| help me get my feet back on the ground (ft. stacey) #1 |
| | (#)Lun 10 Mai 2021 - 8:24 | |
| help me get my feet back on the ground code by exordium. 31 décembre 2011. Encore une année écoulée qu’Hunter n’avait pas vraiment vu passer. Il ne comptait plus vraiment les jours, les semaines, les mois depuis que son père n’était plus là. La veille de son anniversaire, le 7 octobre 2010, il se rendait à l’hôpital avec sa mère pour voir son père comme tous les jours depuis plusieurs mois mais cette fois-ci, l’infirmière ne portait pas le même regard compatissant habituel, non cette fois-ci, l’infirmière avait le regard triste et la voix tremblante. La bataille était finie, la maladie avait gagné et avait emporté son père en l’espace de quelques mois… Le petit garçon joyeux, doux et profondément gentil s’en était allé avec son père. La maladie d’Huntington était dévastatrice, elle avait vécu éteinte pendant des années pour se réveiller un beau jour et dégrader l’état de son père en très peu de temps. Cette nouvelle avait dévasté la famille car les médecins l’avaient dit : “Cette maladie est héréditaire, il vous faut faire le test préventif, cela se résume à un simple prélèvement sanguin pour savoir si vous avez le gène de la huntingtine.” - Jamais. Voilà ce qu’avait répondu Hunter, et Penny l’avait suivi dans cette idée jusqu’à encore très peu de temps… En effet, sa cousine avait fini par céder, elle lui avait dit ne pas pouvoir vivre sans savoir toute sa vie. Le test s’était révélé négatif, une raison de plus de détester sa cousine, et de sentir, au fond de lui qu’il n’avait pas besoin de faire le test pour savoir qu’il avait ce gène. Tout son entourage l’encourageait à faire ce test mais Hunter campait sur ses positions, cette clé de Damoclès resterait là toute sa vie s’il le fallait.
Depuis cette rupture familiale avec Penny, il y a quelques mois de ça, le comportement d’Hunter se dégradait de plus en plus. Il n’avait plus de repères et voyait doucement l’état de sa mère se dégrader aussi. Elle ne travaillait plus, elle était sous cacheton toute la journée et il était le seul à pouvoir subvenir à leurs besoins mais les petits boulots qui trouvaient ne suffisaient plus, l’adolescent devrait trouver d’autres solutions très vite pour pouvoir s’en sortir. Il avait l’impression de porter tous les problèmes du monde sur ses épaules, et ce n’était pas tous les jours faciles. Il n’arrivait pas à décrocher, à vivre son adolescence comme tous les jeunes de son âge… De plus en plus, Hunter se renfermait sur lui-même et ça ne présageait rien de bon pour l’avenir.
S’il y avait bien deux personnes qui tentaient de le ramener sur Terre, de l’aider à s’en sortir, c'étaient Adele et Stacey, ses meilleures amies d’enfance. Autant l’une que l’autre était si pure et si gentille qu’Hunter était aussi malheureux de les entraîner dans ses problèmes. En effet, les deux jeunes filles faisaient leur possible pour ne pas laisser Hunter tomber mais il savait déjà qu’il était une cause perdue. Le jeune garçon faisait en sorte de ne plus les voir, il était en train de créer un fossé entre elles et lui, car au fond de lui, il n’avait pas envie de les blesser; mais les filles s’accrochaient, d’ailleurs il la vit arriver et il n’était pas étonné…
Hunter était installé sur la petite table disposée devant sa maison, sur la terrasse en bois sur-élevée juste à côté de sa porte. A cette époque-là, Hunter vivait encore dans la maison familiale, celle dans laquelle il avait grandi et vécu avec son père. Très vite, tout allait s’enchaîner et lui et sa mère n’auraient plus d’endroit où vivre… Un problème à la fois, s’il-vous-plaît. Il était tard, et la blonde s’avançait pourtant devant lui montant les quelques marches qui les séparaient. « Qu’est ce que tu fais ici Stay?» Pas de bonjour, c’était inutile entre eux. Il était en train de fumer sa clope qu’il venait tout juste de se rouler. Non, Hunter ne viendrait pas à la fête organisée par on-ne-sait-qui pour fêter la nouvelle année. Hunter n’avait rien à célébrer. « Tu devrais être en train de faire la fête.» ajouta-t-il avec un léger sourire alors qu’elle avançait à pas feutrés vers lui. C’était difficile ces derniers temps de savoir dans quel état serait Hunter.
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| | | | (#)Lun 10 Mai 2021 - 13:21 | |
| help me get my feet back on the ground code by exordium. 31 décembre 2011. L’année se termine, une nouvelle approche et pour moi, ce sera enfin l’occasion d’aller sur les bancs de la fac. Diplômée depuis quelques semaines maintenant, je vais enfin pouvoir entamer mes études de médecine. Je revois encore la cérémonie de la remise des diplômes où Mila sautait dans tous les sens dans l’auditoire, et a tout fait pour attraper mon chapeau à la fin de la cérémonie. D’ailleurs, alors que je suis assise face à mon miroir, celle-ci arrive en courant dans ma chambre pour venir sauter sur mon lit, se mettant en étoile sur celui-ci en fixant le plafond « Tu fais quoi Stacey ? Tu sors ? Je peux venir avec toi ». A ça je ne peux m’empêcher de rire « Non, tu ne peux pas » « Pourquoi ? ». Je roule des yeux avant de la rejoindre sur le lit, m’allongeant à ses côtés « Parce que là où je vais ce n’est pas autorisée au minus comme toi, microbe ». Elle me tire la langue, j’en fais de même et vient à la chatouiller, les éclats de rire résonnant contre les murs de la chambre.
Quelques minutes plus tard, je descends les escaliers de la maison familiale. Mes parents ont invité des amis à eux pour fêter la nouvelle année et je peux entendre déjà quelques verres tinter entre eux. Ma mère s’approche, me demandant si je vais toujours à la soirée chez Adèle. J’hausse les épaules « Je vais passer voir Hunter d’abord ». Ma mère acquiesce, elle sait très bien pourquoi je veux aller rendre visite à mon ami. Elle sait aussi comment je suis, tenant ce trait de caractère d’elle. Elle sait que je me fais du souci pour lui, que je m’inquiète beaucoup depuis qu’Hunter a perdu son père, il y a un peu plus d’un an. Une maladie foudroyante, l’emportant beaucoup trop vite. J’ai vu mon ami d’enfance s’écrouler du jour au lendemain et je ne peux imaginer la douleur qu’il a pu ressentir… et la douleur qu’il ressent encore. Parce qu’Hunter, depuis ce jour, n’est plus le même. Il est comme éteint, absent… différent. Il n’a plus le goût à rien, la petite étincelle qui brillait dans ses yeux à chacune de nos rencontres a totalement disparu. Mais comment lui reprocher quand on sait ce qu’il a vécu ? Quand on sait à quel point il est en souffrance quand la vie lui a injustement retiré ce père qu’il aimait tant ? Je le vois s’éloigner un peu plus chaque jour de moi, d’Adèle, de toutes les personnes qui tentent de le garder sur le droit chemin. Il nous repousse, créant parfois une tension qui est difficilement supportable quand pourtant nous avons toujours eu l’habitude d’être constamment ensemble depuis notre plus jeune âge.
Je sais que ce soir, il risque de me dire de partir, qu’il y a le risque qu’il s’emporte, se mette en colère. Mais je ne le laisserais pas seul. Je préviens Adèle que je passe chez Hunter avant de venir à la soirée. Elle appuie ce choix que je fais et me dit même qu’elle aurait aimé être là elle aussi. Il n’habite pas loin, c’est donc à pied que je me dirige vers sa maison. Arrivée devant celle-ci, je me stoppe et l’observe au loin, assis seul sous ce porche. Il n’est pas apprêté pour la soirée et son choix ne m’étonne pas, ne m’attendant pas à le retrouver chez Addie de toute façon. C’est aussi pour ça que j’ai fait le choix de passer le voir, parce que, même s’il n’avait pas le goût à la fête, je ne voulais pas qu’il se retrouve seul pour fêter cette nouvelle année. Peut-être que je parviendrai à lui donner goût de se ressaisir, de voir cette année 2012 comme une opportunité de prendre un nouveau départ, la bonne direction quand je voyais mon ami perdre totalement pied. Je m’approche prudemment et montent les marches d’un pas prudent. « Qu’est-ce que tu fais ici Stay ? ». Un accueil glacial mais coutumier ces derniers mois de sa part. Cela ne me refroidit pas pour autant, cela ne me met pas en colère non plus « Je viens voir mon ami » je lance alors avec un sourire au bout des lèvres. « Tu devrais être en train de faire la fête ». J’hausse les épaules « Ce n’est pas encore minuit ». Je viens alors m’assoir à ses côtés, sans attendre qu’il me le propose. Je demande alors prudemment « Tu ne veux pas venir chez Addie ? Ca te fera du bien de voir du monde un peu. Même si ce n’est qu’une petite heure et que tu ne restes pas jusqu’au décompte à minuit… ». Je sais par avance la réponse et c’est peut-être pour cela que je rajoute presque aussitôt « Ou si tu préfères, on peut rester là tous les deux, à regarder les étoiles et à essayer de les compter ». Un sourire vient étirer un peu plus mes lèvres, me remémorant de cette habitude que nous avions lorsque nous étions gosses. Nous profitions des belles nuits d’été pour nous allonger dans l’herbe et avions de gros éclats de rire quand, après avoir décompter une bonne centaine d’étoiles, nous nous trompions et devions tout recommencer depuis le début.
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| | | | (#)Lun 10 Mai 2021 - 13:36 | |
| help me get my feet back on the ground code by exordium. 31 décembre 2011. 31 décembre 2011. L’adolescent n’avait pas l’esprit à la fête, et il n’était pas sûr qu’il récupère cela un jour d’ailleurs. La dernière journée de 2011 s’était doucement écoulée et il n’avait même pas réfléchi une seconde à si oui ou non il irait à cette fête organisée par Adèle. Clairement, l’adolescent savait pertinemment qu’il n’y avait pas sa place - et il ne voulait pas la trouver. Le brun savait déjà comment aller se passer sa soirée, sa mère allait s’endormir de bonne heure, il passerait une heure ou deux dehors à profiter de la brise du soir, fumant sa clope, et peut-être même voir les feux d’artifices de la ville au loin entre les maisons du quartier. Ce n’était pas un programme qui faisait rêver les gens de son âge, mais ça lui convenait parfaitement. Il n’aimait pas se mêler à la foule, il avait toujours eu un côté solitaire mais depuis le décès de son père, cela s’était fortement amplifié.
Assis sur ce banc peu confortable, il venait à peine de passer le coup de langue sur sa feuille qu’il vit la silhouette d’une blonde arriver vers lui - une silhouette qui ne connaissait que trop bien. Le temps d’un instant, il se demandait alors ce qu’elle fichait bien ici mais très vite, il se dit qu’au fond ça ne l’étonnait pas. Il ne put s’empêcher de faire une petite remarque, Stacey avait eu toute une décennie pour l’apprivoiser, et le comprendre même si en une année, Hunter avait bien changé. « Je viens voir mon ami » Jusqu’ici c’était normal, peu étonnant venant de sa part. Stacey, et même Adèle, avaient toujours été très présentes dans la vie du jeune garçon, d’autant plus depuis qu’il avait perdu son frère mais il tentait doucement de les rejeter. Il ne voulait pas avoir une mauvaise influence sur ses deux perles. « Ce n’est pas encore minuit » en effet, ce n’était pas minuit. Il tira sa première latte pour souffler à l’opposé de la blonde qui venait de s’installer à ses côtés. « Tu ne veux pas venir chez Addie ? Ca te fera du bien de voir du monde un peu. Même si ce n’est qu’une petite heure et que tu ne restes pas jusqu’au décompte à minuit… » Un rire s’échappa de ses lèvres, elle savait très bien que c’était une cause perdue, elle ne devrait même pas se fatiguer à lui poser la question. « Ou si tu préfères, on peut rester là tous les deux, à regarder les étoiles et à essayer de les compter » Elle s’était probablement reprise aussitôt pour éviter de braquer Hunter. « Stacey… » soupira-t-il, penchant sa tête pour la regarder un instant, son obstination l’amusait toujours autant. Mais il avait soupiré son nom pour répondre à sa première proposition qui était ridicule et la jeune femme le savait parfaitement. « Tu n’as pas mieux à faire que de me tenir compagnie ? » finit-il par dire en venant planter son regard bleu dans le sien. Il prit une autre inspiration de sa nouvelle drogue, toujours un air nonchalant au visage, un air qu’il avait appris à développer en très peu de temps. Lorsque cela concernait Stacey, il tentait toujours de la repousser, il ne voulait pas l’entraîner dans sa chute parce qu’il savait très bien qu’il était en train de perdre les pédales. Le jeune garçon avait son regard planté dans le sien, se perdant alors dans les souvenirs heureux qu’il avait avec elle, à compter les étoiles infinis et chercher les constellations que seule Stacey arrivait toujours à repérer. Il voulait la préserver de la noirceur qui était en train de l’aspirer, et préférait la voir s’amuser à cette fête plutôt que de lui tenir compagnie et clairement, perdre son temps…
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| | | | (#)Lun 10 Mai 2021 - 18:00 | |
| help me get my feet back on the ground code by exordium. 31 décembre 2011. Je suis incapable de délaisser un ami. Surtout quand je connais celui-ci depuis la plus tendre enfance et que je sais qu’il est en train de sombrer petit à petit, perdant tous ses repères. Il ne le reconnaîtra pas, il n’acceptera pas qu’on l’aide : Adèle, Louis ou moi. Pourtant, nous nous sommes toujours serrés les coudes tous les quatre. Notamment quand Adèle a perdu ses parents il y a deux ans de ça. Peut-être est-elle mieux placée que moi pour le soutenir, mais même pour elle, cela reste difficile d’approcher Hunter. Parce qu’il tente de nous repousser un peu plus chaque jour, pensant que nous finirons par le délaisser, accepter de ne plus faire partie de sa vie. Or, nous nous sommes toujours promis que, quoi qu’il arrive, on se serre toujours les coudes. Que rien ne nous séparera, qu’on serait toujours là pour ramener celui qui partirait en vrille sur le bon chemin. Cette promesse, j’y tenais, on y tenait tous. Hunter semblait l’avoir oublié, ou il l’oubliait volontairement. Il pourrait tenter ce qu’il voudrait, cela ne m'éloignera pas. N’éloignera aucun de nous.
Alors ce soir, même si Adèle a organisé une soirée chez elle pour le nouvel an, que je lui ai promis d’être là, elle comprend aussi que je passe voir Hunter en premier. J’ai peu d’espoir de parvenir à le convaincre à se joindre à la soirée et autant, je finirai par rester avec lui ce soir. Je sais qu’Adèle ne m’en tiendra pas rigueur. Alors, quand j’arrive sur son perron, il me demande bien évidemment ce que je fais là mais aussi si je ne devrais pas être en train de faire la fête. Il y a encore le temps alors je m’installe à ses côtés. J’essaye de lui proposer de venir avec moi, mais, et je m’y attendais, il rit face à ça, me donnant clairement la réponse à ma question. Je lui propose alors de rester avec lui et qu’on observe les étoiles comme nous en avions si souvent l’habitude. « Stacey… ». Je grimace un peu, parce que je ne sais pas si ce prénom prononcé dans un soupir est un bon présage. Va-t'il me demander de partir, sans aucun ménagement ? Va-t-il s’énerver ? Va-t-il finir par accepter, au moins, ma compagnie ? « Tu n’as pas mieux à faire que de me tenir compagnie ? ». Il dit cela sur un ton calme, ce qui me rassure alors qu’un sourire vient étirer mes lèvres « Non », je finis par répondre. Je viens attraper sa main alors et l’oblige à se lever « Aller, suis-moi ». Je sens qu’il résiste quand je le tire par la main « ne te fais pas prier, fais-moi confiance ». Je souris en disant ses mots avant qu’il ne finisse par se lever et que je l’amène à l’arrière de sa maison. Celle-ci n’a pas de secret pour moi, alors je me dirige vers le petit coffre de rangement où je sais que je vais y trouver une couverture afin de nous y allonger dessus. Je l’installe et vient m’asseoir « Toi qui ne voulait pas te lever y’a quelques secondes, qu’est-ce que tu attends ? », je tapote doucement la place à côté de moi et vient à m’allonger sur le dos. Je l’observe en faire de même « À celui qui compte le plus loin sans se tromper ? ».
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| | | | (#)Lun 10 Mai 2021 - 18:43 | |
| help me get my feet back on the ground code by exordium. 31 décembre 2011. Hunter avait incroyablement changé en quelques mois, la maladie de son père, puis son décès, avait éteint une partie de lui. Il n’était plus le garçon ambitieux et rêveur qu’il était. L’adolescent était devenu l’ombre de lui-même, il n’avait plus cette flamme dans ses yeux. Et s’il y avait bien des gens qui pouvaient le constater, c’étaient Adèle, Louis, et Stacey… Ils l’avaient vu grandir, ils avaient tout bonnement passé leur enfance ensemble. Le brun n’avait jamais été un enfant lambda, il touchait à tout, et particulièrement à l’art. Il avait un attrait pour l’écriture, mais aussi la photographie et le dessin. C’était peu commun pour un jeune garçon, pourtant il s’était vu partir en investigation à l’autre bout du monde pour pratiquer ces passions… Mais ce rêve était parti en fumée, et même si Hunter n’en parlait jamais, il garderait ce regret à tout jamais, au fond de lui. Il était maintenant voué à s’occuper de sa mère, faire en sorte qu’elle ne perde pas bien, et plus les jours passaient, plus c’était compliqué pour lui d’assumer le rôle de l’homme de la maison…
Alors tous les soirs, Hunter venait sur le perron de sa maison pour venir fumer une clope ou deux, regarder les étoiles, parfois écouter de la musique… Ce soir, il savait que c’était la nouvelle année et que Brisbane offrirait alors un feu d’artifice qu’il pourrait regarder de chez lui, au loin dans l’horizon du centre ville, près du fleuve… Le jeune garçon n’avait pas prévu de compagnie mais il était peu étonné de voir une jolie blonde débarquer devant chez lui. Il ne put s’empêcher de lui faire le reproche d’être ici, et non à la soirée organisée par Adèle. Stacey n’avait pas besoin de faire la B.A. en passant par ici d’abord… « Non » Il aurait préféré qu’elle ne soit pas là car c’était plus facile pour Hunter d’être un nase de loin, d’être seulement l’absent plutôt que le connard qui la remballe sans ménage… « Aller, suis-moi » Ses sourcils se froncèrent, Hunter portait sa clope au bec avant qu’elle ne lui attrape la main pour le tirer de son banc. « Ne te fais pas prier, fais-moi confiance » Il leva les yeux au ciel et vint écraser sa clope roulée dans le cendrier devant lui. « Qu’est ce que tu fais ? » Il la suivit alors jusqu’à l’arrière de sa maison, la regardant faire, elle semblait parfaitement savoir quoi faire. Stacey s'affairait à retrouver une couverture au fin fond du coffre pour venir l’étaler sur le gazon mal coupé du jardin des Stringer. « Toi qui ne voulait pas te lever y’a quelques secondes, qu’est-ce que tu attends ? » Il secoua la tête alors qu’elle s’était installée sur la couverture, tapotant la place à côté d’elle. Il finit par céder, de toute manière, il connaissait assez Stacey pour savoir qu’elle ne lâcherait pas l’affaire aussi facilement. Hunter vint alors s’asseoir à ses côtés avant de s’allonger… « Stac- » « À celui qui compte le plus loin sans se tromper ? » Il n’avait pas le temps de la sermonner qu’elle imposait déjà ce qu’elle voulait faire. Le but était probablement d’adoucir Hunter, de le replonger dans des souvenirs qui étaient bons de se rappeler… « Tu sais que je gagne toujours. » Il comprenait ce qu’elle essayait de faire, il avait porté son bras au-dessus de sa tête, laissant ses yeux se perdre dans la profondeur de la galaxie, étant incapable de pouvoir compté quoique ce soit… Puis, après quelques secondes, il laissa tomber son bras le long de son corps et vint taper maladroitement celui de Stacey, leurs mains se touchèrent, se frôlèrent, et la douceur de sa main le perturba un instant… Son pouce vint doucement caresser le dos de sa main. Hunter se pinça les lèvres, n’osant pas tourner la tête pour la regarder, le temps d’un instant il était dans une bulle qu’il n’avait pas envie d’éclater.
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| | | | (#)Lun 10 Mai 2021 - 19:53 | |
| help me get my feet back on the ground code by exordium. 31 décembre 2011. Nous avons été là tous les trois au décès de son père. Je nous revoie encore sur ce même perron, à frapper à la porte des Stringer, nous jetant des coups d’œil un peu dans l’appréhension de retrouver notre ami au plus mal. Les premières semaines ont été difficiles, et les suivantes encore plus quand il a commencé à nous repousser. De nombreuses fois, je me revois avec Adèle partir à sa recherche après les cours parce qu’il n’est pas venu au lycée. Des soirs où nous le retrouvions au détour d’une ruelle sombre des rues de la ville, complètement éméché, dans l’incapacité d’aligner un pas devant l’autre. Non, Hunter n’est plus le même depuis la disparition de son père. Il n’y a plus aucune passion, lui qui aimait tant nous prendre en photo pour un oui ou pour un non. Il n’y avait plus aucun goût à se battre quand il préférait jouer avec le danger, touchant bien trop tôt à des addictions auxquelles je me suis toujours refusée de toucher. Il était détruit et malgré tous ses efforts à nous rejeter, à nous faire comprendre qu’il n’avait besoin de personne, autant Adèle, que Louis ou que moi n’avons baissé les bras. Un an plus tard, nous continuons à nous battre pour lui, tentant tant bien que mal de le ramener sur le chemin de la raison. Ou de l’accompagner au mieux pour éviter qu’il ne tombe trop bas.
« Qu’est-ce que tu fais ? ». Ses réactions ne me choquent même plus et n’ont pas le don de me refroidir. Au contraire. Je ne lâche pas l’affaire et l’entraîne avec moi à l’arrière de sa maison, en le tirant par la main. Là aussi, les souvenirs me reviennent : ceux de notre enfance ou encore ceux de notre adolescence, où nous avons passé de nombreuses soirées à admirer les étoiles tous les quatre, dégustant notre première bière, sans grimacer pour ma part, ou encore jouant à des jeux stupides, se lançant des défis autant saugrenus les uns que les autres. Fermant les yeux quelques instants alors que nous arrivons dans le jardin arrière, je pouvais encore entendre les éclats de rire. Cela faisait des mois qu’il n’y en avait plus eu. Alors, j’essaye de retrouver un semblant d’apaisement, un semblant de souvenir en lui proposant de nous allonger sur cette couverture que j’entrepose pour que nous puissions admirer les étoiles « Stac- ». Il tente de protester mais je l’interromps immédiatement en poursuivant dans mon idée, l’invitant à accepter ce défi de celui qui compte le plus d’étoiles, sans se tromper. « Tu sais que je gagne toujours ». Rien que cette réplique m’arrache un énorme sourire alors que je m’allonge à ses côtés. Parce que j’ai réussi, qu’il semble partant finalement à jouer le jeu. « On ne le saura que si tu le fais vraiment ». Même s’il ne le fait pas vraiment, c’est toujours ça de gagner. Et puis, le savoir à mes côtés m’apaise, préférant ça plutôt qu’être à la soirée et le savoir seul. Ou quelque part dans les rues de la ville à sombrer encore un peu plus.
Il y a ce silence qui s’installe. Je fixe les étoiles, je commence à compter celle-ci et au bout de la trentième je me trompe déjà. Un petit rire s’échappe d’entre mes lèvres mais interrompu lorsque je ressens la main de Hunter frôler la mienne. C’est un geste maladroit, et pourtant anodin quand on se connait depuis des années et que c’est déjà arrivé un millier de fois. Mais, cette fois de plus est différente. Elle me fait tourner la tête vers lui alors que je sens son pouce caresser le haut de ma main. Cette dernière vient finalement se retourner pour mêler mes doigts au sien et les serrer un peu plus. « Je t’abandonnerai pas Hunter… » je prononce dans un murmure à peine audible alors que j’essaye de lui faire tourner le regard vers moi. « Tu pourras me repousser autant de fois que tu le veux, je m’accrocherai coûte que coute ». Mon regard se perd dans le sien, sourire au bout des lèvres avant que je ne vienne à fixer à nouveau les étoiles qui sont par millier ce soir dans le ciel de Brisbane. Parce que je sens que cette relation amicale que nous avons toujours eu pourrait prendre un autre tournant, ce soir. Alors je préfère changer de sujet, me raclant la gorge « Alors, tu as réussi ? ».
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| | | | (#)Lun 10 Mai 2021 - 20:19 | |
| help me get my feet back on the ground code by exordium. 31 décembre 2011. Ce soir, pour Hunter, était un soir comme tous les autres. Pourtant, cela ne devait pas être le cas pour un jeune de son âge. Cette période était souvent synonyme de fête, d’amusement, d’amis. Chez Hunter, rien ne changeait. Il irait sur son perron, fumer une clope ou deux, et peut-être qu’il tiendrait jusqu’au moment du feux d’artifices lancés au loin, ainsi il aurait changé ses habitudes pour un soir – pour LE soir du Nouvel An. L’année dernière, il ne l’avait pas fêté non plus. Hunter ne prenait plus le temps de profiter de sa jeunesse, il était complètement éteint. Il tentait, tant bien que mal, de rester à la surface même s’il était déjà dans les profondeurs. Son groupe d’amis le plus proche s’efforçait d’être là pour lui, de le sortir de là mais il était un poids mort. Il ne faisait aucun effort pour s’en sortir, bien au contraire, il faisait en sorte d’être un vrai boulet car il voulait qu’on le laisse tranquille. Stacey l’avait bien compris, et elle continuait de s’accrocher à lui comme une moule à son rocher. Plus il s’éloignait, plus elle revenait vers lui. Ce soir-là, elle venait encore s’assurer qu’il n’était pas en train de se morfondre, s’assurer qu’il allait bien… Hunter lui faisait comprendre qu’elle pouvait partir, qu’elle n’avait pas à être ici mais apparemment, elle en avait décidé autrement. Il tenta de protester mais Stacey l’interrompit aussitôt pour poursuivre son idée, elle ne lâcherait pas l’affaire. Il soupira, il écrasa sa clope et la suivit derrière la maison.
Une fois à l’arrière, elle s’installa sur une couverture lui proposant de faire une activité dont ils avaient l’habitude de faire plus jeunes. Il n’était pas certain de ce qu’elle cherchait à faire par-là, mais l’adolescent nonchalant s’allongea à ses côtés. « On ne le saura que si tu le fais vraiment » D’un ton presque autoritaire, Stacey se mut dans un silence qui le fit sourire. Elle ne pouvait probablement pas le voir mais Hunter était amusé de la voir aussi persévérante. Elle l’était probablement pour deux, car lui, ça faisait longtemps qu’il avait abandonné.
Hunter fixa le ciel sans vraiment compter, il était à la recherche de la Grande Ourse. Le jeune garçon perdit la raison un instant quand sa main vint frôler celle de la blonde – il ressentit une drôle de connexion qu’il avait envie de nier en bloc. Plus franche, plus directe, Stacey vint attraper sa main et entremêler ses doigts avec les siens. Il fut quelque peu surpris, ses sourcils se froncèrent alors qu’il tourna sa tête pour plonger ses yeux dans ceux de la jeune femme. « Je t’abandonnerai pas Hunter… » Il la regardait dire ça avec un tel aplomb qu’il avait presque envie de la croire. « Tu pourras me repousser autant de fois que tu le veux, je m’accrocherai coûte que coute » Elle le fixa un instant, avant de reposer le regard vers le ciel. C’était probablement plus simple ainsi. « Vous aimez les causes perdues, Mlle Gallagher. » dit-il alors sur le ton de l’humour car il n’avait pas envie de rendre cette conversation trop sérieuse, car il n’avait pas non plus envie de la contrarier. Il avait le désir étrange de vouloir la satisfaire, au moins pour ce soir. « Alors, tu as réussi ? » La blonde tenta de changer de sujet, de se perdre à nouveau dans les étoiles, Hunter la fixait toujours. « Non pas vraiment. Je n’ai plus la même capacité d’attention qu’auparavant, et toi ? » demanda-t-il finalement sans pour autant la lâcher du regard. Il regardait son profil, les contours de son nez, sa bouche en cœur et tout à coup, il devenait conscient que leurs mains étaient liées. Il desserra ce lien, se rendant compte de ce qu’il était en train de faire. Il fallait qu’il se retire ses idées de la tête. « Tu devrais être avec les autres en train de fêter la nouvelle année. Tu les vois moins souvent, tu devrais en profiter. » finit-il par ajouter, d’un ton plus sérieux, moins rêveur. Stacey était à la fac maintenant, et elle devait se concentrer sur ça. Hunter de son côté, avait abandonné toute perspective d’avenir. Et Stacey méritait le meilleur, et lui, était loin d’être la meilleure chose pour elle.
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| | | | (#)Lun 10 Mai 2021 - 20:42 | |
| help me get my feet back on the ground code by exordium. 31 décembre 2011. Je l’entraîne à l’arrière de sa maison pour qu’on retrouve une vieille habitude que nous avions enfant, mais qui nous a finalement toujours suivi, même en grandissant. Compter les étoiles, retrouver les constellations, s’en imaginer des nouvelles ou faire un vœu dès qu’une étoile filante passée par là… Oui, nous avions passé l’âge mais je cherche à faire retrouver cette certaine insouciance à mon ami. Parce qu’il l’a perdu à l’instant où il a perdu son père. Je comprends que le deuil soit difficile, je comprends aussi celui qu’il est devenu, ne pouvant m’imaginer la douleur qu’il peut ressentir. Mais j’ai ce besoin de l’aider, de lui redonner un peu le sourire, même si cela ne dure que quelques instants. Au moins, pendant quelques secondes, quelques minutes ou quelques heures. C’est mon but ce soir en tout cas, même s’il y a toujours de la résistance de sa part. Je suis habitué à ce qu’il me repousse, qu’il tente de me faire fuir par son comportement, pouvant se montrer même odieux. Mais, en ce soir si spécial, je n’ai pas envie de lâcher. Parce qu’il m’en faudra beaucoup. Pourquoi ? Parce qu’il est mon ami mais peut-être aussi parce qu’il y a ce petit quelque chose qui me pousse à rester plus proche de lui que de quiconque. Peut-être parce qu’il était dans cet état d’esprit, que je me sentais le besoin de l’aider… peut-être pour d’autres raisons. Je l’ignore. Mais lorsque sa main frôle la mienne, qu’il y a ce frisson qui parcourt ma peau subtilement, il y a ce geste instinctif de venir lui prendre la main. Comme si je craignais qu’il puisse m’échapper. Un geste qui me surprend moi-même tout comme les paroles qui s’échappent d’entre mes lèvres au même moment. L’opportunité saisie de lui faire comprendre, une fois de plus, et plus encore que je serai toujours là pour lui, quoi qu’il fasse. Je ne sais pas pourquoi j’ai ce besoin de lui dire ça soudainement, cette proximité sûrement, la peur qu’il puisse me rejeter encore ce soir, me demandant de partir, de retrouver nos amis pour la soirée du nouvel an. Je me rends compte de mes paroles, alors mon regard retrouve les étoiles. Dans la pénombre, il ne verra pas mes joues s’empourpraient, et pourtant, je sens une certaine chaleur qui se dégage de celle-ci. « Vous aimez les causes perdues, Gallagher ». Je me pince la lèvre pour m’empêcher de répondre, ne tournant pas mon regard vers lui, fixant cette étoile qui scintille plus que les autres. Et puis, je change de sujet, lui demandant s’il a réussi à faire le compte « Non pas vraiment. Je n’ai plus la même capacité d’attention qu’auparavant, et toi ? ». Ma tête se tourne doucement vers lui, trouvant son regard dans lequel le mien plonge et dans lequel je viens me perdre, restant silencieuse quelques secondes, prononçant les mots qui suivent mécaniquement, comme envoutée, tournant la tête doucement de gauche à droite « Non plus… ». Il relâche ma main, je reprends la mienne, venant la poser sur mon ventre, comme un peu honteuse de ce rapprochement, cette situation bizarre qui vient s’installer entre nous.
« Tu devrais être avec les autres en train de fêter la nouvelle année. Tu les vois moins souvent, tu devrais en profiter ». Je fixe toujours les étoile, haussant les épaules, l’air attristé « Adèle est au courant que je suis avec toi. Et elle sait aussi que je te vois encore moins qu’eux ». Etudiant désormais à la fac, le rythme était plus effréné et il ne m’était pas toujours évident de passer du temps avec mes amis d’enfance. Je les invitais parfois à passer à une soirée étudiante, ce qu’ils faisaient mais Hunter était souvent voire tout le temps aux abonnés absents. J’ai le courage de retrouver son regard « Tu devrais être avec nous aussi Hunter… Tu as le droit de retrouver un semblant de vie… Ton père n’a sûrement pas envie que tu t’arrêtes de vivre… » Je me risque à ce commentaire auquel je ne sais comment mon ami va bien pouvoir réagir. Parce que je sais qu’il n’aime pas parler de tout ça, qu’il préfère contourner le sujet, ignorer ce qu’il peut ressentir et se renfermer plutôt que d’en parler ouvertement. J’ai envie de saisir cette main à nouveau, pour l’inciter à s’ouvrir, à me parler. Mais je n’ose pas le faire, par crainte qu’il me repousse.
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| | | | (#)Lun 10 Mai 2021 - 21:04 | |
| help me get my feet back on the ground code by exordium. 31 décembre 2011. Plus Hunter s’efforçait de repousser Stacey, plus elle prenait de l’élan pour s’accrocher. Ces derniers mois, l’adolescent avait eu beaucoup de changements dans sa vie. Il avait décidé d’arrêter le lycée, il était très souvent avec sa mère ou bien dans les rues en train de traîner et de faire la rencontre de personnes très peu fréquentables. Hunter restait assez secret à ce sujet, il ne parlait pas de ce monde qu’il était en train de doucement connaître. C’était un milieu sombre, l’adolescent ne voulait pas mêler ses proches, et il ne voulait surtout pas les inquiéter. Quand il vit la blonde débarquer, il n’était qu’à moitié étonné, mais il s’empressa de l’encourager à rejoindre la fête d’Adèle. L’étudiante semblait bien déterminée à rester ici, elle l’embarquait à l’arrière jardin, installa une couverture, et Hunter comprit qu’elle n’était pas prête à partir de sitôt. Le brun soupira, lui faisant presque comprendre qu’elle était en train de perdre son temps.
Les deux amis de longue date fixaient les étoiles – rejouant ce jeu qu’ils avaient l’habitude de faire quand ils étaient plus jeunes. Hunter était très peu concentré sur la tâche, laissant parcourir son regard sur le profil de la blonde. Elle tourna son visage vers le sien, leurs regards se croisèrent. « Non plus… » Il finit par lâcher sa main, ses pensées divaguaient et il n’était pas à l’aise. C’était une drôle de connexion qu’il ressentait là, il n’avait pas l’habitude de ressentir ça, plus depuis très longtemps. Hunter reprit donc la parole pour lui suggérer d’aller profiter de ses amis, ces amis qui étaient beaucoup plus bavards et accueillants que lui. Stacey ne méritait pas de fêter la nouvelle année avec une peau de vache comme lui. « Adèle est au courant que je suis avec toi. Et elle sait aussi que je te vois encore moins qu’eux » Il sentit la tristesse dans sa voix, et il releva le regard vers les étoiles, en réalité il comprit que Stacey était en train de se rendre malade pour lui, et il ne méritait pas vraiment son attention. Ces derniers mois, Hunter s’était énormément éloigné de tout le groupe, et d’autant plus de la blonde qui avait commencé ses études supérieures. « Tu devrais être avec nous aussi Hunter… Tu as le droit de retrouver un semblant de vie… Ton père n’a sûrement pas envie que tu t’arrêtes de vivre… » Encore ce même discours. Hunter se redressa pour s’appuyer sur les paumes de ses mains. Il n’avait pas envie de la regarder dans les yeux, il se mordit la langue se retenant d’être désagréable, car au fond il savait pertinemment qu’elle ne le méritait pas. Un long soupir s’échappa de ses lèvres, probablement pour gagner du temps, pour lui faire comprendre qu’il n’avait pas envie de parler de ça. Ce n’était jamais le bon moment de toute façon, le brun préférait toujours éviter ce sujet et faire comme si cet événement ne s’était jamais produit. « Je ne peux plus être le Hunter que t’as connu. Je dois m’occuper de ma mère, et je n’ai plus goût à rien de toute façon. » finit-il par dire en haussant des épaules, toujours appuyé sur ses mains, il bascula sa tête en arrière pour regarder les étoiles. Il pensait à son père, il était l’une d’elles. Et Stacey avait probablement raison, le père Stringer rêvait de réussite, et même d’exploit pour son fils. Hunter n’avait plus aucune ambition, tout s’était évaporé avec sa mort. Sa seule préoccupation restait sa mère, et leur survie à eux deux – peu importait si ça voulait dire qu’il devait abandonner ses rêves, et il ne voulait pas entraîner ses amis dans sa chute. Stacey devait s’y faire.
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| | | | (#)Lun 10 Mai 2021 - 21:48 | |
| help me get my feet back on the ground code by exordium. 31 décembre 2011. Oui, je m’inquiète pour lui. Je m’inquiète pour cet ami d’enfance que j’ai toujours trouvé joyeux, souriant. Cet ami d’enfance qui était toujours partant pour un jeu, pour une sortie. Celui qui était un peu comme le meneur du quatuor que l’on formait, Adèle, Louis, Hunter et moi. Passionné par la photographie, les souvenirs en images sont nombreux grâce à lui. Son appareil photo toujours à la main, il nous prenait sans cesse, Adèle et moi jouant souvent les mannequins pour lui tout comme il aimait nous prendre en photo par surprise. Cela valait d’ailleurs de nombreuses photos dossiers que l’on se gardait bien de montrer à tout va. Ce Hunter-là, me manque. Ce Hunter-là n’est plus depuis le décès de son père. Et même si je comprends qu’il n’y a plus cette petite étincelle dans son regard, qu’il n’y a plus cette même dynamique, cette même envie chez lui depuis, j’ai l’impression que, peu à peu, nous le perdons. Qu’il se perd lui-même et qu’il va être difficile de l’aider quand il refuse la main tendue qu’on lui propose. Que je lui propose ce soir… Je tente, je m’acharne peut-être en restant à ses côtés. Il ne me rejette pas totalement. Mais à tout moment, tout peut basculer. Comme lorsque je l’invite à se joindre à cette soirée qu’Adèle organise chez elle pour fêter la nouvelle année. Et surtout, que je me risque à faire référence à son père qui n’a sûrement pas envie de là-haut que son fils s’arrête de vivre. La réaction de Hunter ne se fait pas attendre quand je fais référence à son père. Il se redresse et un air soucieux s’affiche sur mon visage, craignant qu’il me demande, cette fois, de partir sans ménagement. Alors, j’en fais de même, me redressant doucement, venant m’asseoir en tailleur, le regardant avec inquiétude, en attendant sa réaction « Je ne peux plus être le Hunter que t’as connu. Je dois m’occuper de ma mère, et je n’ai plus le goût à rien de toute façon ». Je le regarde reporter son regard sur les étoiles, pensif. Ma main vient prudemment se poser sur son épaule, et je prononce les mots qui suivent sur un ton doux « Je sais… ». Parce qu’il était important que je le souligne, que je lui montre que je le comprenais « Je sais que tout ça t’a changé et je le comprends Hunter… ». Il y a de l’hésitation, je laisse échapper un soupir avant de reprendre « Mais, tu as le droit de t’accorder quelques heures. Quelques heures où tu te laisses porter par tes envies. Parce qu’elles sont toujours là, malgré tout ». Ma main est toujours posée sur son épaule, son regard est toujours inquiet alors que le sien est toujours parmi les étoiles.
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| | | | (#)Mar 11 Mai 2021 - 20:25 | |
| help me get my feet back on the ground code by exordium. 31 décembre 2011. Depuis la mort de son père, il y a un peu plus d’un an, Hunter n’était plus le même. Stacey n’était pas la seule à le dire, même lui le savait. Cette lumière s’était éteinte, et maintenant il n’était plus le même garçon souriant et ambitieux. Tout son groupe d’amis tentait, tant bien que mal, de le sortir de là mais il était un poids mort. Il ne voulait pas être sauvé. Hunter était en train d’entrer dans un cercle vicieux dont il aurait dû mal à s’en sortir. Le jeune garçon n’en voulait pas à la blonde et aux autres de vouloir le tirer de là, après tout ils avaient été là pour Adèle, Hunter avait été le premier à dire que c’était un événement difficile, mais qu’ils s’en sortiraient tous ensemble. Voilà maintenant qu’il était le personnage principal de cette pièce dramatique et qu’il était prêt à se laisser tomber.
Stacey s’accrochait autant qu’elle le pouvait. En ayant commencé les cours à la fac, la jeune femme ne pouvait pas être aussi présente qu’elle le souhaitait. Et à chaque fois qu’elle revenait, Hunter s’enfonçait de plus en plus… Il devenait irrécupérable et il pouvait voir dans son regard qu’elle s’inquiétait pour lui. Il ne voulait pas qu’elle le fasse, il voulait qu’elle s’éloigne parce qu’il avait peur de la blesser, autant elle que les autres. A la remarque de l’étudiante, il se redressa s’appuyant sur ses mains. Il n’aimait pas parler de son père, il n’aimait pas parler de lui, de ce qu’il ressentait. A chaque fois qu’il pensait à son père, il pensait à la maladie – il pensait au fait qu’il ne voulait pas savoir s’il était porteur du gène ou pas. Il faisait le garçon parfaitement sûr de lui, mais il avait juste peur, peur de savoir la vérité… Il sentit la blonde se redresser à son tour, Hunter avait le nez en l’air regardant les étoiles, il ne voulait pas affronter son regard en disant ce genre de choses, en avouant qu’il n’était plus le même et qu’il ne le serait jamais plus… « Je sais… » Hunter resta figé. « Je sais que tout ça t’a changé et je le comprends Hunter… » Il n’était pas sûr qu’elle le comprenne, mais il n’avait pas envie de la contredire, elle ne méritait pas qu’il soit désagréable. Il sentit son hésitation, il sentait bien que la blonde marchait tout le temps sur des œufs avec lui de peur de le braquer, de le vexer ou même de l’énerver. Il se rendait compte à quel point il devait lui porter souci, et ça lui faisait mal au cœur de la voir devoir agir ainsi envers lui. « Mais, tu as le droit de t’accorder quelques heures. Quelques heures où tu te laisses porter par tes envies. Parce qu’elles sont toujours là, malgré tout » Elle avait posé sa main sur son épaule pour appuyer ses propos, pour souligner le fait qu’elle était là pour le soutenir. Elle le serait toujours. Le nez en l’air, il l’écoutait dire ces mots, et il se les répétait dans la tête. – Tu as le droit de t’accorder quelques heures. Quelques heures où tu te laisses porter par tes envies. Il se pinçait les lèvres fermant les yeux un court instant. De quoi avait-il envie ? Il rouvrit les yeux en tournant la tête pour plonger son regard dans ses émeraudes. Le temps s’arrêta. Ses yeux analysèrent chaque parcelle de son visage en porcelaine, il vint caresser sa joue avec son pouce alors qu’il s’était appuyé sur son bras. Doucement, sûrement, il s’approchait. Lentement. Il n’était pas sûr de ce qu’il était en train de faire, en réalité, il ne réfléchissait pas, il avait juste envie de le faire. Il s’approcha encore, ses yeux se portèrent sur les lèvres de la blonde, il en avait envie. Terriblement envie. Il s’approcha encore et il sentait son souffle sur lui, ses lèvres finirent par se poser sur les siennes. Le temps s’était complètement arrêté, il était dans sa bulle ne réalisant pas qu’il était en train d’embrasser sa meilleure amie. Elle lui avait dit de s’accorder quelques heures, de se laisser porter par ses envies. Et pour une fois, il écoutait ses conseils… À ses risques et périls.
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| | | | (#)Mar 11 Mai 2021 - 20:57 | |
| help me get my feet back on the ground code by exordium. 31 décembre 2011. Je ressens de la culpabilité. Celle d’être moins présente pour mes amis maintenant que je suis en première année à l’université. Je m’en veux parce que je suis moins disponible, que j’ai moins le temps de les voir et que je loupe des moments à leur côté. Surtout, j’ai l’impression que peu à peu, le groupe se désolidarise. Par ma faute. Hunter est en train de perdre pied aussi, s’éloignant de nous tous. Un fossé est en train de se creuser et j’ai peur que plus le temps passe, plus cette amitié que nous avons construit pendant des années et, ça, depuis l’enfance, ne finisse par s’égrainer et disparaitre. Je me sens fautive, fautive parce que j’ai l’impression de délaisser encore plus Hunter quand il a besoin de moi, de nous. A chacune de nos retrouvailles, il s’est enfoncé encore un peu plus. C’est à peine si je parviens à le voir. Alors peut-être que ma présence ce soir est aussi dû à cette culpabilité que je peux ressentir à son égard, me considérant pas assez présente pour l’aider à ne pas se noyer. Mais c’est le chemin qu’il emprunte malgré tout, malgré les efforts que je peux fournir à chacune de nos rencontres.
Ce soir, cependant, je sens que je parviens à l’apaiser un petit peu. Peut-être que cela ne va pas durer, peut-être quand dans un millième de secondes il va me demander de partir. Surtout quand j’ose aborder le sujet de son père, que j’ose lui dire que ce dernier préférerait voir son fils vivre sa vie, vivre à travers ses envies et ses passions plutôt que de le voir se laisser aller, se renfermer, ne plus avoir le goût de rien. Il se relève, j’appréhende et pourtant il reste calme. Il m’explique qu’il ne peut plus être le même qu’avant, qu’il a comme des responsabilités désormais envers sa mère notamment dont il doit prendre soin. Je l’entends, je le comprends. Pourtant, à mes yeux, il a le droit aussi de s’accorder quelques heures de répit, s’autoriser de vivre comme un jeune adulte de son âge. Se laisser porter par ses envies, quelles qu’elles soient. En disant cela, je pense à cette soirée qui nous attend pour fêter la nouvelle année, ou encore cette passion qu’il aimait tant, prendre des photographies à tout va avec son appareil photo qui ne le quittait jamais. Ma main est sur son épaule, cherchant à le convaincre davantage de se laisser aller, de s’autoriser de vivre. Son regard vient trouver alors le mien. Il n’y a plus aucun bruit autour de nous et je frissonne quand je sens ce regard qu’il me porte. Qu’il y a cette tension palpable entre nous que nous n’avons jamais eu auparavant. Mon regard est figé dans le sien alors que sa main se porte sur ma joue qu’il caresse doucement. Un autre frisson. Je le regarde différemment… je le vois différemment à ce moment même. Son visage s’approche du mien, lentement, dangereusement. Je ne recule pas. Ses lèvres finissent par venir trouver les miennes. Surprise et pourtant je me laisse totalement emportée par le moment. Je prolonge le baiser qu’il m’offre, faisant de celui-ci un baiser un peu plus tendre. Mes bras viennent alors se nouer autour de son cou, savourant ce baiser un peu plus avant de le stopper délicatement. Mon front vient se coller au sien alors que je laisse échapper un long soupir, relevant mon regard incertain sur lui, susurrant « Tu es sûr que c’est ce dont tu as envie, Hunter ? ». Elle est risquée cette question quand peut-être il ne fait que se laisser porter par le moment, que ma question va le faire s’éloigner alors que je n’en ai pas spécialement envie. Mon pouce caresse sa nuque doucement, l’emprise de mes bras autour de celle-ci ne se relâchant pas.
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| | | | (#)Mer 12 Mai 2021 - 9:25 | |
| help me get my feet back on the ground code by exordium. 31 décembre 2011. Depuis quelques semaines, même mois maintenant Hunter était de plus en plus seul. Il voyait de moins en moins de monde, et ce n’était pas faute d’avoir la visite de ses amis, souvent à tour de rôle. Le jeune homme n’était pas très coopératif, et Stacey était l’une des plus coriaces. La jeune femme était absente due à ses études, et Hunter ne la voyait plus aussi souvent. Il savait qu’elle s’inquiétait pour lui et il n’aimait pas vraiment qu’elle puisse perdre son temps avec lui. Une fois de plus, la blonde arriva à la charge alors qu’elle aurait pu participer à une soirée, loin de lui, loin des soucis. Il ne comprenait pas vraiment ce qu’elle faisait là, il était une cause perdue mais Gallagher ne semblait pas vouloir le comprendre. Elle s’accrochait encore et encore.
Hunter avait pourtant terriblement changé depuis qu’ils se connaissaient. Il n’était plus aussi lumineux et curieux que lorsqu’il était enfant. Il avait abandonné le dessin, la photographie, tout ça pour quoi ? Pour fumer, distribuer des flyers et tenter de gagner quatre sous à droite à gauche. Il était en galère de thunes mais il faisait du mieux qu’il pouvait pour s’occuper de sa mère qui était sa seule préoccupation depuis des mois maintenant… Alors quand Stacey lui priait de penser à lui et ses envies, au moins le temps de quelques heures, son regard se posa sur elle l’enfermant dans une bulle qui le transportait ailleurs – un endroit où elle n’était plus simplement l’amie d’enfance. Elle était devenue cette femme sublime dans lequel son regard se perdit un instant avant de se rapprocher un peu plus et d’atteindre ses lèvres. Était-il en train de faire une erreur ? perdait-il la tête ? Même lui ne se rendait pas compte du risque qu’il était en train de prendre après toutes ces années à être des amis, des meilleurs amis même. Mais alors que ses doutes étaient à peine perceptibles car il était dans sa bulle, il sentit que la blonde lui rendit son baiser. Connectés, les deux prolongèrent ce baiser alors que Stacey l’entoura de ses bras. Elle se recula légèrement, front contre front, il passa sa langue sur ses propres lèvres comme pour savourer encore le goût de ses lèvres. Il leva son regard vers elle. « Tu es sûr que c’est ce dont tu as envie, Hunter ? » Il eut un mince sourire. Ce moment aurait dû être gênant, surtout pour un garçon comme Hunter et pourtant, il avait envie de recommencer. « C’est toi qui m’as dit de suivre mes envies. » rétorqua-t-il un sourire amusé aux lèvres, sa main vint se poser sur la joue de la blonde, il se souleva pour venir sur elle et l’embrassait avec beaucoup plus de fougue qu’auparavant. Il soutenait son poids grâce à l’un de ses avants bras posés au sol, son autre main sur la joue de la blonde, il intensifiait son baiser avant de se reculer et de la regarder : « La question est plutôt si toi, tu es sûre que c’est ce dont tu as envie ? » finit-il par demander, au-dessus d’elle, son regard plongé dans le sien, il ne savait pas ce qui était en train de se produire là mais une drôle d’alchimie se construisait entre eux comme jamais auparavant.
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| | | | (#)Mer 12 Mai 2021 - 11:55 | |
| help me get my feet back on the ground code by exordium. 31 décembre 2011.Je n’explique pas ce qui se passe à ce moment même entre Hunter et moi. J’ignore si cette pulsion soudaine découle du cadre dans lequel nous nous trouvons, cette douceur que j’essaye de lui apporter quand tout semble être détruit au fond de lui, ou simplement des sentiments que je cache depuis des années à son égard. Parce qu’Hunter et moi nous côtoyons depuis toujours. Je n’ai jamais rien ressenti de tel pour lui, aucune attraction particulière puisqu’il était et est toujours mon meilleur ami avant tout. Je ne l’ai jamais regardé comme ce soir je peux le regarder. Je ne l’explique pas, ou je ne veux pas m’en rendre compte. Alors, à défaut, je réponds à ce baiser qu’il m’offre alors que j’aurai aussi toutes les raisons de le repousser. Parce que je sais qu’il va mal, que ce n’est pas ce baiser ou plus qui va arranger son état, le faire se sentir à nouveau vivant. Peut-être sur le court terme et après ? Est-ce que je suis juste un lot de consolation sur le coup et demain, nous regretterons amèrement tous les deux ce qu’il s’est passé ? Allons-nous mettre en danger notre amitié juste pour assouvir une envie ? Toutes ces questions, je ne me les pose pas. Je vis l’instant présent avec lui et peut-être que je cherche aussi à lui offrir ce dont il a besoin. Alors, ce baiser, nous le prolongeons, quelques secondes, mes mains venant se nouer derrière sa nuque. Et lorsque nos lèvres se séparent une première fois, je lui demande s’il est certain que c’est ce dont il a envie « C’est toi qui m’as dit de suivre mes envies ». Il a ce sourire amusé sur les lèvres ce qui me fait aussi sourire à mon tour. J’acquiesce doucement d’un signe de tête alors qu’il vient caresser ma joue et se pencher un peu plus sur moi, m’obligeant à reculer, posant une main sur le côté pour me maintenir alors que nous échangeons un nouveau baiser. Un baiser plus intense, plus fougueux cette fois, nos corps appelants indéniablement celui de l’autre. Ma main vient aussi caresser une de ses joues me cambrant un peu alors que j’ai du mal à me détacher de ses lèvres lorsqu’il a ce mouvement de recul « La question est plutôt si toi, tu es sûre que c’est ce dont tu as envie ? » Il est au-dessus de moi encore, il y a que quelques centimètres qui nous séparent l’un de l’autre. Mon regard parle pour lui-même alors que je laisse échapper un « Oui » dans un murmure à peine audible. Cette fois, je suis l’inquisitrice du baiser qui suit quand je l’oblige à venir à nouveau contre moi sceller ses lèvres, me couchant un peu plus sur le dos alors que le baiser que je lui offre est plus qu’explicite. Je n’ai pas envie de me poser de questions ce soir, je veux juste savourer l’instant avec lui et lui offrir aussi un moment où il retrouve l’âge de l’insouciance.
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| | | | (#)Mer 12 Mai 2021 - 12:39 | |
| help me get my feet back on the ground code by exordium. 31 décembre 2011. Jamais il n’y avait eu d’ambiguïté avec Stacey. L’adolescent n’était pas un bourreau des cœurs, il n’était pas à l’aise à tout ce qui concernait la séduction, pas comme son meilleur ami qui aimait bien emballer des nanas. Stringer était plutôt sur la réserve de ce côté-là mais pourtant, il se laissait guider par ses envies, comme elle le lui avait suggéré. Il avait posé son regard dans celui de la blonde sans vraiment savoir pourquoi une sorte de connexion s’était créée – une alchimie qui ne l’étonnait presque pas. Elle avait toujours été là pour lui, sans le juger alors que le garçon tombait dans des travers que lui-même était conscient n’étaient pas une bonne chose. La jeune femme prenait toujours des pincettes mais sans pour autant éviter la confrontation, probablement pour faire réagir Hunter. C’était une cause perdue, lui-même le savait et il voulait qu’elle s’en rende compte. Pourtant la blonde le regardait toujours avec cette même affection, et ce brin d’espoir dans son regard lui donnait une certaine confiance en lui.
On pourrait presque croire que Hunter voulait se noyer dans ce baiser pour oublier ses problèmes. Ce n’était pas vraiment le cas, il essayait juste de penser à lui pour une fois. Pas à sa mère, pas à son père, à lui. Il mettait peut-être en péril leur amitié en faisant ce premier pas mais il ne pensait pas aux conséquences, pas maintenant. La blonde ne pouvait pas s’empêcher de lui demander s’il était certain de ce qu’il faisait, en réalité, Hunter n’en savait rien. Il ne réfléchissait pas à l’après, mais plutôt au moment présent, et à ce moment précis, il avait envie de l’embrasser. Stacey hocha doucement la tête, elle aussi un peu sur la réserve car cette situation était inattendue. Jamais Hunter ne l’avait imaginé, pourtant c’était bien ce qu’il était en train de faire. Il la fit basculer en arrière pour qu’elle se retrouve pratiquement allongée sur le dos. Hunter l’embrassa à nouveau, cette fois-ci un baiser plus chaud et sensuel venant chercher sa langue avant de réaliser qu’il ne lui avait pas posé la question en retour. Il se recula légèrement pour la regarder dans les yeux et lui demandait si elle en avait vraiment envie. « Oui » Il n’en fallait pas plus pour que Hunter revienne prendre possession de ses lèvres. Accoudé d’un côté, il vint poser sa main sur la joue de la jeune femme pour accompagner son baiser qui se faisait de plus en plus explicit. Le jeune homme vint descendre cette même main le long du corps de Stacey, frôlant sa poitrine avant d’agripper sa hanche un instant, il détacha ses lèvres des siennes et vint nicher son visage dans le cou de la jeune femme pour venir la couvrir de baiser. Sa main releva légèrement le t-shirt de la blonde, venant trouver sa peau, il glissa sa main sur son ventre, sur ses côtés avant de relever la tête pour la regarder quelques secondes dans les yeux, voir si elle aussi partageait soudainement ce désir envers lui. Il avait envie de plus et il était partagé entre la fougue du moment et le respect qui lui portait, ce lien qui les unissait et qu’il ne voulait pas briser si jamais il allait trop loin. Il cherchait des réponses dans son regard pour savoir s’il pouvait continuer.
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| | | | | | | | help me get my feet back on the ground (ft. stacey) #1 |
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