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 lasting lover (craker #7)

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Message(#)lasting lover (craker #7)  EmptyDim 18 Avr 2021 - 22:39

Elle disait quoi sa recette déjà ? Glacer les oignons. C’est quoi encore, ce délire ? J’avais pas prévu de la glace, c’est censé être un repas salé. D’un regarde, j’observe mes oignons couper sur la planche et la casserole qui chauffe comme si cette dernière allait me donner la réponse. Pour un Français, t’es nul en cuisine mon pauvre vieux. Je tente de zoomer, mais tout semble encore plus flou. Les instructions sont proches de zéro, toutes employé autour d’expression française. C’est quoi ce truc encore ? Forcément, qu’Ariane m’avait donné une recette bien trop complexe quand elle avait eu de cesse que se moquer de ma personne depuis la veille. C’est elle qui a compris pourquoi Rosalie avait tiré la gueule lorsque je suis rentré tard d’une énième cession d’écriture à la bibliothèque de la ville. Je m’étais perdu entre les mots, je n’avais pas fait attention à la date encore moins à l’heure. Je n’ai pas compris quand elle m’a ignoré, quand elle est partie se coucher sans m’adresser la parole. Bien sûr que dès le lendemain, elle avait tout raconté à ma sœur. Oh elle, c’est donner un malin plaisir à me rappeler mes erreurs Ariane. Elle était pliée en deux quand elle a débarqué dans mon minuscule cubicule au journal pour me mettre une claque derrière la tête. La veille fêtait nos six mois de couple avec Rosalie. Si chez les Parker, on a toujours trouvé cela autant inutile que niais, c’était important pour la Craine. J’ai juré n’en avoir rien à faire. C’est qu’un anniversaire stupide, j’avais besoin d’écrire. C’est d’ailleurs ce que j’ai encore fait la journée au journal, le soir enfermer dans mon bureau à l’appartement. Elle a continué à faire la tête Rosalie. C’est complètement enfantin et pourtant, j’ai fini par me dire que je pouvais peut-être faire un effort. Et me voilà à quémander une recette simple à ma sœur pour qu’elle m’envoie l’enfer en m’assurant que ça plairait à Rosie. Oh elle a donné toute une liste Ariane, acheter des fleurs, raser ma barbe trop longue, mettre une chemise, fermer ma gueule et être sympa pour une fois. Être un petit-ami plus ou moins parfait, le temps d’un soir.

Par je ne sais quel miracle, j’ai réussi à créer une entrée, un plat, et même un dessert maison sans foutre le feu à l’appartement. La cuisine ressemble à un champ de ruines, mais le rangement pourra attendre encore un peu. Dresser la table fut un exercice presque périlleux tant je me suis pris au jeu de vouloir faire quelque chose de bien. Je suis pas toujours cool avec Rosalie ces derniers temps, elle m’attend souvent quand je rentre tard et comme un con, j’ai oublié ce qui était important pour elle. Le romantisme c’est pas ma came, mais pour elle, je suis bien capable de quelques efforts. J’ai acheté des fleurs pour ce qui me semble être la première fois de ma vie, bien poser dans un verre d’eau à défaut d’avoir trouvé un vase. J’ai fait une table sympa – n’exagérons rien, c’est un mélange de couleurs un peu bancal – près de la baie vitrée pour que l’on profite de la vue. C’est déjà pas mal.

J’entends les clés de Rosalie jouer dans la serrure à la seconde où je termine d’enfiler ma chemise. Dans la précipitation, je boutonne lundi avec mardi, oublie de rentrer un des pans dans mon jean et laisse complètement tomber l’idée d’aller me raser. J’ai une seconde d’avance sur elle, juste assez pour la retenir dans l’entrée. « Salut… » Elle n’a pas vraiment envie de me sourire, Rosalie. Pourquoi je suis presque nerveux d’un coup ? Fait chier. C’est qu’une banalité de couple, on va pas en faire tout un plat. « J’ai une surprise pour toi. » Pis si elle refuse de m’écouter, on laissera tomber. « Tu me suis ? »

@rosalie craine :l: lasting lover (craker #7)  2396639051
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Message(#)lasting lover (craker #7)  EmptyMar 20 Avr 2021 - 13:45

Tu es déçue, tu ne sais même pas pourquoi tu en fais tout un plat, mais tu ne peux pas t’en empêcher. Tu n’irais pas jusqu’à dire que tu es une grande romantique, t’es loin d’être fleur bleue, mais t’aurais quand même aimé souligner l’occasion. Parce que ce n’est pas rien, six mois. C’est bien la première fois que tu es en couple aussi longtemps, bien la première fois que tu peux t’imaginer passer les six prochains avec la même personne. Ils ont filé à une vitesse folle, les six mois, quand dans ce laps de temps, vous avez déjà emménager ensemble et que tu lui as fait vivre l’enfer d’un souper de Noël chez les Craine. Ce n’est sans doute rien à côté de ça, six mois, mais ça semblait important à tes yeux d’au moins passé la soirée ensemble, de se faire un petit souper en tête à tête, d’y porter une petite attention. Au lieu de ça, Wyatt n’a même pas répondu à ton texto quand tu lui as demandé s’il venait souper à la maison et c’est dans un silence complet que tu l’as accueilli, ne lui adressant pas un mot avant d’aller te coucher. Pas exactement ce que tu t’étais imaginée et tu n’arrivais pas à passer par-dessus l’agacement qui avait subsister jusqu’au lendemain matin, quand tu t’es réveillée seule, seulement pour réaliser qu’il était déjà reparti au journal. Et t’as eu beau te répéter par cent fois que ce n’était pas grave, que six mois, ça ne veut pas dire grand-chose, tu n’as pas pu t’empêcher de te plaindre à Ariane, de partager ta déception. Elle s’est moquée de toi la Parker, elle t’a rappelé avec qui tu sortais, c’est de Wyatt qu’il s’agit Rosa, qu’est-ce que tu imaginais?, et t’as ignoré le message qu’il t’a envoyé te demandant comment se passait ta journée. C’est stupide de se prendre la tête pour si peu, mais tu l’avais sous-entendu, que c’était important pour toi. T’aurais apprécié un minimum d’effort.

T’as passé la journée dans cette bibliothèque perdue au fin fond de la ville, celle ou tu te rends tout le temps avec Ariane pour écrire, avec la vieille bibliothécaire qui vous déteste parce que vous êtes supposément trop bruyantes même s’il n’y a personne qui puisse être dérangé sauf la vieille. T’as pas été très productive toutefois, l’esprit ailleurs et c’est d’humeur encore marabout que tu prends le chemin de votre appartement. Tu t’imagines déjà qu’il ne sera pas là le Parker, sans doute trop occupé dans ses projets d’écriture actuels comme il l’est si souvent dernièrement. Tu n’en fais pas de cas normalement, mais ce soir, la simple idée t’agace. Tu échappes un long soupir avant de mettre ta clé dans la serrure et au moment ou tu t’apprêtes à tourner la poignée, la porte s’ouvre soudainement et tu te retrouves face à face avec ton petit-ami qui s’impose dans l’entrée. « Salut... » « Hey. » Tu ne souris pas et tu ne mets que quelques secondes à t’impatienter alors qu’il ne bouge pas, t’empêchant de rentrer dans l’appartement. La première chose que tu remarques c’est la chemise qu’il porte et puis il y a l’odeur qui suit, quelque chose de sucré même si tu es incapable de mettre le doigt sur ce que s’est. « J’ai une surprise pour toi. » Ce revirement complet de situation ne peut porter qu’un seul nom. « T’as parlé à Ariane. » Tu gardes un visage aussi neutre que possible, même s’il y a une petite étincelle qui vient se placer dans tes yeux de voir qu’il a fait un effort. T’es encore un peu agacée, t’aurais préféré qu’il y pense par lui-même plutôt que d’avoir besoin de l’intervention de sa sœur pour te faire une surprise, mais tu te rappelles que c’est l’intention qui compte, non? « Tu me suis? » Tu fais mine d’y réfléchir pendant quelques secondes et puis tu hoches doucement la tête. « Attends. » Tu l’attrapes par la chemise, fait mine de te rapprocher pour l’embrasser mais dévie le regard à la dernière seconde sur les boutons mal attachés de sa chemise, alors que tes doigts viennent défaire et refaire ces derniers. « Voilà, c’est mieux. » Tu te pinces les lèvres, retient un autre sourire alors que tu tiens à montrer que t’es encore agacée, même si t’as bien envie de jouer le jeu de la surprise. « Je dois fermer les yeux? » Tu fais déjà comme si alors qu’il se tasse finalement, te laissant enfin la place de rentrer dans l’appartement. Tu ne gardes pas les yeux fermés complètement toutefois et bientôt ils sont grands ouverts, d’abord surpris par le bordel qui s’est accumulé sur le comptoir de la cuisine. C’est juste ensuite que tu remarques la table mise, les fleurs placées maladroitement dans un verre d’eau et le repas qui attend sur la table. « C’est toi qui a fait ça? » Il est de plus en plus difficile à dissimuler le sourire sur ton visage alors que tu tournes vers Wyatt, sans toutefois briser la distance entre vous.
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Message(#)lasting lover (craker #7)  EmptyLun 26 Avr 2021 - 22:04

Les niaiseries de couple on toujours fait parti de l’éventail de mes moqueries. Les anniversaires de rencontres, les longs baisers partagés en public, l’exposition sous tous les angles d’un bonheur fade et passé, j’ai bien souvent préféré en rire. Déjà à l’époque du Lycée, on me collait sur le front l’étiquette du coureur de jupons. L’image parfaite du connard adulé par la gent masculine pour son palmarès et décrier de la gent féminine pour le comportement un brin machiste. Je me fichais bien des histoires de relations solides, je n’avais pas le temps de m’emmerder avec ce genre de connerie. C’est rester avec les années quand je préférais enchaîner les histoires sans lendemain plutôt que chercher à me poser. Il n’était guère inutile de s’enticher plus de quelques semaines, trois mois grand maximum. À chaque fois, tout se terminait sous la même rengaine, je devenais le salaud de l’histoire, l’égoïste qui faisait passer un monde avant sa petite amie, celui qui avait toujours le regard ailleurs. Il y en a bien deux ou trois qui sont sortie du lot, de celle au caractère trempé, qui ne se laissait pas faire, avec qui je pouvais m’engueuler. Jamais, pourtant, il n’y avait eu quelqu’un comme Rosalie. Une femme de caractère, à l’avis tranché et l’esprit vif. Une femme qui écrit et qui cherche à en vivre. On ne s’ennuie jamais avec Rosalie, les débats sont infinis, toujours pertinents. Et voilà, qu’en six mois, seulement, je me retrouve à jouer au pire des niais pour son plaisir. C’est cucul à souhait le petit dîner, le bouquet de fleurs mal à rangé, la chemise pas repassée. C’est le maximum que je puisse faire, un one shot qu’elle se devra d’apprécier. Faudrait pas non plus déconné.

« T’as parlé à Ariane. »
« Commence pas. »

Faudrait pas qu’elle se plaigne la brunette. J’ai oublié cette foutue date anniversaire, parce que j’en ai strictement rien à faire. En moins de six mois, j’ai emménagé avec elle. Si elle cherche une preuve de quoi que ce soit, c’est bien dans ce genre d’action qu’elle les trouvera. J’ai passé neuf mois dans une cellule minuscule à devoir partager mon espace. Ce n’était clairement pas dans mes plans de recommencer tout de suite même en plus grand. Nos regards se croisent et déjà, je remarque qu’elle se veut joueuse. Qu’elle ne me cherche pas trop. C’est que je me colle un sourire malgré tout, preuve ultime de l’effort alloué. « Attends. » Le refus ne sera pas accepté, mais c’est qu’elle préfère se moquer la Craine quand elle vient s’amuser à replacer les boutons de ma chemise au lieu de m’accorder un baiser. Elle pourrait s’en mordre les doigts à trop vouloir jouer. « Voilà, c’est mieux. » Je lève les yeux au ciel, pour la forme, pour râler, alors que j'en suis autant amusé.

« Je dois fermer les yeux? » Je pouffe de rire alors qu’elle s’impatiente. « J’ai pas transformé l’appart non plus. » On passera l’épisode du bordel dans la cuisine. Ce n’est qu’une table poussée un peu au milieu du salon et un dîner. Les restaurants, c’est trop mielleux, c’est trop con. On est bien mieux chez nous, puis bon… Peut-être que je pourrais retourner écrire quand ont elle se sera lancé, de l’acting mal assuré. On a pas besoin de tout ça pour s’assurer que tout va bien entre nous. « C’est toi qui a fait ça? » J’attends la pointe de moquerie, la remarque acerbe, mais rien si ce n’est un sourire qu’elle ne saurait plus dissimuler. « J’ai passé trois heures à cuisiner. » Probablement moins, mais qui était là pour chronométrer ? Nos regards se croisent et j’en ai bien marre de jouer les mecs distingués. D’un air bien trop intimidé à mon goût, je viens lui voler un léger baiser. « T’arrêtes de bouder ? » Un sourire amusé vient se loger entre mes lèvres alors que mes bras s’enroulent autour de ses hanches. C’est qu’on atteint le summum du niais. « Je t’ai même acheté des fleurs. » C’est qu’il a l’air un peu fatigué le bouquet dans son verre trop petit, mais c’est l’intention qui compte, non ?
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Message(#)lasting lover (craker #7)  EmptyMar 27 Avr 2021 - 14:19

« Commence pas. »

Le ton est rapidement donné et si l’envie de répliquer est grande, tu te pinces les lèvres autant pour réprimer la répartie que pour réprimer le sourire. Tu le connais après tout, tu sais que c’est pas son délire à Wyatt, tout ce qui est romantique et niais, les démonstrations d’affection en publique ou même les anniversaires débiles comme six mois de couple. T’as boudé, t’as été te plaindre à Ariane et au but du compte, t’as eu une réaction. T’as eu un effort et si tu joues un peu de la situation, si tu le fais attendre, si tu le fais douter sur comment toi, tu vas réagir en retour, tu peines à vraiment cacher que t’es contente de l’attention. Tes doigts qui trouvent les boutons de sa chemise, ses yeux qui roulent, probablement déjà exaspéré de la situation alors que tu pousses  le jeu un peu plus loin juste parce que tu le peux. « J’ai pas transformé l’appart non plus. » Tu pourrais feindre d’être déçue, mais tu te contentes de fermer les yeux quand même, d’avancer lentement dans cet appartement que vous partagez depuis deux mois à peine pour finalement y découvrir l’étendu de la surprise. S’il y a une chose que tu as apprise de ses deux mois de colocation avec le Parker, c’est qu’il ne cuisine pas. Il ne feint même pas y trouver un intérêt quelconque quand tu sais parfaitement qu’il pourrait vivre de cannages et de pâtes sans sauce, sans jamais se plaindre de toujours manger la même chose. Rapidement, tu as pris l’habitude de cuisiner, même si t’es loin d’être une chef derrière les fourneaux. Tu te débrouilles, sans plus, mais il s’est jamais plains Wyatt parce que ça veut souvent dire que quand il rentre tard le soir, après une longue journée au journal, il a toujours quelque chose de prêt à se mettre sous la dent. Ça rend tout de suite l’attention encore plus spéciale, de savoir qu’il s’est donné la peine de faire un repas de A à Z pour se racheter de la veille.

« J’ai passé trois heures à cuisiner. » Tu le regardes avec un air suspicieux, et puis il se forme enfin de manière sincère, le sourire sur tes lèvres alors qu’il vient poser ses lèvres sur les tiennes en un baiser presque timide, si loin de vos échanges habituels. « T’arrêtes de bouder? » « Seulement si tu me sers un verre. » Tu pourrais protester, lui dire que tu boudais pas même si c’était le cas, faire tout un exposé sur l’importance du moment, mais t’as bien plus en tête de profiter de cette deuxième chance plutôt que de rester énervée pour pas grand-chose. Il passe ses bras autour de tes hanches et tu te rapproches un peu plus, tes doigts se joignant derrière son cou alors que tu viens l’embrasser à nouveau, sans la gêne cette fois. Avec la fougue qui vous représente bien plus, celle qui allume un feu à chaque fois que vous êtes près l’un de l’autre. C’est que ce serait presque long, vingt-quatre heures à lui faire la gueule. « Je t’ai même acheté des fleurs. » Tu te retournes à nouveau pour regarder le set-up de la table, et les fleurs qui se meurent déjà dans le verre d’eau trop petit et à moitié vide. « J’ai vu, mais elles vont pas survivre longtemps comme ça. T’es au courant qu’on a des vases, right? » Tu te défais doucement de son étreinte, déposant une autre fois tes lèvres contre les siennes avant de te diriger vers les armoires. Tu en sors deux verres de vin que tu déposes sur le comptoir, et puis ouvre une autre porte d’armoire d’où tu sors un long vase que tu remplis d’eau. Tu attrapes le bouquet à moitié sorti du verre, place les fleurs dans le vase ou elles tiennent déjà beaucoup mieux et place ce dernier au milieu de la table. « Merci pour les fleurs, et pour le repas. » Tu viens prendre place autour de la table et il y a ton ventre qui se fait entendre, rappel que tu n’as pas pris le temps de manger ce midi. Tu n’attends pas une seconde de plus avant de te servir, un peu incertaine de ce qu’est le repas principal. « Qu’est-ce qu’on mange? » que tu demandes alors que tu attrapes le bol à salade, en mettant une cuillère et puis une autre dans ton assiette avant de répéter le même processus dans l’assiette de Wyatt. Tu viens prendre une bouchée de viande et tu ne peux retenir une grimace. Si l’envie de recracher le morceau est grande, tes manières veulent que tu avales. « Du sel accompagné de viande? » Tu enchaînes avec une bouchée de salade, essayant de te défaire du goût extra salé du repas, mais ça ne semble pas aider. « T’es sûr que t’as bien suivi la recette? » Tu retiens un fou rire, vient placer ta main sur ta bouche pour tenter de camoufler, alors que tu attends de voir la réaction de Wyatt face à sa propre concoction.
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Message(#)lasting lover (craker #7)  EmptyDim 6 Juin 2021 - 22:44

« Seulement si tu me sers un verre. »
« Je dois pouvoir faire ça. »

Mais avant tout lui voler un baiser pour enterrer les chamailleries et démarrer la soirée. C’est qu’elle va devoir s’habituer à mon manque de romantisme notoire qui se cache bien trop souvent dans des détails infimes plutôt que mille gestes inutiles. Je conçois que la date était importante pour elle, voilà ma façon de réparer les quelques dégâts. Mes lèvres qui trouvent les siennes et un dîner préparer avec les moyens du bord. Ce n’est pas du grand art, mais c’est ce que je suis capable de lui offrir sans aller complètement à l’encontre de ce que je peux concevoir. Il s’agit de faire quelques concessions, d’accepter la niaiserie du couple qui célèbre la moindre petite avancée. Un baiser et voilà que je file dans la cuisine, parfaite échappée pour cesser de me justifier et plutôt me concentrer sur la bouteille de vin présente sur le comptoir. « J’ai vu, mais elles vont pas survivre longtemps comme ça. T’es au courant qu’on a des vases, right? » À lui tourner le dos, elle ne verra pas mes yeux qui font trois fois le tour avant de se lever au ciel. « Je sais pas où tu ranges ça. » Parce que je ne me soucis pas franchement de ce genre de chose. Peut-être aussi, qu’en réalité, j’avais trouvé l’emplacement, mais que j’étais bien incapable de faire la différence entre un vase et un pot à eau. « Merci pour les fleurs, et pour le repas. » Un léger sourire se dessine sur mes lèvres alors que depuis le départ, c’est tout ce que je voulais entendre.

Verre de vin rouge posé sur la table, je retourne à la cuisine pour éteindre le feu sous ma casserole. Le plat dégage une senteur appétissante et je pris pour que le goût soit au rendez-vous. À me prendre au jeu, voilà que je n’ai plus franchement envie de me louper. « Qu’est-ce qu’on mange ? » « Viande de bœuf avec carottes, pomme de terre et lardons. » Le plat avec un nom bien plus élaboré sur la photo que m’avait envoyé Ariane, mais c’est pas comme si j’étais devenu gastronome en deux heures de temps. Je remplis les assiettes, oublie une présentation digne de ce nom et viens poser le tout sur notre minuscule table. « Bon appétit. » En parfait gentleman, j’ai voulu la laisser goûter en première. Il a fallu le temps d’une bouchée pour qu’une grimace se dessine sur son visage. « Du sel accompagné de viande ? » Mes sourcils se froncent alors que j’attrape ma fourchette. « T’es sûr que t’as bien suivi la recette ? » « Mais oui ! » Bon… Il y a peut-être eu un léger moment d’inattention de ma part alors que je versais le sel, mais j’avais tenté de rattraper le coup avec un peu d’eau et plus de vin surtout. Il faut croire que le mélange n’avait pas eu l’effet escompter lorsque je me retiens de cracher ma bouchée. « Putain. » C’est dégueulasse. Le goût de la viande est pratiquement masqué par le goût trop prononcer du sel. Comme les légumes ont mijoter dans la même casserole, c’est le plat entier qui devient immangeable. « J’en avais mis un peu trop, mais j’ai rattrapé. » J’étais certain d’avoir géré la chose, que rien ne saurait empêcher le goût de revenir.

Voilà que je me lève pour aller vérifier directement à la casserole. Le verdict est encore pire. Énerver, je jette la fourchette dans l’évier. C’était pas compliqué pourtant Wyatt de faire un truc correct. Le regard amusé de Rosalie m’entraîne à ouvrir la poubelle et jeter la casserole dans son entièreté, contenant compris. « Voilà, maintenant, tu peux rigoler. » C’est comme un enfant que je commence à bouder, appuyer contre le comptoir de la cuisine. Je voulais bien faire et on se retrouve avec rien à manger si ce n’est de la salade verte. Comme toujours, il me faut un coupable et c’est Ariane qui en prend pour son grade par message texte. Quelle idée elle avait eu aussi de m’envoyer une recette aussi compliquée. Je marmonne dans mon coin, vais chercher mon verre de vin et finis par ouvrir le tiroir qui contient les menus de take-out sans jamais bouger de mon coin, pas vraiment décider à voir Rosalie se moquer.
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Message(#)lasting lover (craker #7)  EmptyLun 7 Juin 2021 - 16:02

Là, dans ses bras, avec ses lèvres qui viennent trouver les tiennes, t’oublies complètement que t’étais fâchée. Tu t’en fous qu’il soit pas romantique, tu t’en fous que que ça fasse six jours, six mois ou six ans. Tant qu’il y a ça. Tant qu’il y a ses yeux qui roulent par cent fois quand tu lui fais des reproches qui en sont pas vraiment. Tant qu’il y a ces fossettes qui se creusent quand il se retient de sourire. Y’a pas besoin de dîner romantique avec des fleurs qui fanent à vue d’oeil dans un verre trop petit. Y’a juste besoin de lui, de toi et des petites choses qui te créent ses papillons-là dans le fond de ton ventre, qui te crient jour après jour depuis six mois maintenant que t’es amoureuse de l’emmerdeur de première à la grande gueule, depuis l’instant ou t’as posé les yeux sur lui. « Je sais pas ou tu ranges ça. » C’est toi qui roule des yeux cette fois, toi qui ris la seconde d’après quand déjà tu te défais de son étreinte pour sauver le bouquet avant qu’il ne soit trop tard. « Si tu veux, j’te ferais visiter l’endroit ou tu vis après dîner. Tu vas voir, c’est pas mal. » Tu pouffes de rire alors que tu installes le vase sur la table. Ton estomac réagit à l’odeur qui règne dans l’appartement et tu t’impatientes déjà de goûter à ce que Wyatt a passé les dernières à préparer. « Viande de bœuf avec carottes, pomme de terre et lardons. » Tu lui lances un regard presque impressionné, le sourire toujours collé sur ton visage alors que tu attends qu’il vienne te rejoindre à table avant de prendre ta première (et unique) bouchée. T’es incapable de camoufler ta réaction devant le repas trop salé qui t’est offert et tu te retiens d’éclater de rire devant un Wyatt qui semble passablement confus de ta réaction. « Mais oui! » Tu secoues la tête alors que tu prends une longue gorgée de ton verre de vin toujours dans une tentative qui semble bien futile de faire disparaître le goût sur tes papilles gustatives. Wyatt goûte à son tour et c’est la grimace qui te fait finalement flancher alors que tu éclates de rire.

« Putain. » Il jure et tu ris un peu plus fort alors que son visage se décompose lentement devant la tournure de la situation. « J’en avais mis un peu trop, mais j’ai rattrapé. » « Un peu? » que tu ne peux t’empêcher de souffler entre deux rires et tu essayes de redevenir sérieuse quand tu vois que ça agace le Parker qui se lève déjà pour goûter à même la casserole avec un résultat similaire à ce qui se trouve dans vos assiettes. La fourchette fini bruyamment dans l’évier, la casserole et tout son contenu trouve le chemin de la poubelle et tu te retiens de pouffer à nouveau avec ta main sur ta bouche. « Voilà, maintenant, tu peux rigoler. » Il te donne la permission et pourtant tu te retiens plus que jamais devant son air vexé de gamin qui n’a pas eu ce qu’il voulait. Wyatt se rapproche quelques secondes à peine, seulement le temps de prendre son verre de vin, évitant toujours de croiser ton regard. « Fais pas cette tête, c’est pas grave. » Tu te lèves à ton tour et puis tu viens te placer devant lui, enroule tes bras autour de son cou à nouveau et le force à te regarder. « C’est l’intention qui compte, non? » T’as les lèvres qui tremblent de ce rire que tu retiens parce qu’il continue de tirer la gueule et ça te fait mourir de rire intérieurement qu’un homme approchant la trentaine puisse bouder pour si peu. « On va se commander une pizza, mettre le film que tu veux et rattraper tout ce que j’avais en tête pour toi hier soir. » Tu lui offres un sourire coquin alors que tes lèvres viennent trouver sa nuque et tu y déposes quelques baisers, tes doigts venant se perdre dans quelques mèches rebelles de ses cheveux. T’es en train de laisser un chemin de baisers dans son cou, jusqu’à sa mâchoire avec l’intention de te rendre à ses lèvres quand c’est quelques coups à la porte qui t’arrête dans ton élan. « T’attends quelqu’un? » que tu demandes à Wyatt tout en fronçant les sourcils, détachant ton emprise autour de son cou pour te rendre à la porte.

C’est ton frère qui se trouve de l’autre côté de la porte, avec un petit panier à bébé dans lequel repose ta nièce endormie. Garrett est vêtu d’un de ses plus beaux complets et tu as à peine eu le temps de réaliser ce qui se passe qu’il dépose le sac à couche qu’il tenait sur une épaule à tes pieds, te tendant le panier avec Saskia à l’intérieur. « Qu’est-ce que tu fais là? » Tu comprends rien et il te renvoie un regard encore plus perplexe devant ta réaction. « T’as dis que tu t’occuperais de Saskia ce soir. J’ai une soirée importante pour le boulot. Tu te rappelles? » Fuck. Tu hoches de la tête même si ton visage cri clairement que non, tu ne te rappelais pas. « T’as tout ce qu’il te faut là-dedans et Alix t’as fait une liste avec les heures des boires. T’as amplement de lait jusqu’à demain matin. » Demain matin? Mais t’étais dans quel univers quand t’as accepté ça et pourquoi tu t’en souviens pas? Faut croire que t’étais occupée avec cette histoire de six mois que t’as oublié tout le reste. « Tu vas être correcte? Alix m’attend dans l’auto. » Tu hoches vivement de la tête alors que tu te retournes vers Wyatt qui a assisté à la scène de la cuisine. Tu te retournes à nouveau vers ton frère qui te fait rapidement un bisou sur la joue et puis il disparaît avant même que t’aies le temps de lui souhaiter une bonne soirée. Tu refermes la porte et pose ton regard sur Saskia qui est toujours endormie, bien emmitouflée dans sa couverture. « Changement de plan? » que tu lances à Wyatt alors que tu t’approches de lui et dépose le panier sur le comptoir de la cuisine. « Tu te souviens de ma nièce Saskia? » Saskia, huit mois à peine et son horaire que tu sais déjà trop détaillée quelque part dans le sac à couches. Évidemment qu’il se souvient, il était là au terrible party de Noël des Craine après tout. T’es pas certaine que jouer le babysitter faisait partie des envies de Wyatt ce soir, mais tu ne peux qu’espérer qu’il soit ouvert à l’idée.
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Message(#)lasting lover (craker #7)  EmptyMer 30 Juin 2021 - 22:29

« Un peu? » Elle rit.
« Il verse mal ton truc aussi. » Je souffle.

La faute sera forcément rejetée sur les ustensiles de cuisine, la recette aux indications pas très claires et peut-être même le rayon de soleil qui était venu me déranger à un moment donné. L'univers tout entier est venu se liguer contre moi, mais le résultat reste bien le même, dans l'assiette ou à même la casserole le plat reste immangeable. L'échec est cuisant tant, j'avais mis du cœur à l'ouvrage. Si l'effort m'avait été tiré du nez, n'en déplaise que j'aurais souhaité que la soirée se déroule sans accroche. C'est que j'avais mis du temps à tout confectionner et voilà que la casserole a pris un aller sans retour direction le fond de la poubelle. Elle s'en amuse, la brune, sans que je n’aie l'envie de me joindre à ses gloussements. Frustré, je préfère rester dans mon coin à descendre mon verre de vin comme si ce dernier allait m'apporter une solution. Le dîner est ruiné, je vais en entendre parler durant des jours. « Fais pas cette tête, c’est pas grave. » Je hausse les épaules pas vraiment d’humeur à partager les émotions quand j’ai passé tant de temps à vouloir faire les choses bien pour que tout soit ruiné en un instant. Ça m’apprendra à vouloir jouer les romantiques. C’est clairement pas ton truc Parker, pourquoi tu t’obstines ?! « C’est l’intention qui compte, non? » - « Profite bien, c’est pas près de se reproduire. » Je suis bougon, mais on sait aussi bien l’un que l’autre que je finirais par vouloir prendre ma revanche et lui prouver que je suis bel et bien capable de cuisiner un vrai dîner. Mes mains viennent se glisser sur ses hanches alors qu’elle s’efforce par tous les moyens de ne pas éclater de rire à nouveau. « On va se commander une pizza, mettre le film que tu veux et rattraper tout ce que j’avais en tête pour toi hier soir. » - « J’sais pas si tu mérites a te moquer comme ça. » Ma volonté plie à l’instant même où ses lèvres trouvent le chemin de ma peau. C’est inexplicable l’effet qui me chavire, qui fait naître la chair de poule sur mes avant-bras, qui me pousse à coller mon corps au sien. « Mais dis en plus sur le programme là. »Ça ne coûte rien d’être curieux après tout. Le moment se veut comme différent, loin de l’argument de la veille, à des milliers de kilomètres du plat trop salé. Il ne reste plus que nous… Et cette fichue sonnette. « T’attends quelqu’un? » Le regard que je lui lance vaut probablement toutes les réponses du monde. « Bien sûr, j’ai invité mon frère et ma sœur à regarder. » Je roule des yeux si fort que je pourrais m’en exploser le crâne alors que Rosalie se précipite vers la porte d’entrée. « On est pas là. » que je gueule avant qu’elle n’ouvre le panneau de bois.

Mon commentaire ne semble en rien avoir affecté le perturbateur du moment qui se présente sous la forme d’un Garrett bien trop endimanché. Un Garrett qui nous amène le diable sous la forme d’une promesse engagé par sa sœur comprenant bien trop de responsabilités pour une seule soirée. En quelques minutes, il détaille ce qui ressemble à un pur exercice de torture déguisé sous les traits de sa fille qu’il compte nous laisser jusqu’au lendemain. La remarque sarcastique danse sur mes lèvres sans jamais pouvoir atteindre l’intéresser quand il a déjà filé dans le couloir. « Changement de plan? » - « Haha très drôle. » Elle ne plaisante pas la brune quand elle me lance son regard empli d’excuses. « Tu te souviens de ma nièce Saskia? » - « Ca se mange ? » Le monstre semble endormi dans son panier. Elle me semble bien plus petite que la dernière fois encore. C’est que le programme qu’elle énonçait il y a quelques minutes encore semble s’envoler par la fenêtre. Rosalie est déjà en train de s’extasier devant le bébé et je baisse les bras. « Je vais commander une pizza. »

Je n’ai pu mordre que dans un minuscule morceau de ma part que l’enfer, c’est réveiller dans l’appartement. Sans prévenir Saskia c’est mis à hurler à la mort, son petit visage virant au rouge bien trop vite pour que ce soit pleinement normal. Les minutes s’égrènent et elle continue à s’époumoner alors que Rosalie tente maladroitement de préparer un biberon. « Si je te file ma pizza, tu te tais ? » Elle hoqueté comme jamais la petite, mais voilà que son regard semble avoir trouvé le mien. « Pas besoin d’hurler comme ça, on t’a entendu la première fois. » Et voilà qu’elle se met à rire, d’un petit son de bébé bien trop heureux d’avoir emmerdé son monde. Toujours allonger dans son couffin, elle m’observe avant de tendre les bras vers moi. Je lève les yeux au ciel alors que Rosalie arrive enfin avec le biberon. Je reprends ma place sur le canapé bien décidé à continuer mon repas, mais il faut croire que Saskia en a décider autrement. Elle hurle à nouveau dès que sa tante la prend dans les bras, ses petites mains tendues vers ma direction. Mon regard croise celui de Rosalie juste une seconde de trop. « Non. » Je fais pas dans le baby-sitting, pas quand ça vient ruiner ma soirée, pas quand c’est plein de morves et que ça gesticule dans tous les sens. « N’y pense même pas. »
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Message(#)lasting lover (craker #7)  EmptyJeu 1 Juil 2021 - 14:41

« Profite bien, c’est pas près de se reproduire. »
« T’as six mois pour t’en remettre. »

Il y a peut-être un rire dans ta voix, mais t’es complètement sérieuse et il doit bien s’en douter le Parker. Tu voulais souligner six mois alors certainement il a compris maintenant que quand viendra le temps de célébrer un an depuis ce premier blind date organisé par Ariane, il faudra faire les choses en grand, ou du moins, le souligner de manière significative. Peut-être que c’est un peu présomptueux de ta part d’assumer que vous allez toujours être ensemble dans six mois, mais il n’y a pas le moindre doute dans ton esprit quand tes yeux trouvent les siens que ça, tu seras jamais capable de t’en passer. De la manière que tu frisonnes quand ses mains viennent trouver tes hanches et qu’il te ramène à lui, toujours un peu plus proche malgré son air bougon. « J’sais pas si tu mérites à te moquer comme ça. » Tu roules des yeux avant que tes lèvres ne trouvent le chemin de son cou et tu laisses vos gestes parler pour vous parce que ça a toujours été plus simple pour vous de communiquer comme ça qu’avec des mots, ce qui peut sembler un peu ironique pour deux écrivains. « Mais dis en plus sur le programme là. » Évidemment que t’as piqué son intérêt et tu voudrais lui voler ses lèvres en guise de réponse, mais le temps te manque quand la sonnette retentit et que déjà, le moment vous file entre les doigts avant même qu’il n’ait eu le temps de commencer. « Bien sûr, j’ai invité mon frère et ma sœur à regarder. » « Un simple non aurait suffit. » que tu répliques sur le même ton que lui, incapable de réprimer une grimace devant l’image d’une Ari ou d’un Yele juste là à regarder les tentatives de romantisme de Wyatt.

C’est pas un Parker qui se trouve de l’autre côté de la porte, mais bien un Craine. Un Craine qui tient un bébé Craine, cadeau empoissonné qui te rappelle un engagement pris dont tu avais complètement oublié l’ampleur. C’était la première fois d’ailleurs que tu allais t’occuper de ta nièce pendant plus que quelques heures pour dépanner ton frère et il fallait avouer que sur le moment comme ça, tu appréhendais la nuit à venir. Ça venait complètement changer les plans que tu t’étais fais dans ta tête et à voir la tête de Wyatt, il n’était pas non plus particulièrement emballé par la nouvelle présence dans votre appartement. « Haha, très drôle. » Si seulement c’était une blague. La réalité le rattrape bien vite alors que tu installes le panier de Saskia sur le comptoir et vous voilà tous les deux face à un bébé paisiblement endormi, du moins, pour le moment. « Ça se mange? » Il dit n’importe quoi, mais tu ne l’écoutes même plus parce que toute ton attention est portée sur cette petite chose emmitouflée dans une légère couverte, quelques mèches foncés sur le dessus de sa tête et elle est tellement belle comme ça, elle a l’air tellement bien et faut bien l’avouer, t’es complètement gaga devant ta nièce. « Je vais commander une pizza. » « Pas de champignon s’il-te-plaît. » que tu dis, distraitement alors qu’il s’éloigne et que tu restes là, admirative et paniquée devant cette bombe à retardement qu’est Saskia Craine.

Et elle explose la bombe, lorsqu’elle se réveille apparemment affamée et que tu te perds dans les instructions laissées par Alix pour faire chauffer le lait et préparer adéquatement le biberon. Faut stériliser la bouteille et faire chauffer dans une tasse d’eau chaude et bordel ça te semble anormalement long comme processus alors que Saskia se fait entendre jusqu’à chez tes parents, t’en es presque certaine. « Ce sera pas long, ce sera pas long. » que tu lâches par dessus les pleurs, pour ta nièce, pour Wyatt et pour te convaincre toi aussi que tu gères la situation. La bouteille est dans la tasse d’eau chaude et tu remarques Wyatt qui regarde la petite avec une grimace, mais dès qu’il se met à lui parler, Saskia semble se calmer. C’est silence pendant quelques secondes et voilà qu’elle glousse la gamine devant un Wyatt qui ne fait qu’enchaîner les smart ass comments. Et puis quand la bouteille te semble finalement être à une température appropriée, tu t’approches du drôle de duo et tu ne peux t’empêcher de remarquer les petites menottes de Saskia qui réclame de l’attention, mais pas la tienne, non. Les deux bras levés en direction de Wyatt, tu ne peux t’empêcher de sourire devant l’image. Sauf qu’elle recommence à hurler dès l’instant ou c’est toi qui l’a prend dans tes bras et le biberon ne semble en rien la calmer, elle qui continue de réclamer Wyatt comme si sa vie en dépendait. Ton regard trouve celui du Parker et tu tentes un sourire qui veut tout dire et sa réaction est automatique et pas le moins surprenante. « Non. » « Come on! » que tu plaides déjà, bien qu’il reste toujours aussi fermé. « N’y pense même pas. » « Tu préfères qu’elle hurle comme ça toute la soirée? » Et pour bien prouver ton point, elle semble monter d’un cran la gamine, elle hurle si fort que ça te siffle dans les oreilles. Il y a les larmes qui s’en mêlent, qui viennent mouiller ses petites joues rouges et il y a ses mains qui insistent en direction de Wyatt. « On va jamais pouvoir la rendormir si elle boit pas, et elle boira jamais si elle arrête pas de pleurer. » T’essayes d’user de logique, de sous-entendre que si vous arrivez à la rendormir pour la nuit, peut-être que votre soirée ne sera pas complètement tombée à l’eau. Après tout, la pizza ça se réchauffe et un film, ça s’écoute même s’il y a une gamine qui dort dans la pièce d’à côté, non? « Faut dire qu’elle a du goût. » Voilà que tu tentes la flatterie, apaiser son égo dans l’espoir qu’enfin, enfin, il se décide à prendre la petite, elle qui se fait aller dans tous les sens dans l’espoir de quitter tes bras pour trouver les siens. Tu tentes de faire rire la gamine alors que tu la fais sauter sur tes genoux, mais ça ne semble que la fâcher un peu plus. « Je t’en supplie. Je vais faire ce que tu veux. » Oh que c’est pas des mots que tu utilises souvent, mais aux grands maux les grands moyens.
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Message(#)lasting lover (craker #7)  EmptyDim 4 Juil 2021 - 22:14

Il y avait, visiblement, tout un programme pour le reste de la soirée. Un programme qui n’impliquait que nous deux et beaucoup d’intimités. À croire que l’aîné des Craine n’avait pas reçu le mémo lorsqu’il sonne à notre porte plus presser que jamais d’abandonner son enfant sur notre palier. Il semblerait que dans l’élaboration de son programme de rattrapage, Rosalie avait quelque peu zappé la promesse qu’elle avait pu faire à son frère. Et comme ça, en quelques secondes, sans que je n’aie le temps de protester, on se retrouve avec un bébé de quelques mois sur les bras. Le petit monstre est endormi, pour le moment, et Rosalie semble complètement en amour face à ses joues rebondies. « Pas de champignon s’il-te-plaît. » Un soupire m’échappe alors que je lève les yeux au ciel. « Champignons et anchois, c’est noté. » Tout ce qu’elle déteste, mais je ne reçois qu’un bref haussement d’épaule tant elle est occupée à gazouiller au-dessus du couffin de sa nièce. La soirée promet d’être longue.

C’est pire encore lorsque la gamine décide de se réveiller en hurlant si fort qu’elle pourrait réveiller les enfers. Elle s’agite dans tous les sens, son visage virant au rouge carmin en quelques secondes. Tenter de lui filer un morceau de ma part de pizza pour la faire taire, je laisse plutôt Rosalie gérer la préparation d’un biberon bien plus adapté à l’âge du diablotin en couche-culotte. Du coin de l’œil, j’observe la Craine qui s’applique bien trop à doser la poudre de lait, à chauffer l’eau au degré près. Elle veut que tout soit parfait, Rosalie quand Saskia, elle, hurle que tout ne va pas assez vite. « Ce sera pas long, ce sera pas long. » C’est déjà trop long au goût de tout le monde. À faire le con, j’attire l’attention du bébé qui désormais semble captiver par tout ce que je pourrais bien lui raconter. Cela ne devait être qu’une blague bien placée, un sarcasme trop rondement mener. En rien, je n’avais prévu que la gamine se met à rire, pire encore qu’elle lève ses bras dans ma direction soulignant une volonté de me rejoindre de plus près. À l’ignorer, c’est qu’elle se remet à hurler la traîtresse et désormais, Rosalie est témoin de ses gestes. On est dans la merde.

« Come on ! » Voilà que les deux se liguent contre moi alors que je ne fais clairement pas dans le babysitting. Je n’aime pas les enfants et c’est bien mieux d’observer une distance de sécurité. « Tu préfères qu’elle hurle comme ça toute la soirée? » C’est que j’aurais pu plaisanter sur le fait qu’elle se lasserait avant moi, mais il faut être réaliste, je serais bien le premier à péter un câble si la gamine continue ainsi. Ses mains continuent à se tendre dans ma direction alors que ma tête se balance de droite à gauche dans un maigre effort de lui faire comprendre que ce sera non. « On va jamais pouvoir la rendormir si elle boit pas, et elle boira jamais si elle arrête pas de pleurer. » - « Si je crie plus fort qu’elle, je vais gagner. » De la pire manière qui soit, je tente de lancer un regard noir au bébé qui s’étouffe dans ses larmes contre Rosalie. « T’arrêtes oui ?! » Quelle idée stupide de m’être directement adressé à elle. Voilà qu’elle pose à nouveau son regard empli d’eau sur ma personne tandis que sa petite main s’ouvre et se ferme en demande d’attention. C’est pas possible, j’ai rien demandé pour ça. « Faut dire qu’elle a du goût. » La tentative de flatter mon ego me fait éclater de rire, ce qui a le don d’attirer à nouveau l’attention de la mini Craine sur ma personne. « Je tomberai pas pour ça. » T’es déjà foutu, Wyatt admets-le…

À trop vouloir calmer la petite, Rosalie finie par l’énerver. Elle ne veut pas rester dans les bras, refuse le biberon et ma petite amie semble au bord du gouffre. « Je t’en supplie. Je vais faire ce que tu veux. » - « Oh ! » Je relève un sourcil alors que sa proposition m’intéresse bien plus que tout le reste. « T’entends ça, Saskia. » Je prends la gamine a parti, assez pour qu’elle cesse de hoqueter avec autant de force. « TOUT ce que je veux. » Elle sait autant que moi que je ne suis pas près d’oublier ce genre de proposition. C’est que je vais pouvoir jouer cette carte pour les semaines à venir et bien plus encore. Un sourire malicieux se dessine sur mes lèvres alors que pour la énième fois Rosalie tente de faire sauter la gamine sur ses genoux alors que cela ne fait que l’énerver et la faire hurler encore plus. « Mais arrête de la secouer comme ça ! » Et je cède.

Une promesse sous la tension et un petit sentiment de victoire, c’est bien tout ce qu’il me fallait pour prendre Saskia dans mes bras. Il faut que je lui tienne la tête ? Non elle à l’air de gérer tout ça comme une grande. Le transfert est tout ce qu’il y a de plus maladroit, je ne suis pas à l’aise, mais la gamine semble aux anges. « Crie pas victoire trop vite toi ! » Je prends le biberon que me tends Rosalie et tente de trouver une position plus ou moins confortable. Je m’assois au fond du canapé et laisse Saskia allonger son dos sur mon torse avant de lui présenter la tétine. « Aller gobe le monstre. » Et enfin, le silence se fait dans la pièce. Thanks Jesus, Bouddah and all of them.
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Message(#)lasting lover (craker #7)  EmptyDim 11 Juil 2021 - 16:44

La pizza (sans champignons et sans anchois malgré ce que Wyatt le rabat-joie avait bien pu dire plus tôt) refroidit sur le comptoir alors que tu gères avec la préparation d’un biberon qui te semble être une expérience scientifique en soit tant les étapes semblent trop élaborées pour une tâche qui devrait être relativement simple. Saskia s’impatiente, Wyatt aussi et bien rapidement, tu regrettes d’avoir accepté de jouer la baby-sitter d’un soir pour rendre service à ton frère et à Alix. C’est la première fois que tu te retrouves toute seule avec la petite, première fois aussi que tu dois t’occuper d’elle pour douze heures et plus d’affilée. T’as aucune idée quelle genre de nuit vous attend et tu paniques légèrement à l’idée qu’elle vous garde réveiller à toute heure. Un problème à la fois Rosalie. La soirée est encore jeune et pour l’instant, Saskia demande à boire, mais pas seulement. Son attention est complètement tourné vers Wyatt et toutes tes tentatives de lui donner le biberon sont dérisoires tant tout ce qu’elle veut, c’est de se faire prendre par ton petit-ami qui ne cesse de secouer négativement la tête. Elle est rendue bien loin, votre soirée d’anniversaire de rattrapage, entre la casserole au fond de la poubelle et Saskia qui se fait encore plus demandante que tu ne peux l’être d’habitude. « Si je crie plus fort qu’elle, je vais gagner. » « Mais t’as quel âge? » Tu roules des yeux devant le commentaire ô combien mature de l’homme pour qui tu es en train d’organiser une soirée d’anniversaire pour ses trente ans. En ce moment, t’as plutôt l’impression qu’il a dix ans, et encore, t’es généreuse. « T’arrêtes oui?! » Le pire, c’est que pendant quelques secondes, alors que toute l’attention de Wyatt est sur Saskia, elle arrête de crier la gamine, comme si elle reprenait espoir que d’une seconde à l’autre, il allait la sortir de sa misère et finalement la prendre dans ses bras. « Fais juste la prendre, c’est pas compliqué! » Mais pourquoi faire simple quand vous pouvez faire compliqué?

Wyatt éclate de rire quand tu essayes de jouer sur son égo, ce qui attire une nouvelle fois l’attention d’une Saskia qui se jette dans tous les sens dans le but de se défaire de ton emprise. T’aurais presque l’impression qu’elle a huit bras et huit jambes tant elle se débat avec force et tu grimaces chaque fois qu’elle laisse sa tête venir cogner contre ta poitrine. « Je tomberai pas pour ça. » Ça valait la peine d’essayer, t’es au point ou vraiment, tu dirais n’importe quoi pour que Saskia se calme enfin ou que Wyatt se décide enfin à te donner un coup de main et répondre à l’unique et très claire demande de ta nièce. Et dans un moment de désespoir flagrant, tu dis des mots qui attirent l’attention du Parker. « Oh! » Des mots que tu vas regretter rapidement, juste à voir son visage changer complètement alors qu’il se tourne vers la petite qui hurle toujours aussi fort que possible. « T’entends ça Saskia? » Merde, merde, merde. Tu penches la tête, l’air de dire exagères pas non plus mais Wyatt ne te regarde pas, il donne (enfin) toute son attention à une Saskia qui se calme ne serait-ce qu’un petit peu avec chaque mot prononcé par ton petit-ami. « TOUT ce que je veux. » « J’ai pas dit TOUT. Une chose. Une fois. » C’est bien trop tard pour changer les règles du jeu et tu le sais trop bien, mais ce n’est pas ce qui va t’empêcher d’empêcher le Parker d’exagérer, ou du moins d’essayer alors que Saskia s’impatiente à nouveau et ne semble pas apprécier ta tentative de jeu alors que tu la fais sauter maladroitement sur tes genoux.

« Mais arrête de la secouer! »
« Mais vas-y, fais mieux que moi, j’attends juste ça! »

Tu lui fais des gros yeux et puis il finit par se rendre le Parker quand il tend les bras vers ta nièce qui se jette sur lui avec une telle vigueur que ça en serait presque blessant si tu n’étais pas tout simplement désespérée de ne plus l’entendre pleurer. Le transfert est maladroit mais efficace quand les joues de la gamine reprennent une couleur normale et qu’elle devient complètement silencieuse, la tête levée pour voir le visage de Wyatt qui tente tant bien que mal de l’installer pour boire. « Crie pas victoire trop vite toi! » « J’ai rien dit. » Mais le sourire sur tes lèvres parle très fort lui alors que tu lui tends finalement le biberon que Saskia prend sans se débattre cette fois-ci et tu ne peux t’empêcher d’échapper un long soupir de soulagement quand le silence prend place et que tu peux t’entendre réfléchir à nouveau. « Aller gobe le monstre. » « Fais la pas boire trop vite sinon elle va te vomir dessus. » Et tu peines à cacher le rire dans ta voix à l’idée qu’elle puisse régurgiter sur Wyatt. Tu devrais vraiment faire attention à ce que tu dis et surtout comment tu le dis, des plans pour qu’il te la file à nouveau et qu’elle se remette à hurler. Tu te laisses tomber dans le fond du canapé à côté de Wyatt et tu dois faire attention de ne pas trop le regarder longuement pour ne pas qu’il puisse lire sur ton visage à quel point tu le trouves beau avec un bébé dans les bras. Des plans pour lui faire peur éternellement, pour le faire fuir aussi. Tes doigts viennent tout de même essuyer les larmes sur les joues de ta nièce qui boit sans jamais quitter Wyatt des yeux. « Elle est hypnotisée par toi. Tu m’avais pas dit que t’étais l’ensorceleur des bambins en couche-culotte. » que tu dis dans un rire sans jamais quitter la petite des yeux. Tu ramènes tes jambes contre ton torse et puis tu tournes finalement ton regard vers Wyatt qui est concentré sur ce qu’il est en train de faire. « Okay, t’as le droit à ce que tu veux pour avoir réussi à la faire arrêter de pleurer, mais faut que tu le demandes ce soir. » Pas question que tu lui laisses le temps de trouver les pires idées et les pires plans à te demander parce que tu le connais, il pourrait bien trop facilement abuser le Parker.
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Message(#)lasting lover (craker #7)  EmptyDim 11 Juil 2021 - 23:37

« Fais juste la prendre, c’est pas compliqué! » Non, ce n’est rien de bien compliqué, mais c’est bien trop amusant que de voir Rosalie sur le point de me supplier. Je me mords la lèvre, prêt à éclater de rire face au regard désespérer qu’elle me lance tandis que Saskia semble s’adonner à un combat de catch contre sa tante. Huit mois de vie, mais déjà une forme Olympique, aussi brut que son père la gamine. Intentionnellement, je laisse les secondes s’écouler jusqu’au moment fatidique où Rosalie choisi d’abattre sa dernière carte. Elle gagne toute mon attention que je finis par offrir à la petite fille qui ne réclame que cela depuis le départ. Je ne sais pas ce qu’elle me trouve, je ne comprends pas pourquoi elle s’obstine à vouloir me rejoindre quand je n’ai cessé de lui faire des grimaces, mais il semblerait que le fait d’être têtu soit un trait de caractère commun chez les Craine. Elle m’intéressait bien plus la gamine quand elle me permet d’obtenir quelques promesses intéressantes de la part de la brune qui partage ma vie. « J’ai pas dit TOUT. Une chose. Une fois. » « Nous on a entendu TOUT, hein Saskia ? » Elle se met à rire la blondinette, hoche la tête plusieurs fois avant de tendre à nouveau les bras dans ma direction. Visiblement, je suis sa seule et unique cible de la soirée quand elle se remet à pleurer dès l’instant où Rosalie tente de détourner son attention.

« Mais vas-y, fais mieux que moi, j’attends juste ça! » Et dans un dernier sourire empli de victoire, je finis par attraper Saskia pour la prendre dans mes bras. L’échange du paquet de linge sale est tout ce qu’il y a de plus maladroit tant je ne suis pas un professionnel de la petite enfance. C’est que généralement, je préfère laisser les mioches plein de morves bien loin de ma personne. Ce soir, je n’ai pas vraiment le choix. Saskia réalise qu’elle a obtenu gain de cause et cesse de pleurer pour mieux tenter de nous briser le cœur à coup de petit sanglots interminable. « Une vraie actrice en plus de ça. » Dans trois secondes, elle va nous faire le coup du regard de chien battu et ce sont les hormones de Rosalie qui vont partir en fumée. Elle a beau tenter de laisser son regard papillonner ailleurs, je vois bien qu’elle ne cesse de nous observer alors que j’installais la petite pour lui donner son lait. Ce n’est pas parfait, il y a sûrement mille autres positions bien plus confortables, mais ce sera bien suffisant pour ce soir. « Fais la pas boire trop vite sinon elle va te vomir dessus. » « Oui, oui. » Je tourne le biberon pour que la tétine soit bien orienter et laisse la petite main de Saskia venir se poser sur la mienne comme pour m’aider à tenir l’objet. Elle serait presque adorable lorsqu’elle décide enfin de se taire.

Un instant, je me laisse un peu emporter dans mes pensées alors que j’observe ses minuscules doigts battre un rythme imaginaire contre le dos de ma main. Elle tète avec envie, lève parfois les yeux dans ma direction avant de soupirer longuement. Je souffle à mon tour, heureux de ne plus me faire vriller les tympans avant que la gamine ne me surprenne encore quand de son autre main, elle vient attraper les boutons de ma chemise. « Elle est hypnotisée par toi. Tu m’avais pas dit que t’étais l’ensorceleur des bambins en couche-culotte. » Je ris un peu alors que mon regard croise celui, complètement impressionner, de Rosalie. « J’ai des pouvoirs. » On est bien loin de la réalité quand je n’ai strictement aucune idée de l’attention que semblait vouloir me porter le bébé. Elle a l’air contente et je pourrais presque trouver le moment agréable même si elle pince ma peau à vouloir tirer sur chaque bouton à sa portée. « Elle cherche juste à me déshabiller là. » On se passera des blagues sur le fait de préféré les jeunes et tout le tintouin.

Le silence est retombé dans le salon et je profite d’un instant d’inattention de la gamine pour passer mon bras autour des épaules de Rosalie. Ce n’est pas réellement la soirée que j’avais pu imaginer, mais on pourrait presque s’en contenter. « Okay, t’as le droit à ce que tu veux pour avoir réussi à la faire arrêter de pleurer, mais faut que tu le demandes ce soir. » L’ultimatum n’était pas tant prévu, voilà qu’elle cherche à couvrir ses arrières la Craine. Je souffle un peu, mais commence à réfléchir alors que Saskia semble presque s’assoupir sur sa tétine. Drôlement impliqué dans mon rôle, je me redresse légèrement pour mieux l’installer entre mes bras. Si elle s’endort, je me déclare Dieu vivant. En attendant, les pensées se bousculent dans un coin de ma tête alors que j’observe le visage du poupon. Une chose et je dois le demander maintenant. Je pourrais partir sur du puéril et lancer plus tard qu’elle avait mal entendu, mais alors que j’allais dire une connerie me viens une tout autre idée. « Tu me laisses lire ton manuscrit. » Je suis presque fier de ma trouvaille quand cela fait des jours et des jours que je la tanne pour lire ce qu’elle produit. « Je ferais pas de commentaires si tu ne le souhaites pas, mais j’ai le droit de le lire. » Six mois que nous sommes ensemble et pour l’instant, je n’ai pratiquement rien lu qui provient de sa plume. De son côté, elle a deux livres publiés à mon nom et quelques centaines de pages de brouillons auxquels j’ai bien pu lui laisser accès. Il serait temps que l’on équilibre les choses.
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Message(#)lasting lover (craker #7)  EmptySam 17 Juil 2021 - 23:35

« Nous on a entendu TOUT, hein Saskia? »

Ça pourrait se transformer en un match éternel de he said, she said, mais les pleurs de Saskia qui reprennent de plus belles font en sorte que t’as pas particulièrement la tête à répliquer pour une tournure de phrase quand vraiment, tu ferais à peu près tout et n’importe quoi pour qu’il la prenne enfin dans ses bras et qu’il calme la terreur qui se débat dans tous les sens contre toi. C’est qu’il fini par le faire Wyatt, non sans t’offrir un sourire beaucoup trop victorieux de celui qui se plaît presque dans le rôle de l’élu du coeur de la gamine de même pas un an qui se met presque à gazouiller quand elle prend place contre le torse du Parker. Tu secoues doucement la tête et échappe un long soupir de soulagement quand les cris sont enfin remplacés par un silence bien trop longtemps espéré. « Une vraie actrice en plus de ça. » « Une vraie Craine tu veux dire, prête à tout pour obtenir ce qu’elle veut. » Ça t’arrache un rire maintenant alors que deux minutes plus tôt, t’étais prête à pleurer et crier alors que toi aussi, t’aurais fait un peu n’importe quoi pour obtenir ce résultat ou tout le monde est enfin heureux et Wyatt presque confortable avec ta nièce dans les bras alors qu’il lui offre le biberon qu’elle accepte enfin sans un son de plus, le regard éternellement porté sur Wyatt.

C’est avec une attention particulière que tu regardes les doigts de ta nièce jouer avec la main de Wyatt avant de trouver un intérêt particulier à jouer avec les boutons de sa chemise alors qu’elle continue de boire avec appétit. Tu espères vraiment qu’après cette petite crise, elle aura envie de se rendormir rapidement, et surtout de rester endormie toute la nuit. C’est sans doute bien utopiste de ta part quand tu sais trop bien que ta nièce est reconnue pour les nuits blanches qu’elle fait subir à ses parents depuis sa naissance. Pour l’instant, tu profites qu’elle soit hypnotisée par ton petit-ami, l’image est attendrissante, un peu trop belle alors que tu te projettes sans doute trop loin dans le futur alors que tout est encore relativement nouveau entre Wyatt et toi, même si vous allez vite. Bien trop vite au goût de tes parents qui t’ont fait comprendre sans gêne que tu faisais une erreur en emménageant avec lui si rapidement. Pour une rare fois, t’as décidé de te foutre de l’opinion de tes parents. T’es heureuse, c’est bien tout ce qui compte, non? « J’ai des pouvoirs. » Et c’est le bonheur à son état le plus pur quand ton sourire trouve le sien et que même si la soirée est loin de se dérouler comme tu te l’étais imaginée, tu y trouves ton compte tant que t’es avec lui et son air faussement grincheux qui se dissipe après chaque seconde de silence bien mérité. « Elle cherche juste à me déshabiller là. » « C’est pas tout à fait comme ça que ça devait se passer. » que tu ajoutes sur un ton léger, rire dans la voix alors que les yeux de ta nièce commencent tranquillement à se faire de plus en plus lourd, ses doigts pinçant de moins en moins fort contre les boutons de la chemise de Wyatt.

Tu lui offres un ultimatum dans une tentative de minimiser les dégâts de ton offrande pleine de désespoir quelques minutes plus tôt. Son bras vient se placer autour de tes épaules et c’est à ton tour de venir pincer la peau de ses doigts d’une main distraite alors que tu ne lâches toujours pas ta nièce des yeux. Tu t’attends à une idée stupide, quelque chose qui te ferait rouler des yeux et éclater de rire en même temps, mais il est pense rapidement le Parker, trop rapidement et te voilà prise au piège. « Tu me laisses lire ton manuscrit. » Ton sourire perd un peu de son éclat alors que tu te redresses légèrement dans le divan, comme si tu cherchais déjà à fuir cette discussion que vous avez bien trop souvent dernièrement. Tu comprends qu’il est curieux, mais t’as toujours été privée lorsqu’il s’agit de tes écrits. C’est une chose de le partager avec tes enseignants, ou même de brainstorm avec Ariane avec qui tu changes tout sur tout chaque fois que vous attaquez l’un de tes projets, mais il y a quelque chose de différent à laisser Wyatt lire ce que tu es capable de faire. Comme si tu avais peur de ne pas être à la hauteur, sa hauteur. Son opinion t’important bien plus que toutes les autres. « Il est pas encore prêt. » que tu lui offres, la même réponse que tu sors tout le temps depuis des semaines alors que c’est plus tout à fait vrai. Le dernier projet sur lequel tu t’appliques comme une forcenée depuis des mois est complet, tu ne fais que peaufiner depuis des jours maintenant sans jamais oser dire qu’il est enfin prêt à être lu par qui que ce soit, surtout pas par lui même si une partie de toi meurt d’envie d’enfin avoir son avis. « Je ferais pas de commentaires si tu ne le souhaites pas, mais j’ai le droit de lire. » « Tu serais pas capable de t’en empêcher. » que tu dis en riant, tentant de t’esquiver de cette requête avec un peu d’humour même si t’es cent pour cent sérieuse quand tu dis qu’il serait bien incapable de ne faire aucun commentaire. Et puis si tu le laisses lire, c’est évident que tu vas vouloir son avis. « Pourquoi tu y tiens tant que ça? » Tu sais pourquoi, toi-même tu insisterais s’il refusait de te laisser lire ce sur quoi il travaille. L’équilibre est absent quand tu as accès à tout et que lui peut seulement lire cette nouvelle que tu as publié quand tu étais encore à l’université. C’est Saskia qui somnole contre son torse qui t’offre temporairement la distraction parfaite. « Regarde, elle s’est endormie. » Et maintenant est-ce qu’on peut oublier toute cette histoire de faveur à offrir, oui?
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Message(#)lasting lover (craker #7)  EmptySam 31 Juil 2021 - 21:50

« Une vraie Craine tu veux dire, prête à tout pour obtenir ce qu’elle veut. »
« Une vraie chieuse, comme sa tante. »

Elle n’est pas vraiment d’accord avec notre échange la gamine, elle continue à ronchonner dans son coin faisant comprendre qu’il vaudrait mieux pour moi de craquer sous sa demande. Me voilà à me faire mener par le bout du nez, par un bébé âgé de quelques mois. Elle obtient tout ce qu’elle veut Saskia, quand elle se retrouve bien installée dans mes bras, à ouvrir la bouche pour mieux accueillir la tétine de son biberon encore chaud. Un soupir de satisfaction lui échappe, me faisant éclater de rire. « Faut pas vous habituer les femmes Craine. » À croire que je ne sais trop rien leur refuser à elle comme à sa tante qui ne cesse de nous regarder avec un doux sourire. Je lève les yeux au ciel pour la forme alors que Saskia râle encore parce qu’elle a perdu la tétine durant une demi seconde. Il nous faut un léger temps d’adaptation avant de tomber dans un confort qui semble satisfaire tout le monde et en particulier les petites mains de la gamine désormais plus calme que jamais. Un instant, j’observe la dextérité de ses doigts sur les boutons de ma chemise, au point où elle réussit réellement à en défaire un. Non contente de son succès, voilà qu’elle s’acharne désormais sur un autre, tout en tétant joyeusement son biberon. « C’est pas tout à fait comme ça que ça devait se passer. » - « Je préférais la première option. » Celle qui n'implique que nous deux et un voyage entre nos draps. Il faudra se contenter de la présence d’une petite intruse qui semble fortement satisfaite d’avoir joué les fauteurs de troubles.

Le calme perdure et l’image se voudrait presque attendrissante tant, on semble s’être découvert une certaine aisance. Ce n’était pas la soirée que l’on avait envisagée et Saskia risque bien de nous rejouer la scène des hurlements, mais cela me paraît bien futile lorsque Rosie m’offre l’opportunité de réclamer mon dû. Pris de court, sans avoir le temps de réfléchir à une réelle bêtise, me voilà à quémander quelque chose de bien plus concret. Elle se retrouve prise au piège la brune quand j’évoque son manuscrit. Cela fait des semaines et des semaines que je la vois travailler d’arrache-pied sans même avoir le droit de goûter à ne serait-ce qu’un petit résumé. « Il est pas encore prêt. » Je retiens une remarque sarcastique, prétends devoir poser le biberon vide sur l’accoudoir du canapé avant de souffler lentement. « Menteuse. » Elle pourra inventer toutes les fabulations du monde, je ne la croirais pas. Je la vois bien écrire, je la vois brainstormer avec ma sœur sans jamais m’inclure dans le deal. J’observe sans jamais vraiment faire de commentaire, mais voilà que je commence à m’impatienter. « Tu serais pas capable de t’en empêcher. » Elle en rit, mais le jugement serait presque sous-jacent. Les commentaires sont essentiels dans le métier, c’est exactement ce qui nous permet d’évoluer. Je ne suis jamais le plus tendre, mais Rosalie aurait, malgré tout, droit à un traitement de faveur. « Je peux aussi les garder pour moi si tu ne souhaites pas savoir. » Oh, ça la tuerait de savoir que j’ai lu son œuvre sans que je n’en dise rien, je le sais autant qu’elle. Je ne cherche pas à détruire son travail, ma curiosité me pousse simplement à quémander quelque chose à me mettre sous la dent. « Pourquoi tu y tiens tant que ça? » Les raisons sont multiples et de tout genre, mais répondre à sa question par une autre question reste mon premier réflexe. « Pourquoi tu as tellement peur de me faire lire ? » Je lui offre un sourire narquois alors qu’elle semble étrangement timide et presque mal à l’aise. À croire que je lui demande de me faire lire son journal intime ou quelque chose dans le genre. C’est dur de se faire à l’idée de lâcher son bébé dans la nature, mais j’ai envie de voir ce qu’elle a dans le ventre. « Tu veux la vraie raison ? » Elle est presque superficielle, mais je veux la faire marcher. « Ariane en sait plus que moi et ça me rend dingue. » C’est qu’elle me nargue de trop ma sœur avec son savoir et ses privilèges. Je veux pouvoir entrer dans le monde de Rosalie, allé disséquer ce qu’elle cache entre ses lignes, je veux savoir et je veux comprendre. « Un chapitre ? » Me voilà à négocier comme un gamin qui pourrait réclamer un bonbon.

« Regarde, elle s’est endormie. » Mon tour est venu de rire légèrement alors que mon regard s’abaisse sur la gamine entre mes bras. « Petit un, change pas de sujet. » que je souffle tout en venant accrocher mes pupilles entre les siennes. « Petit deux, désormais, il faudra m’appeler Dieu. » J’ai gagné mon pari, le monstre dort et il semblerait que l’on vient de gagner quelques minutes de répit. Le souci étant que je n’ose désormais plus bouger le moindre millimètre carré de mon corps de peur de la réveiller bien trop rapidement. Dommage, me voilà donc coincé sur le canapé pour un petit moment, avec pour réchaud le petit corps endormi de Saskia. « Ce serait un moment parfait pour lire. » Je ne vais pas lâcher l’affaire.
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Message(#)lasting lover (craker #7)  EmptyDim 1 Aoû 2021 - 16:06

« Une vraie chieuse, comme sa tante. »
« Dit le chieur en chef. »

C’est puéril au possible, c’est de répliquer seulement pour avoir le dernier mot alors que Saskia s’impatiente un peu plus. Wyatt cède complètement et installe la gamine contre lui pour lui offrir ce boire qu’elle voulait tant apparemment, mais qu’elle refusait que tu lui donnes. Elle a déjà beaucoup trop de caractère ta nièce et tu ne peux qu’avoir une pensée pour ton frère qui risque de s’en prendre plein la gueule dans une dizaine d’années. « Faut pas vous habituer les femmes Craine. » Tu ne peux t’empêcher de rire à cette remarque. « Je sais pas pour Saskia, mais c’est trop tard pour moi. Mes attentes sont déjà élevées. » Tu plaisantes (à moitié) alors que t’es incapable d’arrêter de les regarder tous les deux. Les petits doigts de Saskia s’attaquent aux boutons de la chemise de Wyatt et ça te fait rire doucement de réaliser que plus les minutes filent, plus ton petit-ami semble être confortable avec l’intruse du jour. « Je préférais la première option. » Évidemment. « Ce n’est que partie remise. » Tu viens déposer un baiser sur sa joue ce qui provoque un léger rechignement de la part de Saskia qui ne semble pas d’humeur à partager Wyatt avec toi ce soir. « Elle est possessive en plus. Et je t’interdis de dire comme sa tante. » que tu souffles en le pointant du doigt et en lui lançant un regard qui se veut menaçant, même si c’est pas complètement faux. T’as une tendance insécure plus ou moins bien assumée (comprendre ici : pas assumée du tout) et ça fait ressortir un côté jalouse et possessive de ta personnalité qui a tendance à agacer très fortement le Parker. Le regard de ta nièce passe de toi à Wyatt, même si bien vite, ses petits yeux se font lourds au même moment qu’elle fini la bouteille de lait.

Une fois que Saskia est silencieuse, satisfaite et pratiquement endormie, c’est à ton tour de payer tes dus. Wyatt pense trop rapidement sur le coup et tu te retrouves sans réelle raison de lui refuser ce qu’il réclame depuis longtemps déjà : une occasion de lire ton dernier projet de roman. « Menteuse. » Tu fais une légère grimace alors que tes doigts viennent délicatement flatter la joue d’une Saskia qui somnole déjà. Depuis le début de votre relation qu’il te voit y travailler d’arrache-pied, par toi-même ou avec sa sœur, sans jamais recevoir le droit de se joindre à la conversation et tu sais que ça le travaille de ne pas pouvoir te lire alors que tu as accès à ses écrits autant que tu le souhaites. T’es fière de ce que tu as fait, mais éternellement insécure lorsqu’il s’agit de son opinion à lui que tu estimes bien plus qu’il ne semble le réaliser. « Je peux aussi les garder pour moi si tu ne souhaites pas savoir. » « T’oserais pas. » Il sait parfaitement que ce serait une bien plus grande torture pour toi qu’il lise sans jamais te donner son avis que le contraire. T’as jamais été gênée de parler littérature avec lui pourtant. Jamais gênée de débattre de tes œuvres préférées, d’imposer une opinion ou une analyse qui diverge de la sienne. Ce sont tes conversations après tout, celles dans lesquelles vous vous perdez complètement des heures durant pour parler des mots qui vous inspirent, qui vous chavirent. Mais quand il est question de tes propres écrits, de tes propres mots, c’est une toute autre histoire. Alors quand il pose la question finalement, la réponse est plus qu’évidente, même si l’admettre demande une certaine vulnérabilité que tu n’aimes pas démontrer, mais qui se fait sa place auprès de lui sans que tu ne puisses l’en empêcher. « Pourquoi tu as tellement peur de me faire lire? » « Parce que j’ai peur que ce soit pas à la hauteur. » T’as baissé le regard au même moment que tu as laissé filer les mots, les yeux rivés sur ta nièce qui est désormais complètement endormie, la tête nichée contre le torse de Wyatt.

« Tu veux la vraie raison? » Tu hoches la tête, évidemment que tu veux la vraie raison. « Ariane en sait plus que moi et ça me rend dingue. » Tu ne t’attendais pas à ça et ton visage le laisse paraître alors que tu fronces les sourcils et échappe un rire sarcastique. « Elle est nulle ta raison. » que tu répliques, presque boudeuse alors que t’aurais voulu entendre quelque chose du genre je veux connaître ton univers ou même ce serait juste équitable que je puisse lire ton travail puisque tu lis le mien. Tu roules des yeux alors que tu te lèves et fait quelques pas jusqu’à la cuisine pour aller chercher ton verre de vin encore à moitié plein que tu n’as pas eu le temps de boire depuis l’arrivée de ta nièce. « Un chapitre? » « Peut-être. » Tu échappes un long soupir alors que tu reviens t’installer à côté de lui. T’es en train de le considérer sérieusement et ça te fait peur presque autant que ça t’amuse qu’il arrive à ses fins de cette façon. Tu tentes tout de même une diversion en parlant de Saskia, mais Wyatt ne prend pas, sans grande surprise. « Petit un, change pas de sujet. » Tu tires une autre grimace. « Petit deux, désormais, il faudra m’appeler Dieu. » Tu pouffes de rire, mais tu viens rapidement mettre ta main sur tes lèvres pour éviter de réveiller ta nièce. « Rêve toujours Wywy. » Il va sans aucun doute vouloir te tuer pour l’avoir surnommer ainsi, mais l’opportunité était beaucoup trop belle. Et puis c’est pas comme s’il pouvait faire grand-chose maintenant qu’il est pris au piège sous une Saskia endormie.

T’as un sourire de gamine beaucoup trop fière d’elle qui se dissipe légèrement alors qu’il reprend de plus belle avec sa demande. « Ce serait un moment parfait pour lire. » Tu lui fais des gros yeux et puis tu te lèves à nouveau. Cette fois-ci, tu te rends dans la pièce qui vous sert de bureau commun, même si tu as tendance à l’utiliser bien plus que lui et tu ne mets pas longtemps avant de tomber sur la dernière version imprimée de ton roman. T’as fait quelques modifications depuis, mais rien de bien majeur, rien qui ne puisse empêcher Wyatt de se faire une quelconque idée sur le travail. Tu échappes un soupir et puis tu retournes au salon, tendant le manuscrit à Wyatt. « Tiens. Mais promets-moi d’être honnête okay? » Autant tu veux que ton travail lui plaise, autant tu préfères encore entendre sa véritable opinion et non pas des choses qu’il pense que tu veux entendre. Tu penses à te rasseoir à côté de lui et puis tu te ravises. T’as pas du tout envie de le regarder lire, tu sais que tu vas analyser chacune de ses réactions et non seulement ça va l’emmerder, mais ça va te rendre folle en plus. « Je vais aller dans la chambre, tu me diras quand t’auras fini le premier chapitre. » Ton regard se pose sur ta nièce. « Tu veux que j’essaye de la mettre dans son panier? » Rien n’est moins sûr qu’un transfert, mais tu offres tout de même.
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Message(#)lasting lover (craker #7)  EmptyVen 24 Déc 2021 - 11:58

« Parce que j’ai peur que ce soit pas à la hauteur. » La justification est étrangement honnête, d’une confession brute qui se veut inattendue et quelque peu déstabilisante. Je peux sentir dans son regard fuyant que le sujet est évoqué avec trop d’options de tangente et la possibilité que le moindre détail devienne un subterfuge pour changer de sujet. Ma tentative, pour obtenir gain de cause se veut vaine tant elle sonne bancale dans mon obstination à ne pas vouloir trop donner de ma personne. « Elle est nulle ta raison. » - « Si je t’avais dit que je m’intéresse tout simplement à ton travail, t’aurais fini par sortir une vanne. » Elle peut réfuter la cause autant qu’elle le souhaite, on sait aussi bien l’un que l’autre que le terrain est miné dès qu’il s’agit de mêler notre relation avec le travail. Donner à lire ce sur quoi on s’acharne, c’est donner un pouvoir un peu trop grand à l’autre sur notre personne. Paradoxale quand on sait que l’on écrit pour publier et donc pour transmettre nos histoires au plus grand nombre. « On échange sur beaucoup de choses, mais jamais sur ton travail. » Et au fil du temps cela à commencer à grandir comme une certaine frustration.

Tout ce que je demande, dans un sourire charmeur, c’est d’avoir accès à un chapitre. N’importe lequel, qu’importe sa forme et son avancé, je voudrais juste pouvoir me plonger dans ses mots afin de m’en faire une meilleure idée. Je vois bien que l’exercice se transforme en torture, mais cela ne m’empêche pas d’insister pour le forme et surtout parce que je voudrais qu’elle finisse par craquer. Je mets toutes les cartes de mon côté, avec un bébé endormi dans les bras et mon plus bel air de petit chien battu et affreusement malheureux. C’est que je me retiens pratiquement de crier victoire lorsqu’elle se lève pour disparaître dans le bureau. Je prétends être préoccupé par mon téléphone tout en évitant les mouvements brusques afin de ne pas réveiller le monstre qui dort. Jusqu’à ce qu’un manuscrit apparaisse sous mon nez. « Tiens. Mais promets-moi d’être honnête okay? » Mon sourire se veut discret tandis que je tends la main vers la liasse de papier. « Toujours. » La promesse sera tenue, elle ne devrait même pas en douter. « Je vais aller dans la chambre, tu me diras quand t’auras fini le premier chapitre. » Je respecte son envie de fuir quand il n’est jamais évident de voir une tierce personne s’attarde sur nos mots. « Tu veux que j’essaye de la mettre dans son panier? » Je secoue la tête, les yeux déjà posés sur les premières lignes du manuscrit. « Non, non, on est bien là. » Autrement dit, va dans la chambre et laisse nous lire.

Si dans un premier temps, je prétends m’attarder sur tous les détails, je finis par me laisser happer par ma lecture. Je souris lorsque j’ai la sensation de reconnaître sa manière de parler ou son opinion bien tranchée. Les personnages sont construits avec soin amenant une dynamique qui ne cesse de nous entraîner au fil des pages. Alors, peut-être que je triche un peu et qu’un chapitre se transforme en deux, mais j’apprécie ce que je découvre. De temps à autre, je trouve des points à redire, des tournures de phrases qui me semble usées et parfois un peu bancale, mais bien souvent, je reconnais la correction de ma cadette. Une bonne heure s’écoule avant que je ne m’arrête pour réaliser que Saskia dort toujours aussi profondément et qu’il serait peut-être temps de s’essayer à un transfère. C’est que je prends toutes les précautions du monde avant de déposer l’enfant dans son couffin, restant penché au-dessus d’elle, le souffle coupé à l’idée qu’elle puisse se réveiller. Lorsque rien ne se passe, je finis par trouver le chemin de la chambre où Rosalie prétend être occupée avec un bouquin, allongé sur notre lit. Je comprends qu’elle doit être en train de relire la même ligne depuis bien trop longtemps lorsque ses yeux quittent les pages dès mon passage dans l’embrasure de la porte. « C’est bien. » que j’annonce, venant m’allonger sur le ventre à ses côtés. Je relève la tête vers son visage, posant le manuscrit entre nous deux. « Les personnages sont bien construits, j’ai eu du mal à m’arrêter. » Rien que par ce détail, elle comprendra que c’est un bon signe. « J’arrive à te reconnaître entre les lignes. » Et cela n’a absolument rien d’une écrire, bien au contraire. Juste la simple preuve que même si notre relation est encore jeune, il semblerait que l’on arrive à se comprendre d’une manière exponentielle. « Maintenant, il faudrait travailler sur la forme. » Et j’ai comme la sensation que je ne suis pas le premier Parker à lui dire cela. « Il y a des phrases trop longues, des tournures alambiquées qui font perdre le propos, c’est dommage. » Je me relève pour venir m’asseoir à ses côtés, prenant le manuscrit entre mes mains pour l’ouvrir à une page que j’ai marqué. « Tu vois, juste là par exemple. » Je souligne la phrase de mon doigt, prêt à en discuter de manière censée et intelligente avec elle. Deux écrivains qui s’ouvrent l’un à l’autre, rien de plus.
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