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 and they lie a billion little times (craker #2)

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Message(#)and they lie a billion little times (craker #2) - Page 2 EmptyMar 16 Fév 2021 - 22:00

Dans la pénombre, c'est une toute autre dimension qui s'offre à nous. La rage s'est atténuée dans un dernier baiser mordant et il ne reste désormais que deux corps qui s'agrippent violemment dans une peur de flancher vers l'avant. Tout paraît plus simple dans la pénombre, les muscles se détendent, les doigts se cherchent dans des gestes tendres et les langues se délient sans déguisement. Les masques n'ont plus leur place lorsqu'il ne reste plus que les émotions à vif après des ébats qui ont rebattu les cartes dans tous les sens. Chacun de ses baisers reste, tels des fantômes sur ma peau. Ils crient en silence des mots que l'on ne prononce plus, ceux qui sont interdits tant ils auraient de la puissance à tout détruire. L'espace d'un instant, allongé l'un contre l'autre, on pourrait s'imaginer être un couple comme les autres. De ceux qui fêtent les anniversaires, se promet un avenir radieux et lance des plans sur la comète. Un couple comme on a pu l'être auparavant, fantôme d'un passé que l'on oserait évoquer. Tout est calme dans la chambre, si ce n'est nos souffles qui se mêlent et la vérité qui tombe à nouveau. Elle déteste les mots que j'ai pu prononcer, l'ultimatum que j'ai lancé a la volée. J'ose avancer l'idée de vouloir la protéger et elle me rit au nez. « C’est toi qui as pris cette décision, je t’interdis de me dire que c’est pour moi. » Cela lui semble complètement dingue que je puisse penser à elle. Comment lui en vouloir quand depuis cinq ans, je jure n'en avoir strictement rien à faire. C'est pas de l'amour, juste du désir. C'est pas des sentiments, mais une simple envie de jouer avec elle, d'avoir son corps encore un peu, de hanter son esprit parfois. C'est ça que je devrais dire, non ? Jouer la carte du jeu, le roi des emmerdeurs, le pire qui puisse lui arriver. Et pourtant... On est toujours là, on s'affronte sans jamais oser se regarder, sans jamais prononcer les bonnes vérités, sans jamais se voir vraiment. « Alors disons que le jeu ne m'intéresse plus. » Elle voulait pire, elle voulait que je devienne le méchant dans sa version de l'histoire, elle sera servie. Même si je démens le tout quelques secondes plus tard en étalant ses fautes sur le comptoir. Elle lui a dit oui et on en est là... Perdu dans un tourbillon qui ne fait plus réellement sens.

« Wyatt, non. »
« Arrête ! »  
« T’as pas le droit de me dire ça non plus. »
« Alors je ferme ma gueule ?! »

Front contre front, yeux dans les yeux. Ultime défi qui s’anime dans la pénombre. Est-ce qu’elle va dire quelque chose ? Prononcer quelques mots pour avouer la faute, pour entendre mes raisons ? Suspendu à ses lèvres, j’attends le moindre petit rien. Un signe de sa part qui laisserait sous-entendre que tout cela n’est pas qu’une histoire de sexe et de passion. Je voudrais hurler de m’accrocher autant quand son véritable visage, c’est par maintes fois dévoiler sous mes yeux. Tel un idiot, un abruti transi, j’attends qu’elle parle juste un peu. C’est un énième baiser qu’elle m’offre pour toute réponse. Chaque pression de ses lèvres semble libre d’interprétation et je me retrouve las de devoir en deviner les aboutissants. « Je veux pas de fin. » Je veux. J’exige. Je demande et j’impose. Elle est là, la véritable Rosalie dans son égoïsme pur. Elle a orchestré cette fin depuis le départ, quand elle a tiré la couverture vers elle sans penser à nous, quand elle lui a dit oui avant de se pointer ici. Je voudrais qu’elle s’étouffe avec son égocentrisme. Qu’elle disparaisse de ma vue autant que j’aimerais la retenir encore. « Tais-toi. » que j’impose en venant attraper ses lèvres dans un baiser qui n’a plus rien de tendre tant il fait mal, tant il n’a pas sa place au milieu de la conversation qui s’en viens. La seconde d’après, elle se retrouve plaquer contre le matelas et c’est moi qui la domine de toute ma taille. « Qu’est-ce que tu veux, Rosalie ?! » Mon regard se fait noir, là, au-dessus du sien. Chaque mot est plus acide que les autres tant tout ne semble plus tenir qu’à un fil quand ma patience s’effrite à chaque seconde. « Tu veux pas de fin, mais tu la cherches depuis des années… » que je souffle à demi-mot dans la pénombre. Pour une fois, une seule, je lui laisse entrevoir les émotions qui s’entremêlent, la tristesse qui se cache derrière la haine, parce que ce soir, je suis fatigué. Et las d’avoir trop tenté, je me laisse retomber sur le matelas à ses côtés.
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Message(#)and they lie a billion little times (craker #2) - Page 2 EmptyMar 16 Fév 2021 - 23:34


“so you leave no trace behind
like you don't even exist
take the words for what they are
a dwindling, mercurial high
a drug that only worked
the first few hundred times”

@illicit affairs / taylor swift
@wyatt parker & rosalie craine


Tant que tu ne le regardes pas, tant que tu ne peux pas voir ses yeux appuyer les mots qui sortent de ses lèvres, tu n’as pas besoin d’y croire. Tant qu’il ne voit pas dans tes yeux la douleur qui s’y lit, tu peux prétendre que ça ne te touche pas, que ça ne te détruit pas sur place. Tu peux prétendre que t’es au dessus de la situation, que même si tu repousses sans cesse l’inévitable, tu peux très bien vivre sans lui. C’est des foutaises toutefois, il le sait aussi bien que toi. T’es pas capable de vivre sans lui, t’en as jamais été capable. Vous seriez pas ici si c’était le cas. Vous seriez pas ici à vous faire constamment du mal si tu pouvais  simplement lui tourner le dos et ne jamais avoir à revenir dans ses bras, dans ses draps, dans sa vie et dans son coeur aussi. Mais tu y tiens un peu trop, à cette place que tu t’es fait dans toutes ses sphères, même s’il ne te la donne jamais, la dernière. Son coeur. Il ne t’appartient plus ça fait longtemps qu’il te hurle sans cesse.   Broken beyond repair. C’est ce que vous êtes après tout et si tu es douée pour lui faire porter tous les blâmes, la faute, elle te retombe dessus tout le temps. C’est dur de ne pas repenser à votre rupture alors qu’il y a une nouvelle fin là, qui vous tend au bout du nez quand bien même tu refuses de la voir. Les émotions se mêlent et tu t’accroches à lui. Tes doigts plus pressés sur sa peau, ton corps qui tente de se fondre contre le sien. « Alors disons que le jeu ne m’intéresse plus. » Ils pincent, les mots qu’il choisit, une tentative de plus de te faire du mal, de te repousser un peu plus alors que toi, tu ne cherches qu’une chose, une manière de rester là un peu plus longtemps. D’éviter la coupure définitive. T’as beaucoup à perdre. Mais t’es qui, si t’as pas Wyatt Parker sous la peau? T’es pas certaine que t’as envie de le découvrir. « Alors pourquoi je suis encore là? » Si tu le regardes pas, tu peux prétendre que t’as jamais posé la question. Prétendre que t’as jamais entendu sa réponse. Tu veux pas le croire quand il dit que le jeu ne l’intéresse plus. Tu veux pas le croire quand il cri haut et fort qu’il peut se passer de toi alors que t’as jamais su te passer de lui. Tu veux pas de ça. Tu veux pas de ce bordel. Tu l’as créé pourtant. Du début jusqu’à la toute fin.

« Arrête! » Toi arrête.
« Alors je ferme ma gueule?! »

Tu secoues la tête, fait signe que non alors que oui, c’est tout ce que tu veux, qu’il ferme sa gueule pour une fois. Qu’il arrête de te faire mal, de te brûler, de te déchirer de toute part, qu’il arrête de vous briser parce que putain, t’as assez fait de dégâts comme c’est là. Mais il se révolte Wyatt et t’as pas le droit de lui en vouloir pour ça. Ça fait tellement que vous jouez avec des allumettes, c’est sûr que le feu allait prendre à un moment ou un autre. Tu lui souffles ta vérité, la seule que t’es capable de lui offrir et il s’indigne, tu le vois dans son visage qui se rétracte, dans ses yeux qui s’assombrissent, dans ce souffle qui est manqué. Ta volonté ne vaut plus rien, il te le montre Wyatt même s’il reste là, son front contre le tien. « Tais-toi. » Tes lèvres tremblent mais il ne voit rien alors qu’il vient les capturer à nouveau dans un baiser qui n’est plus doux, à l’opposé de celui que tu lui as offert à peine quelques secondes auparavant. Ça fait mal, toujours plus mal alors qu’il te force sur le matelas, son corps qui s’impose au dessus du tien. « Qu’est-ce que tu veux, Rosalie?! » Il demande la vérité cette fois, pas ces répliques déjà toutes prêtes que tu lui sors quand tu veux le garder proche sans jamais te rendre vulnérable. Tu déglutis difficilement, ton regard qui ne quitte pas le sien alors que les mots te manquent, devant sa douleur, devant sa tristesse. T’es le genre à avoir réponse à tout Rosie, mais tu ne sais pas répondre à ça. Tu voudrais le ramener à toi, mais il ne te le permet pas. Il a le contrôle et il attend une réponse. « Tu me croirais pas même si je te le disais. » Et il est là, le vrai problème entre vous. À force de vous raconter des histoires, à force de vous faire des à croire pour ne jamais être cent pour cent honnêtes l’un envers l’autre, les mots ont perdu leur sens, vérités et mensonges ne font plus qu’un. Impossible de démêler le vrai du faux. Impossible d’admettre les sentiments tels qu’ils sont. Ceux qui sont interdits depuis tellement longtemps de toute façon. Te croirait-il si tu lui disais là, tout de suite, que tu peux pas vivre sans lui? Que tu t’étais jamais imaginée en arriver là? « Tu veux pas de fin, mais tu la cherches depuis des années... » Tu continues de le regarder en silence pendant quelques secondes et puis il se laisse tomber à côté de toi et tu as l’impression de pouvoir respirer un peu mieux sans tout son poids au dessus de toi. « Peut-être que t’as raison. » que tu souffles, surprise toi-même par les mots qui glissent entre vous. Tu te redresses sur le matelas, mais tu ne te tournes pas vers lui. Tu lui fais dos plutôt alors que dans la noirceur de la pièce, tu cherches pour tes vêtements. « Peut-être que le jeu a assez duré. » Tu trouves tes sous-vêtements, les enfile dans le silence le plus complet. Tu vas te sauver Rosie parce que t’as perdu tout le contrôle quand Wyatt a décidé d’être vrai, trop vrai et t’es pas capable d’y faire face sans trop risquer, sans tout détruire. Tu te lèves et trouve ta robe sur le plancher, l’enfile toujours sans le moindre son. Tes pas sont doux sur le plancher froid alors que tu cherches pour tes chaussures dans la pénombre, évitant toujours de lever la tête pour ne pas croiser Wyatt qui se demande sûrement comment vous en êtes arrivés là si soudainement, si brutalement. « Je vais rentrer. » que tu annonces finalement quand tu es de nouveau vêtue, comme si les dernières heures n’avaient jamais eu lieu, comme si tu n’étais jamais passée. Mais il y a ses marques dans ton cou et sur tes cuisses, il y a son odeur partout sur ta peau. « Joyeux anniversaire. » que tu répètes, comme tu l’as fait en arrivant.

Ce n’est pas encore la fin.
Mais putain, elle a jamais été aussi proche.

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Message(#)and they lie a billion little times (craker #2) - Page 2 EmptyMar 2 Mar 2021 - 2:18

Tant qu’elle est encore allongée à mes côtés, je peux mentir. Tant que son souffle fait vivre la pièce, je peux prétendre à vouloir la pousser vers la sortie. Tant qu’elle reste encore peu, qu’importe ce que je peux bien raconter. Les paradoxes s’enchaînent, se mélangent et créer une illusion parfaite tant les opposés s’attirent. Je voudrais qu’elle s’en aille tout autant que j’aimerais la garder auprès de moi. Le tiraillement est sans fin tant la laisser filer serait le choix de la raison, mais quand le cœur décide de s’en mêler la raison s’ignore. C’est un véritable méli-mélo qui nous abîme à chaque minute un peu plus encore. « Alors pourquoi je suis encore là? » Elle est terrible sa question. Elle sous-entend tant de choses sans jamais oser les dires. Faut-il rester vrai ou prétendre n’avoir rien entendu ? Elle est là parce que je le désire, elle est là parce que ce ne serait pas pareil sans elle. Elle est là parce qu’elle a pensé à cette journée, parce qu’elle est la seule qui peut encore entrer dans cette bulle que j’ai dessinée au crayon noir. « Tu sais très bien pourquoi. » Tu es là parce que j’en ai cruellement besoin.

Mais prétendre, c’est mieux, assurer que tout ceci n’est qu’un jeu, une supercherie. Hurler ça fait plus d’effet, feindre la colère sa pousse dans les retranchements ? Elle ne veut pas de fin, je voudrais qu’elle me parle. L’impulsivité prends le dessus quand jamais elle ne frémit, quand son regard cherche la porte de sortie sans jamais réellement croiser le mien. Il ne reste plus que nos peaux qui se touche sans réagir. L’instant est mort, tuer dans l’œuf. Il ne faudrait pas se laisser aller au sentiment, c’est de l’histoire ancienne, quand on est bien plus capable de se biser. « Tu me croirais pas même si je te le disais. » Dis le. Qu’importent les mots qui franchiront le bord de ses lèvres, j’aimerais qu’elle le dise. Juste une fois. Qu’elle parle, qu’elle avoue. Qu’elle me prouve que je ne suis pas le seul à me rendre fou avec cette tempête qui m’emporte dès qu’elle ose toucher ma peau. C’est n’importe quoi, cela frôle l’aliénation tant chacun de ses gestes provoque chez moi une réaction. Je voudrais qu’elle parle… J’attends, je cherche le moindre soupire, le moindre geste qui voudra dire quelque chose. Il ne reste que nos regards qui se croise et rien d’autre. Tout semble partir en fumée dès lors que j’ose chercher un brin de vérité. C’est trop pour Rosalie, je l’ai bien compris.

« Peut-être que t’as raison. Peut-être que le jeu a assez duré. » Cloué sur le matelas, je n’ai pas la force de la regarder se relever, pas alors qu’elle cherche ses vêtements pour mieux s’en fuir. Il suffirait d’un geste, une impulsion pour que mes doigts se renferment autour de son poignet. Je devrais probablement la retenir, étaler encore un peu plus cette vérité qui nous danse autour depuis des années. On devrait parler tous les deux. Parler sans hurler, sans se faire mal. On en est incapable. Alors, je la laisse fuir sans jamais la regarder. C’est bien mieux de fixer le plafond en silence, de se mordre l’intérieur de la joue jusqu’au sang et de couper sa respiration parce que putain de merde elle n’aura le droit à aucun œil humide. C’est juste une poussière de toute manière. « Joyeux anniversaire. » Va te faire.

C’est tout qui explose dès l’instant où la porte claque derrière elle. C’est l’onde de choc, la douleur au quintuple, Hiroshima et tout le toutim. C’est la merde et c’est quoi cette putain de larme ?! T’es à chier Wyatt, mais t’aurais cru ce qu’elle ne voudra plus jamais te dire.
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