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 i'm nothing without you (carlisle)

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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) - Page 2 EmptyJeu 1 Avr 2021 - 0:05

Il avait envie de lui dire que tout irait bien, et qu’il serait toujours là pour elle si elle en ressentait le besoin. Qu’elle était la mère de sa fille, qu’elle avait une place aussi spéciale qu’unique dans sa vie. Qu’il la ferait passer avant les autres, puisqu’il la considérait comme un membre à part entière de la famille qu’il avait entrepris de construire, depuis la naissance de Maya. Qu’ils ne s’en sortaient finalement pas si mal, tous les trois, malgré les embûches qui avaient semé leur parcours. Qu’il fallait qu’ils restent unis, parce qu’ils sortiraient grandis et plus forts encore. Mais il ne prononça pas le moindre mot, et laissa le temps nécessaire à Carmina pour récupérer son souffle. Alors qu’il l’avait emprisonné dans son étreinte avec la crainte d’être brutalement repoussé, l’inverse se produisit : ses doigts se crochetèrent à sa ceinture, et elle posa naturellement la tête sur son torse. L’ancien pilote se demanda quelle image ils renvoyaient, tous les deux enlacés, comme fondus l’un dans l’autre — puis il se reprit instantanément ; à quoi bon se faire du mal ? Ils n’étaient pas ensemble, ils ne l’avaient jamais été, et ils n’avaient jamais été question que ce soit le cas. Et pourtant… Une partie de lui regrettait son manque de courage et de discernement ; peut-être aurait-il dû se montrer honnête avec l’héritière, et lui faire savoir qu’il avait eu envie, des dizaines et des dizaines de fois, de la prendre dans ses bras, d’embrasser ses lèvres charnues, et de laisser ses mains vagabonder sur sa peau laiteuse. Mais surtout, peut-être aurait-il dû lui dire qu’il avait été heureux et apaisé comme jamais, quand elle était à ses côtés. Ils se séparèrent finalement, et retournèrent vers la voiture. « Pour être une famille normale, il aurait fallu que nous fassions les choses normalement, tu ne crois pas ? » Demanda Carlisle, alors que ses lèvres s’étiraient en un mince sourire. Ce n’était pas un reproche, pas une moquerie, mais simplement un constat : tous deux n’avaient jamais rien fait dans l’ordre. Ils n’avaient jamais été réellement ensemble, et pourtant, une simple nuit avait irrémédiablement fait basculer leurs deux vies. Il se souvenait encore de ce moment où Carmina était venue lui avouer que leur nuit New-Yorkaise n’était pas sans conséquence. Carlisle s’était séparé de sa compagne, avait démissionné de chez Cathay Pacific, et s’était contraint à se ranger aux côtés de son père. Quant à Carmina, elle n’avait pas été épargnée non plus : ses projets d’avenir avaient été mis entre parenthèses, son corps avait changé pour porter la vie, certains de ses prétendus amis lui avaient tourné le dos, ses parents s’étaient montrés particulièrement virulents. Et puis Maya était née, et Carlisle l’avait considérée comme un cadeau du ciel. Et maintenant que l’Australienne semblait avoir ouvert les yeux sur cette chance qu’ils avaient d’avoir une fille comme la leur, l’héritier Bishop était convaincu que les choses iraient en s’améliorant, entre eux. « Mais je ne regrette rien. » Admit l’ancien pilote, en tournant légèrement la tête vers sa passagère. Il ne voulait pas que ses propos précédents lui fassent penser l’inverse. Oui, Carmina avait bouleversé sa vie ; mais ça n’avait été que pour le meilleur. Et il lui en était reconnaissant. Sincèrement. « Ne t’excuse pas de ce que tu es, s’il te plait. » Demanda Carlisle, alors qu’ils avalaient les kilomètres. Machinalement, il jeta un coup d’oeil dans son rétroviseur intérieur, et constata que Maya dormait profondément. Une aubaine : cela leur laissait une formidable occasion de parler en toute franchise, sans s’inquiéter d’être surpris, distraits, ou interrompus par leur progéniture. « On savait que ce ne serait pas toujours facile, et qu’il y aurait des fois où on se sentirait acculé. » Et ça avait clairement été le cas aujourd’hui, quand les regards des curieux avaient compris à qui ils avaient affaire. Tout était bien parti, pourtant. Mais en une fraction de seconde, tout avait basculé. « Mais ça nous rappelle qu’il faut qu’on soit vigilant, tout le temps. » Et prêt à réagir, si besoin. « Et puis tu sais, il existe de bons déguisements pour passer incognito. » Dit-il en retirant sa casquette bleue marine des Yankees pour la poser sur la tête de Carmina. Il l’observa du coin de l’oeil, et éclata de rire en voyant la moue réprobatrice qu’elle affichait. « Laisse-moi deviner : ça n’est pas suffisamment tendance à ton goût ? » Il se moquait gentiment. L’héritière croulait sous les contrats publicitaires en tout genre ; nul doute que les marques n’allaient pas apprécier de la voir se cacher derrière des accoutrements passe-partout, sous prétexte qu’elle avait envie de passer du temps en toute tranquillité avec sa fille. « Au sujet des tendances, d’ailleurs… Quels sont tes projets futurs ? » Demanda-t-il. Il n’ignorait pas qu’elle étudiait le stylisme, et qu’elle avait une ambition débordante.

@Mina Farrell
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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) - Page 2 EmptyVen 2 Avr 2021 - 18:14

Les bras, le corps, l'odeur de Carlisle lui manquèrent à peine l'eût-elle quitté. Assise à présent sur le siège avant côté passager, la jeune mère de famille se tourna rapidement vers sa fille, l'observant en train de dormir. Carlisle évoqua leur histoire comme n'étant pas prompt à suivre le script initial. Il n'avait pas tord, ils avaient couché ensemble sans même véritablement se connaître, sans parler de choses sérieuses finalement. Ca n'avait été que du sexe, du moins sur le papier. Car pour Carmina, se fut un électro-choc. Elle tomba amoureuse, littéralement et entièrement. Prête jusqu'à offrir son corps comme temple du plus beau cadeau qu'elle pouvait lui faire, inconsciente et vaporeuse, jusqu'à comprendre qu'elle a trouvé une véritable raison de vivre à son tour. « C'est vrai qu'on a un peu tout fait dans le désordre » comme se quitter sans s'être jamais mis ensemble. Pourquoi d'ailleurs ? Pourquoi est-ce qu'ils n'avaient jamais vraiment essayer pour de vrai ? Parce que pour Mina, la période de sa grossesse ne comptait pas. Elle était à elle seule presque un traumatisme pour la jeune femme. Quand il ajouta qu'il ne regrettait rien, elle se sentait à la fois chanceuse qu'il lui dise cela, et de l'autre, la déception ne pouvait que s'emparer d'elle toute entière. Alors il ne regrettait pas lui, qu'ils n'aient jamais véritablement essayé ? Mina savait très bien que Carlisle ne l'aimait pas et qu'il ne l'aimerait jamais, malgré toute l'affection et le respect dont il pouvait faire preuve à son égard. Mais ça faisait juste mal de l'entendre le lui dire, alors qu'ils venaient en plus de se séparer de l'un de leurs rares calins. Ils roulèrent, et leur discussion qui autrefois aurait sûrement prit une tournure dramatique face à l'immaturité et à l'égoïsme de Mina, prenait à présent une toute autre tournure. Comme une enfant touchée de recevoir un cadeau de l'homme qu'elle admire, autant qu'elle aime, Mina baisse les yeux, tandis qu'il lui pose sa casquette sur la tête. Ses joues rougissent, et peu importe à quoi elle ressemble avec cette casquette sur la tête, elle l'aime déjà. Ses longs doigts élégants vinrent toucher le tissu de l'accessoire, alors qu'un léger rire s'échappe d'entre ses lèvres « tu plaisantes j'espère ? » elle leva les yeux jusqu'à croiser ceux du père de sa fille et ajouta « je l'adore » avant de sourire de façon presque espiègle tout en abaissant le miroir de la voiture, face à elle, pour observer son nouveau look. La casquette de l'homme qu'elle aime, bien sûr qu'elle adore. Mais pas le temps de se contempler davantage, Carlisle la lance sur ses projets professionnels. « Oh... » répondit-elle surprise, d'une voix décevante. Ses doigts coiffent ses cheveux sous la casquette, dans des gestes doux et délicats, avant qu'elle ne finisse par répondre très sincèrement à Carl. « En vérité en ce moment c'est pas la folie » elle sourit en grimaçant, essayant peut-être de limiter la casse avec cela. « On ne peut pas dire que je croule sous les propositions... après tout, qui a envie d'avoir une mère indigne qui fait la Une pour les magasines avec des titres ignobles sur sa grossesse cachée, sur l'absence de son bébé dans sa vie quotidienne et puis, seule comme une traînée... » parce que dans le fond, c'était ça ce qui se disait sur elle. Qu'elle avait été mise enceinte par un mec du show-buis, un musicien peut-être, ou un homme de l'âge de son père qui ne veut pas quitter sa femme ? On dit d'elle qu'elle n'a pas accepté sa grossesse, qu'elle s'est débarrassée du gosse, qu'elle l'a sûrement placée dans une famille en échange d'un chèque ? On dit aussi qu'elle fait partie d'une société secrète, où qu'elle n'est pas humaine pour avoir si peu de cœur. On dit d'elle qu'elle est frivole, immature, inconsciente, peut-être droguée, ou abusée mais même si c'était le cas, on ne la défendrait pas avec un simple me too. Non, elle, on la brûle sur le bûcher pour l'exemple. «...pour représenter sa marque ? » termina t-elle alors. Elle haussa les épaules, regardant un peu dehors, même s'il n'y avait pas grand chose à voir sur le bord de cette route finalement. « Et puis je ne sais pas » elle haussa les épaules à nouveau, observant maintenant ses mains sur ses cuisses « je ne sais pas si je veux continuer tout ça... » finit-elle par murmurer tout bas.
Parce que cette vie là, Carmina ne l'avait jamais choisi, elle l'avait par contre sans arrêt subi. On ne lui avait pas laissé le choix, ne lui offrant pas une brillante carrière, la réduisant à son image, à ce corps, à cette sexualité qu'on attendait d'elle pour vendre. Elle n'était qu'un accessoire, qu'un objet, qu'un motif. Un peu comme cette casquette pour ainsi dire. Seulement désormais, Carmina voulait creuser au fond d'elle, pour y trouver qui elle était vraiment. Bien sûr qu'elle ne pourra jamais revenir à une vie normale, mais elle sait aussi qu'elle peut tout arrêter, qu'elle peut même déménager, ou bien se ranger. Elle sait qu'elle peut disparaître, qu'on peut l'oublier, qu'elle peut céder la une à d'autres. Et pour sa fille, Mina se dit que c'est sûrement le mieux. C'est à elle désormais, de trouver comment exister autrement, qu'à travers tous les autres. Et elle se dit qu'à travers les yeux de sa fille, ce sera toujours le plus beau des reflets. Elle a envie en tous cas, d'être l'un des plus beaux reflets d'elle-même. Et puis ses études... Mina se sent bloquée. Sans encouragement, elle perd foi. Et elle ressent toujours ce truc en elle, cette envie de créer, cette envie de se lancer seule, de créer sa propre collection, sa propre marque et pourquoi pas, sa propre boutique ? Mais ça, c'est en elle, secrètement, pour le moment. « Et toi alors, comment ça se passe au boulot? »
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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) - Page 2 EmptyLun 5 Avr 2021 - 23:50

« Je n’avais jamais pensé que ça m’arriverait, à moi. » Admit-il en haussant les épaules. Il avait toujours été sage, discipliné, et consciencieux. Jusqu’à cette parenthèse sentimentale qu’il s’était autorisée, et qui avait chamboulé sa vie privée et professionnelle. « Mais ce désordre m’a apporté le plus beau des cadeaux. » Confia-t-il en souriant, en jetant machinalement un coup d’oeil dans le rétroviseur intérieur pour vérifier que sa fille était toujours endormie. « Fan des Yankees ? » Questionna-t-il, alors qu’il l’observait repositionner la casquette sur sa tête. Elle s’observa dans le miroir, apparemment satisfaite par l’image qu’elle renvoyait. Carlisle devait bien le reconnaître : ça lui allait bien. Il écarquilla les yeux en réalisant que cette question, vraisemblablement innocente, pouvait aussi tout à fait faire référence à leur interlude sentimental à New York. Une parenthèse, qui était la genèse de leur vie actuelle. « Je te la laisse. Elle te va mieux qu’à moi. » Dit-il, souhaitant chasser ce sous-entendu qu’il avait formulé, bien malgré lui. Un acte manqué ? Possible. « Vraiment ? » Demanda-t-il en arquant un sourcil, surpris par les révélations de Carmina. Il n’avait jamais supposé qu’elle puisse éprouver des difficultés, notamment dans le cadre du travail ; il lui avait semblé qu’elle croulait sous les projets, émanant de marques toutes plus prestigieuses les unes que les autres. « Oh, Mina… » Murmura-t-il à voix basse, tandis qu’elle se dévaluait avec virulence. Comment pouvait-elle parler d’elle en ses termes ? Comment pouvait-elle penser ça d’elle-même ? « Est-ce que… » Commença-t-il, avant de se mordiller l’intérieur de la joue. Il savait que ce qu’il s’apprêtait à lui proposer serait lourd de conséquences, mais il s’en fichait : pour lui, ce ne serait pas un sacrifice. Ça le mettrait sous les feux de la rampe, forcément. Il détesterait ça, évidemment. Mais quelle importance ? Il savait que ça ne durerait pas. Un nouveau scandale viendrait accaparer toute l’attention du public, et on oublierait vite qu’il avait eu une aventure avec l’héritière Farrell. « Est-ce que tu veux que je fasse une déclaration, où je reconnais publiquement être le père de Maya ? » Demanda-t-il, profitant d’un feu rouge pour glisser son regard sur l’Australienne. Elle jouait machinalement avec ses mains, et son regard était comme obnubilé par l’horizon. Il frissonna, à la fois surpris et peiné par l’image qu’elle renvoyait : celle d’une jeune femme, perdue et hésitante. Il la sentait presque abattue, meurtrie par les embûches de la vie. Il posa la paume de sa main sur les siennes, et souffla : « Je sais que la presse n’a pas été tendre avec toi. » C’était le moins que l’on puisse dire ; les titres qui concernaient Carmina Farrell étaient rarement élogieux. Les journalistes se faisaient un malin plaisir de rappeler à leurs lecteurs que cette femme avait apparemment quelques mois auparavant — mais était-ce le cas,  puisqu’on ne la voyait jamais en compagnie de sa progéniture, ou n’avait-ce été qu’une mascarade pour attirer l’attention sur elle ? Carlisle en avait frémi de dégoût : comment pouvait-on se montrer aussi dur, aussi suspicieux, et aussi mesquin à l’égard d’une personne que l’on ne connaissait même pas ? « Mais tu n’es pas seule. » Son pouce caressa machinalement son poignet. Son pied appuya sur l’accélérateur, et son regard se reporta sur la route. « Tu n’as pas à l’être, en tout cas. » C’était peut-être maladroit, mais Carlisle espérait lui faire comprendre qu’il était en mesure de la soutenir dans les moments difficiles. Si l’essentiel de leurs échanges concernaient Maya, l’Australien pouvait aussi être disponible pour Carmina. S’il n’était pas un grand communiquant, il était en revanche parfaitement capable de l’écouter vider son sac. Il rebondit ensuite sur les contrats, qui se faisaient attendre. « Je pense que c’est stupide, de leur part, de ne pas miser sur toi. » Même s’il pouvait comprendre les réticences des services marketing — était-il raisonnable de miser sur une héritière incontrôlable pour représenter sa marque ? —, ils avaient aussi une assurance de voir leurs produits être exposés. Sans cesse suivie, sans cesse photographiée : l’héritière attirait toutes les lumières. « Un nouveau scandale vient toujours chasser le précédent. Mais tu es bien placée pour le savoir, je crois. » Plaisanta-t-il, amusé. Elle était sous les feux de la rampe depuis trop longtemps pour ne pas en connaître tous les rouages. « Ils s’en mordront les doigts, à l’avenir. J’en suis sûr. Sois patiente : tôt ou tard, tu auras à nouveau toutes les cartes entre tes mains. » Et là, elle pourrait faire des choix. Être toute puissante, les faire manger dans le creux de sa main. À moins que… Il arqua un sourcil, alors qu’elle exprimait quelques doutes quant à son avenir et à ses réelles envies. « Qu’est-ce que tu aimerais faire, toi ? Quels sont tes espoirs et tes rêves, pour le futur ? » Demanda-t-il avec douceur et intérêt.


Il laissa échapper un rire sans joie, et secoua la tête. « C’est l’enfer. » Admit-il en soupirant. Et encore : il pesait ses mots. Entre une situation sanitaire mondiale qui avait compliqué les affaires, et la tension permanente qui régnait entre le père et le fils, les choses n’étaient pas toujours faciles à vivre. « Tu connais mon père… » Enfin, pas vraiment en réalité. Mais la réputation de requin de Bartholomew Bishop n’était plus à faire, et la seule fois où Carlisle avait mis son père et la mère de sa fille dans la même pièce, la scène avait rapidement tourné au vinaigre. « Jamais content, jamais satisfait. Résigné à l’idée que son incompétent de fils soit son seul héritier. » Ricana Carlisle. Pour sa part, l’Australien avait, depuis longtemps, fait son deuil : jamais il n’entretiendrait une relation saine et paisible avec son géniteur. « Dépité de le voir partir en fin d’après-midi, en même temps que les employés lambdas, ‘tout ça pour aller retrouver sa fille’. » Il mima des guillemets, indiquant qu’il reprenait très exactement les mots prononcés par son père. Carlisle sortit de l’autoroute, et remonta Pine Street. Il cliqua sur la télécommande de son portail, qui s’ouvrit avec lenteur. « Comme de nombreux Australiens, et en dépit de mon statut privilégié, je suis donc uniquement dans l’attente de mes prochaines vacances. » Admit-il en faisant la moue. Et ce n’était pas la vie dont il avait rêvé.

@Mina Farrell
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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) - Page 2 EmptySam 10 Avr 2021 - 13:41

Ce désordre ? De quoi parlait-il au juste ? D'elle, ou de leur rencontre, ou de leur famille bancale ? Elle n'aurait pas su le dire, bien que l'expression sur le visage de son ancien amant soit positive, ou plutôt chaleureuse, Mina comprenait sa phrase comme quelque chose de chaotique. Il avait raison, tout ce qui les unissait était soit dans un extrême, soit dans un autre. Ils ne semblaient pas faits pour la normalité, la dualité parfaite, l'expression parfaite de leur passion, individuelle et commune. Pourtant, l'attention de la maman était déjà sur la casquette de Carlisle qu'elle ajustait sur son crâne. « Je dois bien avouer préférer la NBA au Baseball » précisa t-elle. A choisir un sport américain ça serait le basket, et en particulier l'équipe des Warriors de Philadelphie. Mais ça, personne ne lui a jamais rien demandé à ce sujet. Et puis bon, c'est un championnat qu'elle regarde principalement la nuit sur les chaînes américaines. Son ancien amant lui confia donc sa casquette, ce à quoi elle ne se serait pas attendu. « C'est vrai ? » demanda t-elle alors surprise de ce cadeau. Il avait peut-être envie de s'en débarrasser ? Mais pour Mina, c'était la seule chose qu'elle avait de lui, le seul souvenir, le seul cadeau, le seul objet physique autre que ses propres souvenirs impalpables. Parfois, elle avait même l'impression de ne plus savoir vraiment ce qu'il s'était passé à New-York. Elle ne savait plus ce qui était de l'ordre du souvenir, ou du fantasme. Puis, Carlisle s'intéressa à sa carrière, sous entendant bien évidemment ses contrats et non ses études en mode. Il n'était apparemment pas prêt à se retrouver face à la réalité de la situation concernant la jolie brune et Mina eu un peu honte d'ailleurs, d'avoir à le faire. Il avait l'air vraiment sincère pour elle, et à sa proposition, Mina fit tout de suite non de la tête. « Non-non, t'as pas à faire ça » lança t-elle. En fait, il était hors de question que les journaux et les médias en général gagnent ce combat. Il était hors de question qu'ils arrivent à leurs fins, qu'ils obtiennent ce qu'ils voulaient vraiment. Non. Mina préférait avoir mal toute seule et que Carlisle ne soit pas impacté de son côté. Il l'était déjà assez comme ça. Leurs regards se croisèrent, et Mina espéra qu'il n'insiste pas à ce sujet. Elle l'écouta ensuite parler, parler de la presse, cette entité qui la fait souffrir, qui se joue de sa douleur, qui la harcèle, clairement. Mais bon, apparemment, elle a donné son accord pour être harcelée, en posant pour des marques dans ses magasines. C'est étrange, non ? Elle n'était pourtant qu'une enfant à l'époque. Elle ferma les yeux une seconde, alors que finalement, elle tourna rapidement son visage en quête de celui du père de sa fille, lorsque ce dernier posa sa main sur celle de la maman. Surprise, un léger frisson lui parcourra le bras tout entier, avant de venir mourir dans le creux de son dos. Sans réfléchir, sans chercher ni à comprendre, ni à se retenir, elle retourna sa main, proposant ainsi sa paume à Carlisle. Ainsi, elle ouvrit sa main, laissant ses doigts se mêler à ceux de l'ancien pilote. Elle serra fort sa main dans la sienne, alors qu'il lui disait qu'elle n'était pas seule. Et durant quelques secondes, elle eu la sensation qu'il disait la vérité. Qu'un truc les reliait, en dehors de leur fille. Qu'elle pouvait compter sur lui. Mais bien vite aussi, elle se rappela toutes ces fois où il avait été là pour elle, et qu'elle avait tout simplement gâché sa présence. « Mais tu en as déjà fait beaucoup pour moi Carlisle » et elle se retenu de lui dire qu'elle n'avait jamais mérité sa présence dans sa vie. Mina avait fini par se dire d'ailleurs, que la vie la punissait clairement de toutes ses mauvaises actions par le passé. Vivre à tous jamais dans la vie de Carlisle, l'homme qu'elle aime, mais tout en étant condamné à ne jamais cueillir son amour, ni le mériter, ni l'espérer en totalité. C'est une cruelle douleur, que de partager un peu de la vie de l'être aimé sans pouvoir l'aimer entièrement. Pourtant, elle sent ses doigts entre les siens et elle continue de les serrer fort. Parce qu'elle sait que ce genre de moment se fait de plus en plus rares, et qu'un jour peut-être, ils disparaîtront totalement. Lorsqu'il rencontrera quelqu'un qui sera à sa hauteur. Oh non, il ne fallait pas penser à ça. Un jour elle aura les cartes en main ? Elle en doute profondément. Parce qu'à son école, on n'arrête pas de la rabaisser, parce que personne ne veut plus lui faire confiance, parce que tout le monde se mêle de sa vie intime, personnelle ou professionnelle, qu'elle a l'impression d'être une place publique. Lieu d'exécution, lieu de débat, lieu de rencontre, lieu d'art, de partage, de culture et puis de combat. Elle a l'impression parfois d'être un temple et parfois, un véritable champ de bataille que l'on aurait laissé pourrir au soleil. Carl évoqua le jour où elle aurait les cartes en main, mais elle n'y croyait pas. Non, ce genre de moment n'existerait pas, elle le savait bien. Mais elle ne voulait pas inquiéter Carlisle davantage, alors elle esquissa un léger sourire rapide. Prise de court d'ailleurs, quand il lui demanda simplement ce qu'elle voulait vraiment faire. La jeune femme marqua sa surprise, et tourna les yeux vers Carlisle pour lui préciser alors tout bas « je crois que c'est la première fois qu'on me pose la question Carlisle » en prenant conscience de ce que cela signifiait réellement. La maman regarda dans les rétro de la voiture, avant d'observer finalement la route, le regard un peu perdu. Elle s'était pendant longtemps, pas du tout posé la question ; préférant suivre le mouvement instauré par sa mère, son agent, ses patrons. Puis finalement, depuis peu, Mina angoissait, parce qu'elle ne savait pas. On ne lui avait jamais permis de choisir, d'avoir un avis, d'avoir une voie à elle et à personne d'autre. Si bien que ça l'angoissait, d'avoir passé sa vie à pouvoir choisir, et être désormais incapable de savoir ce qu'elle voulait pour son propre avenir. L'angoisse fit frétiller ses yeux, déposant un voile brillant sur eux, tandis qu'elle souffla tout bas « j'en sais rien » d'une voix épuisée, fatiguée. Mais il fallait qu'elle tienne bon. En vérité, il y avait une piste, une idée, un projet qu'elle avait dans un coin de sa tête depuis toujours. Ce qui était à la base même de sa carrière aujourd'hui. Mina avait toujours dessiné des robes, des vêtements, dans des dizaines de carnets, depuis qu'elle était enfant. Pour le Carnaval de Brisbane, cette année, elle avait confectionné une robe. La toute première création officielle qu'elle avait terminée, dont elle était fière et qui représentait en partie ce qu'elle voulait faire : créer sa marque. Lancer sa boutique, faire ses propres créations à elle, sans personne pour la dénigrer. Mais pour le moment, elle n'avait pas assez confiance en elle pour ça. Alors comme pour éviter à ses larmes d'avoir à creuser ses joues, elle changea de sujet, tandis qu'ils se rapprochaient de la villa Bishop. Carlisle expliqua à la jeune maman à quel point les relations avec son père étaient au plus bas, que son intérêt pour son fils et sa petite-fille étaient vraiment dérisoires. Mina senti à quel point cette vie faisait aussi du mal à Carl et comme par réflexe, elle vint poser son autre main sur celle de Carlisle, déjà dans la sienne. Ils arrivèrent alors devant la porte de garage de Carlisle, tandis que doucement la voiture s'arrêta. Pourtant, elle ne bougea pas et ne retira pas ses mains. « Et toi, si tu pouvais choisir, tu aimerai faire quoi ? » parce que pour elle, c'était important de connaître l'avis personnel de Carlisle à ce sujet. Finalement, la jeune maman fini par se détâcher, abandonnant la main de son amant. Elle ferma doucement sa porte, récupéra son sac qu'elle jeta sur son épaule, avant d'aller ouvrir la portière de sa fille pour la sortir du siège auto. Maya dormait encore, ouvrant légèrement les yeux quand on chercha à l'extirper de la voiture. « On est arrivé à la maison mon amour » lui souffla Mina tandis qu'elle la portait dans ses bras pour entrer dans la villa de son ancien amant.
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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) - Page 2 EmptyMer 14 Avr 2021 - 0:20

« Vraiment ? Tu suis un peu le championnat ? » Demanda-t-il, après que l’héritière lui ait avoué préférer le basket au baseball. « Tu as parfois profité d’être aux Etats-Unis pour aller voir quelques matchs ? » Il avait, pour sa part, eu l’occasion d’assister à plusieurs matchs des Golden State Warriors, quand il étudiait à San Francisco. Entraîné par ses camarades d’université, il s’était volontiers laissé happer par la bonne ambiance qui émanait des terrains de sport. « Je compte sur toi pour m’en ramener une de New-York, si tu y retournes prochainement. Parce qu’en attendant, je n’aurai pas d’autre choix que d’afficher mon soutien à nos chers Wallabies… Même si clairement, je doute de leur niveau actuellement. » Admit Carlisle en faisant la moue. Comme tout bon Australien qui se respectait, l’ancien pilote soutenait son équipe nationale de rugby. Ce qui ne l’empêchait pas de se montrer critique à leur égard — même si, à leur décharge, la concurrence était rude. Comme dans les mondanités auxquelles se frottaient l’héritière Farrell, visiblement. « Je sais. Mais je te le propose. » Dit-il simplement. Il savait déjà que, si elle acceptait, cette annonce déclencherait une tempête médiatique. On chercherait à savoir qui il était précisément. On fouillerait dans son passé, dans son présent. On déterrerait de vieilles et sordides histoires le concernant. On l’observerait, on le traquerait, et on le jugerait sans ménagement. Chacun de ses gestes serait scruté, analysé, commenté. Et Maya se retrouverait, une fois de plus, au centre des spéculations et des débats. Il détesterait ça, Carlisle. Mais il était prêt à le faire, pour que la pression pesant uniquement sur les épaules de Mina puisse redescendre. « Tu n’es pas la seule à devoir supporter tout ce tapage. Cet enfant, on l’a fait tous les deux. Maya n’est pas arrivée par hasard, suite à l’opération du Saint-Esprit. » Ajouta-t-il, alors que les doigts de l’héritière se nouaient aux siens. Il eut l’impression que ses mots lui firent du bien, lui permirent de se rendre compte que la solitude dans laquelle elle croyait évoluer n’était pas aussi claire que cela. Carlisle n’était pas un bon communiquant, mais il savait être présent et écouter. Il savait être là dans les bons comme dans les mauvais moments, et pouvait définitivement être l’épaule sur laquelle on venait pleurer. L’héritière semblait quelque peu déstabilisée par les propos du père de sa fille, qui tenta donc de détendre l’atmosphère. « Une chance pour toi que ton quota ne soit pas encore atteint, alors. » Murmura-t-il à voix basse, alors que son regard plongeait tout entier dans le sien. Il sentit plus qu’il ne vit la main de Mina se refermer sur la sienne. Bon sang, il aurait tout donné pour avoir le droit de se pencher vers elle, pour déposer sa bouche sur la sienne. L’embrasser doucement, chastement, jusqu’à ce que ses doutes se dissipent. Il était persuadé que ce geste en dirait bien plus que des mots — mais bien sûr, il ne pouvait pas se permettre un pareil écart. Ça n’aurait fait que compliquer davantage leur situation.


« C’est vrai ce mensonge ? » Demanda Carlisle, dont les lèvres s’étirèrent en un sourire amusé.  Il ne pensait pas que cette conversation serait pourtant vécue de manière intense par son interlocutrice. « Je te charrie. » Ajouta-t-il précipitamment, se défendant de vouloir se montrer intrusif. Il se sentit encore plus ridicule, lorsqu’il vit les yeux embués de larmes de Mina. « Ce n’est pas grave, tu sais ? Tu as du temps. » Lui-même, lorsqu’il avait son âge, avait eu des doutes. Doublement diplômé de l’université de Berkeley en management et en physique nucléaire, c’était pourtant vers l’armée qu’il s’était tourné en rentrant en Australie. Un engagement militaire que Bartholomew Bishop avait pris comme un affront, mais qu’il n’avait pas pu empêcher. Carlisle était parti en mission, au Moyen-Orient. « Tu as toute la vie devant toi pour trouver ce que tu veux faire. » Il haussa les épaules, et poursuivit : « Et puis si tu tentes quelque chose et que finalement ça ne te convient pas, tu pourras toujours changer. Et tester autre chose. » L’héritière ne manquerait jamais de ressources, notamment financières, ce qui pourrait lui faciliter la vie. Se lancer et se tromper ne serait pas une fatalité, pour elle. « S’il n’y avait pas eu Maya, je n’aurais jamais démissionné de Cathay Pacific. » Confia-t-il à voix basse. Et ce, malgré la nuit qu’ils avaient passé ensemble à New-York. « Toi et moi, j’aurais pu gérer. » Il aurait nié en bloc s’ils avaient décidé d’en rester là, et aurait assumé avec fierté s’ils avaient décidé de se laisser une chance. Il aurait courbé l’échine devant les actionnaires de Cathay Pacific, se serait excusé d’avoir manqué de discernement, aurait accepté sans broncher la mise à pied qu’on lui aurait probablement imposé en apprenant qu’il avait eu des relations sexuelles avec l’héritière directe de la compagnie. « Mais en ayant un enfant avec toi… Ce n’était juste plus possible. » Souffla-t-il, en jetant un coup d’oeil dans son rétroviseur intérieur. À l’arrière, Maya dormait toujours profondément. « Et encore une fois, je ne t’en veux pas et je ne changerais rien à ce qui nous est arrivé. » Précisa-t-il, conscient que ses propos pourraient être mal interprétés par l’héritière. Il ne la rendait pas responsable de sa décision, et encore moins de la situation. Simplement, il avait à coeur de s’expliquer, tout en étant le plus clair possible. « Démissionner, c’était mon choix, ma décision. » Il ne l’avait jamais dit, à personne. Il ne s’était jamais confié de la sorte, n’avait jamais admis à voix haute les raisons qui avaient précipité son départ de la société. Personne n’avait jamais compris, d’ailleurs : Carlisle n’avait jamais manifesté la moindre lassitude, le moindre agacement à l’égard de son poste et de ses missions. Au contraire : il occupait le poste de ses rêves, et étaient heureux des vols longs-courriers qu’on lui confiait. « J’aurais pu postuler ailleurs, dans une autre compagnie aérienne. Même si je n’étais plus de première jeunesse, je n’aurais eu aucun mal à trouver un autre poste. J’avais de l’expérience, et j’ai une préférence pour les vols longs. » Déclara-t-il en haussant les épaules. Deux arguments, qui jouaient clairement en la faveur de l’ancien pilote. « Mais je ne l’ai pas fait. Et je suis allé prendre la place qui me revenait de droit, dans l’entreprise familiale. » Il avait clairement manqué de courage, et avait finalement cédé au chantage de son père. Et il devrait vivre avec ce fardeau sur ses épaules, jusqu’à la fin.


Tandis que Mina récupérait leur fille, Carlisle les précéda pour ouvrir la porte d’entrée. Il avait eu le temps de l’oublier, mais la cruelle réalité le frappa de plein fouet. « Putain, c’est le bordel. » Murmura-t-il en écarquillant les yeux, alors qu’il voyait les jouets de Maya éparpillés sur le sol. Cette remarque était plus pour lui-même que pour prévenir Mina, qui n’avait pas l’air, outre mesure, effarée par les affaires qui traînaient dans le salon. « Désolé. » Dit-il en passant une main dans ses cheveux, mal à l’aise. Il avait l’impression d’être pris en faute, d’être surpris dans un moment de partage avec sa fille. « Je ne pensais pas qu’on reviendrait ici, sinon… » Sinon, il aurait veillé à ce que son intérieur ne soit pas un véritable capharnaüm. Qu’allait-elle penser de lui, et de l’environnement dans lequel sa fille grandissait ? « Ben, j’aurais un peu rangé. » Dit-il en haussant les épaules, avant de se diriger vers le canapé du salon. Il le débarrassa des jouets de Maya, faisant une place à la mère de sa fille pour qu’elle puisse s’installer.

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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) - Page 2 EmptySam 17 Avr 2021 - 9:53

« Ouais, j'essaye en tous cas » répondit-elle à la première question de son ancien amant. Quant à la seconde, elle ne pu s'empêcher de se montrer presque insultée « mais pour qui tu me prends ? Bien sûr que oui j'suis allée en voir plein, mais surtout mon équipe, les Warriors » et il n'avait rien à dire sur eux. Parce qu'elle ignorait qu'il aimait aussi la NBA et encore moins, sa propre équipe. Le championnat réuni quand même toutes les équipes, il y en a tellement, c'était quoi le pourcentage de chance pour qu'ils apprécient la même ? C'est drôle, les coïncidences, non ? « J'adore Curry, Poole aussi je l'aime beaucoup et même Mannion il nous fait de belles actions... j'adorerai un jour les rencontrer mais je t'avoue que j'ai jamais osé » elle haussa les épaules. De part son physique, son travail, il lui serait facile d'entrer sur le terrain, d'aller parler aux joueurs, mais non. Jamais. Elle n'a jamais profité de ta notoriété et de son physique concernant le basket et c'est peut-être aussi pour cela qu'elle aime autant ce jeu ? Au lycée, elle suivait les matchs de l'équipe de son école, elle était pompom girl en plus, c'était quelque chose qu'elle devait faire. Comment aurait-elle pu être lycéenne et pas pompom girl ? Mais les Warriors, c'était une vraie histoire d'amour, depuis des années, et elle savait qu'elle n'arrêterait jamais de les aimer. « Ou sinon... on ira voir un match ensemble, avec Maya ? » proposa alors Mina, un léger sourire aux lèvres, amusée de réaliser qu'ils ont un point commun, tout autre que leur fille.

Entendre son ancien amant lui dire que si elle voulait, il était prêt à faire une annonce publique, bien sûr que ça touchait Mina. Ce n'était pas rien comme annonce et encore moins pour Carl. Lui qui tenait tellement à son intimité et qui était si pudique sur sa vie. Non, elle ne voulait pas lui infliger cela, parce qu'elle savait que ça le tuerait petit à petit. Il n'y aurait pas de retour en arrière. Elle, elle avait passée sa vie entière à vivre ainsi, elle avait les épaules. Même si c'était dur, elle pouvait encaisser, pour préserver le père de sa fille. Et elle tiendrait bon, envers et contre tout. Ses doigts avaient trouvé refuge entre ceux de l'homme qu'elle aimait. Découvrant la sensation que c'est, que de le toucher, enfin. Il lui manquait. Atrocement. La sensation de son corps, la chaleur, la force de celui-ci, elle essayait souvent de se souvenir de leur nuit à NY. D'avoir les sensations qui lui reviennent en mémoire, d'avoir des souvenirs aussi, mais plus le temps passait et plus les contours étaient flous, les raccourcis étaient beaucoup trop rapides désormais dans ses souvenirs. Alors là, sentir la chaleur émaner de sa paume, entrer dans sa chair, sentir sa présence, il était là, juste là et elle l'aimait tellement, ça la brûlait de l'intérieur. Ses mains se serrèrent autour de celle de Carl, comme pour protéger ce trésor, ce précieux trésor.

Il ne capta pas tout de suite sa tristesse, quand Mina évoqua son avenir et l'absence de réponse claire le concernant. Mais quand il croisa son regard, il comprit que ça la touchait vraiment et ses paroles lui firent du bien. Il essayait de la rassurer, de lui dire que ce n'était pas grave, mais pour elle, ça l'était. C'était aussi angoissant, néanmoins, ça lui fit du bien. D'entendre Carl le lui dire, de cette façon. En fait, c'était la première vraie discussion qu'ils avaient ensemble, pour de vrai. C'était naturel, simple, ils se tenaient la main... ça aurait pu être bizarre mais ça ne l'était pas. Non. Elle réalisait juste encore une fois que ouais, ses sentiments envers lui étaient sincères. Elle l'aimait, vraiment. Et que non, ça ne changerait pas. Elle se revoyait en train de dire à Lexie, après son retour de NY, qu'elle était enfin tombée amoureuse, pour la toute première fois de sa vie. Et même s'il ne voudrait jamais d'elle, il lui avait montré, apprit, que c'était possible. Juste le temps d'une nuit, une torture en soi, mais aussi un cadeau. Au moins, elle l'avait vécu.

Quand Carl évoqua sa vie d'avant, sa vie de pilote, Mina baissa les yeux. Elle se sentait responsable de son divorce, de la séparation, de son départ de l'entreprise. D'ailleurs, son frère l'avait insulté de traînée à ce moment-là. Parce que Carl était un élément important, que les Farrell comptaient vraiment sur lui et que tout avait été ruiné, par elle. Pourtant, elle ne comprit pas quand il annonça qu'il aurait pu gérer leur relation, ça voulait dire quoi ? « Comment ça, gérer ? » chercha t-elle à en savoir plus. Carl du sentir sa culpabilité, parce qu'il lui répéta, encore une fois, que tout cela était son choix, qu'il était heureux que Maya soit là, qu'il ne voulait rien changer à sa vie. Mais oui, Mina comprit encore une fois qu'elle avait débarqué dans sa vie comme un tourbillon, une tempête, une tornade. Il y avait eu un avant, un après. Mais bien sûr que oui, malgré tout, elle s'en voulait. « Pourquoi tu ne l'as pas fait ? » lui demanda t-elle franchement, après qu'il ait évoqué le fait qu'il ne se soit jamais retrouvé Pilote après tout ça. Alors que c'était le rêve de sa vie, qu'il adorait son travail. « Je sais que ça comptait pour toi, et je peux pas m'empêcher de penser que tu te contentes de faire plaisir à tout le monde sans penser à toi » finit-elle par dire, un peu brutalement. Et en même temps, elle pensa à sa grossesse, cette période qui a encore laissé ses marques sur elle. En elle. Sa main glissa sur son ventre, par réflexe. Carl avait insisté pour qu'elle garde Maya, qu'elle mène sa grossesse à terme, qu'elle lui offre cet enfant. Il avait été égoïste, il n'avait pas pensé à elle, vraiment et sincèrement, une fois. Mina lui en voulait, de l'avoir utilisé comme une poule pondeuse. Mais elle ne voulait pas non plus qu'il se sacrifie professionnellement parlant, parce que là, il n'avait pas l'air heureux de dire où il bossait.

Les deux parents arrivèrent, Mina alla récupérer leur fille, tandis que Carl fermait sa voiture, son garage et qu'il ouvrait sa maison. Mina tenait sa fille comme le plus précieux des trésors. Elle ne voulait pas la réveiller, si bien qu'elle était le plus discrète possible. Mais Carl lui annonça assez vite que sa maison était en désordre. Mina pu le constater tout de suite, il y en avait partout, des jouets, des peluches, des couvertures : tout ce qui est utile, en permanence, quand tu as un enfant en bas âge. Mais tout ce que Mina voyait, c'était la vie. La vraie. Un sourire doux, plein de tendresse, étira ses lèvres, alors qu'elle croisa le regard de son ancien amant. « Non non t'en fais pas du tout » souffla t-elle tout bas, tandis que sa main caressait l'arrière du crâne de sa fille. « En fait j'aime bien voir ce bordel comme tu dis » avoua t-elle « ça me rassure en fait » et c'était la vérité. En fait, Carl était comme elle : il faisait de son mieux, mais non, il n'était pas parfait comme elle pouvait le penser. Il devait lui aussi commettre des erreurs, avoir des maladresses, faire des bêtises avec leur fille et ce n'était pas grave : elle allait bien. Tout allait bien. Cette maison, cette vie, ce bordel, elle l'adorait en fait. « Je vais la mettre dans son lit » lui annonça t-elle alors en prenant la direction de la chambre de sa fille. Décorée par une autre. Mina poussa la porte du pied, avançant dans la chambre. « Aller ma puce » souffla t-elle en la déposant dans son berceau. Elle ouvrit un peu les yeux, Mina sourit à sa fille en la caressant à nouveau. Elle lui retira son pantalon, pour qu'elle soit plus à l'aise et baissa les rideaux de la chambre pour l'aider à se rendormir.
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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) - Page 2 EmptyVen 23 Avr 2021 - 21:45

« Excuse-moi, madame l’offusquée ! » S’exclama l’Australien, amusé, alors que son interlocutrice réagissait avec panache. Il ne pensait pas qu’une simple conversation sur le basketball susciterait une telle réaction de la part de l’héritière. « Pourtant, avec ton statut, l’occasion est toute trouvée. » Fit remarquer Carlisle en haussant les épaules. Elle pourrait tout à fait aborder ses équipes préférées en suggérant un partenariat avec Cathay Pacific. Et si les affaires ne se concluaient finalement pas, elle pourrait toujours en retirer la satisfaction d’avoir rencontré ses idoles. « On pourrait, oui. » Déclara l’Australien en hochant la tête. « Tu as prévu de retourner aux États-Unis prochainement ? » Parce qu’en ce qui le concernait, ce n’était pas dans ses plans dans un futur proche. Mais ça pouvait toujours se prévoir.


« Tu sais, si ça s’était su… » Commença l’ancien pilote en haussant les épaules. Il ne voyait pas très bien comment leur folle nuit aurait pu s’ébruiter, hormis si quelqu’un l’avait surpris alors qu’il s’éclipsait de la chambre de l’héritière. À son sens, ça n’avait pas été le cas ; cependant, il savait aussi que certains voyeurs mal intentionnés auraient tout à fait été capable de garder l’information pour eux, pour mieux la répandre quelques semaines ou mois plus tard. Carlisle n’ignorait pas que la fille Farrell suscitait certains fantasmes chez certains de ses anciens collègues, et ceux-ci auraient pu, par esprit de vengeance, décider de divulguer cette aventure. Au détriment et au mépris de la vie privée des deux principaux concernés. « Ou si on s’était donné une chance. » Ajouta Carlisle, évoquant pour la première fois la possibilité qu’ils auraient pu emprunter une autre voie, et tenter quelque chose tous les deux. « Les remarques et les rumeurs à notre sujet, j’aurais pu gérer. Même la promotion canapé. Ça fait partie du jeu. » Ricana-t-il. Pour sûr, une relation entre eux aurait fait parler. « Prendre un blâme, être suspendu pour faute… Tout ça, j’ai bien conscience que ça aurait été le prix à payer. Mais ça ne concernait que moi, alors ce n’était pas grave. » Oh, bien sûr, il ne doutait pas un seul instant que Mina aurait, elle aussi dû subir les foudres des autres membres de sa famille. Comment les Farrell auraient-ils réagi en apprenant qu’elle avait une relation avec un employé de leur société ? Pas très bien, sans doute. Ils devaient espérer mieux pour elle. « Mais tu es venue me trouver, pour m’annoncer que tu étais enceinte. Et ça, par contre, ça changeait complètement la donne. » Dit-il en souriant. « Les rumeurs sur toi, sur moi, sur nous… Ce sont des histoires d’adultes, je peux les accepter. Mais sur notre enfant ? » Il secoua la tête, rejetant en bloc cette possibilité. « Non. Ça m’aurait rendu dingue. » Admit-il, alors que cette simple idée le faisait frémir de dégoût et d’écoeurement. Il savait que certaines personnes étaient prêtes à tout, pour blesser autrui. Un comportement que l’Australien ne comprenait tout bonnement pas. « Rejoindre l’entreprise familiale, ça n’a jamais été une option. » Expliqua Carlisle en faisant la moue. « Et ça, je l’ai compris assez rapidement. » Se sentant en confiance en compagnie de Carmina, Carlisle se laissa aller à quelques confidences. Des faits qui avaient jalonné sa vie, mais dont il n’avait jamais parlé à quiconque — à quoi bon, de toute façon ? Personne n’y changerait rien. C’était fait, c’était comme ça, et puis c’était tout. « J’ai été diplômé à quinze ans, et j’ai intégré l’université de Berkeley en Californie. J’y allais pour étudier la physique nucléaire, et c’était mon rêve. » Déclara l’Australien, alors que ses lèvres s’étiraient en un sourire malicieux. Même s’il n’avait jamais eu l’occasion d’exercer dans ce domaine, il ne regrettait aucunement ses études. « Mais pour pouvoir y prétendre, pour que je puisse partir, mon père voulait impérativement que je suive, en parallèle, un domaine d’étude qui me serait utile pour quand je devrais reprendre les rênes de l’entreprise. » Dit-il, lâchant le volant du véhicule pendant une fraction de seconde pour mimer des guillemets. « Du coup, j’ai pris management. C’était un domaine qui ne me déplaisait pas, et dans lequel j’avais beaucoup à apprendre. » Confia-t-il, conscient de ses lacunes. Carlisle avait toujours été un être discret, réservé, introverti. Il ne se trouvait pas particulièrement doué quand il s’agissait de tisser des relations — il était trop effacé, trop solitaire, trop secret. Avec un tel tempérament, comment pourrait-il être en mesure de diriger une entreprise avec plusieurs centaines de salariés ? Encore aujourd’hui, il se demandait s’il serait à la hauteur, quand viendrait son tour. « Et puis… Parce que j’ai été lâche, probablement. » Admit l’Australien en haussant les épaules, contraint par l’héritière de réfléchir aux raisons qui l’avait poussé à ne pas chercher un emploi dans une autre compagnie aérienne. Il n’en était pas fier, mais c’était la vérité. « C’est vrai. » Dit-il en inclinant légèrement la tête. Plutôt que d’entrer en conflit avec autrui, il préférait s’effacer. « Et il y a des fois où j’ai été égoïste, et où je n’ai pensé qu’à moi. Ce qui n’a pas toujours été sans dommage collatéral… Et tu es bien placée pour le savoir. » S’il procédait à son mea culpa auprès de la principale concernée, un an et demi après la naissance de leur fille ? Oui, en quelque sorte. Mais une partie de lui, irrationnelle et persistante, ne pouvait s’empêcher de penser que cet égoïsme lui avait apporté le plus beau cadeau qu’il n’aurait jamais pu recevoir.


« Tu imaginais quoi ? Une maison témoin ? » Plaisanta l’ancien pilote, alors qu’un sourire amusé glissait sur ses lèvres. Lorsqu’ils convenaient ensemble d’un moment où Mina passerait voir Maya, Carlisle veillait toujours à ce que son intérieur soit rangé et propre ; cependant, au quotidien, il manquait cruellement de temps pour le faire. Ou, plutôt, il préférait s’occuper de sa fille lorsqu’il n’avait qu’une heure ou deux à lui consacrer. Le ménage et le rangement pouvaient bien attendre. « Heureusement que Maria, la femme de ménage, passe deux fois par semaine. » Confia-t-il, amusé. Mina avait déjà eu l’occasion de la rencontrer, lorsqu’elle était venue se réfugier chez lui pour mener sa grossesse à terme. Maria était une vraie perle, une vraie fée du logis. Et surtout, elle travaillait depuis tellement longtemps pour le fils Bishop qu’elle savait toujours quelles étaient les urgences et les priorités. « Tu connais le chemin. » Dit-il en tendant la main vers le couloir, qui menait jusqu’à la chambre de Maya. Le pilote profita de ce moment mère-fille pour débarrasser le canapé et les fauteuils des jouets de sa fille, puis pour ranger la vaisselle qui traînait dans l’évier. En voyant que Mina n’était toujours pas revenue après plusieurs minutes, il s’avança dans le couloir, et s’arrêta devant la chambre de sa fille. Il observa Mina, penchée sur le corps de sa fille, qui gazouillait. Ce spectacle ne le rendait pas insensible, bien au contraire. Amer, il ne put que se résoudre à un constat d’échec. Il s’appuya sur le chambranle de la porte, et murmura à voix basse : « Tout se passe bien ? »

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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) - Page 2 EmptySam 24 Avr 2021 - 19:51

Il y a encore quelques mois, Mina aurait profité de chaque avantage lié à son travail. Pourtant maintenant, les choses étaient différentes. Elle ne voulait plus profiter des avantages, ne supportant plus les inconvénients. Mais pour en revenir au basket, la jeune maman avait peur de perdre un peu la tête face à cette équipe qu'elle adore. Et elle ne voulait pas se présenter comme Mina, la hit girl de sa région, oh non. Elle aurait aimé les rencontrer comme Carmina Farrell, jeune maman, mère de famille et surtout, aux côtés de Carl, d'autant plus qu'il semblait lui aussi aimer ce sport. Alors quand il lui posa la question concernant un possible séjour au États-Unis, pays où Maya fut conçue, elle ne pu que répondre « seulement si on y va tous les trois » tournant légèrement sa tête pour lui sourire presque timidement. Elle baissa bien vite les yeux, sentant alors que son cœur s'emballe un peu trop pour le moment. Finalement, Carlisle et elle échangèrent sur leur vie actuelle, mais aussi sur les bouleversements qu'il y avait eu autant pour l'un, que pour l'autre, au cours des derniers mois. Mina l'oubliait trop souvent, que Carl avait eu une vraie vie solide, stable et sérieuse avant leur nuit. Avant qu'elle ne décide de le rejoindre, avant que leur vie ne bascule. Mais ils n'en avaient pas vraiment pas parlé, ou du moins, pas de cette façon. Et la mère de famille comprit, que Maya était un cadeau, oui, mais que son arrivée avait vraiment tout chavirer pour eux. Ils avaient essayé de vivre ça ensemble, le temps où Mina vivait chez lui, mais finalement, ils ne semblaient pas faits pour cela, du moins à ce moment précisément. Un jour, Mina lui parlerait de cette période, de ce qui l'a poussé à partir, ce qui lui faisait mal. C'était quelque chose qu'il fallait qu'elle lui dise, même si cela allait lui faire du mal, même si cela pouvait l'anéantir, il le fallait. Et Mina savait qu'elle lui pardonnerait d'ailleurs, qu'à ce moment-là, accueillant alors sa vie de maman à bras ouvert.

Ca faisait mal, de l'entendre parler d'eux, de leur histoire, en ces termes. Tout n'était qu'un tas de mot sous-entendu, de décisions jamais prises, de douleur, de silence forcé, de soumission aussi. Mina ne dit rien, laissant alors son ancien amant se livrer sur ce qu'il avait lui, ressenti, au cours de cette époque. Mina n'avait pas lâché sa main, elle le laissait parfois la retirer pour conduire, mais elle l'accueillait toujours quand il le voulait aussi, refermant ses mains chaudes sur sa chair. Hochant la tête au sujet de Maya, elle le rejoignait sur ce sujet-là. Il était hors de question que qui que ce soit s'en prenne à leur fille, c'était impossible, elle mourrait pour cela s'il le fallait. Alors que Carl évoquait encore son passé, Mina sourit. Il était un petit génie, le genre premier de la classe, et elle se demanda s'ils auraient été amis, dans un autre espace-temps où ils auraient été à l'école ensemble. Non, en tous cas, dans l'état actuel des choses : impossible. Elle était la fille qui se faisait remarquer, il était celui qui travaillait pour réussir. Mais peut-être, que dans quelques vies, ils se recroiseraient et là, elle saurait l'aimer à sa juste valeur. Elle voulait y croire. Croire à ce lien mystique, ce truc qui l'avait poussé à le retrouver à NY alors qu'il était marié. Ce truc qui l'avait enflammé dès la première seconde à ses côtés, sans même savoir qui il était, ni lui avoir dit un seul mot. Comme un volcan, comme une bombe, ou plus modestement un interrupteur, tout avait prit vie, forme, lumière. Carlisle était un homme brillant, intelligent, curieux, cultivé et c'était quelque chose qui ne pouvait qu'attirer la jeune femme. Il était tout ce qu'elle n'était pas. Et ce qu'elle aurait voulu être aussi, en partie seulement. Elle aurait aimé avoir son cerveau, vivre à travers les yeux, l'esprit et les connaissances d'une personne intelligente. Parce que oui, elle était intelligente, mais elle n'était pas logique. Et cet esprit très scientifique finalement, elle adorait le voir chez les autres. Les contraires s'attirent apparemment...

« J'aurai aimé rencontrer le gosse que tu étais, un p'tit génie » rigola t-elle pou détendre l'atmosphère, apportant alors ses mains à son visage, maintenant la main de son ancien amant à l'intérieur, jusqu'à ses lèvres. Elle ne réalisait même pas ce qu'elle faisait, que c'était peut-être déplacé, intime et que non, elle n'en avait pas le droit. Elle l'avait fait, tendrement, sans même s'en rendre compte, comme s'il s'agissait d'un réflexe. « J'crois que j'aurai bien voulu l'entendre répondre à ça, à... » elle chercha ses mots « savoir ce qu'il voudrait faire plus tard, ou savoir comment il se verrait dans vingt ans » et c'était dit avec toute la tendresse du monde. « Par contre, j'espère que notre fille aura ton cerveau, tu as le devoir de faire en sorte qu'elle aussi soit au maximum de ses capacités et de son potentiel » sourit-elle en observant l'extérieur par la fenêtre. « Moi je lui apprendrai à sourire » rigola t-elle en haussant les épaules. Non, elle, elle lui apprendrait à être elle-même, peu importe ce que qui que ce soit attend d'elle. Maya fera ce qu'elle voudra de sa vie, elle fera ce qu'elle aime, à son rythme, et Mina l'encouragerait toujours. Elle ne voulait surtout pas refaire les mêmes erreurs que ses propres parents, elle ne connaissait que trop bien les effets dévastateurs.

Malgré cette pause tendre et agréable, Carlisle raviva de mauvais souvenirs en évoquant alors leur passé en commun. La lâcheté et l'égoïsme des Bishop. Mina aurait pu souffler fort en roulant des yeux, priant alors tous les Saints que leur fille n'hérite cependant pas de ces traits là. Oh non, ils faisaient trop mal ceux là, ils avaient causé trop de douleur dans le cœur de la jeune femme. Pourtant, elle était assise là, près de lui, dans sa voiture, avec leur fille à l'arrière, tenant sa main comme un précieux trésor.

A présent dans la maison de l'ancien pilote, la jeune maman sourit face au désordre jovial de la maison et l'atmosphère qui s'en dégage, bien plus chaleureuse que lorsque s'est rangé d'ailleurs. Alors que le père de sa fille l'invite à aller dans la chambre de Maya, Mina s'y rend déjà, marchant doucement, portant sa fille endormie dans ses bras. Précieusement, à nouveau comme le plus précieux des trésors, elle souhaiterait la protéger de tout, la préserver dans son écrin sauvage. Alors ses gestes sont doux, délicats, tendres et Maya ne se réveille que légèrement. Papillonnant alors des cils dans l'obscurité que Mina essaye d'accroître à la chambre. « On est à la maison mon amour » souffle alors sa maman, tandis qu'elle retourne jusqu'au berceau de sa fille pour la border comme il se le doit. Lui retirant l'inutile, lui préparant sa couverture, son doudou, sa lumière qui fait de la musique au dessus d'elle. Voilà, tout est prêt. Mina sourit, tandis que ses doigts caressent la peau laiteuse de sa fille. Qu'est-ce qu'elle est belle, elle est incroyable. Même dans l'obscurité, elle rayonne. Mina sourit, s'approchant par dessus le berceau pour déposer un baiser sur le front de sa fille. Alors qu'au même moment, Carlisle fit son apparition, demandant si tout allait bien, Mina sourit à sa fille. Yeux dans les yeux, la promesse silencieuse, mais symbolique était désormais faîte entre elles. Mina lui faisait la promesse de se battre pour elle et aussi pour leur famille.

Elle se redressa et lança alors doucement en souriant « oui tout va bien, elle va s'endormir » avant de s'approcher de son ancien amant et de poser sa main sur son avant bras, se collant à lui de façon tendre, tournant alors son corps et ses yeux vers le lit de leur fille.
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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) - Page 2 EmptyDim 2 Mai 2021 - 23:55

« Ça peut s’envisager. » Déclara l’ancien pilote en inclinant légèrement la tête. Très vite, des souvenirs encre bien vivaces de leur parenthèse aux États-Unis lui revinrent en mémoire. Sa peau qui effleurait la sienne, ses mains qui se perdaient dans ses cheveux, son bouche affamée qui quémandait avec impatience celle de l’héritière : tout, absolument tout, restait clair dans l’esprit de Carlisle. Se retrancher derrière les quelques verres bus ce soir-là aurait été malhonnête ; la vérité, c’est que le pilote avait été séduit par Carmina Farrell. Et depuis cet événement, depuis cette seule et unique nuit partagée, Carlisle n’avait jamais été capable de mettre des mots sur ce qu’il ressentait pour l’héritière.

« Tu n’aurais même pas remarqué mon existence, je t’assure. » Ricana Carlisle en secouant la tête. Il ne le disait sans aucune méchanceté ; il avait été habitué à être ostracisé, délaissé parce qu’il ne correspondait ni aux critères ni aux standards de l’adolescent lambda. « J’étais encore plus discret et plus introverti que maintenant. » Aujourd’hui, et notamment grâce aux différents postes importants qu’il avait occupés, Carlisle avait pu prendre (un peu) confiance en lui. Il ne serait jamais un homme extraverti et débordant d’assurance, mais il y avait du mieux. À l’époque, l’enfant qu’il était aurait aimé devenir transparent — ou mieux encore, carrément disparaître. Après une tentative échouée, son père avait finalement consenti à ce qu’il s’éloigne grandement du système scolaire — une bénédiction, pour cet adolescent qui n’avait plus goût à rien. Il éclata de rire, alors que l’Australienne se demandait ce que cet adolescent aurait répondu à la question concernant ce qu’il voulait faire plus tard. « Ça, je peux te le dire : je voulais être astronaute. » Quel garçon n’avait pas rêvé d’aller poser un pied sur la lune, découvrir la planète Mars ou simplement voyager dans les étoiles ? « Ou ingénieur, de préférence pour la NASA. Mais c’est clairement moins sexy. » Confessa-t-il en souriant. Et nettement moins médiatisé, ce qui n’était, à l’inverse, pas pour lui déplaire. « Puis j’ai remis les pieds sur Terre, et je suis rentré en Australie après l’obtention de mon doctorat. » Après huit ans d’études, le petit génie avait été au bercail rappelé par son père. Et pour se dédouaner, une fois de plus, il avait saisi le premier prétexte qu’il avait trouvé et auquel il savait que Bartholomew Bishop ne s’opposerait jamais : faire son service militaire. Il ne regrettait ce choix surprenant en rien ; après tout, c’était au cours de son engagement qu’il avait été formé en tant que pilote de chasse. Au cours de ces mois qu’il avait développé ses compétences. Et c’était suite à cette expérience, finalement, qu’il avait postulé chez Cathay Pacific. Le reste, Carmina le connaissait. « Tu sais… » Commença-t-il à voix basse, alors que Carmina avouait espéré que leur fille puisse bénéficier de la même intelligence que Carlisle. « Je ne sais pas si c’est une chance ou une malédiction. » Fit remarquer l’Australien en faisant la moue. Il n’y avait pas réfléchi depuis longtemps, et avait préféré occulter la plus grande partie de ses années d’adolescence. À son sens, il n’y avait pas grand-chose de bon à en retirer. Ainsi, le Carlisle adolescent aurait rejeté en bloc cette intelligence, qui avait partiellement entaché sa vie sociale et qui l’avait souvent fait passer pour une bête de foire. Comment ce gamin pouvait-il être en mesure de résoudre les énigmes les plus complexes en un claquement de doigts, alors que des spécialistes dans ce domaine mettaient parfois des semaines avant de trouver la solution ? Ses camarades de classe ne l’intéressaient pas ; ils étaient trop immatures, trop puérils. L’inverse était réciproque ; on le trouvait bizarre, chiant, et ennuyant. « Peut-être un peu des deux. » Commenta-t-il finalement, plus pour lui-même que pour agrémenter la conversation avec Carmina. Le Carlisle adulte serait probablement plus nuancé ; finalement, il savait qu’il avait eu une certaine chance. Il avait eu des centres d’intérêts vastes, variés, et différents de ceux des autres. Il avait énormément lu, et énormément appris. « Mais s’il s’avère que c’est un petit génie, je veillerai à ce qu’elle ne tombe pas dans les mêmes pièges que moi. Promis. » Ajouta-t-il en souriant. Contrairement à son père, il mettrait un point d’honneur à être présent pour elle. À l’écouter, à la rassurer, à la cajoler. Et puis, surtout, Maya aurait aussi la chance d’avoir sa mère dans sa vie. En bons adultes qu’ils étaient, Mina et Carlisle seraient attentifs à ce que leur fille puisse avoir des parents qui se parlaient, et qui ne se déchireraient pas. « Et toi, tu pourras veiller à ce qu’elle prenne confiance en elle. Qu’elle soit fière, qu’elle marche la tête haute, qu’elle ne prête pas d’attention aux rumeurs et autres commentaires désobligeants. » Comme toi, eut-il envie d’ajouter, sans pour autant oser le faire. Quoiqu’on en dise, l’héritier Bishop était convaincu d’une chose : Carmina Farrell était une femme forte. Forte, et déterminée. Deux qualités qu’il appréciait sincèrement, même s’il n’avait jamais réellement eu l’occasion de l’admettre à voix haute. « Et toi ? Qu’est-ce que Carmina Farrell rêvait de faire quand elle était jeune ? » Demanda-t-il, alors qu’il posait son regard sur elle après s’être arrêté à un feu rouge.

Une fois qu’ils furent rentrés chez Carlisle, ce dernier entreprit de remballer le gros des jouets de Maya, qui traînaient négligemment sur le sol, le canapé et les fauteuils du salon. Il en profita aussi pour débarrasser la vaisselle qui traînait dans l’évier, et s’inquiéta finalement de ne pas voir revenir Mina. À pas de loups, il s’approcha de la chambre de sa fille et, une fois n’est pas coutume, il sentit son coeur fondre en constatant que mère et fille partageaient un moment de pure tendresse. « Ça marche. » Murmura-t-il à voix basse, alors que Carmina venait se positionner à ses côtés. Il frissonna, alors que cette dernière se rapprochait de lui — trop, à son goût. Trop, surtout, pour son propre bien. « Viens. Elle a l’habitude d’être seule pour s’endormir. » Dit-il en reculant d’un pas. Il s’éloigna, mais ne ferma pas de la porte de la chambre de sa fille. Au cas où. « Tu veux manger ou boire quelque chose ? » Demanda-t-il, alors qu’ils arrivaient dans le salon.

@Mina Farrell
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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) - Page 2 EmptyMer 12 Mai 2021 - 8:05

Ce mouvement de recul, que Carlisle lui fit sentir après ce même sentiment de rapprochement, il n'y a pas si longtemps, perturba la jeune femme. Elle baissa la tête, sa main vint entourer son bras et elle sentit son cœur battre plus fort dans sa poitrine. Il n'avait fallu qu'un seul petit mouvement de rejet pour qu'elle se sente si mal. Pourtant, tout à l'heure, dans la voiture, alors qu'il lui expliquait qu'il avait voulu être astronaute quand il était gosse et qu'elle lui avait rétorqué elle, avoir longtemps rêvé d'être une actrice, elle n'avait pas senti cela. Au contraire même, ils s'étaient rapprochés, leurs mains s'étaient agrippés l'une à l'autre, et elle portait encore sa casquette. D'ailleurs, elle pensa à la retirer, laissant sa main caresser ses cheveux pour les remettre à leur place, au cas où ils auraient bougés. « Hum... » commença t-elle par répondre, contournant Carl en prenant bien soin de ne plus le toucher. « Non ça va aller, merci » parce que d'un coup, elle se sentait presque de trop, comme si finalement, il regrettait peut-être un peu qu'elle soit là ? Après tout, c'était pas prévu ainsi, et sa voiture à elle était toujours sur le parking du zoo. Carmina quitta la chambre de sa fille pour revenir aux pièces de vie de la maison, elle suivi en silence Carlisle et finalement, grimpa sur un tabouret, le téléphone à la main. Elle était déjà en train de scroler ses réseaux, pour voir ce que désormais, ça avait donné... cette sortie au zoo. Il y avait des identifications d'elle, on voyait la silhouette de sa fille, la silhouette de Carl aussi, même si son visage était dans l'ombre de sa casquette. Il y avait quelques photos, quelques vidéos, et même si on ne voyait rien, ça l'énervait. Ca n'aurait pas du arriver, et ces images ne devraient pas être publiées, les gens le savaient qu'elle attaquait en justice tout ceux qui essayaient de mettre le visage de sa fille sur internet, non ? Elle grogna alors, répondant à quelques messages de son équipe, en contrôlant ce flux incessant d'image -sa propre image. « J'ai pas vraiment faim » précisa t-elle alors en posant son portable et en eonfonçant ses yeux dans ceux de l'homme qu'elle aimait.

HRP : Désolé pour la réponse courte, mais je t'avoue que j'avais très envie de répondre... J'espère que ça ne sera pas trop perturbant, vu les gros pavés qu'on s'écrivait avant ^^'
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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) - Page 2 EmptyMar 18 Mai 2021 - 14:25

À peine avait-il fait un pas pour se reculer, qu’il savait qu’il avait fait une erreur. La vague de froid qui se diffusa instantanément dans son corps gela tout sur son passage, et il fut submergé par une vague de solitude. Il dut se faire violence pour ne pas combler la distance qui le séparait désormais de la mère de sa fille. Comment pouvait-il se sentir aussi démuni, aussi seul, alors qu’elle n’était qu’à quelques pas à peine ? Et surtout, comment pourrait-il se sortir de ce qui lui paraissait être une impasse ? Tous deux seraient-ils un jour capable de clarifier leur relation ?


Il sentit son coeur se serrer alors que l’héritière de Cathay Pacific lui disait ne rien vouloir manger.  Il la sentait loin, très loin — à des années lumières de là, minimum. Elle s’était fermée, instantanément. Cachée derrière sa carapace, plus aucune émotion ne filtrait sur les traits fins du visage de l’Australienne. Comment la situation avait-elle pu basculer en une fraction de seconde ? Pourquoi leur relation était-elle faite de hauts et de bas, sans qu’ils ne soient capables de trouver la moindre stabilité ? Et surtout, que pouvait-il faire pour remédier à cela ? Il avait la désagréable impression qu’ils ne trouveraient jamais le juste tempo ; peut-être étaient-ils trop entiers pour cela. « Alors, ça dit quoi ? » Demanda-t-il, alors qu’il se retournait pour se servir une bière. Il la décapsula avec son briquet, et se retourna vers Mina. Il l’observa en silence, et constata que ses sourcils se fronçaient, et que son regard se faisait noir. Visiblement, ce qu’elle regardait ou lisait ne lui plaisait aucunement. « Arrête avec ça. » Murmura-t-il à voix basse, en tendant la main pour la déposer sur le téléphone portable de Carmina Farrell. Obnubilée par ce qu’elle voyait, l’Australienne n’avait même pas remarqué que son ancien amant l’observait silencieusement depuis une bonne minute. Il se décala légèrement, posa un coude sur le coin de la table, et fit face à l’héritière. Il pointa le téléphone portable du bout de l’index, et entreprit de la questionner. « Qu’est-ce qui se passe ? » Demanda-t-il d’une voix douce, prêt à voler à son secours. Son côté chevaleresque ressortait — une fois de plus. Il ne pouvait pas s’en empêcher. Dès que l’Australienne avait un coup de mou, il n’avait qu’une envie : entourer son cou de ses bras, et la serrer contre lui. « Ne me dis pas rien, je n’y croirais pas. » Il anticipait sur les réponses que Carmina pourrait lui donner, pour se soustraire à cet interrogatoire qu’il était prêt à lui faire passer.  « J’aime pas te voir dans cet état. » Souffla-t-il, sans réellement savoir s'il avait le droit de se montrer aussi protecteur et aussi intrusif dans sa vie.

@Mina Farrell

Spoiler:
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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) - Page 2 EmptyMar 18 Mai 2021 - 17:36

Mina n'entendit pas spécialement la voix de Carl, juste à côté d'elle, se servant une bière. Ses yeux décortiquaient les images, les reflets, des captures de leur intimité publiées à la vue de tous. Comme si tous les yeux étaient rivés sur eux, que tout le monde avait accès à son trésor. Elle était désarmée, alors quand la main de Carl vint se poser sur son téléphone, lui demandant d'arrêter elle releva les yeux vers lui. Pourquoi devrait-elle arrêter ? Elle ne voyait pas le mal dans ce qu'elle faisait, ça faisait partie de son travail, de sa vie, et elle avait le devoir de prendre soin de sa fille. Bien que finalement, elle ne se sente pas capable d'être à la hauteur pour cela, elle était la proie à bien trop de dangers au quotidien. Carlisle lui demanda ce qu'il se passait, elle fronça un peu les sourcils, parce que pour elle, ça semblait évident et puis répondit « il y a déjà des photo du zoo, je vérifie juste que... » elle regarde encore, soupire et répond « qu'elle n'apparaît pas ou bien que... », elle regarde aussi ce qu'il se dit dans les commentaires, ou bien ce que les gens écrivent en stories, par la suite encore relayées. Une information de nos jours, ça devient réelle, presque palpable. Mina le ressent tous les jours, plus que n'importe qui. Mais la voix du père de sa fille l'éveille à nouveau de sa conscience, la ramenant ici, dans cette cuisine. Doucement, elle tourne son visage vers le sien, et dans sa tête, alors que son cœur bouillonne, elle se pose mille questions. Qu'est-ce que ça veut bien dire ça ? Est-ce qu'il le dit juste comme ça, par respect, ou bien est-ce qu'il y a quelque chose d'autre ? A chaque fois, le doute est présent, persistant, incurable. Elle fini par réfléchir à tout ce qu'elle pourrait lui répondre, notamment que c'est en partie de sa faute à lui, parce qu'elle l'aime et qu'elle a besoin que quelqu'un soit responsable de ça. Parce qu'il est son premier amour, et que leur fille est son deuxième. Qu'il hante ses pensées, qu'il lui donne envie d'autre chose, d'être meilleure, d'évoluer. Qu'il la rassure, que sa simple existence, même loin d'elle, suffit à l'apaiser. Mais peut-elle vraiment lui dire tout ça ? Non. Déjà à vouloir lui toucher le bras, il part en courant. Alors imaginez si elle lui avouait ses sentiments ? Ca ne ferait que tout détruite, il lui dirait qu'il ne l'aime pas en retour, qu'elle se fait des idées, il s'excusera pour cela, il prendra ses distances, et il rencontrerait quelqu'un. Voilà ce qui les attendait, voilà ce qu'il se passerait si elle parlait. Elle serait malheureuse comme la pierre, elle s'en voudrait toute sa vie -elle s'en veut déjà, mais dans cette option là, Carlisle est heureux lui. Il est heureux. Et s'il l'est, Maya le sera aussi. Et c'est ça, le plus important pour elle. Alors elle fini par sourire, doucement, timidement et puis tout en posant son téléphone sur le plan de travail, elle se tourne sur son tabouret face à Carl et fini par lui dire « oui mais à chaque fois que je m'approche de toi j'ai l'impression que tu cherches à t'éloigner un peu plus encore » elle releva les yeux, timide, le cœur battant et esquissa un léger sourire. Putain, il était si beau, il était juste là, elle pouvait le lui dire, elle pourrait le lui dire et voir. Si ça se trouve... alors elle le fixe, longuement. Elle essaye de chercher un indice, quelque chose, quelque chose qui lui donnerait la force de prendre le risque. Elle prendrait sur elle pour ravaler sa fierté, elle le laisserait partir si c'était vraiment ce qu'il désirait... elle deviendrait la meilleure mère pour leur fille et chacun pourrait recommencer un nouveau chapitre. Mais elle avait le droit d'essayer, elle était franche, on le lui avait toujours dit, alors pourquoi ? « Pourquoi on a jamais essayé Carlisle ? » demanda t-elle alors franchement. Parce qu'elle avait besoin qu'il le lui dise, qu'elle avait besoin de savoir, que ça soit clair. Ne pas savoir, s'imaginer des choses, vivre dans une autre réalité... ce n'était pas elle. Ce n'était pas comme ça qu'elle deviendrait une mère, une bonne mère. « J'ai besoin de savoir pourquoi, si y'a une raison parce que... » elle se rendit compte de ce qu'elle était en train de dire, de ce qu'elle était en train de faire, une vague d'angoisse la submergea alors et elle replia ses mains vers elle, contre ses cuisses et son buste, détournant le regard du père de sa fille. Une seconde. « Est-ce que tu m'apprécie un petit peu quand même ou bien... tu regrettes à ce point que ça soit tombé sur moi ? » finit-elle franchement, d'une voix profondément triste.

oupsi hihi I love you
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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) - Page 2 EmptyDim 23 Mai 2021 - 20:11

Ce qu’il présumait était effectivement en train de se produire : Carmina Farrell scrutait les réseaux sociaux, en quête des récentes diffusions la concernant. « Arrête de te torturer avec ça, Mina. » Quémanda l’ancien pilote à voix basse, alors qu’il voyait la mine de l’héritière complètement défaite. Il savait qu’elle s’en voulait, qu’elle regrettait ce qui s’était produit. « C’est arrivé, et c’est trop tard pour revenir en arrière. » C’était probablement un peu abrupt, mais c’était la vérité : ils avaient été reconnus, et la réaction des badauds ne s’était pas faite attendre : ils avaient, pour la plupart, brandi leur téléphone portable. Comme pour avoir une preuve, garder un souvenir de cette improbable rencontre au zoo. « Et tu n’as rien fait pour que ce soit le cas. » Pas de publication pour raconter son après-midi, pas d’indice qui laissait deviner où on pourrait la trouver dans l’après-midi.


La conversation prit une tournure inattendue, et Carlisle eut toutes les peines du monde à faire face à Carmina, qui pointait du doigt son attitude fuyante. À juste titre : il se tenait volontairement éloigné d’elle, conscient que tout rapprochement pourrait lui faire perdre les pédales. Et briser ce semblant de sérénité qu’ils avaient retrouvé. Alors, allait-il prendre le risque ? Non. Certainement pas. « Désolé. » Murmura-t-il en baissant les yeux. À cet instant, justifier son comportement distant lui parut être une nécessité absolue. Même si cela signifiait dire un petit mensonge. « Je ne suis pas la personne la plus loquace et la plus tactile du monde. » Dit-il, en répondant à son sourire par un autre. Elle le fixa longuement et, à cet instant précis, le fils Bishop aurait voulu disparaître. L’idée de s’éclipser pour aller fumer lui traversa l’esprit et, alors qu’il tâtonnait la poche de son jean en quête de son paquet, l’héritière lui posa une question qui le laissa sans voix. « Je… » Commença-t-il, avant d’hausser les épaules. Il resta silencieux pendant plusieurs secondes, et reprit : « Je crois qu’il n’y a pas de raison particulière. » Dit-il en faisant la moue, avant de préciser. « C’était juste une succession de circonstances. » Il déglutit, et tenta de calmer son palpitant qui s’affolait. Persuadé que l’héritière ne se contenterait pas d’une réponse en demi-teinte, il enchaîna : « À New-York, nous n’étions pas libres. Ni toi, ni moi. » Elle sortait à l’époque avec un autre héritier, un certain Theo si ses souvenirs étaient exacts. Quant à lui, il s’apprêtait à épouser Amal. « Après, les choses se sont rapidement bousculées. Et je pense que nous n’avions pas la tête à ça. » Ou, plus exactement, Carlisle s’était convaincu que Carmina ne voulait pas davantage. Que porter son enfant était déjà suffisant. Qu’être enfermée chez lui pour échapper aux yeux inquisiteurs et aux flashs des photographes était déjà une punition suffisante. Qu’être privée des mondanités et autres soirées enivrées et enivrantes de Brisbane était déjà difficilement supportable. Que New-York n’aurait jamais dû se produire. Voilà ce dont il s’était convaincu les soirs où, tiraillé par l’envie, l’espoir, le désir, il avait eu envie d’aller la rejoindre dans la chambre qu’elle occupait, qui se trouvait à deux pas de la sienne.


« Si je regrettais, tu ne serais pas là. » Fit-il remarquer d’une voix douce, plongeant son regard clair dans celui de Mina. Si l’héritière avait besoin d’être rassurée, très bien : il était aussi là pour ça. Pour lui rappeler qu’ils avaient, pour toujours et à jamais, un lien spécial. Qu’au-delà d’avoir  jadis été des amants, ils étaient désormais parents — et ça, c’était un rôle pour la vie. « Quand tu as décidé de reprendre la vie que tu menais avant, j’ai cru que tu ne reviendrais jamais. » Confia-t-il, alors que ses doigts tapotaient sur le marbre du comptoir. Il se souvenait encore des mois qui avaient suivi la naissance de Maya ; l’héritière Farrell, désormais débarrassée de son fardeau, avait fait un retour fracassant dans la vie mondaine de Brisbane. « Et je n’ai pas été tendre avec toi, c’est vrai. » Combien de fois s’était-il transformé en glaçon, parce qu’elle avait oublié un de leur rendez-vous ? Combien de fois avait-il eu envie de tout envoyer paître, parce que Carmina annulait une après-midi en famille à la dernière minute ? Il s’était interrogé pendant des heures, mais avait toujours voulu laisser à l’héritière le bénéfice du doute. Après tout, elle était jeune. Elle n’avait pas voulu cet enfant, qui apportait son lot de contrariétés, d’angoisses, de responsabilités. « Mais j’ai gardé espoir. J’ai continué de t’écrire, de t’envoyer des photos, des vidéos, et des nouvelles. » Sans réellement savoir si elle consultait les messages qu’il lui envoyait. Il avait persisté, en espérant que, tôt ou tard, cela fasse tilt dans l’esprit de l’héritière. « Parce que j’avais peur que toi, tu finisses par regretter d’être passée à côté de quelque chose. Et parce que, c’est vrai, j’espérais que tu finirais par te rendre compte que Maya et moi, on avait aussi quelque chose de bien à partager avec toi. Quelque chose de bien à t’offrir. » Ce n’était peut-être pas parfait, pas idéal, mais ça avait néanmoins le mérite d’exister : « Une famille. » Dit-il, avant d’enchaîner : « Alors pour répondre à ta question, non, je ne regrette rien. Et si tout était à refaire, je signerais les yeux fermés. » Pour Maya. Et pour Mina, qui faisait sensiblement augmenter son rythme cardiaque. Il déposa sa main sur celle de l’héritière, et capta finalement son regard. « Et c’est à nous de construire des choses pour ne jamais regretter. Alors j’ai deux choses à te proposer : la première, c’est que l’on s’éloigne un peu de Brisbane pour l’anniversaire de Maya. Qu’on puisse fêter cet événement sereinement, sans craindre d’être repérés et sans avoir besoin de se cacher. » Leur fille aurait deux ans dans quelques semaines ; mais au vu de l’emploi du temps chargé qu’ils avaient tous les deux, Carlisle préférait anticiper. « Et l’autre chose, plus immédiate, c’est que tu restes dormir ici ce soir. Je pense que Maya serait heureuse que ce soit sa maman qui vienne la réveiller, et qui s’occupe d’elle demain. »
@Mina Farrell
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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) - Page 2 EmptyDim 23 Mai 2021 - 21:15

Elle le vit réagir devant chacune de ses questions, essayant de décrypter les différentes expressions que ses traits dessinaient sur son visage. Les yeux de Mina, à la fois effrayés et audacieux, cherchaient à traduire des signes semblables aux siens, aux émotions qu'elle-même pouvait ressentir à l'égard du père de sa fille. Mais en premier lieux, elle ne réussit qu'à trouver la gêne, sans doute mêlée à un peu de peur aussi. La peur de ne pas savoir comment réagir, ou bien quoi dire, face aux questions de la jolie brune. Parce qu'il avait raison d'avoir peur, par le passé, on ne pouvait pas dire qu'ils avaient cherché à se connaître, ni même à réussir à communiquer. Jamais, à aucun moment, elle n'avait réussi à lui dire à quel point elle l'aimait, peut-être autant qu'elle l'avait détesté durant sa grossesse. A croire que toutes les femmes qui prétendent que leur grossesse a été le meilleur moment de leur vie, sont de parfaites menteuses. Parce que pour Mina, ça n'avait été qu'une succession de détresse, de solitude, d'abandon, d'angoisse. Au plus profond de son être, se devant même de partager son propre corps avec son bébé, source de tout cela. Jamais, durant ses nuits d'angoisse dans la chambre qui fut la sienne dans cette villa, elle n'avait osé aller toquer à la porte de Carlisle. Jamais elle n'avait cru bon de lui parler de ce qu'elle avait sur le cœur. Qu'il l'avait obligé à garder ce bébé, qu'il l'avait forcé à chambouler toute sa vie elle aussi, qu'il l'avait entraîné dans cette aventure qu'elle ne désirait pas. Une aventure qui avait ruiné son corps, sa réputation, son image, sa carrière. Une aventure qui avait creusé les sillons, les tranchées, de ses angoisses enfantines devenues de véritables monstres sous son lit. La tétanisant, la faisant pleurer en silence, la rendant presque folle. Mais ça, personne ne le savait. Personne n'imaginait à quel point sa grossesse avait été une torture sans nom pour elle. Et pourtant, si c'était à refaire, elle aussi, elle referait tout pareil. Parce qu'elle ne prendrait pas le risque de modifier le moindre détail, afin que Maya ne soit pas non plus modifiée. Parce que Maya, elle était parfaite. Sa peau, ses yeux, ses cheveux, le son de sa petite voix, son rire, ses gestes, ses mains, ses petits pieds... sa douceur, sa curiosité, son enthousiasme... Maya était la perfection de toute une vie, et si le prix à payer pour elle, pour vivre à ses côtés, pour la voir grandir, la protéger et lui offrir plus de possibilités que n'importe qui d'autre était sa grossesse, alors elle payerait encore une fois. Mina avait mis du temps à comprendre tout ça, à déstructurer tout ce qu'on lui avait mis en tête, durant sa vie entière. Elle avait mis du temps à comprendre que le chemin qu'on avait imaginé pour elle, n'était plus celui qu'elle voulait emprunter. Qu'une voix, sur le rivage, ou plutôt un rire d'enfant, la retenait par ici. Et en se souvenant du rire de sa fille, encrée dans sa mémoire, elle vit aussi le sourire de Carlisle, dans une image à la fois vécu et fantasmée, de lui portant leur fille dans ses bras, la saluant comme s'il était sincèrement heureux de la retrouver après une journée de travail, dans leur foyer. Et cette image, ce rêve, mais aussi cette torture disparu de son esprit aussitôt que Carlisle reprit la parole. Il lui expliqua les peurs qu'il avait eu à l'époque, à la naissance de leur fille. D'un point de vue extérieur, on voyait bien ce à quoi ça pouvait ressembler : tous les journaux en avaient parlé. De l'abandon lâche de cette traînée australienne, de son immaturité, de son inconscience, de sa descente aux enfers comme ils aiment l'appeler. Mais jamais personne, ne lui a véritablement posé la question de savoir ce qu'il en était de la vision d'elle. La vision interne de tout cela. Personne. Comme si l'univers tout entier s'en fichait en fait, que son seul rôle avait été de porter Maya, de la protéger pendant neuf mois, avant de la laisser finalement partir pour assurer sa protection. La vraie, celle que seul Carl peut lui offrir. « J'ai cru qu'elle serait mieux sans moi » balança t-elle entre deux phrases du père de sa fille. Son regard un peu hasardeux, comme si elle doutait encore de la bonne décision qu'était de dire cela à voix haute. Elle marqua une pause après avoir capté l'attention de l'ancien pilote et puis ajouta, baissant les yeux « j'ai cru que mon rôle s'arrêtait là » avant de relever les yeux vers ceux du blond. Elle avait le regard perturbé par l'émotion, cela se ressentait. Ses doigts jouaient nerveusement avec le tissu de ses vêtements qui leur était accessible. « Je... j'ai toujours eu la sensation de n'être qu'une mère porteuse et... et j'ai fini par croire que c'était ce qu'il y avait de mieux pour elle » avoua t-elle, coupable, en tournant le regard en direction de la porte de la chambre de sa fille. Est-ce qu'un jour Maya poserait des questions sur sa naissance ? Sur la rencontre de ses parents ? Sur leur histoire ? Qu'est-ce qu'ils lui diraient ? Ils ne pourraient pas lui dire tout ça, pas autant dans le détail, Mina ne le voulait pas. Elle ne voulait pas que sa fille remette son amour en doute, justement, pas elle. Maya serait la seule à ne jamais perdre foi en elle, sa mère. « Et je te remercie pour ça » répondit-elle quand il évoqua le fait que malgré son absence et son départ après l'arrivée de Maya, il ait continué de lui écrire, continué de lui envoyer des photos, des nouvelles, de croire finalement encore, un petit peu en elle. Et peut-être que c'était justement ce qui s'était produit ? Peut-être que c'était tout ça, toute leur histoire au grand complet qui les avait mené exactement où ils en étaient aujourd'hui ? Peut-être que sans la persévérance de Carl, jamais un tel moment n'aurait pu avoir lieu.

Quand la voix de Carlisle résonna dans la cuisine, en prononçant le mot « famille », la jolie brune esquissa un sourire. Alors que ses yeux glissaient déjà sur la main de Carl venant de se poser sur la sienne. Elle croisa son regard, sourit et se sentit apaisée. Elle se rendit compte que ce qu'il disait, la façon qu'il avait d'agir avec elle en ce moment, ça avait directement un impact sur elle et ses émotions. Et là, le sentiment d'angoisse qu'elle avait cru ressentir tout à l'heure, semblait peu à peu se dissiper, sans même qu'elle ne s'en rende compte. En fait, elle fixait les yeux bleus de Carl, ils étaient si beaux. En une seconde, ils étaient à New-York, dans la chambre de cet hôtel, la lumière tamisée, les draps en soi, le luxe recouvrant d'or les meubles et objets autour d'eux. Elle se souvint d'une seconde de leur étreinte, oubliant le goût de ses lèvres, et la sensation de ses mains sur sa peau. S'en souviendra t-elle un jour ? Mina ne savait pas ce qu'était une vraie famille, elle ignorait ce qu'étaient réellement les rapports entre les membres d'une famille, jusqu'où l'amour pouvait aller, jusqu'où cela pouvait porter. Même encore à ce jour, sa vision de la famille est tronquée et irréelle. Mais parce qu'encore une fois, elle ne sait toujours pas ce que c'est. Par moment, elle se demande si ce genre de moment, comme celui-ci, est un moment semblable à celui d'une famille. Où des parents discuteraient en fin de journée de quelque chose, concernant leur fille. C'était la première fois qu'ils communiquaient vraiment, loin du stress, de la peur et des hormones. Carlisle termina de la rassurer, en lui avouant qu'il ne désirerait rien changer de ce qui était arrivé. D'un côté, ça la rassurait en tant que mère mais en tant que femme, son cœur prit un coup. Il ne semblait pas amoureux d'elle, même s'il tenait à elle et ça, elle venait enfin de s'en rendre compte. Au moins, elle aurait essayé, pas vrai ? Quand finalement, Carlisle s'approcha un peu d'elle pour lui proposer deux choses, les yeux rivés dans les siens, sa main toujours chaudement posée sur la sienne, Mina senti son cœur s'enflammer. Comme une torche, comme à New-York. Oh putain, alors ça serait toujours en elle comme ça, prêt à exploser dès qu'il se montrerait un peu gentil avec elle ? Son cœur tambourinait dans sa poitrine, elle humidifia ses lèvres, doucement, ne baissant pas les yeux et écoutant ce qu'il avait à lui proposer. Elle sourit au fur et à mesure de ce qu'il disait, et ajoutant par dessus ses paroles dans un murmure « new-york? » comme une idée de la destination vers laquelle ils pourraient aller. Ou bien une île ? Ou bien n'importe quel endroit, que ça soit un cottage britannique, une villa en bord de mer à Monaco, ou bien à Los Angeles s'il le fallait. Elle s'en fichait, le plus important c'était d'être ensemble, comme maintenant. Quand alors, il lui proposa de rester dormir, Mina serra les doigts du père de sa fille dans sa main, par réflexe, comme si elle avait ressenti une poignée de châtaignes. Ses yeux, fixant toujours ceux de Carl, durent sans doute se remplir de ses pupilles noires, dilatées par le plaisir que Carl pouvait lui faire ressentir, ne serait-ce que par sa simple présence. Mais très vite, elle comprit qu'il ne demandait cela que pour leur fille, pour rien d'autre. A moins qu'il se serve de leur fille pour se cacher derrière ? Après tout, il était un peu lâche, c'était une évidence. La grossesse le lui avait apprit cela, malgré tous les bons côtés de Carlisle, Mina avait apprit à connaître aussi ses pires. Alors ses yeux glissèrent à nouveau vers leurs doigts presque entrelacés à présent, un peu comme tout à l'heure finalement. Son cœur tambourinait dans sa poitrine, dans ses tempes, faisant presque trembler son corps tout entier. Elle avait la cruelle envie de l'embrasser, là, maintenant, tout de suite. Elle avait envie de goûter à ses lèvres, de lui dire, de lui montrer à quel point elle l'aimait. Parce qu'elle ne savait pas le dire, elle n'avait apprit qu'à le lui montrer de cette façon. Que devait-elle faire ? Poser une question ? Essayer d'éclaircir le doute ? Ou bien se lancer à l'aveugle quitte à se prendre un mur ? Non, elle ne pouvait pas prendre le risque de se prendre un mur, qu'il la recale, qu'il lui dise qu'il valait mieux que tout s'arrête là. Ils arrivaient tout juste à retrouver un peu de leur relation, elle ne pouvait pas tout gâcher. « D'accord » souffla t-elle alors comme réponse à sa demande pour rester dormir ici. Mais le cœur à nouveau en train de tambouriner dans sa tête, Mina avait les mots brûlants au bord des lèvres, désireuse de continuer à creuser. Il devait être plus clair, qu'il arrête d'être gentil avec elle si c'était ce qu'il était en train de faire pour la ménager. Elle lui demandait de l'honnêteté, de la sincérité, des couilles. Alors elle se leva de son tabouret, rompant le contact de leurs mains. Elle s'agita un peu, avant de finalement réduire la distance entre eux. Son regard vint enfin se poser sur le père de sa fille. Elle avait envie de l'embrasser, de lui faire comprendre par des gestes, par son regard, par son silence, à quel point son amour était fort. Et ce cœur, qui n'arrêtait pas de frapper à l'intérieur de son être tout entier. Mais voilà, une fois debout face à lui, Mina hésita. Elle n'osa pas. Il était nettement plus impressionnant d'ici, non ? Alors après avoir trouvé son regard, lui avoir souri, en silence, elle vint se coller contre lui. Collant son visage sur son torse, au travers de ses vêtements. Ses bras vinrent enrouler son corps, se serrant davantage contre lui, laissant ses mains se poser autour de son corps. Elle se sentait bien ici, juste ici.
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Message(#)i'm nothing without you (carlisle) - Page 2 EmptyDim 30 Mai 2021 - 21:21

Alors c’était ça, les raisons qui avaient poussé l’héritière à s’enfuir quelques jours à peine après qu’elle ait donné naissance à sa fille ? Un mauvais jugement, une mauvaise interprétation ?  Les circonstances avaient été spéciales et complexes, l’ancien pilote ne le niait pas. Pourtant, il aurait juste fallu qu’elle se confie à lui deux ans plus tôt pour qu’il la rassure, qu’il la soutienne, qu’il l’épaule. Mais avait-il été suffisamment présent ? Suffisamment attentif ? Aujourd’hui, il en doutait fortement. C’était pour ces raisons qu’elle n’avait ni réellement accepté d’être enceinte, ni pu profiter de sa grossesse ? Il en était tellement désolé. « Comment tu as pu croire ça ? » Demanda-t-il à voix basse, navré d’entendre qu’elle s’était cantonnée à un rôle de seconde zone, quand elle aurait dû être au premier plan. « Elle a besoin de toi, et elle aura toujours besoin de toi. » Et si elle ne le croyait pas, peut-être qu’un jour, il évoquerait avec Carmina sa propre mère, Mary Bishop. Il lui dirait quelle mère géniale et courageuse elle avait été, en dépit de la maladie.  Il lui dirait qu’il l’avait toujours aimée, et qu’il ne se passait pas une seule journée sans qu’il ne pense à elle — même plus de trente ans après sa disparition. « Tu es sa mère, et ce rôle là, il n’est que pour toi, et il est pour la vie. Personne ne pourra jamais te remplacer. » Carlisle était absolument convaincu de ce qu’il disait. Il suivit son regard, qui dévia sur la porte de la chambre de leur fille. « Elle est heureuse quand tu es là, tu sais ? » Dit-il en souriant, avant de poursuivre. « Et quand tu n’es pas là, elle me demande souvent de tes nouvelles. Elle veut savoir quand tu vas revenir. Elle veut voir des photos, aussi. » Admit-il en souriant. Par chance, sur ce point, internet en regorgeait. Pour sa part, il en possédait quelques unes — prises lors des rares moments qu’ils avaient passé tous les trois, pour la plupart. Et depuis quelques temps, les demandes de Maya se faisaient de plus en plus récurrentes, de plus en plus insistantes. Plus ils se fréquentaient régulièrement, plus leur fille était dans l’attente de revoir sa mère.


« Non. » Dit-il en secouant la tête, alors que l’héritière lui suggérait de repartir à New-York. Il ne regrettait rien de ce qui s’était passé entre eux, dans cette ville. Sa dernière escale dans la ville qui ne dort jamais avait complètement chamboulé sa vie. Il avait trompé sa fiancée de l’époque. Il avait fait l’amour avec Carmina. Et, neuf mois plus tard, ils étaient devenus parents. Il adorerait retourner à New-York, mais il ne souhaitait pas que ce prochain voyage ait un goût d’amertume, un goût d’inachevé, ou un goût de pèlerinage. Non, lorsqu’il retournerait à New-York, a fortiori si c’était en compagnie de Mina, ce serait une fois que leur relation se serait vraiment stabilisée.  Mais il était néanmoins prêt à faire un effort, pour elle. « Sauf si tu y tiens, impérativement. » Déclara-t-il en souriant légèrement. « Pour ma part, j’avais plutôt envie d’une plage de sable blanc. » Avoua-t-il, alors qu’il s’imaginait déjà allongé sur un transat. Des lunettes de soleil vissées sur le nez, tandis qu’il laisserait au coffre tous les éléments technologiques qui pourraient le relier au travail ou aux mauvaises nouvelles. Il avait envie d’être coupé du monde, pour pouvoir profiter à fond et se concentrer exclusivement sur les moments qu’ils passèrent avec Maya et Mina. « Dans un endroit calme, idyllique, où on pourra se retrouver tous les trois et profiter à notre rythme. » Il se fichait bien d’être logé dans un palace,  tant qu’il pouvait passer tous ses moments en compagnie des deux femmes, qu’il considérait être sa famille. Les draps de soie, les dîners somptueux, il pouvait s’en passer. « Et boire des cocktails. » Ajouta-t-il, amusé. Parce que pour lui, les vacances, ça rimait aussi et surtout avec détente. Et farniente. Et plaisir. Et décompression. Bref, les quelques jours qu’ils passeraient ensemble — peu importe où, d’ailleurs — seraient pour lui synonyme de perfection. C’était décidé.


Carmina consentit finalement à accepter son invitation, et il s’autorisa un soupir de soulagement. Il savait que l’Australienne préférait habituellement ne pas rester chez lui — sans doute parce que ce décor lui rappelait trop sa grossesse. Elle dut comprendre qu’il était rassuré, puisque ses doigts fins serrèrent les siens. Machinalement, il força légèrement le passage pour que leurs doigts s’entremêlent. À nouveau, une unité. Eux deux. Il était resté statique, presque stoïque, alors que l’héritière Farrell s’était rapprochée de lui, jusqu’à entourer ses bras autour de son corps. Son rythme cardiaque augmenta sensiblement, et il s’interrogea sur les raisons de cet emballement. Était-ce dû à leur proximité ? Était-ce dû aux mots qu’ils avaient échangé ? Ou les choses étaient-elles, en réalité, plus complexes que ce que l’ancien pilote voulait bien croire ? Il se sentit fondre lorsqu’elle déposa sa tête contre son torse, et ce simple geste lui fit oublier toutes les questions qu’il s’était posé jusqu’à maintenant. Il y réfléchirait plus tard ; pour le moment, il voulait seulement profiter de l’instant présent. Ses bras s’enroulèrent autour de ses épaules, et il finit par poser sa joue sur le haut de sa tête. Il inspira profondément, et murmura : « Ce sera toujours toi, Maya, et moi. » Carmina lui avait bien fait comprendre, quelques instants plus tôt, qu’elle s’était souvent sentie exclue. Carlisle ne niait pas sa responsabilité dans ce ressenti douloureux ; alors, pour panser ses plaies, il chercha à la rassurer de la plus douce des façons possibles. « Ce sera toujours nous trois. » Contre le reste de monde. Quand il était en compagnie de l’héritière, il ne craignait plus rien. Quand il était en compagnie de l’héritière, il se sentait prêt à affronter le monde entier. Ses mains se posèrent sur ses joues, encadrant les traits fins de son visage. Mina releva la tête vers lui, et Carlisle se sentit défaillir lorsqu’il croisa les prunelles noires de la mère de sa fille. Son regard était profond, intense, et il eut l’impression d’être happé dans un torrent d’émotions qu’il avait, jusque là, nié. « Je serai toujours là pour toi. » Dit-il à voix basse, alors que le pouce de sa main droite glissait jusqu’aux lèvres de l’héritière. Il les effleura d’un toucher aérien, presque irréel. « Je te le promets. » Il inclina légèrement la tête, prêt à sceller cette promesse d’une façon inédite, et interdite. Prêt à franchir toutes les barrières qu’il avait volontairement érigé entre eux, par peur d’être dupé, blessé, trahi. Désormais, il pouvait sentir le souffle chaud de Carmina se répercuter avec fracas sur ses lippes.  Il crevait de chaud. Il était foutu. Il était damné.


« Mamaaaaaaaaan ! » Le cri de Maya les fit aussitôt sortir de la bulle dans laquelle ils s’étaient laissés entraîner. « Sauvés par le gong, hein ? » Souffla-t-il à voix basse, alors que ses lèvres touchaient presque celles de Mina. La tension était presque palpable, et l’ancien pilote savait pertinemment que si leur fille n’était pas intervenue, jamais ils ne se seraient contentés d’un simple baiser — aussi passionné puisse-t-il être. Il laissa échapper un léger rire désabusé, qui trahissait à la fois sa frustration et l’ironie de la situation. Leur propre fille intervenait au pire moment, sans même l’avoir fait souhaité. Un coup du destin ? Non, plutôt du sort : Carmina et Carlisle avaient manqué de chance. Ils avaient été sur la même longueur d’onde, et une fois de plus, un élément était venu les perturber. Leur fille, en l’occurrence. « Mamaaaaaaaaan ! » Les doigts de l’ancien pilote lâchèrent les joues de l’héritière, et il murmura, à contre-coeur : « Tu ferais bien d’aller la rejoindre. » Déclara l’Australien, alors que ses doigts se détachaient à regret des joues de Mina. Son regard incandescent la suivit jusqu’à ce qu’elle disparaisse dans la chambre de leur progéniture, et tandis qu’elle s’effaçait de son champ de vision, Carlisle prit conscience de ce qui venait de se produire. Avait-il vraiment été sur le point d’embrasser la mère de sa fille ? Avait-il vraiment été sur le point de tout oublier en sa compagnie ? Comment faisait Carmina Farrell pour le mettre dans un tel état second ? Il passa par sa chambre, récupéra un tee-shirt et une serviette de bain, puis il revint sur ses pas. Il s’arrêta devant la chambre de sa fille, et un sourire amusé glissa sur ses lèvres en entendant leurs rires résonner. Il frappa doucement, et entra dans la chambre de Maya. Il croisa le regard de Carmina, et déposa les affaires qu’il lui avait ramené sur une chaise. Il s’avança, s’installa au bout du lit, et Maya s’empressa de lui faire savoir que sa mère avait accepté de dormir avec elle. Il hocha légèrement la tête, et évita soigneusement le regard de Carmina. « Tu as de la chance. » Dit-il, en sachant pertinemment que l’Australienne saurait interpréter ses propos avec justesse. « Je vais vous laisser entre filles, du coup. Bonne nuit, les plus belles. » Murmura l’ancien pilote. Il embrassa la joue de sa fille et, après une seconde d’hésitation, se décala légèrement pour déposer ses lèvres sur le front de Carmina. Il se redressa et, avant de quitter la pièce, ajouta : « Faites de beaux rêves. »


@Mina Farrell
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