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 i'm nothing without you (carlisle)

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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) EmptyMar 16 Fév 2021 - 19:07


i'm nothing without you
Mina semblait perdue et totalement sous l'effet du stress. Traversant d'un bout à l'autre son loft, une chaussure pour deux pieds, les cheveux à peine terminés d'être séchés, le maquillage pas encore fixé sur sa peau. Son gloss se trouve dans son sac à main, mais pas celui d'en ce moment, ses clefs de voiture ne sont dans aucune poche de manteau et puis ses aiguilles qui n'en finissent plus de tourner, encore et encore. Toutes blessent, la dernière tue.
Et bientôt, ça allait être sa tête qui tomberait si elle ne se dépêchait pas. En fait non, sa tête semblait coupée depuis bien longtemps, comme si finalement, elle n'avait le souvenir que de cette destinée là. Désignée coupable, déjà jugée, elle essaye simplement de faire de son mieux, mais comme d'habitude, le premier rôle dans sa vie ne sera possiblement jamais celui de la vérité. Tout le monde s'en contrefout qu'elle essaye, qu'elle y parvienne : tout le monde souhaite la voir chuter. Parce que ça ferait vendre, ça ferait des ragots à imaginer encore sur son histoire personnelle, parce que les gens ont besoin d'un bouc émissaire. « Ah les voilà ! » cria t-elle presque de soulagement alors qu'elle est à moitié avachie sur le dossier de son canapé, pour atteindre le petit guéridon près des immenses fenêtres. Clefs en main, elle enfile correctement le talon de son escarpin noir et la voilà qui est bientôt prête. Pourtant, le stress ne semble pas en avoir fini avec elle, bien au contraire même. Elle sent son cœur battre jusque dans son cou, impulsant dans son corps tout entier cette trouille d'abord née dans son ventre. Ses mains s'humidifient légèrement, elle se tord les doigts dans l'ascenseur avant de finalement placer ses écouteurs dans le creux de ses oreilles. Un peu de musique. Son doigt glissa sur son smartphone, un geste qui fait partie d'elle et qui semble tordre un peu plus chaque jours ses doigts. Son dévolu s'arrête sur l'artiste Tanarélle. En ce moment, elle l'écoute beaucoup et cela lui fait du bien. Parce qu'en ce moment, on ne peut pas dire que tout soit si simple et évident pour la jeune femme de vingt-six ans. Qui aurait cru qu'elle serait devenue maman à cet âge là, rien que pour commencer ? Et surtout, qui aurait cru que sa maternité se passerait comme ça ? Dans cet amour immense et inconditionnel pour sa fille, un amour dont elle n'aurait jamais pu imaginer la puissance ; dans l'amour coupable pour le père de sa fille et surtout, dans ce rejet d'elle-même. Mina ne voulait pas que sa fille soit dans l'obligation d'avoir à supporter une femme comme elle. En fin de compte, une sale gamine. Mina avait bien trop peur d'être maladroite, de faire ou de dire quelque chose qui porterait préjudice à sa fille et tant qu'elle n'aurait pas davantage confiance en elle à ce niveau-là, les choses ne pourraient pas changer. Mais il allait bien falloir, parce que le temps passait. Un temps que Mina ne rattraperait jamais avec sa fille, jamais. Alors chaque seconde, chaque minute, étaient une torture. C'était comme voir sa tête tomber, rouler et ne jamais plus revenir. C'était voir sa vie rêvée devant nous, inaccessible. Pour quelle raison ? Parce qu'on s'en empêche soi-même. La jeune femme a quittée son immeuble pour sa voiture, les écouteurs encore dans les oreilles, plongée dans son monde. Il n'y avait que ça, la solitude la plus profonde, dans laquelle Mina se sentait « bien ». Parce qu'au moins, ici, maintenant, personne ne la jugeait.

Le stress ne s'arrêtait pas de s'intensifier, plus la voiture se rapprochait de son arrivée au zoo. La jeune femme arrivait à peine à se calmer, pourtant, cette idée était la sienne. Après quelques jours d'absence, encore une fois, la jeune femme voulait se rattraper auprès de sa fille mais aussi, auprès de Carlisle. Parce qu'à chaque fois qu'elle s'éloignait d'eux, ils lui manquaient tous les deux. Mais Mina avait besoin de temps pour prendre les décisions qui devaient être prises et cela prend du temps, malheureusement. L'idée d'une balade dans un lieu public était toujours ce que Mina privilégiait. Chez Carlisle, elle sentait beaucoup trop son absence de mère, chez elle, ce n'était pas fait pour recevoir un enfant, alors ailleurs, c'était ce qu'il y avait de mieux. Avec autant de monde autour, elle prenait encore moins de risque que ça se passe mal, pas vrai ? La voiture arriva sur le parking du zoo, elle chercha d'abord une place où se garer, avant de finalement chercher des yeux la voiture de Carlisle. Son cœur battait beaucoup trop fort dans sa poitrine, c'était presque évident que tout le monde allait s'en rendre compte de sa nervosité. Elle souffla quelques secondes dans sa voiture, pianotant un sms à son ancien amant pour le prévenir de son arrivée. Elle retira ses écouteurs, attendant une réponse de la part du père de sa fille.  

@Carlisle Bishop
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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) EmptyVen 19 Fév 2021 - 23:00

Bon sang, ce qu’il pouvait être stressé. Il passa une main sur son visage, alors que son regard se perdait une énième fois sur les vêtements qui étaient face à lui. Il soupira, puis ricana, et se trouva  soudainement parfaitement ridicule : était-il vraiment en train de s’interroger sur la tenue la plus adéquate à enfiler pour amener sa fille au zoo ? Et il trouva la réponse, qui s’imposait évidemment d’elle-même, particulièrement affligeante : oui, il était en plein questionnement. Parce qu’il n’allait pas seulement sortir faire une promenade avec sa fille ; non, il allait faire cette sortie avec la mère de Maya. Dans un lieu public, au milieu d’une potentielle foule, où ils pourraient être épiés par des yeux et des flashs malveillants. À la merci de chacals sans la moindre pitié, qui en quémandaient toujours plus. Il craignait déjà que ce rendez-vous familial ne soit un véritable fiasco, qui ne ferait que compliquer davantage les relations qu’il entretenait avec Carmina Farrell. C’était pourtant cette dernière qui avait souhaité voir leur fille dans un endroit extérieur — ce que Carlisle n’avait pas pu lui refuser, conscient qu’être chez lui ne devait pas l’aider à se sentir à l’aise. Il secoua la tête, et prit rapidement une décision sur sa tenue vestimentaire lorsqu’il entendit la voix mélodieuse de sa fille l’appeler. Il tendit la main vers un jean et un tee-shirt noir, qu’il s’empressa d’enfiler, et retourna dans son salon. Maya était debout dans son parc, le visage ravagé par les larmes alors qu’elle pointait du doigt son doudou fétiche — échoué à quelques mètres de là, au milieu du salon. L’ancien pilote s’accroupit, récupéra l’objet qui lui causait tant de peine, et s’approcha finalement de sa fille. Carlisle se pencha pour attraper sa fille, et assista en direct aux retrouvailles entre elle et son éléphant en peluche. Il embrassa son front, et murmura : « Ça te dirait d’aller en voir un, pour de vrai ? » Demanda-t-il, en désignant de l’éléphant de Maya. Cette dernière hocha vigoureusement la tête, et les lèvres de Carlisle s’étirèrent en un sourire. Au moins, sa fille passerait une bonne journée. Entre sa mère et les animaux, elle allait être aux anges. Et rien que cela suffisait à le combler.


Avant de sortir de sa voiture, Carlisle avait vérifié que Carmina n’était pas encore arrivée. Il avait enfilé une casquette et une paire de lunettes Wayfarer qui dissimulaient son visage — ses nouvelles meilleures amies, quand il sortait en public en compagnie de sa fille et de la mère de cette dernière. Mieux valait prévenir que guérir. Père et fille avaient déambulé dans les allées du zoo, en quête de l’endroit où étaient les éléphants. Maya, assise sur les épaules de Carlisle, serrait contre elle sa peluche, à la fois excitée et intimidée par ce qu’elle était en train de voir. Il avait répondu aux quelques questions qu’elle avait posé, et lui avait naturellement confirmé que non, les éléphants n’étaient pas des animaux de compagnie et que non, il n’était pas question d’en avoir un vrai dans le jardin. Il avait senti son portable vibrer dans sa poche, et avait rapidement lu le message de Carmina. « Avec les éléphants. » Répondit-il, pianotant d’une main sur l’écran tactile de son téléphone. Il l’envoya sans attendre, et supposa qu’il ne lui restait plus qu’une poignée de minutes à passer avec Maya, en tête à tête. Comme à chaque fois que cette situation se présentait, il pouvait sentir son rythme cardiaque augmenter légèrement. Les craintes étaient toujours les mêmes, inlassablement. Et si Maya ne reconnaissait pas sa mère ? Et si Maya n’avait pas envie de voir sa mère ? Et si Maya gérait mal le moment inéluctable où ils se sépareraient pour rentrer chacun de leur côté ? Et si Maya lui en voulait, et le tenait pour responsable de cette situation ? Les questions étaient nombreuses et les réponses, inexistantes. Il arrêta pourtant de se les poser lorsqu’il vit arriver, au loin, la mère de sa fille. « Regarde qui est là. » Souffla Carlisle, en pointant du doigt la silhouette élancée de Mina. Maya, toujours perchée sur les épaules de son père, s’agita. « Doucement. » Murmura l’ancien pilote en souriant, avant de déposer sa fille au sol. Il l’aida à se stabiliser, et lâcha finalement ses mains pour qu’elle puisse s’élancer et rejoindre, d’un pas qui était encore très hésitant, sa mère. Cette dernière l’accueillit avec un large sourire et, une fois n’est pas coutume, Carlisle se demanda si Mina ne ressentait pas, parfois, une pointe d’amertume à l’idée de passer à côtés de moments exceptionnels. « Salut. » Dit-il en arrivant à sa hauteur. « Tu as pu te débarrasser de tes hyènes, aujourd'hui ? » Demanda Carlisle, une main posée sur le dos de Maya, alors qu’il jetait machinalement un coup d’oeil aux alentours. C’était plus fort que lui : quand il voyait débarquer la mère de sa fille, il ne pouvait pas s’empêcher de se montrer méfiant — pas tant vis-à-vis d’elle que des intrus qui passaient leur temps à lui courir après. En effet, il n’était pas rare que Mina soit suivie par quelques photographes intrusifs, qui cherchaient toujours à trouver le meilleur angle de vue, le meilleur scoop. Par chance, aujourd’hui, les pots de colle avaient vraisemblablement décidé de lui accorder un peu de répit — à moins qu’ils n’aient été pris de court par l’heure à laquelle elle avait décidé de mettre le nez dehors.

@Mina Farrell
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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) EmptySam 20 Fév 2021 - 10:17


i'm nothing without you
Le portable vibrant dans le creux de sa main, son doigt glisse sur l'écran, découvrant le message. Le père de sa fille et cette dernière sont déjà à l'intérieur du zoo. Dommage, elle aurait aimé voir le visage de sa fille, émerveillée par l'entrée du parc, par la première vision qu'elle aurait eu du premier animal qu'elle aurait vu. Une pointe de déception à laquelle elle ne peut être que trop habituée s'empare d'elle. Elle fourre son portable dans son sac à main qu'elle lance sur son épaule. Les lunettes de soleil viennent rejoindre son nez, cachant un peu la moitié de son visage. Pas le choix, si elle espère un peu de tranquillité. Les moments ensemble en extérieur se font de plus en plus rares et ils deviennent dès lors de plus en plus précieux. La jeune femme verrouille sa voiture et se met en route en direction de l'entrée du parc. Elle fait à peine la queue, tend un billet pour payer sa place et en profite pour prendre des petites friandises à donner aux singes, quand ils passeront devant. A moins qu'ils ne soient déjà passé devant leur enclos ? Mina enfonce les cacahuètes dans son sac à main et essaie de trouver son chemin dans le dédale d'allées qui composent le parc animalier. L'enclos des éléphants ? Elle le cherche. Tandis que son cœur bat fort dans sa poitrine, que ses mains deviennent moites, qu'elle a l'impression que les gens la reconnaissent déjà. Il y a beaucoup d'enfant, accroché aux bras de leurs parents, s'approchant le plus possible des vitres ou des barreaux. Mina elle, se sent anxieuse, comme à chaque fois qu'elle s'apprête à retrouver sa fille ou même Carlisle. Habituée à ce que les gens se préparent à se frasques, elle angoisse à l'idée de merder, de commettre une erreur. La fameuse erreur que tout le monde semble finalement attendre de sa part, comme si dans le fond, elle n'était bonne qu'à ça. Finalement, un éléphant barrit, ce qui l'aide à se localiser dans ce parc. Elle fini par en voir un de loin, elle sourit parce que presque tout de suite, elle la voit. Elle est là, dans sa petite tenue vraiment trop mignonne, avec son petit chapeau sur la tête pour la protéger du soleil. Assise sur les épaules de Carlisle, face aux animaux. Mina n'a pas encore été repérée, si bien qu'elle les observe, jalousant secrètement le lien qui uni sa fille à son père. Elle aurait aimé qu'il en soit tout aussi naturel pour elle, mais ce n'est pas le cas. Pourtant, quelque chose l'attire constamment près de sa fille et c'est tout sauf naturel pour elle d'en rester à distance. C'est même très douloureux. Finalement, ils se tournent vers elle et ne tardent pas à la voir. Quand sa fille semble la reconnaître et qu'elle tend les bras vers elle, Mina comprend qu'elle peut s'approcher. Timide, nerveuse de commettre une erreur, mais n'arrivant plus à rester loin de Maya, Mina s'approche enfin. Carlisle prend Maya pour la faire descendre de ses épaules, la plaçant devant lui, sur ses petits pieds. La tenant par les mains, Mina assiste alors à certains de ses premiers pas maladroits, ce qui la touche au plus profond. Elle n'a pas assisté à son premier pas, ni à son premier mot, ni à tellement d'autres choses. Des choses qui n'auront plus jamais le même sens et qu'elle ne pourra jamais rattraper. C'est très douloureux et parfois, l'idée de disparaître entièrement de la vie de sa fille lui paraît plus simple. C'est tout de même plus facile de partir plutôt que de rester pour se manger des claques de ce genre, non ?
Mina, un immense sourire aux lèvres, fini par s'accroupir, les bras tendus vers sa fille. « Mon amour » s'extasie t-elle en voyant sa fille s'approcher d'elle. Elle la trouve parfaite, elle trouve ses yeux, ses traits arrondis de bébé, ses petites mains et pieds potelés absolument parfaits. Sa fille est la plus belle personne de ce monde, elle est si joyeuse, vive, curieuse... Mina se dit que Carlisle était sans nul doute le plus parfait des partenaires pour devenir le meilleur des pères. Il fait un travail incroyable avec elle et Mina ne peut que le reconnaître, bien que ça fasse mal à son égo. Maya fini par atteindre sa mère, qui referme ses bras sur elle pour la soulever dans ses bras « comme tu es grande ma chérie, t'es venue voir maman toute seule, j'suis fière de toi » sourit-elle, les yeux perdus dans ceux de sa fille, embrassant ses joues. Finalement, Mina réduit l'espace entre elle et Carlisle, après avoir échangé un regard avec lui. Un léger sourire étire ses lèvres « Salut » répondit-elle simplement. Elle ne savait jamais trop comment se comporter avec le père de sa fille, partagée entre l'amour qu'elle ressent pour Maya, pour lui, et cette trouille qui lui fait faire n'importe quoi en continue. La remarque de Carlisle la fit sourire, et au fond d'elle, ça lui faisait mal. Comme un pic, auquel elle semble désormais trop habituée pour réagir. Encore une fois, le sujet de sa vie et de son mode de vie qui est cité de façon négative. Comme si, si cette journée se passait mal, c'était forcément en lien avec elle. C'est pas grave, elle accuse le coup et tente de faire une blague en répondant à sa fille « je crois que ton papa doute des capacités de maman en matière de filature ma chérie » en embrassant sa main potelée. « Tu vas bien ? » finit-elle par demander au père de sa fille, tenant toujours Maya dans ses bras, jouant avec ses petits doigts, tandis que son regard ose enfin dévorer les traits attrayants de Carlisle.  

@Carlisle Bishop
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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) EmptyMer 24 Fév 2021 - 18:50

Il avait posé une main possessive dans le dos de sa fille, comme pour être prêt à la reprendre rapidement en cas d’urgence. D’ordinaire discret et réservé, la naissance de Maya l’avait aussi rendu craintif. Les réflexes qu’il avait lorsqu’il servait dans l’armée avaient soudainement refait surface ; vérifier les lieux, s’assurer que personne de malveillant ne cherchait à se fondre dans la masse, toujours repérer une sortie de secours. Il en faisait peut-être trop, mais il préférait se montrer vigilant et prévoyant ; les paparazzis ne leur avaient pas fait de cadeau jusqu’à maintenant, et rien ne justifiait que cela change. Au contraire, d’ailleurs : le fait que Carmina et Carlisle soient séparés éveillait les curiosités. À croire que tout le monde attendait un geste, un mot ou une attitude pouvant remettre en cause ce fait pourtant établi. La vie privée ? Une notion qui n’existait pas, quand on s’appelait Farrell. « Ne le prends pas comme ça. » Murmura Carlisle en faisant la moue. Il savait pertinemment que même si Carmina s’était adressée à Maya, c’était bel et bien à lui que cette remarque était destinée. « Ce n’est pas contre toi. » À vrai dire, même si une certaine partie de lui était convaincue que l’intérêt des photographes était une aubaine pour Carmina, l’autre partie de lui-même ne pouvait s’empêcher de la plaindre. Comment faisait-elle pour supporter d’être ainsi suivie, à longueur de journée ? Comment faisait-elle pour garder son calme, alors que ses moindres faits et gestes étaient observés, photographiés, et décortiqués à la loupe par des centaines et des centaines de personnes ? N’aspirait-elle pas à un peu de calme, de tranquillité, d’intimité ? « Mais tu sais ce que j’en pense. » Ils avaient déjà eu une discussion à ce sujet, et Carlisle s’était montré aussi clair qu’intransigeant : il n’était pas question que leur fille fasse la une des journaux, pour quelque raison que ce soit. Pas question, non plus, qu’elle apparaisse sur les réseaux sociaux de l’un ou de l’autre ; leur fille n’était pas un élément de communication. Ils avaient été en accord sur ces points, mais avaient déjà plusieurs fois été surpris par des flashs inattendus. Pourtant, aujourd’hui, ils avaient l’air d’être seuls au monde — ou presque. Carlisle retira sa main du dos de Maya, et recula d’un pas. Il en profita pour observer silencieusement le tableau de tendresse mère et fille que les deux femmes lui renvoyaient, sans en avoir conscience. Et, une fois de plus, il sentit son coeur fondre. Il était touché par cette scène, et aurait aimé qu’elle se produise plus souvent. Il ne l’avouerait jamais à voix haute, mais il caressait souvent l’espoir que les difficultés s’estompent, pour laisser place à une véritable complicité. « Elle te ressemble tellement. » Souffla l’Australien en secouant légèrement la tête, encore une fois frappé par l’évidence. Comment était-il supposé avancer, passer à autre chose, alors que sa fille ressemblait trait pour trait à sa mère ? La filiation était indéniable, et la seule caractéristique physique dont elle avait hérité de son père, c’était ses yeux clairs. « C’en est presque injuste. » Plaisanta-t-il, s’autorisant un sourire timide. Maya avait passé ses bras autour du cou de sa mère, et laissait reposer sa tête sur son épaule. Excitée comme une puce il y a quelques instants, elle était désormais apaisée et douce, comme pour mieux profiter de ce contact avec Carmina. « Ça va. » Confirma-t-il, alors qu’ils se mettaient à déambuler lentement dans les allées du zoo. Si Carlisle n’était habituellement pas un grand causant, il était, cette fois-ci, carrément avare en mots. Et pour cause : lorsqu’il était en compagnie de Carmina, il marchait sur des oeufs. Il savait qu’un mot de travers ou mal interprété pouvait déboucher sur un malaise dont il lui serait difficile de s’extirper. Il ne la blâmait pas ; il savait pertinemment qu’il était, lui aussi, responsable de cette étrange situation. « Et toi ? » Demanda-t-il, en tournant légèrement la tête vers Carmina. La question n’était pas uniquement posée par politesse ; il s’intéressait véritablement à la réponse. Parce que même si ses relations avec Carmina étaient souvent compliquées et tendues, cette dernière restait avant tout la mère de Maya. Et à ce titre, l’ancien pilote ne lui souhaitait que le meilleur. « Quoi de neuf, depuis la dernière fois qu’on s’est vu ? » La presse avait sans doute dû relayer, point par point, les activités de la brune. Mais l’héritier Bishop avait choisi de filtrer ce qui concernait la mère de sa fille, déjà suffisamment hanté par son absence.

@Mina Farrell
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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) EmptyVen 26 Fév 2021 - 8:13

A la réponse du père de sa fille, concernant le fait que sa remarque n'était pas dirigée contre elle, elle sourit. C'était ce qu'on avait fini par lui apprendre, de toujours sourire, d'essayer de ne plus s'énerver pour un oui ou pour un non. Parce qu'il fut une époque où Mina n'avait pas le temps de comprendre. Elle ne laissait le temps à personne d'ailleurs. Un mot, un regard, une attitude qui ne lui convient pas ? Et hop, vous voilà en présence de la tornade Mina. Au lycée, les autres élèves y avaient eu droit souvent, et d'ailleurs, elle était connue pour ça. Pour ne pas se laisser faire, pour dire ce qu'elle pense, pour ne jamais faire de concessions. Ce mot là, elle l'a apprit avec la naissance de sa fille. Mais non, bien sûr que Carlisle ne pensait peut-être à elle personnellement en disant cela, n'en reste pas moins que cette remarque est tout de même dirigée vers elle. Mais ce n'est pas grave. Elle sourit, comme je vous l'ai dit. Et puis s'il y avait bien un sujet sur lequel ils étaient très vite tombé d'accord, c'était concernant la vie digitale de leur fille. Si Carlisle avait été très clair depuis le départ, Mina y avait réfléchi tout le long de sa grossesse. Parce qu'à travers son travail, bien sûr que l'arrivée d'un bébé peut tout remettre en perspective. Les marques pour les grossesses, pour les bébés, les partenaires... tout le monde s'était bousculé vers elle pour lui proposer de marchander sa fille, même pas encore née. Et elle avait su. Que ce qu'il en avait été pour elle, n'était apparemment rien comparé à ce qu'ils prévoyaient de faire à la naissance de sa fille. Et ça, c'était son seul combat pour le moment. Protéger Maya, coûte que coûte, peu importe comment. Il était clairement hors de question que sa fille se retrouve dans les magasines. Non. Il n'y avait aucun intérêt, hormis la curiosité mal placée et ça faisait peur à la jeune maman. Atrocement peur. Parce qu'elle ne pouvait pas tout vérifier, elle ne pouvait pas les débusquer un à un. Elle avait pensé à engager une équipe de sécurité, pour justement vérifier les lieux avant ses sorties, pour éviter les photographes, mais... elle n'était pas encore convaincue. « On a jamais été autant d'accord qu'à travers ce qui concerne Maya » répondit-elle simplement en faisant légèrement sauter sa fille contre sa hanche, histoire de la remettre légèrement plus haut. Carlisle avoua que la mère et la fille se ressemblaient et qu'il trouvait cela injuste. Mina l'observa doucement, fixant ses pupilles, sentant son cœur s'emballer. Elle glissa ses yeux sur le visage de cet homme, juste là, qu'elle aimait au plus profond d'elle même. Elle déglutit. Ca avait l'air d'être une mauvaise chose que Maya ressemble à ce point à sa mère. Mina comprenait bien ce que Carlisle avait voulu dire. Parce qu'au quotidien, c'est lui qui s'occupe de Maya, c'est lui son père, et il est brillant dans ce rôle là. On ne pouvait pas en dire la même chose du côté de sa mère. Mina était absente, maladroite, pas vraiment assurée dans ses gestes en ce qui concernait sa fille. Elle n'avait pas le droit de mériter ce cadeau de la vie, de voir son visage sur celui de sa fille. Bien sûr que Maya lui ressemblait, elle avait tous les traits de sa mère à son âge. Mais non, ce n'était pas juste et clairement, pour Mina, c'était une source d'angoisse. Elle ne voulait pas que sa fille lui ressemble, il en était même hors de question. Parce qu'elle avait bien trop peur que sa fille connaisse la même histoire qu'elle. « Je crois qu'elle a la patience de son papa, sa sagesse et son grand cœur pour compenser » répondit-elle simplement. Inconsciemment, alors qu'elle lui demandait comment est-ce qu'il allait, ils se mirent en marche dans les allées du zoo. Les enfants couraient sur le sable, les roues des poussettes se bloquaient légèrement, tandis qu'une odeur de sucre, mélangé à celle des cacahuètes, remplissait l'espace. Mina sourit, cherchant d'où pouvait bien provenir cette odeur de sucre. Il y avait un stand de barbe à papa, pas très loin, qui se faisait même clairement envahir par les enfants, ce qui la fit sourire. Maya jouait avec les cheveux et les lunettes de sa maman, trouvant assez rigolo de sentir les cheveux bruns de sa maman glisser entre ses petits doigts. Pourtant, la réponse de Carlisle à sa simple question, lui fit dire qu'il n'avait pas envie de parler de lui, de sa vie, avec elle. Et il avait le droit. C'était injuste pour lui, d'avoir essayé de faire en sorte que ça fonctionne pour leur famille, qu'il se retrouvait face à une mère presque adolescente qui ne grandissait pas, qui n'était pas là pour sa propre fille. Il vivait au quotidien avec une enfant en manque de sa mère, elle même encore une enfant. Il devait se sacrifier, il devait être deux fois plus présent pour compenser l'absence de Mina auprès de Maya. Non, il avait le droit de ne pas vouloir parler avec elle. Alors elle n'insista pas. Quand il lui demanda à son tour si ça allait, elle esquissa un léger sourire de politesse, n'osant même pas affronter son regard. Il avait répondu ça parce que tout le monde le faisait, elle l'avait bien comprit. Alors à son tour elle répondit « ça va » se concentrant davantage sur sa fille. Cette dernière tendait la main vers le stand de barbe à papa, probablement attiré par la couleur rose, étoffée en nuage, au bout d'un piquet. Mais elle était bien trop jeune pour cela, Mina ne voulait pas du tout que sa fille soit une droguée du sucre, mais... elle ne pouvait rien lui refuser non plus. « Tu veux goûter la barbe à papa ma puce ? » demanda t-elle à Maya, alors que celle-ci s'agitait dans ses bras, faisant claquer sourdement ses petites mains l'une contre l'autre. Mina croisa le regard de Carlisle, comme pour lui demander son autorisation, sa validation mais... elle était autant sa mère qu'il n'était son père, hein ? Ainsi, elle évita subtilement de continuer leur conversation polie. Si Carlisle s’intéressait à elle pour combler le vide et paraître poli, elle allait lui faire comprendre qu’il ne devait pas se sentir obligé de le faire. Une main dans le dos de sa fille, elle l'interrogea alors « on peut en prendre une pour nous trois ? » histoire de lui faire goûter, sans pour autant la goinfrer ? Attendant la réponse du « chef de famille », Maya commença à se lier d'amitié avec un petit garçon marchant au sol. Charmeuse comme sa maman, elle savait déjà user de sourire, telle une sirène. Espérons juste que ses ambitions ne soient pas si dévastatrices que ces créatures mythiques. Mina avait cependant quelque chose à dire au père de sa fille. Mais elle ne savait pas trop comment le dire, elle ne savait pas si cela allait lui faire plaisir ou au contraire, lui faire peur, mais elle avait envie de lui dire. Le cœur battant, se tenant fermement à sa fille, Mina se lança, faisant bonne figure, essayant de ne rien laisser paraître. « J'me disais aussi que... si... si à un moment tu.. » voyant qu'elle cherchait un peu trop ses mots. Elle papillonna des yeux avant d'enfoncer ses iris dans les pupilles de Carlisle, outre le cœur prêt à exploser et lança plus confiant « si tu as besoin de quelques jours, si tu as des trucs de prévu je... » elle remonta Maya contre elle « j'ai envie d'être là pour elle ». Son regard fut happé par celui de sa fille « je pourrai la prendre chez moi » bon, il allait falloir lui installer une chambre, aménager son espace, le sécuriser aussi et tout cela allait prendre du temps. Elle était encore loin de ce jour où Maya dormirait une nuit chez elle, mais elle était en tous cas prête à aller dans cette direction là. Et elle voulait qu'il se rassure. Oui, elle avait été une mère lamentable. Mais non, ça ne durerait pas.
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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) EmptyVen 5 Mar 2021 - 23:35

« Tu as sans doute raison. » Acquiesça-t-il, alors que Mina lui rappelait, à juste titre, qu’ils s’étaient toujours entendus lorsqu’il avait été question de leur fille. Si l’héritière Farrell avait eu du mal à gérer la période post-natale, Carlisle devait bien reconnaître qu’elle avait été irréprochable tout au long de sa grossesse. Elle s’était tenue loin de ses tentations habituelles, allant même jusqu’à venir trouver refuge chez Carlisle au moment où la vérité avait été impossible à masquer. Son ventre s’était arrondi, et ne pouvait signifier qu’une chose : elle allait devenir mère. Un rôle nouveau et difficile à appréhender pour elle, sans doute en raison de son jeune âge et des responsabilités que ces impliquait. L’héritier Bishop ne la blâmait pas, loin de là : à vrai dire, lui-même n’en menait pas large. La seule différence entre eux, c’était que lui avait tout de suite su que ce rôle de père lui irait à merveille. « Tu crois ? » Demanda-t-il en faisant la moue, pas réellement convaincu. Une partie de lui espérait que Carmina se trompait ; lui-même avait parfois été la propre victime de ces prétendues qualités. Son géniteur lui avait reproché sa nonchalance, son absence d’intérêt pour tous les sujets qu’il trouvait essentiels, et  son manque de caractère. Carlisle n’avait jamais rien trouvé à y redire ; il avait courbé l’échine, acceptant les coups les uns après les autres, sans jamais broncher. Sans jamais prononcer un mot plus haut qu’un autre. Sans jamais se rebeller. « L’avenir nous le dira. » Conclue l’Australien en haussant les épaules. Une chose était cependant sûre : lui, contrairement à son propre géniteur, serait un père attentif et aimant. Vigilant et protecteur. Prévenant et dévoué. Maya avait clairement chamboulé sa vie, et il s’en rendait compte davantage tous les jours. Les odeurs enivrantes de sucre ne tardèrent pas à se faire sentir, et Carlisle s’amusa de voir sa fille tendre la main vers le stand de barbe à papa. Les regards des deux parents se croisèrent, et l’ancien pilote hocha légèrement la tête. « Bien sûr. » Accepta-t-il, la remerciant intérieurement de leur offrir une parenthèse bienvenue. L’ambiance était lourde — et il avait l’amère sensation d’être le seul et unique responsable de cette situation. C’était lui qui freinait des quatre fers. Lui qui se montrait méfiant. Lui qui, au fond, se plaçait en retrait. Il tendit un billet de dix dollars au vendeur, secoua la tête lorsqu’il chercha à lui rendre la monnaie, et se tourna ensuite vers Mina et Maya. Il piocha dans la barbe à papa, et porta le sucre directement à sa bouche. « C’est horrible ce truc, on n’en a jamais assez. » Dit-il en souriant. Il s’apprêtait à piocher à nouveau dedans, mais le regard réprobateur de sa fille l’en dissuada. « D’accord, j’ai compris, toi d’abord. » S’amusa-t-il. Il se pencha vers elle, déposa un rapide baiser sur sa joue. « Mais on peut aussi demander à Maman si elle en veut, non ? » Suggéra-t-il, alors qu’il jetait un coup d’oeil à Carmina pour savoir si, elle aussi, se laisserait tenter par la friandise.


Ils avaient poursuivi leur chemin, le coeur presque plus léger. Mais bientôt, une brèche s’ouvrit dans le sol. Une brèche, devenue rapidement gouffre, dans lequel Carlisle tomba sans fin. Naïf, il s’était bercé d’illusions. Il se souvenait encore des longues heures qu’il avait passé, allongé dans son lit, à imaginer ce moment précis. Cette scène, cette situation. Il n’avait laissé aucune hypothèse de côté, et avait tout envisagé — le pire comme le meilleur. Mais malgré sa préparation, malgré le fait qu’il avait toujours gardé dans un coin de sa tête que cette éventualité pourrait se présenter tôt ou tard, il restait sans voix. Il avait l’impression que Carmina venait de lui enfoncer une lame dans le ventre, et qu’elle s’amusait à tourner et retourner le couteau dans la plaie. Il baissa les yeux, et jeta un coup d’oeil sur son torse, s’attendant presque à voir quelques gouttes de sang imbiber le tissu de son tee-shirt. « Je comprends. » Concéda-t-il en inclinant légèrement la tête vers elle. Et pour la première fois de sa vie, se montrer gentil et compréhensif lui coûta énormément. En fait, il n’avait qu’une seule envie : récupérer sa fille, la serrer dans ses bras, et partir le plus loin possible d’ici. Sans laisser la moindre trace, sans laisser le moindre indice sur son lieu de fuite, ni la moindre possibilité d’être contacté. Il ne vivrait qu’avec Maya, loin des tracas de Brisbane, dans un monde parfait. L’ancien pilote savait pourtant très bien que cela n’était pas raisonnable, ni recommandable. Il plongea son regard dans celui de Carmina et, bon gré mal gré, se confronta à l’image que les deux femmes renvoyaient. Mère et fille, collées l’une à l’autre, souriant largement. L’équivalent d’une douche glacée pour Carlisle, qui craignait déjà de voir Maya se détourner de lui. Comment parviendrait-il à survivre à un tel événement, s’il devait se produire ? La réponse était aussi simple que radicale : il n’y survivrait pas. « On pourrait faire un essai, prochainement. » Après tout, en tant que mère, c’était son droit le plus légitime. Qui était-il pour l’en empêcher ? Qui était-il pour essayer de la dissuader, alors qu’il avait toujours scandé qu’il espérait que Carmina se réveillerait le plus vite possible pour s’occuper de sa progéniture, avant qu’il ne soit trop tard ? Aujourd’hui, l’héritière Farrell semblait avoir fait du chemin. Elle avait l’air plus sereine, plus posée, plus raisonnable. Et, surtout, elle avait l’air d’être prête à accepter son rôle de mère, et à jouer une part active dans la vie de Maya. « Je ne savais pas que tu étais prête pour… ça. » Murmura-t-il finalement, plongeant ses mains dans ses poches. Son regard balayait le sol, tandis qu’il espérait obtenir plus de réponse et de précision de la part de Carmina. Il ferma les yeux pendant une fraction de seconde en sentait son index effleurer un paquet caractéristique, qu’il s’empressa de retirer de sa poche. Il tira une cigarette de son paquet, qu’il porta immédiatement à ses lèvres. Voilà qui trahissait sa nervosité, lui qui s’appliquait habituellement à ne pas fumer en présence de sa fille. Mais là… Là, c’était beaucoup (trop) d’un coup. Il avait clairement du mal à encaisser, même s’il tâchait d’être le plus neutre possible, tout en évitant de lui poser une avalanche de questions. Mais certaines ne pouvaient pas être tues éternellement. « Je suis curieux… Quel a été ton déclic ? »


@Mina Farrell
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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) EmptySam 6 Mar 2021 - 9:22

« J'en suis sûre » lui répondit-elle assurée. S'il y avait bien quelque chose pour laquelle Mina était sûre d'elle, c'était que Carlisle était une bonne personne. Il était sincèrement, une très bonne personne à ses yeux. Elle aurait aimé être davantage comme lui, sur plein d'aspects qui lui semblent à elle, très anecdotiques. Parce qu'ils sont très différents, et que quelque chose les attire probablement l'un à l'autre comme des aimants. Mina sourit quand Carlisle répondit qu'ils verraient bien comment Maya allait être et surtout, comment elle allait grandir. Mina ne pu s'empêcher de regarder sa fille, d'échanger un regard complice, ce qui la fit sourire, autant que la gamine. Mina en profita pour repositionner le chapeau de son bébé sur sa tête, tandis qu'une vague rose et sucrée s'empara d'eux. C'est Carlisle qui s'approcha du stand pour payer une barbe à papa, tandis qu'il la goûtait déjà. Mina ne pu s'empêcher de rire doucement, en voyant l'homme qu'elle aimait si fort, se débattre avec ce sucre coloré. Mais leur fille, elle, ne semblait pas apprécier de ne pas être la première à goûter cela. Et elle le fit savoir. Oh mon dieu, c'était tellement un caprice Farrell ça. Mina ne dit rien, laissant sa fille tendre les mains vers ce nuage rose. Carlisle déposa un baiser sur la joue de leur fille et durant une seconde, Mina eu la véritable sensation d'apercevoir ce que c'était que d'être une famille. Pendant une seconde, elle se sentie complète, heureuse et juste bien. Enfin à sa place. Quand son ancien amant demanda à leur fille, si maman pouvait goûter à cette barbe à papa, Maya le regarda, puis regarda sa mère. La mannequin était en train de contenir le sourire tendre et amusé qui voulait s'emparer de ses lèvres. La petite baragouina quelques mots, essayant de capturer un morceau de sucre rose entre ses petits doigts, pour le donner à sa maman. Mais à chaque fois qu'elle semblait tirer dessus, le sucre disparaissait entre ses doigts tout collants. Mina trouva ça très touchant et mignon, mais la petite perdit aussi un peu patience et ne se priva pas de crier de colère. « Oh ma chérie... » répondit alors Mina qui aurait bien voulu l'aider, mais sans vraiment savoir comment. Carlisle tenait la barbe à papa, alors Mina lança « et si c'est papa qui en donne un peu à maman ? » elle releva les yeux vers le grand blond, sourit et reporta son attention sur sa fille « hum... » dit-elle en capturant la mousse sucrée dans sa bouche. Putain, c'est vrai que c'est bon c'truc là.

La petite famille continua ainsi sa balade et quand Mina essaya de faire comprendre à Carlisle qu'elle voulait à présent faire davantage pour leur fille, celui-ci semblait un peu prit de cours. Elle aurait peut-être du davantage le préparer à ça ? C'était sans doute trop brutal ? Elle s'était tellement préparé à ce qu'il lui mette un stop, qu'il lui dise qu'elle ne sera jamais une bonne mère, qu'il valait mieux qu'ils continuent comme ça : un peu de temps en temps et sans plus ; qu'elle se retrouva presque choquée. Il lui proposa de faire un essai bientôt, elle trouvait cela inespéré. Mais bien sûr, très vite aussi, vint une vague d'angoisse. Carlisle était ok, donc ça allait pouvoir se faire, elle allait être responsable à cent pour cent de leur fille. Responsable. Ce mot, elle ne le connaissait pas vraiment encore. Mais elle avait envie d'apprendre. « Oui... heu... ça s'rait vraiment cool » répondit-elle un peu prise de cours également. « Mais on n'est pas obligé de faire ça vite hein » précisa t-elle. « J'ai des aménagements à faire chez moi pour Maya, j'voudrais faire ça bien » et surtout, à son rythme. Elle savait qu'elle serait morte de trouille avec Maya, qu'elle aurait peur de tout, tout le temps, qu'elle allait devoir être confiante aussi.

Maya dans les bras, toujours en train de manger la barbe à papa qui s'était réduite à vue d'oeil, la jeune maman replaça sa fille correctement contre elle. Carlisle et elle n'avaient pas sérieusement parlé depuis des lustres, Mina n'avait jamais eu le bon comportement avec lui. Elle ne lui avait jamais dit d'ailleurs à quel point elle l'aimait. Jamais. A aucun moment. C'était une erreur qui lui coûtait cher, atrocement cher. Mais le père de sa fille se montra curieux, et elle lui devait bien ça, non ? Tandis que Maya demandait à descendre, Mina s'arrêta, parlant avec sa fille. Elle la prit par la main, marchant alors bien moins vite, mais marchant aux côtés de sa fille. « Je... » elle ne savait même pas par quoi commencer, ni quoi dire. Devait-elle être honnête, ou encore mentir parce que c'était ce qu'on attendait d'elle ? Parce que Mina ne voulait pas mentir à Carlisle. « Je n'ai pas envie d'être comme ma mère, je n'ai pas envie d'être ce genre de personne pour Maya » elle haussa les épaules. « Je... » elle croisa le regard de Carlisle, gênée. Ouvrir son cœur, elle ne faisait jamais ça, avec personne, c'était extrêmement difficile pour elle. « J'étais pas prête » avoua t-elle sincèrement. Et elle s'en voulait de dire ça devant leur fille mais c'était la vérité. « Maya et ce rôle de mère allaient à l'encontre totale de ce que j'ai toujours été... » et c'était vrai. On attendait pas d'elle qu'elle devienne une mère, et encore moins une bonne mère. Son regard se posa sur leur fille, qui marchait entre eux, d'un pas hasardeux. « Mais j'l'aime tellement » avoua t-elle comme un murmure. « Si j'me suis tenu loin d'elle c'était parce que j'avais peur de faire de la merde, de faire les erreurs de ma mère, d'en faire d'autres plus graves, j'avais peur de lui foutre sa vie en l'air » tandis que son regard ne se relevait plus vers Carlisle. « Elle me manque » avoua t-elle en posant son autre main sur son ventre, rappelant ce temps où sa fille et elle ne formaient qu'une seule personne. C'en était physique, vital, essentiel à présent d'être avec sa fille et surtout, de devenir une bonne mère pour elle. L'influenceuse fini par s'arrêter à nouveau sur le chemin de sable, forçant son ancien amant à s'arrêter aussi. « Carlisle ? » l'appela t-elle pour croiser son regard. Maya en profita pour tendre les bras vers sa mère, alors elle se pencha pour la prendre à nouveau dans ses bras. « Je... j'veux pas qu'on soit en compétition l'un avec l'autre, je... » elle ne savait pas comment dire ce qu'elle avait à dire, entre la fierté, l'orgueil, l'égo... ça devenait vite le bordel en elle. « J'veux l'meilleur pour elle et je sais que toi aussi... je... » il fallait bien qu'elle le dise. Elle baissa la tête et puis retrouva les yeux de Carlisle « tu as assuré avec elle, tu assure même encore » sourit-elle « j'voulais t'remercier pour... pour tout » et par tout, elle entendait son comportement avec elle durant la grossesse, durant l'accouchement, et puis après. Maintenant. Il aurait pu faire une croix sur elle, lâcher l'affaire, mais non. Il voulait le meilleur pour leur fille. « J'veux que tu saches juste que maintenant vous pouvez compter sur moi, tous les deux » et ça, s'était une vraie promesse.
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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) EmptyMer 10 Mar 2021 - 0:14

Maya approuva d’un sourire ce que Carlisle lui suggéra, à savoir partager sa friandise avec sa mère. Elle tenta donc de se dépatouiller avec le sucre rose, qui disparaissait entre ses doigts potelés. Après une énième tentative, qui se transforma en échec, elle laissa échapper un cri qui témoignait de sa frustration. « Maya… » Murmura Carlisle, alors que Mina elle-même semblait s’apitoyer sur le sort de sa fille. Son ton n’était pas menaçant ; il cherchait avant tout à capter l’attention de sa fille, pour qu’elle cesse de se focaliser sur ce qu’elle ne parvenait pas à faire. « C’est parce que tes doigts sont humides que le sucre fond. » Expliqua-t-il, alors qu’il pointait du doigt la petite main de sa fille. « Je reviens. » Il retourna auprès du vendeur de barbe à papa, récupéra une serviette en papier, et essuya ensuite la main sucrée (et désormais collante) de sa progéniture. « Regarde. » Dit-il en pinçant la sucrerie entre son pouce et son index. Il en déchira un morceau, qu’il tendit vers les lèvres de Mina. Si le geste pouvait paraître anodin, il rappelait à Carlisle que leur situation était aussi étrange que singulière, et qu’il n’y avait aucune raison pour que cela ne change. Après avoir partagé un regard avec la mère de sa fille, il reporta toute son attention sur cette dernière. Il retira un cheveu de sa bouche, et l’encouragea à retenter l’expérience : « Tu essayes à nouveau ? »


« Je comprends. » Déclara-t-il simplement, en hochant légèrement la tête. Intérieurement, il soupira de soulagement ; s’il était ravi que Mina soit décidée à accepter et à assumer son rôle de mère, il ne pouvait s’empêcher d’être craintif. Il ne doutait pourtant pas du succès et de la bonne entente du tandem mère — fille (de toute façon, il savait déjà qu’il serait mené par le bout du nez et s’était fait une raison depuis longtemps), mais des questions pratiques, logiques, et peu rationnelles se bousculaient dans son esprit. « C’est à toi de me dire quand tu seras prête. » Ajouta-t-il, pour lui prouver sa bonne foi. En espérant que ce soit le plus tard possible ; la maison lui paraîtrait étrangement vide, sans la présence de Maya. Quand au fait de savoir comment il parviendrait à gérer cela, il n’en avait pas la moindre idée, et préférait ne pas y penser pour le moment. « En attendant, tu sais que tu peux venir à la maison quand tu le souhaites. » Il le lui avait déjà dit, déjà proposé, mais il se doutait bien que cette alternative ne la mettait pas particulièrement à l’aise. Il se demandait pourquoi — était-ce parce qu’elle ne se sentait pas chez elle ? Était-ce parce que les pièces regorgeaient de souvenirs qu’elle avait vécu, lorsqu’elle était enceinte et qu’elle était venue s’installer chez lui ? Était-ce parce qu’elle se sentait oppressée par la présence de l’ancien pilote ? À vrai dire, il n’en avait aucune idée. Lui poser la question lui avait déjà brûlé les lèvres, mais il n’avait jamais trouvé le courage. La réponse lui faisait trop peur, sans doute.


Aussitôt cet aveu confié, il sentit son coeur tomber au fond de son estomac. Ses yeux balayèrent le sol, alors qu’un sentiment de culpabilité s’immisçait en lui. Un sentiment qui lui était familier, puisqu’il l’avait déjà ressenti, presque deux ans plus tôt. Quand il avait supplié, littéralement, l’héritière de garder cet enfant qu’elle portait. De mener sa grossesse à terme, quitte à lui confier l’enfant après la naissance. Si elle n’avait confié à voix haute ses doutes et ses inquiétudes à l’idée de devenir mère, Carlisle les avait devinées. Comment lui en vouloir ? Elle était si jeune, et leur relation n’avait duré que le temps d’une nuit. Ils ne se connaissaient même pas, et pourtant, l’héritier Bishop lui demandait de lui faire le plus beau et le plus égoïste des cadeaux : un enfant. Le sien, le leur. Il avait été le plus heureux des hommes lorsqu’elle avait accepté, ignorant tout des embûches qui seraient semées sur leur passage. Bon sang, pourquoi n’avait-il pas été capable de trouver les mots ? Pourquoi n’avait-il pas été plus rassurant, plus volubile ? Pourquoi avait-il veillé, en priorité, à se préserver plutôt que d’admettre qu’il avait des sentiments pour elle ? Une fois n’est pas coutume, un sentiment de gâchis le traversa tout entier, et il ne trouva rien à y redire. « Mina, je… » Naturellement, c’est le surnom de la mère de sa fille qui s’échappa de ses lèvres, alors qu’il veillait habituellement à l’appeler par son prénom. Une énième façon de marquer une distance, pour éviter de se poser la moindre question. « Tu n’es pas ta mère. » Souffla-t-il en secouant la tête. Il n’avait jamais rencontré la grand-mère de Maya mais, d’après ce qu’il avait compris, la famille Farrell était aussi rétrograde que la famille Bishop. « Et tu sais ce qui foutrait réellement sa vie en l’air ? Ce serait que tu ne sois jamais là, et que tu fasses comme si elle n’existait pas. » Déclara-t-il en haussant les épaules. Et c’était la plus grande crainte de l’ancien pilote : que Carmina fasse comme si l’arrivée de Maya n’était qu’un élément annexe de sa vie, et qu’elle se rende compte de son erreur trop tardivement pour être en mesure de la réparer. Son coeur manqua un battement lorsqu’il la vit poser une main sur son ventre, entraînant automatiquement un silence qu’il fut incapable de rompre. Il était obnubilé par ce geste, comme projeté dans ses souvenirs. Il la revoyait, assise sur le canapé de son salon, ses mains enveloppant son ventre. Il l’entendait encore, fredonner quelques mélodies pour leur fille. Et il pouvait presque encore sentir sa main s’emparer de la sienne, pour la poser sur son ventre rebondi, quand Maya faisait des cabrioles. Il ne sortit de son état presque léthargique que lorsqu’elle l’interpella directement, pour lui assurer qu’elle ne souhaitait pas se mettre en compétition avec lui. « C’est moi qui l’ai voulue. » Répondit-il à voix basse, alors que Mina lui disait qu’il assurait avec leur fille. Mais ce qu’elle ne pouvait pas savoir, c’était qu’il avait eu des nuits sans sommeil. Il avait passé des heures à lire, à se documenter, en espérant que la théorie lui permettrait d’être le meilleur père possible. Il avait voulu éviter les écueils, anticiper sur les besoins et les éventuelles problématiques auxquels il serait irrémédiablement confronté. Mais lorsqu’il avait tenu Maya dans ses bras pour la toute première fois, il avait compris. Compris que son apprentissage ne passerait pas par des bouquins, compris que son nouveau rôle — celui de père — serait son meilleur et son plus beau à jouer, compris que sa progéniture serait désormais, et à tout jamais, la chose la plus importante dans sa vie. « Je ne veux pas d’une compétition entre nous non plus. » Déclara-t-il sobrement. « Tu sais, elle est tout pour moi, et je sacrifierai tout pour elle s’il le fallait. » Avoua-t-il, alors que sa fille, indifférente à leur conversation, pointait du doigt les singes. Carlisle posa une main sur l’avant-bras de l’héritière. « Maya va être heureuse de passer plus de temps en ta compagnie. » Confia-t-il à voix basse, alors qu’un sourire venait étirer ses lèvres.

@Mina Farrell
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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) EmptyJeu 11 Mar 2021 - 10:15

Elle sourit quand Carlisle évoqua sa maison, mais non, Mina n'avait aucune envie de poser un pied là-bas. Pour elle, cette maison n'était pas la sienne et ne serait jamais la sienne. Cette maison renfermait en elle toutes les blessures de sa grossesse, tout ce qu'elle avait dit, fait ou justement pas fait. C'était la maison de l'homme qu'elle aimait, et qui ne l'aimait pas en retour. C'était une maison familiale, qui n'accueillait pas sa famille, mais les membres de sa famille. Non. Elle n'avait vraiment aucune envie d'y aller, aucune envie d'y voir sa fille, aucune envie de construire quelque chose là-bas. Et ça, elle n'arrivait pas à en parler avec le père de sa fille. Mais pourtant, c'était dans ces murs qu'elle avait comprit qu'elle ne serait jamais à la hauteur, qu'elle ne serait jamais à sa place, qu'elle n'était pas faîte pour ce rôle de mère. Replaçant une mèche de ses cheveux, la jeune maman fini par lui dire « c'est gentil mais... » elle observa un peu le sol de cette allée « pour être honnête j'suis pas à l'aise chez toi » avant d'imiter un sourire. Elle voulait pas que ça le blesse, mais elle ne voulait pas qu'il pense qu'elle ne ferait pas d'effort. Elle va en faire, mais pas chez lui justement. Parce que chez lui, elle se sent bloquée. Carlisle se voulu rassurant, essayant de dire à Mina ce qu'elle avait besoin d'entendre, seulement il n'avait jamais rencontré sa mère. Il avait croisé le père et le frère de Mina, mais pour le reste... non. Alors il ne savait pas vraiment de quoi il parlait et même s'il avait vu la grand-mère de sa fille, il ne savait pas non plus ce qu'il s'était passé entre les membres de cette famille, derrière les portes closes. Mais c'était gentil, de vouloir être du côté de la jeune maman. Elle lui sourit pour cela, alors qu'il lui expliqua que l'erreur de Mina aurait été de faire comme si Maya n'existait pas. Pourtant, elle ne l'avait pas voulu cet enfant. Plongeant ses yeux dans ceux de sa fille, Mina s'en voulait de penser cela. Mais c'était vrai. Maya n'avait pas été prévue, Mina n'avait pas préparé son corps, son esprit, sa vie entière pour elle. Pourtant, son corps entier avait changé, avait souffert. C'était sûrement elle qui avait le plus donné pour sa fille, au delà de ce que tout ce que Carlisle peut apporter à leur progéniture. Mina n'avait pas voulu garder leur enfant, elle n'avait pas voulu de cette vie, et Carlisle n'avait rien fait pour la rassurer, pour lui donner une chance non plus. Il avait juste voulu cet enfant, considérant Mina comme un vagin, une poule pondeuse, une mère porteuse. Ne méritant pas davantage de respect, pas davantage d'amour ou de considération. Parce que toutes ses paroles et gestes tendres, il les avait eu pour Maya et non pour Mina. Et ça faisait si mal à la jeune maman, de savoir qu'elle ne compte pas aux yeux de l'homme qu'elle aimait. Et putain ce qu'elle l'aimait. Parce que même s'il lui avait fait autant mal, elle avait jamais essayé de lui en tenir rigueur. Elle avait vraiment essayé de ne rien retenir, de faire comme si c'était elle la folle. Seulement la douleur ne partait pas. Carlisle laissa alors échapper une petite phrase entre ses lèvres. Une simple phrase. Mais Mina tourna tout de suite son visage vers celui du père de sa fille. Parce que ces mots ci, montraient à la jeune maman qu'elle n'était pas folle. Que oui, c'était lui qui l'avait voulu, qui avait fait en sorte que Mina se sacrifie pour lui, pour ce bébé qu'elle n'avait pas voulu. Aujourd'hui, elle se demandait encore comment elle avait pu penser une seule seconde à ne pas avoir Maya dans sa vie. Mais ça lui fit du bien d'entendre ça de la bouche de Carlisle. Alors légèrement apaisée, elle sourit doucement, collant son épaule contre le corps de l'ingénieur. Maya rigola d'ailleurs, cherchant à caresser le visage de son père au passage. Mina aurait eu envie de lui dire qu'elle était reconnaissante envers Carl d'avoir forcé, d'avoir insisté pour avoir Maya. Et en même temps, elle ne voulait pas qu'il oublie que pour elle, tout cela avait été très traumatisant. Et que si elle avait mis autant de temps à accepter son rôle de maman, c'était aussi en partie pour ça. Ne pas être aimé pour elle, mais parce qu'elle est la maman de Maya. Pour une fille à l'égo surdimensionné, c'est extrêmement douloureux.

Maya était alors en train de désigner l'endroit où les singes se faisaient entendre. Carlisle lui, parlait de l'avenir, tandis que sa main vint caresser la peau de son bras. A ce simple contact, la peau de la jeune maman frissonna, tandis que son œil se mit à briller. Maya insistait pour voir les signes, criant d'excitation dans les bras de sa maman. « J'espère » murmura t-elle tout bas. Maya devenait de plus en plus lourde d'ailleurs, si bien qu'elle fini par ne plus trop pouvoir la porter à hauteur normale. Mina demanda alors à Carl « tu peux la prendre un peu ? » tout en lui confiant leur fille. Mina en profita pour secouer un peu ses bras, endoloris par Maya. Elle sorti de son sac à main les cacahuètes achetées tout à l'heure à l'accueil et alla retrouver sa fille devant les grilles de la cage. « Tiens ma chérie » dit-elle alors en lui tendant le paquet qu'elle était en train d'ouvrir. Maya regarda les cacahuètes, en écrasa une dans sa main en rigolant. « Tu leur donne ? » proposa sa mère, accroupie devant les grilles. Les singes s'approchant alors d'elles, venant au plus près, tendant les bras vers elles dans l'espoir d'avoir une friandise. Cela fit rire la gamine, mais on voyait aussi qu'elle n'était pas tout à fait sereine. Mina rigola, échangeant des regards complices avec Carlisle. C'était peut-être la première fois qu'ils passaient une vraiment bonne journée tous les trois. Et ça faisait du bien.
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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) EmptyLun 15 Mar 2021 - 0:20

« Je m’en doutais. » Murmura l’Australien en inclinant légèrement la tête, alors que Carmina lui avouait ne pas être à l’aise quand elle était chez lui. Dommage ; sa maison possédait quelques avantages — à commencer par la discrétion, et l’absence de vis-à-vis. Quand il était chez lui, il savait qu’il ne risquait rien. Que sa fille pouvait grandir dans la plus stricte intimité, dans la plus grande des tranquillités. Mais il pouvait aussi comprendre le point de vue de Mina ; cette maison n’était pas la sienne. Même s’ils y avaient des souvenirs communs — après tout, Maya avait emménagé chez lui pour vivre plus sereinement les derniers mois de sa grossesse — il pouvait facilement imaginer que l’héritière puisse avoir du mal à se projeter. « Mais sache en tout cas que ça reste une possibilité, en cas de besoin. » Et si Mina souhaitait rester seule avec leur fille, Carlisle n’y voyait aucun inconvénient. Il s’éclipserait, si elle lui en faisait la demande. Il était prêt à tout pour que l'Australienne puisse construire une relation, la plus solide possible, avec leur fille.


« J’en suis persuadé. » Murmura-t-il du bout des lèvres, cherchant à rassurer Carmina vis-à-vis de leur fille. Maya avait un tempérament rieur, joueur. C’était une enfant souriante, maligne et espiègle. Si elle pouvait se montrer parfois timide avec les gens qu’elle ne connaissait pas, elle était en revanche nettement plus volubile en présence de personnes avec qui elle se sentait à l’aise. Et, au vu de son comportement cet après-midi, l’Australien n’avait aucun doute quant aux moments qu’elle passerait en compagnie de sa mère. « Bien sûr. » Dit-il en hochant légèrement la tête. Il se rapprocha de Mina, mêla ses bras aux siens, et récupéra Maya. Il sentit une légère résistance, probablement inconsciente, de la part de l’héritière Farrell au moment de lâcher sa progéniture pour la rendre à son père. En la voyant secouer ses bras, un sourire amusé glissa sur ses lèvres. « Ne t’en fais pas. » Il désigna du regard ses avant-bras. « C’est surtout une question d’habitude. » Confia-t-il, alors que sa main droite venait se loger dans le dos de sa fille pour s’assurer qu’elle ne bascule pas en arrière. Maya, qui avait repéré les singes, s’agitait de plus en plus. Elle dansait presque dans les bras de son père, qui ne ménageait pas sa force pour la tenir contre lui. « Attends, on va aller les voir. » Dit-il en déposant ses lèvres sur la tempe de sa fille. Ses petites jambes buttaient contre son torse, tandis qu’elle se contorsionnait dans tous les sens pour apercevoir les singes. « Eh… » Souffla l’ancien pilote en souriant, alors qu’il voyait sa fille porter sa main à sa bouche. Les résidus d’une cacahuète écrasée semblaient lui faire de l’oeil. Il laissa échapper un léger rire, alors que Maya tournait son visage vers lui. Après une grimace malicieuse, sa fille reporta son attention sur les singes, qui s’agglutinaient en nombre derrière les barreaux. « Tu n’as pas l’impression qu’eux aussi ont faim ? » Demanda-t-il, en pointant du doigt les singes, qui attendaient patiemment derrière les grilles de leur cage. Mina était accroupie devant la cage, et encouragea sa fille à la rejoindre. « N’aie pas peur. » Murmura Carlisle, alors que sa progéniture semblait hésiter à faire les quelques pas qui manquaient pour pouvoir être à la hauteur de sa mère, et distribuer les cacahuètes aux singes. « En plus, Maman va t’aider. » Il exerça une légère pression de la paume de sa main dans le dos de sa fille, pour la pousser à s’approcher. Ce qu’elle fit, en fin de compte. Carlisle adressa à Mina un clin d’oeil malicieux, tandis qu’il restait en retrait pour laisser les deux femmes partager un moment privilégié. Il espérait que ces instants se multiplieraient, dans les semaines à venir. Le recul qu’il avait sur cette scène lui permit de constater, une fois de plus, que la filiation entre mère et fille était évidente. Elles se ressemblaient, et les sourires qui étiraient leurs lèvres étaient quasiment identiques. Carlisle plongea sa main dans la poche de son jean, et en retira son téléphone. Absorbées et amusées par les bruits des singes, ni Maya ni Mina n’eurent le temps de s’apercevoir qu’elles étaient prises en photo. Les yeux de l’ancien pilote restèrent un moment fixés sur ce cliché, qu’il finit par choisir comme nouveau fond d’écran.

@Mina Farrell
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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) EmptyLun 15 Mar 2021 - 9:11

Carlisle accepta bien évidemment de prendre le relais concernant la petite. Ainsi, Carmina pu retrouver les sensations du sang dans ses bras. Elle en profita pour observer un peu les lieux, sûrement par réflexe. Cherchant des profils suspects, des appareils photo tournés vers eux, des buissons qui s'agiteraient comme dans un dessin-animé. Mais non, tout était relativement calme -pour un zoo. Et surtout, c'était surprenant que tout se passe bien entre Carlisle, Maya et elle. Où étaient les bombardiers dont elle semblait si habituée ? Parce qu'en général, dès qu'elle allait quelque part, ou qu'elle tentait quelque chose, c'était la Seconde Guerre Mondiale. Le ciel allait sûrement leur tomber sur la tête, les singes allaient s'échapper de leur enclos pour venir les attaquer comme dans Jumanji. Tout était tellement réaliste pour la jeune maman dans sa tête. Mais la jolie maman reporta bien vite son attention sur sa fille, accompagnée de son père. Elle ne pu s'empêcher de rire en voyant sa gamine essayer de croquer avec ses petites dents de devant, dans une cacahuète qui explosa littéralement entre sa petite main et sa petite bouche. Mina rigola, alors que Maya avait toute l'attention de son père devant la cage. Carlisle aida Maya à se lancer, à faire les quelques pas qui la séparait de sa maman. Carmina était accroupie devant la cage, prête à réceptionner sa fille. Maya lui tendit la main encore avec des morceaux de cacahuètes. Elle barbota quelques mots, que Mina ne comprit pas du tout ceci dit en passant. Peut-être qu'elle essayait de dire le mot singe, ou alors qu'elle demandait s'ils voulaient vraiment les fameuses cacahuètes ? D'ailleurs, Mina en profita pour récupérer le paquet de cacahuètes avant que la moitié de ce dernier ne finisse écrasée sur le sol en sable. « Oui ma chérie » s'extasia alors Mina en réceptionnant sa fille dans ses bras. Posant sa main dans le dos de sa fille, pour l'aider à rester debout devant la cage, la jeune mannequin ne se priva pas d'expliquer à sa fille ce qu'elle attendait d'elle, à savoir : nourrir les animaux. Les singes semblaient bien avoir comprit ce qu'il se tramait, ils se regroupèrent alors devant les barreaux, attendant que la petite fille leur donne à manger. Maya prit alors un cacahuète du sachet de sa mère et écouta ce que disait Carmina. Puis, elle regarda les animaux et approcha sa petite main près des barreaux. Elle avait peur, cela se voyait, parce qu'elle avançait dans une lenteur extrême, comme si elle était méfiante, timide avec ces animaux. Carmina ne cessait de fixer la main de sa fille, s'approchant des barreaux. Pourtant, alors que la gosse était vraiment prudente, un singe un peu brutal arriva en courant près d'elle. Il tendit le bras pour lui attraper la cacahuète des mains. Maya prit peur, secouant sa main en criant. Elle tomba en arrière, sur les fesses et se mit à pleurer. Mina elle, venait tout juste de comprendre ce qu'il se passait. Sa fille n'était pas blessée, non, mais elle avait eu peur, elle avait été déçue que ça se passe ainsi. Carmina ne savait pas trop comment réagir. « Oh non ma puce » dit-elle en attrapant sa fille pour la prendre dans ses bras, tout en se levant. La gosse hurlait, sûrement sous le coup de la surprise de cet animal imprévisible. La main de Carmina trouva l'arrière de la tête de sa fille, couverte par son petit chapeau « chuuut, ça va, c'est pas grave » murmura alors Carmina, qui cherchait Carlise du regard. Est-ce qu'il savait la calmer lui ? Qu'est-ce qu'elle devait faire ? A côté de Mina, les gens rigolaient, amusés par l'attitude du singe avec Maya, mais aussi de leur attitude tout court avec les autres enfants. Seulement, dans tout ce brouhaha, la jeune femme commença à remarquer les regards posés sur elle. Et bientôt, quelques murmures « Oh regardez c'est Carmina Farrell » « oh mais c'est son bébé ! » « on peut prendre une photo tu crois ? » et très vite, une sensation d'angoisse s'empara de la jeune maman. Elle qui évoquait le fait de se retrouver seule avec sa fille prochainement, se rendait surtout compte que ça ne serait pas aussi simple que cela.
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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) EmptyJeu 18 Mar 2021 - 20:25

En entendant le cri strident de sa fille, Carlisle se redressa aussitôt. En quelques enjambées, il fût à la hauteur des deux femmes — et un simple regard suffit à le rassurer. Plus de peur que de mal, en ce qui concernait Maya. Devenue irrationnelle, sa fille était dans un état second. D’expérience, l’ancien pilote savait qu’il lui faudrait non seulement un petit moment pour se calmer, mais surtout beaucoup de câlins et de paroles rassurantes. « Continue. » Souffla-t-il à Carmina, alors que sa main caressait machinalement le bras de sa fille. Il était complètement imperméable aux réactions extérieures, exclusivement focalisé sur sa fille. Mais l’Australien comprit que la situation avait commencé à s’envenimer lorsqu’il croisa le regard brillant d’une adolescente, dont l’index était pointé sur la mère de sa fille. Carmina restait étrangement immobile, le visage neutre, comme choquée par ce qui était en train de se passer. « Viens, ne restons pas là. » Murmura l’ancien pilote, alors qu’il voyait quelques têtes curieuses s’arrêter sur leur étrange trio. Il savait que, d’une seconde à l’autre, tout pouvait dégénérer. Malheureusement pour eux, il y avait toujours quelqu’un pour sortir un téléphone, faire une photo ou une vidéo, et indiquer l’endroit où la scène avait été captée. Et là, ce serait la catastrophe. Il fit quelques pas précipités pour sortir de ce petit attroupement qui semblait les entourer, en veillant à ce que la tête de sa fille soit protégée des regards des badauds et des curieux. Sa main restait donc obstinément appuyée sur la tête de sa fille, qui reniflait dans son tee-shirt. Il l’entendait pester contre son torse, et protester contre l’obligation à laquelle il la contraignait. Il fit la moue, loin d’être satisfait par cette situation, et murmura : « Reste cachée, mon amour. Papa te dira quand tu pourras relever la tête. » Il se retourna, et constata que Carmina n’avait pas bougé d’un iota. Il écarquilla les yeux en voyant les gens, et plus précisément les jeunes, se resserrer autour de l’héritière. Si elle ne réagissait pas, elle serait bientôt débordée. Et Carlisle ne pourrait rien faire pour l’extirper de là. « Mina ? » Elle releva les yeux vers lui, et il fut soulagé de capter son attention. « Viens. » Ajouta-t-il en tendant une main vers elle, et en inclinant légèrement la tête pour l’encourager à bouger. « Passe devant. » Ordonna-t-il, tandis qu’il sentait les petits poings de Maya se refermer sur son tee-shirt. Son regard passa au crible les alentours, à la recherche d’une issue de secours qui leur permettrait de s’échapper. Il savait que ces sorties devaient être les plus discrètes possibles, tout en restant facilement atteignable en cas de problème. Les pas de Carlisle se firent plus grands, plus empressés. Sans surprise, l’Australienne se calqua sur son rythme cadencé, justifié par la seule et unique crainte d’être rattrapé. En ligne de mire, la sortie du zoo — et il ne put s’empêcher de soupirer de soulagement lorsqu’il croisa un panneau familier, indiquant une sortie de secours. « A droite. » Son ton était tranchant, mécanique. Il ne réfléchissait pas, et était en pilote automatique. Ses vieux réflexes de l’armée étaient restés intacts, même si les années avaient défilé. Sa main glissa dans la poche arrière de son jean, et il en retira les clés de sa voiture. « Monte derrière. » Dit-il en déverrouillant les portières. Mina s’exécuta sans protester, tandis que Carlisle déposait sa fille dans son siège auto. Les portières claquèrent avec fracas, et l’ancien pilote s’engouffra à son tour dans l’habitacle. Il démarra au quart de tour, enclencha la marche arrière, et quitta précipitamment le parking du zoo. Ils avalèrent les kilomètres pendant de longues minutes, avant que Carlisle ne se décide à jeter un coup d’oeil dans son rétroviseur intérieur. Il remarqua que l’héritière caressait distraitement les cheveux de leur fille, qui semblait dormir contre sa mère. « Ça va ? » Demanda-t-il à voix basse, alors que ses phalanges restaient crispées sur le volant. Il avait toutes les peines du monde à garder son calme, et à faire redescendre son rythme cardiaque. Contrairement à ce que l’héritière devait s’imaginer, ce n’était pas après elle qu’il en avait : c’était après tous les autres. Tous ces curieux, qui ne semblaient avoir rien de mieux à faire que de scruter leur vie privée. Ou qui étaient ravis de voir le visage familier de leur hit girl préférée, et obnubilés par l’idée de pouvoir prendre un selfie avec elle. Il prit une sortie d’autoroute qui menait vers une aire de repos, et se gara quelques secondes plus tard. « Désolé. » Commença-t-il, ses yeux scrutant l’horizon. Aucun nuage noir, apparemment. Et pourtant… Il se détacha, mais ne bougea pas pour autant. « J’ai réagi de façon excessive. » Murmura-t-il, alors que le film des vingt dernières minutes défilait à nouveau dans sa tête. Mais il n’y pouvait rien, c’était plus fort que lui. Il pivota légèrement, croisant finalement le regard de Carmina.

@Mina Farrell
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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) EmptyJeu 18 Mar 2021 - 20:56

Les voix n'étaient que des paroles dictées sans aucune conscience de leur portée. Seulement voilà, Carmina avait passé sa vie entière à les entendre, les décortiquer, les affronter. Alors elle fut sans nul doute la première à les entendre parmi sa fille et son père. Pourtant, elle sera la dernière a réagir. Encore avec un genoux au sol, en train de réconforter sa fille, elle restait figée sur les adolescents autour d'eux. Ils étaient tous là, avec les yeux brillants, les doigts pointés, les sourires amusés. Pour eux, croiser sur le chemin quotidien une personne célèbre, c'était comme enfin rentrer à l'intérieur de cette vie que l'on fantasme, que l'on imagine, à laquelle certains peuvent secrètement rêver. Pour eux, ce n'était rien de plus qu'un moment extraordinaire qui était en train de se produire. Pour Mina, c'était son pire cauchemar. Elle sentie le sentiment de honte, puis de culpabilité s'emparer d'elle, la figeant dans la même position, incapable de bouger. Pourtant, elle savait le faire ça, courir, détaler comme un lapin. Elle l'avait fait à de trop nombreuses reprises avec Link et Mason à l'époque du lycée, en essayant de semer les professeurs au dédale des couloirs. Mais aujourd'hui, c'était différent, parce que Maya était là. Les téléphones commençaient à être sorti, les flash commencèrent à tomber et ce ne fut qu'à ce moment-là que Mina retrouva ses esprits. Son regard fut happé par celui du père de sa fille. Il avait le regard dur, tranchant, et il était en train d'essayer de la ramener à elle. Mina glissa ses yeux sur sa fille, dont le visage était collé contre son père, de force. D'ici, elle l'entendait se plaindre de cela. Alors c'était ça, une journée en famille ? Une simple journée en famille ? Mina réussi à reprendre ses esprits, à se lever, à traverser la petite foule de quelques lycéens qui s'était formée. Elle retrouva Carlisle et ensemble, ils marchèrent d'un pas rapide, pressé et direct à la recherche d'une sortie. En fait non, Mina elle, ne cherchait rien du tout. Elle était encore un peu sous le choc de ce qu'il venait de se passer et elle ne pouvait pas retirer sa main du visage de sa fille. Maya essayait de plus en plus de se sortir du tee-shirt de son père parce qu'elle avait sans doute chaud ainsi collée à lui. « Ca va aller bébé » murmura sa mère, retrouvant ses esprits à chaque mouvement de Carlisle qu'elle se prenait en marchant ainsi à côté. Elle le suivait les yeux fermés, sans jeux de mots. Elle l'écouta quand il lui dit de tourner, quand il lui dit de grimper, après lui avoir confié leur fille. Carmina avait prit Maya contre elle et s'était presque jeté dans la voiture. Elle avait attachée sa fille dans le siège auto, tandis que Carlisle passait devant et allumait le contact. Des jeunes avaient réussi à les rattraper, mais la voiture quitta le parking avant que les jeunes ne les ai rattrapé. Maya ne comprenait pas vraiment ce qu'il venait de se passer, mais elle ne semblait pas ravie d'avoir quitté le zoo de cette façon. Carmina elle, essayait de calmer les angoisses qu'aurait pu ressentir sa fille. Elle se concentrait là dessus, c'était sa seule priorité, oubliant jusqu'à la cause de cet exil. Maya réclama à boire, dans un biberon que la jeune maman trouva pas loin. Mina en profita pour s'attacher, gardant une main sur les jambes de sa fille. Ce n'est qu'après cela, une fois que la tension était redescendue, qu'elle commençait à réaliser ce qu'ils venaient de vivre. Est-ce qu'ils avaient eu le temps de faire des photos ? Est-ce que leur fille était déjà affichée sur les réseaux ? Est-ce que cela allait relancer le débat sur Mina, sur sa position de mère, sur Maya, sur Carlisle aussi. Parce que tout le monde cherchait à savoir qui était cet homme inconnu pour le moment. Carmina n'osa pas une seule fois affronter le regard de son ex amant dans le rétroviseur. Elle n'observait que sa fille et le paysage qui défilait. Dès qu'elle fermait les yeux, trop honteuse de ce que leur famille avait du subir à cause d'elle, elle revoyait la scène devant le zoo. Pourquoi est-ce qu'elle avait bloquée comme ça ? Elle était tellement habituée, elle ne s'était jamais dit que cela lui arriverait, d'être ainsi paralysée devant des flashs. Sa main libre passa sur son visage, alors qu'elle essayait de maintenir ses yeux fermés le plus possible. Elle s'en voulait. C'était sa faute, putain. Alors sa fille n'aurait jamais de répit ? Elle ne connaîtrait jamais la tranquillité ? Les magasines ne respecteraient jamais ça ? Qu'est-ce qu'elle devait faire pour protéger sa fille ? Tout arrêter ? Arrêter tout ce qui constituait sa vie ? Peut-être. Peut-être qu'il n'avait que cela comme solution. Et si c'était vraiment le cas, ça rendit la jeune maman encore plus triste. C'était comme être prise au piège, d'un piège qui n'est rien de moins qu'une fausse réalité dans laquelle elle existe. Alors sans même qu'elle ne s'en rende compte, la jeune maman commença à craquer. Les perles salées embruns de sa tristesse, roulèrent du coin de ses yeux, dévorant sa chair en silence. C'était tellement triste, parce que Mina n'avait pas choisi tout ça. Elle n'avait même rien choisi et pourtant, c'était elle la responsable. Elle comprit alors que jamais, absolument jamais, elle n'aurait le droit à ce rêve d'une famille heureuse et normale. Jamais. Et de réaliser à ce moment-là que ce rêve ne pourra jamais voir le jour, ça lui faisait mal. Parce qu'elle y avait cru, qu'elle avait fait un effort et pour quoi ?
Après de longues minutes, la voiture fini par quitter la bretelle de l'autoroute, entrant alors sur une aire de repos, perdue parmi quelques arbres. La voiture s'arrêta, Mina sentait que son cœur allait exploser dans sa poitrine. Elle avait besoin de sortir, elle avait besoin d'air, elle ne se sentait pas bien. Maya s'était endormie dans son siège auto, le biberon dans les mains. Carlisle prit la parole, il s'excusa, mais il n'avait pas à le faire. Il avait su réagir, il avait réussi à protéger leur fille lui. Pas elle. « Non c'est moi qui m'excuse » lança t-elle la tête baissée au maximum pour cacher ses larmes. Très vite, précipitant ses gestes, la jeune maman chercha à se détacher « c'est d'ma faute » alors qu'elle glissait jusqu'à la portière pour l'ouvrir. « J'arrive pas à respirer » lança t-elle alors en sortant de la voiture, le souffle court.
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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) EmptyDim 21 Mar 2021 - 22:10

Ils avaient passé le trajet dans le plus grand des silences, avant que Carlisle ne décide de quitter l’autoroute pour souffler sur une aire de repos. Il en profita pour s’excuser de son attitude, et de sa réaction excessive. Il se détacha, ouvrit la portière de sa voiture, et en sortit rapidement. « Attends ! » S’exclama-t-il. Trop tard : l’héritière était déjà dehors, à quelques mètres de la voiture, s’en éloignant à grand pas. Elle ne l’écouta évidemment pas — à vrai dire, Carlisle n’était même pas sûre qu’elle l’ait entendu. « Mina. » Son ton n’était qu’un murmure, léger et discret. Il restait à distance, sans réellement savoir comment réagir. « Mina, s’il te plait. » Dit-il en faisant un pas vers elle, pour tenter d’établir un contact. Visuel dans un premier temps, et physique si la première méthode ne fonctionnait pas. La respiration de l’héritière était rapide, lourde, et lui fit immédiatement comprendre qu’elle était plongée dans un état second. « Ce n’est pas de ta faute. » Commença-t-il, avant de poursuivre : « Ça aurait pu arriver n’importe ou, n’importe quand. » La déculpabiliser, pour qu’elle puisse se calmer et respirer plus normalement. « Ça nous prouve juste qu’il faut qu’on soit vigilant. Tout le temps, même dans des lieux qu’on pense tranquille. » Malheureusement, pensa-t-il, amer. Il aurait tout donné pour pouvoir se balader avec Carmina et Maya, sans se soucier des regards d’autrui. Mais il avait eu un enfant avec une célébrité, une hit-girl particulièrement suivie sur les réseaux sociaux, et sa vie s’en était retrouvée bouleversée. « Tu comprends ? » Demanda-t-il, incapable de savoir si la mère de sa fille avait écouté le moindre mot de ce qu’il venait de dire. Elle avait l’air complètement perturbée par l’événement qu’ils venaient de vivre. Ses paumes se posèrent sur les épaules de Carmina, puis remontèrent sur son cou, et s’arrêtèrent finalement sur ses joues. Il lui fit relever la tête, et eut un sourire triste en constatant que les perles salées continuaient de dévaler le long de ses joues, sans discontinuer. Ses pouces s’activèrent pour effacer les traces de sa détresse, tandis qu’il soufflait, inlassablement : « Tout va bien. » Mais l’héritière semblait en état de choc, comme incapable de renouer avec la réalité. Comme si cette situation au zoo, à laquelle elle avait pourtant dû être confrontée des dizaines et des dizaines de fois, l’avait profondément bouleversée. L’ancien pilote s’autorisa à inspirer et expirer longuement, lui aussi prenant soudain la pleine mesure de la débâcle qui aurait pu se produire au zoo. Mais ça n’était pas arrivé ; ils avaient su réagir à temps. « Tu m’entends ? Tout va bien, je te le promets. » Murmura-t-il, tandis que sa main droite caressa le dos de Carmina de haut en bas, puis de bas en haut. Son menton se posa sur le haut de sa tête, tandis qu’il poursuivait, inlassablement, ses caresses. C’était la première fois depuis bien longtemps qu’ils étaient aussi proches, comme connectés. Même lorsque Mina s’était installée chez Carlisle lors des derniers mois de sa grossesse, ce dernier avait veillé à ne pas être trop présent, trop intrusif. Il avait gardé pour lui les gestes tendres qui lui avaient pourtant brûlé le bout des doigts, et s’était contenté de couver la fille Farrell du regard. Il avait toujours été prêt à agir ou à réagir au quart de tour, mais avait toujours été très clinique avec elle — ce qu’il trouvait ridicule, avec le recul. Comment avait-il pu être aussi distant, alors qu’elle s’apprêtait à lui faire le plus beau cadeau sur terre ? Comment avait-il pu être aussi froid, alors que pendant des nuits entières, il avait espéré sa présence à ses côtés ? Il avait déconné. Sur toute la ligne. À tous niveaux. Parce qu’il n’était pas courageux, et qu’il ne voulait pas souffrir. Un lâche ; voilà ce qu’il était. Ni plus, ni moins. Et il en était désolé. Il posa ses lèvres sur le front de l’héritière. « Regarde. » Dit-il en se détachant d’elle. Il se décala légèrement pour sortir quelque peu de son champ de vision, et pointa du doigt la portière qu’elle avait laissé ouverte. « Elle va bien. Elle dort. Paisiblement. » Ajouta-t-il, conscient qu’un qualificatif rassurant pourrait aider la mère de Maya à prendre conscience que ce qui lui disait n’était pas faux ou exagéré. « Viens, allons chez moi. Comme ça, tu pourras passer un peu plus de temps avec elle. » Suggéra-t-il, avant de se souvenir de la conversation qu’ils avaient eu, une petite heure plus tôt. Celle où elle lui disait qu’elle ne se sentait pas à l’aise dans sa villa. « Tu pourras l’amener au parc, en bas. Il n’y a jamais grand-monde… Et ça me laissera un peu de temps pour bosser. »  Non pas que cette dernière tâche soit impérative ; seulement, il voulait laisser l’occasion à mère et fille de se retrouver toutes les deux, en tête à tête, pour partager un moment exclusif qui n’appartiendrait qu’à elles.

@Mina Farrell
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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) EmptyVen 26 Mar 2021 - 8:35

Carlisle chercha à la rejoindre à l'extérieur de la voiture, mais Mina ne le remarqua pas tout de suite. Son cœur battait vite et fort dans sa poitrine, tandis que son corps s'agitait sous la panique fulgurante qui se faisait ressentir. La jeune maman était tout simplement en train de comprendre à quoi allait ressembler leur vie de famille, et elle s'en sentait responsable, coupable et en même temps étrangère. C'était justement ce qui la poussait à rester loin de sa fille, comme sa réaction venait de le montrer : elle préférait quitter la voiture. Se tenir loin de Maya, qui ne méritait pas de subir tout ça, non. Ce n'était pas juste. C'était juste une sortie en famille en zoo, ça n'aurait jamais du se passer comme cela. Carmina ne retrouva pied avec la réalité, que lorsque Carlisle posa ses mains autour de son cou, puis de son visage. Captant son regard dans le sien, Carmina ne bougea pas, se laissant faire. Les yeux de Carlisle étaient puissants, ils étaient profonds et un instant, elle cru revivre une partie de leur nuit dans sa chambre d'hôtel de New-York. Elle avait cru pendant quelques secondes qu'il l'aimait. Ca n'avait duré que quelques secondes, entre deux baisers échangés, et pourtant, ça avait tout changé en elle. Absolument tout. La voix de son ancien amant était douce, et il essayait sincèrement de la ramener ici, avec lui, dans cette réalité là, d'une façon extrêmement douce. Mina avait les yeux plongés dans les siens, et elle sentait qu'il effaçait ses larmes sur ses joues, alors qu'il cherchait à vraiment la rassurer. L'une des mains de la jeune femme se posa sur celle de Carlisle, toujours sur sa propre joue à elle. Ses doigts cherchaient son contact, son encrage, son repère. Le père de son fils lui confirma que tout allait bien, qu'il le lui promettait même ! Mina sentit sa main longer son dos et à ce contact, elle ferma les yeux pour venir se reposer totalement contre le corps de son ancien amant. Plongeant alors son front contre son torse, tandis que ses mains vinrent rejoindre la ceinture autour des hanches de l'ancien pilote. Coinçant ses doigts contre la ceinture, pour les maintenir ainsi. Son nez se retrouvant alors plongé contre le tee-shirt du père de sa fille, comme Maya avait pu être il n'y a pas si longtemps que cela d'ailleurs. Mina avait toujours les yeux fermés, sentant l'odeur du parfum de Carlisle, mélangé à son odeur corporelle, elle sourit. Elle adorait cette odeur, ça la rassurait, instantanément. Sa main quitta la ceinture de son ancien amant pour venir se coller simplement sur le corps du futur chef d'entreprise. Elle pouvait sentir les battements du cœur du grand blond dans l'intérieur de sa paume, tandis que la sensation des mains de Carl sur son corps éveillèrent en elle de tendres souvenirs. Quand elle sentit les lèvres de Carl se poser sur son front, dans un geste rempli de tendresse, elle eu envie d'y croire. Croire que peut-être il l'aimait comme elle pouvait l'aimer. Que peut-être, ce rêve là n'était pas totalement déchu pour eux. Ses mains se serrèrent davantage à Carlisle, pour se préserver au maximum contre lui, tandis qu'il s'éloignait pour montrer leur fille, endormie dans son siège auto. Carlisle lui proposa ensuite d'aller chez lui, afin de continuer la journée. Oui, la visite au zoo tous les trois s'était mal finie, oui, ça remettait sur leur chemin la réalité de ce qu'était leur vie de famille, oui Mina était déçue et s'en voulait encore ; mais Carlisle avait su trouver les mots. Sans qu'elle ne s'en soit rendue compte, la mannequin avait retrouvé une respiration calme et lente, ses larmes avaient cessées de couler sur ses joues et elle avait accepté d'un geste de la tête la proposition du père de sa fille. Carmina n'avait aucune envie de rentrer chez elle et de s'y retrouver sans eux. Non, ce soir elle avait envie d'être dans ce cocon. Celui-là, qu'ils venaient à l'instant de créer tous les trois. Peu importe où il se trouvait, elle y serait aussi. La jeune maman hocha donc positivement la tête, acceptant la proposition de Carlisle. Sa main passa sous ses yeux, tandis qu'elle baissait la tête, un peu honteuse d'avoir ainsi craqué devant le père de sa fille. « C'est juste que... » elle commença à s'approcher de la portière avant, passagère pour grimper sur le fauteuil, tandis que Maya était endormie dans son siège auto à l'arrière « j'avais encore l'espoir qu'on aurait pu être une famille normale, qui fait des sorties en famille normales » sa portière claqua, elle s'attacha et tout de suite, elle se tourna pour vérifier que sa fille dormait encore. « Je sais que c'est à cause de moi que c'est impossible... » ajouta t-elle en retrouvant sa place sur son siège avant. « J'suis désolée » murmura t-elle en direction de Carlisle.
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