| Lyzianna & Sirius #01 (à archiver) |
| | (#)Sam 24 Juil 2021 - 10:13 | |
| Premier jour de travail dans cette nouvelle ville. Il faut bien commencer un jour, et Sirius ne s’est pas vraiment fait prier pour s’y rendre le matin même. Bien que terrifier par cette nouvelle vie et les nouvelles aventures qu’elle promet, il y a aussi toute cette part d’excitation lié à la découverte de l’hôpital de Brisbane, de ses nouveaux collègues, etc. La seule chose qu’il espère, c’est de ne pas y retrouver un spécimen similaire au Dr Woodstock, cet homme qui dès son arrivée au service psychiatrique de l’hôpital de New-York s’est crû bien au-dessus de tout et de tous, faisant vivre un enfer au Vandesky qui est pourtant loin d’être une petite nature, et le poussant à accepter cette nouvelle vie, ce qu’il n’aurait pourtant jamais imaginé à la base.
Il avait espéré trouver Lyz à l’heure du déjeuner mais elle avait dû être aussi occupée que lui dans ses nouvelles fonctions. Il avait découvert son bureau, un brin plus grand que l’ancien sans aucun doute lié aux exigences de sa petite femme qui a « négocié leur arrivée » comme elle s’est fait plaisir à lui confier alors qu’il a roulé des yeux pour l’occasion. Il n’a aucun besoin d’un grand confort ou d’un grand salaire, pas besoin non plus d’une reconnaissance à toute épreuve ; tout ce qu’il veut c’est pouvoir exercer son métier et aider des gens au mieux de ses capacités. Ça a toujours été le cas, et ce le sera pour l’éternité. Mais il connait trop bien son boute-en-train de petite amie et apprécie bien trop son enthousiasme et son envie de se faire un nom dans le domaine professionnel pour lui en vouloir de l’inclure dans ses batailles. Il l’a suivi ici après une discussion qui n’a pas été si longue que ça. Finalement, c’était plus un choix fait à deux car elle n’aurait sans aucun doute pas accepté le poste à Brisbane s’il ne l’y avait pas poussé. Alors lequel est réellement à l’origine du déménagement, ça resterait à confirmer. Mais peu importe, ça n’a aucune importance, le tout étant qu’ils soient ici aujourd’hui.
Un peu plus tôt qu’il ne l’aurait fait auparavant, il sort du travail sous le vent chaud d’un mois de juillet. Il respire et prend pleinement conscience de ce qui lui arrive. Un sourire s’allonge alors sur ses lèvres, un sentiment de bonheur venant emplir tout son corps. Puis, direction l’hôtel dans lequel ils ont posé leurs valises le temps de trouver un petit cocon rien qu’à eux ; et aussi que leurs affaires arrivent de New-York. Ils ont dû faire un tri, cela va de soi mais il y a de ces choses qu’ils n’ont pas pu se débarrasser. Arrivé dans leur chambre que l’on pourrait davantage qualifier de petit appartement, il va rapidement rejoindre la terrasse pour s’y installer et se reposer en attendant le retour de la blondinette.
Le temps passe, mais ne semble pas pour autant long au brun. Quelques parties de belote et de CandyCrush ; un appel interminable à sa mère pour lui raconter sa journée dans les détails ; quelques sms à Leone pour échanger aussi. Et voilà que la porte de la chambre s’ouvre. « Je suis sur la terrasse. » crie-t-il un peu trop fort, oubliant qu’ici, ils ne sont plus dans leur maison, donc pas tout seul. Et dès qu’il voit Lyzianna, il se lève pour l’embrasser. « Ça a été cette première journée ? A la hauteur de tes attentes ou faut déjà faire les valises pour repartir ? » Il rit. Il sait qu’elle pourrait en être capable. Il sait aussi qu’elle ne baisserait certainement pas les bras aussi facilement si toutefois ça ne s’était pas passé à sa guise. « Je t’attendais pour prendre l’apéro ! J’ai vu qu’on pouvait se faire servir des cocktails. Et il y en a plusieurs qui me tentent bien. »
Dernière édition par Sirius Vandesky le Dim 5 Déc 2021 - 18:33, édité 1 fois |
| | | | (#)Sam 24 Juil 2021 - 15:01 | |
| La journée avait été longue. Même si elle était rapide, il lui fallait un peu de temps pour comprendre le fonctionnement de l'hôpital, du logiciel médical, des procédures et le plus compliqué : faire connaissance avec ses nouveaux collègues et durant cette première journée, Lyzianna n'avait pas eu une minute à elle. Elle avait toujours détesté la partie « faire connaissance » du fait d'être nouvelle dans un établissement ou dans un service. Elle n'avait jamais été très bonne pour se faire des relations. En dehors de ses capacités professionnelles et des rapports de respects mutuels, elle était souvent dépassée. Son ancienne meilleure amie avait été celle qui avait fait tout le travail, bien malgré elle. Son amitié avec Leone s'était faite naturellement, parce que Sirius les aimait tous les deux profondément et qu'elle avait vite compris qu'elle devait laisser l'homme entrer dans sa vie si elle voulait garder son amoureux (et Leone respectait les distances qu'elle mettait entre le monde et elle, prenant sans demander plus ce qu'elle savait donner et lui laissant le temps d'être apprivoisée). Repartir ici, sur de nouvelles bases, avec des gens qui ne savaient rien d'elle... C'était effrayant et terriblement fatiguant. Elle avait promis à Sirius de faire des efforts, de ne pas être sur la défensive avec tout le monde dès le départ, de se donner une chance de leur montrer qu'elle était une bonne personne malgré tout ce qu'elle dégageait de prime abord... La sociabilité était vraiment épuisante pour la blondinette.
Elle était donc toujours contente de rentrer à la maison. Enfin... La maison... Pas tout à fait. Le déménagement s'était fait si vite qu'ils n'avaient pas encore signé pour une maison. Ils devaient sur place et Lyzianna espérait qu'ils puissent rapidement trouver leur bonheur. Pour sa dernière maison, elle avait mis des mois et essoré plusieurs agents avant d'enfin trouver quelqu'un capable de lui proposer la maison de ses rêves. Quitter cet endroit avait été difficile. Elle aimait sa maison. Elle aimait l'avenir qu'elle y avait imaginé et elle avait l'impression d'y avoir à peine posé ses valises avant de devoir la quitter. Sirius avait réussi à la convaincre de, cette fois, acheter à deux et elle savait que son homme et elle n'avaient pas les mêmes aspirations. Il voulait quelque chose de petit, de simple, à la hauteur des moyens qu'il avait. Lyz avait toujours eu plus de rêves de grandioses.
En attendant, ils avaient loué une chambre d'hôtel, Lyzianna s'arrangeant pour en prendre une dans un bel hôtel, avec une chambre (ou plutôt une suite) tout confort. Tout en rentrant, elle avait pris le temps d'appeler John, ses Airpods dans les oreilles et son portable dans la poche de son jean. « Tu te rends compte que c'est l'hiver là où je suis ? », disait-elle presque à chaque appel. Il faisait bon. Trop bon pour une saison hivernale comme elle en avait l'habitude. La neige allait lui manquer, c'était certain. « Je suis arrivée. Je te laisse. Prends soin de toi et dis bonjour aux parents », continua la blondinette, ouvrant la porte de leur chambre, directement interpellée par son amoureux déjà là. « Oui, je l’appellerais dans la semaine... Oui, je te le promets. » Elle roula des yeux. John savait qu'elle ne rompait jamais une promesse et ne faisait donc jamais de promesses qu'elles ne saurait tenir. Il savait beaucoup trop comment la manipuler. Coupant la communication, elle tira les Airpods de ses oreilles en entrant sur la terrasse pour être accueilli d'un doux baiser. Elle sourit doucement à sa petite moquerie, se fondant dans son étreinte. « Ils sont tellement... accueillants. J'ai dû répondre mille fois aux mêmes questions sur d'où je viens, pourquoi Brisbane, si j'ai quelqu'un dans ma vie... J'avais envie de tous les envoyer balader, mais je l'ai pas fait. J'ai continué à répondre en essayant de ne pas rouler des yeux. » Elle s'écarta un peu pour regarder le visage de Sirius. « Je te préviens, c'est hors de question que je leur pose des questions sur ce qu'ils font de leur temps libre. »
Comme un héros chevaleresque des temps modernes, son homme proposa qu'ils commandent des cocktails et elle sourit en se retirant de ses bras. « Toi, tu sais parler aux femmes. » Bon gré, mal gré, elle s'extirpa de ses bras pour retirer son pull, ses chaussures et ses chaussettes et alla s'installer à la table de la terrasse avec le menu des choses pouvant être livrés directement dans leur chambre. « On commande aussi à manger ? » |
| | | | (#)Sam 7 Aoû 2021 - 12:05 | |
| « C’était John ? » demande-t-il alors qu’elle raccroche. Il suffit d’entendre le son de sa voix pour comprendre à qui elle parle ; et il n’y a que son frère pour lui faire promettre des choses sur ce ton si reconnaissable. Il s’en amuse d’avance, lui qui n’arrive pas à la manipuler si facilement ; et qui n’essaye pas spécialement non plus, vous me direz. Il enchaine sur sa journée, savoir comment ça s’est passé, et en son for intérieur, il espère vraiment que leur nouvelle vie va démarrer sous les meilleurs augures. « C’est gentil d’avoir fait des efforts. » lui confie-t-il. Ils avaient eu de longues discussions à ce sujet, justement par rapport aux attentes du brun. A vrai dire, il n’a pas envie de faire changer sa bien-aimée, car il l’aime comme elle est ; mais ils sont deux désormais, deux à arriver en même temps et donc s’il arrive quelque chose à l’un, il arrive quelque chose à l’autre. Il a envie qu’ils se fassent de nouveaux amis, qu’ils aient une vie sociale, que les gens l’apprécient autant qu’il pouvait être apprécié à New-York ; mais pour ça, il a besoin du soutien de Lyz. Oui, car il prendra toujours son parti si on vient à s’en prendre à elle. Oui, car il détestera tout ceux qu’elle détestera s’il le faut. Mais si ça pouvait attendre un peu qu’ils soient intégrés… « Pense au fait que tu n’auras pas envie de n’avoir que moi dans ta vie pour le restant de tes jours. » lui dit-il dans un sourire amusé. « Tu seras contente quand on aura trouvé de nouveaux amis pour faire des sorties. » Ou pas, en réalité, car il en a toujours eu beaucoup plus besoin qu’elle. Il y a quelques années, il n’en aurait rien eu à faire mais depuis qu’il a repris gout à la vie, laissant le deuil de sa femme derrière lui, se sociabiliser est plus que nécessaire pour le psychiatre. « Ou au pire, continue de le faire pour moi, ça me va aussi. » Il rigole. Dans le fond, il n’a pas envie qu’elle fasse quoi que ce soit pour lui, préférerait qu’elle fasse les choses pour elle-même, mais il connait bien trop sa femme : elle ne sera jamais consciente des choses dont elle a besoin, préférant admettre qu’elle est mieux, seule avec lui.
Finalement, il lui propose de prendre l’apéro, un sujet bien moins épineux qui ravivent tout de suite des émotions positives. Il hausse les épaules en guise de réponse concernant le repas du soir. Elle ne sait que trop bien qu’ils ne cuisineront pas, et donc que sa question n’est qu’une formalité. Comme souvent, il lui laissera le choix de savoir ce qu’elle préfère manger. « J’veux un sex on the beach. » Il a un sourire jusqu’aux oreilles ce petit rigolo, et ce n’est pas nouveau. Il veut aussi DU sex on the beach, mais elle comprendra parfaitement l’allusion, plus que ses « gouts de femmes » en terme de cocktail, comme lui disait souvent Leone pour plaisanter. Ils prennent quelques minutes pour regarder le menu et dès qu’ils se sont mis d’accord et que la commande est passée, ayant quelques minutes devant eux, il accueille de nouveau sa blondinette au cœur de ses bras, une chose dont il ne se lasse pas malgré les mois qui passent. Son odeur. La douceur de sa peau. Il profite de chaque instant qui leur est offert, bien trop conscient que la vie est trop imprévisible et pourrait lui enlever tout ce bonheur du jour au lendemain, bien qu’il ait déjà trop souffert dans sa vie.
« Tu penses que tu pourrais être rentré pour 18 heures, demain ? J’ai pris rendez-vous avec un agent immobilier pour qu’on puisse commencer les visites. » La dernière fois, ça n’avait pas été une mince affaire qu’elle trouve une maison, mais cette fois-ci, ça risquerait d’être plus compliqué encore. « Je lui ai parlé de la maison qu’on a vu avant-hier sur l’annonce. A priori, il devrait pouvoir avoir les clés pour nous la montrer. »
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| | | | (#)Mar 10 Aoû 2021 - 23:22 | |
| Si Lyz avait su parler d'amour avant Sirius, elle aurait probablement dit sans crainte que John était le premier amour de sa vie. Il était sa moitié, son meilleur ami autant que son frère depuis si longtemps qu'elle ignorait ce qu'avait été la vie avant lui, ne se souvenant réellement que de la vie quand il n'était pas encore tout à fait John... en tout cas pas encore son frère. Et si auparavant, quand ils habitaient tout deux aux Etats-Unis, ils se téléphonaient régulièrement quand ils ne pouvaient pas se voir, depuis son arrivée à Brisbane, ils s'appelaient tous les jours. Sa mère prétendait que ce n'était que parce que c'était le début, qu'ensuite, ils se lasseraient et s’appelleraient un peu moins, mais elle en doutait. Partir si loin avait rendu nécessaire pour elle de maintenir le lien comme jamais. « Il te passe le bonjour », confirma-t-elle en hochant la tête.
Comme chaque fois qu'ils avaient eu cette discussion sur son comportement avec les autres, Sirius essayait d'argumenter le fait qu'elle voudrait sans doute avoir d'autres gens autour d'elle. Il ne pouvait pas comprendre à quel point elle n'en avait pas besoin, tout comme elle avait du mal à comprendre pourquoi c'était si important pour lui de se faire aimer de tout le monde. Ils s'étaient rapidement mis d'accord sur le fait qu'il y avait une part de l'autre qu'ils ne pourraient jamais totalement saisir, leurs caractères trop différents. Mais cela importait peu... ou cela importait, justement. C'était parce qu'il était qui il était qu'il comptait autant pour elle. Parce qu'il était cet extraordinaire homme aimant trop les gens et ne voyant jamais que le meilleur chez les autres. Cet homme capable de lui faire voir ce bon qu'elle, elle ne voyait pas. « Je vais continuer à le faire rien que pour toi, alors », dit-elle mutine. Peut-être qu'elle trouverait des amis. Après tout, Leone était aussi devenu un de ses amis. Un peu par la force des choses, bien sûr. Parce qu'aimer Sirius Vandesky voulait dire avoir Leone dans sa vie, mais ils avaient réussi à devenir amis indépendamment du brun qu'ils avaient en commun et elle avait apprécié cela. Mais si elle n'était pas totalement contre l'idée, elle ne se faisait pas vraiment confiance quand il s'agissait de choisir les gens qui pouvaient l'entourer. C'était presque un miracle que quelqu'un d'aussi sain que le psychiatre ait décidé de rester auprès d'elle.
Elle rit à l'envie soudaine de son compagnon, posant un baiser sur l'arête de sa mâchoire avec un regard de connivence. Elle comprenait le sous-entendu sans la moindre difficulté et serait plus que ravie de répondre à la demande implicite très prochainement. Quelques détails techniques pour passer leur commande et ils se retrouvèrent bien vite à nouveau dans les bras l'un de l'autre, simplement là, assis sur leurs chaises, enlacées autant que possible tout en restant dans des positions confortables. Elle aimait ça. Ces choses ridiculement simples. Être juste là, dans les bras de son homme, savourant sa chaleur, son parfum, la douceur de sa peau sous ses doigts... Oui, elle n'avait vraiment besoin de rien d'autre. Son travail, son homme et son monde était comblé.
Elle se redressa pour le regarder convenablement, dès qu'il lui parla de la possibilité de visiter la maison qu'ils avaient vue. Un immense sourire barra son visage, l'excitation à l'idée de peut-être trouver leur nouvelle maison peut-être le lendemain. « Compte sur moi. J'ai presque intégré tout ce qu'il y à savoir concernant le logiciel de gestion des dossiers médicaux et demain, je dois encore travailler essentiellement sur sa maîtrise, donc je serais disponible dès le milieu de l'après-midi même en prenant mon temps. » La dernière maison qu'ils avaient visitée ensemble avait été la leur plus vite qu'ils ne l'avaient vraiment admis. La visite avait été amusante, en partie parce qu'ils avaient passé toute la visite à s'y projeter comme s'ils avaient l'intention d'y vivre ensemble dès le départ. Cette fois, ils allaient officiellement choisir leur maison ensemble, pour y vivre. Ensemble. Même si elle adorait cette vie de château à l'hôtel, elle avait hâte qu'ils soient enfin chez eux pour de bon.
Quelques minutes après, on tapa à la porte et Lyz intima à son homme de ne pas bouger, alors qu'elle se précipitait vers la porte. Elle accueillit le groom avec un sourire, lui tendit un billet et récupéra le chariot sur lequel reposait les verres qu'ils avaient commandés et les plateaux de nourriture. Elle ramena le tout sur la terrasse et posa le cocktail de Sirius devant lui, prenant son propre mojito pour se réinstaller sur sa chaise, un pied sur le bord du siège. La chirurgienne posa devant elle son cendrier, avant de se saisir d'une cigarette. Après avoir allumé le bâton de tabac, elle attrapa son verre et le tendit vers le psychiatre pour trinquer. « A notre future maison ? En espérant que demain soit la bonne. » |
| | | | (#)Mar 24 Aoû 2021 - 19:25 | |
| Il hoche la tête, Sirius, lorsque sa petite-amie lui indique que John lui passe le bonjour. Il imagine déjà qu’elle lui a dit que c’était réciproque sans que le psychiatre n’ait besoin de le préciser. Il sourit encore, alors qu’elle mentionne continuer à faire des efforts pour lui, préférant ne garder que le positif de cette phrase. Il ne perd pas l’espoir qu’un jour, il parviendra à la faire changer d’avis. Peut-être. Ou peut-être pas. Dans tous les cas, il s’en accommodera. La tendresse s’en suit pendant un instant, avant qu’il n’aborde la visite du lendemain, ce qui ne manque pas de mettre du baume au cœur de certains.
« Pfffiou… t’es rapide ! Moi j’ai presque tout noté à la main aujourd’hui ; du coup j’ai double de travail pour tout recopier dès que je serais décidé. » C’est-à-dire pas aujourd’hui et pas demain… Un jour. De toute façon, ce n’est pas pareil pour sa profession que pour celle de Lyzianna. On ne lui en voudra pas de garder des notes manuscrites, du moment que le plus important arrive dans le dossier informatique du client à un moment donné. Son cheminement de pensée et celui des séances avec ses patients, il peut les garder pour lui sans trop de problèmes. Quand bien même un de ses confrères prennent sa suite, celui-ci a juste besoin de savoir où le processus de guérison en est ; car reprendra avec ses propres méthodes. En bref, ça ne tracasse donc pas Sirius outre mesure.
Lorsque les verres arrivent, le brun attrape à son tour son verre et fait un énorme sourire en le soulevant pour venir toquer contre celui de Lyzianna. « Imagine qu’au final, elle ne te plaise pas du tout. » se met-il à rire de bon cœur. Elle ferait sans doute une tronche de 3 kilomètres de long. Dans tous les cas, ils finiraient par trouver leur cocon. Ce n’est pas comme s’ils étaient pressés, bien que tout deux impatients de retrouver un chez eux, un nouveau nid douillet. « Si tu fais encore vivre un cauchemar à l’agent immobilier, je te jure que je pars en courant. » Il lui ferait la blague, sans aucun doute ! Il en rit, d’ailleurs en se l’imaginant. Il croise les doigts, la main haut pour que sa blondinette le voit, signe qu’il a envie que la chance soit avec eux. « Faudrait qu’on invente un code secret, pour dire ce qu’on pense sans se faire griller. » Ce n’est pas vraiment nécessaire, nous en conviendrons ; surtout connaissant la franchise et l’honnêteté naturelle de Crowley, mais l’idée plait bien à son compagnon qui adore jouer. « Ou bien on peut faire les acquéreurs studieux qui prennent des notes et mettent des notes à chaque truc… Et après on compare. » Comment bien se prendre la tête pour pas grand-chose honnétement.
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| | | | (#)Ven 27 Aoû 2021 - 22:55 | |
| Elle sourit tendrement à son homme, alors qu'il la félicitait pour sa rapidité. Elle aurait sans doute dû lui dire que ça ne représentait que trente pourcent de ce qu'elle devait intégrer comme nouveauté pour reprendre le travail, mais elle aimait beaucoup trop quand il lui disait des choses nourrissant son ego. « C'est simplement parce que tu adores griffonner des trucs sur des petits calepins », dit-elle plutôt à la place, un petit sourire malicieux aux lèvres. « Est-ce que c'est un critère d'entrée à la fac de psycho ? »
Une fois leur commande dans la chambre et le tout sur la table, ils trinquèrent, même si, pour une fois, ce fut Sirius qui joua les pessimistes. « Si je ne l'aime pas, je te le dirai et on ira en voir d'autres. » Il est vrai qu'elle était plutôt pointilleuse, la Crowley. Elle avait une idée très précise de ce qu'elle voulait ressentir en entrant dans leur maison, surtout qu'elle l'avait déjà vécu et la blondinette n'avait jamais été du genre à accepter les compromis. Sirius lui apprenait à accepter les compromis, mais il y avait toujours certaines choses sur lesquelles elle avait bien du mal à en faire. Surtout des choses qu'elle devait acheter. Si elle avait fini par comprendre qu'elle devait accepter que tout ne pouvait pas être parfait dans les rapports humains, elle estimait encore que quand on avait les moyens de se payer ce qu'on voulait, on pouvait faire preuve d'une certaine exigence. Buvant une gorgée en écoutant son homme dire qu'il pourrait partir en courant si elle jouait les dragons, elle sortit ensuite son paquet de cigarettes et en tira une avant de le poser sur la table. « Je ne suis pas certaine de parvenir à me taire si des choses me déplaisent », admit-elle en allumant sa cigarette. « Peut-être qu'on devrait surtout imaginer un code secret que tu pourrais lancer si je deviens trop insupportable. »
Elle regarda le psychiatre quelques secondes avant d'ajouter : « Tu réalises que partir en courant si je commence à faire vivre un cauchemar à l'agent immobilier est le meilleur moyen de l'abandonner à son triste sort ? » Elle avait voulu être sérieuse, mais malgré tout, elle se mit à rire en attrapant le cendrier pour y déposer les cendres. |
| | | | (#)Lun 6 Sep 2021 - 20:18 | |
| Il l’aime son sourire malicieux, et un rire vient bientôt lui faire écho, dans la bouche du psychiatre. « Il a été prouvé que gribouiller permet de faire assimiler plus de choses à ton cerveau parce que c’est ton subconscient qui prend le relais sur ton conscient ! Alors si je griffonne, c’est pour la bonne cause, madame ! » se défend-t-il comme il peut, comme si c’était réellement utile. Elle a appris à avoir un tout petit peu plus de considération pour la discipline du brun au fil de leur vie commune, mais la bataille est encore loin d’être gagnée, n’en déplaise à Sirius. « Le premier jour de fac, on fait deux concours : celui du plus beau gribouillis, et celui du calepin le plus rempli. On s’entraine à écrire en pate de mouche aussi… » Il se met à rire. Ceci n’a rien de véridique, mais malgré tout, il se souvient de certaines soirées étudiantes où les paris étaient plus ridicules les uns que les autres et où certaines de ces idées ont pû ou non être testées…
La discussion se poursuit ensuite sur leurs projets immobiliers. Lui qui ne fume pas attrape tout de même la cigarette de la main de sa compagne pour tirer une taffe avant de lui rendre, une mauvaise habitude qu’il a prise à force de fréquenter la Crowley. « Ça, c’est une bonne idée ! » Oui, ce serait mille fois plus efficace ! « Disons que si je commence à parler de nos affaires qui ne sont pas encore arrivées, ce sera le signal ! » Ça passerait crème dans la conversation en plus, s’il devait venir à l’amener sur la table. Peut-être même trop risqué comme signal. Puis, ça lui fait tilt que Lyz a raison. Il ne devra pas abandonner l’agent immobilier, sous aucun prétexte. « Outch… 1 point for Crowley ! » Il arbore un visage faussement apeuré. « J’emmènerais l’agent avec moi ! Ça sera plus prudent ! » Puis, il lui dirait de changer de continent s’il veut espérer avoir une belle et longue carrière loin des griffes de sa petite amie. L’agent n’en ferait rien mais au moins, il aura été prévenu et Sirius serait dédouané en cas de burn-out. « Mets ton chapeau de sorcière ! Au moins, il pourra croire que tu joues un rôle. » Il se met à rire, bidonné de sa propre vanne pourrie.
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| | | | (#)Dim 26 Sep 2021 - 21:47 | |
| Lyz n'avait toujours pas une bonne image de la psychiatrie, mais elle respectait le travail de son homme. De bien des manières, il lui avait prouvé qu'il n'était pas un charlatan et si elle n'en voyait toujours pas l'intérêt pour de nombreuses situations, elle considérait mieux ses actions aujourd'hui. De là à dire qu'il exerçait de la vraie médecine, c'était une autre histoire, mais qu'importe. Il aidait des gens. Il aidait réellement des gens. C'était tout ce qui comptait. Que ses patient.e.s se sentent mieux grâce à ce qu'il leur apportait. Et elle respectait son avis et ses idées parce qu'il avait su lui prouver qu'il pouvait comprendre, même ce qu'elle taisait, en partie grâce à sa formation professionnelle. « Je suis certaine que tu n'étais jamais le dernier à entrer dans ce genre de compétitions. » Elle, tout à l'inverse, aurait été la dernière à le faire. Trop studieuse et coincée qu'elle était sur les bancs de la fac.
Alors que Sirius lui prenait une taff, elle réalisait que le psychiatre avait pris la sale manie de commencer à fumer occasionnellement depuis qu'ils se fréquentaient. Un travers avec lequel elle l'avait assurément contaminé. C'est terrible comme ce geste, pourtant toxique, lui plaisait. Chaque fois qu'il se saisissait de sa cigarette, la posant entre ses lèvres avant de la lui rendre, cela lui rappelait la première fois qu'il l'avait fait, quand il refusait encore de l'embrasser, quand elle refusait encore toute idée qu'il puisse un jour se passer quelque chose entre eux et qu'ils avaient pourtant déjà ce manque de limites dans leur proximité. Comme si leurs corps avaient accepté avant leur esprit qu'ils étaient destinés à ce quotidien à deux.
La chirurgienne secoua la tête, posant une main sur la cuisse de son homme. « Si je n'étais pas autant accrochée à toi, je te balancerais par-dessus la balustrade », dit-elle sans aucune honte de menace, juste comme si elle parlait de la pluie et du beau temps. Elle sourit avant de lui voler un baiser, et se redressa en reprenant son verre. « J'aurais peut-être dû te perdre à l'aéroport ! »
Bien sûr que non. Jamais elle n'aurait pris le risque de le perdre où que ce soit. Cette vie, elle l'avait choisi avec lui. C'était un projet de couple et rien de moins. Jamais elle n'aurait quitté New York sans lui et une chose lui disait qu'il ne l'aurait pas fait non plus, sans elle. Pas seulement parce que ça avait son opportunité professionnelle à elle, mais parce que c'était l'optique d'une vie plus simple ensemble qui les avait motivés.
« Je sais que tu tiens à ce qu'on fasse moitié-moitié », dit-elle au bout d'un petit moment, plus sérieuse à nouveau. C'était une des exigences de Sirius, une question épineuse qu'ils abordaient souvent. Sirius avait vraiment envie qu'ils payent la maison à deux, pour avoir réellement le sentiment que c'était leur maison et pas la sienne à elle, mais cela réduisait leurs options puisque Lyz avait un pouvoir d'achat plus important que celle de son homme. « Mais si jamais il fallait mettre plus, je payerais. Je sais que tu détestes cette idée, mais je m'en fous. Ça sera toujours notre maison. » Elle avait eu envie d'ajouter que ça le serait, comme leur ancienne maison l'avait été, mais comme elle l'avait acheté pour elle, à son unique nom et avec son seul argent à l'époque, même s'ils avaient rapidement vécu ensemble, Sirius n'avait jamais réellement considéré la maison de Staten Island comme la leur. |
| | | | (#)Mar 12 Oct 2021 - 13:25 | |
| « Ce qui se passe à la fac reste à la fac. » assure-t-il, la main soudainement levée en l’air comme s’il s’apprêtait à jurer sur la bible ou à faire un serment. Sirius était un sacré fanfaron à l’époque, encore plus qu’il ne peut l’être aujourd’hui. Et puis, il n’était jamais très loin de son acolyte de toujours, Leone, ce qui a le don de raviver les esprits les plus sages… Certaines choses sont avouables, d’autres non, quand bien même on vous mette un fusil sur la tempe ou que votre couple en dépende. Alors, il garde son air amusé, jusqu’à ce qu’ils changent de conversation.
Un sourire plutôt fier vient bientôt se greffer sur ses lèvres. Lui, l’innocent avec son auréole sur la tête, jamais elle n’oserait le jeter par-dessus la balustrade. « Je suis comme les petits chiens, je retrouve toujours mon chemin. » continue-t-il sur le même ton. Cette complicité qu’ils nourrissent depuis plus de deux ans, il l’aime tellement. Rapidement, la Crowley remet l’argent sur le tapis, littéralement et le voilà qui se met à soupirer. Il avait insisté plus d’une fois sur le fait qu’il voulait que tout soit équitable. Il sait pertinemment que pour sa belle, ça n’a absolument aucune importance, du moment qu’ils ont la maison de leur rêve, mais Sirius peut renier sur bien des principes mais pas celui-ci. Déjà, à New-York, une part de lui ne se sentait pas vraiment légitime à squatter chez Lyzianna. Il arrivait à consoler sa conscience en se disant qu’il avait toujours son appartement à charge et donc qu’en toute logique, il ne pouvait pas vraiment assumer deux logements, mais pour autant, une sorte de culpabilité lui pesait tout de même. Allez savoir d’où elle est issue ? Peut-être le décès de Nyla et la bataille juridique plus qu’inutile qui s’en est suivie avec la famille de cette dernière pour la moitié de l’appartement qui leur revenait. Ça s’était soldé rapidement, car trop malheureux, Sirius avait cédé, mais les séquelles sont restées. « Lyz… Tu connais mes arguments. » dit-il dans un soupir. Ils n’allaient pas se disputer, ce n’est pas le but.
Mais cela laisse bientôt place à un léger sourire. Le but d’alléger cette conversation, sans doute. « Le seul moyen que j’accepte, c’est si on se marie. » balance-t-il, sachant pertinemment que l’idée ne lui plairait pas, à sa blonde ; mais au moins, ils seraient tout deux protégés. Ils pourraient aussi souscrire des contrats prévoyance. On lui avait conseillé cela trop tard, la dernière fois ; mais il sait pertinemment que désormais, il ne manquera pas le coche. Ca résoudrait le problème sans qu’ils aient besoin de passer devant le maire. Mais, il a envie de taquiner la belle, Sirius, et de voir sa réaction face à ça. Bien sûr que ça l’amuse. Toujours. La faire courir, plus vite encore. Qu’elle prenne la mouche, encore et encore. Choses qui arrivent bien moins souvent, maintenant qu’ils se connaissent.
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| | | | (#)Ven 22 Oct 2021 - 14:30 | |
| Elle n'avait pas eu envie de briser ce moment tranquille, mais la question de l'argent et du financement de leur maison était revenu, inévitablement, sur le tapis. Elle n'aimait pas qu'ils se disputent à ce sujet, mais quoi qu'il arrive, la discussion revenait encore et encore, parce qu'ils n'arrivaient pas à se mettre d'accord sur ce qui était prioritaire. Sur ce qui importait le plus, surtout. Lyz n'avait jamais eu l'habitude de se restreindre dans ses envies et Sirius n'avait pas eu celle de dépendre de quelqu'un. Dans cette histoire, il était évident que c'était une guerre d'ego et ni l'un ni l'autre n'avait jamais vraiment réussi à mettre le sien de côté auparavant.
« Je sais, je sais... », tenta-t-elle de tempérer, voulant faire valoir ses propres arguments avant qu'il ne rajoute quoi que ce soit. Il ne lui en laissa pas l'occasion, cependant, la coupant de la plus incongrue des négociations.
« Le seul moyen que j’accepte, c’est si on se marie. »
Était-il sérieux ? Pendant plusieurs longues secondes, la blondinette resta simplement là, bouche bée, incapable de prononcer le moindre mot. Elle devait juste comprendre, d'abord, s'il était sérieux. Pour la première fois depuis ce qui lui semblait une éternité, elle ne pouvait dire s'il avait parlé juste pour se moquer d'elle ou s'il était sérieux. Ça arrivait si souvent avant qu'elle n'apprenne vraiment à le connaître. Maintenant, ils savaient se comprendre mieux que personne et elle savait toujours quand il se moquait d'elle. Toujours, sauf maintenant.
Était-il sérieux ? Elle n'avait jamais songé entre de tels mots un jour. Pour elle, il avait toujours été évident que la femme de Sirius avait été Nyla et qu'il n'en serait jamais autrement. Elle n'avait même pas pensé que le sujet puisse un jour être sujet d'amusement. Alors non... Il devait être sérieux, n'est-ce pas ? Mais s'il l'était, cela voulait dire qu'il y avait vraiment songé ?
Était-il sérieux ? Avait-il réellement réfléchi à l'idée de l'épouser ? De faire d'elle Madame Vandesky ? Avait-il pensé à tout ce que cela impliquait ? Elle n'avait jamais accordé une grande importance au mariage, mais lui oui. Elle savait que ça comptait pour lui. Que cela signifiait quelque chose de fort. Alors s'il en parlait sérieusement, cela voulait dire qu'il avait pensé à tout ça, non ? Les choses étaient sérieuses entre eux. Très sérieuses. Sans rire, ils avaient déménagé dans un autre pays, sur un autre continent, ensemble. Ils avaient clairement programmé l'un comme l'autre de passer le reste de leur vie ensemble... Mais de là à ce qu'il envisage de les lier encore davantage... De la sorte...
Était-il sérieux ?
« Est-ce que c'est une plaisanterie destinée à me mettre dans cet état que tu adores créer pour rire de moi ou est-ce que c'est sérieux ? », demanda-t-elle finalement, après avoir tiré une bouffée de sa cigarette, son air le plus sérieux sur le visage. Elle avait besoin de savoir. Elle avait besoin d'être certaines de la tournure qu'était en train de prendre cette discussion, de savoir si c'était une boutade habituelle de son homme farceur ou si c'était le début d'un projet sérieux qui se formait sous les boucles brunes qu'elle adorait. |
| | | | (#)Dim 24 Oct 2021 - 0:12 | |
| Sirius s’était attendu à beaucoup de choses, en sortant cette énormité, mais pas à cette réponse sous forme de question qui vient le désarçonner lui. Est-ce que finalement il y aurait une possibilité d’ouverture ? Un monde dans lequel elle dirait un jour oui ? Elle semble tellement sérieuse, si peu étonnée finalement. Le psychiatre s’attendait à la voir bouillonner pourtant, ou simplement à ce qu’elle lui rit au nez comme il lui arrive parfois de le faire. Mais non, pas du tout. Et c’est encore pire, au final. Qu’est-ce qu’il est censé répondre à ça lui ? Est-ce qu’il connait la réponse, d’ailleurs ?
Parce que bien sûr qu’il a songé à demander Lyzianna en mariage, mais il a toujours cru que ce n’était pas du domaine de l’imaginable, alors ne s’est pas trop penché sur la question. La voici la vérité. Et il est suffisamment ok avec ça en soi, parce que leur relation lui convient parfaitement comme elle est, parce qu’ils sont ensemble et que c’est tout ce qui compte. Il a perdu une fois sa femme et n’a aucune envie que ça se reproduise. Mais qu’ils soient mariés ou non n’y changerait rien. Il a envie de passer sa vie avec sa blondinette préférée, pour sûr, mais qu’ils portent une alliance ou non, est-ce que ça changerait quelque chose ? Bien sûr que non. Il la présente déjà comme sa petite femme à qui veut bien l’entendre.
« Est-ce qu’on est sérieusement en train de parler de ça ? » qu’il lui demande, les yeux globuleux. Il se redresse sur sa chaise, cherchant ses mots ainsi que de la contenance. « Parce que… je disais ça pour rire mais… c’est pas comme si je n’y avais jamais pensé… » avoue-t-il alors. « Mais je me suis toujours dit que ce n’était pas envisageable. Enfin, que tu ne l’envisagerais pas… Et en soi… c’est pas quelque chose qui me gêne. Qu’on passe notre vie ensemble avec ou sans alliance… du moment qu’on est tous les deux… »
Oui, il a toujours accordé une très grande importance au mariage, mais avec son passé, ça remet beaucoup de choses en perspective. Il a déjà vécu le Grand Jour, ce n’est pas comme s’il en avait besoin d’un deuxième.
« Ce qui est sûr, c’est qu’en vérité, je ne veux pas qu’on ait à se marier pour une maison. J’veux dire, c’est nul… On va pas se marier pour la forme… Et, je voudrais te faire une vraie demande dans ce cas ! Parce que tu mérites le genou à terre et tout ce qui va avec, quand bien même ça te fera lever les yeux au ciel et avoir la honte de ta vie devant tout un public comblé qui t’applaudira. »
Il se met à rire. C’est ce qui s’était passé lorsqu’il avait fait sa proposition à Nyla, et bien qu’il prendrait soin de faire les choses différemment, les réactions d’un public sont toujours les mêmes. Heureux d’assister à un moment de bonheur dégoulinant, ce qu’ils n’acceptent en aucune autre circonstance d’ailleurs.
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| | | | (#)Dim 24 Oct 2021 - 23:25 | |
| Un silence s'installa entre eux, un long moment. Plus long que ne l'aurait sans doute accepté la plupart des personnes pour une telle question. Mais ils étaient eux. Ils n'étaient personne d'autre et certainement pas n'importe quel couple. La question méritait qu'on prenne le temps de réfléchir à la réponse et Lyz l'acceptait autant que Sirius acceptait l'idée qu'elle avait besoin qu'il réponde sérieusement à sa propre question. Et comme ils étaient qui ils étaient, Sirius répondit à sa question qui était déjà une réponse à une question par une nouvelle question (ça va, vous suivez ?). Elle écrasa sa cigarette dans le cendrier en hochant la tête, avant de le laisser poursuivre.
Elle ne savait même pas elle-même si elle y avait déjà pensé, même brièvement, convaincu qu'elle avait été jusqu'alors qu'il ne songerait jamais à un tel mouvement dans leur relation. Et pourtant, ils étaient bien là, à discuter sérieusement de la possibilité d'envisager un mariage, dans un avenir proche ou lointain.
Elle comprenait plus ou moins où il voulait en venir, réalisant qu'en fait, ils avaient tous les deux évités de penser à la question simplement par croyance que l'autre ne pourrait jamais l'envisager. Un tout nouveau monde de possibilités se dévoilait alors devant eux. Il pouvait l'envisager, si elle le souhaitait et elle sentait qu'elle le pourrait aussi. La question n'était plus de savoir s'ils pourraient le vouloir un jour, mais s'ils auraient une vraie raison qui les conduirait à passer à l'acte de se lier par l'alliance.
Une nouvelle fois, elle prit son temps, inspirant profondément, avant de répondre. « J'ai jamais pensé que je me marierais un jour. Avant toi, je ne pensais même pas que j'aurais un jour une relation sérieuse alors... me marier... Mes parents l'ont fait pour assurer la sécurité de leur famille et parce que ça faisait joli sur le papier deux grands médecins mariés. Pour les galas et tout ça. J'ai jamais pensé que l'idée pourrait... je sais pas... avoir l'air agréable... »
Elle but une gorgée de son verre, avant d'ajouter. « Mais il y a une chose dont j'suis sûre. Je sais pas si j'ai envie de me marier un jour. Je sais pas si ça aurait un intérêt qu'on se marie un jour si c'est pas un truc que tu souhaites vraiment. Mais la chose dont j'suis certaine, c'est que si je suis okay pour essayer de pas rouler des yeux si tu mets un genou à terre, je te préviens : fait le devant des gens et je te dirais non direct. » Lyz et les démonstrations publics... Elle trouverait beaucoup plus romantique et excitant une demande en privé, quelque chose qui n'aurait rien de spectaculaire. Juste simple et sincère, comme chaque fois qu'il avait fait ou dit quelque chose qui l'avait faite tomber amoureuse un peu plus encore à chaque fois. |
| | | | (#)Sam 30 Oct 2021 - 11:53 | |
| Une seconde, ils étaient en train de parler de leur rendez-vous avec un agent immobilier et la seconde d’après, ils abordaient le fait de potentiellement se marier. Sirius n’aurait jamais imaginé qu’ils auraient cette conversation, ou en tout cas pas aussi tôt dans leur relation. La vie était si agréable telle qu’elle était depuis le début de leur relation. Mais après tout, tout comme leur décision de déménager sur un autre continent et de tout lâcher du jour au lendemain, il devrait le savoir, le psychiatre, que rien n’est impossible pour eux, malgré cette routine qui leur convient si bien. Il le savait dès leur premier baiser, qu’avec cette femme, il ne s’ennuierait jamais de sa vie, et c’est une des raisons pour lesquelles il l’aime si fort.
La réaction de sa petite femme ne le surprend même pas. Elle est elle. Et s’il n’y était pas aussi habitué, il aurait plus que ce sourire amusé au visage, à la contempler, des étoiles dans les yeux tellement chacune de ses paroles le remplit de joie. L’idée de se marier avec lui lui est agréable. Voilà, c’est parfait, tout ce qu’il a besoin de savoir. Il la laisse continuer sans l’interrompre. Il est trop occupé à se faire des films dans sa tête, de toute façon, d’une Lyzianna en robe de mariée, qui s’avancerait vers lui. Si belle. Si élégante. Si… parfaite. L’idée est PLUS qu’agréable ! Et si l’idée n’est pas encore ancrée dans sa tête, il se dit qu’il pourrait définitivement être partant en fin de compte.
« Tu sais quoi ? » dit-il tout à coup. « Je vais te laisser le temps de la réflexion, que l’idée fasse son petit bout de chemin dans ton cerveau si complexe. » Il plisse les yeux, amusé par lui-même. « Et à moi aussi, du coup, quand même… Et un jour, peut-être, je te ferais une demande. » Il hoche la tête de son air malin. De toute façon, ce ne serait pas drôle du tout, qu’ils prennent une décision aussi importante, là tout de suite, sans la magie de la déclaration. Et puis, cette proposition leur correspond bien, tout en préservant l’effet surprise auquel tient tant notre protagoniste.
« Par contre, je prends note quand même de pas faire ça en public… Parce que laisse tomber la honte si tu me dis non devant des dizaines de gens ! » Bah oui, quand même. C’est qu’il tient un minimum à sa réputation, ou peut-être juste à son égo en fait. « Et ce qui est sûr, c’est que si tu dois te marier un jour, c’est avec moi et personne d’autre ! » dit-il d’un ton affirmé avant de lui voler un baiser. Lui ne peut pas en dire autant puisqu’il a déjà été marié mais ce n’est pas comme s’il n’y avait pas qu’avec elle qu’il voyait son futur et qu’il se voit finir ses vieux jours… « Et que tu le feras pas pour faire joli sur le papier parce que… chirurgien et psychiatre… On sait tous ce que tu penses de cette combinaison. » Mouahah, petit tacle amoureux. Il aime toujours autant la taquiner, pour sûr.
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| | | | (#)Lun 1 Nov 2021 - 19:19 | |
| C'était quelque chose d'étrange, d'envisager le mariage. Il y a encore quelques années, elle n'aurait même pas imaginé avoir un jour une relation sérieuse. Il y a quelques mois, envisager une relation à long terme, un avenir avec quelqu'un, lui semblait totalement inconcevable. Et aujourd'hui, ils étaient là, à chercher leur future maison en parlant de se marier. Elle commençait à craindre, soudain, que le sujet des enfants revienne un jour sur le tapis... Non ! Non, bien sûr que non. Il savait combien ce sujet était sensible et en toute honnêteté, l'idée de se marier un jour était déjà un pas suffisant pour leur avenir.
Malgré elle, elle sourit quand il parla de son cerveau si complexe. Dans la bouche de quiconque d'autres, la chirurgienne l'aurait sans doute très mal pris, mais venant de son homme, elle savait que cela n'avait rien de mesquin ou négatif. Elle était complexe et il le savait mieux que personne. Elle n'était pas qu'une chirurgienne trop douée. Pas qu'une poupée blonde qui obtenait tout ce qu'elle voulait. Il connaissait ses secrets, ses drames, ses peurs. Il savait lire derrière les mots et les gestes, comprendre ce qu'elle ne savait exprimer et surtout, il l'aimait pour tout ça. Il l'aimait dans toute sa complexité. Pas malgré celle-ci, mais bien parce qu'elle était ainsi. Elle le savait, aussi sûrement qu'elle savait qu'elle l'aimait pour toute sa simplicité. Parce que malgré toutes les complexités qu'il avait en lui et qu'elle pouvait comprendre parce qu'elle les avait, il savait user de toute sa simplicité pour l'aider à avancer. Moins se prendre la tête et plus ressentir.
Elle rit dans leur baiser, hochant lentement la tête. Oui, oui, il serait le seul homme, la seule personne au monde, capable de lui passer la bague au doigt. Elle ne savait plus vraiment ce qu'elle était ou non capable de faire dans sa vie, mais elle savait une chose, c'était que c'était lui. C'était lui et personne d'autre. Ça serait toujours lui et personne d'autre. Elle lui prit la main, entremêlant leurs doigts, posant son front contre celui de son amoureux, un léger sourire sur les lèvres. « T'épouser serait la plus grosse erreur possible en terme de stratégie de carrière », affirma-t-elle, prenant plaisir à faire se frôler leurs nez. « En fait, partir en Australie avec toi était déjà une erreur stratégique. » Quelle idée. Elle avait un nom en Amérique, une valeur. On la connaissait, on connaissait sa famille et on reconnaissait son talent. Ici, tout était à refaire. Bien sûr, sa réputation aux Etats-Unis existait toujours et en cherchant un peu, on pouvait facilement trouver son palmarès. Mais le nom Crowley avait quand même bien moins d'impact en dehors des services de cardiologie et neurologie. À son tour, elle vola un baiser à son homme. « Alors oui, on peut dire que si je te dis oui, cela n'aura rien à voir avec les papiers... », concéda-t-elle avant d'ajouter en riant de bon cœur. « Même si j'ai aucune foutue idée de ce que ça signifierait alors... »
Tout ça lui semblait tellement abstrait. En quoi le mariage changeait quelque chose dans un couple ? En quoi le mariage rendait-il une histoire plus réelle ? Plus acceptable. En dehors des avantages administratifs, Lyzianna n'en avait jamais vraiment saisi le sens, la part symbolique inaccessible à son mode de pensée. |
| | | | (#)Ven 12 Nov 2021 - 14:31 | |
| Ils sont la combinaison parfaite de la stabilité mélangée à un feu ardent qui les consume ; de deux personnes qui semblent au premier abord si différent l’un de l’autre mais qui se complètent parfaitement, de manière à obtenir un tout unique en son genre. Si seulement Sirius avait pensé revivre cela un jour, sans doute n’aurait-il pas été en dueil aussi longtemps après la mort de Nyla avec qui il avait également vécu une aventure mémorable. Mémorable mais si différente dans le fond. Il serait bien incapable de comparer ses deux histoires d’amour, et il n’en a d’ailleurs aucune envie. La seule chose qui importe est ce bonheur qu’il ressent à chaque seconde passée en présence de sa petite amie.
Et comme ils sont incapables de rester sérieux trop longtemps, le psychiatre ne tarde pas à prendre ce faux air offusqué qui lui sied tant. « Est-ce que je dois te rappeler que c’est moi qui suis parti avec toi ? » La décision était commune, il le sait parfaitement. Et d’ailleurs, si Leone et Mamie Castelli lui manquent vraiment énormément, il ne regrette pas pour autant sa décision. Cette famille qui au fil des années a pris encore plus de place dans son cœur que la véritable famille Vandesky. « En plus… Comme si l’idée que le prénom Lyzianna soit associé à Crowley, plutôt que … ne t’était pas doucement agréable. » Une manière de signifier à quel point il a conscience du fait que sa blondinette préfère être connu pour elle-même et non pour ses géniteurs. Il est toujours bon de lui rappeler avec un petit sourire amusé aux lèvres.
Finalement, il hausse les épaules. Qu’est-ce que ça signifierait ? Il lui répondrait bien que ça voudrait dire qu’ils s’aiment mais ce n’est pas comme s’ils avaient besoin de cela pour s’aimer. « J’imagine qu’on peut chacun mettre notre propre signification derrière. » Il serait à elle. Elle serait à lui. Un engagement. Une preuve d’amour. Toutes ces pensées sont bien belles, mais étrangement, ça ne prend pas spécialement sens à ses yeux, parce qu’il a déjà tout ça. Alors, une manière de se rapprocher encore de la femme qui partage sa vie. Partager un nom, d’ailleurs, si elle l’acceptait. Partager leur amour avec leurs proches ? Ça aussi ils pourraient le faire sans avoir à se passer la bague au doigt, dans le fond. Mais malgré tout, il sait que ça signifierait quelque chose, pour lui et pour elle.
« En attendant, ça me creuse l’appétit tout ça… » dit-il en riant, alors que la sonnette retentit, comme venant les délivrer de cette conversation qui fera son bout de chemin dans l’esprit de chacun.
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| | | | | | | | Lyzianna & Sirius #01 (à archiver) |
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