| (#)Mar 16 Nov 2021 - 17:32 | |
| On pouvait se dire que leur incapacité pathologique à rester sérieux lorsqu'ils abordaient un sujet, justement, sérieux serait un problème, mais pas pour eux. Ils avaient besoin de ça. Rendre les choses moins solennelles, moins sérieuses, pour que leurs peurs et leurs traumatismes n'empiètent pas sur les avancées qu'ils faisaient chaque jour ensemble. C'était leur mode de fonctionnement et sans doute ce qui leur avait permis d'en arriver où ils en étaient aujourd'hui.
« Je crains que je ne sois qu'obligée de me frayer un chemin pour que mon prénom soit associé à celui de mes parents », dit-elle, une petite moue boudeuse sur les lèvres. « Même en devenant la meilleure chirurgienne plastique de l'histoire, j'aurais toujours moins de prestige qu'un neurochir et une cardio-tho... » Elle soupira de dépit, avant que son regard ne s'éclaire. « Mais quand on se mariera, tu prends mon nom et quand tu deviendras un dieu de la psychiatrie, on pourra vraiment dire que les Crowley sont les big boss de la médecine moderne !... Ou une mafia ! » C'était moins cool, mais ça serait sans doute la pensée première de beaucoup de gens.
Ils n'en étaient pas encore là bien sûr. Et la question du nom serait, bien évidemment, à prendre en compte en temps et en heure. En attendant, ils étaient d'accord sur un point et elle hocha la tête pour le signifier. Oui, ils pourraient mettre derrière la notion du mariage la signification qu'ils voudraient. Ils le feraient, d'ailleurs. Parce que c'était comme ça qu'ils fonctionnaient. Ils mettaient derrière chaque mot le sens qu'ils voulaient lui donner. Comme quand la notion de couple lui faisait si peur qu'elle marchait à reculons dans leur histoire et que Sirius lui avait fait accepter l'idée de ne juste pas mettre d'autre signification derrière ce qu'ils étaient que deux personnes apprenant à se découvrir pas à pas, avec leurs désirs et leur besoin de l'autre.
On sonna alors à la porte de la chambre et Sirius argua qu'il avait faim. Elle sourit en se levant d'un bond, se précipitant vers la porte pour récupérer la précieuse nourriture. Une fois installés devant leurs assiettes, ils reprirent une conversation moins lourde, parlant plutôt de leur travail, de leurs proches, de plein de choses, tandis que Lyzianna dévorait avec plaisir son menu. Il y avait bien trois chose que la jeune femme aimait par dessus tout, au point qu'elle n'aurait su choisir si on l'y obligeait : la chirurgie, son homme et la nourriture. |
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