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 lyrian ~ And then, I knew...

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Message(#)lyrian ~ And then, I knew... EmptyMar 27 Avr 2021 - 13:58


Assis sur un le banc du parc où nous nous retrouvions avec Lyla étant adolescents, ma jambe droite vibrait au rythme que lui impulsait mon pied. Je ne tenais pas en place. D’ailleurs, sans vraiment savoir pourquoi je me levais. Impossible de tenir en place. Bien trop d’émotions me traversaient, me transperçaient et me laissaient totalement agité et dans l’incapacité d’avoir les idées vraiment claires. Je me forçais à me rassoir. Inutile d’avoir l’air flippant en attendant debout. Je regardais aux alentours, encore personne. L’attente me tuait. Non. Ce n’était pas ça. La situation me tuait. Un soupir. Je cachais mon visage entre mes mains, et soudainement je fus replongé dans une conversation qui n’était pas si ancienne que ça.

Mes traitements terminés, je me retrouvais libre de rentrer. Toutefois, mon rituel était de passer voir ma cadette avant. Je traversais l’hôpital, souriant à ces personnes que je croisais chaque jour. Patients qui se baladaient, agents de l’hôpital, soignant. Tout une petite ville semblait vibrer au sein de cet immense bâtiment. Normalement, je n’appréciais pas les hôpitaux mais y venir chaque jour depuis mon arrivée en ville rendait l’endroit familier et ça avait quelque chose d’apaisant. Puis, sans eux, Jill n’aurait aucune chance de survie, alors j’imaginais que ça rendait tous les côtés négatifs bien moins important au final. Arrivant devant la porte de la chambre de ma sœur, je frappais deux coups entendit qu’elle m’autorisait à entrer et pénétrais dans la pièce avec une vivacité et une énergie que je voulais au maximum histoire de lui montrer que j’étais au top pour elle. « Alors Jillou, quoi de neuf depuis hier soir ? Je viens de finir ma séance de dopage cellulaire. Cent pourcent je me fais bannir indéfiniment des J.O. si je suis contrôlé maintenant. » je plaisantais tout en m’approchant d’elle. C’était bien souvent ma façon d’ouvrir la conversation, et plus encore avec ce contexte. Je ne voulais pas la regarder de la pitié au fond du regard, elle méritait tellement plus que ça. Je fronçais les sourcils au bout d’un instant. Habituellement, elle me répondait du tac au tac et on partait dans une petite joute verbale avant de rire et de discuter plus tranquillement. Je l’observais, elle semblait perdue. « Jill, ça va ? » je m’inquiétais immédiatement sentant une légère panique au fond de mes entrailles. Avait-elle reçu une mauvaise nouvelle ? Les derniers tests montraient-ils quelque chose de plus grave encore ? Pitié que ce ne soit pas ça. Elle secoua la tête, semblant se rendre compte de la panique qui couvait en moi. « Désolé Adri, tout va bien pour moi, ne t’inquiète pas. » tenta-t-elle de me rassurer sans parvenir à le faire. Pour elle. Ça signifiait que ça allait mal pour quelqu’un d’autre. « Jill ? » j’insistais histoire qu’elle développe. Je n’aimais pas ce silence, il n’était jamais de bon augure. « Lyla est passée tout à l’heure. » commença-t-elle. Je soupirais de soulagement, ok. Lyla allait bien, je l’avais vue en chair et en os, elle m’aurait forcément dit si elle avait un souci. Alors le problème était peut-être avec moi ? La jeune femme avait peut-être confié à ma sœur qu’elle ne voulait plus me recroiser ou quelque chose du genre, et Jill était triste pour moi. Se serait sans doute pour le mieux s’il en était ainsi, non ? Constatant que je ne répondais pas, ma petite sœur me prit les mains et me regarda droit dans les yeux. « Adrian, elle a eu un enfant. C’est une petite fille. » je hochais la tête, pas en mesure de répondre. Elle avait donc refait sa vie, une part de moi semblait s’effondrer tandis que l’autre lui souhaitait d’être heureuse jusqu’au bout. Constatant me résilience ma sœur secoua la tête. « Adrian, la petite va faire six ans le mois prochain. » je me perdis alors dans les grands yeux verts de ma sœur. Mon cerveau incapable de faire autre chose. Je me levais, et quittais la pièce, bien trop choqué pour dire quoi que ce soit.

J’ôtais les mains de mon visage et tentais de reprendre contenance. Inutile d’avoir l’air totalement déprimé. J’inspirais et m’efforçais d’avoir l’air calme et détendu, bien conscient que le plus dur serait à venir. Lyla et moi avions échangé par message suite à cette annonce nucléaire. J’ignorais comment je réagirais en la voyant. Enfin, je savais parfaitement que j’aurais envie d’hurler et de rager. Je ne le pourrais pas toutefois. Non, ça me serait parfaitement impossible, puisqu’elle ne serait pas seule. Je n’eus pas le temps de me concentrer plus sur mon calme apparent que deux formes m’apparurent à quelques mètres de là, celle de Lyla que j’aurais pu distinguer entre des centaines, et une autre, plus petite et blondinette. Je serrais les poings. Bon sang qu’elle était grande.

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@Lyla Booth  lyrian ~ And then, I knew... 3290930861
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Message(#)lyrian ~ And then, I knew... EmptyMar 27 Avr 2021 - 17:28


Mon bouquet de fleurs en mains je zigzague dans le parking de l’hôpital un peu terrifiée à l’idée de me retrouver face à Jill. Voilà six ans que l’on ne s’est pas vu et que l’on a pas pris de nouvelles l’une de l’autre. Tout ça c’est de ma faute, je le sais bien, d’abord parce qu’elle me faisait bien trop penser à Adrian et puis finalement Rose est arrivée, j’ai eu moins de temps pour sortir. Et le fait que personne ne demande de mes nouvelles ou de celle de ma fille dans sa famille m’a un peu refroidit, je ne peux pas mentir. Pourtant, quand j’ai revu Adrian il y a quelques jours, il ne m’a posé aucune question, comme s’il en avait rien à faire au fond. Être papa était finalement un détail insignifiant dans sa vie. Je pensais que lorsque l’on se reverrait ce serait bien plus bruyant, surtout de ma part. Je pensais que je pourrais enfin lui renvoyait en pleine tronche tout ce que je pensais mais finalement ça a été plutôt calme, une simple discussion et prendre des nouvelles de l’autre. Limite décevant. Bien que le fait de l’avoir en face de moi ait dérangé mon cœur comme il ne l’avait pas été depuis longtemps. Depuis lui finalement. Bref, me voilà devant sa chambre la main en l’air prête à toquer en me mordant la lèvre. Est-ce que je peux le faire ? Je peux encore faire demi-tour. Pourtant j’avais envie de la voir et de pouvoir discuter avec elle, comme si de rien n’était. Mais est-ce que ça allait se passer comme ça ? Rien n’est moins sûr. Mais ça c’est bien passé avec Adrian, non ? Alors il ne devrait pas y avoir de raison. Je prends une inspiration et frappe à la porte, j’appuie sur la poignée et pousse la porte après avoir eu son autorisation pour entrer. J’ai presque le souffle coupée, mais je souris en l’apercevant. Ibrahim est là lui aussi, installé sur la chaise à côté de son lit, un sourire s’étendant sur ses lèvres en constatant l’identité de celle qui les dérange. « Bonjour. » je dis timidement, comme si je les rencontrait à nouveau pour la première fois. J’entends Jill pouffer et nos regards se croisent quand elle me fait signe de la rejoindre. « Oh Lyla, approche. » je fais ce qu’elle me dit en lui tendant le bouquet de fleurs qu’elle regarde à peine, le posant sur la table pour m’attirer vers elle. Je fais attention mais sourit rassurée en lui rendant son étreinte. Son parfum envahit mes narines et s’il est agrémenté de l’odeur reconnaissable de l’hôpital j’aurais pu la reconnaître entre milles. Ibrahim fait le tour du lit et vient me prendre dans ses bras à son tour. C’est à ce moment là que je me rend compte de combien ils m’ont vraiment manqué, je  me dis que j’aurais finalement dû prendre sur moi et continuer à aller les voir depuis tout ce temps. « Ça fait longtemps Lyla. » je hoche la tête et je suis gênée par ce constat malheureusement si vrai. Mais ils savaient ce qu’il en était. Enfin presque. Bien que je vois qu’il ai envie de prendre de mes nouvelles, il décide d’aller se chercher un café pour nous laisser toutes les deux. Une fois parti, Jill me fait signe de prendre sa place sur la chaise qu’il a laissé libre. Je fais le tour du lit à mon tour, retire ma veste et m’installe. « Merci pour le bouquet. Tu es toujours aussi douée. Et puis tu t’es souvenue que ce sont mes préférées. » je lui souris tendrement. Bien sûr que je m’en rappelle. C’est peut-être une déformation professionnelle mais lorsque je connais ce détail dans mon entourage je retiens quelles sont leurs fleurs préférées. « Comment vas-tu ? » est-ce vraiment à elle de poser cette question. Je roule des yeux en la regardant tenter de trouver un endroit ou poser les fleurs. Je me lève et prend le pot vide sur sa table de nuit pour aller le remplir d’eau dans la salle de bain. « Je vais bien merci. » que rajouter d’autres hein ? Elle plonge le bouquet dedans quand je reviens avec et je le repose à sa place avant de me rasseoir. « Tu ne crois pas quand même pas que je vais me contenter de ça n’est-ce pas ? Ça fait six ans Lyla, j’espère que tu as d’autres trucs à me raconter que « je vais bien ». » je roule des yeux et souris. J’aurais dû m’en douter. J’ouvre la bouche et elle me coupe. « Tttt. Je te raconterais tout après. Tu es là pour me divertir non ? Alors va y ! Ça a été avec Adrian ? Il m’a un peu raconté, mais j’aimerais avoir ta version. » bien évidement. Ça aussi j’aurais dû m’en douter. Je hausse les épaules et tourne le regard vers la fenêtre, tout de même un peu gênée que l’on commence directement par ça. Alors je lui raconte notre conversation et mon avis sur tout ça. Je me retiens de lui demander ce que lui en pense, je n’ai pas envie d’être déçue et encore moins de me faire de faux espoirs. Elle hoche la tête, compréhensive comme toujours. Ses yeux vert pétillent et je sais qu’elle veut me poser une question. Se retient-elle ? Ce n’est pas le souvenir que j’ai de Jill. « Est-ce que tu as quelqu’un dans ta vie ? » finit-elle par demander, sûrement malgré elle. J’ai un petit sourire triste, ma vie sentimentale depuis son frère est bien vide. Bien entendu j’ai eu quelques hommes dans ma vie, ou dans mon lit. Mais jamais de choses bien sérieuses. Je n’arrivais pas à retrouver ce que j’avais avec lui. Sûrement parce que ce nous avions été unique et que je ne pourrais jamais le ravoir avec un autre. Je m’étais fait une raison. Et puis je ne voulais pas n’importe qui dans la vie de Rose, donc elle ne m’avait jamais vu avec un homme, je ne voulais pas qu’elle soit déboussolé par tout ça. Mais peut-être est-ce que j’avais mal gérer ça aussi ? « Non, avec la boutique et Rose je n’ai pas vraiment le temps tu sais. » j’explique pour éviter de lui dire que jamais je ne pourrais aimer comme j’ai aimé Adrian. Je pensais mais sauver avec ça mais elle tiqua et fronça les sourcils. « Rose ? » je hoche la tête avec un petit sourire. « Hinhin. Ma fille, elle m’acapare tout mon temps. » je vois la surprise sur son visage mais elle finit par me sourire, attendrit par cette nouvelle. Je ne sais pas trop quoi penser de cette réaction. « Oh tu as une fille ! » elle hoche la tête et ses yeux se perde un instant dans le vague sans que je puisse savoir à quoi elle pense. « Je peux voir une photo ? » j’ai un sourire et attrape mon téléphone dans la poche de ma veste. « Bien sûr, attends. » je le déverrouille et fouille dans mon album photo pour lui montrer un cliché de Rose qui date de ce week-end. Je tourne le téléphone vers elle et une fois de plus j’observe de la surprise sur son visage. Elle attrape mon téléphone entre ses mains. « Je peux ? » me demande-t-elle pour savoir si elle pouvait faire défiler les photos. Je hoche la tête, je n’ai rien à cacher, ce sont surtout des photos de Rose alors elle peut bien regarder. « Quel âge a-t-elle ? » « Elle aura six ans le mois prochain. » elle hoche distraitement la tête en continuant de faire défiler les photos de Rose sur l’écran, mon cœur lui bat à la chamade sans que je sache vraiment pourquoi. J’ai une drôle d’impression mais je n’arrive pas à savoir d’où ça vient. « Lyla… Est-ce que… » je fronce les sourcils alors qu’elle relève la tête totalement perdue. Elle me montre une photo, sur celle-ci elle fait la moue, une de celle qui la fait tant ressembler à son père. Alors je comprends que tout se bouscule dans sa tête et je comprends aussi sa question avant qu’elle ne la pose. Pourquoi faire tout ce suspens bordel ? « Elle lui ressemble tellement… » souffle-t-elle. Ouais je sais, et ça s’accentue en grandissant je trouve. « Pourquoi n’as-tu rien dit Lyla ?! On a le droit de savoir ! Elle fait aussi partie de notre famille. » j’écarquille les yeux, à mon tour d’être surprise. « Je te demande pardon ? » « Tu m’as très bien entendue. Tu sais que je t’aime beaucoup Lyla, mais cette petite c’est la fille d’Adrian n’est-ce pas ? Ses photos ne mentent pas… Pourquoi ne lui as-tu rien dit ? Pourquoi je n’ai pas pu la voir ? Ne pas pouvoir être tata ? » je vois bien qu’elle est en colère contre moi et je fronce les sourcils, me sentant attaquée. Je récupère mon téléphone, prête à sauter sur ma veste pour partir. Mais je reste à ma place en ne la lâchant pas des yeux, toujours déroutée par sa colère qui n’est pas diriger vers la bonne personne. « Je suis désolée Jill. Ce n’est pas moi qui ai rien dit, c’est ton frère. Oui, c’est bien sa fille. Mais quand je l’ai appris il était déjà en Amérique et je l’ai appelé pour le prévenir. Il est au courant et c’est lui qui a décidé de ne rien te dire et de ne pas faire partie de sa vie. Je ne savais pas que tu n’étais pas au courant, je suis désolée… » elle secoue la tête, sous le choc en digérant « Non… C’est impossible… Il me l’aurait dit. » lâche-t-elle dans un souffle. Elle a une confiance absolue en son frère, je le sais depuis toute ces années mais tout de même. Pense-t-elle que je mens alors ? « Jill… je te le jure que je lui ai dit. Il n’a pas répondu au téléphone alors à force de tomber sur sa foutu boîte vocale j’ai fini par laissé un message, même si j’aurais préféré lui dire de vive voix. » elle se redresse d’un coup et ses yeux se plantent dans les miens. « Il ne doit pas l’avoir entendu Lyla, il y a forcément une explication j’en suis certaine. C’est impossible qu’il ai ignorer une nouvelle comme ça ! Ce n’est pas son genre, tu devrais le savoir. » elle est sûre d’elle, et j’avoue qu’elle commence à me mettre le doute à mon tour. Il est vrai que ce n’est pas le genre du Adrian que je connaissais, mais il est parti en Amérique pour sa musique, peut-être que son ancienne vie ne fallait pas le coup ? Encore moins d’apprendre que son ancienne petite amie est enceinte. Qu’est ce que j’en sais moi ? Ça m’a tellement brisé le cœur quand il ne m’a pas rappelé ou est venu me retrouver en me disant combien il s’est trompé et qu’il voulait de cette vie avec moi. Ouais mon imagination va très loin des fois. Mais qu’est ce que voulez ? J’ai été folle de cet homme pendant tellement d’année, on commençait à parler mariage et enfant quand il est parti. Alors forcément je m’étais imaginé comme une idiote que ce genre de nouvelle aurait pu le faire revenir vers moi. « Je sais que c’est ton frère et que… » je m’arrête dans ma phrase. C’est son grand-frère, bien évidement qu’elle l’idéalise. Qui suis-je pour faire changer ça hein ? « Mais je suis désolée, je te dis ce qu’il en est. » elle secoue la tête négativement. Elle ne lâche pas le morceau c’est dingue. « Et moi, je te dis qu’il nous manque un élément. Je suis sûre que c’est autre chose. » je hausse les épaules, je ne veux pas espérer, ça fait six ans que je me suis fait une raison de ce silence. Mais c’est Jill et son amour pour son frère est inconditionnel. Un silence s’installe entre nous, je ne sais pas quoi lui dire et je pense qu’elle est dans la même situation. Elle veut soutenir son frère coûte que coûte et je ne suis pas du même avis. On est dans une impasse. Devrais-je partir ? De toute façon, j’imagine qu’Ibrahim ne devrait pas tarder. Et je ne me sens pas trop de lui annoncer qu’il est grand-père et qu’il m’en veuille lui aussi, j’imagine que Jill le fera très bien. Je ne voulais pas que ça se passe comme ça, c’est vraiment ce que je redouter le plus. « Dit. Est-ce que… » je tourne la tête vers elle alors qu’elle a l’air vraiment gênée par ce qu’elle veut me demander. Mais en tout cas elle a l’air moins en colère et ça me rassure un peu, bien que je sois un peu sur la défensive face à cette question. « Est-ce que je pourrais la rencontrer ? J’ai envie de faire connaissance avec ma nièce. » elle a un sourire aux lèvres, un sourire qui traduit combien elle aussi aime directement Rose rien qu’en sachant qu’elle est sa tante. Sûrement le même sentiment que j’ai ressentit lorsque je l’ai eu dans les bras la première fois. Cet amour inexplicable pour ce petit être qui a le même sang que toi qui coule dans ses veines. « Et j’imagine que papa aussi aimerait ça quand il l’apprendra. » une larme coule le long de ma joue et je l’essuie d’un revers de la main. « Bien sûr que vous le pourrez, quand vous voulez et autant que vous voulez. » je me mord la lèvre alors qu’elle me sourit, rassurée par ma réponse. « Écoute Jill. Contrairement à ce que tu penses mon intention n’est pas de vous éloignez d’elle, au contraire qu’elle vous connaisse et que vous fassiez partie de sa vie me plairait sûrement autant qu’à elle. » je lui avoue totalement sincère. Elle hoche la tête et me sourit, nos têtes se tournent ensemble vers la porte lorsque l’on entends toquer. Je souris à Ibrahim et me lève pour lui rendre sa place. Il ouvre la bouche, sûrement pour me dire de rester à ma place. « Ne vous en faites, je dois y aller. » je regarde l’heure et souris à Jill, il faut que j’aille chercher Rose à l’école. « Tu reviendras me voir ? » je souris attendrie. « Bien sûr Jill, quand tu veux. Envoi moi un message, ou appel moi si tu as besoin. » elle me sourit et hoche la tête. J’embrasse la joue d’Ibrahim alors qu’il me serre dans ses bras. « A bientôt alors. » la voix de Jill m’arrête alors que je m’apprête à passer la porte. « Tu sais que je ne peux pas garder ça pour moi, hein ? » je tourne la tête vers elle avec un sourire en coin. « Oui, mais ce n’est pas censé être un secret alors. Va y, découvre donc la vérité. » un dernier signe de la main et je disparais.
De retour dans ma voiture je lâche un soupire et pose ma tête sur le volant. Bordel de merde. Jamais je n’aurais pensé que ça puisse se passer ainsi. A-t-elle raison de faire autant confiance à Adrian ? Je sais quel homme il était, et je suis d’accord avec elle de ce côté là. L’homme que j’ai aimé à l’époque aurait sûrement réagit comme elle le pense, mais l’Adrian d’aujourd’hui ? Est-ce qu’il pense toujours de la même façon ? Il est parti pour la musique, chose qu’il voulait depuis toujours alors j’ai été mise au seconde plan puis sûrement encore plus bas depuis le temps. Mais si son silence m’a rendu triste, c’était dans la continuité de son départ alors j’ai fait avec. Sauf qu’elle venait de tout remettre en question. Et si… ? Les questions se bousculent dans ma tête, est-ce que ça aurait changé quelque chose ? Peut-être mais peut-être pas. Et puis si ça se trouve elle se monte la tête. Comme je le disais elle idéalise totalement son frère, c’est un héro pour elle. C’est normal depuis la mort de leur mère, c’est lui qui a pris soin d’elle et leur relation a évolué ainsi. Je soupire. Il faudrait sûrement que j’ai une discussion avec Adrian, mais je crois que j’ai dépasser mon quota aujourd’hui et je suis épuisée. Je vais aller chercher Rose et me reposer. Comme si ces deux mots étaient compatible. Rose et repos ? Mouais. J’ai dû mal à y croire. Je me redresse, passe ma ceinture et tourne la clef pour démarrer. Je me détends un peu le temps de la route en chantant par dessus la musique pour penser à autre chose, une fois arrivée je n’ai qu’une envie : serrer Rose dans mes bras. Je rejoins l’endroit où se passe la garderie et la repère une fois arrivée, très rapidement en train de discuter avec Lissa, sa meilleure copine. Cette dernière à son père de malade en ce moment et ma fille est triste car c’est assez grave. Assez pour qu’il nous quitte rapidement en tout cas, ce qui mettrait sa fille en famille d’accueil et pourrait la faire déménager assez loin de Rose. J’essaie de l’avoir à la maison pour que les filles pensent à autre chose de temps en temps, mais je ne le peux pas tout le temps et puis je ne remplace ni sa maman, ni son papa et c’est bien normal. Ça me rend triste ce genre de nouvelle, elle est si petite pour affronter des choses ainsi. Bien sûr c’est compliqué à n’importe quel âge, je ne dis pas le contraire, mais elle n’a même pas six ans et est à deux doigts de perdre tout repère. Je leur sourit dès qu’elles me voient et Lissa vient me saluer pendant que Rose va chercher ses affaires. Je la prend dans mes bras alors qu’elle me demande quand est-ce qu’elle pourra venir jouer avec Rose. Je lui souris en la rassurant. Bientôt, je vais y veiller. Elle me sourit, me faisant entièrement confiance. Ma fille vient me saluer à son tour et je la serre dans mes bras, peut-être un peu plus fort qu’habituellement. Ma conversation avec sa tante a fait monter ce besoin en moi. « Ca va maman ? » me demande-t-elle, alors je lui souris pour la rassurer. « Oui, mon amour. Aller on y va. Dit au revoir à Lissa. » elles se prennent dans les bras et j’embrasse la joue de son amie avant qu’elle ne glisse sa main dans la mienne pour me suivre jusqu’à la voiture en partant dans une conversation dont elle a le secret et qu’elle arrive à tenir seule. Puisqu’elle a été à la garderie, pas besoin de préparer le goûter et elle file devant la télé pour se mettre devant son dessin-animé préféré. Ravie, je vais m’installer avec elle et m’allonge dans le canapé alors qu’elle se blottit contre moi, je ferme les yeux alors qu’elle ne lâche pas l’écran des yeux. Mes doigts glissent dans ses cheveux blonds et ce sentiment m’apaise directement. Il faudrait que je lui parle de son père. De sa tante aussi. Comment va-t-elle réagir à ces nouvelles ? Je suis certaine qu’elle va me surprendre et que je suis celle qui panique pour rien. Elle me tire de mes pensées en s’échappant de mes bras et tapote mon épaule, je m’aperçoit qu’elle me tend mon téléphone portable. « Il sonne maman. Est-ce que c’est tata marraine ? » je souris amusée, voilà pourquoi elle est aller me le chercher aussi rapidement. Elle voulait des nouvelles d’Ambre. Je baisse les yeux sur mon téléphone alors qu’elle grimpe à nouveau sur moi. « Qu’est-ce qu’elle dit maman ?? » « Ce n’est pas tata mon poussin. » mon sourire s’est perdu alors que je lis le message. C’est un numéro qui s’affiche mais je sais directement qui est-ce que c’est. Le message ne  laisse aucun doute sur l’expéditeur. « Jill m'a tout dit, il faut qu'on se voit » mon cœur rate un battement. Putain de merde. « Maman ! T’as dit un gros mot !! » je relève les yeux vers elle. Merde. J’ai parlé à voix haute. « Pardon, mon ange. » j’embrasse son front en regardant à nouveau mon écran. Qu’on se voit ? Genre… Maintenant ? Shit. Je suis pas prête. Elle ne sait rien. Elle me regarde et ses grand yeux bleu sont encore innocent. Pourtant je me suis juré de ne pas me mettre entre leur chemin, que s’il voulait la voir je le laisserai faire. Bon ce n’est pas ce qu’il me propose, mais je ne compte pas la laisser chez Ambre ou Adriel pour aller le retrouver. Donc il nous verra ensemble, ou pas du tout. Je fini par lui répondre et on se donne rendez-vous dans un parc où on allait souvent lorsque l’on était ensemble. J’attrape Rose et soupire avant de me relever sur le canapé. Elle me regarde, un peu inquiète et n’a plus un seul regard pour Ladybug et Chat Noir. « Chérie, on va devoir sortir finalement.  On va devoir aller voir quelqu’un. » je me lève, un peu comme un zombie et elle éteint la télé avant de me suivre, elle met ses chaussures. Elle sent que c’est important et que je n’ai pas envie de me répété. Cette gamine est des fois bien trop intelligente pour moi, c’est dingue. « Qui est-ce qu’on va voir ? » je ne réponds pas tout de suite. Je pianote sur mon téléphone un message pour Jill. « Maman ? C’est qui qu’on va voir ? » je range mon téléphone au fond de mon sac et je baisse les yeux vers elle. Je lui fait un petit sourire, essayant d’être rassurante, alors que je suis terrorisée par cette future rencontre. « Ton père. » je fini par lâcher. Alors que je pensais qu’elle allait me poser mille et une questions elle ne dit rien et va s’installer en voiture. Le trajet est étrangement calme, je lui lance des regards dans le rétroviseur centrale alors qu’elle ne lâche pas le paysage des yeux. A quoi pense-t-elle ? Est-elle heureuse ? En panique totale ? Je me gare et elle glisse sa main dans la mienne une fois que l’on est sorties de la voiture et que je l’ai fermé. Ce geste simple me rassure alors que je suis plongée dans une angoisse sans pareille. Je n’ai jamais ressentit ça auparavant. Ça me prend à l’estomac, j’ai envie de courir en sens inverse avec ma fille et ne plus jamais revenir ici. Mais pour elle, je ne peux clairement pas faire ça. On passe l’entrée du parc et je sens la main de Rose se resserrer autour de la mienne. Elle l’a aperçue quelques secondes avant moi. Est-ce que c’est parce que c’est un homme seul sur un banc ? Ou parce qu’elle le reconnaît des photos qu’elle a vu ? Les derniers pas qui nous séparent me semblent interminables, pourtant en quelques secondes nous voilà toute les deux devant lui. « Salut. » je dis comme une idiote, j’ai comme une impression de déjà vu. Bien évidement je suis invisible, ils n’ont d’yeux que l’un pour l’autre, Rose lâche ma main sans cesser d’observer son père. Bordel les voir côte à côte me fait cette impression étrange que je m’imaginais toutes ces années. J’ouvre la bouche mais Rose me surprend et prend la parole. « Bonjour, je m’appelle Rose. » oh ma petite chérie. Mon cœur se gonfle d’amour alors que je vois tout le courage qu’il lui faut pour sortir ses mots. Elle ne sait pas trop comment réagir, alors elle sourit et tend sa main vers lui, pour faire comme les grands. Elle m’étonnera toujours. « Est-ce que c’est toi mon papa ? » elle le scrute, elle sait très bien que oui, mais j’ai l’impression qu’elle a besoin de l’entendre. Et cette fois pas de ma bouche. J’imagine qu’elle est en train de comparer l’homme qui se tiens devant elle à toute les photos qu’elle a pu voir depuis qu’elle m’en demande.
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@Adrian Davis   lyrian ~ And then, I knew... 2396639051
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Message(#)lyrian ~ And then, I knew... EmptyMar 27 Avr 2021 - 18:35


Alors que la silhouette de la mère et de la fille se faisaient de plus en plus proche, la suite de ma conversation avec Jill me revint.
Après avoir quitté la chambre, j’étais descendu dans le hall de l’hôpital. Je ne voyais plus les gens, je m’énervais contre la machine à café ayant oublié de mettre l’appoint et une vieille dame fini par me tendre une tasse fumante avec un regard emplis de compassion. Je la remerciais avant de sentir mon téléphone vibrer dans ma poche. Jill. Bien sûr, elle m’ordonnait de remonter sans sa chambre. J’avalais une gorgée de café brûlant et remontais, ne prenant pas la peine de frapper et m’installant sur la chaise à côté de son lit n’ouvrant pas la bouche et continuant de boire. « Adrian… » commença-t-elle mais je ne la regardais pas, je ne le pouvais pas. Tout ça n’était pas possible. « Lyla dit qu’elle te l’a dit, qu’elle t’a laissé un message vocal après ton départ pour les Etats-Unis. » je relevais enfin les yeux vers ma sœur. J’avais laissé mon téléphone Australien ici et en avait changé une fois arrivé à l’aéroport à L.A. « J’ai pas pris mon téléphone. » je répondais d’une voix blanche, dépourvue de sentiments. Je me gardais bien d’ajouter que c’était pour éviter de rappeler Lyla que j’avais fait ça. Le silence perdura de longues minutes. Je ne savais pas quoi dire, ou comment gérer la nouvelle. Je n’étais pas doué pour aborder mes sentiments, je n’aimais pas ça d’ailleurs. Une fois mon café terminé, je sortis le médiator que je trimballais partout et me mis à le triturer nerveusement. Jill était bien consciente que mon équilibre mental était fragile, elle s’assit sur le bord de son lit et posa une main sur ma cuisse. « Tu dois parler à Lyla. Tu dois être là pour la petite maintenant que tu sais. Tu ne peux pas être comme maman. On se l’est promis. » je fixais longuement sa main avant de me confronter à son regard de jade. Je savais bien qu’on s’était promis de ne pas être des parents aussi défaillants que notre mère.

Je secouais la tête, incapable de me lever pour aller à leur rencontre. Repensant à Jill j’avais ressorti mon médiator et le faisait machinalement passer entre mes doigts. J’avais l’impression d’avoir été mis K.O. et de ne pas parvenir à me réveiller. Mon regard était bloqué sur cette petite fille qui devenait de plus en plus précise. Lorsqu’elles s’arrêtèrent devant moi, j’entendis à peine la voix de Lyla « Salut. » déclara-t-elle mais je restais interdit. Les yeux plongés dans ceux de la petite, ma fille. Il me semblait tellement surréaliste que je puisse avoir un enfant et en ignorer totalement l’existence. Est-ce que quelque chose en moi n’aurait pas dû me le signaler ? Etais-je cassé au fond, comme l’était ma mère ? Plongé dans les magnifiques yeux bleus de l’enfant devant moi, je sens les miens me piquer. Dans le fond de son regard, je comprends qu’elle a aussi peur que moi et que son monde doit être sans dessus dessous. « Bonjour, je m’appelle Rose. » se lança-t-elle alors, bien plus courageuse que je ne pouvais l’être. Sa petite voix cristalline me fit légèrement sourire et j’haussais les sourcils en voyant sa main tendue. Bien sûr, je changeais mon médiator de main afin de prendre la sienne après m’être accroupi pour être à sa hauteur. Le contraste entre l’apparence géante de la mienne et ses tous petits doigts frais me donna envie de la prendre dans mes bras. Mais je ne le pouvais pas, après tout, j’étais un étranger pour elle. « Est-ce que c’est toi mon papa ? » me demanda-t-elle ensuite sans se démonter, ses yeux plantés dans les miens. Je n’en revenais pas que l’on puisse être si fort tout en étant si petit. Un instant, elle me fit penser à Jill au même âge, mais je repoussais mes souvenirs ce n’était pas le moment. « Bonjour Rose, oui. Je suis ton papa. » je lui répondis calmement en ayant la sensation qu’elle attendait exactement ses mots de ma part. Et pourtant, c’était extrêmement bizarre pour moi de le dire. Je ne me l’étais même pas dit mentalement avant ça. J’avais juste retenu que Lyla avait eu une petite fille qui était aussi la mienne. Le fait que je sois le père de ce petit être face à moi, le fait que je sois père tout court était fou. Pourtant, dans ma main usée à force de jouer de la guitare pendant des heures, se trouvait celle douce et tendre de ma fille. Sa paume contre la mienne était la seule chose qui rendait tout ça réel et plus complètement fou comme ça avait été jusque-là. « Tu es très jolie. » j’ajoutais mon sourire en coin s’installant automatiquement sur mon visage « Et très courageuse, comme ta maman. » j’ajoutais en levant pour la première fois les yeux vers Lyla. Elle semblait avoir été victime de la même panique que moi il y a quelques secondes. Étrangement Rose rendait les choses plus douce et tendre, sans s’en rendre compte probablement. Je devais parler à Lyla, mais je ne pouvais pas m’éloigner de la petite elle avait accaparé mon attention et bien que certaines choses étaient capitales, je ne pouvais tout simplement pas me résoudre à faire autre chose que répondre à tout ce qu’elle pourrait bien vouloir me dire. Lorsqu’elle n’aurait plus rien à me dire, je parlerais à Lyla de tout ça. Oui. Pour l’instant, tout ce qui comptait c’était Rose. D’ailleurs, je reposais mes yeux sur elle, avant de me rendre à l’évidence, dorénavant tout ce qui comptait serait Rose.


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Message(#)lyrian ~ And then, I knew... EmptyMar 27 Avr 2021 - 22:05


Le changement de plan de notre soirée ne désoriente pas que moi. Quand je vois ma fille aussi silencieuse qu’en ce moment même, ça me fait peur. C’est d’ailleurs très étrange car c’est bien la première fois que sa bouche reste fermée autant de temps. Ça permet d’ailleurs à mon cerveau de se faire beaucoup trop de film à la seconde et c’est encore pire. Je prends une inspiration. J’ai l’impression que toute ma vie se joue ce soir. Que tout peut basculer en une seconde. En arrivant vers Adrian main dans la main avec Rose je me rends compte que c’est réellement le cas. Peut importe ce qu’il se passe à partir de cet instant, nos vies vont changer. A tout les trois. Et selon la réaction de chacun, en plus ou moins bien. Et je pense que c’est surtout ça qui me stresse dans le fond. Comment vont-ils pouvoir réagir ? Le mutisme de Rose m’effraie sûrement plus que la réaction de son père au fond. L’un en face de l’autre ils ne peuvent pas se lâcher du regard et je me sens pas du tout à ma place. Ils n’ont clairement pas besoin de moi. Mais voir ma fille réagir comme une grande fait gonfler mon cœur d’amour et de fierté. « Bonjour Rose, oui. Je suis ton papa. » me yeux se tournent vers ma fille alors qu’il prononce enfin les mots qu’elle attendait sûrement depuis bien longtemps. Je vois qu’elle tente de se retenir mais elle ne peut s’empêcher de sourire. Une enfant qui découvre que son père existe vraiment, j’imagine que ça fait tout de même son petit effet. Je remarque aussi qu’Adrian tente d’ingérer ses propres mots, découvre-t-il vraiment qu’il a une fille aujourd’hui ? J’ai la tête qui tourne. Est-ce que mes sentiments de haine envers lui étaient complètement infondés ? Jill avait-elle raison d’avoir autant foi en son frère ? Est-ce que j’aurais dû avoir un peu plus confiance en l’homme j’aime ? Il s’accroupit devant elle pour être à sa hauteur et glisser sa main dans la sienne. « Tu es très jolie. » j’observe la scène et me prend un pique au cœur alors que leur sourire devient le même, au même moment. Bien entendu je le savais, mais de pouvoir le voir de mes propres yeux rend la chose encore plus dur. Bordel, elle lui ressemble tellement. Malgré sa blondeur et ses yeux bleu, c’est totalement lui. Ça me saute encore plus au visage maintenant qu’ils sont tout les deux en face de moi. « Mamie dit que je ressemble à maman quand elle était petite. Mais maman elle, elle dit que j’ai la forme de ton visage et ton sourire. Est-ce que tu trouves toi aussi ? » l’interroge-t-elle alors qu’elle continue de l’observer pour savoir si j’ai vraiment raison. Elle tente de découvrir des bouts d’elle en lui. J’ai envie de me claquer d’avoir dit des choses comme ça devant elle avec ma mère, c’est pas possible qu’elle enregistre tout ce que je dis ! Et pour ressortir au pire moment en plus. « Et très courageuse, comme ta maman. » toute fière de ce compliment, elle tourne le regard souriante vers moi et je lui fait un sourire tendre alors que je rougis au compliment d’Adrian. Je croise ensuite son regard et me demande ce qu’il peut bien penser à cet instant. Alors que je redoutais tant notre conversation, je comprends qu’elle est inévitable et en ressent le besoin à présent. Pourtant je sais que ma fille a encore plus besoin de cette conversation avec son père, alors je les laisse faire. Restant à côté pour ne pas effrayer Rose non plus, je m’assois tranquillement sur le banc. C’est dans ce genre de moment que je voudrais ne pas avoir arrêté de fumer, cette cigarette serait vraiment la bienvenue ! J’écoute tout de même distraitement leur conversation. « Maman dit que tu es parti pour faire de la musique et pas parce que tu ne voulais pas de moi. Est-ce que c’est vrai ? » elle a tellement besoin d’être rassurée, mes mots ne suffissent plus c’est ceux de son père qui lui faut entendre maintenant. Peut-être pense-t-elle que je tente de la protéger, et c’est sûrement un peu vrai au fond. Je ne veux pas que mon bébé soit triste, mais en même temps ce que j’avais dit était vrai. Il n’était pas parti parce qu’il ne voulait pas d’elle, mais bien pour la musique, vu qu’elle n’existait pas encore dans nos têtes à ce moment là. « Tu sais, j’ai écouté tes chansons. Maman les a trouvé sur spotify. Ma préférée c’est « Miracle. ». » j’observe les enfants jouer un peu plus loin, descendre du toboggan et remonter en riant. Je comprends totalement Rose, c’est aussi ma chanson préférée de celle qu’il a mis en ligne. « Maman dit que tu as une petite sœur, est-ce que ça veut dire que c’est ma tata comme tata marraine ? » je tourne la tête pour m’inviter dans la conversation, précisant pour Adrian. « C’est Ambre, tata marraine. » je suis certaine que je n’ai pas besoin d’en dire plus, Adrian sait très bien qui est ma meilleure amie. Elle était là quand il est entrée dans ma vie et il ne doit pas être étonnée a ce qu’elle soit toujours là. Elle est la petite sœur que je n’ai jamais eu, nos parents étant amis nous avons grandit ensemble. Et malgré nos quatre ans d’écarts ça a toujours collé entre nous. C’est à la vie à la mort toute les deux, il le sait très bien. « Tu connais tata marraine ? » demande-t-elle étonnée, mais contente d’apprendre ça. Il gagne forcément un bon point en connaissant Ambre, elle l’aime tellement.
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Message(#)lyrian ~ And then, I knew... EmptyMar 27 Avr 2021 - 22:45


Accroupi, face à ce petit être possédant la moitié de mon ADN, je ressentis un apaisement étrange après la tempête qu’avait été mon esprit ces dernières heures. Sans le savoir Rose avait été un ouragan mental et son remède. C’était fou. Encore un tas d’idées et de sentiments me traversaient, j’avais l’impression que mon esprit s’emballait à présent qu’il n’était plus engourdi. Des tas d’éléments semblaient voler de-ci, de-là. Mon implication dans la vie de cette petite fille, si elle le souhaitait ou non, ce qu’en pensait Lyla, ma vie en Californie, ma carrière, ma sœur et mon père. Une fois de plus, Rose fit cesser le tumulte de mes pensées. « Mamie dit que je ressemble à maman quand elle était petite. Mais maman elle, elle dit que j’ai la forme de ton visage et ton sourire. Est-ce que tu trouves toi aussi ? » me demanda-t-elle me ramenant à la réalité, et à l’instant présent. Après tout, il n’y avait que ça de vraiment important pour l’instant. A quoi bon m’encombrer l’esprit là, j’aurais tout le temps ce soir seul dans mon lit. J’eus un petit rire en constatant qu’elle m’examinait tentant de se faire un avis. Elle était intéressée et observatrice, une enfant vraiment intéressante. Ou peut-être m’émerveillais-je de tout car elle était la mienne ? La mienne. Je me forçais à me concentrer sur ma réponse. « Tu ressembles à maman, c’est sûr. Mais c’est vrai que nos sourires sont pareils. » j’avouais en m’en apercevant. C’était un peu bizarre, de voir un trait qui m’était propre sur quelqu’un d’autre. Et ça me touchait également, d’une façon étrange et inconnue. « Maman dit que tu es parti pour faire de la musique et pas parce que tu ne voulais pas de moi. Est-ce que c’est vrai ? » sa question me décontenança. Je déglutis et regardais Lyla un instant avant de revenir à elle. Elles avaient abordé ce sujet-là. N’était-elle par trop jeune pour poser ce genre de question ? Est-ce que les autres enfants avaient été méchants avec elle à l’école à cause de ça ? Une vague de culpabilité commença à monter en moi, et  je serrais mon médiator dans ma main gauche. « C’est vrai. » je répondis sincèrement « Je suis parti parce que c’était mon rêve. Je… je ne savais pas que tu… que j’étais ton papa. Ta maman a bien essayé de me le dire, mais je n’ai jamais eu son message. Et j’en suis désolé. » j’expliquais à la petite en regardant Lyla. Je l’ignorai. Jamais je n’aurais pu vivre ma vie à l’autre bout du monde si tel n’avait pas été le cas. Quand je pensais que je l’avais revue et qu’elle n’avait rien dit. Que pensait-elle vraiment ? Que je n’en avais rien à faire de cette petite face à moi ? Que j’aurais ignoré le fait que j’avais un enfant ? « Tu sais, j’ai écouté tes chansons. Maman les a trouvé sur spotify. Ma préférée c’est « Miracle. ». » j’arquais un sourcil, ne comprenant vraiment pas tout. Elle pensait que je les avais laissées derrière toutes les deux, mais se donnait quand même la peine de laisser la petite savoir certaines choses sur moi. Il nous fallait une vraie conversation. Tout cela était bien trop confus. « Ah oui ? Je suis content que tu aimes. Je pourrais te la jouer à la guitare si tu veux, la prochaine fois. » je lui proposais avec un sourire. Elle semblait vouloir comprendre les choses, même si elle était petite. Et elle ne semblait pas contre être en ma présence. Alors j’aimerai la revoir, j’imaginais que Lyla ne s’y opposerait pas. Sinon elle ne l’aurait sans doute pas emmenée ce soir, non ? « Maman dit que tu as une petite sœur, est-ce que ça veut dire que c’est ma tata comme tata marraine ? » mon sourire s’accentua lorsqu’elle parla de Jill. Elle me faisait penser à elle, aussi bavardes l’une que l’autre. Ça risquait de donner quelque chose de grandiose au moment de la rencontre. « C’est Ambre, tata marraine. » me précisa Lyla, et je hochais la tête. Ambre. Elle me ferait sans doute part de ses pensées sans état d’âme, et risquait de me râler dessus. « Oui, tu as une autre tata. Elle s’appelle Jill, et elle aimerait beaucoup te connaitre, si toi et maman êtes d’accord bien sûr. » j’expliquais souriant toujours. J’imaginais le visage de ma sœur illuminé en présence de Rose. En temps normal, j’avais du mal à refuser des choses à Jill, mais avec le cancer… je ne lui refusais plus rien, c’était de l’abus parfois mais je n’y pouvais rien. Si elle devait voir sa vie écourtée si abruptement, il était en mon devoir de lui donner tout ce qu’elle souhaitait. « Tu connais tata marraine ? » me demanda-t-elle et je hochais la tête. « Oh que oui je la connais, elle et ta maman se connaissent depuis longtemps, je vivais encore ici donc je la connais bien même. » je précisais tranquillement en me disant qu’il n’était pas certain qu’elle m’apprécie toujours par contre, tata marraine ! « Et sinon, tu es en quelle classe ? Tu as une maitresse à l’école ? Et qu’est-ce que tu aimes bien faire quand tu n’es pas à l’école ? » je l’interrogeais à mon tour. C’étaient des petits détails, mais j’avais envie de savoir, si elle aimait l’école, ce qu’elle appréciait de faire. Connaitre un peu sa vie me semblait hyper important, et j’avais l’impression qu’elle se ferait un plaisir de me raconter. J’eus un regard pour Lyla, gêné que l’on ne puisse pas parler mais d’un autre côté je ne voulais pas interrompre mon échange avec Rose. Le temps viendrait sûrement tout seul.
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Message(#)lyrian ~ And then, I knew... EmptyMer 28 Avr 2021 - 18:41


Je tentais de regarder au loin mais je n’arrivais pas à me concentrer il fallait que je les observe. Et étrangement, les voir ensemble m’apaisais un peu. Comme si une pièce du puzzle se mettait à sa place depuis le temps. C’était une sensation bizarre qui me faisait du bien et m’effrayait à la fois, comme si ce n’était pas ce que je devais ressentir. Mais je pense que c’est surtout que c’était la dernière chose que je me voyais ressentir en les présentant l’un à l’autre. Rose est curieuse de nature alors elle ne peut s’empêcher de lui poser toute sorte de question, je suis même presque certaine qu’elle se retiens d’en poser tout pleins d’autres pour lui laisser le temps d’intégrer celle qui sortent. « Tu ressembles à maman, c’est sûr. Mais c’est vrai que nos sourires sont pareils. » elle hoche la tête, apparemment ravie par sa réponse. Elle a toujours aimé l’idée de ressembler à son père donc le fait qu’il valide ça l’émerveille. Je pense que le fait de ne pas le connaître à toujours ajouter une part de mystère dans cet homme qui m’a aidé à la concevoir. Et j’ai beau avoir eu le cœur brisé par notre séparation et aussi par le fait qu’il ignore totalement le fait d’avoir une fille je n’ai jamais réussi à casser ce mythe. J’ai toujours pensé que ce n’était pas mon rôle de parler de lui en mal devant elle, donc j’ai évité le sujet, surtout quand il pouvait venir de mes amis. Je voulais qu’elle se fasse son propre avis, donc dès qu’elle me posait une question, je lui répondait, sans lui dire ce que je pensais. Simplement les faits. Elle est peut-être jeune pour comprendre certains points, mais je ne suis pas sûre que grandir en pensant que son père s’en fiche de nous soit la solution. C’est mon choix, peut-être qu’il est mauvais, mais quand je les vois maintenant je me dis que finalement pas tant que ça. « C’est vrai. Je suis parti parce que c’était mon rêve. Je… je ne savais pas que tu… que j’étais ton papa. Ta maman a bien essayé de me le dire, mais je n’ai jamais eu son message. Et j’en suis désolé. » mon cœur s’accélère à cette découverte. Alors Jill avait raison. Je la vois déjà d’ici fanfaronner la prochaine fois que je la verrais « je te l’avais bien dit. » blablabla. Il n’a donc jamais eu mon message… J’aurais dû forcer. Sûrement tenter de le contacter d’une autre manière, mais j’étais tellement blessée qu’il ne me réponde pas et qu’il ignore ensuite mon message vocal. J’étais persuadée qu’il savait. Je croise son regard et ça me crève les yeux. J’aurais dû le savoir. Bien évidement qu’il n’est pas comme ça. Tout aurait été différent s’il avait su. Donc tout ça c’est de ma faute finalement. J’ai envie de m’excuser mais je sens bien que ce n’est pas le moment, alors je détourne simplement le regard un peu frustrée de les laisser se découvrir. Rose fait un pas vers lui, et timidement pose la main doucement sur sa joue avec un petit sourire. « Si tu ne savais pas que maman te l’avais dit alors ce n’est pas ta faute. » ma sweet Rosie. Si jeune et pourtant déjà si altruiste. Est-ce que c’est normal ? Je n’arrive pas à me rendre compte si elle déjà bien plus grande que ce que je ne la vois, ou si elle est en avance sur son âge. « Tu sais, Papy il m’a dit qu’il faut toujours écouter son cœur. » ah ce papy. Forcément qu’il lui dit ça. Je ne suis pas sûre qu’elle le sache mais mon père a toujours compris la décision d’Adrian, il a mis du temps à l’apprécier mais lorsque ça a été fait il n’a jamais réussi à s’en détacher. Bien qu’il a été déçu par son silence après la nouvelle de sa paternité, ça il a eu dû mal. Il va être heureux quand il va savoir la vérité. Il va même vouloir le revoir je suis sûre. Je sens bien que le fait qu’elle connaisse ses chansons le surprend, mais la encore quand elle m’a poser des questions sur lui je n’ai pas pu faire autrement que de répondre. « Ah oui ? Je suis content que tu aimes. Je pourrais te la jouer à la guitare si tu veux, la prochaine fois. » un sourire se dessine sur ses lèvres alors qu’elle l’entend prononcer ces quelques. Déjà ça veut dire qu’ils vont se revoir et surtout qu’elle va avoir sa chanson en live. Quelle chance. « Pour de vrai ? Oui, oui je veux ! Est-ce que tu sais faire d’autres chansons ? Tu crois que tu pourrais me chanter la chanson de Ladybug ? C’est mon dessin-animé préféré. Oh. Ou alors celle de la belle et la bête, celle-là aussi je l’aime trop, comme maman ! » l’infinité des possibilités qu’il pourrait lui jouer l’excite bien trop pour qu’elle se pose sur une seule chanson évidement. Et je sais déjà qu’il peut lui jouer Histoire éternelle puisqu’il l’a déjà fait pour moi lorsque nous étions jeune, ça a toujours été mon Disney favori et il sait. « Oui, tu as une autre tata. Elle s’appelle Jill, et elle aimerait beaucoup te connaitre, si toi et maman êtes d’accord bien sûr. » Rose se tourne vers moi avec un sourire me questionnant seulement avec le regard. Bien évidemment qu’elle a envie de rencontrer Jill et puis j’ai promis à cette dernière qu’elle pourrait bientôt voir sa nièce. Et je tiens toujours mes promesses. Je hoche la tête avec un sourire et elle se tourne vers son père toujours aussi souriante. « J’aimerais bien, moi. » ça risque d’être sympa comme moment avec les deux, incapable de s’arrêter de parler. J’imagine d’ici la journée épuisante que ça pourrait être, mais en même temps tellement belle de faire plaisir à tant de monde. Elles ont sûrement hâte toutes les deux. « Oh que oui je la connais, elle et ta maman se connaissent depuis longtemps, je vivais encore ici donc je la connais bien même. » lui répond-t-il alors qu’elle était étonnée qu’il connaisse aussi Ambre. « Elle est trop géniale hein ? Quand je vais chez elle, elle me fait toujours des trucs trop bon à manger. Et puis on fait des batailles de bisous, c’est souvent moi qui gagne parce que mes bisous c’est les meilleurs. » dit-elle fièrement en haussant les épaules. Je secoue la tête avec un sourire amusée, c’est vraiment tout ce qu’elle retient de ses journées avec sa marraine ? Pourquoi pas hein. J’espère que moi aussi je suis « trop géniale » hein ! « Et sinon, tu es en quelle classe ? Tu as une maitresse à l’école ? Et qu’est-ce que tu aimes bien faire quand tu n’es pas à l’école ? » c’est à son tour de s’intéresser à sa fille et la petite est bien ravie de pouvoir répondre à chacune de ses questions. J’ai comme l’impression que le côté timide s’est vite dissipé tout de même. « Je viens de rentrer en première année de primaire ! Oui, elle s’appelle Joyce, elle est gentille. Mh… J’aime bien regarder Miraculous à la télé, ou alors me déguiser ! Tonton parrain m’a offert le costume de Ladybug tu sais. » lui explique-t-elle très sérieusement en hochant la tête. « Et tata marraine, celui de Lilo pour pouvoir danser. J’aime bien danser. Et chanter aussi avec maman. Des fois on fait les folles sur la musique à la maison, c’est rigolo. J’aime bien regarder maman faire des bouquets de fleurs, c’est trop joli. Tu sais qu’elle travaille dans  un magasin pleins de fleurs ? Des fois je vais l’aider au travail avec Mia, ça aussi c’est rigolo. » elle nous aide tellement bien qu’il faut souvent repasser derrière elle hein. Mais c’est trop mignon de la voir se démener comme une folle pour faire comme les grands. « Est-ce que tu aimes bien Miraculous ? Sinon on pourra regarder ensemble, maman elle aime bien regarder avec moi. Peut-être que tu aimerais toi aussi regarder avec nous. » j’ai pas trop le loisir de choisir nos programmes il faut dire aussi. Bien que des fois elle veuille tenter de me faire plaisir et que l’on regarde la Belle et la Bête, on en revient souvent à Ladybug et Chat Noir pour mon plus grand bonheur.
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Message(#)lyrian ~ And then, I knew... EmptyMer 28 Avr 2021 - 23:49


J’ignorais tout à fait à quoi m’attendre avec Rose. Et je n’aurais pas pu imaginer ça. Les choses semblaient si aisées pendant que l’on discutait tout simplement. La vérité qu’il était parfois difficile de dévoiler aux adultes était tellement simple à lui avouer. Je répondais à ses questions, et c’était si simple d’apprendre à la connaitre et de la laisser me connaitre ainsi. Je lui avouais ne pas avoir eu connaissance de sa naissance, j’essayais de choisir des termes adéquats pour qu’elle puisse comprendre. Elle semblait intelligente pour une petite fille de son âge, et vive dans sa compréhension des choses. Je souris lorsqu’elle m’excusa de tout ce temps passer à ignorer son existence. Bien vite, elle passa à autre chose, toutefois cela resta ancré en moi quelques instants de plus. Elle ne m’en voulait pas. Du moins en cet instant elle ne m’en voulait pas. Les choses changeraient peut-être plus tard, mais pour le moment aucun ressentiment n’émanait de son petit corps. Je remarquais également qu’elle semblait à l’aise en ma présence, comme si elle m’avait attendu et qu’elle me connaissait depuis toujours. C’était à la fois déconcertant et d’un réconfort émouvant. « Pour de vrai ? Oui, oui je veux ! Est-ce que tu sais faire d’autres chansons ? Tu crois que tu pourrais me chanter la chanson de Ladybug ? C’est mon dessin-animé préféré. Oh. Ou alors celle de la belle et la bête, celle-là aussi je l’aime trop, comme maman ! » je ne pouvais plus cesser de lui sourire. Son engouement pour de la guitare et un peu de chant semblait illimité. J’aurais bien été capable d’apprendre tout ce qu’elle voulait, même si son dessin animé ne me disait que vaguement quelque chose et seulement à cause de tous les produits dérivés que tous les gosses du monde semblaient s’arracher. « On trouvera les partitions pour chanter tout ce que tu veux, promis. » je penchais la tête en me disant que ce n’était pas une promesse bien difficile. Je ne garantissais pas la réussite, d’autant plus que ma voix n’irait peut-être pas avec ses chansons, mais au moins se serait une nouvelle aventure.
Je hochais la tête en entendant sa réponse à propos de Jill. Après avoir parlé avec Lyla il faudrait que l’on voie pour organiser ça alors. J’étais certain que ma sœur m’enverrait acheter une tonne de choses pour Rose avant qu’elle ne vienne. D’ailleurs je n’imaginais sûrement pas tout ce dont on avait besoin pour vivre avec un enfant. Quoi que, elle était déjà grande alors c’était sûrement bien moins compliqué avec un petit bébé. Enfin, ce n’était que des suppositions je suppose que je découvrirai tout ça bien assez vite. « Elle est trop géniale hein ? Quand je vais chez elle, elle me fait toujours des trucs trop bon à manger. Et puis on fait des batailles de bisous, c’est souvent moi qui gagne parce que mes bisous c’est les meilleurs. » j’eus un sourire lorsqu’elle évoqua Ambre. Oui. Avec moi elle voudrait sûrement échanger des insultes, mais ça je me garderai bien de le dire à Rose. Ambre était une fervente défenseuse quand il s’agissait de protéger Lyla et je la connaissais trop bien pour savoir qu’elle n'allait pas m’accueillir à bras ouverts en se rendant compte de ma présence ici. D’autant plus que ma vie serait dorénavant bien plus intriquée à celle de Lyla que je n’aurais pu le prévoir en atterrissant il y a quelques jours. « Je me doute bien que tes bisous sont les meilleurs. » je répondais tout de même, fier d’envoyer une pique à Ambre bien qu’elle ne soit pas là. Quoi ? Qui a dit que je ne pouvais pas commencer les hostilités ?
Ce fut ensuite à mon tour de l’interroger. Je préférais des sujets basiques, histoire de savoir un peu comment se passait sa vie de petite fille. Bien sûr, elle me régala de détails et d’anecdotes bien plus aisément que je n’aurais pu le penser. « En primaire, c’est sérieux tout ça. Tu as commencé à apprendre la lecture, ou pas encore ? Elle est gentille Joyce j’espère. » je rebondissais tout d’abord sur l’école. C’était un sujet capital, surtout à l’âge d’apprentissages tels que la lecture et le fait de compter. Je me souviens avoir été pénible avec Jill pour qu’elle fasse tous ses devoirs alors que notre mère s’en contre-fichait de son côté. « Oui, je sais pour ta maman et le magasin de fleurs, elle apprécie les fleurs depuis très longtemps. Et je suis sûr que tu es d’une grande aide pour elle et Mia. » je complétais en imaginant que Mia devait être la jeune femme que j’avais croisée lorsque j’avais été à la boutique la fois dernière. « Si tu aimes chanter, on pourra chanter ensemble alors, se sera marrant. » je m’imaginais déjà la scène et me rendit compte que je ne m’étais jamais vu avec un enfant, mon enfant, partager ce qui était ma plus grande passion et me définissait tant. « Il va falloir que je regarde Miraculous, parce que j’ai l’impression que c’est vraiment génial. Je suis triste de ne pas déjà connaitre ! » j’avouais avec un petit sourire en coin en me disant qu’il y avait des mondes parfois entre les adultes et les enfants. Mais c’était d’autant plus intéressant, ce dessin animé semblait tellement important pour elle, que j’irais me renseigner dès que je serais tout seul afin d’essayer de comprendre pourquoi, ce qu’elle pouvait y trouver de si passionnant, et ce que ça lui apportait. « Tu as l’air d’apprécier faire plein de choses en tous cas. J’ai hâte de faire des choses avec toi, moi aussi. » j’avouais contaminé par cet engouement dont elle faisait preuve. J’ignorais si j’étais aussi passionné en parlant de ma musique ou en la jouant, mais si c’était le cas j’imaginais ce qu’elle pouvait ressentir. Je regardais alors Lyla, me rendant compte que je pourrais passer des heures à discuter avec Rose, mais elle restait une enfant et devait être fatiguée ou commencer à avoir faim. Je ne connaissais en rien ses habitudes, et je ne voulais pas les perturber plus que j’avais déjà perturbé sa journée. « Il faut pas que tu hésites à me dire s’il se fait tard pour elle, qu’elle doit aller manger, ou se coucher. Parce qu’on pourrait discuter encore longtemps je crois. » je prévenais la mère tout en regardant la fille avec un sourire complice.

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Message(#)lyrian ~ And then, I knew... EmptyJeu 29 Avr 2021 - 11:30


En quelques jours j’ai l’impression que tout s’enchaîne. J’ai revu Jill seulement dans l’après-midi, mais vu la tournure de notre conversation j’aurais du me douter que son frère demanderait à discuter juste après. Et lui, je l’avais seulement revu la semaine d’avant à la boutique. Je ne pensais vraiment pas qu’ils seraient face à face aussi vite tout les deux. Je n’aurais pas pu retarder ça éternellement non plus, sauf si ça avait été son choix à lui. Je tourne le regard pour l’observer, j’en profite puisqu’il n’a d’yeux que pour sa fille. Bien que ses traits ait vieilli je reconnais le jeune homme dont je suis tombée amoureuse il y a de ça plus de quinze ans. Son sourire en coin, celui-là même qui faisait tourner toutes les têtes des nos camarades (la mienne comprise) est semblable à mes souvenirs. Son regard aussi n’a pas changé et lorsque ses yeux se posent sur moi j’ai l’impression d’être à nouveau de retour à l’high school. Cette fille timide qui se demandait bien ce que pouvait lui trouver un mec comme lui, bien plus populaire que moi je ne l’avais approché que parce que mes copines l’avaient décidés. Je ne le regrette aucunement bien entendu, mais c’est toujours rester un mystère pour ma part. Certaines étaient bien plus jolies que moi et/ou de son âge. Mais nous voilà des années après, pas totalement comme des inconnus mais j’ai comme l’impression que l’on doit réapprendre à se connaître. L’excitation de Rose me fait sortir de mes pensées et je tente de mes reconcentrer sur leur conversation. « On trouvera les partitions pour chanter tout ce que tu veux, promis. » son sourire ne peut quitter ses lèvres et ma fille est ravie par cette promesse. Je ne suis pas sûre qu’elle sache exactement ce qu’est une partitions mais le fait qu’il lui fasse la promesse de faire ce qu’elle veut n’ait pas tomber dans l’oreille d’une sourde. Mais peut-être que je la sous-estime, Ambre lui a peut-être appris ce que c’est. Je n’ai pas les connaissances pour faire ça, mais je sais que lorsqu’elles sont toutes les deux ma meilleure amie joue du piano toute les deux. Ce n’est pas du grand art, mais Rose adore ça et je suis certaine qu’elle va vouloir jouer d’un instrument plus tard. Je veux dire, sérieusement. Ce trait de sa personnalité vient forcément de lui, vu comment je suis d’une nullité totale avec ce genre de choses dans les mains. Pourtant il a tenté de m’inculquer les bases fut un temps, peine perdue.
« En primaire, c’est sérieux tout ça. Tu as commencé à apprendre la lecture, ou pas encore ? Elle est gentille Joyce j’espère. » Rose réponds à toute ses questions avec entrain, heureuse de pouvoir partager ce genre de détails de sa vie avec son père. « Oui, très très sérieux. Je suis une grande maintenant, tu sais. Un peu oui, des fois je lis des histoires à maman pendant le dodo-câlin. » lui explique-t-elle fièrement alors qu’un sourire amusée ne peut s’empêcher d’apparaître sur mes lèvres. Ah c’est elle qui lit carrément ? Je crois que j’ai loupé des épisodes. Mais effectivement elle commence à apprendre à lire, ça ne fait que quatre mois que la rentrée est passé mais je trouve qu’elle se débrouille plutôt bien. Même si la plupart du temps elle reconnaît les mots, elle tente de faire des efforts et effectivement de temps en temps elle lit une phrase dans l’histoire du soir. Mais la plupart du temps elle préfère se blottir contre moi pour le câlin et s’endormir pendant l’histoire. « Oui, je sais pour ta maman et le magasin de fleurs, elle apprécie les fleurs depuis très longtemps. Et je suis sûr que tu es d’une grande aide pour elle et Mia. » elle rougit de plaisir à ces mots et je roule des yeux amusée. « Des fois Mia me donne même des bonbons parce que je travaille bien ! » oui et souvent dans mon dos, et Rose est d’autant plus ravie par ce genre de secret. Qui l’amuse bien plus que d’avoir eu des bonbons la plupart du temps. C’est souvent comme ça que je découvre le pot aux roses, ma fille ne peut s’empêcher de montrer sa joie. « Si tu aimes chanter, on pourra chanter ensemble alors, se sera marrant. » elle hoche la tête avec un grand sourire. Bien sûr qu’elle le veut, ça ne m’étonne pas un seul instant. Comme moi elle apprécie chanter dès qu’elle le peut par dessus une chanson. C’est pour ça qu’elle aime bien quand Joachim vient faire une soirée karaoké à la maison, avant d’être obligée d’aller au lit elle s’éclate avec nous et ça me faire toujours rire, parce qu’elle y met toute sa passion. Elle ne lit pas les paroles évidement donc c’est encore plus drôle lorsqu’elle fait un beau yaourt. C’est bien trop mignon. Mais je suis une maman totalement gaga alors ce n’est sans doute pas très objectif.« Il va falloir que je regarde Miraculous, parce que j’ai l’impression que c’est vraiment génial. Je suis triste de ne pas déjà connaitre ! » je me pince les lèvres pour ne pas rire. Tu devrais faire attention à ce que tu dis, tu ne sais pas dans quoi tu t’embarques. « C’est vraiment trop cool ! Maman nous a mis Disney+ à la télé du coup il y a tout les épisodes ! Et oui, c’est trop triste de ne pas connaître. » vraiment trop triste. Les gens qui n’ont jamais vu rate vraiment quelque chose. Bon je me moque mais ce n’est pas une torture non plus, il y a vraiment pire dans ses goûts en matière de dessin animé. Je suis même plutôt contente que son amour tombe sur celui-ci, il y en a certains que je n’aurais pas supporter d’avoir toute la journée en boucle je pense. « Tu as l’air d’apprécier faire plein de choses en tous cas. J’ai hâte de faire des choses avec toi, moi aussi. » « Oh oui moi aussi, pareil ! C’est sûr que ça va être trop rigolo, hein ? » demande-t-elle sans vraiment attendre de réponse. Elle est toute excitée par tout ça et je suis certaine qu’elle se monte les plans dans son petit cerveau. Qui ne doit pas être si petit que ça quand j’entends certains de ses raisonnements des fois. « Il faut pas que tu hésites à me dire s’il se fait tard pour elle, qu’elle doit aller manger, ou se coucher. Parce qu’on pourrait discuter encore longtemps je crois. » je sors mon téléphone pour regarder l’heure alors que Rose tourne la tête vers moi pour savoir ce que j’en pense. « Pour le moment ça va, mais il faudra que l’on rentre pour prendre une douche et dîner effectivement. » elle fait la moue, bien sûr qu’elle ne veut pas. Je vois la question dans ses yeux avant même qu’elle ne soit sortie de sa bouche, je soupire d’avance. « Est-ce que l’on peut manger ensemble ? Tout les trois ? » et voilà. Je le savais. J’ouvre la bouche pour d’abord dire non, pas certaine que ce genre de plans soit une bonne idée aussi vite. Mais je croise son regard et je fléchis, referme la bouche. Faible que je suis. Je peux bien faire la remarque à Adriel et Ambre tiens, je suis sûrement pire qu’eux réunit. « Peut-être qu’Adrian à d’autres choses à faire non ? » je tente alors qu’elle tourne les yeux vers son père. « Mais je suis d’accord sinon.. » Tiens débrouille toi avec ça. Elle attend la réponse d’Adrian avant de tourner à nouveau le regard vers moi. « Est-ce que je peux quand même aller jouer un peu avant que l’on rentre s’il te plaît maman ? Je crois que j’ai vu mon copain Dimitri. » ah bah s’il y a Dimitri alors. Je hoche la tête avec sourire. « Oui, un peu si tu veux. Mais quand je dis qu’on y va, je ne veux pas d’excuses cette fois hein ? » elle m’offre un grand sourire et j’entends vaguement un « oui, oui maman promis. » mais je suis persuadée qu’elle a déjà oublié ce qu’elle venait de me promettre alors qu’elle retrouve son camarade de classe. Je l’observe un instant alors qu’elle glisse en riant avec lui sur le toboggan. « Je… » je me mord la lèvre et continue à suivre ma fille des yeux, mais c'est surtout pour éviter son regard. « Je suis désolée. » quoi ? Comment ça ce n'est pas assez expliquer ! « Je veux dire pour mon message. J'aurais dû me douter que ça ne suffisait pas… »
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Message(#)lyrian ~ And then, I knew... EmptyJeu 29 Avr 2021 - 17:03


Les minutes passaient, et j’en apprenais de plus en plus sur Rose. Sur ma fille. Ça restait un peu fou, que cet enfant prolixe face à moi soi le mien. Toutefois, lorsqu’elle souriait c’était indéniable. Ils avaient raison, même si physiquement elle avait pris de Lyla, ses expressions étaient les miennes. Depuis que Lyla et moi nous étions séparés, je n’avais plus vraiment penser à avoir des enfants. Je m’étais dis que ce genre de projet reviendrait dans ma vie lorsque j’aurais trouvé quelqu’un et que je serais vraiment tombé amoureux. La connaissance de Rose était une formidable surprise, face à elle les points négatifs de mon absence ne semblaient pas peser si lourd. Elle m’aidait à rattraper tout ce que j’avais pu louper en m’expliquant sa vie, ce qu’elle appréciait, en laissant échapper des détails qui faisaient la différence entre une vraie connaissance et quelqu’un que l’on croisait seulement. Je la lançais sur l’école, et son sérieux à ce propos manqua de me faire rire. Un coup d’œil pour sa mère me confirma qu’elle ne lisait pas encore l’histoire à elle seule, et je lui proposais que l’on chante ensemble à l’occasion.
Bien sûr, elle me confirma que c’était fort triste de ne pas connaitre son dessin animé, et je hochais la tête en essayant de me souvenir que ça se trouvait sur Disney+. Un petit tour avec les identifiants de Jill et j’aurais tout à disposition. Je priais pour que ce soit bien, car à ses dires il semblait y avoir pas mal d’épisodes. « Ca va être trop rigolo, c’est certain même. » je lui souriais touchant à mon tour sa joue. Elle avait envie de passer du temps en ma compagnie et de me raconter toutes ces choses d’enfant qui étaient si importantes pour elle. J’étais touché qu’elle ressente que je mérite cette attention, et ça atténuait un peu toutes les émotions chaotiques que j’avais pu ressentir en les attendant dans le parc. Je demandais ensuite à Lyla de nous arrêter s’il le fallait. J’étais capable de l’écouter encore pendant longtemps, même si ma position devrait bientôt changer car accroupi ainsi je sentais mes mollets s’ankyloser doucement mais surement. « Pour le moment ça va, mais il faudra que l’on rentre pour prendre une douche et dîner effectivement. » je hochais la tête. Ah oui, il fallait aussi veiller à ce qu’ils soient propres. Ca risquait d’être rigolo à bien des égards cette aventure entre Rose et moi ! « Est-ce que l’on peut manger ensemble ? Tout les trois ? » demanda-t-elle à sa mère. Je vis dans le regard de Lyla le dilemme. Il était grand, et bien présent. Je pouvais la comprendre. Peut-être craignait-elle que ça en fasse trop pour une journée ? Ou bien tout simplement n’avait-elle pas envie de moi dans leurs pattes. « Peut-être qu’Adrian à d’autres choses à faire non ? Mais je suis d’accord sinon.. » je haussais les sourcils. Elle me renvoyait la balle. Était-ce mon premier acte parental ? Y’avait-il une mauvaise réponse ? Qu’est-ce qui était le mieux pour elle ? Voilà, toujours partir de ça, ça ne pourrait pas être la pire décision au monde si je partais de ça. Rose semblait avoir envie de passer du temps avec moi, je n’altèrerai en rien son heure de coucher c’était une promesse à moi-même. L’ambiance étrange entre sa mère et moi pourrait être négative pour elle, néanmoins je doutais qu’elle puisse le remarquer. Si nous nous centrions sur elle, ça pouvait bien être possible. « Je suis d’accord aussi. » je concluais finalement en me disant que ça lui ferait plaisir. « Est-ce que je peux quand même aller jouer un peu avant que l’on rentre s’il te plaît maman ? Je crois que j’ai vu mon copain Dimitri. » demanda-t-elle ensuite à Lyla et je regardais les autres enfants tentant d’identifier le Dimitri en question. Fallait-il déjà surveiller ses fréquentations ? Ils avaient tous l’air innocents et purs vu d’ici. Mais j’en ignorais sûrement encore beaucoup. « Oui, un peu si tu veux. Mais quand je dis qu’on y va, je ne veux pas d’excuses cette fois hein ? » elle attendit à peine la fin de la réponse de Lyla pour m’octroyer un sourire et s’en aller en courant. Je me relevais alors, l’observant alors qu’elle s’approchait rapidement de l’aire de jeux et des autres. Un des enfants sembla la reconnaitre instantanément, c’était sans doute lui le Dimitri en question. Je fronçais les sourcils me promettant de le garder à l’œil celui-ci. Elle commença à s’amuser comme si de rien était. Comme si nos vies ne venaient pas tout juste d’être bouleversées. Je l’enviais en cet instant, de se satisfaire de ce que nous venions de vivre et de pouvoir être heureuse et insouciante. J’aurais aimé avoir ce genre de luxe un peu plus longtemps dans ma vie d’enfant également. « Je… » la voix de Lyla me tira de mes rêveries passées, et je m’installais de nouveau sur le banc. Rose éloignée, le poids de la situation me revint sur les épaules. Ne contrôlant toujours pas le maelstrom de mes émotions, je restais silencieux la laissant s’exprimer. « Je suis désolée. » déclara-t-elle. L’était-elle vraiment ? Je tournais mon regard vers elle, m’interrogeant sur tellement de choses que la vérité me semblait lointaine. « Je veux dire pour mon message. J'aurais dû me douter que ça ne suffisait pas… » je la regardais et l’écoutais en même temps, faisant repasser mon médiator dans ma main droite dont la paume était toujours tiède de la présence de celle de Rose quelques minutes auparavant. Il me fallut une longue minute pour réussir à composer une réponse satisfaisante. « Je ne sais pas quoi dire, ou quoi ressentir. Je t’en veux comme je m’en veux à moi aussi. Alors qu’il faudrait peut-être n’en vouloir à personne ? » ma question était à moitié rhétorique. Je passais ma main libre dans mes cheveux, soupirant. « Le pire, ce qui me blesse le plus je pense, c’est que tu aurais dû savoir que je reviendrais. Que je ferais tout pour elle. Que je ne l’ignorerais pas, et ne ferais pas comme si elle n’existait pas. Tu n’aurais jamais dû pouvoir en douter. » j’expliquais calmement ma déception. Qu’elle n’ait pas insisté pour me joindre était une chose, de toute façon elle ne pouvait pas savoir que j’avais abandonné mon téléphone ici. Mais en connaissant mon histoire, se dire que j’abandonnerais un enfant… M’avait-elle réellement connu un jour ? Je chassais ce genre de pensées de mon esprit. Mon égo, et mes sentiments ne devaient pas entrer en jeu. Rose était le plus important, il fallait que je me concentre sur ça. « Maintenant que je sais, je compte faire partie de sa vie. Je compte bien faire de mon mieux pour être un parent décent à présent que j’en ai l’opportunité. J’espère que ça ne te dérange pas. » j’avouais toujours sincère. Je ne voulais pas d’une guerre entre Lyla et moi, toutefois, je n’abandonnerai pas Rose. Si elle voulait m’en éloigner, je ne laisserais pas les choses aller ainsi. J’avais le droit d’être là pour elle, et je ferais ce qu’il faudrait. Même si ça signifiait que ma vie allait en être totalement bouleversée, et que mon manager allait friser l’arrêt cardiaque. D’ailleurs, heureusement que nous étions à Brisbane. En Californie, les gens me reconnaissant bien plus, les paparazzis se seraient fait un plaisir de dévoiler au monde ma paternité et voir Rose exposée au monde ne me plaisait pas. Je regardais la petite jouer, un sentiment amer au fond de la gorge « Quand je pense que j’ai loupé tant de premières fois. Et en même temps, c’est à peine réel tout ça. Pourquoi tu n’as rien dit à la boutique l’autre fois ? » je lui demandais, trop de questions restaient sans réponse au fond de moi, et je ne pouvais pas faire comme si de rien était en l’absence de notre fille.
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Message(#)lyrian ~ And then, I knew... EmptyVen 30 Avr 2021 - 9:36


Je vois Rose se détendre et même s’amuser à discuter et raconter tout ce qui lui passe par la tête à Adrian. Un vrai plaisir pour elle de pouvoir répondre à ses questions. Lui aussi à l’air d’y prendre du plaisir, en tout cas il ne cesse de lui sourire et boit littéralement ses paroles. Cette scène à regarder est bien trop mignonne, il faut bien l’avouer. Mon cœur fond d’amour pour ma fille et son père. Je déchante assez rapidement lorsqu’elle demande si nous pouvons manger tous ensemble. Ce n’était clairement pas prévu dans mon programme de passer autant de temps avec lui. Mais cette rencontre, n’était déjà pas censée se passer aussi vite alors, un peu plus un peu moins. Je retourne la question vers lui, après tout je ne veux pas être celle qui décide de les séparer. À lui de décider s’il préfère rester un peu plus longtemps avec elle ou bien que l’on décide de se voir un autre jour. L’un dans l’autre j’ai bien compris qu’ils allaient se revoir, donc il va falloir que je m’habitue. « Je suis d’accord aussi. » je hoche la tête vers lui et sourit à Rose qui est bien contente que ça se finisse ainsi. Maintenant qu’elle sait que ces retrouvailles vont continuer à la maison elle me demande l’autorisation d’aller jouer avec un de ses copains d’école qu’elle pense avoir aperçu dans l’air jeux. N’y voyant aucuns inconvénients j’accepte et me retrouve seule avec Adrian. Merde. J’aurais peut-être dû y réfléchir à deux fois avant de dire oui. Il se relève et s’installe à côté de moi sur le banc. Un silence s’installe entre nous, alors que nous observions Rose jouer et rire avec ses amis. Comme si avoir discuté avec son père était finalement quelque chose de normal, l’adaptation des enfants est hallucinante. Je profite de notre moment tout les deux pour pouvoir m’excuser de ce que j’ai appris tout à l’heure alors que je ne pouvais rien dire. Si j’ai décidé de ne pas parler en mal d’Adrian devant Rose, ce n’est pas pour que l’on se mette à se disputer le jour où elle le rencontre. « Je ne sais pas quoi dire, ou quoi ressentir. Je t’en veux comme je m’en veux à moi aussi. Alors qu’il faudrait peut-être n’en vouloir à personne ? » je comprends totalement ce qu’il veut dire. Et j’aimerais dire que je n’en veux à personne non plus pour que ce soit plus simple pour tout le monde. Que ce n’est finalement la faute de personne, mais étrangement d’apprendre qu’il se savait rien me rend coupable. Donc c’est à moi que j’en veux. De ne pas avoir persévérer ou d’avoir tenter de passer par Jill ou son père. Si je n’avais pas réussi à le joindre ça m’étonnerais qu’eux soient sans nouvelles depuis six ans. J’imagine qu’il y a toujours une solution. Mais sur le coup, à l’époque j’étais persuadée que de  tomber sur sa messagerie et son silence radio après la nouvelle voulait tout dire justement. « Le pire, ce qui me blesse le plus je pense, c’est que tu aurais dû savoir que je reviendrais. Que je ferais tout pour elle. Que je ne l’ignorerais pas, et ne ferais pas comme si elle n’existait pas. Tu n’aurais jamais dû pouvoir en douter. » l’entendre me le dire me serre le cœur, parce que je comprends bien que tout aurait pu être différent pour Rose. Et en même temps me le réchauffe car c’est ce que j’attendais de lui à l’époque, c’est ce que je pensais que ferais l’homme que j’aimais. J’ai juste été déçue qu’il ne le fasse pas, mais au moins ça prouve qu’il n’a pas changé tant que ça et que le Adrian que j’ai connu est toujours là. « J’ai tenté tellement de fois de te joindre et je tombais à chaque fois sur ton répondeur. » je le connais d’ailleurs par cœur. « Mais j’attendais que tu me rappelles en imaginant bien ce que tu pourrais me dire de tout ça. Et quand j’ai fini par laisser ce foutu message, je me suis « c’est bon cette fois, il n’a pas besoin de me répondre, il sait, il va bien revenir. » mais t’es jamais venu. Pourtant je t’attendais. Au départ pour qu’on prenne cette décision ensemble. » c’est bête mais c’est son silence qui m’a permis de faire mon choix. Je me revois me dire « tant pis, s’il ne veut pas aimer cet enfant, je l’aimerais pour deux. ». Mais comment j’aurais pu savoir qu’il n’en savait rien et qu’il n’était pas en train d’apprécier la célébrité grâce à la musique comme je le pensais ? « Maintenant que je sais, je compte faire partie de sa vie. Je compte bien faire de mon mieux pour être un parent décent à présent que j’en ai l’opportunité. J’espère que ça ne te dérange pas. » je ne lâche pas Rose du regard alors qu’elle continue d’évoluer sur ce terrain de jeux. Je la vois éclater de rire avec son ami, puis grimper à l’espèce de toile en corde. Comme si ça pouvait me déranger, je ne veux que le meilleur pour elle, et je sais combien elle attends d’avoir un père. Rare sont les mères célibataires dans son entourage de copains, elle s’est toujours senti différente de ce côté là. Et je sais que c’est sûrement pour ça qu’elle a commencer à me poser des questions sur Adrian, parce qu’à l’école ses copains lui en posaient. Elle voulait pouvoir répondre quelque chose. Ce que je peux comprendre. « Bien sûr que non, mon but n’a jamais été de vous séparer. Si tu veux passer du temps avec elle, au contraire je suis certaine que ça lui ferait plaisir. » il va falloir que l’on voit pour s’organiser correctement, parce que j’imagine qu’ils ne vont pas avoir besoin de moi à chaque fois à leur côté. Peut-être que ça aiderait Rose au début, et encore vu comment elle est avec lui ça devrait aller. Mais si elle le veut, alors pourquoi pas. Bien que je sois certaine que dans un temps ils pourront faire des trucs tout les deux. Et puis quand il va repartir en Amérique ? J’espère qu’il prendra le temps de réfléchir correctement à comment ça peut se passer pour Rose parce que ça risque d’être compliqué. « Quand je pense que j’ai loupé tant de premières fois. Et en même temps, c’est à peine réel tout ça. Pourquoi tu n’as rien dit à la boutique l’autre fois ? » je me retiens de lui dire que je tentais déjà d’assimiler qu’il était devant moi et que c’était compliqué pour mon cerveau et mon cœur de le comprendre. « J’ai pleins de choses à te montrer pour ça. Je sais que ce ne sera pas la même chose mais… » je n’ai que ça à t’offrir ? Des photos et des vidéos que j’ai prises depuis qu’elle est née. Je me mord la lèvre. Je ne sais pas comment finir ma phrase, j’ai l’horrible impression d’être la méchante de l’histoire. Celle qui a séparer père et enfant alors que à aucun instant ce n’était ce qui était voulu. Moi j’aurais aimé qu’il reste là et que Rose arrive comme c’était prévu encore à l’époque où l’on était fiancés.  Ce n’est pas de ma faute à la base s’il est parti faire de la musique aussi loin hein. Comme si les Australiens ne pouvait pas l’écouter aussi bien que les Américains ! « Et pour répondre à ta question… J’étais persuadée que tu le savais, ce n’était pas à moi de te forcer de prendre des nouvelles de ta fille. C’est aussi pour ça que Jill et ton père ne sont pas au courant, j’ai toujours cru que tu leur avait dit et que ce n’était pas à moi de réclamer l’attention qu’ils pouvaient lui donner. » je lui avoue. Encore une fois je vais passer pour l’horrible personne, mais j’ai fait ce que je pensais être juste avec les éléments que j’avais.
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Message(#)lyrian ~ And then, I knew... EmptyVen 30 Avr 2021 - 20:51


L’ambiance avait changé dès lors que Rose s’en était allé en courant vers son petit camarade. Pour elle, les choses semblaient tellement simples. Après des années à n’avoir en tant que père que des musiques et des images, elle m’avait presque adopté en quelques secondes. Puisque j’allais manger avec elle, et que je n’avais manifestement pas prévu de disparaitre, elle avait pu se détendre et aller jouer retrouvant ses préoccupations d’enfant.
Les choses étaient autrement plus difficiles pour moi. Tout ce que j’avais pu ressentir depuis que Jill m’avait lancé cette bombe dans sa chambre d’hôpital m’était revenu. Le choc restait présent, bien que Rose ait adoucit tout ça avec son naturel et sa capacité à se considérer comme mon enfant directement. Le reste de ce que j’avais pu ressentir ne pouvait s’en aller comme ça. Ma culpabilité était lancinante. La regarder aussi grande, aussi avancée dans sa vie de petite fille me faisait regretter d’être parti, regretter d’avoir rêvé et de m’être épanoui alors qu’elle aurait dû être le centre de mon monde. Puis mon ignorance me frappait, et la cause de cette dernière était Lyla. Je ne voulais pas lui en vouloir, mais je ne pouvais m’en empêcher quand même. Je l’avais toujours considérée comme l’amour de ma vie, et en la revoyant je ne pouvais pas le nier. Néanmoins, je ne comprenais pas comment elle avait pu penser que je l’abandonnerai avec mon enfant à naître si j’avais eu connaissance de cette information.
Je déployais un tas d’efforts afin de ne pas perdre patience, de garder l’esprit ouvert, d’accepter de prendre sur moi une part des tords face à elle. Je le faisais pour Rose. Si je n’avais pas rencontré la petite ce soir. Si Lyla était venue seule, j’étais persuadé qu’il m’aurait été impossible de réagir comme je le faisais. Je répondais à ses excuses et confiais mon ressenti. Je n’aimais pas ça. Avoir à me confier. Mais les choses m’atteignaient trop pour qu’il puisse en être autrement. Une mélodie tournait en boucle dans ma tête, les accords qui allaient avec aussi. Mon médiator semblait s’animer seul dans mes mains. Cette journée traumatique m’inspirait autant qu’elle me torturait l’esprit. « J’ai tenté tellement de fois de te joindre et je tombais à chaque fois sur ton répondeur. Mais j’attendais que tu me rappelles en imaginant bien ce que tu pourrais me dire de tout ça. Et quand j’ai fini par laisser ce foutu message, je me suis « c’est bon cette fois, il n’a pas besoin de me répondre, il sait, il va bien revenir. » mais t’es jamais venu. Pourtant je t’attendais. Au départ pour qu’on prenne cette décision ensemble. » je l’écoutais, j’ingérais ses excuses sans savoir quoi en faire. Cela devait-il être une justification acceptable à cette situation ? En cet instant, j’avais du mal à pouvoir le percevoir. J’écoutais, j’entendais, mais je ne pouvais l’accepter. Pas alors que l’on se connaissait depuis si longtemps. Pas en connaissant notre histoire. Au lieu de me lancer dans une dispute à ce sujet, je préférais énoncer des faits. Qu’il ne puisse pas y avoir de questions laissées en suspens. « J’ai abandonné mon téléphone ici pour ne pas être tenté de te rappeler, pour ne pas être tenté de revenir. J’étais en colère quand je suis parti, je savais que si je gardais mon téléphone je t’aurais appelé une fois calmé. » j’expliquais calmement. Mais tout cela, ça devait être me choisir moi. Choisir mon rêve, parce qu’elle avait réalisé le sien, et que si je n’étais pas égoïste je risquais de vivre une vie en demi-teinte jamais capable de vivre de ce qui m’animait vraiment. Je ne voulais pas de ça, car je savais que j’aurais fini par éprouver du ressentiment envers elle. Je ne souhaitais pas que ce soit le cas. Et pourtant, à l’aube de cette paternité découverte c’était le cas. Notre relation était entachée par ce sentiment que je m’étais échiné à lui éviter. C’était d’une tristesse sans nom. « Bien sûr que non, mon but n’a jamais été de vous séparer. Si tu veux passer du temps avec elle, au contraire je suis certaine que ça lui ferait plaisir. » je hochais la tête. Tant mieux, tout serait plus simple si on s’entendait parfaitement pour Rose. Mentalement, je me fis une liste, appeler mon père, puis réfléchir à la façon d’aborder les choses avec mon manager à propos de ma carrière. Des voyages me seraient nécessaires c’était indéniable, mais à présent que mon « talent » n’était plus à prouver, je serais plus libre de m’installer de nouveau ici, du moins je l’espérais. « Oui, c’est ce que je veux. » j’avouais en regardant Rose au loin. Je voulais pouvoir être là pour elle, l’aider de toutes les façons possibles. « J’ai pleins de choses à te montrer pour ça. Je sais que ce ne sera pas la même chose mais… » je me tournais de nouveau vers Lyla. Etais-je prêt à voir des photos d’elle toute petite ? Voyant en face tout ce à quoi je n’aurais jamais le droit ? Je l’ignorais. Alors je ne répondais pas. Les photos ne s’en iraient pas. J’aurais tout le temps de rattraper ça plus tard, quand je serais prêt. « Et pour répondre à ta question… J’étais persuadée que tu le savais, ce n’était pas à moi de te forcer de prendre des nouvelles de ta fille. C’est aussi pour ça que Jill et ton père ne sont pas au courant, j’ai toujours cru que tu leur avait dit et que ce n’était pas à moi de réclamer l’attention qu’ils pouvaient lui donner. » je hochais la tête. Son raisonnement était constant au moins, il y avait ça qui était admirable en un sens. « Tu t’es tenue à ta ligne de conduite depuis le départ. Ca doit être logique de ton point de vue, j’imagine. Jill n’aurait jamais laissé les choses ainsi, elle doit d’ailleurs être à moitié hystérique sur son lit d’hôpital là. Elle voulait venir, cette folle. » j’avouais en souriant tendrement en pensant à ma sœur. J’avais eu l’impression que c’était comme si on lui avait caché son enfant à elle aussi. Mais je savais pourquoi. Parce qu’elle avait été un peu le miens après le décès de ma mère. « J’imagine que tu as su te débrouiller seule, mais y’a-t-il des choses dont tu aies besoin pour Rose ? Je peux être là aussi financièrement, c’est… c’est ma fille, je serais ravi de payer pour l’école ou tous les trucs… bien que je ne sache sans doute pas tout ce qu’il faut ou quoi… » je demandais, ne sachant pas trop où mettre les pieds. Je voulais être investi, mais je ne savais pas comment. La situation était extrêmement bizarre. Déjà qu’elle l’était entre Lyla et moi, le poids de cette révélation rendait les choses entre nous pire encore.
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Message(#)lyrian ~ And then, I knew... EmptySam 1 Mai 2021 - 11:40


Dès que Rose nous quitte, l’atmosphère change. La joie et la mignonnerie de leur rencontre s’éloigne alors que l’on se retrouve tout les deux. J’en profite pour m’excuser, pour lancer la conversation bien que je me doute que ça ne va pas arranger l’ambiance entre nous. Je lui précise que j’ai tenté de l’appelé plusieurs fois avant de laisser un message. Franchement je ne sais même plus combien de fois que je l’ai fait, j’ai arrêté de compter au bout de quelques jours. Et au bout d’une semaine et demi ou deux j’ai laissé mon message. « J’ai abandonné mon téléphone ici pour ne pas être tenté de te rappeler, pour ne pas être tenté de revenir. J’étais en colère quand je suis parti, je savais que si je gardais mon téléphone je t’aurais appelé une fois calmé. » je me mord la lèvre. Comment aurais-je pu le deviner ? Son raisonnement est logique mais je n’avais aucun moyen de le savoir franchement. Je dois bien avouer qu’après notre dispute j’étais pas mal énervée aussi, je n’avais aucune envie de le contacter de mon côté non plus. Et je pense que même un mois après, si je n’avais pas été enceinte je n’aurais pas essayer. J’ai mis du temps et j’ai fini par comprendre sa décision et il se peut que si j’avais été à sa place j’aurais fait la même chose. Donc j’ai accepter notre rupture, son départ. Et pouf. J’apprends que je suis enceinte. J’ai hésité à ne rien lui dire, à faire disparaître le problème avant qu’il ne grandisse. Et puis en discutant avec Ambre j’ai fini par comprendre que je n’aurais pas aimé ne pas savoir. Quelque soit la décision de l’autre, j’aurais aimé connaître la vérité. Alors j’ai pris sur moi, et j’ai tenté de le joindre. Le cœur battant à cent à l’heure la première fois. Puis deux fois, trois… Cinquante, cent. Merde. Quel con. Arg. Qu’est ce que j’ai pu le détester de l’imaginer regarder son téléphone avec mon nom et ma photo s’afficher sans répondre. Et puis ce fameux message, je ne me rappelle plus exactement ce que je lui ai dit. Sûrement que j’avais quelque chose à lui dire d’important, de me rappeler. Et puis un autre message vu qu’il ne répondait pas pour lui dire que j’étais enceinte. De lui. Je me rappelle avoir préciser, au bout d’un mois et demi je ne voulais pas qu’il pense que j’avais pu tirer un trait sur lui aussi vite. Et puis pourquoi je l’aurais appeler sinon hein ? Bref. J’avais besoin qu’il me rappelle pour que l’on puisse en parler tranquillement. Comme des adultes censés. Si mes souvenirs sont bons, j’ai même du parler d’IVG et d’adoption dans mon troisième message et lui dire que je comprenais qu’il ne veuille pas, mais que j’avais besoin de cette conversation. Après ça j’ai attendu encore quelques temps et j’ai abandonné. J’ai fini par prendre mes décisions toute seule et c’est ainsi que je fonctionne depuis six ans. Avec l’aide de mes parents, d’Ambre et Adriel. « J’ai mis un peu de temps, mais j’ai fini par comprendre ta décision tu sais. Si je n’étais pas tombée enceinte, je ne t’aurais sûrement jamais rappeler pour ne pas nous faire du mal. J’ai compris aussi que si tu étais resté, ça n’aurait pas plus marcher entre nous. Tu aurais fini par m’en vouloir et on se serait séparer sûrement d’une pire façon encore. Ça aurait mis plus de temps, mais je sais que tu serais parti tout de même en Amérique. » si on omet Rose, dans ce scénario j’entends. « Je ne sais pas quoi te dire de plus. Je t’ai tellement détesté de m’ignorer à ce point-là. Et de me rendre compte que tout est de ma faute c’est… dur. » aux yeux de tout le monde je passe pour la gentille maman qui prends soin de Rose autant qu’elle le peut. La pauvre fille qui s’est fait quitter pour une carrière et surtout ignorée alors qu’elle était enceinte de l’homme qu’elle aimait. Mais finalement tout ça est faux. Je suis celle qui a fait l’erreur de ne pas continuer, de ne pas penser au fait qu’il ait pu changer de numéro une seule fois. Mais je ne pouvais rien y changer maintenant. Je peux juste les aider à apprendre à se connaître maintenant au mieux. « Oui, c’est ce que je veux. » je hoche la tête. Alors c’est ce que vous allez faire. Rose a besoin d’une figure masculine dans sa vie sur laquelle se reposer. Et même si Adriel et mon père remplissent ce rôle chacun leur tour à merveille, le fait que ce soit son père sera sûrement mieux pour elle. Je sais que c’est ce qu’elle veut et je ne pourrais jamais aller contre ça. Je ne veux que son bonheur et je sais que son père en fait parti, elle a besoin de le connaître de crée ce lien unique qu’elle pourrait avoir avec lui.  Quelle mère serais-je si je la privais de ça ? Par contre, j’y mettrais fin si je vois qu’il y a le moindre problème avec ça pour elle. Mais je sais  qu’Adrian fera en sorte que tout aille bien. « Tu t’es tenue à ta ligne de conduite depuis le départ. Ca doit être logique de ton point de vue, j’imagine. Jill n’aurait jamais laissé les choses ainsi, elle doit d’ailleurs être à moitié hystérique sur son lit d’hôpital là. Elle voulait venir, cette folle. » bien qu’il m’en veuille et qu’il ne soit pas vraiment d’accord il tente de me comprendre et j’apprécie ce geste. Je tourne la tête vers lui, lâchant Rose des yeux un instant pour lui offrir un petit sourire. « Oui ça l’était, merci. » maintenant tout est sens dessus dessous dans ma tête. Il me faudra un peu de temps pour m’adapter à cette nouvelle idée et surtout au fait que ce soit moi en tord. Je pense que ça va être la partie la plus compliqué. « Tu devrais lui envoyer une photo de Rose et toi. Je lui en ai montré tout à l’heure, mais la ça serait autre chose. » j’explique, pas du tout étonnée que sa petite sœur ait pensé ne serais-ce qu’une seconde à venir nous retrouver ici. « Les enfants ont le droit de lui rendre visite ? Il va falloir expliquer à Rose d’y aller doucement avec sa tante, mais j’ai promis à Jill de la lui présenter alors il va falloir que l’on organise ça rapidement. » avant qu’elle ne sorte réellement de sa chambre pour retrouver Rose n’importe où ! Jill est tellement spontanée que ça ne m’étonnerait même pas. Elle réfléchirait aux conséquences qu’après ! « J’imagine que tu as su te débrouiller seule, mais y’a-t-il des choses dont tu aies besoin pour Rose ? Je peux être là aussi financièrement, c’est… c’est ma fille, je serais ravi de payer pour l’école ou tous les trucs… bien que je ne sache sans doute pas tout ce qu’il faut ou quoi… » je hoche la tête, réfléchissant à ce que je pourrais bien faire pour ça. « Mh. Là, de suite je n’ai pas d’idées qui me viennent. Mais on pourra regarder ensemble si tu veux. » je suis touchée qu’il pense à cette partie-là de la vie de Rose aussi. Ça me montre qu’il veut vraiment s’impliquer et prendre les choses en mains. Je me doute que ça ne doit pas être si facile de débarquer ainsi et devoir s’adapter alors je l’aiderais au maximum s’il a besoin. Et l’envie aussi bien entendu. « Est-ce que tu veux manger quelque chose en particulier ce soir ? » étant donné que l’on est en semaine je ne vais pas emmener Rose au restaurant, on sera bien mieux à la maison, surtout qu’elle doit prendre sa douche. Oui, c’est mieux. J’espère que ça ne le dérange pas que l’on aille chez nous ? Mhh. « Ce sera plus pratique à la maison, ça ne t’ennuies pas ? » je demande tout de même. Je suis sûre que Rose sera ravie d’aller chez son père, mais sûrement pas autant que de lui montrer sa chambre et toutes ses affaires préférés. Ils auront qu’à faire ça pendant que je cuisine tiens. « Des lasagnes, ça t’irais non ? » je demande certaine de la réponse puisque je sais que c’est l’un des plats qu’il préférait que je cuisine. En plus je sais que Rose adore ça aussi donc tout bénef’.
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Message(#)lyrian ~ And then, I knew... EmptySam 1 Mai 2021 - 22:05


On était loin de la grande dispute enflammée à laquelle je m’étais attendu. Quand les gens disaient que les enfants ça vous change, j’avais du mal à le croire. Pourtant il fallait se rendre à l’évidence, si ce n’était pas pour la petite fille un peu plus loin, j’aurais été incapable d’une telle résilience. Ils disent que l’âge vous rend plus sage, je restais toujours capable de tirades animées lorsque j’étais vraiment poussé à bout. Et cette situation en était clairement un exemple. Mais nous étions là, à échanger sur des choses qui étaient grave sur un ton presque nonchalant. Le Adrian du passé aurait fait un arrêt s’il avait vu ma réaction. Toutefois, m’énerver ne changerait rien. Et j’avais immédiatement compris qu’il était dans l’intérêt de Rose que nos relations soient cordiales avec Lyla. Peut-être que je ne serais jamais capable de lui pardonner totalement, mais je devais passer outre pour Rose. Je savais bien que jamais je n’oublierai qu’elle m’avait cru capable d’ignorer le fait qu’elle avait été enceinte puis mis au monde mon enfant. Et je faisais tous les efforts pour essayer de m’en accommoder. La déception était cuisante, mais il était juste nécessaire d’encaisser, un point c’est tout. « J’ai mis un peu de temps, mais j’ai fini par comprendre ta décision tu sais. Si je n’étais pas tombée enceinte, je ne t’aurais sûrement jamais rappelé pour ne pas nous faire du mal. J’ai compris aussi que si tu étais resté, ça n’aurait pas plus marcher entre nous. Tu aurais fini par m’en vouloir et on se serait séparer sûrement d’une pire façon encore. Ça aurait mis plus de temps, mais je sais que tu serais parti tout de même en Amérique. Je ne sais pas quoi te dire de plus. Je t’ai tellement détesté de m’ignorer à ce point-là. Et de me rendre compte que tout est de ma faute c’est… dur. » je l’écoutais avec attention. Quelque part, une vieille angoisse en moi fut comme éteinte. Elle en était arrivé aux mêmes conclusions que moi. Le fait que nos rêves nous attirent à des endroits différents nous séparerait quoi qu’il se passe. Il lui avait simplement fallut plus de temps pour qu’elle puisse le voir. « Ça a quelque chose de rassurant que nos conclusions soient les mêmes. Je ne voulais pas de ressentiment entre nous. Au moins, les souvenirs étaient bons et non entachés. » j’expliquais ce que je ressentais à l’époque. A présent ? J’aurais sûrement un peu de ressentiment, et ça me dégoûtait. Je savais que je ne serais pas assez fort pour l’éviter toutefois. « Comme je t’ai dit, c’est de ta faute, de la mienne, celle de personne. Tout ça est juste… malheureux. » je concluais en me disant que le fait de tomber sur ma boite vocale était vraiment un manque de chance. Le genre de malchance qui frappait tout le monde aléatoirement, et qui avait rendu nos vies infiniment différentes de ce que l’on aurait pu avoir.
« Tu devrais lui envoyer une photo de Rose et toi. Je lui en ai montré tout à l’heure, mais la ça serait autre chose. Les enfants ont le droit de lui rendre visite ? Il va falloir expliquer à Rose d’y aller doucement avec sa tante, mais j’ai promis à Jill de la lui présenter alors il va falloir que l’on organise ça rapidement. » un sourire éclaira mon visage lorsque je repensais à ma sœur. Elle allait sans doute me harceler au téléphone ce soir pour tout savoir de la petite. J’étais content qu’elle ait autre chose à penser que son état, bien que ce soit au dépends de ma vie qui avait totalement implosé. J’imaginais Rose avec Jill, et la dynamique incroyable qui les lierait. Rose était prolixe, et semblait se détendre rapidement, Jill l’adopterait dès lors qu’elle poserait les yeux sur elle et j’étais certain que la réciproque serait vraie. « Je pense pouvoir arranger ça avec ses infirmières pour la visite. Mais compte tenu qu’elle pourrait ne pas s’en sortir ils sont rarement pénibles. Et c’est peut-être à Jill qu’il va falloir dire d’y aller doucement ! » je plaisantais sachant bien qu’elle ne pouvait pas être au top de ce qu’elle était. Mais ma sœur savait tout de même se montrer intense. La maladie l’avait affaiblie, mais elle restait définitivement la même.
J’abordais ensuite avec Lyla le sujet de la vie de Rose, que ce soit les dépenses ou tout autre chose à faire, je voulais participer. Et elle sembla le comprendre. « Mh. Là, de suite je n’ai pas d’idées qui me viennent. Mais on pourra regarder ensemble si tu veux. » je hochais la tête, ravi qu’elle prenne les choses en considération. Il faudrait aussi que je fasse en sorte que mon testament soit modifié au profit de la petite, histoire qu’elle profite de ce que j’avais et des retombées des droits d’auteur si jamais quelque chose devait m’arriver. « Est-ce que tu veux manger quelque chose en particulier ce soir ? Ce sera plus pratique à la maison, ça ne t’ennuies pas ? » me demanda ensuite Lyla. Je penchais la tête en repensant à ses talents de cuisinière. Elle savait faire tout un tas de bons petits plats et m’avait ravi les papilles pendant des années. Ma cuisine était bien triste depuis que nos chemins s’étaient séparés. Je compris rapidement pourquoi c’était plus simple que ce soit chez elles. On était en semaine, et il fallait que Rose ait un minimum de cadre tout de même. « Aucun problème. Il y a déjà eu assez de changements dans sa journée, se sera sans doute mieux pour elle d’être dans son environnement pour le reste de la soirée. » j’acceptais en me demandant si je l’avais fais sans penser à ma fille… probablement pas. « Des lasagnes, ça t’irais non ? » cette fois-ci, je lui souriais franchement en me tournant vers elle. En dépit de tout elle restait elle, et je restais moi. Nous nous connaissions bien trop pour que notre complicité ait totalement disparue. Bien que notre relation fût dans un grand flou artistique et qu’il allait falloir que l’on forme une équipe pour Rose, il fallait avouer que certains éléments du passé jouaient en notre faveur. « J’appellerais même ça me prendre par les sentiments ! Ca ira à Rose ? » je demandais tout de même histoire de vérifier qu’elle ne serait pas attristée par son repas. « Sinon je m’accommoderais de tout ce qu’elle apprécie. » j’ajoutais, simplement ravi à l’idée de passer plus de temps avec elle. « Elle a l’air heureuse et intelligente. Tu t’en es très bien sortie avec elle en tous cas. » je lui avouais en regardant la petite rire avec les autres enfants.
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Message(#)lyrian ~ And then, I knew... EmptyLun 3 Mai 2021 - 14:32


Me souvenir de tout ça me faisait mal. Surtout avec les nouveaux détails que j’avais de sa part. Pourquoi n’ai-je pas pensé à ce qu’il puisse laissé ton téléphone ici ? Ou au moins devoir changé de numéro en passant en Amérique. Ce que je peux être idiote. J’aurais dû passer par Jill et avoir cette discussion  avec lui que j’attendais à l’époque. Mais non, il a fallu que je sois têtue et que je le mette en faute directement. Sans imaginer une seule seconde qu’il n’avait aucune idée de ce qu’il pouvait se passer dans ma vie à ce moment-là. J’en étais venue à la  conclusion qu’il avait eu raison de partir, je ne lui en voulais pas. Je m’étais même dit que j’aurais sûrement fait la même chose. Mais le fait d’apprendre que j’étais enceinte avait changer un peu cette façon de penser. « Ça a quelque chose de rassurant que nos conclusions soient les mêmes. Je ne voulais pas de ressentiment entre nous. Au moins, les souvenirs étaient bons et non entachés. » je hoche la tête. On a toujours été assez complémentaires et nos pensées se rejoignaient toujours un minimum donc ça ne m’étonne pas plus que ça. Il fallait surtout du temps à l’autre pour s’adapter, cette fois-ci a avait été à moi. Mais il a raison, c’est rassurant de sentir que c’était toujours le cas après toute ces années. « On a toujours réussi à finir par se comprendre. » En même temps, je sais que même avec tout ce qui s’est passé entre nous, ou malgré tout ce qui pourra se passer dans le futur, il restera Adrian à mes yeux. L’homme que j’ai aimé au loin au début et puis si fort pendant presque dix ans. Il a toujours eu cette place spécial dans mon cœur et personne ne pourra la lui prendre. « Comme je t’ai dit, c’est de ta faute, de la mienne, celle de personne. Tout ça est juste… malheureux. » c’est exactement ça. Malheureux concours de circonstance. Si seulement ça avait pu se passer autrement. Mais avec des si on pourrait refaire la monde. Alors autant prendre sur moi et faire en sorte que tout ce passe bien maintenant entre nous, entre eux et pour que tout le monde y trouve son compte.
Son sourire est toujours le même lorsque l’on parle de sa petite sœur, ça aussi ça a quelque chose de rassurant. Bien que l’on ne se soit pas vu pendant six ans, je suis ravie de voir que j’ai toujours le même homme en face de moi. Je pose quelques questions pour l’organisation, j’ai comme un doute sur le fait que les enfants soient accepter en visite. Mince, moi qui avait promis à Jill de lui présenter Rose. Impossible que je rompt cette promesse, déjà parce que ce n’est pas mon genre. Et ensuite j’ai son frère avec moi, je suis certaine qu’il ferait n’importe quoi pour m’aider à faire plaisir à sa petite sœur. Comme à l’époque lorsque l’on voulait lui faire une surprise, à nous deux on arrivait toujours à nos fins pour qu’elle soit heureuse. L’exemple qui me vient en premier, c’est cette fois où on l’avait réveillée à pas d’heure pour l’emmener dans un parc d’attraction. Au début si elle râlait, elle avait passé la meilleure journée de sa vie. Enfin c’est ce qu’elle nous a répété toute la journée en tout cas. « Je pense pouvoir arranger ça avec ses infirmières pour la visite. Mais compte tenu qu’elle pourrait ne pas s’en sortir ils sont rarement pénibles. Et c’est peut-être à Jill qu’il va falloir dire d’y aller doucement ! » bien sûr qu’il pourrait faire ça. À coup de yeux doux je suis certaine que les infirmières capitulerons. J’ai un petit sourire en me souvenant que ça a toujours été un peu le cas pour lui. Sans vraiment le faire exprès des fois. Et bien entendu, le cancer doit aider Jill un peu. Mon sourire s’agrandit un peu avec sa plaisanterie. Ça pourrait être totalement vraie, Jill tellement heureuse de rencontrer sa nièce devrait être une pile électrique, malgré le fait qu’elle doive se reposer. J’espère que cette journée ne sera pas trop fatigante pour elle. Il ne faudrait pas que ça lui fasse du tord non plus. « Bon tant mieux alors. Je n’aime pas ne pas pouvoir tenir mes promesses. Il faudrait faire ça un mercredi ou bien le week-end, elles auraient tout le temps qu’il leur faut… Ça ne va pas trop fatiguée Jill d’avoir Rose dans les pattes ? » je me doute bien que si, mais elles ne peuvent pas ne pas se rencontrer. J’espère quand même que ça ne sera pas trop compliqué pour Jill par la suite.
« Aucun problème. Il y a déjà eu assez de changements dans sa journée, se sera sans doute mieux pour elle d’être dans son environnement pour le reste de la soirée. » je hoche la tête avec un petit sourire, ravie qu’il comprenne. Et effectivement je pense que l’on a assez perturbée pour la journée. Pourtant lorsque je l’observe au loin elle n’a pas l’air bouleverser par le fait que son père soit présent. Je croise son regard alors qu’elle nous montre du doigt, elle sourit et nous fait signe de la main, geste que je lui rend directement avec un sourire. Un petit coup de coude pour Adrian, je sais qu’il l’a vu mais qu’il lui réponde lui aussi. Je sais que ça la rassure de me faire signe quelques fois, mais la je sais qu’elle montre sûrement son père à ce fameux Dimitri. Qu’il puisse confirmer ses dires à l’école ? Aucune idée, mais ça ne m’étonnerai même pas. « J’appellerais même ça me prendre par les sentiments ! Ca ira à Rose ? » je pouffe un peu. Ça se voit tant que ça ? Je tourne la tête vers lui et croise son regard complice, lui sourit à mon tour. Je sais que je ne me ferais pas pardonner avec un simple plat de lasagnes mais bon. « Sinon je m’accommoderais de tout ce qu’elle apprécie. » je souris tendrement alors qu’il fait passer sa fille avant son estomac. « On parle de ta fille tout de même Adrian. Il n’y a pas que le sourire que vous ayez en commun. » j’explique pour confirmer que Rose, elle aussi apprécie les lasagnes de sa mère. Bon lasagnes ça sera alors. Bordel. J’espère que j’ai ce qu’il faut dans le frigo. Je me fais une liste mentale essayant de vérifier, mais tant que je ne suis pas en cuisine je ne peux pas vraiment vérifier. « Elle a l’air heureuse et intelligente. Tu t’en es très bien sortie avec elle en tous cas. » mes yeux suivent à nouveau ma fille en train de jouer, la couvant du regard. Je ne peux m’empêcher de sourire tendrement face à ce compliment. « Merci… Elle est parfaite tu sais, donc ça aide énormément. » comment ça je ne suis pas objective ? « Et puis j’ai eu pas mal d’aide. » merci maman et papa et surtout parrain et marraine toujours là quand j’en ai besoin. Même des fois quand j’en ai pas besoin. Ils sont toujours là, à errer dans l’ombre pour le bien de cette petite fille.
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Message(#)lyrian ~ And then, I knew... EmptyMar 4 Mai 2021 - 18:10


En dépit du bizarre total de la situation, le fait que nous soyons forcés au calme par Rose faisait que l’on se retrouvait un peu avec Lyla. Ca n’avait rien de commun avec ce que nous étions avant. C’était juste la force de l’habitude, le poids des années, qui rendait les choses un peu normales en un sens. On se connaissait depuis tant de temps, que c’était confortable en un sens, d’être installé sur ce banc à ses côtés. Bien sûr, il y avait un tas de sentiments contrariés au fond de mon cœur, mais il y avait aussi ce qui m’avait poussé à revenir. L’état de Jill. Et être installé à côté de Lyla sans que ce soit totalement étrange, ça avait quelque chose de rassurant. J’ignorais jusqu’alors que j’avais besoin de ça, et à quel point ça faisait du bien.
Abordant le sujet de ma cadette, je confirmais pouvoir rendre la visite de Rose possible. Un petit sourire aux infirmières, je leur expliquerais que je retrouve juste mon enfant, et elles seraient prises d’un élan d’empathie qui est propre à leur profession. Elles ne pourraient rien y faire. Face aux patients mourants, elles avaient tendance à être coulantes, c’est elles qui me l’avaient confié. Car dès lors qu’elle ne pouvait plus rien faire sur le plan soignant, elles donnaient tout ce qu’elle pouvait du côté humain. Je m’étais demandé si il leur restait quelque chose à force de donner toujours. « Bon tant mieux alors. Je n’aime pas ne pas pouvoir tenir mes promesses. Il faudrait faire ça un mercredi ou bien le week-end, elles auraient tout le temps qu’il leur faut… Ça ne va pas trop fatiguée Jill d’avoir Rose dans les pattes ? » j’eus un petit rire. Sans doute que Jill serait fatiguée, mais je la connaissais bien trop pour savoir qu’elle s’en ficherait. En même temps, qu’est-ce que la fatigue lorsque les heures peuvent bien vous être comptées ? « Je pense qu’il faudrait se demander si ça ne va pas trop fatiguer Rose ! Jill va se lancer dans un tas de trucs, au risque de nous embêter nous dans le processus c’est sûr. Elles vont s’adorer. » je pouvais l’affirmer sans doute. Si Rose avait su s’adapter en un rien de temps à moi, le maladroit, l’émotif face à elle, et l’homme complètement perdu de passer du statu de seul à celui de père, bien sûr qu’elle aimerait Jill immédiatement. Jill l’aimait déjà d’ailleurs, ce qui était assez fou, mais tellement typique de son grand cœur.
Lyla me proposa ensuite de dîner chez elle. Je ne pu qu’être d’accord, songeant que la journée avait été étrange pour nous, alors je n’imaginais même pas pour Rose. On était raccord sur la décision, et quelque part ça me soulagea parce que ça augurait un avenir plus simple que si ça n’avait pas été le cas. Encore une fois, le fait que l’on se connaisse devait aider. « On parle de ta fille tout de même Adrian. Il n’y a pas que le sourire que vous ayez en commun. » me répondit-elle après avoir rit à propos du repas. Je souris en regardant la petite un peu plus loin. On parle de ma fille. Ma fille. Cela avait toujours quelque chose de fou, ça passerait probablement avec le temps. Quelque chose en moi se demandait si j’étais anormal de ne rien avoir ressenti. « J’ai hâte de découvrir tout ce que l’on a en commun. On sera sûrement une très belle team ! » je m’imaginais un futur à découvrir tous ses goûts, à lui faire découvrir les miens, à lui apprendre à jouer des instruments si ça lui faisait envie, ou à faire du sport avec elle si ça la tentait. Je la suivrais quelques soient ses lubies, c’était ce que mon père avait fait, et Jill et moi nous nous étions épanouis ainsi alors je voulais perpétuer cela.
Je félicitais Lyla pour l’éducation et la façon dont elle avait géré les choses avec Rose. J’avais des amies qui étaient mères célibataires, alors je savais bien à quel point c’était quelque chose de complexe. Que la vie n’était pas aisée tous les jours, à se débrouiller sans partenaire pour cette aventure que représente la parentalité. « Merci… Elle est parfaite tu sais, donc ça aide énormément. Et puis j’ai eu pas mal d’aide. » je penchais la tête. Elle parlait sans doute de sa famille et de sa meilleure amie. Je repoussais Ambre de mes pensées, persuadé que les choses ne seraient pas aussi calmes en sa présence que ça avait pu l’être ce soir. Elle me dirait probablement le fond de sa pensée sans une once d’hésitation. « Ils disent qu’il faut un village pour élever un enfant, alors c’est chouette que tu n’aies pas été totalement seule. Puis, le village vient de s’agrandir. » je concluais en imaginant mon père lorsqu’il rencontrerait Rose. Il était un homme travailleur, et calme, beaucoup moins prolixe que Jill. Mais quelque part, j’étais certain qu’il trouverait le moyen d’accrocher avec elle. Il méritait ce genre de joie lui aussi, et Rose apprendrait tellement de trucs en sa compagnie.
Le soleil déclinait légèrement, et je sentis dans la posture de Lyla qu’il allait être l’heure de rentrer. Rose vit son copain se faire appeler par ses parents et ne tenta pas de se défaire de sa parole. Revenant vers nous, elle ne semblait pas ravie de cesser de jouer, mais elle respectait les règles ce qui était honorable. Je lui offrais un grand sourire alors qu’elle arrivait à notre hauteur. « Tu as faim ? » je lui demandais alors ravi de partager avec elle le menu que m’avait proposé sa mère « Parce que quelqu’un m’a dit qu’on allait manger des lasagnes. Et j’adore ça ! » je n’exagérais pas et je lui montrais Lyla en abordant le "quelqu'un". D’ailleurs mon estomac se contracta et je ris, j’avais faim moi aussi, je n’y pensais que maintenant car j’avais été bien trop troublé par le reste durant la journée.
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