Heather était assez curieuse de savoir les raisons pour lesquelles Birdie était partie pendant 2 ans mais aussi elle se disait que si la blonde ne lui avait pas donné de détail, c’était pour une raison. Et puis si en une soirée la miss météo s’ouvrait totalement à elle, elle allait quand même trouvait ça légérement bizarre. Du coup elle lui demanda simplement ce qu’elle pensait des villes et les raisons de son retour. Au vu de la maigre réponse de celle-ci, Birdie et le tourisme n’avait pas l’air de faire bon ménage mais au moins elle apprit les raisons de son retour. Un sourire apparut sur ses lèvres en captant effectivement l’ironie de la situation. Les rôles avaient presque étaient inversés dans un sens.
- Effectivement c’est assez ironique.
Elle prit des nouvelles gorgées de sa bière, l’actrice n’aurait pas pu imaginer sa réaction si après 2 ans d’absence auprès de son meilleur ami, elle apprenait que celui-ci se mariait. Surtout pour au final apprendre que la fiancée était une bitch et qu’il l’épousait juste dans l’espoir de la garder près de lui. Effectivement Birdie avait raison, Will manquait clairement de de jugeote.
- Heureusement qu’il a fini par ouvrir les yeux et se débarrasser d’elle.
Heather finit par sentir de l’agacement dans les propos de Birdie au fur et à mesure qu’elle insistait sur leur mariage. Elle n’était pas très étonnée de la révélation de la jeune femme sur le fait qu’elle venait d’une famille de hippie, elle avait bien la dégaine et elle s’était prise d’amour pour l’horrible araignée qu’elle avait offert à Malachi. Mais bon au moins elles étaient d’accord sur la conclusion finale et c’était ce qui était le plus important à ses yeux aussi.
- Toute façon c’est ça un mariage à la base ? Un truc spécial entre deux personnes donc bon tant que vous êtes heureux, je suis heureuse pour vous.
Elle lui fit un petit sourire en regardant la fameuse bague de manière amusée, en voyant Birdie gigoter sa main dans tous les sens pour bien lui montrer. Pour un faux mariage, l’accro aux dino n’avait pas fait semblant. Peut-être que ça rapportait finalement d’être fan de Jurassic Park, comme quoi on en apprenait tous les jours. Elle voit le petit sourire se dessiner à son tour sur le visage de la Cadburry et au final, elle se dit que ce n’était pas une trop mauvaise diversion. Au fur et à mesure que la blonde lui donnait les infos, elle comprenait mieux son énervement.
- Mais tu m’étonnes que tu sois énervée, je pense que j’aurais frappé Will si il m’avait donné l’info qu’il l’avait revu et qu’en plus il l’héberge. Oublie tout ce que j’ai dit et on voit lui mettre une tape sur la tête. Il est fou d’héberger son ex.
C’est une chose de reprendre contact avec son ex, ça en est une autre de l’héberger et de lui dire amen. Heureusement que Will n’était pas si important que ça pour elle, sinon elle serait allée directement le frapper pour sa connerie. Mais bon le saumon n’était pas son sujet préféré quand elle parlait avec Bridie, c’était Malachi et évidemment comme d’habitude, il finit par venir sur le tapis. C’était vraiment trop drôle de voir la jalousie et la possessivité ressortir encore plus rapidement quand elles parlaient de l’italien.
- Elle était quoi ?
Son ton est plein de curiosité et son regard est à présent beaucoup plus pesant pour capter les réactions de Birdie. C’était beaucoup trop drôle, elle aurait bien aimé connaitre la jeune femme à cette époque pour la voir probablement râler tout le temps. Elle se contenta de rigoler en l’entendant dire qu’elle était mieux en Europe.
- Peut-être qu’elle était douée au lit, c’est pour ça qu’il l’a gardé. Elle bougea ses sourcils. Sinon j’ai du mal à imaginer Malachi en mode hippie et tout le tralala. Je suis désolée mais il fait hyper sérieux aussi.
Elle se mettait une nouvelle image dans sa tête, un jeune Malachi avec les cheveux longs ce qui l’a fit encore plus rire que cette moustache d’acteur porno. Mais ce qui était encore plus drôle c’était de voir le déni de la blonde. Comme si elle ne comprenait vraiment pas ce qu’elle voulait dire, celle qu’il y’a même pas une heure était dans son lit à faire des choses loin d’être très catholique.
- Je ne sais pas, je pensais la voie à partir faire une visite dans un sexshop avec lui pour trouver de nouveaux jouets.
“Effectivement c’est assez ironique.” Au moins, l’actrice a la délicatesse de ne pas poser plus de questions. Celles qui embêtent, qui agacent et dont t’es certaine que t’aurais claqué la porte si elle avait insisté. Mais Heather ne le fait pas, est-ce qu’elle a capté qu’il y a une histoire derrière cela ? Non, elle doit tout simplement penser que ça fait partie du personnage que t’es. Après tout, t’es largement capable de te retrouver à l’autre bout du pays en moins de temps qu’il faut le dire - seulement, d’habitude, tu préviens. Même des jours après, tu donnes signe de vie. Pas cette fois-là et c’est bien ça qui a causé tout le tort dans tes retrouvailles avec Will. “Heureusement qu’il a fini par ouvrir les yeux et se débarrasser d’elle.” Tu hausse les épaules. “C’est de sa faute toute entière. Elle avait qu’à pas aller voir ailleurs. Deux fois. Comme quoi, ces vœux de mariage, c’est bien de la connerie pure.” Ton mariage avec Will sera sûrement le plus heureux et le plus honnête du monde parce que vous n’attendez absolument rien de l’autre. Il n’y pas de sentiment amoureux quoique peu en penser la terre entière, il y a juste une forte affection qui se rapproche beaucoup plus de la fraternité. "De toute façon c’est ça un mariage à la base ? Un truc spécial entre deux personnes donc bon tant que vous êtes heureux, je suis heureuse pour vous.” Tu hoches la tête en claquant les mains. “Voilà, t’as tout compris. On est très heureux. Enfin, quand il n’y a pas de foutues ex qui se pointent au milieu.” Oui vraiment, sans de Sofia dans les environs, tout est absolument parfait. Rien ne change, à vrai dire. Will peut continuer à jouer aux jeux vidéos jusqu’au petit matin et toi, tu peux te taper qui tu veux en toute impunité. “Oh mais je vais le frapper quand je vais le voir, tu peux en être sûre.” Il est certain que tu ne peux pas empêcher ta main de vriller. Ton impulsivité te donne parfois bien trop de problèmes. Mais il est clair que c’est le calme avant la tempête.
“Elle était quoi ?” “Coincée. Sans intérêt. Hautaine. Une femme de la haute.” le dernier mot est prononcé avec exagération, avec cet accent typique que l’on attribue aux riches, à ces gens qui se croient spéciaux parce qu’ils peuvent acheter absolument tout ce qu’ils veulent. Foutue Sienna. “Peut-être qu’elle était douée au lit, c’est pour ça qu’il l’a gardé. Sinon j’ai du mal à imaginer Malachi en mode hippie et tout le tralala. Je suis désolée mais il fait hyper sérieux aussi.” Tu roules des yeux. “J’ai pas dit qu’il était hippie. C’est ma famille qui l’est, pas la sienne. Bien au contraire.” Tu prends le verre pour boire quelques gorgées avant de relever tes genoux contre toi et t’installer plus confortablement dans le canapé. Heather a besoin de connaître les bords pour apprendre l’intérieur. “Mais on est des gens de la campagne. On a grandi avec une forêt, des fermes et des maisons uniques. A Elimbah, si jamais tu veux visiter mais vu ton amour pour la nature australienne, je suis sûre que tu ne vas pas t’y précipiter.” Tu souris légèrement tout en tournant un doigt autour du bord du verre. “On n’est pas ceux qui sont nés avec la cuillère dorée dans la bouche, tu vois. Donc le voir avec cette… barbie de luxe qui était aux antipodes de ce qu’on a connu, ça m’a fait bizarre. Mais il faut croire que j’aurai pas dû m’attendre à autre chose de sa part ; il a toujours voulu toucher les étoiles. Pas étonnant qu’il aspirait aussi à une vie sociale meilleure.” Tu commences un peu trop à analyser Malachi et à vrai dire, tu l’as déjà tellement fait au fil des années que tu pourrais faire tenir l’anglaise pendant de nombreuses heures. Mais t’es certaine qu’Heather s’en fiche de tout ça. Au mieux, elle va trouver là que des moyens pour te titiller sans que tu ne comprennes pourquoi.
“Je ne sais pas, je pensais la voie à partir faire une visite dans un sexshop avec lui pour trouver de nouveaux jouets.” Là, tu retiens le ricanement qui menace de sortir mais pas ta main qui vient chercher un coussin pour le foutre dans le visage de l’actrice. “La ferme, Harris, t’es pas drôle. D’autant que t’es passée par-là en première, ça vaut plus un clou, c’est ruiné à jamais.” T’as presque la rougeur aux joues alors que pourtant, c’est toi qui avait enclenché le sujet des mois auparavant. Mais là, c’est Heather qui te prend au dépourvu. “Kimberley va bien, d’ailleurs, si jamais ça t’intéresse.” Peut-être que ça va lui clôturer la bouche ? Sinon, tu peux aussi lui prendre une photo de sa progéniture à huit pattes sous les yeux ; là, ça sera une bonne douche froide, non ?
Au fur et à mesure que Birdie lui donnait des informations sur la relation en Will et son ex, Heather comprenait pourquoi celle-ci était énervée contre son meilleur ami. Elle mentirait si jusqu’à présent elle pensait que tout cela n’était pas du simplement à une histoire de jalousie ou de possessivité envers le saumon. Mais non finalement cet idiot avait vraiment fait des conneries et l’histoire de se marier pour tenter de sauver la petite flamme entre lui et sa dulcinée avait vraiment été débile. Elle ne comprenait même pas comment ce geste pouvait venir à l’esprit à part s’il y’avait de l’argent à perdre. C’était souvent ses histoires de couple mariés qui dure un an et après qui se brise avec énormément de drama.
- Tu m’étonnes que tu l’as détestes, je crois que j’aurais pété un câble aussi.
Et plus le portrait de l’ex-femme avançait plus l’actrice comprenait la colère de son amie. La blonde était aussi très protectrice envers ses amis et ce genre de retour dans la vie d’une personne qu’elle aimait, n’aurait pas été bien vu. Presque le fait que leur mariage ait été fait avant les retrouvailles semblaient une bonne idée. Comme une garantie que le blond ne ferait pas une nouvelle demande sortit des buissons.
- Tu réussiras à le refaire revenir à la raison surement.
Un sourire en coin se dessina sur son visage quand Birdie lui expliqua qu’elle comptait bien taper son meilleur ami. Là elle retrouvait un peu la jeune femme, la voir triste ou presque se lamenter de la situation dans laquelle elle était ne lui ressemblait pas à ses yeux.
- Très bien ! Et tu lui mettras aussi une tape de ma part pour t’avoir mis en colère comme ça et faire de la merde.
Heather ne pouvait s’empêcher de ricaner en écoutant Birdie lui parler de l’ex-femme de Malachi. Outre le fait qu’elle lui piquait son chéri, elle avait l’air d’être le total opposé de la Cadburry. Rien d’étonnant qu’elle ne puisse pas la voir en peinture.
- Une grosse bourge quoi.
Entre une femme surement de la haute et Birdie qui semblait tout droit de sortir d’un film hippie ou d’un film harley quinn, il y’avait une sacrée différence. C’était drôle car elle n’aurait jamais imaginé Malachi venir de la campagne si Birdie ne lui avait pas raconté. Le monde de la musique classique donnait tellement l’image de la haute société que l’imaginer trainer dans une forêt avec des ânes et autres bestioles en tout genre lui faisait bizarre. L’actrice comprenait à présent mieux d’où avait pu venir l’idée de la menthe poivrée, il avait dû surement gérer des situations comme celle de leur rencontre auparavant. Puis son visage fut outré en voyant Birdie lui dire qu’elle était une chochotte à ne pas vouloir mettre les pieds hors de la ville.
- Je te signale que j’ai tourné dans la forêt à côté de ton cher village pour ma série. Donc oui ça m’arrive de quitter le béton. Et puis vers chez toi j’ai fait la rencontre du type le plus bizarre que j’ai jamais rencontré et j’ai pas crié quand il m’a parlé de scorpion.
Heather n’allait pas se laisser parler comme ça, elle avait un minimum de courage en elle. Bon c’est vrai qu’elle n’avait pas eu le choix et avait passé son temps à regarder ses vêtements après l’annonce de possibles insectes tueurs mais il n’empêche qu’elle avait été courageuse. Mais elle sourit en écoutant Birdie lui parler un peu de là où elle avait grandis et de son ressenti. Elle se demandait si la miss météo la prenait aussi pour quelqu’un qui été né avec une cuillère en argent dans la bouche ? Ce qu’elle aurait facilement comprit car si on s’en tenait à son image publique, imaginer son enfance était impossible.
- Tu l’aurais imaginé avec quelqu’un de comment ton cher Malachi ?
Elle avait un sourire en coin car elle imaginait que Birdie se décrirait un peu elle-même. Mais c’était chou de voir l’affection qui se dégageait quand elle parlait de violoniste, on voyait qu’elle tenait vraiment à lui. Ce qui lui donnait encore plus de facilité pour embêter la jeune femme qui courait à 100km/h à ses taquineries. Elle rigola à plein poumon lorsqu’elle reçut le coussin en pleine tronche sachant qu’elle avait visé juste. Elle posa le coussin à côté d’elle ne manquant pas un instant les rougeurs sur le visage de la blonde. Elle s’installa en s’assaillant en lotus tourné vers Birdie en souriant.
- Héhé tu es juste triste parce que je l’ai dépucelé des sex-shop, t’inquiète je suis certaine que tu as eu plein de premières fois avec lui.
Elle fit gigoter ses sourcils même si pour le coup elle ne sous-entendait pas sa première relation sexuelle mais c’était tellement facile d’embêter Birdie en parlant de lui qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de continuer. Son détournement de conversation avec l’araignée la fit sourire. Elle détestait le nom que lui avait trouvé Malachi même si c’était une vengeance adéquate pour lui avoir filé une mygale dans les pattes.
- Je sais qu’elle va bien c’est moi qui la joue. Elle lui tira la langue. Je sais que tu parles de l’araignée et franchement je ne m’attendais pas à ce qu’il la garde.
Et elle en aurait été plus heureuse si ça n’avait pas été l’inverse. Maintenant elle était considérée comme la mère de la bestiole à sa plus grande tristesse.
- Tu sais ça m’a fait rire que tu sous entende plusieurs fois que vous n’étiez pas riche, ne pas être nés avec une cuillère en argent dans la bouche comme tu dis. A ton avis je suis née aussi avec une dans la bouche ?
Sa voix était un peu plus sérieuse et son regard se dirigea vers son verre.
L’avantage d’avoir qu’un seul pan de l’histoire, c’est qu’Heather n’a pas d’autres choix que de voir ladite histoire de ton seul point de vue et d’être, en conséquence, d’accord avec toi au final. C’est un avantage conséquent et tu ne vois aucun problème à insister sur des points stupides et insignifiants mais juste pour souligner à quel point c’est absurde et démontrer que ta vision est bien plus cohérente et rationnelle que celle de ton adversaire. Même si l’adversaire en question est ton meilleur ami, nouvellement ton mari, et que cela ne dérange pas plus que cela de liguer Heather contre Will sans même qu’ils s’en rendent compte. De toute façon, tu comptes sur Heather pour avoir tes gardes quoiqu’il arrive car, solidarité féminine et tout ça tout ça, n’est-ce pas, ça compte, non ? Le faire revenir à la raison ne sera pas un problème. C’est déjà savoir pourquoi tu as besoin de le faire en premier lieu qui est le premier souci majeur. Encore faut-il que pour cela, tu écoutes l’actrice et que tu évoques le droit à la parole et à la communication avec le blond pour qu’il s’explique. Mais comme t’es agaçante à l’infinie et plus encore, tu n’en es pas encore là. T’ignores quand tu le seras mais pas aujourd’hui, pas alors que tu profites d’une bière avec ta seule copine qui te fait sourire à approuver qu’elle le frapperait aussi ; son point de vue est le meilleur, c’est certain.
“Une grosse bourge quoi.” Tu passes un doigt à côté de ton oreille tandis que ton autre main porte ton verre à tes lèvres, le tout en hochant la tête. “Voilà.” Elle a bien résumé Sienna ; une grosse bourge qui évolue dans un univers aussi classe que délicat qu’est la musique classique. Qui a du coffre, tes tympans s’en rappellent encore de l’unique fois où elle t’a hurlé dans les oreilles de sa voix de… baryton ? soprano ? t’en sais rien, tu sais plus et tu t’en fous. Elle t’a juste percé le tympan et ça n’a fait qu’accroître ton désamour envers cette dame. Qui ne méritait pas Malachi, clairement pas. “T’as quitté le béton pour ta série, pas pour le fun, c’est pas pareil.” Elle n’a pas profité d’Elimbah comme elle aurait dû. Elle n’a pas été toute seule, elle ne s’est pas perdue en pleine ville d’une maigre poignée d’habitants, elle y est allée avec une batterie de personnes qui ont dû faire fuir la population locale chez eux, elle a dû connaitre que le confort de son trailer et elle n’a pas visité les environs. Donc non, Heather, tu n’as pas quitté le béton. T’as juste été foutu dans une forêt pour les besoins de ta série, parce que t’as été payée pour. Dans ta liberté de mouvements, certaine que tu n’aurais pas fait ce choix et c’est la différence. “C’est bien, bientôt tu pourras accueillir Kimberley junior sur toi, alors.” Ta voix est moqueuse avant de te resservir ton fond de bière dans ton verre.
“Tu l’aurais imaginé avec quelqu’un de comment ton cher Malachi ?” Tes yeux contemplent la table basse, la voyant sans la regarder, les sourcils légèrement froncés. “J’en sais rien. Différent. Plus original. Qui lui donne une parenthèse de fraîcheur au milieu de cet univers de coincés. Qui sache lui enlever la pression, de lui faire comprendre que son foutu violon n’est pas toute sa vie. Il vaut bien plus qu’un maudit Stradivarius.” La pression de tes phalanges autour du verre se fait intense et il est clair que tu n’es plus vraiment sur le canapé d’Heather, là ; non, tu ne penses qu’à cette scène au cimetière d’y a un an et dont tu maudis chaque personne qui n’ont pas été capable de démontrer à Malachi que toute son existence ne se résumait pas seulement à son simple talent. “Héhé tu es juste triste parce que je l’ai dépucelé des sex-shop, t’inquiète je suis certaine que tu as eu plein de premières fois avec lui.” Tu reviens à la réalité et tu souris ; parce que t’es plus au cimetière et parce que les propos d’Heather te font rire. “Aussi loin que je me rappelle, il a toujours fait partie de ma vie. Donc sûrement.” Comme Will. Tes deux points cardinaux qui ne t’ont jamais quitté. “Tu pensais que Malachi allait la jeter ? C’est que tu ne le connais vraiment pas.” Et ça te fait sourire encore plus quand tu relèves la tête sur le visage d’Heather. “Vous êtes toujours en contact ? Tu continues tes cours ?” Simple curiosité de routine.
“Tu sais ça m’a fait rire que tu sous entende plusieurs fois que vous n’étiez pas riche, ne pas être nés avec une cuillère en argent dans la bouche comme tu dis. A ton avis je suis née aussi avec une dans la bouche ?” T’arques un sourcil avec la plus grande des incompréhensions sur tes traits. “C’est pas ce que j’ai sous-entendu. Je plaçais simplement le contraste entre Malachi et Sienna. Si t’es née avec une cuillère dans la bouche ou un balai dans le cul, ça ne me regarde pas. Pas comme si ça changerait quoique ce soit.” Toi et l’argent, ce n’est pas une relation sérieuse et tu t’en fiches comme de l’an cinquante.
Cela fait beaucoup d’informations d’un coup, des infos qu’elle n’aurait jamais pensé avoir jusqu’à aujourd’hui. Elle se demandait aussi comment elles avaient pu passer d’une bonne partie de jambes en l’air à discuter posé sur son canapé, une bière à la main sur les soucis du moment de Birdie. Comme le destin était toujours rempli de plein de surprises. Et même si elle s’amusait à taquiner la jeune femme, elle était contente de les voir se rapprocher au point que la blonde se livre à elle. Si elle avait pas mal de connaissances sur Brisbane, l’actrice n’avait pas tant d’amis que ça sur le continent des kangourous. Elle était heureuse de voir que Birdie aussi la considérait plus qu’une connaissance pour pouvoir lui raconter tout ça. Ou c’était simplement la facilité du fait que Heather connaissait les deux jeunes en questions. Si Sofia avait l’air d’être un sacré spécimen, la Sienne avait l’air d’être chiante aussi. Pas le même genre de profil mais elle voyait très bien le gens de femme que cela pouvait être. Des riches et des bourges Heather avait eu le droit d’en rencontrer un certain nombre dans sa vie et ce n’était jamais ses rencontres préférées.
- Et bien il faudra que tu me fasses la visite guidée d’Elimbah pour que je te prouve le contraire.
Certes elle n’était pas du tout campagne mais pour prouver un point, elle n’hésiterait pas une seconde à se mettre en difficulté. L’actrice faisait étrangement parti de ces gens qui voulaient toujours avoir raison même si c’était en faisant preuve de la plus mauvaise foi possible. Surtout qu’il y’avait de forte chance que cela se retourne contre elle. Avec Birdie, elle était certaine que celle-ci était capable de l’entrainer dans un champ avec plein de serpents pour lui faire dire qu’elle aimait pas ça. De toute façon ça commençait déjà avec la Cadburry qui lui parlait d’à son tour adopter une araignée.
- Je ne pense pas qu’il faut pousser le bouchon trop loin, toi et moi savons très bien que ça n’arrivera pas.
Rien que d’imaginer un vivarium trôner dans son salon avec une araignée dedans ou autre animal exotique de ce continent de fou, lui donnait des frissons. Un petit sourire se dessina ensuite en écoutant comme elle le pressentait, Birdie se décrire pour le genre de personne qui correspondrait totalement à Malachi. Elle prit une nouvelle gorgée de sa bière en écoutant la description. Pour quelqu’un qui s’y connaissait en relation corporelle, c’était fou de voir à quel point elle était aveugle pour le reste et le pire c’est que c’était Heather qui disait ça.
- Une fille un peu comme toi quoi… Au moins ça sera plus simple pour toi de l’apprécier cette fille-là.
Heather ne poussa pas trop non plus, ne voulait pas trop forcer et faire perdre le sourire qui recommençait petit à petit, à fleurir sur le visage de son amie. Surtout en évoquant cette histoire de sex-shop dont elle était certaine qu’elle entendrait parler pendant des années. Le monde était quand même petit, qui aurait cru que l’un des amis d’enfance d’une femme qu’elle avait rencontré dans sa loge soit au final son sauveur contre une araignée.
- C’est cool d’avoir toujours des liens aussi proche avec ses amis d’enfance. Pas forcément la jeter… Mais par exemple la donner à quelqu’un ou à toi. Bon si l’option jeter lui avait effleuré l’esprit mais bon ce n’était pas comme un poisson dont on pouvait se débarrasser en tirant la chasse d’eau. Oui il me donne toujours des cours. Après je ne l’ai pas revu depuis décembre vu que j’étais à L.A mais je lui ai envoyé quelques vidéos et il m’a donné des conseils. Le tournage reprend bientôt donc je pense que je vais passer le voir. Et puis je commence à apprécier même si ça ne vaut pas le piano.
Pendant un instant son regard se dirigea vers l’instrument en question dans son salon en se disant que ça faisait un moment qu’elle n’y avait pas touché aussi. Elle comprit l’incompréhension ainsi que le commentaire de la miss météo. Elle revenait d’un coup sur le sujet alors que ça sortait un peu de nulle part mais la question lui trottait dans l’esprit. Elle était toujours curieuse de l’image qu’elle renvoyait car c’était un peu sa marque de fabrique et aussi cela lui permettait de savoir si elle arrivait à bien s’éloigner de la vérité.
- Je sais t’inquiète mais c’est juste que je donne cette impression aussi et je n’avais pas envie que ça entache notre amitié. Parce que même si tu es enquiquinante, je t’apprécie. Et surtout qu’en vrai elle est totalement fausse mais je préfère que les gens pensent ça plutôt que de s’imaginer la vérité.
Tandis qu’elle lâcha cette dernière phrase ses doigts commencèrent à jouer sur son verre et son regard devint plus distant en regardant par-dessus l’épaule de Birdie.
“Et bien il faudra que tu me fasses la visite guidée d’Elimbah pour que je te prouve le contraire.” Si la princesse l’exige alors la princesse l’aura, sa visite guidée d’Elimbah. Tu n’es jamais la dernière pour montrer avec fierté cette petite bourgade qui t’as vu grandir ; tu l’as encore fait pas plus tard qu’il y a quelques semaines à Rudy. C’est une parenthèse qui te fait toujours du bien, qui te gonfle les poumons de cet air bien plus pur et sain que celui de la ville et sa sordide pollution. Si tu n’avais pas toutes tes connaissances là-bas, tu habiterais dans la maison familiale en permanence. Mais au-delà de ton amour pour ton quartier natal se loge l’ennui de la solitude et tu n’as jamais su en profiter des bénéfices plus de quelques jours d'affilée. Ce n’est pas pour rien que tu vas taper à la porte de tout le monde, cherchant une âme serviable qui pourra te supporter quelques heures jusqu’à ce que tu passes à la prochaine patience à aller gratter. “Je ne pense pas qu’il faut pousser le bouchon trop loin, toi et moi savons très bien que ça n’arrivera pas.” Tu ne peux t’empêcher de sourire et d’imaginer la tête d’Heather le jour où elle a dû entrer dans une animalerie pour acquérir Kimberley. “Tu n’as pas trop paniqué quand tu as été entourée d’araignées pour la choisir ? Comment t’as fait ? T’en as regardé plusieurs ou t’as pris la première qui passait ?” T’es certaine que l’actrice n’a pas dû passer du temps à analyser laquelle était la plus jolie, la plus velue, la plus sympathique.
“Une fille un peu comme toi quoi… Au moins ça sera plus simple pour toi de l’apprécier cette fille-là.” Là, tu fronces les sourcils, regardant Heather comme si elle a une deuxième tête qui pousse quelque part. “Une fille comme moi ? Il n’y a pas de fille comme moi. Je suis l’unique exemplaire de ma personne. Et je… Une fille comme moi ne serait jamais non plus à sa hauteur de toute façon.” que tu craches entre les dents, soucieuse deux secondes après de la portée de tes paroles. Pourquoi est-ce qu’Heather a voulu appuyer sur ce sujet ? Que Will le fasse est une chose - il a toujours été le premier à dire et voir des choses inexistantes concernant Malachi - mais Heather ? Autant ne pas y penser plus que ça, surtout avec Heather qui t’offre la parfaite opportunité de te distraire ; en parlant de nouveau de sa relation avec son prof. T’en as pas conscience mais quelque part en toi, on est soulagé qu’elle soit attirée par les filles ; il aurait fâcheux de se retrouver jalouse d’une anglaise aussi ravissante, après tout. “J’ai de la chance d’avoir gardé des liens proches avec quasiment tous.” Will, Malachi, Asher… Ils sont toujours là, fidèles au poste, prêts à te supporter encore et éternellement. “C’est compliqué, le violon. Il a essayé de m'entraîner, tout comme le piano, mais j’étais plus batterie. Je n’ai jamais réussi à me concentrer pour la musique. C’est bien trop de discipline pour moi.” Ce n’est pas pour rien que tu préfères la couture, la lecture, l’écriture, le dessin - même si pour ça, tu n’es pas très douée. Ce sont des choses simples qui ne demandent pas une patience infinie - quoique, mais comme tu es passionnée, tu ne le vois pas forcément. Mais tu voyais comme Malachi s’entraînait, les heures à répéter le même morceau qui sillonnait d’une fenêtre à l’autre. Il n’y a rien de facile ni de pratique et encore moins de naturel, dans cet instrument.
“Tu donne l’impression d’avoir un balai dans le cul, ce n’est pas pareil.” Ton sourire est amusé alors que tu lèves ton verre à tes lèvres, les prunelles naviguant sur le visage nouvellement fuyant de l’actrice qui a des doutes qui n’ont vraiment pas lieu d’être. Ce qui est sympa avec toi, c’est que le jugement ne fait pas franchement sa loi et qu’il n’y a rien de plus absurde que de croire que tu le feras ; surtout envers Heather, vers qui tu penches la tête. “Et c’est quoi, ta vérité, alors ? Qui est vraiment la splendide Heather Harris ?” Tu ne t’attends pas à la vérité. T’es persuadée que la jolie blonde en face de toi va mentir, noyer le poisson, voire même te distraire de ses atouts physiques pour te faire oublier le fond qui se trame derrière tout ça. Parce que même si vous partagez vos draps, vous n’êtes pas proche à ce point, si ? L’histoire t’a pourtant montré que tu peux te tromper sur la profondeur humaine, Birdie.
Heather grimaça au souvenir de l’animalerie, effectivement l’araignée avait semblé une très bonne idée sur le papier mais à réaliser cela n’avait pas été la même chose. Elle avait encore des frissons quand elle s’y était rendue et qu’il y’avait des serpents, des araignées, des scorpions et autres bêtes affreuses. Franchement elle ne comprenait pas comment on pouvait trouver ces trucs attachants ou à vouloir chez soi. Enfin encore l’araignée ça pouvait passer suivant laquelle c’était mais un serpent ou un scorpion, il suffirait qu’il s’échappe pour te tuer. L’actrice se disait qu’il y’avait vraiment des personnes folles dans le monde et le pire c’est qu’elle pensait que Birdie devait surement en faire partie car elle l’imaginait facilement caresser une araignée ou encore un serpent en trouvant ça mignon.
- J’ai demandé au vendeur sa plus jolie araignée…
Même si elle n’était pas persuadée que le mot joli, pouvait réellement décrire une araignée. Mais non elle n’avait pas pris le temps de regarder toutes les araignées une par une et voir si elle en trouvait une attendrissante. Heather n’était pas spécialement masochiste et même dans ses idées foireuses elle avait une certaine limite. Son sourire ne pouvait qu’être amusée en écoutant Birdie lui parler de Malachi et son incompréhension lui faisait encore plus se mordre la joue pour ne pas rire. Dans un premier temps elle pensait réellement que la blonde faisait exprès de ne pas comprendre. Mais non elle était simplement dans un déni monstrueux qu’elle n’avait pas l’air de comprendre. Cependant elle eut presque un petit pincement au cœur en l’écoutant dire que même elle était à la hauteur. Elle détestait voir les gens qui se dévaloriser sans réel raison. Il y’avait des gens vraiment cons dans la vie et elle en connaissait et voir Birdie se considérait comme indigne de Malachi ne lui plaisait absolument pas.
- Tu imagines s’il y’en avait plusieurs comme toi ? Je crois que la Terre ne serait pas prête pour ça. Enfin si elles ont toutes ton physique par contre et ta dextérité je ne sais pas si ça me dérangerait. Mais ne raconte pas de bêtises tu serais à la hauteur de quiconque tu convoiterais. Elle roula des yeux face à l’idiotie qu’elle continuait de trouver dans ce propos. Mais bon cela n’avait pas l’air de mener à grand-chose cette discussion malheureusement. Cependant elle ne pouvait pas s’empêcher d’être un peu envieuse du fait que Birdie avait l’air très bien entourée. A part John, elle n’avait pas grand monde de son passé à qui elle tenait dans les parages. Il y’avait toujours Maze avec qui elle avait repris contact depuis quelques mois pour son plus grand plaisir mais elles avaient eu un très longue période sans nouvelles de l’une et de l’autre.
- Après vu ton caractère ça ne m’étonne pas. J’ai l’impression que quand tu apprécies quelqu’un tu deviens comme une moule accrochée à son rocher. Dit-elle en lâchant un petit rire. Mais oui le violon c’est tellement dur je n’aurais pas cru. D’ailleurs je crois que j’ai failli tuer Malachi lors de mon premier cours. J’adore jouer du piano, je n’ai pas vraiment eu le choix quand j’ai commencé mais ça a fini par devenir mon échappatoire.
Heather pouvait s’échapper l’espace d’un instant de ses parents qui n’acceptait que la perfection d’elle, jusqu’au moment où elle ratait une note et que la répercussion qui s’en suivait n’était vraiment pas jolie à voir. Sa moue devint boudeuse lorsque Birdie lui dit qu’elle donnait l’impression d’avoir un balais dans le cul. Elle ne comprenait vraiment pas pourquoi la miss météo pensait ça, pourtant elle était loin d’avoir l’image d’actrice parfaite avec les polémiques qu’elle avait pu avoir.
- Pfff je ne sais pas ce qu’il faudrait que je fasse pour que tu arrêtes de penser ça.
Elle se retint de d’ajouter « car c’est très frustrant », se disant qu’elle donnerait beaucoup trop de grains à moudre pour Birdie. Pendant un cours instant Heather réfléchit à dire la vérité à la Cadburry pour appuyer son propos. Personne ne savait qui elle était réellement, personne ne savait ce qu’elle avait réellement vécu pour en arriver là. Mais Heather se dit qu’aujourd’hui n’était pas spécialement la journée pour ça. Pour le coup il s’agissait plus de remonter le moral à Birdie que de parler de son enfance merdique.
- C’est le grand mystère n’est-ce pas ? Qu’elle est donc la vérité sur Heather Harris ? Contrairement à ce que beaucoup pense, j’ai grandi dans un quartier pauvre et bien pourri de Londres et mes parents étaient vraiment des connards finis. Mais bon… C’est une histoire pour une prochaine fois. Elle posa son verre et se rapprocha dangereusement de Birdie laissant sa poitrine toucher les bras de la blonde. Si tu es adorable ou que la prochaine fois qu’on s’amuse ensemble tu es à en perdre les mots, je te dirais toute la vérité.
Devant la réponse dépitée d’Heather avouant à mi-mots que non, elle ne s’est pas risquée à observer et comparer les arachnides, tu éclates d’un rire qui ne manquera sûrement pas de la faire bougonner un peu plus. Tant pis, mais ce n’est pas grave, tu peux comprendre que le milieu australien peut être considéré comme austère voire primitif pour une actrice qui a plus l’habitude des requins d’un milieu de strass et de paillettes qu’à la réalité des bestioles qui existe vraiment - et pourtant, t’es persuadée que les requins humains sont bien plus terrifiants et dangereux que n’importe quelle araignée que la jolie blonde croisera. Mais au moins, l’effort est louable et t’espères que Malachi prend conscience de ce fait à chaque fois qu’il regarde son joli compagnon à huit pattes et dont tu t’éprends à aller vérifier quand même que tout roule bien, qu’il ne la laissera malencontreusement pas à l’abandon ou quelque chose comme ça - ce n’est pas le genre de brun mais toutes les excuses sont bonnes pour aller taper à sa porte, même si tu en as clairement aucune utilité vu qu’il te la laisse toujours entrouverte. Shut it. Ok ok ok, terrain sensible, passons.
Et quel meilleur sujet pour te distraire que ta petite personne et l’hypothèse d’une multiplication de Birdie Cadburry sur la planète ? Grand dieu, t’ignores comment tu pourrais réagir mais ta première réaction est de grimacer. “Je ne veux pas imaginer car je tiens bien à rester le modèle unique.” Ironiquement, tu finirais sûrement par tordre le cou de toutes tes clones parce que t’es bien placée pour savoir qu’elles auront les yeux là où il ne faut pas. Tu pousses la cuisse d’Heather de tes doigts de pied, contrariée et contrariante mais le regard pétillant assez pour montrer que ce n’est que pour l’agacer autant qu’elle t’agace. “Heureusement que je ne convoite personne, alors.” Oui, heureusement, n’est-ce pas. Quel drame pour la personne, sinon.
“Hey!” Parce qu’être traitée de moule, non merci, t’es outrée. Tu te renfrognes mais en même temps, elle n’a pas tort, l’actrice - à croire qu’elle commence à bien te connaître, la petite friponne. C’est plaisant d’avoir une amie au féminin, ça te change, c’est rafraîchissant et quand bien même Heather sait titiller là où il ne faut pas, t’apprécies sa franchise autant que son humour et sa façon d’aller droit au but - et puis, il y a le physique qui va avec, pour ne rien gâcher. T’as presque l’impression d’être une adulte avec une relation amicale d’adulte, tout en mélangeant le sexe parce que sinon, ça serait beaucoup trop sérieux. “Il doit avoir les habitudes des oreilles qui saignent. Je suis passée par-là avant, même si ça n’a pas duré longtemps.” Oh oui que t’as pu voir les grimaces et les expressions qu’il essaie de retenir plus jeune quand il a tenté de t’initier. T’as voulu être curieuse, comme d’habitude, mais évidemment, tu n’avais aucune patience. “Donc le piano là-bas n’est pas juste un élément décoratif. Intéressant. Il faudra que j’écoute un jour.”
Puis, pour une fois, c’est toi qui sourit en voyant la jolie actrice se renfrogner face à ton commentaire et en guise de réponse, tu fais marcher deux doigts sur son bras. “Je vois bien un moyen ou deux mais pas sûre que tu puisses le montrer à la presse.” avec le sourire taquin et le ton sous-entendu à l’extrême. Puis Heather commence à jouer, à entrer dans ton jeu mais au bout de trois mots, elle se dévoile un peu et ça pique ta curiosité. Mais la curiosité est vite remplacée par autre chose car la fourbe à l’accent anglais se reproche en lui promettant une vérité toute différente de ce que tu peux penser si t’es adorable. “Mais je suis toujours adorable. Quant à mes mots… C’est le défi de l’univers tout entier.” On veut toujours te couper le gosier alors que pourtant, tu créerais l’effroi si tu venais à te taire. Mais la question ne se pose plus. Parce que tu vas te taire en riant légèrement tout en attrapant Heather par le cou pour l’embrasser joyeusement. Il faut croire que malgré son balai dans le cul et ses airs de baronne d’une autre époque - elle le vaut bien car sa chute de reins est incroyable - l’actrice est capable de jolis petits exploits. Comme te faire oublier tes tracas avec ton mari, par exemple. Entre autres choses. Comme les hommes de manière générale.