"Thanks for the memories even though they weren't so great"
Lena est allongée dans notre lit, je la regarde quelques secondes, elle joue avec ses pieds et je suis toujours aussi admirative en la regardant, elle ou sa sœur, chaque jours faire de nouvelles choses. Je m'approche d'elle quelques secondes, et je joue un peu avec elle, je tente de la faire rire, parce que leurs rires sont des sons que j'adore et qui me donne le sourire en toutes circonstances. Je lève la tête vers le réveil de Caleb constatant l'heure et réalisant que je suis déjà bien en retard alors que je n'ai toujours pas réussi à me décider sur ma tenue. Une robe, une deuxième, puis une troisième avant de finalement solliciter Caleb pour une aide qui est vraiment la bienvenue. « Chéri, ça va comme ça ? C'est pas trop sexy ? Pas trop banal non plus ? » Son avis compte toujours quand il s'agit de ma tenue, même si généralement j'ai déjà un avis arrêté sur le sujet, je veux que ça lui plaise. Je veux lui plaire. Mais cette fois, c'est aussi aux autres que je veux faire une bonne impression. Pas que ce soit vraiment mon image qui soit importante, mais je veux faire honneur à Caleb, je veux qu'il soit heureux de pouvoir me présenter comme étant sa fiancée et la mère de ses enfants. Ma robe noir, qui psychologiquement semble m'aider à faire abstraction de ce corps qui n'arrive pas à retrouver son tonus d'origine, est accompagnée d'une paire de talons bas rouges assortie à un sac lui aussi rouge. Il arrive dans la chambre et je le regarde entrer, observant à quel point cet homme me plaît et m'excite. Rien que sa présence, son parfum, son regard, son sourire, le voir là près de moi suffit à me donner chaud. Parce qu'il est sexy mon futur mari. « J'aime beaucoup ce que tu as fais à tes cheveux. » Je prends Lena dans mes bras et je m'avance vers Caleb pour lui donner notre fille pour que je puisse finir de me maquiller et qu'il puisse préparer Lena. Je profite d'avoir les mains libres pour l'embrasser et laisser mes mains se balader sur son corps par dessus son haut. « Cette chemise te va vraiment bien, elle met en valeur tes efforts à la salle, tu vas faire une sacrée impression ce soir. » Je me retiens de lui dire que j'ai hâte de lui enlever et de pouvoir le décoiffer aussi en passant mes mains dans ses boucles, mais je me contente de l'embrasser brièvement et de déposer un baiser sur le front de ma fille avant de les laisser pour finir de me préparer. Je veux être parfaite, parce que c'est dans son ancienne école que nous allons. Ce sont ses anciens camarades que nous allons voir ce soir et je veux qu'il soit fier de m'avoir à ses côtés.
Nous venons d'arriver, après un long trajet, et un passage express chez ses parents pour déposer nos filles. Nous arrivons devant son ancienne école. Il s'apprête à retrouver des anciennes connaissances et moi je m'apprête à découvrir de nouvelles choses sur lui, parce que je ne connaissais pas Caleb à cette époque, je l'ai connu plus tard, à Brisbane. Je sais qu'il n'était pas vraiment chaud pour cette réunion d'anciens élèves et j'ai du le convaincre un peu -beaucoup- pour qu'il accepte d'y aller. Je sais que ces années d'études n'ont pas été simples pour lui, et je crois que c'est un euphémisme en plus. Il n'a pas aimé, et il m'a vaguement parlé de certaines personnes qui se sont montrées injustes et dures avec lui, et si je le force à y retourner, ce n'est pas pour lui faire du mal. Au contraire. J'espère pouvoir l'aider à se détacher totalement de son image du passé, et lui montrer qu'il n'est plus ce jeune en manque de confiance et incertain qui avait du mal à exister au milieu de tout ce monde. Qu'il n'est plus ce gars timide, dans son coin qui n'osait pas s'affirmer. Caleb c'est un chef renommé, et même si tout le monde ne connaît pas le chef Anderson, de nom ou de visage, son restaurant est une adresse incontournable à Brisbane et je suis fière de lui. Vraiment fière de voir qu'il a réalisé son rêve, qu'il y a cru, qu'il s'est donné les moyens de réussir. Il a réussi professionnellement, tout seul et il semble parfois sous-estimer sa réussite, sous-estimer sa force et se sous-estimer aussi. Mais il est aussi quelqu'un de bien Caleb, un père aimant, un fiancé attentionné, un frère protecteur, un fils dont les parents sont fiers. On l'est tous un peu fier de lui, tous sauf lui même et j'aimerais pouvoir lui montrer qu'il n'a aucune raison de se sentir inférieur, de garder en lui ce souvenir du jeune qui bégaye et que personne ne calcule, parce qu'il n'est plus ce garçon là, et à mes yeux il ne l'a jamais été. Je ne lui dis pas souvent, très peu même, c'est mon défaut, je le sais. Je ne fais pas de compliments ou du moins pas assez comparé à lui, mais j'aimerais parfois qu'il arrive à se voir comme moi je le vois. Qu'il puisse déceler dans mes yeux ce que je vois de lui, qu'il puisse comprendre dans mes silences ce que je n'arrive pas à lui dire. Qu'il puisse saisir à quel point je le trouve formidable, à quel point je l'aime, et à quel point je le trouve désirable et sexy. Et si je suis à ses côtés aujourd'hui, c'est uniquement pour lui donner la force d'affronter tout ça et de pouvoir lui montrer tout le chemin qu'il a fait. « Tu verras ça va bien se passer, on va s'amuser et je suis là. » Je prends sa main dans la mienne, je resserre mes doigts contre sa main et c'est à ses côtés que je m'apprête à découvrir le lieu ou il a fait ses premières découvertes, ou il a connu ses premières romances. Et je suis à la fois curieuse et un peu intimidée aussi finalement par ce concept et puis à part lui, je ne vais connaître absolument personne ici et je compte pas forcément faire des rencontres, je compte surtout rester à ses côtés et mettre en avant l'homme qu'il est puisqu'il ne sait définitivement pas faire ça lui. « Montres leur l'homme que je connais et dont je suis folle amoureuse. » Je dépose un baiser sur sa joue furtif mais malgré tout assez appuyé pour laisser une marque de rouge à lèvre sur sa peau que je m'empresse d'effacer du bout des doigts. « Enfin sois pas trop parfait quand même, j'ai pas envie qu'une de tes anciennes conquêtes viennent t'arracher à moi. » Je lui souris, j'essaye de le faire rire un peu histoire de le détendre et de faire en sorte qu'il profite aussi de sa soirée, parce que finalement c'est ça aussi le but de la soirée. S'amuser et ces derniers temps, avec deux filles de quatre mois, les soirées à deux, les soirées ou l'on peut juste être ensembles et s'amuser en échappant à nos responsabilités ne sont pas si nombreuses alors je compte bien en profiter. Une soirée sur le thème de la jeunesse, ça peut être amusant. Une soirée sur les traces de sa jeunesse, et ma curiosité commence déjà à se manifester. « Je compte sur toi pour me donner des infos croustillantes sur tout le monde et je veux voir les femmes sur lesquelles le mini toi a crush. » Ma main toujours dans la sienne, je marche à ses côtés et je lève les yeux quand on se retrouve dans cette grande salle, face à tout ce monde. Et si j'attends de Caleb des infos croustillantes, j'espère aussi pouvoir croiser des gens qui pourront m'en dire plus aussi au sujet du jeune Anderson.
One night and one more time thanks for the memories even though they weren't so great "he tastes like you only sweeter" One night, yeah, and one more time thanks for the memories.
« Chéri, ça va comme ça ? C'est pas trop sexy ? Pas trop banal non plus ? » Je me retourne vers Alex, je souris, je la détaille du regard. Et puis de toute façon ma réponse, elle la connaît. Alex est une belle femme. Et encore je pèse mes mots. Elle est magnifique, elle l’était à vingt ans et elle l’est encore plus à trente et un après une grossesse gémellaire. Aucun défaut, et ne sais que j’ai beaucoup de chance, elle, elle pourrait être avec n’importe qui mais pourtant c’est moi qu’elle a choisi aussi dingue que cela puisse paraître. Je la regarde sans que mon sourire ne puisse s’effacer et je lui réponds enfin. « Tu es parfaite mon amour, comme toujours. » Je sais bien que ce n’est pas la réponse qu’elle attend mais pourtant elle est sincère. Très sincère. Moi je la trouve parfaite, je me sens chanceux de pouvoir la présenter comme ma fiancée, la mère de mes filles. Je vais pouvoir l’appeler ainsi toute la soirée en la présentant à mes anciens camarades de lycée. Là-bas je n’étais pas le plus populaire, je n’étais pas celui que les filles regardaient, celui dont elles parlaient entre elles durant la pause déjeuner. Quand j’ai reçu l’invitation je ne comptais pas y aller. À quoi bon retourner dans cet endroit où je n’aimais pas pour passer du temps avec des gens que je n’appréciais pas plus que ça, des gens aux yeux de qui j’ai été invisible pendant plusieurs années. Mais Alex m’a convaincue, comme toujours. Elle est douée pour ce genre de chose, pour le faire changer d’avis. « C’est ni trop sexy, ni trop banal. Aucune tenue ne peut être banale quand elle est portée par toi de toute façon. » Quand on est aussi belle qu’elle, la banalité ça n’existe pas. Pas du tout. Je souris bêtement en la regardant s’éloigner un peu de moi pour de diriger vers le berceau de Lena. « J'aime beaucoup ce que tu as fais à tes cheveux. » J’hausse doucement les épaules parce que je n’ai pas fait grand-chose à mes cheveux, à part peut-être un peu de gel. Je récupère Lena dans mes bras pour la laisser finir de se préparer, même si ne nous mentons pas, elle n’a pas besoin de pus de maquillage que ça. Elle n’en a pas besoin du tout, d’ailleurs, mais avant tout ça elle continue sur sa lignée de compliments. « Cette chemise te va vraiment bien, elle met en valeur tes efforts à la salle, tu vas faire une sacrée impression ce soir. » Là, je ne peux pas m’empêcher de lâcher un petit rire amusé pour lui répondre dans la foulée. « Je pense pas non. » Je doute très fortement faire réellement une certaine impression ce soir et ce n’est clairement pas mon intention. « T’es la seule à qui je veux plaire de toute façon. » Et c’est vrai. Ça a toujours été vrai. Elle a toujours été la seule pour moi, la seule à mes yeux celle pour qui je me lève le matin et celle qui me fait sourire. Elle et personne d’autre, sans compter Lucy et Lena bien sûr.
Encore une fois, laisser nos filles chez mes parents n’a pas été simple et chaque séparation est difficile. Même si c’est seulement pour quelques heures. Avant de partir je leur fais un nouveau topo sur les habitudes de chacune même si c’est loin d’être la première fois qu’ils gardent leurs petites-filles. Je sors de la voiture pour en faire le tour et prendre sa main dans la mienne. « Tu verras ça va bien se passer, on va s'amuser et je suis là. » Doucement, je l’attire contre moi un petit sourire aux lèvres. « Si tu n’étais pas avec moi ce soir jamais je n’y serais allé de toute façon. » Je n’ai gardé contact avec personne et j’étais transparent pour la plupart des gens qui seront là. Je suis même presque sûr qu’une partie ne se souviendra même pas de moi, ou bien comme celui qui bégayait beaucoup trop. Parce qu’en même temps, c’est vrai. J’étais incapable de prononcer une phrase sans buter sur au moins un ou deux mots. Quand on était petits ça faisait rire. Beaucoup. Et puis finalement même si après mes quinze ans au bout de plusieurs années d’orthophoniste j’ai réussi à m’en débarrasser, cette réputation ne m’a jamais quittée. Malheureusement. Jusqu’à ce que je n’arrive à Brisbane. Au moins là-bas personne ne me connaissait, c’était un moyen de recommencer à zéro. « Montres leur l'homme que je connais et dont je suis folle amoureuse. » Ses lèvres se posent sur ma joue en y laissant une trace rouge, je rigole un peu avant de secouer la tête. « Folle amoureuse, carrément ? J’ai beaucoup de chance. » Oh que oui. Je suis même l’homme le plus chanceux et le plus amoureux. « Enfin sois pas trop parfait quand même, j'ai pas envie qu'une de tes anciennes conquêtes viennent t'arracher à moi. » Encore une fois, elle me fait rire en me parlant ainsi. Des anciennes conquêtes ? Elle sait que je n’en ai pas vraiment, parce que les filles ne me regardaient pas du temps de lycée, elles ne savaient pas qui j’étais à mon plus grand désarroi à l’époque. Mais aujourd’hui être inexistant au regard féminin ça m’est égal. Parce que la seule qui compte pour moi c’est la femme à qui je suis en train de tenir la main, celle avec qui je m’arrête quelques secondes avant d’entrer dans le grand gymnase. « Tu sais très bien que des conquêtes au lycée, j’en ai pas vraiment eues. Enfin si, une, mais tu connais déjà l’histoire. » Je lui avoue en lâchant un petit rire et avant de pousser la porte, je pose mes deux mains sur ses joues pour l’attirer vers moi et l’embrasser avec tendresse. Mais cette fois je ne peux plus faire demi-tour et nous sommes enfin arrivés. Un grand nombre de personne étant déjà sur place, je ne fais même pas encore vraiment attention à ceux qui sont là, je me contente de reprendre la main d’Alex dans la mienne quand elle reprend la parole. « Je compte sur toi pour me donner des infos croustillantes sur tout le monde et je veux voir les femmes sur lesquelles le mini toi a crush. » Moi, les gossips, je n’y prêtais pas franchement beaucoup d’attention mais je suis sûr de pouvoir trouver quelques informations croustillantes à lui donner sur certains. « Il y a une fille pour qui j’avais un gros crush, mais elle ne savait même pas que j’existais. » Je lui avoue en lâchant un rire. « Déjà, première information, c’est la pièce que j’aimais le moins du lycée. » Je lui dis, désignant le gymnase dans lequel nous sommes tous. En même temps, elle le sait, elle doit bien s’en douter ; le sport faisait cruellement chuter ma moyenne.
"Thanks for the memories even though they weren't so great"
Se préparer pour une soirée a toujours été assez long avec moi, c'était déjà le cas à vingt ans, ça l'est toujours à trente et comme il y a dix ans, Caleb n'est décidément pas d'une très grande aide. « Tu es parfaite mon amour, comme toujours. » Il me flatte, sauf qu'il ne réponds pas à ma question, enfin pas vraiment parce que je sais qu'avec une autre tenue, il aurait sans doute eu les même propos sauf que je ne sais toujours pas si cette robe convient à la soirée et s'il faut que j'en essaye d'autres ou non. Le temps commence à me manquer, mais j'aimerai qu'il me confirme que cette tenue est adaptée et qu'elle est aussi à la hauteur. Je reste devant lui quelques secondes, en le fixant silencieuse pour lui permettre de développer. Il ne s'en sortira pas avec un 'tu es parfaite', j'ai besoin de son avis cette fois. « C’est ni trop sexy, ni trop banal. Aucune tenue ne peut être banale quand elle est portée par toi de toute façon. » La voilà enfin ma réponse, ce n'est pas trop sexy et pas banal pour autant parfait. Je suis à deux doigt de lui demander si c'est assez classe mais je sais qu'il me dira que oui, l'avantage d'avoir un homme fou amoureux c'est que les compliments ne sont pas rares, pour autant ils ne sont pas toujours tous objectifs mais je l'aime pour ça aussi. La façon dont il flatte mon ego, la façon dont il me dévore des yeux, la façon dont il me sourit aussi. La façon dont il s'occupe de nos filles, est aussi une autre raison qui font que mon amour ne fait que grandir un peu plus chaque jours. Je le regarde avec notre fille dans les bras, il est prêt lui et heureusement pour moi, parce qu'il peut s'occuper des filles pendant que de mon côté je mets bien trop de temps à finaliser ma tenue, mon maquillage, ma coupe … Je le regarde un peu, prenant quelques secondes pour observer mon futur mari, pour le regarder dans sa tenue et il est classe. Beau et classe. Je sais que je lui dis pas souvent, faut dire que pour les compliments je suis vraiment nulle, mais pourtant quand je lui en fais, ils sont toujours sincères. Ça semble l'amuser, mon compliment l'amuse donc. Je lève les épaules tout en souriant aussi. « Je pense pas non. T’es la seule à qui je veux plaire de toute façon. » Je le regarde un sourire aux lèvres. « C'est réussi chou, tu me plais. Depuis des années maintenant et ça ne risque pas de changer. » Il est le seul que j'aime, que j'ai aimé et que je compte aimer le reste de ma vie. Il me plaît et même si parfois je ne lui dis pas assez, c'est bien le seul dont le regard et l'avis compte. Le seul à qui je veux plaire, le seul que je veux voir me regarder avec amour et désir. Parce que c'est lui, Caleb. Le père de mes enfants et mon futur mari.
Il m'attire contre lui et je le laisse faire, j'aime être proche de lui et je sens qu'il en a besoin là. « Si tu n’étais pas avec moi ce soir jamais je n’y serais allé de toute façon. » Je sais que pour lui revenir ici n'est pas une partie de plaisir. Et j'espère ne pas m'être trompée en le poussant à revenir ici. Pour certains revenir dans son lycée c'est le moyen de se remémorer de beaux souvenirs. Retrouver ses anciens camarades de classe, ceux avec qui ils ont vécu de belles choses, dans un endroit ou ils avaient l'impression d'être quelqu'un de populaire, d'important. Sauf que tout ça, c'est du passé, et pour certains la popularité du lycée c'est tout ce qu'ils avaient, Caleb n'est pas comme ça, pas comme eux. Il a réussi dans la vie réelle lui et je suis tellement fière de lui. Admirative aussi de sa force de caractère et de sa détermination. Entre nous, sur ça j'ai énormément à prendre de lui, je suis pas du genre à me battre et à tenir le coup quand les choses sont dures. Je préfère nettement fuir. Mais c'est un détail, et ce soir, c'est le moyen de lui prouver que s'il avait l'impression de n'être personne au lycée, les choses ont bien changé pour lui. Et je voudrais qu'il leur montre l'homme que moi je connais. Celui qui a réussi professionnellement, celui qui est devenu père récemment, cet homme que j'admire et que j'aime tellement. Dont je suis follement amoureuse. « Folle amoureuse, carrément ? J’ai beaucoup de chance. » Et après le baiser sur la joue, c'est sur ses lèvres que je viens laisser une trace de rouge à lèvre. « De la chance je sais pas, je suis pas un cadeau, mais oui je suis foooolle amoureuse de mon petit mouton. » Une voix niaise, largement accentuée et une main qui vient ébouriffer ses cheveux alors que je ris à mes conneries, j'essaye de le détendre avant d'entrer, avant d'affronter les souvenirs de sa jeunesse. Et je continue sur le ton de la légèreté en faisant référence à ses anciennes conquêtes qui pourraient venir l'arracher à moi. Pas que je pense sincèrement qu'une autre puisse venir me le piquer, mais je pense sincèrement qu'il pourrait plaire à beaucoup d'autres, anciennes conquêtes ou non d'ailleurs. Caleb a réussi dans la vie. Caleb est sexy (quoiqu'il en dise), Caleb a de l'argent, Caleb est un homme désirable et j'en ai conscience. D'autres aussi en ont conscience, beaucoup de monde le sait, sauf lui. Alors ancienne conquête ou non, je vais surveiller les anciennes camarades de Caleb et bien montrer qu'elles ont laissé passer leur chance à l'époque et que désormais, c'est le mien, mon futur mari. Et si ma remarque le fait rire, ce qui était aussi le but, elle reste plutôt sincère, je laisserai personne s'immiscer entre nous. « Tu sais très bien que des conquêtes au lycée, j’en ai pas vraiment eues. Enfin si, une, mais tu connais déjà l’histoire. » Cette fois c'est moi qui lâche un petit rire, parce que oui je connais l'histoire et que je pense de suite à une chose en particulier, lui, sa conquête, sa mère dans sa chambre d'ado. Un trio qui dit comme ça a tout pour faire rire. Je ris un peu, sans rien dire, je retiens une ou deux remarques ne voulant pas le mettre trop mal à l'aise avant même d'entrer dans ce lieu si spécial pour lui. Je profite plutôt de ce baiser qu'il me donne pour lui montrer que je suis avec lui et que je serais là quoiqu'il se passe pour le soutenir, ce soir et pour la suite. Ma main qui resserre la sienne, j'avance avec lui et je découvre le monde présent ce soir. Je n'ai jamais participé à ce genre de soirée, je crois que je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre et je constate que beaucoup de monde semble avoir répondu présent et le gymnase est déjà bien plein. Je regarde un peu autour de nous, je ne sais pas vraiment ce que je regarde, puisque je ne connais personne ici mais je crois que je cherche à voir si les clichés des groupes de lycéens se retrouvent aussi des années plus tard. Caleb me parle de son crush de lycéen et ça attire mon attention. « Elle n'a pas idée de tout ce qu'elle a raté et à côté de quoi elle est passée la malheureuse. » Et moi je sais que j'ai eu de la chance que Caleb n'ait pas réussi à attirer le regard d'une autre avant moi, parce que notre rencontre a changé ma vie, totalement. « Déjà, première information, c’est la pièce que j’aimais le moins du lycée. » Est-ce que cette information m'étonne ? Absolument pas. « Ah bon c'est étonnant ça. J'aurais aimé te voir dans ton petit short courir dans ce gymnase moi. Mais je connais peut-être un moyen pour rendre ce lieu plus sympathique à tes yeux. » Pas maintenant Alex ! J'avance avec lui sans lâcher sa main, prenant le risque de venir nous mêler au reste du peuple. Je ne sais pas vers qui je dois aller, ni qui Caleb aurait potentiellement envie de revoir, mais j'avance, direction le buffet installé pour l'occasion. Je prends un verre que je sens avant de le tendre à Caleb ne pouvant pas boire ça. Et je pars sur de l'eau, plus sûre pour moi et sans risque que quelqu'un n'ait pu ajouter de l'alcool. « Je n'ai jamais fais de bal de fin d'année, ou de truc comme ça, alors c'est comme si je vivais avec toi mon premier bal et je pouvais pas rêver d'un meilleur cavalier. » Être dans cette ambiance lycée me replonge un peu dans mes années lycées à moi aussi et je me demande comment j'aurais perçu Caleb à l'époque, et comment lui m'aurait vu surtout. Dans mon uniforme, coincée, incapable de savoir ce que je voulais ou qui j'étais. Perdue, voulant à tout prix faire ce que l'on attendait de moi. C'était une autre vie à laquelle je n'ai pas spécialement envie de repenser finalement. « Elle est là la fille qui t'a tellement traumatisé que je suis toujours privée d'une nuit torride avec mon futur mari dans sa chambre d'adolescent ? » Je lâche un rire, mais je sais que rire ne suffira pas à ne pas le rendre un peu mal à l'aise et c'est pas très cool de ma part. Alors je me rattrape assez vite en montrant du doigts un groupe de mecs qui parlent plus forts que les autres. « Je suis sûre qu'eux tu ne les aimais pas. Tu veux qu'on aille exhiber notre bonheur auprès d'eux ? » Mes bras autour de son cou, je ne l'embrasse pas même si j'en ai envie, je ne veux pas trop me montrer démonstrative, il n'est pas trop fan du trop au milieu des gens, mais s'il veut aller se faire un peu mousser, je peux l'y aider sans soucis. Ce soir c'est la soirée, redorer l'ego de Caleb !
One night and one more time thanks for the memories even though they weren't so great "he tastes like you only sweeter" One night, yeah, and one more time thanks for the memories.
« De la chance je sais pas, je suis pas un cadeau, mais oui je suis foooolle amoureuse de mon petit mouton. » En entendant ce surnom qu’elle me donne, je ne parviens pas à gérer la grimace qui s’installe sur mon visage. Elle me dit qu’elle m’aime, et si vous saviez à quel point j’aime l’entendre me dire ces mots. Mais par contre, ce surnom que je n’ai toujours pas réussi à adopter : mon petit mouton me déplait toujours autant. Et c’est sans compter sur sa main qui vient foutre un bordel pas possible dans mes cheveux me donnant une raison valable pour râler. « Laisse mes boucles tranquilles ! C’est chiant à coiffer, je crois que tu ne t’en rends pas compte. » Et le pire, c’est que je suis sérieux. Oui des cheveux bouclés ce n’est pas si facile que ça à entretenir et à coiffer. Raison pour laquelle je ne me casse souvent pas la tête pour ça. Je crois qu’en fait, je suis assez nerveux à l’idée de passer la soirée au le lycée dans lequel je n’ai pas gardé de très bon souvenir. Je n’ai gardé contact avec personne, le peu d’amis que j’avais à l’époque je ne les ai pas gardés très longtemps. On a tous évolués différemment mais s’il y a bien une chose qui n’a pas changée pour moi depuis toutes ces années c’est le fait que je sois resté transparent aux yeux de tout le monde. Ou de presque, tout le monde. Chose qui ne me dérange pas réellement en soit, puisque j’ai toujours détester être au centre de l’attention, préférant largement raser les murs pour traverser une pièce bondée de monde. Ce qui est assez différent pour Alex, encore une différence entre nous à noter. Alex s’intéresse, Alex me pose des questions et n’hésite pas à me taquiner dès qu’elle en a l’occasion. Ce qui ne change pas vraiment des autres moments que l’on peut passer ensemble finalement. « Elle n'a pas idée de tout ce qu'elle a raté et à côté de quoi elle est passée la malheureuse. » J’hausse doucement les épaules. Rien. Elle n’est passée à côté de rien, ou du moins, de pas grand-chose. Cette fille qui avait particulièrement retenu mon attention à l’époque et qui n’avait jamais pris la peine de me regarder ne serait-ce qu’une seule fois, elle est présente ce soir. En plein milieu de ce gymnase, accompagnée de sa bande d’amies de l’époque. Elle était bien plus jolie dans mes souvenirs, d’ailleurs. « Ah bon c'est étonnant ça. J'aurais aimé te voir dans ton petit short courir dans ce gymnase moi. Mais je connais peut-être un moyen pour rendre ce lieu plus sympathique à tes yeux. » Un petit sourire sur mon visage, je me retourne vers elle tout en passant le bout de ma langue sur mes lèvres avant de lui répondre. « Ah oui ? Dis-moi en plus sur cette idée. » Je lui murmure ces quelques mots à l’oreille alors que sa main est toujours dans la mienne. « Et désolé mon amour, mais je ne portais pas de short pour faire du sport mais un jogging. » Un short, non merci. Clairement. Une fois arrivés au buffet je prends le verre qu’Alex me tend et je l’imite, je le sens un peu mais l’odeur me fait grimacer fortement. Je ne sais pas quel alcool se trouve dans ce verre mais en tout cas, c’est de l’alcool fort. J’en bois quelques gorgées et ce qui se trouve dans ce verre est aussi mauvais que puant. « C’est dégueulasse. Ou trop fort pour moi, je sais pas. » Je lui dis, en désignant le verre qui se trouve encore dans ma main. Moi, de l’alcool fort au final, je n’en bois pas tant que ça. Je n’ai pas bu un verre de whisky ou de vodka depuis plus d’un an, déjà. « Je n'ai jamais fais de bal de fin d'année, ou de truc comme ça, alors c'est comme si je vivais avec toi mon premier bal et je pouvais pas rêver d'un meilleur cavalier. » Je souris à sa réflexion et me penche vers elle pour déposer un doux baiser sur sa joue. « Je n’ai pas été au bal de fin d’année du lycée, donc je suis comme toi là-dessus. » J’étais seul, et s’il y avait bien quelques filles que je trouvais vraiment mignonnes au lycée je n’avais clairement pas trouvé le courage de demander à l’une d’elle de m’y accompagner. « Il y a pas eu de bal de fin d’année à ton lycée ? » Je lui demande assez étonné. Je sais que ce n’est pas quelque chose de très courant en France mais pour ce qui concerne l’Angleterre, je n’en ai pas la moindre idée. « Elle est là la fille qui t'a tellement traumatisé que je suis toujours privée d'une nuit torride avec mon futur mari dans sa chambre d'adolescent ? » Mon rire se mélange au sien et après avoir bu de nouveau quelques gorgées du verre d’alcool – et grimacé par la même occasion – je lui réponds dans la foulée. « Alors, déjà, c’est pas elle qui m’a traumatisée, c’est ma mère qui est arrivée alors que… » Pas besoin d’aller plus loin, les détails elle les connait. Enfin plus ou moins. Je parcours le gymnase des yeux et reprends. « …et oui, elle est là. » Je la désigne d’un signe de tête. Elle est entourée de trois autres personnes dont j’ai totalement oublié le nom, d’ailleurs. « Je suis sûre qu'eux tu ne les aimais pas. Tu veux qu'on aille exhiber notre bonheur auprès d'eux ? » Je regarde le groupe d’hommes qu’elle me désigne du doigt avant que mon attention ne se reporte entièrement sur elle. « J’ai pas envie de m’exhiber devant qui que ce soit ce soir, tu sais que j’aime pas ça. » Je lui lance un regard désolé avant de simplement lui voler un baiser. Les effusions en public me gênent toujours autant, alors je préfère regarder rapidement le buffet devant lequel nous nous trouvons pour donner quelques toasts à Alex, alors que j’entends une voix féminine m’interpeller. « Caleb ? » Je me retourne pour me retrouver face à cette fameuse fille, qui, selon Alex m’aurait traumatisé. « Sarah, ça me fait plaisir de te voir – » Et sans que je ne m’y attende, elle se prend rapidement dans ses bras, une étreinte que je ne lui rends pas spécialement pour deux raisons bien simples : je n’aime pas les câlins, ça ne met toujours mal à l’aise, mais aussi parce que ma fiancée est juste à côté de moi. J’écourte même cette étreinte, passant une main dans mes cheveux. « Sarah je te présente Alex, ma fiancée. Alex, Sarah. » Mon ex, parce que même si cette histoire a été très brève, nous sommes tout de même sortis ensemble quelques semaines. « Oh, enchantée ! T’as beaucoup de chance d’avoir un fiancé comme Caleb, il était adorable à l’époque. » Et c’est exactement le genre de situation que j’aurais aimé éviter.
"Thanks for the memories even though they weren't so great"
Dans ce gymnase, j'imagine Caleb plus jeune. En short, et les bouclettes qui s'agitent à chacun de ses mouvements. Une image assez plaisante. J'ai même des idées assez précises pour que ce lieu semble plus intéressant à ses yeux. Lui dans son petit short, moi dans le mien, pour du sport qu'on ne pratiquerait que nous deux. C'est bien à ça que je pense, et je sais qu'il a comprit mon idée, puisque son sourire en dit long. Il humidifie ses lèvres, comme s'il voulait m'exciter un peu ?! « Je ne voudrais pas que tu te sentes à l'étroit dans ton pantalon si je te murmure les choses auxquelles je pense. » Je suis dans mon truc, et je garde l'image de lui en short, transpirant, et pourtant il casse mon délire assez vite. « Et désolé mon amour, mais je ne portais pas de short pour faire du sport mais un jogging. » Je m'approche de lui, murmurant quelques mots pour lui seul. « De toute façon l'un comme l'autre, tu ne resterai pas longtemps habillé avec moi. » La tenue que je préfère sur lui, c'est ni le short, ni le pantalon, mais bien quand il est nu et ça il le sait très bien. Ce n'est pas un sujet tabou entre nous, bien au contraire, et la preuve on est à peine arrivés que l'on se taquine déjà lui et moi. On se taquine et peut-être que ça peut l'aider à se détendre et à profiter. Ça et l'alcool. Je ne peux pas boire, mais lui le peut, même s'il n'aime clairement pas ça. Je sais que j'aurais aimé moi, quelque soit l'alcool, j'aurais bu ce verre sans aucun soucis mais ce n'est plus d'actualité et je l'ai accepté. Ne plus boire quelque soit les occasions, c'est mon problème et je le gère. Dans d'autres circonstances, un an plus tôt, j'aurais sûrement été déjà bien alcoolisée, mais je suis sobre et j'apprends à apprécier ce genre de soirée sans alcool pour me rendre plus sociable et plus agréable. Mais ce soir, je n'ai pas de raison d'être stressée moi, je suis là pour Caleb. Dans son ancien lycée, à évoquer son passé, ses souvenirs au milieu de ces gens que je ne connais pas. « Je n’ai pas été au bal de fin d’année du lycée, donc je suis comme toi là-dessus. » C'est donc presque notre premier bal à tout les deux et j'y vois là presque un signe positif finalement. « Il y a pas eu de bal de fin d’année à ton lycée ? » Oh si, il y en avait un. Une école digne de ce nom se doit de faire les choses en grand, et toutes les filles à papa veulent devenir reine du bal dans une robe faite sur mesure pour l'occasion. Et j'aurais sans doute voulu en être moi aussi, mais il a fallu que mon père s'en mêle et gâche tout. La première fête à laquelle il me donnait l'autorisation d'aller, il a fallu qu'il la gâche aussi. J'ai tourné la page, je suis passée à autre chose désormais mais pourtant ce souvenir reste peu agréable, mais ce n'est qu'un parmi pleins d'autres finalement. « Si si y’en avait un, un gros truc ultra chic et avec tous les clichés des bals de promos, et mon père tenait fermement à ce que j’y aille mais à sa manière. Il a tout gâché et je n’y suis pas allée finalement parce que j’ai refusé d’être la cavalière du fils de son collaborateur enfin de toute façon j’étais pas très populaire au lycée donc mon absence n'a choqué personne. » Difficile de l’être quand tu ne peux participer à aucune fête, à aucune sortie, à aucune activité en dehors de ces murs de ce château trop vieux dans cet uniforme trop conventionnel. « Mais c’est bien comme ça. Tu es mon premier et unique cavalier c’est mieux. » Je n'aurais jamais pu trouver quelqu'un d'aussi parfait cavalier à l'époque, alors finalement je me dis que ce n'est pas si grave, c'est juste un autre souvenir de mon passé que j'ai décidé d'oublier. Et en parlant de passé, c'est du sien qu'il est question ce soir, parce qu'on est dans son ancien lycée, avec ses anciens camarades, et c'est sur les traces de l'adolescence de Caleb que nous sommes. Alors, forcément je pense à ce qu'il m'a déjà dit sur lui, et notamment sur cette première relation qu'il a eu et les souvenirs un peu traumatisants autour de ce souvenir. J'en ris légèrement, j'aime le taquiner et le fait qu'il rit avec moi est un bon signe, c'est qu'il prends bien ma remarque. « Alors, déjà, c’est pas elle qui m’a traumatisée, c’est ma mère qui est arrivée alors que… » Je le regarde toujours avec un grand sourire, parce que cette histoire m'amuse même si sincèrement, je suis bien heureuse de ne pas l'avoir vécu. Il me montre d'un signe de tête cette fille, celle de ce souvenir, mais aussi de ses premiers souvenirs à ce sujet. Je l'observe un peu, peut-être que c'est mon côté jalouse qui ressort là, ou juste une légère -grosse- curiosité à découvrir avec qui mon fiancé a perdu sa virginité. « Elle est plutôt pas mal. » Et de là ou je suis, je ne vois pas d'alliance à sa main. Oui, je suis peut-être un peu jalouse finalement, chose conne, mais j'y peux rien. Je la regarde sans ajouter quoique ce soit, et mon regard dévie sur d'autres personnes, d'autres groupes et je remarque ces gens bruyants et expressifs, ceux qui me semblent être l'opposé de ce que Caleb devait être à l'époque et même de ce qu'il est encore aujourd'hui. Je lui propose d'aller montrer à tout le monde à quel point on est heureux lui et moi. « J’ai pas envie de m’exhiber devant qui que ce soit ce soir, tu sais que j’aime pas ça. » Oh oui je le sais mais ce soir c'est un peu différent, mais peut-être que c'est ce que moi je veux et finalement si on est là, c'est pour lui alors je me range à son avis, acceptant tout de même avec plaisir le léger baiser qu'il me donne et je le suis jusqu'au buffet. Si je dois me méfier de chaque verre, j'accepte sans retenue les toasts que me tends Caleb. C'est la bouche pleine que je me retourne quand j'entends le prénom de Caleb retentir derrière nous. C’est elle. L’une de ses ex. Mais surtout la première avec qui il l’a faite. Celle dont on parlait il y a de ça quelques minutes. Je suis face à cette fille, sa première et je suis à la fois intriguée par cette fille et un peu jalouse. C’est très con, mais pourtant quand je la vois prendre Caleb dans ses bras je n’apprécie pas vraiment. « Sarah je te présente Alex, ma fiancée. Alex, Sarah. » Je me rapproche de Caleb, une réaction un peu conne sans doute, mais assez habituelle quand on se retrouve face à une femme, plutôt canon, qui semble proche de Caleb et surtout elle, elle n'est pas n'importe quelle fille. « Oh, enchantée ! T’as beaucoup de chance d’avoir un fiancé comme Caleb, il était adorable à l’époque. » Mais elle a l’air gentille la dénommée Sarah. Elle a l’air souriante et agréable alors je me détends un peu et je me montre amicale à mon tour. Et puis elle me parle d’un de mes sujets favoris: Caleb. « Oui j’ai beaucoup de chance de l’avoir dans ma vie. » Un sourire aux lèvres, je jette un regard bref vers Caleb, mes doigts qui se lient aux siens alors que de mon autre main je montre ma bague de fiançailles comme pour prouver que tout ceci est bien réel. Qu’il est bien à moi et que je suis vraiment sa fiancée. « Et il est toujours adorable, je sais pas comment il était à l'époque, mais je l'ai toujours connu comme ça. » Caleb fait parti de ces gens qui adoucissent la vie des autres. De ces gens qui rendent les choses plus belles aussi. Il est bon, il est généreux, il est doux, il est attentif et attentionné. Caleb c’est quelqu’un de bien et comme elle le dit j’ai de la chance de l’avoir comme fiancé. « C’est un homme parfait que ce soit avec moi ou avec nos filles. Il n’a que des qualités de toute façon. J’arrête pas de lui dire qu’il est parfait mais il ne me croit pas. » Et je sais que ça risque de le mettre mal à l’aise mais je m’en moque, j’ai envie qu’il l’entende et que tout le monde le sache aussi. Mon fiancé est un homme parfait et c’est moi qui ait la chance de l’avoir à mes côtés parce que personnes ici n’a su voir les qualités de cet homme et aussi parce que j'ai eu une seconde chance avec lui. Inespérée mais dont je veux profiter. « Tu as toujours été trop dur avec toi Caleb. Même à l’époque. Tu voulais que tout soit parfait tout le temps mais c’était impossible, tu étais si exigeant avec toi que tu profitais pas. » Je l’écoute parler à Caleb avec une amitié dans la voix. J’ai l’impression de sentir même une certaine affection mais c’est pas anormal en soit, ils ont partagé quelque chose, il y a longtemps. Mais elle a été sa première alors ça doit venir de là. « Mais Caleb papa, ça ne m’étonne pas. Je me souviens comme tu t’occupais beaucoup de tes sœurs. Je suis sure qu’il est gaga non ? » C’est à moi qu’elle s’adresse et je secoue la tête. Oui Caleb est gaga et je le suis aussi un peu. Mais nos filles c’est un autre de mes sujets favoris. Ma fierté. Et une belle raison de sourire aussi. Je laisse Caleb parler de ses princesses alors que je sors mon téléphone pour montrer une photo, parce qu’elles sont trop belles et que je me dois de les montrer à tout ceux qui ont le malheur de nous parler de Lucy et Lena. « Il parle assez peu de sa période lycée, enfin si mais toujours en se rabaissant. Il était comment Caleb ? » Elle est sortie avec lui, elle doit le connaître, au moins un peu et j'en profite. En voilà une qui devrait pouvoir me parler de mon fiancé et grâce à elle j'aurai peut-être une image un peu moins dure que celle que Caleb peut se faire de lui même.
One night and one more time thanks for the memories even though they weren't so great "he tastes like you only sweeter" One night, yeah, and one more time thanks for the memories.
« Je ne voudrais pas que tu te sentes à l'étroit dans ton pantalon si je te murmure les choses auxquelles je pense. » Je souris, me mordillant légèrement la lèvre inférieure amusé par cette réflexion, et elle continue. « De toute façon l'un comme l'autre, tu ne resterai pas longtemps habillé avec moi. » Cette fois je lâche un petit rire et c’est tout en secouant la tête de droite à gauche de que je lui réponds. « Comme toutes les autres filles, période lycée, crois-moi tu ne te serais jamais intéressée à moi. » Parce que les filles ne s’intéressaient pas au mec qui a bégayé les quinze premières années de sa vie. À ce mec qui pendant bien trop longtemps n’était pas capable de prononcer une phrase sans buter sur au moins deux ou trois mots. C’est triste, mais c’est la vérité. J’ai grandi dans une petite ville et les personnes que j’ai retrouvé au collège étaient celles qui étaient déjà avec moi à l’école, et de même pour le lycée. Je sais qu’elle va le nier, je sais qu’elle va dire qu’elle m’aurait regardé et qu’elle serait tombée amoureuse de moi mais moi s’il y a bien une chose dont je suis sûr : c’est que j’ai raison sur ce point. Alex ne se serait jamais retournée vers moi au lycée, elle ne se serait jamais intéressée à moi et ne serait donc jamais tombée amoureuse de moi. C’est une vérité qu’elle essaiera de nier mais c’est certainement simplement parce qu’elle pense que je bégayais un peu. Comme quand on s’est rencontrés. Sauf que ça, ce n’était rien du tout. Si elle savait. « Si si y’en avait un, un gros truc ultra chic et avec tous les clichés des bals de promos, et mon père tenait fermement à ce que j’y aille mais à sa manière. Il a tout gâché et je n’y suis pas allée finalement parce que j’ai refusé d’être la cavalière du fils de son collaborateur enfin de toute façon j’étais pas très populaire au lycée donc mon absence n'a choqué personne. » C’est rare, qu’elle évoque son passé, Alex. Encore plus rare que moi. Mais pourtant quand elle le fait il y a toujours l’évocation de son père qui vient entacher les souvenirs de son enfance et de son adolescence. « N’essaie pas de me faire croire que tu étais transparente et qu’aucun garçon ne te draguait parce que j’aurais beaucoup de mal à y croire. » Je sais bien qu’elle n’était pas la plus populaire au lycée mais j’ai beaucoup de mal à l’imaginer tellement discrète que personne n’aurait pu remarquer son absence. Ça me semble totalement improbable. « Mais c’est bien comme ça. Tu es mon premier et unique cavalier c’est mieux. » Cette idée pourtant simple me fait sourire, je me penche alors vers elle pour lui voler un baiser et j’en profite pour lui murmurer quelques mots à l’oreille. « Tu avais un uniforme au lycée ? » L’idée que je me fais des lycées privés en Angleterre ? Mini-jupe, chemise blanche, cravate, et imaginer Alex dans une tenue pareille m’excite presque un peu.
Elle pose des questions, elle s’intéresse, notamment à savoir si la fille avec qui j’ai perdu ma virginité est là ce soir et effectivement, elle est venue. Si la revoir me fait bizarre ? Peut-être un peu. Parce qu’on ne s’est pas vus depuis des années et que très honnêtement je ne pensais pas la revoir un jour. « Elle est plutôt pas mal. » Est-ce qu’elle me tend un piège avec cette phrase ? Si je lui réponds que je trouve que oui, effectivement, elle est plutôt pas mal, est-ce qu’elle va me faire la gueule ? M’engueuler ? Par précaution je me contente d’hausser doucement les épaules sans un mot de plus. Parce que je sais qu’une part d’elle doit être jalouse et même si elle n’a strictement aucune raison de l’être je le comprends totalement. Moi aussi je serais jaloux si elle me présentait un de ses exs, un mec avec qui elle a couché ou même celui avec qui elle a perdu sa virginité. J’aurais aimé être son premier. J’aurais aimé qu’elle soit ma première aussi, et quand je lui présente ma première petite-amie je la sens s’approcher un peu plus de moi. Ce qui pourrait presque m’amuser, la connaissant c’est sûrement sa manière à elle de marquer son territoire. « Oui j’ai beaucoup de chance de l’avoir dans ma vie. Et il est toujours adorable, je sais pas comment il était à l'époque, mais je l'ai toujours connu comme ça. » Je sens que cette conversation va me mettre mal à l’aise, et je le suis déjà, d’ailleurs, raison pour laquelle je termine cul sec le verre d’alcool donné par Alex tout à l’heure. « Oh, il était très mignon, » Est-ce que ça, c’était vraiment nécessaire ? « gentil, généreux, à l’écoute, très très respectueux. Et vraiment très doué pour la cuisine, je crois que les meilleurs plats que j’ai mangés viennent de lui, alors qu’il n’avait que dix-huit ans. » Je prie pour que cette conversation sur moi et mes soi-disant qualités touche à sa fin, je m’apprête même à changer de sujet mais Alex surenchérie. Malheureusement. « C’est un homme parfait que ce soit avec moi ou avec nos filles. Il n’a que des qualités de toute façon. J’arrête pas de lui dire qu’il est parfait mais il ne me croit pas. » C’est officiel, je suis vraiment mal à l’aise et comme bien souvent elle en fait des tonnes, Alex. Beaucoup trop. Surtout en prétextant que je serai, apparemment, parfait. « Je ne suis pas parfait… » Je lui dis, d’une petite voix en regardant ma fiancée, mais je sais qu’elle ne sera pas d’accord avec moi sur ce point-là même si la perfection ça n’existe pas. « Tu as toujours été trop dur avec toi Caleb. Même à l’époque. Tu voulais que tout soit parfait tout le temps mais c’était impossible, tu étais si exigeant avec toi que tu profitais pas. » J’hausse les épaules et lui réponds. « Il n’y a qu’en étant exigeant avec soi-même qu’on arrive à atteindre ses objectifs. » C’est quelque chose que je dis depuis que je suis assez jeune et des années plus tard, je le pense encore. Sans avoir été dur avec moi-même je n’aurais certainement jamais réussi à ouvrir mon restaurant ou bien, sa réussite ne serait pas la même. « Mais Caleb papa, ça ne m’étonne pas. Je me souviens comme tu t’occupais beaucoup de tes sœurs. Je suis sure qu’il est gaga non ? » Alex lui montre une photo des jumelles et instantanément en voyant cette photo mon sourire s’agrandit jusqu’à mes oreilles. « Il parle assez peu de sa période lycée, enfin si mais toujours en se rabaissant. Il était comment Caleb ? » En parlant de la période lycée je n’ai même pas vraiment l’impression de me rabaisser mais surtout d’être honnête avec moi-même. « Il était vraiment très timide. Il avait beaucoup de mal à aller vers les autres et je crois que je n’ai jamais vu quelqu’un qui avait aussi peu confiance en soi. Je suppose que tu dois le savoir mais pendant longtemps il bégayait énormément et je pense que c’est aussi un peu pour ça qu’il s’est mis en retrait, ça faisait rire quasiment tout le monde quand on était petits. » Je ne rebondis par là-dessus, je ne dis rien et je tends une nouvelle fois des toasts à Alex avant de me prendre un verre de jus de fruits – toujours un peu mal à l’aise à l’idée de boire beaucoup d’alcool alors qu’Alex ne peut plus. – « Elles ont quel âge vos filles ? » Là, c’est un sujet qui m’intéresse et m’inspire beaucoup plus. Je me redresse et lui réponds au tac-au-tac. « Quatre mois. Elles s’appelles Lucy et Lena, des jumelles. Elles sont tellement parfaites si tu savais, vraiment adorables. » Mon sourire est sûrement niais, oui, mais c’est toujours la même chose quand je parle de mes filles.
"Thanks for the memories even though they weren't so great"
« Comme toutes les autres filles, période lycée, crois-moi tu ne te serais jamais intéressée à moi. » Est-ce que son affirmation est vraie ? J'en sais rien, peut-être, peut-être pas. Tout ce que je sais, c'est qu'aujourd'hui, je m'intéresse à lui et mieux encore, il est le seul auquel je m'intéresse. « Tu n'en sais rien, peut-être qu'au lieu de percuter ma voiture, tu aurais pu me percuter au détour d'un couloir, nos livres seraient tombés, on se serait penché pour les ramasser et ta main aurait frôlé la mienne, j'aurais relevé les yeux vers toi et j'aurais vu ton sourire et ça aurait été le coup de foudre, et on aurait fini cette rencontre dans un placard à balai. » Est-ce que tout cela est crédible ? Absolument pas, mais c'est drôle à imaginer en revanche. Digne des films romantiques d'adolescents, une rencontre improbable, un coup de foudre entre deux personnes totalement différentes et un amour qui dure avec une petite anecdote salace. C'est finalement pas si improbable enfaîte, puisqu'à quelques détails prêts, c'est un peu notre histoire que je viens de décrire jusqu'à réussir à inclure la partie placard à balai. Peut-être qu'il aurait pu être mon premier, peut-être qu'il aurait pu me faire croire à l'amour plus tôt, j'en sais rien finalement, mais je sais qu'il est le seul que j'ai jamais aimé, et j'ai envie de croire que quelque soit les circonstances, je l'aurais aimé parce que c'est l'homme de ma vie. « Et puis peut-être que c'est toi qui m'aurait pas calculé à l'époque. » Bon je sais que je suis pas crédible et je n'essaye pas de l'être, je plaisante un peu, essayant de ne pas rendre tout ça trop sérieux. Je sais que pour Caleb, être ici ce n'est pas forcément simple, mais même si je n'étais pas avec lui à l'époque, désormais je suis là et c'est ma main dans la sienne que je fais un voyage dans son passé. Et on fait une parenthèse dans le mien aussi, en évoquant ce bal auquel je n'ai pas été. Je n'aime pas évoquer mon passé, je n'aime pas parler de cette époque de ma vie que j'ai eu du mal à laisser derrière moi. Mais Caleb me questionne alors je tente de lui répondre. « Transparente non, mais je ne pouvais aller à aucune soirée et hors de question d'inviter quelqu'un chez moi. Alors, ceux qui ont essayé de me draguer, ont vite compris que c'était impossible de s'amuser avec moi, ou d'avoir une quelconque relation. » Pas que je n'étais pas marrante, ou pas joyeuse, je l'étais, j'avais envie de l'être du moins, le lycée c'était le seul endroit ou je pouvais être un tant soit peu libre, mais en dehors avec le contrôle permanent de mon père sur ma vie, c'était plutôt difficile d'avoir une quelconque relation avec un garçon et ça c'était quelque chose qui semblait connu de tous et qui avait fait fuir une bonne partie des possibles prétendants. Je repense à tout ça avec une pointe d'amertume. A ces années gâchées, à ces moments perdus quand d'autres s'amusaient et que je ne pouvais pas le faire avec eux. A ces lundis matins ou je les entendais se raconter leurs week-ends, leurs fêtes, leurs expériences et que je n'avais rien à partager, rien à dire, juste des dîners mondains encore et encore et des week-ends en famille passés dans des lieux ou une adolescente n'avait rien à faire. C'est loin tout ça, très loin et j'ai bien changé depuis, mais peut-être que si j'avais pu avoir une adolescence normale, à base d'expérimentation normale, je n'aurais pas eu tout ces problèmes avec les excès ensuite. Facile à dire, difficile à démontrer, mais tout ça c'est le passé, encore quelque chose que j'ai laissé derrière moi, et que j'ai décidé d'oublier et c'est bien parce que je suis heureuse désormais que je peux en parler sans trop de soucis. Et puis, il est là avec moi et c'est bien parce que ma vie était si pourrie que j'ai quitté Londres, pour vivre ma vie et c'est grâce à ça que j'ai pu faire la rencontre de cet homme si parfait, et auquel je suis fiancée désormais. Alors, finalement tout ça m'a conduit à le rencontrer alors je me sens pas trop mal en évoquant le passé. Il est mon premier cavalier, mon premier amour aussi et celui avec qui je veux vivre toutes mes premières fois désormais. « Tu avais un uniforme au lycée ? » Ses mots murmurés à mon oreille me font rire et me détendent un peu, ils m’excitent aussi peut-être, beaucoup même. « Oh je sens une pointe d'excitation dans ta voix monsieur Anderson. Mais oui oui j'avais un uniforme, peut-être qu'un soir je pourrais te montrer ce que je portais au lycée. » C'est sur ces paroles, prononcées avec un brin d'excitation que je vais déposer un baiser sur sa joue, un sourire aux lèvres et cette idée en tête qui pourrait bien être l'une des prochaines surprises que je pourrais lui faire.
Et si on est venu ici c'est bien pour en apprendre davantage sur Caleb et si je viens d'apprendre qu'il pouvait éventuellement avoir le fantasme de l'uniforme de lycéenne, j'en apprends encore davantage alors que l'un de ses ex, sa première copine, sa première fois, se trouve face à nous. Une pointe de jalousie me parcoure, et je me colle à mon homme alors que je fais la connaissance de cette femme. Et enfin, j'ai quelqu'un qui me parle de Caleb, enfin du jeune Caleb, celui que je n'ai pas connu. « Oh, il était très mignon, gentil, généreux, à l’écoute, très très respectueux. Et vraiment très doué pour la cuisine, je crois que les meilleurs plats que j’ai mangés viennent de lui, alors qu’il n’avait que dix-huit ans. » Je souris quand elle me décrit Caleb, parce qu'au fond, il n'a pas vraiment changé. Tout ces mots peuvent encore décrire l'homme qu'il est aujourd'hui. Mignon, il l'a toujours été, et il l'est peut-être encore plus que jamais avec nos filles. Gentil, il n'y a même pas besoin de développer. Généreux, Caleb donne tout pour les autres, pour que ses proches soient heureux. Il est à l'écoute aussi, toujours à essayer de rendre la vie agréable et plus simple pour les autres. A l'écoute de leur besoin, avant d'écouter les siens. Il n'a finalement pas beaucoup changé, du moins il a toujours les mêmes qualités. « Je le reconnais bien dans ta description. » Le tutoiement s'est installé tout seul, et je me sens finalement à l'aise avec elle. « Tu devrais aller manger à l'Interlude, c'est son restaurant, le chef, le responsable, c'est lui qui gère tout, donc si tu aimais ses plats à l'époque, tu vas te régaler. » Un peu de pub pour le restaurant, mais aussi pour mettre en avant sa réussite parce qu'il ne le fera pas lui même. Il est bien trop modeste pour ça. Alors qu'il a monté un restaurant en partant de rien, et il devrait en être plus fier et il pourrait se vanter de sa réussite mais il ne le fait pas. Et il ne le fera pas parce que ce n'est pas lui. C'est un homme parfait de toute manière, et je sais qu'il n'aime pas quand je dis ça, mais je le pense sincèrement. « Je ne suis pas parfait… » Mon doigt sur sa bouche, je secoue la tête. Toujours à me reprendre, à me contredire mais on sait tout les deux qu'il a bien plus de qualités que le commun des mortels, ce qui, à mes yeux, fait de lui l'homme parfait. Et il l'est sincèrement parfait avec moi, alors si j'ai envie de dire qu'il est parfait, ce n'est pas lui qui pourra me faire dire l'inverse. De toute façon, il est pas objectif, toujours trop dur avec lui même et c'est une pensée que cette fille partage avec moi. Il est trop exigeant. Et il l'était aussi à l'époque. Il a une réponse toute trouvée à nous donner. « Il n’y a qu’en étant exigeant avec soi-même qu’on arrive à atteindre ses objectifs. » Il a pas totalement tord, mais il y a quand même des nuances à trouver. « Tu les as atteins tes objectifs et pourtant, ça a prit du temps pour que tu arrêtes d'en faire trop. » Le temps des reproches est passé, il a fait énormément d'effort Caleb pour déléguer, pour accepter de ne pas tout gérer, tout le temps et pour profiter un peu. L'arrivée de nos filles l'a bien aidé pour ça, mais pourtant, je sais qu'il se met encore beaucoup de pression alors que son restaurant est plein tout les jours, et que les critiques sont excellentes. Je profite d'avoir son ex, une fille qui l'a connu à l'époque, pour en savoir plus, encore. Je veux comprendre pourquoi il est si dur avec lui même, pourquoi il doute autant de lui-même parfois. Et comme lui ne me réponds pas sans se dénigrer, j'attends d'elle qu'elle m'éclaire sur celui qu'il était. « Il était vraiment très timide. Il avait beaucoup de mal à aller vers les autres et je crois que je n’ai jamais vu quelqu’un qui avait aussi peu confiance en soi. Je suppose que tu dois le savoir mais pendant longtemps il bégayait énormément et je pense que c’est aussi un peu pour ça qu’il s’est mis en retrait, ça faisait rire quasiment tout le monde quand on était petits. » Je me sens mal quand elle m'explique la jeunesse de Caleb. Parce que je crois qu'au fond, je n'ai jamais vraiment cru Caleb quand il me parlait de son bégaiement, j'avais sans doute du mal à l'imaginer ainsi parce que je ne l'ai pas connu comme ça. Moi j'ai connu Caleb qui bloquait sur quelques mots quand il était mal-à-l'aise et moi je trouvais ça chou, je trouvais ça mignon, authentique, touchant aussi. Alors, je crois que je ne voyais pas le problème à son bégaiement. Mais là j'apprends de la part d'une personne objective, que les gens riaient de lui. Qu'il s'est mit en retrait à cause de ça, ou en partie du moins. Caleb me tends un toast, que je prends sans rien dire, juste un regard et je prends sa main dans la mienne. « Il m'en a parlé oui mais je pensais qu'il était dur avec lui même. » Alors que c'était les autres qui étaient dur avec Caleb. Je l'avoues autant à cette fille qu'à Caleb finalement. Je crois que je n'avais pas vraiment conscience de tout ça. De la réelle difficulté que ça avait été pour lui et j'ai besoin qu'une autre me le dise pour le réaliser un peu. « Je suis désolée de ne pas avoir compris. » C'est à Caleb que cette phrase est destinée et elle est murmurée à son oreille, comme un aveu de culpabilité d'avoir été incapable de comprendre avant. De l'aider aussi peut-être. Et heureusement Sarah, oriente la conversation vers un sujet qui donne immédiatement le sourire à Caleb et qui est l'un des rares sujets sur lesquels, on ne peut pas l'arrêter de parler. Parce que ses filles, attention, je sais qu'elles sont tout pour lui. Je le regarde, sans doute avec beaucoup de tendresse quand il parle de Lucy et Lena. « Quatre mois. Elles s’appelles Lucy et Lena, des jumelles. Elles sont tellement parfaites si tu savais, vraiment adorables. » Adorables oui, parfaites, quand elles feront leurs nuits entièrement et tout le temps, et qu'elles arrêteront de se passer le mot pour pleurer à tour de rôle. Mais oui, nos filles sont si belles, si parfaites, finalement il a raison. « Tu le verrais avec elles, il est tellement gaga, je craque à chaque fois quand il s'occupe de nos filles. C'est un papa tellement investi. Enfin, j'étale mon bonheur, désolée mais ça m'a fait plaisir de te rencontrer Sarah. » Je ne pensais pas dire ça un jour, dire à sa première fois que j'étais ravie de la rencontrer. Mais elle m'en a apprit un peu plus sur mon futur mari, et surtout elle m'a fait prendre conscience que Caleb n'était pas forcément trop dur avec lui quand il parle de son passé, il est juste réaliste, et je comprends un peu mieux pourquoi il semble douter de lui souvent. Foutue jeunesse qui s'est moquée de lui, et j'aurais presque envie de m'en prendre à ceux ou celles qui se sont moqués de Caleb. Mais je ne le ferais pas. A la place, je me blottis contre lui, mes mains sur sa nuque. « Je t'aime chéri, et si tu doutes de toi parfois, saches que moi, je n'ai aucun doute. Tu es l'homme de ma vie, et j'aurais aimé pouvoir t'aider à avoir plus confiance en toi et t'aider à être plus serein. » Je ne suis pas douée pour ça, pour aider les autres à se sentir bien, je suis nulle pour faire des compliments, mais j'aurais du trouver comment faire parce qu'il en avait besoin. Et il en a sans doute encore besoin d'ailleurs. Je l'embrasse doucement, sans trop en faire malgré l'envie que j'ai de prolonger ce moment. Je relève la tête et je vois deux, trois filles qui nous regarde, qui regarde Caleb plus spécifiquement. « Je crois que y'en a qui aimerait être à ma place. » Je dépose un baiser dans son cou et en relevant les yeux je regarde ces trois filles, elles peuvent regarder Caleb, mais il est à moi, elles étaient là avant, elles ne l'ont pas vu alors maintenant c'est trop tard. « Je sais pas si tu les connais, mais je crois que j'aime pas la manière avec laquelle elle te regarde. » Il ne le verra pas lui, il va même le nier, mais moi je peux voir la façon dont elles le regarde et je sais reconnaître ce regard. « Tu essayais peut-être de te mettre en retrait à l'époque mais ce soir c'est raté. » J'ai cru comprendre que c'était une petite ville, un petit lycée, ou tout le monde se connaît, alors je ne doute pas qu'ils ont tous ou presque eu vent de la réussite en tant que chef cuisinier dans une grande ville du petit Anderson.
One night and one more time thanks for the memories even though they weren't so great "he tastes like you only sweeter" One night, yeah, and one more time thanks for the memories.
« Tu n'en sais rien, peut-être qu'au lieu de percuter ma voiture, tu aurais pu me percuter au détour d'un couloir, nos livres seraient tombés, on se serait penché pour les ramasser et ta main aurait frôlé la mienne, j'aurais relevé les yeux vers toi et j'aurais vu ton sourire et ça aurait été le coup de foudre, et on aurait fini cette rencontre dans un placard à balai. » Bien que sa réflexion m’amuse un peu, j’étais pourtant sérieux dans mes propos mais elle ne semble pas vouloir l’être ce soir. Je ris doucement tout en levant les yeux au ciel ne voulant pas forcément surenchérir ses propos je n’y réponds pas et c’est elle qui reprend assez vite la parole. « Et puis peut-être que c'est toi qui m'aurait pas calculé à l'époque. » Ça, je sais que c’est faux et au fond elle doit le savoir aussi. Moi, je suis tombé amoureux d’elle à la seconde même où mon regard a croisé le sien pour la première fois. Au lycée j’étais celui qui voyait les jolies filles mais qui n’a jamais osé les aborder une seule fois. « Arrête, tu sais très bien que ça c’est impossible. » C’est moi qu’on ne calculait pas à l’époque, mais j’ai beau lui dire tout ça elle ne m’a jamais vraiment cru, alors je ne vais pas plus loin parce qu’au fond je sais très bien que j’ai raison et pour une fois je n’en doute pas une seule seconde. Au lycée elle ne m’aurait jamais calculé, je le sais. « Transparente non, mais je ne pouvais aller à aucune soirée et hors de question d'inviter quelqu'un chez moi. Alors, ceux qui ont essayé de me draguer, ont vite compris que c'était impossible de s'amuser avec moi, ou d'avoir une quelconque relation. » Elle était invitée aux soirées mais son père ne lui donnait jamais son autorisation pour qu’elle puisse y aller alors que moi je n’y étais même jamais invité. Encore là-dessus on est différents. Et je ne peux pas comprendre ce qu’elle a pu vivre quand elle était adolescente mais ce que j’arrive à comprendre c’est que pour elle cette situation avait l’air difficile à gérer. S’il y a bien une chose sur laquelle on peut tous les deux se rejoindre c’est sur le fait que quand on était plus jeunes on ne sortait pas le weekend. Elle n’y été pas autorisée et moi, en plus de ne jamais être invité ça ne m’intéressait pas. « Oh je sens une pointe d'excitation dans ta voix monsieur Anderson. Mais oui oui j'avais un uniforme, peut-être qu'un soir je pourrais te montrer ce que je portais au lycée. » Un sourire se dessine sur mes lèvres en entendant sa réponse. Je me mords la lèvre inférieure aussi lui montrant ainsi que ses mots ne me laissent pas indifférents, et son image d’elle en tenue de lycéenne sexy non plus. « Cette image de toi en uniforme de lycéenne anglaise m’excite pas mal. » Que je lui avoue d’une petite voix accompagnant mes mots d’un clin d’œil.
Alex en profite pour poser des questions à mon ex, elle veut en apprendre plus sur moi bien que je ne sache pas ce qu’elle pourrait apprendre de plus. Je lui ai déjà parlé de mon enfance, de mes années lycée qui n’ont pas été un moment que j’avais particulièrement aimé au contraire. J’ai pourtant toujours aimé apprendre. Mais je n’avais pas beaucoup d’amis, j’étais transparent, vraiment. Tout ça elle le sait, mais elle questionne tout de même Sarah. Alors je n’interviens pas vraiment dans la conversation et je les laisse parler toutes les deux. Bien que jamais je n’aurais cru voir Alex parler avec une de mes ex-petite-amie. « Tu devrais aller manger à l'Interlude, c'est son restaurant, le chef, le responsable, c'est lui qui gère tout, donc si tu aimais ses plats à l'époque, tu vas te régaler. » Est-ce qu’elle est vraiment en train de me faire de la pub ? J’en ai bien l’impression. « Je connais ce restaurant de nom, de réputation, mais maintenant que je sais que c’est Caleb le patron et le chef je compte bien essayer d’y aller un jour. » Alex continue de parler trop, de me lancer des fleurs quitte à me mettre sur un piédestal. Elle sait que je n’aime pas ça, elle sait que c’est exactement le genre de chose qui me met mal à l’aise mais pourtant elle le fait quand même. « Tu les as atteins tes objectifs et pourtant, ça a prit du temps pour que tu arrêtes d'en faire trop. » Je ne pense pas avoir atteint tous mes objectifs non. Je ne pense pas qu’on puisse tous les atteindre un jour ou bien il faut toujours s’en fixer d’autres. Aujourd’hui je suis fiancé à la femme de ma vie, j’ai deux merveilleuses petites filles – qui me manquent déjà, d’ailleurs –, mon restaurant cartonne. Alors comme nouvel objectif peut-être gagner une deuxième étoile ? Ou bien ouvrir un nouveau restaurant ? Mais ce n’’est clairement pas le genre de conversation que je veux avoir en face de mon ex, alors je ne réplique pas. Elles continuent à parler – elles parlent beaucoup trop –, mon bégaiement est évoqué et Alex y réagit en me murmurant quelques mots à l’oreille. « Je suis désolée de ne pas avoir compris. » J’hausse les épaules. Il n’y avait pourtant rien à comprendre, tout ça je lui avais déjà dit, je lui en avais parlé mais elle ne m’a jamais cru, apparemment. Bien heureusement, la conversation est orientée vers Lucy et Lena avant que Sarah ne parte. Je la salue, elle s’éloigne et je me retrouve de nouveau seul avec Alex. « Je t'aime chéri, et si tu doutes de toi parfois, saches que moi, je n'ai aucun doute. Tu es l'homme de ma vie, et j'aurais aimé pouvoir t'aider à avoir plus confiance en toi et t'aider à être plus serein. » Et je me demande surtout ce qui me vaut tout cet élan d’amour et de bienveillance. Comme si elle venait tout juste de prendre conscience des moqueries que j’ai pu recevoir durant toute mon enfance jusqu’au début de mon adolescence. « Mais je vais bien, t’en fais pas. » Que je lui réponds tout simplement alors qu’elle vient m’embrasser rapidement sur les lèvres. Mes mains caressent le bas de son dos quand elle reprend la parole. « Je crois que y'en a qui aimerait être à ma place. » Mes sourcils se froncent légèrement alors que je regarde autour de moi et je ne vois personne qui nous regarde. « Personne ne me regarde, t’es juste parano. » Je lui réponds d’un air amusé mais elle insiste à ce sujet. « Je sais pas si tu les connais, mais je crois que j'aime pas la manière avec laquelle elle te regarde. Tu essayais peut-être de te mettre en retrait à l'époque mais ce soir c'est raté. » De nouveau, je me retourne et cette fois j’aperçois trois filles qui, semblent effectivement regarder en notre direction. « C’est sûrement toi qu’elles regardent, pas moi. » Et le pire, c’est que j’en suis persuadé. « C’étaient juste trois connasses à l’époque. » Donc oui, je les connais mais ce qui ne m’étonnerait pas c’est qu’elles ne me reconnaissent même pas. Je prends doucement la main d’Alex dans la mienne et l’entraîne avec moi vers la sortie pour prendre l’air. « Je tuerais pour une cigarette ce soir. » Ce sont les premiers mots que je lui dis en sortant. Ici, il y a beaucoup moins de monde et je peux donc me montrer plus proximale avec ma fiancée sans avoir l’impression que tout le monde nous regarde. Je l’attire alors doucement vers moi pur poser me lèvres sur les siennes et l’embrasser doucement et tendrement en même temps remontant une main sur sa joue et profitant de ce baiser aussi longtemps que possible. « Je pourrai t’embrasser comme ça jusqu’à la fin de ma vie. » Parce que ses lèvres, je ne m’en lasse pas.
"Thanks for the memories even though they weren't so great"
Il a sans doute raison, bien que je n'ai jamais eu réellement de doute sur mon physique, quoique la grossesse ayant ébranlé certaines de mes certitudes, je sais que j'ai un corps qui plaît. Et qui lui plais surtout. Et, je sais aussi qu'il a craqué sur moi à la première rencontre, et heureusement pour nous, parce que c'est bien grâce à lui si on est ensemble. C'est lui qui a fait tout le boulot finalement, osant faire le premier pas en m'invitant. Et je sais que ça a du lui demander un effort énorme de le faire. Parce que je sais qu'il n'avait pas d'expérience. Mais il l'a fait et grâce à ça, plus de dix ans plus tard, nous sommes fiancés, parents de deux filles parfaites, et toujours fou amoureux. « Au lycée je n'avais pas ce corps de rêve qui te fait tant d'effet, tu aurais peut-être été déçu par ce que tu aurais vu. » Je le taquine encore un peu, parce que je sais qu'il n'y a pas que mon corps qu'il aime, loin de là, mais c'est une manière pour moi de ne pas être trop sérieuse, alors que finalement le sujet pourrait l'être. Mais je n'ai pas envie de penser que je ne l'aurais pas vu. Je n'ai pas envie de penser que je serais passée à côté de l'homme de ma vie, que je n'aurais pas réalisé qu'il était là sous mes yeux à essayer de se faire remarquer sans savoir comment faire. La soirée ne fait que commencer et je ne veux définitivement pas avoir ce genre de pensées. La discussion qui arrive, n'est pas forcément mieux, mais cette fois c'est moi qui suis un peu déstabilisée par le sujet puisqu'on évoque mes années lycées et ce n'est définitivement pas un sujet que j'ai envie d'aborder. Je le fais avec lui, mais brièvement et finalement, si on a chacun nos regrets de nos années lycées, ce que l'on est devenu permets de relativiser tout ça, du moins de mon côté. Je suis passée à autre chose, j'ai tourné la page à mon passé, et je suis juste prête à y retourner pour lui plaire. Prête à remettre un uniforme de lycéenne pour lui, pour lui plaire, pour l'exciter aussi. Son sourire est d'ailleurs la meilleure des réponses, celle que j'attends dans ce genre de moment. Le voir sourire, et surtout le voir se mordre la lèvre, c'est ainsi que j'aime le voir, et sentir sa petite excitation à l'évocation de cette idée. « Cette image de toi en uniforme de lycéenne anglaise m'excite pas mal. » Oh mais c'était le but et il le sait. Je passe doucement, une main dans mes cheveux en le regardant, en le fixant alors que ma langue passe sur mes lèvres délicatement. Est-ce que je cherche à le provoquer un peu ? Sans doute mais c'est mon fiancé et j'en ai totalement le droit alors je m'en prive pas. Je n'ai pas d'uniforme là sur moi, mais je sais qu'il n'est pas insensible à mon charme naturel, et je m'en amuse bien trop souvent, et ce soir ne déroge pas à la règle. Sauf, que l'on est au milieu de pleins de monde, inconnus pour moi, un peu moins pour lui. Et que je vais bien me tenir, du moins au début au moins, parce que j'ai envie d'en apprendre plus sur lui et que c'est le lieu idéal pour.
La discussion avec son ex, bien que peu agréable au début, l'est très vite devenue et j'en apprends plus sur mon fiancé. Enfin, rien que je ne savais déjà, mais je l'entends de la bouche d'une autre, de quelqu'un de bien plus objective que Caleb. Et de bienveillante aussi et pourtant, elle me confirme ce qu'il essayait de me dire sans que je n'en prenne conscience. Du moins pas totalement en tout cas. Caleb nous écoute, et je le sens mal à l'aise. Je me demande comment je serais s'il venait à discuter avec l'un de mes ex, mais je chasse vite cette idée de ma tête, ça n'arrivera jamais et c'est pas plus mal. Je me concentre sur ce qu'elle me dit, sur cette période ou elle a connu Caleb et pas moi. Et je me sens un peu coupable, voir même beaucoup, de ne pas avoir compris ce que Caleb me disait. Quand il me parlait des moqueries. De son bégaiement. Du fait qu'il était en retrait. J'aurais du le croire je le sais, mais il est tellement dur avec lui même, et peut-être que je commence à comprendre certaines choses. Son manque de confiance, ses doutes sur lui même, alors qu'il a tout pour plaire, qu'il a tout pour me plaire, que c'est quelqu'un d'exceptionnel Caleb, mais à mes yeux il était le seul à ne pas le voir. Sauf, que je réalise qu'au lycée, personne ne voyait Caleb, personne ne le voyait comme moi je le vois et je comprends, du moins j'essaye. Et dès que Sarah s'éloigne, je lui dis ces mots, je lui fais cette déclaration, surprenante mais tellement sincère. « Mais je vais bien, t'en fais pas. » Et je me demande si je dois le croire ou non. Si je dois insister ou non. Je ne sais jamais ce dont il a besoin quand il en a besoin et ce soir ne déroge pas à la règle. Je crois que j'ai envie de le croire, parce que tout ça, c'est son passé et que notre présent est assez beau pour qu'il aille bien, mais je n'en sais rien finalement. « Je te le dis pas assez, et je le montre pas assez mais je m'inquiète pour toi, tout le temps. » Je ne sais pas comment lui montrer, ni même comment l'aider mais je m'inquiète pour lui. Peut-être encore plus depuis son accident, depuis ce jour ou j'ai cru le perdre mais je m'en fais pour lui, je m'inquiète pour lui comme je m'inquiète pour nos filles chaque fois qu'elles ne sont pas avec moi. Je m'inquiète mais je tente de le gérer, à ma manière, mais Caleb doit savoir que je m'inquiète pour lui, que je me préoccupe de lui aussi.
Presque totalement blottie contre lui, ses mains dans mon dos, j'observe un peu les environs et je vois ces filles, filles qu'il ne remarque pas, bien entendu. Voilà quand même une chose sur laquelle je n'avais pas totalement tord, il est incapable de voir quand quelqu'un le regarde. J'insiste un peu alors qu'il me traite de parano et que je rigole à sa remarque. Mais il doit voir comment ces filles le regarde, il doit voir ce que moi je vois. « C'est sûrement toi qu'elles regardent, pas moi. » Je lève les yeux au ciel, quand je dis qu'il est incapable de voir quand quelqu'un le regarde, alors voir qu'on s'intéresse à lui, c'est encore pire. « Tu es désespérant chou. » Et il sera à l'emploi de ce surnom que je plaisante, que je ne suis pas sérieuse, mais au fond, je le pense presque un peu. Il est désespérant, même si pour moi ce n'est pas plus mal, une femme pourrait le draguer lourdement qu'il ne s'en rendrait même pas compte. « Il y a trois femmes qui nous regarde et toi tu penses que c'est moi qu'elles regardent. Tu es définitivement incroyable. Je t'assure que ce regard je le connais et à moins qu'elles soient toutes les trois gays, je t'assure que c'est toi qu'elle regarde et j'aime pas trop ça d'ailleurs. » Et connasses ou pas c'est un détail, mais le fait qu'il ne réalise même pas qu'il puisse plaire prouve bien que j'avais quand même raison, Caleb se dénigre parfois beaucoup trop et même quand les choses sont évidentes, il ne les voit pas. Je ne le questionne pas sur ces trois filles, pas plus, des connasses qui ne mérite pas que je m'attarde plus longtemps sur elles, même si c'est en les regardant bien fixement que je dépose un baiser sur la joue de Caleb, glissant ma main dans la poche arrière de pantalon alors que mon autre main se lie à la sienne et je le suis jusqu'à la sortie sans rien dire. Lançant tout de même un dernier regard vers ses trois filles.
Il m’entraîne à l'extérieur, je me demande si le forcer à venir fut une bonne idée finalement. Je n'ai rencontré que son ex, mais pourtant j'ai comme l'impression que pour une fois Caleb, sur ce sujet du moins, n'était pas trop dur avec lui ou avec l'image qu'il a de lui. Il était juste réaliste et je comprends peu à peu pourquoi il n'avait pas envie de venir ici. J'aurais du le comprendre, j'aurais du le croire surtout mais je ne l'ai pas fais et encore une fois, j'ai l'impression d'être nulle avec lui. « Je tuerais pour une cigarette ce soir. » Encore une fois, j'ai presque la sensation d'être responsable de son envie de fumer. C'est à cause de moi qu'il a arrêté, enfin parce que je lui ai proposé que l'on arrête ensemble, même si pour moi c'est un peu plus simple puisque j'avais déjà arrêté pendant la grossesse et l'allaitement, ne fumant que quelques rares cigarettes de temps en temps depuis la naissance des filles. « Si tu veux fumer ce soir, je comprendrai. » Il n'a ni besoin de ma permission, ni même de ma compréhension mais s'il a besoin de fumer je lui fais comprendre qu'il peut. Qu'il n'a pas à se soucier de moi. Mais au lieu de fumer, il fait quelque chose de bien plus agréable et de bien moins dangereux pour lui, quoique, m'aimer ça peut être nocif aussi. Mais c'est un autre sujet. Il m'attire contre lui et j'en profite grandement, fermant les yeux alors que ses lèvres se posent sur les miennes. Voilà un baiser digne de ce nom, de ceux que je ne pouvais pas lui offrir dans ce gymnase rempli de monde. C'est lui qui initie le mouvement et j'en déduis qu'il est d'accord pour ce genre de moment de tendresse et je prolonge ce baiser. Mes bras autour de sa nuque, je le tiens contre moi, ou plutôt je me tiens contre lui et je ne le relâche que quand il s'éloigne de moi. « Je pourrai t'embrasser comme ça jusqu'à la fin de ma vie. » Le sourire sur mes lèvres lui prouve à quel point son baiser suivis de ses mots me font du bien et me rende heureuse. « Tu as intérêt parce que je compte bien recevoir ce genre de baiser jusqu'à la fin de ma vie. Je veux même avouer ça dans mes vœux de mariage tiens.» Se lasser de lui, de ses lèvres, de ses baisers, de son corps, de sa présence, je pense que ça n'arrivera jamais, je l'aime bien trop pour ça, je suis trop bien à ses côtés. Je prends sa main à nouveau et je marche un peu avec lui, m'éloignant encore un peu de l'entrée de ce gymnase. Je me colle à lui alors que je marche doucement profitant de la douceur de cette soirée. Ce moment de la journée, c'est peut-être celui que je préfère, surtout en Australie. Le ciel dégagé, les étoiles visibles, un air plus respirable que la journée et tellement agréable. J'aime ce moment de la journée et je l'aime d'autant plus quand je peux le passer avec Caleb, alors j'en profite tout simplement. Je pense à lui, à cette soirée, à ce que j'espérais en venant ici avec lui. Et je me dis que la mission n'est pas une franche réussite. Je m'arrête nette devant un banc. Je m'y assois, l'invitant à en faire de même et je le regarde quelques secondes en silence. Je l'embrasse sur la joue avant de plonger mon regard dans le sien. « Tout à l'heure tu m'as dis que j'aurais été comme tout le monde, que je ne t'aurais pas vu. Et je sais que tu as sans doute raison, mais je ne veux pas l'avouer parce que ça voudrait dire que je serais passée à côté de toi, et de notre histoire et tu sais déjà que tu es l'homme le plus important de ma vie et je n'imagine pas ma vie sans toi. » L'homme mais aussi la personne la plus importante, mon fiancé, le père de mes enfants, mais aussi le seul qui est capable de m'apaiser, le seul auprès duquel je me sens si bien. Et me dire que je l'aurais eu sous les yeux, à porter de mains mais que je ne l'aurais pas vu est une idée qui me plaît pas, bien qu'elle soit plausible et réaliste. Je replace une mèche de ses cheveux et j'en profite pour glisser mes doigts dans ses boucles, je l'aime tellement. C'est cette pensée que j'ai alors que je le regarde, profitant d'être à l'écart pour me concentrer sur lui et uniquement lui. « Je crois que je ne voulais pas te croire quand tu disais que tu ne plaisais à personne parce que tu me plais tellement et je t'aime trop pour croire ça. Mais j'aurais du t'écouter et comprendre que tu as souffert à cause de ça. » Je sais qu'il va me redire qu'il va bien, et que ce n'est pas grave et qu'il va minimiser ça pour que je ne me sente pas trop mal, pas trop nulle mais je sais que je le suis. Je sais que je n'ai pas su voir ce dont il avait besoin, que je n'ai pas su le rassurer alors que lui a toujours su le faire. Encore une chose qui nous différencie. Mais, j'essaye toujours d'apprendre à ses côtés, de m'améliorer, d'être une bonne personne, et en terme d'amélioration ce n'est pas bien difficile puisque je suis plutôt du genre à tout rater alors je ne peux que faire mieux, que progresser non ? Mais ce n'est pas sujet, ce soir le sujet c'est lui et je sais que ça aussi ça le dérange, qu'il n'aime pas mais j'essaye de faire passer cette gêne en l'embrassant entre deux prises de paroles. Mes lèvres sur les siennes, j'essaye de lui montrer à quel point je l'aime, même si je sais qu'il n'en doute pas, mais je veux qu'il le sente et qu'il le sache, surtout ce soir. « Tu es tellement sexy chéri. » Je sais qu'il va penser que je lui dis ça pour le rassurer, pour lui faire plaisir, mais ce n'est même pas pour ça, je le trouve juste vraiment sexy, comme souvent, sauf que cette fois je lui dis. « J'ai tellement hâte que l'on soit tout les deux dans ta chambre ce soir. » Deux, trois baisers déposés dans son cou, je lui souris en évoquant cette idée, parce que là, je suis sérieuse. Je le regarde, je le trouve sexy et voilà à quoi je pense, lui et moi dans sa chambre chez ses parents. Mais la soirée n'est pas encore terminée et je ne le force pas à retourner à l'intérieur, mais pourtant je lui parle quand même encore un peu de ses années lycées, et cette fois, je promets de le croire. De croire tout ce qu'il va me dire sans penser qu'il se dénigre. « Tu as quand même quelques bons souvenirs ici ? » Parce que toutes ses années lycées ne peuvent pas être que négatives quand même ? Je l'espère vraiment.
One night and one more time thanks for the memories even though they weren't so great "he tastes like you only sweeter" One night, yeah, and one more time thanks for the memories.
Mes années lycée n’ont clairement pas été les meilleures de toute ma vie. C’est généralement à peu près dans cette période qu’on tombe amoureux, qu’on découvre plein de nouvelles choses, qu’on aime regarder les filles et qu’on essaie d’attirer leur attention, mais ça n’a pas vraiment été le cas pour moi. Enfin les filles, moi, je les regardais, je savais le remarquer quand une fille était belle mais le problème c’est que ça n’allait que dans un sens – malgré ce qu’Alex semble penser malgré les fois où j’ai pu aborder le sujet avec elle. – « Au lycée je n'avais pas ce corps de rêve qui te fait tant d'effet, tu aurais peut-être été déçu par ce que tu aurais vu. » Quand elle me dit ça elle donne l’impression que si je suis avec elle c’est simplement pour son corps alors que c’est loin d’être le cas. Elle est belle, Alex. Elle est même carrément canon c’est indéniable et oui, elle a un corps de rêve mais c’est loin d’être la seule raison pour laquelle je suis avec elle. Elle est bien plus qu’une belle paire de seins et de fesses mais elle a malheureusement tendance à ne voir que ça chez elle. Par exemple elle peut être très surprenante et c’est le cas lorsqu’on parle avec mon ex des années lycée. Enfin la seule fille qui m’a à peu près regardé et d’ailleurs, ma seule ex de ces année-là soit dit en passant. « Je te le dis pas assez, et je le montre pas assez mais je m'inquiète pour toi, tout le temps. » J’hausse les épaules ne sachant vraiment pas quoi lui répondre. Elle s’inquiète pour rien, vraiment. Tout ça c’était il y a plus de dix ans, je suis passé au-dessus des moqueries des autres depuis bien longtemps maintenant. Je me demande surtout pourquoi elle ne m’a jamais cru les fois où j’avais pu aborder ce sujet avec elle. Pourquoi est-ce que je mentirai ? Elle sait très bien que je ne suis pas comme ça, je ne mens pas, moi. Mais une nouvelle fois je ne réponds pas et c’est de toute façon elle qui finit par reprendre la parole, comme bien souvent de toute façon. Elle prétexte que trois filles seraient en train de me regarder mais je ne partage pas son avis. Ces filles-là, je les reconnais assez rapidement. Trois connasses qui s’étaient tapé la moitié des mecs du lycée et qui, quand on était plus jeunes faisaient parties de ceux qui prenaient un malin plaisir à rire presque dès que je prenais la parole. « Tu es désespérant chou. » Cette fois si je ne lui réponds pas c’est simplement parce que je ne comprends pas pourquoi elle me dit ça. Je suis pourtant réellement sûr de moi quand je lui dis que ces filles ne me regardent pas. « Il y a trois femmes qui nous regarde et toi tu penses que c'est moi qu'elles regardent. Tu es définitivement incroyable. Je t'assure que ce regard je le connais et à moins qu'elles soient toutes les trois gays, je t'assure que c'est toi qu'elle regarde et j'aime pas trop ça d'ailleurs. » En plus d’être désespérant je suis apparemment incroyable et clairement pas dans le sens positif du terme. Je lève les yeux à peine quelques secondes vers elles avant de reporter mon attention sur Alex. « Elles m’ont jamais regardées, ça va pas commencer aujourd’hui tu sais. Et elles sont clairement pas homosexuelles. » À moins qu’elles se soient trouvées un amour soudain pour les femmes mais ce dont je suis sûr c’est que c’est qu’elles étaient bien hétéros au lycée.
Je finis par l’entraîner avec moi dehors, loin de tout le monde, loin de tous les regards et là, je me sens tout de suite beaucoup plus à l’aise. « Si tu veux fumer ce soir, je comprendrai. » Si je veux fumer ? Oui, clairement, j’en meurs d’envie même mais je ne le ferai pas. Parce qu’on a décidé d’arrêter la cigarette tous les deux et qu’elle semble le supporter bien mieux que moi. « J’ai pas de cigarette sur moi. » Je lui dis tout en levant légèrement les épaules. Je pourrais aller en demander une à des gens autour de nous, avec un peu de chance il y aura forcément quelqu’un qui fumera. Mais pourtant je ne demande à personne essayant réellement de tenir notre résolution en commun. « Et puis je sais très bien que si j’en fume une ce soir je risque d’aller m’acheter un paquet demain. » La nicotine me manque mais pas que. La cigarette du matin, celle après le café, la dernière cigarette de la journée Tout ça c’est aussi associé à des rituels ou des habitudes que je n’ai pourtant eues que pendant un an mais comme quoi, c’est largement suffisant pour rendre quelqu’un addict à quelque chose. Les premiers jours sans tabac ont été durs. Vraiment très durs. Les premières semaines pas beaucoup plus simples non plus et encore aujourd’hui j’y pense tous les jours. Mais au lieu de fumer je préfère embrasser Alex, ce qui est bien plus agréable et moins nocif pour la santé. « Tu as intérêt parce que je compte bien recevoir ce genre de baiser jusqu'à la fin de ma vie. Je veux même avouer ça dans mes vœux de mariage tiens.» Mon sourire s’agrandit presque instantanément quand elle évoque ses vœux de mariage. Toujours en souriant je me mordille la lèvre inférieure en la regardant. « T’as déjà commencé à les écrire ? » Le mariage c’est sûrement mon sujet de conversation préféré en ce moment, avec Lucy et Lena bien sûr. C’est cette fois elle qui décide de s’éloigner encore un peu et je la suis tout en entremêlant nos doigts. Une fois installés sur un banc et un baisé déposé sur ma joue, elle reprend. « Tout à l'heure tu m'as dis que j'aurais été comme tout le monde, que je ne t'aurais pas vu. Et je sais que tu as sans doute raison, mais je ne veux pas l'avouer parce que ça voudrait dire que je serais passée à côté de toi, et de notre histoire et tu sais déjà que tu es l'homme le plus important de ma vie et je n'imagine pas ma vie sans toi. » Mon regard plongé dans le sien je joue doucement avec sa bague de fiançailles alors que ses mots me font sourire. Alex, c’est de loin non seulement la femme la plus importante de ma vie mais aussi la personne la plus importante toute court. Quand elle est arrivée dans ma vie je commençais tout juste à me remettre de la mort de Victoria, j’étais toujours profondément triste et elle m’a sauvée. Elle est aussi celle qui a accepté de devenir ma femme et celle qui m’a aidé à réaliser mon rêve : avoir des enfants. « Une vie sans toi c’est même pas envisageable mon amour. Je t’aime tellement, je crois que tu peux pas t’en rendre compte. C’est pour ça que je t’ai choisi pour être ma femme, Madame Anderson. » Et je pense sincèrement que mon nom s’accorde à la perfection à son prénom. Comme s’ils étaient tous les deux faits pour s’associer. Je sais que je suis chanceux, épouser son premier amour ce n’est pas tout le monde qui a cette chance. « Je crois que je ne voulais pas te croire quand tu disais que tu ne plaisais à personne parce que tu me plais tellement et je t'aime trop pour croire ça. Mais j'aurais du t'écouter et comprendre que tu as souffert à cause de ça. » C’est du passé tout ça, c’est derrière moi mais pourtant elle revient là-dessus et semble vouloir insister sur le sujet. « C’était avant ça, maintenant je m’en fous de ce que les autres peuvent penser de moi. » C’est à moitié vrai, ça. Ce que j’aime beaucoup plus c’est quand ses lèvres se posent sur les miennes et je ne me gêne pas pour prolonger ce baiser alors qu’une de mes mains joue toujours avec sa bague et l’autre est remontée sur sa joue. Après ce baiser c’est un compliment sorti de nulle part et pas réellement justifié qu’elle me fait mais au lieu de lui dire que non, je ne suis pas sexy je ne dis rien. « J'ai tellement hâte que l'on soit tout les deux dans ta chambre ce soir. » Je ris un peu alors que je me sens frissonner quand elle m’embrasse dans le cou. « T’as des images spéciales en tête ? » Une question à laquelle j’ai déjà une réponse finalement mais j’ai tout de même envie d’entendre ce qu’elle va me dire. « Tu as quand même quelques bons souvenirs ici ? » Je réfléchis tout en bougeant mes lèvres de droite à gauche et je regarde un peu les alentours avant de lui répondre. « J’ai eu mon tout premier baiser juste là-bas. » Je lui dis, tout en lui montrant du doigt un petit arbre à quelques mètres de l’entrée principale de l’établissement. « Mais oui, j’ai eu quelques bons souvenirs. Pas énormément mais quelques-uns, oui. » Qui se comptent sur les doigts d’une main. Mais ça ne veut pas non plus dire que je n’ai eu que des souvenirs négatifs ici non plus, la plupart n’avaient juste rien d’exceptionnel.
"Thanks for the memories even though they weren't so great"
Caleb est comme ça, il ne se voit pas comme moi je peux le voir. Il ne voit pas non plus le regard des autres sur lui, ou du moins pas quand il s'agit de femmes qui le regarde. Il ne pense pas plaire et j'ai cette chance là, il n'a pas non plus envie de plaire à d'autres. Il me plaît à moi et il a déjà du mal à me croire parfois. Mais il me plaît et c'est bien parce que je vois son pouvoir de séduction que je sais que d'autres femmes le regarde, comme ces trois femmes là bas. Elles ont beau être des connasses, mais ce n'est clairement pas moi qu'elles regardent, pas avec la façon dont elles le font en tout cas. Et peut-être qu'elles ne voyaient pas Caleb à l'époque, peut-être même qu'elles se moquaient de lui, mais ce soir, elles regardent définitivement mon fiancé, et il n'a pas besoin de me confirmer qu'elles ne sont pas homosexuelles, moi je savais que ce n'était pas moi qu'elles regardaient mais bien lui. Mais je n'insiste pas, parce que je n'aime définitivement pas qu'elles le matent comme ça et je préfère nettement suivre mon mec à l'extérieur, pouvoir profiter de lui en toute intimité ou presque. Loin de l'agitation, je peux être un peu plus tactile avec lui et surtout je le sens se détendre un peu même s'il montre bien qu'il n'est quand même pas totalement bien ici puisqu'il pense à fumer et ce n'est clairement pas un signe positif ça. Et c'est un peu ma faute s'il a envie de fumer. C'est déjà de ma faute s'il a commencé, puis de ma faute s'il essaye d'arrêter et là cette fois un peu de ma faute puisque je l'ai légèrement forcé à venir ici. Donc, je ne peux pas lui en tenir rigueur s'il veut fumer, mais il semble décider à ne pas craquer. Il évoque l'absence de cigarette, mais il suffit de regarder à quelques mètres de nous, devant la porte de ce gymnase pour voir qu'une cigarette s'il en veut une, ce n'est clairement pas compliqué. Mais il décide de lutter et je sais bien comme c'est compliqué. « Je sais que c'est pas facile pour toi, mais merci de le faire. » On a décidé ça ensemble, mais il n'était pas obligé d'accepter et pourtant il s'y tient malgré son envie. Moi j'ai eu la grossesse pour m'aider à tenir, à ne pas craquer quand j'ai du arrêter, enfin diminuer puis arrêter. J'avais en tête la santé de nos filles et c'est une sacré motivation, sauf que lui, sa seule motivation c'est notre décision d'arrêter, et sa santé mais je sais que ça c'est pas une motivation suffisante pour lui, je sais qu'il considère qu'il va bien alors qu'à mes yeux, son cœur n'ai pas comme tout le monde, et les médicaments qu'il prends me le rappelle assez souvent. « Je vais essayer de te faire penser à autre chose. » Je ne peux pas soulager son envie de fumer, mais je peux le distraire et faire en sorte qu'il n'y pense pas trop. Il m'embrasse et c'est exactement à ce genre de chose que je pensais quand j'évoquais l'idée de lui faire penser à autre chose. S'éloigner un peu de ces gens et profiter de cette soirée, sans nos filles, sans responsabilités, sans être dérangés, juste nous. Penser à nous, parler de nous aussi, et les moments comme ça sont relativement rares alors je savoure cet instant. « T’as déjà commencé à les écrire ? » Je pense à nous, et je souris au moment ou on évoque notre mariage, je souris en pensant à ce que j'ai déjà commencé à faire pour ce jour si particulier. On a clairement pas assez de temps rien qu'à nous pour nous poser et en parler autant qu'on le voudrait, mais je profite de ce moment pour en parler, parce qu'on a le temps ce soir, tout notre temps. « Un peu, quelques mots, mais je sens que je ne vais pas m'en sortir avec ça, je veux que ce soit parfait et ça ne le sera pas. C'est ton truc ça. » C'est un peu marrant de voir que je galère à écrire sachant que c'est une partie de mon métier quand même. Même si je suis spécialisée dans le sportif, l'écriture c'est censé faire partie de mon métier, mais le romantisme, les déclarations d'amours, et surtout la perfection c'est son domaine. « Mais j'ai trouvé la créatrice pour me faire la robe, je dois la voir la semaine prochaine. » C'est une info que je lui donne que je lui avais caché jusque là, mais la robe je sais qu'il ne pourra pas m'aider et que je vais devoir me débrouiller seule, alors j'ai pris les choses en main et j'ai bien entendu choisi de faire faire une robe sur mesure et unique parce que ce jour sera l'un des plus importants de notre vie et je veux que ce soit parfait. « Et toi tu as commencé à écrire tes vœux ? » Je suis curieuse et il le sait, et si on a encore le temps pour tout ça, je veux savoir ou il en est de son côté et peut-être aussi pouvoir les lire mais ça je sais qu'il ne m'y autorisera pas parce que ça doit être une surprise pour le jour J.
Je prends sa main et je m'éloigne encore un peu de ce lieu, de ses anciens camarades constatant qu'il n'y a finalement personne ici qui pourrait m'en apprendre plus sur lui, parce qu'au fond personne ne le connaît comme moi je le connais. Sarah m'a apprit deux trois trucs, enfin rien que je ne savais pas, mais elle m'a surtout fait réaliser que pour une fois Caleb n'était pas en train de se rabaisser mais qu'il était juste honnête sur ce qu'il a vécu au lycée. Mais on est plus au lycée et il n'est plus transparent, du moins il ne l'est pas avec moi parce que je ne vois que lui. Peut-être que je ne l'aurais pas vu au lycée, mais désormais, il est le seul que je regarde. Mes yeux dans les siens, c'est ce que j'essaye de lui dire. De le rassurer ou plutôt de me rassurer, en me disant que je n'aurais pas été assez conne pour ne pas le voir, mais on sait sans doute tout les deux que c'est faux. Mais le plus important c'est qu'on soit ensemble désormais, quelque soit notre passé, individuel ou ensemble, on en est là aujourd'hui et c'est tout ce qui compte finalement. Sa main qui joue avec ma bague prouve qu'on s'en sort vraiment bien finalement. « Une vie sans toi c’est même pas envisageable mon amour. Je t’aime tellement, je crois que tu peux pas t’en rendre compte. C’est pour ça que je t’ai choisi pour être ma femme, Madame Anderson. » Madame Anderson, c'est excitant et tellement plaisant quand il m'appelle comme ça. Je souris largement tout en le regardant. « Et c'est bien parce que je t'aime comme une folle que j'ai accepté de passer le reste de ma vie avec toi, de devenir ta femme, cher futur mari. » Il n'y a qu'à ses côtés que je peux me montrer aussi romantique, aussi sensible, et aussi sincère. Il est le seul avec qui j'aurais un jour pu me marier, et avec qui je vais me marier justement. C'est dans quelques mois maintenant, et j'ai vraiment hâte de devenir madame Anderson, de lier ma vie à la sienne de manière officielle et devant sa famille. D'être à la fois celle qui le rends heureux mais aussi qui le rassure quand il doute, d'être son soutien, d'être là pour lui quelque soit la chose dont il ait besoin, je veux être là pour lui même si je ne suis pas douée pour ça. Je pense savoir comment l'aimer, mais j'ai encore beaucoup à apprendre pour le reste, tout le reste. A commencer par l'écouter totalement et le comprendre, ce qui serait déjà une bonne chose parce que lui m'écoute et il me comprends, ou du moins il tente toujours de me comprendre même quand il n'y a rien à comprendre. « C’était avant ça, maintenant je m’en fous de ce que les autres peuvent penser de moi. » Je doute encore de ses mots, mais je dois le croire, du moins lui faire confiance quand il me dit qu'il s'en fout de tout ça désormais. « Tout ce que je veux, c'est pouvoir te rendre heureux. » Et c'est avec un baiser que j'accompagne ces mots, parce que inconsciemment je crois que c'est la manière la plus simple que j'ai en ma possession pour le rendre heureux. L'embrasser et lui montrer à quel point il me plaît, et comme j'aime être prêt de lui. Et aussi comme j'aime bien d'autres choses avec lui, des choses que j'évoque accompagnées par quelques baisers que je dépose avec tendresse dans son cou et j'aime tellement sentir ses réactions, sentir l'effet que j'ai sur lui. « T’as des images spéciales en tête ? » C'est à mon tour de rire légèrement, bien sur que j'ai des images 'spéciales' en tête, et il le sait, j'en ai beaucoup trop sur ce sujet avec lui. « Beaucoup trop chou, tu le sais non ? Mais dans aucune ta mère nous surprends. » Ok c'était une taquinerie méchante de ma part, mais je le regarde en riant et en me mordant la lèvre de façon largement exagérée. Je m'assoies face à lui, sur ses genoux, avant de venir murmurer quelques mots à son oreille. « Tu sais ce que j'aime te faire non ? Tu auras le droit à la totale chéri. Même des choses auxquelles tu n'aurais jamais osé penser quand tu étais ado. » Je me tais quelques secondes, je le regarde amusée par cette discussion et aussi quand même bien excitée parce que comme je lui dis, j'ai beaucoup trop d'image en tête. « Ca va chou ? Tu as encore quelques heures pour réfléchir à tout ce que tu veux mais t'excite pas trop garde s'en pour tout à l'heure. » Ok, encore une fois, je le taquine et je rigole de ma connerie avant de l'embrasser doucement et de me rasseoir à côté de lui, sans être sur lui parce que je sais que c'est pas forcément une bonne idée. Et je pose ma tête sur ses jambes, m'allongeant sur le banc tout en essayant de penser à autre chose qu'à ces dernières minutes. Je le questionne sur sa scolarité et ses années lycées, savoir s'il y a quand même quelques bons souvenirs, c'est aussi pour ça que l'on est là. « J’ai eu mon tout premier baiser juste là-bas. » Je regarde dans la direction qu'il me montre et j'essaye d'imaginer Caleb si jeune et si inexpérimenté avoir son tout premier baiser. Je souris parce que je suis sûre que ça a du être trop mignon, mais au fond j'en sais rien parce que je n'étais pas là. « Mais oui, j’ai eu quelques bons souvenirs. Pas énormément mais quelques-uns, oui. » Tout n'est pas à jeter finalement dans ses années ici et peut-être qu'il n'est plus lycée, mais je peux lui donner d'autres souvenirs non ? Ou au moins qu'il en partage d'autres avec moi. Je me lève et je prends sa main pour qu'il me suive. « Tu me fais visiter les lieux ? Je suis sûre qu'il y a pleins de salles vides partout dans ce lycée. » Étant donné que tout le monde est dans le gymnase, et que c'est pour la réunion qu'ils sont là, c'est fort possible qu'à une heure aussi avancée, les lieux soient déserts et exactement ce que je recherche. Parce que je me rends compte que finalement, si je l'ai forcé à venir ici, c'est aussi et surtout pour avoir l'occasion de sortir avec lui, passer du temps avec lui parce que tout ça me manque quand même. Mes filles me manque aussi, mais avec Caleb, ça a toujours été si fort, si intense entre nous, et cette complicité, cette proximité et cette folie dont on pouvait faire preuve ensemble me manque.
One night and one more time thanks for the memories even though they weren't so great "he tastes like you only sweeter" One night, yeah, and one more time thanks for the memories.
Arrêter la cigarette n’a pas été une chose facile, bien au contraire. Ça ne l’est toujours pas d’ailleurs, il y a des jours où ne pas fumer est extrêmement difficile, des jours où je suis à deux doigts de me racheter un paquet mais ce qui me fait tenir c’est la promesse que j’ai faite à Alex. Qu’on arrêterait de fumer tous les deux et c’est ce qu’on a fait. Enfin plus ou moins, parce qu’au fond elle avait déjà arrêté à partir du moment où elle a appris qu’elle était enceinte. Et c’est d’ailleurs aussi un peu pour Lucy et Lena que je ne fume plus. « Je sais que c'est pas facile pour toi, mais merci de le faire. » Me remercier n’est pas nécessaire et j’ai même l’impression que ça serait plutôt à moi de le faire. C’est grâce à elle que j’ai réussi à trouver la force d’arrêter le tabac, sans elle je ne l’aurais clairement jamais fait. La conversation dérive sur un sujet qui me plait encore plus. Je lui parle de ses vœux de mariage puisqu’elle les a évoqués dans un premier lieu. « Un peu, quelques mots, mais je sens que je ne vais pas m'en sortir avec ça, je veux que ce soit parfait et ça ne le sera pas. C'est ton truc ça. » Je souris en la regardant, l’imaginant même en train d’écrire ses vœux pour notre mariage. Tout ça c’est beaucoup trop beau pour être vrai, c’est pour ce dont j’ai toujours rêvé avec la femme que j’aime le plus au monde, avec la femme de ma vie, avec mon premier amour. Tout le monde n’a pas cette chance, et en repensant au fait que d’ici la fin de l’année on aura tous les deux le même nom et une bague montrant notre amour l’un pour l’autre. « Laisse ton cœur parler et tu verras, c’est pas si difficile que ça. » Mes mots sont dits de manière à ce qu’elle soit la seule à avoir pu les entendre, je me penche vers elle pour embrasser avec douceur sa joue. « Mais j'ai trouvé la créatrice pour me faire la robe, je dois la voir la semaine prochaine. » Là, mon sourire s’agrandit encore plus. Elle a trouvé la créatrice de sa robe et cette information me remplit de joie. Je l’imagine dans une magnifique robe blanche et je sais que sans aucun doute elle sera magnifique. Je me mords légèrement la lèvre inférieure, mes yeux pétillent et je lui réponds. « C’est vrai ? Tu sais quel genre de robe tu veux ? T’as déjà des idées de modèle en tête ? » Trois questions d’affilées, clairement pas quelque chose qui me ressemble, mais c’est un sujet de conversation qui m’inspire énormément. « Tu vas être tellement belle… » C’est d’un air presque rêveur que je lui dis ça, surtout qu’Alex, elle a beaucoup de goût alors je sais qu’elle saura trouver la bonne robe. « Et toi tu as commencé à écrire tes vœux ? » Oh si elle savait. « Ouais. Mais j’arrête pas de les recommencer à chaque fois, je veux vraiment que ce soit parfait. » Sûrement mon côté perfectionniste que ressort un peu. Malgré tout le mariage avance à grands pas et pour l’instant le stress est encore bien loin, je suis encore perdu sur mon nuage de bonheur et d’amour pour Alex. « Et c'est bien parce que je t'aime comme une folle que j'ai accepté de passer le reste de ma vie avec toi, de devenir ta femme, cher futur mari. » Elle a accepté de passer le reste de sa vie avec moi, elle va devenir ma femme et je suis son futur mari. Toutes ces pensées me font sourire, encore une fois.
« Tout ce que je veux, c'est pouvoir te rendre heureux. » Ses lèvres se sont posées contre les miennes et je ne me prive pas pour prolonger le baiser. « Je suis plus heureux que je ne l’ai jamais été maintenant que j’ai les trois femmes de ma vie. » Des mots murmurés et je l’embrasse une nouvelle fois remontant une main sur sa joue que je caresse doucement alors que ma langue vient chercher la sienne pour donner une toute autre dimension à ce baiser. Plus sérieux, plus passionné, encore plus agréable voire même plus excitant et elle semble vouloir continuer sur cette lignée puisqu’elle vient de se mettre à califourchon sur moi tout en me répondant. « Beaucoup trop chou, tu le sais non ? Mais dans aucune ta mère nous surprends. » Pic gratuite mais qui me fait tout de même rire, je lui donne une petite tape sur l’épaule. « Tu sais ce que j'aime te faire non ? Tu auras le droit à la totale chéri. Même des choses auxquelles tu n'aurais jamais osé penser quand tu étais ado. » Mes mains se baladent le long de son dos s’arrêtant à chaque fois à la limite de ses fesses. Je la regarde les yeux remplis de désir et elle reprend la parole. « Ca va chou ? Tu as encore quelques heures pour réfléchir à tout ce que tu veux mais t'excite pas trop garde s'en pour tout à l'heure. » Elle rigole, elle semble fière de sa connerie, j’en viens presque à me demander si elle pensait vraiment tout ce qu’elle vient de me dire ou si elle voulait juste se foutre de moi. « J’ai hâte qu’on soit tous les deux dans ma chambre. » Je lui murmure ces mots tout en m’approchant d’elle, ma main se baladant sur sa cuisse allant jusqu’à l’intérieur de celles-ci pour remonter tout doucement, mes lèvres sont à quelques centimètres des siennes mais finalement je ne l’embrasse pas, ou du moins pas sur les lèvres. Je me contente de l’embrasser rapidement sur la joue et de retirer ma main. Si elle veut jouer, on peut jouer. Elle le sait, et c’est quelque chose qui a toujours fait partie de notre couple. J’essaie de l’exciter un peu, de lui donner envie et j’espère y arriver. « Tu me fais visiter les lieux ? Je suis sûre qu'il y a pleins de salles vides partout dans ce lycée. » Sans plus attendre je me lève et lui tends la main pour l’aider à faire de même et je marche en direction de l’entrée du lycée tout en la gardant contre moi. Elle veut que je lui fasse visiter le lycée alors je vais le faire, surtout si ça nous permet de nous éloigner encore de mes anciens camarades, préférant largement passer du temps seul avec elle. Je lui ouvre la porte et la laisse entrer en première. Ça fait longtemps que je n’avais pas mis les pieds dans les couloirs du lycée et je n’aurais jamais cru y retourner un jour. « Ça fait bizarre. » Que je lui avoue sans réellement plus de précisions et je l’entraîne avec moi vers des photos rangées dans un meuble vitré. La plupart datant de mon année certainement ressorties pour l’occasion ce soir et on peut me voir apparaître sur quelques clichés. « Te fous pas de ma gueule. » Que je lui demande en rigolant. Parce qu’à l’époque, j’avais beaucoup de cheveux, mes bouclés n’en faisaient qu’à leur tête et j’avais beaucoup de mal à savoir bien les coiffer.
"Thanks for the memories even though they weren't so great"
« Laisse ton cœur parler et tu verras, c’est pas si difficile que ça. » Pas si difficile, c’est vite dit quand même. Lui dire tout ce que je ressens pour lui, j’y arrive désormais. Il suffit que je le regarde pour ça, mais ça n’a pas toujours été le cas, du moins pas avec l’aisance que j'ai aujourd’hui. Mais, lui dire la profondeur des émotions que je ressens pour lui et ce devant ses proches, c’est un tout autre exercice. Je le regarde, je lui souris et j’essaye de garder en tête ce conseil même si je sens que ça ne résoudra pas mes problèmes ça peut au moins m’aider dans un sens. Laisser mon cœur parler, je peux essayer de faire ça, parce que s’il y a un bien un jour ou mon cœur doit parler, c’est à notre mariage non ? Lui, il le fait si bien constamment. Et moi je me sens nulle à côté. Mais pourtant, si je n'ai jamais été fan de l'idée du mariage, notre mariage j'y tiens énormément et je m'investis dans la préparation de ce jour si particulier. Je ne fais pas forcément les choses correctement, ou dans l'ordre qu'il faudrait le faire, je ne suis pas toujours d'une grande aide pour traiter les questions d'organisation, mais il y a une chose sur laquelle je suis concentrée et appliquée, c'est sur la question de la robe. Ma robe, celle que je vais porter pour lui. Celle dans laquelle je vais m'avancer vers lui pour lui prouver à quel point je l'aime et à quel point je suis sûre de moi, de nous. La robe c'est à moi de la gérer et j'ai pas le droit à l'erreur parce que c'est la base d'un mariage aussi. J'ai la chance d'avoir des moyens assez importants pour m'offrir la robe parfaite, ou du moins celle qui s'en approche le plus. Je vois qu'il apprécie que j'évoque le mariage et la robe, je vois son sourire qui s'agrandit et je me demande bien comment il va faire le jour J parce que c'est sur qu'il va passer sa journée à sourire. Il risque d'avoir mal aux joues, mais j'aime tellement le voir sourire que j'ai hâte de vivre ça avec lui. De toute façon, c'est avec lui ou avec personne. « C’est vrai ? Tu sais quel genre de robe tu veux ? T’as déjà des idées de modèle en tête ? » Je ris doucement devant tant d'enthousiasme et de curiosité. « Oui, oui. La robe je gère et je veux qu'elle soit parfaite. J'ai quelques idées, enfin quelques exigences, tu me connais. » Pas que j'ai une robe dont j'ai toujours rêvé, ce serait un mensonge étant donné que le mariage je n'y avais jamais vraiment songé, mais désormais, je vais sans doute être chiante avec la créatrice. « Je veux une robe unique, qui soit à la hauteur de tes rêves. » Parce que je veux, pour une fois dans ma vie, réussir quelque chose d'important, quelque chose qui compte pour nous. « Tu vas être tellement belle… » Je joue avec ses cheveux et je lui souris, mes yeux perdus dans les siens, je le regarde, je l'aime tellement. C'est à ça que je dois penser quand je devrais écrire mes vœux, à ce que je ressens à ce moment précis. On est là tout les deux, sur ce banc, une soirée presque ordinaire en soit, mais on parle de nous, de notre mariage et je sais pas, je me sens tellement bien à ses côtés. Comme si rien d'autres ne pouvaient compter tant qu'il est avec moi finalement. « J'ai hâte de te voir dans ton costume, j'ai toujours aimé te voir en chemise, je te trouve tellement classe. » Je ne précise pas aussi que ce que j'aime c'est lui enlever la chemise, je reste sur le sujet du mariage, parce que finalement, avec notre vie de famille et les jumelles, nous avons peu d'occasion d'en parler vraiment tout les deux, alors j'en profite. Je ne suis pas surprise quand il m'avoue qu'il recommence encore et encore ses vœux pour que ce soit parfait. On parle de Caleb là. Perfectionniste dans la vie et encore plus quand il s'agit de sujet qui compte à ses yeux. « C'est pas si difficile c'est ce que tu me disais y'a deux minutes. » Je le taquine, et je sais très bien que ce sera parfait, aux yeux de tout le monde ça le sera mais pas aux siens. « Te mets pas trop de pression chéri, je veux que tu t'amuses et que tu prennes du plaisir aussi et puis quoique tu dises ça sera parfait. » Parfait, c'est de toute façon, l'un des premiers mots auquel je pense quand je pense à lui. Parfait mon homme. Parfait en tant que futur mari, en tant que père de mes filles, en tant qu'amant aussi. Il est à moi et ça aussi c'est parfait, même plus que ça finalement. Je l'embrasse, profitant de lui, de cette soirée qui a prit une tournure à laquelle je n'avais pas pensé mais qui est très agréable. J'étais prête à la partager avec les autres, avec ses anciens camarades, mais finalement l'avoir pour moi c'est bien, c'est mieux, tellement mieux.
L'embrasser c'est devenu l'un des gestes les plus agréables, être contre lui, lèvres contre lèvres, je m'en lasse pas, jamais, j'en ai même besoin tout le temps. Il me rends heureuse et j'essaye de le rendre heureux à mon tour. « Je suis plus heureux que je ne l’ai jamais été maintenant que j’ai les trois femmes de ma vie. » Les trois femmes de sa vie. Je pense à ses mots alors qu'il m'embrasse, alors que ses mains caressent tendrement mon corps et le baiser tendre, devient passionné, devient un peu plus torride, et c'est aussi pour profiter de tel moment que j'aime être seule avec lui. Il est tactile Caleb, et j'aime ça, tellement, mais dès qu'il y a du monde, il est bien plus timide. Sauf, que là on est seul, ou presque, assez loin des autres en tout cas et j'en profite. De ce baiser mais aussi de son corps contre moi alors que je m'installe à califourchon sur lui, sans doute avec des idées en tête que je ne peux pas trop détailler ici. Lui et moi. Dans sa chambre d'ado. C'est une pensée que je partage avec lui, pour l'exciter sans doute, parce que c'est une autre chose que j'aime faire. Jouer avec lui, et j'en ai le droit, c'est mon futur mari. « J’ai hâte qu’on soit tous les deux dans ma chambre. » [/i]J'espère bien, parce que moi aussi désormais.[/i] Je l'excite, je l'excite mais je crois que je m'excite un peu aussi en pensant à nous et clairement, ses gestes ne vont pas calmer les idées, les images et les envies que j'ai pour nous. Je le regarde, amusée, en me mordant la lèvre alors que je sens sa main qui cherche sans doute à égayer mes sens, à faire monter la tension entre nous. Et ça marche plutôt bien, parce que je suis réceptive à son charme, je l'ai toujours été, dès le premier jour. « Je suis pas sûre de réussir à attendre d'être dans ta chambre surtout si tu t'aventures par là. » Je prends sa main pour éviter qu'il se prenne d'envie de recommencer, je suis faible face à lui, je le sais, et il le sait mais je ne veux pas trop lui montrer, parce que c'est moi qui ait commencé à jouer et j'ai pas envie d'être la première à céder, pas aussi vite et je sais que si je reste comme ça sur lui, ça ne va pas être simple. Alors je lui propose de me faire visiter les lieux, avec une idée en tête. J'avance vers son lycée à ses côtés, ma main qui se glisse dans la poche arrière de son jean, je partage ça avec lui et je suis heureuse d'être là, de faire ça avec lui. « Ça fait bizarre. » Je comprends, du moins je crois le comprendre en partie, parce que je pense que je me sentirai bizarre aussi si je marchais dans les couloirs de mon ancien lycée. Je regarde le tableau devant lequel il nous a conduit et je regarde les photos, assez amusée par certaines coupes de cheveux et par la sienne aussi. Je souris mais avant même que je n'ai pu dire quoique ce soit, il me demande de ne pas me foutre de lui. « C'est pas mon genre voyons. » Pas du tout. Je rigole un peu, continuant à chercher Caleb sur les photos, n'ayant pas vraiment de mal à le repérer avec ses bouclettes même si bien souvent il n'est pas au premier plan. « Tu essayais de te cacher derrière tes cheveux ? » Je le taquine un peu et comme souvent quand on parle de ses cheveux, mes doigts viennent jouer un peu avec, l'attirant contre moi. « Tu étais mignon vraiment, sauf que tu ne t'en rendais pas compte et tu l'assumais pas, suffit de voir ton attitude sur les photos. On ne te regardait peut-être pas à l'époque, mais aujourd'hui je n'ai d'yeux que pour toi, mon fiancé sexy ! » Je ne regarde plus le tableau, je ne regarde que lui. Lui, et lui seul, il n'y a que lui qui me fasse cet effet de toute façon et je compte bien le lui prouver. « Il y a une chose que je n'ai jamais faite dans un lycée, et je pense que ça pourrait te plaire. » Ma main qui glisse le long de sa cuisse et qui ouvre son bouton de jean. « Tu penses que le jeune Caleb aurait réagis comment à ça ? » Je lui murmure ses mots à l'oreille, profitant d'être proche de lui pour déposer un baiser dans son cou, suivis de quelques uns d'autres en remontant doucement vers ses lèvres. On est seul dans ce couloir, mais ce n'est pas vraiment un lieu très intime et je suis clairement en train de l'exciter, de tenter de le faire du moins. « Tu n'as plus autant de bouclettes mais bien assez pour que je puisse glisser mes doigts dans tes cheveux et faire ce que je veux de toi. » Ou qu'il fasse ce qu'il veut aussi. Je suis contre lui, au plus proche de lui et c'est bien agréable pour moi. « Tu as bien révisé tes leçons ? C'est l'heure de passer à la pratique. » Je lâche un petit rire, avant de le plaquer contre un casier et l'embrasser avec passion, beaucoup de passion. Je n'avais jamais songé à le faire dans un lycée, ayant laissé passer ma chance y'a plus de dix ans, mais ce soir avec mon futur mari, c'est une occasion en or à côté de laquelle je ne vais pas passer.
One night and one more time thanks for the memories even though they weren't so great "he tastes like you only sweeter" One night, yeah, and one more time thanks for the memories.
Octobre, c’est loin mais en même temps je suis sûr que ça peut aller très vite. Pour les préparatifs il y a encore tellement de choses à voir mais pour l’instant je ne panique pas et je me laisse le temps de faire les choses bien. Mais ça fait bizarre, organiser un nouveau mariage de A à Z. Alors qu’au final tout ça, je l’ai déjà fait il n’y a pas si longtemps que ça et j’ai beau essayer de ne pas trop y penser ce n’est finalement pas évident du tout. Mais c’est un mariage différent, avec une femme différente et contrairement à Victoria, Alex, les mariages, elle n’y connait pas grand-chose. Elle n’a pas toujours rêvé de tout ça. « Oui, oui. La robe je gère et je veux qu'elle soit parfaite. J'ai quelques idées, enfin quelques exigences, tu me connais. » La robe sera parfaite. Alex sera parfaite aussi, j’en ai absolument aucun doute. Elle l’est déjà tous les jours sans même essayer de l’être alors imaginez le jour J ? « Je veux une robe unique, qui soit à la hauteur de tes rêves. » Mes lèvres s’étirent en un léger sourire et je ne tarde pas à lui répondre. « Tu le seras. Tu l’es déjà. » Parce qu’au fond, ce n’est pas la robe qui doit être à la hauteur de mes rêves mais bel et bien la femme qui la portera. Et Alex, même si elle n’est pas parfaite, elle est clairement à la hauteur de ce que j’ai toujours attendu et voulu quand je pensais à celle qui deviendra ma femme et la mère de mes enfants. On a déjà des jumelles alors il ne manque plus qu’elle ne devienne ma femme pour que tout soit réellement parfait. « J'ai hâte de te voir dans ton costume, j'ai toujours aimé te voir en chemise, je te trouve tellement classe. » Pour ça, je doute fortement que je serai à sa hauteur. Non en fait, je suis pertinemment que je ne le serai pas. Au moins je suis réaliste, on ne peut pas m’enlever ça. « C'est pas si difficile c'est ce que tu me disais y'a deux minutes. » Oh non, ce n’est pas si difficile que ça je l’ai dit et je le pense toujours. Je sais ce que je veux dire dans mes vœux mais le plus difficile c’est sûrement la manière de dire les choses. « Te mets pas trop de pression chéri, je veux que tu t'amuses et que tu prennes du plaisir aussi et puis quoique tu dises ça sera parfait. » Moi, ne pas me mettre la pression ? Me demander une telle chose c’est presque insensé. Elle me connait pourtant, elle sait à quel point je suis incapable de ne pas me mettre la pression surtout lorsqu’il s’agit de quelque chose d’aussi important que notre mariage. « Non, ça le sera pas forcément. » Non, quoique je dise ça ne sera pas forcément parfait. Elle a toujours tendance à en faire trop en parlant de moi. Non je ne suis pas parfait. Non mes vœux de mariage ne le seront pas nécessairement et c’est pour ça que je commence dès à présent à y travailler. Parce que mettre des mots sur ce que je ressens, ce n’est pas si évident que ça. Je l’aime, Alex. Je l’aime tellement qu’aucun mot n’est assez fort pour décrire tout ce que je ressens quand mes yeux se perdent dans son regard si envoûtant. Ou tous les sentiments que j’ai quand mes lèvres retrouvent enfin les siennes ou quand je la prends dans mes bras en fin de journée. Trouver les mots justes, je pense effectivement, que c’est ça le plus difficile.
Puisque le but d’Alex pour la soirée est d’en apprendre plus sur moi et en particulier sur mon adolescence, je prends sa main pour lui faire visiter les locaux principaux du lycée. Bien qu’il soit être clairement moins beau, impressionnant et prestigieux que ce qu’elle a connu en Angleterre. Les couloirs sont vides et j’en profite pour m’avancer avec elle vers un tableau qui a très certainement été un peu modifié pour l’occasion, accrochant fièrement des photos qui datent quasiment toutes de mon époque. « C'est pas mon genre voyons. » Tout en souriant je lève les yeux au ciel alors que mon poing tape doucement sur son épaule. Non ça ne lui ressemble pas du tout, se foutre de moi, c’est pas comme si elle le faisait dès qu’elle en avait l’occasion. « Tu essayais de te cacher derrière tes cheveux ? » Inconsciemment, peut-être, mais avoir une telle quantité de cheveux bouclés, pas sûr que ça me mettait réellement en valeur. Non en fait, je sais que ça ne me mettait pas du tout en valeur même et ma transparence à l’époque le prouve. J’hausse doucement les épaules et je lui réponds. Surtout lorsqu’il s’agit de quelque chose d’aussi important que notre mariage. « C’était pas dans mes plans à la base, mais je sais que mon look capillaire frôlait la catastrophe. » Si on s’était connu à l’époque elle m’aurait demandé d’aller chez le coiffeur tous les jours sans aucun doute. « Tu étais mignon vraiment, sauf que tu ne t'en rendais pas compte et tu l'assumais pas, suffit de voir ton attitude sur les photos. On ne te regardait peut-être pas à l'époque, mais aujourd'hui je n'ai d'yeux que pour toi, mon fiancé sexy ! » Moi, mignon ? Je fronce les sourcils en me demandant si elle a réellement regardé les photos sur lesquelles j’apparais. Parce que je n’étais pas mignon, rien n’allait chez moi à cette époque et j’étais surtout vraiment très, très mal dans ma peau. « T’es complètement aveugle, ma pauvre. » Son fiancé oui c’est bien moi, mais par contre, sexy pas vraiment, on repassera. « Il y a une chose que je n'ai jamais faite dans un lycée, et je pense que ça pourrait te plaire. » Sa main qui remonte dangereusement le long de ma cuisse osant même aller jusqu’à ouvrir le bouton de mon jean ne laisse absolument aucun doute sur ses intentions. Je la regarde me mordant légèrement la lèvre inférieure alors qu’un petit sourire prend place sur mon visage. « Ah oui ? » Que je lui murmure presque. « Tu penses que le jeune Caleb aurait réagis comment à ça ? » Ses lèvres dans mon cou me font frissonner et dès ce moment-là je comprends que je suis foutu et qu’elle a déjà gagné. « Personne n’aurait fait quelque chose de ce genre au jeune Caleb. » Parce que clairement, comme je lui ai déjà dit plusieurs fois personne ne s’intéressait à lui, personne ne le regardait. « Tu n'as plus autant de bouclettes mais bien assez pour que je puisse glisser mes doigts dans tes cheveux et faire ce que je veux de toi. » Tu fais déjà de moi tout ce que tu veux, Alexandra, et je lui ferais tout ce dont elle a envie de toute manière. Et elle le sait tout ça. Enfin je pense. « Tu as bien révisé tes leçons ? C'est l'heure de passer à la pratique. » Je n’ai de toute façon pas le temps de réagir à aucune de ses prises de parole que je me retrouve déjà entre les casiers et son corps prolongeant le baiser avec passion mais surtout avec envie. Beaucoup d’envie. Mes mains s’aventurent sur son corps pour attraper ses fesses afin de la coller encore plus contre moi. « Attends, n’importe qui pourrait nous voir ici. » Je finis par lui dire et je prends sa main pour l’emmener avec moi dans une salle de classe qui me semble vide. Un lieu déjà un peu plus intime, un lieu dans lequel je me sentirai un peu plus à l’aise. Je la plaque contre la porte, mes mains retrouvent ses fesses et mes lèvres dans son cou qui essaient de faire monter l’excitation de son côté puisqu’elle a réussi à me faire déjà beaucoup d’effet.
"Thanks for the memories even though they weren't so great"
Devenir sa femme, c'est un désir nouveau pour moi, un désir qui est arrivé tard parce que le mariage c'était quelque chose qui n'était pas dans mes plans. Qui n'était pas fait pour moi. Mais je pensais ça aussi de l'amour et pourtant, je ne me suis jamais sentie aussi bien que depuis que je suis à ses côtés. J'étais heureuse avec lui il y a dix ans, et je le suis encore plus aujourd'hui. Parce que désormais je connais la valeur de notre histoire. Je connais l'importance qu'il a dans ma vie, et j'ai vécu sans lui, j'ai essayé mais c'était impossible, parce qu'il me manquait une part de moi. C'est à ses côtés que je me suis construite, avec lui que j'ai découvert qui j'étais et ce que je valais. C'est au travers de son regard que j'ai appris à m'aimer, et c'est à ses côtés que je rêve de faire ma vie, alors même si le mariage n'a jamais été l'un de mes rêves, aujourd'hui, c'est un objectif auquel je tiens énormément. Je veux lui donner la vie qu'il rêve, je veux faire de lui un homme heureux, comblé, je veux être celle qui lui offre cette vie dont je l'ai en partie privée il y a quelques années. Je veux être celle qui le fait sourire, celle qui l'aide à réaliser ses rêves, je veux être sa femme tout simplement et je m'implique dans ce mariage. De façon désordonnée, pas toujours comme il le faudrait, mais je m'implique et ma priorité c'est ma robe. Je veux qu'il soit subjuguée, qu'il soit complètement sous le charme et qu'il n'oublie jamais ce moment, celui ou je vais avancer vers lui dans cette robe blanche. Je veux lui donner tout ça, et je vais tout faire pour. Je n'ai jamais été la petite amie idéale, je n'ai jamais été la fille idéale, je n'ai même jamais été à la hauteur des attentes des autres, mais pour lui, pour ce jour si particulier, je veux que tout soit parfait. Je veux que cette robe le soit en tout cas. « Tu le seras. Tu l’es déjà. » Ses mots me touchent parce qu'il y a toujours une partie de moi qui doute. Pas de lui, pas de mes sentiments pour lui, pas même de notre amour, mais de moi même et de la capacité que j'ai à le combler entièrement. « Je t'aime tellement. » Je lui chuchote ces mots, pour qu'il soit le seul à les entendre. Techniquement on est seul et j'aurais pu lui parler normalement, mais je ne sais pas, c'est comme si j'avais peur qu'on vienne me prendre ce moment, qu'on vienne me déranger si je venais à dire à haute voix combien je l'aime. Parce, je l'aime tellement, mais j'ai parfois peur que ça ne soit pas suffisant, que je ne sois pas suffisante, c'est con parce qu'il me prouve chaque jour à quel point il m'aime, et à quel point je compte pour lui et la bague que j'ai au doigt est une belle preuve de cet engagement que l'on s'est fait lui et moi. Je veux qu'il devienne mon mari, il veut que je devienne sa femme, est pour une fois que l'on fait les choses de façon programmées et désirées, c'est plutôt rassurant finalement. Je l'aime, il m'aime et je ne laisserai rien venir se mettre entre nous, pas même mes doutes. Surtout pas mes peurs insensés. Il n'y a pas à paniquer, on a le temps de s'organiser et même si Octobre me semble si loin, je ne veux pas lui mettre de pression, et je ne veux pas m'en mettre non plus. On avance à notre rythme et c'est agréable de pouvoir échanger sur nos envies, sur nos désirs sans paniquer. C'est loin encore et pourtant je l'imagine déjà m'attendant au bout de l'allée dans son costume, son sourire que j'aime tant fixé sur ses lèvres. Ce moment sera parfait, je le sais. Il sera parfait. Ça ne fait absolument aucun doute pour moi, et je sais que quoiqu'il dise, quoiqu'il écrive pour ses vœux de mariage, je serais touchée, émue et totalement amoureuse de lui, parce que je le suis déjà. « Tu doutes beaucoup trop. Tu as toujours su trouver les mots pour me toucher, et même si tu ne dis rien, il te suffit de me regarder avec ce regard et ce sourire, pour que je retombe amoureuse de toi, alors si ce sera parfait. » Ce sera notre jour, et rien ne pourra venir rendre cette journée moins mémorable, moins parfaite. Tant qu'il est là, tant qu'il me dit oui devant ses proches, il fera de moi une femme comblée.
Devant les photos de ses années lycée, je découvre Caleb adolescent, j'ai déjà pu voir des photos de lui bébé et enfant, mais cette période de sa vie, c'est la première fois que j'en vois, faut dire qu'il est pas trop fan des photos, alors c'est pas si étonnant que je ne l'ai jamais vu avec une telle touffe de cheveux. Il me demande de ne pas moquer, et je ne le fais pas, du moins pas vraiment. J'aimerais juste savoir ce qui se passait dans sa tête pour penser qu'une telle coupe pouvait le mettre en valeur, mais je suis certaine au fond qu'il n'avait pas envie d'essayer d'être remarqué, qu'il ne pensait pas plaire et qu'il n'a pas vraiment essayé de faire en sorte de plaire, trop certains qu'il n’intéressait personne. Et plus je le vois là, plus j'en apprends sur lui, plus je me demande vraiment comment il a pu trouver le courage de m'appeler pour m'inviter à prendre un verre. Mais ce n'est pas tant le sujet. Le sujet ce sont ses cheveux et je rie à sa remarque. C'est vrai que ça ne le mettait pas en valeur, mais de là à parler de catastrophe, je pense pas quand même. Je regarde à nouveau la photo, puis lui, et finalement, si on peut parler de catastrophe, mais de catastrophe mignonne. « Je vais pas te dire que j'aimais bien, ça pourrait te donner des idées et j'aime tes cheveux comme ils sont maintenant, mais c'était pas si catastrophique, ça manque de sourire sur les photos par contre. » Je sais qu'il aime pas son sourire, qu'il aime pas les photos, alors les deux ensemble courage à ceux qui veulent réussir à réaliser cet exploit. Moi j'y arrive, de temps en temps, principalement quand il ne s'y attends pas ou quand il a pas le choix et qu'il veut me faire plaisir et il fait beaucoup de chose pour me faire plaisir. Constamment, il fait tout pour que je sois heureuse, que je me sente bien, et j'aimerais pouvoir l'aider à se sentir bien lui aussi. Bien dans sa peau, mais mes compliments ne semblent pas avoir l'impact espéré. « T’es complètement aveugle, ma pauvre. » L’amour ça rends aveugle, c’est pas moi qui le dit, c’est quelque chose de bien connu non ? Mais je préfère penser que je ne suis pas aveugle, juste définitivement et totalement amoureuse de ce mec qui passe son temps à douter de son physique et de son pouvoir de séduction. Et pourtant il a un sacré pouvoir sur moi. « Je suis pas aveugle non, je te vois tel que tu es, et ce que je vois me plaît. » Mes mots ne sont jamais vraiment convaincants, du moins il semble toujours remettre en question mes compliments, peu nombreux mais pourtant vraiment sincères. Et si mes mots n’ont pas vraiment d’impact sur lui, je connais un tout autre moyen pour lui montrer que je le trouve sexy. Que je le désire. Il pourra remettre en cause mes mots, mais je sais qu’il ne résistera pas à mes gestes. Je le regarde lui, puis de nouveau les photos. Et ce n’est pas exactement le même homme on est d’accord, mais il y a presque 15 ans d’écart et il a bien changé. Mais quand je l'ai rencontré, il n'était pas non plus le même qu'aujourd'hui, il a prit de l'expérience, dans bien des domaines. Il est devenu un homme, mon homme et s'il y a une chose qui a bien changé chez lui aussi, c'est son assurance dans un domaine bien précis. Il a certaines compétences que je m'apprête à solliciter. Ne laissant pas la place au doute quant à mes intentions, je suis entreprenante avec lui. Jetant un regard rapide au couloir pour m'assurer qu'il n'y a personne, je profite de ce moment ou nous sommes seuls pour lui faire comprendre ce que j'attends de lui, ce dont j'ai envie avec lui. « Personne n’aurait fait quelque chose de ce genre au jeune Caleb. » Je le regarde, plongeant mon regard dans le sien alors que mes mains déboutonnent les premiers boutons de sa chemise. « Heureusement qu’on est plus si jeune alors, parce que la jeune Alex n’aurait jamais fait ça non plus et on serait passé à côté de sacrés moments. » Je fais référence à ce qui va arriver mais aussi à ce qui s’est déjà passé entre nous. Des expériences de ce genre on est loin d'être des novices, dans des endroits insolites ce n’est pas une première mais dans un lycée ça le sera par contre. J'ai envie de lui, et je lui fais comprendre de façon très claire. Mes lèvres quittent son cou, pour retrouver ses lèvres, son corps contre le casier, je sens ses mains qui m'attirent et me collent à lui. J'en oublie presque le temps d'un baiser que nous sommes au milieu d'un couloir, à la vue de n'importe qui. Et si le baiser est torride mais peut encore passer, ce que je veux ensuite, mérite un peu plus d'intimité quand même. « Attends, n’importe qui pourrait nous voir ici. » Et c'est lui qui est le premier à penser à relever ce détail important. « Tu ne pourrais plus dire que tu es invisible comme ça. » Je lâche cette remarque en riant tout en prenant sa main pour le suivre dans ce lieu que je ne connais absolument pas. Je n'ai pas vraiment le temps de prendre connaissance des lieux, plongé dans le noir, je me retrouve plaquée contre la porte. « Merci d’avoir évité la poignée cette fois. » Je ne peux pas me taire, même à ce moment précis, je parle encore et je rigole légèrement alors qu’il est très clairement en train de tenter de m’exciter. Et il y arrive. Mon corps entre la porte et le sien, ses lèvres dans mon cou, ses mains sur mes fesses, je suis excitée par cette proximité, par cette situation, par lui. Mes mains qui se posent sur sa nuque, je caresse sa peau et je remonte doucement dans ses cheveux. Ma bouche vient chercher la sienne, ma langue joue avec la sienne, et je prends mon temps, le lieu n'est pas propice à de la tendresse et pourtant, même si j'ai envie de lui, je profite de ce moment, je ralentis un peu les choses juste quelques instants. Ce n'est pas le lieu romantique, ce n'est pas un lieu dans lequel nous pouvons prendre notre temps, je le sais, nous ne sommes pas seuls dans ce lycée alors pour la suite, tout se passera avec passion et intensité plus qu'avec beaucoup de tendresse. Mais durant quelques minutes, coincée entre la porte et son corps, encore habillée, je le regarde avec un mélange d'excitation, d'envie, et beaucoup d'amour dans le regard. « J'ai envie de toi. » Quelques mots murmurés à son oreille, alors que je retire sa chemise. Il aurait pu la garder, mais je veux pouvoir sentir sa peau contre la mienne.
Je me rhabille rapidement et je m'assoies sur une table dans cette salle de classe prenant ses mains, je l'attire vers moi pour l'embrasser. « J'avais peur que devenir parents nous change mais je constate que non. » Je lui souris avant de poser ma tête contre son torse. Je voulais venir ici pour en apprendre davantage sur lui, mais je réalise que je ne sais pas si je peux en apprendre plus sur Caleb. Je sais qui il est aujourd'hui et c'est tout ce que je veux finalement. Je sais ce qu'il aime. Je sais qui il est. Je connais ses rêves. Et je sais comment le rendre heureux, et le satisfaire. Je ne suis pas la plus douée pour le rassurer mais finalement je n'ai rien à apprendre de ces gens qui ne l'ont jamais vraiment connu, du moins pas comme moi je le connais. « Tu veux qu'on retourne la bas ou que l'on aille se balader un peu tout les deux avant de rentrer ? » La nuit n'est pas finie, mais je sais qu'il n'avait pas vraiment envie d'être là, alors je lui laisse le choix. Nos filles sont entre de bonnes mains, on a du temps pour nous, reste à voir ce qu'il désire faire. Je me lève, je passe une main dans mes cheveux pour les remettre en ordre puis c'est dans ses cheveux que mes mains se posent, parce que j'ai fais un sacré bordel dans ses boucles, et une fois que je considère que nous sommes tout deux présentables, je prends sa main et je m'apprête à quitter ce lycée en compagnie de mon fiancé pour la fin de soirée qu'il aura décidé.