Tu passes ta main sur son torse quand il se penche au dessus de toi de manière indécente pour éteindre la lumière. T’es encore là à profiter de tous les moments de proximité avec lui. « As expected. » Il se remet au plus près de toi ensuite et ton coeur qui est rempli de bien trop de bonheur. C’est fucking cheesy et tu te laisses profiter du moment sans culpabiliser. Tu verras plus tard. Vous êtes seuls au monde, chez toi, dans un vrai grand lit confortable pour Mr Levi qui lutte pour ne pas dormir car il préfère t’embrasser que se reposer depuis qu’il est arrivé. « I'm on cloud nine. » So am I… Que tu penses fort en le serrant contre toi. Tu n’arrives pas à dormir tout de suite mais la sensation de sa respiration contre ton corp te fait du bien. Ton nez que tu niches dans ses cheveux ici et là dès lors que tu as oublié son odeur.

***

Tu dors profondément quand tu es réveillé par des râles qui te font froncer les sourcils aussitôt. Ta main qui cherche Levi à côté de toi. Rien. Tes yeux qui s’ouvrent pour voir qu’effectivement il n’est plus dans le lit. Tu te lèves aussitôt, la tête bien dans le cul, les yeux encore collés. Tu te frottes les paupières en sortant de ta chambre pour aller jusqu’à la salle de bain où le bruit se fait de plus en plus fort. Tu restes un instant devant la porte, ne sachant pas quoi faire. Tu souffres de l’entendre être malade mais tu ne saurais quoi faire pour le soulager. Lui tenir les cheveux ? T’es sûr qu’il n’a que faire de se salir dans un moment pareil. Il a également tout le loisir de se prendre une douche une fois que le moment sera fini. Ta main sur la poignée tu hésites, tu grimaces plus fort à chacun de ses râles. Tu as l’impression qu’il se passe une éternité avant que le silence ne reste assez long. Is he done? « D’you want me to come in? » Ton front est collé à ta porte. Il va répondre non. C’est sûr. Tu ne sais pas si tu dois l’écouter ou si tu dois entrer de toute manière. Tu espères l’entendre prendre la parole parce que tu veux pas t’imaginer qu’il s’est évanoui sur ton carrelage.

Spoiler:

Tu as heurté assez violemment ton genou contre le cabinet en glissant vers ce dernier et ta vision se parsème de points noirs durant les quelques secondes suivant chaque haut-le-cœur. Tu as l'impression que tes entrailles-mêmes se liguent contre toi et que l'entièreté de ton organisme nargue ta volonté à retenir ces nausées. Comme si ton corps et ton esprit s'avéraient prodigieusement dissociés, que tu n'avais plus aucun contrôle sur la ténacité virulente de ce premier à rejeter tous les éléments qu'il a jugé néfastes. La sensation que ton estomac se trouve coincé dans ta gorge à te l'en obstruer t'est des plus inconfortables et tu poses doucement ton front fiévreux contre la surface de céramique dont la fraîcheur t'est salutaire. Tu inspires profondément, te concentres sur cette respiration sans oser émettre le moindre mouvement, de crainte que tout geste plus ou moins brusque suscite un ravage de nouvelles déferlantes.

« D’you want me to come in? » Tu sursautes doucement, ne t'attendant naïvement pas à entendre la voix d'Asher à travers la porte, espérant bêtement que son sommeil ne soit pas perturbé par ton mal-être. Tu te redresses, comme s'il pouvait te voir à travers la porte et que cela argumenterait en ta faveur lorsque tu assurais d'une voix aussi réconfortante que possible : « I'm alright. » Au sein des premières secondes dans le prolongement de cette déclaration, néanmoins, tu doutes si ces propos valent pour ton interlocuteur, toi-même ou vous deux. Tu poses ton front contre ton poing, redresses ton genou cotonneux, cherches lentement une position confortable. Tu ne te sens pas la force physique d'aller lui ouvrir, ni celle morale de lui offrir un spectacle si odieux. Il dispose de l'audio, alors tu te retiens de vomir de nouveau, même si tu sens déjà la bile s'accumuler dans ta gorge et te l'irriter exponentiellement. « I'm sorry, » tu lui adresses. Désolé de la situation, navré de l'avoir réveillé d'une telle façon, attristé de te retrouver dans cet état lamentable sans la gloire d'avoir trop bu, trop consommé, trop vécu. C'était précisément l'une des choses desquelles tu souhaitais l'en préserver et tristement, ce vœu vole en éclats brûlants et tranchants que tu renvoies au fond du WC car tes yeux sont larmoyants d'avoir contenu le mal pour feinter l'arrêt de tes vomissements. « Jeez, » tu marmonnes contre le mobilier, crachant discrètement ta salive acide et tirant la chasse d'eau pour éliminer une partie des dégâts. Si tout pouvait partir si facilement. Tu te redresses et examines l'interstice sous la porte, en quête d'une ombre qui trahirait la présence d'Asher de l'autre côté. « You okay? » Tu t'entends lui demander, aussi ironique cela puisse sonner. You still there?

Les secondes de silence entre ta question et sa réponse sont beaucoup trop nombreuses à ton goût. « I'm alright. » Mais le soulagement de l’entendre vaut tout l’or du monde. Tes yeux toujours fermés, le front toujours contre la porte, ta main sur la poignée. T’es prêt à enclencher le mécanisme et entrer au premier feu vert de Levi, ou au premier son qui te sera trop inquiétant. T’es même pas surpris qu’il te dise qu’il va bien même si absolument tout prouve le contraire. Non seulement tu ne saurais pas quoi faire pour l’aider à part l’étreindre si tu entres dans la salle de bain, mais en plus tu sais très bien qu’il ne veut pas que tu le vois comme ça. Mais t’as quand même beaucoup de mal à rester derrière cette porte sans rien faire. « I'm sorry, » Là t’es inquiet. Vraiment. Ton coeur se brise de l’entendre dire ça. Tu ne sais même pas quoi lui répondre tellement t’es désemparé de voir - d’entendre - son cancer se personnifier dans ta salle de bain avec lui. Ce n’était que des mots avant. Des informations de rendez vous. Des moments où Levi a besoin qu’on le réchauffe. C’était pas ça. C’était pas Levi qui va mal au point de s’excuser d’avoir une maladie grave et de la combattre tous les jours depuis dieu sait quand. Et puis tu l’entends rendre un peu plus du contenu de son estomac et tes sourcils qui se froncent. Tu souffres de l’entendre être si mal. Should I get in? Que tu essaies de lui demander par la force de la pensée. « Jeez, » Tu reprends ta respiration de l’entendre parler. Y’a comme une trève dans son mal être et tu espères que c’est un point final. Tu veux le prendre contre toi. « You okay? » Ce gars est incroyable.

« I’m alright. » Il n’y a décemment pas d’autre réponses possible sachant que c’était la sienne dans son état actuel. « I’m gonna come in. » Tu lui donnes un fair warning parce que tu ne peux décemment pas rester plus longtemps derrière cette porte alors qu’il a besoin de toi. Ou du moins, c’est ce que tu crois. Ce que tu veux croire. Tu te doutes que ce n’est pas la première fois que ce genre de situation lui arrive. Tu te souviens de ses mots de petits con quand vous vous êtes retrouvé. I’m not in pain when you kiss me. Tu veux juste aller lui donner de ton amour pour le soulager. Toi qui pensais depuis tout ce temps que tu utilisais déjà de ce pouvoir sur lui, mais c’est dans des moments comme ça qu’il en a besoin le plus. Et c’est la première fois que ça se produit avec toi dans les parages.  « Okay? » Parce que tu n’as pas encore ouvert la porte et t’es encore pas sûr de toi. Entre ce que tu penses qu’il lui faut et ce qu’il a besoin, ce qu'il veut, y’a certainement plusieurs mondes. Tu veux tellement pas faire de faux pas vis à vis de sa maladie quand lui n’en fait pas un seul vis à vis de ton mode de vie à l’abris des regards.

Ton regard lustré d'exténuation et de muettes lamentations suit péniblement le tourbillon enclenché par la chasse d'eau des WC, emportant sur son passage les dernières traces de tes haut-le-cœur et ne laisser à ta vue qu'une eau claire contre de la porcelaine aussi livide que ton teint. Tes doigts se crispent contre le cabinet, te rattachant à la froideur de son matériau comme si elle t'aidait à tenir la barre en dépit des vagues de mal-être qui te secouent sans vergogne. Tu demandes à ton interlocuteur de l'autre côté de la porte de la salle de bain, de l'autre côté de ton refuge, s'il va bien, tentant vainement de se concentrer sur sa personne et non ton corps amer.

Ta main libre se glisse dans tes cheveux, ta paume se plaque contre ton front chaud, tu l'entends te répliquer rapidement : « I’m alright. » Un sourire apparaît sur tes lippes, fier et amusé, avant de s'évanouir toutefois lorsqu'il annonce son ambition de te rejoindre. Tu te figes, ton cœur martèle ta poitrine, ton coude glisse contre le rebord des WC. Ton orgueil refuse catégoriquement qu'il soit témoin de ton état maladif. Tu refuses briser l'image du potentiel dur à cuire que tu te plais songer rejeter. Tu es terrifié à l'idée que le regard du Buckley se transforme à jamais lorsqu'il daigne poser ses sublimes billes bleues sur ta personne. Tu es horrifié de générer en lui de l'anxiété, ou le conduire à l'épouvantable constat qu'il soit mieux sans toi, finalement.

« Okay? » Mais il veut réduire la distance entre vous deux. Il veut être proche de toi. Tu le sens dans son affirmation précédente, bien qu'il respecte tout de même ton intimité et ne pénètre pas ton antre brutalement. Tu jettes un coup d'œil à la porte que tu as tentée de verrouiller à l'arrachée précédemment, incertain d'être parvenu à enclencher réellement le loquet, tout comme tu es suspicieux de pouvoir te lever tout de suite lui ouvrir. « Can you open? » Tu interroges, ramassant tes jambes contre toi, analysant ce qui t'environne afin de limiter les dégâts de la scène de laquelle il pourrait potentiellement prendre connaissance incessamment sous peu. Ton analyse est sommaire toutefois, ton attention reportée précautionneusement vers la cuvette une nouvelle fois, sentant ton estomac se tordre douloureusement et la bile infernale remonter au galop dans ton œsophage.

« Can you open? » Okay. Le voilà le feu vert que tu attendais. Tu réfléchis pas plus pour appuyer sur la poignée. Tu sens une gêne alors que tu commences à pousser la porte et tu entends son nouveau haut le coeur qui te fait ralentir l’ouverture complète de la porte. Tu fermes les yeux. Fuck. Tu mets ton entrée en pause. Tu entends parfaitement ses râles car il n’y a plus le mur entre vous. Ta main toujours sur la poignée que tu serres fort. T’as envie de casser un truc, t’as envie de mettre ton poing dans ton mur ou le premier venu qui n’est pas Levi. Tu attends de l’entendre se calmer et il tire une nouvelle fois la chasse d’eau. Tu prends ça comme le deuxième feu vert. Y’a une accalmie. Tu es maintenant averti, ça peut revenir aussi vite que c’est parti. Tu ouvres la porte en grand ainsi que les yeux. Tu fais un pas vers lui, puis deux avant de te mettre à son niveau.

Ta main trouve refuge tout de suite dans son dos que tu caresses doucement. Tu te sens si con d’être juste là à côté de lui qui est blanc comme la mort parce que tu peux absolument rien faire pour l’aider là. Rien faire que le prendre totalement contre toi après t’être assis par terre de manière plus confortable. Ton coeur bat si fort de le sentir si affaiblit dans tes bras. Tu le serres intensément, tu réalises pas tout de suite mais quand c’est le cas, tu lâches un peu ta prise alors que tu vas embrasser sa tempe. « I’d kiss your mouth but I’d rather not. » Minable tentative d’humour avec ces mots qu’il t’avait dit que tu te répètes encore plus en boucle de le voir en souffrance. Le seul moyen qu’il soit soulagé. Y’a tellement un monde entre vos retrouvailles où il te tenait bien fermement contre la porte de sa chambre d’hôtel pour ne jamais s’arrêter de t’embrasser et là maintenant. Un deuxième baiser à moitié dans ses cheveux avant que tu reprennes la parole.« How long does these usually last? This is… normal, right ? » Tu veux vraiment qu’il te dise la réalité de la situation. Tu n’as pas encore tout compris ce qui relevait de sa maladie, son traitement, son amélioration ou sa dégringolade. S’il faut que tu l’emmènes à l’hôpital et que t’es juste là à le garder dans ta salle de bain tu n’auras plus qu’à te jeter de ta fenêtre d’avoir fait l’opposer de tes intentions qui sont nobles.T’es sûr qu’il va se défaire de tes bras bien vite quand il va vouloir rendre de nouveau le contenu de son estomac et tu seras juste là. Comme un con qui peut absolument rien faire pour l’aider. C'est beaucoup de nouveauté avec Levi à chaque fois que vous êtes ensemble. Tu ne sais pas comment te comporter car c'est la première fois que la personne que tu aimes est malade comme un chien. Tu ne peux pas t'imaginer rester sans rien faire car tu veux juste le serrer contre toi et lui dire que tout va bien se passer mais t'en as absolument aucune idée. Tu te sens con et useless. Il est ne train de vomir ses trippes et c'est quand même lui qui doit te dire si c'est normal. Tu ne peux pas lui dire d'office que tout va bien se passer car une partie de toi se demande s'il va pas juste crever dans tes bras.

Tu perçois la poignée de la porte s'incliner au même moment que ton estomac se tord douloureusement, t'incitant à reporter précipitamment ton attention vers la cuvette où tu rejettes le dévolu jugé néfaste. Tu passes une main sur ton front et tes yeux avant de tirer de nouveau la chasse d'eau, grognant imperceptiblement de ces hauts-le-cœur aussi violents qu'acerbes, qui irradient même jusqu'à ta cage thoracique qui s'efforce à une gymnastique peu bénéfique. Quelques secondes plus tard, Asher est à tes côtés et sa paume se pose délicatement dans ton dos, réchauffant la zone instantanément en bonus de l'apport d'un soutien inestimable à ta personne.

Tu te sens déjà respirer mieux à mesure de ses caresses, calquant tes inspirations à ses gestes contre ta chaire. Il s'installe plus confortablement à tes côtés, comme s'il comptait rester, et t'attires contre lui malgré la masse répugnante que tu peux composer et que tu as pu démontrer plus tôt, allant jusqu'à l'extirper de son sommeil. Tu ne lui résistes pas, toutefois. Au contraire, ton corps se love contre le sien comme s'il y était destiné, comme s'il s'agissait de sa place naturelle. Son parfum t'envahit et te réconforte, sa douceur te console et t'encourage. « I’d kiss your mouth but I’d rather not. » Tu ris faiblement et commente : « Good thinking. » Tu poses une main sur sa cuisse alors qu'il embrasse ta tempe. « How long do these usually last? This is… normal, right ? » Tu fermes doucement les yeux, te concentrant uniquement sur Asher et ton organisme afin de lutter contre ces conséquences de ta dernière séance de traitement. « Yes... It's normal. I'll be fine, » tu rassures sans bouger d'un moindre centimètre contre lui, comme si tu redoutais rompre quelconque magie en te mouvant, réduire son pouvoir de te faire aller mieux seulement en étant présent et t'enlaçant. « I feel better already, » tu confies, te risquant à inspirer plus profondément et te détendre davantage. « I pushed a little too hard yesterday morning but it's okay. I think it's gonna be over in a little while. » Tu penses même aux noodles qui t'attendent sur le comptoir d'Asher. « Did you sleep well, with me in your real bed? » Tu interroges, ne perdant assurément pas ton espièglerie qu'importe le contexte. « Thanks for being here, » tu souffles tel un secret, cette affection se propageant en toi et te paraissant ranimer peu à peu ta vivacité.

T’es soulagé de voir qu’il prend ton étreinte avec facilité. Tu ne l’as jamais vu dans cet état et tu sais qu’il est du genre petit con, tu ne sais pas jusqu’où sa connerie pourrait aller. Sa fierté. Son égo. Mais t’es ravi de voir qu’il arrive à laisser ça de côté pour juste profiter de ta présence qui visiblement a l’air de l’apaiser. Jamais tu n’oublieras que tes baisers lui font du bien. Cette excuse parfaite qu’il t’a donné lors de vos retrouvailles. Tu arrives même à le faire un petit peu rire avec tes conneries. « Good thinking. » He’s getting better. T’as aucune idée mais tu veux le croire. Il est si bien calé contre toi, ça devient facile de juste le soutenir plutôt que toi t’accrocher à lui risquant de lui faire mal. L’odeur de sa personne ainsi que de la salle de bain ne te fait ni chaud ni froid. L’important c’est qu’il soit contre toi et qu’il a l’air de se remettre de son malaise. « Yes... It's normal. I'll be fine, » Tu apprécies qu’il te confirme. Tu lui fais confiance. Il t’a dit à multiples reprises qu’il ne t’a jamais menti. Tu lui rends la pareil tous les jours, même si parfois tes réponses ne sont que des silences. Il est si bien calé contre toi t’as l’impression que vous allez rester là un moment. Tu ne comptes pas bouger s’il ne le fait pas. Ton nez dans ses cheveux, tes lèvres qui l’embrassent aléatoirement afin de l’aider encore plus à s’apaiser. Y’a tellement plus rien d’important pour toi là que Levi dans tes bras. Levi qui a un fucking cancer. « I feel better already, » Tu aimerais bien prendre le crédit mais tu veux pas t’imaginer si important quand tu n’as absolument rien fait. Quand tu as attendu si longtemps avant d’ouvrir la porte de la salle de bain pendant qu’il vomissait ses tripes. Tu commences à avoir mal aux fesses d’être installé sur le carrelage, mais c’est tellement secondaire… « I pushed a little too hard yesterday morning but it's okay. I think it's gonna be over in a little while. » Ton coeur qui se serre mais tu ne sais pas si c’est parce que tu te prends à tous les instants des claques de sa maladies ou si c’est parce que tu l’aimes trop fort. Tu essaies de ne pas penser à toutes les autres fois où tu n’étais pas là et où il devait être aussi mal, voir pire… You don’t desserve this. T’es si con Asher que tu te demandes si c’est pas toi qui mérite tout ça. Y’a quoi de pire dans la vie que de voir la personne qu’on aime souffrir ?

« Did you sleep well, with me in your real bed? » Il te sort de tes pensées morbides avec ces mots qui te font même sourire. Tu sais très bien ce qu’il est en train de faire. Te montrer qu’il est toujours lui. Le petit con de service. Le meilleur de tous. « More than well. » Aucun mots ne pourraient décrire la perfection de la nuit que tu as passé avec lui. Tes bras qui le serrent plus doucement encore. Tes lèvres qui se posent sur sa tempe de nouveau. « Thanks for being here, » Tes yeux qui se ferment en même temps que tes sourcils se froncent. T’as pas du tout l’habitude de le voir si vulnérable. Ca te fou un coup. Tu te reprends bien vite, même s’il ne peut pas voir ton visage vu votre position actuelle. « I know you love your boat with all your being but you have to admit my bed is better there's no competition. » Specially when we’re together. Car son lit est si petit. T’as déjà eu des courbatures après avoir dormi avec lui parce qu’il y a juste pas de place. Tu ne veux pas que Levi ait des courbatures parce que vous dormez ensemble de temps en temps. Il a besoin de tout le confort possible. He deserves the world. « You can come here anytime. » Tu marques une brève pause. « I mean it. » Tous tes tracas qui te semblent si insignifiants à côté de ceux de Levi. Johnny n’est pas tes parents. Johnny est un ami qui par dessus le marché, ne connait pas ta famille. Tu lui fais confiance en plus de tout. S’il te voit avec Levi, de nouveau, tu n’en mourras pas. Tu ne lui dois rien et tu t’imagines déjà le laisser s’imaginer tout ce qu’il veut parce que ce sera très certainement proche de la réalité.

Ton organisme se décontracte progressivement au creux de l'étreinte que régit Asher. Lentement, la chaire de poule qui recouvrait ton épiderme s'estompe, ton rythme cardiaque reprend un tempo plus serein, plus régulier. Ta gorge brûle de tes derniers hauts-le-coeur, ton estomac te paraît encore disproportionné de s'être renversé si brutalement et furieusement, tes côtes sont endolories des brusques soubresauts de ton diaphragme mais peu à peu, la tempête s'apaise et le calme s'invite. La teinte bleutée de l'ecchymose sur ton genou s'accentue mais tu l'interprètes comme quelque chose de positif, la conséquence de ce malaise et l'annonce que petit à petit, les choses rentrent dans l'ordre.

Tu réponds sincèrement aux interrogations du Buckley sans pour autant rompre votre proximité, celle-ci t'apparaissant tel un salut aussi exceptionnel qu'infaillible. Tu expliques et rassures, avant de changer le sujet de conversation sur une thématique qui t'intéresse bien davantage : celle de la nuit que vous avez passée ensemble, en saisissant le malin plaisir de réutiliser les termes qu'il emploie à ton égard. « More than well. » Il qualifie son sommeil et tu souris contre sa peau. Il te serre davantage dans ses bras et tu conserves tes yeux fermés, te concentrant sur le fait d'aller mieux, réprimer le mal-être en toi pour te concentrer exclusivement sur ce qui te fait du bien. Tu n'as pas envie qu'il s'échappe de suite, comme tu espères lui communiquer tout le positif qu'il t'apporte, seulement en étant présent.

« I know you love your boat with all your being but you have to admit my bed is better there's no competition. » Tu ris doucement, spontanément, appréhendant la seconde suivante un nouveau haut-le-cœur qui ne vient bienheureusement pas. Tu as toutefois porté vivement ta main contre son torse comme pour lui indiquer que tu risques de faire volteface et la reposes sur sa cuisse devant le constat que ton estomac se stabilise, qu'il devient docilement possessif envers sa bile que tu n'avais assurément pas besoin de nouveau dans ta bouche. « You can come here anytime. » Tu te redresses finalement, ta main toujours sur la cuisse d'Asher, surpris par cette invitation renouvelable, cette porte déclarée ouverte jusqu'à nouvel ordre. « I mean it. » Il ajoute, palpant possiblement ton incrédulité. C'est un pas gigantesque que te semble effectuer l'artiste et tu n'as pas envie qu'il se fasse violence ou batte plus vite que sa propre musique parce que la tienne subit des trémolos violents et instables. Tu te retiens toutefois de lui demander confirmation de nouveau, ne souhaitant pas douter de sa parole pour autant. « What about Johnny? » Tu questionnes cependant. Tu n'as aucun scrupule à rejoindre Asher à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, mais devriez-vous planifier ces rencontres selon l'emploi du temps de son colocataire de sorte à ce qu'il n'ait pas connaissance de ta présence en son domicile ? Devriez-vous être vigilants à ce qu'il ne vous surprenne pas ensemble ? Vous pourrez toujours évoquer une collaboration ou pure amitié, mais le musicien n'est pas un nigaud pour autant. Tu songes toutefois aux multiples plans que tu pourrais mettre en application pour le berner et assurer la discrétion que souhaiterait Asher sur la relation que vous entretenez. Un frisson parcourt ton corps, comme pour tirer un trait plus assuré sur l'état fiévreux qui te faisait vomir dans ses WC plus tôt et tu souris, reprenant de ta malice. « Do you have better things better than mine where there's also no possible competition ? »

Tu sens qu’il va réellement mieux. Ses sourires que tu devines contre toi et surtout, au grand surtout, il n’est pas en train de vomir de nouveau. T’as l’impression de faire un truc qui sert à quelque chose puisqu’il vient de battre son record de minutes sans vomir depuis que t’es entré dans la salle de bain. Tu le fais même rire avec ton affirmation et tu sens qu’il est en même temps en train de se préparer à une nouvelle vague dans la cuvette vu comme il se retient à ton torse subitement. Fuck. Parce que t’avais pas prévu que ça pourrait le trigger un nouveau haut le coeur de le faire rire. Tu ne bouges plus, espérant qu’il n’ait pas besoin de retourner se vider et sa main migre de ton torse à ta cuisse, son emplacement originel. Good. Et tu ne perds pas une seconde de plus pour lui dire qu’il est le bienvenue ici, à toutes heures. Ca le fait réagir et une nouvelle fois tu espères que ça ne va pas déclencher un autre malaise.

« What about Johnny? »
« I trust him. »

Il va être le premier de tes amis à savoir first hand que tu vois un mec et pas n’importe qui. Johnny va tellement pouvoir relier plein de points entre eux. Pas seulement ceux en rapport avec Levi et votre vol en décembre dernier. Mais tous ceux qui sont en rapport de tes relations passées avec des femmes. Tout ce qui fait que tu es misérable depuis bien longtemps. L’essence des groupes que vous avez fait vivre autant lui que toi. He probably already know anyway. Tout comme Birdie. Tu es convaincu qu’elle sait lire le fond de ton âme plus que d’autres. Naomi savait aussi avant que tu ne lui confirmes sans tout autant de mots. « Do you have better things better than mine where there's also no possible competition ? » Un sourire très amusé se forme sur ton visage. Tu réfléchis quand même un peu pour voir ce que tu peux prétendre au titre de mieux que sur son bateau. « Nah that’s all there is I’m afraid. My bed. » Tu prends une inspiration avant d’ajouter. « And me. »

« I trust him, » Asher te signifie, avec un aplomb rare qui te fait sourire, félicité qui s'intensifie en songeant que désormais, tu disposes d'un accès intégral à l'appartement du Buckley. Si tu te doutes qu'il te faudra toujours te montrer discret de manière à éviter quelconques paparazzis de te capter traîner dans les parages du blond, ça te réjouit de retirer une personne à la liste de ceux devant qui tu dois être vigilant de ne pas flamber le secret que tu composes pour le blond. « Mh. Good, » tu commentes en te logeant de nouveau dans l'étreinte du garçon, subliminalement à la recherche de nouveaux baisers.

Un frisson parcourt ton corps, tu sens ta tête moins lourde à mesure des minutes qui défilent, ton organisme moins houleux. Ta main n'est plus plaquée tel un soutien contre la cuisse d'Asher, elle fait désormais danser ses doigts sur la chaire du garçon. La malice reprend également sa cadence, rebondissant sur les propos de l'australien et ce qu'il aurait de mieux que toi à offrir. « Nah that’s all there is I’m afraid. My bed... And me. » Tu souris, amusé et fier de sa confiance en lui, et te redresses de sorte à planter ton regard dans le sien. These kerosene eyes. « There sure is no better than you, » tu confirmes avant de reporter ton poids sur la cuvette et le meuble de la salle de bain afin de te remettre sur tes pieds. Tu t'autorises quelques secondes d'immobilité, question d'assurer ton équilibre et de ne pas devoir te rapprocher de nouveau précipitamment des WC. « I gonna make myself better, » tu annonces, démontrant d'un geste du menton la douche. « You can join me if you wish, » tu soumets, insolent. « I got a surprise after for you, » tu complètes, soutenant quelques secondes supplémentaires les iris de ton interlocuteur avant de t'orienter vers la cabine de douche.

« Mh. Good, » Tu n’as plus aucun doute et c’est presque si t’aurais pas envie que Johnny se ramène plus tôt de son weekend pour que ce soit officiellement fait. T’as aucune idée de comment ça va se passer mais tu n’as pas peur et… c’est étrange de se sentir serein pour cette perspective. Tu as bien remis tes pendules à l’heure de le voir comme ça ton Levi. Tu as revu tes priorités. Tu as tout à fait conscience que ça te fait avancer d’une manière que tu n’aurais jamais cru si tôt. Mais savoir Levi dans son lit de merde alors qu’il est mal en point ça n’attend pas. Tu auras rien gagné s’il meurt et que tu n’auras pas fait tout ce dont tu étais capable. Tu as réellement confiance en Johnny. Tout va bien se passer. Levi dans tes bras te le confirme. Il a besoin de toi plus qu’il ne le dit. He said it. Vrai.

Tes deux derniers mots sont sortis avec un peu de difficulté et ça ne t’étonne guère que ce soit ce moment là où Levi change de position pour voir tes yeux. Yeah. I said that. C’est le genre de truc que tu ne dirais qu’au travers de SMS même si ça peut paraitre d’une simplicité aux oreilles d’autrui. Y’a juste des choses qui sont dur à dire à voix haute. « There sure is no better than you, » And you. Que tu penses fort alors que ton coeur bat bien plus vite. Il se défait ensuite de toi et tu sens la fraicheur t’envahir. Tu étais mieux avec lui sur toi, mais le voir de mettre sur ses pieds te fait du bien. He’s good. « I gonna make myself better, » Tu comprends qu’il va se prendre une douche et tu te remets sur tes pieds à ton tour. Grimaçant au passage car tu es loin d’avoir un corps d’athlète et la terre est basse. « You can join me if you wish, » Oh. Coup de chaud. « I got a surprise after for you, » After? Donc pas de surprise pendant. « ‘kay. » Que tu dis en le regardant. T’es clairement en train de zone-out car ton esprit ne peut penser à autre chose qu’à la douche imminente que vous allez partager tous les deux. Tu restes sûrement plus longtemps que nécessaire à juste être là debout à rien faire avant de t’activer enfin pour ôter ton t-shirt et ton boxer… Tu le rejoins dans la cabine et vraiment tu peux pas t’empêcher de le mater ouvertement parce qu’il est juste beaucoup trop hot là, nu, sous tes yeux. How does this man loves me? Et tu vas poser tes lèvres sur son épaule, sur un de ses tatouages alors que tu te places sous le jet d’eau chaude qu’il a déjà ouvert.

Tu abandonnes le carrelage de la salle de bain qui t'a longuement soutenu plus tôt de sa fraîcheur ainsi que le doux confort des bras salutaires d'Asher pour te remettre sur pieds. Tu sens ton corps encore fragile mais les étourdissements ne sont plus au rendez-vous et ton estomac paraît s'être stabilisé. Ton corps est encore endolori des précédents soubresauts mais si l'épisode peut se limiter à ces seules conséquences, tu t'en satisfais volontiers.

Tu invites Asher à te rejoindre sous la douche après lui avoir indiqué que tu ambitionnais de te rendre davantage présentable. Une partie de toi meurt également d'envie de l'embrasser et pour ce faire, il te faut éradiquer toute trace de maladie de ta silhouette. Tu ouvres la porte menant à la douche et tâtes quelques instants pour capter le fonctionnement du mitigeur puis un jet d'eau tiède vient se casser contre la paroi intérieure de la cabine. Tu te déshabilles sans cérémonie, ce qui ne dure pas une éternité puisque tu n'avais qu'un boxer sur toi, et jettes un coup d'œil curieux à Asher. Tu es précautionneux de ne jamais lui forcer la main, mais tu es ardemment intéressé de découvrir s'il compte te rejoindre sous l'eau ou pas. Manifestement, ce sera le cas puisqu'il se met en tenue d'Adam quelques secondes plus tard. Un sourire aussi fier que ravi s'immisce contre tes lippes, ton regard éclatant de tendresse.

Tu entreprends de te nettoyer en premier lieu le visage et éradiquer ta potentielle mauvaise haleine suite à ton malaise. Pendant ce temps, Asher a su adapter avec davantage d'expertise que toi le jet d'eau et tu ne peux pas mentir, tu trouves cette situation des plus agréables. Tu rejettes tes mèches brunes en arrière et considéré propre, tu ne te prives pas de te rapprocher sournoisement du Buckley pour l'embrasser délicatement, amoureusement, pressant d'abord tendrement ses lèvres avant de communiquer ta passion avec authenticité. Ta main caresse son bras, suivant le sillon des gouttes d'eau. Tu baises suavement son cou et l'attires délicatement contre toi, de manière à sentir de nouveau son corps contre le tien, mêler sa chaleur à la tienne. Puis, au terme de votre baiser, tu oses lui susurrer: « Would you be my Valentine, Mr Buckley? »

Les cheveux en bataille et revêtu de vêtements propres, tu t'es installé sur le comptoir de la cuisine d'Asher afin de terminer ton plat de noodles, bien que celles-ci soient froides désormais. Tu attends le retour du blond avant de glisser vers lui la surprise que tu lui avais concoctée, fin carré enveloppé d'un emballage cadeau noir et argenté.

C’est un passage sous la douche pour que lui se fasse une beauté. Pas toi. Toi t’es juste là à l’admirer et encore te demander quels dieux t’ont béni de cet être dans ta vie. Tu as pris la peine de régler l’eau à une bonne température car tu as vu qu’il galérait. Mais après ça, ce fut que observation, contemplation. Ta main toujours sur lui, peu importe où même si oui, elle s’est posée sur une de ses fesses à un moment donné par hasard. Tu le mates mettre ses cheveux en arrière avec le jet d’eau. Dear god. Et il se tourne pour s’approcher de toi encore plus. Jusqu’à venir t’embrasser. Ce qu’il communique dans le baiser tu ne saurais le décrire avec des mots mais le frisson que tu sens parcourir ta peau veut tout dire. How do you love me this much… Tu sais pas non plus comment toi tu l’aimes autant. Y’a pas de mots possible à mettre sur cette alchimie parfaite entre vous deux. Corps et âmes en parfaite harmonie. Quand il s’en prend à ton cou tu vrilles. Gémissant doucement. C’est un soft spot il le sait plus que bien. « Would you be my Valentine, Mr Buckley? » Hmmpfff. Tu ne l’avais pas vu venir celui là. C’est pour dire ça qu’il a arrêté de poser ses lèvres sur toi ? Tu pensais qu’il avait totalement occulté quel jour c’était. Tu peux pas t’empêcher de sourire comme un bien heureux parce que c’est la première fois de ta vie que tu passes cette journée symbolique des amoureux, avec quelqu’un que tu aimes romantiquement. Mais tu sais aussi qu’il a dit ça pour te taquiner ce petit con. C’est clairement pas le genre de chose que tu diras à voix haute. « Shut up… » Et c’est toi qui retourne l’embrasser sans attendre pour le faire taire de ses adorables conneries. Ton coeur gonflé de tout l’amour que tu lui portes.

Voir Levi dans des fringues à toi ça te fait quelque chose. C’est hallucinant comme à tous les instants avec lui tu y vois des première fois. A chaque fois tu l’aimes plus que la minute d’avant. What is this sorcery? Tu t’es mis un short avec un t-shirt Sleep Token noir super simple. Quand tu vas rejoindre Levi dans la cuisine, t’es content de le voir manger. S’il arrive à faire descendre quelque chose dans son estomac, c’est qu’il va réellement mieux. Par contre il te tend un truc et là tu es totalement pris au dépourvu. C’est un cadeau pour la St Valentin ? No. Tu veux pas le croire. Surtout que tu as absolument rien pour lui et tu sais qu’il ne fait sûrement pas ça pour avoir quelque chose en retour mais tu te sens con. Con de voir qu’il t’offre quelque chose en ce jour symbolique et que toi, tu n’y aies pas pensée une seule seconde. Tu essaies de ne pas montrer ta surprise mais tes joues roses te vendent. It’s hot that’s all. Tu ouvres l’emballage, lit l’inscription sur le CD. Remonte tes yeux aux siens. Is that your sex tape? Tu ne te permets pas de faire cette vanne à voix haute, et d’ailleurs tu restes encore dans ton mutisme alors que tu files dans ta chambre. Tu reviens aussitôt avec ton ordi que tu allumes pour pouvoir y mettre le CD. Tu vois qu’il n’y a qu’une chanson alors que tu étais déjà en train de t’imaginer que c’était son prochain album. Tu te concentres, t’asseyant à côté de lui alors que tu écoutes les paroles car égoïstement tu es sûr qu’il parle de toi dedans. Quelques paroles te frappent plus que d’autres… Genre ça. Fall in love but keep on falling, I held you for life. Ou ça.  We’re in the light of the day with our ghosts within. Il ne sait pas si bien dire… And I want you to be safe as I thunder through. Là tes yeux se tournent vers Levi. I know. Que tu penses naïvement. Tu attends la fin de la chanson pour aller poser ta main sur sa cuisse et lui déposer un baiser sur la joue car il est encore en train de manger. Thank you. T’as même pas les mots pour lui dire combien tu apprécies ce cadeau de la St Valentin car c’en est un right ?« I love it. Will go on repeat in my car for sure. » Un léger rire sort de tes lèvres. It's funny cos it's true.« Would you stay here again tonight ? » Every nights? T’as bien une surprise que tu voudrais lui donner mais tu sais pas. Ca fait un moment que t’y penses quand vous êtes ensemble mais tu as bien remarqué que Levi ne se permet pas autant que toi dans vos embrassades. « Maybe I have a surprise… » Ton coeur qui bat super vite dans ta poitrine. Tu mets la charrue avant les boeufs. Tu sais pas si tu vas le faire. I will. If he wants. Tu le sais au fond de toi.

Un large sourire malicieux est présent sur tes lèvres en constatant les joues d'Asher emprunter une teinte pourpre tandis que tu glisses le présent emballé vers lui. Tu poursuis nonchalamment de manger tes noodles, hautement satisfait que le Buckley ne te questionne pas sur leur origine et se trouve potentiellement aux prises à d'éventuels tracas sur le fait que tu as non seulement ouvert à un livreur uber eats en caleçon, mais aussi à sa jeune voisine qui en a sévèrement perdu son latin. D'ailleurs, la pile de courrier s'avère prête à t'incriminer. Tu conserves ces aveux cocasses pour plus tard, or hopefully never.

Asher quitte la cuisine pour se rendre dans sa chambre puis reviens avec son ordinateur portable. Tu l'observes curieusement pianoter sur l'engin avant d'en faire jaillir un clapet - te faisant sursauter au passage - pour y glisser le CD. Rapidement, Dark Bird is Home retentit et tu ne peux t'empêcher d'afficher un rictus fier de partager cette chanson si particulière avec l'homme qui l'a inspirée, et ceci en avant-première. Tu as de grands espoirs pour ce morceau. Tout comme pour where do my bluebird fly, tu désires que toutes tes compositions qui touchent à Asher remportent les plus grands succès de ta carrière, pour faire justement écho à toute l'importance qu'il a dans ta sphère privée. De plus, une partie arrogante de toi peine à imaginer qu'il puisse en aller autrement. Tu places vraiment toutes tes tripes, toute ton cœur et tout ton âme dans ces performances. Ca ne peut pas laisser indifférent.

« Oh fuck » l'outro s'achève et Asher dépose un baiser sur ta joue, sa main pressée contre ta cuisse. « I love it. Will go on repeat in my car for sure. » Tu lui adresses un clin d'œil avant de commenter, plaisantin : « Glad to dethrone Shawn Mendes and Charlie Puth. » Il rit doucement et ton cœur manque un battement. Tu aimes tellement l'entendre rire, l'un de tes buts quotidiens est de le faire rire un maximum de fois dans une journée. Tu es persuadé que lorsqu'il s'applique à exprimer son amusement de la sorte, il goûte au contentement et met de côté ce qui le contracte d'ordinaire. De plus, tu es également réjouit qu'il apprécie cette chanson. S'il l'avait détestée, clairement, tu l'aurais mise de côté, même si elle t'a coûté d'innombrables heures de travail. « Would you stay here again tonight ? » Tu le considères quelques instants, malicieux, rictus en coin. « Maybe I have a surprise… » « You do? » Tu aguiches, curieux, en posant même tes noodles sur le comptoir. « I'd love to stay here tonight with ya, » tu réponds, fanfaron. « Can I have a clue to try to guess what your surprise is? » Tu négocies, joueur. « D'you have plans for today? » Tu interroges, ta curiosité exponentielle. Was his offer plan to be a week-end off the real word, being only us, together?

« Glad to dethrone Shawn Mendes and Charlie Puth. » Un nouveau rire sort de tes lèvres de l’entendre dire ça. Si seulement il avait vu tes stats spotify qui montrent le nombre exorbitant de minutes que tu as passé en 2020 à écouter la voix de Levi McGrath. Tu n’as plus de honte à avoir à présent. Vous êtes bien au delà. Il te montre ses nouvelles chansons qui tu penses sont à propos de toi. Peut être même pour toi. Il vomit dans tes toilettes et te propose d’être son valentin. Vous avez dépassé le stade de la honte de l’écouter en repeat. Tu l’écoutes en boucle fièrement maintenant. Tu n’as pas eu le cran de lui faire écouter tes chansons en avance de ton côté alors qu’elles parlent toutes de lui aussi… Il est dans chacun de tes mots, de tes pensées. Levi a bien plus de courage que toi de ce côté là à te montrer fièrement ses nouveaux écrits. Tu te sens toujours très con de ne pas réussir à formuler tes sentiments quand ça n’a pas l’air d’être grand chose à première vue. Mais pour toi ça coûte beaucoup. Ta main sur sa cuisse, ton sérieux repris car tu es parti dans tes pensées, te torturant - for fun - avant de lui dire quelques mots qui sont remplis de toute ta sincérité. « Your songs mean more. Much more. »

Tu passes à cette surprise qui est un autre genre de torture. «  You do? » Tu hoches la tête avec ce petit air timide que tu as à chaque fois qu’il est question de choses trop intimes. Tu payes vraiment pas de mine Asher car ce que tu as derrière la tête est bien l’opposé de ta gueule de petit saint là. « I'd love to stay her tonight with ya, » Une réponse différente t’aurait fait vraiment chier. Tu sais qu’il aurait pu avoir des obligations mais maintenant qu’il est là, tu as réellement pas envie qu’il s’en aille. Jamais. Dans les bons comme dans les mauvais moments. Are you about to propose Asher ? Fuck off. « Can I have a clue to try to guess what your surprise is? » Le sourire sur tes lèvres se fait immense. Tu as quelques idées qui te viennent en tête pour lui filer un indice mais clairement tu vas absolument rien oser dire ou faire de tout ça. « D'you have plan for today? » Tu restes muets parce que c’est vraiment ta zone de confort quand Levi est à côté en train de parler encore et encore. Vraiment tu sais pas comment il fait pour supporter autant tes silences. Silence speaks. Et histoire de te faire comprendre quand même, tu ouvres ton app « notes » sur ton ordi et tu commences à écrire. Tu prends une grande inspiration et tu te lances. Déterminé, bien que flippé. Après quelques minutes, tu tournes ton écran vers lui et te passe une main sur les yeux. Flippé mais soulagé en même temps. Tellement bizarre ces sensations que tu as souvent. Tout et leur contraire. Au moins c’est dit. Il sait. C’est tout autant de poids que tu enlèves de tes épaules de tout ce que tu cogites tout le temps. Tu vas pouvoir arrêter de te questionner là dessus.