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 (Adriel & Lincoln) Shame is nothing more than denial of the truth

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Message(#)(Adriel & Lincoln) Shame is nothing more than denial of the truth EmptyMer 17 Mar 2021 - 22:10


Shame is nothing more than denial of the truth -- @Adriel Mayers
6 mars 2021

J’ai foiré encore et, pour une fois, ce n’était pas intentionnel. Les factures se sont empilées plus vite que j’ai empoché l’argent pour les payer et j’ai dû faire des choix. Sauf qu’en rattrapant mes paiements d’électricité, j’ai pris du retard dans mes paiements de loyer et le propriétaire a pris les moyens pour me faire expulser de l’appartement au début du mois. J’ai essayé de me trouver un autre appartement mais, chaque fois qu’on aborde le sujet de mon dossier de crédit, ça foire. Je n’ai donc pas eu d’autres choix que de faire entreposer les quelques meubles que je possède, ne gardant que l’essentiel dans la valise de ma voiture. Le soleil s’est couché il y a quelques heures déjà et je m’emmerde royalement, n’ayant rien d’autre à faire que d’écouter la pluie s’abattre sur le toit de ma voiture. Allongé sur la banquette arrière, j’attends que le temps passe. Je suis épuisé mais je sens que je n’arriverai probablement pas à très bien dormir cette nuit encore si je ne peux pas ouvrir les fenêtres. On crève de chaleur ce soir et j’étouffe dans l’habitacle. À ce moment précis, je m’ennuie vraiment de l’air climatisé de mon ancien appartement et j’hésite à m’inviter chez quelqu’un pour la nuit. Mais qui? Je sais que Tessa m’hébergerait volontiers si elle était au fait de ma situation, mais elle a bien assez de se soucier de Pete qui vient tout juste de sortir d’un mois de cure sans qu’elle doive en plus s’inquiéter pour moi. Nos amis? Pas question de les obliger de mentir à Tessa pour moi. À moins de trouver une raison logique de m’inviter chez l’un d’eux sans éveiller de soupçons et je pense avoir une idée. Il ne reste plus qu’à espérer que ni Tessa ni Erin n’allaient être chez Adriel ce soir. Sac de poubelle dans une main, je ramasse tous mes vêtements sales qui trainent un peu partout dans ma voiture et je le dépose sur le siège passager à l’avant. Je prends ensuite mon téléphone et j’envoie un SMS à mon ami pour confirmer qu’il est bien chez lui. Lorsque je reçois une réponse positive de sa part, je me glisse tant bien que mal sur le siège conducteur et je démarre ma voiture pour prendre la route en direction de son logement. En arrivant devant chez lui, je cours jusqu’à sa porte pour éviter le plus possible la pluie, mon sac sur l’épaule. Je toque à sa porte et Adriel ne tarde pas à venir m’ouvrir. « Salut. Désolé d’arriver si tard, je me suis rendu compte que je n’avais plus de vêtements propres pour le boulot et me laveuse est brisée. Ça te dérange si je fais mon lavage chez toi? » Évidemment que non ça ne lui dérange pas et il me laisse entrer sans plus attendre. « Merci, c’est gentil. Ça te va si je prends une douche en attendant? J’ai fini tard ce soir et je n’ai pas eu le temps de me laver avant de venir. » Crédible? Je l’espère. Au moins les traces de cambouis sur mes mains prouvent bien que j’ai travaillé et Adriel a bien l’habitude de me voir toujours sale depuis que j’ai cet emploi. Il accepte et je suis impatient de pouvoir prendre ma première vraie douche en une semaine et pas de devoir me contenter de me laver à la mitaine. Maintenant, il ne reste plus qu’à espérer qu’il m’offrira lui-même de rester à dormir chez lui pendant que mon linge se lave.
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Message(#)(Adriel & Lincoln) Shame is nothing more than denial of the truth EmptyLun 22 Mar 2021 - 17:59


Shame is nothing more than denial of the truth

C’est rare que je travaille les samedis mais, pourtant, ça arrive. Certains de mes clients que je photographie ne peuvent que la fin de semaine, ayant un horaire plutôt chargé la semaine avec leurs enfants, le boulot, devoir… cuisiner. J’ai d’abord eu un shooting avec une famille de quatre ce matin — les enfants n’étaient pas aussi sages que Gaby, le fils d’Emily —, puis je suis allé faire un tour au parc pour promener Peter Quill et Rocket, que je n’ai pas vraiment pu sortir de la semaine, les pauvres. Tout au long de la journée, j’ai pensé aux textos échangés avec Erin dans les derniers jours, à cette décision de ne pas garder son bébé qui lui pèse sur les épaules, à ma crainte qu’elle se force à faire un IVG pour ne pas que Nel s’en aille. Je comprends tous ses arguments, mais c’est dur de la voir dans un état pareil. Je finis par renter chez moi lorsqu’il commence à pleuvoir, même si Peter Quill se ferait un plaisir de jouer dans les flaques d’eau.

Ce soir, je reste bien au chaud chez moi et je me fais livrer du Thaï avant d’allumer ma PlayStation. J’ai assez couru pour la journée. Quand je game, je ne vois pas le temps passer et, bien vite, le soleil se couche et mon repas devient bien vite froid, mais je le mange vraiment avec une certaine lenteur, bien trop préoccupé à tuer des démons qu’à nourrir mon pauvre estomac affamé. « Merde merde MERDE! » je m’exclame en laissant tomber la manette à côté de moi sur le divan, avant de me lever, un peu énervé, alors que mon personnage vient tout juste de se faire tuer. J’en profite pour prendre une légère pause, me servir un verre d’eau tout en vérifiant mes messages sur mon téléphone que j’ai laissé sur le comptoir de la cuisine. J’en ai un de Link et ça me fait sourire. Sourire qui retombe parce que je sais que le dernier mois n’a pas été facile pour lui non plus, tout comme pour sa jumelle, avec Peter. Je sais que, déjà, ça ne clique pas entre les deux, mais que ce qui s’est passé à l’hôpital l’a mis hors de lui. Je sais toutefois que le comas de son frère l’a ébranlé. Bref, il me demande si je suis chez moi et je lui renvoie un « oui, pourquoi? » Ma concentration étant aussi capricieuse qu’à l’habitude, j’oublie mon cellulaire sur le comptoir, oublie de vérifier si mon ami m’a répondu. C’est surtout qu’à ce moment-même, je remarque mon chat qui vient de grimper sur la table basse de mon salon, sur laquelle est posée la bouffe Thaï, et que je dois piquer un sprint pour empêcher Monsieur Peter Quill de manger mon repas. J’ai tout juste le temps de ranger la nourriture dans le frigo et de me remettre à mon jeu qu’on cogne à la porte. Je relève les yeux sur celle-ci, avant de m’y diriger à toute vitesse pour ouvrir. C’est toujours un plaisir de le voir, Link. La pluie coule de ses cheveux bouclés, il porte un sac de poubelle sur son épaule. « Salut. Désolé d’arriver si tard, je me suis rendu compte que je n’avais plus de vêtements propres pour le boulot et me laveuse est brisée. Ça te dérange si je fais mon lavage chez toi? » Je m’écarte de la porte pour le laisser entrer chez moi. « T’inquiète, j’étais pas près d’aller me coucher, de toute manière. » Je hausse les épaules, même si je ne m’attendais vraiment pas à ce qu’il me demande de faire son lavage chez moi. « Non, va-y, mais je suis un peu déçu, je croyais que tu étais venu chez moi pour mes beaux yeux, pas pour mes électros. » « Merci, c’est gentil. Ça te va si je prends une douche en attendant? J’ai fini tard ce soir et je n’ai pas eu le temps de me laver avant de venir. » Je le regarde de la tête aux pieds, constatant qu’il a dû travailler aujourd’hui en effet, c’est surtout ses mains qui le démontrent. « Va-y, fais comme chez toi », que je réponds sans hésitation. J’ai l’habitude d’accueillir mes amis comme si c’était chez eux — m’enfin, pas tous non plus, mais c’est à voir Erin, ou même Tessa qui prend pas mal ses aises aussi. Et Link et moi, on se connaît depuis tellement longtemps, c’est pratiquement comme mon frère, je n’ai aucune gêne à lui partager mes trucs ou quoi, je n’ai rien à lui cacher non plus. Je lui ouvre la porte de la salle de bain du rez-de-chaussée au passage pour l’inviter à faire comme chez lui, à prendre ses aises. « Et t’inquiète, je viendrai pas te lancer un verre d’eau froide pendant que tu prends ta douche, moi », je dis dans un sourire en coin, avant de m’éloigner vers le salon et de me laisser tomber sur le divan.

Plusieurs minutes plus tard, j’entends la porte de la salle de bain s’ouvrir et, quelques secondes, Link apparaît dans le salon, les cheveux toujours mouillés qui lui collent au front. Je jette un coup d’oeil à la fenêtre, la pluie est toujours aussi intense que tantôt. « Il pleut tellement que ça doit être comme prendre sa douche, dehors », je dis en riant. Bon, c’est quand même beaucoup plus confortable se laver dans une douche, et je sais que Link est un peu plus pudique que moi. N’empêche, je ne pense pas que je le ferais, à moins d’être bourré. Je lui montre ma manette de PlayStation. « Tu veux qu’on game un peu? » On a le temps, après tout, même s’il est tard. « Sinon, si t’as faim, je me suis commandé du Thaï et y’en reste dans le frigo. J’ai de la bière aussi… » Une soirée de bros comme dans le bon vieux temps, ça pourrait être cool, et puis après une journée comme celle-là, c’est en plein de dont j’ai besoin, et j’espère que ça pourra lui être bénéfique aussi.

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Message(#)(Adriel & Lincoln) Shame is nothing more than denial of the truth EmptyMer 31 Mar 2021 - 21:33


Shame is nothing more than denial of the truth -- @Adriel Mayers
Ça fait des années que je mens sur mon orientation sexuelle et que personne ne s’en doute – enfin, je crois. Qu’est-ce qu’un mensonge de plus? Mentir est devenu comme une seconde nature pour moi, je ne vois pas pourquoi Adriel remettrait ma parole en question ce soir. De toute façon, il ne s’agit pour lui que d’un mensonge banal qui a très peu d’incidence sur sa vie. Peut-être serait-il d’un autre avis s’il était au courant, peut-être voudrait-il m’aider en m’offrant de rester chez lui temporairement, mais je n’ai pas besoin de la pitié de personne. J’ai déjà assez de mes parents pour me faire sentir que je ne réussis jamais rien sans en plus me faire juger par mes amis. Parce que même s’ils ne me diraient probablement rien à moi, je ne peux m’empêcher de me dire qu’ils le penseront. Au final, ça revient au même. « T’inquiète, j’étais pas près d’aller me coucher, de toute manière. » Sa réponse ne me surprend guère considérant que c’est samedi soir. J’ai assumé qu’il ne devait pas travailler demain même si, c’est vrai, il n’a pas un horaire fixe comme moi avec le travail qu’il fait. Et puis il aurait certainement pu avoir quelque chose de planifié demain matin également. « Tant mieux. T’es en congé demain? » Je tâte le terrain pour voir jusqu’à quel point je peux abuser de son hospitalité ce soir parce que je n’ai vraiment pas envie de retourner crever de chaleur dans ma voiture cette nuit. En même temps, je sais que si je regoûte au luxe d’un logement cette nuit, le retour à la réalité sera brutal demain. Maintenant qu’il a accepté que je fasse mon lavage chez lui, je lui demande si je peux en profiter pour prendre ma douche en même temps. « Non, va-y, mais je suis un peu déçu, je croyais que tu étais venu chez moi pour mes beaux yeux, pas pour mes électros. » Je ris en me massant la nuque d’une main. « J’aurais pu choisir les électros de quelqu’un d’autre mais j’ai choisi les tiens. C’est déjà ça de gagné » dis-je en haussant les épaules d’un air innocent. Et, de toute façon, ses beaux yeux sont déjà convoités par nulle autre que ma sœur jumelle. Je suis Adriel jusqu’à la salle de bain du rez-de-chaussée, déposant mon sac au sol devant ses électros. « Va-y, fais comme chez toi. Et t’inquiète, je viendrai pas te lancer un verre d’eau froide pendant que tu prends ta douche, moi. » Je me mets à rire et je le pointe pour le mettre garde. « Ni de la Sriracha, merci. Sinon je te renie pour le reste de la vie. » De la Sriracha dans de la vapeur d’eau, ça monte au nez et c’est pas cool. De toute façon je ne me ferai pas avoir deux fois, je vais barrer la porte cette fois-ci. « Tu me prêtes un pyjama? J’ai oublié d’apporter des vêtements propres… Ça va pour les boxers je vais m’arranger. » Y’a quand même des limites à notre amitié.

Dès qu’il me passe son pyjama, je referme la porte derrière Adriel et je la verrouille par précaution des fois que la Sanders aurait déteint sur lui. Sans plus attendre, je saute dans la douche et je prends mon temps, laissant couler l’eau chaude sur ma peau les yeux fermées. Ma situation me fait réaliser à quel point on prend tout pour acquis, qu'on ne se rend compte de tout ce que l’on a qu'une fois qu’on l'a perdu. Et en ce moment, je suis conscient que je ne pourrais pas avoir accès à une vraie douche pour plusieurs jours, à moins de m’inviter encore chez quelqu’un, alors je profite. Je ferme la champlure seulement lorsque je sens l’eau refroidir et j’espère alors qu’Adriel ne pensait pas aller prendre sa douche bientôt. Oupsie. Je m’essuie rapidement, puis j’enfile le pyjama que mon ami m’a prêté. Avant d’aller le rejoindre, je vide le contenu de mon sac dans la laveuse. J’ajoute du savon et je pars le cycle de lavage.

Lorsque je sors de la salle de bain, je pousse un bruyant soupir en passant mes doigts dans mes cheveux pour dégager mon visage. « Ça fait vraiment du bien » dis-je en m’approchant de mon ami qui est assis sur le divan dans le salon. Je me sens soudainement détendu, à défaut d’avoir encore quelques courbatures à force de dormir sur une banquette beaucoup trop petite pour moi. « Il pleut tellement que ça doit être comme prendre sa douche, dehors » Je jette un œil à l’extérieur par la fenêtre. Je hoche la tête en pinçant mes lèvres. « Ouais, c’est quasiment ça. » Malpris, c’est probablement ce que j’aurais fait, mais connaissant ma chance, la pluie aurait probablement cessé alors que ma tête était pleine de shampoing. Ça aurait été un peu plus difficile de trouver une raison logique pour débarquer chez Adriel à l’improviste afin de rincer mes cheveux. « Tu veux qu’on game un peu? » Je baisse les yeux vers la manette qu’il me montre. Avec mes problèmes financiers, ça fait longtemps que je ne me suis pas acheté de console ou même de jeux, n’y jouant maintenant que quand je vais chez des amis qui ont plus de moyens que moi. Fut un temps où je jouais souvent alors que j’habitais encore chez mes parents mais j’avais presque tout lâché après ce qui s’est passé avec Andy. « Ouais, sure. Mais on devrait plutôt jouer à Super Smash Bros, voir qui remportera la ceinture ce soir. » Un peu comme les ceintures dans les arts martiaux, à l’exception qu’il s’agit cette fois d’une vieille ceinture qui date de notre adolescence. « Sinon, si t’as faim, je me suis commandé du Thaï et y’en reste dans le frigo. J’ai de la bière aussi… » Mon ventre se met à gargouiller lorsqu’il évoque le Thaï qu’il lui reste, je ne me souviens pas la dernière fois que j’en ai mangé. « Ah ouais j’ai une faim de loup. Tu veux une bière? » demandé-je tout en commençant à me diriger vers sa cuisine. Je mets le repas dans le micro-ondes et, pendant que ça cuit, je décapsule deux bières dans mon chandail, réalisant après coup qu’il s’agit du pyjama d’Adriel et pas de mes vêtements. Oupsie. Je squeeze les bières entre mes doigts et je prends l’assiette dans mon autre main. Je vais le rejoindre dans le salon, déposant nos consommations sur la table basse devant le divan. Je me laisse ensuite tomber dans le divan et je prends une bouchée. Orgasme buccal, je gémis. « Oh my god, c’est bon. » J’engloutis bouchée après bouchée comme si je n’ai pas mangé depuis trois jours et si j’étais seul, j’aurais probablement léché l’assiette à la fin. Exquis. « T’as vu Erin dernièrement? » demandé-je inquiet. Je sais qu’elle ne vit pas des choses faciles en ce moment et je me sens un peu mal de ne pas être autant là pour elle que je le voudrais. Je dépose l’assiette vide sur la table et je prends une gorgée de ma bière. « Bon, t’es prêt à te faire donner une volée? » Sans attendre sa réponse, j’attrape une manette. Que le meilleur gagne.


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Dernière édition par Lincoln Mulligan le Dim 25 Avr 2021 - 22:36, édité 1 fois
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Message(#)(Adriel & Lincoln) Shame is nothing more than denial of the truth EmptySam 3 Avr 2021 - 18:53


Shame is nothing more than denial of the truth

Ce qui peut bien amener Link chez moi à l’improviste comme ça, je n’en ai aucune idée lorsqu’il m’envoie un sms pour me demander si je suis là, mais c’est toujours un plaisir de le voir alors, sur le coup, je ne me pose pas plus de questions. Je viens tout juste de ranger la bouffe dans le frigo que ça cogne à la porte et je m’empresse d’aller ouvrir. Il s’excuse d’arriver si tard et je le rassure en lui disant que, de toute manière, je ne comptais pas me coucher de sitôt. Et puis, faut dire que je n’avais pas vraiment regardé l’heure anyway. « Tant mieux. T’es en congé demain? » J’esquisse un petit sourire. « Les dimanches, c’est sacré, alors oui. » Pas que je sois religieux ou quoi, mais je ne me planifie jamais de travail le dernier jour de la semaine, ainsi je suis certain d’être toujours libre et d’avoir au moins une journée pour souffler un peu. Il me demande s’il peut faire son lavage chez moi et je dois admettre être un peu surpris par sa question, mais bien sûr qu’il peut. Il rit à ma remarque. « J’aurais pu choisir les électros de quelqu’un d’autre mais j’ai choisi les tiens. C’est déjà ça de gagné. » Je pose une main sur mon coeur. « Aww, tu me touches, bro », je dis, grand sourire aux lèvres. « Mes électros sont les tiens. Mi casa es su casa, électros inclus. » Mon espagnol est limité, mais voilà. À sa demande, je lui indique qu’il peut faire comme chez lui et il commence à s’installer dans la salle de bain du rez-de-chaussée. « Tu travaillais aujourd’hui? » je fais, curieux, ayant remarqué ses mains légèrement noircies. On est samedi, mais c’est également possible qu’il fasse des heures supplémentaires, ne sait-on jamais. Juste avant de m’éloigner, je lui rappelle la fameuse soirée anniversaire durant laquelle Erin ne s’est pas gênée pour lui lancer un verre d’eau glacée alors qu’il prenait sa douche. D’ailleurs, je n’en reviens pas qu’elle soit juste entrée comme ça, pouf, dans sa salle de bain. Elle l’a donc vu nu? M’enfin, c’est pas ce qui la gêne, elle. Link rit et me pointe, son regard plein de mise en garde. « Ni de la Sriracha, merci. Sinon je te renie pour le reste de la vie. » Je fronce les sourcils. « De la… non mais, tu me prends pour quel genre d’ami? » Un sourire en coin se dépose sur mes lèvres. « Quoi que… » Ne me donne pas des idées comme ça, disent mes yeux plein de malice. « Tu me prêtes un pyjama? J’ai oublié d’apporter des vêtements propres… Ça va pour les boxers je vais m’arranger. » C’est à mon tour de rire. Ça ne m’aurait pas dérangé de lui prêter des boxers. « Yup, je reviens », je dis, avant de revenir une minute-ish plus tard avec un pyjama que je dépose sur la sécheuse. Ça ne me traverse pas à l’esprit qu’il aurait pu me demander n’importe quels autres vêtements, un jean et un t-shirt peut-être, s’il voulait que des vêtements propres. Mais il est plus grand que mois de deux pouces et bon, des pantalons de pyjama, c’est un peu plus confortable que des jeans. Lorsque je quitte de nouveau la pièce, Link referme la porte derrière moi et j’entends le loquet se verrouiller, ce qui me fait rire dans ma barbe naissante.

En attendant qu’il revienne, je me remets à tuer des démons et me fais finalement tuer de nouveau. C’est la faute de Peter Quill, je le jure, il a décidé qu’il avait envie que je le regarde lui plutôt que l’écran et il est allé se positionner direct devant, sur le meuble de la télé. Je réussis à l’attraper pour le serrer fort dans mes bras et l’accabler de bisous, comme si c’était la plus grosse punition de l’histoire. Et pour lui, c’est peut-être le cas. Il se tortille et finis par s’échapper, et je me remets tranquille à mon jeu. Un peu plus tard, je relève la tête en direction du soupir et souris en voyant Link. Mes yeux se baissent sur ses chevilles nues, remarquant avec amusement que le bas de mon pantalon de pyjama lui arrive légèrement au-dessus. Il y a eu un temps au secondaire où c’était moi, le plus grand, ayant eu ma puberté avant. « Ça fait vraiment du bien », dit-il en venant s’installer sur le divan avec moi. « À voir le temps que t’as mis, j’en doute pas », je le taquine dans un grand sourire. Bien entendu, ça ne me dérange pas du tout, qu’il fasse comme chez lui et prenne le temps qu’il veut. « Ta laveuse est brisée, donc? Tu penses être capable de la réparer toi-même? », je lui demande, curieux. Link, au contraire de moi, est plutôt doué dans ce qui est manuel comme ça. Je commente sur la météo, il pleut tellement dehors que ça en fait un bruit d’ambiance. Link regarde à l’extérieur et pince les lèvres probablement en réalisant à quel point, malheureusement, c’est vrai. « Ouais, c’est quasiment ça. »

Je lui tends une manette de PlayStation; tant qu’à attendre que son linge soit lavé et séché — ça risque de prendre un moment —, autant en profiter pour passer du temps ensemble. La dernière fois qu’on a gamé ensemble, je sortais tout juste de chez Maxence et j’ai profité de ce petit moment entre bros pour lui en parler, lui raconter comment ça s’est passé, me disant que s’il y avait bien quelqu’un qui pouvait me comprendre, c’était lui, avec ce qu’il vit concernant Peter. Il a été la première personne à qui j’ai raconté ces retrouvailles après dix ans avec mon grand frère et, franchement, ça m’a fait vraiment du bien. « Ouais, sure. Mais on devrait plutôt jouer à Super Smash Bros, voir qui remportera la ceinture ce soir. » Je ris en me levant et m’approche du meuble de télé pour aller switcher de console. Cette ceinture, on se la passe depuis notre adolescence, c’est d’ailleurs encore lui qui l’a puisqu’il m’a de nouveau battu l’autre jour. « Duh, cette fois-ci ce sera clairement moi, je le sens, j’ai nettoyé mon étagère là-bas exprès pour y mettre la ceinture », je muse en insérant le jeu dans la Switch. Je fais un signe de tête en direction du frigo en lui proposant qu’il se serve à manger s’il a faim. J’ai tendance à commander beaucoup trop de Thaï pour une seule personne, de toute manière. Je déteste quand j’en commande pas assez et que je termine mes plats avec la faim dans l’estomac encore. « Ah ouais j’ai une faim de loup. Tu veux une bière? » « Oui s'te plaît, merci » Il se dirige vers la cuisine alors que je retourne vers la cuisine, la manette de la Switch à la main. Pendant que Link se prépare le Thaï et décapsule les bières, je prépare le jeu; bon, jusqu’à ce qu’on doive choisir nos personnages. « Merci », je dis lorsqu’il dépose les deux bières devant nous, la bonne odeur de bouffe envahissant le salon. J’empoigne ma bouteille et la porte à ma bouche, j’ai toujours eu un point faible avec la bière plutôt que les alcools forts. « Oh my god, c’est bon. » Je ris en me tournant vers mon ami. « T’as la même réaction que Tessa avec le chocolat », je rigole en prenant une nouvelle gorgée de bière. Relaxe, Adri, tu vas être feeling beaucoup trop rapidement. « T’as vu Erin dernièrement? » me demande Link entre deux bouchées. Ma mine se renfrogne quelque peu, songeant à Erin et à son air tout triste ces temps-ci. « Oui, je l’ai vue avant-hier… » Je soupire. Je sais qu’elle a parlé de sa grossesse à Link, bien entendu. « La décision qu’elle doit prendre… ça lui pèse beaucoup. » C’est une évidence, c’est sûr. Garder le bébé ou pas? J’esquisse un petit sourire. « Tu sais, l’autre jour, on est tombés sur Mina, au centre équestre », je dis. Link sait tout autant que moi qu’entre Sanders et Farrell, ça n’a jamais vraiment cliqué. « Et sinon, Tessa… elle va comment? » Je l’ai vue quelques fois depuis sa sortie de l’hôpital, bien sûr — dont une certaine soirée bien arrosée —, mais il y a certains sujets dont on ne parle pas ensemble. Par exemple, sa relation avec Andrew — relation qui semble causer bien du soucis dans son entourage. J’ai cru comprendre que Peter l’a très mal pris en l’apprenant. Je me demande brièvement si elle a confié à son jumeau qu’on a failli s’embrasser, elle et moi, juste avant que son copain ne débarque dans sa chambre.

En peu de temps, Link a tout englouti le reste de Thaï et il dépose l’assiette sur la table. « Bon, t’es prêt à te faire donner une volée? » Je roule des yeux en riant. « J’allais te demander la même chose, parce que c’est clairement moi qui vais gagner. » C’est le temps de choisir nos personnages et, bien entendu, je prends Mario — c’est tout le temps lui que je prenais quand je jouais avec Maxence, plus jeune, sur notre Gamecube. Link se porte sur son doppelgänger de prénom, quant à lui. Surprise, surprise. « On fait 5 rounds à 5 vies chaque, ça te va toujours? » C’est ce qu’on fait d’habitude, mais peut-être a-t-il besoin de changement pour aujourd’hui, ne sait-on jamais. La game commence, je me penche, les coudes sur les genoux, les yeux rivés vers l’écran, les pouces passant constamment du A au B ou faisant bouger le control stick le plus rapidement possible.

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Dernière édition par Adriel Mayers le Sam 3 Avr 2021 - 18:57, édité 1 fois
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LE DESTIN
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(Adriel & Lincoln) Shame is nothing more than denial of the truth HlIQNBi Présent
ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé.
STATUT : marié au hasard.
MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a).
LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines.
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PSEUDO : le destin.
INSCRIT LE : 15/12/2014

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Message(#)(Adriel & Lincoln) Shame is nothing more than denial of the truth EmptySam 3 Avr 2021 - 18:53

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Message(#)(Adriel & Lincoln) Shame is nothing more than denial of the truth EmptyJeu 29 Avr 2021 - 23:42


Shame is nothing more than denial of the truth -- @Adriel Mayers
J’espère qu’Adriel est en congé demain pour que je puisse dormir ici ce soir avec la température qu’il fait dehors, d’autant plus que je commence à manquer d’imagination pour m’occuper le soir après le travail considérant que je n’ai nulle part où aller. « Les dimanches, c’est sacré, alors oui. » Je hoche la tête en souriant. « Les dimanches existent pour faire la grâce matinée » dis-je en repensant à l’époque où j’habitais encore chez mes parents avec Tessa. J’avais alors l’habitude de me coucher aux petites heures du matin parce que je perdais le fil du temps en gamant. Le dimanche matin, c’était généralement l’odeur du bacon qui se rependait dans la maison qui finissait par me réveiller. La blague d’Adriel me sort de mes pensées et je ne peux m’empêcher de lui répliquer que j’aurais pu choisir les électros de quelqu’un d’autre plutôt que les siens. « Aww, tu me touches, bro » dit-il en posant sa main sur son cœur. J’imite son geste en inclinant légèrement ma tête sur le côté. « Mes électros sont les tiens. Mi casa es su casa, électros inclus. » Visiblement, Adriel se souvient un peu plus de nos cours d’espagnol que moi. Je n’irai pas chier loin avec la seule phrase dont je me souviens. « Yo tengo dos manos » réponds-je en agitant mes mains devant moi en riant. Cette phrase n’allait pas vraiment m’être utile dans l’avenir… Je suis Adriel jusqu’à la salle de bain et j’attends qu’il me sort tout ce dont j’ai besoin pour me laver. « Tu travaillais aujourd’hui? » Je baisse les yeux vers mes mains noircies de cambouis avant de rapporter mon attention sur mon ami. « Oui. Comment ça fonctionne là-bas, tout le monde doit avoir ses propres outils et ça coûte assez cher. Donc j’essaie de faire quelques heures de plus pour rembourser ça » expliqué-je en déposant mon sac de vêtements par terre. Même si je ne lui dis pas tout, ce n’est pas non plus un mensonge puisque j’ai en effet dû m’acheter des outils qui coûtent la peau du cul. J’en profite pendant que je n’ai pas loyer à payer pour rembourser ma carte de crédit comme je peux. Adriel me dit de faire comme chez moi et il me taquine en me rappelant ce qu’Erin a fait à ma fête alors que j’étais sous la douche. Je l’avertis de ne pas me faire le même coup, avec de l’eau froide mais aussi de la Sriracha. « De la… non mais, tu me prends pour quel genre d’ami? Quoi que… » Mes yeux s’écarquillent et je le frappe sur le bras du revers de la main. « HEY! Ça c’est non. Sinon t’es plus mon ami. » Je prononce la dernière phrase avec une voix plus aigue comme si j’étais un enfant, tout en croisant mes bras contre mon torse en faisant semblant de bouder. Je décroise mes bras et je hausse les épaules en riant, répondant finalement à sa question. « Erin Sanders. Sanders, Mayers, ça sonne presque pareil. Il te manque juste la perruque blonde et vous êtes identiques. » Si on oublie la différence de grandeur, la largeur des épaules, la pilosité… ouais finalement ils ne se ressemblent pas du tout mais détail. Avant qu’il parte de la salle de bain, je lui demande s’il peut aussi me prêter un pyjama afin de pouvoir laver les vêtements que j’ai sur le dos. « Yup, je reviens » Il revient une minute plus tard avec un pyjama qu’il me tend. Je barre la porte et je saute sous la douche.

C’est avec de l’eau dans la cave que je sors de la salle de bain pour aller rejoindre mon ami. Malgré mes chevilles à l’air, je me sens cent fois mieux qu’avant ma douche. L’eau brûlante m’a fait un bien de fou, je sens que mes muscles se sont légèrement détendus. « À voir le temps que t’as mis, j’en doute pas » Je me mords la lèvre inférieure d’un air innocent. « J’espère que t’as pas besoin d’aller prendre ta douche tout de suite, j’ai tout pris l’eau chaude. » Je place mes deux mains sous mon menton tout en m’excusant d’un sourire angélique. « Ta laveuse est brisée, donc? Tu penses être capable de la réparer toi-même? » Je fronce les sourcils et je me caresse le menton d’une main en faisant semblant de réfléchir. « Je ne sais pas trop, j’ai jamais essayé. Il va falloir que je regarde des vidéos sur Youtube. » On trouve de tout là-dessus maintenant. « Je vais essayer. Le pire qu’il peut arriver c’est qu’elle soit encore plus brisée. » ajouté-je en riant en espérant être convaincant. Parce que je déteste sincèrement lui mentir, mais j’ai trop honte de la situation dans laquelle je me suis mis pour lui en parler. J’espère simplement qu’il ne m’en voudra pas s’il apprend que je lui ai menti une fois de plus, parce qu’il est mon meilleur ami depuis tellement longtemps que je suis incapable d’imaginer ma vie sans lui.

Adriel me propose de jouer au PlayStation, mais je lui propose plutôt de jouer à la Switch pour qu’on puisse poursuivre notre « tradition » amicale. « Duh, cette fois-ci ce sera clairement moi, je le sens, j’ai nettoyé mon étagère là-bas exprès pour y mettre la ceinture » Je regarde furtivement son étagère en me passant une main dans les cheveux. « Dommage pour toi, tu l’as nettoyée pour rien puisque je vais encore gagner. Si tu ne l’avais pas nettoyée, j’aurais pu au moins te signer un autographe dans la poussière avec mon doigt. » Je m’éloigne du salon pour aller me faire à manger et j’en profite pour lui demander s’il veut une bière par le fait même. « Oui s'te plaît, merci » Je décapsule les bières et je vais le rejoindre dans le salon. Je les dépose sur la table du salon. « Merci ». Je hausse un sourcil en le fixant d’un air amusé. « J’ai aucun mérite, ce sont tes bières. Merci à TOI. » Sa bière, sa bouffe, son eau chaude, son savon, son pyjama… et moi je n’ai rien à lui donner en échange comme d’habitude. Je me sens mal et à cause de mes sécurités, je ne peux m’empêcher de me demander s’ils pensent tous que je profite de leur gentillesse. J’essaie d’ignorer mes questionnements en me concentrant sur le repas. « T’as la même réaction que Tessa avec le chocolat. » La bouche pleine, je relève les yeux vers Adriel en souriant. Je place ma main devant ma bouche pour qu’il n’en voit pas le contenu. « On n’est pas jumeaux pour rien faut croire. » Je baisse ma main et j’avale ma bouchée, dévorant me plant en entier en moins de deux.

Comme je me doute qu’il a probablement vu Erin depuis que moi je l’ai vue pour la dernière fois, j’en profite pour prendre de ses nouvelles. « Oui, je l’ai vue avant-hier… La décision qu’elle doit prendre… ça lui pèse beaucoup. » Je souris tristement en hochant la tête, inquiet pour elle. J’aimerais pouvoir l’épaule davantage, mais je ne sais pas trop comment. Je me doute de la difficulté de sa décision, mais c’est une décision que je n’aurai jamais à prendre comme je suis un homme et j’ai peur de dire ou de faire quelque chose de travers en essayant de la réconforter. « Je comprends. Ce n’est pas une décision évidente à prendre. » Je soupire à mon tour en me massant la nuque. « Tu sais, l’autre jour, on est tombés sur Mina, au centre équestre » dit-il tandis que je portais ma bière à ma bouche. Je le regarde d’un air inquiet tout en avalant ma gorgée de bière prudemment. « Comment ça s’est passé? » Mal, je suppose, puisqu’elles ne peuvent pas se sentir l’une et l’autre. J’ai toujours pensé que les choses pourraient changer en vieillissant, qu’elles pourraient finir par s’entendre, mais non et je trouve ça délicat d’être coincé entre deux de mes meilleures amies. J’ai toujours l’impression de devoir marcher sur des œufs, de devoir faire attention à ce que je dis pour qu’elles n’aient pas l’impression que je prends le parti de l’autre. « Et sinon, Tessa… elle va comment? » Je prends une autre gorgée de bière avant de déposer ma bouteille sur la table basse. « Aux dernières nouvelles ça va. » Dans les circonstances, après ce qui s’est passé avec Peter le mois dernier. Parlant de Peter, le chat d’Adriel saute sur la table basse et se dirige d’un pas décidé vers mon plat, attiré par la sauce. « HEY » crié-je en tapant dans mes mains pour lui faire peur. Peter Quill se fige et me fixe d’un air insulté. Je sens son jugement dans son regard et je ne peux m’empêcher de m’approcher de lui pour lui gratter le cou pour changer son mood.  « Penses-y même pas, je te watch. » Au moins Peter Quill prenait de meilleures décisions que Peter Mulligan, il avait choisi la sauce asiatique plutôt que ma bière. Sage décision minet.

Maintenant prêt, je demande à mon ami s’il est prêt à se faire planter à Super Smash Bros. « J’allais te demander la même chose, parce que c’est clairement moi qui vais gagner. » Je ris en secouant négativement la tête, puis je le regarde de haut en bas comme si je l’analysais. « Naaaaaaaaaaaaaaah, aucune chance! Je connais tous tes points faibles. » Un rire démonique jaillit d’entre mes lèvres. Comme d’habitude, Adriel choisit Mario et moi Link, mon personnage fétiche. Je suis confiant en mes chances parce que, you know comment un plombier peut remporter un combat contre un dude avec une épée? « On fait 5 rounds à 5 vies chaque, ça te va toujours? » « Yep. » Je croise mes jambes sur le canapé et nous commençons la partie. Comme d’habitude, je suis super bruyant pendant le match : je ris à gorge déployée et je crie lorsque mon personnage tombe dans le vide et que je suis incapable de le ramener sur la plateforme. Je m’amuse comme un petit fou, ça me fait du bien d’oublier mes tracas un peu. Durant le troisième round, on entend un coup de tonnerre et le loft d’Adriel devient aussi noir que dans le cul d’un ours. « Nonnnnnnnn! » Je m’exclame en laissant ma tête basculer vers l’arrière, jusqu’à ce que je réalise que, dans ce cas, c’est moi qui garde la ceinture. « Ça veut dire que je gagne par défaut. » Je dépose la manette sur la table en riant tout en fixant Adriel. Tout ce que je vois dans le noir, ce sont ses dents qui flottent dans le vide. « Ah merde, mon lavage! » Je me tape le front. Oh well, je devrai rester ici pour la nuit, c’est dont bien dommage. Ne sachant pas trop quoi faire, je reste silencieux un instant tout en tapotant mes genoux en regardant autour de moi. Je finis par retourner la tête vers mon ami, l’air sérieux. « T’as revu Maxence? » demandé-je curieux en espérant que les choses se déroulaient mieux pour son frère et lui que pour Peter et moi.
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Message(#)(Adriel & Lincoln) Shame is nothing more than denial of the truth EmptyMar 18 Mai 2021 - 2:02


Shame is nothing more than denial of the truth

C’est sincèrement un nice revirement de la soirée que Link se pointe à l’improviste chez moi. Lorsqu’il me demande si je travaille le lendemain, je réponds que non, puisque les dimanches, c’est sacré; je ne prévois que très rarement du boulot ce jour-là. « Les dimanches existent pour faire la grâce matinée. » Je hoche la tête en riant, me disant qu’il a vraiment raison. Même si, bon, j’ai vraiment de la misère à faire la grâce matinée. Si je ne mets pas mon réveil à une heure précise, je me réveille quand même assez tôt, huit heures maximum, peut-être. Il affirme qu’il aurait pu choisir les électros de quelqu’un d’autre et je m’en retrouve touché; il imite mon geste en penchant la tête. Bros for life. Je lui confirme que mon chez-moi est son chez-lui aussi en utilisant le peu d’espagnol dont je me rappelle. « Yo tengo dos manos. » Je lève un sourcil en l’observant agiter ses deux mains devant lui et j’éclate finalement de rire. « Quelle phrase passe-partout », je confirme avec sarcasme dans un petit sourire amusé. Bien qu’on ait une année scolaire de différence, on s’est retrouvés une fois dans le même cours d’espagnol et c’était vraiment fun. Je suis sûr que la prof se rappelle encore de nous tellement on pouvait semer la pagaille dans le cours. Combien de fois avons eu des fous rires au fond de la classe jusqu’à ce qu’elle approche l’un de nous deux tout en avant. Le bon temps, quoi. Je me dirige à la salle de bain pour sortir à mon bro tout ce dont il a besoin pour prendre sa douche et je remarque bien ses mains noircies par le cambouis. C’était assez facile de le remarquer comme il m’a bel et bien montré qu’il en a deux. Intrigué, je lui demande s’il travaillait aujourd’hui. « Oui. Comment ça fonctionne là-bas, tout le monde doit avoir ses propres outils et ça coûte assez cher. Donc j’essaie de faire quelques heures de plus pour rembourser ça » Je hoche la tête. « Je vois. Alors ce soir on chill, ce sera le moment pour relaxer et ne pas penser au travail. » Je m’apprête à le laisser prendre sa douche en faisant allusion à ce qu’Erin lui a fait subir le lendemain de son anniversaire. D’ailleurs… faudra bien qu’on parle de cette soirée-là. Je vais quand même le laisser prendre sa douche en paix, hein, et ne surtout pas noter dans ma tête son idée avec la sriracha. Je laisse sous-entendre que, peut-être… Link me frappe sur le bras et je me recule en riant au cas où il voudrait m’attaquer davantage. « HEY! Ça c’est non. Sinon t’es plus mon ami. » Il fait semblant de bouder  et ça m’amuse. Je fais semblant d’être attendri un moment et triste à l’idée qu’il ne me parle plus pour une histoire de sauce piquante. « Moooooow, dis pas ça. » Pourtant, je fais ensuite mine de réfléchir, comme si je considérais vraiment mes choix. « Hum… faire la prank de ma vie ou garder mon meilleur ami. Le choix est dur. » Bien sûr, l’option deux est ma préférée, mais j’aime bien trop l’embêter pour le lui avouer cash. Link décroise les bras en riant et hausse les épaules. « Erin Sanders. Sanders, Mayers, ça sonne presque pareil. Il te manque juste la perruque blonde et vous êtes identiques. » Je roule des yeux. « Ah-ah », je ris faussement. « C’est vrai que le blond, ça m’irait bien », je réponds. Après avoir été lui chercher un pyjama, je m’éloigne de nouveau vers le salon pour l’attendre.

J’ai le temps de tuer quelques démons et de finalement me faire tuer pour que mon ami revienne. Je réprime un rire en voyant que mon pantalon est légèrement trop court pour lui. « J’espère que t’as pas besoin d’aller prendre ta douche tout de suite, j’ai tout pris l’eau chaude », dit-il en prenant son air le plus innocent. Je fais mine d’être choqué. « Sérieux, Mulligan! T’as tout pris l’eau chaude? » Je laisse finalement un petit sourire détendre mes traits. Lincoln place ses deux mains sous son menton en me fixant de son plus beau regard d’excuse, à croire qu’il a une auréole au-dessus de la tête. « Fais-moi pas ces yeux-là, tu sais à quel point je suis faible! » je muse. Je hausse finalement les épaules. [color=cornflowerblue]« T’inquiète, je prends ma douche le matin, de toute manière. Plus pratique après mon jogging. »[/color| Courir m’aide à me concentrer le reste de la journée et donc rares sont les fois où je n’y vais pas le matin. Et bon, j’ai besoin de prendre une douche en revenant. Je lui demande s’il pense être capable de réparer sa laveuse par lui-même. « Je ne sais pas trop, j’ai jamais essayé. Il va falloir que je regarde des vidéos sur Youtube. » Je ris. « Vive Youtube! » je déclare. Mais c’est vrai, quoi. On peut apprendre tellement de choses là-dessus. « Je vais essayer. Le pire qu’il peut arriver c’est qu’elle soit encore plus brisée. » Je penche la tête sur le côté en riant avec lui, comme pour peser les pour et les contre. « C’est vrai », j’approuve finalement. « Et au pire, t’appelleras quelqu’un. Mais je suppose que ça vaut la peine d’essayer par soi-même. Tu me diras si tu as besoin… je regarderai des vidéos avec toi. » Je lui adresse un clin d’oeil complice.

Puisqu’il est là pour au moins quelques heures chez moi, on s’entend pour jouer à notre jeu préféré ensemble, Super Smash Bros. Mon étagère a été lavée exprès pour ça (I wish, elle serait peut-être due), pour que j’y mette la ceinture de la victoire. « Dommage pour toi, tu l’as nettoyée pour rien puisque je vais encore gagner. Si tu ne l’avais pas nettoyée, j’aurais pu au moins te signer un autographe dans la poussière avec mon doigt. » Je ris de sa répartie, puis je secoue la tête. « Nan nan nan, je refuse. JE REFUSE. La victoire est à moi, ce soir, Mulligan. » Link s’éloigne à la cuisine pour faire chauffer le reste du Thaï et nous rapporter deux bières. « J’ai aucun mérite, ce sont tes bières. Merci à TOI », dit-il lorsque je le remercie. Je hausse les épaules. « Mi casa es su casa, man », je répète en prenant une gorgée de ma bière. Damn, c’est bon. En tout cas, vu les sons qu’il émet, le Thaï semble lui faire beaucoup d’effet et je ne peux m’empêcher de le comparer avec sa soeur et le chocolat. « On n’est pas jumeaux pour rien faut croire. » Je ne peux qu’approuver. Ça doit être cool, pareil, d’avoir un jumeau.

La conversation dérive sur Erin et je fais le constat tout haut que la décision qu’elle doit prendre — garder le bébé ou pas — lui pèse quand même beaucoup. Elle qui est si joyeuse d’habitude, qui ne manque pas de mettre l’ambiance dans la place, elle a un peu perdu de sa lumière. Ça me rend triste de la voir comme ça et, à voir l’expression de Link, je n’en doute pas que lui aussi. « Je comprends. Ce n’est pas une décision évidente à prendre. » Je hoche la tête. « En effet… » Et ce n’est surtout pas à nous de choisir pour elle. Pour eux, elle et Nel. C’est leur bébé… Sachant que Link et Mina sont assez proches, je trouve pertinent de lui raconter qu’Erin et moi, on l’a vue l’autre jour au centre équestre. « Comment ça s’est passé? » Un petit rire nerveux m’échappe et je prends une autre gorgée de bière. « Hum… pas si mal? M’enfin… disons que ça aurait pu être mieux. Erin… avait la tête ailleurs, disons. Ça fait dix ans au moins que je lui ai promis de l’emmener faire de l’équitation… alors Mina n’était… hum… pas dans ses priorités. » Elle lui a peu adressé la parole, en tout cas, mais c’est resté civil. Et bon… pas que Mina lui ait plus parlé, non plus. Arf. Je déteste ce genre de situations. Je dérive le sujet sur Tessa. Je l’ai peu vue dans le dernier mois, depuis cette fameuse soirée durant laquelle elle a dû partir parce qu’elle n’allait pas bien. « Aux dernières nouvelles ça va. » « Aux dernières nouvelles? Je croyais que vous aviez un lien télépathique de jumeaux qui fait en sorte que vous savez tout le temps comment l’autre va », je plaisante dans un grand sourire de gamin, me demandant  toutefois intérieurement comme ça va, avec son copain. Si elle est heureuse avec lui… en tout cas. Je suis un peu dans mes pensées et je sursaute lorsque j’entends Link s’écrier « HEY » en tapant des mains. Je me tourne vers lui et voit Peter Quill fixer mon ami, l’air de lui dire tu me laisses manger ou?. Mais Link ne peut lui résister et tend la main pour lui gratter le cou. « Penses-y même pas, je te watch. » Je ris doucement en les observant tous les deux. Voyant qu’il n’aura pas le droit à la sauce du plat Thaï, mon chat s’éloigne en quête d’autre chose à faire.

On est prêts à jouer à la Switch et on n’arrive pas à s’entendre sur qui va gagner, évidemment. Link me regarde de haut en bas, comme pour m’analyser, tout en riant. « Naaaaaaaaaaaaaaah, aucune chance! Je connais tous tes points faibles. » Je joue l’offusqué. « C’est pas vrai! Moi, je connais tous les tiens. D’ailleurs… » Je laisse un sourire en coin se poser sur mes lèvres. « L’un d’entre eux a de superbes yeux bleus. Sérieux, je l’envie. » On choisit nos deux personnages préférés qu’on prend littéralement tout le temps et je m’assure qu’il veut bien cinq rounds de cinq vies chacune comme on fait d’habitude. « Yep. » Bien confos sur le canapé, on commence la bataille. Une chance que l’appart est insonorisé parce qu’on réveillerait tout l’immeuble. Surtout Link, ahaha. La majeure partie de la game, je suis penché par en avant, concentré sur la télé et sur mes mouvements de pouces, ne m’énervant bruyamment que lorsque je manque de perdre. Damn, c’est stressant. Puis, durant la troisième round, un grand coup de tonnerre se prononce et il fait soudainement très noir dans tout le studio. La Switch s’est éteinte et tout le reste des appareils électriques de l’appartement aussi. « Nonnnnnnnn! » « Meeeeeeerde », je m’exclame, me levant d’un coup et jetant ma manette un peu plus loin sur le divan. J’entends la manette frapper quelque chose — euh, quelqu’un — et un aouch distingué de mon bro. J’espère que je l’ai seulement acroché et pas assommé. « Ahahahah j’mexcuse! » je dis, ne pouvant m’empêcher de rire. Je me laisse tomber sur le canapé en grognant. On ne saura jamais qui a gagné. Lincoln ne semble pas être de cet avis. « Ça veut dire que je gagne par défaut. » J’écarquille les yeux. « Mais non! Pff! On est à égalité, là. » Je montre la Switch d’un geste, même s’il fait tellement noir qu’il ne doit pas voir grand chose. « T’as gagné la première round, moi la deuxième. » Je plisse les yeux. « Mais okay… tu peux garder la ceinture en attendant. Mais c’est pas parce que t’as gagné, Mulligan. » Je veux être bien certain qu’il le sache. Ça, c’était du passé. Dans le futur, c’est moi qui l’aurai, la ceinture. « Ah merde, mon lavage! » Je fige en regardant en direction de la salle de bain. « Bon ben… ouste alors, tu reviendras demain chercher ton linge », je plaisante. J’éclate finalement de rire. « Tu peux dormir ici sans problème, ahah, si ça peut te faciliter la vie. T’es déjà en pyj anyway. Mon préféré, hein, en passant. Y’a qu’à toi que je le prête. »

Maintenant qu’il n’y a plus de courant, on ne peut faire autrement que de se divertir en discutant. Pas que c’est un supplice, loin de là. Link semble penser la même chose que moi. « T’as revu Maxence? » « Hum… non », je dis en me levant, avant de me diriger à la cuisine. Tout en fouillant dans les tiroirs à la recherche des bougies parfumées qu’Erin m’a données et que j’oublie toujours d’utiliser (je ne ressens pas particulièrement le besoin que mon appart sente le coton frais ou le parfum d’Abercrombie et Fitch, mais je suis bien content de les avoir maintenant), je poursuis: « On se texte, mais on s’est pas revus. » Ce n’est pas l’envie qui me manque, pourtant. Mais je ne sais pas, ça n’a juste pas adonné. « C’est encore un peu bizarre entre nous… pas dans le mauvais sens, là. Juste qu’on doit… se réapprivoiser, je suppose. On a changé dans les dix dernières années. » Il s’en est passé, des trucs, en une décennie.  J’allume une des bougies. « Ah tiens, ça sent le cupcake », je dis en riant. Je reviens m’installer auprès de mon meilleur pote avant de lui poser à mon tour des questions. « Et toi… t’as reparlé à Peter? » je demande un peu timidement, conscient qu’il n’y a pas si longtemps, leur rencontre ne s’est pas si bien passé. Et qu’il est parti en centre de désintox et tout. Puis, voulant passer à un sujet un peu plus joyeux — selon moi, je dis innocemment: « Et sinon, t’as revu Byron? » Une fois sobre le lendemain de la soirée, j’ai eu la présence d’esprit de réaliser que je venais de voir Link embrasser un autre gars. En y réfléchissant, j’étais surpris sans l’être vraiment. C’est comme si un série de petits indices tout au long de notre amitié — comment il devenait tellement nerveux quand il voyait un gars en particulier au secondaire, ou comment il parlait de monsieur Gillan, notre prof de maths (que j’ai eu l’année après lui, et vraiment beau et charismatique, je l’admets), comme si c’était le prof le plus cool ever. Bon, c’était le prof le plus cool ever. Bref, au final, la nouvelle qu’il pourrait être attiré pour les hommes ne m’est pas apparue plus étrange que ça. J’étais seulement surpris qu’il ne me l’ait jamais verbalisé et, pour être honnête, ça m’a quand même fait quelque chose que je ne sache pas ce genre d’information sur mon meilleur ami. Et pourtant… puis-je lui en vouloir? Pas vraiment, à mon sens, ça le regarde. Mais je fais mon curieux, c’est plus fort que moi.

♡ code par mpitiousmermaid ♡

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Message(#)(Adriel & Lincoln) Shame is nothing more than denial of the truth EmptyDim 30 Mai 2021 - 16:38


Shame is nothing more than denial of the truth -- @Adriel Mayers
Étant donné notre différence d’âge, Adriel et moi n’avons jamais vraiment pu être dans les même cours, à l’exception de la fois où nous avons tous les deux pris un cours d’espagnol comme cours complémentaire. Autant dire que c’était mon cours préféré, cette année-là, et qu’à voir à quel point nous nous étions amusés, j’aurais aimé pouvoir avoir d’autres cours avec lui. Ou peut-être que ça n’aurait pas été une bonne idée parce que j’aurais probablement obtenu des notes catastrophiques à force de faire des conneries avec lui. D’ailleurs, je ne me souviens de pas grand-chose de notre cours d’espagnol, outre les fous rires que nous avons eus toute l’année, particulièrement quand les étudiants disaient qu’ils avaient seize anus au lieu de seize ans. La maturité à son meilleur. « Quelle phrase passe-partout » Je fais mine de réfléchir en me caressant la nuque d’une main. « Quelle phrase qui ne me servira à rien, tu veux dire. Ou en tout cas, je ne vois pas du tout dans quel contexte je pourrais me servir de ça. » Je ne sais pas pour vous mais moi c’est assez rare que je me fais demander combien j’ai de mains. Pendant qu’on se dirige vers la salle de bain et qu’il me sort tout ce dont j’aurai besoin, je lui explique un peu comment ça fonctionne au boulot avec les outils. « Je vois. Alors ce soir on chill, ce sera le moment pour relaxer et ne pas penser au travail. » J’acquiesce d’un mouvement vif de la tête. « Ça me va! » L’idée de ne pas parler de travail ou d’argent me plaît bien, j’ai vraiment besoin de me changer les idées en ce moment avec tout ce qui se passe dans ma vie. Il y a bien autre chose dont j’aimerais mieux ne pas me soucier : qu’il vienne m’interrompre pendant que je prends ma douche comme l’avait précédemment fait mademoiselle Sanders. Et je lui fais savoir qu’il n’a pas intérêt à me faire un mauvais coup parce que sinon je le retire de ma liste d’amis. « Moooooow, dis pas ça. » Évidemment, je ne suis pas sérieux. Depuis le temps que nous nous connaissons, j’aurais vraiment beaucoup de difficulté à le sortir de ma vie. Il faudrait qu’il fasse quelque chose de vraiment grave pour que j’en arrive là. « Tu sais bien que le lendemain je serais en train de te supplier de me redonner mon titre de meilleur ami. » À genoux par terre s’il le fallait. « Hum… faire la prank de ma vie ou garder mon meilleur ami. Le choix est dur. » Je le fusille du regard un instant en croisant mes bras contre mon torse avant de les décroiser quelques secondes plus tard en lui expliquant que je me méfie de lui comme je me méfie d’Erin. Après tous, ils passent tous les deux beaucoup de temps ensemble, elle pourrait certainement l’influencer. « Erin est vraiment en train de déteindre sur toi. Ça me fait peur. » dis-je sur un ton taquin sans le lâcher des yeux pour qu’il comprenne que je l’ai à l’œil. « C’est vrai que le blond, ça m’irait bien » Je hoche lentement la tête en le regardant de haut en bas. « Des petites mèches blondes à la Nick Carter, tu sais. » Adriel quitte finalement la salle de bain pour que je puisse prendre ma douche. Je le rejoins dans le salon quelques minutes plus tard.

Malheureusement pour lui, j’ai vidé son réservoir d’eau chaude et il n’aura d’autre choix que d’attendre un peu avant de prendre sa douche. « Sérieux, Mulligan! T’as tout pris l’eau chaude? » Je hausse les épaules d’un air innocent. « Ouais. J’aime prendre ma douche quand l’eau est vraiment chaude, sorry. » Au point où ma peau rougit à l’endroit même où le jet d’eau coule près de mon cou. « Fais-moi pas ces yeux-là, tu sais à quel point je suis faible! T’inquiète, je prends ma douche le matin, de toute manière. Plus pratique après mon jogging. » Un sourire satisfait apparaît sur mes lèvres. « J’avais presque oublié à quel point j’ai du pouvoir sur toi avec mes yeux de chat botté. » dis-je en me battant des cils une nouvelle fois, bien content qu’il ne m’en veut pas, en fin de compte, même si le contraire m’aurait plutôt surpris. La conversation dévie sur ma laveuse brisée, qui ne l’est pas vraiment mais ça il l’ignore, et j’essaie d’être convaincant en lui disant que j’irai regard sur Youtube. « Vive Youtube! » Il ne peut pas dire mieux, on peut tellement apprendre tout et n’importe quoi sur Youtube. « C’est vrai. Et au pire, t’appelleras quelqu’un. Mais je suppose que ça vaut la peine d’essayer par soi-même. Tu me diras si tu as besoin… je regarderai des vidéos avec toi. » Je lui souris en hochant la tête. « C’est bon, je te ferai signe si jamais. » Ou pas puisque ma laveuse est top shape dans le fond d’un entrepôt pas très loin d’ici.

« Nan nan nan, je refuse. JE REFUSE. La victoire est à moi, ce soir, Mulligan. » « Dans tes rêves Mayers. » dis-je avant de partir vers la cuisine pour faire réchauffer le restant d’Adriel. Je reviens ensuite dans le salon avec deux bières. Il me remercie et je le remercie en retour considérant que rien de tout ça ne m’appartient. « Mi casa es su casa, man » Et ça, je l’ai vraiment pris au pied de la lettre à mon anniversaire. S’il me le redit, je suppose que c’est qu’il ne doit pas trop m’en vouloir pour tout ce que j’ai fait chez lui le mois dernier. Je n’ai pas osé lui reparler de cette soirée mais autant dire que j’étais vraiment gêné de constater les dégâts (les vrais dégâts). Pendant que je mange, j’en profite pour prendre des nouvelles d’Erin et il en profite pour me dire qu’ils ont tous les deux croiser Mina au centre équestre. Et ça m’inquiète, parce que je sais que les deux filles ne peuvent pas se voir en peinture et ça m’attriste comme je tiens à toutes les deux. « Hum… pas si mal? M’enfin… disons que ça aurait pu être mieux. Erin… avait la tête ailleurs, disons. Ça fait dix ans au moins que je lui ai promis de l’emmener faire de l’équitation… alors Mina n’était… hum… pas dans ses priorités. » Je hausse les sourcils puis je porte ma bière à mes lèvres pour en prendre une gorgée avant de reposer ma bière bruyamment sur la table basse de Mayers, la même dans laquelle je me suis cassé la gueule un mois plus tôt. « Entre toi et moi, Mina ne sera jamais dans ses priorités, équitation ou pas. » Elles ne s’entendaient déjà pas bien il y a une dizaine d’années, ce serait plutôt étonnant que les choses changent dans le futur même si je l’espère. Adriel change de sujet et me demande comment va Tessa, ce à quoi je lui réponds qu’elle va bien, à ce que je sache. « Aux dernières nouvelles? Je croyais que vous aviez un lien télépathique de jumeaux qui fait en sorte que vous savez tout le temps comment l’autre va. » Je me mets à rire silencieusement avant de lancer un regard amusé dans sa direction. « Mon lien télépathique me dit qu’elle va quand même bien. » Je lui donne un coup de coude dans les côtes pour le taquiner.

Je me dépêche de manger et je suis ensuite enfin prêt à le battre à plate couture une nouvelle fois à notre jeu fétiche. Adriel fait son show off, persuade que c’est lui qui va gagner aujourd’hui mais je suis confiant. Je connais tous ses points faibles, du moins j’en suis persuadé, et je lui fais savoir. « C’est pas vrai! Moi, je connais tous les tiens. D’ailleurs… L’un d’entre eux a de superbes yeux bleus. Sérieux, je l’envie. » Mes yeux s’écarquillent instantanément lorsqu’il fait référence à Byron et mon visage vire écarlate. Je me râcle la gorge, le regard fuyant, et j’essaie de me cacher derrière ma bière en prenant une longue gorgée d’un air gêné. « Je ne vois vraiment pas de qui tu parles. » réponds-je à voix basse avant de pincer mes lèvres ensemble pour m’empêcher de sourire. Adriel n’a pas besoin de prononcer le nom du concerné pour que je sache de qui il parle. Peut-être que certains souvenirs de cette soirée demeurent flous, celui d’avoir embrassé Byron devant mes amis est très intact. Sans trop savoir comment, alors qu’il m’a visiblement déconcentré en parlant de Bob, je remporte la première manche. Adriel remporte la deuxième et tandis que nous nous affrontions pour briser l’électricité, un coup de tonnerre se fait entendre et l’appartement d’Adriel est plongé dans le noir le plus total. Nous nous exclamons tous les deux, déçus. Peu de temps après, je reçois une manette en plein sur les jointures, je lâche un petit cri de douleur. « Ahahahah j’mexcuse! » Je me frotte la ma main en riant. « Ouin, une chance que je t’aime. » Pour se faire pardonner, il devrait me laisser la ceinture. D’ailleurs, considérant que c’est moi qui l’avais, c’est moi qui devais la garder. Je gagne par défaut alors! « Mais non! Pff! On est à égalité, là. T’as gagné la première round, moi la deuxième. Mais okay… tu peux garder la ceinture en attendant. Mais c’est pas parce que t’as gagné, Mulligan. » Success. Je lève les bras dans les airs, victorieux. C’est alors que je réalise que je ne peux plus laver mes vêtements s’il n’y a plus d’électricité. « Bon ben… ouste alors, tu reviendras demain chercher ton linge » Je fais semblant de bouder, une fois de plus, avant de me mettre à rire. « Mets de l’assouplissant dans ta sécheuse, s’il te plaît, mon cul aime ça quand le tissu est tout doux. » Je lui fais un clin d’œil puis je prends une nouvelle gorgée de ma bière. « Tu peux dormir ici sans problème, ahah, si ça peut te faciliter la vie. T’es déjà en pyj anyway. Mon préféré, hein, en passant. Y’a qu’à toi que je le prête. » Je pose ma main sur mon cœur, touché. « À qui d’autre voudrais-tu le prêter de toute façon? » Il serait beaucoup trop grand pour Erin.

Assis dans le noir comme deux idiots, je décide d’en profiter pour lui demander des nouvelles de sa relation avec son frère. « Hum… non » Adriel se lève en silence et part vers la cuisine. Sur le coup, je me demande si j’ai bien fait d’amener ce sujet sur le tapis. « On se texte, mais on s’est pas revus. » Je hoche la tête en silence. « C’est un début. » Plus que Peter et moi, en tout cas. « C’est encore un peu bizarre entre nous… pas dans le mauvais sens, là. Juste qu’on doit… se réapprivoiser, je suppose. On a changé dans les dix dernières années. » Il revient peu de temps après avec des chandelles. Je n’ai aucune difficulté à imaginer à quel point ça ne doit pas être évident pour lui. Reprendre contact avec quelqu’un dix ans plus tard, c’est particulier. Comme Adriel l’a dit, ils ont tous les deux changé pendant ces années et ils doivent réapprendre à se connaître, à interagir. « C’est normal. Donnez-vous du temps, vous allez trouver vos marques. Vous allez être de plus en plus à l’aise au fil de vos discussions. » Du moins je l’espère pour lui. « Ah tiens, ça sent le cupcake » Mon rire se mélange au sien et je comprends à ces mots qu’il n’a peut-être pas vraiment envie de s’étendre davantage sur le sujet de Maxence. Alors je n’insiste pas et j’essaie de trouver un autre sujet de conversation mais il est plus rapide que moi. « Et toi… t’as reparlé à Peter? » Je secoue la tête négativement. « Non… je pense qu’il est sorti de désintoxe. La dernière fois qu’on s’est vu il m’a donné un coup de poing… disons que je n’ai pas spécialement envie de le voir là. » On a beau faire partie de la même famille, ma relation avec Peter a toujours été conflictuelle. J’en suis rendu à un point où je n’ai plus envie de me forcer à côtoyer quelqu’un qui ne m’amène rien que du négatif. « Et sinon, t’as revu Byron? » Je me mords la joue et je baisse les yeux vers mes mains, même si je ne peux pas vraiment le voir dans le noir. « Non… » Je m’avachis dans le canapé en soupirant puis je me mets à me caresser les bras comme pour me rassurer. « Je n’ai pas eu le courage de le contacter. Je suis tellement pathétique… » ajouté-je à voix basse, honteux. Byron est le premier à me faire autant d’effet depuis Andy et je me trouve tellement stupide d’être incapable d’aller vers lui maintenant que l’alcool n’est plus là pour me donner le courage qu’il me manque dans ma vie de tous les jours. Je ne sais pas si je serais capable de vivre une autre déception, même si ne pas avoir le courage de prendre contact avec lui en est une en soi. Chaque fois que je songe à l’appeler, la crainte qu’il ne soit pas intéressé de me revoir prend toute la place. Repenser à tout ça me fait culpabiliser de ne pas avoir parlé de mon homosexualité à Adriel plus tôt. « Je suis désolé. J’aurais dû… j’aurais dû t’en parler avant. Te dire que… que je suis… gay. » Le dernier mot est à peine audible. Le dire à voix haute est toujours aussi difficile, malgré les années qui ont passées depuis ce qui s’est passé avec Andy, malgré que j’ai toujours su que j’aimais les hommes au fond. J’ai toujours eu peur de la réaction des mes proches, après avoir subi la colère du père d’Andy, mais j’essaie de me convaincre que les choses seront différentes avec mon meilleur ami. Après tout, il m’a bien laissé venir chez lui ce soir en sachant, non? « Je ne suis pas… super à l’aise. Avec ça. » Je prends des pauses entre chaque phrase, me parlant dans ma tête pour me donner le courage de continuer. J’essaie de me dire que plus j’en parle, plus ce sera facile. Pour le moment, j’ai du mal à y croire. « J’espère juste que ça ne va rien changer entre nous… » lui avoué-je inquiet.


Dernière édition par Lincoln Mulligan le Mer 23 Juin 2021 - 7:56, édité 2 fois
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Message(#)(Adriel & Lincoln) Shame is nothing more than denial of the truth EmptyJeu 10 Juin 2021 - 22:08


Shame is nothing more than denial of the truth

Je crois qu’il est safe de dire qu’être dans le même cours ensemble, une année, nous a définitivement rapprochés, Link et moi. Nous étions déjà proches, mais avec ce cours d’espagnol, on a pu passer un peu plus de temps ensemble par semaine et partager le genre de fous rires qui rendait notre prof folle. Mon bro se rappelle comment dire qu’il a deux mains en espagnol et je commente, peu sérieux, que c’est une phrase passe-partout. Il fait mine de réfléchir et je roule des yeux, amusé. « Quelle phrase qui ne me servira à rien, tu veux dire. Ou en tout cas, je ne vois pas du tout dans quel contexte je pourrais me servir de ça. » Je ris en haussant les épaules. J’avoue que bon, ce n’est peut-être pas la phrase la plus utile, mais on pourrait y trouver toutes sortes d’utilités farfelues. Genre on est au Mexique, on se promène dans les rues de Mexico City et on voit quelqu’un qui a besoin d’aide pour transporter un objet lourd. On lui propose notre aide en soutenant qu’on a deux mains pour ça, et en échange, il nous invite à manger dans sa famille le soir-même. Voilà. Free meal parce qu’on sait dire ça en espagnol. Tout peut arriver, on ne sait jamais. Link et moi nous dirigeons vers la salle de bain — oui oui, la même dans laquelle il a fait son territoire il y a quelques semaines, mais je me retiens de passer le commentaire, sourire amusé sur les lèvres, mais sachant très bien que mon ami est assez timide. J’aime bien le taquiner, mais il y a des limites. Comme il a travaillé même un samedi, je propose qu’on prenne ça chill, ce soir.  Bon, comment faire autrement ensemble. « Ça me va! » Je hoche la tête. Sauf qu’on part sur un délire de sriracha et je laisse sous-entendre que je pourrais peut-être faire comme Erin; il s’empresse alors de me menacer de ne plus être mon ami comme si on était encore au primaire. Je fais semblant d’être triste — je serais triste, mais je sais que ça en prendrait beaucoup plus pour que notre amitié se brise. « Tu sais bien que le lendemain je serais en train de te supplier de me redonner mon titre de meilleur ami. » Un sourire malicieux se pose sur mes lèvres. « Je sais », je réponds tout simplement. Same for me, man. Je pousse quand même le délire un peu plus loin en faisant semblant d’hésiter entre faire la prank de ma vie ou garder mon meilleur ami. Il me fusille du regard, ce qui m’amuse encore plus. Il finit par dire qu’il se méfie de moi comme il se méfie d’Erin. « Erin est vraiment en train de déteindre sur toi. Ça me fait peur. » Je penche la tête. « Ou… c’est moi qui déteint sur elle. C’est peut-être moi qui lui souffle tous ces plans diaboliques, en réalité », je muse, incapable de me retenir de rire au final. Bon, diaboliques, c’est peut-être un peu fort. Et ça ne part que de bonnes intentions. J’ajoute que c’est vrai, quand même, que le blond me va bien. « Des petites mèches blondes à la Nick Carter, tu sais. » J’éclate carrément de rire, avant de sortir de la pièce. « Même là, je serais beau », je plaisante en m’éloignant. À ne quand même pas essayer.

Link vient me rejoindre au salon plusieurs minutes plus tard et il d’excuse pour l’eau chaude. Je fais mine d’être mécontent. Regardez-le avec son p’tit air angélique, ce Mulligan. « Ouais. J’aime prendre ma douche quand l’eau est vraiment chaude, sorry. » Je le dévisage quelques secondes. « Je vois ça », je dis lentement dans un sourire en remarquant sa peau rougie. Je finis par lui expliquer que bon, de toute manière, je suis plus matinal, ce qui le fait sourire. « J’avais presque oublié à quel point j’ai du pouvoir sur toi avec mes yeux de chat botté. » Je roule des yeux. « N’importe quoi », je dis, même si, au fond, je crois bien qu’il a raison. C’est ça, être bros. Il bat des cils rapidement, ce qui me fait rire. « C’est mon move, ça, Mulligan », je plaisante. Puis, mon meilleur ami m’explique ce qu’il en est de sa laveuse brisée. Je lui propose même de l’aider… en commençant par regarder des vidéos YouTube avec lui. Parce que je ne saurais pas comment m’y prendre pour la réparer. « C’est bon, je te ferai signe si jamais. » « Je suis toujours là pour toi, man », je lui dis, à demi amusé.

Bon, vient le temps des choses sérieuses: notre game de Smash Bros. Je suis persuadé que, ce soir, la victoire est à moi. « Dans tes rêves Mayers. » « Dans tes rêves toi-même », je réplique avec un « pff », bien sûr. Je secoue la tête alors qu’il se dirige vers la cuisine pour me piquer mes restants de Thaï. Il revient non seulement avec son plat, mais avec deux bières également. Je dois lui rappeler que mon chez-moi est le sien aussi. Dit en espagnol comme ça, ça peut sonner comme une blague, mais je suis sérieux. Je n’ai jamais eu de mal à ce que mes amis fassent comme chez eux. Et ce, même si ça veut dire faire pipi sur les murs plutôt que dans la toilette. Non, j’te vise pas, Lincoln. Il prend des nouvelles d’Erin et je lui raconte notre rencontre avec Mina au centre équestre. Je tente de minimiser la drôle de situation, la tension qu’il y avait entre nos deux amies, mais au haussement de sourcils de Link, je me doute qu’il peut très bien s’imaginer comment ça s’est passé en réalisé. « Entre toi et moi, Mina ne sera jamais dans ses priorités, équitation ou pas. » Je prends une gorgée de ma bière. « Eh — c’est… pas faux. » Leur… mésentente ne date pas d’hier. Je lui demande plutôt des nouvelles de sa jumelle et je lui dis que je croyais qu’ils avaient un lien télépathique, tous les deux. Link rit silencieusement. « Mon lien télépathique me dit qu’elle va quand même bien. » « YES, je le savais », je chuchote en ramenant mon point près de ma hanche dans un geste de victoire. Il me donne un coup de coude et je ris davantage.

Le Thaï terminé, on se prépare à jouer à Super Smash Bros pour vrai. Il dit qu’il connaît tous mes points faibles et ça me donne l’occasion de lui retourner le sujet de Byron discrètement. Instantanément, mon meilleur ami rougit. Et quand je dis rougit, ce n’est pas… subtile. Est-ce que je me venge un peu du fait que j’ai appris toute une tonne de secrets sur lui dernièrement alors qu’on se connaît depuis plus de quinze ans? Peut-être bien. Mais c’est surtout parce que je veux réellement savoir s’il a revu Byron depuis la soirée, ce que je ne manquerai pas de lui demander. Il se racle la gorge et essaie de se cacher derrière sa bière. « Je ne vois vraiment pas de qui tu parles. » Je soupire. « Bien sûr, bien sûr, Mulligan », je dis, sarcastique. Est-ce que c’est un début de sourire que je vois et qu’il essaie de retenir? Je ne compte pas oublier de lui poser mes questions, mais là c’est le temps de commencer notre partie, surtout qu’il s’empresse de commencer le jeu avant même que je ne lui aie donné mon okay. Pour ne pas perdre, je me concentre donc sur l’écran. Bien joué, Mulligan. Bien joué. Mais durant la troisième manche, l’électricité est coupée et, dans un élan de colère pour le dieu du tonnerre , je lance ma manette… Pauvre Lincoln, c’est lui qui mange le coup, son petit cri de douleur en est la preuve. Je m’empresse de m’excuser, mais en ne manquant pas de rire. « Ouin, une chance que je t’aime. » Je ris. « Comment ne pas m’aimer? » je dis d’un ton dramatique. « Mais oui, I love you too, bro », j’ajoute dans un petit sourire en coin. Il me signale que c’est quand même lui qui va garder la ceinture et je veux m’assurer qu’il sache que ce n’est pas parce qu’il a gagné, hein. Bien que je ne vois pas grand chose, j’arrive à détecter qu’il lève les bras dans les airs en signe de victoire. Alors quand il mentionne son linge toujours dans la laveuse, je fais semblant qu’il n’aura qu’à revenir demain. Garde la ceinture, je garde ton linge. Pff. « Mets de l’assouplissant dans ta sécheuse, s’il te plaît, mon cul aime ça quand le tissu est tout doux. » J’éclate carrément de rire. « Duh, j’en mets déjà », je dis, me retenant vivement de lui faire une remarque par rapport à son anniversaire. Byron a dû apprécier, alors. C’est tentant, mais je le sens déjà pas très à l’aise par rapport à son orientation — parce que sinon, il m’en aurait parlé avant, non? Je finis par lui proposer de dormir ici et je lui rappelle qu’il porte de toute manière mon pyjama préféré. « À qui d’autre voudrais-tu le prêter de toute façon? » Je souris de manière mystérieuse. Erin a plus tendance à prendre mes t-shirt que mes pyjama, sauf si elle a oublié le sien. C’est pratiquement tout comme si elle laisse le sien ici parfois. « T’es VIP », je dis en lui souriant.

Lorsqu’il me demande si j’ai revu Max depuis nos retrouvailles, je me lève en quête de chandelles pour nous éclairer. Je précise qu’on se texte, sans plus, pour le moment. « C’est un début. » Je hoche la tête, avant d’ajouter un petit oui en réalisant qu’il ne me voit sans doute que très peu. J’élabore un peu plus sur Maxence et moi, lui explique que bon, c’est un peu bizarre entre nous encore, qu’on doit se réapprivoiser en espérant que ça redeviendra comme avant. Je reviens près de Link avec mes trouvailles et un lighter et pose le tout sur la table basse. « C’est normal. Donnez-vous du temps, vous allez trouver vos marques. Vous allez être de plus en plus à l’aise au fil de vos discussions. » Je tourne la tête dans sa direction. « J’espère bien », je murmure. Max et moi étions très près en grandissant; j’aurais aimé que ça reste comme ça, mais on a tous les deux fait des choix qui nous ont poussés au contraire. Link rit quand je fais le commentaire que la chandelle qu’Erin m’a donnée sent le cupcake. Pourquoi ça ne m’étonne pas. Je lui retourne la question prudemment, sachant très bien que Peter est un sujet sensible pour mon meilleur ami. Je n’en reviens pas qu’il l’ait frappé. Je ne sais pas si Link se souvient de nous en avoir parlé à la soirée. Il secoue la tête. « Non… je pense qu’il est sorti de désintoxe. La dernière fois qu’on s’est vu il m’a donné un coup de poing… disons que je n’ai pas spécialement envie de le voir là. » Je hoche la tête en pinçant les lèvres. « J’en reviens toujours pas qu’il ait fait ça », je commence. J’ai toujours vu que les deux frères ne s’entendaient pas à merveille, voire pas du tout… un peu comme Maxence et Théo, quoi. Sauf que jamais je n’aurais imaginé qu’un des deux puisse frapper l’autre. « Je comprends que t’aies pas envie de le voir. T’es pas obligé, hein… quand tu te sentiras prêt. » Je regrette de ne pas avoir parlé à Maxence pendant une décennie, mais je crois qu’en même temps, j’avais besoin de m’éloigner un peu. Voir mon frère, mon idole s’éloigner comme ça, s’enfoncer dans la drogue et l’alcool, ça me grugeait. Mais si c’était à recommencer, je serais revenu vers lui beaucoup plus tôt. Et pas pour l’engueuler concernant Erin et Ava.

C’est plus fort que moi, ma prochaine question sort toute seule. Qu’en est-il de Byron? Est-ce que Link l’a revu? Tout de suite, le regard de mon meilleur ami se fait fuyant. Je regrette presque de lui avoir posé la question. « Non… » Je ne réponds rien. S’il veut m’en dire plus, ce sera à lui de le faire. Mais il semble tout nerveux. Je suis pour lui dire qu’on peut passer à un autre sujet s’il préfère lorsqu’il se prononce. « Je n’ai pas eu le courage de le contacter. Je suis tellement pathétique… » Je secoue la tête. « Nan, dis pas des trucs comme ça. T’sais, ça fait quoi, un mois? C’est rien. » Et si je comprends bien, Byron ne l’a pas contacté non plus… ce que je trouve bizarre. Ça collait, les deux, le soir de la soirée. Plus que bien. Byron a joué aux preux chevalier quand Lincoln s’est écrasé sur ma table basse. Me rappelant ces souvenir, je pars à rire. « AHAHA, pardon, je repensais à ma pauvre table basse », je dis, un sourire malicieux sur les lèvres. Okay, oui, je l’admets. J’adore taquiner Lincoln. « Mais ça se voyait, Link, qu’il t’aimait bien. Je suis sûr que ça lui ferait plaisir que tu le rappelles. » Il est peut-être juste occupé? Un petit moment de silence se créé, mon ami semble réfléchir à quelque chose — du moins, de ce que je peux lire sur son visage à la lueur des chandelles. Puis… « Je suis désolé. J’aurais dû… j’aurais dû t’en parler avant. Te dire que… que je suis… gay. » J’avale ma salive et ramène mes jambes croisées sur le divan en balayant l’air de la main. « Nan. T’excuse pas… c’est pas à moi à choisir le moment quand tu aurais dû me le dire. » Chacun son rythme, non? « Je te cacherai pas que… que je me suis demandé pourquoi c’était pas quelque chose que je savais de toi… » J’essaie tout le temps d’être le plus honnête possible. « … avant. Avoir su, je ne t’aurais pas présenté des filles en pensant pouvoir vous matcher », j’avoue dans un petit rire. « Je ne suis pas… super à l’aise. Avec ça. » Je me mordille la lèvre en hochant la tête. « Tu sais que tu peux me faire confiance, hein? » Avait-il peur que je le juge? Peut-être aussi que ça aurait juste pu être un détail qu’il ne voyait pas nécessaire de divulguer — après tout, ça ne regarde personne d’autre que lui, il sort avec qui il veut, et puis voilà. Mais connaissant Link, j’ai plus l’impression que c’est la timidité qui l’a remporté. Ça et… la peur d’être jugé, peut-être. En tout cas, à ce que je sache, sa famille ne l’aurait jugée, Peter ne semble pas avoir eu du mal à s’affirmer de ce côté-là. Si? Peut-être qu’ils le savent déjà. « Je te mentirais si je te disais que ça ne m’a pas fait quelque chose au party l’autre soir », je dis, préférant être honnête. « J’espère juste que ça ne va rien changer entre nous… » L’inquiétude est clairement visible dans sa voix. C’est donc ça? Il avait peur que ça change quelque chose entre nous deux? Je prends une gorgée de ma bière avant de répondre. « BRO! » je lance sur le ton le plus autoritaire que je peux. Je finis par rire, pas le moins du monde sérieux. Peut-être un peu nerveux de la situation, sans trop savoir pourquoi. « Y’a jamais RIEN qui va changer entre nous. Promis, juré, craché. Mais métaphoriquement parlant, parce que c’est juste gross. » Je me penche pour squeezer son genou. « Que tu sois gay ou pas, Gary » — je ris — « tu reste mon meilleur ami. M’en fous si t’es aux hommes ou pas. Tu fais ce qui te rends heureux, man. Ça je m’en fous pas. » Je ne pourrais être plus sincère. Certes, ça a été un choc quand je l’ai su, mais pas dans le mauvais sens. C’est juste que je ne m’y attendais pas, voilà tout. Inconsciemment, un peu par contre, je dois avouer.

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Message(#)(Adriel & Lincoln) Shame is nothing more than denial of the truth EmptyMer 23 Juin 2021 - 14:34


Shame is nothing more than denial of the truth -- @Adriel Mayers
« Bien sûr, bien sûr, Mulligan » Je connais Adriel depuis assez longtemps pour comprendre qu’il ne me croit pas du tout, mais je n’ai pas l’intention d’essayer de le convaincre plus longtemps, je sais bien que je ne ferais qu’empirer mon cas ainsi. Je commence plutôt la partie de Super Smash Bros sans lui demander s’il est prêt et ma tactique fonctionne parce qu’il cesse de me parler de Byron. Pour l’instant. Le combat est serré, mais une panne de courant nous empêche de proclamer le vainqueur. Adriel est visiblement frustré de la situation -ou mauvais perdant- car il me lance sa manette dessus. Il fait mine de ne pas avoir fait exprès, genre, et je lui pardonne parce que je suis incapable de lui en vouloir très longtemps. Regardez-lui sa bouille de bichon maltais… « Comment ne pas m’aimer? Mais oui, I love you too, bro. » Qu’est-ce que je disais? Je fais mine de réfléchir en me caressant le menton à deux doigts, ce qui est absolument inutile étant donné que nous sommes tous les deux assis dans le noir comme deux épais. « Je ne sais pas… tu me prêtes ta laveuse, ta sécheuse, ton pyjama, ta douche, ton savon et tu me donnes même ton restant de resto. C’est vraiment difficile de ne pas t’aimer. » Je ne peux m’empêcher d’imaginer Erin rouler des yeux à ces paroles, je sais qu’elle n’en peut plus de nous entendre dire bro comme si on avait seize ans. Mais que voulez-vous, Adriel a une place spéciale dans mon cœur, il est un peu le frère que je n’ai pas en Peter et je ne peux m’empêcher de perdre quelques années d’âge mental quand je me retrouve avec lui. « J’ai même partagé Tessa avec toi, parce que je t’aime. » Pas de la même façon, obviously, parce que ce serait wrong, si wrong. Je suis quand même un peu déçu que ça n’ait pas fonctionné entre eux, j’aimais bien l’avoir comme beau-frère. D’un autre côté, cependant, je suis content que Tessa et lui soient relativement en bons termes malgré leur rupture, ça m’aurait fait mal au cœur de devoir craché sur notre amitié. Avec la panne de courant, impossible que je récupère mes vêtements ce soir alors je demande à Adriel de mettre de l’assouplissant dans la sécheuse en faisant semblant d’avoir le cul capricieux. « Duh, j’en mets déjà » Je lui donne une bine sur l’épaule (du moins je pense, je ne vois pas grand-chose) en riant. « Yeahhhhhhhh, that’s my boy. » C’est juste à moi qu’il prête son pyjama en plus, je me sens trop privilégié. « T’es VIP » Je balaie chacune de mes épaules d’une main, chacun leur tour. « Ça me touche. »

Trêve de plaisanterie, je prends des nouvelles de sa relation avec Maxence. Je suis bien placé pour savoir ce que ce n’est pas parce que quelqu’un fait partie de ta famille que tu t’entends forcément bien avec lui. Adriel et moi avons plusieurs points en commun, c’en est un dont je me serais bien passé. J’essaie de le rassurer en lui disant que le temps fera les choses, qu’ils retrouveront leurs marques à force de se côtoyer et de réapprendre à se connaître. « J’espère bien » Le brun ne semble pas avoir envie de s’étendre sur le sujet alors je n’insiste pas. Il profite du silence pour me retourner la question. Peter et moi ne nous sommes pas vus depuis notre altercation de janvier, depuis qu’il a osé me donner un coup de poing quand je l’ai confronté après qu’il ait fait de la peine à Tessa. Mes parents m’ont dit qu’il était sorti de cure, mais ce sont pas mal les seules nouvelles que j’ai de mon frère. Je ne cherche pas spécialement à en vouloir, de toute façon, je n’arrive pas vraiment à me souvenir d’un moment heureux partagé avec lui. « J’en reviens toujours pas qu’il ait fait ça. Je comprends que t’aies pas envie de le voir. T’es pas obligé, hein… quand tu te sentiras prêt. » Je baisse les yeux vers ma bière en haussant une épaule en faisant une moue amère. « Je ne vois pas trop comment les choses pourraient s’arranger entre nous. On ne s’est jamais bien entendu. » Et si je continuais de le voir à de rares occasions jusqu’à maintenant, c’est plus pour Tessa et nos parents que pour moi.

Après mon frère, c’est sur Byron qu’Adriel s’interroge et je n’arrive pas à cacher mon malaise lorsque je lui confirme que je ne l’ai pas revu. Je me trouve pitoyable de ne pas avoir eu le courage d’appeler Byron ou même de lui écrire. Je ne peux m’empêcher de me dire que si je l’intéressais, il m’aurait appelé, lui. Parce qu’il n’a jamais été gêné de me draguer, les deux fois où je l’ai vu, pourquoi n’aurait-il pas été à l’aise de m’appeler? Je dois me rendre à l’évidence qu’il n’a probablement pas envie de plus, qu’il voulait probablement juste s’amuser le temps d’un soir.  « Nan, dis pas des trucs comme ça. T’sais, ça fait quoi, un mois? C’est rien. » J’ouvre la bouche pour répondre mais Adriel se met à rire, ce qui me stoppe dans mon élan. Je le fixe en fronçant les sourcils, ne comprenant pas tellement ce qu’il y a de drôle. « AHAHA, pardon, je repensais à ma pauvre table basse » Un petit sourire étire mes lèvres tandis que je passe une main dans mes cheveux. « Je ne pense pas que ta table s’en souvienne, à l’inverse de mes tibias. » Ouais bon, depuis le temps, les ecchymoses ont disparues. « Mais ça se voyait, Link, qu’il t’aimait bien. Je suis sûr que ça lui ferait plaisir que tu le rappelles. » Ça me touche que mon meilleur ami tente de me rassurer, mais ça ne fonctionne pas vraiment. Mon sourire devient triste alors que je baisse les yeux vers ma bouteille de bière une énième fois en haussant une épaule avec nonchalance. « On avait tellement bu. Je me lâche pas autant quand je suis sobre, je ne suis pas le même. Si ça se trouve il va me trouver ennuyant… » Et il n’a probablement pas envie de perdre son temps avec quelqu’un comme moi, quelqu’un qui va vouloir se cacher. « Peut-être qu’il n’a pas envie que ça aille plus loin. » Il ne me devait rien, de toute façon. Je profite de ce petit moment de confidence pour m’excuse auprès d’Adriel de ne pas l’avoir mis au courant de mon homosexualité alors que nous nous connaissons depuis le début de notre adolescence. « Nan. T’excuse pas… c’est pas à moi à choisir le moment quand tu aurais dû me le dire. Je te cacherai pas que… que je me suis demandé pourquoi c’était pas quelque chose que je savais de toi… » Je grimace d’un air coupable en entendant ses mots. « … avant. Avoir su, je ne t’aurais pas présenté des filles en pensant pouvoir vous matcher » La tension dans mes épaules se relâche un peu en l’entendant rire. Je me mets à rire à mon tour avant de grimacer. « T’as dû te dire que j’étais un cas désespéré, que j’étais vraiment difficile. » réponds-je en riant. Parce qu’on ne peut pas dire que ses tentatives de trouver chaussure à mon pied ont été très fructueuses. Je reprends un air un peu plus sérieux alors que je lui avoue ne pas être super à l’aise avec mon orientation sexuelle. En parler est pour moi toujours difficile malgré les années. « Tu sais que tu peux me faire confiance, hein? » Je relève le menton et je pose mon regard sur lui en acquiesçant d’un mouvement de tête. « Oui, je le sais. C’est vraiment pas contre toi, c’est juste pas… un sujet dont je suis super à l’aise de parler. » Je n’ai jamais vraiment eu cette discussion avec ma sœur jumelle non plus, tout ce que j’ai été capable de lui dire c’est que je parlais à un gars qui me plaisait et qu’on avait prévu de se voir le soir où tout a basculé. Même à elle je n’ai pas eu le courage de lui dire que je suis exclusivement aux hommes malgré le fait qu’elle ait accepté la bisexualité de Peter sans problème. Pourtant, je sais que jamais elle ne me jugerait et qu’elle m’accepterait comme je suis. C’est avec moi que j’ai un blocage, comme si verbaliser mon orientation sexuelle rendait le tout encore plus vrai. « Il y a eu un autre gars, quand j’étais ado… » Je culpabilise de ne lui avoir rien dit après toutes ces années alors pour une fois, je me confie à lui. « Ça s’est vraiment pas bien passé… » Je baisse les yeux vers ma bière posée sur mes cuisses et je caresse le goulot du bout des doigts en silence avant de poursuivre. « Après ça, j’ai juste été capable de l’avouer à Erin… » avoué-je à voix basse. Une décision douteuse considérant qu’elle a du mal à tenir sa langue. En même temps, c’est grâce à elle si mon chemin a recroisé celui de Byron. Peut-être que lui et moi ne nous sommes pas revus, mais j’ai espoir que les rapprochements que j’ai eus avec lui m’aident à cheminer. « Je te mentirais si je te disais que ça ne m’a pas fait quelque chose au party l’autre soir » Je lui souris tristement en hochant la tête. Je le comprends, moi aussi j’aurais été déçu d’apprendre quelque chose d’aussi important à son sujet après autant d’années. « Je suis désolé… » répété-je avant de lui dire que j’espérais que ça ne changerait rien entre nous. « BRO! Y’a jamais RIEN qui va changer entre nous. Promis, juré, craché. Mais métaphoriquement parlant, parce que c’est juste gross. Que tu sois gay ou pas, Gary, tu reste mon meilleur ami. M’en fous si t’es aux hommes ou pas. Tu fais ce qui te rends heureux, man. Ça je m’en fous pas. » Je relève mes yeux vers les siens en souriant, soulagé de constater que mon orientation sexuelle ne le dérange pas pour le moins du monde. « Je ne veux juste pas qu’il y ait de malentendu entre nous, quand je fais des blagues. Genre à ma fête, quand j’ai dit que j’étais déçu de pas être celui que t’avais embrassé, c’était vraiment juste une blague hein. » Avec tout l’alcool qu’on avait bu, peut-être qu’Adriel ne se souvient même pas de cette discussion. En tout cas, moi je m’en souviens… comment l’oublier avec la réaction d’Erin. Disons que j’ai un petit malaise depuis qu’elle a parlé de la gaypride et qu’elle a demandé de changer de sujet comme si c’était honteux, comme si c’était tabou. Pourtant, elle n’a pas mal réagi lorsque je lui ai dit que j’étais gay, et c’est même elle qui a invité Byron à ma fête… je ne comprends rien. « Je ne veux juste pas que tu penses que j’ai un crush sur toi. Je t’aime bien, mais pas comme ça. » expliqué-en en riant. Adriel est mon ami et rien de plus. Quoique, le fait d’être ami avec Ash ne m’a pas empêché d’avoir un faible pour lui… Alors que je repense à mon anniversaire, je fixe Adriel avec curiosité. « Je peux te poser une question? » La question est rhétorique, je sais d’avance qu’il dira oui alors je n’attends pas avant de poursuivre. « Est-ce qu’il se passe quelque chose entre Erin et toi? » Je sais qu’elle est en couple, mais j’ai bien vu qu’ils étaient proches à mon anniversaire. Trop proche dans les circonstances alors je m’interroge.
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Message(#)(Adriel & Lincoln) Shame is nothing more than denial of the truth EmptyDim 4 Juil 2021 - 16:10


Shame is nothing more than denial of the truth

Le courant est coupé alors qu’on est en pleine partie, ce qui me frustre au point de lancer ma manette sur le divan — plutôt, c’est Link qui se prend le coup parce qu’il est sur le divan à côté de moi. Mais il fait tellement noir que je le vois à peine, oups. « Je ne sais pas… tu me prêtes ta laveuse, ta sécheuse, ton pyjama, ta douche, ton savon et tu me donnes même ton restant de resto. C’est vraiment difficile de ne pas t’aimer. » Je ris, battant des cils exagérément même si, duh Adriel, Link peut pas te voir. « J’avoue! » je lance en riant de plus belle. Avec lui, ça a toujours été comme ça, complices, à nous taquiner pour un rien. « J’ai même partagé Tessa avec toi, parce que je t’aime. » J’ouvre la bouche pour répondre, un peu sonné — et troublé — par ses paroles. « Euh — » Je ris nerveusement. Entre Tess et moi, c’est différent ces jours-ci, par rapport à d’habitude… je veux dire, depuis que je suis revenu de voyage. On passe pas mal de temps ensemble ces temps-ci, ce n’est pas pour me déplaire, mais je me pose une tonne de questions auxquelles je ne sais que répondre encore. « Quelle générosité de ta part », je réponds finalement, amusé. Bien entendu, je sais exactement ce qu’il veut dire. Tessa est probablement la personne qu’il aime le plus et il ne laisserait pas n’importe quel morron entrer dans sa vie, si? Ça, c’est assumant que je ne suis pas un morron, moi. « Bien que j’espère que vous faites pas les choses qu’on a pu faire… » J’aime bien le rendre mal à l’aise sur certains trucs, ahah. Je grimace quand même à mes propres paroles. Le sujet dérive sur les vêtements mouillés de Lincoln dans ma laveuse et il m’indique de ne pas oublier l’assouplissant quand on retrouvera le courant., pour son derrière t’sais. À ma réponse, il me donne une bine sur le torse. « Aïe! » je fais en riant. Parce que sur le torse, ça fait plus mal que sur l’épaule, je ne sais pas pourquoi. Ça résonne. « Yeahhhhhhhh, that’s my boy. » « Je sais, je suis irremplaçable », je fais en roulant des yeux. Je lui fais comprendre qu’il est le seul à qui je prête ce pyjama-là, il est VIP, c’est fou. « Ça me touche. » Je souris, avant de tendre la main vers ma bouteille de bière. C’est peut-être celle de Link, j’sais pas, je vois pas grand chose. J’en prends quand même une gorgée.

On parle ensuite de nos frères, qui ont quand même un gros point commun… d’ailleurs, ils se fréquentaient dans les soirées, ces deux-là, mais je ne me rappelle pas qu’ils étaient particulièrement proches. Pas autant que Link et moi, il me semble, j’en suis pas mal certain. Je me rends compte que, dans le fond, est-ce que j’en connaissais tant que ça sur mon frère? Mon coeur se serre. Mon best bro tente de me rassurer, et j’espère qu’il a raison. Parler de Max me rend encore mal à l’aise, inconfortable, parce que je sais qu’il faudra bien que j’aille le voir éventuellement et que je ne sais pas comment faire, blessé de notre éloignement, du fait qu’il ne veut pas revenir vers moi, qu’il voit mes amies avant moi. Alors je retourne la question à Link, lui demandant où il est en est avec Peter, parce qu’aux dernières nouvelles, il ne lui parlait plus. Et je vois que c’est toujours le cas, surtout que son frère lui a donné un coup de poing la dernière fois… Je ne comprends pas comment il a pu en arriver là. Link doit bien être le gars le moins… frappable du monde, si? Il ne ferait pas de mal à une mouche. « Je ne vois pas trop comment les choses pourraient s’arranger entre nous. On ne s’est jamais bien entendu. » Je hoche la tête, oubliant qu’on est dans le noir le temps d’une seconde. « Je comprends… » je dis dans un petit soupir. C’est vrai qu’ils n’ont jamais été proches… ça aurait été chouette que ça en soit autrement. Mais qui sait, ça pourra peut-être changer pour le mieux… ne sait-on jamais.

Je ne peux pas éviter le sujet de Byron plus longtemps. J’ai envie de lui servir comme argument que je peux bien savoir, comme j’ai ramassé son vomi avec Byron à la fin de la soirée! Mais je me retiens, parce que je peux facilement imaginer que ça a dû être extrêmement gênant pour lui. J’essaie plutôt de le rassurer, ça ne fait pas si longtemps qu’ils ne se sont pas vus, peut-être qu’Oberkampf est occupé et puis c’est tout. Je ne lui ai moi-même pas tant reparlé depuis la soirée, ça a été chargé de mon côté aussi en tout cas. Sauf que mes pensées dérivent vers la table basse qui s’est prise un coup des tibias de Link — ou c’est plutôt l’inverse — et, voyant que mon meilleur ami garde le silence en fronçant les sourcils, je m’empresse de lui expliquer ce que je trouve drôle. Ma pauuuuuvre table basse. À la lueur des chandelles, je l’observe passer une main dans ses cheveux et esquisser un sourire. « Je ne pense pas que ta table s’en souvienne, à l’inverse de mes tibias. » Je ris en secouant la tête. Non, mais mon divan s’en souvient, lui. Ma salle de bain aussi. Je peux peut-être recevoir le prix du meilleur ami du monde parce que je ne dis pas ça à voix haute, hein? Si? « Pauvres tes tibias », je dis en faisant une moue. J’ajoute que ça se voyait que Byron l’aimait bien. Je les revois encore s’embrasser. Ça me fait tout drôle. Mais ils étaient vraiment très mignons, tous les deux. Sauf que mes paroles ne semblent pas avoir l’effet escompté sur Link et celui-ci baisse les yeux sur sa bière, un petit sourire triste sur les lèvres. Il fait genre ça ne le dérange pas plus que ça en haussant une épaule, mais je le connais depuis assez longtemps pour savoir que son coeur pense autrement. « On avait tellement bu. Je me lâche pas autant quand je suis sobre, je ne suis pas le même. Si ça se trouve il va me trouver ennuyant… » Je penche la tête. « Dude! Si t’étais ennuyeux, je mettrais pas du temps à essayer de te battre à Smash Bros! » je dis en riant. Okay, c’est peut-être admettre qu’il me bat plus souvent que moi je le bas, mais si ça peut lui faire du bien d’entendre ça… Il est loin d’être ennuyant; et au moins, sobre, il risque moins de rejeter le contenu de son estomac… tousse tousse. « Peut-être qu’il n’a pas envie que ça aille plus loin. » Je hausse les épaules. « Tu ne pourras pas le savoir avant de tenter ta chance! » Oui, ça fait mal de se rendre compte que l’autre ne ressent pas la même chose pour nous… mais ça fait encore plus mal de vivre dans le regret de ne pas avoir essayé, non?

Link s’excuse de ne pas m’avoir rien dit sur son orientation sexuelle plus tôt. Je tente de cacher quand même un peu que de découvrir qu’il l’a dit à Erin et pas à moi, et que je ne l’ai appris que parce que ma meilleure amie a emmené son baby driver ou peu importe comment elle l’a appelé (pff), ça m’a quand même blessé. Je prends sur moi parce que je juge que je ne peux pas en lui en vouloir, ce n’est surtout pas à moi à déterminer à qui il aurait dû le dire. Je demeure quand même honnête avec mon bro parce que je n’ai jamais été du genre à cacher le fond de ma pensée. Il y a juste, selon moi, des manières plus appropriées de la révéler, il me semble. À mes mots, Lincoln grimace et je rajoute, pour détendre l’atmosphère, que je me serais retenu de lui présenter des filles, avoir su. Son rire se joint au mien après une petite hésitation. « T’as dû te dire que j’étais un cas désespéré, que j’étais vraiment difficile. » Je ris davantage. « Peut-être… » je laisse tomber, un sourire en coin. Je m’étais toujours dit qu’il était seulement trop timide pour faire un pas de plus avec la fille en question. Bon, ce n’est pas comme si je lui en ai présenté beaucoup, non plus. Au secondaire, on fréquentait à peu près les mêmes gens; c’était surtout à l’université, et même là. J’ai vite compris que les matchs forcés comme ça, ça ne fonctionne pas vraiment. Je finis par lui demander s’il sait qu’il peut me faire confiance. Il me regarde un instant avant de faire un mouvement de tête. « Oui, je le sais. C’est vraiment pas contre toi, c’est juste pas… un sujet dont je suis super à l’aise de parler. » Je prends une gorgée de ma bière de nouveau pour tenter de cacher mon expression faciale. Genre, je sais que c’est pas contre moi… mais je ne peux pas m’empêcher de me dire que c’est le genre de truc qu’il aurait pu me confier, que je pensais qu’il n’aurait pas eu de mal à me confier. C’est pas mon genre de le juger, si? « Je sais », je souffle finalement en reposant ma bouteille. « Il y a eu un autre gars, quand j’étais ado… » Je relève le regard sur lui, le fixe un moment sans rien dire, car trop surpris de sa révélation soudaine. Je plisse les yeux, réfléchissant à qui ça peut bien être. « Ah bon? » je l’encourage à m’en dire plus. Je souris en pensant qu’il va me révéler des trucs croustillants, genre… positifs. Mais mon sourire retombe quand je réalise que ce n’est pas positif, justement. « Ça s’est vraiment pas bien passé… » Je garde le silence un moment, me demandant comment réagir à ses révélations. Ça me fait de la peine pour lui de penser que cette expérience n’ait pu ne pas bien se passer, comprenant que c’est peut-être en partie pour ça qu’il est très discret à ce sujet. « Il… t’a brisé le coeur? » je tente, un peu hésitant. Il ne voudra peut-être pas en parler, et c’est okay. Mais comme il a ouvert le sujet, je me tente à poser une question. Je cherche dans mes souvenirs un moment où Link pourrait m’avoir paru différent que d’habitude — il y a bien eu un moment, il me semble, où j’ai le vague souvenir qu’il ne me parlait plus beaucoup, je le trouvais distant. Mais je ne saurais pas dire quand c’est ou combien de temps ça a duré; après tout, c’était il y a plusieurs, plusieurs années. Était-ce un gars de notre école secondaire? Please, faites en sorte que ça soit pas Oliver. Ce con. Il a poussé Erin dans la piscine une fois, et je suis sûr que c’est parce qu’il voulait attirer son attention. N’est-il pas bi, il me semble? En tout cas. Je ne sais pas trop ce qu’il est rendu. « Après ça, j’ai juste été capable de l’avouer à Erin… » J’essaie de me rassurer en me disant qu’au moins, ce n’est pas comme si j’étais le dernier à le savoir. Elle ne m’a donc rien dit elle non plus pendant toutes ces années… Je ne peux cependant pas m’empêcher de lui confier que ça ne m’a pas laissé indifférent, qu’il ne m’en ait pas parlé. Je ne lui en veux pas, loin de là, mais j’étais déçu de l’apprendre comme ça. « Je suis désolé… » Je secoue la tête pour lui signifier qu’il n’a pas à être désolé, mais il enchaîne en me partageant ses craintes que ça change quelque chose entre nous. Je lui jure que ce n’est pas le cas, ajoutant même que je m’en fous de son orientation, tant qu’il est heureux. Je crois voir un peu de soulagement dans son regard. Vraiment, il pensait que ça changerait quelque chose entre nous? « Je ne veux juste pas qu’il y ait de malentendu entre nous, quand je fais des blagues. Genre à ma fête, quand j’ai dit que j’étais déçu de pas être celui que t’avais embrassé, c’était vraiment juste une blague hein. » Je fronce les sourcils en essayant de me remémorer ce qu’il vient d’évoquer. La soirée est un peu floue par moments, et pour être franc je n’avais pas repensé à cette partie là, du moins je n’avais pas fait le rapprochement avec son orientation sexuelle que j’ai découverte par la suite. Alors sur le coup, dans ma tête, ce n’était qu’une blague. Néanmoins, un sourire en coin se pose sur mes lèvres. « Il n’y a pas de malentendu entre nous, promis. » Je soupire dramatiquement. « Je suis pas ton genre, je le sais… j’ai pas les yeux bleus. » Oups, c’est sorti tout seul. Mais maintenant qu’il a évoqué ce petit passage de la soirée, ça me revient un peu plus en détail. Pourquoi Erin a-t-elle réagi aussi fort que ça quand j’ai avoué que j’avais embrassé un gars? Elle a bien embrassé Leah, elle. « Elle a réagit comment, Erin, quand tu lui as dit pour ton attirance pour les gars? » je demande, curieux. J’ai aussi le vague souvenir d’avoir su qu’elle et Link ont déjà couché ensemble, mais c’est tellement flou dans ma tête. Je l’ai sûrement imaginé, je ne peux pas dire avec certitude que cette conversation-là avec Erin s’est réellement passée dans la piscine. J’espère qu’elle n’a pas réagi avec Link comme avec moi, je n’ai pas compris pourquoi. Surtout que je sais qu’elle n’a aucun mal avec la Pride, en fait. « Je ne veux juste pas que tu penses que j’ai un crush sur toi. Je t’aime bien, mais pas comme ça. » Mon rire se joint à lui. « Okay, mais moi je t’aime plus que bien, pff, t’es mon best bro », je fais dans un soupir amusé. Même si bon, au fond, après cette soirée, je me suis un peu posé des questions. Mais comme ça fait des années qu’on se connaît, qu’on se taquine, qu’on se côtoie et tout, je me dis que je l’aurais remarqué s’il avait eu un crush sur moi, non? Peut-être pas. Mais bon.

J’ai envie de lui demander c’est quoi, alors, son genre de gars, ça me brûle les lèvres. Mais il me devance avec sa propre question alors que je sens son regard sur moi. « Est-ce qu’il se passe quelque chose entre Erin et toi? » Je fige, mon coeur se met à tambouriner contre ma poitrine. Je m’empresse de secouer la tête. « N — non », je réponds. « Pourquoi tu demandes ça? » je fais tout innocemment. Je repense à cette soirée d’anniversaire. Au petit baiser d’Erin sur mes lèvres. C’était bon… mais on avait tous les deux bus ce soir-là, comme en novembre. On ne réfléchissait pas. « Elle est en couple », je répète comme à la soirée, comme si ça prouvait vraiment quelque chose. Et en plus… elle est enceinte. D’un autre. On est juste deux meilleurs amis, c’est tout. On est juste particulièrement tactiles, mais ça a toujours été comme ça entre nous. « Tu le sais bien, en novembre, elle m’a dit qu’elle ne voulait pas qu’on soit plus. Et ça me convient très bien comme ça », je dis en tentant d’être convaincant. Parce que c’est plus moi que j’essaie de convaincre, au final. Je ne veux juste pas la perdre. Et puis, ces temps-ci, je passe de plus en plus de temps avec Tessa… parfois, ça m’arrive de nous imaginer comme avant, à nous remettre ensemble, à m’imaginer si ça me plairait réellement ou si une amitié entre nous deux est la meilleure solution. Mais je ne parle pas de sa soeur à Link parce qu’elle aussi, elle est en couple. C’est délicat.

Puis, les lumières clignotent et, tout d’un coup, la lumière fût de nouveau. On entend même la laveuse se remettre en marche. Même la Switch se rallume. « On poursuit notre game? C’est sans doute plus simple si tu dors ici pareil », je rajoute. Il s’en vient quand même tard, on a une game à terminer et ses vêtements ne sont pas encore secs. Ils n’ont même pas fini de laver. Et que si je perds cette partie, je lui proposerai tout de suite une revanche.

♡ code par mpitiousmermaid ♡

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Message(#)(Adriel & Lincoln) Shame is nothing more than denial of the truth EmptyJeu 22 Juil 2021 - 14:31


Shame is nothing more than denial of the truth -- @Adriel Mayers
« Euh. Quelle générosité de ta part. Bien que j’espère que vous faites pas les choses qu’on a pu faire… » Je ne sais pas pourquoi chaque fois que quelqu’un dit quelque chose de choquant, je suis en train de prendre une gorgée. Pour faire changement, je me mets à m’étouffer en entendant les paroles de Mayers. Et pendant que j’essaie de reprendre mon souffle en toussant, je grimace de dégoût en le dévisageant. « Ark, c’est ma sœur. Et même si c’était pas ma sœur, c’est clairement pas mon genre, t’as oublié? » Je tousse une dernière fois en portant ma main à ma bouche avant de rire légèrement. « Et je ne veux vraiment pas savoir ce que vous avez pu faire pendant que vous étiez ensemble. » Tout comme je suis convaincu qu’il n’a pas envie de savoir ce que Byron et moi avons fait. Et même s’il voulait le savoir, je ne lui dirais pas. Je suis déjà assez gêné de même d’avoir eu une relation sexuelle sur le sofa de mon ami, pendant qu’il était techniquement là en plus. Bref. Comme pour me venger de la manette qu’il m’a lancée dessus, je lui donne une bine sur l’épaule ou en tout cas c’était ça que je visais mais c’est plutôt son torse que j’ai pogné. Il lâche un cri de douleur à son tour et mon rire se mélange au sien. « Sorry not sorry. Nous sommes quittes maintenant. » Jusqu’à la prochaine fois, jusqu’au prochain bleu. « Je sais, je suis irremplaçable » Et il a tout à fait raison, Adriel est le seul gars que j’ai rencontré avec qui j’ai tissé un lien si fort.

Nous parlons tous les deux de nos frères chacun notre tour, sans toutefois nous éterniser sur le sujet. Même si ça me rend mal à l’aise de parler de ce qui s’est passé de Byron et de mon homosexualité, je préfère largement discuter de ça avec mon ami que de penser à mon frère et à ce qu’il a fait dernièrement. De toute façon, je n’ai pas eu de contact avec lui depuis qu’il m’a frappé, il est parti je ne sais pas trop dans quel pays pour le travail sans rien dire à personne. « Pauvres tes tibias » dit Adriel en faisant mine d’être triste pour mes jambes qui ont terminé leur course contre sa table basse à mon anniversaire. Je ris en haussant les épaules. « Ça va, ils ont la mémoire courte. » Il n’y a plus aucune trace de ce qui s’est passé en février. Du moins pas sur mon corps, pour le canapé de Mayers je n’en suis pas aussi sûr… Si parler de ma chute a détendu l’atmosphère un peu, l’effet ne fut qu’éphémère et le malaise que j’éprouvais au début de la conversation revient de plus belle. Adriel tente de me convaincre que je devrais rappeler Byron, mais je ne m’en sens pas capable malgré ses encouragements. Je crains qu’en apprenant à connaître le vrai moi, qu’il se rende compte que je ne suis pas aussi le fun. « Dude! Si t’étais ennuyeux, je mettrais pas du temps à essayer de te battre à Smash Bros! » Je relève les yeux vers Mayers, particulièrement touché qu’il tente de me remonter le moral. « Si ça se trouve c’est justement parce que tu me trouves boring et qu’en gamant on n’a pas besoin de parler. » Je n’en pense pas un mot comme en témoigne mon sourire. Mais celui-ci disparaît dès que je rouvre la bouche pour évoquer la possibilité que Byron n’ait pas envie que ça aille plus loin entre nous deux. « Tu ne pourras pas le savoir avant de tenter ta chance! » Je soupire bruyamment en baissant les yeux sur mes mains, le visage crispé. « Je sais… » Il a raison et c’est probablement stupide d’attendre que Byron fasse les premiers pas, mais je ne sais pas si je me sens prêt à aller vers lui. Surtout après lui avoir vomi dessus… je me souviens encore de la façon dont il m’a regardé juste après.

Tant qu’à être dans les confidences, j’en profite pour aborder le sujet de mon homosexualité en espérant que d’en parler avec lui me rendra plus à l’aise à en parler en général. « Peut-être… » Je fronce les sourcils d’un air amusé. « Peut-être? Ça veut dire quoi ça? » Il doit bien savoir ce qu’il pensait de mes échecs répétés avec les filles qu’il me présentait. Je reprends mon sérieux et j’essaie de lui faire comprendre que ce n’est pas parce que je n’avais pas confiance en lui que je ne lui ai jamais parlé de mon homosexualité. S’il y a bien quelqu’un en qui j’ai une confiance aveugle, à part Tessa, c’est bien lui. « Je sais » Je me sens rassuré de voir qu’il n’en doute pas une seconde. « Good. » ajouté-je en hochant lentement la tête. Je me dis que lui révéler mon autre plus grand secret lui prouvera que je lui fais confiance, je commence donc prudemment à lui parler d’Andy. « Ah bon? » Je le vois à son sourire qu’il est intéressé d’entendre la suite, croyant probablement qu’il s’agit d’une belle histoire alors que c’est tout autre. « Il… t’a brisé le coeur? » Je hoche la tête en silence, le regard toujours fixé sur ma bière posée sur mes cuisses. Je prends une gorgée, pour me donner le courage de continuer, puis je laisse ma tête retomber contre le dossier du canapé en fixant le plafond. « On s’est fait surprendre par son père… Il m’a repoussé et il a… il a dit à son père que je lui avais sauté dessus et qu’il ne voulait pas. » Malgré les années, ça me fait toujours autant mal d’en parler. Je ne comprends toujours pas comment il a pu faire une chose pareille et je ne le saurai probablement jamais. Le regard voilé, je détourne la tête en déglutissant difficilement. « Je me suis ramassé avec une plainte d’agression sexuelle sur le dos. Elle a été abandonnée mais… disons que ça m’a enlevé le goût de réessayer. » lui avoué-je avec un sourire faux sans trop entrer dans les détails. Je me dépêche d’essuyer le coin de mes yeux en silence et d’enchaîner sur autre chose avant que mes émotions gagnent trop de terrain. « Il n’y a pas de malentendu entre nous, promis. Je suis pas ton genre, je le sais… j’ai pas les yeux bleus. » Je lève les yeux en ciel en grognant, un petit sourire au coin des lèvres. « T’es con man. » dis-je en riant légèrement avant de poser mon regard sur lui en secouant la tête négativement. « Je ne suis pas juste attiré par les gars aux yeux bleus, tu sauras, celui de quand j’étais ado avait les yeux bruns. » Qu’est-ce que c’est mon genre d’ailleurs? Je pense que je ne le sais même pas moi-même… le seul point en commun que je vois entre Byron et Andy, c’est la couleur de leurs cheveux… Même Ash a les cheveux bruns. +1 point pour le Adrink! « Elle a réagit comment, Erin, quand tu lui as dit pour ton attirance pour les gars? » J’essaie de me rappeler de la réaction de la blonde, je ne me souviens pas qu’elle ait eu une réaction bizarre comme quand elle a su à mon anniversaire qu’Adriel a embrassé un gars. « Pas mal. Pas comme quand elle a su que t’avais embrassé un gars. » Je ris nerveusement en me remémorant les paroles de mon amie. Même si je fais comme si ce n’était pas grave, ses paroles m’ont affecté. « Okay, mais moi je t’aime plus que bien, pff, t’es mon best bro » « Parce que t’en as d’autres? » Parce que si je suis genre ton préféré parce que je suis le seul, ça n’a pas la même valeur, Mayers.

Pendant que nous sommes que tous les deux, j’en profite pour le questionner par rapport à Erin et lui. J’ai remarqué qu’ils étaient pas mal proches à ma fête et ça m’a un peu surpris considérant qu’Erin est en couple avec Nel. Je les connais assez tous les deux pour savoir que ce n’est pas anodin. Leur proximité n’avait rien d’amical, pas comme celle qu’Erin a avec moi, par exemple. « N — non. Pourquoi tu demandes ça? » Je prends mon temps avant de répondre, ne souhaitant pas le brusquer. « Je vous trouvais genre… vraiment proches tous les deux à ma fête. Plus que d’habitude? » commencé-je à expliquer. « Elle est en couple » Je me retiens de lui dire que ça ne veut rien dire, que ça n’a pas empêché Freddy d’aller voir ailleurs. Pas que je pense qu’Erin est comme mon frère, mais juste que le fait qu’elle soit en couple ne veut pas forcément dire qu’il ne se passe rien. On ne contrôle pas pour qui on tombe amoureux, après tout. « Tu le sais bien, en novembre, elle m’a dit qu’elle ne voulait pas qu’on soit plus. Et ça me convient très bien comme ça » Il n’y a que les fous qui ne changent pas d’idée, moi le premier. J’avais vraiment envie d’aller jusqu’au bout avec Byron la première fois et j’ai paniqué à la dernière minute. Jamais je n’aurais pensé le revoir et avoir une deuxième opportunité, pourtant, c’était arrivé. « Tant que t’es bien là-dedans. » dis-je en lui souriant. J’espère juste qu’il ne souffre pas de la proximité qu’ils ont, advenant qu’il ait encore des sentiments pour elle. « Je trouve juste qu’elle est… pas mal après toi. T’es pas obligé de me le dire là, mais si toi tu l’aimes encore je trouve ça juste… plate pour toi. » Je sais qu’Erin ne ferait jamais du mal intentionnellement à Adriel, mais même si elle lui a dit en novembre qu’elle ne voulait pas plus avec lui, si ses gestes démontrent le contraire il pourrait se faire de faux espoirs et ça ne serait pas correct. Soudainement, l’électricité revient et je lève les deux bras d’un air triomphant. « On poursuit notre game? C’est sans doute plus simple si tu dors ici pareil » J’acquiesce d’un mouvement de tête en reprenant ma manette. « Je vais dormir ici oui, merci. Prêt à te faire péter?! » Je ris et Adriel repart la partie.


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Message(#)(Adriel & Lincoln) Shame is nothing more than denial of the truth EmptyJeu 5 Aoû 2021 - 17:58


Shame is nothing more than denial of the truth

On en vient à parler de Tessa et, aimant beaucoup trop taquiner mon meilleur ami, je lance que j’espère qu’ils n’ont pas fait les mêmes choses qu’elle et moi, vu qu’il dit me l’avoir partagée. Je rigole alors qu’il s’étouffe avec sa gorgée de bière. « Bois pas trop vite », je dis inutilement alors qu’il reprend son souffle. « Ark, c’est ma sœur. Et même si c’était pas ma sœur, c’est clairement pas mon genre, t’as oublié? » Je réfléchis un peu. « C’est vrai, mais t’aurais pu aimer les femmes également. » Mais bon, je réalise maintenant qu’il n’a jamais vraiment été intéressé par l’autre sexe. C’était plutôt évident, mais je n’arrivais peut-être pas à le voir jusqu’à ce que ça soit évident (aka le baiser avec Byby). Il tousse une autre fois, avant de rire. « Et je ne veux vraiment pas savoir ce que vous avez pu faire pendant que vous étiez ensemble. » « T’es sûr? Je peux te donner plein de détails… » Rire diabolique. M’enfin, je ne le ferais pas même s’il me le demandait (ça serait peut-être un peu bizarre aussi non?). Ces moments d’intimité, c’était entre Tessa et moi seulement, je ne suis pas certain qu’elle aimerait que je les raconte à son jumeau. Juste un feeling. Un peu plus tard, il me donne une bine sur l’épaule et ça fait quand même mal alors un cri de surprise s’échappe de ma bouche. On rit au final ensemble. « Sorry not sorry. Nous sommes quittes maintenant. » Je ris en levant les yeux au ciel, me doutant qu’il fait référence à la manette que je lui ai lancée. « Okay, okay… » je consens.

Quelques sujets inconfortables refont surface ce soir. D’abord celui de nos frères, mais ensuite ceux de la soirée et de l’homosexualité de mon meilleur ami. M’enfin… ce n’est pas moi qui suis inconfortable toutefois là-dessus, mis à part le fait que bon, on n’a jamais parlé de ça avant la soirée. Ce serait une autre histoire si on revenait sur la possibilité que Link et Erin aient eu leur première fois ensemble. Je préfère ne pas y penser, c’est flou dans ma tête anyway. Je plains ses tibias par contre qui ont cogné directement ma table basse, bien qu’au début j’aie plaint le meuble en premier pour le taquiner (Link, pas le meuble). « Ça va, ils ont la mémoire courte. » Mon sourire s’étire dans un petit rire; c’est très bien, ça. Je me repasse la scène dans ma tête et ça me fait toujours aussi rire. Mais qui dit table basse dit événement qui a provoqué le baiser entre Byron et Link devant nos yeux à Erin et moi — jusqu’à temps qu’elle nous ensevelisse sous une couverture —, baiser qui m’a révélé l’orientation sexuelle d’un de mes plus vieux amis. Parlant d’Oberkampf, ça serait bien que Lincoln le rappelle. Mais il a peur d’être ennuyeux sobre et je tente de le rassurer avec un peu d’humour qui n’est en fait que la vérité. Il est loin de l’être. Il relève les yeux vers moi, on dirait qu’il ne s’attendait pas à ce que je lui dise ça. « Si ça se trouve c’est justement parce que tu me trouves boring et qu’en gamant on n’a pas besoin de parler. » Je hausse un sourcil, bien que je feel qu’il ne soit pas sérieux. « On est pas en train de gamer, là, on parle. » Mon sourire s’étire, comme un miroir au sien, mes yeux pétillent. Certes, on parle de sujets plutôt sérieux, mais le temps que je passe avec mon bro est loin d’être monotone. Je lui rappelle qu’il ne pourra pas savoir ce qu’il en est de By et lui avant d’avoir essayé. Link soupire, rien que l’idée semble le rendre inconfortable. C’est pas facile de faire le premier pas, je le sais. Mais de mon point de vue, il a quand même une longueur d’avance vu qu’ils se sont rapprochés à son anniversaire… Bon, oublions un moment la passe où il a été malade. Byby a peut-être déjà oublié, aussi. « Je sais… » Le silence plane, je tente de lui faire un petit sourire encourageant. Je prétends que peut-être, oui, je l’ai trouvé difficile à force de lui présenter des filles et qu’il n’en résultait pas grand chose. Bien entendu, je blague. « Peut-être? Ça veut dire quoi ça? » Je me contente de hausser les épaules d’un air mystérieux. Finalement, je tiens quand même à ajouter autre chose. « Y’a tout plein de raisons pourquoi ça fonctionne pas, des fois… ça veut pas dire que t’es difficile. Les matchs forcés, en général, ça ne fonctionne pas. Hétéro, bi, homosexuel. C’est une science presqu’exacte. » Je hausse de nouveau les épaules, le regard malicieux. Mais en vrai, j’ai la croyance que l’amour, ça ne se force pas. Je voulais seulement l’aider, mais je ne lui en tenais pas rigueur si ça ne fonctionnait pas.

Je sais bien que ce n’était pas contre moi s’il ne m’a pas avoué pour son homosexualité. Mais reste que ça me fait un petit quelque chose pareil… « Good. » Je porte ma bouteille de bière à ma bouche et le sujet d’un autre gars vient sur la table. Curieux, je souris, intéressé à en savoir plus. Un autre secret, mais pas grave, je suis trop intrigué là. Mais mon sourire s’affaisse lorsque je comprends que ça n’a pas été une belle expérience. Il bouge à côté de moi, il regarde maintenant le plafond. Sa tête balance de haut en bas quand je lui demande si ce type lui a brisé le coeur. Ma gorge se serre, comme un peu sèche, parce que je ne sais pas trop ce que je peux demander ou pas, ce que je peux dire réellement. « On s’est fait surprendre par son père… Il m’a repoussé et il a… il a dit à son père que je lui avais sauté dessus et qu’il ne voulait pas. » Mon regard se pose directement sur mon meilleur ami. J’essaie de me rappeler un moment où il m’a paru différent… Ça me fait tout drôle de savoir qu’il a vécu un truc dans le genre et que je n’en savais rien du tout. Mais ça a dû être très dur à avouer tout haut. « Aouch… c’est horrible, man. » Link ose à peine me regarder à présent et, attendant une suite qui ne viendra peut-être pas, mes ongles s’affairent à essayer de déchirer l’étiquette sur ma bouteille de bière. « Je me suis ramassé avec une plainte d’agression sexuelle sur le dos. Elle a été abandonnée mais… disons que ça m’a enlevé le goût de réessayer. » « Attend… quoi? » je fais, les yeux écarquillés. Une plaine d’agression sexuelle. Qui n’a pas abouti, finalement, mais… quoi? Ça aurait enlevé le goût de réessayer à n’importe qui. Même sans la plainte, s’entend. À présent, je comprends beaucoup mieux pourquoi Lincoln a du mal à s’afficher. Ce n’était pas seulement à cause de sa timidité. J’en veux royalement à ce gars qui lui a fait ça. Ma mâchoire se crispe et je me passe une main dans les cheveux, me sentant bien impuissant face à ce qu’il a pu ressentir. « Ce gars te mérite juste pas », j’affirme avec certitude. « Tu mérites cent fois mieux. Tu ne l’as pas revu depuis? » Il passe ses mains tout près de ses yeux… je n’aime pas le voir comme ça. Ma main tapote son épaule. Je ne sais pas trop comment réagir, à dire vrai. Je tente d’alléger un peu l’atmosphère, de lui remonter le moral avec un peu d’humour. Il soupire. « T’es con man. » On rit ensemble. Non, mais sérieux, le gars qui lui a brisé le coeur a manqué la chance de sa vie. Parole de bro. « Je ne suis pas juste attiré par les gars aux yeux bleus, tu sauras, celui de quand j’étais ado avait les yeux bruns. » Hum… et regarde comment ça a fini, j’ai envie de lui faire remarquer. « Comme moi, bon point », je dis plutôt dans un hochement de tête entendu, un sourire malicieux sur les lèvres.

Le sujet dérive sur Erin et sa réaction plutôt inattendue sur ma possible homosexualité. Vraiment, je n’ai pas compris d’où ça sortait, ça ne lui ressemble pas. Alors je m’enquiers sur sa réaction quand elle l’a su pour Link. Certaines sont plus VIP que d’autres. « Pas mal. Pas comme quand elle a su que t’avais embrassé un gars. » Je pince les lèvres. Naturellement, j’essaie de défendre le comportement de ma meilleure amie. « Il y a sûrement une raison… elle n’a rien contre l’homosexualité. Elle a elle-même embrassé Leah. » Fait qu’on a également appris lors de la soirée. Il faudrait vraiment que j’aborde le sujet avec elle. Celui de sa réaction, là. Je ne sais juste pas comment et l’occasion ne s’est pas trop présentée depuis le party. N’empêche, moi je l’aime plus que bien, bromantiquement parlant, Link, parce qu’il est mon best bro. « Parce que t’en as d’autres? » Je ris. Touché. « Mais non, t’es le seul et unique, Mulligan », je fais avec mon regard le plus charmeur.

Sa question par rapport à Erin me prend par surprise. Je tente de jouer l’innocent, même si bon… moi aussi, j’ai bien remarqué qu’il y avait un petit quelque chose de différent entre la blonde et moi ce soir-là. Elle était particulièrement tactile, plus que d’habitude, je pense. Et le baiser… Ouais, c’était juste pour jouer. Non? Un petit silence se créé après que je lui aie demandé pourquoi il me posait cette question. Je tente de respirer comme il faut parce que mon coeur s’est drôlement accéléré. Je ne vois pas pourquoi. « Je vous trouvais genre… vraiment proches tous les deux à ma fête. Plus que d’habitude? » Mon regard évite totalement le sien à présent et je me mords la lèvre. Il n’a pas tort… mais elle est en couple, comme je lui rappelle. C’est plus facile de me le rappeler encore et encore au lieu de laisser la culpabilité m’envahir. Et la réalisation que j’aimerais que ça veuille dire quelque chose… Je rappelle à Link qu’Erin a été très claire avec moi en novembre. « Tant que t’es bien là-dedans. » Je relâche mon souffle. Je suis étrangement soulagé qu’il n’insiste pas plus. Je hoche la tête. Est-ce que je suis bien là-dedans? Là n’est pas la question. Si on n’est que les meilleurs amis du monde, si c’est ce qu’elle veut, ça me va. Je ne veux pas la perdre. « Je trouve juste qu’elle est… pas mal après toi. T’es pas obligé de me le dire là, mais si toi tu l’aimes encore je trouve ça juste… plate pour toi. » J’ai tellement déchiré l’étiquette de ma bouteille qu’il ne reste plus que le film collant sur le verre et une panoplie de petits morceaux de papier sur le canapé. D’un sens, je suis soulagé qu’il n’insiste pas pour que je lui dise si je l’aime encore. Parce que c’est compliqué, entre Erin et moi… bien sûr que je vais toujours l’aimer. Elle est ma meilleure amie. Mais amoureusement? C’est une autre histoire et je n’arrive pas à me pencher sur la question. Certaines choses sont mieux à rester dans le fond de nos pensées. Mes épaules se haussent dans un mouvement que je veux nonchalant. « Ça a toujours été comme ça entre nous », je dis, ayant l’impression d’essayer de me convaincre moi-même. Mais Link aussi a trouvé que c’était un peu différent de d’habitude. « On a dérapé en novembre. C’était un accident. Elle m’a dit qu’elle ne voulait pas qu’on aille plus loin, no big deal… On avait bu. C’est tout. Je suis passé à autre chose il y a longtemps. » Je tente un petit sourire pour le rassurer. Je fais de mon mieux pour me croire, parce qu’admettre que j’espère toujours qu’elle changera d’avis… je ne suis pas encore rendu là.

L’électricité revient et Link célèbre en levant les deux mains dans les airs. J’insiste pour qu’il dorme quand même ici, anyway j’ai de la place et je n’ai pas l’intention que la soirée se termine tôt, hein. Avec nos vies d’adulte et tout, c’est tellement plus difficile de nous voir, autant en profiter. Il acquiesce en reprenant sa manette. « Je vais dormir ici oui, merci. Prêt à te faire péter?! » Un rire sarcastique s’échappe de mes lèvres. « Ah-ah! Nope, c’est toi que j’espère qui va être prêt. À moi la victoire! » Cette fois-ci, je ris pour vrai. Le jeu reprend, la bataille est féroce. À un tel point qu’on ne sait pas trop qui gagnera. « Oh my god, je commence à avoir chaud », je dis en riant, les deux yeux rivés sur l’écran. La partie tire à sa fin, mais il faut vraiment qu’on sache qui va gagner. C’est impératif, pour la ceinture, t’sais.

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