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 Coccinelle en détresse

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Message(#)Coccinelle en détresse  EmptySam 30 Jan 2021 - 7:40




Coccinelle en détresse
Calme, lové contre moi, Diablo patiente. Je sens le battement de son cœur. Il n’éprouve aucune crainte. Pourtant, nous ne sommes pas ici de gaîté de cœur. Rappel de vaccin. Leptospirose Ictérigène. Tandis qu’un bruit se fait entendre, le beagle se redresse. Aux aguets. Rien à signaler. Il se retourne vers moi. Il me regarde. Affectueux, il me fait une léchouille sur la joue. Je lui caresse le sommet de la tête, avant qu’il ne la pose contre mon torse. Serein. Il ferme les yeux. Les minutes passent. Bruits de pas qui se rapprochent. Une conversation plus distincte. La porte du cabinet de la vétérinaire s’ouvre. Un homme d’une cinquantaine d’année en sort, une cage de transport en main. À l’intérieur, je vois distinctement deux yeux m’observer. Deux yeux de chat. Diablo observe les nouveaux venus avec curiosité. Il émet un petit aboiement. L’homme et son chat quitte la salle d’attente. Nous nous retrouvons à trois. Diablo secoue la queue avant de sauter au sol, se diriger vers la jeune femme blonde et lui quémander une caresse en lançant ses deux pattes avant sur elle. Elle nous invite à pénétrer dans son cabinet.

Une vingtaine de minutes plus tard, nous voilà ressortis. Malgré une piqûre, le chien ne semble pas être traumatisé. Je lui mets la laisse et nous prenons congé de la vétérinaire. Avant de rejoindre nos pénates, je profite de la présence d’un parc non loin du refuge animalier afin d’y faire gambader Diablo. Il a été sage. Il mérite une petite récompense. Il mérite de se dépenser. Ayant une balle en caoutchouc dans la poche, j’en profite pour jouer avec lui. Je lui lance à plusieurs reprises. Chaque fois, il la ramène. Heureux. En échange, je le couvre de caresses et lui offre une friandise. Une croquette en forme d’os qu’il aime particulièrement.

Nous restâmes presque une demi heure dans le parc à nous amuser ensemble, avant que je ne jette un coup d’œil à ma montre et que je m’aperçoivent de l’heure avancée. Tranquillement nous retournâmes à la voiture. J’installe Diablo à sa place attitrée. Celle de copilote, avant de me positionner devant le volant. Je démarre la voiture.Tandis que je m’apprête à sortir de ma place, j’aperçois dans mon rétroviseur extérieur une voiture, capot ouvert. Une silhouette en sort. Elle regarde avec attention le compartiment moteur. Je la sens un peu perdue. Je décide d’aller lui porter secours. « Tu ne bouges pas ! Je reviens ! » Dis-je à Diablo avant de porter assistance à personne en détresse. « Quelque chose ne va pas ? Vous avez besoin d’aide ? » J’enfonce des portes ouvertes. La silhouette se retourne. Je reconnais Madame Sanders, la vétérinaire.


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Message(#)Coccinelle en détresse  EmptyDim 7 Fév 2021 - 0:26

♛ Coccinelle en détresse

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Erin est dans son élément. Elle porte sa blouse blanche qui lui descend jusqu’en dessous des genoux. Il faut dire qu’elle n’est pas bien grande. On sait quand elle est là. Il suffit de tendre l’oreille. La blondinette ne peut pas s’empêcher de fredonner une chanson. Ce n’est pas pour déplaire à ses patients poilus. Ni même à ses collègues qui se laissent bien volontiers bercer par sa voix. Si elle avait écouté son cœur, Sanders serait probablement hisser sur les devants d’une scène à tenir un micro. Chanter c’est une vraie passion chez elle. Mais son père lui a vite retirer cette idée de la tête. Pas question pour lui d’avoir une pop star à la maison. Il ne croyait pas à son succès. De toute manière il n’a jamais cru un elle tout court. Erin avait fini par perdre confiance en elle. Finalement, elle s’est orientée vers une carrière de vétérinaire. Pour le moment elle jongle encore avec ses études. Mais elle a entamé sa dernière année. Sous peu, elle volera de ses propres ailes. En plus Tessa lui a proposé de s’associer avec elle pour ouvrir leur propre cabinet. Ça la motive d’autant plus. Elle enchaîne ses patients, les uns après les autres. Toujours avec autant d’amour et de tendresse. Certains propriétaires exigeaient de passer avec Sanders car leur animal de compagnie était parfaitement détendu avec elle. Elle avait un don pour ça. Et il suffisait qu’elle chante pour calmer les mœurs. Sourire aux lèvres, elle offre une dernière caresse à Mowglie avant d’accompagner monsieur Smith jusqu’à la sortie. Le Golden Retriever sort de la clinique en remuant la queue gaiement. « Diablo ? » Dit-elle en fixant le Beagle. Genoux pliés, elle patience. De suite le chien réagit et se jette sur elle pour un câlin. Erin l’accueil bras ouvert pour lui offrir une étreinte. C’est la première fois qu’elle le voyait et pourtant ils donnent l’impression d’être des amis de longue date. Elle se redresse et vient saluer son maître. « Suivez-moi, c’est par ici » Elle les invites à la suivre dans la pièce où elle effectue ses soins. Erin laisse le brun porter son animal sur la table de consultation. Des caresses encore et toujours. La queue du petit chien ne cesse de remuer. « T’es un amour toi » Diablo est tellement occupé à recevoir des compliments de la demoiselle qu’il en oublie l’aiguille qui lui traverse la peau. « Voilà c’est fini ! Tiens, tu l’as mérité » Elle lui tend une petite friandise qu’il mange goulûment. Après avoir rempli toutes les formalités, Erin laisse son nouveau patient et son maitre quitter le cabinet. Alors qu’elle est derrière le comptoir à remplir de la paperasse, son collègue vient lui mettre un coup de coude discret tout en regardant l’homme passer les portes coulissantes. « Hey il est pas mal celui là » Sanders râle car il a fait riper son stylo sur son document. Elle le fusille du regard avant de voir Oberkampf disparaître de son champ de vision pour de bon. « Un conseil James, ne te mêle pas de ma vie sentimentale ! » Elle lui tire la langue avant de lui pincer la hanche malicieusement. Erin file dans le vestiaire pour ranger sa blouse puis elle se dirige vers le parking en sifflotant. « A demain tout le monde » Dit-elle en accordant un sourire à ses collègues. « A demain Riri » Répondent ses collègues d’un ton enjoué. Erin est plutôt bien appréciée ici. Ils étaient même déçus d’apprendre qu’elle ne resterait pas bosser avec eux sur le long terme.

Ses talons viennent claquer sur le macadam. Encore une journée ensoleillée. Les cheveux détachés, ils balancent de gauche à droite à chacun de ses pas. Sa coccinelle est visible de loin. Il faut dire qu’elle dénote un peu avec les autres véhicules présent sur le parking. Une coccinelle des années soixante bariolé de numéro cinquante-trois, ce n'est pas courant. La voiture est atypique comme sa conductrice. Erin s’installe fièrement à son volant. Elle ouvre le toit ouvrant, les fenêtres. La clé dans le neiman, elle s’apprête à démarrer. Mais un silence règne. Le moteur est horriblement silencieux. « Mais NON ! Tu vas pas me faire ça » Qu’elle râle en insistant sur sa clé. Ce n’est pas la première fois qu’un tel incident arrive et ça ne sera malheureusement pas le dernier. Choupette est une voiture capricieuse et elle le fait savoir. Désespérée, Sanders se dirige vers l’arrière de son auto. - Car oui, il faut le savoir, le moteur se trouve à l’arrière sur une coccinelle. - Elle regarde son moteur toujours avec cette même expression. Machinalement elle vérifie les branchements, comme si elle avait la moindre maîtrise dans ce domaine. « Fait chier … » Qu’elle soupire. « Quelque chose ne va pas ? Vous avez besoin d’aide ? » Erin relève la tête et reconnaît tout de suite son dernier client. Elle se redresse sur ses jambes pour lui faire face. « Il se pourrait bien, ma voiture ne veut rien savoir. Vous vous y connaissez en mécanique ? » Nerveusement elle se frotte la nuque tout en regardant perplexe son moteur inerte. D’habitude c’est Link qui s’en occupe, mais il répond pas à son téléphone le bougre. Et si elle pouvait éviter une soufflante de son frère ça l’arrangerait.
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Message(#)Coccinelle en détresse  EmptyDim 7 Fév 2021 - 10:15




Coccinelle en détresse
« Diablo ? » Quand il attend son nom, le chien se précipite vers la vétérinaire en secouant joyeusement la queue. Et il saute affectueusement sur elle. Les deux pattes avant. Agenouillée, elle accueille cette marque d’affection avec sourire. Elle l’étreint en retour. Sans la connaître, je perçois en elle, un vrai amour pour nos amis à quatre pattes. Une lueur dans ses yeux qui ne trompe pas. Sur le ton de la plaisanterie, je glisse « Ce chien est vraiment en manque d’affection ! » Diablo est intelligent, il sait où est son intérêt. Pas méchant pour un sous, il ‘fait la fête’ aux nouvelles têtes avec allégresse. Parfois trop. Sans se soucier si les personnes lui veulent du bien, ou du mal. Trop heureux d’attirer l’attention. De recevoir une caresse. Le sera-t-il toujours autant après la piqûre ? Elle nous invite à entrer. Après avoir pratiqué les formalités d’usage (prise de poids, observation de la dentition, état général du chien), elle l’installe sur une table. Diablo ignore ce qu’il va subir. Sa queue virevolte. À droite. À gauche. « T’es un amour toi » Je me tiens à côté, au cas où, il ne supporte pas. La vétérinaire est une professionnel en la matière. Elle le complimente, elle lui montre de l’affection et, sans même qu’il s’en rende compte, elle effectue le vaccin. Diablo ne bronche pas. « Je craignais qu’il ne réagisse mal ! » avoue-je. Aller chez le vétérinaire n’est jamais simple. Cela est perçu comme une épreuve du combattant. Mais là, le professionnalisme et la douceur de la jeune femme ont rendu les choses simples. « Voilà c’est fini ! Tiens, tu l’as mérité » Face à son attitude calme et sereine, Diablo a le droit à une récompense. Une friandise. Il ne se fait pas prier pour l’engloutir. Nous retournons au bureau pour établir la facturation et remplir quelques papiers. Je sors le carnet de santé de Diablo pour qu’elle renseigne le suivi de la vaccination. Un coup de tampon et l’affaire est dans le sac. Avec Diablo nous prenons congés. Avant de partir celui-ci demande une ultime caresse de la part de la jeune femme « Tu manques pas d’air ! » dis-je en riant.

Une fois le rendez-vous vaccinal honoré, nous profitâmes avec Diablo de la douceur de cette soirée pour nous promener dans le parc à proximité du refuge. Le jeune chien était tout fou. Il voulait jouer. Ce que nous fîmes pendant presque une demi heure, jusqu’à ce que je décrète, sans un pincement au cœur, que le temps de l’amusement et de la promenade est terminé. Nous retournons vers la voiture. Tranquillement. Installé et prêt à partir, je découvre un peu plus loin sur le parking une demoiselle en détresse. J’abandonne Diablo dans la voiture avant de me diriger vers l’inconnue. Pas si inconnue que cela. Il s’agissait de la vétérinaire. Elle semble avoir quelques soucis avec sa voiture. Une magnifique Coccinelle. Une belle voiture de collection qui semble avoir du vécu. Et fasse des siennes. « Il se pourrait bien, ma voiture ne veut rien savoir. Vous vous y connaissez en mécanique ? » Je souris. Je passe derrière la jeune femme afin de jeter un coup d’œil au moteur. « Les joies de la mécanique ! » Silence. « Je ne suis pas mécano. Mais nous pouvons essayer de déceler le problème. Pouvez-vous tenter de la démarrer, pour voir le bruit qu’elle fait, ou ne fait-elle pas ? » L’avantage avec ce genre de voiture ancienne, c’est l’absence d’électronique. Avec un peu de chance et quelques manipulations ici où là, nous pouvons éventuellement la faire redémarrer. Pour dépanner, retourner chez soi. Évidemment, si c’est le cas, elle n’aura pas d’autres choix que de l’emmener chez le garagiste promptement. Elle s’exécute. Tandis qu’elle tourne la clef, j’entends le moteur mouliner. Il tousse. Mais ne démarre pas. « Étrange ! » Silence. Je sors mon téléphone portable. Je mets le mode ‘Torche’. Je penche la tête, je scrute le compartiment moteur en quête d’un élément qui cloche. Au premier abord, je ne vois rien. Je n’aperçois aucune défaillance du moteur. D’un signe de la main, j’invite la jeune femme à tenter à nouveau de mettre en route le véhicule afin d’observer avec précision l’attitude du moteur au démarrage.


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Message(#)Coccinelle en détresse  EmptyLun 8 Fév 2021 - 16:57

♛ Coccinelle en détresse

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Les animaux ont toujours eu une profonde admiration à ses yeux. Ils sont sans faille, sans préjugés. Ils vous aiment plus que de raison même si leur amour n’est pas toujours mérité. Devenir vétérinaire plutôt que chanteuse, ça lui avait semblé évident. Erin parvient même à conjuguer les deux en poussant la chansonnette pour les apaiser. « Ce chien est vraiment en manque d’affection ! » Elle regarde le maître en coin non sans sourire. Il est clair que c’est de l’humour. Diablo n’avait pas l’apparence d’un animal malheureux. Ses yeux brillaient d’amour et d’affection. Non c’est certain, il a une bonne maison et un maître qui l’aime. « Je vais lui prescrire une bonne dose d’amour alors. Un câlin matin, midi et soir. Surtout le soir ! Double dose pour vous faire pardonner d’avoir travailler toute la journée » Ses fossettes se creusent alors qu’elle affiche un sourire amusé. Diablo manque de lui lécher le visage. Elle se protège aussitôt avec sa main en laissant échapper un rire. Erin l’examine sur tous les points. Pour finalement constater qu’il est en parfaite santé. Elle met en garde son maître sur la gloutonnerie des Beagle. Puis elle le récompense avec une friandise pour son bon comportement. « Je craignais qu’il ne réagisse mal ! » La vétérinaire relève les yeux sur le jeune homme tout en caressant son chien affectueusement. « C’est comme tout, il suffit de faire diversion » Et ça marchait dans toutes les circonstances. Autant pour le chien que pour le maître. Elle le laisse méditer là-dessus. La blonde retourne à son bureau pour s’occuper de remplir le carnet. Elle conseille un vermifuge en supplément. Et éventuellement un anti-puce si ce n’est pas déjà fait. Alors qu’ils s’apprêtent à quitter le cabinet, Diablo réclame une dernier câlin. Erin fléchit ses genoux pour le câliner chaleureusement. « Tu manques pas d’air ! » Le rire de son maître fait écho chez Erin. L’enthousiasme de son de chien l’a fait basculer en arrière. Elle se rattrape en posant sa main en arrière. Elle rit de plus belle pour enfin se relever en réajustant sa blouse. « Trop d’amour à offrir, que voulez vous » Erin sourit. Les deux compères quittent le cabinet. Sanders s’en va alors s’occuper de la paperasse.

Sa journée prend fin. Elle range sa blouse pour retrouver ses vêtements du quotidien. Un short, un débardeur. Une tenue décontractée. Parfaite pour les températures estivales. Erin pensait pouvoir profiter de son horaire avantageux pour faire une balade sur la plage avec son chien. Mais s’était sans compter sur sa coccinelle qui lui fait des caprices. Impossible de démarrer, la Volkswagen ne veut rien savoir. Par chance, son dernier client est encore dans les parages. Erin tente de lui expliquer du mieux qu’elle peut. Hélas, elle n’y connait pas grand chose en mécanique. « Les joies de la mécanique ! » Elle soupire. « C’est un peu mon quotidien avec elle » Finit-elle par dire un brin amusé. « Je ne suis pas mécano. Mais nous pouvons essayer de déceler le problème. Pouvez-vous tenter de la démarrer, pour voir le bruit qu’elle fait, ou ne fait-elle pas ? » Erin s’exécute. Sans grande prétention, elle s’installe au volant et tente de démarrer plusieurs fois. Elle passe sa tête dehors et le questionne. « Toujours rien ? » « Étrange ! » Elle tente un dernier coup mais le résultat et le même. Son téléphone se met à sonner. Elle décroche et sourit largement en reconnaissant la voix de Link. « Ha bah c’est pas trop tôt » Son ami tente de se justifier mais elle le snobe  « blabla, bon tu saurais m’aider ? J’ai un charmant monsieur qui essaye de trouver la panne avec moi. LINK TA BOUCHE ! » Qu’elle réplique alors qu’il dit des âneries plus grosses que lui. « BON ! Concentre toi LÀÀÀÀ. Voiture, moteur qui ne démarre pas, alloooo » Elle glousse parce qu’il la fait bien marrer avec ses sous-entendus. Link arrive à se concentrer un minimum pour lui donner des instructions. « Ok, le quoi ? » Elle s’agenouille devant son moteur aux côtés du brun. « T’es mignon mais j’y connais rien mécanique moi. C’est quoi une tête d’allumage ? » Elle décolle son téléphone de l’oreille pour s’adresser à Byron « Vous savez vous ? Il me dit qu’il faut ouvrir la tête de Delco pour passer un coup de chiffon sur le doigt d’allumeur » Elle pointe du doigt la seule pièce orange présente dans son moteur. « Apparemment ce truc-là » Link est en train de parler dans le vide. Elle reprend alors son portable à l'oreille. « C’est bon babe, retourne broyer de la ferraille. Bizouille je t’aime, ça vaaa t'enflamme pas » Elle raccroche tout sourire puis observe son sauveur s’affairer à sa tâche. « Croisons les doigts ! Je vais tenter de redémarrer » Erin retourne au volant de sa voiture. Miracle ça démarre. Elle remercie son ami de toujours intérieurement avant de rejoindre son mécano d’un jour à l’arrière de sa voiture. « Merci infiniment. Comment je peux vous remercier ? » Ça lui faisait plaisir. Elle lui devait bien ça. Il ne fallait pas qui lui demande l'impossible non plus.
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Message(#)Coccinelle en détresse  EmptyMer 10 Fév 2021 - 7:57




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« C’est un peu mon quotidien avec elle » Je ris en attendant sa remarque. Avec l’âge les voitures deviennent plus capricieuses. Et elle tombe en rade pour un oui ou pour un non. « Ça met du piquant dans votre vie au moins. Et pour une voiture de 1963, je pense qu’il n’y a rien de grave. Quelque chose d’encrassé, de débranché. Vous êtes arrivée jusqu’ici, il n’y a pas de raison que vous puissiez repartir ! » Silence. Je tourne furtivement la tête vers ma voiture avant de plonger mon regard dans celui de la vétérinaire. « Dans le pire des cas, je pourrais vous déposer chez vous. Je connais une petite bête à poils qui serait ravie de partager son poste de copilote ! ». Mais pour l’instant, trêve de plaisanterie. Nous avons une machine à faire fonctionner. Je regarde une première fois s’il n’y a pas un problème flagrant qui apparaît. Rien ne me saute aux yeux. J’invite la jeune femme à tenter de démarrer sa voiture afin d’observer la réaction de la voiture. Avoir une idée du problème. Après sa tentative de démarrage, rien à signaler. Je scrute l’habitacle du moteur, mon téléphone portable en lampe torche. Je passe ma main dans des aspérités, je regarde si le radiateur n’a pas un problème, une fuite, qui pourrait expliquer le souci. À côté de moi, j’entends la jeune femme se friter au téléphone avec une personne. Une personne qui s’y connaît en mécanique, visiblement. J’entends des bribes. « T’es mignon mais j’y connais rien mécanique moi. C’est quoi une tête d’allumage ? ». Ok. Ces propos ne m’avance pas trop. J’imagine que cela entraîne une faux contact. Je regarde ce que pourrait être une tête d’allumage. Je suis les câbles. L’un d’eux doit être relié au démarreur. « Vous savez vous ? Il me dit qu’il faut ouvrir la tête de Delco pour passer un coup de chiffon sur le doigt d’allumeur » Je suis perplexe. Plus doué lorsque l’on me sort le nom d’épices, de légumes et autres pièces de viande pour cuisiner. Elle me montre une pièce orange. Effectivement, celle-ci semble légèrement sale. La jeune femme me tend un vieux chiffon qu’elle a trouvé dans sa boîte à gants. Minutieusement, je nettoie la pièce. Après quelques passage, elle ressort avec une meilleure mine. « Je pense que là, ça doit marcher ! ». Je recule et je laisse la jeune femme faire une nouvelle tentative pour démarrer sa ‘titine’. Victoire. Le moteur vrombit. Normalement. « Votre ami est précieux ! Gardez-le ! » Dis-je tendis qu’elle me rejoint à l’arrière du véhicule. « Merci infiniment. Comment je peux vous remercier ? » Je souris. « Vous savez, je n’ai pas fait grand-chose. Vous auriez pu largement vous en sortir toute seule ! Sans moi ! » Je referme le compartiment moteur avant de poursuivre. « Serait-ce abuser, de vous demander de me faire faire un tour avec ? » Silence. « Sinon, je me contenterais d’accepter de partager un verre avec vous ! ». Nouveau sourire sur mon visage.  


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Message(#)Coccinelle en détresse  EmptyMar 23 Fév 2021 - 2:40

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Erin aime bien sortir du lot. Faire comme tout le monde ce n’est pas son truc. Cette voiture, elle y tient. Pas seulement pour son aspect ‘Collection’, mais surtout pour son histoire. Son grand-père avait participé à de nombreux rallyes historique avec. Gamine, elle ne ratait aucune de ses courses. Toujours là à le soutenir. Ils étaient très complices tous les deux. Il l’avait même fait conduire la Volkswagen sur un parking alors qu’elle n’avait que douze ans. Erin l’avait aidé à poser les bandes tricolores sur la carrosserie. Le numéro cinquante-trois, ils l’avaient choisi ensemble. Que de merveilleux souvenirs. A son décès, le vieil homme avait donner comme instruction de léguer la petite coccinelle à sa petite fille. C’est son héritage. Erin doit reprendre le flambeau. Du moins, continuer de faire vivre cette auto en la faisant rouler. Alors ce n’est pas les quelques pannes qu’elle subit qui la feront se séparer de Choupette. « Ça met du piquant dans votre vie au moins. Et pour une voiture de 1963, je pense qu’il n’y a rien de grave. Quelque chose d’encrassé, de débrancher. Vous êtes arrivée jusqu’ici, il n’y a pas de raison que vous puissiez repartir ! » Sanders affiche un large sourire en replaçant ses cheveux derrière l’oreille. « Ce n’est jamais grave. Elle n’est pas toute jeune. Mais quand on a aucune notion de mécanique comme moi c’est un peu ironique de rouler dans une voiture comme celle-ci. » La plupart des gens font les gros yeux en voyant la blonde au volant de l'ancêtre. Ce n'est pas commun. D’ailleurs, quasiment tout Brisbane sait que cette voiture appartient à un petit bout de femme haute comme trois pommes. « Dans le pire des cas, je pourrais vous déposer chez vous. Je connais une petite bête à poils qui serait ravie de partager son poste de copilote ! » Erin tourne la tête en direction de voiture du jeune homme. Elle aperçoit Diablo qui sort la tête par la fenêtre. La langue bien pendue, il regarde dans leur direction. « Hoo ! C’est adorable. Moi aussi je serais ravie de lui refaire quelques papouilles à celui-là. » Ils s’échangent un regard amusé avant de se concentrer sur la vieille mécanique. Erin tente de démarrer à plusieurs reprises, mais sans succès. Elle commence à se dire qu’elle va vraiment grimper dans la voiture du brun. Sa compagnie n’est pas désagréable, ni celle de son chien. Ça ne sera pas un supplice que de faire le trajet avec ces deux-là. Son téléphone se met à sonner. C’est Link qui la rappelle. En voyant son nom s’afficher sur l’écran, elle a le sentiment que le problème est déjà réglé. Il se débrouillait plutôt pas mal en mécanique. Il lui donne des instructions. Erin a l’impression qu’il parle chinois. Il y a certains termes qu’elle ne comprend pas. Elle rejoint Byron à l’arrière en répétant les recommandations de son ami. A deux, ils vont bien finir par y arriver. « Je pense que là, ça doit marcher ! » Elle l’espère, car elle n’a pas vraiment envie de passer sa soirée sur un parking. Erin retourne au volant et tourne la clé en priant très fort pour que ça marche. Bingo ! Le flat-4 est aussi bruyant qu’autrefois. « Votre ami est précieux ! Gardez-le ! » Sanders est plutôt d’accord sur ce point. Mais elle évitera lancer trop de fleur à Mulligan, sinon il va plus se sentir. « Oui, il est génial. Je suis plutôt bien entouré, je n’ai pas à me plaindre » Son côté jovial plaît beaucoup. Erin ne manque pas d’amis. Elle a très peu d’ennemis. Ceux qui se trouvent du mauvais côté ont de bonnes raisons de l’être. Elle ne se fâche pas pour rien. Poliment, elle lui demande comment elle pourrait rendre la pareille. Il ne faut pas qu’il lui fasse le coup de la panne à son tour sinon ils sont bons pour coucher là. Quoi que Choupette tourne du feu de dieu. « Vous savez, je n’ai pas fait grand-chose. Vous auriez pu largement vous en sortir toute seule ! Sans moi ! » Si elle s’en donnait la peine oui. Mais la mécanique ne l’a jamais passionnée. Et c’est tellement plus simple de demander de l’aide. « Oui mais on n'aurait pas eu le privilège de se revoir. Avouez-le, ça aurait été dommage ? » Elle hausse les épaules en riant. C’est dit sur le ton de l’humour mais il y a une part de vrai quand même. « Serait-ce abuser, de vous demander de me faire faire un tour avec ? » Erin affiche une mine étonnée. La plupart du temps les gens n’avaient aucun intérêt pour sa voiture. Ils se moquaient presque de son ancêtre. Jusqu’à carrément refuser de monter à bord. Elle est donc agréable surprise de sa demande. « Pas du tout. J’avoue que je ne m’y attendais pas. D’habitude je dois faire tout un foin pour faire monter quelqu’un à bord. » Elle rit tout en regardant avec passion sa coccinelle. « Sinon, je me contenterais d’accepter de partager un verre avec vous ! » Erin relève la tête en lui souriant. « Non seulement vous allez prendre le volant, et en plus je vous paye un verre. A vous et à Diablo ! » Elle le laisse récupérer son chien. Pendant ce temps-là, elle part s’asseoir sur le siège passager. Ça lui fait bizarre de s’asseoir là. Diablo fait son petit fou en retrouvant sa vétérinaire préférée. Erin l’installe à ses pieds en lui faisant tous pleins de caresses. Byron prend place au volant. « Alors c’est simple. Il n’y a que quatre vitesses. J’ai beau chercher la cinquième, y en a pas. Et pour le freinage, il faut anticiper un peu. Évidemment….il n’y a pas de direction assistée. Hormis tout ça, c’est une voiture presque comme les autres »Elle met ses lunettes de soleil. Le bras, accoudé à sa portière, elle est prête pour cette escapade. « On va à Logan ? Au Death Before decaf ? Diablo pourra profiter de la plage comme ça » Les voilà parti. La Volkswagen quitte la parking sans encombres. Byron semble l’avoir bien en main. « Ce n’est pas désagréable de se faire conduire » Elle laisse sa tête tombée en arrière pour profiter de la vue du ciel. C’est l’avantage d’avoir un toit ouvrant. Ses cheveux virevoltent avec la brise. Un peu d’air frais n’est pas négligeable, surtout avec ces fortes chaleurs qui s’abattent sur Brisbane depuis quelques jours. « C’est la première fois que tu conduis une vieille voiture ? » Elle se rend compte qu’elle vient de le tutoyer…  « Ça ne te dérange pas que je te tutoie ? D’ailleurs, moi c’est Erin et toi ? » Elle ne connaît que son nom de famille et le nom de son chien. Autant faire plus ample connaissance au point où ils en sont.
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Message(#)Coccinelle en détresse  EmptyDim 28 Fév 2021 - 21:50




Coccinelle en détresse
« Oui mais on n'aurait pas eu le privilège de se revoir. Avouez-le, ça aurait été dommage ? » Vrai. Parfois, il ne faut pas grand-chose pour que le destin s’en mêle. Les pérégrinations d’une voiture de collection, par exemple. Je souris, une main dans les cheveux. « Je le concède ! » Particulière comme approche. Professionnelle au cabinet de soins vétérinaires. Plus entreprenante une fois les portes closes et la blouse blanche retirée. Elle n’a pas froid aux yeux. J’ai toujours le sourire aux lèvres et, s’il s’agit réellement d’un privilège, je saisis ma chance. Je ne m’y connais pas trop en voiture et, même si celle-ci est capricieuse, je trouve qu’elle a de la gueule, une coupe toute particulière, je demande à la jeune femme la permission de conduire son ‘bolide’. Ma doléance semble la surprendre. Elle affiche des yeux ronds. Surpris. Ai-je été trop hardis ? « J’aurais dû m’en douter, ma demande est trop osée ! ». Elle laisse volontiers une âme charitable lui venir en aide pour la dépanner. Pas pour lui laisser la main sur le volant. Pas folle la guêpe. ‘Byron, tu es stupide ! Tu as cru quoi ? Que c’était open bar et que tu pourrais conduire sa voiture ?’ « Pas du tout. J’avoue que je ne m’y attendais pas. D’habitude je dois faire tout un foin pour faire monter quelqu’un à bord. » Je préfère mettre de l’eau dans mon vin. Proposer une alternative, un plan B. Un verre. C’est bien aussi. Ça n’engage à rien. Juste discuter, échanger. Se connaître l’un l’autre. Mais elle persiste et signe. Elle accepte de me laisser conduire son ‘bolide’. Je suis ravi. Et, comme une cerise sur le gâteau, elle m’invite à boire un verre. Avec Diablo. « Oui, sinon il risque de faire la gueule ! Il n’est pas compliqué. Il boit de l’eau ! ». Un sourire puis je fais volte face.

En ligne de mire, ma voiture. Elle n’a pas autant de charme que la sienne. Je perçois, au loin, à la fenêtre côté conducteur, une truffe humide, appuyée contre la vitre. Un premier aboiement. Puis un second. ‘J’arrive Chenapan ! Inutile de ramener tous les chiens du quartier !’ Je me dresse devant lui. J’ouvre la portière. Il sort. Il me saute dessus. Il voit au loin la vétérinaire. Je n’ai rien le temps de dire. Je n’ai rien le temps de faire. Le voilà parti vers elle. Je suis déçu de sa réaction. Quel manque de gratitude. Il oublie qui est la main que le nourrit. Je ferme la voiture et je retourne vers eux… Sur le ton de la plaisanterie : « Je pense que je vais vous laisser… Je me fais pas de souci, vous saurez vous occuper de lui ! »

Je prends une mine renfrogné avant de répondre à l’invitation de la blonde à m’installer au volant de sa voiture.  Impressionnant. Je suis un peu à l’étroit. C’est une voiture pour petite personne. Je recule autant que possible le siège. Je continue à me sentir étriqué. Pour le plaisir de conduire cette voiture, j’accepte cette contrainte. Elle m’annonce les petites subtilités de la ‘titine’. Notamment son freinage bien particulier. Et la direction assistée, inexistence. Suis-je étonné ? Pas le moins du monde… Je regarde, caressant comme il se doit Diablo ! « C’est ce qu’on appelle communément la direction ‘insistée’ ! » Silence. Je glisse la clef dans le contacte. D’un coup sec, je la tourne. Un claquement. Le moteur démarre. Je ferme les yeux un instant, soulagé. Elle annonce le programme. Logan. Le Death Before Decaf. Excellent choix. Je déglutis… Avant de tenter une marche arrière. « Bon et bien, vai che vai ! » Je serre les dents, mais je sors de l’emplacement.  « Ce n’est pas désagréable de se faire conduire » Je ris, jetant un coup d’œil vers la passagère. « Nous ne sommes pas encore arrivés à bon port, jeune demoiselle ! ». Elle conclura si le trajet a été agréable en tant voulu. Et nous commençons à discuter. Tranquillement. Je ne suis pas serein. Notamment avec le frein. Anticipation primordiale. Quelques sueurs froides pour appréhender le véhicule. « J’ai fait mes armes sur des voitures qui n’avaient pas la direction assistée. Mais aussi vieille. Non. Je vous avouerais que je ne suis pas très à l’aise… J’ai la pression ! » Silence. Elle se présente, enfin, et propose que l’on se tutoie. « Excellente idée Erin ! Moi c’est Byron ! ». Silence. Je zieute Diablo, aux anges. Il est assailli par les caresses de la jeune femme. Et il ne boude pas son plaisir. Être à la merci d’une aussi jolie fille, qui ferait la fine bouche ? « Comme une aussi ravissante jeune femme est-elle devenu vétérinaire ? » La passion des animaux. Oui. Mais il doit bien y avoir d’autres choses qui l’ont poussé dans cette voie passionnante. Pour être aussi à l’écoute des animaux.


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Message(#)Coccinelle en détresse  EmptySam 6 Mar 2021 - 16:10

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« J’aurais dû m’en douter, ma demande est trop osée ! » Sur le moment elle ne comprend pas vraiment. Elle fronce légèrement les sourcils en regardant Byron. « MAIS ? » Elle comprend alors qu’il culpabilise de lui avoir demandé de conduire son bolide. Un petit rire sort d’entre ses lèvres. Elle le trouvait adorable et tellement respectueux. Sans plus attendre, Erin le rassure en lui disant qu’elle avait été surprise par sa demande. En général les gens ne savent pas apprécier sa coccinelle à sa juste valeur. Il était l’une des rares personne à la complimenter de la sorte. Et faut avouer que ça lui plaisait assez. Sanders l’invite non seulement à prendre le volant de sa Volkswagen mais en plus de lui offrir un verre, pour lui est son fidèle compagnon. Elle lui devait bien cela après son dépannage. « Oui, sinon il risque de faire la gueule ! Il n’est pas compliqué. Il boit de l’eau ! » L’étudiante le regarde non sans sourire. Il s’éloigne vers son véhicule pour aller chercher son Beagle. Pendant ce temps, Erin s’assure que tout est okey pour Choupette. Le capot est bien refermé. Le torchon reprend sa place initiale dans le coffre avant. Erin a tout juste le temps de se retourner qu’elle perçoit Diablo qui court comme un dératé dans sa direction. Elle fléchit aussitôt ses genoux. Bras grand ouvert, elle le réceptionne pour lui offrir et recevoir une montagne de câlins. « Je pense que je vais vous laisser… Je me fais pas de souci, vous saurez vous occuper de lui ! » Erin décale sa tête pour éviter les coups de langue du canin. On ne peut pas dire qu’il n’est pas affectueux ! « Moi je ne dirais pas non. Mais j’en ai un la maison qui risquerait de faire son jaloux » Burton est assez possessif avec sa maîtresse. Elle aura certainement le droit à une inspection dans les règles quand elle rentrera. L’abandon de ces précédents maîtres explique sans doute son comportement. Un fléau qu’il partage tristement avec elle.

Erin embarque Diablo avec elle côté passager. Pendant que son maître lui, il s’approprie la place conducteur. Les deux pattes avant sur le siège, le Beagle réclame encore des caresses. Elle lui offre puis elle lui donne l’ordre de se coucher à ses pieds pour plus de sécurité. Conduire un ancêtre tel que Choupette, ça se prépare. Alors Erin lui explique les grosses lignes. Le maître mot c’est l’anticipation. Si Byron reste vigilant, il n’y a pas de raison que ça se passe mal. « C’est ce qu’on appelle communément la direction ‘insistée’ ! » La blondinette se met à rire avant de lui pincer ses biceps avec amusement. D’ailleurs, elle est agréablement surprise. Il est plutôt bien bâti. < Je constate que ça ne devrait pas être un soucis pour vous > Il tourne la clé dans le neiman. Le flat-4 bourdonne aussitôt. Une vraie horloge ! « Alléluia ! » Souffle t-elle avec soulagement. Lunette de soleil sur le nez, elle pose son bras à la portière, prête à se faire conduire.« Bon et bien, vai che vai ! » Elle arque un sourcil. Il venait d’utiliser une autre langue que celle du pays. Un simple hasard ou des origines cachées ? Sanders fait sa curieuse. « Vous avez des origines italiennes ? » Ça le rendait encore plus séduisant d’un coup. Venise, les pirogues … le carnaval emblématique. Elle se perds dans ses pensées. Tout cela, elle l’avait vu à travers un écran mais jamais de ses propres yeux. Un jour peut-être. Il ne se débrouille pas trop mal avec sa vieille mécanique. Byron se montre doux avec la boite de vitesse. Elle n’est pas toujours coopérative mais il semblerait que le brun sait guider le levier dans les règles. « Nous ne sommes pas encore arrivés à bon port, jeune demoiselle ! » Elle replace ses cheveux derrière l’oreille en tournant la tête dans sa direction. Erin sentait qu’elle pouvait lui faire confiance de ce côté là. « Je vais vous embaucher comme chauffeur » Ce n’est pas interdit de rêver, non ? « J’ai fait mes armes sur des voitures qui n’avaient pas la direction assistée. Mais aussi vieille. Non. Je vous avouerais que je ne suis pas très à l’aise… J’ai la pression ! » Erin a vécu toute sa jeunesse à côtoyer des voitures historiques grâce à son grand-père. Lui même pilote. Choupette était son véhicule pour participer à ses rallyes. Il avait eu le choix entre une mini Cooper S ou la coccinelle. La blondinette avait alors pointer son doigt sur cette boule attachante. Cette voiture lui rappelait beaucoup trop son héroïne de Disney. C’est donc sans surprise que la Volkswagen a finit avec des gros cinquante trois placardé sur sa carrosserie. Son idole devenait réelle. Le vieil homme plaçait sa petite fille sur ses jambes pour lui laisser l’opportunité de tenir le volant quand lui se chargeait de manier les pédales. Erin voyait tout juste la route. Mais c’était un vrai bonheur pour elle de partager tout cela avec son grand-père. Une complicité qui lui manque aujourd'hui … Elle avait trouver en lui l’amour que son père n’a jamais su lui offrir. « Pas de pression. Vraiment ! Vous vous débrouillez très bien » Et est sincère. Sanders se présente dans les règles. Il ne s’agissait plus de la vétérinaire de son chien mais la jeune femme qu’elle est, hors de sa blouse blanche. « Excellente idée Erin ! Moi c’est Byron ! » Voilà qui est fait. Elle sent la tête du Beagle se poser sur ses cuisses. Erin lui grattouille aussitôt ses grandes oreilles. Il a l’air de bien apprécier vu la tête qu’il fait. « Comme une aussi ravissante jeune femme est-elle devenu vétérinaire ? » Les fossettes de la blonde se creusent face au compliment de son conducteur. Un sourire vient fendre ses lèvres. Il n’était pas le premier à lui dire qu’elle était séduisante. Mais Byron l’avait fait de façon subtile, sans lourdeurs. Un petit compliment ce n’est jamais désagréable. « J’ai toujours aimé les animaux. Ils sont sincères et sans artifices. En devenant vétérinaire, j’ai la sensation de mener une noble cause. J’aime beaucoup chanter aussi. Mais ça reste une passion. Et vous ? Heu…et toi pardon ? Qu'est-ce que tu fais dans la vie ? » Là comme ça, elle ne saurait pas dire. Il n’est pas mécano ça c’est certain. « En tout cas ton chien est vraiment adorable. On dit souvent que les animaux reflètent leur maître. J’ai envie d’y croire » Les premières impressions sont souvent les meilleurs. Pour le moment il marquait des points.

Ils arrivent à destination. Erin se charge de tenir Diablo en laisse. Une place en terrasse s’offre à eux. Parfait. Face à la mer, l’endroit est très agréable. La brise encore plus. Le serveur s’approche pour prendre leur commande. Vu l’heure, Erin reste sage et commande un cocktail fruité avec une note de rhum. « Une gamelle d’eau aussi s’il vous plaît » Dit-elle en caressant la tête du chien. Jambes croisées, Sanders se met à l’aise. Le cri des mouettes mélangé au bruit des vagues, ça la berce dans une atmosphère apaisante. Après une journée de boulot éreintante, c’est appréciable. « Quelque chose te passionne en particulier ? » Erin regarde la plage en arrière-plan. Deux cavaliers chanceux viennent fendre le sable sous les galopades de leurs destriers. Elle donnerait cher pour être à leur place.

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Message(#)Coccinelle en détresse  EmptyVen 12 Mar 2021 - 21:47




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« Vous avez des origines italiennes ? » Mes joues s’empourprent. Je ris. Je ne pense pas avoir les traits latins. Je n’ai pas la peau burinée par le soleil. J’ai simplement employé une expression, à la consonance italienne. Je l’ai toujours cru. J’ai un doute. Soulève-t-elle le problème, avec subtilité. Je quitte un instant le regard de la route « Pas le moins du monde. Deutsche Qualität ! » Je lui lance un clin d’œil. Germanique, comme sa voiture. Avec mon petit caractère. Comme elle. Je redoute ses sautes d’humeur, ses soubresauts, ses toussotements et qu’elle nous abandonne à notre triste sort, au beau milieu de la route. La blonde prend ses aises, apprécie d’avoir un subordonné, se laisse conduire, sans rechigner. Trop sûre d’elle. « Je vais vous embaucher comme chauffeur » Et elle ne perd pas le nord. « Vous vous êtes cru dans Downton Abbey ? » Je ris. « Vous ne savez pas dans quel monde vous vous embarquez. J’aurais quelques prétentions salariales à vous soumettre ! » Ajoute-je d’un air enjoué, taquin. Tout service mérite salaire. D’autant plus, s’il faut prendre en compte les risques encourus. « Pas de pression. Vraiment ! Vous vous débrouillez très bien » Pas de pression, pas de pression. Elle plaisante. Je n’ai jamais conduit une vieille dame. Elle peut vous lâcher d’une seconde à l’autre. Sans raison apparente. Sans prévenir. Et nous aurions l’air malin. Elle devrait rappeler son chevalier servant, professionnel de la mécanique. Pour l’instant, je croise les doigts, je croise tout ce que je peux afin que nous arrivions à bon port. Toujours sur le ton de la plaisanterie, je souffle : « On verra s’il y a toujours aucune pression si je risque de la bugner ! » Une petite rayure sur la porte conducteur ou passager serait-elle accueilli favorablement par la jeune femme? Je ne suis pas certain. Trop attachée à ce ‘tas de ferraille’. « D’ailleurs, comment se fait-il que vous ayez une voiture de ce pedigree ? D’habitude, je vois plus des personnes aux cheveux grisonnants au volant de ce genre de voiture, sans vous offenser, évidemment ! » Mon souhait n’est pas de la vexer, simplement d’essayer de la cerner, de mieux la connaître. Découvrir qui se cache derrière la blouse blanche de la vétérinaire. Un pas est franchi, lorsqu’elle propose d’abandonner le vouvoiement pour le tutoiement. J’avalise sa proposition avant de me présenter. Tandis que Diablo ne boude pas son plaisir, en même temps, je serais à sa place, je ne cesserais de réclamer des caresses, je m’interroge sur les raisons qui l’ont poussé à devenir vétérinaire. Souriante et lumineuse, elle me parle d’une passion pour les animaux. Assurément. Certains mots dans ses propos ont de l’écho : ‘sincères’, ‘sans artifice’, des animaux ‘reflets’ de leurs maîtres. « Diablo est sincère et sans artifice quand il me réveille le matin pour avoir sa ration de croquettes !  Surtout, lorsque je me suis couché tard, après le temps passé derrière les fourneaux. Je suis chef cuisinier ! » Dis-je en riant. Un instant je lâche le pommeau de vitesse, et caresse le sommet du crâne du canidé. Il y répond par un aboiement. Je me concentre de nouveau sur la route, intéressé par son avis sur la question épineuse de l’effet miroir ‘maître-chien’. Elle apprécie le caractère du beagle, le trouvant adorable. « J’espère qu’il ne va pas commettre d’impair alors… Je me désolidarise d’avance ! » Ajoute-je taquin, tandis que le chien me regarde, en penchant légèrement la tête. Nous arrivons. Je suis soulagé. Un chape de plomb s’évapore. Je gare la coccinelle « Nous sommes vivants ! » Diablo aboie. J’ouvre la porte conducteur. Elle grince. Je m’extirpe de l’habitacle. Debout, je m’étire, tandis qu’Erin est déjà dehors, à m’attendre, le chien déjà en laisse. Rapide. Je lui tends les clefs son bolide : « Tiens ! » Nous nous dirigeâmes vers la terrasse, orientée vers la plage et le soleil couchant. Nous nous installâmes. Un serveur arriva. Elle commanda un cocktail et demanda une gamelle d’eau pour Diablo « Avec une lichette de whisky évidemment ! » Demande-je avec sérieux. Mes yeux brillent. Un sourire apparaît petit à petit sur mon visage. J’éclate de rire. « De l’eau ça ira très bien… Et un Cosmo ! » Le serveur tourne les talons. Je regarde Erin droit dans les yeux. « Vaste question que mes passions » Silence. Je regarde vers l’horizon avant de poursuivre « J’aime le sport et la boxe en particulier ! Quand j’ai du temps, je bouquine. Sinon je passe du temps avec Diablo... » Je jette un regard au chien. Il est confortablement installé contre les jambes de la jeune femme. Il est donc sans gêne. « En temps normal, il m’aime bien ! » Je peux difficilement rivaliser avec elle. Elle a noué un lien de confiance avec le chien. Elle l’a couvert de caresses pendant le trajet. Il profite de la situation. « Et toi, tu chantes, dans un groupe peut-être ? » Vais-je avoir le droit à une démonstration vocale ? Le serveur revient avec nos consommations. J’attrape mon verre. « A la tienne… Et merci ! » Nous trinquâmes avant de porter chacun notre verre à nos lèvres.


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Message(#)Coccinelle en détresse  EmptySam 13 Mar 2021 - 12:10

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Elle a l’impression d’avoir dit une grosse connerie lorsqu’elle le voit pouffer de rire derrière le volant. Erin le regarde. Intimidé, ce sont ses propres joues qui s’empourprent. « J’ai dit une connerie hein … ? » Sa main devant la bouche, elle rit à son tour. Elle ne se vexe pas. Il lui en faut plus que ça. Byron quitte la route des yeux pour lui répondre fièrement. « Pas le moins du monde. Deutsche Qualität ! » La blonde pour un « HOo » d’admiration. Les Allemands ont la réputation de savoir ce qu’ils veulent. Ils sont du genre droit dans leurs bottes. Et quand ils font quelque chose ils le font bien. Mais elle se permet quelques petites précisions « Vous savez que c’est Ferdinand Porsche le concepteur de cette fabuleuse petite auto. Et non Hitler comme beaucoup peuvent le croire. J’ai plus d’admiration pour Ferdinand que ce sombre personnage. » En même temps ce n’est pas difficile quand on connaît les antécédents d’Adolf. Italien ou Allemand, Byron reste toujours aussi agréable à regarder. Et sans parler de son physique, c’est une personne très sympathique. Elle remercierait presque sa voiture de lui avoir fait le coup de la panne. D’ailleurs, elle insinue même vouloir l’embaucher en tant que chauffeur particulier. « Vous vous êtes cru dans Downton Abbey ? Vous ne savez pas dans quel monde vous vous embarquez. J’aurais quelques prétentions salariales à vous soumettre ! » Elle rit à son tour. C’était dit sous le ton de l’humour mais elle adorait la répartit du jeune homme. Sanders joue le jeu. Elle n’a pas froid aux yeux. « Je vous payerais en soins vétérinaire ! Deal » Dit-elle en lui tendant la main pour conclure le pacte. Les frais vétérinaires montent vite. Il n’était pas si perdant que ça. Aurait-il la prétention d’en vouloir plus ? En attendant, il conduit merveilleusement bien. Erin n’a pas l’habitude d’être assise côté passager. En général les gens ont peur de Choupette. Ou pire, il ne l’apprécie pas à sa juste valeur. Alors voir Byron s’extasier à son volant, ça illumine sa fin de journée. Pas de pression qu’elle lui dit sans crainte. « On verra s’il y a toujours aucune pression si je risque de la bugner ! » Sa main vient se poser sur l’épaule du brun. Ses lippes s’étirent un peu plus alors qu’elle le regarde avec amusement. « Je m’en fais pas. Vous vous débrouillez très bien. Et si vous la bugner je garde Diablo en otage » Elle fait un petit clin d’oeil au chien avant de venir lui faire des patouilles affectueusement. Il ne serait pas mal loti comme prisonnier. Beaucoup ne dirait pas non pour ce faire incarcéré avec Sanders. « D’ailleurs, comment se fait-il que vous ayez une voiture de ce pedigree ? D’habitude, je vois plus des personnes aux cheveux grisonnants au volant de ce genre de voiture, sans vous offenser, évidemment ! » Erin relève la tête vers son conducteur. Il n’est pas le premier à se poser la question. Et il y en aura certainement d’autres à venir. C’est vrai que ce n’est pas courant de voir une jeunette avec une auto de ce genre. Les filles de son âge se pavanent dans ses mini Cooper ou des new beetle. Mais elle aime sortir du lot plutôt que de se contenter de rentrer dans un moule. « C’est un héritage de mon grand-père. Il participait à des rallyes historique avec elle. J’ai suivi toutes ses courses. C’était un petit rituel qu’on partageait tous les deux. A son décès, il m’a légué Choupette. J’honore sa mémoire en continuant de rouler avec » Erin aurait pu la revendre est s’acheter une voiture neuve avec le gain. Mais la valeur sentimentale de cette petite auto est inestimable. Jamais elle ne pourra se résoudre à s’en séparer. A force de confidences, elle finit par lui proposer qu’ils se tutoient. Et il accepte sans rechigner. Puis elle enchaîne en expliquant ses motivations pour devenir vétérinaire et son amour pour le chant. « Diablo est sincère et sans artifice quand il me réveille le matin pour avoir sa ration de croquettes ! Surtout, lorsque je me suis couché tard, après le temps passé derrière les fourneaux. Je suis chef cuisinier ! » Byron avait une manière de tourner les choses qui l’amusait beaucoup. Elle rit avec lui tout en ayant l’agréable surprise d’apprendre qu’il est cuisinier. « C’est pas vrai ?! » Évidemment que si ça l’est. « J’adore confectionner des petits plats. Surtout des gâteaux » Et son meilleur ami adorait les manger. Il tend sa main pour caresser son chien. Les yeux rivés sur lui, elle ajoute avec un brin d’humour. « Je te ferais des cookies à l’occasion, mais il ne faudra pas me réveiller au petit matin. Je ne suis pas sur genre matinal contrairement à Diablo » Même pas du tout. Son réveil sonnait au moins quatre/cinq fois avant qu’elle ne daigne se lever. Où c’était son frère qui lui arrachait sa couette pour la sortir de son lit. L’ambiance est festive dés le matin chez les Sanders. « J’espère qu’il ne va pas commettre d’impair alors… Je me désolidarise d’avance ! » Un sourire vient fendre ses lèvres. « Les beagle sont très têtus est malins . Je dois en déduire que t’es pareil ? » Elle est curieuse d’en connaître plus sur le maître. La Volkswagen s’engage sur le parking du café. « Nous sommes vivants ! » Elle applaudit avec ses mains pour le féliciter sans modestie. « Bravo ! Je valide ta période d’essai. Tu commences dés lundi » Elle y tenait à son chauffeur. Un Allemand pour conduire une Allemande. Que demande le peuple ? Diablo est bien content de se dégourdir les pattes. Erin tient sa laisse fermement pour ne pas qu’il se jette sous les roues d’une voiture. « Tiens ! » Elle se retourne et récupère son trousseau pour le mettre dans son sac. « Merci pour cette balade » Ils s’avancent vers l’établissement pour ensuite prendre place en terrasse. Un serveur se rapproche. Sanders commande aussitôt une gamelle d’eau pour son nouvel ami à poils. « Avec une lichette de whisky évidemment ! » Elle le regarde en fronçant légèrement les sourcils. Il avait l’air sérieux jusqu’à ce son sourire le trahisse. De suite elle le bouscule gentiment en prenant appui sur son épaule tout en riant avec lui. « T’es nul !!! T’oses dire ça devant la véto de ton chien. T’as pas froid aux yeux toi » dit-elle en roulant ses yeux. « De l’eau ça ira très bien… Et un Cosmo ! » Qu’il corrige avec plus de sérieux. Le serveur prend note. Tout cela l’amuse autant que ses clients. Il s’éloigne pour aller leur préparer leur commande. Erin en profite pour faire plus ample connaissance. « J’aime le sport et la boxe en particulier ! Quand j’ai du temps, je bouquine. Sinon je passe du temps avec Diablo... » Elle hoche la tête. « Il ne faut pas que je t'embête alors ? Quoi que j’ai fais des cours de self défense. Si ça se trouve je pourrai te mettre K.O » Dit-elle avec ambition. Sa meilleure arme ce sont les chatouilles on son regard de biche. Les deux combinés ça pouvait faire très mal, faut pas croire. « En temps normal, il m’aime bien ! » Erin penche sa tête sous la table pour regarder Diablo appuyer contre sa jambe. Il n’a pas l’air décider à la lâcher. « J’espère pour toi, ça serait dommage quand même. Heureusement que Burton n’est pas là. C’est un gros jaloux » Sa maîtresse il y tient. Le berger n’est pas très friand du partage. « Et toi, tu chantes, dans un groupe peut-être ? » Elle aurait aimé se produire de manière plus officielle, comme sa cousine. Mais son père a tout fait pour lui briser ses rêves de chanteuse. Erin est donc restée sagement sur les bancs de l’école pour une carrière plus sûre et beaucoup plus sage aussi. « Je participe chaque mois aux soirées scène ouverte au Canvas. Je chante avec mon meilleur ami. Il m’accompagne avec sa guitare. Si un soir tu ne sais pas quoi faire … Passe faire un tour » Ça lui donnera l’occasion d’apprécier ou pas ses chansons. Le serveur revient avec leur commande. Erin réceptionne son verre, et la gamelle d’eau qu’elle pose au sol pour Diablo. « A la tienne… Et merci ! » Leurs verres s’entrechoquent. « A la nôtre. Et tout le plaisir est pour moi » Elle saisit sa paille et boit deux gorgées de son cocktail. Son portable vibre. Elle découvre un message de Link qui lui demande comment ça se passe. Elle lui répond rapidement que tout va bien. Puis c’est au tour de son frère qui se demande pourquoi elle n’est pas encore rentrée. Elle lève les yeux au ciel. « Désolé, j’ai un entourage très…’présent’ » Pour ne pas dire protecteur à souhait. Elle s’étonne qu’Adriel ne lui ai pas encore écrit. « Faudrait que je te présente Link, je suis sûr que vous pourriez bien vous entendre tous les deux. » Ils sont aussi sympathiques l’un que l’autre, ça ne pouvait que fonctionner. Elle fixe sa boisson avec insistance. « Ça a l’air bon ton truc. Tu me fais goûter ? » En temps normale elle prend souvent son verre d’Absinthe. Elle oublie presque qu’il y a d’autres cocktails sympa sur la carte. « Tu as toujours vécu à Brisbane ? » Il lui a dit qu’il était Allemand, c’est peut-être un expatrié ou quelque chose du genre. En tout cas elle ne se rappelle pas l’avoir déjà croisé avant aujourd’hui.

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Message(#)Coccinelle en détresse  EmptyDim 14 Mar 2021 - 0:47




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« Vous m’auriez dit l’inverse, j’aurais pilé, pris Diablo et déguerpi ! » Je n’admets pas que l’on puisse admirer un être aussi abject. Il a brisé tant de vie. Pour que le monde se conforme  à ses absurdes théories de l’évolution dans lesquelles les peuples juifs ou tziganes ne sont perçus que comme des parasites. L’Allemagne contemporaine ne peut effacer ce passé douloureux, d’autant plus si, à la simple évocation d’une quelconque origine teutonique, l’ombre du ‘Führer’ plane dans les esprits. « Même s’il me semble qu’il n’a pas eu une attitude exemplaire pendant ces années là ! » Comme beaucoup d’industriels à son époque. Néanmoins, je ne désire pas spécialement entrer dans les détails de la collaboration industrielle, de la collaboration, de l’histoire du Troisième Reich. Je ne suis pas expert sur le sujet. D’autant qu’il est nauséabond. Nous passons un agréable moment, je ne souhaite pas tout briser en abordant un sujet extrêmement glissant. Heureusement, la conversation dévie, vers une toute autre sorte d’ascendance, moins tranchée, plus humaine : celle de maître et valet. Je ne l’entends pas de cette oreille même si partager des moments intimes, protégés par l’habitacle du véhicule, seraient appréciables et appréciés à leur juste valeur. Je veux de la reconnaissance. Et les billets verts qui vont avec. Pas folle la guêpe. J’accepte de courber l’échine. De me soumettre. Pas pour un carambar et un mars. « Je vous payerais en soins vétérinaire ! Deal » Elle tend sa main. Je souris. Elle veut jouer. Jouons. « Deal ! » Je lui sers la main. « Du coup, je vais peut-être prendre en sus deux autres chiens, une perruche et un lapin nain !  Même si je ne suis pas certain que ma colocataire apprécie… Mais si les frais vétérinaires sont gratos, je n’ai que deux mots à dire : ‘Open bar’ ! » Tout en gardant un œil sur la route, je scrute sa réaction. Une proposition trop rapide. Un regret immédiat. Elle m’a tendu une perche, je l’ai saisi. Sans hésiter. Je joue de la situation. Fier de moi. Je ne suis pas certain que Diablo apprécie la concurrence. Un moment d’inattention et la perruche et le lapin nain risquent de finir en charpie. Il aime toute l’attention portée sur lui. Plutôt rêver que de partager une once de celle-ci.

Lorsqu’elle évoque la possibilité de prendre en otage le jeune chien, je me rebelle. « KUAAAAAAAAA ! Vous êtes sérieuse là ? Vous ne pouvez pas. C’est inhumain. Que ferais-je sans lui ? » Je retire une main du volant dont je pose le revers sur mon front dans un élan dramatique subtil. ‘Et l’award de l’acteur dramatique est attribué à… Byron Oberkampf pour son interprétation juste et émouvante de l’outrance !’ Les petits yeux ronds de Diablo se posent sur moi. Dubitatifs. « Bon okay… Je doute que vous lui fassiez du mal ! » La jeune femme est solaire, lumineuse et ne dégage que de la bienveillance. De nouveau concentré sur la route, j’en viens à m’interroger sur les raisons qui expliquent sa possession d’une Volkswagen de cet acabit. Vraiment atypique qu’une blondinette d’une vingtaine d’années soit sa propriétaire. « C’est un héritage de mon grand-père. Il participait à des rallyes historiques avec elle. J’ai suivi toutes ses courses. C’était un petit rituel qu’on partageait tous les deux. A son décès, il m’a légué Choupette. J’honore sa mémoire en continuant de rouler avec » Quelle belle histoire. La vétérinaire est pleine de surprises. Amatrice de rallyes. Je ne l’aurais pas cru. Je perçois une certaine fierté de posséder cette voiture d’un autre âge, qui a appartenu à ce grand-père tant aimé. « Cette voiture permet de maintenir un lien vivace avec votre grand-père… Mais du coup, vous avez aussi pris sa suite dans les rallyes ? » Où n’est-elle que spectatrice des courses automobiles.

Nous continuons à apprendre à nous connaître, nous apprivoiser. La conversation fluide aborde nos métiers respectifs. Et sa passion pour les animaux est indéniable. Tout comme le ressenti qu’elle a sur leur attitude sans fard. Je confirme ses dires. Diablo l’est. Surtout lorsqu’il réduit drastiquement mes heures de sommeil. J’en rigole, là. En temps normal, je peste contre mon cher animal de compagnie, avant de me plier à sa volonté pour qu’il me laisse tranquille. La jeune femme s’extasie lorsqu’elle apprend que je suis chef cuisinier.  « J’adore confectionner des petits plats. Surtout des gâteaux » Elle s’entendrait bien avec Victoire. « De ce côté là, je n’ai pas à me plaindre… Ma colocataire est pâtissière… Duo de choc pour repas chic ! »  Je lui fait un clin d’œil. « Je te ferais des cookies à l’occasion, mais il ne faudra pas me réveiller au petit matin. Je ne suis pas sur genre matinal contrairement à Diablo » Des cookies. J’aime les cookies. « Je note la proposition et j’éviterais de te réveiller aux aurores. Surtout si en guise de récompense, j’ai des cookies. Mais attention, j’ai le palais très fin ! » Nouveau clin d’œil. Ultime coup de pression avant notre arrivée. J’exprime mon soulagement d’être arrivé à bon port. « Bravo ! Je valide ta période d’essai. Tu commences dés lundi » Je lui souris. Ravi de recevoir son aval. Nous nous dégourdissons les jambes. Je lui rends les clefs du véhicule avant de nous diriger vers le bar. « Merci pour cette balade » Nouveau sourire. J’approche mon visage du sien et lui glisse à l’oreille « Merci de ta confiance ! » Ce n’est pas rien de laisser un inconnu conduire sa voiture, d’autant plus lorsque celle-ci se raccroche a une histoire familiale. Nous nous installâmes. Elle demande au serveur de l’eau pour le chien que je propose d’agrémenter avec du whisky. Le serveur écarquille les yeux, d’autant que je garde mon sérieux. Quelques secondes. Puis j’éclate de rire. Erin me bouscule pour me réprimander. Puis, elle prend appuie sur mon épaule et partage mon fou rire. « T’es nul !!! T’oses dire ça devant la véto de ton chien. T’as pas froid aux yeux toi » Je continue à rire. « J’aime prendre des risques inconsidérés… La preuve, j’ai conduit ta voiture… Et ce n’est pas rien ! » Nouvelle œillade avant de me confier sur mes passions. La boxe. La lecture. Diablo. « Tu peux m’embêter… mais c’est à tes risques et périls ! » « Si ça se trouve je pourrai te mettre K.O » Je ris. Je reste silencieux un instant. « Qui sait ? Peut-être ai-je à faire à une vraie guerrière… Xena 2.0. » Je ris de plus bel avant de désespérer de voir Diablo me délaisser et préférer les courbes féminines d’Erin, confortablement appuyé contre ses jambes. Il n’imagine pas la chance qu’il a. Surtout en l’absence du fidèle compagnon de la vétérinaire. « Quelle race ? » La questionne-je. « Toujours est-il qu’il va te faire la fête lorsque tu rentreras ! ‘KUAAAAAAAA Maman, c’est quoi cette odeur de clep’s… Me ferais-tu de l’infidélité ?’ » Je laisse échapper un nouveau fou rire, prenant conscience de la bêtise que je venais de débiter… Je me raccroche aux branches comme je peux et oriente la discussion vers les capacités vocales de la jeune femme. « Je participe chaque mois aux soirées scène ouverte au Canvas. Je chante avec mon meilleur ami. Il m’accompagne avec sa guitare. Si un soir tu ne sais pas quoi faire … Passe faire un tour » Encore une proposition. Décidément, plus la soirée avance. Plus mon agenda se remplit. Plus je risque de passer du temps avec la jeune femme. Plus elle risque l’overdose. « Je note… Dois-je prévoir des boules Quiès ? » Demande-je en lui tirant la langue. Le serveur revient avec nos consommations. Après les amabilités de rigueur, nous dégustons chacun de notre côté. L’attention de la jeune femme est attiré par son téléphone portable. Réception de messages. Elle s’excuse d’être accaparée par son ‘entourage’. « Il n’y a pas de mal… » Elle renchérit « Faudrait que je te présente Link, je suis sûr que vous pourriez bien vous entendre tous les deux. » Link… Link… Mes neurones se mettent en état de marche… « C’est ton pote mécano ? » Je connais déjà la réponse. Je me remémore le début de la soirée. Lorsqu’elle l’avait au téléphone. Elle l’entendait pester contre lui. « Rassure-moi… Link, c’est un surnom ? » Je sirote mon cocktail. Excellent. Elle me demande si elle peut goûter… « Je ne sais pas… Qu’est ce que je gagne en échange ? Tu me fais goûter le tien ? » Demande-je en retour. Avant de répondre à sa question. « J’ai passé ma prime jeunesse à Sydney. Les aléas de la vie m’ont entraîné jusqu’à Brisbane. Je m’y suis établi. Je m’y suis construit ! » Silence… « J’espère que tu n’es pas trop déçue… Je ne suis pas né à Berlin, Munich ou Hambourg ! » Silence. « Mais pour tenter de me faire pardonner je peux tenter de te faire une choucroute ! » Je ris avant de poursuivre. « Toi tu es de Brisbane ? »


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Message(#)Coccinelle en détresse  EmptyLun 15 Mar 2021 - 22:05

♛ Coccinelle en détresse

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La conversation dérive sur l’histoire de la petite coccinelle. Ou du moins sur ses origines pas si glorieuse que cela. Erin regrette d’ailleurs d’avoir abordé le sujet quand elle voit la mine de Bryron devenir moins joyeuse. « Vous m’auriez dit l’inverse, j’aurais pilé, pris Diablo et déguerpi ! » Elle se pince les lèvres en replaçant ses cheveux derrière l’oreille. Confuse, l’étudiante n’ose pas relever. Ils semblent d’accord pour ne pas s’étaler sur le sujet. Sanders trouve même le moyen de recruter le brun comme chauffeur. Des soins vétérinaires en échange de ses services. « Deal ! » La main du Byron se referme sur la sienne. Un large sourire s’étire sur ses lèvres. Il est joueur, elle aime ça. « Du coup, je vais peut-être prendre en sus deux autres chiens, une perruche et un lapin nain !  Même si je ne suis pas certain que ma colocataire apprécie… Mais si les frais vétérinaires sont gratos, je n’ai que deux mots à dire : ‘Open bar’ ! » Sa bouche forme un O alors qu’elle garde sa main dans la sienne encore quelques secondes. Pour le coup, il l’avait prise au dépourvu. « Monsieur est un délinquant !!! Les lapins nains sont interdits sur notre sol Australien monsieur Oberkampf » Elle lui relâche enfin la main pour qu’il puisse conduire sans risque. Avant de le mettre en garde s’il ose froisser sa Choupette. Diablo sera la monnaie d’échange « KUAAAAAAAAA ! Vous êtes sérieuse là ? Vous ne pouvez pas. C’est inhumain. Que ferais-je sans lui ? »  Elle pouffe de rire. Erin tente de se calmer mais en le voyant prendre son air dramatique elle rit davantage. Sa tête bascule en arrière. La main sur la poitrine, Sanders se tape une crise. Son conducteur est vraiment trop drôle. « Bon okay… Je doute que vous lui fassiez du mal ! » Elle renifle ses larmes (De joie) puis les essuie d’un revers de main. « Aucun risques. Ha la la, ça faisait longtemps que j’avais autant ris. Merci » Elle lui sourit d’un air sincère. D’habitude c’est elle qui distribue les sourires. Ce n’est pas déplaisant d’inverser les rôles parfois.

Erin se confie sur ce grand-père qui comptait tant pour elle. Il comblait ce vide que son paternel laisse désespérément vide. Cette voiture, c’est tout ce qui lui reste. Alors même si ça reste que de la ferraille, à ses yeux c’est plus que ça. À chaque fois qu’elle prend son volant, c’est une vague de souvenirs qui l’envahit. « Cette voiture permet de maintenir un lien vivace avec votre grand-père… Mais du coup, vous avez aussi pris sa suite dans les rallyes ? » Elle presse le bouton de la boite à gant pour sortir plusieurs médailles qu’elle garde précieusement là. Ne jamais oublier, c’est sa devise. Du bout de ses doigts elle caresse le bronze tout en ayant un sourire nostalgique au bout des lèvres. « Je n’ai pas ses talents de pilotage. Je me contente de la conduire sagement. Choupette mérite une belle retraite après toutes ces victoires ». Elle se revoit sur le bord de la route en train d’encourager son patriarche avec une pancarte en carton. La petite Sanders était devenue la petite mascotte. Elle faisait sourire tout le monde. Du haut de son un mètre trente, la blondinette imposait ses règles et ses convictions sous le regard admirateur de son grand-père. Il avait voulu réparer les erreurs de son fils en s’occupant de la gamine comme si c’était sa propre fille. Malheureusement Erin souffrira toujours de cette absence…cette rancoeur qu’elle n’a jamais comprise.

Quelle ne fut pas sa surprise quand Byron lui annonce qu’il est cuisinier. Elle trouve ça génial. Voir même intéressant car elle aussi adore traîner en cuisine pour confectionner des petits plats. « De ce côté-là, je n’ai pas à me plaindre… Ma colocataire est pâtissière… Duo de choc pour repas chic ! » Apparemment monsieur n’est pas à plaindre niveau gâteaux. Elle a quand même l’audace de proposer ses cookies même si elle commence à douter de ses capacités face à la concurrence. « Je note la proposition et j’éviterais de te réveiller aux aurores. Surtout si en guise de récompense, j’ai des cookies. Mais attention, j’ai le palais très fin ! » Il lui fait un clin d’oeil. Ses fossettes creusent un peu. La pression est forte. « Arrêteeeee !! Maintenant que tu me dis que ta coloc est pâtissière j’ose même plus me pointer avec mes cookies. » Une moue se dessine sur son visage de poupée. Erin manque tellement d’assurance. Il ne l’aidait pas vraiment en faisant cela. La Volkswagen se gare sur le parking du café. Byron c’est débrouillé comme un chef. Sanders le félicite et le remercie pour cette petite balade agréable. En plus ça leur a permis de mieux ce connaître. « Merci de ta confiance ! » Un sourire timide s’étire sur ses lippes lorsqu’il s’approche de son visage. Machinalement elle replace ses cheveux derrière l’oreille. Ses bonnes manières sont aussi surprenantes qu’agréable. Ils s’installent en terrasse histoire de profiter des derniers rayons de soleil de cette belle journée. Et ils ne tardent pas à partager un nouveau fou rire lorsqu’il sous-entend que son chien peu boire un soupçon de whisky. « J’aime prendre des risques inconsidérés… La preuve, j’ai conduit ta voiture… Et ce n’est pas rien ! » Elle lui tire la langue ouvertement non sans sourire de nouveau. Il la provoque, elle provoque à son tour. « Tu peux m’embêter… mais c’est à tes risques et périls ! » Elle a presque envie de tenter l’expérience. Là sur cette plage. « Ne me tente pas » Dit-elle en soutenant son regard avec ses deux émeraudes.  « Qui sait ? Peut-être ai-je à faire à une vraie guerrière… Xena 2.0. » Un petit sourire taquin fend ses lèvres. Erin peut être redoutable. Et pas seulement avec ses poings. « Tu ne crois pas si bien dire » Elle baisse les yeux en jouant avec sa serviette en papier. Qui sait ce qui se passe dans sa tête … « Quelle race ? » Elle relève les yeux. « Un berger Allemand.»Elle roule des yeux puis ajoute. « Je l’ai adopté il y a peu. Mais j’ai l’impression qu’on se connaît depuis toujours. Je m’occupais déjà de lui au refuge » Ava lui avait fait un super cadeau ce jour-là. Pauvre loulou, il attendait depuis trop longtemps derrière ses grilles. Si elle pouvait tous les adopter, Erin le ferait sans hésiter. « Toujours est-il qu’il va te faire la fête lorsque tu rentreras ! ‘KUAAAAAAAA Maman, c’est quoi cette odeur de clep’s… Me ferais-tu de l’infidélité ?’ » Elle rit. Décidément Bryon avait beaucoup d’humour. « Il peut dormir sur ses deux oreilles. Maman est fidèle à son bébé. Bon.. il va sûrement me bouder en rentrant. Mais je me rattraperai en lui offrant une balade » Et elle l’amènera à la plage demain. Comme ça il pourra encore aboyer sur les mouettes. « On les présentera à l’occasion. Ils pourraient devenir copain qui sait ? » Pourquoi pas ? Burton est mignon. Juste un peu brut dans ses mouvements parfois. Il a tendance à oublier qu’il fait quarante kilos … Byron s’intéresse à sa passion pour le chant. Erin lui explique alors qu’elle chante parfois au Canvas. D’ailleurs elle lui propose de venir s’il souhaite la voir à l’œuvre.  « Je note… Dois-je prévoir des boules Quiès ? » « HANNN! » S’exclame t-elle. Le brun lui tire la langue en guise de provocation. Et elle répond en tirant également la sienne qu’elle pince entre ses dents tout en souriant comme une chipie. « Je vais vraiment te faire mordre la poussière toi » Le serveur les interrompt en ramenant leurs boissons. Son portable se met à vibrer. Elle s’excuse de devoir répondre sous peine d’avoir un avis de recherche sur sa tête. « Il n’y a pas de mal… » Puis elle propose de lui présenter Link. Elle a le sentiment qu’ils pourraient bien s’entendre. « C’est ton pote mécano ? » Elle hoche la tête. « En fait il bosse dans une casse automobile. Et du coup il m’aide pour l’entretien de Choupette » Même si de base ce n’est pas son métier. Ça va de paire. « Rassure-moi… Link, c’est un surnom ? » Erin prend un air malin en plaçant son index devant ses lèvres. Comme si son subconscient lui disait de ce taire. « Oui, mais on l’appelle aussi le mollusque, boucle d’or. Sinon il s’appelle Lincoln. Mais personne l’appelle comme ça » Elle pouffe. Puis son regard s’intéresse de prés au verre du brun. La couleur de son cocktail lui donne envie. « Je ne sais pas… Qu’est-ce que je gagne en échange ? » « Hummm… » « …Tu me fais goûter le tien ? » Elle redessine les contours de son verre tout en le fixant. « Ça peut se faire. Mais faut que tu sache que ce n’est pas ma boisson de prédilection. À l’occasion je te ferais goûter » Elle glisse son verre dans sa direction et récupère le sien. Ses doigts fins s’enroulent autour de sa coupe. Doucement elle trempe ses lèvres pour boire une gorgée. Elle récupère les dernières gouttelettes sur ses lippes en passant subtilement sa langue. « Hmmm, c’est pas mal. Qu’est-ce que tu penses tu mien ? » Elle lui redonne sa boisson. Ça manquait de corps mais ça se boit. « J’ai passé ma prime jeunesse à Sydney. Les aléas de la vie m’ont entraîné jusqu’à Brisbane. Je m’y suis établi. Je m’y suis construit ! J’espère que tu n’es pas trop déçue… Je ne suis pas né à Berlin, Munich ou Hambourg ! » Hoo ! Et elle qui pensait qu’elle avait à faire un Allemand de pure souche. Elle fait une moue rieuse avant d’ajouter. « Hoo je suis déçue. Tes parents ont vécu en Allemagne avant ton arrivée ? » Elle est curieuse et s’intéresse à la vie de son interlocuteur. « Mais pour tenter de me faire pardonner je peux tenter de te faire une choucroute ! » Elle sourit tout en récupérant sa paille pour boire une gorgée de son cocktail. « Va pour la choucroute ! Je ramène mes cookies haha ! » Et son absinthe tient ! Comme ça il verra ce que c’est un véritable alcool. « Toi tu es de Brisbane ? » Elle acquiesce aussitôt. « Exacte. Une Australienne de pure souche MOIII. Mais j’aimerais bien voyager un peu. J’ai toujours voulu voir Paris, Venise, Cuba … » Y en avait tellement, ils pourraient y passer la nuit.

Diablo montre des signes d’impatience. Erin lui fait une caresse avant de relever les yeux sur son maître. « Ça te dit qu’on se dégourdisse les jambes ? Y en a un qui ne dirait pas non pour galoper je crois » Elle termine le fond de son verre puis sort un billet de son sac pour payer la note. Le Beagle remue aussitôt la queue joyeusement lorsque Erin se lève de sa chaise. Il a l’air de comprendre la suite du programme. Elle se dirige vers la plage. Lorsqu’ils arrivent à la limite de celle-ci elle ôte aussitôt ses ballerines sans le moindre complexe. Diablo commence à japper comme un fou. Il n’attend qu’une chose, qu’elle lui donne la possibilité de courir. « Oui oui mon beau ça vient t’en fais pas. » Sanders fléchit ses genoux pour détacher sa laisse. Mais au lieu de partir en courant, il lui saute dessus pour lui lécher le visage. Le bras devant, elle rit et se laisse basculer en arrière en riant. « Diabloooooo hahahaa » Elle se lève et passant sa main sur ses vêtements pour chasser le sable. « Le dernier à atteindre la mer à perdu » Mais elle ne donne pas de top départ ni rien. Sans prévenir elle court le plus vite possible jusqu'à l’eau. Son rire cristallin résonne. Ses boucles d’or virevoltent dans tous les sens. Diablo n’a pas de mal à la rattraper. D’ailleurs il est le premier à tremper ses pattes.

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Message(#)Coccinelle en détresse  EmptyMar 16 Mar 2021 - 21:41




Coccinelle en détresse
Elle ouvre la boîte à gants. Précieusement conservées à l’intérieur se trouvent des médailles, des récompenses pour des courses gagnées aux rallyes. Je suis impressionné. La voiture en avait sous la capot. Je vois dans son regard un sentiment de tristesse. Ces médailles vont rejaillir en elle des souvenirs, la perte d’un être aimé, son absence. Un léger sourire s’affiche sur son visage tandis qu’elle passe ses doigts sur la moindre aspérité des récompenses. « Je n’ai pas ses talents de pilotage. Je me contente de la conduire sagement. Choupette mérite une belle retraite après toutes ces victoires » Elle n’a peut-être pas le talent de son grand-père mais le même sang coule dans ses veines. Le même amour pour les voitures. Le même attachement pour cette coccinelle. Je jette un regard à la blonde avant de lâcher un instant le volant et déposer ma main sur la sienne. Un frisson parcourt mon échine. J’ignore si je vais trop loin. « Vous lui rendez un bel hommage. De là où il est, il ne peut qu’être fier de vous… Son souvenir perdure tant que vous entretenez la flamme ! » Ma main fuit son contact afin de retourner sur l’arrondi du volant. L’atmosphère est étrange. Pesante. L’habitacle est empli de souvenirs qui virevolte. L’âme du grand-père d’Erin est présent. Elle veille sur elle.

La conversation se poursuit. Avec légèreté. Avec fluidité. Nous nous renvoyons la balle, nous nous intéressons l’un à l’autre, aux passions qui nous animent. La cuisine nous rapproche. Elle affectionne la confection de bons petits plats, excellant, semble-t-il, dans les desserts. J’attire les pâtissières. Tandis que je lui annonce la complémentarité qui nous unit Victoire et moi, je m’aperçois que son visage solaire s’assombrit, comme le ciel à l’approche d’une averse. « Arrêteeeee !! Maintenant que tu me dis que ta coloc est pâtissière j’ose même plus me pointer avec mes cookies. » Je regrette de lui avoir parler des talents de Victoire. Je sens poindre un sentiment d’infériorité. Je vois les cookies s’éloigner. Loin de nous. « Viens sans cookie ! » Dis-je pour couper court avant de poursuivre. « Et, de toi à moi, la dernière fois qu’elle a fait des cookies, ils étaient trop cuits... » Je lui souris. « Il y a une fenêtre de tir ! » Je me gare. Elle me félicite d’avoir su dompter son bolide. Je la remercie de m’avoir offert ce privilège. Est-ce un privilège ou une méconnaissance des risques encourus ? Je l’ignore, toujours est-il que nous rions à gorge déployée lorsque nous commandons nos consommation auprès du serveur, que je sous-entends la possibilité folle d’agrémenter la gamelle d’eau avec un soupçon de whisky. Malgré mon ton sérieux au premier abord, elle n’a pas été dupe longtemps. Elle a tiqué. Elle a mordu à l’hameçon.  Je la provoque. Sur son tas de ferraille. Elle répond en retour, lorsque j’évoque la boxe. La petite brindille pourrait me mettre K.O. Peut-être. Elle plonge son regard expressif, d’un vert profond dans le mien. Je compare sa hargne à Xena la guerrière. « Tu ne crois pas si bien dire » Je lève le sourcil gauche. « Ah oui ? » Un sourire s’affiche sur mon visage. J’attends qu’elle se dévoile, qu’elle m’en dise plus. Elle attise ma curiosité. Je l’imagine vêtue à la manière de la guerrière. L’image qui s’inscrit sur ma rétine n’est pas désagréable. Pour effacer cette image de mon esprit, je préfère en revenir à son chien. Sa race. « Un berger Allemand.» Décidément. Elle est attirée par la germanité. « Je l’ai adopté il y a peu. Mais j’ai l’impression qu’on se connaît depuis toujours. Je m’occupais déjà de lui au refuge » Elle a le cœur sur la main. « C’est la concrétisation d’un désir de chien donc ! » Silence… « Mais je vois que ton cœur balance toujours pour des Allemands... » Petit clin d’œil appuyé. Elle me fait rire. Nous connaissons tous la parade pour se faire racheter. Un os. Une balade. Et le tour est joué. « On les présentera à l’occasion. Ils pourraient devenir copain qui sait ? » Qui sait. « Probablement. Diablo est une bonne patte. Il aime jouer avec les autres chiens. Le souci, c’est qu’il a du mal à appréhender la taille de ses congénères. Face à un Saint-Bernard, il oublie que c’est une petite chose fragile ! » Je passe la tête sous la table et j’observe le beagle « Hein garnement ! ». Je tends la main avec le fol espoir qu’il abandonne les attirantes jambes de la vétérinaire pour une caresse. Il ne bouge pas d’un iota. Bougre. Il oublie la main qui le nourrit.

La conversation bascule sur sa passion pour le chant. Elle aime chanter, accompagné de son meilleur ami au Canvas. Prévenante, elle me propose de venir la découvrir. De venir écouter sa voix mélodieuse et cristalline. Je la provoque. Je jubile. Elle a la réaction escomptée. « Je vais vraiment te faire mordre la poussière toi » Je ris. « Je n’attends que cela. À l’image de Saint Thomas, je ne crois que ce que je vois. On peut suivre des cours de krav maga et pas savoir se défendre... » Je la regarde mi dubitatif, mi amusé tandis qu’elle répond des messages de personnes inquiètes pour sa personne. Dont son mécanicien attitré. Link. Le mollusque. Boucle d’or. Lincoln. « Je serais curieux de savoir qui et pourquoi on l’appelle ‘le mollusque’… » Silence. « Il aime faire la ventouse ! » J’ai honte. Je me concentre sur mon verre. Je le sirote. À deux doigts de partir dans un nouveau fou rire. Je me retiens tandis que je lui tends mon verre afin qu’elle puisse goûter mon cocktail. Elle fait de même. « Ça peut se faire. Mais faut que tu sache que ce n’est pas ma boisson de prédilection. À l’occasion je te ferais goûter » Je trempe mes lèvres dans le breuvage. Pas mauvais. Ce n’est pas non plus la panacée. « Quelle est ta boisson de prédilection ? J’aime bien les cocktails, ça permet de varier… Sinon, un bon petit whisky glace... » Silence… « Et je partage avec Diablo, évidemment ! » Un peu de whisky dans son eau, pour qu’il pète la forme. Surtout lorsque je vois qu’il est un peu amorphe. « Mais le tien n’est pas mauvais... » Je préfère mes cocktails.

Nous reparlons de mes origines. Je perçois une grande déception sur son visage lorsque je lui annonce avoir passé ma prime jeunesse à Sydney et d’être arrivé à Brisbane. Je suis  ne suis pas un Allemand expatrié. Je ne suis jamais allé en Allemagne. Tout ce que j’ai pu apprendre sur ce pays, je l’ai lu dans des livres, lorsque je me suis interrogé sur la consonance de mon nom de famille. Oberkampf. Un nom de famille qui ne sonne pas australien. « Je crois que ma mère est née en Australie. À vrai dire, je ne lui ai jamais demandé... » En même temps aurait-elle été en état de me répondre ? Grégory doit le savoir. « Choucroute cookies… J’en salive déjà ! » Avoue-je tandis qu’elle m’annonce être une australienne pure avant de poursuivre sur ses rêves de voyages… « Paris, j’aimerais pouvoir y aller. Mon parrain y a vécu… Paris, la France, pour un cuisinier, c’est la base ! »

 « Ça te dit qu’on se dégourdisse les jambes ? Y en a un qui ne dirait pas non pour galoper je crois » Je n’ai pas le temps de répondre qu’elle a déjà terminé son verre. Elle est déjà debout. Elle a déjà payé. Diablo remue énergiquement la queue. Il sent que quelque chose se passe. « Okay ! » Je finis mon verre. Elle est déjà partie sur la plage. Diablo à ses trousses. Je n’existe plus. Je me lève prestement. Déjà, la femme et le chien flirtent avec les vagues. Au loin, j’entends des éclats de rire, des jappements.   Je les rejoins. « Alors, on ne m’attend pas pour faire trempette… J’suis déçu ! ». Je retire mes chaussures avant de mouiller la plante de mes pieds. « Ca va. Elle n’est pas trop froide… » Diablo court vers moi et me saute dessus, salopant sans ménagement mes vêtements… « Pfff ! Tu abuses Diablo ! »  Je prends un air sévère mais sa bouille si mignonne fait son effet. Je lui caresse le sommet du crâne… « Brave bête ! » Je me tourne vers Erin… « Bon jeune fille, une petite baignade ? » Étrangement, il n’y a presque personne sur la plage. Autant en profiter…


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Message(#)Coccinelle en détresse  EmptyVen 19 Mar 2021 - 14:42

♛ Coccinelle en détresse

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Pensive, Erin regarde les médailles de son grand-père avec une certaine nostalgie. Elle en garde de bons souvenirs. Des moments heureux qu’elle n’est pas prête d’oublier. La main de Byron se pose sur la sienne. Un tendre sourire s’étire alors sur ses lèvres. Elle appréciait sa gentillesse et sa volonté de bien faire. « Vous lui rendez un bel hommage. De là où il est, il ne peut qu’être fier de vous… Son souvenir perdure tant que vous entretenez la flamme ! » Sanders regarde son interlocuteur avec tendresse. Il retire bien vite sa main. Comme si ce contact lui brûlait les doigts. La gêne pouvait se lire dans son regard. Mais elle ne lui en tenait pas rigueur. Au contraire. « Merci » Dit-elle simplement en venant posant sa main sur l’épaule du brun. Les médailles retournent se loger dans la boite à gant. La conversation s’oriente sur leurs passions, leurs envies communes. Apparemment la cuisine est quelque chose qu’ils partagent. Mais Erin perd vite de son aplomb quand Byron précise que sa colocataire est pâtissière. La cuisine c’est juste un passe temps pour elle. On lui dit toujours que ce qu’elle fait est délicieusement bon. Mais comment savoir si c’est objectif venant de ses amis ? « Viens sans cookie ! » Elle hausse les épaules. C’est peut-être mieux comme ça ? « Et, de toi à moi, la dernière fois qu’elle a fait des cookies, ils étaient trop cuits... Il y a une fenêtre de tir ! » La maladresse de sa coloc la rassure. Si l’envie lui prend, elle aura peut-être l’audace de se pointer avec avec un panier de ses cookies. Ça sera à lui de juger s’ils sont réussis ou non.

Ils arrivent sur le parking du café. Celui lui tout prés de la plage. Erin aime bien venir ici à sa pause. Et c’est toujours en terrasse qu’elle s’installe. Ils ont presque les pieds dans le sable, l’endroit est vraiment agréable. Leur commande passée, ils bavassent de tout de rien. La blondinette le menace même de le foutre K.O. s’il la cherche d’un peu trop prés. Et Sanders n’est pas difficile à provoquer. « Ah oui ? » Le sourire du brun lui donnerait presque envie de mettre ses plans à exécution. Mais elle se tient tranquille. Pour combien de temps ? « Tu verras » Qu’elle provoque d’un regard taquin, limite insolant. Elle le prendra par surprise. Ça lui laissera plus de chance. A défaut d’être là physiquement, Erin parle de Burton. De sa rencontre, son adoption. L’amour qu’elle a pour son fidèle compagnon. « C’est la concrétisation d’un désir de chien donc ! Mais je vois que ton cœur balance toujours pour des Allemands... » Quel prétentieux. Elle roule de suite les yeux en souriant un brin amusée par son audace. « T’as pas froid aux yeux toi » Il avait le mérite de dire les choses. Elle préférait de loin les hommes qui assument plutôt que ceux qui sous entendent sans jamais oser. Subtilement, Sanders répond d’un clin d’œil. Une rencontre qui a du chien. Pourquoi pas ! « Probablement. Diablo est une bonne patte. Il aime jouer avec les autres chiens. Le souci, c’est qu’il a du mal à appréhender la taille de ses congénères. Face à un Saint-Bernard, il oublie que c’est une petite chose fragile ! » Erin se met à rire en pensant à son chien. « Le mien oublie qu’il fait quarante kilos. Ça s’annonce épique » Pas méchant mais un peu brute de pomme, le berger Allemand ne maitrise pas toujours son enthousiasme. Byron se penche sous la table pour une caresse. Mais Diablo a un mouvement de recul. Erin en rajoute une couche en venant lui gargouiller la tête. « Tu vois, je n’ai pas seulement la côte avec les allemands » Ça fonctionne bien avec les Britanniques aussi apparemment. Il provoque, elle fonce, elle mordrait presque. « Je n’attends que cela. À l’image de Saint Thomas, je ne crois que ce que je vois. On peut suivre des cours de krav maga et pas savoir se défendre... » Il ne connaît pas Sanders. Pas assez pour lui dire de telles choses. Erin ne dit rien. Préférant le laisser dans le doute le plus total. Elle préfère lui parler de Link et ses surnoms plus bizarres les uns que les autres. « Je serais curieux de savoir qui et pourquoi on l’appelle ‘le mollusque’… » Elle pouffe de rire aussitôt. C’est Tessa qui avait balancer de telles atrocités. Mais toute de suis ça laissait tout le monde perplexe. « Tu demanderas à sa sœur, je suis innocente » Dit-elle en levant les deux mains en l’air. Elle se défendait bien vite pour un ange. « Il aime faire la ventouse ! » « Hannnnn ! » Il ose ! Sur le moment Sanders tente de comprendre le sens de sa phrase. Puis elle secoue la tête pour s’enlever cette image sordide de la tête. Elle sait que Link a un fort penchant pour les hommes. C’est d’ailleurs surprenant quand on sait qu’ils ont fait leur première fois ensemble. La raison pour laquelle elle l’avait choisi lui et pas un autre. La logique de Sanders dans toute sa splendeur. « T’as déjà tenté quelque chose avec un homme ? » Elle pose la question. Comme ça, l’air de rien. Sait-ont jamais. Ça lui donnerait de bonnes raisons de le présenter à boucle d’or. Depuis le temps qu’elle souhaite qu’il assume son homosexualité. Et Byron est plutôt bel homme. « Quelle est ta boisson de prédilection ? J’aime bien les cocktails, ça permet de varier… Sinon, un bon petit whisky glace... » Elle sirote son verre puis répond sans l’once d’une hésitation. « L’absinthe » Son choix surprend souvent son entourage. Il n’est pas rare que le serveur lui fasse répéter plusieurs fois sa commande. Mais Erin assume pleinement cette addiction. Et elle se fera un plaisir de lui faire découvrir s’il ne connaît pas. Le chien se montre impatient. Erin saisit l’occasion pour s’échapper. Depuis tout à l’heure la mer lui fait de l’œil. Elle tient là la bonne excuse pour y aller. Merci Diablo. Elle engage une course jusqu’aux vagues. Bien sûr le Beagle gagne haut la patte ! « Alors, on ne m’attend pas pour faire trempette… J’suis déçu ! » Byron arrive tranquille. « Faut croire qu’on est plus rapide et sportif que toi ! » Dit-elle sournoisement. Elle le voit faire ses manières. Il tâte l’eau timidement avec son pied. « Ca va. Elle n’est pas trop froide… » Elle se retient. Ses jambes à elle sont déjà submergées par les vagues. L’eau lui arrive à mi-cuisse. Diablo saute sur lui avec ses pattes pleines de sable. Il râle, elle rit. « Pfff ! Tu abuses Diablo ! » « Chochotte » Qu’est-ce qu’elle risquait ? Ici elle se sent invincible. « Bon jeune fille, une petite baignade ? » Au même moment une vague la porte. Elle pousse un petit cri de surprise. Son short est carrément trempé. « C’est quasiment fait pour moi. Je t’attends » Mais il est trop lent à son goût. Sanders retire son débardeur pour retrouver le haut de son bikini. A la belle saison elle enfile souvent un maillot sous ses vêtements. Elle se pique une tête et fait bronzette après le boulot. Son short est déjà foutu. D’un geste vif, elle commence à l’éclabousser en riant.  « Allezzzzz fait pas ta poule mouillée !! Viennsssss » Elle continue de le provoquer en l’éclaboussant. Puis elle commence à nager plus loin de peur des représailles du brun. Pas folle la guêpe.

CODAGE PAR AMATIS

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Message(#)Coccinelle en détresse  EmptySam 20 Mar 2021 - 9:41




Coccinelle en détresse
La soirée s’écoule. Naturellement. Elle suit son cours. Au gré des échanges. Des petites pics réglementaires. Erin est une jeune femme pétillante, qui ne manque pas de caractère. Qui ne manque pas de répondant. Elle ne se laisse pas faire. Un petit bout de femme qui a du tempérament. Elle est entière. Et me parle de son berger allemand avec sincérité. Son histoire est poignante. Sa décision de l’adopter est une belle preuve d’humanité. Je lui tire mon chapeau. J’ignore si je pourrais m’occuper d’un chien ayant connu des traumatismes. La peur de ne pas saisir son mal être, de ne pas le comprendre, de le traumatiser plus qu’il ne l’est déjà. Diablo, je l’ai eu à deux mois et trois jours. Après le sevrage, je l’ai éduqué. De A à Z. Cela n’a pas été aisé, pourtant, je pense m’en être plutôt bien sorti. Même si actuellement, je ne bénéficie d’aucune gratitude, le jeune chien préfère les petites attentions de la vétérinaire. Même si je le connais mieux qu’elle. Son attitude face aux autres chiens. Il n’a peur de rien. Même si le chien fait trois fois sa taille. À contrario, le berger allemand d’Erin n’a pas conscience de sa carrure. « Ça s’annonce épique » Je souris. Un beagle et un berger allemand qui jouent ensemble. L’un de treize kilos, l’autre de quarante. Il y a risque de grabuge. « Heureusement, nous aurons une vétérinaire dans les parages s’il y a des blessés ! ».Je la vois lui grattouiller la tête, relevant qu’elle avait aussi la côte auprès des chiens de races anglo-saxonnes. « Personne ne résiste à ton charme ! » Dis-je tandis qu’un large sourire traverse mon visage. Avant que je ne la taquine sur ses capacités d’autodéfense. Elle reste stoïque et ne dit mot. Volontairement.

Elle préfère me parler d’un de ses amis. Son mécanicien. Son sauveur. Celui qui connaît sa coccinelle dans les moindres détails. Emportée dans son élan. Elle divulgue le moindre de ses surnoms. Sans gêne. À son image. Naturelle. L’un d’eux m’interpelle particulièrement. Mollusque. ‘Hey Mollusque ! Give me five !’ Comment perdre toute crédibilité ? Comme je l’interroge sur les origines d’un tel surnom, elle rejette la patate chaude sur la sœur du mollusque. « Tu demanderas à sa sœur, je suis innocente » Automatiquement, elle lève les bras. Pour se dédouaner. Bien trop rapidement à mon goût… « Mouais, il y a baleine sous gravillon là ! » C’est louche. Je préfère ne rien relever de plus. À la place, je tente de comprendre, de saisir la teneur d’une telle dénomination. Une idée surpasse les autres. Que je lâche telle une bombe. L’image d’une ventouse. Collé solidement à une paroi humide. Comme un escargot peut l’être grâce à la bave qu’il sécrète. « Hannnnn ! » Elle semble sous le choc… Elle fait des mouvements frénétiques. Comme pour s’enlever une image de la tête. « KUUUUUUUUUUUUUA ? » Je poursuis « Un mollusque c’est tout viscouillousse… Ca colle ! » Rien de choquant selon moi. Simplement une association d’idées. Peut-être un peu osé, il est vrai. Link l’homme ventouse. ‘Oh my gad !’ Je saisis la portée de mes propos. Une image peu flatteuse s’insinue dans mon esprit… « Tu sais quoi, en fait, je n’ai rien dit...Mollusque est un surnom tout à fait normal… Pour une personne tout à fait normale... » Je m’enfonce ‘Pagayez ! Pagayez ! Où t’as mis la pagaie ? Elle est sous les cocotiers ! Les crocos l’ont bouffé… On peut plus pagayer !’ Je suis tombé dans les bas fonds. Et vraisemblablement je ne peux compter sur Erin pour m’aider à remonter à la surface. Elle enfonce le clou. Comme si elle voulait m’achever. « T’as déjà tenté quelque chose avec un homme ? » Je manque de m’étouffer. Ai-je mal entendu ? Suis-je au prise avec une illusion auditive ? Quoi d’autre ? La blonde m’a-t-elle réellement posé cette question ? A-t-elle une idée derrière la tête avec le Mollusque ? Je suis décontenancé. Un instant. Avant de reprendre mes esprits… « Pourquoi ? Tu cherches un plan à trois, avec ton mécano ? Tu n’as pas froid aux yeux ! » Je plonge mon regard dans le sien… Insondable. « Tu m’as pris pour un escort ? » Demande-je un brin amusé. Elle ne sait pas. Je le suis. Elle n’a pas à le savoir. Je préfère ne rien dire de plus. Je préfère converser sur nos boissons fétiches. Et celle qui a sa préférence. « L’absinthe » Pas étonnant qu’elle me pose des questions saugrenues. La fée verte. « Tu sais qu’elle a été interdite pendant de nombreuses années en Europe ? Que les artistes en abusaient… Van Gogh ou Verlaine. Tu vas finir par filer du mauvais coton ! » La réprimande-je gentiment, bien qu’elle soit assez grande pour prendre ses décisions et consommer les boissons qu’elle désire. « Et pour tout te dire, je crois que je n’ai jamais goûté ! » Avec ses savoureux cookies, voilà autre chose qu’elle pourrait me faire découvrir. Un jour.

Pas là. Elle me propose d’aller marcher. Elle a déjà fini son verre. Et, avec Diablo, les voilà déjà sur la plage. À s’amuser. Les choses se sont enchaînées à la vitesse grand V. Un peu moins vif, je les rejoins, leur reprochant de ne pas m’avoir attendu. « Faut croire qu’on est plus rapide et sportif que toi ! » Et une petit estocade. Dans les règles de l’art. Elle me plait bien cette petite. « Rien ne sert de courir. Il faut partir à point ! » Tandis que je tâtonne pour mesurer la température de l’eau, Diablo, les pattes humides au possible marque de son empreinte mes vêtements de sable. Je ronchonne contre lui. Une nouvelle fois, elle le défend. Elle pointe du doigt mes manières. Je la défie du regard. « Chochotte » M’enfin. Elle n’a pas honte. Je lui propose une petite baignade… Que j’imagine expéditive la concernant, par pure vengeance. Mais le karma est de mon côté. Je n’ai pas besoin de me ‘mouiller’. La voilà déjà trempée. « C’est quasiment fait pour moi. Je t’attends »  Avec grâce, elle retire son haut qui laisse apparaître la partie supérieure de son bikini… Wahou ! Madame a de sérieux atouts. Elle commence à m’éclabousser. Ma chemise ne fait presque plus qu’une avec mon torse. Avec l’eau, il se dessine sous le tissus. Est-il nécessaire que je le retire ? Je ne crois pas. Il faut préserver une part de mystère. Par ailleurs, je n’ai pas envie de sentir son regard sur mes cicatrices. Autant éviter un moment de malaise, surtout en ce moment. « Allezzzzz fait pas ta poule mouillée !! Viennsssss » La sauvageonne continue de me provoquer. « Tu veux jouer à ça ? » Je la vois déjà s’enfuir à la nage. Je me jette à l’eau. Je la poursuis. Je nage. Je la rattrape. J’effleure ses pieds. Je saisis l’une de ses chevilles. Je stoppe son avancée. Je la tire à moi, comme un aimant. Nos corps se rapprochent. Sa poitrine contre mon torse. Nos visages à quelques centimètres l’un de l’autre. J’ai attrapé la petit sirène. « On voulait m’échapper ? » J’affiche un grand sourire. Le sourire du vainqueur. Sans crier gare, je place un bras sous ses cuisses, le second sous ses épaules. « Sous-marin ! » Et sans nul autre mot, je l’entraîne avec moi au fond de l’eau. Nous demeurons quelques secondes sous l’eau, à nous observer. Ses cheveux blonds virevoltent au gré du courant. Finalement nous remontons, mettant un terme à ce moment suspendu. À la surface, sa chevelure s’est plaquée sur son visage… « Oh mon Dieu ! On se croirait dans The Ring ! ». Sans la prévenir, je la lâche, avant de m’empresser de l’aider à se redresser… Tout en éclatant de rire...


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