27 février. Ce mois m’a semblé durer une éternité. Pourtant, si je devais en faire un bilan, celui-ci est plutôt positif. Positif quand les tensions avec mon meilleur ami se sont apaisées et qu’il a enfin accepté de se faire soigner. Et même si ce n’est pas évident tous les jours, qu’à chacune de mes visites, j’ai la boule au ventre parce que je ne sais pas comment je vais le retrouver, je suis rassurée de le savoir entre de bonnes mains. Positif aussi quand les tensions se sont apaisées également avec Pete, avec Geo mais aussi avec mon père… Avec les deux derniers, j’ai fait ce petit pas en avant en allant moi-même vers eux. Parce que je me suis rendue compte que ma rancœur me desservait plus qu’autre chose et parce qu’avec les événements récents, je ne voulais plus avoir de regrets… Et puis les mots de Jax ont aussi raisonné dans ma tête, ces mots bienveillants où il m’a conseillé de laisser ma fierté de côté et d’arriver à pardonner. Pardonner ce père partit pendant quinze ans, ce même père qui est le sien et qui l’a abandonné à sa naissance. Il a une force que j’admire, celle de voir le positif partout, même dans les moments difficiles. Alors, oui, ses mots ont fait leur petit chemin et ont très certainement contribué à ce que je retourne vers notre père quand j’en ai senti le besoin.
Ce frère que je découvre un peu plus chaque jour, avec qui une réelle relation fraternelle s’est construite. Alors, quand je reçois son invitation pour me joindre à lui pour cette fête d’anniversaire à laquelle Virgil, son fils, est convié, c’est avec plaisir que j’accepte. Me voilà donc en ce samedi après-midi, où le soleil et la chaleur sont encore au rendez-vous, à Kangaroo Point. Au loin, je reconnais sans difficulté Jax. Je m’approche alors jusqu’à arrivée à sa hauteur, posant doucement ma main sur son bras car il me tourne le dos « Salut Jax ». Un sourire étire mes lèvres alors que je me mets sur la pointe des pieds pour l’étreindre et lui déposer un rapide baiser sur la joue « Je pensais que tu serais déguisé en clown ou truc du genre. Je suis déçue. Ça t’aurait été à merveille ce rôle ». Je le taquine, évidemment, lançant un clin d’œil alors que je regarde le petit groupe d’enfants non loin de là, tous plus énergique les uns que les autres « Rassure-moi, on est pas censé chaperonner tout ce petit monde ? Non parce que je suis pas sûre de me sentir d’attaque ». Je ris doucement, faisant un petit signe de la main à Virgil qui s’est retourné vers nous. « Bon comment tu vas ? » je demande alors à Jax, tournant mon regard vers lui.
Cela faisait deux jours que Jax ne dormait pas très bien. La veille, Niamh avait été opéré de son cancer. Elle lui avait dit que tout s'était bien passé, qu'elle devait rester une petite semaine en observation et qu'ensuite, elle passerait quelques jours chez son père. Pourtant, malgré le fait qu'elle ait voulu le rassurer, il ne l'était pas. Il aurait aimé être à ses côtés pour ce moment. Etait-ce pour lui ou pour elle qi voulait cela ? Il n'était pas capable de le dire. En tout cas, elle lui avait dit qu'elle préférait qu'il ne vienne pas à l'hôpital pour l'instant. Elle ne voulait pas qu'il soit son médecin, son thérapeute ou tout autre chose dans ce genre et elle ne devait pas avoir envie qu'elle le voit dans cet état. Pourtant, il en mourrait d'envie. En tout cas, il ne se sentait pas d'humeur à sourire devant toutes les mamans des amis de Virgil. Aussi, il avait prit la décision de demander à Mia de l'accompagner. Il aurait pu laisser son fils et rentrer chez lui mais il n'aurait fait que ruminer et tourner en rond. Autant essayer de se changer les idées. Et puis, cela faisait un moment qu'il n'avait pas vu la jeune femme. Quelques échanges rapides par texto depuis le début du mois mais rien de plus. Il faisait d'une pierre deux coups. Depuis que le garçon avait rejoint ses amis et était prit en charge par la maman de Jacob, il avait les yeux rivés sur son portable. Est ce qu'il devait envoyer un message à Niamh ? Prendre de ses nouvelles, savoir comment elle allait. Cela l'inquiétait mais il ne voulait pas être trop insistant avec elle. « Salut Jax » Il sursauta en entendant la voix de Mia aussi proche de lui. Il posa son portable sur la table avant de se lever et de lui faire la bise. « Salut Mia » Il devait arrêter de ruminer et profiter de ce moment. Facile à faire surtout pour quelqu'un comme Jax totalement incapable de cacher quoi que ce soit. « Je pensais que tu serais déguisé en clown ou truc du genre. Je suis déçue. Ça t’aurait été à merveille ce rôle » Il esquissa un faible sourire plus par politesse qu'autre chose. Il sentait bien qu'il allait cacher ce moment mais il était incapable de penser à autre chose qu'à sa petite amie. « Le jour où tu me verra déguisé n'est pas encore arrivé » Il avait horreur de cela et encore plus pour faire le guignol pendant une fête d'anniversaire. « Rassure-moi, on est pas censé chaperonner tout ce petit monde ? Non parce que je suis pas sûre de me sentir d’attaque » Il regarda l'enfant qui portait un chasuble de couleur jaune et qui écoutait les consignes avec ses camarades avant de se jeter dans les structures de jeux. « Non t'inquiète, y'a les mamans qui gèrent tout mais j'avais aucune envie de me joindre à elle » D'ordinaire très sociable, aujourd'hui, il n'avait pas envie de faire semblant et d'écouter leurs petits potins. Il s'installa tandis que la demoiselle posait la question. « Bon comment tu vas ? » Une question anodine en soit mais à laquelle, il n'avait pas envie de répondre. « Ca va. T'as des nouvelles de Peter ? » Autant tenter de changer de sujet.
« Salut Mia ». Nous échangeons une étreinte avant que je ne le taquine un peu, suggérant cette idée qu’un costume de clown lui aurait été comme un gant. Surtout à une fête d’anniversaire où une dizaine de gamins aurait été ravi de le voir débarquer accoutrer de la sorte. Mais je connais aussi suffisamment Jax désormais pour savoir que ce n’était certainement pas le genre de choses qu’il faisait. « Le jour où tu me verras déguisé n’est pas encore arrivé ». Je souris, car je le sais très bien « La dernière soirée qu’on a faite, j’ai réussi avec Erin à te faire danser. Alors, tu sais, je me dis que j’arriverai sûrement à te faire porter un costume ridicule un jour ou l’autre ». Je lui lance un clin d’œil et ne prête pas encore attention à cette mine un peu fermée qu’il porte sur son visage. Non, car, pour le moment, mon regard est un peu accaparé par les enfants qui courent et crient dans tous les sens, alors qu’ils ont eu le feu vert pour aller sur les structures de jeux. Et, même si j’ai toujours adoré les enfants, prenant toujours un plaisir de m’occuper de ceux de mes amis les plus proches, je ne me sentais pas le courage d’en gérer autant aujourd’hui. « Non t’inquiète, y’a les mamans qui gèrent tout mais j’avais aucune envie de me joindre à elle ». Ma tête tourne alors vers mon frère, un peu surprise par son manque d’enthousiasme, ce qui me fait arquer un sourcil. Il s’installe à la table où il était avant mon arrivée, j’en fais de même en prenant place à ses côtés. Je lui demande alors comment il va « Ca va. T’as des nouvelles de Peter ? ». je trouve sa réponse précipitée et elle me laisse clairement perplexe. Je décide cependant de répondre en premier à sa question, mon regard porté au loin, la mine préoccupée « Il est sorti de l’hôpital quelques jours après… son coma. Il a décidé de se faire aider et il est en cure de désintoxication. Du coup, je n’ai pas eu de nouvelles depuis… ». Et, même si je le sais entre de bonnes mains, je ne peux m’empêcher de m’inquiéter pour mon ami d’enfance « Mais je suis contente qu’il ai décidé de se reprendre en main. C’est le principal, finalement ». Même si j’ai eu peur. Très peur lorsque j’ai appris la nouvelle. Parce qu’elle n’est pas sans me rappeler ce que j’ai moi-même vécu à la fin de mon adolescence… Mais aussi que la vie était bien trop courte. Je soupire avant de reporter mon regard sur Jax « Bon, tu as une sale tête… Je sens qu’il y a quelque chose que tu ne me dis pas. Je me trompe ? ». J’affiche un mince sourire au bout des lèvres malgré tout, comme pour le rassurer mais aussi l’inciter à ne pas contourner le sujet.
« La dernière soirée qu’on a faite, j’ai réussi avec Erin à te faire danser. Alors, tu sais, je me dis que j’arriverai sûrement à te faire porter un costume ridicule un jour ou l’autre » Elle marquait un point et elle réussissait même à le faire sourire légèrement. D'ailleurs, il ne doutait pas qu'à un moment ou à un autre, elle parviendrait. Quoi qu'il en soit, ce n'était pas l'objet maintenant et Jax voulait prendre des nouvelles de son ami Mulligan. « Il est sorti de l’hôpital quelques jours après… son coma. Il a décidé de se faire aider et il est en cure de désintoxication. Du coup, je n’ai pas eu de nouvelles depuis… » Au moins, il était entre de bonnes mains et c'est tout ce qui comptait pour Jax même si le Collins se doutait que sa sortie serait difficile et qu'il aurait besoin de l'aide de tout ces amis. « Mais je suis contente qu’il ai décidé de se reprendre en main. C’est le principal, finalement » « Oui, c'est sûr que c'est une bonne chose » Ce que tout le monde attendait. Avec son absence pour l'opération de Tessa et toutes les méchantes choses qu'il avait balancé aux autres et que les autres lui avaient balancer, il avait touché le fond. Maintenant, il essayait de remonter et c'était déjà cela.
« Bon, tu as une sale tête… Je sens qu’il y a quelque chose que tu ne me dis pas. Je me trompe ? » Jax soupira. Il savait très bien qu'il était incapable de mentir et que la demoiselle se rendrait vite compte qu'il n'était pas vraiment dans son assiette. En même temps, est ce qu'il ne l'avait pas inviter aussi pour cela ? Pour avoir quelqu'un a qui parler. Il soupira encore une fois avant de reporter son attention sur Mia. « J'ai une amie, une très bonne amie ... » Bon, ok petite amie, il ne le disait pas mais elle finirait par le comprendre très vite. « qui s'est fait opérer d'un cancer hier. Tout s'est bien passé mais elle préfère que je ne passe pas la voir » Et être loin d'elle alors qu'elle devait traverser un moment difficile l'inquiétait.
« Oui, c’est sûr que c’est une bonne chose ». J’acquiesce d’un signe de tête. Il est certain que le choix que Pete a fait de vouloir se faire aider est une bonne chose quand il a à ce point touché le fond. Quand il a failli y passer, idée qui, rien qu’en y repensant, me fait trembler. Car je n’aurai jamais pu me pardonner de l’avoir laissé si l’issue en avait été fatale. Je chasse ces pensées vite de ma tête cela dit, pour me reconcentrer sur Jax, assis à côté de moi. Je le trouve un peu ronchon et pas particulièrement souriant aujourd’hui. Ce n’est pas très coutumier chez lui, et donc, je me permet de lui demander ce qui ne va pas. Rien que le fait qu’il commence par soupirer avant même de prononcer un mot ne fait que confirmer que j’ai raison « J’ai une amie, une très bonne amie… » Il marque une pause et un de mes sourcils s’arque car je comprends que cette amie doit certainement être plus importante qu’il ne veut l’avouer « qui s’est fait opérer d’un cancer hier. Tout s’est bien passé mais elle préfère que je ne passe pas la voir ». Un air désolé apparait sur mon visage, désolé pour la jeune femme qui ai à traverser une épreuve pareille. Je reste silencieuse quelques secondes avant de lui dire « Je suis vraiment désolé pour elle. Mais si les choses se sont bien passées, alors c’est déjà rassurant ». Parce que je sens bien que Jax est inquiet à son sujet. « Ca fait longtemps ? ». Je marque une pause avant d’enchérir « tous les deux ? ». Mes paroles sont accompagnées d’un mince sourire, parce que j’ai très bien compris que Jax et cette jeune femme étaient plus que de simples amis. Et je ne pense pas me tromper « Tu sais, elle a peut-être pas envie que tu la vois dans cet état, elle veut certainement t’épargner ça ». Mon sourire se veut rassurant. « Mais je comprends aussi que tu ai envie de la voir mais il ne te faut pas la brusquer. Rien ne t’empêche cela dit de te montrer attentionnée à son égard… des petites fleurs, des petits gâteaux que tu peux lui envoyer. J’en suis sûre qu’elle en sera ravie ». Et je ne doutais pas que Jax serait tout à fait capable de faire ça, si ce n’était pas déjà fait.
Jax tenait beaucoup à Peter. Même si leur relation n'était plus la même que lorsqu'ils étaient enfant, et même si Jax aurait aimé redevenir un peu plus proche de lui, il était ravi de savoir que le jeune homme avait décidé de se faire soigner qu'il aille mieux. Pourtant, le jeune Collins ne se sentait pas légitime pour aller le voir ou pour prendre de ses nouvelles. Il savait que le jeune Mulligan avait un certain égo et qu'il n'avait certainement pas qu'on le voit faible, qu'on le voit dans cet état. Et Jax respectait cela. Pourtant, il se renseignait auprès de Mia pour savoir comment il allait et peut-être même qu'il se renseignerait auprès de Tessa mais aussi pour savoir comment allait la demoiselle. Il s'était prise d'affection pour elle depuis qu'elle était venu taper à sa porte la première fois et il savait qu'elle s'en voulait de l'état de son frère alors que Peter s'était mis tout seul dans cet état. Quoi qu'il en soit, ce sujet ne fut pas plus long et il dû alors parler de lui. Il n'aimait pas cela particulièrement mais en même temps, il en ressentait le besoin et il avait vraiment confiance en Mia. « Je suis vraiment désolé pour elle. Mais si les choses se sont bien passées, alors c’est déjà rassurant » Il se contenta d'hausser les épaules. Oui, c'était rassurant et il était soulager mais il avait envie d'être à ses côtés dans cette épreuve mais aussi juste de la voir, de l'embrasser, de lui parler. Il se sentait totalement impuissant et il n'aimait pas vraiment cela. « Ca fait longtemps ? Tous les deux ? » Elle était perspicace. Ou alors il était toujours aussi mauvais pour cacher ce qu'il pouvait penser ou ressentir. « On est ensemble depuis un mois » Un sourire se dessina sur ses lèvres. Il était bien avec Niamh, heureux même s'il ne pouvait pas la voir pour l'instant. « Tu sais, elle a peut-être pas envie que tu la vois dans cet état, elle veut certainement t’épargner ça » Il savait cela, il savait que Mia avait raison mais pourtant, c'était difficile à accepter, difficile à vivre. « Tu as certainement raison mais je sais aussi qu'elle a tendance à tout prendre du bon côté » Un peu comme Jax, même totalement comme Jax. « Et j'ai peur aussi qu'elle me cache des choses pour pas que je m'inquiète. » Parce que ce serait totalement ce que Jax pourrait faire pour épargner une souffrance à une petite amie qui faisait partie de sa vie seulement depuis un mois. Pourtant, même avec toutes les souffrances et les épreuves qu'il pourrait y avoir entre eux, Jax ne s'imaginait pas sans elle. « Mais je comprends aussi que tu ai envie de la voir mais il ne te faut pas la brusquer. Rien ne t’empêche cela dit de te montrer attentionnée à son égard… des petites fleurs, des petits gâteaux que tu peux lui envoyer. J’en suis sûre qu’elle en sera ravie » Il ne pu s'empêcher de sourire. Il y avait penser mais ne l'avait pas encore fait. « Je vais faire cela. » Le sourire semblait revenir un peu sur les lèvres du géant. « Merci Mia. »
Je le sens à sa manière d’agir et à sa manière de parler d’elle, qu’il y a plus que de la simple amitié pour cette fille. Jax semble avoir de l’affection pour cette fille. Bien plus qu’il ne veut bien le dire. « On est ensemble depuis un mois ». J’ai donc vu juste, elle est sa petite amie. Un grand sourire étire mes lèvres alors que je viens le bousculer avec ma main sur son épaule « Je suis heureuse pour toi, Jax. Et je peux savoir comment elle s’appelle ? ». Je suis curieuse, avide d’en savoir un petit peu plus sur cette histoire naissance entre la jeune femme et mon frère. En tout cas, le sourire qui s’affiche sur son visage le trahit et je suis encore plus contente pour lui. Il le mérite. « Tu as certainement raison mais je sais aussi qu’elle a tendance à tout prendre du bon côté. Et j’ai peur aussi qu’elle me cache des choses pour pas que je m’inquiète ». « Tiens donc, quelqu’un qui prend tout du bon côté… je ne sais pas toi, mais… je n’arrive plus à me souvenir à qui cela me fait penser ? ». Je fais mine de réfléchir, index positionné sous le menton, regard en l’air alors que j’ai ce petit sourire au bout des lèvres « Tu penses qu’elle te cacherait quoi ? Que c’est plus grave que ce qu’elle veut bien l’avouer ? ». J’essaye d’être cette oreille attentive pour lui, quand il a des doutes et des craintes au sujet de Niamh et sa santé. Être cette oreille attentive comme lui a su l’être lors de notre dernière rencontre où il a su m’écouter et me rassurer. Les rôles s’inversent aujourd’hui et j’apprécie aussi de prendre ce rôle de sœur, présente pour son frère. Alors je lui prodigue quelques conseils, comme celui de ne pas la brusquer et d’avoir des petites attentions à son égard en attendant qu’elle accepte de le voir, sans paraitre trop envahissant non plus. « Je vais faire cela. Merci Mia ». J’hausse les épaules « De rien », je lance alors en souriant. « Je ne veux pas que tu hésites Jax, si tu as besoin, tu sais où me trouver » fais-je en agitant mon téléphone sous son nez. Je dépose celui-ci sur la table alors que je reporte mon attention sur mon frère « Bon, maintenant, racontes-moi, comment vous vous êtes rencontrés tous les deux. Je veux tout savoir ! ». C’est peut-être à cet instant qu’il va regretter de m’en avoir parlé mais ça m’est bien égal. Il va devoir faire avec cette sœur qui peut se montrer bien curieuse à certains moments.
« Je suis heureuse pour toi, Jax. Et je peux savoir comment elle s’appelle ? » Jax ne pouvait s'empêcher d'avoir un sourire niais en évoquant la demoiselle. Oui, il était heureux et cela se voyait au premier coup d'oeil. « Niamh » Il trouvait ce prénom original et très jolie. Quoi que de toute façon, tout ce qui pouvait toucher la demoiselle, il trouvait cela merveilleux. Même si aujourd'hui, en tout cas, il était inquiet, stressé par l'opération, par la suite. Il voulait être avec elle, qu'elle puisse s'appuyer sur lui, qu'il puisse l'épauler, qu'ils puissent juste rigoler, discuter ensemble comme deux jeune adultes qui font connaissance au tout début de leur histoire. En tout cas, Mia a l'air contente pour lui. Faut dire que la dernière fois, lors de leur sortie en boîte, il s'était un peu plaint de sa situation amoureuse et là, tout semblait avoir bien changé. « Tiens donc, quelqu’un qui prend tout du bon côté… je ne sais pas toi, mais… je n’arrive plus à me souvenir à qui cela me fait penser ? » Elle fait mine de réfléchir mais Jax sait très bien ce qu'elle pense à ce moment là. Oui, Jax est pareil, toujours à tout prendre du bon côté ou en tout cas, à chercher le bon côté dans chaque malheur. Il sait aussi que dans quelques jours, il aura trouver le bon côté de ce cancer, de cette opération mais pour l'instant, c'était trop frais pour lui pour cla et il avait trop peur pour la jeune femme. Il poussa légèrement Mia de la main. « Qui se ressemble s'assemble ! » Il espérait que le proverbe serait vrai en tout cas. « Tu penses qu’elle te cacherait quoi ? Que c’est plus grave que ce qu’elle veut bien l’avouer ? » Il haussa les épaules. Il ne savait pas, il espérait pas mais elle lui avait précisé qu'elle ne voulait pas qu'il soit son thérapeute, son psychologue mais juste son petit ami. « J'espère pas, vraiment. C'est pas tant le fait qu'elle puisse me cacher quelque chose mais plus le fait que ce soit plus grave que prévu » Parce qu'avec le cancer, on ne sait jamais. « Tu sais, ça fait longtemps que j'ai pas été heureux, amoureux même. Toutes mes relations n'ont jamais débouché sur grand chose et j'en ai plein le casque. J'ai vraiment envie que ça marche cette fois et j'ai pas envie que ce foutu cancer gâche tout. » Mais en même temps, il n'y pouvait rien. Le fait de verbaliser ses craintes avec Mia, l'aidait à les extérioriser et à mieux accepter cela. Ca lui faisait vraiment plaisir de pouvoir discuter avec Mia. « Je ne veux pas que tu hésites Jax, si tu as besoin, tu sais où me trouver » Il lui adressa un sourire. Il n'y avait plus de doutes possible maintenant. Il la considérait vraiment comme sa sœur, au même titre que Jess, Nyah, Nila ou Harper. « Bon, maintenant, racontes-moi, comment vous vous êtes rencontrés tous les deux. Je veux tout savoir ! » S'il croyait qu'elle allait changer de sujet, c'était mal la connaître et elle semblait très curieuse. Pas pour rien qu'elle était journaliste. « A la salle de boxe. J'étais en train de souffler après une séance et elle était sur le ring et sa coach lui a décocher un uppercut qui la mise ko. Je suis allé prendre de ses nouvelles, on a discuté. » Une histoire digne de ces films de Noël à la con où l'on sait déjà comment ça va se finir. « On s'est rendu compte qu'on se connaissait déjà. On avait eu un date tinder six mois plus tôt où ça s'était assez mal passé » Il ne pu s'empêcher de sourire en repensant à cette première rencontre.
« Niamh ». Le voilà le prénom de celle qui fait chavirer son cœur. Et rien que dans la manière dont il prononce son nom, il est indéniable qu’il est heureux. Mon sourire est toujours présent sur mes lèvres, contente de voir qu’il semble épanoui. Le prénom de la jeune femme ne m’évoque rien, ce n’est en tout cas pas quelqu’un que je connais. Jax se livre sur sa relation avec la jeune femme, et me parle de son opération suite à un cancer. Il s’inquiète pour elle, ce qui est normal. Il lui reproche notamment d’être trop positive. Cela me fait rire quand il est exactement pareil, ce que je ne manque pas de lui faire remarquer. Il me bouscule un peu de sa main « Qui se ressemble s’assemble ! » « Je suppose », je lâche en grimaçant, haussant les épaules non sans sourire un peu moqueuse. Il semble avoir des doutes ou plutôt des craintes à ce que la jeune femme ne lui cache pas des choses à propos de sa maladie, relativise trop quand peut-être cela peut s’avérer plus grave « J'espère pas, vraiment. C'est pas tant le fait qu'elle puisse me cacher quelque chose mais plus le fait que ce soit plus grave que prévu. Tu sais, ça fait longtemps que j'ai pas été heureux, amoureux même. Toutes mes relations n'ont jamais débouché sur grand chose et j'en ai plein le casque. J'ai vraiment envie que ça marche cette fois et j'ai pas envie que ce foutu cancer gâche tout ». Mes lèvres s’étirent à nouveau, ma main venant se poser sur son bras, comme pour le rassurer. Car il avoue être amoureux de Niamh et être très attaché à elle « Tant que tu es là pour elle, sans lui donner la sensation d’étouffer, tout ira bien. Laisse-la venir vers toi si il lui faut du temps à cause de son cancer et sois patient. Je suis certaine que ça marchera entre vous deux ».
Je joue les curieuses et souhaite en apprendre un petit peu plus sur leur rencontre « A la salle de boxe. J'étais en train de souffler après une séance et elle était sur le ring et sa coach lui a décocher un uppercut qui la mise ko. Je suis allé prendre de ses nouvelles, on a discuté ». « Quel gentleman tu es », je fais en joignant mes deux mains que j’apporte sous mon menton et en faisant en clignant des yeux. Je ris doucement « Mais ça a dû faire mal. Pour elle » fais-je en grimaçant. « On s’est rendu compte qu’on se connaissait déjà. On avait eu un date tinder six mois plus tôt où ça s’était assez mal passé ». Mes yeux s’écarquillent alors et, une fois de plus, mon sourire est un peu moqueur « Toi ? Sur Tinder ? Vraiment t’a essayé l’application ? Tu me surprends ». Je ris avant de redevenir un peu sérieuse « Mais si votre chemin se croise à nouveau c’est un signe. La preuve, maintenant, vous êtes ensemble. Vous n’étiez juste pas prêt à l’époque ». J’hausse les épaules et reporte mon regard quelques instants sur les enfants qui s’agitent dans tous les sens autour des mamans qui gèrent l’anniversaire, un peu pensive. Sans poser mon regard sur Jax, j’ajoute « J’ai quelqu’un moi aussi ».
« Je suppose » Elle ne semblait pas convaincu. Lui non plus n'y croyait pas en ses expressions. Ne dit-on pas aussi que les opposés s'attirent ? Chacun choisi l'expression qui correspond le mieux à sa vie et pour Jax et Niamh, c'était celle-là. Lorsque la main de la demoiselle se pose sur son bras, il lui adresse un sourire de remerciement. Il n'avait pas spécialement confiance en ses relations avec les femmes et il avait besoin d'entendre ce genre de mots pour se sentir apaiser. Mia savait très bien faire cela. « Tant que tu es là pour elle, sans lui donner la sensation d’étouffer, tout ira bien. Laisse-la venir vers toi si il lui faut du temps à cause de son cancer et sois patient. Je suis certaine que ça marchera entre vous deux » C'était exactement ce qu'il avait besoin d'entendre. Ses soucis étaient à présent mit de côté et Jax avait retrouvé son sourire, sa joie de vivre et son dynamisme.
Et il prenait beaucoup de plaisir à raconter à Mia comment il avait rencontré la jeune femme. En fait, il voulait le crier sur tous les toits. Il était tellement heureux avec elle. « Quel gentleman tu es » C'était pas nouveau et cela n'allait pas changer. Il avait été élevé comme cela et il comptait bien faire honneur à ses parents. « Mais ça a dû faire mal. Pour elle » Il se souvenait de sa tête lorsqu'elle était par terre, la tête qui tournait et les yeux dans le vague. C'était la première image qu'il avait de la jeune femme et il la garderait toujours en lui. « Ah oui, j'aurais pas aimé le prendre ce coup là ! » Il ne pu s'empêcher de rigoler un peu. Ca faisait du bien. « Toi ? Sur Tinder ? Vraiment t’a essayé l’application ? Tu me surprends » « Et ça a été un carnage » Il n'en gardait absolument pas un bon souvenir. Ce genre de moyen de drague, ce n'était définitivement pas pour lui. « Je m'étais dit à l'époque que ça me permettrait de rencontrer quelqu'un mais en fait, je ne me suis absolument pas senti à l'aise. Cette façon de liker ou pas une photo, on dirait qu'on fait son marcher. J'ai pas aimé du tout » Après cela lui avait permis de coucher avec une ou deux filles mais ce n'était pas ce qu'il cherchait à la base. « Mais si votre chemin se croise à nouveau c’est un signe. La preuve, maintenant, vous êtes ensemble. Vous n’étiez juste pas prêt à l’époque » « Oui, c'est ce qu'on s'est dit aussi et je crois que maintenant, on est prêt » En tout cas, il ferait tout pour que cela marche. Ce fut à son tour de lui faire une confidence. « J’ai quelqu’un moi aussi » Il lui adressa un sourire, ravi qu'elle lui parle un peu plus de sa vie. Leur relation semblait prendre encore une autre dimension. « Va-y raconte. Il s'appelle comment ? Il a quel âge ? Faut que je sache s'il est digne de ma soeur » C'était sortie tout seul et cela montrait qu'il le pensait vraiment. Mia était sa sœur, il n'avait plus de doute.
Jax entre dans le récit de sa rencontre avec sa petite amie au doux nom de Niamh. Il me parait épanouie, heureux et plus propice à parler qu’il n’a pu l’être parfois avec moi. Il m’explique notamment cette rencontre où elle s’est retrouvée KO suite à un entrainement de boxe « Ah oui, j’aurais pas aimé le prendre ce coup là » « Tu parais moins gentleman d’un coup ». Je ris doucement avant de le taquiner sur le fait qu’il ait pu être inscrit sur Tinder. Jax a cette allure de mec propre sur lui, très peu enclin à ce genre d’application « Et ça a été un carnage. Je m’étais dit à l’époque que ça me permettrait de rencontrer quelqu’un mais en fait, je ne me suis absolument pas senti à l’aise. Cette façon de liker ou pas une photo, on dirait qu’on fait son marché. J’ai pas aimé du tout ». J’acquiesce doucement d’un signe de tête « Tu n’as pas tort. Après, il y a parfois du bon dans ce genre d’appli. Ca dépend ce que tu recherches ». J’ai ce petit air malicieux, lui donnant un petit coup de coude, sourire aux lèvres. Sa première rencontre avec Niamh par le biais de cette application a été un véritable fiasco, certes, mais ils se sont retrouvés quelques mois plus tard et désormais, tout semble allait pour le mieux entre eux « Oui c’est ce qu’on s’est dit aussi et je crois que maintenant, on est prêt ». Un large sourire apparait sur mes lèvres, vraiment heureuse pour lui.
Et parce qu’il y a cette confiance réciproque désormais, qu’il m’a parlé de sa vie sentimentale, je me sens suffisamment à l’aise pour en faire de même de mon côté. Je lui avoue alors, sans le regarder, que j’ai moi aussi quelqu’un dans ma vie « Vas-y raconte. Il s’appelle comment ? Il a quel âge ? Faut que je sache s’il est digne de ma sœur ». Ce dernier commentaire me fait un peu tiqué quand je me rends compte que je vais devoir sûrement mentir en partie à mon frère sur celui que j’aime. Je ne veux laisser rien transparaitre, tournant ma tête vers lui « Il n’y a pas que moi qui suis curieuse visiblement » je ne peux m’empêcher de lui dire d’abord avant de poursuivre « Alec. Il va avoir 38 ans. C’est un chef cuisinier » et membre d’un gang mais, ça, je m’abstiens de lui dire. « Il me rend heureuse donc je suppose qu’il est digne de moi ». J’hausse les épaules, sourire toujours aux lèvres avant de regarder à nouveau les enfants s’agitaient dans tous les sens. « On a été ensemble en août dernier et puis, nous nous sommes séparés. Et il y a quinze jours, il est venu frapper à ma porte pour m’avouer ses sentiments… Je me sens bien avec lui Jax ». Je fais en retournant mon regard vers lui « J’ai envie d’y croire aussi, de me dire que c’est le bon. Mais on ne sait jamais de quoi la vie est faite… ». Il y a des doutes, des craintes exprimées à travers ces mots. La crainte surtout de perdre Alec, que cette vie, dont nous rêvons tous les deux, ne soit finalement pas faite pour nous, pour ce couple que nous formons depuis peu. Un amour pourtant qui existe depuis bien plus longtemps, depuis des mois durant lesquels nous nous sommes interdis d’être ensemble.
« Tu parais moins gentleman d’un coup » Il ne pu s'empêcher de rire à sa remarque. En même temps, Jax n'était absolument pas un bagarreur et il n'était pas très doué pour encaisser les coups. Il avait beau être musclé et être cascadeur, il n'était pas capable de se servir en vrai de ses poings. « Tu n’as pas tort. Après, il y a parfois du bon dans ce genre d’appli. Ca dépend ce que tu recherches » C'est vrai qu'il avait couché avec une ou deux femmes, ils ne se souvenait même plus leur prénom, même plus à quoi elles ressemblaient. Ce n'était pas son genre et même à l'époque, ce n'était pas ce qu'il cherchait mais des fois, il y a des besoins dont il faut bien se défaire. Il n'en avait pas honte, il restait un homme mais coucher avec une femme dont il ne connaissait rien n'était pas ce qu'il préférait.
« Il n’y a pas que moi qui suis curieuse visiblement » Jax sourit. Non, il n'était pas spécialement curieux et d'ailleurs, jamais il n'avait posé de questions à Mia sur sa vie amoureuse. Le jeune homme était plutôt du genre à attendre qu'on lui en parle plutôt que d'essayer de soutirer les informations. Mais là, Mia avait été la première a en parler, à évoquer le sujet et il s'intéressait à elle. « Alec. Il va avoir 38 ans. C’est un chef cuisinier. Il me rend heureuse donc je suppose qu’il est digne de moi » « Si t'es heureuse, c'est le principal » Il lui adressa un sourire. « Il bosse dans quel resto ? » Il se rendit compte alors de ce qu'il venait de dire et s'empressa d'ajouter. « Non pas que je veuille me précipiter là bas pour voir à quoi il ressemble, c'est juste pour savoir si la fois où je serais invité chez toi pour le rencontrer, on mangera un bon repas ! » Jax qui adorait cuisiner risquait, en tout cas sur ce point là, bien s'entendre avec le dénommé Alec. « On a été ensemble en août dernier et puis, nous nous sommes séparés. Et il y a quinze jours, il est venu frapper à ma porte pour m’avouer ses sentiments… Je me sens bien avec lui Jax » Il sourit encore, elle avait l'air en tout cas. « J’ai envie d’y croire aussi, de me dire que c’est le bon. Mais on ne sait jamais de quoi la vie est faite… » Elle avait l'impression qu'il y avait quelque chose mais il se garda bien d'en parler. Est ce qu'elle cachait un truc sur son amant ? Est ce qu'elle doutait de ses sentiments ? Est ce qu'elle avait eu de mauvaises expériences avant et que du coup, elle était sur la défensive ? Qu'importe, il attendrait qu'elle le lui dise le jour où elle sera prête. « Il faut y croire, sinon ça sert à rien » Oui, le Jax romantique. « Regarde Virgil, il a l'air de bien s'amuser avec ses copains. »
« Si t’es heureuse, c’est le principal ». Je lui souris pour appuyer son affirmation. Même si cela ne fait pas un mois que je suis avec Alec, il y a cette présence réconfortante que je ressens quand il est à mes côtés. Rassurante aussi quand je sais que nous nous retrouverons après une nuit passée ensemble, qui n’est pas un simple moment d’égarement, un simple moment de plus que l’on s’est accordé. Comme cela a pu être le cas ces derniers mois. Il y a peut-être aussi l’illusion dans laquelle je me trouve, me disant que nous pouvons trouver un juste équilibre entre la vie qu’il mène et la mienne… « Il bosse dans quel resto ? ». Le retour à la réalité est immédiat. Je me mords la langue, comme pour me punir d’avoir trop parlé. Parce que les prochains mots qui sortiront d’entre mes lèvres ne seront que mensonge… Un court moment de silence durant lequel Jax se précipite pour rectifier sa question « Non pas que je veuille me précipiter là-bas pour voir à quoi il ressemble, c’est juste pour savoir si la fois où je serai invité chez toi pour le rencontrer, on mangera un bon repas ! ». Je ne peux m’empêcher de rire doucement, levant les yeux au ciel « Il est sur un nouveau projet actuellement donc son restaurant est fermé. Mais, je peux t’assurer que tu n’as aucun souci à te faire, il cuisine vraiment à la perfection. J’ai droit à de bons petits plats à chaque fois. Je suis sûre que tu aimeras ». Un sourire moqueur apparait cependant sur mon visage pour ajouter « Promets-moi d’être sympa avec lui le jour où je te le présenterai et de ne pas jouer au frère trop lourdingue qui va l'assassiner de questions ? ». Je fais part un peu plus en détails, mais sans trop en dire non plus, de notre background avec Alec, et notamment en lui disant que, cette fois, j’ai envie d’y croire « Il faut y croire, sinon ça sert à rien ». J’acquiesce simplement d’un signe de tête.
« Regarde Virgil, il a l’air de bien s’amuser avec ses copains ». Je reporte mon attention sur le petit garçon qui, en effet, semble vraiment passer un bon moment. « Tu sais on peut aller s’amuser avec eux aussi, je suis sur qu’on s’éclaterai tout autant », je fais en le regardant du coin de l’œil. Mon attention se reporte sur cette maman au téléphone. Et des mots que je saisis, il semblerait que le clown prévu ne puisse pas venir. Le groupe de maman semble un peu débité. Je donne alors un coup de coude à Jax « Tu veux pas te proposer Jax ? Aller ! Fais ça pour les gosses au moins ! ». Mon regard est suppliant, me levant, déterminé à l’entraîner dans mon idée « Et puis tu as besoin de te changer les idées, ça tombe à pic. Et pense à Virgil. Il sera tellement fier de son papa ! ». Je lui tends alors une main pour qu’il la saisisse et se lève à son tour.
« Il est sur un nouveau projet actuellement donc son restaurant est fermé. Mais, je peux t’assurer que tu n’as aucun souci à te faire, il cuisine vraiment à la perfection. J’ai droit à de bons petits plats à chaque fois. Je suis sûre que tu aimeras » Il était content de cette discussion avec la demoiselle. A chaque fois qu'ils se voyaient, leur relation avançait pas à pas et Jax se sentait de plus en plus proche de la demoiselle. « Promets-moi d’être sympa avec lui le jour où je te le présenterai et de ne pas jouer au frère trop lourdingue qui va l'assassiner de questions ? » Elle comptait le lui présenter. Encore une fois, cela le touchait vraiment. « Je ne peux rien te promettre » Il accompagna sa phrase d'un sourire. Elle n'avait pas à se faire de souci, Jax n'était pas le genre de grand frère ultra protecteur. Il laissait plutôt chacune de ses sœurs vivre sa vie. Il n'était pas un grand fan de Théo Mayers et aucun doute qu'il ne serait jamais très proche de son beau-frère mais cela ne l'empêchait pas de bien s'entendre lors des repas de famille et surtout de ne pas se mêler de sa relation avec Nyah. Il estimait que chacune des filles Collins étaient assez grande pour savoir ce qui était bon pour elle ou ne l'était pas. Il ne comptait pas s'immiscer un peu trop dans leurs relations amoureuses. Et cela ne changerait pas avec Mia. Il espérait s'entendre avec cet Alec, c'était toujours mieux mais si ce n'était pas le cas, il ne ferait rien ressentir à Mia.
« Tu sais on peut aller s’amuser avec eux aussi, je suis sur qu’on s’éclaterai tout autant » Jax n'était pas le dernier à aller dans ce genre de jeux avec son fils mais il était grand, plutôt costaud et il avait de plus en plus de mal à se faufiler dans ces jeux là. « Va y, je t'en prie, je garde les affaires. » Bon, Virgil ne la connaissait pour l'instant pas plus que cela et pas sûr qu'il l'accepte avec plaisir. Absorbé par son fils qui joue avec les autres enfants, il n'entend pas la conversation à côté et ne réagit que lorsque la demoiselle lui file un coup de coude ? « Tu veux pas te proposer Jax ? Aller ! Fais ça pour les gosses au moins ! » « De quoi ? J'ai pas écouter » Elle lui parla alors du costume de clown. Sincèrement, elle commençait à le connaître, elle savait que ce n'était pas son truc, pourtant, elle insista. « Et puis tu as besoin de te changer les idées, ça tombe à pic. Et pense à Virgil. Il sera tellement fier de son papa ! » « T'as pas le droit de te servir de mon fils comme cela. Vraiment Mia, j'ai pas envie » Se déguiser, c'était pas son truc et se donner en spectacle encore moins.
J’aime ces moments de complicité qui viennent désormais naturellement entre Jax et moi. Cette relation que nous sommes parvenus à construire au fil des mois, bien que les débuts ont été compliqués. Il n’y a plus d’hésitations, la confiance est là et nous parlons facilement de nos vies respectives. Et aujourd’hui, tout particulière, quand lui se confie sur sa situation amoureuse et que j’en fais de même. Pourtant, je me dois aussi de lui mentir dès sa première question au sujet d’Alec. Et c’est là où, malgré tout, ma relation avec lui me fait réfléchir, m’obligeant à me rendre compte que, tant qu’il aura cette vie-là, je ne pourrais pas toujours être honnête avec mes proches à son sujet. Quant à l’éventualité qu’il puisse un jour rencontrer des membres de ma famille ou des amis… C’est un sujet que nous n’avions pas encore abordé ensemble « Je ne peux rien te promettre ». Je viens donner une petite tape sur l’épaule de mon frère quand il n’exclut pas l’idée de faire passer à la casserole Alec s’il venait à le rencontrer. Je souris mais au fond, l’idée m’effraie aussi.
Notre attention se reporte sur les enfants qui sont entrain de s’amuser comme des petits fous en cette après-midi d’anniversaire. Les jeux gonflables donnent très envie et mon âme d’enfant refait surface quand je propose à Jax d’aller les rejoindre « Va y ; je t’en prie, je garde les affaires ». Je lève les yeux au ciel, soupirant « T’es vraiment pas fun, Jax ! ». Je dis ça sérieusement, même si je guette sa réaction du coin de l’œil, non sans un sourire amusé au bout des lèvres. Il y a cette différence de caractère entre lui et moi, malgré ce lien qui nous unit. Lui étant certainement plus posé que moi. C’est même certain. Une maman vient à avoir une discussion au téléphone. Je comprends alors que le clown qui était prévu ne pourra pas venir. L’idée est assez immédiate dans ma tête « De quoi ? J’ai pas écouté ». Je lui explique alors que le clown ne pourra pas venir et que c’est donc la panique à bord. Je l’invite alors à prendre la place de la personne qui devait assurer ce rôle, en jouant sur la carte sensible, celle de son fils, Virgil « T’as pas le droit de te servir de mon fils comme cela. Vraiment Mia, j’ai pas envie ». Le tirer par la main ne sert à rien, je m’épuise plus qu’autre chose. Je me poste alors devant lui, les deux mains sur les hanches « Je te demande pas d’en avoir envie, je te demande de faire ça pour les enfants… Ils l’attendent avec impatience en plus. Imagine leur déception quand on va leur dire qu’il n’y aura pas de clown finalement ». Je m’approche à nouveau pour le secouer par les épaules « Alleeerrr !!!! Je peux même faire ton assistante si tu veux ! On sera deux à se ridiculiser. Ça peut être fun ! Alleerrrr Jax !!! ». Je le supplie du regard, je le prends de nouveau par la main, tentant de le tirer de toutes mes forces, mais évidemment, le mastodonte qu’il est face à mon poids plume ne fait pas vraiment l’affaire. Mais, même si physiquement, je ne peux pas le trimbaler jusqu’à là-bas, ce n’est pas ce qui va m’empêcher de faire tout pour le convaincre.