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 Most cities are nouns, New york is a verb || Loan #12

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Message(#)Most cities are nouns, New york is a verb || Loan #12 EmptyJeu 11 Mar 2021 - 3:45

La première chose que j'ai remarqué en sortant de la bouche de métro et en posant mon pied sur un trottoir new-Yorkais, c'est l'immensité des Building qui nous entoure. La seconde chose, c'est le bruit assourdissant et incessant, mais surtout j'ai été happé et subjuguer par cette ville incroyable. La première phase de mon audition se déroulant dès le lendemain, j'ai du combattre cette envie irrépressible d'obliger Loan à m'accompagner lors d'une balade dans Manhattan. Mais avec le jet lag et les 24h de voyage dans les pattes, un repos était obligatoire. Nous avons donc rejoint notre hôtel -tout frais payer par le metteur en scène de la pièce pour laquelle je me présente- à deux pas de Broadway avenue. La première nuit fut courte et agitée, si bien que j'étais persuadé de na pas tenir la journée du lendemain. Mais le stress et l'adrénaline ont bien aidés pour que je réussisse à me concentrer lors de cette première audition.

La suite, elle est passée avec une rapidité déconcertante. Les directeurs du casting m'on rappeler pour une deuxième audition, puis une troisième, m'expliquant à chaque fois qu'il y en a en tout quatre à passer et qu'au bout de la quatrième ils savent avec exactitude celui qu'ils veulent pour la pièce. Si au début je me suis dit que même si je n'arrive pas au delà de la première phase, j'aurais au moins la fierté d'avoir eu l'opportunité d'être inviter à ce casting, c'est finalement mon envie de réussir qui à prit le dessus. J'ai rapidement compris qu'il fallait être opportuniste et réussir à être meilleur que tout le monde, que ceux qui s'occupent des castings observaient tout avec leurs yeux d'aigle, jugeant les performances jusque dans leurs moindres détails. Alors lorsque j'ai réussi à passer la deuxième étape, j'ai encore redoublé d'effort et je ne me suis plus intéressé à rien d'autre, j'étais focaliser à 200% sur mon objectif, au grand damne de Loan qui a, certes, pu profité comme il voulait de la ville, mais qui a du faire de nombreuses visites sans moi.

C'est pour cela, pour pouvoir passer un peu de temps avec mon copain dans cette ville inconnue que j'ai décidé, en sortant de la troisième audition et en attendant le fameux appel, que je passerais les quarante huit prochaines heures collé à Loan. Il connaît déjà la ville, il a des souvenirs incroyables de New-york et j'ai sincèrement envie de la découvrir de son point de vu. Alors, poussant la porte du Diner dans lequel on devait se retrouver, je lui fais un signe de main et un large sourire en le rejoignant à la table. Dans un lourd soupire, je me laisse tomber sur la chaise puis lance un coup d’œil vers mon portable  « 48h» dis-je en remettant l'objet dans la poche de mon jeans  «Si dans 48h je n'ai pas d'appel alors j'aurais pas réussi le casting » je grimace un peu et attrape une fritte de la barquette de Loan  «Mais du coup je suis prêt » dis-je en me redressant  «Vas-y, dis moi où on va et ce qu'on fait » mon sourire s'agrandit d'avantage  « J'ai envie de connaître le programme que tu nous as préparer» je sautillerais presque sur place tant je suis excité par l'idée d'enfin avoir du temps pour nous.
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Message(#)Most cities are nouns, New york is a verb || Loan #12 EmptyLun 15 Mar 2021 - 8:52

New-York. La ville qui ne dort jamais. Celle qui semble avoir décuplé l’énergie de mon petit-ami dès l’instant où l’on a débarqué de l’avion. Ce fut impossible de le contrôler tant, il sautillait dans tous les sens, tant il voulait tout voir et en même tout faire pour son audition. Je devrais être habitué, mais je me laisse toujours surprendre par sa fougue et l’énergie qu’il dévoue à ses projets. Tout s’est déroulé très vite pour lui, son premier rendez-vous étant programmé le lendemain de notre arrivée. Et après, je ne l’ai plus vu si ce n’est le soir lorsque l’on se retrouvait pour dîner et aller se coucher. Alors, j’ai fait jouer ma mémoire et mes jambes pour me balader dans cette ville qui m’a toujours tant impressionnée. Le premier jour, je suis resté non loin des théâtres pour retrouver Clément dès sa sortie. Puis j’ai agrandi petit à petit le champ des possibilités. Il m’aura fallu trois jours de réflexion avant de me décider à descendre sur la pointe de la presqu’île pour trouver l’emplacement des tours jumelles. J’ai d’abord observé le nouveau bâtiment de loin, près de l’Hudson, pendant ce qui m’a semblé une éternité, avant de trouver le courage de remonter la rue pour me rendre au Memorial. J’ai fait plusieurs fois le tour, avec cette boule au ventre, avant d’enfin trouver leur prénom, l’un à côté de l’autre. Du bout des doigts, j’ai frôlé la gravure, pensant à ses gens qui m’avait toujours accueilli bras ouvert dans leur maison. Eux qui étaient toujours partants pour nous emmener en excursion avec Martin. « Je prends soin de lui, c’est promis. » que j’assure dans un murmure avant de déposer une fleur à leur côté. Je n’ai pas la force de rester bien plus longtemps, je retourne chercher la ville dans les rues alentours qui grouillent de monde quand aux pieds des tours la vie semble s’être arrêté pour toujours.

Le reste du séjour s’écoule en un clin d’œil, rythmé entre les exploits de Clément que l’on s’empresse de célébrer et le reste de mes balades bien trop solitaire parfois. J’aurais aimé que l’on partage un peu plus en amoureux, mais je ne suis pas là pour faire des reproches à Clément. Il est en train de vivre son rêve et il se donne à deux cents pour cent. Il avait encore un rendez-vous ce matin et l’on c’était donner rendez-vous dans un dîner. J’ai perdu ma matinée à faire la queue depuis l’aube dans une rue un peu gelée, mais cela en valait la chandelle. Alors, lorsqu’il me rejoint tandis que je tente de me réchauffer, c’est un sourire qui se dessine sur mes lèvres. Il est nerveux, je le sens bien, mais je compte effacer tout cela le temps de deux journées. « Aller maintenant, tu te détends, on oublie un peu tout ça. » Non pas que ce n’est pas un important, mais les dés sont jetés et revenir sans cesse dessus ne fera que le faire stresser davantage. Je préfère mille fois l’entendre me demander ce que j’ai prévu pour nous. « J’ai eu ça ce matin. » Il avait fallu attendre, je n’ai pas réussi à avoir les meilleures places, mais on s’en sort pas trop mal. Je glisse deux billets pour une représentation du Roi Lion, ce soir. « C’est les meilleures places que j’ai pu avoir sans vendre un rein. » que je plaisante quelque peu. Mais il nous reste, plusieurs heures, avant de devoir se rendre sur place et je compte bien l’emmener se balader. « En attendant, on va traverser le pont de Brooklyn et aller se balader un peu dans le quartier. » Il fait très beau aujourd’hui et c’est la meilleure des journées pour en profiter. « Et demain, je te fais le vrai circuit du touriste. » J’ai déjà, prévu de faire tout un tour de Manhattan avec lui, mais ce sera plus sympa lorsque l’on aura la journée entière pour le faire. « Tu veux manger quelque chose avant d’y aller ? »
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Message(#)Most cities are nouns, New york is a verb || Loan #12 EmptyMar 16 Mar 2021 - 6:05

Je soupire lourdement lorsque je m'installe sur le banc en face de Loan et que je lui annonce que j'aurais la réponse dans 48h. Souriant, mon copain m'indique d'oublier tout cela et de me détendre un peu. De toute manière, je ne peux plus revenir en arrière et je lui promis que nous passeront les deux prochains jours ensemble. Rangeant mon portable, j'hoche doucement la tête et m'apprête à lui annoncer que oui, je vais me détendre et oublier un peu tout le stress, lorsque deux billets apparaissent sur la table dans mon champs de vision  «Je ...hein ? Quoi ? T'es sérieux là ?! » m'exclamais-je en attrapant les bouts de papier  « T'as vraiment fait ça ?» demandais-je en relevant le regard sur le jeune comédien, ne pouvant en croire mes yeux.  « Mais en fait t'es VRAIMENT le meilleur copain du monde » mon sourire s'agrandit d'avantage encore alors que je me penche en avant pour aller voler un baiser à Loan, attrapant une frite au passage.

Lorsque je me réinstalle sur le banc, je lui demande le programme qu'il a prévu pour aujourd'hui, souriant encore plus largement lorsqu'il m'annonce que nous allons traversé le pont de brooklyn et nous balader un peu dans le quartier et que demain j'aurais droit au Circuit touristique par excellence.  «Tu crois qu'il y a moyen qu'on fasse le tour des Lieu de tournages des avengers ? » demandais-je en haussant les épaules avant de lever la main pour commander un hotdog et une portion de frite.  « Genre aller à l'endroit où Dans le premier film Hulk envoie son méga punch dans la gueule de Thor pendant la bataille » je laisse échapper un rire avant de me redresser  «Mais enfin je te laisse gérer » reprenais-je finalement  « Faut juste qu'on soit toujours quelque part où on a du réseau» ajoutais-je alors que je ressors mon portable pour désactiver le mode silencieux.

Après que j'ai dégusté mon hotdog et engloutis mes frites, nous payons et sortons du diner pour nous diriger vers le fameux pont  «Du coup, t'as fais quoi ces derniers jours ? T'as pu aller au mémorial du World trade center comme tu voulais le faire ? » demandais-je alors que ma main vient attraper la sienne, laissant nos doigts s'entre lacer.  « Désolé, d'ailleurs, de pas être super présent. Mais enfin ...bon j'ai une bonne excuse cela dit» j'hausse les épaules et souris doucement, amusé  «Mais comme dis et promis, ces prochaines heures elles ne sont là que pour toi » Tout en marchant, je me penche pour l'embrasser amoureusement, sincèrement content de pouvoir profiter de cette ville avec Loan.
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Message(#)Most cities are nouns, New york is a verb || Loan #12 EmptySam 20 Mar 2021 - 4:56

Il est soucieux Clément et j'ai bien conscience que l'exercice de lui changer les idées durant les deux prochains jours ne va pas être de tout repos. C'est bien pour cela que j'ai pensé le programme sans jamais réellement lui laisser assez de temps pour se prendre dans ses pensées. Je me félicite d'avoir visé juste lorsqu'il éclate de choix à la vue des billets de théâtre que je lui présente. Ce n'est pas la première fois que Clément me demande si je suis sérieux lorsque je lui offre quelque chose, comme s'il ne méritait pas tout cela, comme si je ne devrais pas avoir envie de faire plaisir à mon copain. Et lorsque dans la seconde qui suit, il s'exclame que je suis le meilleur copain du monde, j'accueille son baiser avec le sourire, heureux d'enfin voir ce froncement de sourcil quitter son doux visage. « Je me suis gelé pour les avoirs alors on va biiiien en profiter ! » Ce sera une belle soirée, je n'en doute pas une seconde. On ira se changer à l'hôtel, puis un bon dîner dans un joli restaurant avant de filer au théâtre. Il n'y a rien de mieux pour profiter un peu.

Tel un enfant avec des étoiles plein les yeux, voilà que Clément me demande si l'on pourra se rendre sur les lieux de tournages de l'un de ses films favoris. « On pourra faire ça oui. » et dans un rire amusé, je m'empresse d'ajouter : « Mais tu sais que la tour Stark n'existe pas, hein? » Bien sûr que je me moque un peu pour le taquiner alors que voilà qu'il repart dans son angoisse à propos du coup de téléphone qu'il attend avec impatience. « Babe t'est à New-York, ça devrait aller. » Et heureusement, j'ai emballé dans mon sac à dos une batterie externe pour qu'il ne soit jamais à se stresser que son téléphone puisse s'éteindre.

Une fois, dehors, on retrouve l'air encore frais du mois de Mars et lorsque la main chaude de Clément vient chercher la mienne, je me colle un peu plus contre son flanc. Il me demande ce que j'ai bien pu faire ces derniers jours, s'excusant encore de ne pas avoir été tant présent. Je hausse les épaules, après tout, j'aurais dû m'y attendre. « Oui, j'y suis allé hier... » que j'annonce alors que je n'avais pas vraiment pu lui en parler lorsque je l'ai retrouvé dans la soirée. « C'était pas simple donc je t'avoue que j'ai pas trop envie de retourner par là-bas. » On pourra faire tous les lieux qu'il souhaite, mais vraiment, je préfère éviter de me retrouver face à ce Mémorial à nouveau. J'ai fait ce que je m'étais promis de faire, désormais je voudrais juste pouvoir en profiter avec mon copain. « Maintenant, je veux juste profiter avec toi, donc on oublie les auditions, on oublie les vieux souvenirs et on profite juste tous les deux, d'accord ? » Parce que j'ai pas assez profité de ma semaine avec lui, parce que c'est la première fois que l'on voyage ensemble et que je veux en garder un souvenir mémorable. « Je te préviens, je veux pleins de photos ! »
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Message(#)Most cities are nouns, New york is a verb || Loan #12 EmptySam 20 Mar 2021 - 6:44

Lorsque Loan me présente les billets pour le roi lion qu'il a réussi à dénicher sans payer un rein, je ne peux qu'oublier le stress intense dans lequel je vivais ces derniers jours. Ces bout de papiers sont tellement significatifs, montrent bien que les auditions sont derrières moi et que je vais maintenant passer les prochains jours coller à Loan. Je le remercie d'être le meilleur copain du monde et hoche la tête lorsqu'il dit que nous allons biiiien en profiter.  « J'y comptes bien !» souriais-je avant d'exprimer mes vœux et mes souhaits pour le lendemain.

Je sais bien que Loan n'est pas aussi fan de Marvel que moi, mais il accepte tout de même de m'emmener sur des lieux de tournage. Néanmois, il se devait de me prévenir que la Stark Tower n'est pas réelle.  « QUOI ?!» m'exclamais-je subitement, sans un peu trop vivement car plusieurs pairs d'yeux se tournent vers nous et se braquent sur moi. Je plaque une main sur la bouche et leur fait un petit signe d'excuse avant de reporter mon attention sur Loan lorsque les gens retournent à leur occupations  «Comment ça la stark tower n'existe pas vraiment ? » demandais-je, crédule. Acting : on. Je gère mes émotions à la perfection, la réelle déception et le choc se lisant sur mon visage pendant plusieurs secondes, dont la seconde de trop qui sembler troubler un minimum Loan. Il le sait que je ne suis pas non plus naïf au point de croire que cette tour existe réellement, mais l'espace d'un quart de seconde, je pense que j'ai réussi à le convaincre du contraire. C'est, avec l'arrivé de mon hot dog, que le comédien en moi disparaît alors que je laisse échapper un rire amusé  « C'est dommage en vrai, qu'elle n'existe pas. Ce serait tellement cool à visiter !» dis-je, songeur et rêveur.

Après que Loan m'ait rassuré sur le fait qu'à  New York je dois sans doute avoir du réseau partout où je me trouve et que nous ayons fini nos plats respectifs, nous sortons dans le froid de cette journée de Mars. Alors que nous marchons dans la rue, j'attrape la main de mon copain qui vient se coller un peu plus à moi, et lui demande s'il a pu faire tout ce qu'il comptait faire, parlant surtout du mémorial des tours jumelles. Je sais que la visite de cet endroit lui tenait réellement à cœur car il a été impacté lui-même par cet attentat, son meilleur ami ayant perdu ses deux parents lors du crash des avions. D'ailleurs, c'est un voile de tristesse qui passe sur son visage lorsqu'il me dit que oui, il y a a été mais que ça a fait un coup et qu'il souhaitait ne pas y retourner.  «T'inquiète, je comprends tout à fait » assurais-je en resserrant un peu mes doigts autour de la main de mon copain.

 «Tu veux des photos ? Eh bien tien, vas-y, met toi ici » dis-je en l'entraînant vers la rambarde qui surplombe la rivière. Je me recule ensuite en sortant mon portable, observe les allentours et fini par prendre une photo où on voit le pont derrière le danseur  «T'es beau comme un coeur » que je commente en rigolant alors que je retourne à ses côtés pour lui montrer ladite photo.  «Bon et du coup c'est ce pont là qu'on va traversé, c'est ça ? » demandais-je en désigne le Brooklyn Bridge  « T'es sûr qu'on peu passé à Pied là dessus ?» demandais-je en plissant un peu les yeux comme pour y voir un peu plus clair.  « C'est loin en vrai»
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Message(#)Most cities are nouns, New york is a verb || Loan #12 EmptyMer 24 Mar 2021 - 8:27

« Shit ! » Je sursaute alors que Clément vient de lâcher une exclamation faisant tourner tous les regards vers nous. Et voilà que, pendant l'espace d'une seconde, je doute pleinement de sa réaction. Ses pupilles s'agrandissent face à la stupeur tandis que la déception semble s'installer sur son visage. Je pourrais croire qu'il allait se mettre à pleurer face à la triste vérité que je venais d'énoncer. Lorsqu'il pose sa question, je finis par comprendre qu'il se moque de moi. « T'es pas drôle, ça marche toujours les puppy eyes sur moi. » Il le sait parfaitement, qu'il lui suffit de prendre un air légèrement triste pour que je rentre dans son jeu, cela fonctionne à tous les coups. Au moins, il arrive enfin à se détendre. 

Une fois dehors, c'est l'air frais qui nous accueille. J'enfonce un peu plus mon bonnet sur mes boucles alors que l'on commence à déambuler dans les rues de la ville animée. Sans trop m'étendre sur le sujet, je confirme à Clément m'être rendu au mémorial sans vraiment vouloir y retourner. L'ambiance était bizarre et les souvenirs associés loin d'être bons. Je m'étais juré de m'y rendre, mais désormais, je préfère mille fois redécouvrir les endroits qui font rêver. Et c'est comme cela que l'on se dirige vers le très célèbre pont de Brooklyn.

Alors qu'en chemin, je quémande des photos à mon copain, voilà qu'il me plante dans le décor pour tirer un cliché rapide. Je lève les yeux au ciel alors qu'il sautille dans ma direction. Attrapant les pans de sa veste, je le force à rester en place assez longtemps pour me montrer le résultat. « Je pensais plus à des photos de nous deux, mais j'aime bien celle-là. » Je suis celui qui réclame le plus souvent une photo. C'est mon truc de collectionner ce genre de souvenirs même si au final, je n'ai jamais à cœur de changer celle qui orne l'écran de mon téléphone depuis des mois désormais. Je venais tout juste de rentrer de ROA, on était tous les deux chez moi et j'avais capturé un selfie inopiné, complètement flou, mais une image de nous deux juste heureux. Je n'ai pas bien le temps de rêvasser plus que, Clément me demande si je suis pas en train de me tromper sur notre destination. « Je t'assure que l'on peut traverser! » Je sors mon téléphone de ma poche afin de m'assurer que l'on marche dans la bonne direction. « Et en coupant par ce parc, on va arriver au bon endroit. » La seconde d'après, je l'entraîne dans la bonne direction.

Il nous faudra encore quelques minutes de marche avant de rejoindre la bonne route et des minutes supplémentaires pour se retrouver sur le ponton de bois qui permet de traverser l'ensemble d'acier. Face à nous, Brooklyn, dans notre dos, la skyline de Manhattan. On prend le temps d'observer les taxis jaunes qui filent sous nos pieds et les gratte-ciel au loin. « J'ai regardé un peu si tu veux, demain, on peut monter en haut de l'Empire State Building pour une meilleure vue ! » Je me prends à cœur de jouer le parfait touriste en sa compagnie. « Et je me disais que ce soir après le théâtre... On pourrait profiter un peu de l'hôtel. » Autrement dit du bain à remous dans notre salle de bain ou de l'immense lit.
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Message(#)Most cities are nouns, New york is a verb || Loan #12 EmptyVen 26 Mar 2021 - 8:00

C'est un rire sincère et claire qui s'échappe de mes lèvres lorsque Loan s'insurge que les puppy eyes fonctionnent TOUJOURS sur lui.  «T'es trop crédule mon chou » dis-je avec un malice, un sourire en coin, alors que je croque dans une des frites que je choisi au hasard dans le panier.  « J'aime bien te tester parfois de temps» dis-je toujours sous le ton de l'humour  «J'ai la preuve maintenant que tu me prends vraiment pour un gamin naïf au point de croire que Tony stark existe vraiment » reprenais-je avec une once de déception dans la voix. Toutefois, le sourire que j'affiche directement après aide à comprendre le fait que je ne suis absolument pas sincère.

Loan me laisse le temps de finir mon hot dog et mon panier de frite avant de m'entraîner à l'extérieur. Là, main dans la main, nous marchons et je lui demande de me raconter un peu sa journée d'aujourd'hui histoire de savoir s'il a réussi à faire tout ce qu'il a prévu de faire. Après de rapides explications, nous nous retrouvons face au Brooklyn bridge où il me fait part de son envie de prendre plein de photos. Ni une ni deux, je le pousse en direction de la rambarde et cherche le meilleur angle possible pour lui tirer le portrait. Mais c'était sans compter sur le fait qu'il souhaite que nous prenions une photo tous les deux ensemble. Je lève les yeux au ciel pour la forme puis secoue doucement la tête.

Si je n'ai jamais été un féru des selfie, j'avoue qu'avec Loan je commence à y prendre goût. Ça lui fait plaisir, donc ça me fait plaisir parce qu'il est heureux et il n'en faut pas plus pour me réjouir.  «On en fera, t'inquiète pas » dis-je en me collant un instant contre lui pour lui voler un baiser  « Histoire que tu changes enfin ton horrible fond d'écran» reprenais-je en sortant le portable de Loan de la poche arrière de son jeans. Je ne connais peut-être pas son code, mais je sais exactement à quoi ressemble la photo qu'il a utilisé pour fond d'écran  « Je ressemble à rien sur la photo et toi non plus d'ailleurs. Elle ne rend pas justice à notre beauté» haussais les épaules avant de remettre le portable à sa place dans la poche de Loan et m'approcher de la rambarde.

Observant le pont, je me demande à haute voix si on peut vraiment le traverser avant de faire remarqué à mon copain que ça me semble quand même loin. Il me confirme qu'il se traverse effectivement puis m'entraîne vers un parc que nous traversons. Quelques minutes plus tard, nous atteignons le pont qui est beaucoup plus impressionnant de près que de loin et nous commençons la traversé de ce géant de fer. Alors que nous marchons en observant ce qui nous entourent, Loan me dit que demain nous monteront à l'empire state building et que ce soit après le théâtre on pourrait profiter de notre chambre d'hôtel.

C'est un sourire narquois qui naît sur mes lèvres alors que je comprends facilement le sous entendu  « C'est vrai qu'on n'a pas vrai eu l'occasion d'explorer cette chambre un peu plus en détail» répondais-je avec tout autant de sous entendus que Loan  «J'avoue que le bain à remous me  fait de l’œil depuis le début» je laisse échapper un rire amusé et reprend mon chemin. La traversé sur pont est longue, seulement car nous nous arrêtons tous les mètres pour observer la skyline ou pour prendre tous les selfies du monde.

Toutefois, la fin est proche et c'est avec un soupire de soulagement que je retrouve enfin la terre ferme sous mes pieds.  « Ah ben c'est vraiment pas mal ici en fait» dis-je en me dirigeant vers la rambarde pour observer la skyline de Manhattan qui se dresse fièrement devant nous.  «Il a l'air sympas ce quartier aussi » dis-je en regardant autour de moi.
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Message(#)Most cities are nouns, New york is a verb || Loan #12 EmptyLun 29 Mar 2021 - 6:58

Il faut croire qu’une fois le stress des auditions passées, Clément est d’humeur taquine. Il ne cesse de se moquer de moi alors que je suis bien trop crédule face à son jeu d’acteur. Ce n’est pas ma faute si je ne supporte pas de le voir tout triste et que je le prends parfois pour un grand enfant. Au moins, il a le sourire aux lèvres ce qui présage enfin de bons moments en amoureux dans cette magnifique ville. Je croise les doigts pour que personne ne l’appelle avant deux jours, qu’on le laisse souffler avant de lui donner le résultat. Je l’ai vu travailler avant notre départ et surtout depuis que nous sommes arrivés à New-York. Je sais qu’il va remporter le rôle et que les choses vont irrémédiablement se compliquer pour nous. Il va devoir rester aux Etats-Unis et je vais rentrer seul en Australie. Je suis préparé à cette éventualité depuis le début, c’est tout ce que je lui souhaite, mais l’idée de me retrouver séparer de lui aussi longtemps me tords le bide malgré tout. Alors, je compte bien profiter de lui pendant que j’en ai encore le temps. Même s’il se moque encore une fois de moi en critiquant le fond d’écran de mon téléphone portable. « Eh ! J’aime vraiment cette photo. » D’accord, elle est véritablement floue et il fait une grimace un peu bizarre, mais ce n’est pas vraiment le pourquoi, j’aime tant ce cliché. Ce soir-là, je m’en souviens comme si c’était hier. Le soir où j’ai su, de manière affirmative, que j’étais pleinement amoureux de lui. « Elle est importante pour moi, j’ai pas envie de changer. » que je l’informe alors qu’il replace le mobile dans la poche de mon jean, laissant sa main traîner juste là alors que je lui vole un baiser. Alors que je lui expose nos plans pour les deux prochains jours, je m’amuse à sous-entendre qu’explorer notre chambre d’hôtel pouvait également être une option intéressante. Il semble avoir les mêmes idées que moi, Clément et cela me fait sourire, surtout lorsqu’il mentionne le bain à remous. « Tu n'as pas idée de tout ce que j’ai eu le temps d’imaginer. » Tout ce que je pourrais lui faire pour profiter pleinement de lui.

On se calme un peu avec nos idées salaces pour mieux profiter de la balade et du beau temps qui s’offre à nous. La traversée du pont se fait entre arrêts photos et observation des alentours. Après un bon quart d’heure nous voilà de l’autre côté, officiellement dans le quartier de Brooklyn qui soudainement semble bien plus calme. Le gros de la circulation est bien éloigné des rives de l’Hudson et l’on peut profiter de la jetée qui offre différentes activités. « Attends, tu n’as pas encore vu où je compte t’amener. » Je nous fais tourner une rue puis deux pour se rapprocher du fleuve et d’un endroit bien précis. Le carrousel se dresse finalement face à nous, surplombant Manhattan de ses couleurs et son immense protection de verre. « Tu veux faire un tour ? »
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Message(#)Most cities are nouns, New york is a verb || Loan #12 EmptyMer 31 Mar 2021 - 3:15

Je roule théâtralement des yeux lorsque, après avoir prit Loan en photo face au brooklyn bridge et lui avoir dit à quel point celle de son fond d'écran ne nous rend pas justice, il me dit que celle-ci est importante pour lui. Un demi sourire, mi amusé mi moqueur étire la commissure gauche de mes lèvres tandis que je secoue la tête. Malgré tout, je me rappelle encore parfaitement du moment où cette photo a été prise. Et, même si je ne le lui dirais sans doute jamais, je la chéri presque tout autant. Je fini donc par lui rendre le portable tout en lui volant un baiser avant que nous ne nous mettions en route. Nous traversons le parc puis nous nous engageons sur le pont pour une longue traversée pendant laquelle nous nous prenons le temps d'apprécier pleinement autant la vue qui nous est offert que la proximité l'un de l'autre. Nous parlons du programme du lendemain mais aussi et surtout de celui de ce soir, chacun de nous ayant envie de découvrir notre chambre un peu plus en détail.

Arrivé sur l'autre rive, je n'ai même pas le temps d'observer la skyline que déjà mon copain m'entraîne vers l'endroit de son choix. Et quel endroit particulier ! Rapidement c'est donc face à un carrousel à l'ancienne que nous nous retrouvons. Avec un large sourire j'hoche vivement la tête lorsque Loan me demande si je souhaite faire un tour. Un vrai gamin ! Mais Loan a l'habitude et c'est, avec un éclat de rire, qu'il m'accompagne. Nous prenons place sur les chevaux sous le regard amusé du gérant. C'est d'un romantisme tellement naïf et incroyablement mielleux, mais qu'est ce que ça fait du bien ! Ces quelques tours marquent le début de l'humeur qui ne nous quittera plus de l'après midi pendant laquelle nous nous baladons dans ce magnifique quartier avant de repartir vers Manhattan histoire de se préparer pour pouvoir manger et donc ne pas être en retard au théâtre plus tard ce soir.

Arrivé à l'hôtel, je passe en premier dans la douche de manière à retirer toute la crasse et la respiration qui me colle au corps depuis ce matin. Je ne sors de la salle de bain que plusieurs minutes plus tard, vêtu du costume dans lequel j'ai investi il n'y a pas si longtemps que cela.  « Loan ?» demandais-je en arrivant dans notre chambre  « Tu veux bien m'aider ?» je me place devant lui, une moue suppliante sur le visage en relâchant ma cravate  « Mon père m'a montré je ne sais combien de fois comment mettre cette foutue cravate, mais je n'y arrive pas» je soupire et grimace un peu en reprenant les deux pans en main  « Faut faire comme ça, puis comme ça, et puis ça et ...» je soupire lourdement lorsque le nœud ne se retrouve pas droit et que le tout est complètement de travers.  « T'es le spécialiste toi» reprenais-je en m'avançant vers mon copain  «vas-y, tu peux gérer ? » et me voilà à nouveau à faire mon regard de chien battu qui fonctionne tellement bien sur le danseur.

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Message(#)Most cities are nouns, New york is a verb || Loan #12 EmptyLun 5 Avr 2021 - 5:34

Pour la première fois depuis notre arrivée, on prend pleinement le temps de se balader. On a le temps de flâner, de regarder autour de nous, de prendre en photo tout ce qui passe au travers de notre champ de vision. Je retrouve pleinement Clément et je compte bien en profiter à deux cent pourcent. Il est comme un gamin lorsque je lui propose un tour de carrousel. C’est probablement idiot et d’ailleurs les enfants qui nous entourent trouve cela très drôle, mais on prend le temps tout simplement. On s’amuse comme des gamins, on commente tout ce que l’on voit avec émerveillement. Après notre tour de manège, on part un peu plus en exploration des rues de Brooklyn. On chine dans les galeries d’art et les différentes friperies avant de reprendre le métro en direction de notre hôtel.

J’étais en train d’envoyer un mail à mon père pour l’informer de nos péripéties lorsque Clément débarque dans la chambre. Mon cœur s’emballe légèrement lorsque je le vois vêtu d’un costume parfaitement taillé mettant en valeur tout ce qui pouvait me faire craquer chez lui. Je bloque tellement que j’entends à moitié ce qu’il est en train de me raconter. Jusqu’à ce que je remarque à quel point il semble en galère avec son nœud de cravate. « Arrêtes-tu vas t’étrangler. » Je laisse ma tablette sur le lit et viens me planter face à lui pour lui venir en aide. Je remonte son col et fait glisser le tissu de la cravate pour le mettre bien en place. « Tu dois prendre comme ça. » Je fais glisser le tissu pour créer le nœud parfait. Je prends un instant pour ajuster le tout et viens finaliser le nœud. « Voilà. » Je souris en relevant les yeux vers Clément et viens l’embrasser tendrement. « Ca te va très bien. » Et j’ai pas vraiment envie de ressortir de cette chambre maintenant, je voudrais profiter autrement. Je me doute pourtant que jamais Clément ne voudra rater la séance de théâtre. « Faut que je me dépêche, c’est ça ? »

Le repas se déroule dans une ambiance intimiste, on se retrouve, rien que tous les deux à discuter de tout et de rien. Enfin, surtout de notre futur chez nous. Nous n’avons pas toujours les mêmes goûts tous les deux, mais il faut croire qu’en terme d’immobilier, on arrive un peu à s’accorder. Clément est certain que l’on pourra entamer les recherches même s’il reste à New-York et je ne peux qu’approuver. Après tout, j’ai proposé à Martin de prendre ma part de la maison, il faudra bien que je déménage à un moment donner. On discute également du studio et je lui fais part des idées que j’ai pu avoir en me baladant seul dans les rues de cette ville.

Il est près de vingt et une heure lorsque le taxi nous dépose à l’entrée du théâtre. Il y a un peu de monde et nous devons faire la queue pour entrer. À mes côtés, je sens Clément un brin surexcité. « La prochaine fois que je viens dans un théâtre new-yorkais, c’est pour te voir jouer toi. » Je souligne mes propos d’un baiser contre sa tempe, certain de ce que je suis en train d’affirmer.
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Message(#)Most cities are nouns, New york is a verb || Loan #12 EmptyLun 5 Avr 2021 - 17:38

Relevant légèrement le montant pour laisser plus de place à mon copain, je le laisse gérer mon nœud de cravate, souriant doucement à ses commentaires  « C'était un bon investissement hein ?» argumentais-je en me reculant, baissant le regard sur ma veste. Je me tourne une fois sur moi-même puis m'avance vers le miroir dans lequel je m'observe quelques instants avant de regarder Loan qui comprend ce que je suis entrain de penser  «Ouais, vas-y, j'ai pas envie d'arriver en retard » je lui adresse un clin d’œil complice, m'observe encore quelques instants dans la glace avant d'aller m'asseoir sur une chaise et attendre patiemment mon copain. Celui-ci ne m'est, fort heureusement, pas trop longtemps avant de revenir, parfaitement bien habillé dans la chambre. Je le laisse gérer les quelques finitions sur sa tenue avant que nous ne nous mettions en route.

Tout d'abord, nous partons, comme promis, au restaurant. Ce n'est pas un petit diner américain comme nous les connaissons si bien, mais c'est déjà bien plus huppé. Le repas est un délice, de même que les conversations enflammées que nous avons et j'avoue que je ne vois pas le temps passer. Fort heureusement Loan est, encore une fois, parfaitement organiser et c'est donc, à l'heure, que nous arrivons au théâtre. Je remercie le chauffeur de taxi et paye notre course avant de descendre pour suivre mon copain vers l'entrée. J'avoue que j'ai du mal à contenir ma joie mais je me retiens comme je peux et emboîte le pas de Loan lorsqu'il se dirige vers nos place. Je m'installe à ses côtés dans un de ces sièges hyper confortables et soupire de contentement. J'allais dire quelque chose mais le danseur prend la parole avant moi en me disant que la prochaine fois qu'il s'installe ici, dans un théâtre new yorkais, c'est pour me voir moi sur scène.

 «Oh Loan ... » soufflais-je, plus qu'attendrit par cette déclaration.  «J'espère vraiment que ce sera le cas» reprenais-je après m'être penché vers lui pour l'embrasser  « Je sais pas ce que je ferais si j'étais pas prit» avouais-je finalement en reportant mon attention sur la scène, la nervosité commençant à monter à nouveau  « J'aurais toujours l'option Northlight et y a notre studio qui me tiendra occupé mais je ….je sais pas, j'ai vraiment VRAIMENT envie d'avoir réussi et que tout aille comme je l'avais prévu» je joue nerveusement avec mes doigts en me mordillant l'intérieur de la joue, soufflant pour essayer de me calmer un peu avant d'attraper mon portable tellement brusque que je le ferrais presque tomber.  «oh non ... » soufflais-je en voyant que ma batterie affichait moins de 5% d'énergie  «Non mais je l'avais rechargé un peu à l'hôtel !» l'horreur d'être dépendant de cet objet qui pourtant est semblable à une porte qui me ferait entrer dans la cours que je convoite depuis tant d'année  «Faut pas qu'il me lâche » murmurais-je en panique. Même s'il est assez fort peu probable qu'on m'appelle encore maintenant, à 20h, je sais que je ne serais pas tranquille si mon portable venait à s'éteindre.

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Message(#)Most cities are nouns, New york is a verb || Loan #12 EmptyLun 5 Avr 2021 - 19:54

Au final, les heures d’attente dans le froid ont été payantes. Nos places ne sont pas parmi les meilleures ranges, mais rien ne vient obstruer la vue et surtout, on se trouve au milieu du rang. On ne pourra qu’apprécier le spectacle et j’ai d’ailleurs hâte que ce dernier commence. Durant l’attente, je m’imagine revenir dans un théâtre comme celui-ci non pas pour une représentation lambda, mais bel et bien pour venir voir mon copain sur scène. Je l’ai déjà vu jouer un million de fois à Brisbane, mais ici, tout serait différent. Il aurait atteint son rêve et il serait resplendissant. J’ai comme cette intuition qu’il va réussir, que son audition était la bonne, que c’est le moment pour lui de prendre son envol. Pris dans mon rêve éveillé, j’en oublie complètement les angoisses qui y étais associé jusqu’à présent. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres alors que je m’imagine déjà venir avec fierté et annoncer à tous ceux qui m’entourent que j’ai la joie de partager mon quotidien avec l’un des comédiens. Je fais part de ma rêverie à Clément qui semble bien trop ému soudainement. C’est comme si ma confession, emplie de douceur, venait titiller son angoisse d’attente. « Eh Clément… » Ma main vient chercher la sienne alors qu’il se met à balbutier bien trop rapidement. « N’y penses pas maintenant. » J’aimerais qu’il puisse profiter de sa soirée sans se polluer de pensée négative, mais voilà qu’il check son téléphone et que ce dernier est bientôt à court de batterie. Bien entendu, on est venu un peu les mains dans les poches et je n’ai pas ma batterie externe sur moi. « On va probablement plus t’appeler à cette heure-ci. » Pourtant, je comprends bien que cela va l’angoisser s’il sait son téléphone sur le point de s’éteindre à tout moment. Je cherche le mien dans la poche interne de mon costume, il est chargé à plus de la moitié. « Attends donne-moi le tiens. » Heureusement, nous sommes arrivés en avance et les lumières sont encore toutes éclairées dans le théâtre. Voilà que je m’improvise bricoleur du dimanche, les deux téléphones poser sur les cuisses, en train de batailler pour défaire mon bouton de manchette. La technologie, c’est chouette, mais quand il faut un outil pointu pour pouvoir ôter une carte SIM cela devient l’enfer. Mon tour de passe-passe semble fonctionner et je m’empresse d’intervertir nos cartes. « Le code pour déverrouiller c’est 0909. » Il pourra se moquer de moi quand il réalisera qu’il s’agit de la date de son anniversaire, mais au moins son numéro sera joignable encore un long moment. Et je glisse son téléphone dans ma poche, avant d’abandonner l’idée de remettre mon bouton. Ma main vient retrouver la sienne pour la serrer tendrement. « Essaye de profiter un peu, d’accord ? »

Et c’est quelques minutes plus tard, que le spectacle commence. Si je me laisse d’abord absorber par ce qui est en train de se dérouler sur scène, je finis par tourner la tête pour observer Clément dans la pénombre. Assis sur le bord de son siège, il est totalement captivé par la prestation. Je n’ai pas besoin de voir pleinement son regard pour savoir que ce dernier est empli d’étoiles et qu’il s’imagine déjà sur scène à leurs côtés. J’ai le cœur qui s’emballe un peu à l’idée qu’il soit si proche du but et surtout j’espère avec force et conviction qu’il pourra pleinement vivre son rêve.
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Message(#)Most cities are nouns, New york is a verb || Loan #12 EmptyLun 5 Avr 2021 - 21:57

S'il est vrai que les paroles de Loan sont extrêmement attendrissantes, il faut toutefois avouer qu'elles sont aussi la raison pour laquelle mes angoisses ressortent. Je ne lui en veux pas, il ne pouvait pas savoir qu'en me disant cela il déclencherait à nouveau le stress que j'avais réussi à garder enfoui toute l'après midi. Et pourtant, me voilà à paniquer face à mon portable qui ne m'affiche plus qu'un très petit pourcentage de batterie. Je me doute bien que la directrice de casting ne va pas m’appeler maintenant après 20h et pourtant je me retrouve en pleine angoisses.

Voyant que je ne pourrais sans doute pas garder l'esprit tranquille, Loan vient à ma rescousse. D'une voix douce, il me demande de me calmer puis attrape mon portable et, après quelques instants de bataille, je me retrouve avec le sien dans la main. Un doux sourire sur les lèvres, je note le code de déverrouillage- qui n'est d'autre que ma date d'anniversaire- dans un coin de ma tête puis, dans un souffle, je range le portable dans ma poche. Pendant ce temps, Loan attrape ma main, sert doucement mes doigts et me dit de profiter un peu  « Ok» hochais-je la tête  «Merci beaucoup »

Quelques instants plus tard, les lumières s'éteignent et la musique démarre. Il n'en faut pas plus pour que j'en oublie tout et que mon attention soit fixé sur la scène et tout ce qui s'y déroule. Assis au bord de mon siège, penché en avant, je suis captivé pour le chant et les danses, mais aussi la mise en scène incroyable et les costumes. Des frissons parcourent mon échine lorsque je me dis que demain au plus tard je saurais si je serais, un jour, moi-même sur ce genre de scène là. Les yeux brillants, j'avoue avoir un peu de mal à revenir à la réalité lorsque les lumières se rallument pour signifier l'entracte. Je m'étire un peu puis me relève et me tourne vers Loan  « Je vais passer vite fait aux toilettes» annonçais-je en passant devant lui.

Je me fraye rapidement un passage à travers la masse de gens et allait me mettre dans la file de ceux qui attendent leur passage aux sanitaires, lorsque je sens le portable de Loan vibrer dans ma poche. Je met quelques instants avant de réaliser qu'on est entrain de m'appeler et c'est en panique que je décroche et que je reconnais la voix à l'autre bout du fils : Kendra Krismier, la directrice du casting. Elle s'excuse rapidement d'appeler à cette heure tardive mais ils ont fini par prendre une décision et elle ne pouvait pas attendre avant de me l'annoncer. Déglutissant, je lui demande d'une voix fébrile de cracher le morceau (de façon plus diplomatique, évidemment).

 « vous n'êtes pas retenu » La désillusion est horrible et me tord les boyaux.  « Jack Peterson a mieux géré le stress » l'angoisse me prends aux tripes  «Vous étiez très bon, mais pas assez pour ce que nous souhaitons offrir au public » la déception me noue la gorge  « Je ne suis pas sûre que le public new-yorkais soit convaincu par votre prestance » un sentiment d'injustice se mélange à tout le reste  «Merci quand même d'être venu jusqu'ici et bon courage pour la suite » je n'entends pas le bip sonore qui retenti par la suite montrant que Kendra vient de raccrocher.

Il me faudra encore de longues secondes ainsi qu'une bousculade pour revenir à la réalité. Laissant glisser le portable dans la poche de mon pantalon, je prend une profonde inspiration, pose mon regard sur la porte derrière laquelle est assit Loan, puis me mordille la lèvre inférieure et décide que je dois d'abord me calmer. Alors je me détourne et m'en vais m'enfermer dans les sanitaires qui sont, bizarrement, complètement vides.

Appuyer sur un lavabo, le regard fixé sur le robinet, je fini par l'ouvrir, recueille l'eau dans mes mains et les passe sur mon visage, répétant cette opération plusieurs fois avant de relever mon regard sur le miroir. Je déglutis difficilement puis fronce les sourcils et dans un geste de rage, mon poing vient s'écraser sur mon reflet. Les débris de verres qui viennent se loger dans mes phalanges, les coupants jusqu'au sang, provoquent une douleur lancinante mais qui me semble bien plus agréable que celle que je ressens actuellement à l'intérieur de moi. Serrant ma main meurtrie contre moi, je m'empresse de la passer à l'eau claire et essaye de sortir les morceaux de verres qui se sont accroché à ma peau avant de me rendre réellement compte que je viens tout juste de dégrader les sanitaires d'un théâtre de Broadway. En panique, j'attrape quelques essuies et sort de la pièce pour rejoindre Loan à notre rangée  « Faut qu'on parte» dis-je brusquement en essayant de cacher comme je peux ma main et le sang qui en dégouline  «Tout de suite, vite » le pressais-je pour qu'il se dépêche.
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Message(#)Most cities are nouns, New york is a verb || Loan #12 EmptyLun 5 Avr 2021 - 23:05

Tout aurait pu se dérouler ainsi, une petite angoisse vite réglée et une soirée parfaite a partager, une fois encore, notre passion. C’est tout ce que je pouvais demander, juste un peu de répit dans la folie des derniers jours. Il a beau rester concentrer sur la scène, je vois sa jambe qui ne cesse de s’agiter. Il n’a pas l’esprit tranquille Clément, il s’inquiète, il y pense en continue. Je ne pourrais lui en vouloir tant l’enjeu est important pour le rester de sa carrière. C’est quelque chose d’important qui est en train de se jouer alors quand il s’évade durant l’entracte, je lui laisse le temps de respirer un peu. Je me dis qu’avec un peu de chance, il reviendra apaiser, réalisant qu’il est désormais vraiment trop tard pour que l’on lui donne des nouvelles en cette fin de soirée. J’imagine le reste de notre programme, un tête-à-tête amplement mérité. Mais jamais je ne prends en compte le fait qu’en réalité New-York est la ville qui ne dort jamais et que par conséquent les directeurs de casting non plus.

Il semble encore plus agité lorsqu’il revient dans notre rang, son regard me semble paniqué. Lorsqu’il me presse de me lever pour que l’on s’en aille, j’avoue ne plus rien comprendre. [color=#0C4857]« Qu’est-ce qui se passe ? » Déjà, autour de nous, les gens commencent à s’offusquer, le spectacle va bientôt reprendre et Clément se fait trop bruyant. J’allais lui demander de s’asseoir lorsque mon regard se pose sur la main qu’il garde contre son torse et plus particulièrement la tâche de sang qui commence à imbiber le tissu de sa chemise. « Mais… Qu’est-ce qui s’est passé ?! » Il me presse de partir et je ne réfléchis plus. D’un geste fébrile, j’attrape ma veste pour le suivre à l’extérieur. Il est paniqué, son souffle se fait dur à entendre et ses yeux n’arrivent pas à se poser sur un point précis. Dehors, il inquiète les premiers passants et je comprends que je vais devoir me faire violence. « Viens là. » En douceur, je l’attire sur le côté, dans la ruelle entre deux théâtres. Lentement, je tire sa main blessée vers moi. Ses articulations sont en sang, parsemé de bout de verre. « Bouge tes doigts. » Il réagit à peine, mais ses phalanges semblent pouvoir bouger et me rassurent quelque peu sur l’état de la blessure. Cependant, je ne comprends pas comment il peut se trouver dans cet état. Jusqu’à ce que son regard croise le mien…

L’éclat n’est plus là, il n’a laissé place qu’à une angoisse mêlée à une colère froide et je comprends. Il a reçu son appel, il n’a pas été retenu. « Oh Clément… » Et que dire à celui qui vient de voir son rêve s’échapper, que faire quand il semble déjà si loin de moi. Ma main libre vient se poser sur sa joue pour tenter de le ramener à mes côtés, mais j’ai peur qu’il est déjà trop chaviré. « Je suis désolé. »
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Message(#)Most cities are nouns, New york is a verb || Loan #12 EmptyLun 5 Avr 2021 - 23:56

Loan ne pose pas de questions alors que je vois dans son regard qu'il crève d'envie de savoir pourquoi je le presse aussi brusquement de me suivre. Mais il n'en fait rien et malgré la panique qui se lit dans son regard, il attrape sa veste ainsi que la mienne puis ma main non blessée et m'entraîne derrière lui. En descendant les escaliers, j'ignore les nombreux regards qui se posent sur nous et nous scrutent avec un mélange d'étonnement, de haine et de dégoût. Même si j'ai l'impression que le chemin qui nous sépare de la sortie dur une éternité, nous finissons par trouvé l'air frais et, afin de nous échappé aux regards inquiets des passant, Loan m'attire dans une ruelle à côté du théâtre. Là, il attrape avec douceur ma main meurtrie et me demande de bouger les doigts ce que je fais sans problème. Le mouvement est douloureux, mais me prouve qu'au moins ce ne sera que superficiel et qu'à part quelques cicatrices, je ne risque pas d'avoir quelques conséquences que ce soit.

Et finalement, je croise le regard de Loan et fort heureusement je n'ai pas besoin d'annoncer la nouvelle qu'il me comprend. Rapidement et avec douceur, il vient poser sa main sur ma joue alors qu'il dit être désolé. Déviant le regard et pinçant les lèvres, je secoue doucement la tête puis hausse les épaules  «Au moins j'ai la réponse » soufflais-je avant de prendre une profonde inspiration et expirer doucement  «Je vais pouvoir me détendre totalement hein » un petit sourire sans joie apparaît sur mes lèvres avant que je ne m'adosse contre le mur derrière moi. Je ferme un instant les yeux et ravale mes larmes avant que mon regard ne se pose sur ma main  «Faut qu'on trouve une pharmacie ou quelque chose comme ça  » soufflais-je en fronçant les sourcils lorsque j’aperçois que le sang ne semble pas vouloir s'arrêter de couler  «les sanitaires du théâtre ont besoin d'un nouveau miroir aussi ... » avouais-je à mi voix, lèvres pincées
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