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Message(#)(Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL EmptyMer 17 Mar 2021 - 22:28




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“Je t’aime toujours ! “ Étrange formulation pour une déclaration normalement ancrée au présent. Mais, qu’en penser ? En route pour l’appartement de mon frère, j’y ai réfléchi, soucieux de comprendre de quelle vérité recelait la confession. Alors, par réflexe, et parce que je souffre déjà de la morsure du manque, j’ai appelé Raelyn. Je lui ai téléphoné avec en tête le besoin de réparer les éventuels dégâts occasionnés par ma pudeur. Sauf qu’elle est tenace, cette émotion. Elle me colle à la peau comme un parasite. Elle se nourrit de mes appréhensions quant à la pérennité de notre couple, phagocyte mes bonnes intentions, si bien que je bafouille quelques bêtises avant d’en venir au fait, de remporter une maigre victoire sur mon handicap émotionnel. Admettre que j’aurais souhaité qu’elle m’accompagne, c’est un pas immense vers l’avant. En d’autres temps, j’aurais tourné la phrase en respectant le sens, mais de telle manière que j’aurais éclaboussé Rae d’un simulacre de reproche. L’affirmation aurait ressemblé à : “j’aurais préféré que tu me retiennes”, mais pas cette fois. Evidemment, elle est habituée à mes pantalonnades. Je suis convaincu qu’elle arrive à s’en amuser quand elle n’est pas simplement touchée par mes manies d’adulescent mal assorties à mon tempérament d’ours mal léché. Ce soir, je doute cependant qu’elle s’en soit divertie par affection. Aussi ai-je conclu en lui jurant que je lui donnerai des nouvelles aussi vite que possible, dès que le tumulte de mon arrivée sera derrière moi et j’ai tenu parole. Je lui ai rendu compte au milieu de la nuit des événements et de ce qui m’attendra les jours qui suivront. Las, je l'ai interrogeé sur des banalités pour que sa voix me berce. Je l’ai gardée au bout du fil jusqu’à ce que le sommeil me gagne : je ne peux plus dormir sans elle.

Le lendemain, je me suis éveillé avec le souvenir flou d’avoir glissé un “tu me manques” avant de sombrer. Je me suis également douché avec un drôle de ressenti : elle était triste, Raelyn. Elle l’était bien trop pour que mon départ se justifie à lui-seul. L’affliction ne traînait pas dans son timbre, il l'enveloppait au point qu’elle oublie les sempiternelles taquineries qui jalonnent habituellement notre quotidien. J’aurais juré que son souffle était lourd de larmes qu’elle contenait à grands renforts de fierté. Alors, avant d’affronter ma folle journée, je l’ai recontactée en aspirant la trouver plus enthousiaste, en pleine forme, le coeur plein de projets qui m’inquiéteront à moyen terme, mais qui, sur l’instant, me rassurerait. Malheureusement, elle est éteinte, comme la veille, voire un peu plus. Mais, pourquoi ? M’en veut-elle de prendre soin des miens ? Vit-elle cette escapade inopinée comme un abandon ? Était-ce le message caché derrière ces trois mots difficiles à prononcer ? Tout près d’assainir ma tête de mes premières déductions, Zach a cogné le bois de ma porte et j’ai migré à plus tard mon dessin. Je dois raccrocher. Je n’ai pas le choix : je n’ai grappillé que quelques minutes de sursis avant de lancer les hostilités et ce n’est pas assez pour mener une conversation qui s’annonce sérieuse. Je me suis néanmoins torturé l’esprit sans interruption à ficeler cette discussion.

Mon imagination sans limite m’a conduit vers les pires âneries et guidé ensuite sur les sentiers de la vérité. J’ai deviné que j’effleurais du bout des doigts la nature du malaise de Raelyn quand l’horreur de mon attitude m’a percuté de plein fouet, mais j’ai refusé d’y croire. J’ai repoussé toutes ces hypothèses d’être tout bonnement incapable de m’y concentrer pleinement et d’agir en conséquence. Je pourrais pourtant. Nous avons la nuit devant nous maintenant que je suis allongé dans mon lit, seul, avec pour compagnie, la voix presque désincarnée de sérénité de ma dulcinée. Toutefois, je prends au préalable la température de son humeur avant de sauter dans le bain. Je lui demande comment elle va et je saisis une perche pour dresser l’état des lieux sur Kilcoy. « Les médecins ne la garderont pas trop longtemps à l’hôpital. Mais, mon père ne va jamais tout gérer seul. Elle est pas mal diminuée, mais consciente. Elle survivra, mais peut-être pas sa dignité. » Aucune trace de plaisanterie. Je suis attristé d’être témoin du vieillissement de mes parents. Ils ne sont pas éternels et, cette fatalité, je me la suis mangé comme une claque en plein visage. « Liam se barre en Angleterre… demain, je crois. Chad, c’est Chad et la copine de Zach ne veut pas, je cite, crever dans ce trou perdu. Je ne la blâme pas, mais...» J’ai prévenu : je ne me sacrifierai pas leur lubie : j’ai trop donné pour Sarah. En toute honnêteté, je m’étais préparé à recevoir pour réponse un éclat de rire et une facétie digne de la femme que j’aime. Or, rien n’est venu. Elle n’a pas cueilli mon coeur en pouffant et l’angoisse m’a happé. « Qu’est-ce qui se passe, Rae ? Je ne te sens pas bien et...» Que dire ? Je suis tracassé ? Quel euphémisme. Je suis bouffé par la culpabilité, cette émotion sournoise et versatile qui change si souvent de forme que je peine à distinguer ce que je me reproche. Sauf que l’explication, elle est là, en moi, je le sais, je le sens, je l’ai effleurée plus tôt. Elle me dévore tout cru d’ailleurs. « Tu es malheureuse avec moi, c’est ça ? » ai-je jeté avec au coeur l’espoir inconsidéré qu’elle me détrompe, auquel cas, je serai démuni… je suis déjà à fond de rupteur et j’ai peur, peur qu’elle veuille tout arrêter.
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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  
(Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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POSTS : 34323 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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Message(#)(Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL EmptyMer 17 Mar 2021 - 22:29

(redcliffe → logements)


Make me lose control
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL 873483867

Si après le départ d’Amos je n’ai pas trouvé la motivation nécessaire pour sortir me changer les idées - un simple tour du quartier m’aurait peut-être été profitable - j’ai essayé de le faire aujourd’hui. Mon minois dissimulé par une paire de soleil oversize, j’ai tenté d’oublier que mon amant me manquait déjà cruellement le temps d’une balade sur les quais et d’un tour en centre ville, sans grand succès au rendez-vous. Oh évidemment, penchée au-dessus de la vitrine d’une pâtisserie ou face à celle d’un magasin de luxe mon attention a été détournée l’espace d’un instant, mais d’un instant éphémère et je n’ai su me débarrasser de ce mauvais pressentiment qui me colle à la peau.

Alors j’ai tenté de faire du tri dans mes craintes, de faire taire les moins rationnelles et de tenter de trouver une réponse aux autres. Si j’ai vécu les montages russes hier le temps d’une déclaration maladroite et surtout que je n’avais pas prévue, il a fini par me le dire, qu’il m’aimait toujours. Il l’a fait avant de quitter l’appartement et ses yeux hurlaient sa sincérité. Ma peur d’avoir confié un sentiment non réciproque n’a donc pas lieu d’être, et je la fait fuir en ramenant à moi le souvenir de ses baisers. Est-ce suffisant à chasser celle qu’il finisse par baisser les bras ? Qu’il réalise que ce n’est pas normal, de se déchirer autant lorsque nous tombons sur un différend ? Que je suis trop fière, trop compliquée, trop malsaine et trop égoïste ? Est-ce suffisant pour combler le trou béant creusé dans mon cœur par la certitude de ne pas être sa priorité, de n’arriver qu’au mieux sur la seconde marche ? J’ai l’impression de ne plus avoir aucune certitude. Ce que je sais en revanche, c’est que je vis depuis la veille dans une mélancolie que je comprends mal. Sans trop y croire, je crois qu’une part de mois espérait hier qu’il décide de rester. De passer la nuit avec moi pour ne pas m’abandonner seule avec le poids de mes sentiments. De rester tout court, ou de me proposer de le suivre. Au téléphone, lorsqu’il m’a confié qu’il aurait voulu que je l’accompagne, j’ai répondu sincèrement qu’il ne m’avait pas proposé, que je l’aurais fait s’il m’avait demandé.

Est-ce normal, de souffrir autant d’une simple séparation de quelques jours, une séparation qui n’a vocation qu’à être temporaire ? Nous vivons tant reclus, coupés du monde et enfermés tous les deux que je ne suis plus sûre de rien. Sans nos angoisses, son retour à Kilcoy aurait-il été la même épreuve ? Ce que je sais, c’est que nos appels me font du bien. M’endormir avec lui la veille m’a été vital, et me réveiller au son de sa voix ce matin m’aide à oublier que j’ai eu froid, sans son corps contre le mien. Ce soir, j’ai à peine trouvé assez d’appétit pour avaler une part de pizza froide et, dans l’attente de son appel, j’ai entrepris d’étaler sur la table basse les documents que j’ai gardé en ma possession en quittant le Club. Livres de comptes, contacts et adresses forment sous mes yeux la trame d’un plan pour reprendre ce qui me revient de droit, et m’abrutir de chiffres et d’informations en tout genre m’a aidé à ne pas traverser la soirée en ne pensant qu’à lui et mes angoisses. Lorsque le téléphone a sonné, j’étais déjà changée en nuisette et allongée sous les draps, n’attendant que le son de sa voix pour me bercer jusqu’à l’endormissement. « Les médecins ne la garderont pas trop longtemps à l’hôpital. Mais, mon père ne va jamais tout gérer seul. Elle est pas mal diminuée, mais consciente. Elle survivra, mais peut-être pas sa dignité. » Attentive, j’ai écouté le récit de sa journée mais, rattrapée par mes angoisses, je n’ai pas su mettre d'enthousiasme ou de vie dans mes réponses. « Liam se barre en Angleterre… demain, je crois. Chad, c’est Chad et la copine de Zach ne veut pas, je cite, crever dans ce trou perdu. Je ne la blâme pas, mais... » Mes lèvres étirent un sourire triste et, pensant jusqu’ici avoir donné le change je suis soulagée qu’il ne puisse pas le voir. Entendre sa voix me fait du bien, mais entendre sa voix me rappelle aussi tout ce qu’il me manque et à quel point j’ai peur de cet éloignement et de ses conséquences. Sur l’échelle de ses priorités, vais-je encore chuter de quelques barreau tandis qu’il se consacrera à sa famille et à sa vengeance, puisqu’il lui faut certainement occuper ses journées ? Vais-je devenir un peu plus loin de son cœur à présent que je suis loin de ses yeux ? Perdue dans mes pensées, je perd le fil de son discours et ne suis interpellée que lorsque le ton de sa voix change : il est inquiet et c’est suffisant pour que je me reconcentre. « Qu’est-ce qui se passe, Rae ? Je ne te sens pas bien et... » Que dire ? J’ai peur que les mots m’échappent et que, comme à Paris, il se braque et moi aussi par la même occasion. J’ai gardé si longtemps pour moi mes angoisses qu’elles font partie intégrante de notre relation, qu’elles sont comme une extension de ma personne mais depuis son départ, elles me semblent si lourdes à porter que j’hésite. J’hésite, jusqu’à ce que le combiné me fasse parvenir une phrase qui me brise le cœur. « Tu es malheureuse avec moi, c’est ça ? »

Est-ce dont ça ? S’imagine-t-il que je remets en question toute notre relation ? Que si je ne le quitte pas, c’est par amour mais que j’en souffre et m’imagine mieux sans lui ? Il m’est vital, il m’est bien plus vital que n’importe quelle autre composante et dans un souffle, je souffle l’évidence. « Je ne suis pas malheureuse avec toi... » Sauf qu’il ne s’agit pas de l’entière vérité et que, si jamais je ne remettrais en question notre couple - c’est avec lui que j’imagine un avenir - je réalise que mes angoisses se sont muées en certitudes et que, ces dernières elles me rendent malheureuse. « Je... » Le dos contre le matelas, le visage tourné vers le plafond, je tente de mettre de l’ordre dans mes idées. Je n’ai pas envie d’une énième dispute. Je n’ai envie que de ses bras et, à défaut, du son de sa voix pour me bercer. « Je suis juste… Je suis juste pas ta priorité. Et ça, ça me rend malheureuse. » Ce constat. Ce constat et uniquement ce constat.








:gniark: :


Dernière édition par Raelyn Blackwell le Mer 2 Aoû 2023 - 11:16, édité 1 fois
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Message(#)(Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL EmptyMer 17 Mar 2021 - 22:31




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La veille, notre conversation m’avait laissé une drôle d’impression alors que nous échangions. Aujourd’hui, j’ai la sensation de perdre l’équilibre. Je narre et elle se tait. Elle ne participe pas, ne rebondit sur rien, pas même lorsque je m’efforce de glisser un trait d’esprit qui prendrait les contours d’une perche, une qu’elle n’attrape pas pour m’asticoter gentiment ou me moquer tendrement. Elle reste muette comme une pierre tombale et ça me fait froid dans le dos. En choisit-elle une qui surplombera le fossé dans lequel elle aura enterré notre relation ? Réfléchit-elle à l’épitaphe idoine qu’elle fera graver dans le marbre ? Qu’exprimerait-il ? Ici gît une débâcle sentimentale ? Ils s’aimaient, mais ce n’était pas suffisant ? Mais, pourquoi ? Qu’ai-je fait de pendable ? De quelle crime m’accuse-t-elle pour nous condamner ? S’y emploie-t-elle, d’ailleurs ? Ne suis-je pas simplement en train de me figurer le pire parce qu’elle me manque ? Parce que je n’ai pas envie d’être là ? Parce qu’à force de cogiter autour de ce “toujours” superflu qu’elle a glissé dans sa déclaration, j’ai fini par me convaincre que nous étions en mauvaise santé ? Qu’elle était lasse de nos différends ? Ereintée de se battre contre ma pudeur ? Contre mon handicap émotionnel ? A-t-elle acté sans moi que ce studio est la preuve que je ne suis pas digne de confiance ? Qu’elle s’est trompée sur moi ? Qu’elle m’a idéalisé et qu’elle n’en peut plus de se casser les dents sur le portrait qu’elle a brossé de moi et dont la couleur vire, s’assombrit, coule ? Je suis tétanisé de le présumer et je tremble un peu tandis que la question fatidique fuit le refuge de ma bouche. Elle résonne à mon tympan et je prends la mesure du drame qui s’abattra sur moi si la réponse ne me convient pas. Elle ricoche dans mon esprit malade d’angoisse, si bien que je deviens sourd à sa première affirmation. Je suis incapable de la considérer à sa juste valeur. Je m’obstine à chercher un non-dit, une allusion, un sous-entendu parce que Raelyn l’a gardée en suspension au-dessus de mon coeur un rien trop longtemps. Je suis convaincu qu’elle l’a réprimé, le connecteur de l’opposition. Elle ne l’a pas prononcé, ce “mais”, mais je jurerais l’avoir saisi au vol. Je me jetterais dans un brasier fraîchement bouté que je ne brûlerais pas : il a traversé la brume épaisse de mes peurs et de mes angoisses pour tinter comme un glas à mon oreille. « Mais….» Tu n’es pas heureuse pour autant, ai-je contenu, le coeur en miettes, incapable de présager d’une augure positive de cette discussion. Elle s’annonce mal. Tous les voyants de ma méfiance sont au rouge, mon trouillomètre crève les plafonds et mon compteur de mots prévoit déjà d’amenuiser son maximum. Souhaiterais-je me défendre des torts dont elle m'accablera bientôt que j’ignore quelles assertions la soulageraient, me sauveraient de la noyade, nous préserveraient du naufrage. Je me sens complètement démuni et, cherchant un coupable, je désigne ma mère et son AVC avant d’être écrasé par la honte. A quel moment puis-je lui en vouloir de vieillir et d’être tombée malade ? Quel genre de fils suis-je devenu ? Et quel monstre d’égoïsme suis-je au regard de Raelyn qui m’oppose d’être tout sauf ma priorité ? Si c’est la cause de son mal être, elle m’échappe, mais elle ne file pas comme je l’aurais espéré. Dans le fond, je savais qu’elle s'opposerait ce sentiment. Tout comme je suis convaincu que mon départ n’est que l’allumette qui a servii à embraser la traînée de poudre qu’a abandonnée derrière nous chacune de nos disputes. Sauf que je ferme les yeux sur les évidences parce que je souffre d’un mal identique. « Ton corps est une oeuvre d’art pour honorer ton ex. Tu as pleuré Mitchell et Alec. Tu...» La suite, je l’étouffe dans l’oeuf : ces amants sont une histoire traitée et réglée. Je serais ignoble de m’en resservir aujourd’hui. Ignoble et discourtois quand je m’applique à ne pas m’emporter. Ce n’est pas bien compliqué. Je ne vibre pas sur le diapason de la colère, mais du chagrin. Il est incommensurable. « Moi aussi, j’ai eu l’impression que je n’étais pas ta priorité, mais je me suis raisonné.» Pourquoi n’y arrive-t-elle pas ? Est-ce parce que tout le monde se fiche des Strange et que j'ai supplanté Aaron depuis un moment ? Que je l’ai compris sans qu’elle n’ait à me présenter la moindre preuve ? Peut-on en dire autant de Sofia et de ma vengeance ? Tout disposé à rompre un  silence inopportun de cette interrogation - j’ai besoin de vérifier - j’ai hésité. Est-elle toujours au bout du fil ? Outrée de ne pas être entendue, m’a-t-elle raccroché au nez sans préavis ? Récemment, mon frère Chad a souligné, à sa façon, que j’observais le monde à travers mes lunettes sans jamais enfiler celles des autres. Moi, j’ai estimé qu’il exagérait. Je suis plus altruiste que le contraire à une exception près. Dès lors que mes épaules sont appesanties du lest d’une brimade criante de vraisemblance et de véracité, j’opte soit pour la mauvaise foi soit pour l’égocentrisme. Est-ce que je viens de me rendre coupable de ce travers, somme toute rare, mais pas inexistant ? « Tu es toujours là ? » Pas de réponse. Juste sa respiration haletante qui me brise le coeur. A mesure que je réalise l’insolence de mon audace, ma raison le crucifie. « Dis-moi quelque chose.» ai-je réclamé alors que mon tour de paroles n’est pas terminé. Normalement, je devrais déployer un éventail d’excuses d’une humilité sans précédent d’avoir renversé la vapeur au lieu de la rassurer. Dans le bon droit, je lui confierais que ce n’était pas correct de ma part, mais que ça traîne sur mon coeur si lourdement que je n’ai pas réussi à endiguer le flot de mes paroles. J’ajouterais qu’elle fait erreur à son tour, qu’elle est tout ce qui compte à mes yeux parce qu’elle est mon essentiel, que je pourrais choisir une vie d’ascète tant qu’elle est à mes côtés. Sauf que rien ne me vient et, pour cause, je suis meurtri par ce que j’imagine être le mutisme pré-rupture. Elle va me quitter. Dans moins de trente secondes, elle va mettre un terme à son supplice et je resterai là, comme un con, assis sur mon matelas parce que l’urgence m’a forcé à me redresser. Je demeurerai dans cette chambre lourde de souvenirs à me demander comment la retenir, comment la garder auprès de moi, auquel cas je n’y survivrais pas sans me saouler tous les jours que DIeu fait, fort de cette certitude ; l’ivresse me vaudra mieux qu’une vie sans elle. Alors, pathétique, j’ai réitéré d’un “dis quelque chose, s’il te plait…” suppliant...  
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Raelyn Blackwell
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MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
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Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

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Message(#)(Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL EmptyMer 17 Mar 2021 - 22:31


Make me lose control
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL 873483867

Dans d’autres circonstances, j’aurais gardé pour moi mes troubles et mes peines. J’aurais continué à emmagasiner sans jamais envisager de partager avec lui leur nature, par peur que mes angoisses ne nous abîment. Sauf qu’il me croit malheureuse à ses côtés et que je ne peux ignorer la tristesse dans le ton de sa voix. De la même façon que j’ai peur qu’il finisse par faire marche arrière, il m’imagine peut-être en train de remettre en question toute notre histoire et je ne peux le laisser faire : c’est avec lui que je veux avancer, je suis forte de cette certitude, j’ai simplement besoin qu’il m’aide à entrevoir un futur où, libérés de sa vengeance et de nos angoisses respectives nous fonctionnerions en parfaite osmose, un futur où, libéré de son deuil c’est moi qu’il prendra par la main pour me faire grimper sur la plus haute marche de son cœur. Évidemment, je ne suis pas à l’aise avec l’affirmation et ma voix tremble. Elle tremble parce qu’admettre mes angoisses à voix haute leur donne du cœur et les rend plus réelles que je ne l’aurais voulu. Elle tremble parce que j’ai peur de ne pas être entendue correctement et que, moi aussi, j’ai peur de le perdre. Si cela devait arriver, j’ignore si j’aurais la force de mettre nos récents projets à exécution puisque si je n’ai pas besoin d'une main qui me soutienne ou me pousse doucement dans le dos, j’ai besoin de lui pour fonctionner correctement.

Alors, suspendue à ses lèvres, j’attends. J’attends une réaction tranchée. J’attends qu’il me rassure et qu’il m’assure que je me trompe, qu’il n’a besoin que de moi et que j’ai empoisonné mon esprit seule. J’attends qu’il me berce de quelques mots - je n’ai pas besoin qu’il écrive une chanson d’amour en quatre couplets - voués à chasser mes certitudes. Sauf qu’il se défend, ou en tout cas c’est l’impression qu’il me donne, et je ferme les yeux en déglutissant. « Ton corps est une œuvre d’art pour honorer ton ex. Tu as pleuré Mitchell et Alec. Tu... » Il n’a pas compris. C’est la pensée qui me traverse l’esprit et, allongée le dos contre le matelas peu confortable du studio, je réfrène quelques larmes de frustration qui menacent de rouler sur mes joues. « Moi aussi, j’ai eu l’impression que je n’étais pas ta priorité, mais je me suis raisonné. » Ai-je quoi que ce soit de tangible pour me rassurer et me raisonner ? Je suis forcée d’admettre qu’il s’est battu pour me récupérer, mais m’a-t-il déjà confié regretter de m’avoir menti ? D’avoir gagné ma confiance sans être tout à fait honnête avec moi ? Les regrette-t-il seulement nos débuts ? Changerait-il les choses s’il pouvait recommencer, ou s’entêterait-il à privilégier sa vengeance à notre idylle ? J’ai envie de croire qu’il est désolé. J’ai envie de croire qu’il se maudit d’avoir pavé notre route de difficultés avant même que notre histoire n’en soit à ses débuts. J’en ai envie, sauf que je n’en sais rien. Si je suis forte de la certitude qu’il m’aime, je suis dévorée de l’intérieur par la sensation qu’il a plus besoin d’honorer la mémoire de sa fille en traquant les coupables de sa descente aux enfers que d’imaginer un futur avec moi.

« Tu es toujours là ? » Je suis toujours là mais, la respiration lourde et irrégulière, je cherche une solution pour retirer ce que j’ai dit. Je peux le garder en moi, je l’ai fait pendant des semaines et pour le bien de mon couple je peux continuer à taire mes angoisses. Je ferais n’importe quoi pour que cette discussion ne s’achève pas par le constat - de son côté - qu’il est temps de jeter l’éponge. « Dis-moi quelque chose. » Si je mords ma lèvre et reste muette, c’est d’éviter de céder à la tristesse, d’éviter de laisser s’échapper quelques sanglots qui me restent coincés en travers de la gorge. J’ai peur et je me sens idiote : j’ai moi même armé le fusil braqué dans la direction de notre histoire en remuant des choses que je n’aurais pas dû remuer. « Dis quelque chose, s’il te plait… » Je déglutis, avant de murmurer. « Je suis là. » Et puis ? Où est donc passée ma grandiloquence ? « Je… J’aurais pas dû dire ça. » Pas parce que je ne le pense pas, mais parce que c’est certainement égoïste. Pourquoi serais-je en droit d’exiger de voler la première place à sa fille et à son deuil ? « Je… Je vais essayer d’aller me reposer. On devrait tous les deux essayer de se reposer. » A lui d’être muet, à moi de craindre le pire cette fois ci. Avec douceur et d’une voix empreinte de tristesse, j’ajoute un tendre « Bonne nuit Amos. » Avant de laisser glisser le portable de mon oreille et jusqu’au matelas. Je raccroche, la mort dans l’âme, avant de basculer sur mon flanc pour remonter mes genoux et les enlacer. En position foetale, je tente à nouveau de repousser les vagues de tristesse, mais quelques larmes m'échappent et je les essuie du coin de la main.

Il n’est pas pour lui mon tatouage Amos. Elles ne sont pas pour eux mes larmes.

C’est ça que j’aurais dû dire.






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Message(#)(Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL EmptyMer 17 Mar 2021 - 22:32




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Je n’ai à craindre nos silences lorsque Raelyn est contre moi et que nous les majorons de tendres caresses. Ils sont alors la preuve irréfutable que nos corps se suffisent, que nos coeurs chantent en chœur et que les mots sont des palabres nécessaires, mais peu essentielles pour notre équilibre. Sauf que ce soir, nous sommes loin, à des kilomètres de notre bulle autarcique et j’ai peur. Je flippe d’entendre de sa bouche les raisons de son chagrin. Ils saccadent sa respiration et la mienne se hache à son tour. Tout à coup, il fait froid dans ma chambre d’ado. Je tremble. J’ai dans la gorge un ballon de baudruche que l’angoisse emplit de sa malfaisance. Au plus je supplie Raelyn de s’exprimer, au plus il gonfle jusqu’à me convaincre que je vais crever d’une asphyxie. Je n’attends pas grand-chose finalement : un verbe, un rien qui survient mais qui ne me réconforte pas. En suis-je surpris ? Pas le moins du monde. C’est de sa présence dont j’ai besoin pour me libérer de mon anxiété, pas de ce propos qui sous-entend qu’elle a abdiqué. Elle ne se bat pas pour que je comprenne son point de vue. Elle ne le défend pas, ne s’insurge pas contre mes défauts communicationnels et Dieu que c’est inquiétant. La normalité exige qu’elle se manifeste autrement que par le regret, celui d’avoir trop parlé, de s’être dénudée de ses doutes. C’est ma faute évidemment. Je ne les ai pas estimés à leur juste valeur. Je lui ai opposé mes peines au lieu de considérer les siennes. J’ai tranché net la jugulaire de la discussion qui s’annonçait et qui promettait pourtant de nous réparer, au moins jusqu’à mon retour. Or, à présent, nous saignons tous les deux. Nous nous éteignons d’une hémorragie qu’aucun garrot n’endiguerait. J’ai honte de l’avouer, mais je n’en ai même pas un sous la main pour nous sauver alors qu’elle a mal. Tenterait-elle par vanité de me dissimuler ses maux qu’elle perdrait son temps. Je me vante sans prétention de déchiffrer Rae sans difficulté d’avoir été attentif à ses émotions ou à ses comportements. Je le suis depuis le premier jour, mais n’est-il pas vrai que mes intentions n’ont pas toujours été aussi louables qu’aujourd’hui ? Sommes-nous en train de nous séparer parce que mes obsessions égoïstes nous ont rattrapés ? Est-ce trop tard ? « Non ! Ne raccroche pas.» l’ai-je priée, peiné, en proie à la culpabilité. Sa détresse est trop tangible pour que je l’ignore et la mienne se persuade que nous courrons droit vers l’irréparable si je ne la retiens pas. “Tu es en train de la perdre” scande l’effroi qui s’empare de moi. “Agis. Fais quelque chose” m’ordonne ma naïveté. Quant à mon âme sœur, elle est sans appel. Elle me souhaite de me reposer, de passer une bonne nuit et je me brise sous les assauts répétés de l'affolement. Je suis incapable de réagir, de bouger, de lui répondre par politesse d’en faire autant ou de livrer un “ne me quitte pas” plaintif. J’ai le cerveau gelé, mis sur pause et je m’en suis maudit une seconde plus tard. Je me suis détesté d’avoir été si con alors que j’observe mon téléphone comme s’il allait vibrer entre mes doigts. Elle ne me rappellera pas, Raelyn : elle n’y croit plus. Elle n’a foi ni en moi ni en nous parce que j’ai loupé le coche, parce que j’ai tiré sur l’ambulance. De rage, j’ai attrapé la vieille lampe de chevet qui trône sur ma table de nuit par son câble et je l’ai envoyée valdinguer contre le mur. Ce mouvement de colère, je l’ai souhaité salvateur, mais ma douleur est de plus en plus cuisante. Elle m’irradie, me transperce de part en part et plante dans mon crâne la graine d’une certitude : face à deux choix, j’opte systématiquement pour le mauvais. Jamais je ne me repentirai d’avoir cédé à l’appel de la chair. En revanche, j’ai été idiot d’essayer de faire entrer un rond dans un carré. Amour et vengeance ne sont pas compatibles. Dès l’instant où, après mon hospitalisation, j’ai ressenti ce besoin d’étancher ma soif de justice, j’aurais dû m’y tenir, me faire confiance, consentir à ne plus m’obstiner pour que cohabitent mes deux états d’âme. J’aurais dû accepter que blesser Raelyn était inévitable et que ce jeu malsain n’en valait pas la chandelle puisque ça m’est tout bonnement insupportable. Aujourd’hui, j’ai sous les yeux le corps du délit. Elle n’est pas guérie de mes différents affronts : je ne les ai jamais lavés. Alors, tant pis si j’arrive trop tard, je choisis d’attraper le taureau par les cornes et de raviver la flamme que mes erreurs menacent de souffler : je me suis rhabillé à la hâte, descendu les escaliers quatre à quatre, attrapé ma veste, mes clés de voiture et je suis parti pour Brisbane, pour Redcliff.

J’ai avalé la distance en un temps record, une bouteille de whisky sur le siège passager, outil utile à combattre un éventuel manque de courage. Je n’y ai pas touché. Ma bravoure n’a d’égal que ma détermination à me cramponner à notre relation et à lui rappeler toutes les raisons pour lesquelles il est bon de se battre encore. J’ai escaladé les marches de l’immeuble à grandes enjambées et, devant la porte - enfin - je n’ai pas hésité. J’ai pénétré cet espace trop exigu pour l’étendue de mes sentiments, de toutes mes émotions pour la surprendre dans son lit. Je me fiche de lui faire peur en agissant comme un cambrioleur. Elle n’est pas vouée à s’installer, la panique. J’ai rejoint Raelyn en deux pas, je l’ai cueillie sur le matelas duquel elle a bondi pour se redresser et, quoique j’aurais pu redouter qu’elle se protège de cette intrusion, je n’y ai pensé qu’au terme d’un baiser fougueux, intense, presque violent. Il l’est autant que le désir qui m’abrutit. « C’est moi. Juste moi. » ai-je certifié, tardivement, mes paumes entourant ses joues. Mes lèvres sont velours sur la peau fine de son front. J’embrasse son visage parce que ça me fait du bien, parce que c’est plus instinctif que les mots. Je flatte son cou parce que j’ai envie d’elle, mais ce n’est pas raisonnable. J’ai à panser les lésions de son cœur d’aveux sincères, d’un mea culpa que j’ai mûri tout au long du trajet et je ne reculerai pas. Aussi ai-je dompté mon appétit pour son corps si peu vêtu. J’ai maté la gourmandise que son parfum fait naître en moi. « Je ne voulais pas raccrocher. Je ne voulais pas parce que je ne peux pas dormir sans toi.» ai-je lancé avec précaution. Je ne redoute pas la noyade, mais la précipitation. Je ne veux pas bafouiller. Je veux prendre le temps malgré l’urgence qui m’anime. « Et parce que j’ai des choses importantes à te dire, que j’aurais dû dire il y a longtemps, mais je n’étais pas prêt et maintenant que je le suis, je veux que tu m’écoutes jusqu’au bout, sans m’interrompre.» Auquel cas je me déballonnerais, à tort, et comme un pilote de course aux aguets, je sonde le regard de ma dulcinée pour ne pas rater le feu vert.
 
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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  
(Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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POSTS : 34323 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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Message(#)(Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL EmptyMer 17 Mar 2021 - 22:33


Make me lose control
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL 873483867

A quel instant avons nous cessé de nous écouter ? Avons nous seulement appris à le faire ? Savions nous communiquer de façon plus efficace, sans nous laisser envahir par nos propres angoisses et opinions avant ses révélations ? Avant le mois de juillet ? Est-ce une répercussion tardive de ses mensonges et de mes abus, de nos trahisons respectives ? Ou bien avons-nous toujours été de mauvais communicants lorsqu’il est question de nous et de notre relation ? Tout se mélange et je ne sais plus. Je suis renversée par la certitude d’avoir besoin de lui, mais noyée par la peur de le perdre. Jamais il ne me semble avoir éprouvé de sentiment plus fort et, face à ma détresse croissante, je perd pied et dépose les armes aux siens : terrorisée, je reprendrais mes mots si c’était seulement possible, je lui dirais d’oublier, que ça n’a pas la moindre importance et que je me suis trompée. Sauf qu’ils étaient criants de vérité, et je ne peux qu’émettre le regret de lui avoir confié une angoisse que j’aurais dû garder pour moi. Je suis de taille à l’affronter, je me le répète en espérant y croire, alors pourquoi m’être laissé aller à une dangereuse confession ? Je n’ai besoin que de nous, je peux enterrer ma tristesse, celle qui découle de ma certitude de ne pas être sa priorité, je peux le faire puisque cela reste préférable à l’alternative : le perdre. Cette dernière, elle me serait insupportable.

Dans un état second, j’entends à peine qu’il me supplie de ne pas raccrocher. Incapable de me concentrer sur plus d’une chose à la fois pour l’instant, j’use de toute mes forces pour ne pas perdre pied. Je laisse tomber le combiné, à mi chemin entre l’hébètement et la détresse et, ramassée en position foetale, je le fixe pendant de longues minutes. Va-t-il me rappeler ? Aurais-je la force de décrocher quand les trémolos dans ma voix trahiraient ces intolérables sanglots que je réprime ?

Qu’est ce que j’ai fait ?

Je me torture de cette question. Je me fustige d’avoir été si idiote alors que nous avons quelque chose de beau et de précieux. Qu’importe qu’il valorise l’honneur de sa défunte fille plus que moi ? Persuadée d’avoir fait pire que mieux, je n’arrive pas à rejoindre Morphée quand j’ai pourtant besoin d’un sommeil réparateur. Après avoir abandonné mon portable sur la table de nuit, je tourne et me retourne dans le lit sans parvenir à faire autre chose que somnoler, me réveillant et ouvrant les yeux au moindre bruit, à la moindre distraction. Je ressasse mes mots et, entre deux blâmes à mon égo ou mon orgueil, je pense aux siens. De quoi était-il question lorsqu’il a parlé de mon corps ? Lequel de mes tatouages voit-il comme une ode à mon amour perdu depuis des années et dont j’ai fait mon deuil depuis longtemps, en réalité. Laquelle de mes attitudes interprète-t-il comme une lamentation d’avoir perdu les Strange ? Est-ce mon esprit revanchard ? Est-ce la haine viscérale que je leur voue désormais qu’il interprète comme une blessure profonde ? Une qui induirait qu’ils comptent plus que lui ? C’est à lui que j’ai pardonné, c’est à ses côtés que j’ai choisi d’être. Cela ne devrait-il pas entrer en ligne de compte ?

Il est presque deux heures quand le bruit des clés dans la serrure me fait soulever les paupières. Je n’ai pas le temps de craindre le moindre danger qu’il fond sur moi, mon amant. Surprise d’être tirée de mon demi sommeil, je me redresse et ses lèvres s’emparent des miennes sans que je n’ai le temps d'articuler la moindre phrase. Evidemment, je m’accroche à ce baiser comme une noyée qui prendrait à nouveau une bouffée d’air. Je m'enivre de son odeur et ma peur de le perdre prend le contrôle pour se satisfaire du contact de son corps contre le mien. L’intensité du baiser fait trébucher mon cœur dans ma poitrine, et je n’ouvre les yeux pour le dévisager que lorsque nos lèvres se séparent. « C’est moi. Juste moi. » Il embrasse mon front, mon cou et ma mâchoire et je n’ai pas envie de poser de questions. J’ai peur d’être victime d’un mirage - je ne l’attendais pas ou plus - et je ne veux pas prendre le risque de le voir s’évaporer. « Qu’est ce que tu... » Muette, je suis incapable de finir ma phrase. Assaillie par un flot d’émotions contradictoires et convergeant toute dans la même direction - l’envie de ne plus m’éloigner de lui - j’oublie presque mes angoisses et ma tristesse, celle que j’ai déposé à ses pieds au téléphone parce que je ne savais plus quoi en faire, parce que j’avais besoin qu’il m’aide à la gérer. « Je ne voulais pas raccrocher. Je ne voulais pas parce que je ne peux pas dormir sans toi. » Je fonctionne mal sans lui. Il ne s’agit plus uniquement de trouver le sommeil. Et je sais que si je vis notre éloignement comme une déchirure, c’est d’avoir peur qu’il m’échappe, qu’il prenne la fuite face à nos querelles et nos différences. « Et parce que j’ai des choses importantes à te dire, que j’aurais dû dire il y a longtemps, mais je n’étais pas prêt et maintenant que je le suis, je veux que tu m’écoutes jusqu’au bout, sans m’interrompre. » Accrochée à ses lèvres, je glisse une main dans sa nuque et me redresse, je me replace pour m’appuyer contre l’oreiller le plus proche. Mon cœur bat à tout rompre mais, pourtant, je sens que ce qu’il a dire est plus important que la supplique de mon palpitant. Doucement, je pose mon front contre le sien et, après m’être enivrée de son parfum puisqu’il demeure mon péché mignon, je murmure tout doucement. « Je suis là. » Je t’écoute. « Je vais nulle part. » Je ne t’interromprai pas.





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Le vestige de ma vie d’antan s’est brisé contre le mur avec perte et fracas : la lampe est fichue, mais je m’en cogne. Si j’ai l’air hypnotisé par les morceaux de verre et de porcelaine qui se répandent sous mes pieds encore nus, c’est de m’être figuré que mon cœur est certainement dans un état semblable, pitoyable déchet qui finira au fond d’une poubelle. « Tout va bien ? » m’a hélé Zach, interpellé au préalable par mon tapage. Suivi de près par sa copine, la voix de l’un et les bruits de bouche de l’autre m’ont tiré de ma léthargie si brusquement que mon cadet a reculé d’un pas sous l’intensité de mon oeillade oblique. Je l’imagine gris peine, aussi horrifiés que ceux de l’intrus. « Je t’aime toujours, ça veut dire quoi ? » ai-je demandé, inquisiteur, déterminé à gagner réponse à ma question. Pantois, il n’a pipé mot. Moi, je me suis levé, ignorant la douleur des débris qui s’enfoncent dans la plante de mes pieds et j’ai insisté en vain. Mon frère reste muet, hébété, contrairement à sa conquête qui n’a pas quitté des yeux son téléphone. « ça veut dire qu’un jour, tu as fait de la merde, mec.» a-t-elle craché, méprisable pour sa vulgarité, méprisante de sa superbe. Je l’aurais volontiers giflée pour cette audace. Je l’aurais secouée jusqu’à ce qu’elle s’étouffe avec ce chewing-gum qu’elle mastique inlassablement, la bouche ouverte, avec la grâce d’un ruminant. Je l’aurais peut-être insultée afin qu’exulte ma colère. Sauf qu’elle n’est pas dirigée contre elle : j’en suis le seul récipiendaire. Elle m’irrite, mais uniquement parce que je me sens acculé à cause de mes erreurs, celles que j’ai réalisées récemment, bien trop pour qu’elles n’aient pas abîmé mon couple. Elle m’agace, cette impudente, mais elle n’existe déjà plus. Mon regard se perd dans le vide et, d’un geste de la main, j’ai balayé la présence de ma famille et de ses pièces rapportées. Je les ai licenciés pour me rhabiller à la hâte et j’ai laissé Kilcoy derrière moi. J’ai fui ma ville natale et, surtout, ma propension au déni.

C’est douloureux de tirer le rideau pour révéler mes incartades et mes errances. Au plus je trie, au plus j’ai honte. Je me tasse derrière mon volant, mais je fouille ma mémoire pour ne rien oublier puisque c’est capital. C’est ma dernière carte que d’assainir ma relation de mon égoïsme et de ma mauvaise foi, mon ultime chance pour ne pas perdre Raelyn et crever à petits feux d’avoir tout gâché, de nous avoir bradé pour remporter un combat à l’issue incertaine. Détruire Mitchell est-il une fin en soi ? L’acte va-t-il m’aider dans mon deuil ? Ne m’en suis-je pas convaincu pour ne pas mourir d’un coma éthylique dans la rigole d’eau croupie d’une ruelle mal famée ? Aujourd’hui, je ne peux jurer que je me porterai mieux si je piétine le Club. En revanche, je peux affirmer sans me tromper que si Raelyn sort de ma vie, mon bonheur fraîchement tissé s'effilochera. Alors, je tricote avec l’éloquence d’un politicien un repentir épatant de bonne foi. Il exprimera l’étendue de mes regrets de n’avoir pas pu lui démontrer au quotidien qu’elle est ma raison d’exister et que c’est plus significatif que tout le reste. J’avouerais que je suis conscient que son insécurité est la conclusion de longs mois de doute et d’expectative. Je lui confesserai que je tourne autour d’elle comme la Terre autour du soleil et que si ma discrétion l’a meurtrie, ça n’arrivera plus, plus jamais, parce que je ne veux pas qu’elle m’aime “toujours”. Je veux qu’elle m’aime tout court, chaque jour que Dieu fait et à chaque minute un peu plus. Je veux qu’elle me serre dans ses bras sans plus jamais douter de notre santé. Je veux qu’elle se réveille tous les matins en soupirant d’aise. Je veux qu’elle s’endorme sans plus jamais s’inquiéter de ce qui fera demain et, traversant le salon, je considère que ça commence maintenant. Je prête le serment, en l’embrassant, que je ne la blesserai plus aussi volontairement. Je ne le souhaitais pas, mais j’étais conscient qu’elle souffrirait en s’engageant avec moi. Je l’étais, je n’ai opéré aucun virage, mais ça n’arrivera plus. Je me promets, en enveloppant son visage entre mes mains en coupe, que je ne serai plus témoin de ses yeux rougis par les larmes que j’aurai fait couler. Je dresse une liste de serments que je trahirai peut-être avec le temps, mais je m’emploierai à les honorer si, d’aventures, notre relation ressort entière de cette crise. Qu’importe si nous sommes moins solides, je nous cimenterai en entreprenant de faire de Raelyn ma reine, comme hier, mais sans pudeur cette fois. Elle n’a plus lieu d’exister quand Raelyn serre de ses doigts fins mes épaules massives, quand elle s’accroche à moi comme si j’étais sa bouée, quand elle partage sans mesure ma passion. Je n’ai plus à l’utiliser comme d’une carapace. Je n’ai plus à avoir peur de trop en dire ou de bafouiller sous prétexte que chez les Taylor, on ne nomme pas ses sentiments. Ce n’est plus utile parce qu’elle ne m’a pas chassé et, par dessus-tout, je n’ai plus peur. Plus peur de vider mon coeur. Plus peur d’être éconduit. Plus peur de me jeter dans le grand bain. Installée contre l’oreiller, elle est tout ouïe et, moi, mes doigts entrelacés aux siens, j’ai pris une énorme goulée d’air comme j’aurais avalé un verre de whisky avant de me lancer. « Je suis désolé, Rae. Je suis désolé d’avoir tout fait pour que tu tombes amoureuse de moi alors que je savais que ça te ferait du mal. Je suis désolé de t’avoir menti pendant des mois, de t’avoir dit la vérité quand il était trop tard, de t’avoir conduit jusqu’à Lou pour qu’elle te dise des choses que je savais déjà. Je suis désolé de t’avoir dit que je t’aimais comme si c’était une insulte et désolé d’avoir répondu évidemment. Je suis désolé de ne pas t’avoir présenté des excuses alors que j’ai fait s’écrouler ton monde autour de toi. Je suis désolé d’avoir été trop lâche pour renoncer à l’honneur de ma fille parce que j’ai eu peur de m’en vouloir. J’aurais dû le faire. J’aurais dû tout arrêter quand j’y ai pensé, pour nous, pour qu’on soit ensemble sans que ça nous foute en l’air. Mais, c’est terminé. Plus de vengeance. Plus de deal avec Olivia. J’arrête, maintenant. J’abandonne parce que tu es ma priorité. J’abandonne parce que je t’aime, Raelyn. Je t’aime à en crever et que j’ai plus besoin de toi que de me venger…» ai-je conclu, mes pupilles cadenassées à ses grands yeux éclairés d’un rai de lune. Que disent-ils à présent ? Qu’elle m’aime enfin sans appendice ? Est-ce bien important ? Qu’importe l’issue, j’ai le coeur plus léger. Je pense même avoir cessé de trembler comme une feuille soulevée par le vent frais d’automne. Ainsi, sur l’heure, j’ai rêvé d’un baiser, d’une étreinte tendre et brûlante. J’ai aspiré qu’elle soit aussi soulagée que je ne le suis, voire rassurée quand moi j’ai besoin d’ajouter : « Je suis désolé pour tout ça et je te demande de me pardonner.»

 
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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
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Femme (elle)
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Message(#)(Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL EmptyMer 17 Mar 2021 - 22:34


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL 873483867

Si je suis surprise d’être réveillée - ou en tout cas tirée de ma somnolence - par mon amant, je suis trop hébétée, par assez alerte pour réaliser ce que cela sous entend : qu’il a sauté dans sa voiture suite à notre conversation et qu’il a conduit droit jusqu’au studio. Dans quel but ? Est-il lui aussi dévoré par la peur de me perdre au point de ne plus être capable de réfléchir correctement et de fonctionner, simplement fonctionner ? Sans la passion de ce baiser qu’il initie avant d’avoir prononcé le moindre mot, j’aurais eu peur du pire. Évidemment, la part rationnelle de moi sait qu’il n’est pas assez cruel pour me réveiller en pleine nuit juste pour m’annoncer qu’il me quitte. Mais rationnelle, je suis incapable de l’être sur l’instant et je puise dans la certitude que ses gestes et attitudes suggèrent plutôt tout le contraire pour me rassurer. Il veut me parler. Il veut me parler et ma respiration se suspend, j’attends de savoir ce qu’il veut me confier, là, au beau milieu de la nuit et qui nécessitait qu’il fasse le trajet après notre conversation téléphonique, celle qui m’a brisé le cœur. J’attends, une main glissée dans sa nuque et l’autre prisonnière de la sienne, muette et paralysée. « Je suis désolé, Rae. Je suis désolé d’avoir tout fait pour que tu tombes amoureuse de moi alors que je savais que ça te ferait du mal. Je suis désolé de t’avoir menti pendant des mois, de t’avoir dit la vérité quand il était trop tard, de t’avoir conduit jusqu’à Lou pour qu’elle te dise des choses que je savais déjà. Je suis désolé de t’avoir dit que je t’aimais comme si c’était une insulte et désolé d’avoir répondu évidemment. Je suis désolé de ne pas t’avoir présenté des excuses alors que j’ai fait s’écrouler ton monde autour de toi. Je suis désolé d’avoir été trop lâche pour renoncer à l’honneur de ma fille parce que j’ai eu peur de m’en vouloir. J’aurais dû le faire. J’aurais dû tout arrêter quand j’y ai pensé, pour nous, pour qu’on soit ensemble sans que ça nous foute en l’air. Mais, c’est terminé. Plus de vengeance. Plus de deal avec Olivia. J’arrête, maintenant. J’abandonne parce que tu es ma priorité. J’abandonne parce que je t’aime, Raelyn. Je t’aime à en crever et que j’ai plus besoin de toi que de me venger… » Dès qu’il entame sa tirade, je bois ses mots comme une désespérée. Je retiens ma respiration presque tout du long  sans le réaliser, je le fixe sans cligner des yeux et, remuée par mes émotions, je ne suis capable de ponctuer son discours qu’en serrant un peu plus fort tantôt sa main, tantôt la peau de sa nuque.

Ces excuses, j’en avais besoin sans le réaliser. J’en avais besoin sans jamais envisager de les lui demander, puisque ce n’est pas tant qu’il me demande pardon qui me manquait mais plutôt la certitude qu’il regrettait. Qu’il aurait agi différemment si c’était à refaire. A l’exception de la première qu’il formule - je ne regrette pas qu’il se soit battu comme un beau diable pour me prendre dans ses filets - chacun de ses mea culpa me libère d’un poids. Chaque faute qu’il reconnaît soigne mon esprit malade de la certitude de compter pour lui, mais moins que tout le reste. Chacun de ses remords me rend la place que je veux occuper dans sa vie, la première, et tant pis si c’est là une preuve de mon égocentrisme.

Il abandonne. Il abandonne et sur l’instant, je suis soulagée de réaliser ce dont il est capable pour moi. Je n’ai jamais attendu de lui qu’il renonce à sa vengeance, je n’ai jamais attendu de lui qu’il oublie sa fille pour moi. Demain, je m’en sentirai coupable. Demain, je réaliserai que ce n’est pas juste, je réaliserai que je ne veux pas qu’il s’ampute de tout une partie de ce qu’il est pour moi mais, ce soir, je pourrais fondre en larmes tant je suis soulagée. Je suis soulagée parce que le geste ne me permet plus de douter. Il démolit mes certitudes, celles qui ont empoisonné mon esprit ces derniers mois et les remplace par une autre qu’il formule aussi : il m’aime à en crever. Il m’aime plus qu’il n’a besoin de faire payer les coupables de la mort de sa fille. C’est sans moi qu’il ne peut vivre, pas sans la certitude que Mitchell finira par avoir ce qu’il mérite. Il m’aime et mon cœur bat un peu plus vite lorsqu'il l’affirme. « Je suis désolé pour tout ça et je te demande de me pardonner. » Je voudrais lui dire que je ne lui en veux pas, pour rien. Je voudrais répéter ma déclaration faite la veille, je voudrais être aussi grandiloquente qu’il l’a été, mais je suis renversée par l’émotion et, pour une fois, c’est à mon tour d’être incapable de formuler la moindre phrase cohérente. J’ai besoin de sentir son souffle mêlé au mien et sa peau contre la mienne. J’ai besoin de ses lèvres et nous sommes si proches qu’il me suffit d’user de mon appui contre sa nuque pour l’attirer à moi et les sceller à nouveau. Je laisse ce baiser formuler une réponse à ma place, pour l’instant, et je m’abandonne à ses bras qui se referment autour de ma taille. Quand nos lèvres se séparent, je laisse glisser les miennes au coin de sa bouche, sur sa mâchoire et suis la peau fine de son cou. Je ne résiste pas longtemps à l’envie de l’embrasser à nouveau, enroulant mes bras autour de son torse et le pressant contre moi si fort que rien ne pourrait me détacher de lui. Ses gestes sont aussi fébriles que les miens mais pourtant nous n’avons besoin de l’aide de personne pour nous débarrasser de nos vêtements. Ses mains glissent sous ma nuisette et la font disparaître tandis que je me bats avec la boucle de sa ceinture. Le contact de sa peau me libère et mon corps entier frémit à la moindre caresse, pour le moindre baiser qu’il dépose sur ma clavicule. « Dis-le encore. » Que tu m’aimes. Je le lui demande une première fois alors que je l’enjambe et que je coince son bassin entre mes cuisses. « Dis-le encore. » Mes lèvres glissent jusqu’à son oreille pour murmurer une seconde fois. Je répète ma litanie une troisième, une quatrième et peut-être même une cinquième fois alors que ses bras s'enroulent autour de mon corps pour le presser contre le sien. Il oppose sa volonté à la mienne de la plus agréable des façons puisque, de toute évidence, c’est la même confession qu’il cherche à m’arracher. Notre duel n’en a que le nom puisque nous avançons dans une même direction : celle qui cimentera notre couple, celle qui le solidifiera et nous aidera à entamer un nouveau chapitre, un plus beau, plus paisible et tout aussi passionné. Lorsque nos corps s’unissent, je perds toute notion du temps et j’ignore lequel de nous deux a craqué le premier. Mais nous craquons, oh oui que nous craquons et le « Je t’aime comme une folle. » que je glisse tout contre son oreille est gorgé d’une assurance qui manquait au premier, puisqu’il n’est plus question de ne plus le perdre, et le sien n’a plus vocation d’éviter une rupture, ça j’en suis persuadée. Débarrassé de toute pudeur et de nos craintes respectives, nous consommons une étreinte aussi tendre que passionnée et je voudrais que le temps s’arrête pour en graver chaque détail dans ma mémoire. Je voudrais  puisque, dès demain, il repartira.

Mais il reprend ses droits et, finalement lorsque son corps retombe contre le mien, j’enroule son torse de mes bras pour le garder un peu plus longtemps contre moi. Je ferme les yeux quelques secondes pour les minutes s’étirent et, lorsqu’il s’allonge sur le dos à mes côtés, je me laisse attirer contre lui. Je ne veux pas dormir, mais pendant les premières minutes qui suivent notre étreinte, je suis incapable de prononcer le moindre mot. Sa respiration me berce jusqu’à ce que je brise finalement le silence. « Je ne regrette pas d’être tombée amoureuse de toi. » Pour ça, il n’avait pas à demander pardon. Pour le reste, rien n’a plus la moindre importance. « J’ai eu peur. » Au début et lorsque j’ai pris la mesure de la force de mes sentiments. « J’ai eu mal. » Lorsque j’ai cru que tout était terminé. « Mais j'ai jamais regretté. » Même dans les pires moments, j’en ai toujours été incapable. « Ça. » Ma main s’empare de la sienne et la fait glisser jusqu’à mon tatouage le plus récent, celui qui s’étire sur une partie de mon flanc gauche, celui qu’il a interprété comme une complainte pour mon amour perdu. « C’était pour nous. » Je murmure, comme prise en défaut et honteuse. « C’était pas le passé que je pleurais et que j’honorais. » C’était notre présent, et c’était l’avenir que j’entrevoyais à ses côtés, que j’ai cru perdre pendant ces quelques semaines de dérive.







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Message(#)(Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL EmptyMer 17 Mar 2021 - 22:35




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D’abord, j’ai cherché du réconfort dans un baiser. Puis, après avoir maîtrisé mon appétit de peur d’emprunter le chemin vers la facilité, j’ai demandé l’autorisation avant de me lancer. Sa main, dans la mienne, m’a délivré par dose le courage dont j’avais besoin pour formuler mon repentir et celle dans ma nuque, elle m’a fait l’effet d’un calmant, un bien nécessaire au vu de l’ampleur de mes révélations. Ce n’est pas évident d’admettre ses torts de sa propre initiative (elle n’a pas insisté pour recevoir des excuses en bonne et due forme). Alors, dans la voiture, j’ai hésité tant le non-dit était pour moi confortable au regard de mes convictions. Des mois durant, je me suis persuadé que j’avais agi, non pas comme le roi des cons, mais comme le père aimant qui pleure encore son enfant. J’ai estimé que l’honneur de Sofia était à laver à tout prix, que c’était un impératif plus capital que mon amour à l’égard de Raelyn. A l’heure où j’ai épinglé ma duplicité sur les valves du mensonge, lorsque j’ai redouté que ma dulcinée me quitte, j’ai jugé la colère de ma partenaire mal dirigée et sa peine allouée aux mauvais quidams. J’ai été blessé qu’elle me préfère le Club, Mitchell, son chien et le souvenir d’Aaron. J’ai refusé d’accepter que me garder à ses côtés, c’était cautionner que je sème de l’ivraie autour de moi et autour d’elle en toute impunité. J’ai valorisé mon désarroi au détriment du sien. J’ai sangloté sur mon désespoir et notre séparation jusqu’à ce qu’elle sombre, ma dulcinée. Et, je n’ai pas voulu comprendre que sa chute à elle, vertigineuse, interminable, n’était pas la conséquence de ses pertes d’hier, mais de mon désaveu. Je l’ai relevée avec, au fond du cœur, l’espoir qu’elle m’aime encore, qu’elle m'amnistie, sauf qu’à aucun moment, je n’ai songé à réclamer avec humilité son indulgence. Focalisé sur ma peine, j’ai considéré mes blessures en négligeant les siennes. Et je me vexe quand une étrangère me pousse dans la fosse à purin que j’ai moi-même remplie ? La vérité est souvent pénible à entendre. Elle semble insubmersible dès lors qu’il faut les attraper à bras-le-corps pour broder un confiteor à l’adresse de celle qui compte. Pourtant, j’ai expédié ma pudeur et jeté aux orties mes réticences. Je me suis lancé et, plus Rae a serré ma paume accrochée à la sienne tellement je redoute qu’elle ne s’envole, plus je deviens inarrêtable. Je suis comme un sprinter qui se lance à pleine vitesse sur la piste et qui n’a qu’un objectif : ne pas fléchir avant la ligne d’arrivée. Et je l’ai franchie. J’en suis essoufflé, c’est vrai. Dans mon torse, mon coeur bat la chamade, c’est vrai. Mais ce n’est pas grave. La fatigue et la peur n’ont plus la moindre espèce d’importance : je suis soulagé, délesté d’un poids trop pesant pour mes reins.

Cette déclaration, elle me brûlait la langue depuis des mois. A maintes reprises, elle a failli m’échapper tant j’ai regretté de l’avoir persiflée dans un taxi comme si mes sentiments étaient une malédiction. Ils sont tout l’inverse. Ils me portent, me guident comme la grande ours secourant les navigateurs perdus au milieu de l’océan. Ils m’indiquent le nord pour que jamais plus je ne m’égare sur les chemins impraticables de mon malheur. N’est-ce pas grâce à Raelyn si je bois moins ? Ne m’a-t-elle pas appris à sourire à nouveau ? A vivre, tout simplement ? Si j’en avais la force, qu’après ce “je t’aime à en crever”, j’enchérirais d’un “merci”. Sauf que je suis à bout de souffle et qu’à me noyer dans le jade de son regard, à trembler sous l’idée que la rupture soit à son sens inévitable, je ne suis plus capable de parler. Je ne suis plus que le pantin de la patience à présent. J’ai perdu le contrôle, un instant, celui dont à user Raelyn pour encaisser avant de m’embrasser à bouche que veux-tu. Elle réduit derechef tous mes efforts pour assujettir à mes bonnes intentions cette convoitise qui s’insinue dans mes tripes. La fièvre me monte aussitôt que ses lèvres glissent le long de ma mâchoire pour mieux chercher ma bouche. Comment garder en poche mes mains habituellement cavalières, et soudainement plus timides ? Comment privilégier le discours au détriment de l’acte quand il promet de répondre à toutes mes questions, de me débarrasser de toutes mes peurs, en particulier la plus effrayante : celle de la perdre. Si me quitter lui a traversé l’esprit, cette décision n’a plus court et moi, ça me ravit. Je suis conquis alors qu’elle déboucle ma ceinture et qu’elle m’effeuille. J’en fais de même, doucement, et c’est un supplice. Toutes mes émotions me hurlent de céder à la précipitation, mais la raison réprime mon ardeur. Je prends le temps de flatter, de cajoler, de savourer le contact de sa ronde poitrine contre mon torse et de m’enivrer de la fragrance de sa peau. Je me suis accordé ses faveurs jusqu’à ce qu’elle m’enjambe et que je m’enflamme. Je perçois sa voix qui me suggère de réitérer ma confession. Je la distingue, mais captivé par sa nudité, par ses cuisses galbées qui invitent mes paumes à les redécouvrir et à tout prendre puisqu’elle offre tout, TOUT et sans compromis, je ne l’entends pas tout à fait. « Toi. Dis-le toi, et sans ce toujours.» Pas de “je t’aime” qui s’acoquine à un “quand même” parce que l’adverbe qu’elle a choisi n’est en rien synonyme d’éternité. « Redis-le moi.» ai-je insisté, frustré qu’elle ne cède pas, qu’elle s’obstine autant que moi en s’employant à me rendre fou. A ce jeu, je suis doué moi-aussi. Je suis déjà moins sage : je délaisse ses cuisses pour des zones plus sensibles et susceptibles de m’aider à gagner cette bataille. Sauf qu’elle me renverse dans tous les sens du terme. Allongé sur le matelas, surplombé par cette femme sublime qui n’est qu’à moi, je crois que j’ai lâché prise le premier. Je n’en suis pas certain : j’ai perdu pied à l’instant même où nous sommes devenus une seule et même entité reliée par cet amour plus grand que nous, plus grand que le monde, plus grand que l’univers lui-même. Rien ne peut le contenir et, si elle m’aime comme une folle - ce qui lui vaut par ailleurs un élan de tendresse - je ne subis pas l’opprobre de répliquer, entre deux soupirs de plaisir, que moi aussi. « Moi aussi, je t’aime, Raelyn.» Je l’aime au-delà du raisonnable, tout comme elle…

Je ne l’ai pas écrasée longtemps de mon poids. Bien qu’alangui par les délices charnelles mitonnés par nos réconciliations remarquables, j’ai fini par me tourner sur le dos, non sans elle que j’ai entraînée avec moi. D’une main molle, j’ai laissé pendre mon bras en quête de mon jeans échoué sur le sol. Il renferme un paquet de cigarettes et j’en ai cruellement envie. Cet ouragan d’émotions m’a bouleversé et pour un type comme moi,  un gars qui s’est figuré éteint pendant des années, c’est compliqué à gérer. Je ne sais pas comment gérer cette plénitude qui afflue en moi. Tout ce à quoi je pourrais prétendre en frappant du poing sur la table, c’est qu’il est sacrément bon, ce concentré de bonheur. Il est diablement réconfortant et je l'affirme en serrant Raelyn beaucoup plus fort contre moi malgré son silence. Il ne m’importune pas : je ne suis plus en souffrance. Néanmoins, j’apprécie qu’elle me happe d’un aveu, et quel aveu….J’aime l’entendre dire qu’elle ne regrette rien et certainement pas de m’aimer jusqu’à la folie. J’aime tellement que j’abandonne l’idée de fumer une cigarette. Dès lors, que dire de cette confidence à propos de son tatouage ? Que rapporter du frisson qui m’a parcouru l’échine et qui m’a valu de pivoter sur mon flanc pour réduire le peu de distance qui sépare son corps du mien. Au diable le malsain. Mon coeur se satisfait d’apprendre que ce dessin que j’effleure du doigt nous représente nous et cette crainte mutuelle de nous perdre. « J’ai cru que c’était pour lui, à cause de ce que tu as appris et des conséquences. » ai-je lancé, tout à mon allégresse, lui dérobant un nouveau baiser. « J’ai cru beaucoup de choses et peut-être que c’était aussi une partie du problème.» L’autre étant ma vengeance, mais il n’est plus question de l’évoquer. « Mais ça n’a pas changé grand chose pour moi.» J’ai eu mal, mais à aucun moment mes sentiments s’en sont trouvé impactés. « A part que j’ai eu peur moi aussi. Peur que tu ne veuilles plus de moi et, après, peur que tu finisses par me quitter. J’ai cru que tu étais en train de le faire tout à l’heure. Je le crois depuis que j’ai appris que je devais partir. Mais c’est terminé, pas vrai ? » Je ne veux plus être la victime de cette présomption qui m’a tué jour après jour. Plus jamais, ai-je songé en déposant mes lèvres sur son front. J’ai clos les paupières quelques secondes. Mon estomac, libéré de son étau, s’est réveillé et j’ai esquissé un sourire frais, bien que fatigué. « Dis-moi qu’il reste au minimum une demi-pizza dans le frigo et que tu meurs d’envie de me faire plaisir et de m’apporter la boîte ? » Chèvre miel, sans aucun doute et, si je n’en raffolais pas, le temps m’a aidé à apprécier. « Et que tu as une date pour la visite du loft. Si c’est demain, peut-être que je pourrais t’accompagner avant de rentrer.» Hormis mon devoir en tant que fils, je n’ai pas sous la gorge un couteau m’obligeant par chantage à repartir au petit matin. Ne suis-je pas libre de définir mes priorités ? N’ai-je pas juré sans fadaises qu’elle était la mienne ?  


 


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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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Message(#)(Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL EmptyJeu 18 Mar 2021 - 10:12


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL 873483867

Dis-le toi, et sans ce toujours. Sans ce toujours. Alanguie contre lui, les paupières lourdes mais chassant le sommeil, je réfléchis au sens qu’il y a vu, à ce “toujours”. Dans mon esprit à moi, il remplaçait un “encore”, un qui avait vocation à lui faire comprendre que c’était le cas depuis longtemps, que c’était déjà le cas lors de notre débacle d’Août. Mais face à sa demande, je m’interroge : en a-t-il compris la portée ? L’a-t-il interprété autrement. Je l’ignore, mais, désireuse d’équilibrer la balance, d’amener un peu d’équité, j’entreprends de me livrer en commençant par les doutes qu’il a exprimé clairement au téléphone : je n’ai pas eu deux heures pour préparer un discours et je le sens, je manque d’éloquence, je suis encore tout à la fébrilité de nos ébats. A la place de longues phrases, j’utilise les gestes. J’attrape sa main dans la mienne pour la poser doucement sur mon flanc, sur le tatouage qui, je le devine, est à l’origine de sa méprise. Il est le seul qui a fait son apparition pendant notre séparation et depuis que nous nous sommes rencontrés et il n’a rien à voir avec l’homme que j’ai perdu il y a treize ans : il est dédié à celui que j’ai cru perdre il y a cinq mois. « J’ai cru que c’était pour lui, à cause de ce que tu as appris et des conséquences. » Doucement, je secoue la tête. Je ne veux laisser aucun doute planer à ce sujet et, abandonnant sa main contre mon flanc, je remonte mes doigts le long de son avant bras puis de son bras, avant de les poser délicatement derrière sa nuque. « J’ai cru beaucoup de choses et peut-être que c’était aussi une partie du problème. Mais ça n’a pas changé grand-chose pour moi. » Il a cru beaucoup de choses, et nous n’en avons surtout jamais reparlé. Pense-t-il que si j’ai sombré, c’est à cause de la douleur d’un deuil qu’il aurait réveillé ? « Quand tu m’as emmenée voir Lou, mon monde s’est effondré. » Je ne le nierai pas. « Parce que ses révélations ont remis en question ces treize dernières années. » Mon ascension, l’amitié d’Alec, le respect des frères. « Mais pas parce que ça a rouvert de vieilles blessures. J’ai fait mon deuil tu sais. Je l’ai fait depuis longtemps en réalité. » Je ne l’ai compris que tard, je ne l’ai compris que grâce à lui. J’avais vingt ans à l’époque, je n’étais qu’une enfant. La femme que je suis aujourd’hui c’est avec Amos qu’elle veut être. C’est avec lui et lui seul qu’elle se projette. « J’ai cru beaucoup de choses aussi... » Je me confesse dans un souffle, presque effarée de réaliser aujourd’hui que nous aurions pu nous éviter bien des douleurs si nous avions su communiquer plus tôt.

« A part que j’ai eu peur moi aussi. Peur que tu ne veuilles plus de moi et, après, peur que tu finisses par me quitter. J’ai cru que tu étais en train de le faire tout à l’heure. Je le crois depuis que j’ai appris que je devais partir. Mais c’est terminé, pas vrai ? » « J’ai jamais eu l’intention ou l’envie de te quitter. » Je n’ai pas besoin de réfléchir pour lui répondre. Je n’ai pas besoin d’une introspection pour lui affirmer que jamais l’idée ne m’a traversé l’esprit. « J’ai eu peur que tu le fasses. Parce que je suis compliquée et que... » Parce que mon caractère me rend tout sauf facile à vivre. Parce que j’ai conscience de ne pas être un cadeau et parce que j’appartiens à un homme bien sombre pour l’homme qu’il est. Il est bon Amos, il est meilleur que je ne le serais jamais. « Parce que je suis moi. Et que je sais tout ce que ça implique. » La jalousie, l’excessivité, l’égoïsme mais aussi l’illégalité, la manipulation et d’accepter que, pour m’épanouir, j’ai besoin d’évoluer dans ce milieu si loin de ses valeurs.

Je ne te quitterai pas. Jamais. Voilà ce que le regard amoureux que je pose sur lui essaye de dire. Voilà ce que je résume maladroitement en quelques mots. Ce n’est pas terminé, c’est plutôt le début de quelque chose et je le pressens. J’ai la sensation que nous tournons la page sur Paris et nos querelles destructrices et je me sens mieux que je ne me suis sentie depuis des mois. Entière. Heureuse. La tête posée contre son torse, je confesse que « J’ai pas envie de m’endormir. » Parce que demain matin tu partiras. Et si je ne suis pas inquiète comme je l’ai été ces derniers jours, si j’ai assez foi en nous pour savoir que nous survivrons sans mal à un éloignement temporaire, je n’aime toujours pas l’idée. « Dis-moi qu’il reste au minimum une demi-pizza dans le frigo et que tu meurs d’envie de me faire plaisir et de m’apporter la boîte ? » Un sourire étire mes lèvres et je relève les yeux vers lui. « Pour ça il faudrait que je bouge. » Pour ça il faudrait que je me détache de toi. Et je n’en ai pas envie, pas tout de suite, je profite au contraire quelques minutes de plus de cette plénitude que je n’ai pas ressentie depuis des mois, ou pas comme ça, avant de finalement me redresser pour accéder à sa requête. Le studio n’est pas grand de toute façon, je n’ai même pas besoin de changer de pièce et lorsque je le rejoins avec le carton dans une main, il s’est écoulé moins de trente secondes. La pizza sera froide, tant pis, je n’avais pas envie de passer plus de temps loin de lui. « Et que tu as une date pour la visite du loft. Si c’est demain, peut-être que je pourrais t’accompagner avant de rentrer. » Assise sur le lit, je croise mes jambes avant d’attraper une part de pizza entre mes doigts. Elle est presque entière : jusque là mon estomac était trop noué pour que j’ai le moindre appétit. « J’avais un rendez-vous en fin de semaine, mais je peux rappeler pour l’avancer. » Je sais être convaincante et mon amant le sait. « J’ai hâte d’être chez nous... » J’esquisse un sourire en coin un rien mutin avant de croquer dans ma part. Il a beau avancer que le bateau est à nous plus qu’à lui, j’ai hâte d’avoir un endroit qui le soit entièrement.






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Message(#)(Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL EmptyJeu 18 Mar 2021 - 16:10




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C’est beau de s’entendre dire au creux de l’oreille que l’on est aimé, mais c’est ravissant que la bouche déposant cette déclaration est celle de l’être que l’on chérit plus que soi-même. C’est d’autant plus grandiose dès lors que je brûle doucement au contact de sa peau contre la mienne. Il n’est plus question de rupture à présent. J’ai plutôt l’impression que nous venons d’emprunter ensemble un tournant majeur de notre relation. Nous étions à la croisée de deux chemins, elle et moi. A droite, le sentier de la facilité. A gauche, celui où nous apprenions ensemble à surmonter l’adversité et, quoique j’ai douté souvent et longtemps qu'elle garderait sa main dans la mienne, je suis à nouveau serein ou presque. Je crois que j’aurais souhaité qu’elle me confirme que nos problèmes sont désormais un vieux souvenir dont nous rirons plus tard, un dont on s'enorgueillira parce qu’il n’aura pas eu raison de nous. Alors, engourdi par le plaisir, bien que je meurs de faim et que je n’ai pas envie qu’elle se lève de ce lit de fortune, je retarde le moment où je lui réclamerais au profit de cette discussion décousue qui entoure notre réconciliation. Mu par ses confidences, je rapièce la conversation des quelques détails que j’ai oubliés. Je lui parle de ces déductions que mon chagrin a transformé en certitudes et je ne me plains pas tandis que ses mots suturent pour de bon mes plaies anciennes. « Tu n'es pas plus difficile que moi. Je sais ce qu’implique de vivre avec quelqu’un comme moi. » Un gars que la vie a brisé, celui que Raelyn tente de réparer en dépensant une énergie folle pour retrouer les morceaux de mon âme meurtrie que l’affliction du deuil a essaimé aux quatre vents. Je suis conscient que la démesure de mes réactions est la conséquence de peurs alimentées par l’irrationnel et par mes expériences funestes, mes échecs cuisants et mon désamour pour ma personne. A choisir, j’aurais préféré guérir avant d’enchaîner son coeur au mien, mais serais-je un convalescent sans elle ? Ne serais-je pas mort avant une quelconque rémission ? Mon deuil est un cancer qui se répand sournoisement autour de moi, mais j’ai promis qu’elle n’en ferait plus jamais les frais ou, tout du moins, le moins souvent possible. « Je n’ai jamais eu envie de te quitter ou que tu me quittes, même pas dans les pires moments. Mais, j’ai besoin que tu me dises que tu ne m’en veux pas, Rae, que tout ça, c’est bel et bien derrière nous. » J’ai besoin que tu souffles dans le cor de l’indulgence la mélodie d’un “je te pardonne”. Après, je pourrais m’inquiéter de mes impératifs physiologiques les plus primaires. Manger. Dormir des heures durant en serrant ma dulcinée contre moi et en nouant nos jambes. Après seulement, pas avant, si tant est qu'elle désire s’assoupir au risque d’accélérer dangereusement la course du temps.

A priori, elle rêve de colorer le reste de la nuit de blanc et, peut-être, au petit matin, si nos corps en sont capables, d’un peu de rouge passion et amour. Moi, bien entendu, ça me convient et mes lèvres abandonnées sur son front dessinent un sourire conquis. « Tu sais que je dois reprendre la route demain ? il faudra que je dorme au moins une heure. » Ne serais-je pas tiraillé par la faim que j’aurais certainement sombré à la seconde même où j’ai fermé les yeux. Mon estomac est oppressant. Il gronde et crie famine et je ruse pour rester au chaud sous la couette pendant qu’elle récupère au frigo les restes de son dîner. J’ai présumé de sa composition et je me flatte de l’avoir devinée. « Mais, tu pourras mettre un réveil ou me servir de réveil.»Le timbre est lourd de sous-entendu : il est clair que je m’éveillerai plus allègre sous le joug doux de la brûlure de sa peau contre la mienne qu’à l’aide du cri strident d’un téléphone. « De la façon qu’il te plaira, même la moins prévisible. » Avalant une première bouchée de cette pizza sucré-salée, je la taquine, mais ce n’est pas méchant. J’adore quand, après une crise, nous retrouvons nos réflexes. Je me galvanise également de toutes preuves que notre complicité est intacte. Elle n’est pas un mirage, pas plus que ce désir partagé de nous confectionner un nid que nous garderons secret du reste du monde. En plus d’être hostile, il ne nous intéresse pas, sauf s’il sert nos projets. L'occurrence est idéale pour penser à Jake puisque les dons de Raelyn ne suffiront peut-être pas à avancer un rendez-vous prévu fin de semaine au lendemain première heure. « C’est pas grave. Je te fais confiance de toute façon.» ai-je déclaré sans mentir. En plus d’être aveugle - elle est plus à même que moi de nous dénicher l’appartement parfait - j’ai en tête une autre idée qui m’exalte autant que d’emménager ailleurs sur le bateau avec ma complice. Des mois que je cogite sur ma réalisation professionnelle, que j’ai envie de partager avec elle la joie de ce renouveau et, plus important encore, de l’y intégrer. Des semaines que je recule à cause du sentiment abject que nous manquions de solidité et que la seule issue à cette entreprise serait la déception liée à l’avortement de cette mission pour nous deux. Mais, qu’ai-je encore à craindre à présent ? Ma vengeance est derrière nous et pour toujours puisque je peux renoncer et vivre malgré tout. N’ai-je pas le droit de m’arrêter sur un “rien” étant qu’on s’aime comme des fous ? « Et puis, il y a autre chose que j’aimerais te montrer. On fera ça demain… c’est tout aussi bien et, crois-moi, pour ça aussi j’ai hâte. » ai-je jeté, une lueur de mystère brillant dans ce regard qui la dévisage. J’attise volontairement sa curiosité à cause de mon amour pour le jeu. Désencombré de toute angoisse, ce goût particulier a repris ses droits et je m’en donne à coeur joie. « C’est un autre truc qui me tient à coeur et dont j’ai envie de te parler depuis un moment. Mais, j’avais besoin que ça soit plus concret pour ça.» Allongé sur le matelas, complètement nu, un bout de pizza que j’engouffre pour qu’enfin la famine cesse de brailler, j’ai l’air d’un pacha un peu narquois qui s’amuse de l’incompréhension de son interlocuteur et Dieu que ça me grise. Tellement que j’en rajoute une couche alors que les doigts de ma main libre court sur ses flancs d’abord vers le galbe de ses seins et qui s’arrête à l’angle de son cou et de sa mâchoire. « Tu verras, ça va te plaire.» Du pouce, je caresse l’ourlet de sa lèvre sur laquelle j’essuie un trait de sauce tomate. « Mais, je n’en dirai pas plus...et tu n’as jamais vraiment eu les moyens de me faire parler. Alors, n’essaie pas. Sauf si tu as envie de me servir un verre d’eau. Là, je pourrais peut-être envisager de te donner un indice. Mais, vraiment, parce que je suis une bonne âme.» ai-je conclu, consumé par une hilarité menaçante que je contiens Dieu seul sait comment.  


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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34323 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

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― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

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Message(#)(Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL EmptyJeu 18 Mar 2021 - 18:03


Make me lose control
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL 873483867

« Tu n'es pas plus difficile que moi. Je sais ce qu’implique de vivre avec quelqu’un comme moi. » Face à sa remarque, je lève un sourcil et esquisse un sourire amusé. Est-il aveugle à mes défauts ou bien considère-t-il qu’ils font partie intégrante de ma personnalité et donc, par conséquent, les aime-t-il ? Je sonde mon esprit en me retournant et tranche pour la seconde alternative : j’ai moi même conscience de ses imperfections sauf que, à mes yeux, elles ne font que contribuer à faire de lui l’être dont je suis tombée amoureuse. Il n’est pas parfait et je n’aurais jamais jeté mon dévolu sur lui si c’était le cas, alors j’use de cette certitude qu’il doit en être de même pour lui. Que ferait-il avec moi s’il cherchait une femme bien sous tout rapport. « Tu veux toujours gagner décidément. » Il n’y a pas d’amertume dans ma taquinerie. Je lui offre un sourire mutin, laissant mes doigts dessiner des arabesques sur son torse, la tête calée dans le creux de son bras. « Je n’ai jamais eu envie de te quitter ou que tu me quittes, même pas dans les pires moments. Mais, j’ai besoin que tu me dises que tu ne m’en veux pas, Rae, que tout ça, c’est bel et bien derrière nous. » Doucement, je m’appuie sur mon avant bras pour me redresser planter mon regard dans le sien. « Je te pardonne. » Je réalise que je ne l’ai jusque-là pas formulé de façon si limpide et qu’il en a certainement besoin. J’en avais besoin aussi après notre altercation au sujet des mes errances d’août. Je ne résiste pas au plaisir de goûter à ses lèvres une fois de plus avant de reprendre. « C’est derrière nous. » Définitivement. Nos deux forts caractères. rentreront certainement à nouveau en confrontation, lui promettre le contraire serait utopique et surtout un mensonge, mais je peux lui promettre sans me parjurer que le passé ne viendra plus se mettre en travers de notre couple. « Et j’aime ce qui se dessine devant. »  Je scelle à nouveau nos lèvres, promesse de renouveau.

Je m’étends à nouveau contre lui, un bras passé autour de son torse, reprenant ma place au creux de ses bras. Le sommeil me rattrape - il doit être presque trois heures, mais je n’ai pas envie de profiter de cette plénitude pour rejoindre Morphée. Je veux profiter de chaque instant qu’il nous reste avant qu’il ne soit rattrapé par ses obligations familiales. « Tu sais que je dois reprendre la route demain ? il faudra que je dorme au moins une heure. » Un grognement s’échappe de mes lèvres et j'enfoui un peu plus mon visage dans son cou. « Mais, tu pourras mettre un réveil ou me servir de réveil. De la façon qu’il te plaira, même la moins prévisible. » Un sourire étire mes lèvres mais je ne suis pas prête pour autant à céder. Enfant capricieuse, je veux tout : rester éveillée à ses côtés et le réveiller de mon corps pressé contre le sien à la fois. « Je sais que tu dois reprendre la route. » Pensive, je caresse du bout des doigts quelques mèches de ses cheveux. « C’est bien pour ça que je n’ai pas envie de dormir. » Je me confesse sans pudeur, puisqu’elle n’a plus lieu d’être entre nous. Je sais que nous sommes solides à présent, je n’ai plus besoin d’être rassurée encore et encore. Cependant, cela ne change rien au fait que je respire mieux lorsqu’il est à mes côtés que sans lui.

Avec son départ et nos adieux déchirants, je suis forcée d’admettre que visiter le loft repéré quelques jours auparavant sur internet n’a pas fait partie de mes priorités et, lorsqu’il me pose la question alors que je lui revient le carton de pizza en main, je fais la moue. « C’est pas grave. Je te fais confiance de toute façon. » « Je pourrais t’envoyer des photos ou même une vidéo. Et on demandera une contre visite pour que tu puisses le voir avant de t’engager. » J’aime diriger et prendre les décisions mais pas dans ce cas présent : l’endroit serait moins à nous, si je le faisais, et c’est tout ce à quoi j’aspire. « Et puis, il y a autre chose que j’aimerais te montrer. On fera ça demain… c’est tout aussi bien et, crois-moi, pour ça aussi j’ai hâte. » Ma curiosité piquée à vif, je penche la tête sur le côté pour l’observer, en quête d’un indice. A-t-il déjà évoqué le sujet ou bien est-ce là une nouveauté, quelque chose dont je ne me doute guère ? « C’est un autre truc qui me tient à coeur et dont j’ai envie de te parler depuis un moment. Mais, j’avais besoin que ça soit plus concret pour ça. » Ses doigts aventureux remontent le long de mon flanc, s’attardent à dessiner les courbes de ma poitrine et échouent finalement sur ma mâchoire et dans ma nuque. Si je dépose ma joue dans la paume de sa main, je ne suis pas domptée ni domestiquée pour autant : il a réveillé mon instinct joueur. « Un projet ? Et je n’ai même pas le droit à un indice ? » Je sais qu’il ne m’en donnera pas ou tentera de le négocier à prix d’or. Moi, curieuse, je n’ai pas l’intention de céder si je ne m’estime pas gagnante de ce marché dont j’aime déjà les couleurs. Son doigt caresse doucement ma lèvre, et si je m’en saisis avec les dents c’est avec une douceur maîtrisée : je ne mords pas j’effleure avec, en tête, l’idée de le rendre fou. « Tu verras, ça va te plaire. Mais, je n’en dirai pas plus...et tu n’as jamais vraiment eu les moyens de me faire parler. Alors, n’essaie pas. Sauf si tu as envie de me servir un verre d’eau. Là, je pourrais peut-être envisager de te donner un indice. Mais, vraiment, parce que je suis une bonne âme. » « J’ai toujours les moyens de te faire parler. » J’attrape son poignet d’une main et, de l’autre, je viens placer ma paume et mes doigts contre les siens. « Et tu ne peux pas être affamé et assoiffé, il faut choisir. » Comprendre : je ne me lèverais pas une seconde fois pour le plaisir de tes yeux qui se baladent sur mon corps. « C’est à mon tour de profiter du spectacle. » Je n’en suis pas une moi, de bonne âme, et je suis dure en affaires. « Tu es certain que tu ne me diras rien ? » D’une main, j’attrape le carton de pizza pour l’éloigner, le placer sur le guéridon qui sert de table de nuit. Je dépose un baiser au coin de ses lèvres et un second sous la peau fine de son cou, juste en dessus de son lobe d’oreille. « Même si je demande vraiment très gentiment ? » Même dans ce cas, je sais qu’il ne se rendra pas : il aime trop me taquiner, et j’aime trop le laisser faire. J’embrasse sa peau une dernière fois, avant de me redresser pour attraper le paquet de cigarette qui dépasse de la poche de son jean. « Bon et bien si tu ne me dis rien, je vais aller fumer une cigarette. Au balcon. Et dans cette tenue. » Je fais mine de m’échapper, tout en sachant pertinemment qu’il prendra la mesure de la provocation et qu’il ne s’offusquera pas : il aime jouer au moins autant que moi.






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Message(#)(Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL EmptyVen 19 Mar 2021 - 2:13




MAKE ME LOSE CONTROL
Qu’il soit question d’une dispute, d’un ajustement ou de simples facéties, j’aime remporté la couronne de laurier pour me pavaner en vainqueur pendant mon dernier tour de piste. Je suis un obstiné qui peine à s’avouer vaincu. Pour préserver ma vanité de l’échec - j’en ai trop vécu - ou pour me défendre de reproches irréfutables, j’use volontiers de mauvaise foi. Elle le sait : elle en fait souvent les frais. Toutefois, ce soir, ce n’est pas la carte que je tire de ma manche pour m’assurer une victoire. Déterminer lequel de nous deux est le plus difficile à vivre n’est pas l’enjeu d’une compétition et admettre que les défauts de Raelyn ne sont pas un frein à mon désir de partager ma vie avec elle est le fruit de mon intégrité. Jamais je ne cracherai dans la soupe qui me régale au jour le jour. Après avoir levé les bras au ciel sous prétexte que Raelyn ne m’acceptait tel que j’étais, n’est-il pas normal que j’ai appris, avec le temps, à considérer ses travers comme partie intégrante de son charme ? Je les adore autant que ses qualités dissimulées aux yeux des autres, dont je suis le seul receveur et qui font de moi un privilégié. « J’ai pas besoin de le vouloir, je gagne toujours. Mais, je suis surtout sincère, Rae.» me suis-je défendu, conscient qu’elle me taquine, mais estimant nécessaire d’entériner ma position. Trop longtemps nous avons souffert des doutes raisonnables de mes non-dits. Aujourd’hui, tant que j’en ai encore la force et le courage, je persiste à éclairer toutes les zones d’ombre autour de nous. «Je sais ce que tu es et je l’accepte, depuis un moment déjà.» Je sais qu’elle a manipulé sans scrupules une fille du Club pour obtenir d’elle des informations, informations qui ont fait l’objet d’un salaire contre des services offerts en nature. Je sais également qu’elle s’est enrichie en fournissant à des dealers de quoi alimenter les addictions de pauvres gens en quête de destruction. Je sais aussi que, tandis que je tombais peu à peu amoureux d’elle, ma morale a souffert de ces sentiments naissants. Mais, j’ai choisi de faire fi de nos différences en général et de celles directement liées à l’éthique. Je l’ai choisie, elle, parce qu’elle a relancé la machine qu’est mon cœur. Je l’ai choisie parce que ma vengeance m’a appris à ranger mes principes au profit de mes objectifs et notre bonheur n’en est-il pas depuis de longs mois ? Nous associer pour nous bâtir un avenir fleurant bon ce parfum de liesse que le quidam jalousera n’est-il pas notre dessein commun ? « Je suis sûr que c’est réciproque...» Et, par conséquent, qu’elle me comprend mieux que personne.

Raelyn, elle m’anticipe tellement bien qu’elle ne rechigne pas à m’offrir en cadeau son pardon. Elle l’exprime, sans compromission et je soupire mon soulagement en saisissant cette main qui se balade sur mon torse. Je l’ai portée à mes lèvres, j’en ai embrassé la paume et j’ai récolté son baiser avec contentement. Ne sont-ils pas plus éloquents que des remerciements, ce sourire et ce regard chargés de gratitude dont je la couve ? Ne sont-ils pas plus agréables que la perspective de mon prochain départ ? Je redoute déjà l’heure de l’au revoir, parce qu’elle me manquera. Cette émotion, elle ne dépend pas de notre fragilité ou de son contraire, si bien que moi non plus, je n’ai pas envie de dormir. J’aspire à profiter de son souffle sur ma peau nue alors qu’elle m’enlace. « Je n’ai pas envie non plus. Je vais juste être obligé.» ai-je donc ponctué, soulevant les épaules et rédigeant les règles d’un prochain jeu, un que nous connaissons mais qu’il nous plaît de réinventer, un qui m’émoustillerait d’emblée si je n’étais pas épuisé par la route, par la fougue de notre ébat et par la faim. Elle, je la sustente grâce à l’abnégation de Raelyn qui m’a gentiment apporté les restes de sa pizza. « Oui. Photos. Vidéos. Mais, s’il y a trop de prétendants et que c’est celui-là que tu veux, n’hésite pas. Je veux pas qu’on soit ralenti. » Je veux avoir le droit de cloisonner, histoire que d’aucunes de mes vies ne s’entrechoquent, se percutent et m’empêchent de me reconstruire.

Mon autre besoin - dormir - je le repousse à des kilomètres en initiant un moment d’une légèreté coutumière à nos débuts et que la révélation de mes faux-semblants a rendu rare. Nous taquiner, nous défier ou nous lancer dans une course poursuite pour faire semblant d’imposer à l’autre de futiles desideratas sont des petites habitudes qui nous ravissent et je crois que, sur l’heure, elles me sont autant  nécessaires que son pardon. Elles ont  contribué à faire naître entre nous cette passion qui, avec le temps, s’est transfigurée en amour et, tandis que l’horloge indique que la nuit est bien entamée, je ranime nos réflexes avec un plaisir assumé. « Tu en as déjà eu un : c’est un projet et c’est ici, à Brisbane.» ai-je noyé le poisson, fier de la frustrer puisqu’elle insistera malgré mes silences. Elle redoublera d’efforts par amour pour nos galéjades plus que pour obtenir des aveux. Elle deviendra tantôt mutine tantôt féline et, alors qu’elle mordille mon pouce traînant sur ses lèvres, j’ai serré les dents pour refouler un regain de gourmandise inexploitable dans l’immédiat. « Ah ouais ? Et, depuis quand ?  » La défiance qui allume mon regard n’est qu’un leurre. Je le répète : il n’est pas de compétition malsaine entre nous. Juste des batailles puériles dont nul ne ressort perdant ou l’inverse, des combats qui se distinguent d’une sensuelle douceur. Nos mains en suspension, nos paumes qui se caressent, elles ne se livrent pas une guerre, elles s’apprivoisent, elles avivent notre inlassable convoitise. « Tu te trompes : je peux avoir faim, soif et me rincer l’oeil tout en même temps. C’est mon autre super pouvoir.» Le premier étant : une santé de fer qui, dans mon souvenir, a été rudement mise à l’épreuve. « Mais, très bien. J’en déduis que tu ne veux pas savoir alors que j’étais prêt à te le donner ton indice si tu avais été gentille, vraiment très gentille... » ai-je avancé, ensorcelé par ses baisers dans mon cou ou ailleurs. Dans un geste machinal, j’ai guidé son visage jusqu’au mieux pour que se joignent nos lèvres. Puis, enjôleur, tout contre sa bouche, j’ai pris les commandes d’une franche manipulation. « Dommage. J’aurais pu céder et tout te dire. » Mensonge  : je ne consens pas une seconde à cracher le morceau. « Si je n'avais pas la gorge aussi sèche.» Je l’ai frottée de ma main libre avant de surjouer une toux. « Si je tombe malade, faudrait peut-être que je dorme d’ailleurs. C’est plus raisonnable. » Résolu à garder l’avantage - ou ce qu’il en reste - je lui ai souhaité une bonne nuit et je me suis retourné sans envisager d’emporter dans mon sommeil mon pseudo-secret.

Dans ma tête, j’ai entamé un décompte à rebours partant de cinq. Cinq secondes avant qu’elles fondent sur moi pour protester, me secouer et m’arracher un éclat de rire et, faussement naïf, tandis qu’elle s’est penchée sur moi, me frôlant sans que je n’imagine le geste comme un hasard, j’ai cru avoir arracher de son socle mon trophée. J’ai cru à cette hypothèse d’avoir oublié de prévoir qu’elle connaît mes points faibles, en ce compris ma possessivité. Elle ne l’a pas chatouillée parce qu’elle a saisi du bout des doigts une cigarette de mon paquet. C’est l’éventualité qu’elle la consume sur ce tout petit balcon, complètement nue, au risque d’être vue et désirée par un voisin - je suis persuadé qu’un regard sur elle suffit à tous pour se bercer de fantasmes lubriques - qui m’aura fait réagir. J’ai attrapé sa jambe à la hâte, presque brusquement, quoique ma poigne autour de sa cheville demeure tendre. Je ne veux pas lui faire mal, juste la ralentir alors que, motivée par ma fausse inaction, elle s’apprêtait à mettre sa menace à exécution. « Tu crois aller où comme ça ? » l’ai-je retenue en me redressant. J’ai profité de l’effet de surprise pour en faire ma prisonnière et la renverser sur le matelas. Je l’ai surplombée sans pour autant l’écraser de mon poids et j’ai maintenu ses mains bien haut au-dessus de sa tête. « Je t’accorde que c’était bien essayé, mais va falloir trouver autre chose, être plus convaincante. » Elle l’a été : ma mauvaise foi parle pour moi. « Ou plus rapide. Au choix. » Les mots s’entrecoupent de baisers  partout où ma bouche est en mesure d’accrocher le grain de sa peau : son front, ses paupières, son cou, sa clavicule et son épaule. J’en oublie toutes notions de fatigue. « Si tu veux un indice, c’est pour moi que tu dois faire quelque chose, pas pour les voisins.» ai-je chuchoté, au comble de la provocation. « Sauf si tu préfères t’avouer vaincue puisque tu sais que je gagne toujours. Je comprendrais, tu sais. Ce serait louable. » Ce serait une fichue bonne raison pour l’embrasser en douceur jusqu’à qu’une douce chaleur me gagne, douce et exaltante maintenant que je suis happé par le chant du jeu. 
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Raelyn Blackwell
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Message(#)(Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL EmptyVen 19 Mar 2021 - 11:16


Make me lose control
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL 873483867

« Mais, je suis surtout sincère, Rae. Je sais ce que tu es et je l’accepte, depuis un moment déjà. » Mon regard attrape le sien et, si je ne croyais pas déjà à sa sincérité, je la trouverais dans ses yeux. Il sait ce que je suis. Il le sait depuis le premier jour et c’est de moi toute entière qu’il est tombé amoureux. Parfois je me demande ce qu’il répondrait si j’étais plus précise, si je le mettais face aux horreurs que j’ai commises - elles le sont certainement au regard de son sens moral - et des limites que j’ai franchies mais je n’ai pas envie de tendre le bâton pour me faire battre. Il sait pour Sasha. Il sait que j’ai fermé les yeux sur beaucoup de choses. Il sait que j’en ai cautionné d’autres parce qu’elles ne me faisaient ni chaud ni froid et ne me concernaient pas. Il sait et je n’ai pas besoin de retourner le couteau dans la plaie : elle ne s’est pas infectée. « Je suis sûr que c’est réciproque... » « Bien sûr que c’est réciproque. » N’est-il pas de toute façon plus facile à aimer que je le suis ? Même avec des notions de bien et de mal relativement floues, je sais qu’Amos est un homme bon. Il a ses démons et ses travers, mais ces derniers n’ont jamais représenté une tare à mes yeux. Ne lui ai-je pas répété au tout début de notre histoire, quand elle n’était encore que charnelle, que de me trouver un homme parfait ne m’intéressait pas ? Aujourd’hui, s’il réitérait la question, je préciserais qu’aucun homme autre que lui ne pourra jamais m’intéresser. « J’accepte et j’aime ce que tu es. » A Paris il m’a accusée de ne pas être capable de faire pour lui le quart de ce qu’il ferait pour moi. Le pense-t-il toujours ? Je n’ai pas la force d’affronter cette discussion tout de suite et j’ai besoin d’introspection avant ça. Mais je le ferai. Je le ferai puisque jamais plus je ne laisserai la moindre plaie s’infecter, que ce soit l’une des miennes ou l’une des siennes.

« Je n’ai pas envie non plus. Je vais juste être obligé. » En guise de réponse, il ne reçoit qu’un second et tendre grognement, et mon visage disparaît un peu plus dans son cou. Je sais qu’il n’a pas le choix, évidemment que je le sais. Je ne cherche pas à le faire changer d’avis, simplement à oublier l’espace d’une nuit ou plutôt quelques heures, puisqu’elle est bien entamée, qu’il doit retourner à Kilcoy. Moi, je tente de me répéter que le temps filera vite et que j’occuperai mes journées à réfléchir à notre nouvel appartement - j’acquiesce lorsqu’il me dit de ne pas hésiter si celui que je dois visiter me plait - et mes projets concernant le Club. En parlant de projet, il me dessine les contours de quelque chose de nouveau, d’inédit, et ma curiosité est piquée à vif. L’après vengeance, nous n’en avons jamais parlé. Je ne sais rien de ses plans et, jusqu’ici, j’ignorais simplement s’il en avait. J’aime le voir aller de l’avant, j’aime ça même si je ne sais rien de ces projets qu’il évoque. « Tu en as déjà eu un : c’est un projet et c’est ici, à Brisbane. » Mes lèvres se pincent et j’esquisse une grimace surjouée, une moue boudeuse d’enfant impatiente et frustrée. « C’est à peine un indice ça. » Il rétorquera que c’en est même deux, et nul doute que nos jeux continueront jusqu’au lever du soleil. « Ah ouais ? Et, depuis quand ? » Je me galvanise du contact de sa paume contre la mienne avant d’entrelacer nos doigts. « Depuis toujours. Et je t’ai même pas encore montré tout ce dont j’étais capable. » Dieu qu’il me plaisent nos jeux. Et surtout, qu’ils m’avaient manqué. Je suis effarée lorsque je tente de me rappeler quelle est la dernière fois que nous avons été si légers et insouciants. Je suis effarée de réaliser que c’était avant qu’il ne m’avoue tout fin juillet et que, depuis, nous n’avions pas retrouvé cette dynamique qui faisait pourtant partie intégrante de notre quotidien et je réalise que j’en avais besoin pendant tout ce temps. Qu’elle aurait peut-être emporté avec elle un peu d’angoisse et, alors qu’il rétorque qu’il peut tout avoir, je me fais la réflexion que je ne me souviens pas m’être sentie si bien qu’en cet instant. « J’en déduis que tu ne veux pas savoir alors que j’étais prêt à te le donner ton indice si tu avais été gentille, vraiment très gentille... » Il dit une chose mais son corps en dit une autre, alors qu’il frémit au contact de mes lèvres sur sa peau. Ses doigts s’enroulent autour de ma nuque pour me guider jusqu’à ses lèvres et le baiser que nous échangeons ravive la flamme de mon désir. « Tu n'aimes pas quand je suis trop gentille. » Au contraire, il m’aime mutine et joueuse. Il m’aime comme je suis, il l’a affirmé et je le crois. « Dommage. J’aurais pu céder et tout te dire. Si je n'avais pas la gorge aussi sèche. Si je tombe malade, faudrait peut-être que je dorme d’ailleurs. C’est plus raisonnable. » S’il se retourne en me souhaitant bonne nuit, s’il dépose un sage baiser contre mon front, je sais qu’il ne cherchera pas le sommeil. Je sais qu’il m’invite à réagir, et qu’il attend certainement que je colle mon corps contre le sien pour le rendre fou ou une autre ruse du genre.

Sauf que je le connais autant qu’il me connaît, et que je sais que sa possessivité est le meilleur levier que je possède. Ignorant qu’il me tourne le dos, je fouille son jean pour en tirer une cigarette, le frôlant au passage et appuyant mon corps contre le sien en faisant mine de ne pas y toucher. Il pensera avoir gagné la partie et ne réalisera qu’après mes réelles intentions et moi, en bonne insolente, je m’en réjouis déjà. « Tu crois aller où comme ça ? » Ses doigts se referment autour de ma cheville et je profite de ma victoire dès lors qu’il me renverse sur le matelas, maintenant mes bras au-dessus de ma tête. Moi, je joue avec la cigarette. Je la fais tourner entre mes doigts en le narguant d’un air provocateur et je m’amuse de sa mauvaise foi. « Je t’accorde que c’était bien essayé, mais va falloir trouver autre chose, être plus convaincante. Ou plus rapide. Au choix. » Il me flatte d’autant de baisers que j’offre de surface disponible, et je frémis à chaque fois que ses lèvres effleurent ma peau. Mon corps réagit : il se cambre pour le contact de ses lèvres contre ma clavicule ou dans mon cou. La cigarette me glisse des doigts et j’oublie même pourquoi nous avons commencé à jouer. Le loft, son projet secret, tout ça disparaît pour ne laisser place qu’au seul désir que je ressens pour cet homme qui jouit de tous les droits sur mon cœur et mon corps. « Si tu veux un indice, c’est pour moi que tu dois faire quelque chose, pas pour les voisins. Sauf si tu préfères t’avouer vaincue puisque tu sais que je gagne toujours. Je comprendrais, tu sais. Ce serait louable. » « J’ai pas le sentiment d’avoir perdu... » Je dégage une de mes mains de ses serres pour la glisser dans sa nuque et dans ses cheveux. Je l’attire à moi pour échanger à nouveau un baiser tendre, doux et passionné. « Mais si t’es prêt à accepter une égalité, je ne réponds plus de rien... » Je ferais mieux que m’en contenter. Je tenterai de vaincre sa fatigue et de l'entraîner avec moi dans un corps à corps plus beau encore que le précédent.


❈❈❈❈


Mes paupières se soulèvent et il me faut quelques battements de cils pour réaliser que j’ai fini par m’endormir, bercée par le rythme cardiaque d’Amos. Où est-il d’ailleurs ? Je déplie mon coude et tends mon bras à la recherche de son corps, mais réalise bien vite que je suis seule dans le lit. Est-il rentré ? M’a-t-il laissé dormir alors qu’il partait en direction de Kilcoy ? Je n’y crois pas, mais portée par cette crainte irrationnelle, je me redresse un peu trop rapidement. La tête me tourne mais il ne me faut que quelques secondes pour qu’une délicieuse odeur de beurre me chatouille les narines et que mes yeux le trouvent, dos à moi et visiblement occupé à faire marcher la machine à café. Je le rejoins sans un bruit et, doucement, j’entoure sa taille de mes bras et me colle contre son dos. « J’ai cru que tu étais déjà parti. » J’embrasse sa peau là ou elle m’est accessible, avant de poser ma joue contre sa peau et de fermer les yeux quelques secondes supplémentaires.






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Message(#)(Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL EmptyVen 19 Mar 2021 - 17:13




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Courir jusqu’à Redcliffe était un acte désespéré, celui de la dernière chance tant j’étais persuadé que Raelyn me quittait. Ce besoin de la retrouver pour la contredire, il a été motivé par la certitude que j’aurais mieux vécu avec le remords d’avoir bradé ma fierté d’être éconduit que le regret de ne l’avoir regardé partir sans agir. Or, elle ne m’a pas jeté en invoquant que j’étais un idiot incapable de comprendre ses ressentis. Aussi soulagée que moi, elle m’a accueilli au creux de ses bras puis de ses reins. Elle a pris soin de balayer sur le pas de notre porte les conséquences de ma duplicité et de notre précédente rupture. Elle m’a écouté et pardonné. Elle m’a rassuré en me confirmant qu’elle ne m’aimait pas malgré tout, mais bien tout court, tel que j’étais, avec les travers de ma personnalité, mes cicatrices et mes blessures infectées. Moi, je lui ai rendu la pareille de toute ma sincérité et avec cette éloquence rare qui n’existe que lorsque j’ai peur. Nos coeurs, battant la même mesure, se sont allégés. Ils se sont branchés sur la même onde, à nouveau et, moi, estimant que le sablier de la gravité s’était enfin écoulé, j’ai sonné le clairon d’un armistice durable, bien mérité, que j’ai distingué d’une médaille en l’honneur de nos jeux. Bien sûr, j’ai considéré possible de lui confier sans plaisanter l’étendue de mes projets, mais pas de suite, pas maintenant. A mes yeux, c’est un sujet sérieux et, cette nuit, nous l’avons trop été... beaucoup trop … tellement que j’use de mon entreprise comme d’un prétexte à rire.  Cette légèreté, nous en avons besoin. Elle nous a manqué au moins autant que la sérénité qui jalonnait notre histoire peu avant que l’univers de Rae ne s’écroule par ma faute.  Evidemment, nous nous étions retrouvés, mais étions-nous seulement aussi à l’aise que d’antan ? Notre complicité n’était-elle pas entachée par mon obsession pour Sofia et son image ? C’est derrière nous à présent. Elle l’a déclaré et moi, je lui fais confiance. J’ai foi en nous, en notre amour et en notre avenir. Alors, je m’en donne à coeur joie. Je réclame des services, je dénombre mes évidences et je les définis comme des indices. « Projet. Brisbane. J’en compte deux, moi.» ai-je répliqué sans la surprendre : elle m’avait vu venu à des kilomètres et j’en souris. J’oublie également dans la tendresse de nos mains qui se caressent le but réel de mes pantalonnades. S’agissait-il de nous amuser ensemble de faire grimper le désir ? Est-ce seulement important ? Mes yeux pétillent parce que Raelyn me sert en apéritif ses moues mutines. Je fonds devant ses expressions boudeuses et, plus tard, son minois provocateur. Je me consume d’un appétit moins terre à terre et, pour ne pas perdre trop rapidement cette bataille aux enjeux confus, je me dérobe parce que je meurs déjà de découvrir de quelle manière elle se renouvellera. J’invoque une excuse pour me retourner et ne plus être tenté par ces lèvres que j’ai déjà embrassées, sans être rassasié et sans réprimer la défiance dans la remarque suivante : « Ça dépend de sa définition. Parfois, j’adore ça.». Je lui ai aussitôt montré mon dos plutôt que mon torse en faisant mine d’être épuisé et j’attends. J’attends qu’elle abdique en feignant le mécontentement, celui qui me gorgera de la fierté d’avoir gagné Dieu sait quoi et emplira mes doigts, ma bouche et mon corps de gourmandise. Comme si l’orgueil était mon seul moteur. La possessivité la supplante et de loin. Je la brocante sans scrupule à l’évocation d’une image : elle sur le balcon, offrant aux voyeurs un spectacle exclusivement écrit pour moi. Elle qui ne serait plus tout à fait à moi. C’est faux cependant. Je le sais : elle ne se risquerait pas. Si elle se lève, c’est pour mieux presser le bouton rouge qui actionne les mécanismes de ma jalousie. Si elle se lève, c’est pour jeter la ligne à l’eau et moi, je mords à l’hameçon. Je me redresse brusquement, la saisit et la ramène vers moi. Je l’écroue dans la cellule qu’est ma volonté et, au plus elle me nargue, au plus je me sens bête, sans que ça me gêne, d’avoir lâché prise. « Peut-être. Mais, tu ne sais toujours pas où je t’emmène demain..» me suis-je consolé alors que je suis conscient que déclarer ce match nul est plus proche de la réalité. Nous jouions avec les mêmes cartes, mais pas les mêmes règles. Et moi, ivre de ses caresses quand elle se libère - parce que je le veux bien, me suis répété par vanité -, grisé par l’intensité de ce baiser prometteur, j’ai chuchoté : « J’accepte.» parce que demain, je repars pour Kilcoy. Demain, mon coeur sera chagriné d’être loin et, demain, ce n’est pas assez loin.

∞∞∞∞∞∞

Je me suis réveillé en deux temps : un trop tôt et un autre un rien trop tard, mais qu’à cela ne tienne. J'ai profité de mon premier regain d’énergie aux alentours de sept du matin pour enfiler mon jeans et descendre acheter quelques viennoiseries et du café torréfié. Je me souviens qu’en rentrant, Raelyn dormant à poings fermés, j’ai rembobiné le film de ma matinée et me rallonger à ses côtés, en tenue d’Adam, pour mieux me réchauffer contre son corps nu. Mon bras, autour de sa taille, s‘est soulevé au rythme de sa respiration et, bercé, je me suis rendormi pour le reste de la matinée. Lors du second, je n’ai pas bougé l’espace de quelques minutes, touché par la beauté de ma complice et par ce que ses doigts se sont entrelacés aux miens dans l’inconscience de son sommeil. Il m’a semblé qu’il lui était réparateur et j’ai veillé à me dégager des draps sans la perturber, respectant son besoin de se retaper après nos émotions de la veille, point d’orgue de cette période de doute latent. Je nage en pleine quiétude moi aussi. Sans ma détermination à lui présenter mes ambitions de plus en plus concrète, jamais je ne me serais mis en mouvement. Or, j’entreprends déjà de dresser un plateau modeste pour le petit déjeuner. Je le rêve au lit, qu’il soit empreint de douceur et, tout occupé à ne pas m’emporter contre les caprices de mon vieux percolateur, je ne l’ai pas entendue approcher. J’ai sursauté lorsqu’elle a ceint mon torse de ses bras et qu’elle a posé sa joue contre mon dos. « Pas sans te dire au revoir. » lui ai-je avoué, abandonnant ce supplice pour mes nerfs pour pivoter entre ses bras. Du pouce, j’ai relevé son visage chiffonné vers moi et je l’ai saluée d’une caresse de ma bouche à la sienne. « Il y a de quoi manger. Et de l’eau chaude aussi. on ne croirait pas comme ça, mais c’est vrai. Ce qui manque, c’est la place pour entrer à deux dans la cabine de douche, à moins que... » Ma déception est aussi palpable que mon envie de défier les lois de la physique tant j’ai l’impression que chaque seconde loin d’elle est du gaspillage. « Ma mère sort demain matin, première heure. J’ai encore un peu de temps devant moi, on ne peut pas trop traîner.» D’autant que je n’ai plus de vêtements au studio : je n’en ai pas assez pour les éparpiller. « On doit encore repasser par la Marina et puis… surprise… puisque tu as perdu, je ne t’en dis pas plus.» ai-je finalement ponctué, goguenard, un sourire narquois rehaussant mes traits.  
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