Notre mariage est l'un de mes sujets favoris ces derniers temps parce qu'il approche, parce que bientôt je serais madame Anderson et j'ai hâte de me lier à lui officiellement. De montrer que je n'ai plus peur de m'engager avec lui, que tout ça, c'est du passé et que nos filles et notre couple, c'est tout ce qui compte pour moi. Et qui dit mariage, dit aussi lune de miel. Pas de gros voyage en perspective, c'est ça aussi d'avoir des enfants en bas âge et d'être incapable d'imaginer être séparée d'elles trop longtemps, mais pourtant, un voyage de noce on en aura un. C'est impossible d'imaginer que je ne fêterais pas cet engagement avec l'homme de ma vie, parce que vu les épreuves que l'on a du vivre pour arriver à ce moment, on a bien mérité de profiter de ce mariage et de profiter l'un de l'autre. Quelques jours, pas très loin de Brisbane, c'est tout ce que l'on s'autorise mais même si c'est court et pas très loin, je veux quand même que ce soit mémorable ou au moins que ça soit spécial. Mais tant qu'il est avec moi, je n'en doute pas parce que Caleb rends tout plus savoureux, plus intéressant, plus plaisant et les derniers voyages que j'ai pu faire avec lui ces deux dernières années ont laissé des souvenirs mémorables. C'est d'ailleurs avec un sourire sur le visage et pleins de souvenirs en tête que j'évoque l'idée de la Nouvelle-Zélande. C'est un lieu parfait, notre premier voyage après mon retour à Brisbane, après qu'il m'ait donné une seconde chance et on avait bien profité tout les deux. Je vois à sa réaction que pour lui aussi la Nouvelle-Zélande est un souvenir joyeux, je le vois sourire et même rire et l'idée de la Nouvelle-Zélande semble être une vraie option à laquelle on réfléchit en pensant à nos souvenirs. Lucy nous fait redescendre sur terre en appelant sur père, et pour le moment c'est tellement mignon que je ne me rends pas compte que plus tard ça risque d'être agaçant de les entendre chacune leur tour nous appeler toutes les deux minutes. Mais là, c'est le premier jour ou elle comprends qu'elle peut avoir l'attention de son père avec un simple mot et elle semble pas hésiter à l'utiliser. Je regarde Caleb s'occuper de Lucy et j'en fais de même avec Lena tout en continuant de penser à ce voyage. Et c'est là que l'idée de la Nouvelle-Calédonie me vient. « J’ai jamais été en Nouvelle-Calédonie, ça pourrait être cool de découvrir tous les deux. » Sa réaction me rassure un peu parce qu'il semble partant alors que moi j'ai presque eu peur d'avoir dis une connerie. Parce que la Nouvelle-Calédonie, si mes infos ne sont pas trop mauvaises c'est Français. Ils parlent Français et tout ce qui touche de prêt ou de loin (pour le coup très loin puisque c'est à des milliers de kilomètres de la France), je m'en méfie. Parce que je ne sais pas ce qu'il peut gérer, je ne sais pas qu'est-ce qui est ou non lié à son ex, j'en sais rien et j'ai bien vu par le passé que le sujet était encore douloureux pour lui alors j'essaye désormais d'éviter toute allusion à son passé surtout quand on parle de notre avenir à tout les deux. C'est sans doute pour ça que je n'insiste pas sur cette destination, je me la note en tête dans la liste des possibles destinations, même des probables parce qu'il ne semble pas contre du tout et que moi j'ai envie de découvrir ça avec lui mais on a le temps pour le lieu, et le plus important c'est de se dire qu'on est d'accord sur une chose. « Moi aussi j’y tiens. »  On tient à profiter d'un petit voyage tout les deux, en tant que mari et femme et pas en tant que parents. Je lui souris heureuse de constater qu'on est vraiment sur la même longueur d'onde et qu'aucun de nous ne sera déçus ou frustrés par ce projet. Il se penche vers moi et j'attends qu'il m'embrasse mais non il me murmure quelques mots à l'oreille. « Encore plus si tu arrêtes la pilule après le mariage. » Je ris à sa remarque, je sais que cette information il n'est pas prêt de l'oublier et c'est à la fois amusant mais aussi touchant de voir qu'il est heureux, vraiment heureux et c'est tout ce qui compte pour moi. « Tu auras trois jours entiers pour tenter de me mettre enceinte, je sens qu'on va bien s'amuser. » Trois jours et trois nuits à vivre d'amour, de sexe et d'eau fraîche. Et si l'idée d'avoir un enfant sera forcément dans nos esprits, durant ce voyage c'est surtout l'idée de passer du temps avec lui, de l'avoir rien que pour moi, d'être dans notre bulle qui me plaît vraiment. Et quand on est dans notre bulle forcément on trouve toujours le moyen de se retrouver physiquement, mais en tant que jeunes mariés c'est bien normal non ?

La question de la lune de miel semble être réglée, du moins dans les grands lignes, restera le lieu, mais c'est un détail. Il évoque malgré tout la possibilité de réaliser son projet de grand voyage en Europe mais cette fois en famille. Et je ne peux qu'être enthousiasmée par cette idée et je m'engage dans ce projet en évoquant des dates concrètes et même l'idée de lui faire visiter Londres. Après les fêtes ou en Janvier, ça me semble être plutôt bien comme projet et réalisable. Même si l'idée de retrouver le froid de Londres en plein hiver peut-être un peu rebutant. « C’est pas grave, ça nous donnera une excuse pour se réchauffer. »  Je lève les yeux au ciel en souriant largement. « Tu sais que j'aime ta façon de voir les choses. Même si on a pas vraiment besoin d'excuse pour se tenir chaud toi et moi. » Clairement pas non mais j'aime la façon avec laquelle il réfléchit et ça me fait même rire finalement.  « Tu veux vraiment qu’on aille à Londres ? » J'arrête de rire quelques instants et sa question me fait réfléchir quelques instants. J'en profite pour regarder Lena quelques secondes. « J'aimerais que tu puisses connaître mon Pays et je veux que les filles connaissent leurs origines. Je n'ai pas que des bons souvenirs dans cette ville, mais je suis fière d'être Anglaise et je me dis qu'avec vous je peux créer d'autres souvenirs, ça me ferait vraiment plaisir de partager ça avec vous. Tu n'as jamais été à Londres toi ? » Je lui demande quand même parce qu'il ne m'en a jamais parlé mais je n'ai jamais demandé non plus parce que son passé Européen c'est bien trop lié à son ex et je n'ai pas vraiment envie de l'obliger à se replonger dans ses souvenirs. L'idée du voyage me plaît sincèrement mais qui dit long voyage, dit organisation et si normalement c'est son domaine plus que le mien, je pense à un soucis qui pourrait venir entraver un peu nos plans. Son boulot et je sens que ma question le dérange un peu. « Je pense que ça devrait pouvoir se faire oui. Je te promets pas de ne pas appeler pour être sûr que tout se passe bien ou de ne jamais vérifier les comptes mais c’est vous ma priorité maintenant. » Il pense que ça devrait pouvoir se faire, ça n'est pas une réponse claire et précise mais c'est déjà un peu positif parce qu'il envisage malgré tout de le faire et il pense pouvoir rendre ça possible. S'éloigner aussi longtemps de son restaurant je sais que c'est pas quelque chose de simple pour lui. Je lui souris quand il termine sa phrase, parce que même si je n'en doute plus et que je sais qu'il fait passer sa famille avant son travail, l'entendre me le dire me fait toujours quelque chose. « Je sais chéri, et je vois tout les sacrifices que tu fais pour nous et si tu dois les appeler pendant notre voyage ou régler des soucis même à des milliers de kilomètres je t'en voudrais pas parce que je sais qu'après on sera ta priorité et c'est tout ce qui compte. » J'ai pas toujours été juste avec lui et ce sujet me rappelle forcément notre dernière grosse dispute à ce sujet, et cette dispute me rappelle forcément son malaise et je n'aime pas ce souvenir, pas du tout alors désormais j'essaye de le rassurer comme je peux et j'essaye de ne pas me monter injuste avec lui. Mais puisqu'il semble envisager ce voyage et penser être capable de pouvoir gérer le côté boulot, je reviens sur le voyage en lui même, qui est un sujet bien plus agréable. « On pourrait peut-être partir juste après Noël ? » Fêter Noël avec sa famille et ensuite partir tout les quatre, je suis totalement pour oui. « Fêter la nouvelle année sous la neige je suis sûre que ça a quelque chose de romantique, et que ça peut me plaire. » Et ça devrait lui plaire aussi mais je me dis qu'il a déjà du le vivre alors je me contente de parler de mon ressenti. « L’idée te plaît sinon ? T’as déjà fait quels pays d’Europe ? » Je secoue la tête énergiquement montrant que oui l'idée me plaît et elle me plaît beaucoup. Je repense à mes différents voyages, ceux d'abord avec ma famille qui n'avaient rien des vacances idéales qu'on peut s’imaginer quand on parle de voyages en famille. C'était pour la plupart des vacances qui se transformaient en voyage d'affaire dans des lieux absolument pas adapté à un jeune public. Enfin pas de quoi me donner des souvenirs impérissables sur l'Europe. Et la deuxième partie de ma vie en Europe, je l'ai passé à voyager pour des événements sportifs, ou dans des endroits dans lesquels jamais je n’emmènerai mes filles ou Caleb, alors je ne pense pas que mes expériences soient réellement très utiles. Mais je m'efforce de me souvenir de tout ou presque. Des lieux que j'ai visité, des Pays dans lesquels je me suis rendue et ceux dont j'ai entendu parler. « Mon père avait une préférence pour les Pays de l'Est, il travaillait beaucoup avec l'Allemagne, la Roumanie et la Pologne donc nos soit disant vacances, c'était dans des hôtels mais on peut pas vraiment dire que je les ai visité. » Et quand je lui parle de ces Pays on ne peut pas dire que je déborde d'enthousiasme, mais faut dire que ce genre de souvenirs ce n'est pas forcément ceux que j'ai envie de garder en mémoire. « Et sinon après, j'ai été en Espagne, en Suisse, en Écosse, en Croatie et en Norvège et j'ai suivis l'Angleterre à l'Euro et à la Coupe du monde. En 2016 j'ai fais plusieurs villes en France tu dois en connaître certaines, Lens, Nice, Monaco et Marseille si mes souvenirs sont bons et j'ai visité la Russie en 2018, enfin j'ai vu les villes dans lesquelles a joué l'Angleterre comme pour la France. » Je crois n'avoir rien oublié, mais je réfléchis encore un peu tout en prenant Lena dans mes bras qui commence à ronchonner un peu, sans doute la fatigue qui se fait sentir. « Et toi tu as des Pays ou tu voudrais vraiment aller ? » Et d'autres ou tu ne voudrais surtout pas aller? Je voudrais lui poser la question mais je m'abstiens, je me contenterais des Pays qu'il veut visiter, il y a bien assez de Pays en Europe pour qu'on puisse trouver ou on veut être tout les quatre.

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« De toute façon on va où tu veux mon amour. Moi tant que je suis avec toi, je serai le plus heureux des hommes. » Il sait me parler, il sait me rassurer, il sait me faire sourire, il sait me faire l'aimer encore un peu plus chaque jour Caleb. Et je sais qu'il est sincère, qu'il pense les compliments qu'il me fait, qu'il pense ce qu'il me dit et l'entendre me dire de telles choses me prouve encore une fois à quel point j'ai de la chance d'avoir un homme comme lui dans ma vie. Un homme prêt à tout pour me rendre heureuse. « Tu es trop parfait pour être vrai tu le sais ça ? » Je lui dis en riant doucement, pas parce que je n'y crois pas, mais parce que je sais qu'il aime pas trop que je lui dise qu'il est parfait et pourtant, Caleb est vraiment un homme incroyable et il est indispensable à mon bonheur désormais. Je le sais, j'en ai conscience et je n'en ai plus peur. « Mais on qu'on aille, je ne suis bien qu'auprès de toi. » Je ne suis bien que si je peux me dire qu'à la fin de la journée je vais pouvoir me blottir contre lui, discuter de tout et rien avec lui, le voir sourire, le sentir contre moi en m'endormant. Alors même si je voudrais nous offrir un grand voyage de noce, ce qui compte finalement le plus c'est d'être ensemble et on est visiblement d'accord la dessus.

On est même d'accord sur l'idée d'un voyage plus long en famille cette fois. Les premières vacances avec nos jumelles et c'est l'Europe qui semble retenir notre attention à tout les deux. L'Europe et forcément j'évoque Londres, ma ville et l'idée de leur faire découvrir mon Pays. Parce que visiblement pour lui ce serait une découverte puisqu'il me confirme ne jamais avoir été à Londres. « Si tu le sens moi ça me ferait plaisir de découvrir Londres. Ça a l’air d’être une jolie ville. Mais c’est que si tu as envie d’y retourner. » Je commence par secouer la tête pour lui montrer que oui, j'en ai envie. Enfin j'en ai envie avec eux parce que je sais que ce sera différent cette fois. Que tout sera différent, il n'y aura pas mon père pour dicter ma vie, pas l'alcool ou la drogue pour me faire sombrer, rien de tout ça. Juste une Anglaise qui fait découvrir son Pays à son mari et à ses deux enfants. Des vacances en famille, et j'ai envie d'avoir d'autres souvenirs dans cette ville. « Tu m'as fait découvrir Warwick je veux pouvoir te faire découvrir Londres maintenant, ça risque de nous prendre un peu plus de temps par contre. » Je ris légèrement à ma remarque, c'est vrai qu'entre Londres et Warwick y'a vraiment peu de choses en commun, voir rien du tout et qu'en terme de superficie ce n'est absolument pas comparable. Mais si Warwick est un endroit ou l'on est amené à aller assez régulièrement, Londres ce sera une première pour lui, une première pour nos filles et ce sera aussi une première pour moi en tant que femme comblée et épanouie. En tant que Madame Anderson, et je sais d'or et déjà que ce voyage sera vraiment incroyable. Parce que j'aurais avec moi les personnes qui comptent le plus à mes yeux, celles indispensables à ma vie et à mon bonheur, et que je les aurais pour moi tout seule. « Merci. J’ai beaucoup de chance de t’avoir. » Sans un mot, je caresse sa main et je lui souris. Parce que si lui pense avoir de la chance, je sais que la plus chanceuse entre lui et moi, c'est moi et de loin. Je ne me considère pas comme étant un cadeau loin de là, et je me demande parfois comme il peut se sentir chanceux avec moi, mais je n'ai pas envie de gâcher ce moment alors je ne le contredis pas. « On a de la chance de s'être retrouvés. » J'ai de la chance qu'il m'ait laissé une seconde chance. De la chance qu'il m'ait tout pardonné. De la chance qu'il m'ait aimé à nouveau avec autant de passion, de tendresse. De la chance d'être fiancée à cet homme si bon et j'en ai consciente et je voudrais pouvoir le rendre heureux comme lui me rendre heureuse. Pouvoir lui offrir la vie qu'il mérite, et je crois qu'on y arrive petit à petit, il me suffit de regarder nos deux filles, de regarder ma bague, pour le regarder sourire pour me dire qu'on s'en sort pas si mal tout les deux et qu'on arrive à se rendre heureux mutuellement. Et cette fois, on se projette ensemble, ou du moins je le fais parce que lui n'a jamais eu de mal à le faire. Mais, je me projette avec lui, enfants, mariage, voyage, je veux faire ma vie avec lui et profiter de chaque instant, ici à Brisbane ou ailleurs, avec lui. « Ça l’est. Je suis sûr que ça te plaira. Même s’il fait vraiment beaucoup trop froid en décembre/janvier en Europe. » Je nous imagines même pendant un instant tout les deux, fêtant le nouvel an au pied d'une cheminée, la neige qui tombe dehors, et ça a quelque chose de romantique non ? Même s'il rappelle le froid Européen, et c'est pas une chose qui me manque ça c'est sur, ni le froid, ni la pluie. « Mais comme tu l'as dis ça devrait nous obliger à innover pour nous réchauffer. » Et des idées pour se réchauffer on en manque pas, j'ai confiance en nous pour ça. Je lui parle des Pays que j'ai déjà visité, ou du moins je lui fais une liste assez succincte des Pays sur lesquels j'ai déjà passé du temps, plus ou moins longs, plus ou moins mémorables, je n'entre pas dans les détails, ce serait trop long et j'en ai pas envie, la plupart ne sont même pas de bons souvenirs. Mais il semble surprit, c'est vrai que je lui ai finalement peu parlé de mes voyages, de mon enfance, ou de ma période à Londres. Alors il ne s'attendait peut-être pas à tout ça, mais finalement c'est pas si important puisque j'irais dans n'importe quel Pays, même un que j'ai déjà visité s'il le souhaite parce qu'avec lui je sais que tout sera différent, et mieux. Et je crois d'ailleurs que ce que je désire le plus, c'est de savoir ce qu'il veut voir, ou non en Europe. Je sais qu'il a passé un peu de temps là bas, qu'il a rencontré son ex là bas, qu'il a des souvenirs là bas et si c'est lui qui a parlé de l'Europe en premier, il n'a pas évoqué de Pays en particulier, pas encore du moins. Je le vois hésiter, réfléchir et je me demande ce qui lui passe en tête à ce moment, mais je ne dis rien. Je lui laisse le temps nécessaire. Je regarde Lena qui commence à sombrer dans mes bras et je m’allonge sur la couette et je pose Lena contre moi sur la couette pour qu’elle soit elle aussi en position allongée et je la couvre un peu pour pas qu’elle n'ait froid. Je la regarde s’endormir alors que je me sens fatiguée moi aussi après cette courte nuit. Je relève les yeux vers Caleb quand il reprends la parole. « J’aimerais beaucoup aller en Espagne, au Portugal, la Grèce, l’Irlande, Pays-Bas et retourner en Italie aussi. Il y a des coins que je ne connais pas encore. » Je l'écoute attentivement hochant la tête sur plusieurs idées de Pays qu'il donne. J'essaye de retenir les Pays qui l'attirent en vue de notre prochain voyage, et plusieurs destinations me semblent bien plaisantes et il évite les Pays d'Europe de l'Est, ce qui n'est pas pour me déplaire aussi. Mais je remarque dans sa liste l’absence d'un Pays en particulier. Lui le chef de gastronomie Française, fan de vin et de fromage qui ne parle pas de la France, et je n'ai pas de mal à savoir pourquoi. « Et j’ai vraiment envie de retourner en France mais…je ne sais pas si c’est une super idée. Enfin pas pour tout de suite du moins. » Et finalement il en parle, sans que je n'ai à l'évoquer. Et je comprends, ou du moins j'essaye de le comprendre. Emmener sa nouvelle fois dans le Pays de son ancienne fiancée, c'est peut-être étrange ? J'en sais rien moi, mais pour lui ça à l'air d'être trop tôt, trop compliqué et je ne veux pas le mettre dans une situation délicate. « On ne fera rien qui pourrait te mettre mal à l'aise, si tu ne te sens pas prêt à aller en France, c'est pas grave chéri, on a déjà un beau programme avec pleins de Pays à visiter. » Ou du moins pas encore de programme mais beaucoup d'options sans avoir à être obligé d'y inclure la France. « Mais si tu décides d'y retourner, je serais là pour te soutenir et t'accompagner quoi que tu décides. » S'il ne veut pas y retourner j'accepte. S'il veut y retourner, j'accepte aussi. Et je serais à ses côtés quoiqu'il décide, quoiqu'il ait à vivre, je veux lui montrer que je suis à ses côtés dans les bons comme dans les moins bons moments. Parce que c'est ça aussi aimer quelqu'un non ?

Lena et Lucy se sont endormies et je me lève pour les installer une à une dans la poussette et les couvrir pour les protéger du froid et c'est dans les bras désormais libres de Caleb que je viens m'installer. Assise contre lui, la tête posée sur son torse, je prends sa main dans la mienne et je profite de ce calme. Un calme qui ne dure pas parce que je finis par lui poser une question, une question qui arrive aujourd'hui dans un contexte particulier alors que son cœur est au centre de mes pensées depuis cette nuit. « Tu crois que les longs voyages en avion pour ton cœur c’est pas dangereux ? » Après tout c’est nouveau ce diagnostic. Du moins assez récent pour qu’on n’ait pas encore eu à se demander si c’était pas risqué pour son cœur de voyager en avion pendant plusieurs heures. Et moi son cœur je veux le protéger. Et s’il s’avérait qu’il y ait le moindre risque, je renoncerai à tout ça dans la seconde parce qu’il est hors de question de le mettre en danger. Je veux ce voyage avec lui, avec nos filles, mais pas si pour ça il doit se mettre en danger. « J’ai peur qu’il t’arrive quelque chose. » Je bouge un peu, et je me mets face à lui pour pouvoir le regarder. « Cette nuit y’a un joueur qui s’est écroulé dans un match et j’ai cette vision de toi. Tu me promets que ton cœur va bien ? » Je lui parle, je lui partage cette crainte juste pour qu’il puisse me rassurer, me comprendre et savoir ce qui se passe dans ma tête. « On a eu beaucoup à gérer avec l'arrivée des filles, le mariage et toi avec le restaurant, je veux juste être sûr que tu n'en fasses pas trop, que ton cœur va bien et que tu ne forces pas trop. » Que ce soir au boulot ou dans sa vie de tout les jours. J'aime ma vie, j'aime notre famille et je l'aime tellement que la peur de le perdre, de voir mon monde s'écrouler en même temps que lui reste ancrée en moi mais je le gère, la plupart du temps je le gère du moins j'essaye. Et aujourd'hui, je le gère aussi en lui parlant sans paniquer.

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Parler de notre mariage, de ce désir d'enfant, de notre voyage de noce et enfin de nos vacances en famille ça prouve tout le chemin que j'ai grâce à lui, et avec lui. L'avenir a toujours eu quelque chose de terrifiant pour moi. L'engagement était une chose impossible. Mais aujourd'hui je suis plus qu'engagée auprès de lui, je suis plus que ravie de pouvoir parler d'un futur ensemble, et je suis même enthousiaste à l'idée de partager avec lui ce voyage dont on parle. Un séjour assez long en Europe, avec notre deux filles. Un voyage à quatre, rien que nous, sans rien pour venir perturber notre bonheur durement acquis. Même l'idée de voyager à Londres, si c'est avec eux, me semble une bonne idée. J'ai envie de partager ça avec lui. J'ai envie que mes filles soient fières de leurs origines, qu'elles connaissent ce Pays qui est le mien même si je n'en ai pas que des bons souvenirs et que je n'ai plus d'attaches la bas. Je suis Anglaise et le fait que je n'arrive pas à perdre cet accent si spécifique le prouve au reste du monde, je suis Anglaise et j'en suis fière même si je ne suis pas fière de ma famille ou de cette vie que j'ai mené la bas. Ça fait partie de moi et je veux partager ça avec les gens qui comptent le plus pour moi. Mon fiancé et mes deux filles. « Je pense que Londres a plus de gueule que Warwick. » Je secoue la tête et je ris légèrement à sa remarque. « Oh oui je te le fais pas dire, mais quand tu as grandi à Londres, le reste du monde semble avoir moins de gueule comme tu dis. Mais tu verras enfin pourquoi je me suis sentie si perdue la première fois que tu m'as emmené chez toi. » Moi la fille de la ville, la fille à l'aise que sur du béton, des vraies routes, entourés de monde qui ne cherchent qu'à avancer tête baissée sans connaître le nom de leurs voisins de palier. Enfin j'avais pas de palier à l'époque mais c'est une image quoi. J'étais cette fille, je le suis toujours d'ailleurs, alors la vie à la campagne ça avait été un choc pour moi à l'époque. Mais depuis la maison de ses parents j'ai appris à la connaître, à Warwick j'ai appris à m'y plaire et je sais que désormais j'ai plaisir à m'évader loin de toute la folie des grandes villes pour m'évader et permettre à nos filles de découvrir cette vie plus calme, plus humaine aussi sans doute. Mais pour l'heure c'est sur notre voyage en Europe que parlons, Londres et d'autres Pays, et sur le froid en cette période de fête de fin d'année. Et comme souvent avec nous quand nous sommes tout les deux, le sujet dévie, dérive et je le regarde amusé couvrir les oreilles de notre fille. C'est tellement mignon que je les regarde tout les deux avec un œil si tendre, un regard qui semble pas des plus adaptés à la discussion que nous avons Caleb et moi. « Innover ? J’espère que t’as des idées en tête en me disant ça. » Je ne garde pas ce regard tendre très longtemps puisqu'il me suffit de le regarder lui, amusé et de voir surtout ce geste si sexy qu'il fait toujours quand il veut capter mon attention et il y arrive. « J'ai toujours des idées avec toi et j'ai hâte de mettre à profil ton nouveau corps d’athlète. Je suis certaine qu'on peut trouver une utilité à ces biceps autre que le côté esthétique de la chose qui est déjà bien plaisante. » Je viens tâter ses bras pour accompagner mes propos. Mais j'ai bien des idées pour innover oui. Je le regarde chatouiller Lucy et le rire de ma fille me fait rire à mon tour, qu'est-ce que j'aime ce son, le rire d'un bébé, et surtout le rire de mon bébé. Je me penche vers Caleb pour venir l'embrasser, ou du moins pour venir à mon tour jouer avec sa lèvre qu'il s'amuse beaucoup trop à mordre pour m'exciter et après quelques secondes si proche de lui je lui glisse quelques mots dans l'oreille. « Peut-être que tu pourras avoir un aperçu de quelques unes de mes idées ce soir. » Je me redresse. J'ai murmuré pour pas que Lucy entende mais elles ont dormi avec nous pendant leurs six premiers mois, et je me dis, heureusement qu'il n'était pas aussi protecteur pendant ces six mois. Mais il a raison, plus elles vont grandir, plus on devra faire attention à ce que l'on dit en leur présence, mais elles sont encore toutes petites et on ne s'attarde pas trop sur le sujet, continuant plutôt d'évoquer notre voyage. Les Pays que j'ai vu, ceux qu'il aimerait visiter et par extension ceux qu'il ne voudrait pas visiter. Parce qu'en Europe il y a la France. Et que la France c'est un sujet sensible finalement, je connais son amour pour ce Pays, pour sa cuisine mais finalement je réalise que je ne sais que très peu de choses de son séjour en France. Et je comprends sa réticence, ses doutes à ce sujet, ou du moins j'essaye de les comprendre et de le soutenir sur ce sujet. « J’ai pas encore vraiment pris ma décision. On verra bien. » On verra bien, ça me semble être une bonne chose. Et je n'insiste pas. Ni pour savoir ce à quoi il pense exactement quand il pense à la France, ni si c'est plutôt oui ou non pour la France, ni même s'il a envie d'en parler davantage. J'ai appris à me taire par moment, rarement mais j'essaye de le faire et s'il a besoin de m'en parler, j'espère qu'il viendra le faire. Et puis si on ne va pas en France, ce n'est sincèrement pas grave, il y a tout un monde à visiter autour de la France qui ne soit pas directement lié à son ex fiancée décédée. Pleins de Pays dans lesquels on peut construire nos propres souvenirs, de villes à visiter ensembles, de lieux à découvrir l'un avec l'autre et c'est tout ce qui compte finalement. Nos filles endormies dans leur poussette, c'est à mon tour de me blottir dans les bras du père de mes enfants. Et je réalise que je l'ai que trop peu fait aujourd'hui alors que j'aime tellement cette sensation et que j'en ai besoin en plus. J'ai toujours aimé être dans ses bras même si alors que j'évoque mes craintes sur son cœur, je me détache un peu de lui juste pour pouvoir lui faire face. Pour le regarder alors que j'ai besoin qu'il m'assure qu'il va bien. Qu'il m'assure qu'il ne va pas s'écrouler sous mes yeux impuissants et sans que je ne puisse intervenir pour l'aider. J'ai besoin qu'il me dise qu'il va bien, qu'il se sent bien, que son cœur ne risque rien. Il l'a déjà fait plusieurs fois quand j'étais enceinte, quand on venait de découvrir son problème cardiaque, mais j'ai encore besoin aujourd'hui qu'il le fasse. Parce que je fais des projets avec lui, parce que je construis ma vie avec lui et que l'idée de le perdre est terrifiante. Ma main se pose sur la sienne au moment ou il replace une mèche de mes cheveux, juste pour maintenir ce contact un peu plus longtemps et je reste là devant lui à le fixer en attendant qu'il me réponde et qu'il me rassure. « Mon rythme cardiaque est actuellement à –102 battements par minute. » 102 battements par minute, mais c'est trop ça, c'est beaucoup trop. « Je me sens bien, je prends mon médicament tous les matins et tous les soirs depuis presque un an maintenant. Mon cœur va bien, tu n’as aucune raison de t’inquiéter mon amour. » Il tente de me rassurer, je le sais. Je le sens à sa voix, à ses petites attentions qu'il a à mon égard et sa main vient prendre la mienne alors que j'essaye de me concentrer sur le fait qu'il me dise qu'il va bien et non sur les 102 battements qui me semble trop rapide. Je sais qu'en cas de crise, son rythme peut dépasser les 180 et monter encore plus haut et donc que 102 à côté ce n'est rien mais ça ne me rassure pas. « Je t'aime et je compte faire ma vie avec toi alors j'ai toutes les raisons du monde de m'inquiéter. » Aucune qui ne soit vraiment censée peut-être mais à mes yeux aimer quelqu'un c'est légitime pour s'inquiéter pour lui encore plus quand la personne que tu aimes s'avère fragile du cœur, et s'est écroulé un soir sur le sol en pensant être en train de mourir. Alors les raisons sont assez nombreuses pour que je m'inquiète. Ma main se pose sur son cœur, encore. Je ne peux pas faire la différence précises entre 80 ou 100 battements par minutes mais je peux m'assurer au moins que son cœur ne s'emballe pas et ne batte pas plus fort et plus vite et cette constatation me rassure un peu. « Et oui si un jour je me sens moins bien je t’en parlerai. » Cette phrase me rassure aussi un peu parce que la première fois il n'allait pas bien et il n'a rien dit alors ça n'aide pas forcément à ne pas s'inquiéter non ? « Tu as intérêt Anderson, je rigole pas avec ça, si tu vas pas bien tu as ordre de t'arrêter et de me le dire et de le dire au boulot. » Un petit côté autoritaire mais je ne rigole vraiment pas, son cœur c'est bien le seul sujet sur lequel il est interdit de me cacher quoique ce soit ou de me tenir à l'écart. « Je vais bien je t’assure. » Je le fixe, je plonge mes yeux dans les siens pour m'assurer qu'il ne tente pas encore de me protéger et de me rassurer sans vraiment me dire la vérité. Mais je le sens sincère, je le sais sincère et après ses mots je me détends un peu et je pose ma tête contre son épaule. « Il faut que tu arrêtes de toujours t’inquiéter pour moi, mon cœur va bien. » Je me rapproche de lui, mes bras s'enroulent autour de son cou et mes jambes passent de chaque coté de son corps. Je me colle à lui d'aussi prêt que je puisse. « Tu me demandes quelque chose d'impossible chéri. L'idée de te perdre est ma plus grosse peur, c'est les seuls cauchemars que je fais encore, alors je continuerai à m'inquiéter pour toi parce que tu es l'homme de ma vie et si tu veux m'aider, promets moi de prendre soin de toi, tout le temps. » Je lui ai déjà demandé de me promettre de ne pas mourir, jamais mais je sais que ce n'est pas une chose qu'il peut me promettre parce que je sais que ça ne tient pas qu'à sa propre volonté mais je vais qu'il prenne soin de lui pour que je n'ai jamais à vivre sans lui à nouveau parce qu'il est mon âme sœur, il est mon futur mari, il est le père de mes enfants, et il est surtout l'homme que j'aime, que j'ai choisi et que je veux pour le restant de ma vie.

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« Alexandra Clarke, la jeune anglaise riche qui arrive à Warwick en talons hauts. C’était mémorable. » Il rigole et je sais qu'il me taquine. Je le bouscule doucement en riant avec lui parce qu'il a raison c'était mémorable. Un souvenir un peu honteux pour moi quand même, et ce n'était pas forcément le meilleur moment de ma vie, loin de là, je n'étais pas à ma place chez eux et j'avais bien sentie que je faisais un peu tâche dans ce décor mais au vue de notre histoire, c'est très drôle désormais comme souvenir. « J'ai souvent eu honte dans ma vie mais cette journée c'est vraiment l'un de mes pires moments de solitude, tu aurais pu me préparer un peu mieux d'ailleurs. » Parce que je n'étais pas à ma place à Warwick, pas à ma place dans cette famille et sans doute qu'ils pensaient que je n'étais pas à ma place auprès de Caleb aussi. Mais tout ça c'est de l'histoire ancienne, et si on peut en rire c'est bien parce que désormais ma relation avec sa famille est bien meilleure et que j'ai appris à me faire à la vie à la campagne et aux chaussures plates.

Le voyage de noce qui se précise il ne faut pas longtemps pour que la nuit de noce se retrouve au centre de notre discussion. C'est habituel pour nous, bien que le voir cacher les oreilles de notre fille pour la protéger de nos échanges soit une première et me fasse sourire. « J’en suis encore très très loin de ce corps d’athlète. » Je ne suis absolument pas étonnée que Caleb me reprenne et vienne contredire mes propos, et s'il n'a peut-être pas un corps d'athlète comme il le sous-entends, il a un corps qui me plaît énormément. « Ça dépends de quels athlètes tu parles, je t'assure qu'il y a des sportifs moins bien taillé que toi. » Et je ne lui mens pas, des corps d'athlètes il y en a de tout les styles, et puis le plus important c'est surtout ce que je lui dis ensuite. « Mais chéri, le plus important à retenir c'est que ton corps est à moi et que je l'aime beaucoup comme ça et qu'il me donne beaucoup de plaisir. » Énormément même, et je sais que lui il a du mal avec son corps, et j'aimerais pouvoir lui faire prendre conscience de sa valeur mais à défaut de le faire avec des mots, je le fais avec des gestes et après avoir caressé ses biceps quelques instants plus tôt, je l'embrasse et il prolonge ce baiser. Voilà le genre de moment que j'aime particulièrement, des moments ou on ressent toute la tendresse et l'amour que Caleb peut me donner. Et comme souvent, lui est tendre et moi je gâche le côté romantique du moment en glissant une remarque pleine de sous-entendus, une remarque qui le fait sourire. « J’ai vraiment hâte d’être à ce soir. » Je souris même s'il ne me regarde pas, du moins pas mon visage parce qu'il a le regard plongé dans mon décolleté et ça me fait sourire encore plus. Il est si doux, si tendre Caleb, un vrai petit ange aux yeux du monde, mais moi je le connais dans l'intimité et j'aime me dire que je suis la seule à pouvoir connaitre Caleb comme ça, à pouvoir profiter de toutes les facettes de cet homme si particulier et si génial. Ses yeux remontent et je me perds dans son regard quelques instants, un sourire sur les lèvres, je me sens tellement bien à ses côtés, tellement serein et calme quand il me regarde ainsi. Mais ce moment prends fin au moment ou je me lève pour installer nos filles endormies dans la poussette et cette fois c'est moi qui m'installe contre Caleb, là ou était Lucy quelques instants auparavant. Calée contre lui, je repense à toute cette journée, à cette nuit compliquée, à mes craintes pour lui, et je profite d'être contre lui, d'être calme, pour lui en parler et pour m'assurer que mes doutes sont infondés et qu'il va bien. Il me rassure, du moins il m'assure qu'il va bien, que son corps va bien et qu'il prends son traitement et il me demande de ne pas m'inquiéter pour lui. C'est sans doute impossible ça et comme lui doit vivre avec son cœur malade, je dois vivre avec mes inquiétudes, mais la plupart du temps il gère son cœur et moi je gère mes craintes, et ça se passe bien. La plupart du temps oui mais pas aujourd'hui, pas alors que j'ai vu ce joueur s'écrouler et cette femme en pleurs, ce qui a ravivé tout mes souvenirs et mes craintes. Mais il est calme Caleb, il est doux, il prends ma main et il me regarde, il essaye sans doute de m'apaiser et me rassurer. « Ça tombe bien parce que moi aussi je compte faire ma vie avec toi. » Je souris à sa remarque, une preuve qu'il arrive à me rassurer et à dire les mots que j'ai besoin d'entendre, du moins qu'il arrive à faire en sorte que je ne panique pas, que je reste calme alors que le sujet est sérieux et que mes craintes le sont aussi. J'ai peur pour lui, j'ai peur de le perdre, j'ai peur de le savoir mal sans m'en rendre compte, j'ai peur qu'il soit trop occupé à penser à nous pour penser à lui, j'ai peur de vivre sans lui tout simplement et je lui confie une partie de mes craintes. Devant n'importe qui sans doute que je me sentirai fébrile, que je n'oserais pas dévoiler mes peurs ou que je n'y arriverais même pas, mais Caleb n'est pas n'importe qui, loin de là. Et quand je lui parle de ma peur de le perdre, il me prends dans ses bras, il me serre contre lui et il vient embrasser mon front dans un geste doux et rassurant.  « Tu rêves de ça, c’est vrai ? » Je secoue la tête doucement. « Oui, mais c'est pas grave parce que quand je me réveille tu es là et ça va tout de suite mieux. » Mais oui je rêve de ça ou plutôt je cauchemarde et ça me maintiens éveillée comme cette nuit. Mais, j’ai tellement eu l’habitude d’avoir un sommeil rempli de cauchemars que ça ne me semble pas être si grave. Surtout que ce cauchemars prends fin au moment où j’ouvre les yeux et que je le vois devant moi. Il est là dans mon lit désormais et je peux venir me blottir contre lui à tout moment pour me rassurer et m’apaiser. Voilà la différence avec mes cauchemars passés. Ils étaient trop réels et j’étais trop seule pour les combattre. « Je sais que c’est bête mais je t’aime et j’aime notre vie et je suis terrifiée à l’idée que tout s’écroule et que je doive de nouveau vivre sans toi. » J’ai peur qu’il parte. Qu’il meurt. Qu’il m’abandonne. Qu’il disparaisse. J’ai peur des que j’imagine ma vie sans lui. Je suis terrifiée sincèrement par l’idée d’être séparée de lui et de devoir vivre à nouveau dans un monde dans lequel je ne peux pas trouver le réconfort, la douceur et l’amour dans les bras de l’homme de ma vie. « Je veux pas qu’il t’arrive quelque chose. » Et on ne peut pas tout contrôler, son histoire nous le prouve mais je ne suis pas assez forte pour envisager ma vie sans lui, pour envisager une vie sans Caleb, sans son amour, sans sa bienveillance, sans sa douceur, sans sa passion, sans lui quoi. « Je prends déjà soin de moi mon amour. Je t’assure que je vais bien. Je t’avoue que je ne sais pas quoi dire de plus… Qu’est-ce que je peux faire pour te rassurer ? » Je le regarde et je joue quelques secondes avec ses boucles. « Tu me rassures déjà chéri mais si tu veux absolument faire quelque chose, tu peux me garder contre toi et me serrer encore un peu plus dans tes bras. » Voilà ce dont j'ai vraiment besoin aujourd'hui et rien ne pourra m'apaiser plus que ses câlins. Mes lèvres retrouvent les siennes, un baiser un peu plus long que les précédents, et tant pis si quelqu'un vient à nous surprendre, j'ai besoin d'embrasser mon fiancé et je le fais tout en restant dans la limite du raisonnable quand même. Je me contente de sa tendresse pour le moment. « Et si tu pouvais aussi arrêter de fumer et arrêter d’être si exigeant avec toi même et apprendre à te détendre un peu plus souvent et éviter de trop te mettre la pression ça pourrait aussi me rassurer mais là je sais que je t’en demande beaucoup. » Je souris pour lui montrer que là je ne suis pas sérieuse dans mes demandes parce que je sais que sinon il risque de se mettre la pression pour réussir à faire ce que je lui demande et c'est absolument pas mon but. Et puis, Caleb a toujours eu une hygiène de vie bien meilleure que la mienne. Pas d’excès dans sa vie, une alimentation saine, il fait du sport, mais pourtant c’est lui qui a ces problèmes cardiaques. C’est lui de nous deux le plus fragile et puisque son cœur a décidé de nous alerter y’a un an, depuis je scrute les aspects de sa vie qui pourraient avoir un impact négatif. Et le stress, la fatigue et la cigarette en sont trois gros. « Plus sérieusement chéri, je veux que tu ailles bien, que tu sois heureux et je veux que tu vieillisses à mes côtés parce que je ne veux jamais à vivre sans toi à nouveau. » Je sais que trop bien à quel point son absence peut être impossible à supporter et je ne veux plus revivre ça, jamais. Ni par choix, ni par obligation et l’idée de devoir lui dire au revoir ou pire adieu est insupportable. Alors je chasse cette idée de ma tête. Je me colle encore un peu à lui, l’écrasant presque mais voilà ce dont j’ai besoin à cet instant précis. De ses bras, de son corps, de ses câlins, de sa présence rassurante et de son amour et j’ai la chance d’avoir tout ça.

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