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 (Erin+Link+Byron+Adriel) These Are The Nights That Never Die

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Message(#)(Erin+Link+Byron+Adriel) These Are The Nights That Never Die - Page 2 EmptyJeu 6 Mai 2021 - 12:10

ツ These Are The Nights That Never Die
 @Lincoln Mulligan  @"Tessa Mulligan"  @Adriel Mayers  @Byron Oberkampf  

▼▲▼

Elle fait sa petite cheffe ou son petit colonel - au choix - avec ses toasts. Du haut de ses un mètre cinquante-sept, elle a de la voix la blonde.« Je ne vois pas de quoi tu parles, Colonelle Erin Manders » Elle fait les gros yeux. Il ose faire son effronté. S'il continue elle va lui demander de faire des pompes. Est-ce qu’il vient de l’appeler Manders ? Un petit sourire né au coin de ses lèvres. Tu flanches, Sanders !« Il s’est sacrifié pour le bien de mon estomac, en fait, il devrait recevoir une médaille d’honneur… »« HANNN ! JE LE SAVAIS ! Vos talents d’acteur laissent à désirer CaPtaine Manders. » Ils sont dans leurs délires les deux. Ha un point où ils portent ce même ce nom de famille purement inventé. Un nom qui lui plaît bien… Elle cède à nourrir toute la marmaille. Dans la bonne humeur, ils commencent la soirée sous les chapeaux de roues. Les verres s’enchaînent. Le ton devient plus joyeux. La langue de la blonde se fait de plus en plus bavarde au grand dam de Mulligan qui se laisserait bien fondre dans le sofa pour disparaître. Petite diablotine. En catimini, elle continue de tisser son plan machiavélique en textant l’invité mystère. Les deux hommes de la soirée tentent de faire leurs commères. Elle peste la petite. Et prétexte avoir le droit à un peu de vie privée.« Petite cachottière » Le portable en sécurité, elle regarde Mayers non sans sourire. Il n’était pas vraiment à plaindre. Niveau secret, il en savait pas mal sur elle. Plus que n’importe qui d’autre d'ailleurs. « Plaint toi ! Le jour où j’aurai vraiment des secrets envers toi, LÀ tu pourras râler » Elle lui tire la langue puis boit son verre en guise de pseudo vengeance. Surtout un bon prétexte pour boire. Adriel revient avec un cocktail bien chargé pour l’invité d’honneur. Elle se saisit de la bouteille d’Absinthe qu’il tient dans son autre main. Le brun montre des signes d’inquiétude à son égard. L’alcool descend beaucoup trop vite dans sa gorge à son goût. Mais Erin minimise en lui disant de pas s’inquiéter avec son fameux t’inquiète qui fait flipper plus qu'il ne rassure. Il parle de baignoire. Elle ne capte pas trop. Elle capte plus grand chose faut dire. Ça devient un peu brouillon dans sa tête.« Tu sais ce que je veux dire. Mon lit est plus confortable, Riri. » Bizarrement Sanders retrouve vite ses esprits. Ses yeux se font charmeurs. Est-ce que c’était une invitation ? « hOOo »Ses joues s’enflamment. Oubliant presque la présence de Tessa. Rien ne va plus. Adriel tente de l'a noyer avec son cocktail à l’eau. Erin grimace en se retenant de ne pas tout cracher se qu’elle vient d’avaler. Elle râle, l’eau c’est pas sa came.« Bah tu devrais. » « Et toi tu devrais arrêter de faire ton sérieux. On est là pour s’amuser ce soir. LÂCHE TOI MAYERS !!! » Qu’elle s’exclame en vidant presque la bouteille de Vodka dans son verre.« ERIN » La main sur le front, Adriel semble désespéré. Erin se bidonne de rire. Bien décidé à profiter de cette soirée à 1000%.

Elle les tease avec son histoire de Gary. Pff, ils ne font même le lien avec le célèbre escargot. Nul. Puis un action/vérité s’enchaîne. Link avoue avoir une préférence pour sa soeur. Tessa avale un oignon. Aussi concentré qu’un lapin de trois semaines, elle dérive très vite lorsque l’une de ses chansons préférée retentit. De suite c’est Adriel qu’elle vient chercher pour partager cette danse … Sulfureuse avec lui. L’alcool qui coule dans ses veines la rend plus tactile … plus entreprenante aussi. Certains diront que ça agit comme un sérum de vérité. Pour elle c’est juste une manière de s’amuser sans barrières. Le temps d’une chanson la voilà dans sa bulle avec Adriel. Mais il la ramène vite sur terre en la faisant tourner comme une ballerine. Pas sûr que ça soit la meilleure des idées. La tête de la blonde tourne plus vite qu’une toupie. Elle met un petit temps le temps de se stabiliser. Le carillon de l’entrée retentit. Les Allemands débarquent ! Les petits pions dans sa tête reprennent leur place. Enfin, ils essayent. Erin se dirige de suite vers l’entrée en sifflotant le fameux générique de Bob l’éponge. Ça c’est de l’indice ! Large sourire aux lèvres, elle accueille Byron et l’invite à rejoindre les autres. Sa bouteille de Whisky est bien reçue. Alors qu’elle pense faire mouche avec sa surprise. Son enthousiasme retombe vite en voyant qu’Adriel le connaît.« Nous avons partagé quelques bières sur la plage, un soir… » Erin fronce ses sourcils en dévisageant le principal concerné. Il pouvait bien lui faire la morale tout à l’heure. C’est l'hôpital qui se fout de la charité.« C’est ça » Elle lâche un rire ironique. « Tsss… Tu peux bien me traiter de cachottière toi ! Et vous aviez quoi de beau à raconter sur cette plage ? » Ça la rend curieuse tout ça. Et puis ils sont censés ne pas avoir de secrets entre best friend hein ! A d’autres … Et voilà que maintenant c’est Tessa. D’un ton un peu blasé, Erin se laisse croire que Byron connaît déjà tout le monde. Si elle savait …!« Faut croire ! » Elle roule des yeux avant d’ajouter qu’elle lui laisse volontiers expliquer cette histoire de Gary et de Bob en lui tapotant l’épaule d’un geste amical. Bonne merde« Vous avez parlé de moi? » Erin se pince les lèvres pour retenir un rire. Byron la fusille du regard. Mais elle ne se dégonfle pas en lui faisant un petit clin d’oeil de provocation.« Mon idée ? C’est toi qui m’a parlé de Mollusque… Je n’ai fait qu’extrapoler tes propos ! Association d’idées… Et PAF. Gary est arrivé ! » De suite elle prend une mine outrée. Petite innocente. « HANN ! Association d’idées ouais. T’as les idées mal placées très cher. Ce n’est pas moi qui ai parlé de plan à trois hein. » Elle a ‘juste’ eu la vision de la chose sur la banquette arrière de sa voiture. Mais ça reste un fantasme qu’ils ne sont pas censés savoir.« Attendez… » Il lui fait les gros yeux. Ça sent pas bon …« ERIN, t’as pas parlé de l’entre-jambe de Link à Byron, quand même, là? »« Pourquoi vous auriez parlé de mon entrejambe? On parle vraiment trop de mon entrejambe ce soir. » Confuse, Sanders lève les mains en l’air en remuant la tête négativement. Mollusque ça ne voulait pas forcément dire partie génitale. Si ? « Vous avez TOUS les idées mal placées jeunes hommes. Sans exception ! Ha la la !! Pff tous les mêmes. » On pourrait presque la croire. Un peu d’intimité s’il vous plaît.« Quand elle a une idée dans la tête… Je crois qu’on ne peut pas lut... » Elle sourit. Fière comme un gardon. Mais elle s’interroge lorsque la fin de sa phrase ne vient pas. Que pasa ? Les deux hommes se dévisagent. Erin regard Adriel en cherchant des réponses. Ils se connaissent eux aussi ? Agacé, Link balance le serre-tête. Vexée, Erin part le ramasser pour le mettre sur sa propre tête. Elle est tellement imbibée d’alcool qu’elle en oublie ce qu’elle était partie faire. Ses jambes titubent. Non sans mal, elle revient s’asseoir sur le canapé.« Ce n’est pas grand-chose ! Un petit clin d’œil ! » Elle donne un coup de coude discret à Mayers en souriant niaisement. Bryron offre déjà son cadeau. Normalement c’est après le gâteau. Il est où le gâteau d’ailleurs ? C’est le bordel dans sa tête. Les deux mains sur ses tempes, Erin ferme les yeux pour essayer de reconnecter ses neurones déjà bien fatigués de lutter. Elle a petit moment d’absence. Mais assez présente pour faire remarquer à Link qu’il perd la boule à l’appeler Stan. C’est Byron ! Ça sonne pas pareille quand même ?

C’est le moment de trinquer à cette soirée ! Sanders fait le serment que tout ce qui se passera entre ces quatre murs ce soir restera cloîtré ici. Reste à espérer que ça langue ne fourche pas cette fois. Erin se met à faire des messes basses à Mayers. Alors que c’est elle qui chuchote, un frisson tout bizarre la parcours. Étrange. Toujours pleine de bonnes volontés, Sanders entreprend de lancer un de ses jeux loufoques. Une vérité, deux mensonges. Une manière de se découvrir d’avantage. Elle lance les hostilités, naturellement.« La belle affaire ! » Toujours en train de se plaindre celui-là. Un petit sourire machiavélique se profile sur ses lèvres. La vengeance sonnera. Elle énumère ses trois vrai/faux mensonges sans perdre des yeux les trois gars.« GEEEEEEEEEEEEEEEEENRE ! Bois ! » Il la cherche c’est pas possible. « Nan mais faut redescendre sur terre MoOsieur. Comment j’aurai pu lorgner sur toi ?? T’as même pas retirer ta chemise » D’ailleurs c’est bien dommage … Elle aurait bien voulu mater la marchandise. Ça ne l’empêchait pas de le trouver séduisant le bougre. Mais ça elle se garde bien de le dire.Elle est en couple, ok. Dit comme ça les deux autres vont tergiverser. Tenace, elle ne boit donc pas son shooter. Même si elle en meuuuuuuurt d’envie« GEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEENRE, tu n’as jamais fait la bise à l’un ou l’autre… Bois ! » < Okay… la bise. Hum. Ça compte, okay. » Cette fois elle boit. Les yeux rivés sur Adriel. Elle tente de cacher son sourire derrière son verre. Mais cette soirée de novembre l’émoustille encore. C’est mal. Elle se sent presque honteuse. « Admettons » Est-ce qu’il va la laisser tranquillement maintenant ?« GEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEENRE ! Bois ! » Pas du tout ! Cette fois elle tourne rapidement la tête vers Link en essayant de s’excuser d’un simple regard. Puis elle regarde Adriel en se mordillant la lèvre nerveusement. Rahh…. Elle réalise que c’était sur ce canapé … Ses paupières se ferment. Elle prend une grande inspiration. Cul sec, elle boit son deuxième shooter. « Satisfait ? » Dit-elle en reposant son verre bruyamment sur la table basse.« Comment tu fais pour boire ça, c’est dégueulasse. » Ça la fait sourire car elle a très bien marquer qu’il a bu ses trois shooter. Elle en déduit que Byron lui plaît. Son plan fonctionne du feu de Dieu. Elle jubile très fort. « Tu t’y habituera, c’est comme tout » Dit-elle non sans lui sourire. Ce qu’elle veut c’est qu’il assume enfin son attirance pour les hommes. Ça serait sa plus belle victoire. Il mérite d’être enfin épanouie de ce côté. Son sixième sens lui siffle qu’elle est sur la bonne voie.« Je n’ai jamais rien fait d’illégal, je n’ai jamais fait crac-crac dans une voiture, je suis en froid avec mon frère ! » « C’est illégal de batifoler dans sa voiture sur un lieu public ? On va dire que oui. » Ça l’arrange bien. Pour ce qui est d’être en bisbille avec son frère, pour le moment ce n’est pas le cas. Les querelles quotidiennes sont tellement devenues monnaie courante qu’elle n’y prête plus intention.« Nonnnnnnnnnnnnnn, mais vous allez me chier le foie. Je ne suis pas Peter. » « Boiiiiiiiiiss, les trois hein ! » Elle surveille ça de prés. Elle sait compter jusqu’à trois. Pour le moment … Elle est bien placée pour savoir qu’il a couché dans une voiture. Ils ont tous les deux inauguré la banquette de Choupette. Une première fois qu’elle ne regrette pas du tout. Un sourire s’étire sur ses lèvres alors qu’elle se penche sur sa joue pour lui faire un bisou. Link compte beaucoup à ses yeux. Même si elle a l’air d’être vache avec lui, c’est sa manière à elle de lui dire qu’elle l’aime.« Je n’ai jamais éprouvé de sentiments amoureux pour un ou une amie proche. Je n’ai jamais embrassé une personne du même sexe et… Je n’ai jamais porté de string. » Son verre dans les mains, elle tente de savoir de qui il parle quand il parle de sentiments amoureux … Tessa ? Elle ? Son coeur manque un battement. Elle scotch sur son verre ne sachant pas si elle doit le boire ou non. Boire ça serait avoué qu’elle l’aime qu’elle l’aimait sincèrement. Qu’elle l’aime pas seulement comme un ami mais avec des vrais sentiments. Ceux qui rendent tout bizarre. Elle a un rire nerveux. Deni deni deniiiiii. La question est au présent ou au passé ? Arrête de te poser des questions bordel !!! Ni vu ni connu, elle avale ses trois shooter et devient rouge comme une tomate. « C’est moi où il fait chaud ici ? » Powwaaa, Sanders vient de faire un grand pas vers l’avant en buvant se premier verre. Une dizaine d’années qu’ils se fréquentent, et c’est seulement maintenant qu’elle avoue à demi-mot avoir eu de réels sentiments pour lui. Mieux vaut tard que jamais hummm. Avec un peu de chance, les trois autres seront trop bourrés pour s’apercevoir de quelque chose. Avec sa main, elle balaye l’air pour se faire de l’air. Elle retire son petit gilet et le balance sur le dossier du canapé en soupirant.« Qu’est-ce que t’en penses, Gaaaaaary? » Link glousse bêtement.« Faciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiile, t’as jamais embrassé quelqu’un du même sexe. » Encore heureux ! « Tu as toujours ce string léopard ? » Qu’elle demande, large sourire aux lèvres. Manquerait plus qu’il le mette… Là elle serait vraiment obligée de se rendre à la baignoire pour se rafraîchir les idées. Où passer la tête par la fenêtre. Mais elle pourrait basculer en bas … ça serait dommage. Mulligan cite à son tour ses trois mensonges.« J’ai jamais été amoureux. Je me suis jamais battu. J’ai déjà passé en cour. » Lancé comme elle est là, elle boit son premier shoot sans sourciller. C’est bon elle assume pour ce soir ! « Gifler quelqu’un ça compte ? » Elle hausse les épaules et bois volontiers son deuxième shooter. Par contre le troisième ne la concerne pas. Dommage.

« Faut vraiment que j’aille pisser. » Et il n'est pas le seul. Sa vessie commence à devenir douloureuse. Mais il est … plus rapide?. Disons plutôt qu’il a prit la décision AVANT. Link se lève difficilement. A ce rythme là il est pas rendu … Il zigzag plus qu’un serpent, ça lui donne le tournis. « Tu veux un GPS peut-être ? » Nan parce qu’il semble perdu là.« JE SUIS RENDU! »Ouais bah dépêche toi j’ai trop envie. Son filet d’urine se fait entendre. Erin tend l’oreille attentivement et remarque que ça change par moment. Comme si … Elle se plaque la main sur le visage en se laissant tomber dans le fond du canapé. « Il est en train de refaire toute la salle de bain… » Ça lui a coupé l’envie d’y aller. Dégeulasse. Il revient aussi chancelant qu’au départ. Son équilibre est tellement douteux qu’il se rattrape sur Byron. Humm… Elle observe sans rien dire. Le malin … Bonne tactique d’approche Mulligan. Son poulain fait des progrès. Il danse même. Parade nuptiale ? Haha. Elle se fait ses films dans sa tête avec ce sourire niais au bout des lèvres. Mais ses espoirs fondent comme neige au soleil lorsqu’il se cogne contre la table.« Help? » Elle hésite entre se bidonner ou lui venir en aide.« Helpppppppppppppppppppppp! » Option une sans hésitation. De toute façon elle aurait été incapable de le relever. Elle ne sait même pas si elle est capable de se lever elle-même alors bon. La blonde se tord de rire très fort. Plus il crie à l’aide, plus elle se marre. « Arrête je vais me pisser dessus » Les larmes coulent sur son visage. Des larmes de joie évidemment. « J’en peux plus » La main devant la bouche, le buste plié vers l’avant, elle tente de se calmer mais en vain. Quelqu'un vient aider Mulligan à se redresser. Son rire se stoppe net quand elle voit les lèvres de Link s’approcher dangereusement de celles de Byron. « HO MY GOD » Panique panique panique panique. Il ne fallait pas effrayer l’animal. Elle est toute … CONTENTE !! Elle a les mains qui bougent dans tout les sens. Quoi faire ???!! Ne pas pas faire. Hannn !! Elle attrape le plaid qui se trouve sur le canapé pour se cacher en dessous avec Adriel. « Shuttt »Souffle t-elle en posant son index sur ses lèvres. Mais elle pensait pas que se retrouver là, sous ce plaid avec lui ça serait si… hm. Un rire nerveux s’échappe de ses lèvres alors que l’air commence à manquer. Un sourire se dessine doucement sur ses lèvres, ils sont plongés dans le noir complet. Leurs souffles se mélangent. Doucement ses yeux se ferment. Elle ne veut penser à autre chose qu’au moment présent. Il fait vraiment chaud là-dessous. Mais connaissant la timidité de Link, Erin se voulait la plus discrète possible. Une tâche difficile quand on la connaît. Peut-être devraient-ils s’éclipser à l’étage pour les laisser copuler ?

Soudain la lumière fut. Erin ouvre grand les yeux, les cheveux un peu électrique à cause de la couverture. « Heuuu…. » Elle ose à peine regarder les deux autres. « Et si on dansait !!! » Dans un élan de motivation, elle se lève.Enfin… elle essaye. Son corps retombe lourdement sur le canapé. Les yeux suppliant, elle tend les mains pour que l’un des deux tourtereaux l’aide à se lever. Peut-être les deux. Une fois debout, elle se dirige vers la chaîne hifi non sans mal. Faut vraiment qu’elle se calme sur l’alcool ce soir. Elle enclenche une musique festive « YOUhhhh » De suite dans l’ambiance, elle se trémousse et éteint la lumière au passage pour plus d’intimités. Les jeux de lumières suffisent. Elle fait signe à Adriel de la rejoindre. Son autre main augmente le son au maximum. L’ambiance est à son comble. Tout est fait rapprocher les deux autres. Petite entremetteuse…! Erin se déhanche, les yeux clos, elle se laisse transporter par la musique, l’alcool aussi. Lorsque Mayers s’approche un peu trop prés, elle entrouvre légèrement les yeux et sourit tout en s’approchant un peu plus. Elle lui fait signe des yeux pour qu’il regarde Link et Byron danser de leur côté. Maligne, elle enroule ses bras à la nuque du brun puis s’en sert comme prétexte pour reculer et donner un coup de fesse à Byron pour le pousser vers Link et forcer un peu le destin.

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Message(#)(Erin+Link+Byron+Adriel) These Are The Nights That Never Die - Page 2 EmptyLun 10 Mai 2021 - 15:47




These are the nights that never die
Je ne suis pas en terre inconnue. Je suis soulagé. Face à moi, apparaît le visage amical d’Adriel. Hôte de ses lieux. Erin semble surprise que nous nous connaissions. « Faut croire que tu n’es pas le centre du monde et que  nous n’avons pas besoin de toi pour nous rencontrer ! » Dis-je, en affichant un large sourire. Nous passions simplement une mauvaise passe. Nous avions besoin d’évacuer un surplus d’émotion. Exacerbée par l’alcool. Nos langues se sont, tour à tour, déliées. J’ai trouvé en Adriel, le confident d’un soir. Une oreille attentive. Il a su trouver les mots. Sans jugement. Pour me réconforter. Nourrir ma réflexion sur l’arrivée de ce frère que je ne soupçonnais pas. À mon tour, je l’ai écouté. Parler de ses mésaventures. De sa rupture. De son moment de faiblesse durant lequel il a succombé aux courbes voluptueuses et au charme solaire  de la belle blonde. Sa meilleure amie. Du moment d’égarement de son ami, qui l’a embrassé. Il s’est confié, comme un livre ouvert. Deux inconnus qui supportent leur errance ensemble. Pour mieux la surpasser. En partageant quelques bières. Beaucoup de bières. Sur la plage. Ce que j’annonce à l’assemblée. À l’oreille indiscrète d’Erin. Curieuse comme une belette. Elle renchérit. Elle ne cache pas l’intérêt qu’elle porte à notre rencontre. « Et vous aviez quoi de beau à raconter sur cette plage ? » Dans un mouvement de tête j’attrape le regard d’Adriel. « Si tu savais... » Dis-je, un brin amusé… ‘On a comparé la taille de nos sexes’ pense-je fort, en étouffant un fou rire. « Rien de bien intéressant... » conclus-je, en espérant qu’elle cesse de se poser des questions sur notre soirée à la plage. Doux rêve.

Les présentations se poursuivent. Au tour de Tessa d’apparaître dans mon champ de vision. Bis repetita. Je perçois de la déception dans la voie d’Erin tandis qu’elle s’aperçoit qu’elle aussi, je la connais… « Brisbane n’est pas une ville immense ! » ajoute-je en faisant un salut royal pour m’éviter la confrontation à l’odeur particulièrement marquée de l’oignon ingurgité par la demoiselle.

Le salutation des convives prend une tournure compliquée lorsque la terminologie ‘Gary’ pour désigner le dernier invité, bourdonne dans les conversations, comme un mauvais écho. De la part du concerné, avachi sur le canapé, qui s’interroge. Mais aussi de l’hôte, qui rappelle son véritable nom. Lincoln. Égale à elle-même, elle m’envoie la patate chaude. ‘Démerde-toi avec ça, mon gars ! Merci Erin pour cette amabilité !’ Je la reçois de plein fouet. Je tente de garder le contrôle de la situation. La question de Lincoln est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. « Vous avez parlé de moi? » Elle veut jouer à ça ? Elle veut que j’explique les raisons qui m’ont poussé à associer le ferrailleur à un ravissant escargot de mer de dessin animé. Elle n’est pas au bout de ses peines. Je lâche la bombe. Je parle de mollusque. Je parle de Gary. Je parle d’association d’idées. « HANN ! Association d’idées ouais. T’as les idées mal placées très cher. Ce n’est pas moi qui ai parlé de plan à trois hein. » Elle est sérieuse. « Tu veux vraiment qu’on en vienne à expliquer comment on est passé de Gary, à un plan à trois ? » Je plonge mon regard azur dans le sien. ‘Meuf tu m’as dit que ton pote était homo… Que vous aviez même couché ensemble…’ Je me tais. Les propos tenus font suffisamment de remous. « Attendez… ERIN, t’as pas parlé de l’entre-jambe de Link à Byron, quand même, là? » « Pourquoi vous auriez parlé de mon entrejambe? On parle vraiment trop de mon entrejambe ce soir. » « Vous avez TOUS les idées mal placées jeunes hommes. Sans exception ! Ha la la !! Pff tous les mêmes. » Je coupe court au débat. Elle n’assume pas. Pourtant, elle a mis les pieds dans le plat. « Nous avons simplement parlé de tes nombreux merveilleux surnoms... » Sans honte. Je me tourne vers le concerné. Mon regard est, dans un premier temps attiré par le ‘fameux’ serre-tête. Je compatis. Lorsque l’on a une amie comme Erin, il est compliqué de lutter. Je lui tends une main amicale, qu’il sert, sans hésiter. Dans un mouvement, son attribut capillaire effectue un vol plané pour atterrir au sol. Il le récupère. Le remet sur le sommet de son crâne. À l’envers. C’est sans compter sur l’œil aiguisé d’Erin. Il ne laisse rien passé. Elle le remet d’aplomb. Au grand dam du bouclé, qui ne peut que subir. Je partage son désarroi, lorsque nos regards se croisent. Enfin. Que nous nous reconnaissons. Évidemment. Cette rencontre au bar. Notre conversation. Notre baiser échangé… Nous aurions pu aller plus loin, s’il ne m’avait pas pris peur, et pris les jambes à son cou. Lorsque notre rapprochement s’est fait plus intense. Lorsque mes mains se sont révélées plus baladeuses. Face à cette confrontation, nous restons de marbre, quelques instants. Avant que le bouclé ne pète une durite. Il saisit le serre-tête. Il le balance. Sous le regard outré de la blonde. « Heyy mais ? Qu’est-ce qui te prend. Adriel ressert lui un verre s'il te plaît » L’hôte s’exécute. Il serre un nouveau verre au bouclé. Il le boit d’une traite. Sans réfléchir. Pour ma part, je détourne le regard. J’ai la gorge sèche. Je dois évacuer ce surcoût d’émotion, tandis qu’Erin termine officiellement de me présenter. Elle n’en démords pas. Elle assure que le fêté voulait ardemment savoir à quoi je ressemblait. J’ai des doutes. La réponse du bouclé est sans équivoque. « Quoi?! J’ai pas… ERIN! » La véracité des propos d’Erin semble aussi vrais que les seins de ‘Lolo Ferrari’. Tandis que le un léger malaise s’installe, une porte de sortie apparaît, comme par magie. Erin me propose un cocktail, dont seule elle a le secret. J’accepte tout. Tant que je fuis son regard. Ce moment de gêne. Je n’en oublies pas son cadeau. De magnifiques, sublimes, kitch au possible, pantoufles ‘Gary’. Je n’avais pas envie d’arriver les mains vides. Ce cadeau m’a paru tout à propos. « C’EST LE CÉLÈBRE GARY! » Avec beaucoup moins d’entrain, plus timidement, le bouclé me remercie. En se trompant de nom, ce qui ne manque pas de faire tiquer la blonde. Mais, bien trop concentrée dans la confection de mon premier cocktail, elle ne relève pas. Elle préfère que nous fassions une promesse. Rien ne doit sortir de ces lieux. Deal. Nous acceptons. Je goûte sa mixture, digne des remèdes de grand-mères pour nettoyer une fosse septique. Percevant mon désarroi, Adriel se propose à me faire son propre cocktail… J’accepte, sans rechigner. Sans oser gâcher. Avec les dernière gorgée, je crois que mon œsophage a été brûlé au quarante millième degré. Je pose mon verre vide. L’hôte, tout sourire me tend sa préparation. Fier comme un paon. « C’est le Awesome Mix, volume 2 » Je dodeline de la tête… « Eukey ! ». Je porte le verre à mes lèvres. Je bois une gorgée. Mon visage se liquéfie. ‘Note à moi-même : appeler les hôpitaux du pays… Greffe de l’œsophage à faire de toute urgence !’ Je regarde Adriel avant de tourner vers Erin… « Vous deux-là, vous êtes des bras cassés… » Je pointe l’un puis l’autre du doigt… « Je n’arrive pas à vous départager sérieux... » Silence. « Vous formerez le couple de l’année pour la préparation du pire cocktail, aussi utilisable pour récurer les joints de sa douche, faire briller l’émail et déboucher la tuyauterie... » Sans attendre, je pose le verre. Je refuse de le terminer. Pour sauvegarder mon foie.

Ellipse narrative, volume 2. Le cinquième mousquetaire tire sa révérence. Mais, avec Athos, Porthos et Aramis la soirée prend une toute autre tournure.

Place à une première salve de shooters. Avant d’assister à une maladresse du bouclé, incapable de garder son calme face à une question pourtant anodine de l’hôte de ces lieux. En se resservant un verre, il en fout partout. Deux moignons à la place des mains… La branlette ne doit pas être une partie de plaisir. Erin le rabroue. Il gaspille un précieux breuvage. Un ange passe (Le silence. Pas la blonde). Avant qu’une idée germe dans son esprit tourmenté. Un jeu à boire. De vérités. De mensonges… Un parfait cocktail pour briser des amitiés et anéantir l’ambiance d’une soirée. Elle insiste. Elle commence. Je ne suis pas certain d’avoir saisi entièrement  Et, comme par hasard, elle s’adresse à moi. Vérités. Mensonges. Aucune idée. J’analyse chacune de ses propositions. La première, je soupçonne un mensonge. Elle ne peut pas jamais avoir lorgné sur moi. Impossible. J’suis pas un boudin quand même ? « Nan mais faut redescendre sur terre Monsieur. Comment j’aurai pu lorgner sur toi ?? T’as même pas retirer ta chemise » J’ouvre de grands yeux. « Quoi t’attends juste que je te fasse un strip tease ? » Par pure provocation, je retire ma veste. Il fait chaud. Dans un mouvement de balancier je l’envoie sur Erin, comme une rock star à sa groupie. Je veille à ce que les manches longues de ma chemise épousent parfaitement les courbes de mes bras, sans dévoiler une seule cicatrice. « En fait, je crois que tu ne mérites pas plus ! ». D’autant plus qu’elle se refuse à boire le shooter. Mais elle enfile les deux suivants. « Satisfait ? » J’affiche un grand sourire. « Parfaitement ! ». J’observe avec attention Adriel et Lincoln. Si je fais le calcul, le premier n’a dû boire que deux verres, là où le second a fait carton plein. D’ailleurs, il galère à ingurgiter les verres « Comment tu fais pour boire ça, c’est dégueulasse. » Je ris… « Tu t’y habituera, c’est comme tout » Silence « On s’habitue bien à ta folie ! L’absinthe, à côté c’est de la gnognotte ! » Dis-je sur un ton de défi, prêt à recevoir un revers, dans les règles de l’art. « A mon tour... » J’énumère trois propositions. Elles font réagir. « C’est illégal de batifoler dans sa voiture sur un lieu public ? On va dire que oui. » La blonde se pose des questions plus existentielles. Et tire ses propres conclusions. « Nonnnnnnnnnnnnnn, mais vous allez me chier le foie. Je ne suis pas Peter. »  S’exclame le bouclé. Vraisemblablement, il va devoir boire. Combien de shooters au juste ? Je l’ignore. Mais Erin est là, pour lui rappeler. « Boiiiiiiiiiss, les trois hein ! » Je regarde les deux de manière alternée. « Dois-je en conclure que la voiture est un lieu de débauche à la mode ? » Adriel reste mesuré. Il analyse chacun de mes propos. Il trouve une vérité. Celle concernant mon frère. Je bois un premier verre. « Mensonge. Alors t’as déjà couché avec quelqu’un dans une voiture? » Je deviens rouge pivoine, l’alcool aidant… « J’avoue… Mais je ne suis pas le seul. Les verres ont parlé ! » Dis-je en tentant de noyer le poisson. Inutile qu’ils sachent que je retrouve certaines personnes dans leur voiture afin de leur procurer du plaisir… Tarifé.

C’est au tour d’Adriel d’annoncer la couleur. « Je n’ai jamais éprouvé de sentiments amoureux pour un ou une amie proche. Je n’ai jamais embrassé une personne du même sexe et… Je n’ai jamais porté de string. » Le bouclé s’exclame. Gai comme un pinçon. « YESSSSSSSSSSSSSS. Juste un. » Il se saisit d’un shooter, il le boit. « Qu’est-ce que t’en penses, Gaaaaaary? » Il fait mine de réfléchir. Avant de sortir guilleret. « Faciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiile, t’as jamais embrassé quelqu’un du même sexe. » Machinalement, comprenant que le bouclé venait de se planter dans sa déduction, un « Quoi ? » sort de ma bouche… Regard vers Adriel… Pourtant, Erin abonde dans le même sens « Tu as toujours ce string léopard ? » J’en profite pour me raccrocher au wagon. « Comment peut-on accepter de se mettre une ficelle dans l’cul ?  Merci la dignité ! » Je me suis rattrapé aux branches, avec habilité.  Après ce dérapage incontrôlé, je m’active à boire deux shooters.

À présent, c’est au fêté de nous proposer ses vérités, ses mensonges. « J’ai jamais été amoureux. Je me suis jamais battu. J’ai déjà passé en cour. » Malgré ma vie dissolue, je n’ai jamais été convoqué devant un tribunal. Heureusement, je connais quelques personnes dans la police. Je suis déjà sorti avec des personnes. Puis-je parler d’amour. Mes relations se sont presque toutes étouffées dans l’œuf. « Gifler quelqu’un ça compte ? » « Si c’est volontaire, on peut considérer que oui... » Dis-je en riant, avant de boire un verre. « Faut vraiment que j’aille pisser. » « On ne peut pas lutter contre Mère Nature ! » Je le vois se lever. Difficilement. Il titube. Il s’appuie au mur. J’ai peur qu’il tombe. Il avance. Il s’enfonce. Il disparaît de ma vue. J’entends de drôles de bruits. Erin s’inquiète. « Tu veux un GPS peut-être ? » « Une Gourde qui Parle Seule ? Vas-y fais-toi plaisir Erin ! » Dis en affichant un grand sourire et en la gratifiant d’un clin d’œil. « JE SUIS RENDU! » « Amen ! » Dis-je en mimant le signe de croix. Nous entendons des bruits atypiques émanant des lieux d’aisances. Je verbalise ma crainte : « Je crois qu’il a quelques soucis pour viser... » Erin renchérit. « Il est en train de refaire toute la salle de bain… » Image ragoûtante… « Il marque son territoire ! » Dis-je en rigolant. Jaune.  « Histoire de me rassurer, tu as d’autres toilettes ? Au cas où ? » Demande-je à Adriel. Je vois dans les yeux d’Erin, un sentiment de dégoût. Le bouclé lui a-t-il griller la priorité ? Devra-t-elle d’essuyer avant d’apposer ses fesses sur le trône ? Toujours est-il que le roi de la soirée revient. Toujours aussi bancal mais la mine satisfaite… Il a la tête d’un bienheureux. Soulagé. Au sens propre comme au sens figuré.Il s’approche de nous. Il zigzague. Il danse au rythme de la musique… ‘Whaaaaaaaaaat… Mais non ! Fais pas ça !’ Un sourire se dessine sur mon visage. Amusé. Il accomplit une chorégraphie plus que douteuse. Il effectue de grands mouvements de moulinet, au risque de crever l’œil de quelqu’un. Il croit nous impressionner… Mais il ressemble plus à une mouette mazoutée qui tente désespérément de s’échapper de sa prison d’hydrocarbure. Il fonce sur moi, comme une rafale. Il me percute. En riant à gorge déployée. « Oh pardon. »   Je tente de le maintenir debout. Je vois qu’il est à deux doigts de flancher. Je m’enquis de son état. « Ça va mec ? ». Il n’a cure de ma question et poursuit son chemin… Sans me quitter des yeux… « Mec ! Regarde où tu vas atten... » Trop tard, il s’emplâtre la table basse. Patatras. J’ai mal pour lui. Il bascule de tout son long par dessus. Le haut de son corps glisse. Rapidement, il se retrouve la tête au sol. Il éclate de rire. « Help? »  Un rire étouffé tandis qu’il gesticule, tel un ver de terre pour se sortir de ce mauvais pas. Je regard Erin… Il ne peut pas compter sur elle. Elle est pliée en deux. Hilaire devant la situation. Je la regarde tandis que le bouclé s’époumone à demander de l’air. « Helpppppppppppppppppppppp! » Erin se tient les côtes. Emportée par un fou rire. « Arrête je vais me pisser dessus » Elle en pleure de rire… « J’en peux plus » « Personne va l’aider ? Bah bravo ! Quelle bande de potes vous faites ! ». Je m’approche, timidement. Je saisis l’homme par les hanches. Et le remets d’aplomb. Il s’appuie sur moi, pour conserver son équilibre précaire. Sa tignasse bouclée barre son visage. D’une main, je rejette sa frange sur le côté. Afin de plonger mon regard dans le sien. « Merciiiiiiiiiii. » Il me sourit. « Fais gaffe mon gars, ça serait con d’abîmer un si beau visage ! » Je lui rends son sourire. Il s’approche alors de moi, sachant que nous avions déjà une certaine proximité. Il me souffle à l’oreille. « Je suis désolé d’être parti.» Le temps semble se suspendre. Il me fixe. Je le fixe. Son regard se noie dans mon océan d’azur. Il se mordille les lèvres. Il est mignon. Son visage s’approche de moi. ‘Mais qu’est ce qu’il fait ? Non… Non… Noooon’. Je sens son souffle sur mon visage. J’ai un mouvement de recul. Comme un instinct de survis. Je ne peux pas l’empêcher d’assouvir une envie irrépressible. Il prend son risque. Il ose. J’aime son audace. Et nos lèvres se lient. Timidement. Le temps suspend son vol. Plus personne autour de nous. La musique est en sourdine. Lui. Moi. Je réponds à son baiser. De manière plus intense. Je prends les choses en main. Je ne veux pas qu’il me file entre les doigts. Finalement, nos visages se séparent. Je laisse ses lèvres s’échapper. À contre-cœur. Mais je ne le quitte pas des yeux… « Tu es pardonné ! » Je jette un coup d’œil autour. Plus d’Erin. Plus d’Adriel. Seulement un tas, sur le canapé… Recouvert d’un plaid. Mon regard retourne sur le bouclé. Je l’interroge du regard. Surpris. Regard furtif vers le canapé. J’en profite pour lui voler un baiser. Goûter à nouveau à ses lèvres sucrées et sentir son souffle sur ma peau. Mais l’instant magique s’évapore rapidement. Lorsqu’Erin apparaît de nouveau et signale sa présence. « Heuuu…. » Je m’éloigne du bouclé. Je regarde Erin. Et Adriel, qui semble sous le choc. « Et si on dansait !!! » Dans son élan la blonde tente de se relever. Elle échoue. Et retombe en arrière telle une poupée de chiffon. « Besoin d’aide toi aussi… Heureusement que je suis là ! » Je saisis sa main et l’attire vers moi. Je la réceptionne. Contre mon torse. Un instant. Elle se retire et s’approche de la chaîne hifi Elle la bidouille quelques secondes. Finalement, elle met de la musique entraînante. Avicii. Bon choix. À peine les premières notes se font-elle entendre, qu’elle se déhanche sur la piste de danse improvisée, au milieu de la pièce. Je tente de me mouvoir comme je peux, au rythme de la musique. Comme le bouclé, à quelques encâblures de moi. La blonde arrive à convaincre son acolyte du plaid à le rejoindre. Adriel s’est levé. De ce côté là, la soirée donne aussi lieu à quelques rapprochements. L’alcool fait faire des folies. Tandis que je me laisse entraîner par la musique, j’observe mon flirt. Malgré son attitude pataude, il a du charme le bougre, derrière ses bouclettes. Je souris. Niaisement. J’en oublie que, derrière moi, une diablesse tire les ficelles. Et se rapproche dangereusement de nous. Et soudain. Un coup de fessier bien dosé. Et me voilà projeter sur le bouclé… Emporté par mon mouvement, je le plaque contre le mur. Et j’éclate de rire. Décidément. Le jeune homme a un véritable effet sur moi. Merci aux cocktails explosifs d’Erin et d’Adriel, ainsi qu’aux shooters. Je ne suis plus maître de rien… Mais après tout, pour paraphraser Erin, ce qu’il se passe ici ce soir, reste entre nous… « Décidément, tu m’attires comme un aimant le Bouclé ! » Et sans lui demander l’autorisation, je l’embrasse avec fougue et l’emprisonne entre mes bras.

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Message(#)(Erin+Link+Byron+Adriel) These Are The Nights That Never Die - Page 2 EmptySam 15 Mai 2021 - 20:44

These Are The Nights That Never Die

6 février 2021. Erin m’accuse d’avoir tué un soldat — un petit four au saumon mystérieusement disparu dans mon estomac — et je rétorque qu’il s’est plutôt sacrifié pour moi, en fait, qu’il devrait vraiment avoir une médaille d’honneur. « HANNN ! JE LE SAVAIS ! Vos talents d’acteur laissent à désirer CaPtaine Manders. » Je plisse les yeux et la toise un instant. « LORD Manders, Erin, LORD. On en a discuté, de ça. » À de nombreuses reprises, d’ailleurs. Okayyyy, c’est pas un grade d’armée. Mais on s’en fout. La soirée commence plutôt bien, je tente de siroter mon coke n’ rhum avec lenteur parce que je veux avoir la tête assez claire pour veiller sur les autres. Tessa surtout, puisqu’elle vient juste de se faire opérer et que j’ai promis à son jumeau qu’il pourrait profiter de son anniversaire, lui. Comme d’habitude, ma meilleure amie se fait mystérieuse. Elle ne veut pas nous dire à qui elle est en train de texter et je la traite de cachotière. Son portable rangé, elle me regarde avec un sourire, les yeux pétillants. « Plaint toi ! Le jour où j’aurai vraiment des secrets envers toi, LÀ tu pourras râler » « Mais y’en a! » je réplique aussitôt. « Genre, uh… » Je me tais. Okay, c’est bon. Je ne trouve pas — pour l’instant. Et c’est tant mieux, je suppose. Elle boit en me regardant direct dans les yeux et je ne la lâche pas du regard. Je m’éclipse à la petite cuisine pour préparer un breuvage spécial anniversaire pour mon best bro, persuadé que j’ai découvert LA recette qui changera le monde. Puis, Erin essaie de nous “rassurer” avec son t’inquièèèèèète qui me fout des frissons à chaque fois et je fais mention des quelques fois où ma baignoire s’est retrouvée à servir de lit. Bon, ça ne fait pas si longtemps que je vis ici, mais c’est arrivé au moins une fois, il faut dire. Oui, elle est confortable, mais pas autant que mon lit. Et elle le sait très bien. On a bien beau essayer de dormir chacun sur un étage, on finit toujours par se rejoindre. « hOOo » Elle me regarde… bizarre. Ses joues sont toutes rouges. Je me mords la lèvre nerveusement et détourne le regard vers Tessa. Est-ce que la blonde s’imagine que je pense à des trucs en particulier? Je n’ai aucun mal à dormir avec elle — loin de là, c’est ma meilleure amie après tout —, mais savoir que Tessa risque aussi de dormir ici… étant sorti avec aussi dans le passé… ça me rend inconfortable. « Je voulais dire… m’enfin… je vous le laisse pour cette nuit. Vous allez avoir mal au dos si vous dormez dans la baignoire. Surtout ensemble. » Rire nerveux. Shut up, Adriel. Elles dormiront ensemble, peut-être. Dans mon lit. La meilleure solution ever. Et Link… Link dormira sur le canapé. Je me trouverai des coussins et je m’installerai quelque part. Voilà. Erin me demande un cocktail comme celui de Link, mais je trouve qu’elle boit déjà un peu trop vite. Alors je dilue le sien un peu plus que nécessaire en espérant qu’elle ne s’en rende pas compte. Mais c’est raté. J’insiste en disant qu’elle devrait se mettre à l’eau un peu. Au moins alternativement avec l’alcool. « Et toi tu devrais arrêter de faire ton sérieux. On est là pour s’amuser ce soir. LÂCHE TOI MAYERS !!! » Je roule des yeux. Une promesse à mon bro, c’est sacré. Je sais me lâcher, okay. Cette soirée en novembre avec elle en était bien la preuve. Cette autre soirée avec Byron en décembre en était une autre. La blonde se laisse aller avec vodka — et en plus, elle éclate de rire quand elle voit le regard de désespoir dans mon regard. Pfff.

L’invité mystérieux d’Erin est nul autre que Byron, avec qui j’ai fait connaissance il y a quelques mois. Le monde est définitivement petit. « Faut croire que tu n’es pas le centre du monde et que  nous n’avons pas besoin de toi pour nous rencontrer ! » qu’il dit à Erin. Je ne peux m’empêcher de la regarder, un petit sourire aux lèvres. Faut dire qu’elle est pas mal au centre de mon monde, en tout cas. Je bug quand vient le temps de dire exactement ce qui s’est passé sur cette plage ce soir-là. Beaucoup, beaucoup de confidences, avec beaucoup, beaucoup de bières. Sans filtre. Juste quatre oreilles attentives. Ce n’est vraiment pas à moi de révéler les trucs que Byron m’a dits: qu’il se pensait fils unique jusqu’à ce qu’il découvre qu’il avait en fait un frère, que ce frère le rejette, qu’il a grandi avec un beau-père abusif, que celui-ci lui a même laissé des marques sur son corps. Il m’en a même montré quelques unes, de ses cicatrices. Bref, ça, bien entendu, ce n’est pas à moi d’en parler. Pour ce qui est des confidences que je lui ai faites, disons que je préfère m’abstenir devant Tessa, oui — ça serait un peu akward —, mais surtout devant Erin. Elle m’en voudrait sans doute d’avoir partagé notre égarement à un gars que je venais tout juste de rencontrer. « Tsss… Tu peux bien me traiter de cachottière toi ! Et vous aviez quoi de beau à raconter sur cette plage ? » Je relève les yeux sur elle, mon regard tout gêné. Je me tourne vers Byron, lui demandant silencieusement de nous sortir de là. Je ne sais pas mentir. Je peux très bien éviter de dire un truc ou deux, mais pas le remplacer par quelque chose de totalement faux. « Si tu savais... » Un sourire semble se pointer sur ses lèvres et je me demande ce qu’il va nous sortir. « Rien de bien intéressant... » Je hoche la tête. « C’est ça. Genre, je lui ai partagé mon itinéraire pour la Nouvelle-Zélande, par… exemple. » La fin de ma phrase se perd. Non seulement cette référence à mon petit voyage de fin d’année va permettre à la blonde de placer cette beuverie de plage à quelque part sur le calendrier, mais elle sait très bien les raisons de mon départ spontané, j’en suis sûr, même si on n’en a pas parlé explicitement.

« Vous avez parlé de moi? » Je regarde alternativement Erin et Byron à la recherche d’une réponse. Elle se pince les lèvres. Moi aussi, je veux savoir. Mais, apparemment, c’est Byron qui doit nous expliquer parce que c’était son idée. Il n’a pas l’air si ravi de devoir se démerder avec ça. Je suis surtout confus. De quelle idée on parle, déjà? Mais By rétorque qu’il ne fait qu’extrapoler les propos de la blonde. Association d’idées ou whatever. Je me contente d’observer, c’est mieux comme ça. « HANN ! Association d’idées ouais. T’as les idées mal placées très cher. Ce n’est pas moi qui ai parlé de plan à trois hein. » Je fixe Erin, la bouche ouverte. Sans commentaire. « Tu veux vraiment qu’on en vienne à expliquer comment on est passé de Gary, à un plan à trois ? » Link est au courant? Et moi, là-dedans? Pff. Je me prononce quand je réalise qu’Erin a parlé du mollusque — hum, on reparlera de ce surnom — de Link à un autre. Je n’en reviens pas. Link manque de s’étouffer encore. « Vous avez quand même pas… Pourquoi vous auriez parlé de mon entrejambe? On parle vraiment trop de mon entrejambe ce soir. » Je suis tout à fait d’accord. J’t’aime bien, bro, mais je ressens pas particulièrement le besoin qu’on parle de ton intimité, là. Tout gêné, il attrape même un coussin et le pose sur ses cuisses. Tiens, je lui en donne un deuxième. I got you, man. « Vous avez TOUS les idées mal placées jeunes hommes. Sans exception ! Ha la la !! Pff tous les mêmes. » Je ne sais que répondre, surtout parce que je suis absolument confus. On parle de quoi, là? Son entrejambe ou pas? « Nous avons simplement parlé de tes nombreux merveilleux surnoms... » Je me tourne vers Byron. « Si c’est pas déjà fait, Erin ne tardera pas à t’en trouver, je t’avertis… » je glisse avec un sourire en coin. Je me demande toutefois quels autres surnoms ils ont trouvé à Gary. Je compatis. Byron et Link se regardent enfin. À l’expression qui se pose sur leur visage, il nous apparaît clair qu’ils se connaissent déjà, tous les deux, eux aussi. Ou en tout cas, c’est l’impression que ça donne. Je réserve ma question plus tard, distrait par le serre-tête du bouclé qui prend le bord. Erin se fait un plaisir de lui replacer sur la tête. Mais il semble en avoir marre et le balance un peu plus loin. Erin ne comprend pas son geste et me somme d’aller lui chercher un autre verre. J’opte pour un verre d’eau, c’est plus sage, il me semble, mais je vois la déception sur les traits de mon partenaire de gaming. By lui offre un cadeau et Link en est tout timide. Erin me donne un petit cou de coude et je la regarde avec de gros points d’interrogation dans les yeux parce que je ne sais pas trop ce qu’elle essaie de sous-entendre. Je lui pince les côtes rien que pour l’embêter. On découvre tous que ce sont des pantoufles du fameux Gary de Bob L’Éponge. Ça me fait rire, je comprends enfin d’où ce drôle de surnom vient; même si je ne comprends pas grand chose de plus au final. Parlant de surnom, Byron serait aussi Stan… Je bug. Tout le monde bug. Mais la soirée se poursuit; Mulligan s’est sûrement trompé, c’est tout. Il m’a déjà appelé Pedro dans notre cours d’espagnol. (Okay, ça c’était parce qu’on devait simuler des conversations pour pratiquer à parler et qu’on se faisait attribuer des rôles.) Je propose à Byron de lui faire un cocktail pour compenser celui un peu trop fort de ma meilleure amie. À mon grand plaisir, il accepte; c’est vraiment plus plaisant que je ne le croyais faire des mélanges comme ça. Je me sens comme un chimiste. Ça va peut-être exploser, c’est excitant. Mais la partie la plus fun, c’est de nommer le cocktail en l’apportant à l’heureux élu. Awesome Mix, volume 2. C’est parfait considérant mon amour pour Marvel et que ça va être le mélange le plus génial qui soit. « Eukey ! » Je le fixe en attendant son verdict. L’expression sur son visage change du tout au tout. C’est parce qu’il aime, non? Non. « Vous deux-là, vous êtes des bras cassés… » Byron nous pointe, Erin et moi, à tour de rôles. « Hey! » je m’exclame, toutefois amusé. « Je n’arrive pas à vous départager sérieux... » Je penche la tête, me demandant ce qu’il veut bien vouloir dire, s’il y a un message caché ou quoi. « Vous formerez le couple de l’année pour la préparation du pire cocktail, aussi utilisable pour récurer les joints de sa douche, faire briller l’émail et déboucher la tuyauterie... » Couple… ou couple? Dans quel sens? Je lève un sourcil, je ris. Un peu nerveusement. Je décide de ne pas répondre exprès à la première partie de ce qu’il vient de nous dire et de me concentrer sur la deuxième. « T’as qu’à te préparer un cocktail tout seul, By », je dis dans un sourire en coin. Il pose le verre et, loin d’être le genre gêné, je l’attrape et le porte à mes lèvres. J’avale une gorgée et dois me forcer au maximum pour ne pas grimacer. « Mais non… » Je toussote discrètement contre ma manche. « C’est pas si pire, sérieux. Vous êtes trop difficiles, vous deux », je dis en regardant à tour de rôles Link et Byron.

Une fois Tessa partie, l’alcool rentre. De toute manière, vu comment la soirée a commencé, je vais avoir besoin de boire. Erin nous propose un jeu et elle commence donc avec un premier énoncé. Byron, le concerné, déclare qu’il s’agit d’une vérité. « Nan mais faut redescendre sur terre MoOsieur. Comment j’aurai pu lorgner sur toi ?? T’as même pas retirer ta chemise » J’écarquille les yeux en fixant la blonde. Elle veut qu’il retire sa chemise? Je jette un petit coup d’oeil à Byron avant de poser les yeux sur la table basse. Je sais qu’il n’est pas si à l’aise. Du moins, c’est ce que j’ai cru comprendre. D’où notre futur projet photo. Faut dire qu’il fait vraiment un beau modèle, aussi. Non, mais personne est immunisé contre ses yeux bleus, quoi. « Quoi t’attends juste que je te fasse un strip tease ? » J’éclate de rire. « Prochain jeu, strip poker », je déclare à la blague. Comme si je savais jouer à strip poker. Le strip, okay, pas le poker. Mon compagnon de plage retire sa veste en plus. Il provoque Erin! Je ne sais pas comment réagir à ça. « En fait, je crois que tu ne mérites pas plus ! » Je ris toujours. Erin est catégorique, pourtant. Peut-être qu’elle se refuse à admettre qu’elle le trouve bel homme parce qu’elle est en couple et que ça ne la rend pas à l’aise de lorgner sur un autre? Mais come on. Même Nel le trouverait de son goût. Tout est si mélangé dans ma tête présentement que je ne vois que du coin de l’oeil Link boire un premier shooter. Lui aussi, il ne peut pas nier que Byron est bel homme. À son deuxième énoncé, Oberkampf déclare qu’on parle de la bise. Hum… okay, pourquoi pas. Je veux disparaître dans le divan quand Erin fixe son regard sur moi en buvant son shooter. J’ai franchement l’impression qu’elle, elle ne parlait pas de bise. « Admettons », qu’elle dit. Je bois aussi. Link aussi… quoi? Si on parle de bise, okay. C’est sans doute ça. Mais il ne regarde personne, fixe son regard sur son petit verre. Le troisième énoncé me fait rougir. Je bois. Erin boit en regardant Mulligan, puis moi en se mordillant la lèvre. Il boit également. Hum… il a couché avec Mina, peut-être? Et Erin le sait, et pas moi? C’est pas juste. En tout cas, impossible que les deux aient couché ensemble, je le saurais. Byron aussi avale son shooter. Meilleurs amis, meilleurs amis plus plus… la ligne est mince. « Comment tu fais pour boire ça, c’est dégueulasse. » Erin n’est pas d’accord. Moi si. « Tu t’y habituera, c’est comme tout » Je me tourne vers le bouclé et lui dis silencieusement en secouant la tête: « Non, on ne s’habitue pas. » Il en sait sans doute quelque chose, c’est pas la première fois qu’Erin essaie de lui en faire boire. « On s’habitue bien à ta folie ! L’absinthe, à côté c’est de la gnognotte ! » An! Il a osé. Bien entendu, je m’esclaffe.

C’est au tour de Byron de nous dire ses vérités et mensonges. Link ne semble pas ravi à l’idée de devoir boire de nouveau. Mais hein? Combien de shooters on parle, là? Au moins un, et peut-être au moins deux considérant qu’il a eu son lot de rebelness quand on était au lycée. Mais illégal? Pas sûr. « Nonnnnnnnnnnnnnn, mais vous allez me chier le foie. Je ne suis pas Peter. » Je hoche la tête doucement en posant une main sur son épaule. « Promis, t’es pas Peter. » « C’est illégal de batifoler dans sa voiture sur un lieu public ? On va dire que oui. » Je plaque une main sur la bouche de la blonde en riant nerveusement. Encore. « Chuuuuuut Riri », je dis. Les trois autres sont déjà au courant pour Erin et moi, mais détaiiiiil. « Boiiiiiiiiiss, les trois hein ! » dit Riri à Link. Les trois? Comment ça se fait qu’elle soit plus au courant que moi sur la vie de mon best bro? Mais alors que je tente de déceler la vérité dans les propos de Byron, Lincoln enfile les trois shooters les uns après les autres et je dois me rendre à l’évidence qu’elle avait raison. « Link?? Tu l’as fait dans une voiture toi aussi? Highfive, man! » Et pour souligner mes félicitations, je lève la main vers mon ami pour qu’il tape la sienne sur la mienne. « Dois-je en conclure que la voiture est un lieu de débauche à la mode ? » Je me mords la lèvre pour réprimer un petit sourire. « C’est surtout pratique quand on vit encore chez nos parents… » Ma mère a déjà failli nous surprendre une fois, d’ailleurs. C’était stressant à mort. Mais ça a terminé dans un fou rire — Erin et moi, pas ma mère et moi. Vive l’adrénaline. Je me tourne alors vers Byron pour lui demander si c’est bien ça, qu’il a lui aussi couché dans une voiture. Il semble tout gêné tout d’un coup, et pourtant, c’est lui qui l’a dit hein, cette vérité. « J’avoue… Mais je ne suis pas le seul. Les verres ont parlé ! » Je hausse un sourcil. Il a raison, mais… argh. Mon cerveau commence déjà à s’embrouiller. « Tu nous en dit pas plus que ça? » je dis pour le taquiner. Bien sûr, je serai le dernier à insister pour qu’il nous raconte des trucs sur lesquels il n’est pas à l’aise.

Puis, c’est à mon tour d’énoncer deux vérités et un mensonge. Ou deux mensonges et une vérité? Ou trois vérités. Voilà. Je les dis sans trop réfléchir. Non, je n’ai pas parlé du baiser avec Diego à personne. Okay, sauf à Byron, il faut croire. Je l’avais sur le coeur ce soir-là. Qu’on me traite de cachotier, mais Diego avait l’air tellement… timide. Il m’évite toujours à ce jour. Et Erin et Link le connaissent. Mulligan lève les bras au ciel dans un cri de joie. « YESSSSSSSSSSSSSS. Juste un. » « Lequel? T’as porté un string, toi aussi? » Je pouffe. Erin fixe son verre. Je détourne le regard un bref instant. Je ne veux pas savoir. Un rire s’échappe de ses lèvres. L’instant d’après, je la vois boire ses trois petits verres d’alcool. « Pour vrai? » je demande d’une petite voix, à peine audible. « C’est moi où il fait chaud ici ? » « J’ai déjà ouvert la fenêtre, Riri », je réponds immédiatement. Est-ce qu’elle a bu trois shooters parce que… parce que… qu’elle a réellement eu des sentiments pour moi? Ça me fait tout drôle, ça me paraît presqu’impossible. Elle ne voulait pas de nous deux comme ça. Bon… c’est peut-être pas de moi qu’elle parle. Mais qui d’autre? Et étrangement, et peut-être que c’est pour détourner l’attention de ce premier énoncé, mais je bug sur le deuxième. « T’as embrassé qui, Riri? Du même sexe, je veux dire », je demande avec un sourire malicieux sur les lèvres. Leah, c’est sûr. Il fait chaud, il fait chaud. Encore plus quand elle enlève son petit gilet. Je cligne des yeux. Je me tourne brusquement vers Link pour lui demander ce qu’il pense de mes vérités. Et mensonges. Je ne sais plus. « Faciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiile, t’as jamais embrassé quelqu’un du même sexe », dit-il en gloussant. Je baisse les yeux sur mes genoux. « Hum… » Byron me regarde, perplexe. J’essaie d’éviter son regard. « Quoi ? » « Hum… ben… hum… techniquement c’est pas moi qui l’ait fait », je bafouille un peu maladroitement. Incapable de mentir, arf. « Tu as toujours ce string léopard ? » Erin sourit en grand. Moi, je rougis, avant de rire. « Il est dans mon tiroir à boxers, là… j’sais pas c’est à qui il appartient, en fait. Tu le veux? » Je grimace en repensant à mes crétins d’amis de l’université qui m’ont laissé ça comme seul vêtement ce soir-là. « Comment peut-on accepter de se mettre une ficelle dans l’cul ?  Merci la dignité ! » Qu’est-ce qu’il me fait rire, ce gars. « C’était pas si pire, je te jure. Le seul truc qui m’a vraiment dérangé, c’est d’avoir du sable plein le… les… » Je fais un signe en direction de mon entrejambe.

C’est au tour de Link. « J’ai jamais été amoureux. Je me suis jamais battu. J’ai déjà passé en cour. » Mais dans ce qu’il dit, je ne repère pas de vérité. Amoureux… pas à ce que je sache? Peut-être. Mais je ne l’ai jamais entendu dire “j’aime cette fille”. Link, se battre… nan. Pas son genre. Et en cour… je l’aurais su, non? C’est quand même un événement assez important dans la vie de quelqu’un, en général. À moins que ça ne soit que pour contester un ticket routier ou quelque chose dans le genre. « T’es sûr qu’il y a une vérité là-dedans, bro? » Erin boit un premier shooter. Je l’observe faire en silence, mon coeur tambourinant contre ma poitrine. « Gifler quelqu’un ça compte ? » « Si c’est volontaire, on peut considérer que oui... » Les deux boivent. Mon regard s’embrume le temps de deux secondes en pensant à Maxence, qu’Erin a giflé. Deux fois. Faut vraiment que j’aille lui parler. Il ne peut pas juste se pointer chez mes amies comme ça, non plus. Je bois à mon tour un shooter en ne regardant personne, trop perdu dans mes pensées. C’est la douce annonce de Link qui me réveille. « Faut vraiment que j’aille pisser. » « On ne peut pas lutter contre Mère Nature ! » En effet. Le bouclé est déjà debout. Je pointe en direction de la toilette du rez-de-chaussée, comme s’il n’était pas déjà venu mille fois ici. [color:c69b=#cornflowerblue]« Deuxième étoile à droite et tout droit jusqu’au matin! » je chantonne alors qu’il se dirige difficilement dans cette direction. Il s’accroche au mur, un pas, deux, trois, mille, et on ne le voit plus. « Tu veux un GPS peut-être ? » J’en ris tellement que j’en ai les larmes aux yeux. « Une Gourde qui Parle Seule ? Vas-y fais-toi plaisir Erin ! » Je n’accroche pas sur les mots eux-mêmes, mais bien sur l’acronyme en lui-même et ça me fait rire. « JE SUIS RENDU! » s’exclame Link. « Amen ! » répond Byron en mimant le signe de la croix. Ah la la, ceux-là… je vais me pisser dessus à rire comme ça si ça continue. Et j’ai pas la force de monter les escaliers pour aller à mon autre salle de bain. Le silence retombe alors qu’on écoute Mulligan faire pipi. Les deux autres réalisent avant moi au son ce qui est en train de se passer. « Je crois qu’il a quelques soucis pour viser... » « Il est en train de refaire toute la salle de bain… » « Quoi? Mais elle est belle comme elle est, ma salle de bain? » Ma mère l’a fait rénover juste avant d’acheter l’appartement. Je me tais, réalisant ce que ça veut dire, ce qu’Erin a dit. « LINCOLN! VISE MON GARS, sérieux! » je balance, hésitant entre m’esclaffer ou… m’esclaffer. Merci l’alcool. Je ne pense pas du tout à ce qu’on retrouvera demain matin. « Il marque son territoire ! » « Mais c’est le territoire de Peter Quiiiiill, ici », je marmonne en me laissant tomber sur le canapé. Comme de fait, mon chat grimpe sur la table basse, reniflant la vodka que Link a gaspillé. Je l’attrape. « Peeeeter, la vodka c’est pas pour toi », je dis. Je pars dans un fou rire en pensant que c’est pour l’autre. Non, non, Adri, c’est pas drôle du tout, faut pas se moquer des addictions. L’ironie, c’est que je suis moi-même à la vodka ce soir. « Histoire de me rassurer, tu as d’autres toilettes ? Au cas où ? » Je pointe en direction de ma chambre. « Tout en haut de la montagne. » Je lui adresse un regard plein de compassion. « Bonne chance, mec. » C’est alors que Link revient en se tenant sur le mur encore, puis il se met à se déhancher au rythme de la musique. « Et Mulligan danse! Un point pour nous! » je lance en soulevant la main d’Erin pour lui faire un highfive. Le bouclé fonce dans Byron, mais il reprend bien vite son chemin. « Oh pardon. » « Ça va mec ? Mec ! Regarde où tu vas atten... » Mais il ne voit pas plus la table dans son chemin et tombe par-dessus. « Help? » La situation est vraiment comique. Je fige en ne sachant trop quoi faire, et lorsqu’Erin éclate de rire, je ne peux faire autrement. « Helpppppppppppppppppppppp! » J’ai mal au ventre tellement je ris. « Arrête je vais me pisser dessus » Je me tourne vers elle et pose mon front contre son épaule pour rire de plus belle avec elle. « J’en peux plus » « Personne va l’aider ? Bah bravo ! Quelle bande de potes vous faites ! » Ah la la, s’il savait! Byron vient mettre fin au supplice de Link en le relevant sur ses deux jambes. Il tasse même ses cheveux de son visage. « Merciiiiiiiiiii. » « Fais gaffe mon gars, ça serait con d’abîmer un si beau visage ! » Oui, vraiment dommage. Et là… là… ils s’embrassent. Link embrasse Byron. Et Byron ne le repousse pas. « HO MY GOD » Ce sont exactement les mêmes trois mots qui résonnent dans mon esprit, mais je n’arrive pas à les articuler. Avant que je n’aie le temps de me défiger, je ne vois plus rien parce qu’Erin nous a recouverts d’une couverture. « Shuttt » « Mais je veux voir, moi, Riri! » je chuchote à son intention. Pas que je veux observer ou quoi, mais je ne comprends pas. Link embrasse un garçon. Byron, en plus. Certes… certes, j’ai toujours eu un doute sur sa préfèrence. Il a couché avec des filles, je le sais, mais je trouvais bien drôle (pas dans le sens de haha, là) sa manière de regarder d’autres gars. Au lycée, dans un pub, à la piscine municipale. Il fait chaud sous ce plaid, avec Erin. Je colle ma tête contre la sienne, attendant que le temps passe, ne me plaignant pas du tout d’être sous cette couverte avec elle. Mais au bout d’un moment, je n’en peux plus, j’ai chaud, je manque d’oxygène, je panique à l’idée de faire quelque chose que je regretterais. Qu’elle regretterait. J’arrache le plaid de sur nos têtes en clignant des yeux pour chasser la haute luminosité. Link et Byron nous regardent. « Heuuu…. » Je suis bouche-bée aussi. « Link… tu… euh…? » je bafouille. « Vous vous connaissez? » je répète. Idiot. Pourquoi c’est la première question qui me vient à la bouche? « Et si on dansait !!! » Erin se lève difficilement, retombe sur le canapé à moitié sur moi. Elle tend la main vers les deux autres. Une fois levée, elle met une autre chanson alors que je me lève pour les rejoindre, toujours sonné par ce que je viens de voir. Surpris, c’est tout. Confus et peut-être déçu de ne pas savoir ce côté-là de mon meilleur ami. « YOUhhhh » On est dans la noirceur maintenant, et Erin me fait signe de la rejoindre. Je m’exécute, un peu chancelant. On danse un peu tout près l’un de l’autre et je jette des petits coups d’oeils aux deux autres. La blonde ouvre ses yeux, les fixe dans les miens en s’approchant davantage. Avec moi qui fait quelques pas aussi, on se retrouve bien vite tout près l’un de l’autre et elle enroule ses bras autour de mon cou. Elle en profite pour donner un coup de fesses à By qui tombe sur Lincoln pour l’accoter contre le mur. « Décidément, tu m’attires comme un aimant le Bouclé ! » Et ils s’embrassent. Encore. Oh my God. J’enroule enfin mes bras autour des hanches d’Erin. « Tu crois qu’ils ont couché ensemble dans une voiture? » je dis dans un petit sourire, essayant de démystifier notre jeu d’un peu plus tôt. Ils avaient bel et bien l’air de se connaître avant, non? Et comme on ne sait pas pourquoi, toutes les réponses sont possibles.  

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♡ code par mpitiousmermaid ♡

@Byron Oberkampf @Erin Sanders @Lincoln Mulligan
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Message(#)(Erin+Link+Byron+Adriel) These Are The Nights That Never Die - Page 2 EmptyMer 19 Mai 2021 - 23:41



These Are The Nights That Never Die. -- @Erin Sanders, @Adriel Mayers & @Byron Oberkampf
« Nan mais faut redescendre sur terre MoOsieur. Comment j’aurai pu lorgner sur toi ?? T’as même pas retirer ta chemise » Les paroles d’Erin m’amusent et je ne peux m’empêcher de rire en portant mon shooter à mes lèvres sans rien dire. Parce qu’il n’a pas eu besoin de retirer sa chemise pour que je me rince l’œil il y a quatre ou cinq ans, je dis ça ou je ne dis rien… « Quoi t’attends juste que je te fasse un strip tease ? » Je relève mes yeux vers Byron avec intérêt et, sans m’en rendre compte, j’acquiesce d’un subtile hochement de tête, toujours avachi dans le canapé. « Prochain jeu, strip poker » En riant, je secoue négativement la tête en lançant un regard furtif à Adriel. « Cette offre est refusée. J’utilise mon droit de véto de fêté. » Faut dire que ma poker face laisse franchement à désirer. Je vais me retrouver nu dans le temps de le dire, ce n’est pas une bonne idée. Je suis peut-être un peu chaud, mais je ne suis pas encore rendu un naturiste aux dernières nouvelles. Byron a l’air partant lui – mais sans la version poker – parce qu’il retire sa veste et il la lance sur la blonde. Je le dévisage pendant tout le processus, à moitié caché derrière mon verre. « En fait, je crois que tu ne mérites pas plus ! » Pendant leur joute verbale, j’en profite pour boire mes trois verres, témoignant à quel point cette boisson est infecte. Je n’ai jamais compris comment Erin peut aimer ça, elle a vraiment des goûts douteux. « Tu t’y habituera, c’est comme tout » « Non, on ne s’habitue pas. » Je lance un regard complice à mon ami tout en le pointant avant de faire un cœur avec mes doigts pour le remercier de sa solidarité. « On s’habitue bien à ta folie ! L’absinthe, à côté c’est de la gnognotte ! » Les yeux exorbités, je grimace en observant Erin avec attention pour ne pas manquer sa réaction, avant de lever les yeux vers Byron pour le mettre en garde. « Je ferais attention si j’étais toi, tu joues à un jeu dangereuuuuuuuuuuuuuuux. » Il ne la connait pas depuis longtemps, de ce que j’en sais, il ne sait pas du tout à quel jeu il joue. Depuis le temps que je la connais, je sais qu’il a intérêt à ne pas appuyer sur le mauvais bouton ou alors il risque de l’avoir sur le dos pour toujours.  

Vient maintenant le tour de Byron de nous dire deux vérités et un mensonge et, malheureusement pour moi, je sois obligé de boire trois verres encore une fois. Trois verres de cette boisson dégueulasse qui me donne envie de vomir à chaque gorgée. « Promis, t’es pas Peter. » Adriel pose une main sur mon épaule et je pose l’une des miennes dessus en lui souriant. « Je suis plus gentil que Peter. » En tout cas, avec moi-même. Ce serait assez surprenant que je m’insulte moi-même ou que je me donne un coup de poing à moi-même… quoiqu’il y a des gens cinglés qui le font probablement. « C’est illégal de batifoler dans sa voiture sur un lieu public ? On va dire que oui. » Je fronce les sourcils en me caressant le menton. « Je pense que oui? » Même si ce n’est pas forcément ce à quoi l’énoncé de Byron m’a fait penser de prime abord. « Boiiiiiiiiiss, les trois hein ! » Je fusille Erin du regard puis j’enchaîne les trois verres l’un après l’autre en grimaçant un peu plus à chaque gorgée. Un rôt bruyant s’échappe de mes lèvres alors que je commence à avoir le cœur au bord des lèvres. J’ai besoin d’une pause. La blonde se penche et m’embrasse sur la joue. Mon sourire s’étire et je plaque un peu plus ma joue contre ses lèvres. « Link?? Tu l’as fait dans une voiture toi aussi? Highfive, man! » Je me mets à rire en me redressant, puis j’acquiesce d’un mouvement de tête tandis que je tape dans la main de mon meilleur ami. « Oui, avec… » Le poing fermé, je pointe Erin avec mon pouce avant d’en dévier la trajectoire discrètement (ou pas) lorsque je me rends compte de ce que je suis sur le point de dévoiler. « Avec quelqu’un. » Je glousse en continuant de pointer le mur derrière nous pour faire comme si je voulais pointer quelqu’un qui est très loinnnnnnnnnnn d’ici ce soir. « Dois-je en conclure que la voiture est un lieu de débauche à la mode ? » Je me pince les lèvres et je hoche la tête sans oser regarder Erin dans l’espoir que les deux autres ne se douteront de rien, bien loin de savoir que Byron est déjà au courant parce que blondinette est incapable de garder un secret. Pas que j’ai honte d’avoir couché avec elle, mais ce n’est pas un sujet que j’aime porter sur la place publique. « C’est surtout pratique quand on vit encore chez nos parents… » « Ça c’est vrai. » dis-je en riant en lançant un regard furtif à Erin à côté de moi. Parce que c’était exactement pour cette raison que nous nous étions donnés rendez-vous dans sa voiture après le réveillon. Peut-être pas l’endroit le plus confortable, surtout avec ma taille, mais ça a fait la job et je regrette pas du tout ce moment. Adriel demande à Byron s’il a déjà couché avec quelqu’un dans une voiture et ce dernier rougit, ce qui me surprend considérant qu’il a toujours – alias la soirée où nos chemins se sont croisés – eu l’air plein d’assurance. « J’avoue… Mais je ne suis pas le seul. Les verres ont parlé ! » « Tu nous en dit pas plus que ça? » Tous les deux piquent ma curiosité, mais je sais que si je démontrer un intérêt, ça risque d’être un couteau à double tranchant. Ils pourraient aussi bien me poser la question ensuite alors je me tais. J’essaie de me faire petit, de me faire oublier, mais pas certain que ça fonctionne considérant que j’ai le goût de rire pour la moindre niaiserie.

Adriel énumère ses énoncés et je ne peux m’empêcher de lâcher un cri de victoire lorsque je constate que je n’ai qu’un verre de cette boisson infecte à boire cette fois-ci. Je ne suis pas convaincu que mon corps aurait réussi à prendre davantage, pour être honnête. « Lequel? T’as porté un string, toi aussi? » Je me mets à rire, je suis crampé ben raide rien qu’à m’imaginer porter un string. Je secoue alors vivement la tête en regardant Adriel. « Moi? Non.  » La main posée sur ma bouche, je tente d’arrêter de rire mais c’est plus fort que moi. Je lève les yeux vers Byron. Lui il sait pourquoi j’ai bu, pensé-je en le fixant intensément. À mon grand bonheur, l’attention est dirigée vers Erin qui, je n’avais même pas remarqué, a elle aussi bu trois verres. « T’as embrassé qui, Riri? Du même sexe, je veux dire » Je fronce les sourcils en scrutant son visage, réalisant à quel point nous ignorons tous tellement de choses au sujet des autres malgré notre proximité. « Quoi? » « Hum… ben… hum… techniquement c’est pas moi qui l’ait fait » Je relève brusquement la tête pour poser mon regard sur Adriel. « Quoi? » Je fronce les sourcils en l’observant davantage, la bouche entrouverte, surpris d’apprendre qu’il a lui aussi déjà embrassé un homme. Je ne peux m’empêcher de me demander s’il a lui aussi une attirance pour la gent masculine. « Et c’était pas moi?! » Je fais semblant d’être triste en faisant la moue avant de m’esclaffer. Même si Mayers n’est pas désagréable à regarder, je n’ai jamais ressenti pour lui plus que de l’amitié et je ne prendrais jamais le risque de sacrifier ça. « Je le connais? » demandé-je curieusement avec un petit sourire en coin tout en me caressant le menton, prêt à jouer au détective même si je ne suis pas certain que je réussirais à élucider le mystère avec tout l’alcool que j’ai dans le corps. Je comprends soudainement pourquoi ce n’est pas recommandé de boire sur la job« Tu as toujours ce string léopard ? » demande Erin. « Il est dans mon tiroir à boxers, là… j’sais pas c’est à qui il appartient, en fait. Tu le veux? » Je ris avant de grimacer de dégoût. « J’espère que tu l’as lavé au moins. » Pas avant de le porter, je suppose, ce n’est pas comme s’il y avait une laveuse à la plage… mais avant de le ranger, au moins, j’espère qu’il l’a lavé… « Je t’aime mon chum, mais je ne tiens pas à te voir porter ça. » La vie de mon meilleur ami m’intéresse, mais je ne suis pas obligé de savoir s’il a le cul poilu. « Comment peut-on accepter de se mettre une ficelle dans l’cul ? Merci la dignité ! » Son commentaire me fait drôlement penser à un gars au vestiaire qui s’est penché alors qu’il se changeait et mon regard avait inévitablement été attiré par l’immense trace de break sur son boxer blanc. Si ce gars-là avait porté un string, autant dire que la ficelle… eurk. Je chasse cette vision dégoûtante en secouant la tête. « C’était pas si pire, je te jure. Le seul truc qui m’a vraiment dérangé, c’est d’avoir du sable plein le… les… » Je grimace en imaginant l’inconfort, puis je hausse une épaule avec nonchalance. « Du sable c’est exfoliant. » dis-je en hochant lentement la tête, le regard dans le vide.

Vient finalement mon tour et je suis encore autant perdu avec la négation. Je leur dis mes énoncés comme je pense et Adriel ne semble pas suivre le jeu lui non plus. « T’es sûr qu’il y a une vérité là-dedans, bro? » Je répète mes trois énoncés dans ma tête, puis je hoche vivement la tête. J’aurais pu me battre deux semaines plus tôt, quand Peter m’a donné un coup de poing en pleine gueule, mais je ne l’ai pas fait. J’ai encore du mal à réaliser aujourd’hui qu’il se soit rendu au poing de lever la main sur moi. Malgré nos différends, jamais il ne s’était rendu aussi loin dans le passé. « Ouiiiiiiiii, je suis sûr. Sauf si recevoir un coup de poing ça compte… Ça compte pas, si? Peter m’a frappé, mais je l’ai pas refrappé en retour. Donc il s’est battu tout seul? » Je me gratte la tempe du bout des doigts, confus. Je ne comprends plus rien, ce jeu est vraiment bizarre. « Gifler quelqu’un ça compte ? » Peu convaincu, je fronce les sourcils. Donner une gifle n’est pas vraiment l’image d’une bataille qui me vient en tête, mais les autres semblent dire que oui et je ne me sens vraiment pas d’attaque pour argumenter. « Si c’est volontaire, on peut considérer que oui... »

Après tout l’alcool que j’ai ingéré, une envie pressante se pointe le bout du nez et je décide qu’il est temps d’y aller sans vraiment attendre l’hypothèse d’Erin sur mon potentiel mensonge. Je me rends compte en me levant que j’ai vraiment beaucoup bu même si j’essaie de me convaincre intérieurement que je suis encore en pleine possession de mes moyens. Je me concentre sur ma destination, mais mes pieds semblent avoir leur propre plan et ne pas vouloir se rendre au même endroit que mon cerveau. « Tu veux un GPS peut-être ? » Je ris et ce n’est pas une bonne idée car j’ai l’impression que mes genoux sont sur le point de rage quit leur vie. « NON! » crié-je en riant tout en m’appuyant l’épaule contre le mur pour le longer jusqu’à la salle de bain d’Adriel. Je me soulage, non sans faire de dégât, puis je reviens au salon rejoindre les autres. La musique est entraînante et je me mets à danser sans regarder où je vais. Je percute Byron et je m’excuse avant de poursuivre mon chemin sans le quitter des yeux, hypnotisé par son charme. « Ça va mec ? Mec ! Regarde où tu vas atten... » Trop tard. Je me prends solidement la table de Mayers dans les tibias, à un point tel où je prédis qu’elle me laissera son autographe sur chaque jambe. Je bascule par-dessus celle-ci, m’écrasant de tout mon poids par terre. Malgré la chute, je ne me fais pas trop mal – ou ce n’est peut-être qu’une impression à cause de l’alcool – et je me tords de rire au sol. Je demande de l’aide mais il n’y en a pas un qui est foutu de lever le petit doigt. « Arrête je vais me pisser dessus. J’en peux plus. » Je crie encore plus fort en remuant mes jambes jusqu’à ce que je sente deux mains se poser sur mes hanches. Byron m’aide à me relever et je m’agrippe à ses bras pour ne pas tomber. Un frisson me parcourt l’échine lorsque le bout de ses doigts frôle mon visage pour l’en dégager de ma frange. Je déglutis difficilement avant de lui sourire. « Fais gaffe mon gars, ça serait con d’abîmer un si beau visage ! » Il me trouve beau? Mon sourire s’épanouit et je ne peux faire autrement que de baisser furtivement le regard en riant timidement. Mais l’alcool chasse ma gêne en un clin d’œil et je profite de cette proximité pour m’excuser pour la façon dont je me suis comporté quelques années plus tôt. Il n’a rien fait de mal et je veux qu’il le sache. Mais Byron ne réagit pas tout de suite et nous nous observons tous les deux en silence pendant un moment. Mon regard se perd dans le sien un peu trop longtemps avant de glisser le long de sa mâchoire jusqu’à ses lèvres. L’ambiance est électrique et, sans réfléchir, je me jette à l’eau en l’embrassant doucement. Lorsque Byron répond finalement à mon baiser, je soupire de soulagement et je ferme les yeux pour profiter pleinement du moment. Pendant un court instant, j’oublie mes craintes et nos amis qui sont à proximité. Il n’y a que lui, moi et les battements de mon cœur qui me martèlent les tympans. Ce n’est que lorsque ses lèvres s’éloignent des miennes que je rouvre les yeux. « Tu es pardonné ! » Je souris à pleine dents tandis qu’il lance un regard en direction du canapé. Mes yeux suivent la même trajectoire que les siens et je constate que nos amis sont cachés sous une couverture. Qu’est-ce qu’ils y font? Aucune idée mais ça m’est égale en ce moment. Nous profitons de ce moment de « solitude » pour nous embrasser une fois de plus et je suis presque déçu que les deux autres viennent briser ce moment si important pour moi. « Link… tu… euh…? » Si l’alcool me donne suffisamment de courage pour embrasser Byron devant mes amis, verbaliser mon orientation sexuelle est une autre paire de manches. Alors sans dire un mot, je détourne la tête vers Byron tandis qu’un sourire niais se dessine sur mes traits. Du bout des doigts, je me pince les lèvres en le fixant, incapable de le lâcher des yeux. Ce moment aux allures banales me remplit de joie tandis que je n’ai aucune envie de m’enfuir cette fois-ci. Andy ne contrôlera pas ma vie indéfiniment. « Vous vous connaissez? » Je hausse une épaule en gloussant. « Pas vraiment. » Je réitère avant de rajouter « On s’est juste vu une fois…» Je reste toutefois vague en n’expliquant pas les détails de cette fameuse rencontre, préférant que ça reste entre lui et moi.

Erin tente de se lever du canapé, mais elle retombe. Elle tend les bras pour que quelqu’un lui vienne en aide et Byron le preux chevalier va l’aider. Chancelant, je réussis tout de même à rester debout par mes propres moyens. « Besoin d’aide toi aussi… Heureusement que je suis là ! » Et dire qu’elle n’a même pas levé le petit doigt pour venir m’aider, elle. Une fois debout, Erin monte le son et éteint la lumière. Je ferme les yeux et je me laisse enivrer par la musique, dansant au rythme de celle-ci sans me soucier de ce qui m’entoure. Jusqu’à ce que quelqu’un me rentre dedans et que je sente le mur sous mes omoplates. Mon rire se mélange à celui de Byron tandis que je dégage mes cheveux de mon visage d’un mouvement de tête. « Décidément, tu m’attires comme un aimant le Bouclé ! » Mon sourire s’agrandit mais je n’ai pas le temps de prononcer le moindre mot qu’il m’embrasse fougueusement. Le cœur battant la chamade, j’entremêle ma langue avec la sienne tandis que mes bras enveloppent le haut de son corps. Mes mains parcourent la moindre parcelle de son dos tout en pressant son corps contre le mien, à la recherche de davantage de contact. Après un moment, je disjoins nos lèvres et je recule juste assez ma tête pour pouvoir plonger mon regard dans le sien. « Est-ce que tu penses qu’on est seul? » demandé-je, la respiration bruyante. Le regard pétillant, je me mords la lèvre inférieure en riant silencieusement, n’osant pas regarder par-dessus son épaule pour avoir la réponse à ma question.
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Message(#)(Erin+Link+Byron+Adriel) These Are The Nights That Never Die - Page 2 EmptyVen 21 Mai 2021 - 11:31

ツ These Are The Nights That Never Die

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Elle pensait faire une sacrée surprise en ramenant Byron. Genre, elle aurait même pu l’emballer dans un gros carton avec un nœud sur la tête. Tadamm. Sauf que tout le monde semble déjà le connaître. C’est un flop.« Faut croire que tu n’es pas le centre du monde et que  nous n’avons pas besoin de toi pour nous rencontrer ! » Sanders roule des yeux face à cette remarque un peu piquante. « Tsss… prend pas ton cas pour une généralité. En attendant c’est grâce à moi que ton petit cul se retrouve là alors ferme la. » Namého ! Elle lui fout une petite fessée au passage pour son insolence. Pas timide la blonde. Surtout après quelques verres. Hum…Il a les fesses bien fermes en tout cas. Mais lui dire ça lui écorcherait la langue. Les échanges de regards entre Adriel et Byron l’intrigue. Jamais elle n’aurait cru qu’ils se connaissaient avant ce soir. Une soirée sur la plage … hmm… la dernière fois qu’ils ont passé une soirée sur la plage tous les deux c’était épique. Elle espère juste qu’il ne portait pas encore ce string. Loin de se douter qu’ils avaient justement parler de cette fameuse soirée.« Si tu savais... » Erin regarde Byron d’un air blasé. « Justement je ne sais pas » Qu’elle rétorque sans détour. Et vu comme c’est parti, les deux vont se faire un plaisir de ne rien lui dire.« Rien de bien intéressant... » Alors ça elle en doute vu l’intonation de sa voix. De suite elle regarde Mayers.« C’est ça. Genre, je lui ai partagé mon itinéraire pour la Nouvelle-Zélande, par… Exemple. » Sa mine joyeuse prend tout de suite un air plus sérieux. Son regard se détourne. Elle frictionne ses bras comme pour se donner de la contenance. Ses yeux se perdent sur le sofa puis sur Adriel. Elle se mordille la lèvre nerveusement. « Ouais, bref » Conclut-elle pour ne pas partir dans un sujet de discussion qui mettrait tout le monde mal à l’aise. Surtout elle. Autant cette soirée fût très agréable … un peu trop même. Le temps d’une nuit, Erin avait retrouver la passion qui les animait tant. Un feu ardent qu’elle pensait définitivement éteint. Mais il était simplement en sommeil. Elle avait cru voir dans les yeux d’Adriel la même lueur que lorsqu’ils s’aimaient. Un verbe qu’il conjugue encore au présent ? En tout cas elle avait lu la déception dans son regard quand elle lui avait avoué qu’elle l’aimait, mais pas de cette manière.

Les trois autres s’interrogent sur les origines de Gary. Sanders se fait un malin plaisir de laisser Byron expliquer la chose. Après tout, c’est lui qui a brandi la photo de l’escargot sur son portable. Nan ?« Vous avez parlé de moi? » Elle pouffe de rire avant de hausser les épaules d’un air tout à fait innocent. Un comportement contradictoire qu’on lui connaît bien. Byron parle d’association d’idées. Un détail qui ne manque pas de l’interpeller. D’ailleurs, elle souligne quand même qu’il a osé lui parler de plan à trois hein. Pervers.« Tu veux vraiment qu’on en vienne à expliquer comment on est passé de Gary, à un plan à trois ? » L’index sur les lèvres, Erin lève les yeux au ciel en méditant sur sa question. Si elle le laisse expliquer l’origine, il va forcément balancer qu’elle a coucher avec Link. Ni Tessa, ni Adriel sont censé le savoir. Elle joue la carte de la sécurité. « Non ça va aller. Je pense pas que ça les intéresse » Hein que ça ne les intéresse pas ??!! Discrètement elle croise les doigts dans son dos en souriant nerveusement aux trois autres. Link s’insurge. Adriel en rajoute. Dans un soupir elle les traite tous de gros pervers.« Nous avons simplement parlé de tes nombreux merveilleux surnoms... » « Ouais c’est vrai en plus ! Y a pas de quoi faire un fromage » Un mémoire peut-être ! Car il en a une sacrée flopée mine de rien.« Si c’est pas déjà fait, Erin ne tardera pas à t’en trouver, je t’avertis… » Elle regarde Byron du coin de l’oeil en souriant malicieusement. « Hoo… juste quelques uns… » Baby Driver, l’allemand, mollusque version 2, beau gosse.

Ils s’arrosent de cocktails généreusement préparé par Lord et Milady. Le duo de choc ! L’invité surprise (qui n’a jamais vraiment était une surprise), manque de cracher des flammes. Petit joueur.« Vous deux-là, vous êtes des bras cassés… » Erin le regarde en prenant un air outré, la main sur le coeur.« Je n’arrive pas à vous départager sérieux... » Elle regarde Adriel à plusieurs reprises. « On est insérables babe » Qu’elle lâche en passant son bras sur les épaules du brun pour l’attirer vers elle en souriant.« Vous formerez le couple de l’année pour la préparation du pire cocktail, aussi utilisable pour récurer les joints de sa douche, faire briller l’émail et déboucher la tuyauterie... » Elle éclate de rire quand il ose prétendre qu’ils forment un couple. Mayers à l’air bien nerveux. Erin tourne son visage vers lui. « A la vie, à la mort ! Pour le meilleur et pour le pire. SURTOUT pour le pire. AMEN » Elle prend son verre pour boire une gorgée. Diable, ça déboîte.« T’as qu’à te préparer un cocktail tout seul, By » Elle hoche la tête pour donner raison à Adriel. D’un geste pas très ordonné, elle pousse les bouteilles dans sa direction. « Vas-y je t’en pris. Épate nous MOsieur je sais tout »

Ellipse narrative -> Ça s’en va et ça revient  :sing: . Haleine de chacal s’en va. Laissant les hommes en bonne compagnie de Sanders. La soirée peut enfin partir en cacahuète. Que les jeux commencent !

Mensonges et vérités s’entremêlent. Une belle cacophonie.« Quoi t’attends juste que je te fasse un strip-tease ? » Erin le regarde avec des yeux charmeurs. Osera t-il ? Ça de ne la dérangerait pas de mater un peu la marchandise. « Vas-y je te regarde » Mater serait plus approprié dans ces circonstances. Il commence à retirer sa chemise.« Prochain jeu, strip poker » Hoo !!! Les yeux de Sanders s’illuminent de mille feux. La bouche en cœur, elle est à deux doigts de sauter de joie face à cette idée de folie « Hann…M.. » Link la coupe aussitôt dans son euphorie.« Cette offre est refusée. J’utilise mon droit de veto de fêté. » Elle soupire comme poney. Déçue. « Nul » Mais elle ne pouvait pas vraiment aller à l’encontre du roi de la soirée. Ça devenait intéressant. Ça l’était jusqu'à ce qu’il lui balance sa veste en plein face. Sanders la réceptionne en tirant une tête de six pieds de long. < En fait, je crois que tu ne mérites pas plus ! » Elle lui rebalance sa veste aussitôt. « Tout ça pour ça !! Tu parles beaucoup en fait. Que de la gueule » Il fallait qu’il revoit sa définition du strip-tease parce que là la prestation laisse à désirer. C’est bien le seul shooter qu’elle ne boira pas de la soirée. Link a des difficultés à boire son verre. Erin tente de le rassurer en lui disant qu’avec le temps et un peu de bonne volonté, il s’y habituera.« On s’habitue bien à ta folie ! L’absinthe, à côté c’est de la gnognotte !  Elle lui tire la langue. «  « Je ferais attention si j’étais toi, tu joues à un jeu dangereuuuuuuuuuuuuuuux. » « Désolé de pas rentrer dans le moule; Écoute les conseils du grand sage, ça vaut mieux pour toi. » Dit-elle en s’adressant au provocateur. Au moins avec elle ils n’avaient pas le temps de s’ennuyer.« A mon tour... » Byron énonce ses mensonges, ses vérités. Elle écoute d’une oreille attentive. Puis elle s'interroge de savoir si coucher dans sa voiture sur un lieu public est illégal. Logiquement oui. Ça l’arrange bien pour boire son shooter.« Chuuuuuut Riri » Elle cache sons sourire derrière son verre.« Link?? Tu l’as fait dans une voiture toi aussi? Highfive, man! » Ho my God. Quand elle les voit taper dans leurs mains elle avale de travers. Ce qui la fait tousser. Adriel ne se doute de rien et ça la rend presque mal à l’aise. Elle redoute un peu sa réaction même si ça date de plusieurs années. Un secret bien gardé jusqu’à maintenant…« Oui, avec… » Enfin ça c’était avait qu’il ne la pointe directement du doigt. Il est sérieux ???!! La blonde s’enfonce dans le canapé afin que ce doigt cesse de pointer sur elle. Erin le fusille du regard en essayant d’être discrète.« Avec quelqu’un. » Ça à l’air fonctionner car il dévie légèrement sa main. Vengeance personnelle ? Link semble oublier qu’il faut être deux pour ce genre de chose. *tousse*« Dois-je en conclure que la voiture est un lieu de débauche à la mode ? »« C’est surtout pratique quand on vit encore chez nos parents… » « Et la banquette de Choupette n’est pas si mal » Ses vieux ressorts donnaient du rebond à chaque coups de reins. Quelques étincelles aussi s’ils avaient le malheur de se placer au dessus de la batterie …« J’avoue… Mais je ne suis pas le seul. Les verres ont parlé ! » Apparemment tout le monde est passé par là. Du moins Oberkampf n’est jamais passé à l’arrière de Choupette. Et ce n’est pas prévu qu’il n’y passe non plus. Pas avec elle en tout cas ! Link n’arrête pas de lui jeter des regards depuis tout à l’heure. Erin tente de faire genre qu’elle n’y fait pas attention. Mais parfois un sourire lui échappe. Souvenirs souvenirs … ! Ça lui fait un peu bizarre de repenser à cette nuit-là. Aujourd’hui elle serait incapable d’être intime avec lui. Surtout depuis qu’elle sait qu’il a une attirance pour les hommes. Ça serait contre nature.

Parler de string lui donne un coup de chaud. Léopard again. Encore plus quand elle boit le shooter correspondant à ses sentiments amoureux.« Pour vrai? » Les joues de la blonde prennent feu. C’est à peine si elle ose poser ses yeux sur Adriel. Elle déglutie puis sourit timidement. Je t’aime gros bêta. Je suis juste trop nul pour te l’avouer. * Silence * Ses yeux parlent pour elle.« T’as embrassé qui, Riri? Du même sexe, je veux dire » Son assurance revient. Le sujet est plus léger. Oui elle avait rouler une pelle à Leah. Mais c’était dans le but de faire fuir des hommes trop collant. Erreur .. Ça les avait rendu tout excités. « Ouais Leah » Elle retire son gilet parce que la température monte un peu trop. Ça l’amuse de voir Adriel détourner le regard. Elle sourit en imaginant ceux à quoi il pense là. Genre elle est Leah qui s’entremêle la langue hihihi ! Le coquin.« Quoi ? »« Hum… ben… hum… techniquement c’est pas moi qui l’ait fait » L’expression de son visage se décompose. « HEIN???? Qui c’est ?? Mais ? Depuis quand les hommes t’intéressent toi ????? » Elle ne sait pas si elle est déçue, surprise. Surement un mélange des deux. Elle préfère changer de sujet et parler du string.« Il est dans mon tiroir à boxers, là… j’sais pas c’est à qui il appartient, en fait. Tu le veux? » Elle remue la tête, encore perturbée de savoir qu’il a embrassé un gars. « Heu non non. J’ai les miens merci » Ce n’est pas ce qu’elle préfère porter. Ses tanga en dentelle sont plus confortables.« Comment peut-on accepter de se mettre une ficelle dans l’cul ?  Merci la dignité ! »« C’était pas si pire, je te jure. Le seul truc qui m’a vraiment dérangé, c’est d’avoir du sable plein le… les… » Un rire lui échappe. « T’as pris ta douche direct. C’est pas comme si t’avais passé la soirée avec du sable là toute la… » Heuu… Elle se rend compte qu’elle parle trop. Shuteeeuuh Riri.« J’espère que tu l’as lavé au moins. Je t’aime mon chum, mais je ne tiens pas à te voir porter ça. « Non seulement il l’a laver, mais en plus il c’est lavé lui même.« Du sable c’est exfoliant. » Elle pouffe de rire tout en se servant un unième verre. Le sien est vide … À croire qu’il est percé. Au tour de Link d’énoncer ses mensonges et sa possible vérité.« T’es sûr qu’il y a une vérité là-dedans, bro? » Erin se refait la conversation dans sa tête. Elle compte avec ses doigts en essayant de ne pas loucher. Impossible. Amoureux ? Okey admettons. Jamais battu ? PFF… elle pouffe de rire en revoyant la tête du mauvais Mayers. Deuxième verre dans le gosier. Jamais juger. Merde, elle est trop sage pour ça … Le verre dans la main, elle a presque envie de pleurer de ne pas pouvoir le boire.« Ouiiiiiiiii, je suis sûr. Sauf si recevoir un coup de poing ça compte… Ça compte pas, si? Peter m’a frappé, mais je l’ai pas refrappé en retour. Donc il s’est battu tout seul? » Elle regarde le bouclé en fronçant les sourcils - Ça l’aide à se concentrer. Pourquoi elle voit deux Mulligan assit côte côte ? Les ravages de l’absinthe bonsouuuarrrrr. « C’est possible de se battre tout seul ? » Son ventre joue les montagnes russes. Elle place sa main de justesse devant sa bouche pour éviter de vomir une belle galette. C’est à ce moment que le roi de la fête décide d’aller faire une vidange. Elle aurait bien été à sa place. Entre sa vessie et son estomac, c’est le yoyo de la tourmente. Il tangue tellement que ça lui donne le mal de mer. Avec humour elle lui propose un GPS.« NON! » Ok bah démerde toi. Sanders le balaye d’un geste de la main avant de se laisser tomber dans le fond du canapé.« Une Gourde qui Parle Seule ? Vas-y fais-toi plaisir Erin ! » Elle tourne brusquement la tête vers Byron. Est-ce qu’il venait vraiment la traiter de gourde ? « C’est moi que tu traite de gourde ? » Erin le foudroie du regard. Prête à dégainer. Elle ne lui donne pas l’occasion de le confirmer. De toute manière elle connaît la réponse. D’un geste vif elle attrape un oreiller et commence à le frapper avec. A genoux sur le canapé elle s’affale sur lui pour le frapper encore plus fort. « TU VAS VOIR CE QU’ELLE TE DIS LA GOURDEEEEEEE espèce de gros GOURDINNN » MAIS ! #@!#@ Un gros fou rire s’empare d’elle en se rendant compte de ce qu’elle venait de dire. Faut avouer que l’alcool la rend joyeuse aussi. Son rire s’arrête net. « T’avise plus de me traiter de gourde. » Elle plisse ses yeux en rapprochant son visage du sien pour lui foutre la pression. Hmmm… Son regard bleu lui vole un petit rictus. Erin reprend sagement sa place initiale. Ses yeux se lèvent au ciel lorsqu’elle entendant Link pisser hors de la cuvette. Son regard dévie sur les escaliers qui mènent à l’étage. Les marches lui semblent insurmontable. Allez faire pipi derrière un buisson à l’air moins compliqué. Encore faut-il en trouver un. Mulligan revient tout chancelant. Si bien qu’il se retrouve le cul en l’air en venant taper ses jambes dans la table basse.-  Hoo !!! Elle ne le croyait pas si direct … - L’alcool donne des aileeeeees ! Les Manders s’écroulent de rire. Erin en pleure. Elle lutte contre sa vessie pour ne pas se faire dessus. C’est chaud.« Personne va l’aider ? Bah bravo ! Quelle bande de potes vous faites ! » Ils sont déjà incapables de se gérer eux même alors ce n’est pas pour faire une avalanche avec Mulligan. « T’as qu’a l’aider toi ! » MOsieur je fais tout mieux que tout le monde. C’est ce qu’il fait d’ailleurs. Bon garçon.« Merciiiiiiiiiii. »« Fais gaffe mon gars, ça serait con d’abîmer un si beau visage ! » Elle bug en écoutant Byron complimenter Link sur son visage. Quel charmeur celui là ... C’est vrai qu’il a une belle gueule Mulligan. Byron aussi est pas si mal. C’est pas pour rien qu’elle l’avait choisi pour perdre sa virginité (Link pas Byron). Elle couche pas avec n’importe qui la blonde !! S’en suit un baiser ardent entre les deux hommes. Prise de panique, Erin vient tirer le plaid sur elle est Adriel. Elle sait pertinemment que Link a beaucoup de mal à assumer d’être attiré par les hommes. C’est la première fois qu’elle le voit franchir le cap.« Mais je veux voir, moi, Riri! » Elle appuie un peu plus son doigt sur ses lèvres avant de lui chuchoter. « Y a rien a voir. Il faut les laisser copuler » Ils patientent. Le front d’Adriel vient s’appuyer sur le sien. Erin ferme ses yeux et se concentre sur la respiration du brun en essayant de se vider la tête. Son palpitant s’accélère. Sans s’en rendre compte ses lèvres se rapprochent. La bouche légèrement entrouverte, elle se sent comme aimanter vers lui. Mais leur cape d'invisibilité disparaît de sur leurs têtes. Brusquement elle recule en constatant leur proximité. Oops.« Link… tu… euh…? Vous vous connaissez ? »« On s’est juste vu une fois…» Voyant le malaise de Link, Erin fait diversion en proposant de danser. Mais faudrait déjà qu’elle parvienne à soulever son popotin du canapé. Elle a l’impression qu’il pèse une tonne.« Besoin d’aide toi aussi… Heureusement que je suis là ! » Un sourire naît sur ses lèvres alors qu’elle pose sa main dans la sienne. Byron l’attire vers lui. L’équilibre d’Erin est plutôt douteux. Elle se rattrape sur son torse en plaquant une main sur celui-ci. Cette proximité la fait sourire. « Faut croire que le centre du monde c'est toi. » Dit-elle en le regardant malicieusement. Elle se dresse sur la pointe de ses pieds pour lui chuchoter tout bas. « Je compte sur toi. Fait pas le con sinon t'auras affaire à moi » Sa main vient lui tapoter le dos gentiment. Brave bête. Musiiiiiquuueeeeee ! Avicii vient mettre l’ambiance. Elle baisse un peu la lumière histoire de mettre tout le monde à l’aise. Adriel vient la rejoindre pour une danse. Naturellement ses bras s’enroulent à sa nuque alors qu’elle lui sourit tendrement. La blonde se déhanche sous les mains habiles du brun. D’un coup de fesses bien placé, Erin bouscule volontairement l’allemand pour qu’il se rapproche de son partenaire. Dans le mille.« Décidément, tu m’attires comme un aimant le Bouclé ! » Un coup d’œil discret vers l’arrière. Son sourire s’agrandit quand elle les voit s’embrasser de nouveau. Ça lui faisait tellement plaisir de voir Link s’assumer. Il avait le droit d’être heureux lui aussi. Byron avait l’air d’être un gars bien. Même s’il ne fait que de la chambrer. Ça le rendait encore plus cool en fait. Elle n’a jamais aimé les lèche-cul. Mais ça elle ne lui dira pas. C’est tellement plus fun de lui lancer des pics.« Tu crois qu’ils ont couché ensemble dans une voiture? » Habilement, Erin le fait pivoter dos aux gars pour qu’il arrête de poser ses yeux sur eux. Puis l’air de rien elle recule avec lui en faisant mine de toujours danser. « Je pense qu’ils seront mieux sur le canapé » Elle tape la porte dans son dos pour trouver la poignée. « Suis-moi » Ni vu ni connu, les deux compères sortent de l’appartement. La main dans la sienne, Erin se met à glousser en l’amenant avec elle vers la piscine de l’immeuble. Le bassin est éclairé par des loupiotes, l’endroit est désert. Parfait ! Sanders ôte aussitôt son débardeur pour se retrouver en soutien-gorge. Elle déboutonne son pantalon et le retire non sans mal. Elle manque de tomber plusieurs fois. « Viens Didi on va se baigner. » Mais il semble hésitant. Pas le temps pour les questions. La demoiselle lui attrape l’avant-bras et court en direction de la piscine. Sans hésitation elle saute en l’entraînant avec elle dans sa chute. Elle remonte à la surface en balayant ses cheveux en arrière. Un petit filet d’eau sort d’entre ses lèvres pour asperger le visage d’Adriel. Elle rit en voyant sa tête. Sa langue vient se pincer entre ses dents, alors qu’elle sourit de toutes ses dents. Pour ensuite l’éclabousser en riant encore plus. « Attrape-moi si tu peux » Et elle s’éloigne en plongeant sous l’eau pour lui échapper.

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Message(#)(Erin+Link+Byron+Adriel) These Are The Nights That Never Die - Page 2 EmptyLun 24 Mai 2021 - 10:20




These are the nights that never die
L'un puis l'autre me prépare un cocktail. Sur le moment, j'en ai besoin, pour oublier la vision de Lincoln. Ce lointain souvenir. D'il y a quatre ou cinq ans. Au bar. Lorsque durant mon service j'ai été subjugué par l'aura qu'il dégageait. Par ce je ne sais quoi. L'effet bouclette. Et que j'ai voulu m'amuser avec lui. En lui faisant ouvertement du rentre-dedans. Timidement, il a fini par lâcher prise. Mes petites cocktails ont joué leur rôle désinhibiteur. Et nous nous sommes embrassés. À la fin de mon service. L'alcool n'a pas suffit. Il a déguerpi. Sans crier gare. Avais-je dit ou fait quelque chose de travers ? Je ne l'ai jamais su. Et l'homme ne fut qu'un lointain souvenir. Un acte manqué. Tout simplement. Jusqu'à recroiser ce regard. Ce visage délimité par une chevelure bouclée... Quelle étrange sensation. Mon cœur bat la chamade. Sans raison pourtant. Il n'est rien pour moi. Juste un client. Avec qui j'ai été à deux doigts de conclure. Pour une nuit. Histoire de ne pas dormir seul. Et m'éclipser au petit matin. Comme si de rien n'était. Ainsi fonctionnait Stan. Pas d'attache. Juste du plaisir, des moments agréables, en charmante compagnie. Mais le destin me joue des tours. Mon passé me rattrape. Et Joey est là. La mixture infâme préparée par Erin joue son rôle. Elle décape mon cerveau. Dégueulasse, certes, mais enivrante. Et celle d'Adriel ? Immonde. Autant boire de l'alcool à brûler. Sans pouvoir terminer ce dernier 'cocktail' (plutôt poison oui). Ils sont sur la même longueur d'onde. Il est compliqué pour moi de les départager. Aussi mauvais l'un que l'autre. Il m'est impossible d'offrir la victoire à l'un ou l'autre. « On est insérables babe » La blonde ne sait plus parler. « Si si vous êtes serrables... Vous vous êtes fait serrer par la brigade pour sabordage de cocktail et tentative d'empoisonnement délibéré ! Gary en est témoin ! » Je décerne à l'hôte et sa convive le prix de la pire préparation de l'année. J'emploie, de manière plus ou moins réfléchi, le terme 'couple'. Leur 'non savoir-faire' en matière de mixologie est au firmament du mauvais goût et indissociable l'un de l'autre. La première le soutien corps et âme. Elle n'a pas encore goûter le fameux mélange. Elle préfère déclamer des vœux pieux « A la vie, à la mort ! Pour le meilleur et pour le pire. SURTOUT pour le pire. AMEN »  Le second me renvoie dans les cordes. « T’as qu’à te préparer un cocktail tout seul, By » Je ne retiens que le soutien inébranlable que l'un à pour l'autre « Il manque plus que l'alliance et vous voilà marier... Vous avez deux témoins... Vous êtes dans les clous ! » Je jette un coup d’œil au bouclé. « Allez, je vous déclare mari et femme... Le bisou ! Le bisou ! Le bisou ! » Comme un échappatoire, la blonde préfère goûter la mixture préparée par Adriel, comme ce dernier d'ailleurs. Leurs traits se contractent, l'un après l'autre. Comme s'ils avait beaucoup de mal à digérer. À avaler. Mon verdict et leurs langages corporels sont unanimes. Il a eu la main lourde. Très lourde. Trop lourde. Le breuvage concocté par le brun est ignoble... « J'ai raison... Pas vrai... Ce que tu as fait, qu'il a fait est imbuvable ? » « C’est pas si pire, sérieux. Vous êtes trop difficiles, vous deux » « Geeeeeeeeeeeeeeenre ! On a les papilles fragiles... On a plus de papilles du tout ouaiiiiii... Détruites à l'acide ! À cause de ton mélange radioactif ! » Elle préfère le soutenir encore est toujours. Le verre servi est abject. « Vas-y je t’en pris. Épate nous Mosieur je sais tout » Silence. D'un geste elle pousse l'ensemble des bouteilles présentes sur la table vers moi. Mon regard passe de l'un à l'autre pendant quelques secondes. Je ne peux lutter face à eux. Deux contre un. Le combat est inégal. « Déni... Vous savez que j'ai raison... » Qu'ils forment un beau couple ou que leurs cocktails sont mauvais ? Ou les deux. « Rien ne me transcende dans ce que vous proposez... J'ai besoin de produits d'exception pour rendre la dégustation exceptionnelle ! » Et ce n'est pas avec de l'absinthe, de la vodka et du whisky que cela va arriver. Je préfère m'attarder sur le plateau de petits fours. Il m'appelle. J'ai besoin de grignoter quelque chose. Pour éponger ce trop plein d'alcool déjà absorbé. Sinon, je ne vais pas tenir. Avec des énergumènes pareils, je vais finir dans une marinade à l'alcool.

Ellipse volume 3. De cinq nous passons à quatre... Un peu comme les dix petits nègres. Mais sans meurtre. Sauf celui de nos narines face à l'odeur puissante de l'oignon se dégageant de la cavité buccale de Tessa.

Nous commençons à jouer. Je ne sais pas trop le but. Faut-il découvrir des vérités, des mensonges. Boire ? Boire, j'en ai la certitude. Mais le reste. Pour moi. Erin a menti à chaque fois. Surtout lorsqu'elle insinue ne jamais avoir posé les yeux sur moi. La sauvageonne. Je ne peux pas la croire. Je le vois dans son œil pétillant. J'imagine que, pour admettre les choses, elle veut me voir torse nu, les muscles complètement bandés. J'entre dans son jeu. Je lui propose un strip tease. Il faut dire qu'il commence à faire une chaleur étouffante. Et je porte toujours ma veste. Autant joindre l'utile à l'agréable. Jouer. Avec ses nerfs. Je me déhanche et... doucement... petit à petit... je descends le 'zip' de ma veste. Je sens son regard charmé et charmeur sur moi. « Vas-y je te regarde » Adriel s'emballe. Il propose un strip poker... « Why not... Mais je vous préviens... Vous allez tous terminer cul nu ! » Le bouclé, même si son regard semble apprécié mon initiative en cours, refuse catégoriquement le jeu. « Cette offre est refusée. J’utilise mon droit de veto de fêté. » Silence. Erin, comme à son habitude (je commence à m'y faire), ne cache pas son mécontentement. « Nul » Je renchéris  « En fait, je pense que tu n'as pas ton mot à dire Bouclette ! » Surtout si Erin met son grain de sel. Je lui fais un clin d’œil appuyé avant d'entièrement retiré ma veste. Et, sans en avertir la principale intéressée, je lui envoie dessus. Son visage se durcit. Elle fait une tête de trois pans de long. Je peaufine mon effet. Je m'apprête à déboutonner le haut de ma chemise. Avant de m'arrêter. J'affiche un grand sourire. Et j'annonce à la jolie blonde qu'elle n'aura rien de plus. Elle est déçue. « Tout ça pour ça !! Tu parles beaucoup en fait. Que de la gueule » Je rétorque du tac au tac. « Il faut savoir préserver son intimité fillette... Et je ne veux pas troubler tes yeux purs et chastes... » Le fêté peste. Contre les shooter d'absinthe qu'il vient de s'enfiler. Il trouve cela dégueulasse. Elle le rassure. Il s'habituera. J'ajoute mon petit grain de sel, pour taquiner la blondinette, songeant que l'absinthe ça ne peut pas être pire que de la supporter. Je m'embarque sur un chemin glissant. Le bouclé me met en garde. « Je ferais attention si j’étais toi, tu joues à un jeu dangereuuuuuuuuuuuuuuux. » « Désolé de pas rentrer dans le moule. Écoute les conseils du grand sage, ça vaut mieux pour toi. » « Tu ne me fait pas peur jeune fille ! » Ses acolytes la craignent. Pas moi. Je la défie du regard. Avant d'énoncer mes propositions.

Dès qu'il entend les trois propositions, le bouclé s'insurge. « Nonnnnnnnnnnnnnn, mais vous allez me chier le foie. Je ne suis pas Peter. » « C'est l'jeu mon gars... Si tu dois t'en prendre à une personne... » Je fixe Erin, la cible de mes propos. « Promis, t’es pas Peter. » Peter... Pourquoi il parle de Peter... « C'est qui Peter ? » Demande-je candide. Je connais Peter Pan. Peter Falk. Peter et Sloane. « C’est illégal de batifoler dans sa voiture sur un lieu public ? On va dire que oui. » « Mais WHAAAAAAAT ! En fait, tu t'en fous des vérités ou des mensonges... Toi tu bois... En fait, tu as lancé ce jeu juste pour boire à l’œil ? » Et pour ne pas passer pour une alcoolique notoire. « Chuuuuuut Riri » Je regarde Adriel. Interrogatif. « Boiiiiiiiiiss, les trois hein ! » Dit la blonde au bouclé... « Link?? Tu l’as fait dans une voiture toi aussi? Highfive, man! » Décidément. Je ne pensais pas qu'une telle proposition ferait autant jaser. Il faut dire qu'une voiture est pratique, lorsqu'il s'agit de batifoler en toute discrétion. « C’est surtout pratique quand on vit encore chez nos parents… » Loin des yeux. Et des oreilles des parents. « Ça c’est vrai. » Renchérit le bouclé. « Et la banquette de Choupette n’est pas si mal » Ajoute la blonde. « Et les amortisseurs de Choupette ont tenu le choc ? » Demande-je amusé. Adriel relève que je l'ai moi-même fait dans une voiture. Il s'attend à ce que j'en parle. Mais je préfère détourner l'attention. Sur l'ensemble des personnes présentes. « Tu nous en dit pas plus que ça? » Je crois que je n'ai plus le choix. Je ne peux pas botter en touche. « Comme vous, j'ai eu quelques rendez-vous galants en voiture, afin d'être tranquille... Et ne pas être surpris pendant l'acte par mon père ou ma mère... Vous imaginez... Le moment de gêne ! » J'entremêle vérité et mensonge afin de tisser une réalité acceptable par le commun des mortels. Je doute qu'ils soient prêts à entendre que je me prostitue et, qu'à défaut de chambres d'hôtel, il m'est arrivé de retrouver certains clients en voiture pour assouvir leurs moindres désirs.

Au tour d'Adriel d'énumérer ses vérités, ses mensonges. Trois propositions. Je décompte. Je n'ai que deux shooters à boire. Je n'ai jamais porté de string. Je n'en vois pas l'utilité. Il faut croire que c'est le cas d'Adriel. Et vraisemblablement, cela est de notoriété publique. Tant le bouclé qu'Erin connaissent l'anecdote. Puisque Adriel en parle sans ambages tandis que le bouclé semble heureux de ne boire qu'un seul verre à ce tour-ci. « Lequel? T’as porté un string, toi aussi? » Je fixe le fêté. Il fait pivoter sa tête de droite à gauche, avant d'ajouter : « Moi? Non.  » Effectivement. Puisqu'il a embrasser une personne du même sexe. Moi. Ni Erin, ni Adriel sont au courant. Nos regards se croisent un instant avant que l'assemblée ne s'intéresse aux folles aventures d'Erin. Et l'identité de la fille qu'elle aurait embrassé. Avant que la conversation ne reviennent aux propositions de l'hôte. Et la quasi-certitude du bouclé que son ami n'a jamais embrassé un autre garçon. Ce qui est faux. Le photographe s'est confié à moi. Il m'a raconté cette mésaventure durant laquelle, il s'est fait surprendre par un pote à lui. Il l'a embrassé. Face à la certitude de son ami, Adriel est décontenancé. Gêné. Avant de cracher le morceau maladroitement. « Hum… ben… hum… techniquement c’est pas moi qui l’ait fait » Cette révélation surprend l'auditoire. « Quoi? » Dit le bouclé. Sous le choc. La bouche entrouverte. Il mime la déception de ne pas être l'homme qui a eu le privilège de goûter pour la première fois (la seule?) ses lèvres. À côté, la réaction d'Erin est démesurée... « HEIN???? Qui c’est ?? Mais ? Depuis quand les hommes t’intéressent toi ????? » Entre mes dents je souffle le mot « Jalousie ? » Avant de venir prendre la défense d'Adriel... « Ecoute, t'as bien embrassé une meuf... Pourquoi il pourrait pas embrasser un mec... Et d'abord... Qu'est ce que t'en as à foutre ? Tu n'as pas à faire de l'ingérence dans la vie ! » Silence. « Et qui sait.  C'est peut-être moi... Tu sais, sur la plage... En décembre... Après Dieu sait combien de bières... » Ou pas. Je la taquine. C'est tellement jouissif de l'emmerder. De la voir prendre la mouche pour un rien...

Elle préfère détourner le regard et changer de conversation. Revenir au string. Un string avec un motif particulier. Léopard. « J'espère qu'il s'agissait d'un défi... » soufflai-je avant de dévoiler mon ressenti sur ce type de 'vêtement' que je trouve complètement inutile. Avoir un bout de ficelle délicatement insérer dans la raie de son cul, je ne trouve pas cela particulièrement glamour. Et, où est l'utilité d'un string si tu as la colique ? Au moins avec un slip tu as un minimum de maintien du rejet anal intempestif... Et tu n'en fous pas partout... Au moins le temps de rejoindre un lieu d'aisance. « C’était pas si pire, je te jure. Le seul truc qui m’a vraiment dérangé, c’est d’avoir du sable plein le… les… » « Du sable c’est exfoliant. » J'éclate de rire après la surenchère du bouclé. « Un peu de sable dans le calbut...Et PAF on a les couilles douces... Merci pour ses conseils beauté ! » Je repars dans un fou rire. Néanmoins, je reprends rapidement mon sérieux afin d'écouter les propos du bouclé. Faudrait-il que je boive encore quelques verres ? Après un décompte minutieux, je me vois contraint de boire un seul verre. J'ai le sang chaud, parfois, et je peux m'emporter facile. La baston ça me connaît. Et elle ne se résume pas à une simple claque. « T’es sûr qu’il y a une vérité là-dedans, bro? » S'interroge Adriel. Et le bouclé lui coupe le chique tandis que je vois Erin s'enfiler deux verres dans le gosier. « Ouiiiiiiiii, je suis sûr. Sauf si recevoir un coup de poing ça compte… Ça compte pas, si? Peter m’a frappé, mais je l’ai pas refrappé en retour. Donc il s’est battu tout seul? » « Tu as eu une attitude christique... As-tu tendu l'autre joue ? » « C’est possible de se battre tout seul ? » Je regarde Erin. Elle n'a pas l'air au mieux. Elle a un haut le cœur. Prête à dégoupiller tandis que le bouclé s'en va à l'aventure, à la recherche des toilettes perdues (sauf que c'est lui semble un peu perdu). « Ca va Erin... T'as pas l'air au top ! » Silence. « Adriel, t'as pas un sac pour une demoiselle en détresse ? » Sauf s'il veut qu'elle déverse tout le surplus sur son superbe canapé. Tandis que le fêté continue son chemin, la jeune femme reprend de la contenance. Une mauvaise passe. Elle plaisante même. En proposant un GPS à son jeune ami, afin qu'il arrive à bon port. Le bouclé refuse. « NON! » Catégoriquement. Face à la proposition d'Erin, je tente une pointe d'humour douteuse, en tentant de développer l'acronyme GPS. « C’est moi que tu traite de gourde ? » Elle me regarde. Elle fusille... J'ai la sensation d'être dans un mauvais remake de Retour vers le futur... 'C'est à moi qu'tu parles, Tannen ? Personne ne me traite de mauviette'. Tant qu'à faire, j’acquiesce. « Assuré... ». Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase. Elle me lance un coussin en pleine face... Et finit par s'acharner... De plus en plus fort... « Namého ! Faut s'calmer ma p'tite dame ! » Je tente de la maîtriser comme je peux... « TU VAS VOIR CE QU’ELLE TE DIS LA GOURDEEEEEEE espèce de gros GOURDINNN » Je rougis en entendant ses propos. Vient-elle réellement de me traiter de gros gourdin ? Non. Pas Erin. Pas elle. Cela ne se peut. Je la vois exploser de rire. Vient-elle de se rendre compte de l'énormité, c'est le mot, de ses propos ? Il ne m'en faut pas beaucoup plus pour m'insérer dans la brèche. « Écoutez jeune fille... Je n'aime pas que l'on parle de mon intimité en public ! » Qu'elle laisse une certaine partie de mon anatomie tranquille. « T’avise plus de me traiter de gourde. » Son visage se rapproche du mien. Nos yeux se défie. « C'est une menace Mademoiselle Sanders ? » La questionne-je, tandis qu'elle reprend sa place sur le canapé, près d'Adriel, son chevalier servant. J'ai la sensation qu'elle s'apprête à me répondre. Mais, tandis que le silence s'installe, nous entendons un bruit caractéristique provenant de des toilettes. Tandis qu'Erin et moi nous plaisantons, Adriel est plus véhément. « LINCOLN! VISE MON GARS, sérieux! » Je ris. Comme Erin. Comme lui en définitive. À croire que l'alcool lui fait oublier sa future corvée de nettoyage. « Demain tu pourras faire d'une pierre deux coups... Nettoyer la pisse de ton pote, et la pisse de ton chat qui voudra supplanter le marquage de l'humain qui a pris trop ses aises ! » Silence. J'attrape trois verres à shooter.  Je les remplis. J'en glisse un à Erin, un à Adriel et j'attrape le dernier... « Allez santé l'ami... Et courage ! » Et je bois le verre d'une traite tandis qu'il m'explique que son logement compte deux toilettes. La seconde à l'étage. Je jette un regard à l'escalier, avant de revenir vers lui... « Si j'ai envie de pisser j'irais arroser les plantes à l'extérieur. C'est plus safe ! » J'entends du bruit émanant de la salle d'eau... « Ah ! Je crois que notre champion revient ! » Il n'est pas très stable. Il se tient au mur. Il avance. Doucement. Sûrement. Mais il danse. « Et Mulligan danse! Un point pour nous! » Emporté dans son élan, il me percute. Je m'enquis de son état, avant de le libérer, afin que l'oiseau vole de ses propres ailes... Et, ayant oublié la présence de la table basse il s'écrase dessus. Il tente désespérément de se dégager. Sous les éclats de rire incontrôlés d'Erin et Adriel. Ils se gaussent. Sans se soucier de leur ami, dans une posture délicate. Contraint par la léthargie des deux zigotos sur le canapé, je mouille la chemise et vient en aide au malheureux. Quelques politesses et une délicate attention et voilà que le bouclé m'embrasse. Surpris, dans un premier temps, je ne boude pas mon plaisir par la suite. J'y réponds même favorablement. J'en oublie d'ailleurs les deux témoins avachis sur le canapé. Je profite simplement de l'instant. Avant qu'il ne se termine. Et nos visages s'éloignent l'un de l'autre. Nous jetons un regard sur le canapé. Voilà que les deux autres s'étaient dissimulé sous un plaid. À quoi jouent-ils ? Au docteur peut être, en cachette, tandis que nous profitions d'un moment d'exception. J'en profite pour lui voler un nouveau baiser, avant que nous ne soyons interrompus par les deux. Et les interrogations d'Adriel. Il a l'air choqué, sur le cul, que nous nous soyons embrassés sous ses yeux. « Link… tu… euh…? » Il a du mal à trouvé ses mots. Il finit par verbaliser quelque chose de compréhensible. « Vous vous connaissez ? » Je ne dis rien. Je laisse le bouclé répondre. Il reste évasif, dans un premier temps. « Pas vraiment. » Avant de poursuivre. « On s’est juste vu une fois…» « Ou je lui avais servi de vrais cocktails... buvables ! » complété-je tout en envoyant une pique aux deux pseudo mixologues de la soirée.

Comprenant que nous n'allions pas nous étendre sur la question, la blondinette fait fonctionner ses méninges. Elle propose que nous dansions. Quelle excellente idée, si je savais danser. Avant d'échauffer la piste de danser, la jeune femme éprouve quelques difficultés à se relever. À l'image du bouclé, quelques minutes plus tôt, elle demande de l'aide. Je m'empresse de lui en donner. « Faut croire que le centre du monde c'est toi. » « Arrête ! Tu vas me faire rougir ! » Je la tire vers moi, elle se blottit un instant contre mon torse. Elle en profite pour me glisser quelques mots à l'oreille. Une mise en garde. « Je compte sur toi. Fait pas le con sinon t'auras affaire à moi » Elle agit comme un chien de garde. Pour ne pas voir souffrir son ami. « T'inquiète ! » Lui dis-je, en lui lançant un clin d’œil. Je ne sais pas dans quelle histoire je m'embarque, si elle mènera à quelque chose de concret. Je veux simplement profiter de l'instant. Elle s'échappe et allume la chaîne hi fi. La musique du regretté disc jockey suédois envahi la pièce. Tous, nous commençons à nous déhancher, Erin ayant réussi à attirer à elle l'hôte de ces lieux. Mais tirant les ficelles, telles les Moires antiques, un coup de fessier bien placé me déstabilise (l'alcool aidant) et je me vois obligé d'entraîner (ou de me rattraper?) le bouclé contre le mur. Tandis qu'il est coince entre le mur et moi, je lui glisse au creux de l'oreille qu'il m'attire comme un aimant. À mon tour d'oser. Et de prendre les choses en main. Je l'embrasse. Avec délectation. Nos langues se titillent, s'entremêlent. Elles se cherchent parfois. Je sens ses mains baladeuses s'accaparait mon échine. Elles parcourent la moindre parcelle de mon dos. Comme pour marquer leur territoire. Je bout de l'intérieur, tandis qu'une de mes mains se glisse derrière son cou et finit par ébouriffer sa chevelure sauvage. Nos lèvres se séparent après cet instant qui semble avoir duré une éternité. Comme si le temps avait suspendu sa course. Je regarde Lincoln dans les yeux. J'affiche un grand sourire. Probablement très niais. « Est-ce que tu penses qu’on est seul? » Me demande-t-il d'une voix légèrement essoufflée. Je n'entends plus rien, sauf la musique. Erin et Adriel sont-ils toujours là ? À nous observer sournoisement. Je tourne la tête. Je ne vois personne derrière nous. 'Où diable sont-ils passés ?' Je reviens m'attarder sur le visage du bouclé. « Je crois que Monsieur et Madame nous ont laissé tranquille... RAS ! » Silence. A-t-il une idée derrière la tête ? Je dépose un baiser dans le creux de son cou, avant de remonter jusqu'à son oreille que je mordille en demandant : « Pourquoi ? Tu veux faire quelque chose... » Silence. Je le regarde. « C'est ton anniversaire. Profite ! ». C'est sa soirée. C'est lui le maître du jeu.

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Message(#)(Erin+Link+Byron+Adriel) These Are The Nights That Never Die - Page 2 EmptyLun 31 Mai 2021 - 0:26

These Are The Nights That Never Die

6 février 2021. Lorsque Byron dit qu’il faut croire qu’Erin n’est pas le centre du monde, mon regard se tourne automatiquement vers elle, un petit sourire niais apparaît sur mes lèvres. Parce que pour moi, elle est pas mal le mien, c’est une pensée qui flotte dans mon esprit sans que je ne risque de l’exprimer tout haut un jour. « Tsss… prend pas ton cas pour une généralité. En attendant c’est grâce à moi que ton petit cul se retrouve là alors ferme la. » Je me mordille la lèvre pour étouffer un rire à sa répartie, amusé par ce que les deux s’échangent. Erin, 1 point. Bon, Byron aussi je suppose. Je la trouve moins drôle lorsqu’elle donne une petite tape sur les fesses d’Oberkampf, par contre. Humph. Sans commentaire. Ça l’intrigue lorsqu’elle comprend que lui et moi nous connaissons, d’une soirée à la plage, munis de plusieurs bières. Elle veut savoir, mais je ne peux pas lui dire… sans risquer ma vie, genre. Je suis persuadé qu’elle va m’en vouloir si je lui avoue les confidences que j’ai faites à Byron. « Justement je ne sais pas. » Je soupire. Je ne m’en sortirai pas aussi facilement, je le sais. Mon regard supplie Byron de se charger de l’explication, mais sa réponse ne satisfait pas la blonde. Ses yeux émeraudes se posent sur moi. Je rougis et lui parle de Nouvelle-Zélande. Je regrette mes mots immédiatement lorsque je vois sa mine s’assombrir quelque peu. Parce que tous deux savons exactement ce que ça veut dire. Elle laisse trahir une certaine nervosité en frictionnant son bras de sa main. Je me mords la joue, alors que je cherche un peu d’oxygène. Je suis désolé. « Ouais, bref. » Mon souffle se relâche. Je n’insiste pas, elle non plus. J’espère qu’elle ne me redemandera pas plus tard, je serai sans doute forcé de lui avouer ce que j’ai révélé à Byron.

Erin et son cher invité spécial parlent de plan à trois, faisant grimper ma curiosité, bien que je n’arrive pas à les suivre. Et moi, dans tout ça, hein? À la question de Byron, elle lève les yeux au ciel. Des fois, j’aimerais vraiment pouvoir lire ses pensées. « Non ça va aller. Je pense pas que ça les intéresse. » Je hausse un sourcil. Essaie donc, pour voir, que j’ai envie de lui dire. Un plan à trois… Je me questionne sur le mollusque de mon meilleur ami. Non, en fait, je ne veux pas savoir. En tant que bros, on partage bien des affaires, mais son intimité, ça le regarde. Oberkampf dit qu’ils ont seulement parlé des nombreux surnoms de Link. « Ouais c’est vrai en plus ! Y a pas de quoi faire un fromage. » Je soupire. C’est beau, on n’en saura pas plus. Pour l’instant, du moins. J’avertis mon compagnon de plage de décembre dernier qu’Erin ne tardera pas à lui trouver lui aussi des surnoms, si ce n’est pas déjà fait. Le sourire de Sanders se fait malicieux et je comprends que ça a déjà commencé. Bien sûr — pourquoi j’en doutais rien qu’une seconde, je n’en sais rien. « Hoo… juste quelques uns… » Je regarde Byron. « Bienvenue dans le club », je lui dis avec un petit rire.

Erin et moi nous complémentons bien. Pour moi, c’est de manière générale, mais Byron fait remarquer qu’on a des talents similaires pour la mixologie. Ma meilleure amie s’offense de ses paroles, alors que je m’en amuse. Il dit qu’il n’arrive pas à nous départager. Il n’est sans doute pas le seul. Je sens le regard de la vétérinaire sur moi à plusieurs reprises. « On est insérables babe », dit-elle en passant son bras sur mes épaules en m’attirant vers elle. Mon sourire est immense et je tourne la tête pour lui coller un bisou sur la joue. « Since 2006, babe », je renchéris avec amusement en répétant le petit nom. « Si si vous êtes serrables... Vous vous êtes fait serrer par la brigade pour sabordage de cocktail et tentative d'empoisonnement délibéré ! Gary en est témoin ! » Je lève un sourcil en réalisant qu’Erin n’a pas dit le bon mot — ça ne m’a pas empêcher de savoir ce qu’elle me disait, on se comprend rien qu’à un regard parfois. « Mais non! T’es juste pas dans le public cible de nos cocktails, toi non plus. » Je bug un peu lorsque l’allemand prétend qu’on est un couple, elle et moi. « A la vie, à la mort ! Pour le meilleur et pour le pire. SURTOUT pour le pire. AMEN. » Si elle ne bug pas sur le mot couple, je devrais en faire de même aussi. Je l’imite en empoignant mon verre à mon tour, tout sourire, rassuré que ça ne la dérange pas. « Yup! Amen! » Puis, je m’arrête, en réalisant ce qu’elle vient de dire. Pour le pire? En espérant qu’il n’y en ait pas souvent dans notre relation. Amicale. Ou peut-être veut-elle dire ce soir, avec l’alcool. Hum… Je dis à Byron qu’il n’a qu’à se préparer ses cocktails tout seul s’il n’est pas content. Erin hoche la tête, avant de passer les bouteilles à notre ami. « Il manque plus que l'alliance et vous voilà marier... Vous avez deux témoins... Vous êtes dans les clous ! » Cette fois, je ris carrément, presque sans une once de nervosité. Presque. Parce que je sais que le mariage n’est vraiment pas dans les plans d’Erin — si? pas même avec Nel? Hum… —, mais ils ne sont ni dans les miens non plus. Me marier voudrait dire obéir aux espérances de mes parents. Faire comme Théo et comme Cleo. Je dois avouer que ça m’a quand même traversé l’esprit. « Tam-tam-tam-tammmmm », je commence à chanter la musique traditionnelle de mariage en faisant balancer mon verre au rythme. Au passage, j’envois un peu d’alcool sur les autres. Oups. « Allez, je vous déclare mari et femme... Le bisou ! Le bisou ! Le bisou ! » Je m’arrête, secoue la tête négativement. Nope, pas sûr que ça soit une bonne idée. « Elle est en couple, By », je lui dis, au cas où il ne saurait pas. Et elle ne veut pas de moi comme ça. Ça va. Erin se contente de boire une gorgée de son verre. Je profite de cette occasion pour goûter à mon cocktail, façon de leur prouver qu’ils ont tort, Link et lui. Mais ouin… c’est pas fameux. « J'ai raison... Pas vrai... Ce que tu as fait, qu'il a fait est imbuvable ? » Je rétorque que ce sont eux qui sont difficiles, parce que nos drinks sont awesome, okay. « Geeeeeeeeeeeeeeenre ! On a les papilles fragiles... On a plus de papilles du tout ouaiiiiii... Détruites à l'acide ! À cause de ton mélange radioactif ! » Je lève les yeux au ciel, me retenant de justesse pour ne pas rire. « T’exagère, Oberkampf », je réplique tout simplement, un peu à cours d’arguments peut-être. « Vas-y je t’en pris. Épate nous MOsieur je sais tout » Hélas, je suis loin de me douter qu’il a réellement plus de talent que nous. Sanders lui passe les bouteilles. « Déni... Vous savez que j'ai raison... » Je me pince les lèvres sans répondre. C’est pas vrai… si? Si. « Rien ne me transcende dans ce que vous proposez... J'ai besoin de produits d'exception pour rendre la dégustation exceptionnelle ! » « Voilà! Toi t’es difficile, je te dis », je déclare, amusé. « Ou bien tu sais que tu ne feras pas mieux et tu ne veux juste pas l’avouer. » Ce sont les deux possibilités qui m’apparaissent les plus convaincantes. Parce que je ne comprends juste pas pourquoi il ne veut pas faire des cocktails à son tour.

(Ellipse narrative.)

Énoncés d’Erin. Byron plaisante qu’Erin n’attend juste qu’un strip-tease de sa part. Je les scrute tous les deux en attendant la réponse de cette dernière. Il commence à enlever sa veste et je me tais; d’un côté parce qu’Erin semble vouloir le voir sans son t-shirt, et d’un autre parce que, sachant ce que je sais sur mon ami, il n’ira sûrement pas jusque là. Je pense. « Vas-y je te regarde » À la plaisanterie, je lance qu’on pourrait jouer au strip poker. Pas vraiment, parce que je ne sais pas jouer au poker. Détail. « Why not... Mais je vous préviens... Vous allez tous terminer cul nu ! » Considérant que je me suis retrouvé en string léopard devant Elias en plus, ça ne me dérange pas vraiment, ça m’amuse plutôt. Erin aussi semble partante. « Hann…M.. » D’un autre sens, j’ai un certain malaise à ce qu’elle se déshabille devant trois gars comme ça. Même si on la connaît tous les trois. De toute manière, Link proteste. « Cette offre est refusée. J’utilise mon droit de veto de fêté. » Je regarde Erin qui lâche un « nul » propre à elle. Je suis tenté de répliquer à Link que c’était hier, techniquement, sa fête, mais je suis bien content qu’Erin ne se déshabille pas comme ça. Je la revois encore avec sa petite robe rouge, en novembre dernier… Hum. Mouais, je ne suis pas sûr que ça soit une bonne idée qu’elle enlève ses vêtements. [color:94df=0066cc]« En fait, je pense que tu n'as pas ton mot à dire Bouclette ! » Je ris. « Une autre fois, alors », je lâche en soutien à Link. Et parce que bon, oui, Erin pourrait très bien s’y mettre; et avec toute cette alcool qui rentre, je ne suis pas certain qu’on résisterait longtemps à jouer pour vrai. Même Link. Byron lance sa veste en pleine figure à Erin, affirmant qu’elle n’en mérite pas plus. Il fait même mine de déboutonner sa chemise. Je suis pour lui rebalancer son vêtement, mais la blonde s’en charge. « Tout ça pour ça !! Tu parles beaucoup en fait. Que de la gueule » Je ris de nouveau. C’est piquant, entre ces deux-là. « Il faut savoir préserver son intimité fillette... Et je ne veux pas troubler tes yeux purs et chastes... » « Purs et chastes », je répète à l’intention d’Erin, les mots sortant de ma bouche avant que je n’aie pu les retenir, un petit sourire sur les lèvres. Arrête, Adri. Arrête. Chuuuut. Et sinon… c’est vrai qu’il faut savoir préserver son intimité. Surtout maintenant, je suppose. Et le string léopard, ça ne compte pas. Non, non. Oberkampf insulte l’absinthe devant Erin. « Je ferais attention si j’étais toi, tu joues à un jeu dangereuuuuuuuuuuuuuuux. » Je hoche la tête en les regardant tous les trois tour à tour. Il a raison, Mulligan. On en est les preuves. « Désolé de pas rentrer dans le moule; Écoute les conseils du grand sage, ça vaut mieux pour toi. » Les écouter se parler, ces deux-là, c’est comme regarder un match de tennis féroce. Ou presque.

Énoncés de Byron. « C'est l'jeu mon gars... Si tu dois t'en prendre à une personne... » Pourquoi Byron fixe-t-il Erin? Ah ouin, c’est elle qui a commencé le jeu. « On s’amuse », je dis dans un petit hochement de tête. Bon, faudrait pas qu’on soit malades, non plus. Link a toute cette histoire avec son frère sur le coeur et il n’hésite pas à en faire mention. « C'est qui Peter ? » Je me pince les lèvres, espérant que ce soit okay que je réponde. « Son frère », je me contente de répondre tout simplement. « Il est en désintox et tout… », j’ajoute, incapable de m’en empêcher. Comme le mien l’a été. Je lui assure qu’il n’est pas comme lui en posant une main sur son épaule. « Je suis plus gentil que Peter. » « Bah oui, c’est toiiii mon meilleur ami, pas lui », j’en rajoute. Bon, ça ne prouve pas grand chose, il y a tout plein de raisons pour lesquelles c’est Link mon best bro, et non Peter, d’abord parce qu’on était à l’école en même temps. Disons que ça aide. Ça, les fous rires en espagnol, cette facilité à parler avec lui, toutes ces soirées à gamer. Erin demande si c’est illégal de batifoler dans une voiture et je plaque une main sur sa bouche en riant parce que je sais exactement ce à quoi elle fait référence. Pas tout à fait, en réalité. « Mais WHAAAAAAAT ! En fait, tu t'en fous des vérités ou des mensonges... Toi tu bois... En fait, tu as lancé ce jeu juste pour boire à l’œil ? » Byron n’a peut-être pas tort. En fait, ça ne m’étonnerait même pas que ça soit la vérité; une autre raison pour m’assurer qu’elle ne boive pas au point de se rendre malade. Elle a parfois tendance à oublier qu’elle a une limite, elle aussi. « Je vais cacher les bouteilles », je la préviens, sachant très bien que je ne le ferai pas. De toute manière, où les cacherais-je? Mon appart est tout petit et elle le connait par coeur. Considérant qu’elle est plus petite que nous trois, il y aurait peut-être moyen de mettre les bouteilles au-dessus d’une armoire, à nos risques et périls. Mais c’est aussi au risque qu’elle essaie d’aller les chercher et qu’elle se fasse mal. Et les autres en seraient privés également. Alors non, pas une bonne idée. « C’est illégal de batifoler dans sa voiture sur un lieu public ? On va dire que oui. » Link se caresse le menton comme il fait chaque fois pour réfléchir. « Je pense que oui? » Elle ordonne à Lincoln de boire ses trois shooters, ce qui me fait me poser bien des questions. Je ris quand un gros rôt s’échappe de sa bouche. La classe, man. J’entends la blonde s’étouffer avec sa gorgée lorsque je fais un high five au bouclé. Je tapote son dos à elle pour l’aider à ce que ça passe. « Ça va mieux? » Link se redresse en riant, il acquiesce avec la tête. « Oui, avec… » Son pouce pointe Erin… puis à côté. Je fronce les sourcils, les yeux pleins de points d’interrogation. Hein? « Avec quelqu’un », glousse-t-il. L’alcool m’embrume l’esprit, je n’arrive déjà pas à réfléchir clairement. Avec quelqu’un C’est beaucoup trop vague. Et de toute manière, je suis distrait par la question de Byron. Je lui réponds que c’est plus pratique de le faire dans une voiture quand on vit encore chez nos parents. « Ça c’est vrai », dit le bouclé en riant. C’est moi, ou il jette encore un petit coup d’oeil à Erin? Déni, déni, déni. Je me persuade qu’il l’a déjà fait avec Mina, genre, et qu’il l’a dit à Erin, et pas à moi. C’est la seule possibilité, non? « Et la banquette de Choupette n’est pas si mal » Je ris en détournant le regard. « Ah… en effet. » Je souris. J’en garde un beau souvenir, même si ce côté d’Erin et moi, c’est du passé. « On était un peu coincés, mais c’est pas grave… » On était encore plus collés, proches l’un de l’autre. C’était magique. « Et les amortisseurs de Choupette ont tenu le choc ? » Je ris. « Bien sûr, elle est faite forte, Choupette », je réplique sans réfléchir, inconscient de ce que je peux bien vouloir dire au final. Je me rends compte que Byron aussi a bu son petit verre et je le questionne davantage à ce sujet, jouant l’offusqué qu’il ne veule pas nous en dire plus alors qu’il en sait déjà beaucoup sur nous. « Comme vous, j'ai eu quelques rendez-vous galants en voiture, afin d'être tranquille... Et ne pas être surpris pendant l'acte par mon père ou ma mère... Vous imaginez... Le moment de gêne ! » Je hoche la tête. « Quelques? Woah, Byron », je dis, grand sourire sur les lèvres, quand même impressionné que ça se soit produit plus d’une fois. Néanmoins, je suis un peu confus sur la fin de sa phrase. N’a-t-il pas été élevé par sa mère et son beau-père, plutôt? Ou il parle de ses parents d’accueil? Je ne le connais pas encore assez pour le savoir et je n’ose pas lui poser la question, là, en ce moment, devant les deux autres qui ne connaissent peut-être pas son passé.

Énoncés d’Adriel. Lincoln ne boit qu’un shooter, cette fois-ci, et j’assume que ça doit être le string. Je le saurais, pour les deux autres, non? Cette idée semble franchement faire rire Mulligan. « Moi? Non. » Il cache sa bouche de sa main, comme s’il tentait d’étouffer son rire. « C’est pas siiii drôle, bro », je dis, même si je finis par rire avec lui. Il fixe Byron, comme pour partager un moment de complicité. Je ne comprends rien, c’est frustrant. Ils se connaissent, c’est clair, et pourtant ils prétendent le contraire. Alors lequel des deux autres énoncés est vrai pour lui? Mais Erin me distrait en buvant ses trois petits verres et je souffle un pour vrai? pour qu’elle me confirme qu’elle a bel et bien eu des sentiments pour moi. Ça a toujours été plus facile que je me laisse croire le contraire. Parce que sinon, elle ne m’aurait pas quitté, non? Son sourire se fait timide. Je lui rends ce même sourire, mais je ne réponds rien. À voir si j’aurai oublié demain, de toute manière. Mais je ne vois pas comment je pourrais oublier une telle information. Je me détourne plutôt sur l’autre énoncé qui me rend curieux, je veux savoir qui elle peut bien avoir embrassé. Même si la réponse me semble évidente. « Ouais Leah » Je hoche la tête d’un air entendu. Je savais. Un petit sourire malicieux se pose sur mes lèvres. « Elle embrasse bien? » Oups. La question m’a échappée. Simple curiosité. Je détourne le regard quand la blonde retire son petit gilet, surtout après ce qu’elle vient de m’avouer. Elle et Leah. Faudra que je lui demande dans quel contexte, ça m’intrigue.

Link semble sûr et certain que je ne peux pas avoir embrassé un gars. Je n’ai pas osé lui dire. Pas pour moi, pas parce que j’ai honte, mais pour Diego. Parce qu’il m’évite depuis cette fois-là et que Mulligan et Sanders le connaissent. J’explique maladroitement que, techniquement, ce n’est pas moi qui aie engagé le move. Link relève la tête rapidement sur moi et me dévisage en fronçant les sourcils. « Quoi? » Je me mordille nerveusement la lèvre. « No big deal », je dis en haussant les épaules. « HEIN???? Qui c’est ?? Mais ? Depuis quand les hommes t’intéressent toi ????? » La bouche ouverte, je fais de mon possible pour ne pas regarder Erin. C’est difficile. « Je… eh bien, je… » Parle, allez, c’est pas si compliqué. Byron dit quelque chose que je ne comprends pas, avant de dire tout haut: « Ecoute, t'as bien embrassé une meuf... Pourquoi il pourrait pas embrasser un mec... Et d'abord... Qu'est ce que t'en as à foutre ? Tu n'as pas à faire de l'ingérence dans la vie ! » Je lui offre d’abord un merci tout bas, pour la première partie, un regard reconnaissant. « Oh… elle peut faire de l’ingérence dans ma vie tant qu’elle veut », je muse, un sourire en coin. Je relève les yeux dans ceux de ma meilleure amie. « Ça serait si mal que j’aie une attirance pour les hommes, aussi? T’sais, ça n’enlèverait rien à… toi… et moi… ce qui s’est passé… » Tais-toi, Adriel. « Et qui sait. C'est peut-être moi... Tu sais, sur la plage... En décembre... Après Dieu sait combien de bières... » J’échange un regard complice avec Byron. « Qui sait », je laisse tomber pour ajouter au mystère. « Et c’était pas moi?! » J’éclate de rire en voyant la fausse mine triste de Link. « Promis, j’aurais voulu que ce soit toi, hein! » Pas que Diego ne soit pas attirant, loin de là. « Je le connais? » Je prends une longue gorgée de mon verre. « Nan. Peut-être. En tout cas. » Je ne sais pas mentir, et je tente de cacher mon visage derrière ma bouteille. « Il ne me parle plus vraiment, depuis. » Je soupire. « J’espère que c’est pas parce que j’embrasse mal », j’ajoute avec un petit rire. Mais genre, j’espère vraiment que ce n’est pas pour ça.

Erin me demande si j’ai toujours le string léopard et je réplique par une question. Lincoln rit. « J’espère que tu l’as lavé au moins. » Je l’imite. « Mais oui, duuuuuh », je dis, avant d’ajouter: « J’espère juste qu’il était lavé, ce soir là. » Je grimace. On va espérer très fort que mes amis d’université ne sont pas aussi cons. Déjà… « Heu non non. J’ai les miens merci » Je lui offre un regard amusé et un sourire en coin. « Tu sais le trouver, si jamais… Je ne le garde que pour les occasions spéciales. » Oups. C’est sorti tout seul. Pas que je l’aie reporté depuis novembre, non plus. Je ne l’ai pas tant vue avec un string, de toute manière, que je ne peux m’empêcher de penser. Arrête de penser à ça, Mayers, sérieusement. « Je t’aime mon chum, mais je ne tiens pas à te voir porter ça. » Je ris. « Entendu », je réplique, franchement amusé. « J'espère qu'il s'agissait d'un défi... » Je me tourne vers Byron et je hoche rapidement la tête. « Yup. Action et vérité. On m’a donné comme action de prendre… un bain de minuit », j’avoue sans gêne. Je ne suis pas un gars très pudique, faut avouer. « Mais quand je suis sorti, ils ont piqué mes vêtements. Et monsieur le frère de celle-là — » Je pointe Erin. « — était là alors que tous les autres se sont barrés. Elias voulait me conduire au poste, mais elle — » Je pointe de nouveau Erin, sans toutefois la regarder, à cause de ce qui est venu après. « — m’a sauvé. Et tu connais le reste », j’ajoute avant de pouvoir me retenir. Oups. Faites en sorte qu’Erin ne m’ait pas entendue, please please please. Byron ne voit pas l’intérêt de porter un string et je tente de lui expliquer que ce n’est pas aussi pire, mis à part le sable qui se pose à des endroits plutôt intimes. « Du sable c’est exfoliant », dit Lincoln mécaniquement. « Un peu de sable dans le calbut...Et PAF on a les couilles douces... Merci pour ses conseils beauté ! » dit Byron en riant. « Euh… ouais. On va dire. Mais je tiens pas particulièrement à… avoir les couilles exfoliées et douces », je lâche, hébété, dans un petit rire nerveux. « T’as pris ta douche direct. C’est pas comme si t’avais passé la soirée avec du sable là toute la… » Je jette un regard timide à Erin. Elle s’est tue d’elle-même. « C’est vrai… », je souffle. C’est lorsque je suis descendu la rejoindre après avoir pris ma douche qu’elle a pris les choses en main. Ben pas les choses, genre mes… Hum. La situation, je veux dire. Je frissonne en la revoyant dans ma tête se retourner vers moi, dans mes bras, et m’embrasser sur la bouche pour la première fois en dix ans.

Énoncés de Link. Quand Link nous dit ses trois énoncés, je lui dis ouvertement que je doute qu’il y ait au moins une vérité là-dedans, moi qui crois connaître pas pire bien Mulligan. Erin compte sur ses doigts, peut-être à la recherche du nombre de shooters qu’elle doit boire? Lincoln semble réfléchir un moment, puis il hoche la tête, sûr de lui. « Ouiiiiiiiii, je suis sûr. Sauf si recevoir un coup de poing ça compte… Ça compte pas, si? Peter m’a frappé, mais je l’ai pas refrappé en retour. Donc il s’est battu tout seul? » J’en oublie que je dois déterminer ce qui est vrai ou pas dans ses énoncés. « QUOI? » je m’exclame, surpris, en manquant de ramasser mon verre. Tiens, j’en prends une gorgée. « Peter t’a frappé? Ouais, il est vraiment pas gentil… » je dis en faisant référence à notre conversation d’un peu plus tôt. Il ne semble déjà plus penser à ça, mais plutôt réfléchir au fait que son frère s’est peut-être battu tout seul. « Tu as eu une attitude christique... As-tu tendu l'autre joue ? » Je ris aux paroles de Byron. « C’est possible de se battre tout seul ? » Je hausse les épaules, mais écarquille les yeux d’horreur en voyant un haut-le-coeur passer sur les traits de la blonde alors qu’elle appuie sur sa bouche avec sa main. « Ca va Erin... T'as pas l'air au top ! » Ça y est, elle va être malade. Je panique. Un peu. Me lève pour me rendre à la cuisine lui chercher un verre d’eau. Mais pas sûr que ce soit la meilleure des idées considérant la tonne de liquide qu’elle a ingéré. « Adriel, t'as pas un sac pour une demoiselle en détresse ? » « Euh… euh… OUI! Attendez », je dis en me penchant pour ouvrir l’armoire en coin, entre le frigo et le four, dans laquelle je lance le peu de sac de plastiques que je consomme. C’est pratique pour ramasser les dégâts de Monsieur Quill, et ça serait parfait pour ceux d’Erin s’ils ont lieu. Je ramène un sac près de ma meilleure amie et le pose à ses côtés. « Arrête de boire! » je lui ordonne en reprenant ma place, sachant très bien qu’elle ne m’écoutera sans doute pas.

Pipi de Link. Erin propose un GPS à notre ami qui semble perdu et s’être perdu en se rendant à la salle de bain du rez-de-chaussée. Je ris tellement que j’en ai mal aux abdos. « NON! » qu’il crie en s’appuyant contre le mur. « C’est moi que tu traite de gourde ? » Oh oh, la plaisanterie d’Oberkampf n’a pas plu à Sanders. J’arrête de rire. « Assuré... » Il en rajoute, Byron, en plus. « T’es pas une gourde », je dis pour la rassurer en lui collant un bisou mouillé sur la joue. Elle attrape un oreiller et frappe Byron avec, à genoux sur le canapé. « Namého ! Faut s'calmer ma p'tite dame ! » À côté d’eux, je ris ma vie. That’s my Erin. Pourquoi ne suis-je pas surpris. « TU VAS VOIR CE QU’ELLE TE DIS LA GOURDEEEEEEE espèce de gros GOURDINNN » Elle s’arrête, part dans un énorme fou rire. Byron est tout rouge. J’attrape un petit toast au saumon fumé et l’enfourne direct au complet en observant la scène. « Écoutez jeune fille... Je n'aime pas que l'on parle de mon intimité en public ! » Je secoue la tête, puis la hoche. Confus. « Faut pas parler de mollusques non plus », j’ajoute. « T’avise plus de me traiter de gourde. » Erin rapproche son visage de celui de Byron, le toise férocement. P’tit chaton. « C'est une menace Mademoiselle Sanders ? » Je pouffe. Mais le silence tombe et on réalise que Link fait pipi tout croche. Je lui dis de viser, hilare. « Demain tu pourras faire d'une pierre deux coups... Nettoyer la pisse de ton pote, et la pisse de ton chat qui voudra supplanter le marquage de l'humain qui a pris trop ses aises ! » J’ouvre la bouche pour répondre, pour tenter de comprendre ses paroles. Mes pensées sont brouillons, se bousculent les unes avec les autres. Je finis par secouer la tête. Peter Quill va marquer son territoire? Le pire, c’est que ça pourrait être vrai… j’sais pas. « Ah, non. Non. Pas moi qui vais nettoyer ça. » Byron semble penser le contraire; il nous sert de la bravoure liquide, un petit verre chacun pendant qu’on attend Lincoln. « Allez santé l'ami... Et courage ! » Je ris en enfilant le shooter, jette un coup d’oeil inquiet à Erin. Va-t-elle être malade? Est-ce le verre de trop? Je lui montre la deuxième salle de bain à l’étage, du confort du canapé. « Si j'ai envie de pisser j'irais arroser les plantes à l'extérieur. C'est plus safe ! » Je ris de nouveau. « C’est bon! » Pas le choix, hein. Moi aussi, d’ailleurs. Je ne me vois pas monter tous ces escaliers pour le moment. « Y’a la piscine, aussi… », je laisse glisser en pouffant. Qui n’a jamais fait pipi dans une piscine? « Ah ! Je crois que notre champion revient ! » Le champion en question revient, en effet. Titubant. Si bien qu’il ne voit d’abord pas Byron, ni la table basse qui se sont mis sur son chemin. Erin et moi rions à nous en tenir les côtes. Oberkampf s’offusque qu’on n’aide pas notre ami. « T’as qu’a l’aider toi ! » C’est ça. Je sais même pas comment je m’y prendrais, j’ai les jambes en jell-O.

Le baiser. L’instant d’après, Byron et Link s’embrassent. J’ai à peine le temps de le réaliser qu’Erin nous cache avec un plaid. « Y a rien a voir. Il faut les laisser copuler » Je veux bouder, mais le fait de me retrouver dans un endroit aussi étroit avec ma meilleure amie, à partager le même oxygène qu’elle, ça me change royalement les idées. Mon front collé sur le sien, étrangement je nous sens de plus en plus proches. Ça commence à me faire paniquer, et je suis presque soulagé — ou déçu — qu’elle arrache la couverte de sur nos têtes. Mon regard sur pose sur les deux tourtereaux et je balbutie des paroles à l’égard de Link, leur demandant finalement à tous les deux s’ils se connaissent. Une fois de plus, en espérant avoir une réponse cette fois-ci. « Pas vraiment. » Je fronce les sourcils. La vérité, Lincoln, la vérité s’il te plaît. « On s’est juste vu une fois… » Je les observe tous les deux. « Oh… » J’ai envie de poser bien des questions. Mais Erin en a décidé autrement. Son corps aussi, parce qu’elle s’écrase de nouveau dans le canapé, forcée de demander de l’aide pour se lever. C’est Byron qui vient l’aider, comme il a fait avec Link. Elle manque de tomber quand même et se rattrape sur son torse. « Faut croire que le centre du monde c'est toi. » « Arrête ! Tu vas me faire rougir ! » Est-ce que j’ai le droit de bouder? Non. Elle se rapproche de lui, ou il la tire vers elle, alors que je me lève maladroitement en pestant dans ma barbe. Je suis mon propre chevalier servant, merci. Avicii me met du baume sur le coeur, me rappelle mes voyages, cette sensation de liberté avec mon appareil photo. Erin se colle à moi et c’est loin de me déplaire. Ses bras s’enroulent autour de mon cou et elle envoie Byron sur Link d’un coup de hanche habile. Je la questionne alors sur si ces deux-là ont couché ensemble dans une voiture. Mais elle me fait pivoter pour que je ne les vois plus en évitant soigneusement ma question. Elle me pousse vers la sortie de mon appartement alors que mon cerveau fait lentement quelques connexions. Link… voiture… bang… signe du pouce vers Erin… Erin qui évite ma question… NON? Non. « Je pense qu’ils seront mieux sur le canapé » Sa question me sort de mes pensées alors qu’elle ouvre la porte. « Mon canapé? » je demande bêtement, encore sonné par le fait que j’ai vu Lincoln embrasser Byron et que je viens possiblement de déterminer avec qui il l’a fait dans une voiture. « On était bien, sur mon canapé… » Je fais peut-être référence à il y a quelques mois, ou il y a deux minutes. Who knows. « Suis-moi » Sans un mot de plus, je la suis à l’extérieur de mon studio, puis du bâtiment, sans trop me poser de questions vu l’alcool que j’ai dans le corps, mais néanmoins intrigué d’où elle emmène. Elle veut qu’on soit juste tous les deux? Ne te fais pas des idées, Adriel. Merde, au moins quand je suis sobre, je peux contrôler le genre de pensées qui me traversent à l’esprit, surtout celles concernant la sexy jolie blonde devant moi. Le plus possible, disons. On arrive finalement à la piscine, les lumières sur les parois faisant danser mes iris, me donnant un peu le tournis, mais aussi un grand sourire parce que j’en suis hypnotisé. Lorsque je tourne la tête vers ma meilleure amie, elle est en soutien-gorge. Je bug, la bouche grande ouverte. Qu’est-ce qu’elle est belle. Elle s’occupe à présent de son pantalon et elle manque de tomber durant le processus. Je tends la main pour l’attraper, mais je chancelle à mon tour, manquant d’atterrir dans la piscine. « Viens Didi on va se baigner. » « Je… je… okay… » Tourne le regard, Adriel, TOURNE LE REGARD. Erin agrippe mon avant-bras et avant même que j’aie le temps de réaliser ce qu’elle veut faire et je me retrouve la tête sous l’eau. Je touche le fond et mes pieds me propulsent à la surface, j’attrape le plus d’oxygène dans mes poumons. J’ai le tournis. Je tousse. « Erin! », je proteste, mais je ris lorsqu’elle me jette de l’eau à la figure. D’abord celle qu’elle a dans la bouche, puis elle m’éclabousse avec ses bras et ses mains. Mon regard la fixe, particulièrement ce sourire qu’elle a sur les lèvres. J’ai toujours aimé son sourire. Je recule un peu en fermant les yeux, je suis quand même assez lucide pour m’arrêter avant que ça n’aille plus loin, Trop loin. « Attrape-moi si tu peux » J’ouvre les yeux alors qu’elle s’éloigne. Je ne bouge pas, à part pour nager sur place. Une seconde, deux peut-être. Le temps de ne plus voir flou. Puis, je m’élance à sa poursuite. Je ne suis peut-être pas le meilleur des patineurs, mais je me débrouille plutôt bien à la nage. Je rattrape la blonde en peu de temps, me jette sur elle et enroule mes bras autour de ses épaules. « J’TAI EUUUUUUUE » je crie, victorieux, en riant. Mon visage tout près de son cou, mes bras ont migré sous ses aisselles pour mieux nous soutenir tous les deux. Ça feel parfait, mais si wrong en même temps. Je redescends sur terre, me racle la gorge, réalisant qu’elle est toujours en sous-vêtements. Techniquement, c’est pas mal la même chose qu’un bikini, mais mon cerveau sait que ce n’est pas exactement un maillot de bain et qu’il y a donc un feel plus… intime à tout ça. Alors un bisou sur sa tempe plus tard, je me recule, avant de nager un peu plus loin. Alors que j’observe la jolie blonde aux yeux émeraude de loin, je me rappelle soudainement l’intuition que j’ai eue plusieurs fois dans la soirée à ce sujet et que, pourtant, j’ai voulu dénier. Il y a d’ailleurs tant de choses que je veux aborder avec elle, mais commençons par une. « Erin… » je commence, passant mes bras dans l’eau pour m’aider à rester à la surface. Dans cette partie de la piscine, je ne touche plus le fond. « Il s’est rien passé entre Link et toi, si? » je lui demande. Faut que je sache.  

- LES CODES -
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♡ code par mpitiousmermaid ♡

@Byron Oberkampf @Erin Sanders @Lincoln Mulligan
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Message(#)(Erin+Link+Byron+Adriel) These Are The Nights That Never Die - Page 2 EmptyLun 31 Mai 2021 - 22:37



These Are The Nights That Never Die. -- @Erin Sanders, @Adriel Mayers & @Byron Oberkampf
Erin a été la première à qui j’ai ouvertement confié mon homosexualité. Je me suis tout de suite senti à l’aise -dans les circonstances- de lui en parler à elle, me doutant qu’elle ne me jugerait jamais. Pourtant, quand Adriel avoue avoir déjà embrassé un gars dans sa vie, sa réaction ne se fait pas attendre. Elle semble surprise, déçue même. « HEIN???? Qui c’est ?? Mais ? Depuis quand les hommes t’intéressent toi ????? » Adriel semble mal à l’aise, il ne sait visiblement pas comment réagir à la réaction de la blonde. « Je… eh bien, je… » Je lance un regard compatissant à mon ami et je tends un bras par-dessus les jambes d’Erin pour poser ma main sur le genou de mon meilleur ami. Byron le preux chevalier prend la défense d’Adriel. « Écoute, t'as bien embrassé une meuf... Pourquoi il pourrait pas embrasser un mec... » Je hoche vivement la tête en pointant l’allemand d’une main. « What he said. » Il poursuit. « Et d'abord... Qu'est ce que t'en as à foutre ? Tu n'as pas à faire de l'ingérence dans la vie ! » Mes yeux s’écarquillent et je retire rapidement ma main de sur le genou d’Adriel au cas où la blonde s’insurgerait. Je la connais. Ou du moins je pensais la connaître, je n’aurais jamais pensé qu’elle aurait une réaction aussi vive à ce sujet, pas après la réaction qu’elle a eue quand je lui ai dit pour moi. Heureusement que je suis trop bourré pour vraiment m’en faire, pour me demander si ce qu’elle m’a dit, à l’époque, reflète vraiment sa pensée. « Oh… elle peut faire de l’ingérence dans ma vie tant qu’elle veut. » Je fronce les sourcils en fixant Mayers, confus. Je croyais que Tessa et lui se rapprochaient depuis un moment, malgré que ma sœur fréquente encore Andrew. Leurs histoires sont beaucoup trop compliquées pour moi, je n’y comprends plus rien. Peut-être que l’alcool ne m’aide pas à y voire clair. « Ça serait si mal que j’aie une attirance pour les hommes, aussi? T’sais, ça n’enlèverait rien à… toi… et moi… ce qui s’est passé… » Je secoue vivement la tête même si cette question ne m’était pas adressée. « Moi je dis que le sexe n’a pas d’importance et qu’on peut aimer qui on veut, embrasser qui on veut. » Je lève mon verre en l’air comme pour trinquer à ce que je viens de dire mais je m’abstiens de prendre une gorgée de plus d’absinthe, j’en ai déjà abusé et le jeu n’est pas terminé. « Et qui sait.  C'est peut-être moi... Tu sais, sur la plage... En décembre... Après Dieu sait combien de bières... » Vraiment? J’incline légèrement la tête en regardant Adriel et Byron l’un après l’autre, en réfléchissant. Est-ce vrai ou essaie-t-il de mener Erin en bateau? Je n’arrive plus à réfléchir clairement… La confidence d’Adriel ne me choque pas du tout, considérant que j’ai moi-même une attirance pour les personnes de même sexe, je fais plutôt mine d’être déçu de ne pas avoir été l’heureux élu. « Promis, j’aurais voulu que ce soit toi, hein! » « J’espère! » Je lui fais un clin d’œil avant de me mettre à rire et de lui demander si je connais le concerné. « Nan. Peut-être. En tout cas. Il ne me parle plus vraiment, depuis. J’espère que c’est pas parce que j’embrasse mal » Je m’esclaffe en entendant les paroles de mon ami, puis je lance un regard en direction d’Erin. « C’est pas moi qui peux en témoigner, c’est Erin qui devra juger. » Et Byron advenant qu’il était sérieux un peu plus tôt.

Après le baiser que Mayers a échangé avec une personne du même sexe, c’est sur ses goûts vestimentaires qu’il est jugé. « J'espère qu'il s'agissait d'un défi... » Je glousse en posant mon regard sur Byron. « Il a bien le droit de se mettre une ficelle dans le cul s’il aime ça. » Après avoir le droit d’embrasser qui il voulait, il peut bien se mettre ce qu’il veut dans l’arrière-boutique. Ça le regarde, pas nous. À chacun son trip, voilà. Adriel explique la saga du string léopard avant de dire qu’il n’a simplement pas apprécié le sable qu’il avait partout. C’est alors que la pensée que le sable est exfoliant me traverse l’esprit et je ne peux m’empêcher de leur en faire part. « Un peu de sable dans le calbut...Et PAF on a les couilles douces... Merci pour ses conseils beauté ! » Je tapote ma tempe quelques fois du bout des doigts pour indiquer que je suis intelligent. « N’importe quand. Ne me demandez pas mon secret pour mes cheveux par contre, je devrai vous tuer. » Je balance une fois de place mes cheveux vers l’arrière comme dans une publicité, mais je me frappe la tête sur celle d’Erin dans le processus. Je grimace de douleur avant de rire en me tenant la tête d’une main. « Oh désoléééééééééééé. » Je pose ma main libre sur ma bouche en continuant de rire. Lorsque la douleur s’atténue un peu, je rapporte mon attention sur Adriel. « Euh… ouais. On va dire. Mais je tiens pas particulièrement à… avoir les couilles exfoliées et douces » Je hausse une épaule avec nonchalance. « Garde tes kiwis rugueux si c’est ce que tu préfères, pas de jugement. » Ce n’est pas comme si ça changeait grand-chose à ma vie.

Après les énoncés d’Adriel viennent les miens et mon meilleur ami doute, pas convaincu que j’ai donné deux vérités et un mensonge comme je devais le faire. J’explique alors que je ne me suis jamais battu mais que mon frère m’a frappé. « QUOI? Peter t’a frappé? Ouais, il est vraiment pas gentil… » Je hoche vivement la tête en m’avachissant dans le canapé en fixant mes mains. « Yep. L’alcool l’a vraiment rendu cinnnnnnnnnnglé. Je ne l’ai pas revu depuis. » Ou du moins moi je l’ai vu mais pas lui, quand je suis allé à l’hôpital pour vérifier qu’il était encore en vie quand il a fait son coma éthylique. Je n’ai pas osé entrer dans sa chambre pour lui parler. Je n’ai pas envie de le voir de toute façon, il va falloir qu’il fasse des efforts s’il veut que j’accepte de lui parler. « C’est possible de se battre tout seul ? » Je lève mes deux poings et je fais semblant de vouloir me donner des coups de poing. « Si, regarde, comme ça. Mais faut être taaaaaaaaaaré! Mais je suis certain qu’il y a des gens qui le font! » Des gens tordus qui se frappent pour essayer de faire passer ça sur le dos de quelqu’un d’autre, vous savez? Des tarés. Je quitte mes amis un instant pour partir à l’aventure, à la recherche du Saint Graal alias la toilette du rez-de-chaussée de Mayers. Sur le chemin du retour, mon chemin croise celui du preux chevalier qui vient me sauver de ma position fâcheuse dans laquelle je me retrouve à cause de mon inattention. Un premier baiser échanger sous les yeux d’un Adriel stupéfait et d’une Erin hystérique. Ils se planquent sous une couverture comme s’il s’agissait d’une cape d’invisibilité. Ce n’en est pas une, mais ça nous suffit à Byron et moi pour que nous nous embrassions une seconde fois à l’abri des regards. Jusqu’à ce que nos amis resurgissent de leur cachette. Mayers nous redemande si on se connaître et, cette fois-ci, je ne mens pas. « Oh… » La surprise est visible sur son visage et je préfère ne pas m’y attarder, rapportant mon attention sur le regard azuré de ma conquête. « Ou je lui avais servi de vrais cocktails... buvables ! » Je hoche vivement la tête en riant. « C’est vrai qu’ils étaient bons. » Je ne m’en souviens pas plus que ça mais les breuvages de Manders ne sont pas difficiles à battre.

Erin tente de se lever du canapé, mais elle reste coincée. Le sauveur de la soirée va l’aider elle aussi et blondinette monte le volume du stéréo et ferme les lumières pour une ambiance plus intime. Maintenant seul, je laisse la musique prendre le contrôle de mon corps. Jusqu’à ce Mr. Plankton mette son plan diabolique en action en donnant un coup de fesse à Byron pour le projeter vers moi. Cette fois-ci, c’est lui qui prend l’initiative et nos lèvres se retrouvent, nos langues se cherchant. Mes mains parcourent son dos en lui prodiguant des caresses brûlantes à l’image du désir qui commence à s’éveiller en-dedans de moi. Mais je me rappelle alors que nos amis étaient à proximité il y a peu, je mets donc fin au baiser à contre-cœur en demandant à Byron s’il sait si nous sommes seuls. « Je crois que Monsieur et Madame nous ont laissé tranquille... RAS ! » Je déglutis difficilement lorsqu’il me confirme que nous avons le champ libre et ma nervosité s’accroît, tout comme la température de mon corps. J’hésite, déchiré entre la peur de l’inconnu et l’envie de me laisser aller dans ses bras en me permettant d’être moi-même, pour une fois. Pas de comédie, juste des émotions authentiques. Plein d’assurance, Byron n’hésite pas. Il se penche et dépose un baiser dans le creux de mon cou. Au contact de ses lèvres sur mon épiderme, j’incline un peu la tête pour lui tendre ma nuque. Il poursuit son chemin jusqu’à mon oreille qu’il mordille, ce qui m’arrache un soupir. « Pourquoi ? Tu veux faire quelque chose... » me demande-t-il en se redressant pour me regarder. Gêné, je me gratte l’oreille en riant, le regard fuyant. Je n’ai pas le temps de répondre qu’il poursuit. « C'est ton anniversaire. Profite ! » Je relève mes yeux vers les siens et je le fixe longuement en silence. Je ne sais pas quoi lui dire, ou plutôt comment lui dire. J’ai l’impression d’être une adolescente de quatorze ans qui perd tous ses moyens face à son crush qui daigne enfin lui adresser la parole. À mon âge, je me sens idiot d’être incapable de lui exprimer ce que je veux, encore plus quand je pense au fait qu’il débordait déjà d’assurance il y a plusieurs années. J’en viens à la conclusion qu’il ne doit pas manquer d’expérience, à l’inverse de moi, et j’ai peur de ne pas être à la hauteur. Mais malgré mes doutes et mes craintes, je l’observe d’un regard avide en passant ma langue sur mes lèvres. « J’ai jamais… tu sais, avec un gars. » Je ris nerveusement en baissant les yeux sur mes doigts qui glissent le long de la patte de boutonnage de sa chemise, caressant les boutons au passage sans oser en détacher un seul. Le cœur battant la chamade, je relève timidement les yeux vers ceux de Byron, un petit sourire en coin. « J’aimerais… » Je pince mes lèvres en haussant une épaule d’un air innocent avant de glousser. « J’aimerais ça… » essayer. Je sens mon visage devenir écarlate mais je me console en me disant que les lumières sont éteintes et qu’il n’y verra que du feu même si mes agissements trahissent clairement mon malaise. Mes mains remontent et mes doigts s’attardent un instant sur le premier bouton de sa chemise tandis que je plonge mon regard dans le sien pour lui murmurer : « Avec toi. » Je retiens mon souffle après avoir prononcé ces mots. Je prends mon courage à deux mains en détachant lentement un premier bouton sans le quitter des yeux. Je guette ses réactions pour m’assurer qu’il veut, lui aussi, même si la façon dont il m’a embrassé et ses paroles me font croire que oui. Mais avec tout l’alcool qui coule dans mes veines, il n’est pas impossible que mon jugement soit faussé. Tandis que mes mains glissent jusqu’au deuxième bouton pour le détacher à son tour, je l’interroge du regard. Je n’irai nulle part cette fois-ci, pensé-je en soutenant son regard avant de relever suffisamment le menton pour lui voler un baiser. « Enfin, si tu veux? » lui demandé-je avec fébrilité en le poussant délicatement en direction du canapé tout en m’agrippant à sa chemise pour ne pas tomber.


Dernière édition par Lincoln Mulligan le Mer 9 Juin 2021 - 12:19, édité 1 fois
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Message(#)(Erin+Link+Byron+Adriel) These Are The Nights That Never Die - Page 2 EmptyJeu 3 Juin 2021 - 8:37

ツ These Are The Nights That Never Die

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« Since 2006, babe »Les cocktails Manders font fureur. Mais peut-être pas dans le sens que les deux compères aimeraient que ça le soit. Le but premier, c'est surtout de dévergonder tout le monde et ça semble pas si mal. Erin en perd son latin. Byron le lui fait remarquer sans pincettes.« Si si vous êtes serrables... Vous vous êtes fait serrer par la brigade pour sabordage de cocktail et tentative d'empoisonnement délibéré ! Gary en est témoin ! » Sa bouche forme « HOOOO » Il a bien dit serrable ? Ou c’est elle qui l’a dit ? Whouaa, ça fait trop d’information à assimiler pour la blonde. Si bien qu’elle se bidonne de rire sans savoir pourquoi.« Il manque plus que l'alliance et vous voilà marier... Vous avez deux témoins... Vous êtes dans les clous ! » Mariage ? Alliance ? Sanders perd totalement pied. En temps normal elle aurait prit les jambes à son cou. Mais là elle est juste incapable de lever son popotin de là. Prisonnière de ses hommes.« Tam-tam-tam-tammmmm » Les yeux grands ouvert, elle se fige en regardant Adriel avec un drôle d’air. Est-ce qu’il prenait ça à la rigolade ou bien ça sonnait différent dans sa tête ? Novembre n’est pas si loin … Et elle a toujours eu le doute qu’il l’aimait encore.« Allez, je vous déclare mari et femme... Le bisou ! Le bisou ! Le bisou ! » Les joues de la blonde s’enflamment. Elle tente une mission camouflage derrière son verre à moitié vide.« Elle est en couple, By » En effet, elle l’est. Et pas avec lui. Mais avec Mayers elle se permet pas mal de chose. Un peu trop peut-être. Comme si les limites du raisonnable n’existaient pas. Elle boit une gorgée de son verre puis le pose sur la table. Dans un élan de courage ou de d'absurdité, allez savoir. Ses deux mains attrapent le visage du brun pour l’attirer vers elle et déposer ses lèvres sur les siennes pour un chaste baiser. C’est plus agréable qu’elle ne l’aurait pensé ^^Oupsy. À la base, c'était pour « blaguer ». Mais elle bug un peu sur le moment. Les lèvres sur les siennes, elle ouvre grand les yeux et recule brusquement en riant nerveusement. « Tamdamm on est mariés officiellement » *Silence* Elle aimerait s’enfoncer dans le canapé et disparaître. Ce qui se passe cette soirée reste à cette soirée …. C’était la devise de ce soir nan ?

L’invité surprise - qui n’en a jamais était une - fait sa fine bouche en parlant de leurs cocktails de la mort.« J'ai raison... Pas vrai... Ce que tu as fait, qu'il a fait est imbuvable ? » Erin roule des yeux. « Ouais bah se boit, la preuve ! » Dit-elle en pointant son verre avec ses yeux. En même temps il n’avait pas grand chose d’autre à boire ce soir.« Geeeeeeeeeeeeeeenre ! On a les papilles fragiles... On a plus de papilles du tout ouaiiiiii... Détruites à l'acide ! À cause de ton mélange radioactif ! »« T’exagère, Oberkampf » « Tellement ! » Elle lui propose habilement de faire ses propres cocktails histoire de les épater avec son soi-disant savoir faire.« Déni... Vous savez que j'ai raison... » Erin remue la tête négativement en lui soutenant le regard. Hors de question qu’elle admette qu’il a raison. Il va plus sentir après.« Rien ne me transcende dans ce que vous proposez... J'ai besoin de produits d'exception pour rendre la dégustation exceptionnelle ! »« Voilà ! Toi t’es difficile, je te dis » Elle éclate de rire en laissant sa tête basculer en arrière. Que de la gueule.« Ou bien tu sais que tu ne feras pas mieux et tu ne veux juste pas l’avouer. » Sanders tend sa main vers Link pour lui en taper cinq. « Je ne crois que ce que je vois. Et là je vois que tu te dégonfles lamentablement » Dit-elle en le provoquant du regard. Va-y impressionne moi beaux yeux.

Ils étaient à SA de faire un strip-Poker.« Why not... Mais je vous préviens... Vous allez tous terminer cul nu ! » « Je ne suis pas pudique contrairement à toi » Ouais parce qu’elle n’oublie pas qu’il a gardé sa chemise le dernier coup. Ça la perturbe d’ailleurs ! Elle est persuadée qu’il est bien foutu. Les formes qu’elle avait pu entrevoir à travers le tissu détremper ne lui avait pas déplu. Mais ça il n’est pas censé le savoir. De toute façon son enthousiasme descend bien vite quand Link refuse de jouer. Sa mine boudeuse s’affiche sur son joli minois. L’espoir renaît quand Byron mime un strip-tease. Ses yeux fixent ses mains qui déboutonnent lentement (trop lentement) les boutons de sa chemise. Il feinte ! Elle a juste le droit de recevoir sa veste en pleine gueule. Direct elle peste contre lui en le traitant de dégonflé, grande gueule et plus encore !« Il faut savoir préserver son intimité fillette... Et je ne veux pas troubler tes yeux purs et chastes... »« Purs et chastes » Hmm… comment réagir à cela. Elle ne se considère pas si chaste que cela. Mais ce n'est pas plus une perverse dévergondée. Plus comme un "entre deux". « Mes yeux réclament justice ! Ça fait deux fois que tu refuses de retirer ta chemise. Je vais finir par croire que tu as quelque chose à cacher. » Elle lui tire la langue sans vergogne.

Erin s’apprête à boire son verre. Mais Byron la stoppe dans son élan.« Mais WHAAAAAAAT ! En fait, tu t'en fous des vérités ou des mensonges... Toi tu bois... En fait, tu as lancé ce jeu juste pour boire à l’œil ? » * Temps de réflexion * Puis elle finit par hausser les épaules et porter son verre à ses lèvres pour boire. Il se pourrait qu’il ait raison. Toutes les vérités étaient bonnes à dire ce soir. Le sérum de vérité agissait parfaitement bien. Demain l’ardoise sera vierge.« Je vais cacher les bouteilles » De suite, elle tourne la tête en direction de Mayers pour le fusiller du regard. « Essaye pour voir que rigole » Nan MAIS ! Ce soir, c'est la fête. Ils seront sérieux demain ou après après demain. Quand ils auront tous décuvé. En attendant y en a un qui manque de dévoiler une info qui jusqu’a maintenant était tenue secrète. Malgré tout l’alcool qui noie ses veines, Erin n’est pas très à l’aise d’avouer à Adriel qu’elle eu sa première fois avec son Bro. Elle a peur que ça foute un froid entre les gars et franchement elle s’en passerait bien. Surtout ce soir. À la place, elle préfère parler de la banquette de Choupette. Mayers pensera forcément à leur premier date. Un changement de sujet très subtil.« On était un peu coincés, mais c’est pas grave… » Elle plisse le nez en lui souriant tendrement. « On était bien sous les étoiles, rappelle-toi » dit-elle avec beaucoup de nostalgie. Erin se souvient de chaque détails.« Et les amortisseurs de Choupette ont tenu le choc ? »« Bien sûr, elle est faite forte, Choupette » Les yeux toujours rivés sur le brun, elle sourit niaisement en se perdant dans ses pensées les plus intimes. Agréable surtout. « C’était parfait » Des petits frissons surgissent de son bas ventre. Tout ça lui ferait presque de l’effet. Bryon prend le relais en parlant de sa propre expérience.« Comme vous, j'ai eu quelques rendez-vous galants en voiture, afin d'être tranquille... Et ne pas être surpris pendant l'acte par mon père ou ma mère... Vous imaginez... Le moment de gêne ! »« Quelques? Woah, Byron » Erin détourne les yeux vers le principal concerné en haussant un sourcil. « Et bah ! Faut croire que je suis plus chaste et pure que toi » Elle pouffe de rire tout en le fixant.

Sanders avoue avoir embrassé une personne du même sexe. Ce n’est autre que Leah. Elle pourrait l’embrasser de nouveau ça en la dérangerait pas. Erin ne sait jamais poser question de savoir si elle avait une attirance pour les filles ou non. Si c’était le cas elle assumerait.« Elle embrasse bien? » Elle regarde Adriel avec un petit sourire au coin des lèvres. « Divinement bien » Elles avaient même prolongé ce baiser un peu plus. Mais quand vient le moment ou Adriel avoue avoir embrassé un garçon c’est la douche froide. Elle s’insurge presque.« Je… eh bien, je… » Le brun en perd les mots. Erin ose à peine poser les yeux sur lui. Elle n’a rien contre les homosexuels. Mais elle n’imaginait pas Adriel virer de bord. L’orientation sexuelle est libre à chacun. Mais quelque chose la dérangeait à ce niveau vue que ça concerne Mayers.« Ecoute, t'as bien embrassé une meuf... Pourquoi il pourrait pas embrasser un mec...>« What he said. » Elle baisse les yeux sur le bras de Link qui la traverse pour poser sa main là … sur la cuisse d’Adriel. Nan mais WHAT ! C’est quoi la blague.« Et d'abord... Qu'est ce que t'en as à foutre ? Tu n'as pas à faire de l'ingérence dans la vie ! » « Nan mais de quoi je me mêle ??!! Occupe toi de tes affaires. » Elle a pas envie de s’étaler sur le sujet. D’ailleurs ça l’arrangerait bien qu’ils parlent d’autre chose.« Oh… elle peut faire de l’ingérence dans ma vie tant qu’elle veut » Son rire revient mais très brièvement car il en remet une couche juste après.« Ça serait si mal que j’aie une attirance pour les hommes, aussi? T’sais, ça n’enlèverait rien à… toi… et moi… ce qui s’est passé… »« Et qui sait. C'est peut-être moi... Tu sais, sur la plage... En décembre... Après Dieu sait combien de bières... »« Moi je dis que le sexe n’a pas d’importance et qu’on peut aimer qui on veut, embrasser qui on veut. » Erin en perd sa langue. Ça bouillonne en elle. Ils sont tous les trois contre elle. Elle voudrait gueuler un bon coup pour tous les faire taire.« Et c’était pas moi?! > Et ça continue … Elle lève les yeux au ciel en remuant la tête.« Promis, j’aurais voulu que ce soit toi, hein! » Cette fois c’est trop. Elle attrape deux oreillers et se bouche les oreilles pour éviter d’entendre cet amas de conneries. Ils continuent leurs échanges sans se préoccuper de savoir si elle entend ou non. Mais cette soirée prend une tournure qui ne lui plait pas vraiment.« C’est pas moi qui peux en témoigner, c’est Erin qui devra juger. » Elle entend juste son nom sortir des lèvres de Mulligan. « STOP ! Changeons de sujet » Qu’elle gueule assez fort pour qu’ils cessent de caqueter. « On se croirait dans une gaypride ! Il fallait me le dire, j’aurai ramené Leah ! » Sérieux!

Cette histoire de string léopard revient sur le tapis. Adriel explique les grandes lignes à Byron qui cherche à comprendre. La plage, le défi, Elias qui manque de l’amener au poste.« — était là alors que tous les autres se sont barrés. Elias voulait me conduire au poste, mais elle — » « Elle s’appelle Erin » Qu’elle ajoute en roulant des yeux, sourire aux lèvres.« — m’a sauvé. Et tu connais le reste » Machinalement elle hoche la tête. Mais elle se fige bien vite en comprenant le sens de sa phrase. « QUOI ? » S’exclame-t-elle. « Tu lui a raconté qu’on a couché ensemble ? » Elle regarde Byron et Adriel à tour de rôle. « T’en qu’a faire t’as qu’à lui dire aussi que ça c’est passé sur ce canapé » Ce n’est pas elle que ça gênera le plus de rester assise là. Byron savait un peu trop de choses à son goût ...

« Ça va Erin... T'as pas l'air au top ! » La main devant la bouche, elle retient un haut le coeur de justesse. Sanders hoche la tête sans prendre le risque de parler de peur de ne pas savoir retenir la galette.« Adriel, t'as pas un sac pour une demoiselle en détresse ? »« Euh… euh… OUI! Attendez » Il revient avec un verre d’eau le bougre …« Arrête de boire! » Elle repousse le verre d’eau et attrape le sac. « Okey promis je ne boirais pas ce verre » Celle-là il ne l’avait pas vu venir, si ? Elle reste un peu pencher vers l’avant, le sac entre les mains ou cas où. Mais l’orage semble passé.

Link parvient à se lever par je ne sais quel miracle. Il semble chercher son chemin jusqu’aux toilettes. Erin lui propose alors un GPS pour ne pas qu’il se perde (Ça serait dommage). C’est là que ça part en un peu en cacahuète quand Oberkampf ose la traiter indirectement de gourde.
« Assuré... » Il affirme ses propos sans baisser les yeux. Sanders fusille du regard.« T’es pas une gourde » Le bisou d’Adriel fait redescendre la pression une demi seconde. Il a cet effet apaisant sur elle c’est fou. Mais l’envie d’en découdre avec Byron reprend le dessus. Elle attrape un oreiller et tente de l’assommer de toutes ses forces.« Namého ! Faut s'calmer ma p'tite dame ! » Elle le menace en le traitant de gros gourdin. S'ensuit un gros fou rire. Elle en perd son énergie et ses moyens. La bataille d’oreillers prend fin. Mais elle le toise du regard en se rapprochant un peu plus de son visage pour faire pression.« C'est une menace Mademoiselle Sanders ? » Sa main vient saisir son menton, elle se rapproche un peu plus. Si bien que ses mèches blondes viennent chatouiller les joues Byron. « Menace que je n’hésiterai pas à mettre à exécution » Sanders plisse les yeux. Un rictus apparait sur ses lèvres. Elle lui tapote la joue ironiquement puis reprend une place convenable sur le canapé. Pendant ce temps là, Link retapisse le sol avec son urine. Son jet le trahit jusque ici. Ça lui a coupé l’envie de faire pipi. Pas là bas en tout cas. Si y a bien un truc qui l’insuporte c’est de s’asseoir sur la petite goutte oubliée sur la cuvette.« Demain tu pourras faire d'une pierre deux coups... Nettoyer la pisse de ton pote, et la pisse de ton chat qui voudra supplanter le marquage de l'humain qui a pris trop ses aises ! » Elle grimace rien que de penser à l’odeur infâme. Au petit matin elle va s’évaporer loin d’ici pour échapper à la corvée ménage. Mais surtout pour éviter ce retour à la réalité qui risque de mettre tout le monde dans un profond malaise« Allez santé l'ami... Et courage ! » Bryon remplit trois shooter mais Erin refuse le sien d’un geste de la main. Son envie de vomir n’est pas si loin. Et sa vessie et sur le point d’exploser. Le ruineur de toilettes revient en chancelant toujours autant qu’à l’aller. Gros fou rire quand il se tape les deux tibias dans la table basse. Le cul en l’air, Erin ne peut s’empêcher d’éclater de rire. Un rire qui se veut communicatif avec Adriel. Les deux compères partagent un moment plus que joyeux alors que leur ami est en difficulté. Mais l’alcool les rend tout flasques et bon à rien. Le brave Oberkampf s’en charge. Il le redresse et par je ne sais quel miracle les deux sont occupés à ce rouler une pelle. Prise d’euphorie et d’excitation, Erin attrape le plaid pour se cacher en dessous avec Mayers. Mais elle n’avait pas prévu que son visage soit attirer par le sien. L’alcool l’empêche presque d’appuyer sur le frein. STOP. Interdiction de flancher. Illico elle retire leur cape d’invisibilité. La lumière fût. Adriel semble avoir de la peine à réaliser que son bro soit attirer par les hommes. Apparemment ils n’avaient pas eu cette confidence tous les deux. Sanders estime que ce n’est pas à elle de lui dire ce genre de chose. Elle tenue (ou presque) sa langue jusqu’à maintenant.« Oh… » Erin se fait oublier (Pour une fois). Elle observe la scène de loin sans dire un mot.« Ou je lui avais servi de vrais cocktails... buvables ! » Nan mais là il la cherche. « Buvables ouais … j’attends toujours de pouvoir y goûter » Son silence n’aura pas tenu longtemps.« C’est vrai qu’ils étaient bons. » Si Link le dit c’est que c’est vrai. Ça lui donne encore plus envie de tester tout ça.

Voyant que tout le monde reste planter là, la blonde prend les choses en mains. Enfin… C’est plutôt Byron qui la prend en main en l’aidant à se hisser hors du canapé. Son équilibre douteux la fait vaciller dans les bras de son preux chevalier. Elle profite de cette proximité impromptue pour lui faire des messes basses au creux de l’oreille« Arrête ! Tu vas me faire rougir ! » Un sourire s’étire sur ses lèvres.« T'inquiète ! » Les deux s’échangent un clin d’oeil complice. Erin se détache et remarque l’expression de Mayers qui semble ne pas apprécier qu’elle soit proche d’un autre homme. Jaloux. Elle met l’ambiance avec Avicii et s’empresse d’aller le chercher pour lui prouver que son exclusivité est intacte. Son corps vient se blottir contre lui pour une danse. D’un coup de fesse habile elle provoque un peu le destin pour les deux autres. Puis elle tente d’expliquer à Adriel la suite de la soirée pour leurs deux amis. Il faudrait être aveugle pour ne pas le deviner.« Mon canapé? » La commissure de ses lèvres s’étire alors qu’elle le regarde dans le blanc des yeux tout en s’éloignant vers la porte d’entrée avec lui.« On était bien, sur mon canapé… » Son sourire s’élargie un peu plus lorsqu’il fait référence à la soirée de novembre. Comment l’oublier … Son corps s’émoustille aussitôt. « Humm… oui, un peu trop bien même » Nerveusement elle se mordille la lèvre. T’as pas le droit de penser ça. Il fallait vite qu’ils se sortent de là. Sa main vient saisir la poignée dans son dos. Elle le tire hors de l’appartement pour se diriger vers la piscine. Les petites loupiotes rendent l’endroit vraiment agréable. Le chant des grillons remplace Avicii. Autre ambiance. L’envie de baigner ne fait qu’un tour dans sa tête. Erin commence à retirer ses vêtements sans aucune pudeur. C’est pas comme s’il ne l’avait pas déjà vue en tenue d’Eve ! Sa lingerie rouge sang fait son apparition. Elle lui attrape le bras pour l’inviter à aller se baigner avec elle.« Je… je… okay… » Ce n’est pas vraiment une question en fait. Les deux finissent inévitablement à l’eau.
« Erin! » La blonde remonte à la surface en repoussant gracieusement ses cheveux en arrière. Puis elle l’éclabousse sans remords en riant. Avant qu’il puisse se venger, Erin s’éloigne rapidement en le mettant au défi de la rattraper. Chose qu’il n’a aucun mal à faire. Ses bras fort viennent enrouler ses frêles épaules. Son corps se plaque contre son torse.« J’TAI EUUUUUUUE » Le souffle chaud sur son échine la fait frissonner. Pas qu’il fasse froid, mais disons que l’ambiance est changeante. Adriel prend la sage décision de mettre un peu distance entre eux. Erin se maintient à la surface un peu plus loin tout en le fixant avec ses deux émeraudes.« Erin… » Son coeur tambourine. Elle sent qu’il va se confier à elle sur tel ou tel sujet. Sur eux ? Novembre ? Les sentiments qu’il pourrait avoir à son égard ? Pas ce soir ….« Il s’est rien passé entre Link et toi, si? » Doucement son visage s’enfonce dans l’eau pour immerger ses lèvres. Quoi répondre … Ça c'est passé il y a longtemps. Pourtant elle a l’impression de devoir lui rendre des comptes à ce sujet. Dix ans plus tard… il serait peut-être temps. Je lui dis …je lui dis pas. Son visage refait surface. Allez tu peux le faire ! Bizarrement elle avait l’impression d’avoir retrouvé sa sobriété. Elle ravale difficilement sa salive avant de se lancer. « Ça c’est passé il y a longtemps … » Onze ans pour précis. Elle s’en souvient comme si c’était hier. « Je ne voulais pas regretter ma première fois. Je savais qu’avec Link ça se passerait bien. » Nerveusement elle glisse ses cheveux derrière l’oreille en fixant Adriel d’un air désolé. Elle ne regrette pas de l’avoir fait avec Link. Elle regrette surtout de ne pas l’avoir confié avant à son meilleur ami avant. « C’était un échange de bons procédés. Il n’y a jamais eu de sentiments entre moi et Link. Des volontaires j’en avais à la pelle. Mais je voulais pas le faire avec n’importe qui tu comprends … » Et Lincoln ne sera jamais n’importe qui à ses yeux. Elle avait un profond respect pour lui-même si parfois elle pourrait faire penser le contraire. Qui aime bien châtie bien. Elle fait une brasse en direction d’Adriel pour rompre la distance qui les sépare. Sa main vient se poser sur sa joue afin qu’il la regarde droit dans les yeux. « Mais c’est avec toi que j’ai découvert mes premiers plaisirs … je n’oublierai jamais cette nuit là … » Ses doigts glissent machinalement dans les cheveux du brun tandis qu’elle lui sourit tendrement.

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Message(#)(Erin+Link+Byron+Adriel) These Are The Nights That Never Die - Page 2 EmptyJeu 10 Juin 2021 - 13:09




These are the nights that never die
« Cacher les bouteilles à la donzelle ? Tu n'as pas froid aux yeux mon gars... » Dis-je à destination d'Adriel tandis qu'il préconise de dissimuler l'alcool face aux assauts répétés de la jeune femme. Elle profite de chaque raison valable pour s'enfiler un shooter. Je souris en imaginant Erin chercher désespérément ses précieuses bouteilles d'alcool. D'ailleurs celle-ci ne prend pas les choses à la rigolade. « Essaye pour voir que rigole » « Mets les en hauteur... » Propose-je pour enfoncer le clou. Avant de conclure « Quoique... Même si elle est pas ben grande la petite, elle arriverait à ses fins... » Cause perdue.

Les révélations s'enchaînent et j'apprends que chacun d'eux a eu la choix, le privilège de tester les sièges d'une automobile. Adriel et Erin ont eu des ébat à l'intérieur de Choupette. Il semble qu'ils en gardent de bons souvenirs. Malgré l’exiguïté des lieux. D'autant que les amortisseurs ont tenu le choc. « Bien sûr, elle est faite forte, Choupette » Et à Erin de renchérir « C’était parfait » Comme si le souvenir de cette nuit passer ensemble était encore là, à hanter son esprit. J'aperçois le regard qu'elle jette à son meilleur ami. Il n'est pas anodin. Je conclus par un « Tant mieux » tandis que la conversation dérive rapidement sur mes propres expériences intimes dans l'habitacle feutré d'une voiture. J'avoue, sans détour avoir eu quelques expériences, sans réellement entré dans les détails. Ils n'ont pas à savoir que je me prostitue à mes heures perdues et que, à défaut d'une chambre d'hôtel, il m'est arrivé de satisfaire clients et clientes dans leurs voitures. Pour arrondir les angles, je m'immisce dans le moule en brandissant l'excuse des parents qui auraient pu me surprendre. Adriel est estomaqué. « Quelques? Woah, Byron »  Je rougis nerveusement avant de tenter une réponse « Oh tu sais, il y a pas de quoi fanfaronner... Disons que je ne l'ai pas fait qu'une seule fois... » [color:b61a=990000]« Et bah ! Faut croire que je suis plus chaste et pure que toi » Commenta Erin, en pouffant de rire. « Sois pas jalouse... » lui dis-je tout en lui faisant un clin d’œil appuyé...

Nouveau sujet sur la table, nouvel affrontement verbal. Erin a embrassé une fille. Normal. Adriel embrasse un garçon... Accident diplomatique. Erin monte dans les tours. Je tente de défendre l'hôte de ses lieux. Ce dernier affiche son point de vue « Ça serait si mal que j’aie une attirance pour les hommes, aussi? T’sais, ça n’enlèverait rien à… toi… et moi… ce qui s’est passé… » Le bouclée tente de tempérer le jeu. « Moi je dis que le sexe n’a pas d’importance et qu’on peut aimer qui on veut, embrasser qui on veut. » Je le regarde. Mes yeux se plonge dans les siens. Et machinalement, j'émets un petit commentaire. « Sans être obligé de fuir ! » Je ne m'attarde pas plus sur les hésitations et le manque de confiance en soi du bouclé. Je préfère titiller la blonde. Pour cela j'émets l'hypothèse que je sois le potentiel jeune homme qu'aurait embrasser Adriel... Lors de notre rencontre sur la plage... en décembre après quelques bières. Je jubile en observant le visage d'Erin, spectatrice dépassée par les événements. La situation est d'autant plus cocasse que le bouclé regrette qu'il ne soit pas 'le garçon' et qu'Adriel avoue qu'il aurait aimé que ça soit lui. Erin bouillonne. Elle lève les yeux au ciel. Coup de grâce. « Oh c'est mignon tout plein ! Tu trouves pas Blondie ! » S'en est trop. Elle met le holà. « STOP ! Changeons de sujet. On se croirait dans une gaypride ! Il fallait me le dire, j’aurai ramené Leah ! » De suite les grands mots... « Eh oh dégonfle ! On a compris qu'Adriel était une chasse gardée ! » Rétorque-je aussi sec. Sans me soucier des conséquences que pourraient avoir mes propos.

La conversation dévie. Nous abordons la question 'Mode et conseils beauté'. Le jeu, lancé par Erin, entraîne confession sur confession. Sans le curé pervers et libidineux. Je m'offusque que l'on puisse porter un string et avoir un cordelette dans l'cul. Peut-être est-ce pour être aérodynamique ? Ainsi les flux gazeux qui s'échappent par l'anus, en entrant en contact avec la ficelle du string connaissent une déviation infime et permettent une accélération impromptue du pétomane. Ou tout simplement du mauvais goût. Par chance, pour Adriel, il s'agissait d'un défi. Action ou vérité. « Et c'est Erin qui a lancé l'idée ? » Dis-je sans réfléchir. C'est bien dans son tempérament de lancer des idées à la con. « Et monsieur le frère de celle-là — » Ah le fameux frère. Un mythe « — était là alors que tous les autres se sont barrés. Élias voulait me conduire au poste, mais elle — » « Elle s’appelle Erin » « C'est bien, elle connaît encore son prénom ! » Il reprend après que nous l'ayons coupé. « — m’a sauvé. Et tu connais le reste » Ah donc c'était le fameux soir. Intéressant. « J'imagine que son frère n'a pas aimé, voir tes gosses ballotter aux quatre vents d'où... » Et là, Erin percute et sort les crocs. « QUOI ? Tu lui a raconté qu’on a couché ensemble ? » Elle nous regarde à tour de rôle, avant de lâcher la bombe.  « T’en qu’a faire t’as qu’à lui dire aussi que ça c’est passé sur ce canapé » Je regarde le canapé, en me passant une main sous le menton. Et, sur le ton de l'humour je demande « Alors verdict... Qu'est-ce qui est le plus confort ? La banquette de Choupette ou le canapé ? Histoire de savoir... ».

Au milieu de cet échange houleux, nous avons eu droit à la menace non dissimulée du bouclé concernant ses secrets capillaires. « Ne me demandez pas mon secret pour mes cheveux par contre, je devrai vous tuer. » Il n'est pas commode le gonze. Une nouvelle fois, il s'est cru dans une pub pour un célèbre shampooing.Sans serre-tête aux yeux globuleux et avec moins de clinquant.  « J'ai vu un film où le gars il se mettait des os dans les cheveux, pour avoir des bouclettes parfaites !  C'est ton cas ? » Dis-je, en plaisantant.

C'est heure où le fêté ne peut lutter contre Mère Nature. Notre Indiana Jones de pacotille tente de rejoindre le lieu d'aisance du rez-de-chaussée. Notre aventurier de la toilette perdue semble atteindre son but, tandis que la blonde semble subir les contrecoups de son abus d'alcool. Elle a la gerbe. Afin d'éviter qu'elle ne tapisse chemises, tapis ou canapé, je m'enquis de son état et je propose à Adriel n'assurer ses arrières en fournissant un sac à vomi à la belle demoiselle. « Arrête de boire! » Ajoute-t-il à l'attention de la jeune femme. Sage décision. Un peu d'eau permettrait à la blonde de diluer, infimement, l'alcool ingurgité. Gentleman, il lui tend un verre. Qu'elle refuse. Aimablement. « Okey promis je ne boirais pas ce verre » « Tu risques pas de rouiller... Le corps est constitué à 60% d'eau, pas d'alcool, hein ! » L'eau c'est la vie. L'alcool c'est la cirrhose. Tandis que nous évitons l'odeur nauséabonde d'un dégueulis, et après une confrontation Sanders-Oberkampf de haute voltige, notre ouïe est importunée par le son caractéristique d'un liquide jaunâtre qui n'est pas allé droit au but et qui préfère marquer de son empreinte les espaces adjacents à la cuvette. Après la 'Marque jaune' de Blake et Mortimer, la 'Marque jaune' du bouclé au tuyau incontrôlable.

Après le baptême de la salle de bain, il revient sain et sauf. Jusqu'au moment où, après s'être rattrapé à moi, il s'étale de tout son long en heurtant la table basse. Moment gênant. Position inconfortable. Ni Erin, ni Adriel ne bougent le petit doigt. Ils préfèrent rire comme des phoques. Face à cette situation cocasse. Je l'aide. Premier vrai rapprochement de la soirée. Et il m'embrasse. Sans crier gare. 'Ô temps ! Suspends ton vol !' Nous faisons duré le plaisir, tant qu'Erin et Adriel sont cachés sous le plaid. L'atmosphère suffocante pousse Erin à se découvrir et, pour éviter un moment de gêne prolongé, propose que nous dansions. Je jette un regard à Adriel. Il est sous le choc. Néanmoins il arrive à verbaliser. Il veut savoir si nous nous connaissions le bouclé et moi. Ce dernier reste évasif. Je complète sa réponse et j'en profite pour donner une estocade à la blonde et au brun, en revenant sur l'épisode des cocktails. Erin, une nouvelle fois, monte sur ses grands chevaux... « Buvables ouais … j’attends toujours de pouvoir y goûter » Je la regarde et j'affiche un large sourire. « Mais c'est qu'elle est bougonne la meuf ! » Heureusement, je peux compter sur le soutien de Link. « C’est vrai qu’ils étaient bons. » Je le remercie par un clin d’œil.

Après le bouclé, c'est la blonde qui a besoin de mon secours charitable. Pour se relever. Elle me complimente, dans un premier temps. Avant de me mettre en garde. Elle ne veut pas que je fasse souffrir son ami. Je tente de la rassurer, avant que nous nous laissions entraîner par la musique. Jusqu'au moment fatidique où, par un subtil coup de fessier, Erin m'envoie valser dans les bras du bouclé. Dans mon élan, je le bloque contre le mur. Second rapprochement de la soirée. Et, pour lui rendre la pareille, je prends l'initiative de l'embrasser. Tandis que nos gestes plus démonstratif, je sens le bouclé se crisper, comme si quelque chose le tourmente. Je prends, à sa remarque, qu'il redoute de n'être pas seul dans la pièce. Je le rassure immédiatement. Monsieur et Madame se sont éclipsés. Madame est arrivée à ses fins. Dans sa grande magnanimité, elle nous a laissé un peu d'intimité. Peut-être profite-t-elle de la situation pour aller se bécoter avec son jules. Dans tous les cas, nous nous retrouvons seuls dans la pièce. J'en profite pour retourner à l'assaut de son corps, du contact avec sa peau, en déposant mes lèvres au creux de son cou, geste qu'il apprécie puisqu'il incline plus largement la tête et savoure l'ardeur de mes baisers, avant que je ne lui souffle à l'oreille une question des plus candides, en appuyant sur le fait qu'il s'agissait de son anniversaire. J'ai bien moi-même une idée derrière la tête mais, je ne veux pas le brusquer, je sens bien qu'il n'est pas à l'aise avec ses choses là. Il me regarde droit dans les yeux. J'ai la sensation qu'il est un peu perdu, qu'il ne sait pas trop quoi dire. Quoi faire. Finalement, il me révèle n'avoir aucune expérience avec les hommes. Je m'en doutais. Un peu. Il manque cruellement de confiance en lui. Néanmoins, après un petit rire enfantin, il glisse ses doigts dans le col de ma chemise et effleure chacun de ses boutons. Intimidé, il n'en défait aucun. De nouveau, nos regards se croisent. « J’aimerais… » Dit-il en pinçant ses lèvres. Je retiens mon souffle. Je ne veux pas l'affoler. Je le laisse verbaliser son désir. Je ne veux pas l'entraîner vers un chemin qu'il pourrait regretter. Je reste silencieux. « J’aimerais ça… » Ses joues deviennent cramoisies. Délicatement, je pose une main au dessous de son menton, je relève sa tête et plonge mon regard azur dans le sien. Enclin à être audacieux, d'une main, il détache le premier bouton de ma chemise. Je ne cache pas ma surprise. Mais affiche un léger sourire. Il ose. Enfin. Jusqu'à ce qu'il décide de se carapater. « Avec toi. » Je continue à l'observer, sans piper mot. Je sens sa main descendre d'un cran. Atteindre le deuxième bouton. Je pose une main sur la sienne, pour stopper net tout mouvement. Deux boutons de libérer, cela est bien assez. « Tu es sûr de toi ? Je ne veux pas que tu te sentes obligé ! » Il décoche un nouveau baiser, avant de m'attirer vers le canapé. « Enfin, si tu veux? » Je bascule sur le canapé tandis que lui s'agrippe à ma chemise. Léger craquement, tandis que je l'attire avec moi dans ma chute sur le sofa. « Lincoln ! Je ne veux pas te forcer ! ». Tandis que le bouclé s'attelle à défaire le troisième bouton, je le mets en garde... « Attends... » Je reprends ma respiration avant de lui dire, calmement « Tu sais, j'ai pas eu une enfance facile... Et... » Nouvelle inspiration. Je le regarde dans les yeux. « … mon corps est recouvert de cicatrices... » Je crains son regard lorsqu'il les découvrira. Les dizaines de cicatrices sur mon torse, mon dos, mon omoplate, mes jambes. Autant de cigarettes à l'extrémité incandescente écrasées sur ma peau. Pour me faire souffrir. Gratuitement. En temps normal, je fais abstraction de ce détail douloureux. Là, avec le bouclé, c'est différent. Je ne veux pas lire le dégoût sur son visage. J'ai peur de sa réaction. Mon cœur bat la chamade. Je crains aussi qu'il pense que je cherche un moyen de ne pas aller plus loin avec lui. Je regarde le brun tout en avalant la salive qui s'accumule dans ma bouche. « Mais je veux le faire avec toi !  À ton rythme ! » Je passe une main dans ses cheveux avant de rechercher de nouveau le contact de ses lèvres.

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Message(#)(Erin+Link+Byron+Adriel) These Are The Nights That Never Die - Page 2 EmptyMer 23 Juin 2021 - 0:20

These Are The Nights That Never Die

6 février 2021. L’alcool commence à rentrer, mais ce n’est qu’un détail. Petit détail. Plus pour les autres, s’entend, je suis encore raisonnable, moi. Plus pour très longtemps. Byron sous-entend qu’Erin et moi on est comme un couple et il va même prétendre un mariage. Pour ma part, je joue bien vite le jeu; après tout, ce n’est vraiment pas dans nos plans, individuellement comme ensemble, alors autant en rire, non? Erin, par contre, garde le silence et on dirait qu’elle essaie de se cacher derrière son verre. Surtout lorsqu’Oberkampf réclame un bisou; je suis forcé de lui rappeler qu’elle est en couple, hein, et pas avec moi, s’entend. Un petit silence tombe. Surtout du côté d’Erin. Puis, sorti de nulle part, elle prend mon visage entre ses mains et ses lèvres se posent sur les miennes. C’est rapide, mais c’est bien assez pour faire palpiter mon coeur à cent miles à l’heure. Mes joues s’enflamment. Erin se recule finalement plutôt brusquement dans un petit rire nerveux alors que je suis complètement figé, la fixant en me demandant ce qui vient de se passer au juste. Est-ce que je viens de rêver ou? On s’entend qu’on a toujours été tactiles ensemble, même quand on n’est que des best friends, mais ça n’est jamais allé jusqu’à nous embrasser. (Quand on n’est que des best friends.) « Tamdamm on est mariés officiellement » C’est à mon tour de rire nerveusement. Je passe ma langue sur mes lèvres, comme pour réaliser qu’il y a quelques secondes seulement, celles d’Erin se sont posé là.

Byron prétend pouvoir faire des cocktails bien meilleurs que les nôtres, et pourtant, il refuse de nous le prouver parce qu’il dit qu’on n’a pas de produits d’exception, ce qui fait rire Erin. Je réplique que c’est bien la preuve qu’il est difficile, hein, avant d’ajouter que sinon la seule autre raison possible, c’est qu’il sait qu’il ne fera pas mieux et qu’il ne veut pas l’avouer. « Je ne crois que ce que je vois. Et là je vois que tu te dégonfles lamentablement » Je souris en défiant Oberkampf du regard de nous faire le meilleur cocktail de l’Univers — loin de me douter qu’évidemment, ses cocktails sont réellement plus buvables que les nôtres. Il n’a qu’à nous le prouver. Puis, je propose un strip poker pour plaisanter et, alors que Link n’est pas du tout d’accord, les deux autres le sont un peu plus. Byron prétend pouvoir tous nous mettre à poil… m’enfin, en nous battant au jeu. « Je ne suis pas pudique contrairement à toi » Je pince les lèvres. En effet, elle n’est pas très pudique, moi non plus d’ailleurs. Mais on peut garder nos vêtements, ce soir, hein? Le plus possible. Byron mime quand même un strip tease, fait mine d’enlever sa chemise, avant de lui dire qu’il faut savoir préserver son intimité et qu’il ne veut pas troubler ses yeux purs et chastes — mots qui m’amusent et que je répète tout haut, sourire aux lèvres. Pourquoi cette nuit de novembre me revient-elle encore? Arf. « Mes yeux réclament justice ! Ça fait deux fois que tu refuses de retirer ta chemise. Je vais finir par croire que tu as quelque chose à cacher. » Je me tais là-dessus, repensant aux cicatrices de Byron. J’en profite pour boire une gorgée de mon verre.

Oberkampf assume qu’Erin se fout des vérités ou des mensonges et que son seul but est de boire, au final. C’est peut-être le cas, en fait, d’ailleurs elle hausse les épaules en portant son verre à ses lèvres. Je plisse les yeux et la menace de cacher les bouteilles, mais si je sais très bien que je n’en ferai rien au final. [color:8c1d=0066cc]« Cacher les bouteilles à la donzelle ? Tu n'as pas froid aux yeux mon gars... » Je hausse les épaules en souriant malicieusement. Watch me. Sanders me fusille du regard et je me cale dans le divan. Okay, don’t watch me. « Essaye pour voir que rigole » Je ris en me mordant la lèvre. Nope.  « Mets les en hauteur... » J’étouffe un rire. Pas fou. La grandeur d’Erin est loin de me déplaire, ceci dit. « Quoique... Même si elle est pas ben grande la petite, elle arriverait à ses fins... » « Je sais », je dis en soupirant. Elle trouverait le moyen de les reprendre. Et justement, je veux éviter qu’elle grimpe en hauteur dans un état alcoolisé comme ça, hein.

Apparemment, Link l’a fait aussi dans une voiture et je lui demande c’était avec qui. Il pointe Erin le temps de quelques secondes et je m’imagine qu’elle est au courant de quelque chose. Ça ne peut pas être elle… si? Je l’aurais su, sinon, j’en suis persuadé. Erin parle de la banquette de Choupette, ce qui me ramène instantanément à notre première nuit ensemble, il y a plusieurs années de ça. Oui, on était un peu coincés, mais on était surtout très confortables, l’un sur l’autre, aussi collés que ça. Erin plisse le nez et me sourit. « On était bien sous les étoiles, rappelle-toi » Je hoche lentement la tête, un petit sourire sur les lèvres. Cette nuit était magique, parfaite. Byron demande si les amortisseurs de Choupette ont tenu le choc et je lui réponds qu’elle est faite forte, cette voiture. Je me tourne vers ma meilleure amie, qui sourit drôlement, comme perdue dans ses pensées. « C’était parfait » J’appuie ma tête contre le haut du canapé et la tourne vers elle. « Oui », je souffle, à peine audible. Puis, je détourne le regard. Elle est en couple. Entre nous deux, ce n’est plus comme ça. C’est du passé. Et c’est très bien comme ça. « Tant mieux », renchérit Byron. Lui aussi a eu ses expériences dans une voiture et on insiste pour en savoir plus. À mon commentaire, il semble devenir tout nerveux. « Oh tu sais, il y a pas de quoi fanfaronner... Disons que je ne l'ai pas fait qu'une seule fois... » Je hausse un sourcil. « Y’a rien de mal à ça », je dis dans un petit rire. « Et bah ! Faut croire que je suis plus chaste et pure que toi » « Sois pas jalouse... » Mais je ne les écoute plus vraiment, un peu perdu dans mes pensées, spécifiquement sur cette nuit-là en 2012.

Bien sûr que c’est Leah qu’Erin a déjà embrassé. L’idée me fait sourire. Je me demande dans quel contexte, pourquoi et tout. Je ne peux pas m’empêcher de lui demander si sa meilleure amie embrasse bien. Ses yeux se tournent vers moi et elle sourit. « Divinement bien » Je me contente de sourire. Pourquoi j’ai un peu chaud, tout d’un coup? Par contre, quand c’est mon tour d’avouer que j’ai embrassé un gars, Erin ne le prend pas du tout. Pourquoi ça la dérange autant? Byron vient à mon secours. « What he said », renchérit Link. Je ne peux réprimer un sourire lorsque la main de celui-ci vient se poser sur mon genou. Je pose même ma main sur la sienne. Entre lui et moi, ça a toujours été une question d’amitié, hein, surtout que bon, on est hétéro les deux (du moins, c’est ce que je crois). Mais ça ne nous empêche pas d’avoir des petits gestes d’affection de ce genre, parfois pour plaisanter. Erin le remarque, n’en semble pas… ravie? Je ne sais pas trop. Mais elle ne dit rien. Byron vole encore à mon secours en lui disant qu’elle n’a pas à faire de l’ingérence dans la vie. Link retire rapidement sa main de mon genoux. Je ne comprends plus rien. « Nan mais de quoi je me mêle ??!! Occupe toi de tes affaires. » Je bafouille qu’elle peut bien faire de l’ingérence dans ma vie comme elle veut. Elle rit, mais se coupe quand je lui demande si ça serait si mal que j’aie une attirance pour les hommes. Ça ne voudrait pas dire pour autant que je n’ai rien ressenti pour elle, que nos moments d’intimité n’étaient pas réels. Oh, ils étaient bien réels… mes sentiments aussi. Hum. « Moi je dis que le sexe n’a pas d’importance et qu’on peut aimer qui on veut, embrasser qui on veut. » Je hoche la tête. « Oui, c’est ça », j’ajoute. Bien dit, Mulligan. Il lève son cocktail comme pour trinquer et, n’ayant pas le mien en mains, je pose l’index sur le verre. Cheers. Je ne sais pas ce qui me retient de dire à Erin que j’ai toujours été hétéro, à ce que je sache. Le baiser avec Diego n’était pas désagréable, c’était surtout bref, mais ce n’est pas pour autant que je recommencerais. « Sans être obligé de fuir ! » Des points d’interrogation se logent dans mes yeux. De quoi, sans être obligé de fuir? Évidemment. M’enfin. Byron muse que c’est peut-être lui l’homme que j’ai embrassé. Qui m’a embrassé. Je laisse sous-entendre que c’est peut-être le cas, et ça ne semble pas plaire à Erin. Je sens le regard du bouclé sur nous. Lincoln marque sa (fausse?) déception que ce n’était pas lui, mon premier. Erin lève les yeux au ciel. Trop habituée à nos élans d’amour de bros, on dirait. Je laisse entendre que j’aurais adoré que ça soit lui, pour plaisanter, bien sûr. Diego et Byron sont vraiment de beaux gars, aussi, hein. Mais bon, je ne m’attendais pas à avoir un premier baiser avec un homme du tout. « J’espère! » rétorque-t-il en me faisant un clin d’oeil. J’en rougirais presque. Avec deux oreillers, la blonde se bouche les oreilles. Je roule des yeux. Elle sait bien qu’on ne fait que plaisanter, si? « Oh c'est mignon tout plein ! Tu trouves pas Blondie ! » J’ai soudainement faim en passant aux pâtisseries. Les blondies. Clairement qu’on est mignons. Je me demande alors tout haut si j’embrasse mal. C’est peut-être pour ça que Diego ne me parle plus vraiment et évite de me voir. « C’est pas moi qui peux en témoigner, c’est Erin qui devra juger. » Je ris. « Tu veux tester? » je dis, l’air malicieux, pas vraiment sérieux, en haussant exagérément les sourcils. « STOP ! Changeons de sujet » gueule Erin. Hum… je ne sais pas comment je devrais le prendre. Peut-être que j’embrasse réellement mal. « On se croirait dans une gaypride ! Il fallait me le dire, j’aurai ramené Leah ! » Je hausse un sourcil. « Elle devrait venir, la prochaine fois », je dis en hochant la tête, approuvant moi-même mes paroles. Je ne comprends toutefois toujours pas pourquoi Erin réagit comme ça face à ces révélations. « Eh oh dégonfle ! On a compris qu'Adriel était une chasse gardée ! » s’exclame Byron le preux chevalier sèchement. Je passe une main dans mes cheveux, un peu dépassé par cette situation. Je secoue la tête. « Nan, je suis pas une chasse gardée », je dis. J’appartiens à personne. Elle veut pas de moi de cette manière-là, anyway. J’irais bien prendre l’air, mais je suis bien, là, sur le canapé.

Byron ne semble pas en revenir que j’aie pu porter un string léopard et dit qu’il espérait qu’il s’agissait d’un défi. « Il a bien le droit de se mettre une ficelle dans le cul s’il aime ça », dit Link en riant. Je lève le poing dans les airs en m’exclamant: « AMEN! », avant de pouffer de rire. Bon, je n’ai pas l’intention d’en porter intentionnellement non plus, ce n’est pas confortable à ce point-là. « Et c'est Erin qui a lancé l'idée ? » Je secoue la tête, un sourire au lèvres. « Nan, c’est… je me rappelle pu. Un pote d’uni. Erin n’était pas là à ce moment-là. Je l’ai textée. » Je commencer alors à raconter comment cette soirée de novembre s’est déroulée, du moment du défi au moment où Erin est venue à mon secours me sortir des griffes de son frère aîné. La blonde me coupe pour me rappeler son prénom alors que je la pointe. « Elle s’appelle Erin » Je ris. « Oui, je sais », je dis. « C'est bien, elle connaît encore son prénom ! » Je n’ai pas oublié son nom, non plus. Impossible. Je poursuis mon récit, en laissant finalement sous-entendre que Byron connait le reste. Oups. Grave erreur. « J'imagine que son frère n'a pas aimé, voir tes gosses ballotter aux quatre vents d'où... » Je ris ouvertement en songeant que non, en effet, mais Byron se coupe lorsqu’Erin réalise ce qu’il sait à notre sujet. « QUOI ? Tu lui a raconté qu’on a couché ensemble ? » V’là deux secondes, elle hochait la tête. Là… « Je… je… » Incapable de prononcer quelque chose qui ait du sens, je bafouille. Merde. « Pas en détails, là… », je réplique dans un murmure en baissant les yeux, un peu honteux. Déjà que sobre, je ne suis pas le meilleur pour tenir ma langue, saoul c’est encore pire. Mais j’avais tout plein de trucs sur le coeur ce soir-là, d’abord ma rupture avec Ambre, le baiser de Diego et celui-ci qui m’évitait depuis, cette fameuse nuit avec Erin… Je venais de le rencontrer, Byron, certes, mais il s’est révélé être un bon ami, une oreille attentive. Ça m’a fait du bien de parler de tout ça. Erin nous regarde à tour de rôle. « T’en qu’a faire t’as qu’à lui dire aussi que ça c’est passé sur ce canapé » Je rougis et enfouis mon visage dans un coussin. Lorsque je relève les yeux, c’est pour constater que ça ne semble pas gêner Byron le moins du monde. « Alors verdict... Qu'est-ce qui est le plus confort ? La banquette de Choupette ou le canapé ? Histoire de savoir... » J’éclate de rire, relâchant toute la tension en moi. Je hausse les épaules, me sentant obligé de répondre. « J’sais pas, pour être franc. C’est différent. » Je jette un regard à Link en espérant que ces détails ne le gênent pas. La conversation retourne sur le string et les conseils beauté pour hommes. Okay, le sable c’est peut-être exfoliant, mais ce n’est pas pour autant que je veux que mes couilles soient exfoliées. Byron le remercie et Link se tapote la tempe, ce qui me fait rire. « N’importe quand. Ne me demandez pas mon secret pour mes cheveux par contre, je devrai vous tuer. » Je ne peux plus m’arrêter de rire. « Merde, je voulais trop savoir, je veux avoir les cheveux bouclés, moi », je lance en affichant une moue boudeuse. « J'ai vu un film où le gars il se mettait des os dans les cheveux, pour avoir des bouclettes parfaites ! C'est ton cas ? » Je grimace en riant. Quelle drôle d’image. J’espère que c’est pas ça, le secret ultime, non plus. Lincoln balance ses cheveux vers l’arrière dans un geste trop classe et il se cogne la tête contre celle d’Erin. « Oh désoléééééééééééé. » Je commence à avoir une crampe à force de rire. J’ajoute, un peu troublé par cette idée quand même, que je ne tiens pas particulièrement à avoir les couilles exfoliées. « Garde tes kiwis rugueux si c’est ce que tu préfères, pas de jugement. » Je bug à ses mots. « Mes — kiwis — rugueux — quoi? Tu les exfolie, toi? » je demande, intrigué. Hum hum. Est-ce que je veux vraiment savoir?

J’apprends que Peter a frappé son frère et je n’en reviens pas. Comment a-t-il pu aller si loin? Lorsque je dis qu’il n’est pas très gentil, Link hoche vivement la tête, mais il ne me regarde pas. « Yep. L’alcool l’a vraiment rendu cinnnnnnnnnnglé. Je ne l’ai pas revu depuis. » Je pince les lèvres. Je peux à peu près m’imaginer ce qu’il ressent. Mais bon, autant que Maxence n’était plus celui avec qui j’ai grandi à cause de l’alcool et de la drogue, il ne m’a jamais frappé. Je ne comprends pas comment Peter a pu faire ça à son petit frère. Erin demande si c’est possible de se battre seul. Link le teste en live, en essayant de se frapper. « Si, regarde, comme ça. Mais faut être taaaaaaaaaaré! Mais je suis certain qu’il y a des gens qui le font! » Je penche la tête et ne peut empêcher un rire de sortir de mes lèvres.

Byron fait remarquer le haut-le-coeur d’Erin. La main devant la bouche, elle hoche la tête et je retiens mon souffle, convaincu qu’elle va rejeter toute l’alcool qu’elle a ingéré. Je m’empresse d’aller lui chercher un verre d’eau, ainsi qu’un sac au cas où ça sorte, recommandation très sage de la part d’Oberkampf. En revenant auprès d’elle et en lui tendant le verre et le sac, je lui ordonne de ne plus boire. Mais bien sûr, mais paroles passent dans le beurre, surtout qu’il reste encore de l’absinthe dans les bouteilles. Soupir. Erin repousse le verre d’eau, j’aurais dû le prévoir. Au moins, elle accepte le sac. En espérant qu’elle n’aura pas à l’utiliser pour vrai. « Okey promis je ne boirais pas ce verre » Je roule des yeux, mais ne peux réprimer un petit rire. Disons qu’Adriel-le-sobre répliquerait probablement quelque chose de censé, mais il est endormi pour l’instant. Alors il se contente de rire et d’accepter que sa meilleure amie ne veuille pas s’hydrater avec de l’eau. Quoi d’autre? « Tu risques pas de rouiller... Le corps est constitué à 60% d'eau, pas d'alcool, hein ! » Je hoche la tête pour approuver ses paroles en pointant mon ami. « Yup, c’est ça. » Je frotte le dos de Sanders en espérant que ça l’aide à faire passer son mal de coeur, même si je doute que ça fasse réellement une différence. Prêt à lui tenir les cheveux s’il le faut, surtout. Lincoln parti à la salle de bain — on l’espère —, les deux autres se chamaillent. À mon bisou sur sa joue, je la sens se détendre un peu, peut-être que les choses vont se calmer entre eux, mais… nan. Ça finit quand même en gros fou rire. De la part de la blonde, surtout, ça ne semble pas tant plaire à Byron de s’être fait traiter de gros gourdin. S’ensuit une bataille d’oreillers qui retombe en menaces. De vraies montagnes russes, ces deux-là. Leurs visages sont tout près l’un de l’autre. Mais c’est loin d’être romantique. Je plisse les yeux quand même. « Menace que je n’hésiterai pas à mettre à exécution » De quelle menace on parle, déjà? Je les ai perdus, je fixe le vide. Je réalise à leurs paroles, un peu en retard, que Link a redécoré ma salle de bain. J’adore le jaune, mais sur les murs, c’est moins mon truc. C’est pas une couleur apaisante pour prendre des bains. Mais il revient auprès de nous, enfin, et sans GPS, dois-je mentionner. Une chose en entraîne une autre, mais la conclusion (ou l’introduction) est que le Lincoln que je connais depuis des années embrasse Byron. Sur la bouche. Et je bug, solide, parce que je ne savais pas que c’était le genre de trucs qui plaisait à Link. Embrasser des garçons, je veux dire. Quant à Byron, bon, je savais, oui. Ironique, considérant que je ne l’ai rencontré qu’en décembre dernier. Le baiser dure, je crois, je pense, parce qu’Erin nous recouvre tous les deux d’un plaid et, l’instant d’après, dans le noir, je me retrouve à partager la même oxygène qu’elle. Et après mes protestations initiales, je réalise que je suis avec elle sous un plaid. Quelques instants après, la lumière revient, mais le baiser est terminé. Je redemande aux deux tourtereaux s’ils se sont déjà vus avant. Genre, ça paraît, dudes. Et bon, vu l’hésitation de Link plus tôt… Celui-ci avoue finalement qu’ils ne sont vus qu’une seule fois. Byron mentionne qu’il lui a servi des cocktails buvables. « Buvables ouais … j’attends toujours de pouvoir y goûter » « Moi aussi! » Non mais, on peut goûter, nous aussi, s’ils sont si buvables que ça? « C’est vrai qu’ils étaient bons. » Byron lui fait un clin d’oeil. Okay, ils sont vraiment cutes, ces deux-là. Je regarde Mulligan avec des yeux écarquillés. « Et tu nous as caché ça? » Sa rencontre avec Bob, tout. Je ne sais même pas ce qui s’est passé à leur rencontre. Comment ils se sont rencontrés, d’ailleurs. Je sais seulement que ça impliquait des cocktails buvables. Pff. Non mais, combien de secrets me cache-t-il encore?

Sanders propose de danser et Byron l’aide à se lever — toujours là pour aider tout le monde, on dirait bien, pff —, alors que je tente toujours de processer ce que je viens de voir. Ça clique, dans ma tête. Ça fait du sens que Lincoln ait une attirance pour les hommes, maintenant que j’y pense. Mais je ne comprends pas comment je pouvais ne pas savoir ce genre d’informations sur lui. Il en sait tellement sur moi, je lui dis pas mal tout. Et je pensais que c’était réciproque. M’enfin, on pourrait argumenter que je ne lui ai jamais annoncé tout haut que je suis hétéro, n’empêche. Je me lève finalement à mon tour et me laisse porter par Avicii, observe Erin se rapprocher de moi après avoir donner un petit coup fesses à Byron pour le pousser vers Link. Elle me parle de leur laisser mon canapé et je bug en me rappelant qu’on était bien, tous les deux, sur mon divan… Son sourire s’agrandit. Mon coeur manque un battement. J’ai toujours adoré son sourire. Je la revois encore une place en avant de moi en classe, au secondaire, se retournant pour m’adresser un sourire espiègle avec une petite note qu’elle avait rédigée de sa plus belle écriture. Pour moi. « Humm… oui, un peu trop bien même » J’ai l’impression de manquer d’air alors qu’elle se mordille la lèvre. Elle m’a embrassé tantôt. Je n’en reviens toujours pas. Même si c’était pour “jouer” ou whatever. Je tente de bloquer les pensées qui me viennent  à l’esprit alors que mon coeur s’emballe. Je ne peux pas penser à ça. Elle a été claire avec moi. C’est ma meilleure amie, et puis c’est tout. Heureusement — je crois —, elle nous coupe en ouvrant la porte dans mon dos. Sans que je m’en rendre compte, elle nous a poussés vers la sortie.

Le silence de l’extérieur — hormis le bruit des grillons — est apaisant. Les lumières de la piscine sont un peu étourdissants. On chancelle jusque là. Je clique des yeux et voilà Erin en sous-vêtements. Je peux la trouver jolie… sexy… même s’il n’y a qu’une amitié entre nous deux, si? Elle m’attire avec elle dans la piscine et je n’ai pas vraiment mon mot à dire. Lorsqu’elle remonte à la surface, j’ai l’impression de la voir au ralenti, comme dans les films. Je tousse lorsqu’elle m’éclabousse en riant, mais mon rire ne tarde pas à se joindre au sien. Elle s’éloigne, la distance est probablement une bonne chose. J’hésite un peu lorsqu’elle me met au défi de l’attraper, mais quiconque me connaît sait que je ne refuse jamais un défi. Même alcoolisé comme ça, j’arrive facilement à la rattraper et j’enroule mes bras autour de ses épaules. Je finis toutefois par reculer, c’est plus sage comme ça. Et la question sort toute seule. Mon cerveau a fait des liens à mon insu, on va dire, entre différents trucs qui se sont dits et passés au cours de la soirée, et je redoute un peu la réponse. Il faut que je m’en assure. Est-ce qu’il s’est passé un truc entre Erin et Link? Elle marque un temps de pause en s’enfonçant un peu plus dans l’eau. Je pince les lèvres en sachant très bien au fond de moi quelle est la réponse. Et je ne sais pas encore ce que je ressens par rapport à ça, c’est tout confus dans ma tête. Mais je ne suis pas sûr que ça ne me fasse absolument rien. Enfin, la blonde émerge à la surface. « Alors? » je demande, un peu plus impatient. « Ça c’est passé il y a longtemps … » Je détourne le regard. Un autre truc que je ne savais pas. Je crois que c’est plus cette perspective qui me fait mal que le fait qu’ils aient réellement couché ensemble. Parce que je sais qu’ils sont proches, mais je ne les ai jamais sentis… amoureux. Si? Mais ils me l’ont caché. « Je ne voulais pas regretter ma première fois. Je savais qu’avec Link ça se passerait bien. » Incapable de répondre quoi que ce soit, je nage jusqu’au bord de la piscine pour y prendre appui, épuisé de nager. Lorsque je tourne de nouveau le regard vers elle, je remarque qu’elle affiche un air désolé. Mes épaules se détendent. « C’était un échange de bons procédés. Il n’y a jamais eu de sentiments entre moi et Link. Des volontaires j’en avais à la pelle. Mais je voulais pas le faire avec n’importe qui tu comprends … » Je fronce les sourcils. Avec n’importe qui. Et pourquoi pas moi? Je suis n’importe qui? Je sais pourtant que ce n’est rien contre moi. Enfin, j’espère. « J’suis pas n’importe qui », je souffle en regardant la chaise un peu plus loin, là-bas, un peu boudeur. La blonde me rejoins et pose sa main sur sa joue, me forçant à la regarder.  Sa main est légèrement froide à cause de l’eau, ça m’apaise. Mon regard se perd dans ses émeraudes. « Mais c’est avec toi que j’ai découvert mes premiers plaisirs … je n’oublierai jamais cette nuit là … » J’avale ma salive, mes yeux se baissent sur ses lèvres, remontent dans ses yeux. Moi aussi. J’ai un vertige dans le bas ventre dès que ses doigts se glissent dans mes cheveux. Mon visage se rapproche du sien, nos souffles se mélangent. Elle a un si joli sourire… Je ferme les yeux, puis les rouvre en agrippant doucement sa main pour la déloger de mes cheveux. « Stop », je souffle. Un petit rire nerveux sort d’entre mes lèvres. Pour cacher mon malaise, à quel point les papillons dans mon estomac s’emballent. « Tu vas m’endormir sur place. Avec tout cet alcool, tu sais. » Elle le sait — ses mains dans mes cheveux peuvent avoir deux effets sur moi.  (D’abord, j’en oublie ce dont on parlait, mon malaise d’apprendre que mes deux meilleurs amis on couché ensemble, mais surtout ma déception mélangée à un peu de colère de n’avoir rien su. Nan, pas de la colère. Mais définitivement de la déception.) Premier effet: m’endormir, par exemple quand elle me caresse les cheveux quand on regarde un film. Deuxième effet: c’est complètement un turn on pour moi. Un peu… comme là. Mais je préfère nous faire croire que ce n’est pas ça. Que c’est la première option seulement. Sans m’en rendre compte, je passe le revers de ma main sur ses deux joues en me reculant quelque peu, comme pour essuyer les gouttelettes sur son visage. Ma main descend dans son cou, s’arrête juste en haut de sa poitrine. Ma gorge est sèche. Je relève les yeux dans les siens. Je me retourne vers le bord de la piscine pour me soulever et m’assoir sur le carrelage. Je baille, mes yeux piquent un peu. Okay, finalement, je suis peut-être un peu fatigué pour vrai. Je tends la main à ma meilleure amie pour l’aider à sortir de la piscine. Fuck off les escaliers. Ils sont loin. « Tu viens? » je demande en me levant. Mais alors qu’on se dirige vers mon studio, je m’arrête brusquement. « Oh, on devrait peut-être pas… » Je lève le regard sur ma fenêtre. Byron et Link sont occupés à je-ne-sais-quoi. Je ne le réalise pas encore, je crois bien. J’espère qu’ils ont du fun, en tout cas. Mais je n’ai pas envie de tomber sur eux… comme ça, genre. Et bon, Link ne se déshabille même pas devant moi, alors je me dis que ce n’est peut-être pas une bonne idée que je tombe sur lui nu… en tout cas, si c’est ce qu’il font. « T’as les clés de Choupette? » Bien sûr qu’elle les a. Ce ne serait pas le premier endroit auquel j’aurais pensé en ce moment-même, en temps normal, surtout que beaucoup de trucs m’ont rappelé notre première nuit ensemble dans sa voiture ce soir, mais je ne vois pas où on pourrait aller d’autre pour laisser l’appart aux deux gars. Elle nous déverrouille les portes et on s’installe sur la banquette arrière. Pour ma part, je m’installe bien droit d’abord, assis, mes vêtements encore ruisselants. Je n’ai pas eu le temps de les enlever, moi, et je préfère les garder pour l’instant quand même, même si la sensation n’est pas des plus agréables. Au final, bien entendu, on finit par s’endormir tous les deux, Erin dans mes bras, mon nez dans ses cheveux. C’est tout naturel. Le sommeil finit par l’emporter sur la raison, qui depuis tantôt tente de me dire que je devrais peut-être ralentir sur notre capacité à être très tactiles l’un envers l’autre. Tant pis, un autre jour, peut-être.  

- LES CODES -
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♡ code par mpitiousmermaid ♡

@Byron Oberkampf @Erin Sanders @Lincoln Mulligan
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Message(#)(Erin+Link+Byron+Adriel) These Are The Nights That Never Die - Page 2 EmptySam 26 Juin 2021 - 17:11



These Are The Nights That Never Die. -- @Erin Sanders, @Adriel Mayers & @Byron Oberkampf
J’ignore où Erin et Adriel sont partis et pour combien de temps, mais le simple fait de savoir que nous sommes actuellement seuls suffit à dissiper mes doutes, à me donner le courage d’extérioriser mon désir d’aller plus loin avec lui, du moins pour ce soir. J’ai fait l’erreur il y a cinq ans de revenir sur ma décision, je n’ai pas l’intention de faire la même chose une deuxième fois ce soir. Je me sens prêt à sauter le pas, même si nos amis pourraient revenir à l’intérieur d’une minute à l’autre, même si Byron et moi ne nous connaissons presque pas. L’alcool me permet de lever le voile sur qui je suis vraiment et j’espère qu’en franchissant cette étape je n’aurai plus besoin de ce poison. Timidement, je détache les deux premiers boutons de sa chemise sans le quitter des yeux et sans même oser respirer, craignant qu’il refuse mes avances. « Tu es sûr de toi ? Je ne veux pas que tu te sentes obligé ! » Byron semble douter de moi et je ne peux pas vraiment lui en vouloir puisque je me suis sauvé comme un voleur la dernière fois que nous avons eu des rapprochements. Je lève le menton pour l’embrasser en guise de réponse, avant de lui demander s’il en a envie tandis que je le guide du mieux que je peux vers le canapé. Lorsque nous arrivons à destination et qu’il bascule, je m’écrase de tout mon poids sur lui en riant. « Lincoln ! Je ne veux pas te forcer ! » Je prends appuie de part et d’autre de sa tête afin de pouvoir reculer suffisamment la tête pour plonger mon regard dans le sien un court instant. « Tu ne me forces pas… » Je ris silencieusement en pressant mon front contre le sien tout en caressant sa joue d’une main. « J’en avais envie la première fois, j’en ai encore envie… » chuchoté-je en déposant une série de baisers le long de sa mâchoire jusqu’à son cou, juste avant de reprendre où j’en étais avec sa chemise, m’attaquant au troisième bouton avec fébrilité. Mais il me stoppe, une fois de plus. « Attends... » Cette fois-ci, j’ai la sensation que c’est lui qui recule et que c’est moi qui vais rentrer chez moi bredouille. Je relève mes yeux vers les siens, le regard interrogatif et le souffle court. « Tu sais, j'ai pas eu une enfance facile... Et... mon corps est recouvert de cicatrices... » Je soutiens son regard sans trop comprendre ce qu’il me dit. « Des cicatrices? » répété-je en baissant les yeux sur sa chemise, les sourcils froncés. Avec tout l’alcool qui coule dans mes veines, disons qu’il y a un petit délai avant que l’information se rende là-haut, avant que je comprenne que ses cicatrices résultent de maltraitance dont il a été victime pendant son enfance. « Mais je veux le faire avec toi !  À ton rythme ! » Un sourire satisfait étire mes lèvres tandis que je soupire de soulagement en entendant ses mots, rassuré de constater qu’il veut continuer. L’instant d’après, nos lèvres se retrouvent et un frisson me parcourt l’échine lorsque sa main glisse dans ma chevelure bouclée. Je réponds à son baiser avec fougue, résolu à aller jusqu’au bout cette fois-ci. Mais avant d’en arriver aux choses sérieuses, je dois encore terminer de m’occuper de sa chemise, je disjoins donc nos lèvres et je prends appuie sur l’un de mes bras afin de détacher un à un les boutons de sa chemise à l’aide de ma main libre. Je l’interroge ensuite du regard, comme pour lui demander la permission, puis je déplace doucement son vêtement du bout de mes doigts, découvrant ainsi sa peau abîmée éclairée par le faisceau lumineux du jeu de lumières. C’est en silence que j’observe son corps, mes traits se rembrunissant dès que je prends vraiment conscience de toute la souffrance qu’il a dû endurer. Je ne comprends pas comment certaines personnes sont capables de choses pareilles. Craignant de le rendre mal à l’aise à force de le fixer longuement de la sorte, je relève mes yeux vers les siens et je tente de le rassurer en souriant. « T’es beau… » chuchoté-je en me penchant sur lui pour embrasser doucement quelques cicatrices présentes sur son torse en espérant pouvoir mettre un peu de baume sur sa souffrance d’autrefois. Par la suite, je remonte jusqu’à ses lèvres que j’embrasse avec passion avant de reculer ma tête pour plonger mon regard dans le sien. J'anticipe la suite et mon cœur cogne tellement fort dans ma cage thoracique que j’ai l’impression qu’il va en sortir. Je me sens nerveux, mais je n’ai pas peur, Byron a montré plusieurs fois qu’il tient à respecter mon rythme. Je me sens en confiance avec lui, j’espère seulement ne pas me tromper. Je me recule un peu plus et, cette fois-ci, c’est sur le bouton de son pantalon que mes mains s’attardent, que j’hésite un moment non pas parce que je veux reculer, mais parce que j’ai besoin d’un peu de temps avant de me jeter à l’eau. « Il va peut-être falloir que tu me guides, je ne sais pas trop ce que je fais… » Sans plus attendre, je détache son pantalon et je pars à la découverte de son corps non sans maladresse. C’est mon corps contre le sien que je m’endors un peu plus tard, sans penser au lendemain, et surtout, la tête pleine de souvenirs et le cœur plein d’espoir.


***


Le retour à la réalité est brutal ce matin, surtout le mal de tête que j’ai reçu en cadeau de la part de mes amis et leurs cocktails douteux. J’ai l’impression de m’être fait fracasser le crâne à coup de massue et ça c’est sans parler de la nausée qui m’afflige. J’essaie de me rappeler de la soirée d’hier, mais mes souvenirs sont vagues. C’est lorsque j’essaie de me retourner et que les effluves du parfum de Byron chatouillent mes narines que certains souvenirs me reviennent, certains souvenirs le concernant, je précise. Des souvenirs de ses mains sur mon corps, de mes lèvres sur sa peau… Oh god. J’ai fait ça? J’ai fait ça. On a fait ça. Je fige. J’ai mal au cœur. J’ouvre les yeux sans oser bouger d’un poil, constatant que je suis encore dans ses bras, ma tête accotée sur son épaule et nos jambes entremêlées. Mon regard glisse le long de son corps, s’arrêtant sur le plaid qui nous recouvre. Sans même regarder en-dessous, je sais que la majorité de nos vêtements est par terre. J’ai vraiment mal au cœur. Je grimace et je laisse échapper un gémissement tandis que je plonge l’une de mes mains sous le plaid pour lentement remonter mon boxer en faisant attention de ne pas accrocher Byron qui dort encore. Rapidement, je ressens l’urgence de me lever, de me défaire de cette étreinte avant qu’il ne soit trop tard, mais mon corps est coincé entre le dossier du canapé et le corps de Byron. Avec beaucoup moins de délicatesse, je réussis à décroiser nos jambes, mais je n’ai pas le temps de l’enjamber que je sais. Que je sais que je n’aurai pas le temps de me rendre à la salle de bain ou même à l’évier de la cuisine. Je lui vomis dessus. « Oh Byron, je suis tellement désolé… » La main devant la bouche, je l’enjambe finalement sans oser le regarder et je lui tends mon t-shirt pour qu’il puisse s’essuyer. « Je suis désolé. » Humilié, je me dépêche d’enfiler mon pantalon et je pars en direction de la salle de bain du rez-de-chaussée dans laquelle je m’embarre, trop honteux pour adresser la parole à quiconque. C’est par terre en face de l’évier que je m’assois, les genoux repliés contre mon corps et mes bras les enveloppant. À cet instant, je regrette de ne pas être venu en voiture et de ne pouvoir ainsi partir par moi-même. J’ai juste envie de disparaître et d’oublier ce qui vient de se passer.

Bonne fête Lincoln.


Dernière édition par Lincoln Mulligan le Dim 27 Juin 2021 - 10:36, édité 4 fois
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Message(#)(Erin+Link+Byron+Adriel) These Are The Nights That Never Die - Page 2 EmptySam 26 Juin 2021 - 21:04

ツ These Are The Nights That Never Die

▼▲▼

Vite viteeeee ! Il faut qu’on s’échappe de là. Ma main dans la sienne, je passe la porte de l’appartement. J’ai bien senti que les deux autres avaient besoin d’intimité. Faudrait être aveugle pour ne pas comprendre. J’ai envie que Link savoure le cadeau que je lui ai apporté sur un plateau … il mérite d’être heureux. J’ai le sentiment que Byron peut lui offrir ce bonheur là. En plus il est beau gosse. Il est surtout adorable. Sous ses airs revêches, il y a un grand coeur. C’est peut-être prétentieux de ma part de prétendre le connaître aussi bien. Les animaux ne mentent pas. J’ai bien vu dans les yeux Diablo que c’est un chien épanoui, heureux. Si il aime aussi bien son chien que Link c’est une bonne chose. Est-ce que je viens de comparer Link à un Beagle ? My god ! Faut vraiment que j’arrête de boire. Ma démarche est un peu branlante. Je me souviens pas qu’il avait autant d’escaliers. Pourtant c’est pas la première fois que je les emprunte. Je passe plus de temps chez Mayers que chez moi. J’aime bien être ici …La piscine est toujours là. Elle m’appelle... Le chant des sirènes ou celui des grillons, allez savoir. Sans réfléchir je commence par retirer mon débardeur. Il bloque au niveau de ma tête. Je glousse comme une dinde, les deux bras en l’air. Sérieux je m’exaspère. Ce n’est pourtant pas ce soir que ma matière grise à gonfler ma cervelle. Byron se ferait un plaisir de le souligner … Je parviens enfin à passer ma tête. Mes cheveux s’éparpillent sur mon visage. Je souffle une mèche devant mes yeux. Le pantalon maintenant. Discrètement je chercher Adriel du regard en souriant d’un air taquin. Je sais qu’il va adorer mes sous-vêtements rouges. Il a toujours aimé cette couleur. Mon intention n’est pas de le mettre mal à l’aise. Je voudrais plutôt qu’il s’amuse autant que moi. On ne fait de mal à personne. Si ? Je sautille sur une jambe en essayant de retirer ma deuxième jambe. Je suis à deux doigts de planter les dents sur le carrelage. Manquerait plus que je finisse aux urgences. La fête prendrait une drôle de tournure. Fait pas le con Sanders. Tu peux…le…faire. VOILÀ !!! Liberééééeee délivréééé.-  Sorry ça m’a échappé. - Bon, il est où Mayers ? Il a l’air d’hésiter. Je lui laisse pas vraiment le choix en fait. Je lui attrape l’avant bras et je cours avec lui jusqu’au bord de la piscine. On saute en poussant un cri euphorique. Mes pieds s’agitent sous l’eau pour me remonter à la surface. D’un mouvement de tête, je repousse mes cheveux en arrière en balayant les gouttelettes de mon visage avec mes deux mains. L’eau ruisselle dans le creux de mes seins. Adriel bug total. Allo ! Je rêve ou il me relooke là ??! Je l’éclabousse pour le ramener sur terre. Nos rires se mélangent. Joueuse, je m’éloigne en le mettant au défi de me rattraper. Pas sur que je garde l’avantage longtemps. Évidemment qu’il me rattrape. Ses bras s’enroulent derrière ma nuque. Nos regards se croisent. Je lui souris naturellement. Son souffle sur ma peau me fait frissonner. Il fait le choix de mettre de la distance entre nous. Peut-être que c’est plus sage ouais. Je suis en couple. J’ai pas envie d’être infidèle. Sa question me laisse sur place. Je l’avais pas vu venir. Mais en voyant l’expression de son visage je sent bien que ça le tracasse un peu. Raison pour laquelle je n’avais pas encore aborder le sujet jusqu’à maintenant. Je savais bien qu’il réagirait comme ça. Je m’enfonce dans l’eau en ne laissant que mes yeux à la surface. J’essaye de gagner du temps pour trouver la meilleure explication. Je ne veux pas le blesser. Finalement je me redresse et je prend mon courage à deux mains. Je lui dois des explications. J’explique alors les choses telles qu'elle sont. Si j’ai couché avec Link c’est que j’avais une entière confiance en lui. Et j’ai eu raison car ça c’est très bien passé ce soir là. Je peux pas dire que c’était l’extase. Une première fois c’est jamais aussi fun que la deuxième … J’avais envie de lui offrir ma virginité. Il en était digne. Je précise qu’il n’y avait pas de sentiments. Pas amoureux en tout cas. On était juste deux ados curieux de vouloir découvrir le désir charnel. Link n’est pas et ne sera jamais n’importe qui à mes yeux. Notre amitié est belle et j’ai espoir qu’elle continue de fleurir un peu plus chaque jour. Adriel nage jusqu’au bord de la piscine. Je me maintiens sur place à l’aide de mes bras.« J’suis pas n’importe qui » J’écarquille mes yeux en essayant de comprendre pourquoi il me dit ça. « Ne dis pas ce que j’ai pas dit Adriel » Je réalise alors qu’il aurait voulu être mon premier. Sauf qu’a l’époque je n’osais pas envisager quelque chose avec lui. Il me semblait presque trop bien pour être vrai. J’exerce deux brasses pour le rejoindre. Ma main vient se poser sous son menton pour lui faire relever les yeux. Avec ma plus grande sincérité je lui confie que c’est avec lui que j’ai eu mon premier orgasme, mes premiers plaisirs … avec lui c’était magique. J’ai eu l’impression d’effleurer les étoiles. C’est juste pas comparable. Mes yeux se perdent sur ses lèvres pendant que mes doigts se faufilent dans ses cheveux. Mon corps appelle le sien. Sans m’en rendre compte, on se rapproche. Je sent mes jambes effleurer les siennes. Qu’est-ce qui se passe ? Je perds pieds. Pourquoi mon palpitant s’affole comme ça ? … Ça serait facile de dire que l’alcool m’embrouille l’esprit. Peut-être que c’est tout l’inverse … Mais je suis trop obstiné pour l’admettre.« Stop » Je déglutis en reculant légèrement mon visage du sien.« Tu vas m’endormir sur place. Avec tout cet alcool, tu sais. » Ouais je sais … je ne sais pas pourquoi j’ai passé ma main dans ses cheveux comme ça. Je sais pas non plus pourquoi j’ai eu envie de l’embrasser … C’est juste pas correct. Un sourire timide s’étire sur mon visage alors qu’il passe ses deux mains sur mes joues. « Déso…. » mais ses mains qui glissent le long de mon cou pour s’arrêter juste au-dessus de ma poitrine. Ça ne m’aide clairement pas. A quoi joue t-il. Je me fige tout en fixant mes émeraudes sur ses yeux bruns. Aurait-il encore des sentiments pour moi ? … Je croyais qu’il en pinçait pour Tessa ?? Je suis confuse.« Tu viens? » Je réalise qu’il est sorti de l’eau. Ma main se glisse dans la sienne pour m’extraire du bassin à mon tour. Je ruisselle de partout. Une vraie fontaine ambulante. Je n’ai même pas prévu de serviette, bravo ! J’essore mes cheveux puis je me baisse pour récupérer mes vêtements au sol. Adriel m’invite à le suivre. Ce que je fais sans trop réfléchir.« Oh, on devrait peut-être pas… » Je suis son regard sur la fenêtre de son studio. D’ici on peut voir le jeu de lumière éclairer la pièce. J’ai un léger sourire en repensant à nos deux tourtereaux. J’espère de tout cœur qu’ils s’éclatent ! « On devrait les laisser tranquilles ouais … Je pense qu’ils sont pas mal occupés » Que je dis d’un air malicieux. Le regard espiègle.« T’as les clés de Choupette? » Mes mains farfouillent dans les poches de mon jean. Le trousseau de clefs tombe à mes pieds. « J’AI ! » Que j’annonce fièrement en me baissant pour les ramasser. On marche tous les deux vers ma coccinelle. Je déverrouille la porte conducteur. On se glisse à l’arrière. Ça me fait tout bizarre de m’installer là avec lui … Ce n’est pas sans me rappeler des souvenirs. Et j’imagine que c’est la même pour lui. Le pauvre, il dégouline encore de partout. Par chance j’ai toujours un plaid ou deux dans le coffre situé derrière le dossier de la banquette. Système D si jamais Choupette me fait une sale blague. Ou si jamais j’ai nul part ou aller. J’en prend un que je tamponne sur le visage de mon meilleur ami en lui souriant tendrement. « Tu vas attraper la mort si tu te sèche pas. » J’enfile mon débardeur mais je laisse mon jean sur le siège passager. Je serais pas capable de le remettre là. Ma main tire le deuxième plaid sur nous. Je cale ma tête sous son menton. Mon bras l’enroule. Je peux pas m’empêcher de prendre mes aises avec lui, c’est plus fort que moi. Morphée ne tarde pas à m’emporter dans un sommeil profond. Je suis bien là …

Durant la nuit je me suis étalée un peu plus sur lui. Ma cuisse dénudée enveloppe ses hanches. J’ai le pouce qui trace des sillons sur sa joue. J’ai même un petit sourire niait sur le bord des lèvres. Dieu sait à quoi je rêve. Un courant d’air frôle mes fesses. Je remue un petit peu en essayant de décoller mes paupières. J’ai la bouche pâteuse. Powaah, je rêve de dentifrice là. Je décolle ma joue de ce torse que je ne reconnais dans l’immédiat. C’est là que je découvre un Adriel endormi sous moi. Sous moi ??? A moitié désapé. Ho my god, qu’est-ce que j’ai fais ??? « Didi … ? » Il ronfle. Tssss… « Debout !! » Que je dis un peu plus fort. Il entrouvre enfin ses yeux. Je me redresse. J’ai deux belles auréoles au niveau de mes seins. Merveilleux. Je n’ai même pas de quoi me changer me vla bien. Mes yeux balayent brièvement le plancher de ma voiture à la recherche d’une éventuelle preuve … Dieu merci je vois rien. Je me penche sur le siège passager pour récupérer mon jean que je tente d’enfiler non sans mal. J’ai oublié à quel point c’était exigu à l’arrière. « Il faut ABSOLUMENT que j’aille pisser » Depuis hier soir j’en ai envie. Mais Link m’avait ôter ce besoin en pissant à côté de la cuvette. Mais là je crois que là je pourrais m’y rendre même avec un colombin qui flotte de la veille. J’arrive même pas à fermer mon bouton tellement ma vessie est gonflée. Le deux autre ont du finir de copuler depuis le temps. M’en fout, de toute façon j’y vais. Adriel semble avoir des difficulté à s’éveiller. Je me penche rapidement sur sa joue pour lui voler un baiser. « Preum’s sur la salle de bain » Je ne supporte pas de me sentir crasseuse. Je vais lui emprunter un sweat ça fera l’affaire. On arrive devant la porte. Suspens. Je glisse timidement ma tête à l’intérieur. Je grimace en sentant l’odeur de vomi. Répugnant. Byron en est recouvert. Je comprend alors que la galette vient de Link. D’ailleurs il est où ? Mon regard revient sur le torse de Byron. Ses marques ne m’échappe pas. Ok… je saisis pourquoi il tenait tant à garder sa chemise. Je marche jusqu’à la cuisine pour récupérer de l’essuie tout que je tend ensuite à notre invité sans le juger. « Tiens, ça va t’être utile j’ai l’impression » Je lui souris sincèrement. Mais mes inquiétudes reviennent au galop. « Il est où Link ? » Que je questionne inquiète pour mon ami. D’un pas rapide je me dirige vers la salle de bain. Mais j’ai beau tourner la poignée, la porte est verrouillée. « Link ? … ouvre-moi s’il te plaît … » Que je murmure pour ne pas l’agresser. Pas de réponse … pas de bruit … pourtant je sais qu’il est là. Sixième sens. S’il croit qu’une porte va m’arrêter. Je retourne à la cuisine pour récupérer un couteau - Pas pour le tuer hein - Avec la lame je fait tourner le loquet. Tadammmmm. Je m’enferme aussitôt avec lui pour ne pas qu’on soit déranger par les deux autres. Il est là … assit à même le sol. J’en oublie mon envie de pipi. Je me laisse glisser le long du mur juste à côté de lui en poussant un soupir. Ma tête s’incline sur son épaule. J’ai envie d’être là pour lui. Il est dans une étape clé de sa vie. Je veux pas qu’il regrette. Ma main vient chercher la sienne en toute discrétion. « Ça va aller … C’est rien. La perfection c’est nul » Que je lui dis en levant les yeux sur lui pour sourire avec tendresse. Je m’en fiche pas mal qu’il soit en caleçon sous mes yeux. « Je te ramène ? » Je l’obligerais pas à se confier sur ce qui c’est passé cette nuit. Libre à lui de me parler ou de se murer dans le silence. J’ai peut-être pas envie de me dévoiler non plus … Ce qui c’est passé à cette soirée reste à cette soirée. C’était la devise n’est-ce pas ? …

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Message(#)(Erin+Link+Byron+Adriel) These Are The Nights That Never Die - Page 2 EmptyJeu 1 Juil 2021 - 1:13




These are the nights that never die
Je le mets en garde. Inutile qu'il se précipite. Inutile d'être hâtif. Je ne veux absolument pas qu'il se sente obliger de faire quoi que ce soit. Son libre arbitre n'est pas optimal. Il a beaucoup trop bu pour maîtriser ses envies. Je ne veux pas qu'il soit déçu et qu'il nourrisse des regrets. Je ne veux pas que son anniversaire devienne un mauvais souvenir. Souvenir qu'il ne pourrait effacer d'un revers de main. Le jeune homme persiste et signe. « Tu ne me forces pas… » Il approche son visage du mien. Nos deux fronts se touchent. Je sens sa respiration sur mon visage. Et sa main me caressant le visage. J'ai un frisson. « J’en avais envie la première fois, j’en ai encore envie… » Je ne dis rien. Ce n'est pas le moment opportun pour rappeler à son doux souvenir sa fuite. Je me laisse faire. Il dépose ses lèvres au coin de ma joue et glisse dangereusement vers le creux de mon cou. Et ses mains s'attarde sur le troisième bouton de ma chemise. Un nouveau cran est dépassé. Je crains qu'il ne commence à percevoir les cicatrices qui recouvrent mon corps. J'ai un mouvement de recul. Je calme ses ardeurs. Je le mets en garde. Je pose une main sur les siennes. Je lui explique les raisons de mon appréhension. Il me regarde hébété, répète le mot en baissant les yeux. J'ai l'impression qu'il pense que je ne veux pas m'engager avec lui, que j'ai trouvé une manière de fuir, de partir. De l'abandonner. Je ne veux pas qu'il le croit. Je tente de le rassurer. Je désire réellement être avec lui, partager un moment de complicité. Sans le forcer. Sans l'obliger à faire une chose qu'il ne voudrait pas. Une fois rassuré, le bouclé affiche un sourire resplendissant. Je décèle un soulagement dans ses yeux. Délicatement j'ébouriffe sa chevelure et j'approche, doucement, mes lèvres, pour l'embrasser à nouveau. Il y répond favorablement. Avant de se retirer. Il m'observe un instant. Et ses mains continuent le fastidieux travail de déboutonnage. Un nouveau bouton saute. Désormais, la peau de mon torse s'offre à lui. Il me regarde. Interrogatif. Il n'ose bouger, faire le moindre geste. Puis ses doigts, avec délicatesse, repousse le tissus de ma chemise pour laisser apparaître mon torse. Couvert de cicatrices. Je ferme les yeux. Je serre les dents. Je n'ose le regarder. J'ai envie de fondre, de disparaître. J'imagine son regard apeuré, empli de dégoût. Finalement, j'entends un compliment sortir de sa bouche. Rassurant. « T’es beau… » J'ouvre les yeux. J'esquisse un sourire. « Merci ! » arrive-je à souffler, pris de court par ce compliment. Avant que je n'ai pu dire quoi que ce soit d'autre le jeune homme dépose des baisers sur quelques unes de mes cicatrices. À chaque baiser de sa part, je frissonne. Hélas, ils n'ont pas le pouvoir de guérir, de les faire disparaître. Ils me font du bien. Simplement. Dernier baiser au dessus du mamelon gauche avant que son visage ne remonte et que ses lèvres rejoignent les miennes afin de m'offrir un fougueux baiser avant, une nouvelle fois, que nos visages se séparent, que nos regards se croisent. Le temps est suspendu. Je ne dis mot. Comme lui. Nous nous observons. Je comprends, à son attitude, qu'il est en pleine réflexion. Il fait un pas en arrière. Je reste statique. Je retiens un instant ma respiration lorsque je vois ses mains effleurer mon entrejambe. Rien ne se passe. Mon cœur tambourine. Et j'entends Lincoln verbaliser son appréhension. « Il va peut-être falloir que tu me guides, je ne sais pas trop ce que je fais… » Je me penche et dépose mes lèvres sur sa joue, pour lui donner du courage. « N'ai pas peur... Fais comme tu le sens... » lui glisse-je dans un souffle avant de le voir s'enhardir et me délester de mon pantalon. « Si tu veux, tu peux commencer par toucher, caresser... » Silence. Je respire doucement. « Puis après, laisse-toi aller... Sans pression... » Silence. « Sauf si tu veux que je commence... » Propose-je afin d'éviter qu'il ne se triture l'esprit.

Après quelques instants d'hésitation, il lâche prise et nous nous laissons happer par le désir, jusqu'à nous endormir sur le canapé, blottis l'un contre l'autre.

***

Je dors paisiblement lorsque je ressens du mouvement contre moi. Un mouvement qui s'accentue. Je comprends que Lincoln est réveillé. Il se libère de mon étreinte. « Hum ! Reste ! On est bien ! » Nous étions bien, jusqu'au moment ou je sens une substance liquide se déverser sur moi. Instantanément j'ouvre les yeux. 'Le con, il m'a versé une bouteille d'eau dessus ou quoi ?' Ma candeur s'estompe rapidement lorsqu'une odeur agresse mes narines. L'odeur de régurgitation. 'Il est sérieux là !' Je me redresse. Je le regarde. Je regarde le plaid, ma chemise, mon torse. Couverts de vomis. Encore ensuqué, je lui pose une seule question. Elle ne mérite pas de réponse. « Tu m'as vomis dessus ? » Je ne sais pas quoi dire d'autres tandis que l'odeur devient de plus en plus désagréable... « Oh Byron, je suis tellement désolé… » Entends-je de sa bouche. Il se penche, attrape son tee-shirt qui traîne au bas du canapé et me l'envoie... « Mais tu veux que je fasse quoi avec ça ? » Pour seul réponse, il s'excuse une nouvelle fois, avant d'enfiler son pantalon et filer dare-dare dans la salle d'eau. S'y enfermer dedans. Je me relève. Machinalement, je passe sur mon torse le tee-shirt du bouclé. C'est à ce moment là Erin fait irruption dans la maison. En grimaçant. L'odeur du dégueulis embaume la pièce. Elle accourt vers la cuisine et revient avec un rouleau de sopalin.  « Tiens, ça va t’être utile j’ai l’impression » Je ne dis rien et je réceptionne le cadeau, avant que la blonde ne s'inquiète de l'absence de Lincoln. « Il est où Link ? » Toujours silencieux, mon regard se tourne vers la salle d'eau. Elle s'y précipite et y trouve porte close. Debout, j'essuie ce qui peut l'être, avant de remettre mon pantalon avant d'ouvrir porte et fenêtres. Il faut aérer. Il faut de l'air frais... Et voilà que je tombe nez à nez avec Adriel. « Désolé mec mais ton pote est pas sortable... » Je jette un coup d’œil au canapé. Il a reçu sa dose de vomis. « Tu as de quoi nettoyer... » J'ai un haut le corps... L'odeur est insupportable. « Qu'est-ce que tu ronchonnes ? » demande-je tandis que je vais chercher une éponge et une bassine pour nettoyer du mieux que je peux les lieux de la catastrophe. En serrant les dents. En me pinçant le nez. Avec l'aide d'Adriel. La basse besogne faite, je passe une main dans les cheveux. « Je suis vraiment désolé ! » Je ne sais vraiment pas où me mettre. Je cache mon visage dans mes mains. Même celles-ci ont une odeur douteuse. Et ma chemise. Et mon boxer. Je pus le vomis... J'ai besoin d'une douche... « Je crois que je vais rentrer chez moi ! Je sens le chacal ! » J'ai honte de partir comme ça, comme un voleur. Je ne vois pas ce que je peux faire d'autre. « Je suis désolé... » Du bout des doigts je récupère ma veste, j'y extirpe mes clefs de voiture avant de l'éclipser après avoir salué Adriel.

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Message(#)(Erin+Link+Byron+Adriel) These Are The Nights That Never Die - Page 2 EmptyDim 11 Juil 2021 - 12:10

These Are The Nights That Never Die

6 février 2021. Erin et moi nous tenons à une bonne distance. C’est mieux que ça… Avec l’alcool, c’est plus difficile d’être dans le déni. D’être dans le déni qu’elle me fait beaucoup d’effet, que j’ai envie qu’on soit plus, tous les deux. Je lâche la question qui me brûle les lèvres depuis tout à l’heure. S’est-il déjà passé quelque chose entre Link et elle? La vérité sort au grand jour. Mon best bro et ma meilleure amie ont couché ensemble. Elle m’assure que ce n’était qu’un échange de bons procédés, qu’elle ne voulait pas le faire pour la première fois avec n’importe qui. Premièrement, je n’arrive pas à me faire à cette idée parce qu’ils ont toujours… été juste amis. Je le croyais. Et je viens d’apprendre qu’il aime les hommes… mais il aime peut-être aussi les femmes. Ça tourne dans ma tête, et je ne pense pas que ça soit rien que le cocktail que j’ai bu. M’enfin, si, peut-être. Who knows. Mais deuxièmement, je bug sur les mots n’importe qui. Est-ce que je fais partie de cette catégorie pour Erin? Parce que j’aurais adoré avoir ma première fois avec elle. Mais non, il a fallut que je l’aie avec une autre, à qui je n’ai pas parlé depuis des années. Soupir. Je nage jusqu’au bord de la piscine, pour bouder réfléchir, mais aussi parce que je suis déjà épuisé de faire du surplace. Puis, je me tourne vers ma meilleure amie, qui semble ne pas comprendre tout de suite ce que je viens de lui dire. « Ne dis pas ce que j’ai pas dit Adriel » Je grommelle dans ma barbe, pince les lèvres ensuite, mais je ne réponds rien. Je sais que ce n’est pas contre moi… que je ne suis pas réellement n’importe qui. Et bon, ça m’a mis des années moi-même avant d’être honnêtes envers moi sur mes sentiments pour elle, sur le fait que j’avais un crush sur elle, quand je me suis mis à l’inviter à une date avec moi en dernière année de lycée. Erin me rejoint en deux brasses et pose sa main sous mon menton pour que je la regarde dans les yeux. Le temps ralentit et nos corps se rapprochent. Mon coeur bat de plus en plus vite… elle passe une main dans mes cheveux. Je ne comprends pas… elle est en couple. Ou bien peut-être que c’est moi qui me fait des idées. On est tactiles, comme d’habitude, et je me fais croire que c’est plus… Ouais, c’est sûrement ça, Adriel. Je finis par lui dire stop avant que ça n’aille trop loin, avant qu’on fasse quelque chose qu’on pourrait regretter. Ou plutôt, qu’elle pourrait regretter, parce qu’elle est en couple… Mais je suis déjà en manque de contact avec elle parce que je pose mes deux mains sur ses joues et elle m’offre un tout petit sourire, creusant ses fossettes que j’aime tant. « Déso…. » Mais je n’arrive pas à me retenir et j’en laisse glisser une tout le long de son cou, l’arrête directement au-dessus de sa poitrine. On se fixe un instant, j’ai tellement envie de… NON, Adriel. Reviens sur Terre. Alors je reviens sur Terre et je me détache pour m’assoir sur le carrelage frais du bord de la piscine. Je l’aide à se tirer hors de l’eau également et je l’invite à me suivre alors qu’elle remet ses vêtements. Erin m’a attiré dans la piscine tout habillé, alors je n’ai pas trop à m’en préoccuper pour l’instant. De les remettre. Mais j’ai une envie folle de les enlever, c’est très désagréable, ils collent sur ma peau. Et je me rends compte qu’on ne pourra pas rentrer à moins de prendre le risque de déranger les deux tourtereaux, et je ne pourrai donc pas me changer tout de suite. « On devrait les laisser tranquilles ouais … Je pense qu’ils sont pas mal occupés » Je ris, un peu nerveusement il faut dire. Qu’ils fassent ce qu’ils ont à faire… J’essaie de ne pas trop y penser. Ce serait indiscret de ma part de juste songer à ce qui peut se passer dans mon appart en ce moment. Je ne veux pas savoir… Plan B, on pourrait aller dormir dans Choupette. Comme dans le bon vieux temps… Pas exactement comme dans le bon vieux temps. Mais encore là, il faudrait que la propriétaire ait les clés. « J’AI ! » Sauf qu’elle les échappe par terre, sous mon roulement de yeux amusé. « Allons y alors », je dis alors qu’on s’en approche. On se glisse sur la banquette arrière et ce n’est pas pour me rappeler une foule d’émotions. J’embarque souvent dans sa coccinelle, mais rarement à l’arrière maintenant. Alors bon… ça me fait tout drôle. Je reste un moment en position assise, dégoulinant de partout, n’osant pas prendre mes aises. Erin revient avec des plaids et elle me tamponne le visage avec un. Je souris en fermant les yeux. « Merci », je souffle, appréciant tout contact avec elle il faut dire. « Tu vas attraper la mort si tu te sèche pas. » Je hoche la tête, sachant très bien qu’elle a raison. Et j’en ai marre d’être dans mes vêtements trempés, ça me colle sur la peau, c’est lourd. Alors je me débarrasse de mes vêtements mouillés et les dépose à côté du jean d’Erin. Pour pas attraper froid. Okay… sauf mon boxer, quand même. C’est déjà moins désagréable d’avoir enlevé tout le reste. Le premier plaid a quand même aidé à me sécher un peu. J’en profite pour éponger un peu les cheveux de ma meilleure amie qui dégoulinent encore. Quelques instants après, je ne sais comment, on se retrouve imbriqués l’un dans l’autre, en sous-vêtements ou presque, recouverts de l’autre plaid. « Bonne nuit », je marmonne, déjà à moitié endormi, mon bras enroulant sa taille.

« Didi … ? » La voix se fait lointaine. Je ne sais plus si je suis en train de rêver ou pas. Je grogne. « Debout !! » Je grogne plus fort. « Laissemoilechatvamedonnersaréponse. » Autant dire que je suis probablement encore en train de rêver. Mais le chat a disparu et j’entrouve un peu les yeux, juste pour laisser passer un peu de lumière. Mais pas trop. Je bats des paupières, ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais rien ne sort lorsque je remarque les deux auréoles au niveau des seins d’Erin. Allô Adriel, ici la Terre. Je fixe sa poitrine, encore trop endormi pour être assez raisonnable et détourner le regard. Puis, celui-ci descend… elle ne porte pas de pantalon. Merde. Qu’est-ce qui s’est passé cette nuit? Je baisse les yeux sur mon boxer, essayant de me rassurer en me disant que si on avait couché ensemble, je n’en aurais probablement pas. Si? Et je ne me rappelle pas qu’on se soit… qu’on ait… je m’en rappellerais. C’est sûr. En novembre, j’avais bu et oh boy, je m’en rappelle encore comme si c’était hier. Elle se rhabille et moi, comme un gros bêta, je la suis des yeux, assis sur la banquette arrière, ne sachant que faire de moi-même. « Il faut ABSOLUMENT que j’aille pisser » Je hoche la tête doucement. « Okay… » Je bats encore des paupières. Je suis encore dans les vapes. Erin se penche et m’offre un rapide bisou sur la joue, qui laisse celle-ci carrément en feu. « Preum’s sur la salle de bain » Je plisse les yeux. « Mais j’en ai deux… » Ah merde, l’une d’entre elles a été redécorée par nul autre que Lincoln. Les membres engourdis encore, je la suis jusqu’à mon studio; mais comme je marche lentement, j’arrive bien après elle. Les escaliers sont pénibles, mais sa vessie ne peut pas attendre. Pourtant, lorsque j’arrive à l’intérieur, je ne repère pas la blonde, mais c’est Byron qui m’accueille. Lui et une odeur absolument intense qui me lève le coeur et qui manque de me faire vomir. « Désolé mec mais ton pote est pas sortable... » Je hausse un sourcil, zieute son t-shirt recouvert de… se retient pour ne pas dégueuler. Je cherche Link et Erin du regard. « Ils sont où? » Il m’indique la salle de bain. Hum… d’accord. By me pointe mon canapé et mon regard suit son doigt. « Noooon, c’est une blaque? » je lance, franchement découragé. En même temps… j’espère que Link va bien. Je jette un autre coup d’oeil à la salle de bain. Erin est avec lui, j’irai les voir après. « Tu as de quoi nettoyer... » Byron a un haut le coeur. Je retiens ma respiration en lui pointant vaguement une armoire dans la cuisine. Mais je l’écoute à peine. Parce que je me repasse encore les événements de cette nuit dans ma tête — Erin qui m’embrasse, qui se rapproche drôlement de moi dans la piscine, qui dort tout contre moi en sous-vêtements dans nulle autre que Choupette… qui sait quoi d’autre. « Qu'est-ce que tu ronchonnes ? » Je relève le regard sur mon ami. Je ne m’étais même pas rendu compte que j’ai exprimé quelques unes de mes pensées à voix haute. « Rien, rien », je fais en l’aidant à sortir des trucs pour nettoyer. On s’y met, brièvement. Je dois m’arrêter à plusieurs reprises parce que j’ai le coeur qui lève. On enlève le plus gros. « Je vais faire venir quelqu’un pour nettoyer en profondeur », je dis finalement. Si je continue, je vais être malade à mon tour. J’ai du mal à supporter ce genre de dégâts. Byron se passe une main dans ses cheveux. « Je suis vraiment désolé ! » Il se cache le visage un bref instant dans les mains. Je secoue la tête. « C’est rien », je dis dans un murmure. Je suis tellement sonné que je n’ose pas lui poser de questions par rapport à leur nuit. De toute manière… ça serait plutôt indiscret. « Je crois que je vais rentrer chez moi ! Je sens le chacal ! » Je laisse un petit sourire amusé se poser sur mes lèvres. « Ça serait pas une mauvaise idée », je réplique gentiment. « Je suis désolé... » « T’en fais pas… » C’est lui qui a reçu du vomi sur lui, aussi. « À bientôt », j'ajoute. Il attrape sa veste, me salue et il part. C’est là que je réalise réellement… Link lui a vomi dessus. Autant Byron était mal — je n’arrive pas à dire s’il est contrarié ou pas, j’avais plutôt l’impression qu’il s’en voulait à lui —, autant Lincoln doit être mal aussi. Il doit s’en vouloir à mort… je le connais.

Je cogne à la porte de la salle de bain, doucement. « Ça… ça va? » je demande doucement. Autant à Erin qu’à Link. Je n’ose pas entrer. De toute manière, tous les deux en sortent une minute peut-être après. Link a l’air dévasté. « Ça arrive, bro…», je tente timidement, posant ma main sur son épaule. Il ne porte pas de t-shirt. « Je vais aller te chercher un t-shirt », je lance en me dirigeant vers les escaliers. « Ça devrait pas t’arriver au nombril », je lance en riant nerveusement, histoire d’essayer de détendre l’atmosphère. Mulligan a toujours été un peu plus grand que moi; quand on était au secondaire, j’avais tendance à nous comparer, à me complexer moi-même, mais vraiment, là ça ne me dérange pas plus que ça. Je reviens quelques instants plus tard avec un vêtement propre, spécifiquement mon chandail de Smash Bros, bien entendu. Je l’observe en me demandant si je devrais lui dire quelque chose par rapport à Byron ou je ne sais pas… Je suis quand même bon, quand je veux, pour parler d’autres choses que ce qui rend mal à l’aise, toutefois. Bon… ça dépend quoi. Mais je ne sais pas quoi dire sur le coup. « On se fait une partie de Smash Bros bientôt? » est tout ce qui arrive à me sortir de la bouche. Je veux juste lui remonter le moral. S’il veut m’en parler… il m’en parlera. J’en oublie qu’il ne m’a rien dit sur son attirance pour les hommes, sur sa première fois avec Erin (était-ce réel, anyway, qu’elle m’ait dit ça? C’est flou dans ma tête)… Ça m’attriste de le voir comme ça. Erin et lui s’apprêtent à partir, elle va aller le reconduire chez lui. « Attends… » Je monte de nouveau à ma chambre et redescends avec un paquet enveloppé pour mon meilleur ami. « Joyeux anniversaire », je dis en lui tendant le paquet. Je n’ai pas pensé à le lui donner hier, disons que… la soirée ne s’est pas terminée comme prévue. « J’adore tes boucles, mais moi ça ne me fait pas bien », j’explique dans un petite sourire. « Tu comprendras en l’ouvrant », j’ajoute, parce que je dois sonner vraiment bizarre et mystérieux. Je me tourne vers Erin et la pointe du doigt. « Sois prudente là… roule doucement. » Je sais très bien qu’elle peut avoir tendance parfois à rouler un peu… vite. Et en tournant les coins parfois brusquement. Et en plus, elle ne doit pas être au mieux de sa forme après une telle nuit. Mon regard dérive sur Lincoln… et bon, on va pas faire exprès pour qu’il soit malade encore, non plus. Je serre Erin dans mes bras. « On se voit bientôt, hein? » Parce que depuis qu’elle est avec Nel, on se voit beaucoup moins qu’avant. Et aussi parce que je veux lui prouver qu’il n’y a pas une once de malaise entre nous, même après cette nuit. Après le baiser… et tout, et tout. J’étreins Link à son tour avec une tape dans le dos, bien déterminé à ce que son attirance pour les hommes ne change rien entre nous. « Rentrez bien… » Je les salue et, quand la porte se referme derrière eux, je me dirige directement vers la douche. J’y reste si longtemps qu’au final, je n’ai plus d’eau chaude. Mais je me repasse tout ce dont je me rappelle de la soirée d’hier, de la nuit dernière… J’ai l’impression que le pourcentage de ce dont je me rappelle n’est pas si élevé que ça. Et j’ai l’impression que ce n’est pas juste à cause de l’alcool.  

- LES CODES -
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♡ code par mpitiousmermaid ♡

@Byron Oberkampf @Erin Sanders @Lincoln Mulligan
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