| (Amelyn #44) ► Stripped down to the bone |
| ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Jeu 1 Avr 2021 - 18:31 | |
| Stripped down to the bone Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Elle est belle notre parenthèse hors de Brisbane. J’aurais préféré Paris ou un séjour en mer sur le catamaran, mais il n’en reste pas moins vrai que, loin de l’agitation de la ville, le Strange, le Club, Olivia et sa vengeance n’existent plus. Elle est belle, mais je sens toutefois qu’elle touche à sa fin. Si durant ces quatre derniers jours le soulagement de le retrouver et le serrer contre moi a balayé ma frustration de passer ma journée à l’attendre à l’hôtel, je sens cette dernière grandir et je n’ai pas envie de la laisser rejaillir de façon injustifiée et nous abîmer. Je sais qu’Amos ne considère pas que je suis à sa disposition, qu’il s’agit de mon choix d’être ici comme je sais que je ne suis pas une femme de petite vertue qu’il rejoindrait à l’hôtel, le soir ou après sa journée de travail, mais à tourner en rond je me sais capable de devenir injuste et d’être de mauvaise foi alors, pour nous, j’ai pris une décision : celle de rentrer à Brisbane. Je le fais pas de gaité de cœur : j’ai besoin de sentir son corps à côté du mien et de pouvoir le toucher en tendant simplement le bras pour m’endormir paisiblement, et je suppose qu’il devra rester ici auprès des siens. Sa mère est sortie et son état s’améliore, mais elle n’est pas en état d’aider son père à la ferme et, si ces considérations me dépassent, je sais qu’elles ont de l'importance pour mon amant.
Ici, à Kilcoy, sa langue se dénoue et il parle un peu plus des siens à travers d’anodines conversations. Moi, je voudrais être capable de lui rendre la pareille mais j’en serais bien incapable : mon adolescence me semble être la vie de quelqu’un d’autre et je n’ai pas d’histoire attendrissante à lui raconter concernant ma relation avec mon frère - trop différent de moi - ou ma mère - simplement absente. Je n’ai pas souffert du climat familial, mais je n’ai pas non plus envie de me replonger dans la vie de Rachel-Lynn Blackwell, gamine insignifiante de Charleville. Alors je l’écoute, et sans que cela n’ait l’allure d’un sacrifice : au contraire, j’aime en découvrir plus sur l’homme qui partage ma vie à travers ses anecdotes qui lui semblent sans importance mais qui le sont rarement. J’apprends tout ce que je peux sur l’adolescent qu’il a été et le jeune homme qui a précédé l’homme que je fréquente aujourd’hui. Je m’amuse de tout ça comme une fille simple et sans histoire mais je ne le suis pas : la ville m’appelle et, aussi bénits ces instants soient-ils, j’ai besoin de mouvement et d’action.
En début d'après-midi, j’ai entrepris de rassembler mes quelques affaires et de fouiller la chambre d’hôtel pour être certaine de ne rien y oublier. Le studio ne me manque pas, mais j’ai reçu en début d’après midi un appel du propriétaire du loft sur lequel nous nous sommes finalement positionnés : il est à nous et j’ai bon espoir que nous puissions y emménager rapidement. Cet emménagement, je ne l’imagine autrement qu’avec lui, je me être à ses côtés lorsque nous déposerons nos affaires dans notre futur havre de paix, et j’ai bon espoir qu’il se libère le temps de week-ends prolongés pour me rejoindre : Brisbane n’est qu’à deux heures, après tout. Je suis descendue en ville le temps de récupérer une boîte de nos pâtisseries favorites juste à temps, puisque mon téléphone vibre dans ma poche sur le chemin du retour : il est en route et me rejoint à l’hôtel. Si j’ai un pincement au coeur à l’idée de ne plus partager ses nuits à partir de demain, je sais que je prends la bonne décision : je ne suis pas une fille de la campagne, pas plus qu’une femme qui attend son compagnon à l’hôtel et notre couple ne sera pas impacté par mon choix : nous sommes bien plus solides que ça.
J’ai à peine le temps de déposer la boîte en carton renfermants une demie douzaine de lamington qu’il frappe à la porte et, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, je l'accueille d’une caresse contre sa mâchoire et d’un baiser appuyé. Si notre mécanique est à présent bien huilée - il file toujours à la douche en rentrant de la ferme et je l’y rejoins généralement - je n’ai pas envie d’attendre plus longtemps pour me jeter à l’eau. « Zach t’a laissé t’échapper tôt aujourd’hui. » Je suis contente de te voir. « Je suis descendue chercher des Lamingtons sur la place principale, et je me suis dit qu’on pourrait sortir manger dehors. » Cela nous changera puisque, jusqu’ici, nous avons surtout profité du confort de la chambre d’hôtel et de la présence rassurante de l’autre, ainsi que de la chaleur de son corps. « Mais je voulais parler de quelque chose avec toi avant… Je vais rentrer sur Brisbane. Demain, je pense. » Je ne suis pas de celles qui ont besoin de courage pour se jeter à l’eau : je n’ai pas peur d’assumer mes décisions mais je ne peux m’empêcher de m’inquiéter de sa réaction. « Je n’aime pas l’idée d’être loin de toi mais… Mais je peux plus passer mes journées à attendre que tu rentres. » Comme une vulgaire fille de joie. « J’ai pas envie de partir. Mais il faut que je rentre, être ici à ne rien faire, ça me rend folle. » Et je ne suis pas une fille de ferme non plus, qui pourrait le rejoindre et l’aider à mener à bien ses différentes tâches pour faire passer le temps plus vite. La bonne nouvelle, le loft, je la garde pour après : je n’aime pas l’idée de lui passer la pommade avant d’arracher le pansement.
- :
|
| | | | (#)Ven 2 Avr 2021 - 2:48 | |
| STRIPPED DOWN TO THE BONE Elle n’est pas déplaisante cette nouvelle routine propre à Kilcoy. Le séjour, forcé par l’accident de ma mère, m’est en tout cas plus agréable depuis que Raelyn a débarqué. Ceci étant, la situation comporte des inconvénients avec lesquels je compose malgré qu’ils m'embêtent vraiment. Je déteste frapper à la porte de sa chambre d’hôtel comme si je n’étais qu’un invité. Je n’aime pas non plus me lever avec sur les épaules la pression liée à un horaire. Je n’apprécie guère partir avec le chant du coq et rentrer de plus en plus tard, vanné, lessivé d’avoir écolé les ouvriers récemment engagés ou de m’être substitué à ma mère pour accomplir les tâches qui étaient siennes. En rentrant, je n’ai plus la force de sortir. Je suis juste bon à me doucher - avec Raelyn, toujours, usant au passage les restes de ma vigueur - à la garder blottie contre moi et à soupirer d’aise d’allonger mes jambes et de reposer ce corps plus habitué à endurer pareil labeur. Ça m’irrite évidemment. S’il est noble d’offrir de son temps à sa famille dans les moments difficiles, je nourris non seulement l’impression d’être tombé dans un piège, mais aussi celle que je gaspille de l’énergie allouée, coutumièrement, à mon couple. Qui plus est, il est bardé de projets qui ont déjà trop tardés. Alors, indiscipliné, je pose longe et licol pour adresser quelques textos à ma complice. Certains sont utiles : je partage avec elle une idée pour le casino. D’autres sont futiles et ressemblent à “que fais-tu ?” parce que c'est moins mièvre qu’un “je pense à toi.” Les pires, ce sont les appels destinés à l’avertir qu’on commandera puisque je rentrerai plus tard. Ceux-là, mon père les ponctue d’un œil méprisant et réprobateur qui me rappelle mon enfance et il me fait froid dans le dos. Partagerait-il avec moi le fond de sa pensée que nous y gagnerons. Nous ne nous enfermerions pas dans l’un de ces silences si denses que l’air autour de nous paraît brumeux. Sa pudeur n’a d'égale que celle de ses enfants. C’est le cadeau empoisonné de son modèle d’éducation, mais je ne lui en veux pas. A contrario, j’ai de quoi être fier de ce vieil homme infatigable.
Et pourtant... Dieu seul sait combien il m'agace quand il juge sans exprimer de reproches ou d'accusations. Il tire les manivelles de mon imagination et, au terme de ce quatrième jour, tandis qu’il m’invite à empiler une heure ou deux de plus et que je refuse fermement, il m’interlogue en m’apostrophant. « Ce n’est pas sérieux avec cette fille ? » a-t-il jeté alors que je m’étais pourtant préparé à quelque remontrance de les abandonner, Zach et lui. Pantois, j’ai balbutié un “quoi” digne d’un gosse de cinq ans. Lui, il n’a pas répété. Il m’a toisé de son regard creusé par de lourdes cernes. Les rides dessinent des sillons sur ses traits épuisés et tracassés, mais son charisme m’a cloué au sol et délié la langue. « Si, ça l’est. On parle d’emménager ensemble. Elle a visité un...» « Et pourquoi elle ne vient pas manger avec nous le soir ? » m’a-t-il doublement interrompu, d’abord d’un geste puis de cette question pour laquelle je ne détiens aucune réponse probante ou satisfaisante selon ses principes. Que faire ? Que dire ? Rien ! C’est mieux. J’opte donc pour un haussement d’épaules comme si l’absence de Raelyn relevait de la fatalité. « Tu ne lui as pas proposé. C’est ça ? » Dois-je mentir ? Prétendre qu’elle a simplement refusé alors que j’ai décidé pour elle, par anticipation, à cause de cette peur d’avoir à assumer un refus ? Impossible et le mutisme devient mon meilleur ami. « Si c’est sérieux, elle n’a rien à faire à l’hôtel.» Qu’essaie-t-il de dire exactement ? Que si j’ai évité de l’inviter, c’est parce qu’un “non” signifierait que je fais erreur ? Que notre relation n’est qu’une illusion ? Ce n’est pas son genre d’être aussi péremptoire et, quand bien même le penserait-il que mes certitudes ne faibliraient pas. Est-il question de l’image que nous renvoyons ? Est-ce moi qui suis trop lâche ou Raelyn trop égoïste ? Est-ce grave qu’il puisse penser quelque chose du genre ? De moi, absolument pas. De ma partenaire, bien plus. Je ne supporte pas qu’on puisse la mépriser ou la mésestimer et je sors aussitôt de mes tranchées. « Qu’est-ce que ça veut dire ça ? » ai-je rétorqué, poursuivant mon père dans tous ses déplacements. « Que tu es un imbécile et qu’elle a beaucoup de patience.» Ainsi m’a-t-il ravi : je suis le problème, pas Raelyn, je peux rentrer en paix au Woodford et retrouver ma dulcinée à une heure décente. Je peux continuer à considérer que l’emmener au ranch est un service que je lui rends compte tenu de ses inimités.
Je l’ai appelée depuis la voiture pour l’avertir de mon retour. J’ai cogné le bois de sa porte pour demander audience, comme si j’en avais besoin et j’ai pesté jusqu’à ce qu’elle m’ouvre. Je l’ai d’emblée embrassée, mais pas enlacée, non par manque d’envie, mais parce que je pue la ferme, la sueur et je n’ai qu’une hâte : me complaire dans notre rituel. « Pas exactement. Ils n’ont pas fini, mais j’avais envie de te voir.» ai-je affirmé, sourire aux lèvres, en délaçant mes chaussures « Depuis le temps qu’on dit qu’on va manger dehors. Et c’est une excellente idée. Les lamingtons.» En revanche, celle qui consiste à rentrer sur Brisbane, sans moi, elle réfrène mes habitudes, me coupe le souffle et j’en déduis que ce n’est décidément pas ma journée. « Tu veux rentrer ? » Je la répète éberlué et fouillant ma mémoire. Ai-je commis une erreur grossière ? Ai-je tenu des propos maladroits ou malheureux ? Est-elle blasée de m’entendre radoter sur mes souvenirs d’adolescent ? Éberlué, je ne me défais plus de mes frusques : mon tee-shirt retombe mollement sur la bouche de ma ceinture. J’ai beau entendre ses motivations, elles ne me convainquent pas outre mesure. A l’inverse, elle me frustre parce qu’elle parle d’ennui. Elle sous-entend également qu’elle sera mieux sans moi, là-bas, là où elle ne tournera plus en rond, qu’ici, à mes côtés. Certes, elle a une organisation à reconstruire. Sans doute se sent-elle bousculée par l’urgence, mais moi, dans tout ça ? Où suis-je supposé me situer ?
Je pensais avoir trouvé ma place depuis mon intrusion au studio. Raelyn l’avait entériné en me rejoignant. Ai-je le droit, non pas de redouter la rupture, mais d’être blessé par cette sensation que “se divertir” me supplante dans l’ordre de ses priorités ? Est-ce rationnel ? Suis-je en train de réfléchir rationnellement ou suis-je encore en recherche du faux-pas dont je me serais rendu coupable au point de m'aveugler ? Sur l’heure, parce que j’ai mal au coeur qu’elle veuille m’abandonner après que sa surprise m’ait ravi, je lutte pour ne pas amorcer un conflit inévitable si j’exprimais mon ressenti avec brusquerie. Je préfère encore ronger mon frein : « D’accord.» Le ton est aussi sec que du papier de verre et je me retiens d’ajouter qu’elle peut lever le camp tout de suite. Je ne veux pas la vexer. Elle est libre de choisir où elle a envie de tuer le temps. Ce n’est pas sa faute si je me suis figuré qu’elle s’embêtait seulement là où je n’étais pas. C’était tout bonnement prétentieux. « Ce n’est pas grave. J’aurais préféré que tu me le dises si j’ai fait un truc de mal. Et, si pas, que tu ne me donnes pas l’impression que tu vis ici un véritable enfer. Mais, ce n'est pas grave. J’ai été content que tu viennes.» ai-je conclu, froissé, bougon et incapable de masquer mon ressentiment. Qu’elle s’en aille si ça lui chante, je ne la retiendrai pas. Je ne suis même plus certain d’avoir envie qu’elle m’accompagne sous la douche ou de l’emmener manger en extérieur puisque mon patelin lui est intolérable. |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Ven 2 Avr 2021 - 12:05 | |
| Stripped down to the bone Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Si je n’enroule pas mes bras autour de ses épaules, c’est d’avoir l’habitude qu’il sente la ferme et soit couvert de poussière en me revenant. Mais je caresse sa mâchoire et j’effleure sa joue, avant de déposer un baiser appuyé contre ses lèvres. Je n’aime pas l’idée de le quitter, d’être loin de lui et si je me suis promis de ne pas changer d’avis à son retour simplement parce que je suis bien dans ses bras - cette décision, je la prend pour notre bien - le pincement que j’ai au coeur à l’idée de rentrer en ville et d’être trop loin pour qu’il m’enlace, m’embrasse et me caresse tous les siens s’intensifie maintenant que je l’ai retrouvé. « Pas exactement. Ils n’ont pas fini, mais j’avais envie de te voir. » Un sourire étire mes lèvres et je me sens coupable : il s’est débrouillé pour me revenir plus tôt et, si je n’avais pas de désagréable nouvelle à lui annoncer, cette soirée aurait certainement été la plus belle de nos nuits à Kilcoy. « Tu t’es enfuis comme un voleur ou bien tu as rudement négocié ? » J’aime l’idée qu’il ait bataillé et annoncé haut et fort qu’il avait envie de me retrouver. Si je ne ressens pas le besoin qu’il nous brandisse en étendard à tout bout de champ, j’aime qu’il assume notre couple et son envie de n’être qu’avec moi. « Depuis le temps qu’on dit qu’on va manger dehors. Et c’est une excellente idée. Les lamingtons. » Une bonne idée qui, dans quelques secondes, passera certainement pour une tentative de lui mettre de la pommade. Hors, ce n’est pas le cas : j’ai simplement voulu faire de ma dernière soirée et ma dernière nuit en ville un beau moment, un souvenir qui nous tiendra chaud lorsque nous n’aurons plus les bras de l’autre la nuit. « Tu veux rentrer ? » Doucement, je hoche la tête et, face à son air hébété, je doute déjà d’avoir abordé le sujet correctement. La preuve en est, il a déposé ses chaussures à l’entrée mais ses mains lâchent l’ourlet de son t-shirt qu’il s'apprêtait à retirer et il me regarde comme si je venais de lui annoncer que je le quitte.
Je me doute de ce qui traverse son esprit : je ne veux plus être près de lui, c’est à ça qu’il résumera mon envie de rentrer à Brisbane et je ne peux lui en vouloir : déçue, j’aurais fait le même raccourci et il m’aurait blessée de la même façon. Mais je ne veux pas qu’il remette en doute mon geste, celui de venir ici, mon discours ou mon adhésion au sien : nous sommes solides, nous sommes sains et j’ai besoin de lui auprès de moi. Rien de tout ça n’a changé, seulement je me connais et la frustration finira par me rendre injuste, il n’a pas souhaité cette situation et s’y retrouve malgré lui autant que moi. Sauf que dans ce chapitre de notre histoire, le passage dans sa ville natale, je tiens le rôle principal de la fille qu’il rejoint après la nuit tombée et je n’aime pas l’impression que cela me fait. « D’accord. » Le ton est sec et ne fait aucun doute : je l’ai blessé. « Amos je... » Si je tente doucement de m'exprimer, je ne le fais ni assez fort, ni de façon assez assurée et, déjà, il me livre le fond de sa pensée. Il est vexé et je dirais même qu’il boude, mon amant, je le connais assez pour savoir que j’aurais du mal à le ramener à moi. « Ce n’est pas grave. J’aurais préféré que tu me le dises si j’ai fait un truc de mal. Et, si pas, que tu ne me donnes pas l’impression que tu vis ici un véritable enfer. Mais, ce n'est pas grave. J’ai été content que tu viennes. » « Fait quelque chose de mal ? Mais tu n'as rien fait de mal. » Au contraire, je ne lui reproche pas de s’investir dans son rôle de fils et de frère : je regrette simplement de n’avoir aucune place dans tout ça, et la faute n’est imputable à personne. « Je rentre pas parce que j’ai plus envie d’être avec toi ou parce que je t’en veux. » J’esquisse une approche dans sa direction, un bras posé sur son avant bras et un regard qui cherche ses iris bleutés. « J’ai besoin de rentrer parce que je n’aime pas l’impression que je me donne, à être là à attendre toute la journée que tu me rejoignes le soir à l’hôtel comme si j’étais ta maîtresse ou pire. » Sa maîtresse ou une femme avec laquelle il entiendrait des rapports tarifés. « Ça me frustre et je me connais assez pour connaître la suite. » La frustration va empoisonner mon esprit au point que j’en devienne excessive. « Je vais chercher la petite bête pour provoquer une dispute qui sera aussi démesurée qu’injuste pour toi comme pour moi. » Je me fiche qu’il sente la ferme : je tente de poser mon front contre le sien, s’il me laisse faire. « Et on vaut mieux que ça. C’est pour ça que je veux rentrer. Même si je ne peux pas dormir sans toi. Et ça ne change rien au fait que je suis contente d’être venue et que je ne te reproche pas de rester et de t’occuper des tiens. » Au fait que je l’aime lui tout entier : pas une version de lui façonnée à mon image et dont j’aurais retiré des morceaux que j’aurais considérés comme gênants.
- :
|
| | | | (#)Sam 3 Avr 2021 - 20:55 | |
| STRIPPED DOWN TO THE BONE « Ni tout à fait l’un ni tout à fait l’autre. » ai-je rapporté, sybillin, de crainte d’être happé par le souvenir de ma brève conversation avec mon père. Il m’a pendant frustré. Je l’étais toujours dans la voiture et devant la porte de la chambre d’hôtel. C’est le sourire et les caresses de Raelyn qui ont doucement conduit vers la sortie ma crispation. C’est aussi la perspective de partager avec ma complice plus qu’une douche et un lit qui les auraient définitivement balayées. Sauf qu’elle envisage de rentrer sur Brisbane et cette brèche suffit à réhabiliter ma mauvaise humeur. Elle est par ailleurs démultipliée parce que les motivations de ma complice sont un mystère. D’emblée, je m’inquiète d’avoir été maladroit ou discourtois. Je m’interroge sur ce que signifie l’ennui qu’elle invoque tel un argument valable, comme si, dans ma situation, il n’avait rien d’effrayant. Je me tracasse également de mes réactions à court terme puisqu’une fois passée la surprise, ce sont mes réflexes qui s’installent. Mon coeur se replie sur lui-même. Je me braque et j’ai beau combattre mon instinct, c’est vain. Je le sens. Je sais qu’elle n’aurait pas le temps de s’expliquer que je me serai transformé en vase clos pour que mes émotions ne fuitent pas et qu’aucune des siennes ne s’y infiltre. Peut-être que, sur l’instant, je me laisserai convaincre que je me mets seul martel en tête. Mais, combien de temps ? Ne finiront-elles pas par me rattraper, ces déductions qui me dépeint comme un accessoire de son quotidien ? N’est-ce pas ce qui m’attend si, d’aventures, je les semais ?
Malheureusement, elles courent trop vite. Elles me talonnent. Le bruit de ses pas tambourinent dans mon crâne. J’ai un bourdon dans l’oreille, si bien que je n’entends pas si elle me hèle, Raelyn. Le son de sa voix ne titille pas mes tympans. Alors, je prétends que ce n’est pas grave. J’affirme que ça ne me dérange ni ne me blesse qu’elle préfère s’en aller sans m’attendre. Je consens à me taire - ou presque - au nom de sa liberté d’agir à une exception près : je regrette le manque d’authenticité supposé, celui qu’elle détrompe, exacerbant le ressenti désagréable que Brisbane supplante son besoin de m’avoir à ses côtés. C’est vexant et quoique je m’efforce de l’écouter, je ne saisis le sens de ses mots que dans la globalité. Je ne distingue pas les subtilités rassurantes qui consistent à nous prémunir d’une dispute. Dans mon esprit se joue un jeu de questions-réponses malgré sa main délicate posée sur son avant-bras et le regard de chaton qu’elle projette dans le mien. , bien que ces dernières, je les garde pour moi. Si je suis irréprochable, pourquoi partir ? S’il lui demeure l’envie d’être avec moi, s’imposer mon absence est grotesque. Ses explications ont pour moi la consistance du vent et, quoique le jade de ses yeux ait attiré le bleu des miens, mon oeil est vide, vire ou ombrageux, c’est difficile à déterminer. C’est quoi cette impression qu’elle cherche à chasser ? Est-ce en lien avec le discours laconique et désapprobateur de mon père ? Le cas échéant, elle nous ment à tous les deux. Inconsciemment, elle serait en droit de me reprocher de la transfigurer en secret, mais n’est pas la conséquence d’un non-dit, celui mu en évidence : elle n’est pas de celle qui a besoin d’être intégrée à sa belle-famille pour exister dans son couple, elle aurait donc refusé. A moins qu’elle ait simplement soif de lever de tout savoir de moi, de me découvrir dans un univers différent du nôtre, mais à nouveau, le problème subsiste : pourquoi me fuir ?
Je suis sceptique et, un instant, j’ai envisagé de la question, de soumettre à la cueillette le fruit de mes tergiversations. J’étais à deux doigts de me radoucir jusqu'à ce qu’elle claironne avec aplomb que sa décision est teintée d’une bienveillance sacrificielle. Son but est de nous sauver d’un conflit même si elle ne peut pas dormir sans moi et j’en lève les yeux au ciel. La bonne blague. C’est son excuse la plus affligeante, une façon presque insultante de me passer la pommade. J’aurais davantage tolérer une vérité crue - je m’ennuie - couplée à une tentative de culpabilisation - ça me soule que tu ne rentres pas avec moi - à ce ramassis de bêtises. Tout à l’heure, je changerai peut-être d’opinion. Sur l’heure, je suis agacé, blessé d’être pris pour un con et je coupe court à toute discussion. « Personne n’a envie de se disputer. Je vais me doucher. » Seul, cette fois, j’ai tranché. color=#66cc66] « Profites-en pour préparer ton sac.»[/color] Et je me suis levé, sans un regard, sans un baiser pour me retrancher dans la salle de bain.
J’ai pesté sous l’eau chaude qui, en cette fin d’après-midi, ne m’a pas rasséréné. Ma solitude, je l’ai mise à profit pour réfléchir aux allusions qu’elle aurait éventuellement glissées dans ses justifications bancales. Je me suis demandé si, tout compte fait, je ne devrais pas persister sur ma lancée en lui proposant de passer la journée de demain au Ranch avec moi. J’ai pesé les pour, les contre, mais j’ai la tête pleine. Elle menace d’exploser et, soupirant une ultime fois, j’ai retrouvé la pièce principale et, par conséquent Raelyn, enroulé dans une serviette. « Si on part tôt, je pourrai te ramener moi. Je n’aime pas l’impression que je me donnerai si je te laissais rentrer en taxi. Mais, je ne resterai pas.» Pour que faire ? Si elle n’a pas prête à patienter quelques jours supplémentaires et si elle ne me prête pas foi au point de me confier le fond du souci, je n’ai aucun effort à faire, hormis ceux utiles à construire des sous-entendus. Le mien est limpide : je fais une référence directe à ce qu’elle a tu. « Tu as pris le temps de regarder où tu avais envie d’aller manger ?» Le suivant est tout aussi clair : “fallait bien combler tes longues heures ennuyeuses”, ai-je insinué en enfilant des jeans propres et un tee-shirt. Avant d’achever de me préparer, j’ai attrapé un lamington et, si habituellement, je l’aurais partagé avec elle, je n’en fais rien : je boude. Je boude encore quand j’allume une cigarette sans lui tendre la sienne. Je boude toujours en me servant un verre du reste de la bouteille préalablement montée par le room service il y a quarante-huit heures (Dieu ce que nous avons été raisonnables). « On pourra mettre ton sac dans le coffre tout de suite comme il est prêt.» Elle ne plaisantait pas et sans doute est-ce pour cette raison que je bats froid. « Tu es prête ? » ai-je finalement jeté en avalant cul-sec mon whisky et sans réussir à réprimer un sourire pour elle. Ce n’est pas une querelle que nous vivons là. C’est à peine une bisbille qui me passera bientôt et, pour m’y aider, j’ai tendu la main vers elle. |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Sam 3 Avr 2021 - 22:20 | |
| Stripped down to the bone Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Je tente de mettre des mots sur ce que je ressens. Des mots justes, des mots vrais et, si je suis maladroite, c’est faute d’en être à mes débuts en ce qui concerne les relations et toutes leurs nuances, pas de lui mentir ou de dissimuler une partie de la vérité. Je ne suis pas en train de tenter de l’endormir parce que la vérité est moins belle ou plus difficile à avouer. Je ne suis pas en train de la transformer à ma sauce parce que je m’ennuierais à Kilcoy ou souhaiterais rentrer à Brisbane pour le bien de mes projets. Si je ne peux rester ici, c’est parce que je sens que cette frustration, celle que je lui confie, finira par me transformer. Qu’elle me rendra impatiente, irascible et encline au sarcasme, bien que je n’ai pas besoin d’elle pour ce dernier point. Je ne m’ennuie pas : je me sens mal à l’idée d’être dans la peau d’une prostituée avec laquelle il s'ébrouerait dans les draps d’une chambre d’hôtel tous les soirs. Je me sens mal et je n’aime pas l’impression que cela me donne, quand bien même elle est compliquée à définir et décrire avec des mots simples.
Je sais aussi que c’est injuste, puisqu’il n’y a pas d’autres solution à son problème que mon retour sur Brisbane. Les bulles familiales me mettent mal à l’aise et je n’ai pas la patience qui me serait nécessaire pour supporter les remarques de son entourage me concernant ou concernant notre relation. Il a raison sur un point : s’il m’avait proposé de séjourner chez les siens, j’aurais tout de même choisi l’hôtel. Mais est-ce pour autant la preuve que nous dysfonctionnons ? Avons nous vraiment besoin de nous plier au carcans de la société qui exigent que je rencontre sa famille, qu’il rencontre la mienne et que nous passions les fêtes tous ensemble ? Pense-t-il simplement que je ne fais pas d’efforts ? Est-ce grave finalement que nous soyons séparés par deux heures de route pendant quelques jours ou semaines seulement ? N’importe qui dirait que non, mais je sais que la réponse n’est pas si simple : Amos et moi avons besoin de la présence de l’autre : nous faisons partie de ces couples fusionnels, trop fusionnels sans pour autant vouloir y changer quoi que ce soit.
J’observe son visage se décomposer, son regard devenir vide et, s’il n’esquisse pas de geste de recul, je sens que je ne l’atteins pas. Il n’est pas tout à fait là mon amant, il est prisonnier de son esprit qui lui chante sans doute déjà une version différente de la mienne. Si je me suis amusée qu’il lève les yeux au ciel la dernière fois, aujourd’hui je suis agacée. Je suis agacée puisque je le sens distant et que cette façade désinvolte, je la déteste autant que je la sais fausse. Il ne s’en fiche pas : il est blessée mais, fidèle à lui même, il ne l’avoue pas et s’entête à prétendre que tout va bien. « Personne n’a envie de se disputer. Je vais me doucher. » Seul. Le ton est sans équivoque. « Profites-en pour préparer ton sac. » Il s’éloigne et, plutôt que de laisser mes bras retomber le long de mon corps, je les croise sous ma poitrine sans le quitter des yeux. J’attends qu’il change d’avis. J’attends qu’il me tende la main pour m’inviter à me joindre à lui et souffler au creu de mon oreille que, tout ça, ce ne sont que des bêtises et qu’il a trop envie de sentir mon corps contre le sien pour gâcher ça. Mais il ne le fait pas et, aussi brève que soit sa douche, elle me laisse à moi le temps de ressasser et à la moutarde celui de me monter au nez. Je sais ce qu’il fait : il ne voit que sa vérité et, comme à chaque fois qu’il agit de la sorte, la pilule est dure à avaler et me laisse un goût amer dans la bouche. Parce que je n’ai pas envie de gâcher notre dernière soirée en ville, je suis prête à respirer et passer à autre chose, si toutefois il se radoucit au sortir de la douche. Sauf qu’il ne le fait pas et moi, je n’ai pas bougé : ma valise était à moitié pleine seulement en arrivant, et elle est prête. « Si on part tôt, je pourrai te ramener moi. Je n’aime pas l’impression que je me donnerai si je te laissais rentrer en taxi. Mais, je ne resterai pas. » Je ne suis pas idiote : il reprend mes mots et le hasard n’a rien à voir là dedans. Au contraire, il abuse du sarcasme et cela m’agace un peu plus. C’est la ma spécialité, le traitement auquel il a le droit quand moi je suis énervée et, plutôt que de le reconnaître et de réfléchir à ma façon de fonctionner, je préfère adopter son attitude à lui : bouder comme une enfant. « Tu as pris le temps de regarder où tu avais envie d’aller manger ? » « Non. Je me suis dit que tu connaissais la ville mieux que moi. » En fait, si : en fin de matinée, j’ai jeté un coup d'œil aux établissements du coin et j’ai été jusqu’à regarder leur notation. Mais je me découvre un talent nouveau pour la mauvaise foi, je ne vois pas pourquoi cela lui serait réservé. « On peut aller n’importe où. Je voulais juste passer une bonne soirée ensemble. » Contrairement à lui, je faiblis bien vite et, cette dernière remarque est dénuée de sarcasme : mon ton doux tranche avec l’ambiance du moment. C’était bien là mon objectif : passer un bon moment en tête à tête avant que je ne quitte sa ville natale. Seulement, vu qu’il est buté comme un mur et que je suis agacée, je me demande si cela rime encore à quelque chose. « On pourra mettre ton sac dans le coffre tout de suite comme il est prêt. Tu es prête ? » Il tend la main vers moi et, si j’y glisse la mienne - le réflexe est ancrée et mon envie d’oublier tout ça et de le serrer dans les bras aussi - je rajoute tout de même. « Tu n’es pas obligé de me ramener, si tu as du boulot. » Ou si tu n’en as pas envie. « Le loft est à nous d’ailleurs, le propriétaire a appelé dans l'après-midi. Je voulais te proposer d’aller chercher les clés ensemble, mais si tu ne restes pas, on pourra le faire plus tard. Je peux rester au studio. » J’en ai envie autant que de passer une soirée en tête à tête avec Aberline, mais je préfère me mordre la lèvre que de l’avouer. Le ton est donné : je fais la tête, je boude autant que mon complice.
- :
|
| | | | (#)Dim 4 Avr 2021 - 2:26 | |
| STRIPPED DOWN TO THE BONE Je compte au minimum dix bonnes raisons d’être vexé par son envie de rentrer à Brisbane. Plus de la moitié sont ineptes. Les autres, je les rumine sous ma douche somme toute rapide. Je les radote en silence devant le miroir en tentant de discipliner mes cheveux mouillés. Au contraire, ils seront comme moi, contrarié, chiffonné parce que Raelyn a décidé de rentrer sur Brisbane, sans moi et sans avoir jugé bon de discuter de sa mystérieuse impression. Quelle est-elle, exactement ? Qu’est-ce qui la dérange ici, à Kilcoy ? En quoi tournera-t-elle moins en rond au studio ? Certes, il est en ville, mais elle comporte un désavantage non négligeable : je n’y suis pas. Ce n’est pas de la prétention. Cette dynamique, c’est la nôtre. Nous l’assumons, l’adorons et elle s’étonne que je sois perdu ? Surprise que je me sois enfermé dans la salle tout seul et que je boude encore en quittant la salle de bain ? A quoi s’attendait-elle exactement ? Que j’applaudirais son choix ? Que je l’allais l’encourager, un sourire chargé de sollicitude sur les lèvres et qu’au moment de lui dire au revoir, elle aurait tout le loisir de me glisser à l’oreille un “garde la pêche, tu me rejoindras bientôt.” ? Ne réalise-t-elle pas que, comme elle, je me préfèrerais ailleurs, au coeur de la métropole ? N’a-t-elle donc pas conscience qu’elle est ma bouffée d’air frais sur mes terres natales sur lesquelles j’étouffe ? Elle m’en prive et, me donnerait-elle des explications cohérentes que, peut-être que je ne grognerais pas des phrases empruntées à Raelyn elle-même. Je copie la formulation parce qu’elle m’incommode toujours, au même titre que l’absence de commentaire. C’était pourtant une perche. Quelques détails m’auraient ravi. A défaut, je me contente de l’agacement traduit par ses bras croisés sous sa poitrine, de cette irritation qui luit dans son regard noirci par mon attitude. Je m’en satisfais, en partie, et je reviens à une question dépourvue de sous-entendus. Là encore, de sa réaction naît mon mécontentement et je l’exprime par un nouveau sarcasme. « Je comprends. Tu n’as pas eu le temps.» Bien sûr, c’est mesquin. Je me déculpabilise en concédant que j’aurais pu être ignoble en lui rappelant que, si je connais quelques restaurants, je les ai surtout fréquentés avec mon ex-femme. J’aurais certainement écope d’une gifle verbale, voire physique et, en définitive, gâcher notre dernière soirée. Ce serait dommage étant donné que je suis au minimum certain d’une chose : elle partira. Je ne la retiendrai pas ; Brisbane est son essentiel ; elle est prête à apprendre à passer ses nuits ailleurs qu’au creux de mes bras. A mon sens, c’est désolant. « Si ça n’a pas d’importance pour toi, on s’arrêtera dans le premier resto qui te paraîtra sympa.» Autrement dit, ce ne sera jamais aussi bien que “chez elle” de toute façon. Ce sera moins “ringard” que de se faire violence pour surmonter son aversion pour la famille et venir avec moi ranch, parce qu’il représente mon enfance et que mes proches m’ont façonné. Je me suis émancipé. La vie m’y a aidé. Néanmoins, ils ont contribué, chacun à leur manière, à faire de moi celui que je suis.
Bien entendu, touché par ses moues d’enfants, je lui souris et, par réflexe, je tends vers la main. A aucun moment je n’ai envisagé de ce qu’elle pourrait ne pas y glisser la sienne. Nous ne nous disputons pas, nous nous confrontons à un désaccord. Rien d’inquiétant en soi. Je lui cherche des poux parce que je suis froissé, mais la scène qui se déroule de la chambre à la voiture ne nous abîmera pas. Je suis convaincu que, d’ici quelques semaines, nous rirons de ma bêtise - je ne vois pas plus loin que le bout de mon nez -, de mon entêtement, - je suis trop buté que pour considérer que je fais fausse route - de sa susceptibilité - elle se figure rejetée de ne pas l’avoir tirée derrière moi dans la salle de bain - et de cette manie qu’elle de décider pour moi quand elle déteste que je le fasse pour elle, avec elle, sans elle ou autre. « Pourquoi ? Ça t’arrangerait de rentrer toute seule ? » Deux heures de plus en ma compagnie, c’est déjà trop ? Je n’y croirais pas. Je le réitère, nous sommes plus forts que ça, mais je la bouscule parce que ça me donne l’illusion que ça m’aide à encaisser que je passe ma dernière nuit avec elle jusqu’à ce que je sois libéré de mes obligations. J’ai la sensation que jouer au con est la preuve que je contrôle mes émotions. Et, une fois de plus, alors qu’elle m’informe que le loft est à nous - comme elle, j’étais conquis en visionnant la video - et que je me retiens de ne pas bondir vers elle pour l’embrasser, histoire de lui témoigner mon enthousiasme. « On pourra s’arrêter prendre les clés, oui. Si tu veux. Tu seras plus obligée de rester au studio comme ça. C’est plus étroit qu’une chambre d’hôtel.» ai-je ironisé alors que nous quittons l’établissement. Il est au centre ville. Bientôt, nous serons encerclés par des petits buis-buis. Nous serons forcés de choisir et je refuse de m’y coller. Alors, au terme de cinq minutes de marche, main dans la main, mais dans une sorte de silence dans lequel je choisi de m’engouffrer, fatigué de perdre mon temps en sous-entendu. Je ne suis pas doué pour ce jeu-là. Je le suis davantage pour le mutisme. Sur le trottoir, mes traits se ferment. Je hausse les épaules quand elle propose. Je tranche en me dirigeant vers ce petit restaurant où nous avons mangé après notre rencontre avec Sarah. Habituellement, je l’invite à entrer autant par galanterie que par possessivité. Tout homme sait, de cette manière, que c’est moi qu’elle accompagne. Je peux également repérer les lieux par-dessus son épaule et remarquer d’emblée qui oserait poser les yeux sur elle. Ce soir, je ne bouge pas. Je ne tire ni ne pousse la porte vitrée et je crois que, si je la pointe du bout du menton en guise d’invitation, c’est discret, un peu trop sans doute : elle ne réagit pas. Elle me toise. Moi aussi. Evidemment, mon corps penche vers le sien. Le contraire est tout aussi et parce que j’adore ce magnétisme entre nous, celui qui ne faiblit jamais. J’adore cette attraction qui me prend aux tripes, qui me donnerait presque envie, finalement, de la provoquer cette satanée dispute. Si notre passion n’en a pas besoin, je crois que la part malsaine de moi regrette qu’elle fuit toute querelle au point de s’appauvrir de nous pour quelques jours. Je n’aime pas quand nous nous déchirons jusqu’à douter de notre pérennité. Du reste, qu’avons-nous à craindre de quelque cris, de quelques regards de travers si elles débouchent sur une réconciliation enflammée ?
|
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Dim 4 Avr 2021 - 18:31 | |
| Stripped down to the bone Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Pendant toute la durée de sa douche, je rumine mon agacement: je le trouve injuste. J’ai tenté de lui dire les choses, j’ai tenté de communiquer sans prendre de raccourcis alors que les mots ne me viennent pas naturellement dans ce genre de situation, j’ai fait l’effort et, tout ça pour quoi ? Pour me heurter à un mur ? Mes explications, je doute même qu’il les ait écoutées, ou en tout cas entendues. Il semblait ailleurs, déjà trop occupé à dresser la liste de mes torts, à se faire juge et partie pour me déclarer coupable et je déteste lorsqu’il fait ça. Je l’aime dans sa globalité mon amant, je ne le retirerai pas pour une dispute qui s’apparente à une broutille, mais sur l’heure, je suis agacée et, plus il m’ignore, plus il s’adresse à moi en usant de sarcasme plus je vois rouge. Cette dispute, je considère que je n’ai rien fait pour la provoquer : au contraire, j’étais à l’écoute et prête à avoir une vraie discussion. C’est lui qui, en s’enfuyant et en prétextant que tout va bien qui envenime la situation. « Je comprends. Tu n’as pas eu le temps. » J’écarquille les yeux et, pour ne pas hausser le ton, je déploie des trésors de volonté. Il est si cynique que je me sens raillée et, aurait-il dit tout haut que je passe mes journées à me tourner les pouces pendant qu’il se tue à la ferme qu’il n’en aurait pas été autrement : je me sens insultée. « Si ça n’a pas d’importance pour toi, on s’arrêtera dans le premier resto qui te paraîtra sympa. » Si j’ai tenté de nous ramener vers un peu plus de douceur - ma remarque en débordait - et vers une conversation plus adulte, je me heurte à un mur. Ça n’a pas d’importance pour moi, c’est tout ce qu’il retient quand, pourtant, j’ai confié que je m’en fichais puisque c’est la compagnie qui m’importait. C’est d’être avec lui qui était supposé définir pour moi une bonne soirée et, sur l’heure, j’ai l’impression qu’il s’obstine à vouloir la gâcher.
Bien sûr, je le sais blessé et je le déplore. Mais comment suis-je censée agir quand, au lieu de me le confier et d’en discuter - je suis prête à accepter que j’ai péché par la forme - il se fie à ses pires réflexes, ceux qui le poussent à se refermer à et rejeter toute forme de discussion ou de vérité autre que la sienne ? Je suis patiente mais, lorsqu’il joue les têtes de mule, j’ai mes limites en termes d’abnégation. Je suis heurtée qu’il ne tente pas de comprendre. Je suis heurtée d’être la coupable d’une situation aussi injuste pour lui que pour moi : s’il n’a pas demandé que sa mère fasse un AVC, je subis la situation tout autant que lui, voire plus puisque rien ici n’appartient à mon univers : je suis une étrangère sur ses terre et si je sais que je vais lui manquer, j’aimerais qu’il puisse comprendre mon besoin de rejoindre les nôtres. Je ne deviendrai jamais la belle fille que l’on ramène chez ses parents pour les vacances ou les fêtes de fin d’année et si toutefois il s’en vexait, j’aurais la sensation qu’il tente de me changer. Je ne l’ai pas trompé sur la marchandise : il sait qui je suis et si je suis consciente qu’une relation demande des compromis - nous l’avons compris ensemble - je ne peux devenir une autre parce que ce serait plus pratique dans la présente situation. Je suis déjà hors de ma zone de confort, je l’ai rejoint ici à Kilcoy où je n’ai rien d’utile à faire de mes journées, me demander d’emménager au ranch, ce serait tenter de faire rentrer un rond dans un carré. Et au nom de quoi ? Parce que je l’aime ? N’est-ce pas parce qu’il m’aime qu’il est censé avoir conscience de mes limites et de ce que je suis ? « Pourquoi ? Ça t’arrangerait de rentrer toute seule ? » Il retourne la situation et je suis effarée. Alors, calquant mon ton sur le sien, je réponds sans réfléchir. « J’ai jamais dit ça. Tu as juste l’air d’en avoir envie comme de te tirer une balle dans le pied. » Et moi, je ne veux pas qu’il se force par charité ou au nom des apparences. Je ne me voyais pas lui annoncer comme ça pour le loft. Dans mon esprit, nous étions nus et nos corps enlacés. Ma tête reposait contre son torse et mes doigts jouaient avec ses cheveux les plus fins, ceux en bas de sa nuque. Je voulais le lui dire après un corps à corps passionné ou, au pire, autant d’un verre de vin rouge dans un bon restaurant. Mais je n’ai plus envie de garder pour moi la nouvelle et, plus le coeur à la fête, pas pour l’instant, alors je la lui glisse sans cérémonial au détour de la conversation. A partir de là, je ne peux m’offusquer qu’il ne saute pas de joie, mais je ne peux nier qu’un part de moi espérait au moins qu’il s’en réjouisse et qu’elle nous aide à apaiser la situation. Ce n’est pas le cas et, si encore une fois je suis consciente qu’il ne s’agit que d’une légère averse dans le ciel de notre relation, il n’en reste pas moins vrai que, sur l’heure, les éléments semblent oeuvrer contre moi et pour m’empêcher de décolérer. « On pourra s’arrêter prendre les clés, oui. Si tu veux. Tu seras plus obligée de rester au studio comme ça. C’est plus étroit qu’une chambre d’hôtel. » J’ai envie de lui dire que je n’en ai pas envie : le loft, je nous imaginais l’investir ensemble. Sauf que la confession me reste en travers de la gorge et qu’il obtient comme seule réponse qu’un haussement d’épaule et un « Très bien. » qui manque de conviction. J’ai trop de fierté pour, à nouveau, ramer dans sa direction quand je considère avoir fait tout ce qui était en mon possible pour nous épargner une dispute et une mauvaise soirée. Le reste, c’est entre ses mains et et le trajet silencieux jusqu’au restaurant qui attire notre attention - je l’ai choisi comme j’aurais choisi un autre - me prouve qu’il ne désire pas d’accalmie.
Et c’est avec moi qu’on ne peut pas discuter…
La pensée, réminiscence de notre dispute parisienne me traverse l’esprit et, alors que je lui cède la priorité pour passer la porte du restaurant, il en fait de même. J’insiste, lui aussi et, comble du sort, nous cédons tous les deux en même temps et nous entrechoquons l’épaule au passage. J’ai envie de rire. Je n’esquisse qu’un sourire qu’il ne relèvera certainement pas, de toute façon avant de suivre le serveur qui nous accompagne jusqu’à notre table. Il est gêné, le pauvre employé. Il a certainement remarqué que nous tirions tous les deux des mines d’enfants boudeurs et lorsqu’il nous laisse la carte, il s’efface sans demander son reste. Mes deux mains se posent sur la table, orpheline des siennes : je ne suis pas habituée à ne pas enrouler nos doigts lorsque nous passons une soirée en ville. Je ne suis pas non plus habituée à cette distance puisque mon amant fixe résolument le menu. Moi, je ne l’ai pas ouvert : j’annonce simplement que « Tu peux choisir pour nous deux. Je te fais confiance si tu es déjà venu. » Il me l’a dit lorsque nous étions face à la devanture, même s’il n’a pas précisé le contexte. C’est ça la soirée que nous allons passer ? A nous observer à la dérobée et en ne nous adressant l’un à l’autre qu’à l’aide de phrases brèves et concises ? Autant rester dans la chambre d’hôtel. « On va vraiment faire ça toute la soirée ? » Je suis fatiguée d’avance et mes doigts, trop peu habitués à être abandonnés sur la table, se replient sur eux-même.
- :
|
| | | | (#)Lun 5 Avr 2021 - 0:14 | |
| STRIPPED DOWN TO THE BONE Quelle ironie. L’ennui motive sa volonté de partir. Elle a prétexté disposer de trop de temps à tuer et à aucun moment elle ne l’a mis à profit pour nous trouver un resto sympa. De qui se moque-t-elle exactement ? Ou, pour être exact, de qui d’autre mis à part moi, moi qu’elle dévisage les pupilles noircies par l’outrage, vraisemblablement heurtée par mon cynisme… moi, qui refuse d’avaler tout rond la pilule de ses boniments . Je ne crois pas en cette excuse. Je ne lui trouve pas non plus de probantes justifications qui me permettraient d’alléger l’ambiance. Je suis convaincu qu’elle me cache quelque chose et ça m’agace au plus haut point. Ça m’irrite à hauteur de sa surprise qui tire sa moue d’enfant outrée par mon comportement, par mes réflexes d’hier dont je ne l'accable plus depuis un moment. D’antan, je récupérais des morceaux de son discours et les tressais ensuite pour obtenir une natte bien serrée de déductions. Mon entêtement les transformait en certitudes était monnaie courante. Je prêtais à ses mots des desseins fallacieux et jamais je ne me remettais mon jugement en question. Jamais ou rarement. Aujourd’hui, bien que le mécanisme soit ressemblant, sa source ne prend pas au milieu de mes traumas aussi solides que de la roche. C’est elle, en parlant d’impression sans s’épancher a actionné ce levier de mes procédés de survie. C’est elle qui s’est éclaboussée en jetant un pavé en tournant autour de la mare. C’est elle qui y a jeté un pavé au lieu de me confier le fond de sa pensée. C’est encore elle qui a semé dans mon esprit la graine du doute, non par rapport à nous, mais parce que j’aurais manqué à l’un de mes devoirs à son égard au profit de ceux exigés par les miens. C’est toujours elle qui a soufflé sur moi une punition parce que je ne suis pas près d’elle le jour. Certes, j’ai insisté pour qu’elle me rejoigne à Kilcoy. Mes messages étaient univoques. Mais, ne lui ai-je pas laissé le choix de faire ou non le voyage ? Pourquoi s’être déplacée, soignant par la même la plaie du manque si, moins d’une semaine plus tard, elle y verse du gros sel pour réveiller la douleur ? La rendre plus cuisante encore ? Est-ce pas sadisme ? La marquise de Sade a-t-elle jugé bon de m’inoculer la piqûre de rappel d’un vaccin contre le désamour ? C’est inutile : je suis fou d’elle et l’amour est une maladie incurange. Tout du moins, est-ce la mienne.
Bien sûr, je ne remets pas en cause ses sentiments. Je rage seulement d’être dans la peau de celui qui aime le plus dans ses couples déséquilibrés. Je fulmine parce qu’à sa place, j’aurais préféré piétiner le sol d’une chambre d’hôtel plutôt que me passer d’elle. J’aurais attendu son retour en m’accrochant au plaisir de dormir auprès d’elle. Alors, oui, je suis furibond et, malgré tout, elle fait erreur, Rae. Ce n’est pas l’aller qui me dérange, c’est d’affronter un retour en solitaire puisqu'elle a tranché sans me consulter. Lui rétorquer qu’en effet, me tirer une balle dans le pied me serait plus agréable me chatouille. Toutefois, je m’abstiens. Elle interpréterait mal la formule. Elle la vivrait comme une attaque personnelle et trop point n’en faut. « C’est n'importe quoi.» ai-je plutôt répliqué en évitant de rouler des yeux. A ce stade, nous n’avons pas encore levé le ton, mais nous évoluons sur une corde raide. Un faux-pas de plus, de l’un ou de l’autre, et nous tomberons. Nous chuterons et le verbe tonnera si fort qu’il se répandra dans tous les étages, qu’il réveillera nos voisins de chambrée. A se demander, par conséquent, quelle mouche me pique tandis qu’il est question du loft. Il est à nous et j’en suis ravi. Sauf que je suis incapable d’étaler ma joie. Elle est supplantée par une nouvelle tentative de l’éclairer sur ce qui m’aura blessé plus tôt, en vain. Elle se renfrogne. Je me rencogne dans un coin de l’ascenseur, sa main toutefois écrouée à la mienne. En sortant de la rotonde du bâtiment, je foule le trottoir à pas lent, dans le silence propre au cortège funéraire. Le cercueil imaginaire que nous précédons renferme le cadavre de cette soirée. L’ambiance est tout aussi froide et, tandis que je m’arrête devant la devanture d’un petit bistrot réputé pour l’originalité des plats et l’imagination de ce chef - pourquoi s’est-il perdu ici ? - nous n’échangeons plus que des politesses d’usage. On dirait deux ados qui peine à raccrocher, mais en moins dégoulinant… c’est même tout le contraire. Nous nous apparentons à deux caricatures d’humoristes à nous observer en chien de faïence sur ce bout de macadam.. La chute de cette blague, ce sont nos deux corps qui se percutent et, comme elle, je m’en suis amusé. Comme elle, j’ai souri discrètement. Et, comme elle, je n’ai pas relevé pour ne pas lui envoyer les mauvais signaux : je n’ai pas fini de bouder tel un gosse. Ceci étant, l’envie me passe doucement. Plus j'appréhende que nous vivons nos dernières heures ensemble avant , à vue de nez, une poignée de journées supplémentaires, plus je ressens le besoin d’entrelacer nos doigts, de les porter à ma bouche, d’embrasser les siens un à un et d’implorer dignement - c’est important pour mon orgueil - sa clémence, histoire qu’elle me reste une nuit de plus, histoire que je digère son plat trop gras. Je suis dévoré par la nécessité de capituler, tout simplement.
Concentré sur l’étude approximative du menu, je me demande comment cheminer dans sa direction avec subtilité, sans avoir l’air d’y toucher. Je me consacrais à construire une approche édifiante quant elle m’a bousculé d’un “fais ce que tu veux” étrenné en d’autres termes. Que fait-elle ? Que veut-elle ? s’imagine-t-elle qu’elle peut me battre sur le terrain de l’indifférence ? Je l’ai conquise il y a des années. Elle est une fleur de mon jardin, pas la sienne. Je l’ai cultivée, aimée jusqu’à ce que le détachement devienne mon schème de pensée. Au départ, je prévoyais de la rabrouer, le coup d'œil que j’ai jeté vers elle par-dessus le rempart du menu a crucifié mon cœur meurtri. Je n’aime pas ce minois mi-désolé mi-agacé. Raelyn me renverse et, non contente, elle en rajoute d’une remarque à laquelle mon impulsivité a répondu par un : « Faire quoi ? Je ne vois pas de quoi tu parles ?» que la mauvaise foi a peint dans les couleurs froides de l’”ignoble”. Je m’en suis voulu à la seconde et j’ai soupiré en refermant le menu. « Ouais, ça c’était con. Je vois très bien.» me suis-je instamment corrigé en croisant les bras sur la table. « J’ai même pas eu le temps de rentrer que tu m’annonçais vouloir partir. A quoi tu t’attendais ? A ce que j’applaudisse ? Tu te serais dit que ça m’arrangeait bien. A ce que je te demande de rester ? » Entre torture et prière, le choix est vite fait quand on sait qu’il n’y aucune amnistie à la clé. « Je ne veux pas te forcer si être là te donne une drôle d’impression. Et, je sais même pas c’est quoi cette putain d’impression...» Cette simple évocation m’a irrité et j’ai hélé le serveur pour exiger un double whisky sec et une bouteille de vin, n’importe laquelle et tout de suite. Je suis dépassé par mes émotions. Les noyer relève de l’urgence, si bien que Rae n’a pas vraiment le temps de réagir que mes précieux gisaient déjà sur la table. L’alcool le plus fort, il macère dans le fond de mon estomac avant qu’elle n’ai le temps de compter jusqu’à trois. C’est dommage finalement. Je bois moins depuis nous. Peut-être même que je tiens bien moins qu’avant, mais tant pis. Au moins suis-je prompt à l’écouter à présent et je réitère : « C'est quoi ? » l’ai-je dès lors interrogé, les yeux brillants de fatigue. |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 6 Avr 2021 - 11:56 | |
| Stripped down to the bone Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Dans l’ascenseur, je fuis son regard tant je le sens à des kilomètres de moi, mon amant. Je ne tourne à nouveau la tête dans sa direction lorsqu’il me demande si je préfèrerais rentrer seule - c’est idiot, comment peut-il penser que c’est lui que je fuis, comment peut-il simplement l’envisager quand j’ai fait le trajet inverse pour le retrouver lui et seulement lui et que je suis cloîtrée à l’hôtel depuis pour le simple plaisir de retrouver ses bras le soir. C’est lui qui agit comme s’il s’agissait d’une corvée. Il ne propose pas en me rassurant sur le fait que cela ne le dérange pas, bien au contraire, il tranche mais me prévient déjà qu’il ne fera que me déposer et qu’il repartira. A partir de là comment avoir ne pas avoir l’impression qu’il se force ? Qu’il préfèrerait occuper son temps autrement et qu’il n’agit que par devoir ou obligation ? Évidemment, je préfèrerais faire le trajet avec lui et garder ma main serré dans la sienne pendant les deux heures qui nous séparent de Brisbane mais, s’il s’agit de ça, je ne veux pas de sa charité : je suis assez grande pour prendre un taxi. « C’est n'importe quoi. » Sa réponse me paraît presque méprisante et je ne réponds pas : c’est inutile de discuter avec lui lorsqu’il est dans cet état, je l’ai déjà appris à mes dépends et je n’ai pas l’intention de m’épuiser à briser sa carapace si c’est spécifiquement pour moi qu’il l’a dressée et construite. Si c’est n’importe quoi alors… Je hausse les épaules, ce qui n’est pas chez moi un signe d’indifférence, mais bel est bien de ma capitulation : on parlera quand il sera décidé à s’ouvrir et écouter, écouter pour de vrai.
Et je déteste ce silence, puisque j’ai la sensation qu’il m’est imposé. Pendant la totalité du trajet, il garde ma main dans la sienne, mais je le sens à des kilomètres. Il garde ma main dans sa sienne mais il évite soigneusement de me regarder un peu trop longtemps dans les yeux et, aux miens, la quête d’un restaurant où dîner devient secondaire. Pour quoi faire, quand j’ai l’impression que qu’il en soit il sera compliqué de passer un bon moment ? Je me décide donc pour celui que je connais, celui dans lequel il m’a emmenée manger après notre altercation avec Sarah l’an passé. De toute façon ici le choix est limité et je n’ai pas envie de débattre : un terrain connu me semble un bon compromis. La scène autour de la porte d’entrée - somme toute ridicule - j’ai espéré l’espace d’une seconde qu’elle contribue à le dérider mais si un sourire traverse son visage, il est éphémère. J’ai envie de lui dire qu’il est ridicule, à bouder comme un enfant, mais je suis bien obligée d’admettre que moi aussi, je fais la tête. A table, je ne m’intéresse pas au menu : je statue qu’il le connaît et peut bien choisir pour deux. Moi, j’ai la situation bien trop en travers de la gorge pour que l’appétit me vienne de toute façon et, même les odeurs agréables qui embaument la salle n’y changent rien. Alors, au terme d’un silence qui m’a semblé interminable, je finis par briser la couche de glace entre nous : elle est fine, ce n’est qu’une dispute, le résultat de nos deux forts caractères qui se heurtent et s’affrontent. « Faire quoi ? Je ne vois pas de quoi tu parles ? » Je ne réponds rien mais un grimace sur les lèvres, j’étire mon cou d’un côté pour me débarrasser de la tension qui crispe mon corps. J’ignore s’il joue l’idiot ou le jeu du déni, mais il finit par réaliser tout seul que nous n’irons nul part s’il s’entête. « Ouais, ça c’était con. Je vois très bien. » Un mince sourire étire le coin gauche de ma lèvre et je fiche mon regard dans le sien, soulagée de voir ses murs commencer à tomber : j’étais fatiguée de l’entendre prétendre que tout allait bien quand il est visiblement froissé, vexé, blessé ou les trois. « J’ai même pas eu le temps de rentrer que tu m’annonçais vouloir partir. A quoi tu t’attendais ? A ce que j’applaudisse ? Tu te serais dit que ça m’arrangeait bien. A ce que je te demande de rester ? » A ce qu’il m’écoute pour me comprendre, dans un premier temps, ça aurait été bien. Il me regardait, mais je sens bien qu’il n’a rien entendu : déjà trop heurté par mon annonce, il s’est refermé instantanément. « Je ne veux pas te forcer si être là te donne une drôle d’impression. Et, je sais même pas c’est quoi cette putain d’impression... » Il laisse sa phrase en suspens le temps de héler le serveur et de vider d’un trait le verre de whisky que ce dernier dépose devant lui. Moi, je fais tourner dans ma main le verre de vin qu’il m’a rempli, avant d’y tremper mes lèvres. « C'est quoi ? » Je secoue la tête, avant de répondre doucement. « Tu ne m'écoutes pas. Je te l’ai dit. » Ou plutôt si, il écoute, mais il n’entend que ce qu’il veut bien entendre. Pourtant, désireuse de nous ramener vers de plus calmes rivages, je m’exprime d’une voix posée et douce, quoique lasse et fatiguée. « Je suis à l’hôtel quasi toute la journée à attendre que tu me reviennes juste le temps d’une soirée et pour passer la nuit avec moi. » A attendre que tu reviennes me sauter. A une autre époque, je l’aurais abordé de la sorte mais aujourd’hui j’ai appris à communiquer et je nous épargne ma vulgarité : on mérite mieux que ça. « Comment tu crois que je me sens ? Au mieux comme ta maîtresse. Au pire... » Au pire comme une pute. Ça aussi, je nous en garde et laisse ma phrase en suspens. « J’attendais pas de toi que tu sautes de joie. J’en ressens aucune à l’idée de rentrer seule. » Autrement dit, je le vis tout autant que toi comme une déchirure. « Et j’attends pas non plus que tu me supplies de rester ou que tu me proposes une autre solution. » Une que je ne saurais accepter, et je le soupçonne d’en être conscient. « Mais tu vas rester ici encore plusieurs jours ou plusieurs semaines. Et j’ai pas envie que cette impression vienne nourrir ma frustration tout ce temps, parce que je me connais. » Je lui en voudrais, je m’en voudrais, et si ce serait éphémère, je me connais assez pour avoir envie de me préserver d’une dispute sans queue ni tête, qui serait injuste pour nous deux puisque ma colère ne serait dirigée contre personne. « Et je te reproche pas d’être là, pas plus que je te reproche de vouloir rester. » Je ne comprends pas, il le sait et je ne veux pas qu’il s’imagine que je le tiens coupable de la situation. « J’aurais juste préféré que tu m’écoutes moi plutôt que je ne sais quelle voix qui te souffle je ne sais quoi. » Que je vis un enfer ici ? Que je m’ennuie et préfère rentrer en ville vaquer à mes occupations plutôt que d’être près de lui ? Que je me fiche bien de le quitter tant que je retrouve l’effervescence de la ville ? Je l’ignore : il m’est inaccessible lorsqu’il se referme de la sorte, et je déteste ça. Mes doigts, s’ils restent posés sur la table, esquissent un mouvement en direction des siens.
- :
|
| | | | (#)Mar 6 Avr 2021 - 17:08 | |
| STRIPPED DOWN TO THE BONE Elle est loin l’époque où je veillais à remplir ma coupe d’indifférence afin qu’elle soit perpétuellement à ras bord. Le souvenir de la dernière fois est si ancien que je ne me rappelle plus de l’événement qui a remâché les cartes de mon jeu. En revanche, ce qui est évident, c’est qu’assis à cette table reculée de ce restaurant familier, mes jauges de détachement se vide à une vitesse fulgurante. Ma carapace est fendillée, elle prend l’eau et, de peur d’être noyé par mes émotions, j’en sors la tête. Je me dévêt de ma coquille parce que la moue de Raelyn m’intime de raisonner tel un adulte. Je réalise réalise alors que la bille que j’ai en tête, je l’ai taillée tout seul dans le bois des hypothèses. C’est moi qui l’ai propulsée avec tant de force qu’elle me blesse à chaque fois qu’elle ricoche en moi. C’est moi qui, d’emblée, me suis refermé comme une huître et qui, non content de n’être plus qu’une boîte hermétique, ai cultivé le sarcasme jusqu’à rendre l’atmosphère irrespirable. Ne méritons-nous pas mieux que cette attitude puérile qui nous empêche de profiter de cette dernière soirée ? Dernière !! L’adjectif tranche mon coeur en deux moitiés inégales. L’une me pousse à me rencogner contre mon siège mais, par chance, elle est moins large que l’autre, bien moins que celle qui me chuchote d’avancer dans la bonne direction. La première étape, pour atteindre ma destination - elle, évidemment - c’est de dévoiler mes impressions, d’exprimer mon sentiment d’abandon avant qu’il ne me gâte tout entier. La seconde, c’est de m’employer à comprendre sans faire semblant. Celle-là, elle consiste à écouter et à entendre…. mais n’est-ce pas compliqué, quand je suis vexé, de faire preuve d’autant de déférence ? Je tente sans m’appuyer sur la béquille qui est l’alcool, mais au terme de la première halte, je suis plus essoufflé qu’un octogénaire courant un marathon. Je suis épuisé et, pour gagner en force, je réclame au serveur une bouteille et un verre, un que j’avale d’un trait. Le whisky - sans doute parce que c’est ma troisième dose - répand en moi ses illusions et je me sens mieux ou tout simplement plus apte à affronter une discussion que je n’ai aucune envie de mener. Quelles seront mes options de repli lorsqu’elle m’aura répété ce qui la chagrine, Raelyn ? Comment la retenir si je comprends son malaise ? Comment me défendre - si tant est que j’en ai besoin - et m’éviter la punition d’être séparé d’elle, encore ? Si je ne redoutais pas les regrets, je m’enfoncerais dans le travers de mon comportement. Je me déroberais en soufflant le froid tout au long du repas, du trajet du retour et de la nuit. Sauf qu’elle me manquera lorsque je me sentirai esseulé, ici, à Kilcoy, et en fermant les yeux, je n’aurai pas le loisir de me réchauffer au coin du feu que sera le souvenir de cette parenthèse. Alors, je fais un effort. Je compose avec mes appréhensions le menuet nommé “compromis”.
Les premières portées, elle résonne comme un impératif. Il m’ordonne de ne pas me braquer, d’accepter qu’en effet je n’ai pas entendu un traître mot de ses explications préalables. Les secondes, elle me prie de garder l’esprit ouvert et de rencadrer sur le banc des suppléants la vexation. Elle ne prétend pas que je la traite comme une maîtresse ou une prostituée, Rae. Elle déclare que l’une d’entre d’elle ne gaspillerait pas ses jourénes autrement et c’est fondamentalement différent. « Mais, tu n’es ni l’un ni l’autre. C’est les circonstances qui veulent ça, pas moi, mais c’est moi qui suis puni.» ai-je répliqué, calquant mon ton sur le sien. J’essaie de rassembler toute ma douceur - et Dieu seul sait ô combien j’en ai pour elle - dans l’unique but de saluer son ressenti et ses efforts. Ne se serait-elle pas obstinée à ennoblir l’ambiance que j’aurais boudé de longues heures, pestant contre elle, mais aussi contre ma fierté déplacée. « Et c’est pour ça que je te demande pas de rester ou que j’essaie pas de te proposer des solutions. Il n’y en a pas.» Aucune qui, sur l’heure, me paraisse acceptable ou brillante. Je me promets d’y réfléchir cependant. Je jure d’explorer toutes les pistes pour ne pas dénaturer ma complice - je respecte qu’elle souhaite s’éviter une rencontre avec mes parents - tout en me préservant de toute frustration. « Et, c’est pas que je veux absolument rester, je n’ai juste pas le choix. Mon père a fait beaucoup pour moi.» Sans lui, je me serais certainement pendu au toit de la grange que j’ai investie en secret après ma séparation. Complètement ivre, j’y songeais parfois tant la perte de mon bébé était incoercible. Elle était mon univers, ma raison de vivre, sans mon aîné, je n’en aurais certainement pas rencontré d’autres. Il m’a donné de l’élan d’une tirade bienveillante et, quoiqu’il ne soupçonne pas le nom de la lumière qui m’éclaire, je ne suis pas assez ingrat que pour oublier. « Il a été là dans les pires moments de ma vie… je peux pas être ailleurs. Mais, toi, tu as le choix. Tu as le choix de décider entre être sans moi là-bas ou te disputer avec moi ici. » N’est-ce pas ce qu’elle a sous-entendu plus tôt ? Peut-être même qu’elle l’a claironné avec clarté. Moi, ça m’est revenu comme une bribe d’informations capitales. « Tu choisis la première option et je le comprends. Ça ne me va pas, mais je comprends.» A l’égard du regard qu’elle jette sur son statut, je ne pourrais justifier du contraire à moins d’être de mauvaise foi. « Mais, du coup, c’est à moi que ça laisse une drôle d’impression et comme toi, je m’y fie. C’est humain.» Ça non plus, elle ne peut pas me le reprocher et, finalement, le problème ne réside-t-il pas là ? Nous sommes tous deux soumis à des sensations contre lesquelles nous sommes impuissants, autant l’un l’autre que l’un pour l’autre. Dès lors, dévoré par la lassitude, j’ai ouvert son menu et, profitant de la proximité de nos deux mains, j’ai saisi la sienne. J’ai caressé son dos du pouce et, si j’adresse à Raelyn un sourire, il est éteint faute au désoeuvrement. « Tu devrais choisir ce que tu veux manger. Il ne nous quitte pas des yeux.» D’un léger coup de tête vers la droite, je désigne le serveur. Il trépigne et ralentir son service ne servant à rien, je tranche d’un : « On est plus obligés d’en parler, parce que ça ne sert à rien. Je ne veux pas que tu te sentes comme ça en restant ici. Ce n’est pas normal. Alors, je te ramènerai sur Brisbane demain matin. On passera chercher les clés du loft mais, je te déposerai au studio.» Il est hors de question qu’elle emménage sans moi. « En attendant, tu as raison. On va juste passer une bonne soirée. » ai-je conclu d’un clin d’oeil, quoique mon coeur soit lourd au point que j’ai réclamé au serveur, quand il a pris la commande, une seconde bouteille de vin : nous en aurons besoin. Je me suis déjà resservi, elle aussi : elle est déjà presque vide. |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mer 7 Avr 2021 - 12:18 | |
| Stripped down to the bone Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Il s’ouvre, il écoute enfin et je suis soulagée. Je connais bien Amos, assez pour savoir que le plus dur est fait puisque c’est bien souvent l’avant qui pose problème. Quand il réagit trop brusquement. Quand il laisse sa frustration ou sa colère lui dicter sa conduite et balayer ses côtés les plus doux et compréhensifs. C’est par moment un ours mal léché mon amant et, si j’y suis de plus en plus rarement confrontée - il fait des efforts avec et pour moi, je suis ingrate et hypocrite si je prétendais le contraire - ce soir, j’en ai eu un aperçu. Un bref aperçu et, heureusement puisque, si cette pseudo dispute n’est qu’une broutille qui ne nous laissera pas de cicatrice, j’aurais été blessée qu’il s’obstine et n’entende que sa vérité, pas la mienne : j’aurais eu la sensation que nous reculons de plusieurs pas. « Mais, tu n’es ni l’un ni l’autre. C’est les circonstances qui veulent ça, pas moi, mais c’est moi qui suis puni. » « Je sais que je le suis pas. Et je sais que ce sont les circonstances qui font ça. » Pas la façon dont il me traite et dont il agit avec moi. Je comprend aussi qu’il trouve ça injuste : il ne veut pas de ça non plus, si j’étais une autre, il m’aurait proposé de séjourner à la ferme dès le départ : il ne me cache pas, il respecte mes limites et ça, vivre parmi les siens, c’en est une. « Je fais pas ça pour te punir. » Je ne suis pas une enfant et, quand bien même il m’aurait volontairement traitée de la sorte, je n’aurais pas réagi comme ça. Je ne punis pas : je rentre dans le lard et il le sait. « Et tu vas me manquer aussi... » Je confesse, à voix basse, que moi aussi je me punis. Moi aussi je me prive de ses bras et la décision n’a pas été facile à prendre : j’aurais voulu être capable de fermer les yeux sur la façon dont je me sens, et je l’ai fait jusqu’ici, mais j’ai compris que faire l’autruche ne nous rendrait pas service en fin de compte : je me connais, et je connais aussi ma propension à laisser ma frustration me dicter ma conduite lorsqu’il s’agit de lui. « Et c’est pour ça que je te demande pas de rester ou que j’essaie pas de te proposer des solutions. Il n’y en a pas. » Non, il n’y en a pas et j’ai assez tourné le problème dans ma tête pour en être arrivée à la même conclusion. A ça donc, je ne réponds qu’un mince sourire triste. Un sourire qui pue la frustration plus qu’il transpire de joie et qui rend mon ressenti clair comme de l’eau de roche : je n’ai pas envie de le laisser. Moi, je voudrais qu’il rentre avec moi, mais je suis consciente que c’est aussi injuste que s’il me demandait de rester. « Et, c’est pas que je veux absolument rester, je n’ai juste pas le choix. Mon père a fait beaucoup pour moi. Il a été là dans les pires moments de ma vie… Je peux pas être ailleurs. Mais, toi, tu as le choix. Tu as le choix de décider entre être sans moi là-bas ou te disputer avec moi ici. » » Je n’aime pas la notion de choix : elle me laisse l’impression d’être la coupable dans cette histoire et si je sais que ce n’est pas ce qu’il a voulu dire, une part de moi se demande tout de même s’il le pense. La situation lui convenait à lui, c’est moi ce sont mes ressentis qui gâchent tout, le raccourci est simple à faire. « Tu choisis la première option et je le comprends. Ça ne me va pas, mais je comprends. Mais, du coup, c’est à moi que ça laisse une drôle d’impression et comme toi, je m’y fie. C’est humain. » Si je ne fais qu’avancer ma main dans sa direction par peur qu’il me repousse, j’ai envie de l’attirer contre moi, de passer ma main derrière sa nuque et de le serrer dans mes bras. « Je sais. Je m’y attendais. » Un soupir de désolement m’échappe et je déglutis sans trop savoir quoi faire et quoi dire que je n’ai déjà dit. Que je comprend qu’il reste ? Il le sait déjà. « J’aimerais que les choses soient différentes, tu sais. » Je ne veux pas que l’idée que je n’ai fait aucun effort lui traverse l’esprit. Je ne veux pas qu’il ajoute mon départ dans la liste de ses déceptions me concernant, comme une preuve de mon égoïsme et qu’il soit persuadé que je ne sais pas faire d’abnégation. « Et je sais que tu n’as pas le choix. C’est pour ça que je te demande pas de rentrer avec moi. Mais je l’aurais voulu tu sais, j’ai pas envie d’être loin de toi. » Je n’ai pas envie de te laisser seul. Je n’ai pas envie qu’il pense qu’à mes yeux, un départ est la solution parfaite et qu’elle me comble entièrement. « Tu pourras rentrer le week-end, peut-être qu’il te laisseront même t’échapper le lundi ou le vendredi. » Un sourire encourageant se dessine sur mes lèvres et, déjà j’essaye de négocier, pas avec lui, mais avec cette situation qui ne nous convient pas.
Ses doigts attrapent les miens, il caresse le dos de ma main de son pouce et, instantanément, je respire mieux. Il ne m’a pas repoussée et, de mon côté, j’enroule mes doigts autour des siens et l’observe ouvrir mon menu sans trop réagir. « Tu devrais choisir ce que tu veux manger. Il ne nous quitte pas des yeux. » Un coup d'œil au serveur me rappelle où nous sommes, que nous sommes entourés et dans un lieu public. Je me secoue les puces, avant de baisser les yeux sur la carte. Je la parcours rapidement - j’ai trop envie de retrouver son regard pour prendre mon temps - avant d’adresser un bref signe de tête au serveur qui trépigne d’impatience : difficile de lui en vouloir, nous étions bien peu engageants à notre arrivée. Les commandes prises, je peux me reconcentrer sur Amos. Convient-il de poursuivre notre conversation puisque nous savons la situation insoluble ? Il m’offre la réponse avec douceur, sans lâcher ma main. « On est plus obligés d’en parler, parce que ça ne sert à rien. Je ne veux pas que tu te sentes comme ça en restant ici. Ce n’est pas normal. Alors, je te ramènerai sur Brisbane demain matin. On passera chercher les clés du loft mais, je te déposerai au studio. » Je hoche la tête doucement. « Et si tu rentres un week-end, je pourrais t’y emmener. » Cela ne me dérange pas d’avoir pris la décision pour deux, mais j’aurais aimé qu’il le voit et le visite. « On pourra même emménager si tu peux rester plus de 24h. » Je me projette et, en allant dans cette direction, je tente de lui montrer que ce n’est pas la fin du monde tel que nous le connaissons : cette situation, elle est temporaire et, si je brûle de lui demander combien de temps encore il devra rester, je n’ose pas par crainte d’envoyer un mauvais message. « En attendant, tu as raison. On va juste passer une bonne soirée. » Je décide qu’un baiser servira mieux notre cause qu’un hochement de tête : je l’attire à moi pour l’embrasser par-dessus la table. Tout à l’heure, il s’est douché sans moi et j’ambitionne de nous ramener l’un vers l’autre avec dans ce baiser, la promesse de passer une bonne soirée avec lui, c’est tout ce que je veux.
Et si elle est bonne, si les bouteilles qui descendent et se remplissent nous aident aussi à oublier notre imminente séparation, il n’en reste pas moins vrai que nous repoussons l’échéance. Autour de nous, les clients terminent leur repas et s’en vont, ils sont remplacés par d’autres mais nous ne voulons quitter le restaurant : partir sonnera la fin de cette parenthèse que nous aurions l’un comme l’autre souhaitée éternelle. Ce n’est qu’après un nombre de verres incalculable - je suis éméchée, peut-être même un peu plus que ça, que je réalise les coups d'œil appuyés du personnel. « Je crois qu’ils ont envie de nous mettre dehors. » J’ai perdu la notion du temps, mais nous sommes les derniers installés et je me doute que les employés veulent fermer. Désinhibée, j’attire mon amant contre moi pour l’embrasser à pleine bouche. « Ils n’en peuvent plus de nous. On devrait rentrer. » Moi, je le dévore des yeux mais ça, ça n’a rien d’inédit..
- :
|
| | | | (#)Mer 7 Avr 2021 - 23:20 | |
| STRIPPED DOWN TO THE BONE Si sa décision n’est pas une punition, elle y ressemble drôlement. Au contraire, j’arriverais à me réjouir de cette accalmie. Je me consolerais que Raelyn partage avec moi les conséquences de notre séparation prochaine. Or, ce n’est qu’une maigre consolation. Rentrer sur Brisbane quand je n’ai rien fait de mal, c’est profondément injuste. Je n’ai pas souhaité la traiter comme une vulgaire maîtresse et nul n’est en droit de me reprocher d’avoir une famille. Nous sommes tous et toutes “fils ou fille de”. Qu’il y a-t-il de pendable d’aimer assez les siens pour tenir le gouvernail avec mon père alors que son bateau traverse la tempête ? C’est Rae qui ne veut pas côtoyer mes proches. C’est elle qui préfère rester à l’écart de ce pan de ma vie. Pourquoi est-ce que c’est moi qui dois en payer le prix ? « Je n’ai rien demandé de tout ça. Je t’ai juste demandé de me rejoindre.»ai-je indiqué avec morosité. Je suis assailli par le doute : était-ce une bonne idée ? N’ai-je pas moi-même tendu le bâton pour me faire battre ? Peut-être aurais-je dû réprimer mes envies, histoire de m’éviter ce flot de pensées désagréables. « Que tu le fasses ou non ne change rien à comment je le vis.» ai-je d’ailleurs ajouté, soulevant les épaules et actant que désormais, il convient de tricher. Alors, je mens. Je déclare qu’il n’existe aucune solution pour laver Rae de cette sensation d’être un illégitime. Je pense au contraire que c’est son choix. J’affirme le comprendre sous couvert d’un respect véritable pour sa nature, mais je brûle de la confronter à ma déception. Je décris ma réaction comme humaine, mais ce qui l’aurait été davantage, c’est de l’inviter à me suivre au ranch sans craindre un refus qui m’ébranlerait. Je la dupe parce que c’est mieux qu’une nouvelle dispute qui me gènera quand elle sera loin de moi. C’est préférable étant donné que son attitude alimente mes regrets. Elle sait qu’elle m’a blessé, mais elle ne réalise pas que la plaie réclame des points de suture. Elle ne pèse pas le poids de ma peine. Elle ne mesure pas que ce pis-aller qui provoque son sourire ne suffira pas à gommer les affres de cette déchirure. Elle a plutôt l’air soulagé et ça me fait mal. « Tu sais, je ne vais pas au bagne tous les matins. C’est aussi chez moi.» me suis-je expliqué, feignant l’humour. Son commentaire en dit long sur ses aprioris. Me suis-je trop plaint dès l’aube ou dès mon retour ? A-t-elle conscience que cette vie a été la mienne ? Qu’elle a forgé mon caractère ? Qu’elle m’a rendu humain ? Que son comportement, je l’apparente à un rejet d’une part de moi ? A sa décharge, elle ignore tout de ma pseudo-discussion avec mon père, celle qui me travaille, celle qui suggérait que garder ma complice loin de la ferme était une erreur de ma part, une façon d’adresser le mauvais message. J’ai accepté d’en porter le blâme par amour pour cette femme qui, au lieu d’envisager l’effort de rester sur Kilcoy, s’imagine déjà seule dans ce loft, après un emménagement tiré sur plus d’une journée et sans s’inquiéter de s’y sentir seule ou non quand je serai parti. N’était-il pas pour nous ? N’était-il pas ce sanctuaire qui prendrait soin de notre amour ? Je ne sais que penser de son offre et, dissimulant ma nervosité, j’ouvre son menu. Je lui intime gentiment d’en prendre connaissance et, serrant désormais sa main dans la mienne, j’abdique sur un : « Oui, si tu veux. » Ai-je seulement mon mot à dire ?
Sur l’heure, je déplore qu’elle ne lise pas ce désarroi imprimé en lettres capitales sur ma rétine. Je me répète également qu’il serait vain de lui signifier que j’aurais apprécié qu’elle me consulte avant de négocier son virage dans l’espoir d’adoucir l’amertume de mes émotions. Sauf que ma peine grandit. J’aurais apprécié qu’elle fasse l’effort, pour moi et seulement moi, de surmonter son aversion pour intégrer mon univers… Ne serait-ce pas un juste retour de manivelle quand je l’ai fait et à plusieurs reprises ? N’ai-je pas outrepassé mes propres désirs - la garder loin de son monde pour ne pas crever d’angoisse - au profit des siens ? Ne l’ai-je pas encouragée à remonter sur son cheval parce je l’aime dans sa globalité ? Naïvement, j’ai cru que jamais plus je ne m'inquièterais de n’être adorer qu’au trois-quarts. Est-ce que je me suis trompé ? Vais-je bientôt tomber de haut ? Je n’en sais rien. Je ne peux tout simplement pas exiger d’elle plus de délicatesse que celle qu’elle a à offrir ? Je ne le peux pas, surtout pas en invoquant l’argument que moi, je le suis. Je ne me l’autorise plus puisque ce serait la comparer à une égoïste et j’ai promis. J’ai juré que je ne l’attaquerais plus par cet angle. J’en ai fait le serment et, qui plus est, mes convictions s’arrêtent là où commence ma déférence. La pousser à vivre avec moi, chez mes parents, même provisoirement, n’est-ce pas me rendre coupable d’un crime similaire ? Ne penserais-je pas alors à moi avant de songer à elle ?
Jamais l’exercice d’équité ne m’a semblé aussi ardu. Habituellement, c’est spontané. Ce besoin est intrinsèque à ma personnalité. Toutefois, sur l’instant, les canaux sont brouillés. Je suis tout à mon désappointement, tout obsédé aussi par son récent cadeau. La couverture du dossier nargue ma mémoire. L’acte m’a touché et je me demande sincèrement si réclamer un compromis afin qu’elle reste à mes côtés serait trop attente ou, au contraire, bien trop peu. Je suis complètement perdu. Ainsi, je bois tout au long du repas. Je picole en me moquant du qu’en dira-t-on si d’aventures je parlais ou riais trop fort. Je comble d’alcool et par anticipation le vide qu’elle laissera bientôt autour de moi. Je noie mes frustrations et mes appréhensions à l’idée que plus rien ne redevienne comme avant si elle apprend à vivre sans ma présence. Je bois et, ayant coupé court à cette conversation stérile, je fais mine d’être paisible jusqu’à l’être réellement grâce à Johnnie Walker. Il met sur pause mes tergiversations. Il est le garrot qui contient mon hémorragie. Il fait parfaitement illusion : nous passons une bonne soirée, une que nous étirons jusqu’à la fermeture. « Je crois aussi.» J’allais poursuivre pour cracher un “je m’en fous” bourré d’insolence - je prévoyais de commander une nouvelle bouteille - mais Raelyn m’interrompt d’un baiser sans équivoque : c’est une invitation. Elle m’a remué le coeur et a enflammé mes entrailles. Et, pourtant, l’ivresse ne me guide pas sur les sentiers du désir ou pas aussi loin qu’à l’accoutumée. « On va rentrer, mais je ne te toucherai pas. Pas à l’hôtel.» ai-je chuchoté de cette voix pâteuse qui hache les mots. J’ai perdu toutes notions de liaison. « Tu n’es pas ma maîtresse. Tu n’es pas une pute non plus. Parce que c’est ça que tu voulais dire. C’est ça que tu ressens. » Et, ça aussi, c’est douloureux. « Ce que je ressens moi... » Parmi bien d’autres sentiments qu’un miracle maintient secret. « C’est que j’aurais voulu que tu m’en parles avant de m’imposer ton choix.» Car ç’en est un ! C’est plus qu’une décision. Elle a choisi de repousser au loin mon adolescence, mon enfance et ma vie de jeune adulte. Elle entend mes souvenirs, mais elle n’est pas curieuse du contexte. « Je ne te toucherai pas non plus dans la voiture.» ai-je ajouté en déposant des billets sur la coupelle adéquate : le serveur nous a déjà chassé en la posant sur la table, nous l’avions ignoré. « Et je suis pas en train de jouer. Je suis en train de dire que tu n’es pas ma maîtresse.» ai-je répété sans en avoir conscience. L’alcool découd le fil de toute pensée, aussi bien construite soit-elle : les miennes le sont rarement. « Et qu’on pourrait être parti avant que tout le monde se lève ou bien après.» Cette proposition, elle m’échappe après que je l’aie tiré vers la sortie. Debout sur le trottoir, je l’ai ramenée vers mo, Raelyn. J’ai posé mes deux mains sur ses épaules pour capter son attention. « Et, je ne veux pas que tu partes à cause de cette impression-là» Celle qui la décrit comme une moins-que-rien. «Je veux pas vivre ça comme une punition.» Or, je n’arrive pas à me défaire de cette définition. « Je veux pas que ça s’achève comme ça. » Sur cette touche dégradante : j’ai trop aimé l’avoir à mes côtés. Et, je ne désire pas non plus ruminer mes certitudes sans avoir essayé, au préalable, de les déficeler. Elle nous causerait du tort. Elle ravagerait notre récolte au détriment de notre sueur a planté sur la terre de notre amour de bonnes graines.
|
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Jeu 8 Avr 2021 - 12:43 | |
| Stripped down to the bone Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Je n’ai rien demandé de tout ça. Je t’ai juste demandé de me rejoindre. » Mon cœur s’est serré en comprenant que, s’il comprend, il négocie toujours et je devine qu’il ne s’agit pas de fierté, mais de tristesse. Ma gorge se noue, et je ne sais quoi lui répondre. Je ne regrette pas qu’il l’ait fait. Je ne regrette pas de l’avoir rejoint et d’avoir passé ces quelques jours avec lui. Je ne regrette rien de tout ce qu’il s’est passé cette dernière semaine, si ce n’est qu’il ait fallu que sa mère ait des soucis de santé et qu’il soit appelé au loin pour que nous parvenions à nous dire ce que nous ressentons l’un pour l’autre depuis longtemps. Moi, je nous sens plus solides. Pourquoi alors ai-je l’impression qu’à la moindre déconvenue, il me regarde comme s’il remettait encore tout en question ? S’imagine-t-il que je ne rêve que de me retrouver seule à Brisbane ? Qu’il est le seul blessé par la situation ? Moi aussi, je n’ai rien demandé de tout ça. Moi aussi, j’aurais préféré que nous puissions reprendre le cours de notre vie à deux sans ses obligations familiales. Pourquoi ai-je l’impression qu’à ses yeux, je suis la coupable ? Que c’est moi qui ne fait aucun effort, quand lui n’a pas le choix ? « Que tu le fasses ou non ne change rien à comment je le vis. » Non, et si je le respecte, je ne comprends pas. Je ne comprends pas et je suis heurtée de ce que je lis dans ses yeux, autant que j’ai envie de le prendre dans mes bras. « Je sais… » Mais quoi ? Alors qu’il me regarde, je me demande ce qu’il voit. Je me demande si, pour la première fois, il aurait aimé que je sois différente. Que je sois plus conventionnelle, plus orientée famille puisqu’il l’est, plus comme la femme qui a partagé sa vie pendant plus de vingt ans : elle, je suis certaine qu’elle se rendait chez ses parents avec le sourire aux lèvres. Certaine qu’elle leur a plu dès le premier jour. Réalise-t-il que, pour lui, j’ai changé ma façon d’agir et de faire ? Estime-t-il que ce n’est toujours pas assez ? Mon ventre se noue alors qu’une indésirable question me frappe : serais-je un jour assez ? Ou bien réalise-t-il que, s’il m’aime comme un fou, je n’ai rien de ce qu’il recherche chez une partenaire de vie, malgré les efforts ? Pour lui, je suis sortie de ma zone de confort. Ces choses de couple qui lui semblent si naturelles, elles m’ont parfois demandé de revoir ma façon de penser et, si je ne le regrette pas, j’ai peur d’un jour ne plus être capable de repousser mes limites. Ce jour-là, mettra-t-il ça sur le compte de mon égoïsme ? Se dira-t-il qu’il m’aime plus que je ne l’aime - c’est faux, ça a toujours été faux - ou réalisera-t-il que nos différences ne changent rien à l’intensité de notre amour ? Qu’elles ne sont pas des freins ? « Tu sais, je ne vais pas au bagne tous les matins. C’est aussi chez moi. » Il feint l’humour, mais j’en décèle la fausseté et je comprends que je l’ai heurté. Mais pourquoi, quand tous les soirs je plaisante sans que cela nous blesse sur le fait qu’il ait enfin pu s’échapper ? Pourquoi aujourd’hui est-ce différent ? J’ai l’impression d’avoir piqué sa susceptibilité quand, pourtant, je ne lui ai jamais demandé de se justifier quant à ce qu’il est. Je me demande quelle est la bonne attitude à adopter : lui dire que je sais, que je ne fais que plaisanter ou prétendre que je n’ai rien vu ? Je me décide pour un entre deux, j’esquisse un mince sourire amusé, mais je caresse le dos de sa main.
Quoi que je dise, j’ai l’impression que je le braquerais, alors je reste silencieuse avec, en travers de la gorge, l’impression que nous n’avons rien réglé du tout. Ma remarque, elle n’était qu’une tentative de trouver des solutions pour que nous puissions malgré tout passer du temps ensemble, et tout ce qu’il a eu à répondre c’est qu’ici c’était chez lui : que cela ne le dérangeait pas d’y être. Que dois-je comprendre ? Qu’il me renvoie dans mes buts ? Qu’il repousse ma tentative de le ramener à moi au profit des siens ? Désarçonnée - et peu habituée ou même pas du tout à gérer ce genre de situation - j’adopte la même attitude que lui : je garde pour moi le flot de mes pensées. « Oui, si tu veux. » « C’est seulement si tu en as envie. » La phrase, elle est peut-être un peu trop amère - je le suis puisqu’il me donne la désagréable impression d’être un tyran - mais pour chasser cette sensation, je vide mon verre de vin d’un trait avant de me concentrer sur le menu. Il sera finalement le premier d’une longue série et, l’ivresse aidant, je me détends.
Je me détends et, quand arrive la fin du repas, j’ai oublié. J’ai oublié l’amertume, j’ai oublié mes interrogations - celles que son comportement fait naître - j’ai tout oublié sauf sa main dans la mienne, nos genoux qui s’entrechoquent parfois et ma cuisse qu’il caresse souvent et ce baiser que je dépose sur ses lèvres prend des allures de cessez-le-feu : j’ai envie d’être avec lui sans me soucier du rester. « On va rentrer, mais je ne te toucherai pas. Pas à l’hôtel. » Un sourire au coin des lèvres, je me recule et l’observe avec surprise. Je suis décontenancée mais, ivre, je ne vois pas tout de suite où il veut en venir. Je me dis qu’il joue et je dépose mes lèvres contre la peau fine de sa nuque pour y déposer un baiser. « Tu n’es pas ma maîtresse. Tu n’es pas une pute non plus. Parce que c’est ça que tu voulais dire. C’est ça que tu ressens. » Il m’interpelle, il requiert mon attention d’une voix caverneuse et je me secoue les puces. Je l’écoute, et je caresse sa joue, en l’observant avec tendresse. « Je... » Je quoi ? J’ai déjà perdu le fil de mes pensées. « Mais non... » Mais si. Ce n’est pas comme ça que je considère qu’il me traite - nuance - mais c’est l’impression que je me fais. « Ce que je ressens moi… C’est que j’aurais voulu que tu m’en parles avant de m’imposer ton choix. » Plus sérieuse, je pèse ses mots. Si je n’aime pas cette sensation que je suis un tyran, je l’ai ressentie plus tôt, je suis bien obligée de lui concéder ça. Alors gravement, je hoche la tête. « Oui. Je suis désolée, tu as raison. J’aurais dû t’en parler. » Avant que ma décision soit prise ou, en tout cas, je n’aurais pas dû le présenter de la sorte, je n’aurais pas dû lui donner cette impression que j’ai décidé pour nous. Je sais reconnaître quand j’ai eu tort - uniquement lorsqu’il s’agit de lui - alors je fais mon mea culpa. « J’aurais dû le faire. » Pardonne-moi. C’est ce que demande ma main qui passe sous son t-shirt et glisse le long de sa colonne vertébrale alors que, redressé, il fouille son portefeuille pour en sortir quelques billets. « Je ne te toucherai pas non plus dans la voiture. » Une moue boudeuse et déçue sur le visage, je l’observe en fronçant les sourcils. « C’est bon, j’ai compris. Tu ne me toucheras pas. » La suite, je ne l’ai pas encore vue venir et j’ai la sensation qu’il s’agit de ma punition. J’estime qu’elle est idiote puisqu’il nous punit tous les deux. Je ne comprends pas où il veut en venir et, pour ma défense : je n’ai pas l’esprit assez clair pour anticiper le reste. Alors, je boude. Ma mine renfrognée affiche toute ma frustration et je prends de l’avance, je quitte le restaurant et une fois sur le trottoir, j’inspire une bouffée d’air frais pour tenter de chasser les vapeurs d’alcool. Je boude toujours lorsqu’il attrape mes épaules pour me forcer à le regarder. « Et je suis pas en train de jouer. Je suis en train de dire que tu n’es pas ma maîtresse. Et qu’on pourrait être parti avant que tout le monde se lève ou bien après. » Cette fois, je vois où il veut en venir : il ne me touchera pas ailleurs qu’au Ranch et, au-delà de ça, c’est là qu’il veut que nous rentrions. La chambre est réglée, mes affaires sont chargées dans la voiture : à part une brosse à dent, je ne laisserais rien d’essentiel derrière moi au Woodford. « Et, je ne veux pas que tu partes à cause de cette impression-là. Je veux pas vivre ça comme une punition.» A nouveau, mes mains se frayent maladroitement un chemin jusqu’à son visage pour le prendre en coupe. Il négocie mais, à présent, l’alcool mélangé à cette tristesse que je perçois chez lui et à laquelle je ne suis pas insensible, je suis plus réceptive. « Je veux pas que ça s’achève comme ça. » Je passe une main derrière son crâne et je l’attire à moi, pour qu’il me prenne dans ses bras et pour le prendre dans les miens. « Y’a rien qui s’achève. » On se retrouvera bien vite, c’est notre excessivité qui donne à tout ça des allures de fin du monde. « Une nuit. D'accord ? » Si, comme il le dit, nous partons avant que les siens ne soient levés : je ne suis pas prête pour cette confrontation. Une moue plus amusée se dessine sur mon visage et, les trop nombreux verres de vin que j’ai vu aidant, je retrouve ma malice et accroche une main dans ses cheveux. « Montrez-moi votre chambre d’adolescent, Amos Walter Taylor. »
- :
|
| | | | (#)Ven 9 Avr 2021 - 1:29 | |
| STRIPPED DOWN TO THE BONE Seulement si j’en ai envie ! Est-ce une invitation à m’ouvrir sur les raisons de cette peine latente ? Ma tête n’est plus qu’un fatras d’idées que je suis incapable d’ordonner par ordre de priorité. Le critère du rationnel ne fonctionne pas. Celui de l’émotionnel est dangereux. L’efficient, c’est que mon silence nous sera plus profitable. De lui dépend l’ambiance de cette fin de soirée et je la souhaite agréable malgré le goût âpre que l’intransigeance de Raelyn abandonne dans le fond de ma gorge. N’est-ce pas une partie de problème ? Ne suis-je pas amer parce qu’elle a balayé seule une solution me plongeant malgré moins dans le bain acide de l’indifférence ? Il est douloureux, ce traitement. A mon sens, j’aurais mieux vécu l’aveu de son aversion plutôt que son air résolu ou ses tentatives pour adoucir ma punition. J’entends que là n’était pas son but. Mais, je le lui ai répété cent fois : je ne suis ni un gosse ni un chien. Je n’ai pas besoin d’une sucette ou d’un biscuit pour me récompenser d’avoir été sage, obéissant ou, le cas échéant, loyal à ce qu’elle est. Jamais je ne la forcerai à endosser un rôle qui lui sied comme une toile de jute. Cela étant, mon cœur et mon égo beuglent de concert cette sempiternelle litanie : c’est une partie de toi qu’elle rejette lorsqu’elle fait mine d’ignorer que partir n’est pas une fatalité. Ils braillent à pleins poumons et refusent d’être bâillonnés par mon abnégation. Je les subis donc, au même titre que la situation, alors je trempe tout entier dans mon addiction. Je me gave d’alcool jusqu’à plus soif, jusqu’à transformer leur cri en murmures. Evidemment, ça fonctionne tout au long du repas. Je ris pour des broutilles avec ma complice, je caresse sa main, j’étends ma jambe pour accrocher la sienne sous la table. Je vis en pleine conscience le moment présent. Le whisky a dressé des cloisons autour de mes ressentis pour n’en garder un, le plus noble. Il a anesthésié mes maux, endormi mes frustrations et mes appréhensions jusqu’à ce qu’il soit question pour nous de libérer le personnel du restaurant. Nous sommes à présent les deux derniers clients. Il convient de rentrer à l’hôtel pour profiter d’une dernière nuit avant que je sois libéré de mes obligations familiales et, pour peu, je dessaoulerais. Quelques-unes de mes envies se précisent : je ne veux pas retourner dans cet hôtel où Raelyn s’est sentie insultée. Je déboute l’éventualité de consommer notre passion - en général, elle s’abreuve de notre ivresse - sur la banquette arrière de la voiture, pas ce soir, pas alors qu’il s’agit parfois du sort réservé aux prostituées. Or, c’est celui-là qu’elle a sous-entendu derrière le “ou pire” laissé plutôt en suspens. Mon estomac s’en est soulevé. Il a par ailleurs nourri ma peine et mon abnégation à ne surtout pas colporter mes appréhensions. Malheureusement, elles enflent et je suis trop étourdi par notre ribote pour les contenir dans l’espace restreint par ma bonne volonté. Elles sont amplifiées par son baiser si prometteur qu’il me perfore de part à part puisque, comme elle, je préfèrerais être l’instigateur d’un de nos jeux favoris. J’en rêverais, mais je suis sérieux. Je ne me laisse pas entraîner vers l’autre rive parce qu’elle flatte ma nuque de ses lèvres roses ou qu’elle caresse ma joue. J’y suis sensible, évidemment. Mes paupières se ferment un instant et je me rappelle combien je déteste cette certitude que, demain, je serai sans elle. « Si ! C’est ce que tu as dit. » ai-je insisté, mes yeux ancrés les siens. Les serveurs ? Ils ne m'intéressent pas : je ne les vois pas. Alors, je surenchéris. Je précise l’une des causes de ma déception.
Bien sûr, je suis touché - surpris, peut-être - par ce qu’elle accepte son tort. Je lui ai souri par instinct, mais pour qu’elle comprenne également que j’apprécie son honnêteté. Je lui en suis reconnaissant, mais ça ne me guérit pas ou pas tout à fait. Mon mal est tout simplement moins cuisant. Et alors que je tiens pourtant l’occasion d’éclaircir ce hic entre nous, je ravale ma langue. Que lui dire ? Que ce n’est pas grave ? J’ai usé la formule trop souvent pour rapporter l’inverse. Que je lui pardonne ? L’éclat dans mon regard qui la dévore tandis que je relève la tête de mon portefeuille, en dit plus long que les mots. Ce serait un combat compte tenu de sa main sous mon t-shirt et de l’alcool qui m’a déstabilisé. En outre, elle boude, ma dulcinée. Elle bat froid et je devine qu’elle s’imagine que, moi aussi, par vengeance, je lui inflige un châtiment. Ce n’est pas mon but cependant. J’essaie de lui manifester du respect, de rattraper cette bourde involontaire qui la pousse loin de moi, de vérifier les théories de mon père même si je sais que c’est idiot. Je sais que l’important n’est pas qu’elle achève son séjour au ranch, mais bien qu’elle fasse comme s’il n’existait pas ou comme s’il s'agissait de mon enfer sur terre. Est-ce la faute de l’air frais en ce début de nuit que je me rabaisse à un odieux chantage ? Est-il normal que je ne m’en rende même pas compte ?. Au contraire, j’aurais renoncé à cette proposition autant à cause de moi que de sa réaction. Sobre, je l’aurais vécu comme une faveur, comme un supplice qu’elle s’impose pour nous préserver d’un conflit. Sobre, je l’aurais ramené dans sa chambre d’hôtel et je serais rentré au ranch en l’abandonnant derrière moi, sans chercher à la blesser, mais parce qu’il n’est rien de plus écrasant que d’avoir à remercier sa compagne pour ce qui devrait être logique - les efforts de compromission ne le sont-ils pas ? - mais qui, dans sa bouche, prend l’allure d’un cadeau. Il n’en est rien : entre être sans moi ou avec moi, rien ne devrait paraître incoercible. Par chance, je ne le suis pas - sobre - et la situation demeure dès lors sous contrôle. Je ne réagis qu’à sa raillerie, comme si le reste de la conversation n’avait jamais existé, mais pour combien de temps ? Je pourrais craindre d’être coursé par la réalité - la mienne - un rien trop tôt. Au lieu de ça, je frappe doucement sa fesse en signe de protestation. « Arrête de m’appeler comme ça. » Dieu que je regrette qu’elle n’ait pas oublié. « Tu as conscience que je ne te toucherai pas là-bas non plus.» Et, cette fois, je joue. Les gestes prétendent le contraire. Je la ramène contre moi et j’embrasse le coin de sa bouche une première fois, puis une seconde. Il nous faut retrouver la voiture abandonnée au parking de l’hôtel et, sur place, faute à cette tentatrice qui me cherche en glissant sa main sous mon t-shirt, je me dis que ce quart d’heure de trajet en voiture va me paraître interminable et, effectivement, il le fut. Mue par la débauche de vin (entre autre), elle me houspille et, le décor se dédoublant - il m’arrache quelques éclats de rire - je veille à ne pas rouler trop vite, à ne pas me déconcentrer quoique la route ne s’étende pas sur des centaines de kilomètres. Je n’ai foi ni en ma fièvre biturienne ni en l’autre plus passionnelle. La preuve étant, je ne la recadre pas, Rae. Je tourne vers elle des regards réguliers, des regards emplis d’avidité. Le dernier était-il trop appuyé ? Ai-je perdu les notions de temps et de prudence ? Est-ce pour cette raison que je fonce tout droit dans la boîte aux lettres et que je renverse des bacs de fleurs ? « Merde ! » me suis-je esclaffé en sortant maladroitement du véhicule. Hilare, j’ai dû mal à rassembler mes forces pour évaluer les dégâts. « C’est pas grave. Zach l’a fait cent fois. Je dirai que c’est lui.» Et, c’est idiot : c’est ma voiture qui doit être cabossée. Mais, Dieu que je m’en moque. J’en hausse les épaules avant d’enrouler mon bras autour de la sienne. Je presse Raelyn contre moi. Je réduis la distance tandis que je lui souffle à l’oreille un “chut”. « Faut être discret. Tu voudrais réveiller personne, pas vrai ? » Je la taquine en titubant dans l’allée, lui dérobant un baiser aussi engageant qu’au restaurant ou sur le trottoir.
|
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Ven 9 Avr 2021 - 12:46 | |
| Stripped down to the bone Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Si ! C’est ce que tu as dit. » C’est ce que j’ai dit mais, sur l’heure, le retour sur terre est trop brutal pour que je l’envisage. Je me suis enivrée de nos rires, de nos mains jouant l’une avec l’autre et de nos peau se frôlant autant que je me suis enivrée de bon vin et je n’ai pas envie de faire demi tour pour retrouver les problèmes qui nous attendent sur la rive. Je ne veux qu’être avec lui, embrasser sa nuque et glisser un bras sous son t-shirt pour que rester fidèle à sa promesse - celle de ne pas me toucher et que j’ai interprété comme une punition - risque d’être une tâche particulièrement ardue. Pourtant, je boude et, avant que ne survienne sa proposition, je me méprends sur ses intentions. Je pense qu’il me rend la monnaie de ma pièce - j’ignore laquelle exactement - et nous punissant tous les deux. Je trouve ça idiot et, surtout, j’enrage que nous ne puissions pas nous retrouver avec tendresse s’il s’agit de notre dernière nuit avant mon départ.
Mais ce n’est pas ça et, lorsque la brume se dissipe assez de mon esprit pour que je comprenne qu’il me fait une proposition, ma mine déconfite disparaît. Au contraire, je rassemble ce qu’il me reste de concentration - point trop n’en faut - pour savoir quoi répondre et comment agir. Je tranche en faveur de ce que je ressens pour lui et de ses émotions plutôt que de mon aversion pour la famille : le raccompagner une nuit au ranch, ce n’est rien. Cela ne m’engage pas à passer la semaine avec ses parents où à m’asseoir à leur table en encaissant leur jugement. Cela ne m’engage pas non plus à enfiler un bleu de travail pour les aider à la ferme et je sens qu’il en a besoin. Alors, sans tenter de négocier, j’accepte. J’accepte sans me soucier des conséquences puisque, ivre, j’y crois au fait que nous ne croiserons personne. Je crois aussi que c’est la solution, celle qui lui permettra de repenser à cette soirée avec moins d’amertume lorsque je ne serais plus là pour chauffer ses draps. Mutine - l’alcool a tendance à amplifier mes tempérament déjà bien ancrés - je le houspille de son nom complet et récolte une tape sur la fesse et je me retourne théâtralement en prétendant être outrée.
« Arrête de m’appeler comme ça. » « Sinon quoi ? » « Tu as conscience que je ne te toucherai pas là-bas non plus. »
Je lève un sourcil, mais je n’ai pas le temps de m’inquiéter outre mesure de cette affirmation : il joue, mon amant. Il joue puisqu’il m’attrape par la taille pour me ramener à lui et déposer un baiser au coin de mes lèvres. « Tant pis, tu sais ce que tu perds. » Je hausse les épaules, un air provocateur au coin des lèvres tandis que nous cheminons vers la voiture, celle laissée sur le parking de l’hôtel. Le trajet est certainement plus pénible pour lui que pour moi : inconsciente des dangers de la route (nous sommes sur une route de campagne, que peut-il bien nous arriver ?) je le provoque et le houspille. Il est obligé de repousser mes mains baladeuses, même s’il ne le fait qu’une fois sur deux - et mon regard rieur accroche le sien bien trop de fois pour qu’il ne puisse fixer correctement la route. Le pire est évité mais ce qui devait arriver se produit : il renverse quelque chose alors que nous remontons la haie. « Merde ! » Je me retourne pour tenter d’apercevoir l’objet du délit, mais ma vue est trouble, et je suis vite distraite par la vue de la ferme qui se dessine. Je claque à mon tour ma portière et, lorsqu’il enlace mes épaules, j’enroule un bras autour de sa taille. « C’est pas grave. Zach l’a fait cent fois. Je dirai que c’est lui. » Un hochement de tête frénétique, c’est tout ce qu’il reçoit en guise de réponse et, pour cause, mon état d’ébriété. Je ne peux pas traiter plus d’une information à la fois, et je suis bien trop happée par mon envie de l’embrasser. Lorsqu’il ouvre la porte d’entrée - qui ne ferme pas à clé de nos jours ? - il me presse contre lui pour m’intimer au silence, mais ne récolte qu’un rire que je n’étouffe qu’à moitié. « Faut être discret. Tu voudrais réveiller personne, pas vrai ? » Il m’embrasse et, si je lui rends son baiser, je glisse bien vite dans sa nuque : elle manque à mes lèvres. « Ils doivent dormir profondément. » Je n’ai pas la moindre notion de l’heure qu’il est et, surtout, mon regard est directement attiré par une multitude de cadres photo posés sur la console d’entrée. J’attrape celle qui met en scène un adolescent blondinet avec une toque de diplômé sur la tête avant de la lui montrer, un sourire ravageur sur les lèvres. « Tu as presque l’air d’un élève modèle là dessus. » S’il tente de récupérer le cadre, je lève mes bras pour tenter de placer mon nouveau jouet en hauteur. C’est idiot - il mesure trente centimètre de plus que moi, et notre lutte pour la photo se termine en éclats de rire et en un nouveau baiser, que j’initie avant de me dérober. « Non. Tu as dit que tu ne me toucherais pas. » Provocatrice, je laisse mon regard glisser sur les autres photos et l’une d’entre elle réveille pas possessivité : Amos et son ex-femme, rayonnants à la sortie de la chapelle le jour de leur mariage. Ce cadre là, je pousse du meuble du bout du doigt - il s'écrase au sol et le verre se brise - avant de me retourner vers lui, un air angélique sur le visage. « Oups. »
Si je me laisse guider jusqu’à la chambre, je ne peux m’empêcher de jeter des coups d'œil curieux à chaque nouvelle pièce que je découvre ou que j’entrevois. Il est obligé de me tirer par le bras pour me retenir de jouer les agents immobiliers et, à terme, de me jeter sur son épaule pour monter les escaliers et rejoindre l’étage. Moi bien sûr, j’éclate de rire, un rire qui n’a rien de discret mais à aucun moment je ne me fais la réflexion que nous allons réveiller toute la maisonnée : il y a bien longtemps que je n’avais pas bu autant que ce soir. Lorsqu’il me dépose sur le parquet de sa chambre, mes bras s’enroulent autour de ses épaules et nous échangeons un nouveau baiser, avant que je ne souffle contre ses lèvres une nouvelle provocation. « Tu ne dois pas me toucher, tu te souviens ? » Je m’échappe, je recule de quelques pas en le provoquant du regard et, vile tentatrice, je fais glisser les bretelles de ma robe, que j’accompagne pour qu’elle tombe à terre. Lui adressant à nouveau, un “non” de la tête, je n’ai pas fini de jouer, je me retourne pour observer la pièce et je tente d’imaginer l’adolescent qu’il était y évoluer. « Champion régional de boxe thaïlandaise. » Je lis à voix haute ce qui est gravé sur la coupe posée sur l’étagère la plus proche, avant d’enfiler autour de mon cou la médaille posée à côté. « Impressionnant. » S’il tente de me rattraper, je lui échappe de nouveau en éclatant de rire. Je perds la notion du temps. J'ignore à quel moment je me retrouve avec une bombe d’équitation trop grande pour moi sur la tête, mais je lutte pour tenter de la fermer et il en profite. Il en profite en m'acculant dos à un mur, et je relève mon regard brûlant vers lui. « Alors, tu ne vas pas me toucher ? »
- :
|
| | | | | | | | (Amelyn #44) ► Stripped down to the bone |
|
| |