“I asked for your story and you delivered. It would be stupid of me to be scared because you have to deal with some mess in your life. We all have our issues and shit, it’s… Well, human.” De nouvelles paroles que tu n’aurais jamais cru entendre dans sa bouche. Ou en tout cas, pas de manière si réfléchit, car après réflexion, elle aurait pu sortir ça ironiquement. Plus vous passez du temps ensemble, plus vous avez des conversations sérieuse tous les deux. That was the last one. Oh please Jordan, arrête de faire ton drama queen. “I said I will stay to be sure Jeremy and you are ok, I intend to keep my word.” She gonna keep her word and then she’s gonna leave permanently. Jordan. Arrête. Vraiment. Elle serait déjà partie si elle ne voulait plus te voir du tout. Elle ne prendrait pas la peine de ce geste là. Maybe not. Histoire de partir en douceur. Car il est rare que ce soit toi qui la contact. Tu ne l’as presque jamais fait pour des raisons évidentes au fond de toi. Toujours bien mieux d’être seul hmm ? T’es en train de te sécher les cheveux alors qu’ils ne sont pas tant mouillé que ça mais c’est genre, histoire de t’occuper les mains. Elle se tourne vers toi, tu le remarques, tu vas donc porter ton regard sur elle.

“If you’re okay with me staying. Don’t want to push my luck.” What the… T’étais tellement sûr qu’elle voulait partir, voilà qu’elle n’est pas sûr que tu veuilles qu’elle reste. « I thought you’d want to leave. I’d understand if it’s what you want. It’s fine. » C’est peut être fine mais c’est pas non plus ce que tu veux. Tu fais toujours avec ce que les autres te donnent sans rien demander jamais. « I’d like you to stay. » Ou plutôt sans presque jamais rien demander. Voilà enfin des mots claires sur tes envies actuelles. Autant elle que toi vous tournez autour du pot depuis tout à l’heure. T’es le premier à dire les choses clairement. I’ve got nothing to lose. Nope vu que dans ta tête t’es sûr qu’elle va partir pour ne jamais te recroiser. And that would be fine. Sure.

« I thought you’d want to leave. I’d understand if it’s what you want. It’s fine. » Il ne capte pas plus le message que toi, c’est presque une direction poétique si l’un comme l’autre n’étiez pas aussi sordides et stupides. Et ça tourne autour du pot, et ça semble dérangeant, et y a un nuage louche qui rôde, et y a tes pensées qui se demandent s’il veut vraiment que tu partes. Est-ce que c’est une peur réelle ou juste un geste dédaigneux, avec un haussement d’épaule prochain avec un simple “see you later” banalement lancé, tout aussi détaché alors que ça serait absolument absurde après un tel dialogue ? Oh that would hurt. Pour lui, pour toi, pour qui ? Pourtant, c’est le ciment de ton existence, le rien, le détachement, l’absence d’affection quelconque ? Mais comme à chaque fois, t’oublies que t’es humaine et que forcément que ça te ferait quelque chose si vous passiez juste ça sous silence, avec légèreté et une terrible indifférence. T’en fais sûrement de trop mais tant pis, ça aussi, c’est dans tes réactions naturelles. « I’d like you to stay. » Bon et bien voilà qui est déjà mieux. Bravo, Jordan, le chemin s’éclaire un peu plus. En même temps que le visage de la Cadburn, qui sourit comme tu sais si bien le faire. “It’s a deal then.” You won’t move if he doesn’t kick you out.

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Tu tiens ta part du marché. T’as enfilé son sweat hautement confortable, libre dans tes mouvements et gestes, allant jusqu’à enrouler tes mains dans le bout des manches bien trop longues pour toi alors que pourtant, t’as pas froid. Mais c’est juste pour la forme, et aussi pour le fond confortable, que tu te trimbales chez Jordan en tapant tes mains molletonnées ensemble, les yeux qui peuvent parcourir à leur aise et à leur temps les murs et les cadres et les objets et les livres et les disques. Le propriétaire des lieux est quelque part, t’es sûre d’avoir vu son dos se dessiner à travers la fenêtre avant de disparaître, mais tu le cherches pas lui ; il viendra à toi quand il aura fini. Par contre, Jeremy est totalement absent. Cette fois, tu t’en inquiètes pas vraiment ; he will deal with his own shit. T’es pas sa mère non plus. Tes prunelles ont enfin fait la connaissance de Rosa, sur ce que tu devines être les clichés de mariage. “Nice to meet you, darling. Hope you won’t mind me.” que tu souffles à voix basse face à la brunette souriante sur le papier glacé. Elle était jolie, certes, mais t’es persuadée qu’elle avait d’autres qualités bien plus prononcées pour avoir happé l’intérêt de Jordan pour réussir à ce qu’il soit toujours aussi mordu une décennie après. T’aurais bien aimé la rencontrer en vrai, juste le temps de savoir quoi. Mais sa présence rôde tellement que tu abandonnes bien vite l’idée aussi improbable soit-elle, abandonnant aussi le cadre à sa place pour te détourner vers d’autres explorations.

T’as pas perdu de temps pour trouver le studio d’enregistrement et là, t’es comme une gamine qui découvre le pays du père noël. Tu titilles les cordes des guitares, tu lis les cadres accrochées aux murs, t’oublies pas d’être impressionnée parce qu’importe le nombre de célébrités que tu côtoies, t’es toujours bon public pour admirer l’ambition d’autrui. Ta main plane sur la console avec bien trop de touches qui te donnent juste envie d’appuyer, de lever et de baisser, sans même savoir où est le bouton on/off, pour peu qu’y en ait un en premier lieu. Intérêt vite retombé quand tu t’assoies derrière la batterie pour y faire sonner les timbales sans aucune cohérence aucune, éclatée de rire par toi-même parce que tu regrettes quand même que Malachi n’a jamais réussi à te donner aucun rythme. Ton périple se finit naturellement et religieusement derrière le piano ; là encore, t’as bien trop vu Malachi y jouer sans pour ôter pour l’égaler. Toi, tu te contentes d’un doigt sur une touche, d’un son hasardeux qui n’a toujours pas de sens, avant de tenter de fluidifier le bordel ; peine perdue. Autant t’es douée pour l’écriture ou la couture, autant la musique n’est vraiment pas ton truc. Pas comme si tu n’avais pas essayé. “That sucks.” que tu soupires à toi-même. Mais au moins, le temps passe et réussit à te happer sans même prendre conscience de combien exactement. C’est pas vraiment important, de toute manière.

Le sourire qu’elle t’a fait après ton affirmation t’a bien rassuré. Tes pensées étaient carrément à côté de la plaque et voilà que t’es en train de raconter tout ça à ton psy. T’es au téléphone, dans ton jardin si on peut appeler ça comme ça. C’est un espace extérieur avec plein de mauvaises herbes parce que tu n’entretiens pas. Tu mets jamais les pieds là. Quand tu as besoin d’être en extérieur tu vas généralement sur ta terrasse de taille plus que correct qui communique avec la baie vitrée de ton salon/cuisine. Mais c’est trop proche de ton salon justement. T’as pas envie que Birdie puisse entendre les bribes de ta conversation qui est bien trop privée. Tu vas dans des recoins de tout ce qui vient de se passer de manière succincte car ce coup de fil n’était pas prévu. Ton psy est clément cela dit, il se fait très rare depuis une année que tu le contactes en dehors de vos sessions. Il prend le temps pour toi. Il te l’a dit. Tu ne l’as pas dérangé. T’as eu de la chance.

Tu entres dans le studio pour la voir assise face à ton piano. Tu restes dans l’encadrement sans faire de bruit, écoutant la mélodie qu’elle fait. Tu sais pas si c’est au pif ou si elle essaie de faire quelque chose qu’elle connait, qu’elle a appris, ou entendu. En tout cas, après cette demi heure au téléphone, tu te sens bien mieux. Apaisé. Avec une nouvelle vision de pas mal de chose. Encore des questions sur d’autres. Des dénis pour le reste. Tout a été touché du doigt plus ou moins en profondeur et cette mélodie qu’elle répète. Ca t’inspire quelque chose. Peut être que c’est la vue d’une Birdie dans un hoodie trop grand, ou la mélodie en elle même ou la paix temporaire de ton esprit qui a décidé d’arrêter de se torturer car tout va bien. Tu avances dans la bonne direction et la présence de Birdie dans ta vie a permis à cela. “That sucks.” Tu hausses les sourcils alors que tu te décolles de la porte. « I disagree. » Tu vas la rejoindre, t’asseyant devant le piano à ses côtés. Tu joues les quelques notes qu’elle a fait car oui, tu as l’oreille absolue et tu arrives à reproduire très facilement les mélodies. Tu joues quelques fois la série de note qu’elle faisait, concentré sur le clavier car t’es en train de former quelques phrases de cette chanson improvisée sur le fil. Continuant de regarder ta main qui ne s’arrête pas de répéter la même mélodie de quelques simples notes, mais qui marchent bien. Tu fais une petite variante dans les notes avant de te mettre à chanter.

« Cos I want, what you want... »
Tu fredonnes sa mélodie entre tes phrases au rythme des notes que tu répètes encore.
« We’re two souls, in tango.  »
Tu te gardes bien de regarder Birdie car tu ne sais pas trop comment elle va prendre les mots que tu accouches sous le coup de l’inspiration.
« And we’re too strong. And we’re too strong now. » 
Des mots simples mais y’a parfois pas besoin de chercher bien loin pour que ça fonctionne. Surtout quand l’intention derrière les phrases est réelle.
« Because I want what you want. But you just give me something I need… I need...»

Tu termines doucement, laissant ta main sur les touches quelques secondes supplémentaires. Encore pas mal dans le moment, tu laisses le silence un instant avant de te justifier assez rapidement sur une phrase que tu as chanté. La dernière. « Obviously what I need is you pegging me over and over. » Jordan ou le roi pour dédramatiser la situation. It’s true tho. It is indeed. Tes yeux se tournent vers elle, cherchant son regard suite à ce petit show que tu viens de lui faire.

« I disagree. » T’as presque un arrêt au cœur où un flot d’insultes aurait pu couler de tes lèvres si Jordan ne s’était pas avancé pour être déjà les fesses sur sa partie du siège. Alors que tu te pousses un peu, tu lèves ta main sur ton cœur. “You want me dead or what ?” Okay, tu n’as pas pu t’en empêcher mais t’as vraiment eu la flippe, d’accord. On ne dirait pas comme ça mais t’es assez cardiaque comme fille en premier lieu. Mais t’oublies facilement ce petit interlude parce que Jordan est en train de reproduire le son approximatif que tu jouais sans vraiment le savoir parce que ton oreille est assez désastreuse ; encore une fois, ce n’est pas faute de ne pas avoir essayé mais il faut croire que tu n’as juste aucune patience pour les instruments.

« Cos I want, what you want... »
« We’re two souls, in tango. »
« And we’re too strong. And we’re too strong now. »
« Because I want what you want. But you just give me something I need… I need… »

T’ignores ce que Jordan veut mais toi, tu commences à deviner ce que tu veux alors que tu fixes ses lèvres qui sont en train de chanter doucement. Primo, t’ignores si c’est une chanson qui existe vraiment ou pas. Et deuxio, qu’elle existe ou non, ça fait quelque chose. Encore une fois, impossible de mettre le doigt dessus - soit parce que t’es incompétente de ce côté-là, soit parce que le déni est intense et bien trop confortable pour s’en déloger, sûrement les deux à la fois. Est-ce que tu dois lire quelque chose derrière ça ou pas ? En tout cas, Jordan a l’air clairement plus détendu après son coup de fil, c’est une bonne chose. Oui, voilà, se soucier qu’il aille bien, bonne distraction, ça, pas vrai. « Obviously what I need is you pegging me over and over. » Oh thank god. Tu lâches un léger rire car t’ignorais que t’étais tendue en premier lieu - non, pas tendue, juste décontenancée, okay. “Obviously. My one and only reason to stick around.” Sure Jan. Jordan a juste à le demander, t’es toujours ravie d’être la dominante - et qu’avoir ton petit gabarit qui contrôle, réclame et maîtrise le sien, c’est aussi un plaisir en soi. “Did you improvise ?” Tu ne laisses même pas la place à une autre réponse. A vrai dire, Jordan peut ne pas avoir improvisé et dire qu’il l’a fait que tu ne verrais pas forcément la différence. “The lines, the melody…” Tu réfléchis deux minutes en parcourant le studio des yeux. “So it’s a real job ? All of these ?” Comme si tu pouvais en douter. Mais ton sourire est amusé, signe que tu te fous bien de lui. Vous êtes deux joueurs pour la dédramatisation autant que pour son contraire. Vous êtes doués, et vous êtes idiots aussi. Mais ça, vous vous en rendez sûrement compte quand tu reposes tes yeux sur lui. La lueur des prunelles amusée pour dissimuler tout ce qui se cache derrière.

“You want me dead or what ?” Tu pensais pas qu’elle était si concentré dans son moment. Tu la trouves cute malgré que la frayeur ait été réelle. Ça n’était pas ton intention.« Sorry. » T’es fringué comme elle. Avec un hoodie sur le dos, de la même couleur que celui qu’elle t’a emprunté. Tu portes un short également. Les shorts toute l’année, c’est la vie. Ok t’as de la chance que le soleil soit au rendez vous et que ton jardin était directement exposé. Tu te perds un bref instant dans la mélodie et les paroles que tu chantes sans réellement réfléchir aux sens que tu veux leur donner. Parfois le sens vient après. Tu comprends toi même tes chansons autrement des années plus tard. Ca te mindfuck toujours tellement quand ça arrive. Quand tu comprends exactement pourquoi t’avais écrit ça sur le moment alors qu’à l’instant T ça n’était que des jolies phrases sur la bonne mélodie pour les mettre en valeur comme il se doit. C’est vraiment magique la musique, c’est totalement thérapeutique.

Tu réussis à la faire rire avec ta remarque finale. Heureusement parce que son air te faisait peut être un peu peur ? “Obviously. My one and only reason to stick around.” Elle a aimé la chanson ? Elle s’est déjà fait des films sur ce que tu as voulu dire ? Toi même tu ne le sais même pas à vrai dire. “Did you improvise ?” Elle n’a pas reconnu sa mélodie ?

“The lines, the melody…”
« Yeah. »

Tu hoches la tête en plus pour confirmer. Tu sais pas si elle va te croire, car tu la sens comme ça Birdie. Peut être que ça t’arranges si elle pense que tu viens juste de lui chanter une chanson qui existe déjà. “So it’s a real job ? All of these ?” Là, elle te fait beaucoup rire. Ton visage se fend en un immense sourire. « I know, it’s hard to believe. I can’t blame you. » Toi même tu réalises toujours pas que tu fais un truc que tu aimes profondément en guise de boulot. T’es vraiment pas mal loti dans ta vie et t’es très fier de ton parcours. Tous les jours tu remercies l’univers de t’avoir guidé jusque là, même si ça veut dire avoir perdu Rosa. Car tu as remis les pieds dans tes études pour la rendre fier malgré qu’elle soit inconsciente. Votre dispute était liée à ça. Ton avenir. Ton diplôme. « I think Jeremy is gone for the day. » Que tu sors de nul part. Est-ce que tu veux sortir des questionnements éventuels sur ce que tu viens de chanter ? Est-ce que tu veux qu’elle oublie les mots ? Nah. Tu veux surtout qu’elle oublie d’y mettre un sens que même toi tu ne connais pas encore dessus. Et puis cette affirmation à propos de ton ami sous entend également que Birdie va rester nan ? Elle avait dit un truc de ce genre là… Ou bien c’est ta mémoire qui te rappel ce que toi tu veux.

« Sorry. » are you now ? que tu penses en relevant tes sourcils.
« Yeah. » okay. Tu peux gérer - totally. Ce n’est pas un big deal, c’est juste l’improvisation, l’inspiration du moment. T’as déjà vu Malachi faire pareil, y a pas à y penser plus longtemps que nécessaire. Mmh. Encore une fois, t’essaies de prêcher qui en insistant de ne pas vouloir insister ? Heureusement qu’on ne peut pas lire ce qui se passe dans ta tête - et par on, tu penses en premier lieu à Jordan parce que c’est la personne qui est présente à côté de toi et c’est celle à qui te zieute chaque trait pour voir si y a mensonge ou non. Foutu visage imberbe, trop doux et les prunelles brillantes, damn yourself, t’as juste envie d’aller caresser cette peau de tes lèvres sans savoir exactement ce qui t’en empêche de le faire là maintenant tout de suite. my head and my heart are torturing me.

« I know, it’s hard to believe. I can’t blame you. » Si t’as plus vu ça comme une boutade parce que sérieux, qui vit pour faire de la musique de nos jours ? Jordan, you lil smartass, c’est une expression d’émerveillement qu’y a sur le visage du grand blond. Il doit vivre son rêve tout entier, c’est beau. T’as jamais eu de rêve longue durée, juste des éphémères car t’en demandes beaucoup mais tu ne veux pas grand chose au final. T’es juste satisfaite dans ton existence, si t’oublies les points cruciaux et les bas qui blessent bien profondément. Tu n’es pas à plaindre, et tu ne le fais jamais d’ailleurs. Alors pourquoi t’es aussi chieuse ? My way to exist. “I wanted to be a screenwriter. Or a licorn trainer. Not need to say which one I gave up.” Écrire des scénarios est hors de ta portée ; les études n’ont jamais voulu de toi et t’as toujours été frustrée de ne pas être comprise ; trop fantasque, trop originale, trop trop. Tant pis, ça fera toujours plus de carnets qui resteront à la discrétion du monde.

« I think Jeremy is gone for the day. » Sourire de coin qui rapplique, alors qu’y a une main qui vole contre sa cuisse parce que tu ne vois vraiment pas pourquoi tu pourrais pas. “Shit. Me wanting me to stay just to be sure doesn't really work anymore.” T’as l’air contrarié mais tu ne l’es pas du tout ; au contraire, t’approches un peu plus son entièreté de la sienne. “Can I kiss you ?” here, in your den. Un rappel d’où vous avez commencé et d’où vous êtes maintenant. if it inspires you.

“I wanted to be a screenwriter. Or a licorn trainer. Not need to say which one I gave up.” Ca te plaît cette information. Le sourire sur ton visage le confirme complètement. Tu regardes Birdie te doutant que c’est d’être scénariste qu’elle a abandonné puisqu’elle est miss Météo. And I’m an unicorn of some sort. Tu sous entends par là qu’elle est ta dresseuse ? She can definitely lift my dick up. Ah. Oui. Ok. Pas faux en même temps.

Et puis voilà que son visage se fend en un sourire qui ne sous entend rien de bon. The best. En plus sa main est sur toi. Elle craque presque toujours la première à remettre le contact entre vous deux. Tu remarques. “Shit. Me wanting me to stay just to be sure doesn't really work anymore.” It’s fine, cos I want you to stay now. Tes yeux dans les siens. Tu lui as dit une fois. Tu ne comptes pas formuler ça de nouveau à voix haute. Bien trop contre tes principes de personne indépendante. Son visage à miss météo qui se rapproche du tiens. “Can I kiss you ?” Ca te fait bizarre qu’elle pose la question et tu comprends totalement en même temps. Y’a des moments comme ça entre vous où autant toi qu’elle vous n’êtes pas sûr et si ça montre une chose, c’est tout le respect que vous vous portez. Tu vas poser tes lèvres sur les siennes pour toute réponse. Ta main qui quitte le piano pour se glisser autour d’elle. Are you naked under my hoodie? Question que tu ne poses pas car il suffit d’un geste pour vérifier. C’est d’ailleurs ce que tu entreprends de ton autre main qui se pose sur son genoux avant de remonter sur sa cuisse et plus… Tes lèvres toujours sur les siennes, si t’avais pas l’intention de chauffer l’ambiance, c’est quand même ce qui est en train de se passer. T’as jamais baisé avec personne ici, c’est bien trop ton jardin secret pour y amener tes plans cul quand t’en as. C’est sacré mais tu sais aussi que Birdie est respectueuse et que si vous allez par là, ça ne sera qu’un truc de plus sur la liste qu’elle est la première à faire avec toi. I don’t have a condom, we’re good. Parce que jamais tu ne prendras le risque de coucher avec qui que ce soit sans protection. Autant pour les maladies que pour les procréations éventuelles. Tu ne sais pas si t’es fertile et tu préfères ne jamais avoir à le découvrir.

yes you can.
yes you must.

T’as tes réponses par les gestes et t’en es plus que ravie. Que ce soit aussi instinctif, aussi naturel, aussi agréable. Pendant un moment, t’aurais pu croire que ça allait changer quelque chose mais nan, tu te convaincs que rien n’a changé, tout est comme avant, que tu ne frémis pas plus quand sa main te caresse, que tu n’es pas plus étouffée pour l’émotion quand ses lippes t’envahissent. Pourtant, je sais que ça fait trop longtemps que tu l’avais pas embrassé. Alors forcément ça réveille tous les sens qui ne sont qu’en veille parce que t’es un pur produit réactif qui est toujours trop faible pour résister à la tentation quand elle se présente à toi. Tu lâches un soupir au milieu de ses lèvres, contre ses dents, le buste collé au sien et cette foutue envie au creux des yeux qui part pas. “You’re too good to me.” que tu lâches dans un secret de polichinelle alors que ça l’est pas ; y' a juste à voir comment ses actions parlent pour le reste. Jordan qui ne souffle jamais, Jordan qui ne l’envoie jamais chier, Jordan qui n’hausse jamais le ton, Jordan qui l’accueille toujours, encore et perpétuellement, dans ses bras, dans sa baraque, dans son lit, in his hole. Am I supposed to hate him ? Personne ne te force à quoi que ce soit, Birdie. Tu peux le détester si tu veux mais visiblement, l’idée ne séduit pas vraiment. De toute façon, il faut que t’enlèves les protections sur tes œillères et que tu fasses le bilan sur ta personne - mais ça ne semble pas être la priorité, là. Pas quand tu viens ramasser de nouveau sa bouche, une main sur la nuque, te redressant un peu plus à chaque pression parce que t’en as juste envie. sing for me again, Jordan. never stop singing for me. your melody is the sweetness of them all.

“You’re too good to me.” Qu’elle dit contre tes lèvres. Tu réagis pas vraiment parce que t’es trop concentré à monter ta main sur sa cuisse pour enfin avoir la confirmation qu’elle est totalement nue là dessous. Tu en doutais en même temps ? We never know. Ca te fait surtout bien des choses d’en avoir la preuve. Aucun signe de tissu là dessous. Damn this gurl. Tu caresses sa chair sous ton hoodie qu’elle porte et voilà qu’elle te rapproche de ses lèvres, émettant une pression sur ta nuque. Tu suis le mouvement parce que t’en as tout autant envie qu’elle.

« Let’s go back upstairs. » Que tu souffles contre sa bouche alors que tu penses au tissu duquel est revêtu la banquette du piano. T’as pas trop envie que le fluide corporel de Birdie s’y répende. T’es un fucking control freak quand il s’agit de tes instruments. Surtout tes pianos. Car oui tu en as deux. C’est ton instrument de prédilection et autant ça te dérangerait pas d’avoir un si beau et chaud souvenir de vous deux dessus, autant nope, tu veux pas le salir. Parce que tu te connais Jordan, là t’es à deux doigts - sans jeux de mots - de t’insérer en elle. T’es dans le coin là et vraiment, t’es faible mais tu penses à ton piano et tu ne l’auras que frôler avant d’émettre ton souhait de retourner là où y’a une boite de préservatif en plus. Tu penses à tout Jordan ouais. Quand t’es fucking horny ça fuse pour trouver des solutions à tes problèmes. Il n’y en avait pas réellement là. Vous avez la chance d’être chez toi et vous pouvez faire absolument tout ce que vous voulez, autant que vous voulez et où vous voulez. Just not in here. Et tant pis si Jeremy se ramène alors que vous êtes en train de vous baiser l’un l’autre. Peut être bien que tu repars - si vite - vers le sexe parce que c’est un langage où vous vous comprenez toujours trop facilement. Parce que ça évite de réfléchir aussi. La chanson ? Quelle chanson? Tu as déjà oublié en ce qui te concerne. I didn’t. Mais tu vas faire comme si. On sait tous.

Finalement t’as pas attendu sa réponse car tu retires ta main - tes doigts - d’entre ses jambes. Oui peut être que t’y es quand même allé un tout petit peu, juste pour vérifier si elle allait inonder la banquette, pas pour teaser nope nope, c’est pas ton genre (si).  Tu l’entraines avec toi hors du studio, prenant sa main dans la tienne. Juste au cas où elle avait dans l’idée de s’enfuir. Lmao, right.