« À propos de mes sentiments à propos d'une certaine personne. » elle reste concentrée sur la conversation, Primrose, parce que c’est la seule chose qui a du sens à l’heure actuelle et qui nourrit l’espoir dingue qu’ils atterriront tous sains et saufs. La panique est interne et sûrement que se rendre compte de ses sentiments pour son compatriote italien ne sera pas la pire chose que Gaïa ait à vivre et ressentir après un tel moment passé dans cette carlingue de l’enfer. La brune pourrait presque croire que la réalité des films est en train de se passer sous les yeux - la réalisation que l’on aime quelqu’un, elle prie pour qu’ils ne finissent pas comme Lost. « Vous êtes... Très douée pour pousser les gens à se comprendre eux-mêmes. » oh elle est flatteuse l’italienne et ça réussit à arracher un léger sourire, un peu nerveux quant à la situation, à sa comparse australienne. Elle ne pense pas être très douée - mais des gars du club lui ont dit la même chose. Mais eux, ils étaient sous l’extase de leur whisky et de leurs yeux malsains sur les corps à moitié dévétus de minettes de moitié leur aînée. Il y a des chics types, parfois, et certaines séances se transforment parfois en simple conversation - même si Primrose est plus chère qu’une séance de psy, elle ne dit rien. Elle écoute, elle sourit, elle leur dit ce qu’ils veulent entendre et elle empoche. C’est tout ce qui compte ; elle ne fait pas dans l’humanité, mais dans la survie. « Vous êtes pas psy, des fois? » elle pourrait presque éclater de rire mais Primrose n’est pas très démonstrative ; alors elle se contente de secouer la tête à la négation. “Oh non, non. Je suis juste pas trop mauvaise pour écouter les autres.” et puis, c’est bien connu que c’est toujours plus simple de résoudre les problèmes des autres que les siens. Elle ne fait que dans la facilité, Primrose, il ne faut pas trop lui en demander.
Voilà que l’italienne fouille dans son sac et, et le regard de Primrose est distrait par un appel lumineux et par une hôtesse qui revient vers une de ses collègues en fronçant des sourcils et ce n’est pas bon signe. La situation devrait être arrangée, plus rien ne devrait arriver jusqu’à ce qu’ils atterrissent, n’est-ce pas ? « C'est mon numéro, faites-en ce que vous voulez. Mais si un jour vous avez besoin d'un coup de main... » un carton, un sourire et voilà que les doigts de Primrose se tendent vers le numéro inscrit. « Je suis pas magicienne mais... J'ai des ressources. » et elle va bien le garder, ce numéro, parce que même si elle ne sait pas ce qui lui vaut une telle faveur - visiblement, Gaïa avait juste besoin d’un coup de pouce à l’esprit et au coeur, Primrose a juste été là au bon endroit au bon moment, la situation mélodramatique les entourant aidant sûrement dans le processus. “Merci même si j’ai pas fait grand chose.” dit-elle d’une modestie retenue qui est la sienne, celle qui est mignonne à voir et qui correspond à la bienséance de la société. Elle range le carton dans son sac qui traîne à ses pieds, cherchant la petite pochette interne afin de ne pas le perdre. Elle sent Gaïa se lever pendant son exploration et elle relève la tête quand de nouvelles turbulences se font. Et là, c’est comme dans un mauvais film ; Gaïa tombe, se cogne la tête, le coffre à bagages au-dessus des sièges s’ouvre et Primrose a juste le temps de crier “Attention à la valise!” qu’un type aux réflexes incroyables l’empêche de tomber dans plein dans la face d’une italienne inconsciente gisant au sol. La brune est apeurée, elle a la tête seulement penchée dans le couloir alors que les hôtesses, dans un moment de répit, se précipitent vers elle tout en tentant de calmer tout le monde.
Dix minutes après, Gaïa est en position latérale de sécurité avec les hôtesses prenant soin de vérifier son pouls. Elle respire, c’est déjà ça, et une des hôtesses a affirmé qu’il ne s’agissait que d’une perte de connaissance suite à un choc violent. Plusieurs minutes plus tard, qui paraissent une éternité, Gaïa est ramenée à son siège sous l'œil inquiet de Primrose qui n’a pas vraiment bougé - il y avait assez de masse comme ça. On lui demande si elle est une proche, elle répond que non mais qu’elle peut quand même veiller sur elle. Elle peut au moins faire ça en attendant que sa nouvelle comparse de voyage finisse par rouvrir les yeux. C’est décidé, elle ne prendra plus jamais l’avion.
When my eyes were stabbed by the flash of a neon light, that split the night and touched the sound of silence, and in the naked light I saw, ten thousand people, maybe more, people talking without speaking, people hearing without listening
▼▲▼
Quelle idiote elle avait été. Se lever, quelle que soit la raison, alors que les turbulences venaient à peine de se terminer. Quelle idée stupide. Elle n'avait pas réfléchit, Gaïa, l'esprit encore secoué par les événements, elle n'avait écouté que son corps, qui lui hurlait qu'aller aux toilettes était plus qu'une option. Quelle inconscience, puisque la seconde d'après, une nouvelle secousse avait fait trembler la carcasse de l'avion, faisant perdre pieds à l'italienne. Elle n'avait pas entendu le cri d'avertissement de Primrose, qui s'était époumoné en voyant le coffre à bagages au dessus d'elle s'ouvrir. Elle avait simplement perdu connaissance, après que ça tête eut heurté le siège en face d'elle, qu'une douleur aussi vive qu'éphémère eu remonté le long de son bras. La souffrance, et puis le noir total.
Quand elle avait repris connaissance, elle avait été complètement perdue. Clignant des yeux plusieurs fois, la douleur était revenue au galop l'instant d'après. Son épaule la faisait atrocement souffrir, et une migraine intense lui martelait le crâne. Remuant doucement, elle avait réalisé qu'elle était assise, ou plutôt affalée avec peu d'élégance, à sa place. La même place que celle qu'elle avait depuis le début du vol, à côté de Primrose. Seulement, elle ne se souvenait pas de ce qui avait été à l'origine de ces douleurs qui la malmenaient. « Qu'est-ce qu'il s'est passé? » Sa voisine s'était retournée vivement vers elle, sursautant. À croire qu'elle venait de voir, ou d'entendre, un fantôme. Machinalement, l'italienne avait tenté de passer un doigt sur son front qui lui faisait mal, avant d'étouffer un juron. Son bras gauche n'était pas utilisable pour le moment. Mais pourquoi? Elle avait donc utilisé sa main droite pour tâter le haut de son visage, et quand elle avait regardé ses doigts teintés de rouge, elle avait froncé les sourcils. La seconde qui avait suivi, les hauts parleurs avaient grésillé, annonçant que l'avion allait amorcer sa descente vers un aéroport bien plus près que celui de Perth, à priori celui de... De? Gaïa n'était pas certaine de ce qu'elle avait entendu, ça bourdonnait trop dans ses oreilles. « On va atterrir, c'est ça? Où ça? » Elle demandait, sans même être sûre de pouvoir comprendre la réponse. Avec un peu de chance, puisque Prim était à proximité, elle arriverait à décrypter ses phrases. Ce qui, heureusement, s'était révélé exact. Elle avait du mal à se souvenir des derniers évènements. Elle se rappelait vaguement de sa discussion avec sa voisine, des révélations qu'elle avait eu en discutant avec elle... L'image de Vittorio s'était imposée à son esprit, et y était restée. Elle avait hâte de le voir... Un peu moins de devoir aborder le sujet qui la taraudait, même si paradoxalement elle bouillait d'impatience. De sa main valide, elle avait cherché son téléphone dans la poche de sa veste, et s'était figée quand il était arrivé devant ses yeux. L'écran était pulvérisé, rendant l'appareil inutilisable. « Oh, merde. » C'était plus qu'embêtant. Elle ne pourrait pas prévenir Vittorio, et ça, ça l'embêtait beaucoup. Mais elle trouverait une solution. Chassant l'italien de sa tête, elle avait reporté son attention sur Primrose. « Vous allez bien? Il y a que moi qui ai fait un vol plané? » Tout en parlant, elle avait jeté un oeil autour d'elles. Sa vision était un peu floue, mais la jeune femme avait réussi à apercevoir une autre personne, peut être deux, qui semblaient aussi mal qu'elle. Apparemment, l'italienne n'était pas la seule à avoir eu la mauvaise idée de se lever avant une turbulence. Une hôtesse s'était approchée des deux jeunes femmes, leur adressant un sourire. « On a prévenu l'hôpital d'Alice Springs, vous serez prise en charge dès que nous aurons atterri. Vous vous sentez bien? » Gaïa avait hoché la tête, doucement. Elle avait mal au crâne, à l'épaule, elle voyait trouble et commençait à avoir la nausée, mais globalement, elle avait eu de la chance. Elle tiendrait jusqu'à l'atterrissage sans tomber dans les pommes. Du moins, elle l'espérait.
CODAGE PAR AMATIS
:
On peut amorcer la fin du rp si ça te va, quitte à enchaîner sur un autre par la suite éventuellement
EDIT: Je viens de me rendre compte que j'ai écris ma réponse à la troisième personne au passé (comme je fais actuellement sur mes autres rps) au lieu de la première au présent, comme je faisais jusqu'à lors. J'espère que tu ne m'en voudras pas, sinon je ferais les modifications.
« Qu'est-ce qu'il s'est passé? » dans un mouvement brusque, je me suis retournée alors que je ne m’attendais pas au réveil de ma voisine. Mais celle-ci ouvre les yeux en papillonnant les paupières, elle a l’air perdu et désabusé pendant un moment alors qu’elle cherche une explication quelque part - auprès de moi, en l’occurrence. Elle passe son doigt sur son front, là où elle doit réaliser qu’il s’est vraiment passé quelque chose et je me penche vers elle en grimaçant légèrement. “J’éviterai d’appuyer si j’étais vous. Vous avez failli vous prendre une valise mais vous vous êtes cognée en tombant pendant une turbulence.” parce que nous croyons que c’était fini, nous avons fait confiance à l’équipage, au pilote et celui-ci n’a encore une fois pas tenu ses paroles. Quel genre de pilote ne dit pas la vérité à ses passagers ? Je suis outrée mais je garde ma colère en moi ; je ne suis pas connue pour ouvrir ma bouche et encore moins pour créer des scandales. Je suis clairement du genre à m’offenser dans mon coin en gardant tout cela pour moi sans embêter personne. Ce n’est pas non plus la meilleure technique mais ce n’est pas de ma faute, je n’aime pas les conflits.
« On va atterrir, c'est ça? Où ça? » les appareils sont défectueux mais je crois avoir entendu “Alice Springs.” ville en plein milieu de la carte, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. “Nous avons visiblement déjà fait la moitié du trajet malgré tout ça.” autant dire que j’espère que la deuxième partie sera plus calme. Et toujours prise en charge par la boîte d’évènementiel qui me convie. C’est la seule raison pour laquelle je peux me permettre d’y aller. Je me rassois dans mon siège tout en entendant ma voisine jurer. « Oh, merde. » je lève les yeux vers elle avant de les descendre sur son téléphone portable. Je serai bien tentée de lui prêter le mien mais… Ce n’est pas comme si nous pouvions contacter qui que ce soit dans des hauteurs en altitude. De plus, mon téléphone est privé, je ne connais pas Gaïa tant que cela, ça ne me met pas à l’aise de le lui prêter. Donc je ne dis rien et je regarde derrière elle, les hôtesses et les passagers remettant tant bien que mal les bagages dans les casiers au-dessus en s’assurant que c’est bien fermés. « Vous allez bien? Il y a que moi qui ai fait un vol plané? » je frotte ma main sur mon front. “Je crois que non. Vous n’avez pas été la seule à vouloir vous dégourdir les jambes. Mais la seule dont je ne connaissais le prénom.” que je dis en souriant légèrement ; par ce fait, j’avais plus d’intérêts sur elle que sur les autres.
« On a prévenu l'hôpital d'Alice Springs, vous serez prise en charge dès que nous aurons atterri. Vous vous sentez bien? » l’hôtesse nous sourit et je lui souris en retour en la remerciant. Elle tourne les talons et j’affale mon dos sur le dossier. “Pfiou, autant dire que ce vol restera mémorable.” j’émets dans un léger souffle épuisé. Autant dire que je n’avais pas envie de remettre ça de sitôt, même s’il va falloir si je veux aller jusqu’à Perth. En voiture ou en train, ça serait sûrement plus long et je manquerai la moitié des festivités. Je songe à Tim que je vais pouvoir prévenir, lui qui risque de s’inquiéter d’avoir de mes nouvelles plus tôt que prévu. J’ai hâte d’atterrir. Pour une fois que je rêve de mes pieds bien ancrés dans le sol, dans la réalité - c’est rare.
Spoiler:
je change très souvent de personne d'un rp à l'autre donc ce n'est pas moi que ça dérange, tkt pas
effectivement, soit tu peux conclure, soit tu peux archiver telle quelle, je pense qu'on a fait le tour