« J’ai du mal à te voir envahir l’espace de quelqu’un en toute honnêteté. » C’est sûr qu’il ne t’a pas vu avec Levi. Vous deux vous ne savez pas rester à distance l’un de l’autre quand vous vous trouvez dans la même pièce. Mais oui, il ne parlait pas de Levi, c’est juste ton esprit qui pense à lui à chaque fois en premier tout le temps pour tout. Si quelqu’un pouvait lire tes pensées il serait vraiment fatigué, mais pas de ta faute si ton boyfriend est la personne la plus merveilleuse de cette planète et qu’il te hante à tous les instants. Abel et toi n’avez pas eu tant d’interactions que ça ensemble. Tu comprends bien qu’il ait du mal à visualiser ce côté là de ta personne. « C’est parce qu’on se connait pas tant que ça. » Car t’es aussi du genre à réclamer des étreintes par milliers avec tes amies. Birdie et Naomi qui se retrouvent régulièrement avec ta tête sur leur poitrine - car c’est plus confortable, yep. Tu captes le regard de Abel après que tu aies mentionné Levi. Il a bien évidemment rien loupé de ton air. Tu as tellement de mal à cacher tes émotions quand il s’agit de Levi c’en est pathétique.

Ce qui est pathétique aussi c’est le petit vol plané que le serveur fait alors qu’il venait avec une commande anonyme à votre égard. « Hé, tout va bien ? » Il s’est retrouvé sur les genoux de Abel. T’aurais limite envie de croire que c’était fait exprès le truc vu comme il l’a réceptionné si facilement. Le gars est parfait c’est hallucinant. Le serveur qui hoche la tête à la réponse de Abel. « Désolé, je vais nettoyer et vous rapporter deux coupes. » Quand il file comme une fusé d’embarassement, tu ne dis rien car il n’y a rien à dire. Tu sais ce que c’est d’être gêné et de vouloir t’enterrer six pieds sous Terre. Tu ne vas pas aggraver le cas de ce pauvre gars qui a eu le malheur de pas savoir marcher droit. T’es encore en train de visualiser la chute qui s’est limite passé au ralenti sous tes yeux. Tu regardes Abel. « Tout a l’air si facile tout le temps pour toi. » Ton tour de mettre un jugement hâtif à son encontre après lui un poil plus tôt. Vous ne vous connaissez pas assez pour pouvoir affirmer ces choses là de manière certaine. Il n’en reste que c’est vos impressions premières à l’un comme à l’autre. Toi un introvertis, lui un superhéro. Tu en oublies l’interrogation qui se trouve à côté de ces verres qui vous ont été offert par une personne.

❝ 3 hours before show time

(@Asher Buckley)

Sourire. Au moins, Asher assumait le fait qu’il était capable de sortir de sa coquille et d’aller envahir les espaces personnels de tout un chacun. Alors bien sûr, je ne m’attendais pas à ce qu’il saute sur tout ce qui bouge pour aller demander câlins et autres attentions ; mais l’idée était quand même amusante. En effet, j’avais l’image d’un homme introverti, évitant de trop en dire sur lui, préférant écouter ou alors feindre possiblement l’attention pour éviter que tous les regards soient braqués sur lui. A dire vrai, cela pouvait être profondément paradoxal de se dire qu’on veut rester loin de la foule lorsqu’on devient une personnalité publique. Mais d’un autre côté, si le succès et la gloire pouvaient accompagner une carrière, que cela était inhérent aussi au métier d’artiste car c’était grâce à ce public qu’on pouvait vivre, l’intention première n’en restait pas moins pour l’art avant tout. « Au moins, je suis averti si je te vois faire preuve d’envahissement au cœur de la soirée. » indiquais-je alors avec humour. Cela aurait pu continuer longtemps si l’un des serveurs ne m’était pas rentré dedans littéralement. Le choc ne fut pas si violent que cela, mais j’avais été surpris. Qui ne le serait pas d’ailleurs ? J’eus une pensée d’ailleurs pour Byron que j’avais fauché de la même façon… Me retrouver amortisseur de chocs risquait de devenir une véritable profession à force. Mon regard s’était porté sur le serveur qui hocha de la tête avant de se redresser bien rapidement pour s’excuser et filer sans demander son reste. Encore assis par terre, je le regardais s’en aller alors avant de finir par laisser s’échapper un léger rire. Plus de peur que de mal finalement. J’entends alors la voix de Asher. Levant mes yeux océans vers le chanteur qui est toujours près du bar, je fronce légèrement les sourcils sans perdre mon sourire, traduisant une certaine forme d’interrogation. « Comment ça facile ? » C’est vrai que je ne comprenais pas bien sa réflexion pour le coup.

Me redressant alors, je baissais les yeux sur mon corps pour constater les dégâts de la collision. Un t-shirt trempé de champagne, le visage humide tout comme mes cheveux. C’était bien ma veine. Je fis une légère moue amusée tout en fixant de nouveau le chanteur. « Est-ce que je peux te demander une faveur ? » Oulà, voilà que j’allais demander quelque chose, ce qui n’était guère dans mes habitudes… mais d’un autre côté, je n’avais pas envie de retourner chez moi pour me changer.

« Au moins, je suis averti si je te vois faire preuve d’envahissement au cœur de la soirée. » Pour ce soir c’est toi qui va être envahis dans tous les sens du terme. Dans ton coeur, sur la scène certainement, dans la tête. Tu vas avoir beaucoup de distraction de tous les côtés avec tout le monde et les émotions que tu vas ressentir. T’es encore en train de prier intérieurement que la foule soit réceptive lors de votre set. Ce serait vraiment horrible de faire un flop mais y’a pas de raison. En plus si Jenna se ramène ça va être une sacré surprise. Tu commences à sentir l’impatience monter en toi.

« Comment ça facile ? » Le gars il vient de réceptionner le serveur comme si de rien n’était et il est encore en train de se demander de quoi tu parles. C’est comme si il n’était pas branché sur la même fréquence que toi entre les actions et la perception. « Il me serait tombé dessus ça aurait été beaucoup moins gracieux. Mais j’oubliais. T’es danseur. » Ceci explique cela. Tu as trouvé ta réponse tout seul. Il ne se rend pas compte parce que c’est inné chez lui.

« Est-ce que je peux te demander une faveur ? » Oh oh. Qu’est ce qu’il veut lui ? Tu n’as bien évidemment pas loupé qu’il est arrosé de champagne mais c’est les risques dans les bars. Ok là pour le coup il a réellement pas eu de chance, surtout que ces coupes étaient une bonne intention de la part de tu ne sais qui. « Hmmmm… Ca dépend. » Parce que tu ne te mouilles pas. T’es ici pour un truc important et ton esprit est déjà bien occupé par bien des choses. Si tu es là, c’est parce que tu as besoin de boire encore et encore afin d’être prêt pour tout à l’heure. C’est une phase importante de la soirée. La préparation. T’as pas envie qu’il te change tout ça sans préavis. Il a beau t’avoir fait de beaux discours et avoir été une oreille attentive, il ne fait quand même pas parti de tes priorités dans ta vie. Même s’il est cool le gars.

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(@Asher Buckley)

Pour être honnête, je cherchais à comprendre réellement les mots de Asher. Il parlait de quoi ? car beaucoup le coup j’étais un peu entre deux eaux. Cependant, sa réponse m’éclaira davantage sur la situation, me tirant d’ailleurs un léger rire associé à un légèrement hochement de tête. « Je pense que tu aurais été tout à fait en l’état de le réceptionner aussi. » dis-je alors avec un sourire. « Même si la probabilité pour que je tombe à la renverse avec lui avec était loin d’être inexistante non plus. » oui changement de trame dimensionnelle et autres quiproquos font que nous étions autour de la table que nous avions précédemment quitté. Néanmoins, même si le chanteur était plus petit que moi en matière de taille, je ne doutais pas de son habilité à pouvoir porter secours à ce serveur qui avait fui très – trop rapidement – pour ne pas dire que la gêne l’avait envahie.

Néanmoins dans l’état, je devais quand même considérer la situation actuelle ou plutôt dans l’état dans lequel je me trouvais. Cela aurait pu être pire me direz-vous. Mais c’était loin d’être agréable quand même. Asher eut une réponse très Asheresque comme à son habitude. Cela ne m’étonnait pas et me tirait un éternel sourire. « Rien de dangereux, si cela peut te rassurer. » dis-je alors en préambule. Je me sentais quelque part dans l’obligation de diluer ma question qui sous-entendait un énorme service. L’animal était sujet à la réflexion trop poussée d’après ce que j’avais pu en voir et je n’allais pas lui demander la lune. « Eh bien. C’est très cavalier de ma part… » commençais-je alors, oui je mettais quand même les formes, malgré l’assurance dont je pouvais faire preuve par habitude. « Juste est-ce que tu avais prévu un rechange après le concert ? » Oh oui, cela n’est rien de bien fou. Mais cela pouvait pris de milles et une façons. Et puis même, c’était quoi de demander pareils services ? Dès fois je me disais que je n’avais pas froid aux yeux. Ce qui était vrai. Je secouais alors négativement de la tête. « Non, oublie, je vais aller me rincer un peu. » conclus-je bien vite en me levant alors.

Mais un malheur n’arrive jamais seul. Ainsi en a décidé la loi de l’emmerdement maximum. En me redressant sans doute un peu trop vite, je crée un obstacle non prévu – d’où le principe  de l’obstacle – sur la route de notre cher serveur qui venait pour nettoyer… Misère.

Et c'est parti !:

« Je pense que tu aurais été tout à fait en l’état de le réceptionner aussi. » Le gars il est beaucoup trop encourageant. Il est aussi beaucoup trop optimiste à ton propos. Tu n’aurais rien récéptionner du tout. Tu le sais. T’aurais été trop surpris pour faire quoi que ce soit. Tu n’ajoutes rien de plus car ça ne sert à rien d’avoir ce débat. Vous ne saurez que si quelqu’un d’autre tombe et sur toi en plus. Les chances pour que ça se produise sont très faible. « Même si la probabilité pour que je tombe à la renverse avec lui avec était loin d’être inexistante non plus. » T’aimes pas ces mots juste après tes pensées. Nope, ça ne t’arriveras pas, deux coupes de ruinée ça suffit. Parce que oui tu penses au champagne avant tout. Priorités.

« Rien de dangereux, si cela peut te rassurer. » Oui mais encore ? Parce que tu te doutes bien que ça va pas être dangereux, mais gênant ça c’est une autre affaire. « Eh bien. C’est très cavalier de ma part… » En plus voilà qu’il sort les mots du dimanche. Ca ne prédit rien de bon. Tu t’imagines le pire. « Juste est-ce que tu avais prévu un rechange après le concert ? » Le voilà. Tu sentais qu’il voulait un truc de ce genre. Il est fou le gars nan ?  « Non, oublie, je vais aller me rincer un peu. » Tu ne sais pas exactement quelle tête tu as tiré pour qu’il change d’avis aussitôt, mais tu comprends bien qu’il bifurque dans sa demande. « Je peux te- » Sauf que t’as pas le temps de finir ta phrase que le serveur de malheur est encore en train de tomber sur vous. Tu te lèves aussitôt essayant d’esquiver le plus de flotte de sa bassine possible. C’est une blague. Parce que tu veux pas croire qu’il soit maladroit à ce point là. Quand tu fais tomber deux coupes en premier, tu fais attention pour pas que ça se reproduise juste après, et sur les mêmes personnes. Mais tu comprends ensuite que c’est l’élancement de Abel bien trop rapide qui a provoqué la surprise et la bousculade. Tu n’as pas grand dégâts à déplorer, juste ton jeans qui a pris un peu, rien d’alarmant.  « Je crois qu’il est temps de prendre une pause. » Que tu dis au serveur sans véritable jugement. C’est juste vraiment pas de chance et si t’étais lui, tu serais déjà en train de choper une clope au premier venu ou une bouteille.

Tu fais signe à Abel de te suivre et tu vas à l’intérieur de l’établissement, avançant jusqu’à la table de merch où il y a déjà quelques t-shirt affiché. Pas ceux de ton groupe, mais y’a les cartons juste là. « Je peux te proposer un t-shirt à $20. » Parce que ton esprit pratique est toujours à l’affut. Il a besoin d’un t-shirt, t’as besoin de fric c’est un win win nan ? Vous avez pas beaucoup de choix, y’a juste deux tshirt, c’est mieux que rien. Un noir, un blanc. Tu en sors un de chaque pour les lui montrer. « Quelle taille il te faut? » Pas que tu lui forces la main mais s’il refuse c’est qu’il voulait juste porter tes fringues le gars et ce serait quand même super bizarre comme move de sa part.

Spoiler:

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(@Asher Buckley)

Croyez-le ou non, mais la demande que je venais de formuler était faite sans la moindre arrière-pensée de ma part. Réellement. Pourtant on pourrait croire le contraire : demander à quelqu’un de lui prêter ses affaires car on est trempé – j’exagère – cela pourrait presque être assimilé à du rentre-dedans. Cependant, ce côté un peu trop brut de pomme m’attirait parfois des soucis. C’était d’ailleurs pour cela que je préférais finalement me raviser avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit. C’est vrai nous n’étions pas si proches que cela en dépit du fait que nous avons travaillé une fois ensemble et pris un verre où je lui avais étalé un peu toute ma vie. Non, il en fallait davantage quand même pour signifier une certaine proximité, une certaine complicité. Ce revirement en amena un autre puisque de l’eau vint envahir soudainement la table avec un son de rebond… Avant même de pouvoir m’écarter, je sentais alors soudainement un poids sur mon dos. Fronçant les sourcils, je tournais la tête pour retrouver le serveur, nez contre moi, les mains tendues. Baissant les yeux, je constatais qu’une bassine était en train de rouler sur le sol. Et je réalisais maintenant que – contrairement à Asher – mon t-shirt avait bien plus souffert que son pantalon. Bon, je n’avais pas le choix, il fallait que je le change. Cependant, la réflexion du chanteur me tira de mes pensées ; je posais mon regard sur l’employé qui me regardait avec un air désolé, peu certain de savoir comment réagir. Je secouais de la tête avec un léger sourire afin de lui signifier que ce n’était pas nécessaire de s’affoler davantage. Inutile d’en rajouter de toute façon, il devait être déjà assez mal comme ça.

Néanmoins, Asher me fit signe de le suivre à l’intérieur de l’établissement. Curieux, je décidais de lui emboiter le pas jusqu’à un coin où était apposé aux murs quelques t-shirts mais également une grande table où quelques cartons se trouvaient entreposés à côté. Peu sûr de comprendre, ses mots me firent sourire immédiatement. « Le malheureux des uns, fait le bonheur des autres à ce qu’on dit ! » Boutade. Mais pour le coup, c’était bien vrai. Sans cette mésaventure, je n’aurai sans doute pas pensé à acheter un t-shirt où se trouvait floqué le nom du groupe. Mais c’était de bonne guerre et puis, c’était une façon aussi de soutenir le groupe. « XL, ce sera parfait. » dis-je en alors en retirant ma veste que je posais sur le côté, je sortais un billet de 20$ pour lui tendre. « Voilà pour le paiement ! »

« Le malheureux des uns, fait le bonheur des autres à ce qu’on dit ! » Exactement. Ça te fait d’ailleurs plutôt sourire largement. Ta première vente de la soirée. Sachant que celle ci n’a pas commencé, tu vas au delà des attentes. T’es plutôt fier de toi. « XL, ce sera parfait. » Bien sûr XL, c’est une masse le gars à côté de toi et ton M. Tu lui files un t-shirt blanc XL après avoir fouillé dans le carton pour mettre la main dessus. « Voilà pour le paiement ! » En plus il a du cash, c’est parfait parce que tu n’as pas encore allumé la machine à carte bancaire. C’est Johnny qui s’occupe de ça généralement. T’es loin d’être le gars qui squatte le merch vu comme t’es réservé et comme ça veut dire proximité avec les fans qui veulent te parler. Tu préfères d’autres circonstances pour échanger avec eux. Tu glisses le billet dans ta poche. Vous avez pas de caisse ou de truc sophistiqué. Une banane ou une poche, ça fait largement l’affaire pour le coup.

Tu réalises que le t-shirt noir que tu as sorti pour la démo des design est de la taille L. Tu le gardes dans tes mains. Tu vas le donner à Levi quand tu le verras. T’es sûr qu’il va le porter aussitôt pour être le plus grand fanboy de la place. Peut être que tu devrais le garder pour après le show du coup. Tu verras quand tu le croiseras. « Je vais retourner derrière, j’ai quelques trucs à voir encore. » La setlist surtout. Tu sais sur quoi tu t’arrêtes à présent, tu vas écrire ça correctement. Johnny qui vous passe devant d’ailleurs. Il vient de revenir de dieu sait où mais t’aimes ce genre de timing. Tu fais un sourire à Abel. « Merci pour le t-shirt. Enjoy le show. » Tu presses un peu le pas pour rattraper Johnny afin de lui raconter ta première vente de t-shirt. Oui t’es fier. C’est rare que ce soit toi qui fasse des affaires. Tu te sens comme un génie. Tu vas aussi mettre ça sur le tapis pour que Johnny s’occupe de la suite des ventes, prétextant que tu as ouvert le bal.

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(@Asher Buckley)

Je récupèrais le t-shirt que vient de me donner Asher. Un t-shirt où était floqué le nom du groupe d’un blanc éclatant. Une chose était certaine : il ne serait guère difficile de me distinguer. Cela me fit sourire d’ailleurs alors que j’ôtais ma veste pour la déposer sur un coin de la table ainsi que mon t-shirt que je vins alors placer dans l’un des crans de mon jean. Enfilant alors mon récent achat, je posais mon regard dessus avec un petit sourire de satisfaction. Je n’avais pas prévu de me la jouer groupie mais dans une autre mesure, j’étais plutôt content aussi. Un groupe a toujours besoin d’un soutien financier, que ce soit au travers d’un financement à grande échelle qu’au travers d’objets dérivés. Et puis c’était pour le chanteur taciturne aussi alors je n’allais pas faire la fine bouche.

Relevant la tête, je posais mon regard sur le chanteur qui m’indiquait qu’il avait encore quelques éléments à régler pour son passage de ce soir. Je hochais alors tout simplement de la tête, comprenant aussi qu’il était temps de se dire aurevoir. « Plutôt merci à toi ! » dis-je alors tout en levant la main. « Break your leg ! » ajoutais-je d’ailleurs avant qu’il ne se retourne, sans doute à la recherche de son band mate. Je récupère alors ma veste pour me diriger vers l’extérieur du bar avant de me griller une nouvelle cigarette. Le concert ne débuterait pas avant un moment, cela me laissait largement le temps de m’enfumer un peu plus l’esprit tout en repensant également à cette nouvelle rencontre que je venais de faire avec Asher. J’étais d’ailleurs relativement content de l’avoir vu faire preuve d’avantage d’ouverture à mon égard, se confiant davantage que lors de notre première discussion. Il était sans doute difficile à considérer que ce soit la plus longue conversation que j’ai pu avoir mais d’un autre côté, c’était une conversation très Asheresque, donc à quoi s’attendre de plus que de lire dans ses yeux ?