| need you tonight || jean #1 |
| | (#)Ven 19 Mar 2021 - 11:05 | |
| need you tonight (ft. @Leslie Cohen )
Jean se sent un peu mal de décourager son amie par avance concernant ce fameux ex, mais ça a été plus fort qu’elle, comme un instinct provoqué par cette petite jalousie qu’elle a ressenti. Une jalousie stupide, Leslie peut bien avoir plusieurs amis, non ? « Tu as raison. On s'ferait sûrement plus de mal qu'autre chose de toute manière. » Jean culpabilise un peu, après tout qu’est-ce qu’elle en sait, elle ne le connaît pas cet ex, pourquoi a-t-elle eu besoin de couper l’enthousiasme de Leslie ? Mais elle ne rajoute rien pourtant et laisse le sujet glisser sur les éventuelles recherches de partenaires de son amie scientifique, elle ravale cette jalousie déplacée pour l’encourager à se trouver quelqu’un, se proposant même de garder Abby. « Merci. J'en prends note. ». Puis alors que Jean se sent bête d’avoir laissé entendre à Leslie qu’elle avait l’air seule et triste, celle-ci en profite pour attaquer à nouveau sur le terrain de l’insatisfaction de la journaliste. « J'fais un effort si toi tu prends le temps de prendre du recul pour voir ce que tu veux vraiment. » Jean pince les lèvres, elle ne sait pas ce qu’elle veut mais son amie a raison, elle se refuse à y penser réellement, à mettre de l’énergie dans cette quête de sens, elle passe son temps à chasser les pensées qui la détournent de son chemin tout tracé dans ce mariage idyllique sur le papier. Elle finit par acquiescer à regret, toussotant légèrement de gêne : « Je vais essayer… Mais ça me fait flipper... » finit-elle par avouer. Jean n’a peur de rien quand il s’agit de son travail et de révéler au grand jour des vérités qui dérangent. Si elle devait finir dans un programme de protection des témoins pour avoir dévoiler le scandale du siècle un jour, elle le ferait tout de même, plutôt deux fois qu’une. Mais lorsqu’il s’agissait de sa vie privée et d’écouter ses propres sentiments, toute décision qui le ferait sortir des sentiers battus la paralysait littéralement. Quelques instants plus tard, Leslie lui propose de rester dormir et Jean accepte avec un certain soulagement. Toutes ces discussions sur le fait qu’elle doive prendre du recul sur son mariage, ça ne lui donne pas envie de retourner auprès de son époux ce soir. Les négociations concernant qui dormira où s’engagent. « J'te laissais pas vraiment le choix en fait. » Jean capitule avec un petit rire : « Ok, ok Mussolini, on fera comme tu as dit ! » Puis elle s’éclipse à l’extérieur pour appeler son mari. « Bonne chance. » plaisante Leslie, mais elle ne croit pas si bien dire car Jean en a réellement besoin pour affronter son mari et l’opinion qu’il aura de sa décision de venir ici plutôt que de se rendre chez ses parents ? Et comme elle s’y attendait une fois en ligne avec lui, il ne comprend pas son choix et il évoque celle dont on ne doit pas parler, sa sœur à laquelle Jean refuse de penser depuis qu’elle les a quittés il y a onze ans de cela. Alors Jean s’emporte, lui raccroche au nez, met son téléphone en silencieux et essaye de retrouver un semblant de calme avant de retourner à l’intérieur de la maison. Elle lâche une semi-vérité concernant la réaction de Matthias et tente un sourire enthousiaste. « J'voulais pas te causer d'problème… » Mais rien de tout ça n’est de sa faute à elle, Jean a sauté sur l’occasion de « sécher » cet anniversaire morbide dès qu’elle a reçu le message de Leslie, elle aurait tout autant pu reporter, son amie ne lui a pas non plus annoncé être au bord du gouffre dans ses messages. Elle a lu ce qui l’arrangeait entre les lignes, elle a pris ses propres décisions, bonnes ou mauvaises c’était une autre question. « Arrête, ça n’a rien à voir avec toi… Il trouve juste que j’ai abusé d’annuler auprès de mes parents en dernière minute, mais ça ne le regarde pas. Bref, ce n’est pas de ta faute, je prend mes décisions comme une grande tu sais. » conclut-elle avec une regard sévère pour enjoindre son amie à arrêter tout de suite de culpabiliser. Finalement, Jean rejoint Leslie sur le canapé et la bouteille est finalement vidée dans leurs verres. Jean se sent peu à peu gagnée par la pesanteur de l’ivresse, il ne serait probablement vraiment pas sérieux d’ouvrir une autre bouteille, même si elle y pense Jean car elle n’a pas envie de penser au reste, à Gilian surtout. « Tu bosses sur quoi en ce moment ? » Parfait. Le boulot, un sujet parfait pour détourner son attention. Elle se tourne vers Leslie, coude appuyé sur le dossier du sofa et tête reposant au creux de sa main, son regard quelque peu embué par l’alcool mais illuminé par la passion : « Holala, si tu savais ! Je prépare un reportage sur les circonstances d’un incendie dans une usine chimique près de Melbourne… Puis j’enquête sur une affaire d’agression sexuelle, enfin je crois, j’en suis presque sûre... » Elle a fait un bond en avant dans son enquête en obtenant illégalement des aveux de Raphael Elly, elle sait désormais qu’il a fait un faux témoignage mais vu que les principaux intéressés refusent toute entrevue avec elle, elle n’est sûre de rien à présent, elle se base uniquement sur des rumeurs, une accusation anonyme en ligne et son instinct… « Ah et je commence à jeter un œil sur les gangs de Brisbane aussi… Je sais, je m’éparpille un peu mais il y a tellement de sujets qui me tiennent à cœur... » Elle voudrait tous les couvrir, être partout en même temps, sauver la planète en parlant d’écologie, sauver la dignité humaine en dénonçant les discriminations et crimes, sauver les animaux en révélant la maltraitance animale ayant lieu dans les fermes de crocodiles… Elle a des listes de sujets potentiels à ne plus savoir quoi en faire et elle veut se la jouer journaliste d’investigation sans aucune ressource. Il n’y a pas d’équipe éditoriale derrière elle pour lui ouvrir des portes et lui allouer des journalistes pour l’assister, faire des recherches complémentaires, vérifier les sources, travailler sur plusieurs pistes en simultané. Non, elle fait tout toute seule et le fait qu’elle n’arrive pas à se limiter à une seule enquête à la fois est en train de la noyer sous le travail avec le risque qu’elle n’arrive au bout d’aucun de ses sujets. « Dormir ça sert à quoi après tout ? » Une perte de temps voilà ce que c’est. |
| | | | (#)Lun 22 Mar 2021 - 2:45 | |
| « Je vais essayer… Mais ça me fait flipper... » C'est toujours flippant de quitter son petit nid confortable. Qu'elle soit heureuse ou non avec Matthias, on est toujours confortable dans nos vieilles pantoufles. C'est ce que devient un couple avec les années, heureux ou non. C'est terrifiant de s'imaginer tout recommencer, mais vaut assurément mieux maintenant alors qu'ils n'ont pas encore d'enfants. Ils n'ont qu'eux à briser. Aucun petit humain ne souffrira de leur rupture. Pas encore. Avec le temps qui passe et leur mariage qui prend de l'âge, c'est assurément la prochaine étape pour eux. Jean doit absolument faire cette introspection avant de se réveiller un matin avec un bedon qui porte la vie. « Je sais. Prendre du recul ça veut pas nécessairement dire se séparer. » C'est aussi trouver le moyen de continuer si c'est vraiment ce qu'elle désire. Une chose est certaine. Ça ne peut pas continuer ainsi. Ils se font tous les deux du mal. Ils devront revoir certains aspects de leur vie s'ils veulent poursuivre ce chemin à deux. Mais peut-être aussi qu'il n'y a plus rien à faire. Peut-être qu'ils ont écoulés toutes les tentatives et que la fin est inévitable. « Ok, ok Mussolini, on fera comme tu as dit ! » Bah voilà qui est mieux. Comme si tu allais la laisser dormir sur ce vieux canapé pas confortable. La question réglée, elle part finalement à l'extérieur pour appeler ce fameux mari dont les oreilles doivent siller ce soir à force d'en parler. Les minutes passent et la voix de Jean s'élève jusqu'à parvenir à tes oreilles. Tu n'arrives pas à percevoir les mots qui sortent de sa bouche, mais c'est suffisant pour te mettre mal à l'aise. Leur mariage est déjà assez difficile sans que tu ne viennes tout gâcher, encore. « Arrête, ça n’a rien à voir avec toi… Il trouve juste que j’ai abusé d’annuler auprès de mes parents en dernière minute, mais ça ne le regarde pas. Bref, ce n’est pas de ta faute, je prend mes décisions comme une grande tu sais. » qu'elle tente de te rassurer aussitôt revenu dans la maison. Ça ne fonctionne pas vraiment. Si elle ne serait pas ici, cette dispute là n'aurait pas eu lieu. « J'ai un mauvais karma. J'vais finir par déteindre sur toi. » Un très mauvais karma. Sans que tu puisses vraiment comprendre ce que tu as bien pu faire pour mériter tout ça.
Dévier sur un autre sujet, vaut mieux. Les coupes de vin se remplissent rapidement, vidant ainsi la deuxième bouteille de la soirée. Lorsque tu abordes son boulot, les prunelles de la journaliste deviennent rapidement scintillantes - dommage que ce ne soit pas de même quand c'est son mari qui est évoqué. « Holala, si tu savais ! Je prépare un reportage sur les circonstances d’un incendie dans une usine chimique près de Melbourne… Puis j’enquête sur une affaire d’agression sexuelle, enfin je crois, j’en suis presque sûre... » Elle s'emballe rapidement et ce qu'elle est belle à voir aller. Ça t'a toujours plu de voir une flamme passionnée danser dans le regard d'un autre. Peu importe le sujet, que ça te rejoigne ou non, il n'y a rien de plus beau à ton humble avis. « Ah et je commence à jeter un œil sur les gangs de Brisbane aussi… Je sais, je m’éparpille un peu mais il y a tellement de sujets qui me tiennent à cœur... » « Tu fais attention à toi hen ? » C'est pas toujours la meilleure idée qui soit quand on ne se mêle pas de nos affaires. Elle risque de s'attirer des ennuis. Les gangs de Brisbane… enfin, c'est elle qui sait. Elle n'en est sûrement pas à son premier gros scoop. « Dormir ça sert à quoi après tout ? » « Ça sert à mieux bosser. » que tu lui réponds, clin d'œil à l'appuie. Tu l'as déjà fait par le passé, carburer au café parce que tu étais beaucoup trop investi dans un projet. Parfois, il faut dormir. Ton corps t'a appris ça. Mais tu sais bien qu'à sa place tu ferais probablement pareil. Quand tu es vraiment passionnée par un projet, tu as tendance à oublier que le monde extérieur existe. « Parlant de dormir… j'suis crevé. J'ai eu une grosse semaine. » Plus le stress d'aujourd'hui. Plus les deux bouteilles qui ont finit par t'assommer. « Ou c'est peut-être à cause de mon très grand âge. » que tu rajoutes en riant doucement. Ta tête vient lourdement trouver confort contre l'épaule de Jean alors que tes yeux se ferment presque automatiquement. « Merci d'être venu. » Merci de rester. |
| | | | (#)Mer 24 Mar 2021 - 0:27 | |
| need you tonight (ft. @Leslie Cohen )
Jean qui est terrorisée à l’idée de devoir prendre une décision à propos de son mariage. Elle aurait aimé laisser les choses se faire toutes seules, mais elle doit se rendre à l’évidence, s’ils ne font rien, ce statu quo risque de durer indéfiniment. Mais ça semble au dessus de ses forces de faire quelque chose, les efforts n’ont pas été très fructueux et le quitter serait un crève-cœur. « Je sais. Prendre du recul ça veut pas nécessairement dire se séparer. » Leslie essaye de la rassurer et Jean lui adresse un sourire triste : « On verra... » C’est son moyen à elle de repousser l’échéance encore une fois, de remettre au lendemain sa prise de recul. Il y aura toujours une excuse pour ne pas se plonger dans une séance d’introspection émotionnelle, ce soir ce sera qu’elle est venue pour aider son amie et qu’il ne serait pas juste qu’elle et ses problèmes de couple deviennent le sujet central. Même si c’est déjà plus ou moins ce qu’il se passe. Jean accepte de rester dormir, elle est assignée au lit de Leslie sans qu’on lui laisse le choix et elle sort pour prévenir Matthias. Elle le met au courant par la même occasion qu’elle n’est pas allée chez ses parents et comme elle s’y attendait il n’approuve pas. Elle finit par lui raccrocher avant qu’il n’en dise trop sur sa sœur et elle rentre dans la maison pour rejoindre une Leslie qui se sent coupable de leur dispute. Jean lui assure qu’elle n’y est pour rien parce que c’est la vérité. « J'ai un mauvais karma. J'vais finir par déteindre sur toi. » Jean lui jette un regard réprobateur : « Arrête, bientôt tu vas me dire brûler de la sauge et de jeter du sel par dessus mon épaule ? » Son amie est scientifique, elle ne pensait pas qu’elle croyait au karma, au destin, à la sorcellerie ou à tout autre de type de fatalité du genre. Finalement, la conversation est amenée sur les projets d’articles de Jean et son visage s’illumine littéralement alors qu’elle aligne fièrement les sujets qui l’obnubilent jour et nuit actuellement. Quand elle évoque les gangs, elle voit l’inquiétude passer sur le visage de Leslie, comme elle l’a vu dans les yeux de Matthias. « Tu fais attention à toi hen ? » Elle lui adresse un sourire plein de confiance : « C’est eux qui devraient avoir peur, s’ils savaient que j’arrive. Tu sais que je suis loin d’être sans défense, hein ? » Elle rit doucement en disant cela, elle pratique la boxe et le krav maga depuis de nombreuses années, elle a beau être petite, elle est tout en muscles et ses réflexes sont très bons. Ce qui ne la sauvera pas si elle se retrouve seule face à une bande armée, bien entendu. Mais, elle fera en sorte de ne pas se trouver dans cette situation, tout simplement. De toutes façons, avant d’aller sur le terrain, elle a encore des journées et des nuits de travail préparatoire à mener, d’enquête purement administrative. A quoi sert-il de dormir après tout ? « Ça sert à mieux bosser. » « Ouais, c’est une légende ça ! » plaisante-t-elle en sirotant son dernier verre de vin. « Et toi, le boulot ? Quoi de neuf ? » Elle ne lui demande pas spécifiquement sur quoi elle travaille car elle n’y comprendra probablement rien, mais elle sait que le boulot est important aussi pour Leslie, alors elle veut savoir comment ça va de ce côté-là.
« Parlant de dormir… j'suis crevé. J'ai eu une grosse semaine. » Jean commence à accuser le coup des deux bouteilles de vin également, avec tout son retard de sommeil cumulé de la semaine. « Et moi donc... » « Ou c'est peut-être à cause de mon très grand âge. » Jean rit avec elle jusqu’à ce que la tête de son amie vienne se loger sur son épaule. Elle sent la chaleur de sa joue contre sa peau et ses cheveux qui lui chatouillent son cou et c’est aussi agréable qu’inattendu (pour ne pas dire gênant). « Je t’en prie, prends place... » glousse-t-elle de surprise, alors qu’elle sent le rouge lui monter aux joues sans qu’elle ne s’autorise à imaginer pourquoi. « Merci d'être venu. » « Merci de m’avoir écrit... » Parce que finalement, Jean a davantage l’impression que c’est Leslie qui l’a sauvée d’une soirée désastreuse que l’inverse. Elle se sent toute bizarre avec Leslie ainsi lovée contre elle et elle a envie de laisser à son tour sa tête reposer contre celle de son amie, mais elle se retient. « J’avais pas la force d’aller là-bas ce soir... » souffle-t-elle espérant, presque aussitôt que ces mots franchissent ses lèvres, que son amie est déjà à moitié endormie et ne l’a pas entendue. Jean est raide comme un piquet à présent, elle ne sait pas trop comment réagir dans cette situation, une part d’elle veut montrer de l’affection à son amie, lui caresser les cheveux, pour qu’elle se détende et ne pense plus à son ex et à sa fille, mais l’autre partie d’elle refuse ce genre d’effusions qui sembleraient déplacées. En plus, Leslie est bisexuelle, elle pourrait s’imaginer des choses...
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| | | | (#)Dim 28 Mar 2021 - 20:34 | |
| « Arrête, bientôt tu vas me dire brûler de la sauge et de jeter du sel par dessus mon épaule ? » Un exocisme avec ça! « Bonne idée! J'y avais pas pensé. » C'est à cœur joie que l'éclat de rire retentit dans le salon. Si ça ne prendrait que ça pour renverser les choses. Tu as eu ta dose de mauvais karma pour une vie entière. Tu t'en passerais des malentendus et des situations loufoques pas possible. « C’est eux qui devraient avoir peur, s’ils savaient que j’arrive. Tu sais que je suis loin d’être sans défense, hein ? » qu'elle te répond lorsque tu lui demandes de rester prudente avec ses articles. On finit par se brûler quand on se pense trop intouchable. C'est elle qui sait. Tu n'es pas du tout bien placé pour lui dire comment faire son boulot. Tu n'as aucune idée de comment fonctionne le monde du journalisme. « Je sais. J'ai confiance en toi. » Comment pourrais-tu faire autrement ?
« Ouais, c’est une légende ça ! » Pas vraiment non. Elle finira bien par l'apprendre à son dépend. On finit tous par l'apprendre un peu trop tard. Pourtant, si c'était à refaire, tu referais probablement les mêmes erreurs à nouveau. Fit toi à mon très grand expérience, c'est pas une légende. » Quoique tu es rentrée tellement tard sur le marché du travail que c'est à se demander laquelle de vous deux a le plus d'expérience. Tu parles d'une idée d'aller jusqu'au doctorat! « Et toi, le boulot ? Quoi de neuf ? » « Ça va. » C'est un peu devenue la routine. « J'essaie de trouver la bonne technique pour dire à un de mes étudiants qu'il est nul. Mes notes médiocres ne semblent pas suffisantes. » Tu ris doucement - non c'est pas très gentil de dire ça, mais c'est la réalité. Bon dieu ce que tu le hais avec ces questions à ne plus finir, avec son petit air qui se pense meilleur que toi, avec son esprit conspirationniste qui croit que ses notes sont mauvaises parce que tu le détestes. Tellement pas ton genre. Tu es juste avec tout le monde. C'est pas forcément que l'anthropologie n'est pas pour lui, simplement qu'il n'a pas choisi la bonne spécialisation. Combien d'échecs ça va lui prendre pour comprendre ?
« Et moi donc... » La fatigue vous gagne toutes les deux. Les bouteilles de vin n'y sont sûrement pas pour rien. Tu bailles longuement et la seconde d'après ta tête vient prendre place contre l'épaule de ton amie. Tes yeux se reposent juste quelques secondes. « Je t’en prie, prends place... » « Avec grand plaisir. » Tu ris doucement en exagérant le confort que tu prends sur elle. C'est que tu regrettes presqu'elle n'ait pas proposé de partager ce très grand lit à deux. Quoi ? Les amies de filles dorment ensemble parfois…. « Merci de m’avoir écrit… J’avais pas la force d’aller là-bas ce soir... » Tu redresses la tête, vient poser ton menton contre son épaule pour le regarder. C'est un regard attendrissant que tu poses vers Jean. « Je sais. » Tu l'as compris tout de suite quand elle a voulu insister sur la non-importance de ce repas familial. Tu ignores complètement pourquoi. Tu sauras peut-être un jour, quand elle se sentira prête. Peut-être jamais, c'est entre ses mains. « T'es belle quand tu joues pas les durs à cuire. » Elle est belle dans toute sa vulnérabilité, quand elle se montre fragile au lieu d'être celle qui n'a peur de rien. Elle est belle quand elle donne l'impression d'être une poupée de porcelaine qu'on ne veut surtout pas échapper, briser. Ton regard croise le sien quelques secondes avant de le détourner, sourire en coin à l'appuie. « Bonne nuit. » Oui, bonne nuit, vaut mieux. Alors que la nuit se passera exactement comme prévu. C'est-à-dire elle dans ton lit et toi dans celui de Abby qui devrait être de retour demain matin sans faute. |
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