| and they lie a billion little times (craker #2) |
| | (#)Lun 1 Fév 2021 - 14:20 | |
| “so you leave no trace behind like you don't even exist take the words for what they are a dwindling, mercurial high a drug that only worked the first few hundred times”@illicit affairs / taylor swift @wyatt parker & rosalie craineTu regardes le cadeau depuis une bonne dizaine de minutes et t’es incapable de te décider à savoir si c’est une bonne ou une mauvaise idée. Tu sais au fond, que c’est une terrible idée. Que tu ne devrais pas. Que ça fait longtemps que tu ne devrais plus souligner cette journée de la moindre façon. Que ça fait longtemps que tu ne devrais pas t’exciter à la simple idée de le revoir à nouveau, même si tu ne peux t’en empêcher. Lachlan est parti en voyage d’affaires depuis quelques jours et ne revient pas avant la fin de la semaine. Et même s’il y a cette bague sur ta main gauche pour te rappeler son existence, t’as bien l’intention de profiter de cette liberté qui pourtant n’en est pas vraiment. Liberté que tu prends de plus en plus allègrement alors que les années filent et que tu devrais faire attention. Alors que les années filent et que t’es devenue exactement ce que tu t’étais promis de ne jamais être: le portrait craché de ton paternel. Tu chasses rapidement l’idée de ton esprit toutefois, tes doigts maintenant occupés à emballer ce carnet noir qui semble cruellement simple au premier regard mais qui a sa petite touche personnalisée comme tu sais si bien le faire. En effet, sur la bordure du carnet se trouve gravé en une écriture fine un w.p. Wyatt est l’un des rares écrivains que tu connaisses qui utilise encore majoritairement des carnets plutôt que de tout écrire directement de manière digitale, et tu as beau l’agacer constamment à ce sujet, tu espérais sincèrement que l’attention lui ferait plaisir. Même si tu te doutais qu’autre chose ne lui ferait pas aussi plaisir, bien que tu décidais comme trop souvent de faire semblant de rien.
Tu prends une chance en te rendant directement chez le Parker sans l’avertir. Tu sais que tu risques de tomber sur Ariane qui partage officiellement l’endroit avec son frère, même si elle semble de moins en moins présente dans les dernières semaines alors que ton temps passé là-bas en revanche semble avoir augmenté avant le début de la période estivale. C’est toujours comme ça avec vous, des périodes d’accalmie entre deux tempêtes, où les retrouvailles sont douces avant que les coups et les cris ne recommencent. Et ça fait sûrement trop longtemps que c’est calme, trop longtemps que vous gueulez pas comme des enragés, trop longtemps que vous vivez tous les deux dans le déni de ce qui est vraiment, de ce qui ne sera jamais plus et de ce qui n’aurait jamais dû être. Tu ne mets pas longtemps avant de te retrouver devant la porte. Tu cognes trois légers coups, replace machinalement une mèche de tes cheveux derrière ton oreille et replace une des bretelles de ta robe alors que la porte s’ouvre sur un Wyatt qui n’a pas changé d’un poil malgré la nouvelle année prise et les quelques semaines qui ont passé depuis la dernière fois que tu l’as vu. Avec le temps des fêtes, les fiançailles et l’annonce que ton premier roman allait être adapté au grand écran, il faut avouer que vos rencontres clandestines se sont légèrement espacées dans les dernières semaines avec un début d’année qui commence définitivement en grand pour toi. « Je risque pas de me faire mordre si je rentre? » que tu demandes sur un ton entre l’humour et le sarcasme, faisant évidemment référence à Ariane qui n’apprécierait certainement pas de te voir débarquer sans prévenir, elle qui ne se gêne pas pour te faire comprendre que ta présence dans la vie de son frère n’est pas apprécie, bien que ça ne vous ait jamais arrêté. Tu oses tout de même entrer sans attendre de réponse de sa part, fermant la porte derrière toi avant de lui tendre le sac cadeau contenant le carnet de ta main gauche, la bague bien en vue. T’aurais certainement du l’enlever. T’aurais certainement pas du venir. T’aurais du tout arrêter avant que ça ne prenne des proportions ingérables. Il y a tellement de choses que tu aurais du faire ou ne pas faire. Mais tu te contentes de lui sourire avant de laisser souffler un doux « Joyeux anniversaire. » jouant la comédie jusqu’au bout.
Dernière édition par Rosalie Craine le Mer 17 Fév 2021 - 10:24, édité 1 fois |
| | | | (#)Lun 1 Fév 2021 - 18:48 | |
| Trois coups à la porte. Trois coups et pas un de plus.
Si je m’apprêtais à hurler sur Ariane pour qu’elle se démerde avec son jeu de clé, même s’il pouvait avoir été égaré, je m’abstiens lorsque les coups ne sont pas réitérés suivi d’une slave d'insultes. C’est bien trop calme pour ressembler à ma petite sœur. Elle aurait déjà juré de me tuer si je ne lui ouvrais pas dans la seconde, surtout en cette journée. Alors, j’attends, un indice, n’importe quoi, lorsque je n’ai pas réellement envie de me confronter avec le monde extérieur. Maman fut la première à appeler, fidèle à la tradition de vouloir avoir son premier né dès l’heure officielle de sa venue au monde. Chieur à la naissance pour avoir voulu me pointer en plein milieu d’une nuit froide d’un janvier parisien, j’en paie le prix depuis des années. Par dix fois, j’ai juré que je passerais à la maison dans la journée, incapable de couper au traditionnel repas et mille anecdotes retraçant la vie que j’ai mené jusque-là. Elle s’émerveillera d’un rien la mère Parker et pour une fois, Yele ne sera pas le roi de l’instant. J’ai encore quelques heures avant de devoir faire une apparition à la maison familiale et ce n’est clairement pas mon petit frère qui oserait se pointer alors qu’Ariane n’est pas dans les parages. Oreille dresser, j’attends d’entendre des pas qui s’éloignent, mais rien… Le suspense semble s’étirer des deux côtés du panneau de bois alors qu’un dernier petit coup se fait entendre.
Un soupir et je vais ouvrir. Un soupir et plus d’espace pour faire marche arrière.
Elle m’offre un sourire de circonstances, prétend que tout semble normal. « Je risque pas de me faire mordre si je rentre? » Je pourrais menacer, insulter, tout faire pour qu’elle s’en aille sans jeter un regard par-dessus son épaule. Je pourrais, mais je n’en fais rien. Elle est là, elle dont je n’attendais rien, mais qui a pensé à cette journée. Elle qui réveille tout un tas de trucs enfouis, qui vient chatouiller des émotions interdites et qui m’enrage. « Elle est pas là… » Bien sûr qu’elle entre comme si elle était chez elle, il faudrait pas qu’on la voit sur mon palier un peu trop longtemps. Elle détonne tant tout les sens dans cet appartement pas franchement rangé, où les livres tapissent les murs et les feuilles recouvrent les tables, le tout embaumé dans une odeur de cigarette froide et d’encre pas encore sèche. Tout chez elle, hurle qu’elle n’a pas sa place en ce lieu quand son regard croise le mien et que durant quelques secondes les tensions semblent s'envoler. Juste un instant, une seconde, juste assez pour elle de murmurer « Joyeux anniversaire. » Quelques secondes de flottement où tout semble presque normal. Juste avant que mon regard n’attrape l’éclat sur sa main. Juste avant de réaliser que tout n’est qu’un acte, un malin plaisir d’étaler sous mon nez sa réussite. Juste avant que tout n’explose en mille morceaux, la déflagration soufflant tout à l’intérieur, creusant encore un peu plus loin dans la haine. Un éclat de rire m’échappe alors que mes pas m’emmènent loin d’elle. « Tu devrais recommencer, t’as pas assez chopper l’éclat de la lumière. » Pas assez pour que le caillou qui orne son annulaire explose à mes yeux. Il fallait qu’elle choisisse cette journée parmi les autres pour venir remuer le couteau dans la plaie. « T’es pathétique. » Je te déteste.
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| | | | (#)Lun 1 Fév 2021 - 19:10 | |
| “so you leave no trace behind like you don't even exist take the words for what they are a dwindling, mercurial high a drug that only worked the first few hundred times”@illicit affairs / taylor swift @wyatt parker & rosalie craine Tu viens sans t’annoncer et tu agis comme si c’était le truc le plus naturel du monde. Tu rentres chez lui avant même qu’il n’ait le temps de te dire bonjour ou qu’il n’ait le temps de te chasser, comme trop souvent, tu ne lui donnes pas le choix. Tu considères qu’il t’a fait attendre assez longtemps de l’autre côté de la porte, toi qui appréhende toujours que l’on puisse te voir ici, là ou tu n’as pas lieu d’être mais ou tu sembles toujours finir ta route, malgré toi. Ton regard se pose sur les piles de livres qui traînent ici et là, sur les autres carnets, si similaires à celui qui se trouve dans ton paquet cadeau à la différence que le tien est vierge et ceux dans l’appartement remplis d’encre et de ratures et ici et là. Le bordel ambiant a toujours eu cet effet de te rappeler que tu ne devrais pas être ici, mais tu sembles pourtant particulièrement douée pour t’y perdre malgré toi. « Elle est pas là... » qu’il dit même si c’était l’évidence même. Elle serait déjà en train de crier si elle était là Ariane, à vouloir te chasser comme la vermine qu’elle considère que tu es. Mais elle est pas là et tu prends tes aises comme tu as trop souvent pris l’habitude de le faire dans les dernières années.
Le moment est presque doux alors que tu lui tends son cadeau, t’en oublierais presque l’intention réelle derrière ce mouvement innocent, mais il est vif d’esprit Wyatt. Il voit tout et sa réaction est instantanée alors que son rire remplit la pièce et t’en échapperais presque le cadeau si les bandes du sac n’étaient pas si bien emmêlées autour de tes doigts fins. Il recule le Parker, sans avoir pris le sac de ta main et tu fais ton possible pour garder ton visage au neutre même s’il ne t’accorde, pour l’instant, pas le moindre regard. « Tu devrais recommencer, t’as pas assez chopper l’éclat de la lumière. » « C’est ta façon de me dire félicitations? » T’es à peine sarcastique Rosie, alors que la nouvelle provoque chez lui une réaction que tu attendais, ou tout du moins que tu espérais. C’est cruel de jouer ainsi, tu le sais trop bien, mais t’es devenue maître dans l’art de prendre tout ce que tu veux tout en t’assurant de donner le moins possible et il en paye trop souvent le prix le Parker. « T’es pathétique. » Va chier que t’as envie de lui crier dessus, mais tu gardes le contrôle de cette situation qui éclate encore plus vite que tu ne te l’étais imaginée. « Tu pourrais au moins me faire le plaisir d’ouvrir mon cadeau avant de commencer à m’insulter. » Tu t’approches de lui alors que tu la sens la colère et la haine qui émane de son être en ta direction. Si tu sais pertinemment que tu lui fais mal, ça ne t’empêche pas de venir mettre ta main sur son bras, de lui tendre le cadeau à nouveau alors que tu attends une réaction de sa part. Tu cherches son regard, tu le forces à te voir alors que tu lui offres ses yeux auquel il peine depuis toujours à résister. Tu connais ses points faibles comme il connaît les tiens, c’est une danse habile et calculée dans laquelle vous vous perdez depuis trop longtemps déjà. « J’y ai mis du temps, c’est la moindre des choses que tu prennes le temps de l’ouvrir. » Tu continues d’éviter la blessure, prête encore et toujours à tourner le couteau plus profond dans la plaie, sachant trop bien qu’il ne se gênerait pas pour te renvoyer les coups.
Dernière édition par Rosalie Craine le Mer 17 Fév 2021 - 10:25, édité 1 fois |
| | | | (#)Lun 1 Fév 2021 - 19:46 | |
| Cela aurait pu être un instant de vie tout ce qu’il y a de plus normal, de plus banal en soit. La femme qui partage ma vie venant me souhaiter mon anniversaire. Dans un autre univers, on aurait pris la journée pour s’échapper ensemble, peut être que l’on serait allé dîner en tête-à-tête avant de passer le reste de la soirée rien qu’à deux. C’est comme cela que j’aurais pu imaginer passer mon quarante et unième anniversaire, c’est cliché, c’est planplan, mais cela aurait pu être la trêve parfaite pour une transition en douceur. Elle aurait eu le droit de se moquer, pointer mon grand âge, jouer de la différence pour me faire râler et ensuite me traiter de vieux rabat-joie. On aurait pu rire de tout cela. On aurait pu… Dans une autre vie, à des années-lumières de celle que l’on partage actuellement.
L’espace d’une seconde, j’ai voulu croire au fait qu’elle venait simplement me souhaiter mon anniversaire, cadeau à la main. J’ai laissé tomber la méfiance pour quelques minutes seulement. Jusqu’à ce que la lumière du soleil attrape un éclat sur sa main gauche. Jusqu’à ce que mon regard tombe sur la bague à son annulaire. Ce n’est pas un bijou comme les autres, qu’elle aurait mis là pour jouer le jeu. Non. C’est sous mon nez pour une seule raison, elle qui est droitière à pris toutes les précautions du monde pour me tendre le sac de son autre main. Pour que je vois, pour que je ne loupe rien du spectacle qu’elle est venue étaler devant chez moi. Le bijou brille de mille feux, autant que l’implosion qui prends place dans ma tête. C’est le coup de grâce, celui qui met à genoux en te coupant le souffle. Il l'a demandé en mariage, elle a dit oui. Fin de l’histoire. C’est juste là, elle l’agite encore sous mon nez, probablement trop heureuse de ce coup monté. À l’intérieur, je hurle à m’en arracher la gorge, face à elle, je reste droit comme un i. Elle ne verra rien, je ne lui en laisserais pas l’occasion. « C’est ta façon de me dire félicitations? » Va crever. Étouffe toi avec ta bague de merde. Connasse. « Bravo, c’est officiel désormais, tu fais que pire que ton paternel. » Œil pour œil, dents pour dent. À chaque son arme de prédilection. Elle pensait m’atteindre ? Elle devrait savoir que j’ai toujours pire en réserve.
« Tu pourrais au moins me faire le plaisir d’ouvrir mon cadeau avant de commencer à m’insulter. » Ses doigts qui frôlent ma peau, sa main qui attrape mon bras. Dans la seconde, je me dégage de son toucher, incapable de rester de marbre malgré tout ma volonté. Jamais mon regard ne lâche cette bague qui désormais paraît énorme à me hurler que plus jamais elle ne sera mienne. C’est ça de jouer avec le feu, de se croire plus malin que les autres. C’est le retour de manivelle en pleine gueule, mon vieux. Et ce paquet qu’elle ne cesse d’agiter sous mon nez comme une offrande pour mieux faire passer la pilule. « J’y ai mis du temps, c’est la moindre des choses que tu prennes le temps de l’ouvrir. » Son regard cherche le mien et nourri un peu plus la rage. « Tu cherches à te faire pardonner ?! » En rien, elle ne pourra me faire croire qu’elle n’avait pas prévu tout cela, ma réaction et ce qui s’en suit. Pourtant, chaque trait de son visage m’informe qu’elle attendait réellement des félicitations, que l’on arrose la nouvelle même peut-être. Encore une fois, elle ne pense qu’à elle. Je devrais ne plus être surpris et pourtant, c’est plus douloureux à chaque fois qui passe. Excéder, j’attrape le paquet, déchire le papier cadeau et observe le carnet qui se révèle à mes yeux. Dans la seconde qui suit, il est jeté au pied du canapé, prêt à rejoindre le monticule d’autres carnets qui se cache par là. Mon regard attrape le sien sans aucun remords, j’ai ouvert son paquet, c’est ce qu’elle voulait après tout. Aucun remerciement ne suivra, elle ne mérite même pas cela. « Tu devrais partir. » Je ne suis pas d’humeur à la recevoir, pas d’humeur à jouer. « Rejoindre ton fiancé. » Chaque mot est craché avec véhémence tandis que mon regard s’assombrit à chaque seconde.
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| | | | (#)Lun 1 Fév 2021 - 20:29 | |
| “so you leave no trace behind like you don't even exist take the words for what they are a dwindling, mercurial high a drug that only worked the first few hundred times”@illicit affairs / taylor swift @wyatt parker & rosalie craine Alors que tu l’agites clairement sous son nez, tu refuses de penser à ce qu’elle veut vraiment dire, cette bague qui pèse contre ta main gauche. Tu refuses d’admettre que cette bague vient changer quoique ce soit à une relation qui ne devrait plus être depuis tellement longtemps. Tu refuses même de penser que cette bague n’est pas venue de la bonne personne, que c’est l’homme devant toi qui aurait dû t’en offrir une il y a bien des années pourtant, avant que tout n’explose au point que les choses en deviennent complètement irréparables entre vous. Les yeux du Parker ne quittent pas le bijou, tu ne quittes pas les siens, t’attends le coup de grâce que tu sais viendra bien assez vite. « Bravo, c’est officiel désormais, tu fais que pire que ton paternel. » Coup de poignard en plein coeur, la mention de celui qui est pourtant bel et bien interdit entre vous, tout le temps. « Je t’interdis de parler de mon père. » que tu siffles, tes traits qui se durcissent alors que ton être en entier continue de rejeter la moindre association à cet homme qui pourtant, n’est que celui qui a inspiré le moindre de tes faits et gestes depuis toujours. Homme que tu dénigres, homme que tu détestes, homme dont tu as suivi les pas malgré tout, alors que tu joues de cette double-vie encore mieux – ou pire, comme le mentionne Wyatt – que ton paternel n’a jamais pu le faire. « Je suis pas comme lui. » que tu murmures, plus pour toi que pour le Parker alors que tu tentes encore et éternellement de te convaincre que ton histoire n’est pas la sienne, que c’est différent, que c’est compliqué alors qu’il n’y a rien de plus simple. Tu veux tout et plus encore. Tu veux celui qui te fait bien paraître autour que celui qui te rend complètement folle. Tu veux pas avoir à choisir, tu veux pas avoir à faire face aux conséquences de tes gestes et surtout, surtout, tu veux garder le contrôle de la situation.
« Tu cherches à te faire pardonner?! » Tu le regardes, des questions pleins les yeux alors que tu prétends ne pas comprendre la question. Tu connais toutefois, la bonne et la mauvaise réponse à sa demande. « J’ai rien à me faire pardonner. » est la mauvaise réponse, celle que tu lui offres sur un ton tellement neutre que ça te rend presque folle à ton tour qu’il te force à jouer ce rôle devant lui. J’ai tout à me faire pardonner. qu’elle chantonne pourtant la voix dans ta tête, celle qui te rappelle que c’est trop tard pour réparer de ses erreurs qui sont vieilles de presque dix ans, et toutes celles qui ont suivi depuis. Il ouvre finalement ton cadeau mais n’y accorde aucune attention alors qu’il lance le carnet en direction du divan, ce dernier qui tombe contre d’autres livres et carnets en tout genre alors que le sac cadeau, lui, tombe à ses pieds et il t’offre enfin un regard qui n’a pourtant rien de celui que tu t’étais imaginée quand tu avais joué cette petite scène dans ta tête. Faut croire que ton déni, il ne fonctionne pas aussi efficacement dans la réalité. « Tu devrais partir. » Tu secoues la tête. Tu pars pas, pas comme ça. « Rejoindre ton fiancé. » « Il est pas là. » que tu annonces sur une voix qu’il connaît trop bien. Cette voix des rencontres clandestines et des rendez-vous volés ici et là entre vous, celle qui annonce les véritables intentions de cette rencontre. Ce n’est pas la bague, ce n’est pas son anniversaire non plus. C’est l’envie, le besoin de sentir sa peau sur la tienne, son souffle dans ton cou, ses lèvres contre les tiennes. Il a repoussé ta main sur son bras plus tôt, mais ça ne t’empêche pas de venir poser tes doigts contre sa joue cette fois. Plus il te repousse, plus tu t’imposes. Moins il te veut, plus t’as besoin de lui et t’as pas l’intention de quitter les lieux sans obtenir exactement ce que toi, tu veux. « Tu vas pas laisser une bague gâcher ton anniversaire quand même? » Il y a ton autre main qui vient naturellement caresser ses cheveux alors que tu te pinces légèrement les lèvres, ton regard qui ne quitte toujours pas le sien. Tu ne franchis pas la ligne toutefois, oublie même de fulminer pour ce cadeau si injustement malmené. Il y a toujours plus tard pour s’indigner correctement.
Dernière édition par Rosalie Craine le Mer 17 Fév 2021 - 10:26, édité 1 fois |
| | | | (#)Mar 2 Fév 2021 - 20:00 | |
| Elle joue la carte de l’innocence, elle qui jure n’être venue que pour une louable attention remplie d’une sincérité mensongère qu’elle s’accordera à rendre valable par tous les stratagèmes. Jamais, elle n’aurait osé venir étaler son statut fraîchement renouvelé, elle qui jure parfaitement gérer les illusions qui sont désormais siennes. C’est l’illusion mensongère de notre relation qui m’explose à la figure alors que son diamant aux mille lueurs semble se transformer en boule à disco dans mon salon. Il était simple de prétendre que tout était normal, il l’est encore plus de l’accuser de tous nos maux, tapant dans la cible parfaite pour lui faire mal. Elle payera ses mensonges et tout ce qu’elle en tire. Pourquoi en sortirait-elle indemne quand j’ai cette constante et désagréable impression de me faire évincer, rejeter dans un coin à chaque jour qui passe ? « Je t’interdis de parler de mon père. » Le sourire qui s’accroche à mes lèvres est victorieux lorsqu’elle laisse entrevoir sa faiblesse. Le paternel, la dernière des cartes à abattre comme pour elle que pour moi. Celle que l’on jure ne jamais utiliser, mais qui finira toujours par se glisser entre les failles pour faire mal. Toujours plus mal. « Je suis pas comme lui. » Non tu es pire. C’est ce que je devrais dire, c’est ce qui me vient de manière instinctive, c’est ce qui la brisera sans aucun doute permis. « Tu t’en rapproches. » C’est ce que je lui concède, idiot que je suis à vouloir lui laisser la chance de faire marche arrière. Elle n’est que fiancée, pas encore mariée. Il reste une étape à franchir avant de devenir pire.
« J’ai rien à me faire pardonner. » Erreur de débutant d’avoir cru possible qu’elle se sente mal, qu’elle aborde la question avec réticence. Ferme ta gueule et approuve Wyatt, c’est la seule réaction qu’elle me concède : accepter sans sourciller. Je devrais la voir se marier avec un autre, tout simplement. « Il est pas là. » Un autre qui est absent pour l’instant. « Forcément. » Elle ne serait pas là autrement, trop occuper à satisfaire l’autre pédant qui se prend pour un homme quand il n’est que le pire cliché de l’embourgeoiser de service. « Tu devrais me le présenter. » que je souffle plein d’arrogance alors que la brune se rapproche dangereusement. « Entre amis. » C’est ce que l’on jure être alors que sa main vient se poser sur ma joue dans un geste qui n’a absolument rien d’amicale. Elle n’est là que pour ça, un furtif moment de plaisir que je m’accorderais à lui céder sans broncher. Son regard devient bien différent quand elle oublie les faux semblants à la recherche de ce qu’elle désir réellement. Lorsque son souffle s’écrase sur ma joue, c’est mon corps tout entier qui se tends. Rien de plus affreux que de se faire trahir par ses propres réactions. C’est un embrassement à la chaîne alors que sa peau frôle la mienne, que ses doigts glissent dans mes cheveux de cette manière que seule elle à le droit de faire. C’est une torture que de garder un minimum de distance. Je refuse de tout lui, donner, campe sur mes positions dans une colère qui ne gronde que dans un sens et qui pourrait s’évaporer en un instant. Ce sont nos regards qui se croisent et s’affronter alors que je me crispe dans l’idée de lui démontrer a quel point un simple geste me retourne complètement. « Tu vas pas laisser une bague gâcher ton anniversaire quand même? » C’est un nouveau rire qui échappe mes lèvres qui effleurent les siennes sans jamais concéder au baiser qu’elle attend. C’est mon nez qui frôle sa joue pour que mes lèvres cherchent son oreille. « C’est toi, qui gâches toujours tout. » que je murmure avant de trouver la volonté nécessaire pour recul d’un pas, puis de deux et enfin assez pour m’éloigner d’elle, pour aller trouver refuge sur le canapé. La distance amène la colère, autorise la rancœur et peut faire vomir le dédain. La distance aide à garder les idées claires, alors qu’elle m’observe de toute sa hauteur dans sa robe légère, elle qui pensait pouvoir gagner aussi facilement. |
| | | | (#)Jeu 4 Fév 2021 - 6:03 | |
| “so you leave no trace behind like you don't even exist take the words for what they are a dwindling, mercurial high a drug that only worked the first few hundred times”@illicit affairs / taylor swift @wyatt parker & rosalie craine Il suffit d’une simple mention de ton paternel pour que tu comprennes pleinement que les hostilités sont lancées. Ça n’a rien de surprenant toutefois, c’est une danse que vous connaissez parfaitement à force de l’exercer année après année depuis plus d’une décennie déjà. Comme chaque fois pourtant, tu continues d’espérer une fin différente même si vos actions restent éternellement les mêmes. Un coup, d’une part et d’autre et voilà qu’elle recommence cette guerre qui n’a jamais connu de fin, que des pauses ici et là, à vous faire croire parfois que ça peut être beau en attendant ou alors à vous faire croire que vous n’avez plus besoin l’un de l’autre même si la vie semble toujours vous forcer ensemble d’une manière ou d’une autre. Il te fait mal, le rire qui s’échappe de ses lèvres, le sourire qui lui colle aux visages alors qu’il sait qu’il a frappé fort, trop fort le Parker. « Tu t’en rapproches. » Et tu voudrais lui crier qu’il a tort. Tu voudrais lui crier que tu seras jamais comme ton père, mais il y a une limite à ce que toi-même t’es capable de dire, une limite à ce que toi-même t’es capable de faire croire aux autres, de te faire croire aussi. Tu détestes lui concéder quoique ce soit alors que le silence témoigne de cette bataille qu’il a gagné. Il a trouvé ton point le plus faible et ne s’est pas gêné de l’utiliser contre toi dès la première occasion. Un juste retour des choses.
« Forcément. » Il s’attendait à quoi après tout? Si tu sais que c’est de ta faute, tu détestes qu’il insiste pour mettre Lachlan au milieu de cette conversation, qu’il l’impose entre vous encore plus qu’il ne l’est déjà. T’as pas envie de penser à ton fiancé, c’est pas pour ça que t’es là. C’est pas pour parler de lui que t’es venue aujourd’hui, cadeau dans les mains et cette robe que tu sais qu’il aime tant, le Parker. Mais il enchaîne, rend le tout bien plus difficile que nécessaire alors que ça fait longtemps que t’es prête à passer à autre chose, toi. « Tu devrais me le présenter. » Tu fronces les sourcils, un air sérieux sur ton visage. Il est tombé sur la tête, ça y est. Cinq ans que ça dure, cette liaison. Cinq ans qu’il sait Wyatt, qu’il y a Lachlan dans ta vraie vie, Lachlan dans ta maison, Lachlan dans ton futur. Tu savais que la bague serait un choc, t’avais clairement pas prévu à quel point. « Entre amis. » « Et ce serait une bonne idée de faire ça maintenant parce que…? » Tu ne sais pas du tout ce qu’il veut. Ou plutôt, tu sais trop bien ce qu’il veut et t’es certainement pas sur le point de lui donner la satisfaction de t’abaisser à ce niveau de jeu-là. Tu tiens à ce que ces deux mondes restent le plus loin possible l’un de l’autre et tu sais que ça le fait chier Wyatt, cette boîte dans lequel tu le gardes toujours caché, que tu ressors seulement quand t’as le temps et l’envie de jouer. Tu sais au fond qu’il mérite mieux, qu’il a toujours mérité mieux que ce que tu lui apportes, mais tu t’effaces pas. Tu t’imposes et il se laisse si souvent faire que t’abuses. T’abuses quand ta main trouve sa joue, quand tes doigts se perdent dans ses cheveux alors que tes yeux se perdent momentanément dans les siens. Il rit Wyatt, ses lèvres si près des tiennes que tu sens son souffle sur ton visage mais avant même que vos lèvres ne se frôlent, il vient porter les siennes à ton oreille et t’es incapable de retenir le frisson qui te parcoure l’échine alors que tes yeux se ferment légèrement. « C’est toi, qui gâches toujours tout. » Et t’as à peine le temps d’ouvrir les yeux à nouveau qu’il s’éloigne le Parker, impose une distance entre vous, te refuse la suite de votre danse toxique et envoûtante alors qu’il va s’asseoir sur le divan. « C’est quoi ton problème? » Et voilà que tu grondes à ton tour, l’écho de sa colère qui fait son apparition de manière brute et instantanée, émotion que tu cesses de supprimer maintenant que tu as compris que tu n’aurais pas ce que tu voulais. « Pourquoi tu me fais une scène de l’amant jaloux là? Qu’est-ce qu’il y a de si différent soudainement? » Tu sais très bien ce qu’il y a de différent, mais tu veux l’entendre de ses lèvres. C’est sa bague à lui que tu devrais porter, si t’avais pas tout gâché une décennie plus tôt. « J’suis pas venue ici pour m’engueuler Wyatt. » que tu pestes quand même comme une gamine qui n’assume pas que c’est exactement ce qu’elle est venue faire. Tu t’approches, ramasse le carnet que tu lui as offert comme cadeau qui est à ses pieds et d’un coup sec tu forces le carnet contre sa poitrine au point qu’il n’a pas le choix de le prendre alors que tu le fusilles du regard, la distance de nouveau diminuée entre vous alors que tu t’imposes devant lui. « Le truc poli serait encore de me dire merci. » Jamais sans tes bonnes manières Rosie.
Dernière édition par Rosalie Craine le Mer 17 Fév 2021 - 10:27, édité 1 fois |
| | | | (#)Ven 5 Fév 2021 - 19:59 | |
| « Et ce serait une bonne idée de faire ça maintenant parce que…? » Jamais elle n’avouera flancher quand bien même son regard semble aussi désinvolte que paniquer à l’idée même que je puisse approcher son fiancé. Il a tout de parfait l’autre, gamin de bonne famille, job de merde mais qui rapporte. Il est l’image parfaite et lisse qu’elle a toujours voulu me faire adopter sans jamais réussir. À l’opposé de tout ce que je représente, il reste celui qu’elle choisira toujours, pour sauver les apparences. Qu’importe si elle continue à venir chercher son bonheur ailleurs, comme une droguée en manque. « Tu voudrais pas que j’aille me présenter moi-même. » Ce serait la pire des choses, son cauchemar ambulant. Oh, j’aurais pu. Un million de fois déjà. Lors de soirée mondaine, quand elle ne réalisait même pas que j’étais là, toujours bien accompagner pour mieux infiltrer le milieu, rafler un peu d’argent et repartir. C’était le moyen de l’observer dans son milieu naturel, elle qui maîtrise si parfaitement les danses de bienséances, sourire parfait aux lèvres. « C’est dommage, on aurait beaucoup en commun. » Elle. C’est bien la seule chose que l’on aurait en commun lui et moi. À comparaison qu’il ne sait rien d’elle quand je connais chaque détail, capable d’interpréter le moindre haussement de sourcil, qu’importe ce qu’elle en dira par la suite.
C’est le pire jeu du monde qui s’est instaurer entre nous. Attirer pour mieux repousser, allumer le brasier et laisser ses doigts s’aventurer un peu trop près de la flamme convoité. En équilibre sur un fil, on se cherche sans jamais réellement retrouver ce souvenir du passé. Trop de rancœur, pas assez de parole échangée, un fossé bien trop important qu’elle ne cesse de creuser. « C’est quoi ton problème? » Toi, cela a toujours été que toi. « Pourquoi tu me fais une scène de l’amant jaloux là? Qu’est-ce qu’il y a de si différent soudainement? » À croire qu’elle se moque de moi constamment sans jamais vouloir s’en accorder le droit. C’est autant vexant que cela en est énervant à un point où je voudrais hurler pour lui faire comprendre. Hurler que c’est elle qui change les règles constamment pour toujours venir réclamer plus ensuite. « J’suis pas venue ici pour m’engueuler Wyatt. » « Noooon c’est vrai, bien sûr ! » Et comme toujours, c’est le sarcasme qui prime quand elle a touché la corde sensible. Elle est venue ici rien que pour cela, on le sait aussi bien l’un que l’autre. « Pour bien faire, ton boy toy a forcément mis un genou à terre pour Noël. » C’est obligé, devant toute la famille qui les observait d’un air niais. « T’as attendu un mois entier pour venir me coller ça sous le nez. » Ma main s’agite pour désigner son caillou et son air arrogant. « T’en meurs d’envie depuis l’instant où t’as dit oui, mais t’as attendu mon anniversaire pour venir. » Dieu que ça a dû être long pour elle. « Alors si t’es pas venu pour qu’on s’engueule casse toi. J’en ai rien à foutre. » Parce que lorsque l’on s’engueule, elle obtient la preuve ultime que ça me fait quelque chose, qu’elle importe encore un peu.
Elle cherche la petite bête Rosie, elle fulmine d’un rien, rage que je ne lui accorde pas désespérément l’attention qu’elle ne trouvera jamais avec l’autre. Elle reste, elle insiste et c’est tout ce qu’il fallait pour que rien ne se passe correctement. « Le truc poli serait encore de me dire merci. » Carnet plaqué contre le torse, son regard plongé dans le mien, c’est comme si tout s’arrêtait. Juste une seconde. Le temps pour ses pupilles de se verrouiller sur les miennes dans une colère qui ne l’a rend que plus belle. Et là, juste dans l’instant, j’oublie la bague, le fiancé à la con et tout le reste. Il n’existe plus qu’elle, dans un tourbillon d’émotions qui se contredisent autant qu’elles accélèrent majestueusement les palpitations de mon cœur. C’est toujours le même piège, un peu de colère et un regard. C’est tout ce qu’il faut pour faire céder les fondations. Ce n’est qu’un petit rien qui précipite tout dans une colère sombre qui ne fait plus sens quand mes lèvres viennent chercher les siennes dans un baiser qui fait mal, des dents qui s’entrechoquent et une rage qui n’as désormais plus de nom. « Ca ne veut rien dire. » que je souffle avant de me lever, reprenant la danse interminable qui mettra de la distance entre nous. Elle a eu tout ce qu’elle voulait sans jamais m’avoir en entier. Plus jamais, je l’avais juré. |
| | | | (#)Ven 5 Fév 2021 - 21:58 | |
| “so you leave no trace behind like you don't even exist take the words for what they are a dwindling, mercurial high a drug that only worked the first few hundred times”@illicit affairs / taylor swift @wyatt parker & rosalie craine « Tu voudrais pas que j’aille me présenter moi-même. » Il y a un sourire mesquin qui vient se placer sur mes lèvres parce que tu sais exactement pourquoi il dit ça. Il veut que tu réagisses. Il veut que tu paniques. Il veut que tu t’imagines ton monde s’écrouler sous tes pieds à sa simple présence dans ton autre vie, comme si tu t’étais pas déjà fait tous les pires scénarios du monde des centaines de fois. Mais il aurait eu l’occasion de le faire si souvent dans les cinq dernières années, tu sais qu’il n’a aucun intérêt à faire éclater cette distance que tu maintiens à la perfection, ou du moins, c’est ce que tu te plais à croire alors que tes deux univers n’ont jamais été aussi près de rentrer en collision l’un dans l’autre. « T’oserais jamais. » que tu souffles finalement et si l’un de vos jeux préférés est de continuellement défier l’autre, ça n’a rien d’un défi dans ce cas-ci. Ce n’est qu’une évidence. Parce que si la vérité éclate, tu perds tout. Mais lui aussi. « C’est dommage, on aurait beaucoup en commun. » Et par beaucoup, il veut dire rien du tout, si ce n’est que de l’affection à ton égard, si on peut vraiment appeler ce que Wyatt éprouve pour toi de l’affection. Ça en était certainement, jadis, avant que tu ne fasses tout exploser dans vos visages trop jeunes, trop innocents. Aujourd’hui, tu te demandes si c’est pas seulement le manque l’un de l’autre qui vous pousse continuellement à vous retrouver même si vous savez que vous ne devriez pas, même si vous savez pertinemment que tout ça, ça va mal finir.
Si t’avais l’intention de garder le contrôle, de ne pas t’emporter comme tu le fais pourtant trop souvent devant le Parker, il réussit comme toujours à te faire rager alors que tu perds peu à peu l’avantage que tu avais en choisissant parfaitement ton moment pour lui annoncer la nouvelle. « Noooon, c’est vrai, bien sûr! » qu’il scande le français et toi t’as les lèvres qui se retroussent légèrement en un sourire mauvais. « Pour bien faire, ton boy toy a forcément mis un genou à terre pour Noël. » Tu ne dis rien, continue de le défier du regard. Il sait qu’il a raison, s’il ne connaît pas Lachlan personnellement, il en sait assez pour savoir que tout c’est fait dans les règles de l’art, devant ta famille admirative, devant tes parents finalement soulagés de savoir que tu continuerais éternellement de faire bonne figure. « T’as attendu un mois entier pour venir me coller ça sous le nez. » « Me prête pas de fausses intentions. » Arrête de me lire comme si j’étais un livre ouvert. Arrête de me comprendre mieux que je me comprends moi-même. Arrête d’avoir raison, tu me fais chier. « T’en meurs d’envie depuis l’instant ou t’as dis oui, mais t’as attendu mon anniversaire pour venir. » « Arrête. » Ta voix est aussi neutre que possible, mais il y a ce tremblement qui témoigne de ta colère qui gronde de plus en plus fort. « Alors si t’es pas venu pour qu’on s’engueule casse toi. J’en ai rien à foutre. » Il arrête pas de te dire que tu veux que tu partes, mais il y a ses yeux qui le trahissent si fort, tu sais même pas s’il s’en rend compte le Parker. « Tu sais pas mentir. » que tu souffles, mi-frustrée et mi-amusée alors que tu continues de le défier du regard éternellement à distance. Distance que tu t’empresses de réduire sachant que c’est de près que tu lances tes meilleures attaques.
Ça ne prend qu’une seconde. Une seule, ou vos yeux se trouvent assez longtemps pour que l’animosité laisse place à quelque chose d’encore plus naturel pour vous que cette haine qui est pourtant devenu une seconde nature au fil du temps. Une seule seconde ou rage devient passion et il flanche Wyatt, alors que ses lèvres viennent capturer les tiennes avec une hargne et une fougue qui fait rager que ça fait flotter et tu lui rends son baiser sans même avoir à y penser, parce que cette seconde nature là est bien plus forte que tout le reste. Et il s’arrête aussi vite qu’il a commencé le baiser, alors que Wyatt se lève dans une tentative que vous savez tous les deux futiles pour mettre de la distance entre vous. « Ça ne veut rien dire. » Tu le retiens cette fois, tes doigts qui agrippent son bras pour l’empêcher d’aller plus loin. Il a cédé le premier, t’as gagné. Pour la suite des choses, t’es prête à lui céder un million d’autres fois. « Tu sais pas mentir. » que tu répètes, bien plus joueuse cette fois et tu ne le laisses pas réagir avant de capturer ses lèvres à nouveau, tes bras qui viennent se placer autour de son cou alors que tu t’imposes continuellement contre lui, te perdant dans cette danse qui restera ta préférée de toute. Le goût de ses lèvres sur les tiennes, cette sensation chaude et si familière de sa peau sous tes doigts alors que tu laisses ces derniers se perdre contre son cou. T’en veux plus, toujours plus. Et t’as pas l’intention de partir avant d’avoir absolument tout pris.
Dernière édition par Rosalie Craine le Mer 17 Fév 2021 - 10:28, édité 1 fois |
| | | | (#)Ven 5 Fév 2021 - 22:54 | |
| « T’oserais jamais. » « Watch me. »
C’est tout ce que ça prend pour lui faire peur, pour qu’elle ne frémisse rien qu’un instant. C’est un petit rien qui lui prendrait tout. Quelques mots glissés au hasard d’une conversation, un sous-entendu de trop et c’est toute la réputation qu’elle s’efforce de construire depuis cinq ans qui voleraient en fumée. Si la vérité éclate, elle perd tout. Cela fait bien longtemps que je n’ai plus rien à perdre dans ce jeu malsain. Ce serait la voir partir pour de bons, une délivrance qui assurerait un retour à une normal bien trop insipide. Son secret repose entre mes mains et elle le sait parfaitement. Il ne tient qu’à elle de ne pas trop repousser les limites, à elle de garder la ligne directrice. « J’ai rien à perdre. » que je lui assure malgré tout. Souffler le chaud et le froid, lui laisse comprendre que rien ne pourra me faire changer d’avis, le jour où j’aurais réellement décidé de faire de sa vie un enfer.
Cela en devient presque trop simple de secouer ses fondations, de venir la titiller là où personne n’ose jamais réellement s’aventurer. On ne dit pas non à Rosalie Craine, on ne lui tient jamais tête. Elle se pense reine dans un monde qui se traîne à ses pieds et vient manger dans sa main. Il ne faudrait pas qu’elle oublie, parfois, que celui qui la connaît réellement n’est autre que celui qu’elle cherche désespérément à cacher dans un coin. « Me prête pas de fausses intentions. » Oh qu’elle bouillonne encore, c’est tout ce que je veux voir. « Je connais ton petit jeu par cœur. » C’est tout ce qu’elle déteste, que j’affirme si fort tant connaître ses intentions, ses inspirations et le prochain coup qu’elle portera. « Arrête. » « Je t’énerve peut-être ? » C’est autant puéril que cela en devient excitant. « Tu sais pas mentir. » « Toi non plus, chérie. » Il est bien là le drame.
Il s’enchaîne dans le pire des silences, lorsque nos regards se croisent, lorsque le monde semble ne plus réellement tourner rond, lorsqu’il ne reste plus qu’elle dans mon champ de vision. Elle et ses yeux noisette. Elle et son sourire, qui me ferait flancher qu’importent tout ce que je peux détester chez elle à cet instant. Il ne faudra qu’une seconde, une étincelle, pour que mes lèvres retrouvent les siennes. Merci déguisé dans un geste qui veut tant dire sans jamais oser prononcer le moindre mot. J’assure par cent fois que ce n’est rien, juste une manière de la faire fuir maintenant qu’elle a obtenu ce qu’elle voulait. « Tu sais pas mentir. » qu’elle assure bien trop fièrement alors que nos corps se retrouvent, que ses lèvres emprisonnent les miennes et que je plonge tête baissée. Au diable, les grandes paroles, les promesses de se foutre de tout quand elle est juste là, entre mes bras. C’est pouvoir retrouver le goût de ses lèvres, sentir la brûle de ses doigts sur ma peau. « Tu voulais qu’on s’engueule. » que j’assure pour la millième fois, alors que mes mains trouvent ses hanches, que mon corps pousse le sien contre le mur le plus proche. Elle voulait créer la dispute pour en arriver là. À cet instant précis où plus rien ne compte que succomber au désir qui nous ravage depuis des années. Celui qui bouffe tout sur son passage, balaie d’un coup de vent les bons sentiments, les promesses de ne plus jamais sombrer et l’intention de rester droit dans ses bottes. Ce n’est que foutaise quand il n’y a qu’elle qui depuis des années est capable de me retourner la tête ainsi. Son souffle qui trouve le mien, ma main qui va chercher sa cuisse pour mieux laisser mes doigts glisser sous sa robe. Et la froideur de sa bague qui m’irrite la peau. Une pause, à bout de souffle, assez pour tirer sa main sous mon regard. « Elle est affreuse. » Si différente de cette bague qui prend la poussière dans mon placard depuis des années. Celle qui sera a jamais sienne sans qu’elle ne le sache un jour. Mon regard trouve encore le sien, plein de défi avec l’envie de faire mal, encore. Toujours. « Quand tu seras marié. » Et désormais ça ne serait plus tarder, car elle précipitera les choses, pour les apparences encore. « Ce sera terminé. » Une bonne fois pour toute.
C’est le dernier ultimatum. Le défi de trop probablement.
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| | | | (#)Sam 6 Fév 2021 - 10:17 | |
| “so you leave no trace behind like you don't even exist take the words for what they are a dwindling, mercurial high a drug that only worked the first few hundred times”@illicit affairs / taylor swift @wyatt parker & rosalie craine « Watch me. » Non, tu n’allais pas regarder. Tu n’allais pas attendre que Wyatt prenne une allumette et mette le feu à tout ce que tu avais construit dans les cinq dernières années. Pourtant, c’est exactement ce que tu faisais, en poussant continuellement les limites de votre relation ou peu importe comment il était approprié d’appeler ces échanges entre vous qui s’étendaient désormais sur des années. Si tu tenais à garder le contrôle sur toi, il possédait le pouvoir ultime de tout détruire et si tu voulais sincèrement croire que jamais il n’irait jusque là, tu savais au fond qu’il ne dépendait que de toi et de tes actions. Actions qui pourtant avaient pour but de le pousser à bout, de le détruire comme il te détruisait au quotidien, un désir profond et mutuel d’une vengeance douce dont vous ne vous tannez pas. « J’ai rien à perdre. » Tu veux tellement croire que ce n’est pas vrai, mais tu l’entends dans sa voix qu’il le pense, tu le vois dans ses yeux qu’il n’hésiterait pas à te faire mal au plus haut point. Alors pourquoi est-ce que t’es là? Pourquoi est-ce que vous continuez de vous prendre, de vous jeter, de vous déchirer de la sorte si ça sert à rien, si ça fait plus mal qu’autre chose, si il n’y a absolument plus rien derrière? « J’en suis pas si sûre. » que tu dis d’une voix que tu veux convaincante, mais il sait le Parker. Il sait le Parker que tu paniques à l’intérieur. Que t’as trop à perdre, d’un côté comme de l’autre et il en joue le français, à la perfection.
« Je connais ton petit jeu par coeur. » J’ai plus envie de jouer. « Je t’énerve peut-être? » Toujours. « Toi non plus, chérie. »
Les yeux dans les yeux, vos visages trop proches l’un de l’autre, la tentation plus forte que jamais pour venir compenser chaque mot qui fait mal, chaque mot qui lacère, chaque mot qui brise un peu plus ce qui est déjà cassé sans aucune chance d’être un jour réparer. Puis ses lèvres sur les tiennes, la victoire qui est douce et amère à la fois, chaude et convaincante alors que t’as l’impression de retrouver ta place près de lui, la seule place ou tout est laid et si beau à la fois. Il résiste encore une fois, tu ne le laisses pas faire. Tu veux chaque parcelle de lui, tu veux laisser tes doigts frôler sa peau encore et encore, tu veux laisser ta trace partout, pour qu’il se souvienne éternellement qu’il a beau te haïr si fort, il ne peut pas se passer de toi. « Tu voulais qu’on s’engueule. » Tu ne peux t’empêcher de sourire entre deux baisers, tes doigts qui viennent se perdre dans sans ses cheveux, qui tirent un peu alors que tu reprends possession de ce qui t’appartient dans un baiser toujours plus enflammé que le précédent. Ses mains sur tes hanches, il te pousse jusqu’au mur, ton dos qui claque durement contre la surface. « Je voulais ça encore plus. » que tu lui concèdes finalement, une simple vérité que t’as jamais eu besoin de cacher parce que c’est la seule qui fait encore du sens entre vous. Il y a ses doigts qui s’aventurent le long de ta cuisse, qui t’arrache des frissons et des soupirs contre ses lèvres, alors que tu lèves légèrement son t-shirt pour laisser tes doigts caresser sa peau nue. C’est d’un mouvement brusque qu’il arrête tout, vient chercher ta main gauche pour l’emmener sous ses yeux et tu t’impatientes déjà, le souffle court alors qu’il regarde ta bague. « Elle est affreuse. » « Elle est parfaite. » que tu répliques sans même y réfléchir, simplement pour le faire chier un peu plus. Elle est trop grosse, elle a une forme qui cri de la regarder encore et encore alors qu’elle brille de mille feux. C’est la bague parfaite pour celle qui veut qu’on la remarque alors ce devrait être la bague parfaite pour toi. Mais il sait Wyatt, que ta préférence aurait vraiment été pour quelque chose de plus petit, de plus sophistiqué, moins in your face que l’alliance que tu portes présentement. Vous en aviez parlé, dans l’avant. Quand les rêves étaient encore possibles, qu’il y avait un futur devant vous, pour vous. Mais ça, c’est mort et enterré, détruit de la pire des façons.
Il y a tes doigts qui se font de plus en plus impatient contre son ventre, qui viennent chatouiller sa peau, qui veulent le débarrasser de tout ce tissus qui te semble superflu dans l’instant. « Quand tu seras marié. » Et puis il y a ces mots qui t’arrêtent dans ton mouvement alors que vos regards se retrouvent à nouveau, ton coeur qui cogne trop fort contre ta poitrine et tu ne pourrais dire si c’est à cause de l’excitation de l’instant d’avant ou plutôt de la peur face aux mots qui vont suivre. « Ce sera terminé. » Pause. Pendant quelques secondes, il y a le monde en entier qui arrête de tourner alors que tu peines à comprendre, ou plutôt à accepter, les mots qui habitent entre vos visages qui sont encore trop près l’un de l’autre. Une de ses mains sur la tienne, ton autre sur son ventre, la sienne sur ta cuisse, vos corps pourtant prêts à s’entremêler comme ils l’ont faits des milliers de fois par le passé. Le coup de couteau est brutal, il te lacère, il te coupe le souffle et tu peines à camoufler la surprise et la douleur qui s’affichent sur ton visage. « C’est une menace? » que tu parviens finalement à souffler après ce qui te semble être une éternité à rester là, à vous regarder droit dans les yeux. « J’ai déjà entendu ça, avant. » C’est pas la première fois que l’un ou l’autre menace de tout arrêter, c’est même arriver quelques fois que vous vous y êtes tenus pendant quelques semaines, quelques mois, mais ça n’a jamais duré. Tu sais que c’est différent cette fois. Qu’elle vient tout changer, cette bague. Tu devrais te dire que c’est pour le mieux. Qu’une fois mariée, tu veux des enfants de toute façon, que tu veux pas faire comme ton père et risquer de briser ta famille. Mais la simple idée de ne plus avoir Wyatt dans ta vie te donne le vertige. Tu veux pas y penser. Tu veux pas aller là et tu lui en veux à mourir d’avoir mis cette putain de ticking clock au dessus de vos têtes. « Je suis pas encore mariée. » que tu souffles finalement, laissant ton nez venir frôler le sien, libère tes doigts des siens alors que tu viens placer ta main contre sa joue et tu prends une longue respiration avant de l’embrasser à nouveau. Chaque seconde compte désormais. Et tu n’allais certainement pas le laisser t’en voler une de plus.
Dernière édition par Rosalie Craine le Mer 17 Fév 2021 - 10:28, édité 1 fois |
| | | | (#)Dim 14 Fév 2021 - 22:25 | |
| « Je voulais ça encore plus. » C’est le jeu qui recommence, dès l’instant où l’un d’entre nous abaisser les barrières. Tout revient comme par instinct, la danse langoureuse des regards et nos lèvres qui se cherche dans un besoin viscéral qu’aucun de nous ne serait bien capable de rationaliser. Ce n’est pas qu’une simple envie, c’est un besoin qui aliène tous les bons sentiments et le moindre sens de raison. Je ne devrais pas céder aussi facilement alors que désormais, il est acté par cent fois le fait que je n’aurais plus jamais la première place dans sa vie. Tout appartient à l’autre, je n’ai le droit qu’aux retrouvailles furtives, le temps de quelques heures, pour l’adrénaline du moment. Rien de plus. Pourtant, c’est toujours elle qui vient à la recherche de ces instants. Elle qui en redemande encore plus que moi alors qu’elle a toujours juré ne jamais vouloir engendrer les mêmes erreurs que son père. C’est a pleine vitesse qu’elle fonce droit dans le mur à coup de soupirs sous mon touché et de respirations retenues au moindre baiser. C’est l’ivresse qui nous emporte lorsque tout se précipite sans raison ordonner. Ce n’est que baiser après baiser, soupires accumulés et mains qui s’égarent sans laisser de doute sur la suite des évènements. Un éternel recommencement.
Pourtant, c’est sa bague qui ne cesse de m’intriguer. Celle aux mille reflets qui attrapent mon regard et écrase ma poitrine dans une émotion que je n’avais jamais voulu ressentir. Elle est affreuse et bien entendu, elle se doit de la trouver parfaite. À l’image de la comédie qu’elle ne cesse de jouer depuis des années. Il est la tapisserie parfaite celui qui lui a offert. Il ne connaît rien d’elle si ce n’est les conventions que l’on s’accorde dans un couple de leur genre. Tout n’est qu’apparence et faux semblant quand je suis persuadé qu’il est bien incapable de la faire frissonner comme je suis en train de le faire. Je voudrais profiter de l’instant sans jamais me soucier de ce qui nous attend, mais c’est impossible tant tout dans cette vague me rappelle que l’on est en train de se perdre. Surtout elle. Rosie n’a jamais voulu être celle qui avait une affaire. Elle ne veut pas être la femme avec une double vie. Elle finira par perdre tout ce qu’elle a toujours voulu pour avenir, elle qui s’est déjà fait aspirer par la notoriété. Elle ne veut pas de cela et je crois que je me suis lassé de l’issue. Le jeu n’a-t-il pas assez duré ? Qu’est-ce qu’il nous reste à en retirer désormais ? Si ce n’est des douleurs sans apaisement ?! Alors j’impose, dicte la danse autrement. J’ai touché un point fort, je le sais. J’en tremble à la simple idée de me tenir à ce que je viens d’énoncer. Elle vacille sans vouloir le laisser transparaître, elle qui se colle presque un peu plus à mon corps alors que son regard me supplie d’arrêter de dire des conneries pareilles. « C’est une menace ? » Je voudrais en rire, mais il faut croire que le cœur n’est plus en fête désormais. « Plutôt une promesse. » Celle qui donne une date de fin à cette histoire rocambolesque avant que l’un de nous ne se perde réellement dans un jeu qui n’a plus lieu d’être. « J’ai déjà entendu ça, avant. » Bien sûr, mille fois plutôt qu’une, mais cette fois tout sonne différent. Ce n’est pas de cette vie là dont elle rêve, tirailler entre deux hommes sans jamais obtenir ses rêves de gamine. Est-ce qu’il sait l’autre que Rosie rêve d’avoir des enfants ? « Tu me remercieras plus tard. » Un jour peut-être ou jamais. Je n’en sais trop rien, c’est bien plus simple d’essayer de se convaincre que tout cela est pour une raison donner. Tenter d’être le héros dans cette relation prête à sombrer.
« Je suis pas encore mariée. » Le timer est lancer et si j’attrape ses lèvres dans un baiser avide personne n’aura besoin de noter que je semble déjà regretter les mots balancés. « Alors autant en profiter. » Je ne pourrais plus simplement la repousser et lui demander de rentrer chez elle alors que sa peau est juste là sous mes doigts, alors que son souffle se mêle au mien et que j’ai la sensation d’exister enfin. Je me laisse emporter dans les frissons et les gestes flous. On va trop vite et trop fort pour se prouver que tout existe encore. Mes lèvres sont déjà abîmées par ses baisers alors que je souffle de ne pas réussir à retirer cette robe collée à ses formes. J’obtiens ce que je veux, Rosie à moitié nue dans mes bras qui quémande encore. Je me prends pour le maître du monde lorsque je la soulève du sol pour l’emmener dans ma chambre, pour nous faire échouer sur mon matelas entre les draps jamais tiré aux propres. Avec envie, mes lèvres tracent un chemin de feu entre ses seins, sur son ventre pour finir entre ses cuisses. Et encore une fois dans chacun de nos gestes brouillons, c’est cette foutue bague qui s’impose à mon regard. Excéder, j’attrape sa main pour lui en retirer l’anneau et le jeter dans le tiroir de la table de nuit. « Je veux pas de ça ici. » Pas de lui quand il ne doit y avoir que nous. Pour me donner l’illusion qu’elle est encore un peu à moi, là, nue dans mes draps. C’est des milliers de mots doux qui se hurlent dans un coin de ma tête alors que presque sauvagement, je viens attaquer sa nuque de mes lèvres pour laisser une trace, pour rappeler que je suis là. J’ai besoin qu’elle soit mien, juste encore un peu. |
| | | | (#)Lun 15 Fév 2021 - 11:33 | |
| “so you leave no trace behind like you don't even exist take the words for what they are a dwindling, mercurial high a drug that only worked the first few hundred times”@illicit affairs / taylor swift @wyatt parker & rosalie craine Il n’y a pas une parcelle de Wyatt que tu ne connais pas, que tu ne comprends pas. Pas un bout de lui que tu n’as pas longuement étudié de tes mains, pas un centimètre de sa peau que tu n’as pas découvert à maintes et maintes reprises. Tu pourrais retracer chaque cicatrice, chaque grain de beauté, chaque imperfection qui habite sans épiderme les yeux fermés. La danse est familière mais toujours aussi chaude. C’est plus une question de compétition, c’est pas une question de savoir qui a le plus besoin de l’autre. C’est impossible de départager, le besoin vous consume autant l’un que l’autre, vous brûle l’épiderme alors que vous continuez constamment de vous chercher sachant pertinemment que ça ne changera en rien l’issu de votre histoire. Vous êtes toxiques l’un pour l’autre, tu es d’autant plus toxique pour lui parce que tu ne devrais pas être là. Tu ne devrais pas t’offrir à lui comme tu ne cesses de le faire alors qu’il y a Lachlan. Lachlan dont tu oublies complètement le visage et le nom quand il y a les lèvres de Wyatt qui se posent contre les tiennes, quand il y a ses mains sur tes courbes, ton corps pressé contre le sien. Wyatt dont le simple toucher te rend complètement folle, dont tu ne sais te défaire, qui te colle à la peau même quand il n’est pas là, surtout quand il ne devrait pas. C’est un tourbillon d’émotions et de sensations qui se défilent alors que ses doigts savent exactement quoi faire, ou presser pour t’arracher des soupirs entre deux baisers et t’es prête à te perdre dans la tempête quand tout s’arrête trop brusquement. Quand soudainement, il y a une date de fin à ses rencontres clandestines. Quand soudainement, les mots font mal et que tu peines à rester de marbre alors que deux seconds plus tôt, t’étais en train de fondre sous ses caresses. C’est un ultimatum que tu n’as pas demandé. C’est un échappatoire que tu devrais vouloir mais qui t’insulte au moment même ou Wyatt l’installe au dessus de vos têtes. « Plutôt une promesse. » Il n’y a plus de provocation dans sa voix, ce n’est plus un jeu de qui va faire le plus mal à l’autre. C’est la suite inévitable de ce qui n’aurait jamais dû reprendre entre vous deux. Pour t’éviter d’être comme ton père. Pour ne pas répéter pleinement les mêmes erreurs qui ont mené ta mère à la bouteille, qui a créé l’imperfection que demeurera toujours ta famille qui tente éternellement de se sauver derrière les apparences. Tu veux ta propre famille et tu veux qu’elle soit heureuse sincèrement. Il y a longtemps, t’as voulu croire que tu pourrais avoir ça avec le Parker, mais ce rêve-là, ça fait longtemps qu’il est mort et enterré. « Tu me remercieras plus tard. » Tu ne peux t’empêcher de secouer la tête alors que tu t’accroches à lui, comme tu le fais malgré tout, malgré toi depuis si longtemps déjà. « J’en veux pas de tes promesses. » J’ai bien trop peur que ce soit celle que tu décides de tenir, après tout ce temps.
Et s’il y a une ticking time bomb au dessus de vos têtes, il y a quand même le moment présent qui vous appartient. Le moment présent ou vos corps réclament de se retrouver, ou vos mains tardent à explorer, ou vos lèvres demandent d’être rencontrées à mi-chemin. Il y a ce feu dans ses yeux qui ne ment pas, il n’y a pas de marche arrière possible, il n’y en a jamais eu entre vous. « Alors autant en profiter. » Et juste comme ça, c’est comme si la parenthèse imposée de Wyatt n’avait jamais eu lieu, vos lèvres se retrouvent. C’est à bout de souffle, à coup de caresses et de doigts qui s’enfoncent dans la chair que ta robe tombe, que son chandail suit la même trajectoire. Il te soulève soudainement, t’as les jambes qui viennent entourer sa taille alors qu’il te transporte jusqu’à son lit. Tu griffes son dos alors que tu sens ses lèvres se faire de plus en plus aventureuses, les gémissements qui grandissent dans le fond de ta gorge. Il a le contrôle et tu te laisses faire, appréciant chacune des retrouvailles offertes et c’est le souffle-court que tu réalises qu’il s’est arrêté à nouveau, ses doigts qui font glisser trop facilement ton alliance. Alliance qui disparaît dans le tiroir de sa table de nuit alors que tes yeux viennent à nouveau trouver les siens. « Je veux pas de ça ici. » « Pas de quoi? » Tu joues le jeu. Il n’y a plus d’alliance. Plus de fiançailles. Il n’y a que lui et toi, comme ce devrait être, comme c’était, comme ça a toujours été au fond. Tu échappes un gémissement de surprise quand tu sens ses lèvres dans ton cou, qu’il s’assure de laisser sa trace sur ton corps. Marque que tu devras couvrir, tout comme cette odeur de cigarette qui semble toujours te coller à la peau pendant des jours après chacune de ses rencontres clandestines. Tu tournes la situation, reprend le contrôle de la danse alors que tu le pousses contre le matelas, fait disparaître tout vêtement encombrant et tu n’as pas envie d’attendre un instant de plus avant de l’avoir que pour toi. Les mouvements sont d’abord lents et fiévreux, chaque coup de bassin une douce torture de plus alors que tu presses ton corps contre le sien, tes lèvres qui s’attardent à le marquer aussi, désireuse de lui rappeler encore et encore l’emprise et le pouvoir que tu peux avoir sur lui, quoi qu’il en dise. Tu te perds dans le moment, perd la notion du temps et de vos mouvements, de vos corps qui ne semblent jamais complètement rassasiés alors que tu te laisses finalement tomber contre lui, à bout de souffle. T’as la tête dans le creux de son épaule, tes doigts qui dansent sur son torse alors que tu laisses échapper de longs soupirs, tes jambes toujours entremêlées avec les siennes. « T’avais pas le droit. » que tu souffles, presque silencieusement alors que ta respiration se calme lentement, ton coeur cognant toujours trop fort contre ta cage thoracique. « T’avais pas le droit de dire ça. » que tu reprends, un peu plus d’assurance, sans toutefois lever la tête pour croiser son regard, ne te défaisant pas non plus de cette étreinte qui est aussi rassurante que paralysante.
Dernière édition par Rosalie Craine le Mer 17 Fév 2021 - 10:29, édité 1 fois |
| | | | (#)Lun 15 Fév 2021 - 21:23 | |
| Tic tac.
Le compte à rebours est lancé. Soudainement, les minutes semblent nous filer sous les doigts à une vitesse vertigineuse. J’en aurais presque le tournis si je ne sentais pas ses doigts appuyer avec violence contre mon épiderme. Elle réfrène l’accès de colère, le mot de trop, celui qui aurait pour occasion d’abandonner la course bien trop vite. « J’en veux pas de tes promesses. » Demain, elle jurera n’avoir rien entendu. Dans une heure, tout ceci n’aura été qu’une discussion éphémère. Je le vois dans ses prunelles, à l’éclat de rébellion qui s’illumine entre ses pupilles noisette. C’est la volonté de prétendre que tout cela n’est qu’une menace de plus quand je m’entête à ne plus lui laisser le choix. La date de son mariage sonnera le glas de notre relation. Il doit en être ainsi, qu’importe la douleur que cela provoque quelque part dans ma poitrine, qu’importe si j’ai soudainement la sensation de chercher l’air comme un désespéré. C’est entre ses lèvres que je trouve la bouffée d’air salvatrice, celle qui donne encore un peu de surpris, qui rattrape le coup manquer, une fois encore.
Tic tac.
Plus rien n’a de sens quand après la promesse viens l’abandon total. Je ne réponds plus de rien si ce n’est à ce désir profond de la faire mienne, d’entendre ses gémissements au creux de mon oreille, de sentir son corps s’enflammer sous chacun de mes gestes. Rien n’a jamais été aussi simple que nos relations charnelles, seuls instants où aucun d’entre nous ne calcule le coup suivant. Tout est impulsivité, rage à crever de s’enivrer de l’autre tant que possible quitte à en perdre la tête. Ce n’est plus qu’un enchaînement de doigts qui se cherchent, de corps qui s’entrelacent et de soupirs qui s’accordent. C’est tout ce qu’il nous reste, tout ce qui prouve encore que la haine n’est qu’une façade dans ce jeu malsain. Ce sont les sentiments inavoués qui s’étalent entre deux baisers, qui se cherchent peau à peau dans une danse endiablée. C’est son corps contre le mien alors que mes lèvres marquent sa peau, alors que sa bague de fiançailles termine au fond d’un tiroir, pour qu’il n’existe plus que nous. Deux âmes en peine qui jure ne plus s’aimer, mais se hurle le contraire mille gestes interposés. Dans la chaleur de l’étreinte, il ne reste plus qu’elle. Elle qui s’impose de partout, sur ma peau, dans ma tête. Elle qui reste mienne lorsque nos bassins ne font plus qu’un, lorsqu’elle imprime ce rythme qui me rend dingue, quand d’un coup de rein elle envoie voler les bonnes résolutions, les promesses d’ailleurs et le monde avec. Tout semble flou tant qu’elle est là avec moi, tant que nos souffles accompagnent la danse, tant que mes mains s’impriment sur ses hanches. Elles font chier les putains d’émotions lorsqu’elles s’invitent un peu trop dans l’étreinte, lorsqu’elles me forcent à la maintenir contre moi encore un peu plus, lorsqu’elles me rappellent à quel point son odeur m’enivre et surtout comment je serais incapable de me passer de ça, de cette symbiose-là.
Les minutes se sont confondues avec les heures, le monde extérieur n’existe plus quand on se retrouve l’un contre l’autre dans la pénombre de la pièce. Mon souffle cherche un rythme normal hurlant à mon cœur de cesser de cogner ainsi alors que ses doigts à elle glissent sur ma poitrine, trop près des émotions. « T’avais pas le droit. » Mes yeux se ferment, mon bras cherche son corps pour le ramener encore à moi. « T’avais pas le droit de dire ça. » Un soupire m’échappe alors que mes prunelles se visent au plafond refusant de croiser les siennes, ne serait-ce qu’une seconde. « Je crois qu’il était temps de le faire. » Temps de dire stop, de s’avouer la vérité, de cesser le jeu un instant. C’est ce que je voudrais dire, ce que j’aimerais tenir, mais déjà chacun de mes gestes hurle le contraire quand mes lèvres viennent trouver son front, quand mes doigts caressent ses cheveux dans un geste qui se veut rassurant. La repousser tout en la suppliant de rester. « Tu veux pas continuer comme ça Rosie. » Prétexter vouloir la protéger quand je sais par dix fois que je n’aurais jamais été son premier choix. Il a tout ce dont elle rêve Lachlan, quand je ne suis qu’un vaurien dans son monde de bourgeois. Le silence s’impose à nouveau, rythmer par nos souffles aussi douloureux qu’ils semblent apaisés. Mes doigts n’ont de cesse de s’entremêler entre ses mèches brunes dans une douceur qui jure avec l’instant. « T’avais pas le droit de lui dire oui. » C’était l’erreur de trop. |
| | | | (#)Mar 16 Fév 2021 - 0:57 | |
| “so you leave no trace behind like you don't even exist take the words for what they are a dwindling, mercurial high a drug that only worked the first few hundred times”@illicit affairs / taylor swift @wyatt parker & rosalie craineChaque frisson, chaque vague de plaisir, chaque sensation te font tourner la tête alors que tout est vieux et nouveau à la fois. Il n’y a rien qui se compare à ce que tu éprouves quand tu te perds dans les bras de Wyatt, quand tu fais finalement tomber toutes les barrières que tu t’imposes, que tu vous imposes au quotidien. Quand il n’y a plus les apparences derrière lesquelles tu te terres pour te faire croire que tu prends les meilleures décisions, quand il n’y a plus rien pour te convaincre qu’il ne devrait pas faire partie de ta vie, le Parker. Chaque geste, chaque caresse est une déclaration d’amour que les mots n’osent pas dire, qui se traduit férocement entre deux soupirs et deux gémissements à défaut de savoir comment le dire autrement sans tout brûler sur ton passage. C’est qu’ils s’empilent entre vous, les non-dits, tous ces mots qui vivent temporairement de tes lèvres jusqu’à sa peau. C’est pas lui, c’est toi. Ça a toujours été toi. Des mots que tu ne te permets pas, des pensées qui t’obsèdent pourtant alors qu’entre ses mains, le reste du monde cesse d’exister et que t’as l’impression d’être cette gamine d’à peine vingt-cinq ans qui tombe amoureuse passionnément, celle qui se laisse consumer par le bordel des sentiments sans jamais réaliser qu’elle en serait encore là à ce brûler les doigts dix ans plus tard. Vous êtes en mesure de vous dire tellement plus lorsque vous ne parlez pas, laissant vos corps et vos soupirs traduire ce que vous vous interdisez depuis tellement longtemps déjà. Vos corps se connaissent, se complètent, se comprennent bien plus que vos esprits ne sont en mesure de le faire et entre grognements de sa part et gémissements de la tienne, tu oublies presque que ces rencontres charnelles sont comptées, qu’il n’existe désormais qu’un nombre limité entre ici et le grand jour. Tu ne sais pas comment vivre sans lui. T’as essayé, souvent, plus souvent que tu n’aimes l’admettre et le résultat est toujours le même : tu finis ici, dans ses bras, à profiter de cette danse qui vous coupe le souffle, qui vous extasie, qui vous fait mal mais jamais autant qu’elle vous fait du bien.
La pièce est plongée dans une pénombre nouvelle alors que le jour semble avoir laisser place à la nuit au milieu de vos ébats. Tu perds toujours la notion du temps quand tu te retrouves ici avec lui, quand ton corps en réclame encore même quand la fatigue prend le dessus et que tu te blotties contre lui, incapable de lâcher prise. Tu recommences tranquillement à faire de l’ordre dans tes idées, dans ce qui a été dit avant et ça te brise un peu plus à chaque fois que tu te souviens de cette promesse nouvelle que t’as jamais demandé, que t’as jamais désiré. Tu souffles légèrement, frisonne un peu plus de sentir ses doigts dans tes cheveux, de le savoir juste là mais de l’imaginer si loin déjà. « Je crois qu’il était temps de le faire. » Ses mots disent quelque chose, son corps et ses gestes crient le contraire et tu décides de te concentrer sur ce que tu veux comprendre seulement : il te retient. Il te garde en place, là ici et maintenant, de part ses lèvres qui viennent se placer sur ton front, de ses doigts toujours à la recherche d’un peu plus de toi. « Tu veux pas continuer comme ça, Rosie. » Tu échappes un long soupir, te force à rester là, dans ses bras malgré l’envie de lever la tête qui se fait de plus en plus forte. Parce que ça a toujours été plus simple pour vous de vous parler sans vous regarder. « C’est toi qui a pris cette décision, je t’interdis de me dire que c’est pour moi. » Il n’y a pas de haine ou de hargne dans ta voix, c’est même tout le contraire. Tu le supplierais presque de revenir en arrière, si seulement t’étais capable de t’abaisser à ce niveau, de te laisser être vulnérable à ce point. Mais là ou tu refuses de l’être, il prend les devants Wyatt et les mots te surprennent autant qu’ils te blessent, ton souffle soudainement court pour une raison bien différente. « T’avais pas le droit de lui dire oui. » « Wyatt, non. » Ta voix n’est qu’un murmure et tu es incapable de rester immobile plus longtemps. Tu te redresses légèrement, ton visage qui se retrouve à la hauteur du sien, ton regard qui trouve le sien malgré la noirceur dans laquelle sa chambre est plongée. « T’as pas le droit de me dire ça non plus. » que tu plaides presque, tes doigts qui viennent caresser sa joue et puis le bout de ses lèvres et tu te concentres sur ta respiration pour ne pas laisser tous les mots qui te passent par la tête traverser la frontière de tes lèvres. Ça pouvait pas être toi. Ça aurait dû être toi, il y a trop longtemps déjà. Mais on sait tous les deux que c’est impossible maintenant et tu ne peux pas m’en vouloir de continuer ma vie. Mais ça ne veut pas dire que je peux l’imaginer sans toi. Tu imposes tes règles partout, comme tu le fais toujours alors que tes lèvres viennent retrouver les siennes dans un baiser qui n’a plus rien de fiévreux. C’est doux, c’est une tentative désespérée d’empêcher à d’autres vérités de sortir en cette soirée d’anniversaire. Ton front se colle contre le sien alors que tu continues de prendre de longues respirations, tes yeux qui cherchent les siens constamment. « Je veux pas de fin. » T’en voulais pas il y a sept ans, même quand c’est toi qui l’a imposé entre vous, par tes choix et tes actions. T’en veux pas maintenant, même quand t’es celle qui fait tout pour le garder à distance, mais jamais trop loin.
Dernière édition par Rosalie Craine le Mer 17 Fév 2021 - 10:30, édité 1 fois |
| | | | | | | | and they lie a billion little times (craker #2) |
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