| | | (#)Lun 15 Fév 2021 - 3:05 | |
| Tu avais surchargé l'emploi du temps de cette journée en comparaison aux nombreuses qui l'avait précédée. L'optimisme des médecins qui prenaient ton cas en charge doublé de tes résultats médicaux de plus en plus satisfaisants t'incitaient indubitablement à mettre de violents coups de collier à ce qui te plaisait. Tu t'étais levé dès l'aube ce matin pour travailler en studio d'enregistrement jusqu'à ce qu'il soit presque trop tard pour feinter arriver à l'heure à ta séance au centre hospitalier. Tu avais beaucoup plus tiré sur la corde qu'à l'accoutumée, mais tu te sentais réellement pousser des ailes d'être en capacité à croquer la journée à pleine dents, sans penser au lendemain. Tu dormirais ce soir, n'est-ce pas ? Tu pourrais toujours récupérer, te reposer plus tard. Ca avait été ton motto durant toutes tes années en santé, tu comptais bien l'appliquer maintenant que ta qualité de vie ambitionnait à revenir à l'initiale.
Tu avais échangé avec Asher sur la route vers l'hôpital. Discret sourire malicieux aux lèvres, tu plantais ici et là une dent dans ta lèvre inférieure pour t'éviter de rire et attirer l'attention du conducteur sur ce que tu trafiquais sur ton téléphone. Un peu plus et celui-ci était capable de te demander si tu n'avais pas téléchargé l'application pornhub sur ta machine. Tu finissais par conclure ta conversation avec un cœur aussi bleu que l'océan duquel étaient dotés les yeux de ton amoureux et tu rangeais le smartphone dans la poche de ton hoodie, remerciant ton ami de t'avoir déposé à ton rendez-vous médical. Tu t'orientais machinalement vers l'établissement de santé pour en sortir, comme tu l'avais prédis, deux heures plus tard. Tu reprenais vue sur l'écran de ton téléphone.
kerosene eyes Just so you know kerosene eyes I'm overthinking a lot
kerosene eyes About you coming in my flat
kerosene eyes it's stupid because you've been here before
kerosene eyes needed to write it to you
kerosene eyes i see you soon
Tu plissais les yeux, intrigué et suspicieux, avant de pianoter :
THEM LITTLE SHIT im on my way
Tu observais la conversation, attendant patiemment une réponse du blond, avant de préciser que tu en désirais une :
Etais-tu le bienvenue ou était-ce trop tôt pour Asher ? Tu t'installais sur le banc à l'entrée du bâtiment avant de composer le numéro d'un taxi. Devrais-tu donner une adresse proche du #352 doggett street ou énoncer la marina ?
Tu recevais quelques minutes plus tard, te confirmant l'adresse à donner au conducteur du véhicule qui ralentissait devant ta personne.
THEM LITTLE SHIT im ready to straightly get to your back door
Tu envoyais, une fois que tu avais repéré le bâtiment et que tu t'appliquais à te rendre devant son entrée des artistes.
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| | | | (#)Lun 15 Fév 2021 - 3:43 | |
| Tu as osé cette fois. Tu ne t’es pas retenu. Car tu ne sais pas quand sera la prochaine fois où tu auras ton appartement pour toi tout seul sûr pour un weekend entier. Johnny reviens lundi soir. Ca fait quasi trois jours complet seul. Tu as quand même mis du temps pour prévenir Levi. La journée du samedi est bien entamée quand tu lui proposes et qu’il accepte aussitôt. Il a juste un rendez vous avant de te rejoindre. Tu as lancé une plaisanterie qui s’est retourné contre toi, comme souvent. Mais cela ouvre le champ sur des questions que tu ne lui avais jamais posé. Auquel tu réponds non sans user d’emoji qui montrent bien ton état d’inquiétude quant à la réponse à ta question… Est-ce que Levi est en attente de plus de ta part physiquement ?
Le soulagement suivit d’un peu plus de question car tu sais combien Levi fait tout pour te mettre à l’aise. Alors tu n’hésites pas et lui demandes confirmation, qu’il te donne… Et pour la première fois tu lui écris en tout mots l’amour que tu lui portes. Ton coeur bat si vite et t’es bien heureux de ne pas travailler aujourd’hui. Et demain tu te feras porter pâle. Tu as déjà prévu. Rien à foutre. Le plus important c’est d’avoir ton appart’ pour toi tout seul avec Levi à l’intérieur.
Au détour d’un email sur ton smartphone, tu réalises que demain, c’est la St Valentin et tu commences à cogiter encore plus fort sur ton invitation chez toi. Est-ce que Levi va en faire état ? He will. Ce n’était tellement pas clair dans ta tête que Johnny est en fait parti avec sa meuf pour le week-end. Tu l’as à peine écouté quand il t’a parlé. T’étais déjà en train d’imaginer le SMS que tu enverrais à Levi. Sauf que tu l’as envoyé bien des jours plus tard, ne préférant pas prévoir trop tôt au cas où tout tomberait à l’eau du côté de Johnny.
THEM LITTLE SHIT im ready to straightly get to your back door
Et Levi qui est en bas de chez toi. Bien sûr qu’il utilise de nouveau ces mots. Tu ne regrettes pas de les avoir écrit plus tôt car au moins tu sais que quand vous êtes ensemble tu peux arrêter de flipper à ce propos. Vous êtes sur la même longueur d’ondes et ça te fait bien moins peur de plaisanter là dessus maintenant que c’est clair. Maintenant que vous communiquez. Maintenant que tu oses bien plus écrire les choses. Tu appuies sur l’interphone pour lui déverrouiller l’accès à ton appart.
kerosene eyes it's open. Flat 352
T’es vêtu d’un jeans et d’un t-shirt - chose rare - du groupe Hellions. Il est tout simple ce t-shirt avec un H stylisé au niveau de la poitrine sur le côté et derrière les dates d’une tournée de 2018. Tu as ta porte de chez toi entreouverte et tu attends d’entendre Levi arriver dans ton couloir pour l’ouvrir en grand et enfin le voir. Un sourire se forme automatiquement sur tes lèvres. Tes yeux qui s’illuminent et tu t’effaces pour qu’il entre sans encombre. T’as plein de truc qui te viennent en tête mais rien qui franchi la barrière de tes lèvres. T’as peut être bien fait un brin de nettoyage dans le salon mais dans ta chambre, ton lit n’est pas fait. Tu fermes la porte derrière Levi et ça te fait quand même super bizarre de l’avoir ici chez toi. Tu te souviens de lui ici même il y a plus d’un an de ça. It’s good to see you here. Que tu lui dis au travers des yeux. La télé est allumée mais tu n’as même pas fait attention à ce qui y passe.
« That room is off limits. » Tu lui montres la porte en question en même temps. « Mine is actually… Not this one. » Mais tu te souviens très bien que c’est ton extra room que vous avez investit quelques fois par le passé. Utilisant la plus proche du salon dans vos états pas très net. Ivre d’alcool, d’amour et de désir.
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| | | | (#)Lun 15 Fév 2021 - 4:18 | |
| Asher est réactif: quelques minutes à peine après lui avoir signifié que tu te trouvais au niveau de la porte arrière du bâtiment dans lequel il réside, celle-ci se déverrouille. Tu tires sur le rectangle métallique et disparais à l'intérieur de l'immeuble.
kerosene eyes it's open. Flat 352
Tu pouffes légèrement de rire et ranges ton téléphone dans la poche kangourou de ton hoodie. Flat 352. A mesure des escaliers et des couloirs, il te semble remonter les horloges du passé et ton rythme cardiaque s'accélère, ton cœur gonflé d'entrain. Finalement, tu parviens à la porte boisée, toutes nuances de doute désormais gommées : il s'agit bien de l'appartement au sein duquel tu as passé ta première nuit avec le Buckley, bien que tu avais opté pour passer la nuit dans une différente pièce de celle qu'occupait l'australien, alors en piteux état suite à une féroce consommation d'alcool. Asher t'y attend déjà, ce qui t'épargne de devoir toquer.
A peine eus-tu le temps de pénétrer chez le trentenaire que celui-ci referme la porte derrière toi, comportement qui t'arrache un bref rire. Tu considères ensuite le garçon, vêtu d'un t-shirt et d'une paire de jeans, remarquant qu'il s'agit bien de la première fois que tu le vois habillé de manière si décontractée. Puis, tu observes les alentours, notant ce qui a changé et demeuré en un an. « That room is off limits. » Tes iris malicieuses se posent sur la dite chambre interdite, avant que tu ne les reportes, défiants, vers l'artiste. C'est exactement ce qu'il faut te dire pour que tu y mettes ton nez. Comme si l'on pouvait t'interdire quelque chose. Néanmoins, tu te doutes que le jeune homme t'annonce ceci car il s'agit de la chambre de son colocataire, ce qui rend l'exploration illégale futile. « Mine is actually… Not this one. » Un sourire en coin apparaît sur tes lippes. « I got good memories of this one, » tu ressasses. « Of this couch too, » tu ajoutes, désignant du menton le canapé. « The floor as well... » Tu listes, une indéniablement touche d'espièglerie faisant vibrer tes cordes vocales. « But of you most of all. » Sans crier garde, tu lui dérobes un baiser. « So... Do you plan on us making some good memories elsewhere? » Tu interroges, fourrant tes mains dans la poche de ton haut. |
| | | | (#)Lun 15 Fév 2021 - 4:38 | |
| Tu vois son regard quand tu lui parles de la chambre de Johnny. Obviously. Mais clairement vaudrait mieux ne pas y aller où tu auras certainement des questions à répondre. Il remarquera que des choses ont bougé. Or maybe not. Parce que au fond, tu pourras toujours dire que t’as baisé une meuf pendant le weekend et que c’est devenu wild. Mais ce serait vraiment pas crédible te connaissant. Toi et ton célibat depuis trois années maintenant. « I got good memories of this one, » I do too. Que tu penses en repassant quelques souvenirs dans ta tête en même temps. « Of this couch too, » True. Ca te fait bizarre qu’il fasse l’inventaire. Mais tu kiffes. T’as l’impression d’être un bad boy à faire des choses dans bien des endroits de ton appartement. « The floor as well... » Jesus Christ Levi. Tu pensais pas qu’il mentionnerait le sol aussi. Surtout que ça n’a rien à voir avec du boy on boy action. T’étais ivre mort et ne pouvait pas te relever. Tu le vois reporter son attention sur toi. « But of you most of all. » Il pose ses lèvres sur les tiennes furtivement. Tu peux toujours compter sur Levi qui sera le premier à céder à faire un contact entre vous. « So... Do you plan on us making some good memories elsewhere? » Tu le vois nicher ses mains dans son hoodie et t’as l’impression qu’il a froid.
« Anywhere… Everywhere. » Tu fais échos aux mots qu’il t’a dit quand vous vous êtes retrouvé. « You’re cold ? » Et bien que tu aurais été créer le contact entre vous, tu préfères avoir cette excuse magnifique pour le faire. Tes mains allant se poser sur ses bras pour le frotter un peu. Tu réalises de la différence entre vous. Toi en t-shirt et lui en hoodie. He’s cold. C’est le but de ta vie que Levi n’ait pas froid. C’est la moindre des choses que tu puisses faire pour lui.« Do you want a drink? » Parce que l'alcool va le réchauffer. T’as du mal à réaliser que Levi va passer la nuit chez toi. T’as du mal à réaliser qu’il est encore tôt dans la soirée. Ca peut même compter comme encore une partie de l’après midi. C’est un contexte que tu n’as jamais vécu avec lui. Tu te souviens que trop bien de la première fois qu’il a passé la nuit, il était parti le matin. Si tu ne t’étais pas réveillé il ne t’aurait même pas dit au revoir et c’était très bien comme ça. Maintenant vous vous appartenez bien plus l’un à l’autre. Vous avez parcouru tant en l’espace de quelques mois. Levi ne laisse clairement pas passer sa deuxième chance sous son nez. Et toi non plus.
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| | | | (#)Lun 15 Fév 2021 - 4:55 | |
| Ca te fait bien plus plaisir que ce que tu ne l'anticipais d'être de retour au sein de l'appartement du Buckley. Refouler le plancher de ce logement en compagnie d'Asher rime telle une validation de ta seconde chance. Le sentiment de pouvoir refaire les choses bien, du début, t'étreint délicieusement et tu apprécies énormément ce goût de suave correction. Tu as conscience que vous ne pourrez guère effacer les erreurs et les torts imprégnés entre les lignes les plus sombres de votre histoire, mais tu t'évertues à ce que votre futur soit aussi agréable qu'authentique. « Anywhere… Everywhere. » Il réplique et tu souris largement, réprimant la tentation de déposer de nouveau ta bouche contre la sienne. Il est difficile de lui résister, tu aurais envie de passer une conséquente partie de ton temps à tracer l'étendue de son corps sous tes baisers. Tu apprécies beaucoup trop ces marques d'affection, qui te permettent en addition de goûter sa chaleur et t'enivrer brièvement de son parfum.
« You’re cold ? » Asher t'extirpe de tes songes et tu acquiesces sincèrement avant de hausser les épaules, désinvolte, minimisant cet état qui t'est quasiment naturel depuis des mois. De plus, avec la journée chargée que tu as passée, la fatigue s'est gentiment installée et cela ne facilite pas à ton organisme la tâche de maintenir une température corporelle satisfaisante. Toutefois, tu as également vu bien pire et tu fais aisément fi de ce que tu juges un détail. Néanmoins, tu apprécies l'effort de ton interlocuteur à pallier ce point en frictionnant tes bras. « Do you want a drink? » Tu hoches de nouveau la tête à l'affirmative et le suis dans sa cuisine. Tu t'installes sur une des chaises puis interroges : « Why were you overthinking about me coming here? » Tu n'as pas oublié ses SMS. |
| | | | (#)Lun 15 Fév 2021 - 5:14 | |
| Tu apprécies de voir son sourire si large après l’écho de ses mots à lui. Tu aimes bien moins savoir qu’il a effectivement froid et qu’après l’avoir avoué, fait genre qu’il s’en fou. Levi. Des baisers pour qu’il oublie ses maux et tes bras autour de lui pour le réchauffer. Tu lui proposes un verres et il se contente d’hocher la tête pour toute réponse. Tu réalises que ça fait bien trop longtemps que tu n’as pas entendu la voix de Levi. A whole full minute. C’est un record quand on connaît Levi. Il doit être fatigué et tu sais que l’alcool va permettre à le faire s’endormir encore plus rapidement. Ca ne te dérange pas qu’il passe son temps ici à dormir. Rien que le savoir dormir dans ton lit. A real bed. Tu auras l’impression que ce séjour ici aura été bénéfique pour lui. Et puis tu pourras prendre soin qu’il ait toujours la couverture sur lui pour qu’il n’ait pas froid dans la nuit. Toujours mieux que lui seul dans son bateau. Il a quand même l’air moins en forme que les dernières fois que vous vous êtes vus mais c’est son mutisme qui commence à te guider vers des conclusions. Tu sors une bouteille d’alcool du placard. « Why were you overthinking about me coming here? » Tu déglutis en l’entendant enfin prendre la parole. I preferred when he was silent. Not true.
« I always do. » Difference is I told you this time. Ce n’est pas un mensonge. Ce n’est pas totalement la vérité non plus. Tu sens quand même son regard sur toi et tu sens aussi que cette réponse ne va pas lui suffire. Ton coeur commence à aller plus rapidement alors que tu prends deux verres dans ton placard. It’s fucking Valentine’s Day tomorrow. Mais tu ne feras jamais sortir ces mots de ta bouche. « What was your appointment ? » Parce que t’es en train de faire un plus un de ces éléments et de le voir là comme ça, fatigué. T’as pas non plus réellement envie qu’il dise des choses qu’il n’a pas prévu de partager alors tu reprends bien vite alors que tu lui donnes son verre. « You know I’m not good at saying things… » But it’s fucking valentine’s day tomorrow and I hope you can read my mind and understand why it made me overthink. Tu n’as pas le moins du monde envie de célébrer cette fête. Tu veux que ce soit juste un jour comme un autre. C’est juste une coïncidence. Not really. Parce que si Johnny n’est pas là c’est bien grâce à cette fête. And I always want to sabotage everything that make me feel good. I want you here, but I also don't want you here. Tes yeux bien dans les siens.
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| | | | (#)Lun 15 Fév 2021 - 6:01 | |
| Tu apprécies grandement l'étreinte suivie des délicats baisers d'Asher lorsque tu lui confirmes, d'un hochement de tête désinvolte, qu'il a raison en supposant que tu as froid. Tu profites pleinement de sa proximité avant qu'il ne se distance en formulant une proposition d'un rafraîchissement que tu acceptes également. Tu emboîtes le pas de ton hôte jusqu'à la cuisine et t'installes au comptoir, le suivant du regard évoluer à sa réserve d'alcool.
« I always do. » Il t'indique lorsque tu le questionnes sur le fait que ses pensées tournoyaient vicieusement dans son esprit. Tu l'analyses soigneusement, recueillant les éléments utiles à supposer et décrypter ce qui se trame dans la tête du Buckley, un éclat de malice dans ton regard. Puis, Asher te semble fuir la situation en se concentrant sur sa recherche de verres, ce que tu interprètes comme un volonté de sa part de ne pas s'attarder sur ses précédents aveux. « What was your appointment ? » Tu sens ton cœur manquer silencieusement un battement et machinalement, tu t'entends exposer : « Treatment. » Ce n'est pas non plus un sujet duquel tu es friand de discuter avec Asher car tu ne souhaites pas le mêler à ce volet maladif de ton existence, bien que celui-ci s'améliore manifestement considérablement. Néanmoins, tu n'es pas encore totalement libéré de l'engrenage médicamenteux et tu ne comptes pas mentir au blond. De plus, tu refuses d'ajouter les méandres de ta santé par-dessus ses propres difficultés et dilemmes. Il en a à tes yeux bien assez comme ça sur les épaules. Tu passes une main dans tes cheveux. « It's my last cycle but I still got some rounds to do, » tu précises, soulignant volontairement le fait que tu te trouves à ton dernier cycle et donc, potentiellement, dernière ligne droite. Tu scrutes le musicien, à l'affût de toute once d'inquiétude de son côté. Tu hésites à lui dévoiler l'optimisme des praticiens qui pourraient être bénéfique puisque relativement rassurant, mais tu désires tant lui dédier une certitude et non un vulgaire conditionnel. Par ailleurs, tu réfutes le fait que ton invitation à prendre le large de Brisbane paraisse compromise par ton traitement, tu y pensais alors chaque mot et avais plusieurs idées pour concrétiser quelconque départ malgré cet impératif. Le trentenaire te tend ton verre. « You know I’m not good at saying things… » « It's why I'm pretty good at figuring you out, » tu commentes, aussi fier qu'espiègle, sourire aux lèvres. Tu bois une gorgée du liquide alcoolisé, sans quitter du regard Asher. « You don't have to worry about anything, you know. We don't go by the rules. We're the only ones running this relationship, » tu présentes sur un ton assuré, faisant écho à vos précédentes conversations et augurant que les réflexions récalcitrantes de l'artiste soient nourries par les inquiétudes notamment semées par des attentes qu'il ne saurait convenablement et naturellement rencontrer puisqu'elles ne sont pas celles qui riment avec son épanouissement. |
| | | | (#)Lun 15 Fév 2021 - 6:35 | |
| Tu sens son regard sur toi qui essaie de scruter le moindre de tes faiblesses, de tes révélations au travers de ton langage corporel. Et tu comptes bien là dessus pour esquiver de dire les choses telles qu’elles sont car tu ne sais pas les dire. Tu n’arrives pas à les dire. C’est plus fort que toi, tu ne l’expliques même pas. Le silence est tellement une partie de toi. Tout est enfoui au plus profond de ta personne et tu ne sais te révéler qu’au travers de tes écrits. Certains que tu chantes, mais tu ne comptes pas te transformer en Marie Poppins dans les minutes qui arrivent. A l’écrit, tu as le temps de la réflexion.
« Treatment. » Tu ne pensais pas qu’il te répondrait et sa réponse ne te surprend pas bien qu’elle te serre le coeur. He’s still dying. Même si tu ne l’oublies jamais, l’entendre en parler te remet une petite claque de son cancer dans la gueule. « It's my last cycle but I still got some rounds to do, » Il te donne bien plus d’information que tu n’aurais jamais imaginé. Vous ne parlez jamais de ça. Tu sais pas si vous êtes dans le déni ou si vous préférez juste faire passer des choses plus agréable en premier. Tu connais pas trop comment ça fonctionne les traitements pour le cancer alors tu ne sais pas si c’est bon signe ou pas du tout. Last cycle and then he dies? Ou l’inverse Asher. Mais tu vois toujours tout sombre en premier seems like. Une chose importante que tu comprends c’est que effectivement Levi est affaibli car il vient d’avoir une tonne de trucs chimique dans le corps. T’as juste envie d’aller le border dans ton lit. Le serrer contre toi au chaud sous ta couette. Tu hoches la tête même si t’as pas tout compris mais tu as conscience qu’il a dit beaucoup et tu n’as pas envie de remuer le couteau dans la plaie alors qu’il a déjà fait cet effort là lui, contrairement à toi qui essaie de lui parler par les yeux. « It's why I'm pretty good at figuring you out, » Yeah. Confirmant qu’il a raison et que ça fait bien ton affaire indeed. Tu ne bois même pas une gorgée de ton verre alors que lui le fait. Tu veux garder la tête froide pour t’occuper de lui. Tu es quand même bien heureux de savoir que t’es avec lui alors qu’il a eu une journée éprouvante. T’as aussi l’impression que l’alcool n’est pas forcément conseillé pour Levi là et que si toi tu ne bois pas, ça sera autant moins d’alcool dans son corps à lui. Totalement absurde comme réflexion, mais t’as souvent cette impression que vous ne faites qu’un quand vous êtes ensemble. « You don't have to worry about anything, you know. We don't go by the rules. We're the only ones running this relationship, » Tu es surpris par ses mots. Ils sont lourds de sens. Ils sont si fort à tes oreilles. This relationship.
« I don’t worry much when you’re around… » C’est toi qui devait lui faire des baisers pour qu’il oublie ses maux et t’es en train de retourner la situation Asher. Il est malade. I’m sick too. Not the same kind. Et tu le sais. Et tu réalises que tes mots font échos à sa maladie aussi. S’il meurt, il ne sera plus dans le coin. I would have nothing to hide if he’s not here anymore. Parce que tu n’imagines pas être avec quiconque autre que lui. Impossible. Ce niveau de confiance que vous avez mis en place. Tu ne laisseras personne d’autre entrer dans ton intimité que lui. « Except when you come unannounced at my work place. » Un léger sourire se forme sur tes lèvres. Tu poses ton verre que tu n’as pas touché et tu vas passer tes bras autour de lui car tu veux qu’il se sente physiquement mieux. Tu vas déposer tes lèvres sur les siennes. Tu oses parce que la nouvelle claque de rappel de sa maladie te fait réaliser que c’est trop con de ne pas profiter de lui quand vous êtes seul et safe. Tu entames un baiser, doux, lent. Tu l’embrasses amoureusement pendant quelques secondes avant de te détacher et reprendre la parole. « Wanna see what a real bed is? » Parce que tu veux qu’il se repose. Parce que tu veux lui faire comprendre qu’il peut aller dormir maintenant s’il le veut. Tu t’en fou de ce que vous allez faire pendant ce weekend, l’important c’est que vous soyez ensemble. Et tu retournes l’embrasser doucement. Trop doucement. Trop tendrement. T’es in too deep Asher. He knows…
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| | | | (#)Mar 16 Fév 2021 - 0:05 | |
| Tu sélectionnes soigneusement tes termes, exposes précautionneusement les informations dont tu disposes et qui te semblent les plus valables pour Asher. Tu n'as pas envie de t'étendre sur les simples avis des praticiens quant à ton dossier, tu es beaucoup trop terre-à-terre pour les estimer au même titre que le Buckley. Alors, tu tais les espoirs et l'optimisme, favorisant l'obtention d'une certitude d'un début de rémission avant d'initier toute réjouissance. Le fait même de songer à avoir fichu une râclée au cancer une deuxième fois s'apparente au saugrenu dans ton esprit, ne t'ayant jamais projeté comme triomphant puisque tu n'as jamais daigné songer au futur de cette façon. Cependant, pour ton interlocuteur, tu réfléchis beaucoup. Tu poses les filtres nécessaires tout en lui clamant seulement des paroles teintées de vérité.
Tu le présumes confus face à tes confidences mais optes pour saisir à pleines mains sa perche pour te vanter de le deviner en conséquence de ses carences en éloquence. Tu trempes tes lippes dans le breuvage alcoolisé qu'il t'a servi puis présentes votre contrôle tout entier sur la nature de votre relation et le rythme de celle-ci. Tu rejettes toute forme de persécution à vocation de vous immiscer dans des formes qui ne vous correspondent pas, mimer de vulgaire présentation d'une normalité ou d'une tradition qui s'avère bien pâle en comparaison à ce que vous vivez à deux. Tu ne veux pas qu'Asher s'en fasse ou s'afflige plus de pression que nécessaire. Tu comptes devenir son refuge, le contexte où il est libre d'être qui il est et d'assumer pleinement tous ses vœux après les avoir définis, où il est celui qui rédige les règles pour tirer tous les profits du jeu en cours.
« I don’t worry much when you’re around… » Tu souris en coin, fier et satisfait. « That's a good reason to spend time together, » tu glisses sournoisement. « Except when you come unannounced at my work. » Un léger rire file entre tes lèvres. « Agnes is guilty for this one. And fate. What can I say, the universe always wants us to get together. We can't fight destiny. » Quelles étaient les probabilités que vous réserviez l'exact même vol pour Melbourne en cette fameuse journée de printemps ? Quelle était la chance que ton amie choisisse ce bar en particulier pour célébrer le franchissement d'une potentielle belle étape dans ton cheminement vers la guérison ? Asher sourit et tu l'admires sans vergogne, l'imites instinctivement. Il passe ses bras autour de toi puis entame un baiser qui revigore indubitablement l'intégralité de ton organisme. Tes doigts frôlent sa joue, messagers de tes espérances que cette embrassade jamais ne cesse. L'amour qui te traverse enflamme la mécanique de ton cœur et égaye tous tes songes, disperse les brumes de fatigue qui menaçaient de te happer telles des vautours. « Wanna see what a real bed is? » Tu émets un « Mh-mh » en déposant doucement ton front contre celui du garçon. Tu te fiches du lit, c'est son étreinte que tu aspires, et ce nouveau baiser qui apparaît comme un vœu exaucé.
« Don't stop, » tu pries tendrement, sa manière de poser sa bouche contre la sienne t'élevant dans un état de contentement et de félicité incommensurable. « Don't stop, » tu souffles suavement entre deux baisers, avant de saisir délicatement sa main pour la poser contre ton torse. Même à travers ton hoodie, tu es convaincu que sa paume captera à quel point tes battements sont véhéments contre ta cage thoracique. See, Asher. Feel it. That's how much I love you. That's how much I live for you. That's how much I'm staying alive and fighting for you, for us.
Dernière édition par Levi McGrath le Mar 16 Fév 2021 - 2:07, édité 1 fois |
| | | | (#)Mar 16 Fév 2021 - 1:04 | |
| « That's a good argument to spend time together, » Touché. Il sait que tu ne te permets pas de le voir autant que tu le veux réellement au plus profond de toi. Il vient de te démontrer par A + B que vous avez tout à fait intérêt de passer le plus de temps possible ensemble et ça… Ca te réconforte dans la décision que tu as pris de l’inviter chez toi ce weekend. Cette unique fenêtre de liberté totale entre tes murs. Tu sais pertinemment que tu pourrais inviter Levi à d’autres moments car Johnny n’est pas non plus tout le temps à l’appartement. Mais l’idée de savoir qu’il peut arriver à tout instants ou qu’il puisse vous entendre dans ta chambre te paralyse. « Agnes is guilty for this one. And fate. What can I say, the universe always wants us to get together. We can't fight destiny. » Tu trouves ça toujours aussi fou c’est certain. Ce vol pour Melbourne a changé tout le cours de ta vie. Quand tu penses que tu avais faillit en booker un autre. Mais tu n’y penses pas plus. C’est passé et dieu merci ça s’est passé ainsi. Avoir Levi dans ta vie c’est l’aide la plus précieuse pour trouver enfin qui tu es de la manière la plus safe qu’il puisse être. Vous êtes diamétralement à l’opposé tous les deux en ce qui concerne vos attirances physique et comment vous les vivez. Levi aime les femmes mais il préfère prendre avec toi la route que toi tu voudrais éviter à tout prix. Mais la seule possible en même temps car tu as beau avoir essayé toute ta vie d’entrer dans le moule de l’hétérosexualité pour cocher quelques cases supplémentaires d’acceptation de ta personne de la part de tes parents, tu n’as jamais été heureux de cette façon là. Tu es tout ce qu’il y a plus de gay et c’est doucement doucement que tu oses ne serait-ce que formuler ces pensées dans ta tête. Que tu oses aller toi embrasser Levi qui est là, fatigué, mais heureux vu les sourires qu’il t’a rendu.
« Mh-mh » Il n’a pas l’air très attentif à ce que tu lui dis vu cette réponse et tu mets ça sur le compte de tes skills avec tes lèvres, ta langue. Et tu vas lui en donner encore, dérobant sa bouche parfaite de nouveau. C’est autant pour lui que pour toi car ce baiser, tu le sens jusqu’au fond de tes entrailles. « Don't stop, » Un sacré coup de chaud s’empare de toi de l’entendre dire ça et tu te plies à sa volonté car tu aimes bien plus que de raisons le moment. Tes bras qui se serrent un peu plus autour de lui. Tu te fais violence pour ne pas aller plus fort, plus brouillon, plus dans l’impatience de tout ton être qui veut le manger entier. « Don't stop, » Mais il te le rend bien avec ses mots, ses gestes. Ce baiser est différent des autres et c’est toi qui l’a initié. Tu sens comme une immense fierté de le sentir réagir à ce point là à tes lèvres, ta langue, sur ce tempo, avec tout ton amour. Voilà la différence. Celle que tu sens en toi. Tu lui as dit. Il sait. Il savait. Mais tu l’as dit et tu as bien moins peur de le montrer sans artifices. C’est réciproque. Son coeur qui bat si fort, qu’il te fait sentir au travers de ses vêtements.
Vos yeux qui entrent en contact un bref instant. God… Maybe I’ll be the one killing you. Car tu es conscient de l’effet que tu lui fais et qu’il est immense. Son coeur bat si fort. On dirait qu’il est hors de sa poitrine. On dirait qu’il va finir par s’arrêter, ne pouvant pas gérer son état. Ca n’est pas la première fois que tu le sens mais ça te fait un bien immense de voir qu’il réagit si violemment à toi. Autant que toi à lui et absolument tout ce qu’il fait. Tu laisses ta main sur sa poitrine que tu caresses doucement alors que tes lèvres continuent de le torturer avec tout ton amour, toute la lenteur nécessaire pour faire passer autant de tes sentiments de ta personne à la sienne. Et tu pourrais rester là comme ça pendant une éternité. Tes lèvres se défont de lui seulement quand ton souffle devient trop court de toutes ces émotions. Tu ne gémis pas pour une fois. Tout ce qu’on peut entendre c’est les bruits de succions de vos lèvres qui se défont et refond à ce rythme indécent bourré d’amour.
Tu vas ensuite glisser ta main de sa poitrine au bas de son hoodie pour la glisser en dessous. Tu veux toucher la chaleur de sa peau. Tu veux sentir son coeur encore plus près, avec aucun layers entre vous. C’est seulement maintenant que tu sens ses muscles sur ton épiderme qu’un gémissement t’échappe. Toujours autant pathétique comme tu réagis si facilement à Levi. Et tu ne comptes pas t’arrêter car tu apprécies bien trop toutes ces émotions qui te traversent. Ton coeur va certainement pas tenir à ce rythme là, mais il en va de même pour lui. Tu le sens.
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| | | | (#)Mar 16 Fév 2021 - 2:51 | |
| Ses baisers te font irrémédiablement tourner la tête, te réchauffe l'âme et le corps bien mieux que toutes sources de chaleur possibles et réunies sur cette planète. Tu te délectes de la pression des lèvres du jeune homme contre les tiennes, de son souffle qui se mêle subtilement au sien, de cette proximité indubitablement adoucit par la présence de son parfum que tu apprécies tant, qui suscite un inestimable réconfort et bien-être en toi. Tu le pries de ne pas cesser trop vite ses embrassades, ses bras se resserrent dans ton dos en retour, solidifiant doucereusement votre étreinte. Tu fermes les yeux, t'évadant dans votre duo qui fait taire ce qui vous environne, rend désuet l'essence même du temps...
« Don't stop, » tu articules de nouveau, avide de son amour, du goût de sa langue, de la douceur de ses lippes, de vos peaux qui s'effleurent. Ton cœur bat si fort qu'il résonne jusqu'à tes tympans et tu te sens aussi vivant que si tu étais au précipice de la mort. L'ocytocine flambe dans ton organisme, consume ton être de volupté. Encore meilleure que l'adrénaline. Le bout de tes doigts chérissent la pointe de ses cheveux et tu viens coller sa paume libre contre ton torse. Tu aimes si fort.
Sa main caresse ta poitrine, ses baisers se multiplient. Tu ne t'en lasses pas, tu ne t'en prives pas. Tu refuses de penser qu'il faudra vous arrêter au bout d'un moment. Les doigts d'Asher s'immiscent sous ton haut, créant des frissons sur leur passage. Son gémissement t'embrase, tu choies ses lèvres du bout de ta langue avant de les presser de plus belle, avant de glisser tes doigts derrière sa nuque. Toujours plus proche. Ton souffle est aussi court que l'addiction tranchante. « I heard of something odd, » tu glisses entre deux baisers, sourire narquois contre sa chaire. « A so-called real bed, » tu précises, insolent. « D'you mind showing me your rockstar room? » Tu questionnes, sans cesser ta myriade de baisers, colonisant désormais son cou. La vérité est qu'autant tu recherches le confort offert par un matelas tout en étant enlacé contre lui, autant tu ne peux te décider à former une distance entre vous pour parvenir à cette position. Tu le serres contre toi et glisses tes paumes dans son dos, sous son t-shirt, caressant tendrement son épiderme. Never mind. Forget about the bed. |
| | | | (#)Mar 16 Fév 2021 - 3:54 | |
| Tu ne sais pas combien de temps vous restez à vous embrasser au rythme d’un slow dans le silence de ton living room mais tu t’en moques. Tout ce qui compte c’est que ce moment est certainement un des plus beaux que vous ayez vécu jusque là. Votre amour est palpable à des mètres à la ronde. T’as réellement l’impression d’avoir débloqué quelque chose autant dans ta tête que dans ton corps et ton coeur après les aveux que tu lui as fait par SMS un peu plus tôt aujourd’hui. Tu le sens frissonner dès que ta main se retrouve sur sa peau et c’est une nouvelle satisfaction pour toi. Comme à chaque fois que tu réalises que tu lui fais autant d’effet qu’il ne t’en fait. Que y’a rien de fake entre vous contrairement à toutes les personnes avec qui tu avais fait des choses un peu similaire dans la forme, mais qui n’ont absolument rien à voir dans le fond. Jamais tu n’as été autant à l’affut des lèvres et de la langue de quelqu’un. Jamais tu n’as fait duré un baiser de la sorte. Ce baiser est bien plus que ça. C’est terriblement érotique ce qu’il te fait avec sa langue et que tu lui rends également. Faisant des choses dont tu ne te pensais pas capable. Des choses qu’il est le seul a en profiter venant de ta personne. Tu joues, tu mords, tu l’aimes.
« I heard of something odd, » « Hmmm? »
Seule réponse que tu lui offres au milieu des baisers que tu n’arrêtes pas. He asked. « A so-called real bed, » Un sourire trouve aussitôt sa place sur ton beau visage, t’interrompant dans tes baisers mais ton visage toujours si proche du sien. Tu continues de déposer des baisers sur son visage, délaissant un bref moment ses lèvres alors qu’il parle encore et que tu souris trop. Et voilà qu’il descend dans ton cou. Kill me now… « D'you mind showing me your rockstar room? » Tu voudrais bien bouger jusqu’à ta chambre mais tes yeux fermés, ses lèvres sur ton cou, tu es ailleurs. Au pays où les lèvres de Levi sont sur toi de manière permanente. Une de tes mains qui va se glisser sur sa nuque avant de remonter à ses cheveux que tu serres fort entre tes doigts.
T’es carrément hard à présent et ça ne serait pas la première fois avec Levi où tu atteindrais le septième ciel sans même avoir touché à quoi que ce soit là. Chose qui n’ait jamais arrivé qu’avec lui. Tout ça parce que tu te refuses parfois, souvent, de te laisser aller totalement. « Come in my room… » Pun intended. Tu sais qu’il est le maître en matière de phrases insolante à quinze sens, mais t’as envie de lui faire comprendre avec des mots - chose rare - que clairement, de ton côté, t’en es là. Et comme tu aimes qu’il soit un miroir de ta personne, car il est parfait, ça sous entend forcément que tu es parfait aussi - parfois, tu veux qu’il vienne dans ta chambre. Avec toi.
Tu réussis finalement à le trainer dans ta chambre - avec tout ton amour. Ta chambre est tout ce qu’il y a de plus sobre. La seule chose significative c’est un disque d’or en UK pour le dernier album de Empire of the Sun, Phoenix. Souvenir doux et amer à la fois car vous n’avez pas pu compléter le cycle de ce dernier. Ca fait autant de bien que du mal et c’est bizarrement une très bonne description de bien trop de chose dans ta vie. Tu n’as pas beaucoup de meuble si ce n’est une grande armoire, une commode et une étagère qui rassemble certains de tes carnets, mais aussi quelques vingtaines disques et tout autant de vinyle. T’as aussi quelques boîtes dans tes étagères et une d’un jeu d’échec. Y’a un gobelet en plastique dur de la taille d’une pinte qui a une signature au sharpie dessus.
Y’a juste un drap sur ton lit de part l’été Australien qui bat son plein, mais tu vas chercher un grand plaid gris foncé et plus doux que tout pour que Levi n’ait pas froid dans la nuit. Il est certain qu’il n’a pas froid maintenant, mais quand il s’endormira, son corps redescendra en température et tu prévois déjà ça là, car tu sais que tu vas t’endormir comme un rien dans ses bras. C’est important que Levi soit bien pour la nuit entière et pas juste le début.
A l’horizontal tous les deux, tes mains bien trop sur sa peau. Tu n’as pourtant pas enlevé tant de tes vêtements. Tu es en boxers et en t-shirt toujours. Une partie de toi est encore en train de se dire que Levi ferait mieux de dormir que de t’embrasser jusqu’à ce que mort s’en suive. Sauf que ni toi, ni lui, n’arrivez à vous arrêter. Tes lèvres et leurs contours bien rougis de tout ce que vous leur avez fait subir, tu le regardes, t’étant enfin calmé… Tu vas passer une main sur sa joue en le regardant. La lumière de ta table de chevet étant allumée. Ambiance tamisée. Tu aimes. « How do you like my bed Mr Levi? » Sourire malicieux qui te vient aux lèvres de l’appeler de la sorte.
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| | | | (#)Mar 16 Fév 2021 - 19:04 | |
| Tes lèvres brûlent ardemment contre les siennes, ton sang bout dangereusement dans tes veines, ton cœur martèle ta poitrine armé de l'ultime désir de battre au même tambour que celui d'Asher. Tu le respires avec délice, tu le choies d'innombrables preuves d'affection. Ton dos commence à se raidir de demeurer dans la même position, assis sur cette chaise du comptoir quand Asher est debout face à toi, entre tes jambes. Tes mains caressent ses cheveux soyeux, tu évoques le lit qu'il a précédemment vanté sur une intonation narquoise, sans pouvoir pourtant te résigner à quitter cette proximité avec le musicien, même si cela ne serait que pour quelques secondes et un gain de confort. Ta bouche glisse fourbement dans son cou, ton nez se niche amoureusement à l'origine de son parfum. Les paumes de ton interlocuteur se sont immiscées sous les couches de vêtements qui voilent ton haut et propagent indubitablement des frissons le long de ton torse. Pour ta part, tes doigts se glissent sournoisement sous son t-shirt, chérissant le creux de ses reins.
« Come in my room… » Asher articule après une nouvelle déferlante de baisers, de caresses, de soupirs. Tu réponds en mordillant doucement sa lèvre inférieure, le forçant à rester un peu plus longtemps dans la cuisine parce que tu ne résistes pas à l'option d'en faire qu'à ta tête. C'est en battant la mesure des démonstrations de votre amour que vous vous échappez dans la chambre du Buckley. Tu perçois abstraitement le contenu de cette dernière, la couleur des murs, n'ayant d'yeux que pour ton amant qui s'oriente en quête d'un plaid. Tu considères le matelas aussi confortable qu'un nuage, tu as l'impression de t'y enfoncer comme dans de la guimauve, redoutant même ne plus jamais pouvoir en sortir l'espace de quelques secondes. What is that sorcery. Le luxe de l'artiste jure radicalement avec ta couchette aux ressorts aussi précis que saillants.
Vous abandonnez certains de vos vêtements, en quête de douceur, en quête de rapprochement. Les chiffres sur le cadran de la chambre défilent malgré le fait que le temps te semble suspendu. « How do you like my bed Mr Levi? » Un sourire amusé s'invite contre tes lippes puis tu te redresses, passant ton bras au-dessus d'Asher pour éteindre sa lampe de chevet. « As expected. » Tu reprends ta position initiale pour te blottir contre le Buckley. Tu aspires à sentir sa peau contre la tienne, son souffle contre ta chaire, son parfum enlaçant tout ton être. « I'm on cloud nine. » Tu as déjà oublié l'heure qu'il était, mais Morphée ne se fait pas prier pour te sommer.
*** Les rayons du soleil dardent à travers les lamelles du store d'Asher, chauffant ton visage et interpellant tes pupilles. Tu ouvres les yeux, admires éhontément le blond qui a l'air bien plus détendu que tu ne l'as jamais vu. Tu te retiens difficilement de déposer un suave baiser sur sa joue, optant pour ne pas perturber son sommeil. Discrètement, précautionneusement, tu t'extirpes du lit, enroulé du plaid gris dans lequel Asher t'avait bordé comme s'il aspirait à faire de toi un burrito. Tu arranges le store de sorte à ce que l'obscurité règne davantage dans la chambre et ne réveille pas le musicien, puis sors de la pièce.
Tu inspires profondément, le plaid traînant derrière toi comme une robe de mariée, comme un enfant embarquant son doudou nonchalamment. Tu passes une main dans tes cheveux défaits, te frottes les yeux. Ta tête est lourde, ton estomac vide. Tes muscles sont reconnaissants du matelas d'Asher mais ton sommeil était tout de même entrecoupés de réveils intempestifs. Tu ouvres le frigidaire pour te servir un verre d'eau, jettes un coup d'œil aux deux verres d'alcool totalement négligés la veille. Tu attrapes ton téléphone portable que tu avais laissé sur le comptoir et envoies un texto à Itziar. Levi How do you call the people who deliver food at your place, again? Tu imagines aisément l'espagnole. Quelques minutes plus tard, elle te décrit le logo d'uber eats qu'elle t'avait installé des semaines plus tôt et tu commandes, non sans difficultés, des noodles et un sprite, avant d'entamer une visite de l'appartement. Tu passes dans le salon, jettes un coup d'œil à la porte dissimulant les souvenirs demeurant dans la chambre dont l'accès t'est proscrit par Asher. Tu t'enfonces ensuite dans le canapé, t'enroulant dans le plaid jusqu'aux yeux, t'imaginant ne faire qu'un avec lui. T'es sûr qu'il est épris de l'odeur de la rockstar.
Tu sursautes violemment en entendant toquer à la porte, tant qu'il te semble jaillir du canapé. Tu réduis la distance rapidement entre ta personne et la source de bruit, craintif qu'Asher en soit réveillé. Ta main se pose contre ton front, étourdi par ton propre bond. Tu abandonnes en chemin le plaid, ouvrant en boxers à une jeune brune qui n'a à offrir qu'une pile d'enveloppes brunes. « You don't have my noodles, » tu constates à voix haute, la déception très claire dans ta voix. Un frisson court le long de ton échine, tu regrettes déjà le plaid qui gît, délaissé à quelques mètres. Tu avais bien appelé uber eats pourtant, pas le facteur. S'agit-il d'un autre luxe civilisé dont Asher dispose ? |
| | | | (#)Mer 17 Fév 2021 - 0:38 | |
| C’est encore plutôt courant que tu reçoives le courrier de ton voisin, et ce, même depuis son retour. En bonne gamine serviable que t’es, tu as tout naturellement proposé de récupérer ses lettres et colis que tu voyais s’entasser de plus en plus dans sa boîte de réception. Et puis petit à petit, naturellement, l’un des postiers habituel déposait le tout dans la tienne. Pendant tout le temps où il était hors de Brisbane, tu as soigneusement stocké ses affaires dans un carton, lui-même rangé dans le placard de ton entrée. Même si tu n’as jamais ouvert aucune de ses lettres, tu t’es toujours tout de même assurée qu’aucune n’était tamponnée du symbole urgent, des fois que. Tu ne sais pas vraiment comment tu aurais agit si ça avait été le cas vu que tu n’avais pas vraiment de moyen de le contacter directement, mais t’aurais sûrement fait quelque chose. Bref. Ca fait bien longtemps que toutes ses possessions lui avaient été rendues et pendant longtemps vous vous étiez croisés seulement brièvement. Pendant un temps, ça n’avait été que salutations discrètes et sourires presque figés. Une relation de voisinage somme toute classique, non ? D’ailleurs, jusqu’à ton ménage de la veille, tu étais persuadée de tout lui avoir rendu. Seulement voilà, il semblerait que Pumpkin se soit fait un malin plaisir à aller pousser quelques feuilles et les faire tomber hors du carton de rangement. C’est donc avec effroi que tu les avais redécouvertes dans le fond de l’étagère. Ajoutez à cela que certaines habitudes avaient la vie dure et c’est ainsi que tu t’étais de nouveau retrouvée avec quelque chose qui ne t’appartenait pas. Comme chaque matin avant de partir bosser, tu t’étais arrêtée pour prendre ton courrier. Et, entre quelques factures et publicités, deux enveloppes au nom de Buckley. N’ayant pas envie de le déranger aussi tôt, tu avais mis tout ça de côté pour ta pause du midi.
Une fois la matinée passée, t’es rentrée chez toi sans trop traîner pour aller récupérer les courriers honteusement oubliés. Tu t’assures que tout est là et tu joins les dernières en date avant de traverser le bloc d’appartements pour aller frapper chez le concerné. T’es même pas sûre qu’il soit chez lui. Au pire c’est pas très grave, tu pourras remettre ça à plus tard vu que rien n’a l’air urgent. T’es occupée à les trier un peu par date lorsque la porte s’ouvre. T’es prête à le saluer en lui tendant le paquet, mais t’es clairement pas préparée à ce que tu vois. « You don't have my noodles, » ton visage n’est que confusion et il te faut quelques trop longues secondes pour te rendre compte que la personne qui vient d’ouvrir n’est que ; petit un : très légèrement vêtue, petit deux : n’est pas monsieur Buckley, petit trois : n’est que très légèrement vêtue ! « Wh- No ? » vivement, tu détournes les yeux, venant même cacher tes yeux d’une main tandis que l’autre tend toujours les foutus courriers. « And you’re… Not mister Buckley... » tant d’éloquence venant de ta part, c’est vraiment étonnant. (Non.) Pour une raison qui t’es toujours inconnue, tu prends le risque d’écarter les doigts et de jeter un oeil au grand type qui te fait face. Même si t’as du mal à te concentrer sur son visage, t’es sûre qu’il t’est familier. Avant de dire quoi que ce soit à ce sujet, tu fermes les yeux une nouvelle fois. « Is he here ? Is everything alright ? » c’est pas tes affaires. C’est sûrement juste un bon ami qu’il a hébergé pour la soirée. « Sorry sorry, I- » tu t’excuses rapidement avant de reprendre d’un ton un peu précipité. « This came in my mail this morning and I- » t’es déjà pas bien loquace en temps normal, mais alors là tu sais ni quoi raconter ni où te mettre. « Hm, it’s his so... » tu tends le courrier, n’osant même plus ouvrir les yeux pour voir s’il se moque de toi ou s' il est toujours là. Si ça se trouve il a déjà fermé la porte et t’as les oreilles tellement échauffées par la honte que t’as rien entendu. Finalement, tu sens qu’il te libère de la charge du courrier et tu sais que t’es libre. Tu fais un pas en arrière, puis deux. « Again I’m so so sorry for the inconvenience. » tu t’excuses une nouvelle fois. « I- I should get going, bye... » tu prends le risque de découvrir tes yeux, surtout pour dire de voir où tu vas. Ca serait idiot de te casser la figure tout ça. Et aussi vite que t’es arrivée, te voilà repartie tête baissée, cachée derrière tes cheveux.
hello bye @Levi McGrath @Asher Buckley |
| | | | (#)Mer 17 Fév 2021 - 3:50 | |
| Tu considères consciencieusement la jeune inconnue qui se tient sur le pas de la porte, tendant vigoureusement un paquet d'enveloppes entre vous deux. Le courrier te paraît comme la moitié d'un pont, dont tu refuses d'ériger ta part, la déception cinglante devant l'inexistence de noodles t'immobilisant sévèrement. « Wh- No ? » No, indeed. Tu t'appuies contre la carré de la porte, frappé de désarroi, tandis que la vingtenaire détourne vigoureusement le regard de ta personne. « And you’re… Not mister Buckley... » « I sure am not, » tu confirmes, frottant nonchalamment ton torse nu. Ton interlocutrice écarte discrètement les doigts qu'elle a posés contre ses yeux et tu lui offres un sourire radieux avant de lever une main pour la saluer guillerettement, dans l'optique de l'apprivoiser. « Is he here ? Is everything alright ? » Tu jettes un coup d'œil par-dessus ton épaule. « Nah, he's not. And well, you tell me, » de vous deux, tu juges qu'elle est plus en difficulté. « Sorry sorry, I- This came in my mail this morning and I- » Ton regard passe des oreilles écarlates de la voisine au petit butin d'enveloppes qui frémit sous son emprise. « Hm, it’s his so... » Son bras se tend à sa puissance maximale et tu daignes enfin récupérer la correspondance, bien que toujours amer qu'elle ne soit pas comestible. Ton estomac se tord douloureusement au creux de tes entrailles et se renverse périlleusement. Tu plisses discrètement les yeux. « Again I’m so so sorry for the inconvenience. » Elle recule de plus en plus, tu considères tantôt sa silhouette, tantôt la cage d'escalier de laquelle elle se rapproche dangereusement. « Don't be. » « I- I should get going, bye... » Tu souris en coin, ton regard étincelant d'un singulier mélange de reconnaissance, attendrissement et amusement. « Cheers. » Sa chevelure brune trésaille et la bonne samaritaine disparaît promptement. Quel terrible défaut qu'est la timidité, elle dissimule toutes les qualités.
Tu te redresses, le paquet d'enveloppes dans une main, puis jettes un coup d'œil au loin en quête du livreur. Tu reviens sur tes pas, déposes le courrier sur le comptoir, récupères le plaid dans lequel tu t'enroules, attrapes ton porte-monnaie. Tu soupires doucement, passes une main dans tes cheveux. Ta vision se trouble momentanément, tu fermes les yeux en t'adossant au mur, traçant machinalement des sillons contre ton torse afin de te distraire du mal t'estomac qui s'intensifie. Les noodles sont imperturbablement magiques. Avec les chips au vinaigre, elles ne t'ont jamais trahies, composant les seuls mets que tu parviens à dévorer peu importe comment tu te sens et peu importe l'heure du jour ou de la nuit. Tu sursautes légèrement en entendant de nouveau toquer à la porte et ouvres rapidement cette dernière, de sorte à surprendre à ton tour le livreur. Got you too. Tu le paies, le remercies, retrouves la solitude du salon.
Assis au comptoir, muni d'une fourchette dénichée silencieusement dans un tiroir, tu scrutes le courrier. Rien n'a l'air d'intéressant dans cette pile et tu envisages assez sérieusement de la jeter dans la chambre interdite afin de ne pas alerter Asher de tes agissements durant son sommeil. N'es-tu pas sensé être son secret et donc n'être vu de personne ? Tu as les arguments pour te défendre tout comme les mensonges pour isoler les parois de son placard, mais tu n'es pas certain de désirer provoquer une anxiété chez le musicien. Tu enroules les noodles autour de ta fourchette, épris de ce dilemme cornélien, favorisant ultimement, comme à l'accoutumée, la vérité et la sincérité. C'est d'ailleurs sur ces touches claires et limpides que ton estomac capitule et ton œsophage s'embrase. Délaissant cruellement ton petit déjeuner cocasse, tu te précipites vers la salle de bain, plaid de nouveau délaissé dans ta presse. Tes doigts rendus gauches par l'agitation s'efforcent de verrouiller la porte et tu as le sentiment d'être aussi discret qu'un dragon enragé quant le haut-le-cœur terrasse tes dernières forces et volontés et que tu dois irrémédiablement viser à l'arrachée le cabinet des toilettes pour vomir virulemment. Please, please, don't wake up. |
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