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 (raphael) thelma + louise

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Message(#)(raphael) thelma + louise - Page 2 EmptyMer 11 Mai 2022 - 4:37

Voici donc à quoi Raphael est condamné. « Je crois pas. » Tomber sur des personnes plus jeunes que lui qui sont beaucoup plus matures. Lui qui croyait que le seul avantage de vieillir c’était d’acquérir plus d’expérience et d’arriver à faire la paix avec soi-même et avec les autres. Pourquoi Maisie semble soudainement être l’ainée ? Elle n’en veut pas à sa mère d’être plutôt absente et, Raphael, de son côté, n’a jamais réussi à faire la paix avec un passé… Très passé. Vingt-sept longues années se sont écoulées depuis le départ de sa mère, il ne l’a jamais connue, seulement une photographie d’elle, et il continue à se demander à quoi sa vie ressemblerait si elle en faisait encore partie. Parfois, il s’imagine tous les meilleurs scénarios. Il serait plus talentueux qu’il ne l’est déjà, il recevrait constamment des coups de fil de son agence pour enchaîner les auditions pour les ballets les plus prodigieux, serait en tête d’affiche, recevrait tous les jours des fleurs et il ne saurait pas quoi en faire. Ce ne seraient pas ses rêves qui mourraient, seulement les plantes asséchées éparpillées un peu partout dans son salon pharamineux.

Oui, ce doit être la faute de ma mère. Il n’y a pas d’autres raisons. Pauvre moi.

« Tant mieux. » Et tant mieux pour Maisie qui ne se laisse pas piétiner par la rancune. Il le pense réellement. Tant mieux pour toi, Maisie, j’aimerais avoir ton courage, qu’il aurait pu ajouter mais… il n’a pas son courage, alors il se fond dans le mutisme qui le caractérise si bien. C’est là qu’elle se trouve, sa place. Et, la place de la jeune femme, c’est visiblement au sein d’un groupe de musique qui s’appelle Oxtorm. Il note le nom au fond de sa mémoire en opinant de la tête, se faisant la promesse d’aller y jeter un coup d’œil même si la tentation de l’oublier est bien présente. Après tout, il n’est pas du genre à sortir ; les concerts le pétrifient, même les bars ou les petits clubs. Il fera un effort. Non. Il essayera de faire un effort.

Foutu pour foutu. Les deux amis (ce sont des amis ?) se retrouvent coincés dans le parking naturel à une centaine de mètres des chutes d’eau dont le bruissement régulier est encore perceptible au loin. Le moteur de l’épave de Maisie ne donne plus de signes de vie et, malheureusement pour ceux qui voulaient la conduire jusqu’à Brisbane, Raphael n’a aucune notion de mécanique. « Mince, moi qui pensais avoir bien choisi ma cible. » Il fronce les sourcils en détournant la tête, préférant offrir cette grimace à la forêt plutôt que d’embarrasser la jeune femme en lui faisant savoir que son humour n’atteint pas exactement son public. Il préfère lâcher un gloussement puis saute vite sur l’occasion pour changer de sujet quand elle mentionne les téléphones qui pourraient venir à leur secours. Nouvel échec : l’appareil du garçon ne capte pas le signal et la batterie de celui de Maisie a, selon elle, rendu l’âme. Comme eux, bientôt, s’ils n’arrivent pas à régler leur problème. « Mais non. » « Mais si. » Il répond aussitôt, s’éloignant de quelques mètres, le téléphone rivé haut vers le ciel, cherchant à capter une seule barre de réseau. Hélas. Ils se résolvent à attendre qu’un autre usager de la route passe par-là.  

Heureusement, même s’il est aussi vieux qu’Abraham Lincoln, le van offre un minimum de confort – du moins, le canapé-lit emménagé à l’arrière. Comme s’il avait déjà activé le mode survie, Raphael se met à chercher de quoi grignoter au cas où ils resteraient coincés ici plus longtemps que prévu.  

Kieran va remarquer mon absence ?

« Pile comme je l’aime. » Il sourit doucement, tendant le fameux jus bouillant à la jeune femme, puisque c’est comme ça qu’elle aime le boire. « Moi aussi. On a trop de points en commun, en fait. » Il renchérit puis continue à fouiller dans les entrailles de son sac de sport, mettant la main sur un fruit qui contraste avec les offrandes de Maisie, beaucoup plus sucrées et artificielles. La vérité, c’est qu’il ne consomme que trop peu de sucreries puisqu’il a appris à prendre soin de son alimentation. Pour devenir le meilleur. Ce qu’il n’est pas devenu. « Oh, parfait, on pourra tenir des jours. » Ses yeux deviennent ronds comme des soucoupes mais il capte avant même qu’elle ne se corrige qu’il s’agissait de sarcasme. Il commence à comprendre son humour, à celle-là.

Kieran est plus chiant. Je dois m’adapter.

« Je plaisante, hein. On va repartir, c’est une certitude. Il repart toujours. » « Je te fais confiance. » Il la rassure, s’emparant à son tour de quelques amandes pour les grignoter du bout des palettes. Cette fois, les noix ne lui donnent pas tout de suite la nausée. C’est une amélioration. Jetant un coup d’œil par la vitre, il observe la soirée déjà noire et, pour rompre le silence et pour se détendre, il vole le sarcasme à Maisie et en fait sa possession. Lui aussi, il peut faire ce genre de blague. Le balai n’est pas enfoncé complètement dans son cul. Seulement le bout du manche. « J’aurai essayé. » Ça lui fait du bien de voir son sourire refléter sur les lèvres de la jeune femme – il baisse timidement la tête, deux secondes, pour réaliser ce qu’il se passe. Ses muscles ne sont plus aussi tendus. Il aurait presque l’impression de sentir un petit picotement dans ses doigts. « T’as besoin de vacances, tu m’as dit. J’ai pris la chose au pied de la lettre. D’ailleurs, on peut même faire griller des marshmallows si tu veux, pour jouer le jeu à fond, j’ai un briquet. » Il continue sur le même ton : « J’apprécie le geste mais tu aurais pu attendre que je pose mes congés. Ils doivent s’inquiéter pour moi, au bureau du chômage. » Puis il acquiesce : « Mais je vais te pardonner. Seulement parce que tu as des marshmallows. » Enfin ; il fera un effort pour en manger si elle en lui propose, pour ne pas être irrespectueux. Et puis, ce doit être marrant d’essayer de les brunir avec la petite flamme d’un briquet, tant qu’ils ne foutent pas le feu à leur hôtel de fortune.

Il n’a même pas eu besoin de boire d’alcool. Sa barrière se baisse d’elle-même. Sa position est plus détendue. Il s’est posé contre la paroi du van et l’une de ses jambes s’étire sur toute la longueur du matelas, l’autre est repliée pour former un triangle. Il ne sait pas pourquoi, mais il a soudain envie de poser une question qu’il n’a jamais osé poser de toute sa vie. Enfin, si, il a déjà interrogé ses pères à ce sujet mais ils étaient biaisés et, évidemment, ils ont répondu que leur fils était parfait et qu’il n’avait pas à s’inquiéter. Qu’il trouverait la bonne personne, un jour, tout en restant lui-même. « Dis, Maisie. Tu n’es pas obligée de répondre si tu ne veux pas mais… » Il se coupe la parole en enfonçant une amande dans sa bouche et prend son temps pour la mâcher avant de continuer après s’être raclé la gorge : « C’est quoi mon problème ? Imagine. Tu me vois pour la première fois. Je suis là, devant toi. Qu’est-ce qui cloche ? Pour quelles raisons tu passerais ton chemin ? » Parce que tout le monde passe son chemin. C’est ainsi. Il sait que sa timidité naturelle prend la forme d’une carapace couverte de pics pointus, mais y-a-t’il un autre problème ? « C’est mes fringues ? Mon incapacité à enchaîner deux mots à la suite sans bégayer ? » Pourtant, il ne bégaye plus maintenant. Et il ne bégaye pas avec Kieran, non plus.

Oh, Kieran. Est-ce qu’il a essayé de m’appeler pour s’assurer que j’allais bien ?

« Pas obligée de répondre. » Il répète pour s’assurer qu’elle a bien compris qu’il n’attendait pas une réponse absolue de sa part si jamais elle n’a pas envie de le vexer. Mais il est prêt à les entendre, les critiques. Et elles viendront, car c’est tout ce qu’il peut recevoir.    

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Maisie Moriarty
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la trahison des images
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ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001).
STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non).
MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds.
LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois.
gif @kaceyrps
POSTS : 1299 POINTS : 40

TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe.
CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru.
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llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.

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Message(#)(raphael) thelma + louise - Page 2 EmptyDim 10 Juil 2022 - 17:18

« Tant mieux. » Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne chose, en réalité. Parce que je pardonne – je fais mine de – et je ne suis pas sûre que la rancœur qui s’accumule derrière une prétendue clémence de ma part soit une bonne chose dans la finalité. J’imagine que tôt ou tard, celle-ci finira par exploser et que tout ce qui aurait pu être réglé par une chose simple que l’on appelle la communication aura des conséquences disproportionnées. J’aimerais parvenir à être aussi sincère auprès de ma mère que je ne le suis à cet instant avec Raphael ; j’aimerais pouvoir admettre que la charge m’en demande trop, j’aimerais pouvoir cesser de me sentir aussi ingrate de ne pas savoir lui donner autant d’énergie qu’elle n’en a dépensée pour moi. Tant mieux. Oui, probablement que c’est tant mieux si je n’essaie pas de dire les choses et de briser un peu plus notre famille déjà bien éclatée. La seule question, c’est de savoir jusqu’à quand ?
J’aurai tout le loisir de me poser cette vaste question quand je serai de retour chez moi, auprès de ma mère. Pour l’heure, c’est l’état de ce van qui doit accaparer toutes mes pensées – et non Raphael – tandis que j’essaie de le rassurer sur le manque de chance qui nous touche à cet instant. Ce van fait toujours des caprices et si j’en suis habituée, je tends à oublier que ce n’est pas le cas de tout le monde et que la panique perceptible chez le danseur est tout à fait normale. Ceci dit, j’ai tendance à penser que la situation est ce qu’elle ; qu’il paraît évident qu’on ne pourra pas repartir dans les minutes qui suivent tout comme il parait évident que nous avons de la chance dans notre malheur car ce parking sera de nouveau occupé dès demain et qu’on trouvera sans souci l’aide nécessaire pour redémarrer. À cet instant, sans réseau et avec un véhicule capricieux, s’énerver ou paniquer ne sert à rien. On a un toit, on a de quoi se protéger et se nourrir, la situation n’est pas aussi dramatique qu’on pourrait le croire – que Raphael semble le croire. J’essaie de faire preuve d’humour pour le détendre et lorsqu’il détourne la tête après avoir froncé les sourcils à défaut d’esquisser le rire que j’essayais de provoquer, je me sens atrocement gênée. Qu’est-ce qu’il me prend, sérieusement ? Je suis ridicule, tout ceci est ridicule. Raphael se referme et moi j’ai l’impression de marcher sur des œufs à chaque fois que je reprends la parole, essayant de le convaincre qu’on ne va pas mourir. « Mais si. » J’abdique, je me contenterai de lui faire gentiment remarquer, demain matin, quand on sera en route pour Brisbane que « je te l’avais dit ».

L’éventail de survie prouve une fois encore qu’on ne va pas mourir ici. Nous avons à boire, à manger, un lit et même si les toilettes ne sont pas celles qu’on a l’habitude de connaître, une vaste forêt s’offre à nous en cas de besoin. Jusqu’à preuve du contraire, pas d’araignées venimeuses à craindre dans le coin, ni de serpents à la morsure mortelle – on devrait s’en sortir, promis, Raphael. Attrapant la bouteille que ce dernier me tend, je trempe mes lèvres dans le liquide bouillant. « Moi aussi. On a trop de points en commun, en fait. » J’esquisse un sourire alors que le jus a bien de la peine à passer ma gorge à vrai dire, tant il est dégueulasse et ma grimace me trahit. « Hmm, délicieux, tu verras. » Vraiment incroyable ce jus, je recommande en cas d’envie soudaine de se choper de bonnes crampes d’estomac. C’est pas la mienne, raison pour laquelle je m’en passe volontiers après cette gorgée. Il faudrait pas que le pilote soit malade, autant parce qu’on a besoin de rentrer que parce que, punaise, j’ai aucune envie d’offrir cette image-là de moi à Raphael. « Je te fais confiance. » Je ne sais pas si c’est une bonne chose, à vrai dire il devrait surtout placer sa confiance en ce van et le concernant, je sais qu’il n’est pas aussi fiable que j’aime le croire. Il repart toujours, oui, mais parfois plus vite que d’autres, parfois non sans peine – il a ses humeurs, faut croire. Et si quelques instants auparavant j’étais terrifiée par le vent qu’il venait de me mettre suite à ma plaisanterie (elle était pas si mauvaise... si ?), je me détends un peu plus alors qu’il commence à rentrer dans mon jeu et que je me plais à observer son sourire. « J’apprécie le geste mais tu aurais pu attendre que je pose mes congés. Ils doivent s’inquiéter pour moi, au bureau du chômage. » Le mien s’élargit un peu plus. « Mais je vais te pardonner. Seulement parce que tu as des marshmallows. » À défaut d’avoir la place de faire une courbette, je fais tourner ma main dans l’air et baisser légèrement la tête. « Quel grand seigneur. » Son pardon me ravit, évidemment. « Je te signerai personnellement un mot d’excuse. » Comme si j’avais beaucoup de poids, tiens.

Assise en tailleur sur le matelas de fortune, je m’amuse avec une poignée d’amandes dans ma main, reportant mon attention sur mon invité lorsqu’il reprend la parole. « Dis, Maisie. Tu n’es pas obligée de répondre si tu ne veux pas mais… » Je l’observe, pendue à ses lèvres, dans l’attente d’une suite qui prend son temps. « C’est quoi mon problème ? Imagine. Tu me vois pour la première fois. Je suis là, devant toi. Qu’est-ce qui cloche ? Pour quelles raisons tu passerais ton chemin ? » Je fronce les sourcils. C’est quoi cette question ? Pourquoi il se la pose, surtout ? Et pourquoi il la pose à moi ? « C’est mes fringues ? Mon incapacité à enchaîner deux mots à la suite sans bégayer ? » Est-ce qu’il pense réellement que quelque chose close chez lui ? Parce que je n’arriverai pas à lui donner une réponse. « Pas obligée de répondre. » Je secoue rapidement la tête. « Non, c’est juste que je sais pas quoi te répondre. » J’explique, avant de réaliser que cela peut être mal perçu. « Je veux dire... je vois rien qui cloche. » J’avoue, mal à l’aise, baissant légèrement la tête avant de me reprendre. Ne rougis pas, ne rougis pas, ne rougis pas. « C’est sûr que tes fringues sont... surprenantes, mais ça fait partie de toi et t’as le mérite d’avoir ton propre style. » Moi j’aime bien, en tout cas, mais je me garde bien de lui le dire. « Pour le reste... j’ai pas l’impression que tu bégaies tant que ça et je dirais juste que c’est de la timidité. » C’est ce qui fait son charme, d’ailleurs, mais ça aussi je m’abstiens de le mentionner. « Je suis désolée, c’est pas la réponse que tu voudrais entendre je crois, mais moi je passerais pas mon chemin. Regarde, je l'ai pas fait. » Non, au contraire, je l’ai embarqué avec moi et le voilà coincé dans ce van. Mais pour être honnête, je ne passerais pas mon chemin ; je ne peux pas lui donner les réponses qu’il attend. « Pourquoi tu te demandes ce genre de choses ? » Je l’interroge, curieuse. Est-ce que les gens passent leur chemin ? Dans quel cas là aussi je ne pourrai pas l’aider ; parce que je ne le comprends pas.

@Raphael Elly (raphael) thelma + louise - Page 2 1949770018



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Message(#)(raphael) thelma + louise - Page 2 EmptyJeu 21 Juil 2022 - 22:13

« Hmm, délicieux, tu verras. » Il vaut mieux s’amuser de la situation plutôt que de se laisser abattre par la loi de Murphy. Maisie arrive à voir le bon côté des choses et, heureusement, son attitude déteint sur un Raphael qui a plutôt tendance à se rouler en boule au moindre malheur et à pleurer jusqu’à ce qu’évanouissement s’en suive. « J’en doute pas. » Il couine en voyant l’expression dégoûtée de la jeune femme lorsqu’elle peine à avaler sa gorgée de jus d’orange bouillant. Tout compte fait, il se contentera d’avaler sa salive. Cette dernière a le mérite d’être… un peu moins chaude. Puis, l’idée des marshmallows est soulevée et, même si le brindille n’a jamais eu la dent sucrée, il se laisse aller au jeu et accepte la proposition, non sans employer à son tour l’ironie et le sarcasme. « Quel grand seigneur. » Il hoche dignement la tête, épaule droite, dos droit, tête droite. Un peu plus et il se met à battre des paupières et à demander à ce qu’on lui apporte sa couronne et sa cape. « Je te signerai personnellement un mot d’excuse. » « Oh, s’il-vous-plaît, ne me qualifiez pas de seigneur juste avant de vous remettre à me tutoyer, c’est irrespectueux. » Bon, après, il faudrait peut-être qu’il apprenne les limites à ce genre d’humour parce que là, s’il se lance dans cette direction, il ne s’arrêtera plus jamais. Il a encore beaucoup de choses à apprendre, le petit Raphael qui n’a pas encore débloqué le niveau deux de ses compétences en interactions sociales.

Mais il s’améliore lentement, et c’est pour cette raison que, entre deux amandes mâchées, il ose poser une question qui lui passe subitement par la tête. Il ne prend pas la peine de trop y réfléchir parce qu’il sait que, s’il la laisse se répandre dans sa cervelle, il se fermera sur lui-même à nouveau et se sentira comme un élément nuisible impossible à aimer. Mais, voyant que Maisie reste muette une seconde de trop, il se replie et précise qu’elle n’est pas obligée de répondre à sa question décousue. « Non, c’est juste que je sais pas quoi te répondre. » Elle ne veut pas lui faire de la peine, c’est ça ? « Je veux dire... je vois rien qui cloche. » Elle baisse la tête. Elle rougit, aussi. C’est peut-être parce qu’elle ment. Elle n’ose pas lui dire le fond de sa pensée. Mais il pense pouvoir tout encaisser, Raphael, et il en a surtout marre de ne pas comprendre pourquoi il n’arrive pas à se faire des amis qui ne disparaitront pas du jour au lendemain. Si seulement il réalisait qu’il était celui qui devenait un fantôme en arrêtant de répondre à ses messages. « C’est sûr que tes fringues sont... surprenantes, mais ça fait partie de toi et t’as le mérite d’avoir ton propre style. » Ça ne l’aide toujours pas. La surprise n’est ni un sentiment positif, ni un sentiment négatif. Alors les gens ne font que sursauter en voyant toutes les couleurs et motifs qu’il arbore, et c’est tout ? « Pour le reste... j’ai pas l’impression que tu bégaies tant que ça et je dirais juste que c’est de la timidité. » Il n’a pas encore réalisé qu’il a cessé de bégayer avec elle dès le moment où elle a décidé de détendre l’atmosphère en lançant quelques boutades malgré leur situation inattendue. « Alors c’est ma timidité qui fait fuir les gens. » Il conclut en détournant les yeux, enroulant ses bras autour de ses genoux comme un enfant à qui on a confisqué sa petite voiture téléguidée. « Je suis désolée, c’est pas la réponse que tu voudrais entendre je crois, mais moi je passerais pas mon chemin. Regarde, je l'ai pas fait. » Ça y est. Elle va se mettre à le détester d’avoir posé cette question. Elle le trouve ridicule, c’est certain. Elle ne veut simplement pas le blesser parce qu’ils seront coincés dans ce van pour encore plusieurs heures. Quand ils rentreront à Brisbane, ils ne se parleront plus jamais. Et elle aura raison de le faire, parce que qui voudrait réellement se trimbaler avec un tel maladroit ? Préserve ta réputation, Maisie, c’est la meilleure chose à faire. « Pourquoi tu te demandes ce genre de choses ? » Il sort de sa petite bulle ravageuse pour la regarder. Il est trop centré sur sa propre personne et l’image qu’il projette pour remarquer que les traits de son amie son tendres et honnêtes. Elle ne rougit pas parce qu’elle ment. Il devrait pourtant le sentir à des kilomètres à la ronde. Il lui plaît, mais, ça, il pourra le voir seulement le jour où il cessera de détester chaque mouvement qu’il fait et chaque mot qui fuit de ses lèvres. Son mutisme se prolonge, il entrouvre la bouche, la referme, hésite. Il porte son pouce à ses dents pour ronger la peau autour de ses ongles déjà bien grugés. « Je suis brisé. Ce que les autres aiment, j’aime pas. » Il soupire, lève les yeux au plafond pour le fixer. « Non mais, qui sérieusement comparerait un baiser à un lézard ? » Ou peu importe la comparaison qu’il a faite ; ça revient au même. « Personne ! Je suis brisé, je te dis. » Qui a-t-il besoin de convaincre ? Lui-même ? Maisie ? Le monde entier, qui pourrait enfin l’excuser de ne pas être comme les autres ? « Peut-être que si je n’étais pas brisé, j’arriverais à me faire des amis, et je n’aurais pas l’impression d’être un… Une… Eum… Une carotte dans une salade de fruits. » Encore une fois, le roi des comparaisons a parlé. Dans un dernier murmure, il admet : « C’est difficile de… de vouloir… Aimer et être aimé alors que… Les autres s’attendent… à plus… Tu comprends ? » Oh, s’il-te-plaît Maisie, comprends. Il n’a pas envie de prononcer les mots.      

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Message(#)(raphael) thelma + louise - Page 2 EmptyVen 19 Aoû 2022 - 22:47

« J’en doute pas. » S’il en doute pas, pourquoi est-ce qu’il n’attaque pas, à son tour, cette bouteille de tord-boyaux ? J’ai presque envie de le provoquer et de le mettre au défi, me ravisant bien vite tant les conséquences seraient dommageables autant pour nos intestins, notre estime de soi et notre appréciation de l’autre. Si certains lisent les autres dans des feuilles de thé, de mon côté c’est cette bouteille qui me permet de continuer à dessiner les contours de sa personnalité. Ce n’est pas bien compliqué, à vrai dire, tant Raphael est un livre ouvert (sur le chapitre malaise). Je note, si j’en doutais encore, qu’il n’est pas de ceux qui se permettent des folies. Et pourtant, le voilà qui met à mal mes interprétations moins d’une minute plus tard, quand il se lance dans une imitation de roi à en faire pâlir les plus grandes têtes couronnées du dernier siècle. « Oh, s’il-vous-plaît, ne me qualifiez pas de seigneur juste avant de vous remettre à me tutoyer, c’est irrespectueux. » Je pouffe comme une stupide gamine, amusée par ses mimes autant que ravie de l’avoir mis autant à l’aise – je lui fais de l’effet, même si ce n’est pas exactement celui que je souhaiterais. « Pardon, j’espère que votre altesse saura me pardonner cet affront. » J’ai presque envie de ponctuer le tout d’une révérence, me ravisant en réalisant que l’espace restreint m’obligeait inévitablement à le frôler et loin de vouloir le déranger, c’est parce que je sais que je n’arriverai pas à garder mes distances que je m’abstiens, tant le geste sera gêné autant pour lui que pour moi, même en l’ayant initié.

Les interrogations dont il fait preuve par la suite me laissent sans voix une courte minute, incapable de répondre à celles-ci. Je n’ai aucune idée de ce qui cloche chez lui, mais je ne suis pas certaine que mon opinion ait de la valeur compte tenu de ma méconnaissance sur tout ce qui touche au plan sentimental. Je suis déjà pas foutue de savoir ce qui me plaît, alors comment je suis supposée répondre pour les autres ? « Alors c’est ma timidité qui fait fuir les gens. » Je grimace un instant, parce qu’il n’a pas du tout saisit où je voulais en venir, parce que ce n’est certainement pas ce que je voulais qu’il retienne de mon laïus. J’ai été maladroite dans mes mots comme je le suis dans mes gestes, incapable de savoir comment rattraper ma boutade. « Tu parles de la timidité comme si c’était une mauvaise chose, je débute, un peu hésitante, beaucoup moins dans l’affirmation qui suit : c’est pas le cas. » Et je sais qu’on dit qu’il faut de tout pour faire un monde et si cette ouverture d’esprit ne s’applique pas aux gens qui continuent de suivre les trends tiktok, ça s’applique aux timides. « Je vois pas ça comme... hm, le fait que les gens fuient quelque chose chez toi. » Je débute, avec précaution, consciente que je dois faire usage de cette seconde chance de lui faire comprendre qu’il n’y a rien qui cloche chez lui. « Je dirais plutôt qu’ils cherchent quelque chose qu’ils ne trouvent pas chez toi. » Oh god, c’est encore pire en fait, putaaaaain. « Ça veut pas dire que t’as rien à offrir, juste que tu n’as peut-être pas encore rencontrés ceux qui cherchent ce que tu possèdes. » J’essaie, d’un ton affirmé pour contraster le sens désastreux qu’il pourrait tirer de mes paroles. S’il te plaît, Raph, tu comprends ce que je veux dire ?

Quand je lui demande pourquoi il se pose de telles questions, je ne m’attendais certainement pas à une réponse aussi brutale et, tristement réelle. « Je suis brisé. Ce que les autres aiment, j’aime pas. » Qu’est-ce qu’il entend par là ? « Non mais, qui sérieusement comparerait un baiser à un lézard ? » Bon... c’est vrai que c’est pas commun. « Personne ! Je suis brisé, je te dis. » Je fronce les sourcils pour démontrer de mon scepticisme face à cette affirmation. « Peut-être que si je n’étais pas brisé, j’arriverais à me faire des amis, et je n’aurais pas l’impression d’être un… Une… Eum… Une carotte dans une salade de fruits. » C’est pas un mélange déconnant en vrai, orange et carotte ça se marie très bien alors... oui, bon, c’est pas le sujet. « C’est difficile de… de vouloir… Aimer et être aimé alors que… Les autres s’attendent… à plus… Tu comprends ? » Et si j’avais de la peine à suivre son raisonnement jusqu’ici, il m’apparait clairement alors que je comprends, oui. Je comprends ce désir d’être aimé d’une manière si différente que rares sont ceux pouvant me l’offrir. J’aimerais être aimée, mais pas désirée. J’aimerais ne plus être seule, mais pas en couple. J’aimerais ressentir des choses, mais seulement dans ma tête et non pas sur mon corps. « T’es pas brisé parce que tu compares un baiser à un lézard, Elly. » Je précise tout d’abord, avant de rester muette quelques instants pour ordonner mes pensées. « T’es pas non plus brisé parce que t’as un fonctionnement différent de celui que les gens attendent. » J’ai besoin d’illustrer mon propos pour qu’il comprenne que ce ne sont pas juste des mots pour lui faire plaisir. « Si tout le monde rentrait dans un moule, le monde serait chiant. » Ça me va bien de dire ça, alors que j’essaie désespérément de comprendre, moi-aussi, ce qui cloche avec moi. « Et si tes amis s’attendent à plus, c’est qu’ils font partie d’une toute autre catégorie. » Les amis sont pas censés vouloir plus, mais eh, peut-être que j’ai loupé des bouts dans son récit. « Pour le reste... t’es pas le premier à ressentir ça, Raphael, et sûrement pas le dernier. T’es en tout cas pas le seul, quoi. » Que je précise avec hésitation. J’ai jamais parlé de ça avec personne et je ne suis pas sûre de vouloir le faire avec lui, toujours est-il que je peux affirmer sans crainte que : « Ça veut pas dire que t’as pas le droit d’être aimé, ni que tu le mérites pas. » Que j’anticipe, au cas où il le penserait. Parce que je l’ai pensé, moi aussi.

@Raphael Elly (raphael) thelma + louise - Page 2 1949770018



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Message(#)(raphael) thelma + louise - Page 2 EmptyMer 31 Aoû 2022 - 4:45

Il ne connait pas ce sentiment. Il lui caresse les bras, remonte jusque dans sa nuque, frôle son cou puis la base de son crâne pour lui prodiguer une chaleur qu’il n’a jamais senti réchauffer ses muscles. Pour une fois dans sa vie, il cesse de penser. Le petit hamster dans sa tête cesse de courir. Il voit les yeux de Maisie comme deux amandes rayonnantes et non comme des radars à défauts. Elle est devant lui, complète, une fille de A à Z, des pieds, des jambes, un ventre, et tout le reste, une voix qui s’harmonise à la sienne pour prolonger la pièce de théâtre dont ils sont les acteurs. Des acteurs pourris mais qui, ensemble racontent une histoire qui fait du sens à l’oreille de celui qui connait la vraie définition de l’amitié.

Et pourtant ; ils se connaissent à peine. Il est l’ex professeur de danse, elle est la sœur d’un élève qu’il n’a plus vu depuis des mois. « Pardon, j’espère que votre altesse saura me pardonner cet affront. » Ils roucoulent, les oiseaux, et enchaînent les plaisanteries comme les wagons d’un train. Tout est trop naturel et Raphael ne pense même pas à douter de la sincérité de leur échange. Il n’est pas question de faire semblant pour plaire. Ils sont, et c’est tout. Entre deux collations, ils se rendent compte qu’ils n’ont pas qu’en commun l’air que leurs poumons se partagent dans le van pétrifié dans le temps. Leur humour est tout aussi mauvais. Et c’est déjà beaucoup.

Et, dans ce cocon devenu réconfortant, Raphael laisse couler de sa bouche des confessions que personne n’a entendues. Pas même ses pères qui croyaient jusqu’à présent connaître leur fis comme le fond de leur poche. Il exprime ce malaise qu’il ressent de ne plaire à personne. Il n’apprend rien quand Maisie affirme qu’il est un peu timide, aux premiers abords, et il saute aux conclusions : c’est son manque de confiance en lui qui l’empêche de se lier d’amitié avec quiconque. « Tu parles de la timidité comme si c’était une mauvaise chose. » C’est une mauvaise chose. C’est la timidité qui l’a terré au fond de son trou alors qu’il rêvait d’univers infinis. « C’est pas le cas. » Elle ne comprend pas. Elle a du cran, Maisie. Elle est venue à sa rencontre alors qu’ils n’avaient jamais échangé plus de quelques phrases de politesse dans le passé. Elle ne peut pas se mettre dans ses chaussures, et ce n’est pas seulement parce qu’elle chausse au moins trois tailles inférieures à la sienne. « Je vois pas ça comme... hm, le fait que les gens fuient quelque chose chez toi. » Il s’attend au pire mais, contre toute attente, il est prêt à se le bouffer plein la gueule. Il est à l’abri dans cette petite bulle loin du monde. « Je dirais plutôt qu’ils cherchent quelque chose qu’ils ne trouvent pas chez toi. » Hum. Hum hum hum. La phrase aurait pu être travaillée avec plus de minutie. La jeune femme ne présente pas les qualités de l’artisan des bons mots. Elle ne fait pas des études en psychologie, tout de même ? « Aaaaaaaaaah… » Que Raphael gerbe, onomatopée éternelle qui lui dégonfle les poumons, lui courbe le dos et lui enfonce la tête entre les épaules parce qu’il cherche désormais à se recroqueviller dans sa coquille. Il n’y a que la vérité qui fait mal, pas vrai ? « Ça veut pas dire que t’as rien à offrir, juste que tu n’as peut-être pas encore rencontrés ceux qui cherchent ce que tu possèdes. » Ses perles bleues se relèvent et il observe la jeune femme en silence.

À votre avis, que fera Raphael dans une telle situation ?

a) Il acquiescera et remerciera Maisie pour son honnêteté.
b) Il notera son analyse au fond de sa tête pour mieux étudier la question dans le futur.
c) Il paniquera et…

Changera de sujet comme un lâche. « J’attends encore les marshmallows que tu m’avais promis. » Et le sourire qui étire ses lèvres est un peu moins spontané mais pas moins sincère.

Malheureusement pour celui qui ne réfléchit pas assez longtemps avant de sauter à pieds joints dans une flaque d’eau qui se révèle beaucoup plus profonde que prévu, Maisie n’a pas terminé d’aborder le sujet. Elle demande au garçon ce qui l’a motivé à poser cette question et ce dernier trouve assez d’inspiration pour laisser s’échapper ses quatre vérités. C’est bien la première fois qu’il admet ne pas ressentir d’attirance sexuelle (c’est bien ce qu’il dit, mais pas dans ces mots-là) et il s’attend à ce que son amie ne puisse pas comprendre, là encore. « T’es pas brisé parce que tu compares un baiser à un lézard, Elly. » Non, mais il est brisé pour bien d’autres raisons, aussi. Il ne les a simplement pas citées. C’est normal d’être amoureux mais de ne pas vouloir toucher l’autre ? C’est normal de ressentir les papillons dans son ventre puis se désister à la dernière seconde parce qu’Il Y a QuElQUe ChOsE QuI ClOcHe DaNs Sa TêTe ? « T’es pas non plus brisé parce que t’as un fonctionnement différent de celui que les gens attendent. Si tout le monde rentrait dans un moule, le monde serait chiant. » Tous les autres entrent dans des moules différents. Raphael, lui, n’a même pas eu le temps de grimper à bord de l’un d’eux avant qu’ils ne soient enfournés. « Et si tes amis s’attendent à plus, c’est qu’ils font partie d’une toute autre catégorie. » Ses narines se retroussent et il s’empresse d’apporter une précision : « Pas mes amis. Les autres. Les gens en général. » Car il n’a pas beaucoup d’amis et c’est vrai qu’aucun d’entre eux n’a jamais tenté de s’approcher de lui. Triste. « C’est terrorisant, les bars. » Il ajoute en ouvrant les yeux grands comme des melons, sentant un frisson à la mention de ce lieu où les jeux de drague sont encouragés.

« Pour le reste... t’es pas le premier à ressentir ça, Raphael, et sûrement pas le dernier. T’es en tout cas pas le seul, quoi. » Elle. Ne. Comprend. Pas. Elle ne sait pas de quoi elle parle. Mais Raphael comprend l’intention. Elle veut le rassurer, et c’est tout à son honneur. Il n’aurait pas pu demander mieux. « Ils sont bien cachés, les autres. » Il ironise du bout des lèvres, portant ses ongles à celles-ci pour se remettre à les gruger. « Ça veut pas dire que t’as pas le droit d’être aimé, ni que tu le mérites pas. » Le sourire qui fend ses lèvres est un peu plus mélancolique. Chassez le naturel et il reviendra au galop. « Je n’ai plus qu’à attendre que le destin te donne raison. » Il ne peut rien faire de plus. Il ne pourra jamais forcer personne à l’aimer ; il n’a déjà pas pu faire ses preuves dans le passé.        

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Maisie Moriarty
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la trahison des images
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ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001).
STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non).
MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds.
LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois.
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TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe.
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RPs EN COURS : (raphael) thelma + louise - Page 2 Df13c6b74f05e70279b25fbc75499f0ab130e5ed
llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.

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angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.

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seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.

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Message(#)(raphael) thelma + louise - Page 2 EmptyDim 11 Sep 2022 - 18:33

Bien sûr que les questions qu’il me pose me font paniquer ; elles peuvent me griller auprès de lui en seulement quelques secondes. Pas que j’aie une chance, pas que j’en désire une non plus, mais j’aimerais autant garder contenance face à lui et éviter de me ridiculiser au point où je n’oserai plus jamais croiser son regard. C’est pourtant le chemin que je prends alors que je n’ai jamais été en mesure de posséder un petit guide du bon réconfort, et qu’inévitablement, Elly devient le dommage collatéral de mon manque de douceur. Je suis la bonne personne pour se changer les idées au sens premier du terme ; quand il s’agit d’aller éclater de la vaisselle dans une rage room ou de détruire la voiture d’un ex infidèle, mais certainement pas la personne à contacter quand il s’agit de réellement apaiser ses tourments et ses pensées. Et j’essaie, pourtant, je jure que j’essaie de trouver les bons mots pour que Raphael ne cesse de se considérer comme une erreur de la nature ou que sais-je encore, ces choses que je perçois à travers son discours et qui me font croire que son estime de lui-même est encore plus atteinte que je ne l’aurais cru. Mais j’ai l’impression que je viens d’enterrer un peu plus celle-ci en supposant que les gens ne sont seulement pas capables de voir ce qu’il a offrir. Moi je le vois, mais je ne peux pas vraiment lui en faire part au risque de le braquer encore un peu plus que je ne viens probablement déjà de le faire. Pourtant, je suis sincère. Ce n’est certainement pas ce qu’il veut entendre, parce qu’il ne peut pas voir les choses comme je les vois, mais Raphael a beaucoup à offrir, ce sont les autres qui ne sont pas en mesure de le réaliser. Le problème, s’il y en a réellement un, vient d’eux et uniquement d’eux. Et je sais bien qu’il est facile de tenir un tel discours alors que je le côtoie quasiment jamais, que pour cette raison je ne devrais pas me permettre une assurance comme celle-ci ; mais j’ai envie de me fier à mon intuition. Quand je le vois ainsi face à moi, si réservé qu’il a peur de déranger, un peu trop gauche pour qu’on lui pardonne toutes ses gaffes, si peu à l’aise qu’il pourrait me donner l’impression d’être désagréable, je n’ai pas l’impression que ses quelques défauts peuvent justifier que l’on s’éloigne autant de lui.

« Aaaaaaaaaah… » J’aimerais revenir en arrière alors que je perçois très bien que mes paroles n’ont pas eu l’effet escompté, mais c’est impossible et je me contente de baisser les yeux en affichant un sourire timide sur les lèvres, pour ne pas lui laisser croire que mes bonnes intentions n’étaient pas sincères. Je maintiens mes mots quand bien même ils sont foireux, car me rétracter et tenter péniblement de rattraper ma maladresse serait l’assurance de l’enfoncer un peu plus en mettant en avant le fait que sa situation demande à être réfléchie. « J’attends encore les marshmallows que tu m’avais promis. » Et merde. J’ai la preuve ultime que j’ai complètement raté mon coup et je pince les lèvres pour abdiquer. Je me penche légèrement pour me saisir de mon sac laissé à l’avant, l’amenant à l’arrière et le déposant entre nous, avant d’en sortir le fameux paquet de marshmallows. « Une promesse est une promesse. » Que je dis en ouvrant le paquet avant d’y plonger ma main pour m’emparer d’une confiserie. « Prêt à affronter la faune sauvage pour les griller sur un bâton ? » C’était l’idée, bien que me concernant j’aurais pu sans autre rester dans le confort relatif de ce van et les griller directement avec mon briquet, mais mon petit doigt me dit que cette façon de faire serait susceptible de faire peur au Elly – pas sûre que ladite faune sauvage le rassure plus, ceci dit. Pour autant, même si je perçois sa tentative de changer de sujet, de mon côté il y a une question qui reste en suspens ; la raison pour laquelle il s’interroge autant sur sa « normalité » et sur son incapacité à trouver sa place. « Pas mes amis. Les autres. Les gens en général. » Il me reprend et je me sens stupide de ne pas avoir compris du premier coup, acquiesçant silencieusement pour enregistrer l’information. « C’est terrorisant, les bars. » - « C’est parce que tu y vas pas avec les bonnes personnes. » Cette fois-ci, j’ai une véritable réponse, et une bonne – ce n’est pas terrorisant les bars, quand on s’entoure des bonnes personnes. « J’aime bien aller dans les bars, pour ce que ça vaut. » Je laisse échapper avec un haussement d’épaules ; il fera ce qu’il veut de cette information. Il peut m’inviter s’il le souhaite, ou moins formellement – et plus décevant – seulement me demander de l’accompagner pour une quelconque occasion ; je serai au rendez-vous.

Parce qu’on a bien plus en commun que Llewyn, lui et moi, comme je me risque à lui faire comprendre, usant de la même manière détournée de dire les choses – au risque de les rendre incompréhensibles. « Ils sont bien cachés, les autres. » J’ai envie de lui hurler que je lui assure qu’il n’est pas le seul, que cette situation se prête à d’autres personnes, toutes aussi perdues que lui quant aux sujets qu’il a amenés. « Je n’ai plus qu’à attendre que le destin te donne raison. » - « J’ai toujours raison, Elly. » Que j’informe, un air arrogant plaqué sur le visage. J’ai toujours raison et j’aimerais qu’il le découvre – le plus tôt possible serait le mieux. Mais je sais aussi qu’il ne me croit pas. Pas concernant mon raisonnement, mais bien par rapport au fait de ne pas être seul. Et ce ne serait pas difficile de le dire, de lui faire comprendre de manière plus explicite de quoi je parle, mais même si je ne m’en cache pas, je ne le hurle pas non plus sur tous les toits, encore moins auprès de personnes qui, finalement, sont d’illustres inconnus. Je n’en parle pas pare que j’ai honte, parce que je partage son sentiment d’anormalité, parce que toutes les questions qu’il se pose, je me les pose aussi et je n’ai toujours pas trouvé les réponses et désespère d’y arriver. Et je n’en parle pas parce que personne ne semble comprendre ma situation, mon manque de désir, mon dégoût de l’acte physique, tous mes doutes et mes craintes qui accompagnent un passage si glorifié autant que banalisé. « Je suis si invisible que ça ? » Que les mots s’échappent d’entre mes lèvres sans que je ne parvienne à les retenir – sans vraiment que je n’essaie. Je n’en parle pas parce que je n’ai jamais personne pour m’écouter, mais aujourd’hui, j’ai Raphael. « J’ai eu des copains, j’ai jamais réussir à leur offrir... plus. » Si ce n’est quelques photos dans une vaine tentative de les retenir, de me faire désirer malgré moi, de cadrer à leurs attentes sans pour autant dépasser les miennes. « Je comparerais pas ça à un lézard, mais j’en ai pas une grande estime. » Ce n’est pas que je n’aime pas, à vrai dire, j’aimais quand Leith me volait mes lèvres, mais il est bien celui qui a fait figure d’exception. Pour les autres, sans détester, on ne peut pas dire que j’en redemandais, voilà tout. « Alors crois-moi quand je te dis que t’es pas tout seul. » Et j’espère que cette fois-ci, il voudra bien me donner raison.

@Raphael Elly (raphael) thelma + louise - Page 2 1949770018



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Message(#)(raphael) thelma + louise - Page 2 EmptyLun 26 Sep 2022 - 23:37

Raphael ne serait pas Raphael s’il n’employait pas sa stratégie signature, celle qui consiste à poser des questions auxquelles il ne veut pas réellement obtenir de réponses, puis changer de sujet dès qu’il doit se confronter à ses mauvaises décisions. Maisie l’apprendra tôt ou tard : avec lui, la route n’est jamais bien droite. Il tourne à droite, à gauche, monte, descend, bondit, creuse, disparaît, revient, se referme, s’ouvre… Heureusement il n’a pas le permis sinon il mettrait la vie de plusieurs en danger.

Il préfère parler des marshmallows, à cet instant, alors que la vérité le frappe de plein fouet et le fait réaliser que le problème ne vient pas seulement des autres. Il n’a pas grand-chose à offrir à autrui, ou, du moins, peu de gens cherchent ce qu’il a effectivement à offrir (merci d’avoir apporté ce point, Maisie), et c’est ainsi depuis qu’il est assez vieux pour parler. Il n’a jamais excellé dans l’art de se faire des amis, pas même lorsque les amitiés se résumaient à un échange de collations dans la cour de récréation ou à une passion commune pour les vers de terre. Non, Raphael était doué pour s’isoler puis bouder lorsqu’on l’approche, puis bouder parce qu’on ne l’approche plus. Il s’est enfermé dans un cercle vicieux duquel il n’arrive pas à s’extirper. Du moins, c’est ce qu’il croit. Il n’a tout simplement pas le courage d’arracher le pansement ParCe Ça TiRe DanS LeS PoiLs AoUtCh. « Une promesse est une promesse. » Ce sont des yeux gourmands qu’il pose sur le paquet de friandises, bien qu’il ne s’agisse que de comédie vu son désintérêt pour les trucs qui collent dans les dents (ah ah). Il préfère affronter ses phobies gustatives que de parler davantage de sa personnalité de lampadaire. « Prêt à affronter la faune sauvage pour les griller sur un bâton ? » Ah non, ça ne faisait pas partie du contrat. « Je pensais qu’on allait utiliser un briquet à l’intérieur. » Qu’il s’exclame, le regard bien trop sérieux, comme si on venait de lui annoncer la journée de sa mort et qu’il ne pouvait rien y faire pour l’éviter. Mauviette. « Tu veux vraiment qu’on fasse les grands titres demain ? » Il fait défiler sa main devant lui à l’horizontale en dictant avec une voix de journaliste : « Deux imbéciles retrouvés morts à quelques centimètres de leur véhicule, le corps couvert de morsures en tout genre : l’enquête est en cours. » Les yeux grands et ronds, il précise : « Ce n’est pas comme ça que je me ferai connaître, tu peux me croire. » Comme si, soudainement, ses rêves de Broadway allaient reprendre vie et faire à nouveau briller les étoiles dans ses yeux, yeux qui sont pourtant éteints depuis de nombreuses années à force de ne plus se faire alimenter de feu. Et, d’un mouvement sûr, il tend la main vers l’avant afin que Maisie lui refile un marshmallow qu’il gobera cru s’il le faut.

Puis c’est à nouveau un vomi de plaintes que Raphael laisse couler dans le fond du van (à gauche, à droite, en haut, en bas, ça ne s’arrête plus). Pour la première fois de sa vie il aborde un sujet tabou à voix haute : il admet son manque d’intérêt pour… pour…

M’ENFIN. Ce n’est pas important. S’il n’arrive pas à y penser, il aime encore moins le dire. Malheureusement, son manque de précisions et son utilisation de raccourcis déforme ses propos, et Maisie ne le comprend pas exactement. Non, aucun ami ne l’a jamais dragué, au contraire et, à bien y penser, même dans les bars il n’a jamais fait fureur vue sa manière de baisser la tête à chaque fois qu’on le frôle.  « C’est parce que tu y vas pas avec les bonnes personnes. » Parfois, il s’efforce à y aller seul, aussi. Et là, c’est encore pire. Il s’impose une solitude extrême. « J’aime bien aller dans les bars, pour ce que ça vaut. » Il capte son regard et l’information qu’elle vient de lui tendre au bout de sa perche. Il esquisse un sourire et opine doucement du chef, histoire de lui faire comprendre que le message est passé. Il n’a toutefois pas le courage de lui proposer une sortie future. Il n’est jamais celui qui entreprend. Il faut le pousser pour qu’il fasse un premier pas parce qu’il a toujours peur de se trouver sur le bord d’une falaise. Maisie fera bien ça, non ?

« J’ai toujours raison, Elly. » Il ne la croit pas aussitôt, mais il espère qu’elle dit vrai. Le véritable problème n’est pas manière de penser différente des autres, mais bien cette impression d’être le seul à ne pas chercher ce que la majorité cherche. Si au moins il savait que ses sentiments étaient partagés, il pourrait cesser de s’inquiéter d’être l’unique spécimen de son espèce qui crèvera seul. C’est comme ça que ça fonctionne, dans le règne animal. « Je suis si invisible que ça ? » Elle reprend contre toute attente, brisant le silence dans lequel Raphael s’était blottit en grignotant son marshmallow comme un enfant qui n’a pas eu l’autorisation de ses parents de croquer à pleine dents. « Uh ? » Il laisse s’échapper de ses lèvres, plus par surprise que par interrogation. « J’ai eu des copains, j’ai jamais réussir à leur offrir... plus. » Et son visage se décontracte aussitôt alors qu’il scrute ses yeux afin de s’assurer qu’elle n’est pas en train de lui raconter des sornettes juste pour le rassurer. Ce serait tout en son honneur, d’essayer de le réconforter, mais le mensonge l’esseulerait encore plus. « Je comparerais pas ça à un lézard, mais j’en ai pas une grande estime. » Son dos se redresse comme si la vie venait de lui botter le cul. « Alors crois-moi quand je te dis que t’es pas tout seul. » Il la laisse à peine terminer avant de lancer : « T’es sérieuse ? » Son instinct semble lui dire de ne pas la croire, mais il essaye de pagayer à contre-courant. « Tu n’as pas envie de… Tu n’es pas intéressée par… » COMMENT LE DIRE ? « Les publicités de parfum ? » Hum… « Enfin, tu comprends ce que je veux dire. Les pubs, et les filles ou les mecs à moitié à poil, qui se font chasser par d’autres filles ou mecs à moitié à poil… » Plutôt surprenant, comme référence, mais c’est tout ce qui lui est venu par la tête. L’un de ses plus vieux souvenirs. « Je me suis toujours demandé quel était l’intérêt de ces pubs ! Il a fallu qu’on m’explique. » Il continue, lâchant un rire plein d’autodérision. Puis, il se pointe, et il la pointe elle, puis se pointe encore, avant de la pointer encore elle aussi. « J’avais peur que tu t’attendes à ce genre de truc, cette nuit, entre nous… J’avais même commencé à penser à ma stratégie pour que ça n’arrive pas. » Et il précise : « Sans vouloir te vexer, évidemment, puisque… Tu comprends, si tu dis que tu comprends. » Nouveau rire, un peu moins résonnant cette fois, parce qu’il veut s’assurer avant tout qu’il n’a pas dit un truc en trop. Ce ne serait pas étonnant.    

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ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001).
STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non).
MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds.
LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois.
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TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe.
CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru.
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Message(#)(raphael) thelma + louise - Page 2 EmptySam 1 Oct 2022 - 23:02

Raphael se braque et je me sens complètement stupide. Je le vois bien que mes réponses ne sont pas celles attendues, je vois bien qu’il se prostre dans le silence, qu’il fuit mon regard, que toute son attitude respire le mal-être que je voulais atténuer. J’ai juste réussi à mettre les pieds dans le plat et je me maudis silencieusement d’être incapable de trouver les bons mots. Dans le fond, heureusement que je n’ai pas poursuivi mes désirs de carrière et abandonné les études d’assistance sociale, j’en aurais été une bien mauvaise, trop maladroite et brutale pour aider qui que ce soit, leur enfonçant la tête dans leur problème sans comprendre que le plus important vient de moi. Et comme toujours quand j’ai fait une connerie, je reste silencieuse, je suis incapable de m’excuser ou d’être honnête avec le fait que je ne suis pas douée pour ces choses-là ; ça lui ferait croire que son cas est si désespéré que je n’ai pas grand-chose d’autres à offrir que des excuses. Pourtant, des choses à offrir, je suis sûre qu’il en a, et je ne sais pas comment expliquer que le monde ne puisse pas le voir avec mes yeux. Il est à part, c’est une évidence, mais j’ai rencontré des dizaines d’autres personnes bien plus intégrées et à l’aise en société et qui, pourtant, sont tellement plus insupportables. Je ne suis pas non plus sûre que ça aide son cas, alors je reste une nouvelle fois silencieuse et quand il évoque les marshmallows, la porte de sortie est saisie. « Je pensais qu’on allait utiliser un briquet à l’intérieur. » Je hoche doucement la tête, c’est comme il veut même si effectivement l’expérience aurait été plus immersive en faisant un petit feu à l’extérieur. « Tu veux vraiment qu’on fasse les grands titres demain ? » Je hausse légèrement les épaules, c’est pas comme si ça me faisait peur à moi. Mais je saisis que c’est son cas, alors je m’adapte à son envie. De toute façon, j’ai juste envie de lui faire plaisir, alors il aurait pu me demander de les faire fondre avec une loupe et la faible lumière qui émane dans le van que je me serais débrouillée pour y parvenir. C’est ridicule, ouais. Je sais. « Deux imbéciles retrouvés morts à quelques centimètres de leur véhicule, le corps couvert de morsures en tout genre : l’enquête est en cours. » Je ris à son imitation foireuse avant qu’il ne reprenne. « Ce n’est pas comme ça que je me ferai connaître, tu peux me croire. » Tendant le paquet vers lui, j’abdique. « Ce serait comment ? » Que je demande, curieuse, bien qu’ayant une idée de la réponse ; cela implique forcément la danse. « Je me disais que, peut-être, tu voulais jouer le jeu à fond. Mais ce sera pour la prochaine fois. » Je propose avec un sourire, peu à l’aise en me rendant compte que ça ressemble bien à une invitation et que je ne suis pas particulièrement à l’aise avec cette idée ; notamment parce que je doute qu’il veuille avoir à faire quoi que ce soit avec moi en prenant en compte la maladresse dont j’ai fait preuve quelques secondes plus tôt. Piochant une sucrerie à mon tour, je sors mon briquet de ma poche et celle-ci fond dans mes mains plus que dans mon estomac alors que je joue avec et croque avec parcimonie des petits bouts plutôt que de la gober comme n’importe qui le ferait. Je sais même pas quelle image j’ai à conserver auprès de lui, mais ce n’est certainement pas celle d’une fille qui se goinfre. Lui tendant le briquet, je prie silencieusement qu'il ne mette pas le feu au véhicule.

C’est con, que je me fasse des idées pareilles, car en réalité je n’ai aucune image à conserver auprès de lui ; il ne me voit pas et je comprends mieux à mesure qu’il essaie de mettre ses pensées en ordre pour m’avouer que personne ne semble l’intéresser, tout simplement. Et loin d’avoir le cœur brisé même si cette révélation balaie certaines pensées, j’en suis presque rassurée. Parce que c’est la première fois que j’ai l’impression de rencontrer quelqu’un comme moi, avec les mêmes problématiques et questions que le reste du monde ne semble pas partager et encore moins comprendre. Je ne sais pas si j’ai vraiment envie de m’ouvrir, tout ce que je conserve pour moi et ne dit à personne parce que les rares fois où je me suis essayée, les revers se sont faits par l’incompréhension et les moqueries et je ne suis pas prête à passer par là à nouveau. Mais Raphael m’a l’air sincère et, surtout, tout aussi perdu que moi alors je ne peux pas le laisser croire qu’il est une anomalie alors que j’ai passé tant d’années à me persuader moi-même du contraire. « Uh ? » Bordel, qu’est-ce qui me prend de parler de ma vie amoureuse et, surtout, de mon absence de vie sexuelle à un type qui connaissait à peine mon prénom il y a encore vingt-quatre heures ? « T’es sérieuse ? » Cette fois, je reste silencieuse, secouant la tête pour confirmer que je le suis, oui, et que ce n’est pas un sujet qui m’amuse comme il peut le constater au sérieux sur mon visage. « Tu n’as pas envie de… Tu n’es pas intéressée par… » Mes traits se détendent quand je le vois chercher ses mots. « Les publicités de parfum ? » Et cette fois-ci, je fronce les sourcils, ne comprenant pas où il veut en venir. « Enfin, tu comprends ce que je veux dire. Les pubs, et les filles ou les mecs à moitié à poil, qui se font chasser par d’autres filles ou mecs à moitié à poil… » Oh, oui, c’est plus clair, là. « Je me suis toujours demandé quel était l’intérêt de ces pubs ! Il a fallu qu’on m’explique. » - « Le sexe fait vendre. C’est omniprésent et c’est ce qui fait qu’on passe pour des cas si on s’y intéresse pas. » Je souligne avec un haussement d’épaules las. Je ne peux pas m’en offusquer, moi aussi j’utilise ce moyen pour me faire de l’argent, seulement pas comme on pourrait s’y attendre. Le doigt de Raphael qui semble en pleine crise d’épilepsie à bouger dans tous les sens m’arrache un nouveau rire, alors qu’il poursuit : « J’avais peur que tu t’attendes à ce genre de truc, cette nuit, entre nous… J’avais même commencé à penser à ma stratégie pour que ça n’arrive pas. » Je pourrais lui dire qu’il me plaît. Que je m’attends à rien, mais qu’il me plait, sauf que je sais que le malaise s’installera entre nous et j’ai aucune envie que ce ne soit le cas. J’ai surtout aucune idée de comment gérer cette discussion, sans en rajouter une couche en avouant au Elly qu’il m’intéresse. « On va devoir dormir ensemble, mais je te rassure, si je viens contre toi, c’est juste à cause du manque d’espace. » J’essaie de détendre l’atmosphère comme je peux, sans savoir si c’est pour lui ou pour moi. « Sans vouloir te vexer, évidemment, puisque… Tu comprends, si tu dis que tu comprends. » Je fais légèrement la moue, sceptique. « Tu me crois pas ? » C’est l’impression qu’il me donne du moins, et cette fois-ci c’est à mon tour d’être quelque peu heurtée par sa maladresse. Ce n’est pas le premier à s’étonner que je ne me fasse pas tringler tous les quatre matins vu mon âge, mais ça reste toujours aussi détestable comme réflexion. « Je suis pas intéressée par les pubs de parfum, non. » Je reprends, avant d’ajouter : « Je sais même pas si j’ai envie d’expérimenter le sexe. À chaque fois que j’ai eu l’occasion, j’ai paniqué. » J’avoue, la tête baissée, mal à l’aise d’être aussi ouverte, bien que je ressente un certain soulagement. « Et pas parce que c’est nouveau ou inconnu, juste que... j’en ai pas l’envie et ... je sais pas, ça me dégoûte un peu, aussi. » Je reconnais finalement, précisant : « Et c’est compliqué, quand t’as vraiment envie de trouver quelqu’un, tu comprends ? » Ça aussi il doit le comprendre, n’est-ce pas ? Ce désir de ne pas être seule, de partager un lien indescriptible avec quelqu’un, sans s’encombrer d’une intimité qui, pour beaucoup, est justement la source de ce lien indescriptible.

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Message(#)(raphael) thelma + louise - Page 2 EmptyDim 6 Nov 2022 - 20:58

« Ce serait comment ? » Comme happé par un espoir qu’il croyait jusqu’à aujourd’hui desséché, il redresse son dos, soulève le nez, l’air fier du paon sûr de lui : « À Broadway, évidemment. » Le rêve de tous les jeunes danseurs qui se cassent les talons à force de faire des pointes, le rêve qui s’est à force écrit sur leurs draps jusqu’à ce qu’ils oublient toutes les autres possibilités. Aveuglé par la plus belle, la plus rayonnante et le plus prometteuse des étoiles. Des papillons de nuit qui se collent à la plus grosse ampoule et s’en brûlent les six pattes. « Partir me terrifie, mais j’ai l’impression qu’un jour je devrai le faire parce que Brisbane m’enferme dans un petit cocon. » Qu’il précise, s’effilochant l’intérieur des joues, perdant soudainement son élan de motivation. « Même si je suis un peu trop vieux pour… pour tout ça. » Il a vieilli, atteindra le troisième palier l’année prochaine, mais son cerveau a encore quinze ans.

« Je me disais que, peut-être, tu voulais jouer le jeu à fond. Mais ce sera pour la prochaine fois. » Il l’entend sa subtile déception mais ce n’est pas assez pour le faire changer d’avis : Raphael est une mauviette. Il n’emprunte jamais les ruelles sombres, même, il évite les sorties nocturnes. Non seulement la noirceur les attend dehors, mais aussi de nombreux mammifères, reptiles et insectes qui ont fait la réputation de l’Australie. « La prochaine fois, si on est armé d’un lance-flammes, ouais. » Il répond enfin sur un ton ironique afin d’alléger sa déception. Il n’est pas assez allumé pour comprendre qu’il vient de confirmer leur prochain rendez-vous, peu importe quand il se déroulera. De toute façon, il y a une chance sur deux qu’il annule à la dernière seconde en prétendait avoir perdu un membre de sa famille éloignée. Désolé, Maisie, tu ne sais pas encore dans quel genre de relation tu te lances. Il a un grand cœur, Raphael, mais il ne sait pas utiliser ses qualités à bon escient. Pour l’instant, il peut se contenter d’attraper le briquet qu’elle lui tend pour allumer une flamme sous un premier marshmallow, c’est déjà pas mal comme expérience inusuelle et exotique pour celui qui ne sort jamais de chez lui.

Deux cœurs s’ouvrent pour former une harmonie parfaite, à la plus grande surprise d’un Raphael qui se croyait seul au monde à éviter le moindre contact, la moindre salive, le moindre coup d’œil. Il ne peut tout simplement pas s’empêcher de réagir sur le coup, oubliant les filtres et même sa gêne, tandis qu’il plonge ses deux yeux (oui, ses deux yeux !!!) dans ceux de Maisie avec intérêt, enthousiasme et fascination. « Le sexe fait vendre. C’est omniprésent et c’est ce qui fait qu’on passe pour des cas si on s’y intéresse pas. » Une analyse à laquelle il répond positivement, balançant sa tête de bas en haut comme un pendule démembré. Alors il n’est pas seul ? Ça l’excite, lui fait perdre cinq autres années (alors il a dix ans maintenant), il perd le contrôle de sa main qui commence à parler à sa place alors qu’il s’empiffre d’une guimauve noircie sans calculer sa grosseur. « On va devoir dormir ensemble, mais je te rassure, si je viens contre toi, c’est juste à cause du manque d’espace. » Ça le rassure, et un soupir clair s’échappe par ses narines alors qu’il se bat contre sa bouchée de sucre bien trop importante. « Tu n’as pas idée comment je me sens mieux maintenant. » Il exprime juste avant d’essuyer sa bouche du revers de sa main. Mais il se rend compte que ses propos peuvent être mal interprétés, parce qu’il se doute que peu de filles (ou garçons, même) aimeraient confronter ce genre de confession. C’est dans la nature humaine de chercher à se faire aimer, ou désirer pour la majorité, mais Maisie peut bien comprendre qu’il n’a pas l’intention de l’insulter en prétendant ne pas vouloir faire monter la température dans le van ? « Tu me crois pas ? » Oui, évidemment qu’il la croit, seulement, il a à peine eu le temps d’avaler l’information. « Je suis pas intéressée par les pubs de parfum, non. » L’exemple qu’elle lui vole lui arrache un ricanement entendu. « Je sais même pas si j’ai envie d’expérimenter le sexe. À chaque fois que j’ai eu l’occasion, j’ai paniqué. » Elle arrive à employer les vrais mots, elle. Il serait presque jaloux. Ce n’est pas que les termes sexuels le dégoûtent, c’est qu’ils le gênent, le dénudent sans qu’il ne consente. Combien de fois a-t-il voulu faire savoir à Kieran qu’il n’avait pas d’intérêt à franchir le pas avec lui afin de le rassurer ? Oui, il est amoureux. Non, il ne tentera jamais de l’approcher autrement. Mais il ne sait pas comment l’expliquer sans virer au rouge. « Et pas parce que c’est nouveau ou inconnu, juste que... j’en ai pas l’envie et ... je sais pas, ça me dégoûte un peu, aussi. » Il opine du chef, bien qu’il ne soit pas complètement du même avis qu’elle. L’idée du sexe entre deux personnes ne le dérange pas. C’est seulement lorsque ça l’implique, lui et ses longues jambes pleines de malaise, sa tête de gamin, ses mains malhabiles, sa personnalité de bouse. « Alors tu te figes complètement ? » Il demande, croyant avoir deviné où la suite de son exposé se dirige. « Et c’est compliqué, quand t’as vraiment envie de trouver quelqu’un, tu comprends ? » Oui, il comprend. Et, lèvres pincées, il hoche à nouveau de la tête en baissant les yeux. Il glisse son doigt dans le sachet de marshmallow, en sort deux qu’il pose entre eux, côte à côte, comme deux bonbons qui se tiennent la main. « On veut ça. » Il dit en désignant sa petite sculpture de fortune, puis il la modifie, posant un marshmallow sur l’autre : « Mais les autres s’attendent à ça. » Il marque une pause en les fixant, les yeux tristes : « Mais on peut seulement s’en vouloir à nous-même, parce que le monde entier a appris que les deux marshmallows doivent s’emboiter comme ça. » Le ricanement qui s’échappe ensuite de ses lèvres est peu rassuré : « Désolé, je n’arrive pas à employer les vrais mots. Mais tu as compris ma métaphore, j’en suis certain. » Il prend ensuite une longue expiration avant de regarder Maisie à nouveau : « Rassure-moi, personne ne t’a jamais… je veux dire… forcée ? À le faire, même quand tu paniquais ? » Parce qu’il se doute que c’est différent pour les filles. Lui, il s’en est sorti indemne. La société est en sa faveur. Il est grand, fort, peut se défendre. Il n’est pas considéré comme un trophée. Personne ne l’approche, et c’est tant mieux ainsi.      

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Message(#)(raphael) thelma + louise - Page 2 EmptySam 19 Nov 2022 - 18:10

« À Broadway, évidemment. » Évidemment. Je ne sais même pas pourquoi j’ai posé la question tant la réponse est évidente. Comme tout artiste en devenir, Raphael se rêve sur la scène de Broadway et, à vrai dire, si l’on met de côté sa timidité – un point pourtant peu négligeable pour faire carrière – il a le profil. J’y connais pas grand-chose alors je m’abstiendrai de le faire remarquer, mais un seul coup d’œil à ses vêtements suffit à comprendre que son excentricité, qu’il projette sur son style plus que sur sa personnalité, n’aurait aucun mal à s’exprimer là-bas. « Partir me terrifie, mais j’ai l’impression qu’un jour je devrai le faire parce que Brisbane m’enferme dans un petit cocon (...) Même si je suis un peu trop vieux pour… pour tout ça. » Je fronce les sourcils, secoue la tête de gauche à droite et fait même claquer ma langue contre mes dents pour lui faire comprendre qu’il a tort de penser ça. « C’est cliché, mais c’est vrai : il est jamais trop tard, Elly. » C’est terriblement cliché, oui, j’en ai conscience, mais c’est vrai. Dans son cas de figure, en tout cas. C’est sûr que s’il m’annonçait vouloir devenir astronaute à soixante piges j’aurais tendance à lui déconseiller la chose, mais en l’occurrence, même si dans son domaine il approche l’âge de la retraite, la porte n’est pas encore totalement fermée. « Regarde, t’as des nanas qui commencent leur carrière de mannequin une fois qu’elles ont l’âge de la retraite ! » Bon, il veut pas devenir mannequin – il pourrait – mais il saisit où je veux en venir, pas vrai ? « Prends n’importe quelle comédie musicale, t’as toutes les tranches d’âge représentées. » Je dis pas que ce sont les plus beaux rôles, non, mais ils ont le mérite d’exister. « Puis t’as encore la gueule d’un jeune premier, je suis sûre que tu peux tromper ton monde. » J’admets, avec un sourire gêné. Il a la gueule d’un jeune premier, oui, il a l’air innocent, il a l’air de ne pas savoir comment fonctionne le monde, il est attendrissant, il est mignon ; il a tout pour plaire et fausser le jugement du public quant à son véritable âge. « Et si c’est juste pour voyager et sortir de Brisbane... c’est pas trop tard non plus. » Je ne sais pas vraiment s’il parlait de sa carrière ou juste de ses désirs de voir le monde ; toujours est-il que dans un cas comme dans l’autre, c’est possible. « Et t’as encore le temps d’être prêt. » J’anticipe, parce que j’ai bien compris que le problème ne réside pas tant dans le fait de formuler ses rêves que de s’autoriser à les poursuivre.

Nous n’irons pas griller des friandises dans les bois et j’en suis terriblement déçue, évidemment. L’idée d’avoir à gérer un Raphael terrorisé au moindre cri était pourtant séduisante, tout à fait, oui. « La prochaine fois, si on est armé d’un lance-flammes, ouais. » Je lève mes yeux au ciel, de manière exagérée et théâtrale avant de m’autoriser un rire pour ne pas qu’il considère mon attitude comme un affront. Je suis blasée par sa retenue, oui, mais pas au point de lui en vouloir : il est comme il est et si cela a tant d’importance pour ça, rien ne m’empêche de l’abandonner, bien à l’abri, dans le van pendant que j’essaie de mettre le feu à la forêt (soyons réalistes vu mes capacités). Je baisse néanmoins la tête rapidement quand je constate qu’il a mentionné à son tour qu’il y aurait une prochaine fois. Il a peut-être seulement repris mes paroles, mais il a repris les plus importantes de toutes. Ce moment à deux est destiné à être réitérer et je ne devrais pas m’en réjouir autant vu les circonstances. Parce qu’il a l’air peu à l’aise, le Elly, et que j’ignore encore si c’est le fait d’être perdu au milieu de nulle part ou d’être avec moi. J’ai une préférence, bien sûr. Je chasse pourtant vite l’idée de ma tête tandis que j’allume mon marshmallow avant de lui tendre le briquet. Ce n’est pas un lance-flammes, mais c’est un début.

C’est aussi le début de révélations auxquelles je m’attendais pas ; je ne pensais pas parler de ma sexualité avec le Elly, ni d’être aussi ouverte à le faire alors que je demeure pourtant gênée sur le sujet. Je ne cesse de prôner le fait que l’on doit vivre comme on le souhaite et pourtant je ne peux pas m’empêcher d’avoir honte de moi, parce que je sais que je dénote avec ma génération. J’ai l’impression de dénoter avec tout le monde en réalité, quand je prends en compte le fait que j’ai vingt ans et que je suis toujours vierge. Et bien que sachant que je suis probablement loin d’être la seule, il y a quelque chose de réconfortant de rencontrer quelqu’un « comme moi » alors que je ne devrais pas nous voir comme des anomalies. Même si j’apprécie le Elly, même si je le trouve beau et que je perds contenance en sa présence, je ne visais pas à un rapprochement comme celui-ci. « Tu n’as pas idée comment je me sens mieux maintenant. » Bon, j’avoue que je suis un peu vexée ; et je sais même pas pourquoi parce que je suis moi-aussi rassurée de savoir qu’il n’y aura pas de ça. Pas que j’en aie douté, Elly me semble du genre trop timide pour tenter une approche par lui-même, mais quand même. Peut-être parce que j’ai l’impression que la seule idée de s’approcher de moi lui semble insupportable s’il n’y a pas une justification derrière, comme celle qui vise un manque d’espace. Je suis ridicule et j’en ai bien conscience, raison pour laquelle je me contente de rire doucement à ses paroles avant d’enchaîner. « Alors tu te figes complètement ? » - « Je trouve des excuses. » Je me fige pas. Pas totalement du moins, parce que j’ai conscience que ça impliquerait d’avoir à me justifier et j’en ai pas l’envie. « J’invente un truc pour faire passer la pilule une fois, deux fois, ... et quand j’ai plus d’excuses, je romps. » C’est ainsi que ça fonctionne ; même si parfois la rupture vient de l’autre parti parce que je suis trop attachée pour me raisonner, mais pas assez pour oser me dévoiler. « On veut ça. » Mon regard glisse sur les deux sucreries qu’il a entre les mains. « Mais les autres s’attendent à ça. » J’esquisse un rire, amusée par l’esprit enfantin de Raphael, mais pas agacée pour autant. Il préfère les métaphores aux mots, je peux comprendre. C’est original. C’est lui, en somme. « Mais on peut seulement s’en vouloir à nous-même, parce que le monde entier a appris que les deux marshmallows doivent s’emboiter comme ça. » Cette fois-ci, je fronce les sourcils, peu d’accord avec lui. « Désolé, je n’arrive pas à employer les vrais mots. Mais tu as compris ma métaphore, j’en suis certain. » Je secoue la tête par l’affirmative avant de préciser : « On a pas à s’en vouloir. » Ça me paraît important, même si c’est l’hôpital qui se fout de la charité vu le nombre de fois où je me supplie d’être comme les autres. « Le monde change pas pour nous, pourquoi on devrait changer pour eux ? » On est dans une ère d’inclusion et c’est génial, il est temps d’ouvrir son esprit, mais je constate chaque jour un peu plus comme cette inclusion a pourtant ces critères. Les gens comme nous continuent d’être mal perçus, ignorés, moqués, alors qu’on emmerde personne et qu’on demande juste à être respectés. « Le monde a aussi appris que la guerre ça fait des morts et c’est pas pour autant qu’il y en a plus. Donc non, les leçons apprises par le monde n’est pas vraiment une référence. » Loin de là. Ils prennent le pire de leurs erreurs et ils les mixent ensemble pour en créer de plus déplorables encore. « Rassure-moi, personne ne t’a jamais… je veux dire… forcée ? À le faire, même quand tu paniquais ? » Je m’attendais pas à cette question. Et j’aurais préféré qu’il ne la pose pas. « Non, pas à ça. » J’ai jamais été forcée par la violence physique. Le chantage psychologique, c’est une autre histoire ; et j’ai été assez conne pour envoyer des photos dénudées en pensant que ça me permettrait de garder mon mec du moment, parce que c’était un entre-deux, parce que c’était le meilleur moyen d’offrir quelque chose que je veux garder pour moi. Mais c’était pas pour du sexe, alors c’est pas si pire, n’est-ce pas ? « Toi, oui ? » Je me doute que non, mais ça me permet d’embrayer sur ma prochaine question. « Ou est-ce qu’on t’a fait culpabiliser quand des occasions se sont présentées ? » J’imagine qu’il y a dû en avoir. Il ne doit pas faire tomber les filles, Elly, mais il doit en attirer comme il m’attire, et certaines qui n’ont pas peur de vouloir plus. Et je sais que le poids de la culpabilité peut être lourd à porter ; et à quel point on peut continuer de considérer qu’on fait partie du problème alors que le véritable, c’est d’être forcé à faire quelque chose contre sa volonté.

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Message(#)(raphael) thelma + louise - Page 2 EmptyVen 30 Déc 2022 - 18:53

« C’est cliché, mais c’est vrai : il est jamais trop tard, Elly. » C’est cliché mais c’est vrai. Il sera trop tard quand il sera mort, pas avant. Mais, ce fait, pourtant irréfutable, ne sonne pas de la bonne manière aux oreilles de celui qui croit voir ses rêves partir au fumée plus le temps passe. Il entend plutôt « tu peux toujours essayer pour l’énième fois, on sait jamais », et, cette citation-là, elle ne l’inspire. C’est pas faute d’y avoir cru pendant toutes ces années. « Regarde, t’as des nanas qui commencent leur carrière de mannequin une fois qu’elles ont l’âge de la retraite ! » Des nanas qui vont vendre de la crème antiride, oui – mauvaise foi. « Prends n’importe quelle comédie musicale, t’as toutes les tranches d’âge représentées. » Mais les rôles qu’il aurait voulu jouer sont cédés à la jeunesse actuelle. Trop étriqué d’esprit, Raphael continue à n’avoir d’yeux que pour les rôles principaux, les jeunes qui ont la classe, qui influencent la prochaine génération, ce que le garçon n’a jamais pu faire de toute sa vie tellement il est le pire exemple à suivre. « Puis t’as encore la gueule d’un jeune premier, je suis sûre que tu peux tromper ton monde. » Ce serait une insulte pour n’importe quel autre garçon qui souhaite paraître mature, viril, barbu. Pour lui, c’est un compliment. Adolescent figé dans le temps, sans les montées d’hormone – quoique ça lui arrive encore de taper dans ce qui lui passe devant les yeux, de rassasier une fringale nocturne qui ne passe pas, de découvrir de nouveaux boutons dans son cou ou sur ses tempes, comme s’il allait devoir traverser la puberté une deuxième fois (sans les travaux scolaires et les jobs étudiants). « Et si c’est juste pour voyager et sortir de Brisbane... c’est pas trop tard non plus. » Ce rêve-là existe encore, fleur grandissante dans son cœur mais dont la croissance est stoppée par l’angoisse, les craintes, les phobies. Si Raphael n’avait plus peur, il partirait et il trouverait la bonne personne à aimer. « Et t’as encore le temps d’être prêt. » Il allait le dire. Se plaindre encore, admettre qu’il n’est pas prêt, qu’il est qu’un grand enfant cherchant à tâtons sa maman dans le noir, mais la dernière réplique de Maisie arrive à panser ses plaies avant qu’il ne les ouvre par la force de ses doigts défaitistes. « Tu as peut-être raison. » Qu’il répond d’une voix basse, ne souhaitant pas lui donner la raison absolue parce qu’il sait très bien qu’il pourra encore une fois s’auto saboter et fausser sa parole. À force de se côtoyer, il apprend à se connaître – surtout à connaître ses défauts, quelques qualités de temps en temps, mais rien de bien impressionnant selon lui et son estime basse. « J’avais besoin de ça. » Il ment, presque bien, alors qu’il opine du chef pour envoyer valser ses bouclettes. « Merci. » Et, ce petit mot, il vient du fond de son cœur, mais pas pour remercier le discours bien ficelé de Maisie, plutôt pour la remercier de l’avoir ramassé sur le bord de la route, lui et son désespoir, comme si elle avait tendu la main à un mendiant qu’il ne s’est rien mis sous la dent depuis des semaines. Personne n’avait fait ça auparavant.

Au travers sucreries et plaisanteries, un sujet que Raphael n’avait jamais abordé fait sa route jusqu’à leurs lèvres et c’est avec surprise que tous les deux apprennent qu’ils ont plus de points en commun qu’ils ne l’auraient cru. Il pense pouvoir l’interroger un peu plus afin de découvrir mieux sa condition (oui, il considère que c’est une condition pour le moment, comme une sorte de maladie mentale qui le détache de la masse, le handicape même socialement). Il n’a pas envie d’offrir son corps à personne ; Maisie non plus. Ils pourront ne pas s’offrir leur corps ensemble. « Je trouve des excuses. » S’ils ont tous les deux une idée du sexe contradictoire à celle du reste du monde, Maisie semble tout de même posséder plus d’expérience que lui dans le domaine malgré leur différence d’âge importante. Raphael n’a jamais eu besoin de trouver d’excuses. C’est peut-être parce qu’il est un garçon. Personne ne l’approche comme on approche les filles. Et, de toute façon, le moindre signal de drague n’est pas capté par son ordinateur interne. Il passe trois kilomètres au-dessus de sa tête. « J’invente un truc pour faire passer la pilule une fois, deux fois, ... et quand j’ai plus d’excuses, je romps. » Lèvres pincées, il acquiesce. Il ne peut absolument rien dire ; ni la défendre, ni défendre les garçons qu’elle a côtoyés. Il ne s’est jamais trouvé dans sa situation. Il ferait probablement la même chose, à bien y penser. « Est-ce que ça s’est déjà mal terminé ? » Il demande, autant par curiosité que pour s’assurer que l’une des siens n’a pas trop souffert de cette différence. Après tout, ils ne pourront jamais changer le monde parce qu’il a été construit ainsi. Le sexe, c’est le centre de tout. Le sexe fait des enfants, le sexe créé des liens, le sexe offre – supposément – le meilleur des plaisirs. La Terre orbite autour du concept de l’orgasme. Un concept qui a d’ailleurs beaucoup obsédé un Raphael qui croyait que c’était quelque chose de magique, un bouton sur lequel il suffit d’appuyer assez fort. Mais ce n’est pas comme ça. Pas exactement. Passons. « On a pas à s’en vouloir. Le monde change pas pour nous, pourquoi on devrait changer pour eux ? » Il répondrait qu’il préférerait changer s’il en avait le pouvoir, mais il préfère ne pas l’admettre. En effet, il n’arrivera certainement pas à changer, du moins, pas ce trait de personnalité-là, mais il continue à garder espoir. Comme s’il allait se réveiller un matin avec de la confiance en lui et une soudaine envie de goûter au fruit plus du tout interdit. Les deux viennent ensemble, pas vrai ? « Le monde a aussi appris que la guerre ça fait des morts et c’est pas pour autant qu’il y en a plus. Donc non, les leçons apprises par le monde n’est pas vraiment une référence. » La comparaison le fait glousser (bien qu’elle ne devrait pas) et il demande innocemment : « Mais… Ça t’arrive, toi, de penser que tu n’as tout simplement pas trouvé la bonne personne et, qu’un jour, tu changeras par magie ? Pouf, tu tombes sur un mec parfait, et pouf, t’as soudainement envie de le faire, réellement, sans faire semblant ou sans esquiver ? » Ce serait bien… Il serait normal, enfin. Et il pourrait enfin tourner la page sur ses amours loupés qui le font souffrir plus que tout le reste.

« Non, pas à ça. » La meilleure réponse que Maisie pouvait lui donner quand il s’assure que jamais personne ne l’a agressé pour obtenir plus de sa part. Il entend tellement d’histoires d’abus envers les femmes ; il a conscience d’être bien plus en sécurité seulement parce qu’il se traîne une paire de couille. Son mètre quatre-vingt-trois l’aide aussi. « Toi, oui ? » Il secoue la tête. « Ou est-ce qu’on t’a fait culpabiliser quand des occasions se sont présentées ? » « Quelles occasions ? » Qu’il rigole à contrecœur. C’est plus facile de rire de la situation. « J’ai l’impression que tu me prends pour ce que je ne suis pas du tout, Maisie. » Il marmonne, le ton amusé, mais pas vraiment. Mais si un peu, quand même. « C’était mon tout premier baiser, celui qui s’est mal terminé. Je n’ai jamais passé proche de frôler les lèvres de personne d’autre dans le passé. Soit je ne suis pas populaire, soit je fais peur, soit je ne capte pas quand on me drague. » La dernière possibilité le surprendrait énormément. Qui pourrait bien le trouver à son goût ? Il n’est qu’une sorte d’épouvantail crispé qui refuse de garder la tête droite et qui craint les corneilles se posant sur ses épaules. « C’est pour ça que je t’ai demandé, tantôt, si tu pensais pouvoir changer. Je me dis que je n’ai peut-être pas trouvé la bonne occasion de tester ce… cet univers-là, et qu’il me suffirait d’avoir un vrai baiser, genre… Tu sais, un vrai de vrai, qui n’est pas interrompu et, surtout, qui n’a pas été sponsorisé par une consommation d’alcool trop excessive. » Peut-être que, là, il découvrira un autre monde qui lui est étranger jusqu’à présent, et qui l’effraie seulement parce qu’il n’en connait pas les bails.

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Maisie Moriarty
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la trahison des images
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ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001).
STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non).
MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds.
LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois.
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TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe.
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RPs EN COURS : (raphael) thelma + louise - Page 2 Df13c6b74f05e70279b25fbc75499f0ab130e5ed
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seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.

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aiden ⊹ if you'd never looked my way i would've stayed on my knees and i damn sure never would've danced with the devil at nineteen, and the god's honest truth is that the pain was heaven and now that i'm grown, i'm scared of ghosts, memories feel like weapons.

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Message(#)(raphael) thelma + louise - Page 2 EmptyLun 13 Fév 2023 - 23:57

« Tu as peut-être raison. » - « J’ai toujours raison. » La précision me semble importante et loin de se vouloir arrogante, elle vise surtout à accentuer des faits. Raphael est encore jeune et s’il est inconvenant d’en être certaine à sa place, je peux au moins traduire mon ressenti. Il ne doit même pas avoir trente ans, sa vie ne s’arrête pas parce qu’il approche d’une nouvelle dizaine ; bien d’autres l’attendent. J’ai pas la prétention de connaître toute sa vie, mais j’ai l’impression qu’il s’empêche beaucoup de choses ; des choses qu’il pourrait s’autoriser à vivre là où d’autres n’ont pas cette même chance. J’imagine que c’est une question de point de vue, et que le mien se heurte évidemment au sien. « J’avais besoin de ça. Merci. » Je ne sais pas s’il se force à me faire plaisir ou s’il le pense sincèrement. Au fond, je crois que ça ne change pas grand-chose ; même s’il ment, même s’il ne croit pas une seconde à mes belles paroles, l’essentiel réside dans le fait qu’il les a entendues. Et à défaut de les appliquer, j’ai au moins espoir qu’il y pense de temps à autre, quand, face à des barrières qu’il juge infranchissables, il se questionnera quant à savoir pourquoi elles le sont autant.

Et je suis bien placée pour donner des leçons, alors que moi aussi je suis confrontée à certaines limites que je n’arrive pas à outrepasser. Je pensais seulement que j’étais la seule à les avoir, alors qu’il me semblait difficile, voire carrément impossible, de côtoyer d’autres personnes ayant la même problématique. Je déteste ce mot. J’ai pas l’impression d’avoir un problème, pourtant la société me dicte qu’il existe et qu’il vient de moi. C’est la raison pour laquelle j’ose pas m’en plaindre, parce que j’ai ce sentiment que c’est moi qui dois changer et non les autres ; même si je continue de me défiler pour ne pas avoir à affronter une étape qui, a priori, est essentielle pour que je sois considérée comme une « vraie » femme. Une tare qui plane au-dessus de ma tête comme une sentence que je n’ai pas l’intention d’honorer, et qui allonge sans-cesse ma peine. Et c’est épuisant. C’est épuisant d’essayer d’être quelqu’un d’autre parce que le monde ne m’autorise pas à être moi-même, et il n’y a qu’avec Raphael que j’ose avoir un discours aussi critique sur ceux qui nous entourent et qui nous pressent à faire ce qu’on ne veut pas. Aujourd’hui, je suis confiante quand je soutiens à Raphael qu’on ne devrait pas changer pour les autres. Demain, quand la question se posera face à quelqu’un qui n’est pas concerné, je me réduirai au silence en cherchant des excuses pour éviter le sujet. Pour autant, il y a au moins un point sur lequel je suis sincère ; même si je me flagelle régulièrement de ne pas être « normale », je n’ai pas l’intention de changer les choses tant que je ne suis pas prête. J’essaie pourtant, en bonne hypocrite. Mais j’y arrive pas et j’essaie de voir ça comme un message où mon corps et mon esprit arrivent enfin à s’accorder ensemble. « Est-ce que ça s’est déjà mal terminé ? » - « Ouais, mais c’est les critiques et insultes habituelles, ça me touche même plus. » Si. À chaque fois qu’on me traite d’effarouchée ou de prude et, paradoxalement, qu’on me traite d’allumeuse ou de salope parce que j’ai voulu d’une relation sans accepter certaines étapes obligatoires à celle-ci. « Ça ne se termine pas mal à chaque fois, mais... je culpabilise à chaque fois quand même, alors que je devrais pas. » J’aimerais ne plus me sentir aussi mal pour quelque chose qui m’appartient et que personne ne doit m’enlever sans que j’en sois disposée, mais j’y arrive pas. Même quand ça ne se termine pas si mal, j’arrive à comprendre à travers la froideur d’un ton, l’usage de certains mots, un dernier regard déçu que tout est de ma faute si on en est là. Et ça l’est. Si j’arrivais à coucher, si j’arrivais à avoir envie d’une vie sexuelle, j’aurai probablement des relations épanouies. « Mais… Ça t’arrive, toi, de penser que tu n’as tout simplement pas trouvé la bonne personne et, qu’un jour, tu changeras par magie ? Pouf, tu tombes sur un mec parfait, et pouf, t’as soudainement envie de le faire, réellement, sans faire semblant ou sans esquiver ? » Je reste silencieuse un instant, réfléchissant à ses questions. J’en sais rien, en réalité. J’ai aucune idée s’il s’agit simplement de la bonne personne à trouver ou de ma personnalité à changer. « J’ai pas l’impression que ça changera grand-chose, mais, ouais, c’est pas encore arrivé. » J’ai pas trouvé cette personne pour laquelle je me battrai, pour laquelle j’essayerai réellement de changer, celle qui sera tellement importante que je n’aurai pas d’autres choix que de me confronter à mes réserves et mes peurs. « Mais j’ai eu plusieurs relations, avec des mecs moins bien, mais aussi avec d’autres qui étaient géniaux et ça n’a rien changé. » J’appréciais Cesar, j’appréciais Louis. Pas au point de les aimer, mais je les appréciais, suffisamment pour qu’ils puissent être cette personne ; mais ça n’a pas été le cas. « Mais je pense que la bonne personne existe. Et ce sera celle qui m’acceptera comme je suis, pas celle pour laquelle je devrais changer. » Oui, j’ai la preuve en face de moi que je ne suis pas seule. Alors oui, peut-être qu’il y a quelqu’un pour moi ailleurs, quelqu’un qui traverse les mêmes épreuves, qui ressent les mêmes sentiments. J’ai besoin d’y croire, parce que j’ai envie d’avoir une vie où cette honte ne sera pas constamment un poids sur mes épaules. 

Parce que la honte en amène souvent d’autres ; et qu’à défaut de coucher, j’ai tenté de me faire accepter à ma façon, me forçant à des photos que je n’aurais jamais dû prendre et qui se baladent désormais dans la nature. J’ai cédé à la pression, et tant qu’à être dans le partage, je me demande si lui aussi. « Quelles occasions ? » Je hausse un sourcil, surprise. Il est charismatique, il est gentil, il a l’air doux alors je me demande s’il se fiche de moi. « J’ai l’impression que tu me prends pour ce que je ne suis pas du tout, Maisie. »  - « C’est-à-dire ? » Que je questionne aussitôt, ne comprenant pas vraiment où il veut en venir. « C’était mon tout premier baiser, celui qui s’est mal terminé. Je n’ai jamais passé proche de frôler les lèvres de personne d’autre dans le passé. Soit je ne suis pas populaire, soit je fais peur, soit je ne capte pas quand on me drague. » Pardon ? Son premier baiser ? Je ne juge pas l’âge, mais plus le fait que personne n’ait eu envie de l’embrasser avant ça. « Je crois que tu captes pas quand on te drague. » Je l’informe, alors que j’aurais pu être plus affirmative. Je ne crois pas, j’en suis sûre. Il n’a pas l’air d’avoir capté quand moi j’essayais, maladroitement, d’attirer son attention. Mais je m’abstiens de le souligner, sachant que ça sera susceptible de causer un nouveau malaise alors que le précédent s’est enfin dissipé. « Je vais pas te mentir, t’es pas le genre à avoir le monde à ses pieds, mais t’es loin d’être aussi transparent quand t’as l’air de le penser. » J’ajoute, dans une tentative de le rassurer sans pour autant lui laisser la possibilité de remettre en doute mon discours. Car en lui disant qu’il a ses chances, je suis persuadée qu’il aurait avancé l’argument selon lequel il n’est pas de ceux qui attirent tous les regards. C’est un fait ; mais ce n’est pas pour autant qu’il n’en attire aucun. « C’est pour ça que je t’ai demandé, tantôt, si tu pensais pouvoir changer. Je me dis que je n’ai peut-être pas trouvé la bonne occasion de tester ce… cet univers-là, et qu’il me suffirait d’avoir un vrai baiser, genre… Tu sais, un vrai de vrai, qui n’est pas interrompu et, surtout, qui n’a pas été sponsorisé par une consommation d’alcool trop excessive. » Je laisse échapper un rire à sa description. « Le plus important est de le vouloir, tu sais ? » Je l’informe, alors qu’il s’agit-là du point le plus important à mes yeux. Mauvais contexte ou non, l’idée réside dans le fait d’en avoir envie, même s’il ne veut pas aller plus loin. Mais Raphael n’a pas d’occasions et j’imagine qu’il a besoin d’être en confiance. Qu'il ne sera pas de ceux qui iront dans un bar à la recherche d’un cobaye, et qu’il a besoin d’être à l’aise avec la personne avec qui il tentera l’expérience. « Tu veux qu’on essaie ? » Que je lui demande sans avoir réfléchi à ma demande. C’est une mauvaise idée. Pour lui autant que pour moi. Et alors que je sens déjà le malaise que j’ai créé rendra les prochaines heures insupportables, j’essaie d’argumenter alors même que j’ai proposé sans me donner la peine de réfléchir aux raisons. « J’veux dire, tu sais que j’attends rien, que je vais pas juger si c’est bien ou pas, y aura pas de malaise et t’es libre de refuser. »  Je souligne en haussant les épaules pour lui faire comprendre que le choix lui revient. « Je suis pas la bonne personne, mais je peux être la bonne occasion. » Ouais, ce n’est certainement pas ma main qu’il enlacera de la sienne, mais je peux être les lèvres que les siennes chercheront. Et loin d’être un moyen de piéger un homme pour lequel j’ai un crush, c’est surtout quelque chose que j’aurais voulu qu’on me propose à l’époque. Qu’on me propose de prendre le temps pour me découvrir, pour savoir ce que j’aime ou non – et pas que cela devienne une habitude soigneusement apprise comme c’est aujourd’hui le cas.

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Message(#)(raphael) thelma + louise - Page 2 EmptyVen 24 Fév 2023 - 19:51

Il aurait regretté de ne pas monter à bord de ce van douteux qui a probablement bouffé plus de kilomètres qu’il n’en consommera dans le futur. En fait, non… Il n’aurait jamais su ce qu’il aurait manqué, comme toutes les autres fois où il a préféré faire le mort plutôt que de se présenter à un événement. En s’enfermant dans sa chambre, il s’empêchait de vivre de nouvelles aventures, certes, mais il s’empêchait aussi de souffrir davantage.

L’habitacle de ce van n’est pas sa chambre, mais c’est tout comme. Et le goût de la guimauve est rassurant, sucré comme sa première jeunesse, celle qu’il a passé à vivre sans se soucier de rien avant que le monde se transforme en une sorte de compétition de laquelle il ne sortirait jamais vainqueur. Maisie est là mais il ne s’en rend plus compte. Il cesse de se soucier de l’apparence de sa peau rougie par endroit et tavelée par d’autres. Elle le comprend, il la comprend, et c’est certainement ce qu’il y a de plus important dans cette petite bulle qu’ils ont formé en dehors du temps et de l’espace. Même si les confessions ne sont pas les plus roses, elles sont là, elles rassurent le jeune homme qui pensait être trop différent pour faire sa place. « Ouais, mais c’est les critiques et insultes habituelles, ça me touche même plus. » Il n’est pas le seul à souffrir de cette manière. Chacun mène son combat, certes, mais il a toujours pensé que ses démons étaient moins crédibles et légitimes que ceux des autres. Comme s’il n’avait pas le droit de se sentir triste alors que d’autres subissent le deuil ou la maladie. « Ça ne se termine pas mal à chaque fois, mais... je culpabilise à chaque fois quand même, alors que je devrais pas. » Il prend le temps d’avaler sa bouchée de sucre tout en hochant de la tête, avant de la secouer à la négative, comme s’il réalisait qu’il n’envoyait pas le bon signal. « Je ne crois pas que du dois culpabiliser pour ça. » Ce n’est pas le conseil le mieux construit mais il n’y peut rien. Après tout, il ne s’est jamais retrouvé dans la même situation que Maisie. Il n’a jamais dû interrompre une danse de ce genre, couper quelqu’un dans sa lancée, l’empêcher d’aller plus loin. Mais, s’il y a une chose dont il est certain, c’est qu’il détesterait savoir que Kieran culpabilise à l’idée d’avoir mis fin à ce baiser qu’il a essayé de lui voler sans s’assurer qu’il en avait envie, lui aussi. Ça le briserait davantage, si c’est réellement possible. C’est Raphael qui peut culpabiliser dans cette histoire – mais, ça, Maisie n’a pas besoin de le savoir. Elle le détesterait peut-être d’apprendre que le garçon devant lui n’a jamais tâté le terrain avant d’y sauter à pieds joints, imposant plus qu’une amitié à celui qui s’en contentait. Au moins, il peut préciser : « Je crois que c’est eux qui te font ça qui devraient culpabiliser. C’est toi qui es mal à l’aise dans l’équation, non ? » Puis il ajoute dans un souffle faussement amusé : « Ils peuvent bien aller voir ailleurs. » La majorité du reste de la population pourra leur fournir ce dont ils ont envie. Super !

Si Raphael pense avoir réussi à se convaincre d’être différent des autres, il ne peut empêcher le doute de se planter dans sa cervelle. Et, ce doute, il prend la forme d’hypothèses qu’il ne pourra jamais prouver tant qu’il n’aura pas essayé. Et s’il n’était pas encore tombé en amour avec la bonne personne ? Et si une occasion allait se présenter à lui dans le futur ? Et s’il suffisait d’attendre le bon moment pour qu’il redevienne normal ?  « J’ai pas l’impression que ça changera grand-chose, mais, ouais, c’est pas encore arrivé. » Elle a plus d’expérience que lui. Elle pourra peut-être l’aider à voir un peu plus clair dans ce souk. Ça lui épargnera des étapes à franchir. « Mais j’ai eu plusieurs relations, avec des mecs moins bien, mais aussi avec d’autres qui étaient géniaux et ça n’a rien changé. » Il semble toujours aussi surpris de l’apprendre parce qu’elle est jeune, Maisie, et qu’elle semble en connaître bien plus que lui sur le fonctionnement du monde. Soit elle s’est pris d’avance, soit Raphael traîne à l’arrière et accumule un retard conséquent. « Mais je pense que la bonne personne existe. Et ce sera celle qui m’acceptera comme je suis, pas celle pour laquelle je devrais changer. »  Cette conclusion est plus rassurante. Il préfère s’accrocher à celle-ci. « J’espère sincèrement que tu as raison. Je crois que je ne pourrais pas jouer à ce petit jeu jusqu’à ce que je devienne un vieux crouton seul. » Avec un peu de chance, les mots de Maisie sculpteront la réalité et offriront enfin à Raphael une personne qui ne le fera pas sentir comme il se sent actuellement.

Puis, tout naturellement, c’est à son tour d’étendre son expérience – laquelle ? – entre deux bouchées de guimauve, mais il ne peut malheureusement pas offrir grand-chose à celle qui l’interroge. « Je crois que tu captes pas quand on te drague. » Il ne peut pas le concevoir. L’idée le fait rire. Non… Personne n’a essayé de le draguer. L’humanité est un aimant et il est un morceau de plastique à la dérive sur l’océan. « Je vais pas te mentir, t’es pas le genre à avoir le monde à ses pieds, mais t’es loin d’être aussi transparent quand t’as l’air de le penser. » Un nouveau ricanement soulève sa poitrine et il secoue la tête de droite à gauche pour chasser cette idée. Il ne pourra jamais la croire et c’est comme ça. Il aura besoin de travailler sur lui plus que ça pour accepter le fait qu’il puisse plaire à quiconque. « Tu dis ça pour ne pas me vexer, et c’est très noble de ta part. » Inutile d’essayer davantage. Il s’est complètement fermé, porte claquée, verrouillée, il ne lui manque plus que de boucher ses oreilles et de chanter à tue-tête pour ne rien entendre de la suite. Changement de sujet ou, plutôt, retour vers le passé, quand il ne parlait pas de la possibilité de plaire, seulement de ses hypothèses qui n’attendent que d’être affirmées ou infirmées. « Le plus important est de le vouloir, tu sais ? » Il voulait embrasser ce garçon, mais ce n’était pas réciproque. Le problème se trouvait-il là ? « Le consentement des deux côtés… » Il marmonne pour lui-même derrière une guimauve bien large qui absorbe la moitié de ses mots. « Tu veux qu’on essaie ? » Il redresse vivement la tête, happé par un aigle qui l’aurait pris pour un souriceau. Il l’interroge du regard, visiblement perdu, voire intrigué, et il ne réalise pas que ses yeux se sont mis à observer le visage de Maisie afin d’en déterminer les qualités et les atouts, chose qu’il n’avait pas faite auparavant puisque… bah… Il ne s’intéresse pas aux physiques. « J’veux dire, tu sais que j’attends rien, que je vais pas juger si c’est bien ou pas, y aura pas de malaise et t’es libre de refuser. » Il gobe la guimauve, la mâche lentement pour faire prolonger l’attente. « Je suis pas la bonne personne, mais je peux être la bonne occasion. » Cette dernière réplique a le don de lui voler un sourire discret. Est-il le personnage principal d’un livre de romance ? « Pardon, je ne voulais pas en rigoler, c’est juste que je ne m’y attendais pas. » Et il ne s’attendait pas à ne pas rejeter l’idée aussitôt soulevée. « Mais… » Il hésite, pas pour la raison la plus valable ceci dit. Tant pis, il n’aura qu’à espérer qu’elle n’a pas été enrhumée dans les derniers jours et qu’elle ne le contaminera pas (pas très valable, voilà). « Pourquoi pas ? » Il lâche, haussant lui aussi les épaules pour miroiter l’attitude confortable de Maisie et ainsi feindre l’assurance. Il approche d’elle en sautillant comme une poche de farine, sans prendre la peine de se défaire de sa position de tailleur (parce que ce serait de montrer trop d’intérêt envers quelque chose qui se veut davantage scientifique que sentimental). « Alors, eum… Comme ça…? » Il bredouille en soulevant sa main, l’arrêtant à mi-chemin, craintif d’y accueillir la joue de Maisie sans son accord, mais elle ne semble pas montrer la moindre objection. Plus qu’à fermer les yeux (sinon ce serait bizarre) et tendre les lèvres et… et… magie ? KRKRKRKRKR ?

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Maisie Moriarty
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la trahison des images
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ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001).
STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non).
MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds.
LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois.
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TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe.
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RPs EN COURS : (raphael) thelma + louise - Page 2 Df13c6b74f05e70279b25fbc75499f0ab130e5ed
llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.

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angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.

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seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.

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aiden ⊹ if you'd never looked my way i would've stayed on my knees and i damn sure never would've danced with the devil at nineteen, and the god's honest truth is that the pain was heaven and now that i'm grown, i'm scared of ghosts, memories feel like weapons.

(raphael) thelma + louise - Page 2 SCYRt
morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.

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Message(#)(raphael) thelma + louise - Page 2 EmptyLun 27 Mar 2023 - 3:00

J’aimerais lui dire que je suis toujours tombée sur des partenaires ouverts d’esprit qui ne m’ont pas jugée sur mes craintes d’offrir ma virginité et, plus généralement, d’avoir une vie intime. Mais je suis célibataire ; et ça en dit long sur la compréhension que j’ai obtenue face à mes peurs. Je ne peux même pas en plaindre, le plus souvent c’est bien moi qui préfère rompre plutôt que d’avoir à me justifier. Parce que la société m’a renvoyé le message selon lequel ces manquements-là ne sont pas justifiables. Le sexe donne la vie ; par conséquent il doit faire partie de la vie, alors que je cesse de le vouloir hors de la mienne. Alors non, ça ne s’est pas toujours bien terminé, sans même me lancer sur le terrain d’explications que j’ai l’impression que personne ne pourrait comprendre – alors je n’imagine même pas les réactions qu’on m’aurait adressées si j’avais glissé là-dessus. Les insultes provoquées par la frustration que j’ai causée, volontairement car quelle idée de vouloir une relation sans passer à l’acte, sont devenues habituelles, mais pas plus acceptables. Mais ça, Raphael n’a pas à l’entendre. Ce n’est pas que je veux cacher la souffrance que ça m’amène, c’est qu’elle serait partagée par le jeune homme et que je n’ai aucune envie d’être la cause de nouvelles insécurités de sa part. « Je ne crois pas que du dois culpabiliser pour ça. » - « Je crois pas non plus. » Que je reconnais, avec un léger sourire. Je crois et non pas « j’en suis persuadée », mais c’est un bon début, pas vrai ? Au moins, je suis certaine qu’il comprend. « Je crois que c’est eux qui te font ça qui devraient culpabiliser. C’est toi qui es mal à l’aise dans l’équation, non ? » - « Et eux sont frustrés, a priori c’est plus important. » Que je laisse échapper avec un léger rire. Plus explicitement, c’est parce qu’ils n’ont pas pu vider leurs couilles que je devrais culpabiliser, alors que jusqu’à preuve du contraire, une main peut faire l’affaire en cas de nécessité absolue, alors que de mon côté ma main ne me servirait qu’à essuyer mes larmes sans m’aider à me sentir plus légère. Alors non, c’est pas plus important, à mon avis, et Raphael a raison sur ce point. « Ils peuvent bien aller voir ailleurs. » - « Wow, serait-une affirmation, Elly ? » Je demande, surprise par son aisance qui tranche avec le garçon que j’ai recueilli devant la supérette. « Ça te va bien, l’assurance. » Je souligne avec un sourire sincère. Ouais, je trouve que ça lui réussit, il ne lui reste plus qu’à y prendre goût.

Quant à savoir s’il s’agit seulement d’une question d’avoir « trouvé » la bonne personne, je n’apprécie pas vraiment cette façon de voir les choses qui continuent de me laisser croire que le problème vient de nous. Comme s’il y avait une solution miracle, quelque chose qui pourrait être réparé, comme si nous n’étions pas au courant de ce que l’on veut réellement et que le reste du monde doit encore décidé pour nous. Pour autant, je ne suis pas encore tombée sur cette personne qui me ferait croire que je peux parfaitement être moi-même en sa compagnie, et je ne désespère pas de la trouver. Je pense qu’elle existe, oui, je pense juste qu’on doit arrêter de nous faire croire qu’il s’agit de la solution pour changer les gens comme nous. « J’espère sincèrement que tu as raison. Je crois que je ne pourrais pas jouer à ce petit jeu jusqu’à ce que je devienne un vieux crouton seul. » - « Hé, qu’est-ce que je t’ai dit, avant ? J’ai toujours raison, faudrait peut-être commencer à intégrer la leçon. » Je m’amuse pour ne pas reconnaître mes doutes quant à ce que j’ai pourtant avancé. « Tu finiras pas seul. » La seule chose, c’est que je ne peux pas lui garantir avec qui ce sera. Si ce sera avec un partenaire, ou simplement des amis ou de la famille. Mais il ne finira pas seul, non. J’ai envie de croire que c’est le cas de personne. Trop optimisme, sûrement. Néanmoins, la différence entre nous est que je perçois quand on me drague, alors que ce n’est pas son cas. « Tu dis ça pour ne pas me vexer, et c’est très noble de ta part. » - « Ou parce que je t’ai remarqué. » Je suppose – j’affirme, en réalité – avec un léger sourire, que je transforme en rire avant de ne pas le gêner plus que de raison. Raphael marmonne et je fronce les sourcils comme pour lui demander de répéter, avant d’avoir une idée que je regrette rapidement. Ou pas. J’en sais rien ; tout dépendra alors de sa réaction. Son regard ne quitte pas mon visage et je me retrouve à baisser celui-ci alors que je me maudis d’avoir fait une telle proposition. Mais quelle idée, putain. Ça va être un fiasco, c’est certain, même si j’essaie de justifier de mes bonnes intentions. Mais tant qu’à ce qu’il se pose ces questions, autant que je puisse l’aider à y répondre parce que je ne vais pas lui en vouloir si c’est raté ou s’il me repousse. « Pardon, je ne voulais pas en rigoler, c’est juste que je ne m’y attendais pas. » - « Euh ouais, moi non plus. » J’esquisse un rire nerveux alors que je sens qu’il me repousse et ce n’est pas ça le problème, c’est le malaise que cela occasionne par ma faute. « Mais… » Mais ? Je relève les yeux, cherche son regard. « Pourquoi pas ? » Oh. Et déjà il s’approche ; et même si je suis plus à l’aise que lui dans le domaine, je ne suis pas sûre de moi. Je voudrais pas qu’il se sente forcé, ce que je précise aussitôt : « J’espère que tu te sens pas forcé, hein ? Tu peux arrêter à tout moment. » J’ai besoin de m’en assurer. C’est une expérience plus qu’autre chose, mais il doit aussi être volontaire ; ce qui semble être le cas alors que sa main s’élève déjà pour s’approcher de ma joue. « Alors, eum… Comme ça…? » - « Fais comme t’es à l’aise. » Qu’il me touche ou non, qu’il reste en tailleur ou pas, je veux qu’il se mette dans les mêmes conditions que s’il s’agissait d’un baiser qu’il a initié de lui-même. Il ferme les yeux, s’approche doucement, et j’en fais de même, alors que je suis bien plus à l’aise et directive que lui pour venir déposer délicatement mes lèvres sur les siennes, afin qu’il ne soit pas surpris. Je ne compte pas l’embrasser avec passion, je ne vais pas fourrer ma langue dans sa bouche ou mordiller sa lèvre, non, je me contente d’attirer ses lèvres contre les miennes un instant durant, évitant néanmoins que le baiser ne soit trop chaste afin que celui-ci se rapproche au plus près de la « normalité » et non d’un bisou d’adolescents timides. Je suis directive, mais je reste contre lui quelques secondes supplémentaires dans l’hypothèse où il voudrait prendre quelques libertés pour parfaire son apprentissage. Je finis par le libérer, reculant doucement la tête, rouvrant mes yeux pour plonger mon regard dans le sien. Malgré mon crush inavoué pour le danseur, malgré mon envie d’être près de lui, ce baiser ne change pas grand-chose parce que ce n’est pas de cette proximité dont je rêve, et je constate que le Elly n’est toujours pas la bonne personne. J’ai pas de palpitations, j’ai aucune envie de lui arracher ses vêtements et malgré mon assurance, je n’ai pas plus envie de passer la nuit à jouer avec ses lèvres. « Alors ? » Que je demande avec un sourire, et bien consciente qu’on pourrait croire que j’attends un verdict en ma faveur, je précise rapidement : « sois totalement franc, safe space, tout ça. » En d’autres termes, je ne me vexerai pas de son désintérêt ou de son dégoût, de toute évidence je ressens le même.

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Message(#)(raphael) thelma + louise - Page 2 EmptyDim 23 Avr 2023 - 2:41

Et, alors que Maisie explique que ces dernières relations l’ont laissée pantoise et que certaines lui ont même fait douter d’elle-même, Raphael sent sa parole se libérer : parce que ça ne concerne plus lui, mais bien la jeune femme qui, pourtant, vit des choses similaires aux siennes. Pour défendre les autres, il répond présent (très timidement, levant simplement la main de quelques centimètres pour signifier qu’il a une voix), mais, quand c’est pour se défendre lui-même, il ne fait qu’affirmer ce qui se dit de négatif à son sujet. Plutôt donner raisons que de débattre sans aucune conviction ou arguments. Raphael est le premier à ne pas s’apprécier mais il refuse de croire qu’il n’est pas le seul à manquer terriblement de confiance. « Et eux sont frustrés, a priori c’est plus important. » Voilà un concept qu’il n’arrivera jamais à cerner. Il ne les a pas, ces pulsions primitives ou ce besoin de… se détendre. Certes, ça lui arrive de chercher à avoir un peu de plaisir mais il s’agit d’un exercice mécanique dont l’utilité se résume en trois mots : obtenir un orgasme. Rien de plus. Pas d’échange de salive avant, pas de visualisation ou de scénarios rêvés, juste un peu d’envie au moment des faits et une main ferme qui sait où elle va et ce qu’elle veut. Brrrrrr. « On n’est pas des animaux. » Il bredouille pour seule réponse, de toute façon incapable de se mettre à la place d’un garçon qui se ferait refuser une relation sexuelle aboutie. « Wow, serait-une affirmation, Elly ? » Encore : c’est parce qu’il ne se défend pas, lui. Ce n’est pas son histoire, ses sentiments, son bien-être. Il est question de Maisie et il se rangera automatiquement de son côté maintenant qu’il a conscience que leurs cerveaux fonctionnent de manière similaire. « Ça te va bien, l’assurance. » Incapable d’accepter les compliments et de se fermer la gueule, il choisit de lancer la pire blague de son registre : « Je devrais peut-être bosser en assurances. » Et, honteux, il balaie l’air pour l’empêcher de commenter cette boutade qui n’aurait mérité aucun public.

« Hé, qu’est-ce que je t’ai dit, avant ? J’ai toujours raison, faudrait peut-être commencer à intégrer la leçon. » Le sourire qu’il lui offre est bleuté, comme la tristesse dans laquelle il se blottit à chaque fois qu’il pense à son futur et qu’il l’imagine aussi désolant que son présent. « Tu finiras pas seul. » Comme il aimerait la croire. Comme il aimerait se réveiller demain matin en ayant complètement oublié celui qui l’empêche de s’ouvrir à de nouvelles relations. Kieran ici, Kieran par là. Kieran à travers la foule, son visage à la place de la moitié des acteurs figurant dans les nanars qu’il regarde une fois la nuit tombée pour retarder le moment où il se retrouvera seul dans son lit. « D’accord, je te crois. » Il aurait aimé ne pas mentir, cette fois. Parce qu’il refuse de penser qu’on puisse réellement voir de la valeur en lui alors qu’il accumule bien plus de qualités que de défauts, et que sa présence disparait aussitôt qu’il fait partie d’un groupe. « Ou parce que je t’ai remarqué. » Il la fixe de ses deux yeux ronds, refuse encore de la croire. Ce serait insensé. Elle veut seulement bien faire et lui faire plaisir. C’est un noble geste. Comme celui qu’elle fait juste après, lorsqu’elle lui propose de l’embrasser pour lui montrer ce que ça fait, ou pour qu’il vérifie s’il pourrait sentir les papillons dans son ventre avec elle. Il croit déjà connaître la réponse d’avance et il aurait gentiment refusé son offre une autre journée mais, le ventre rempli de marshmallows et le sucre qui lui monte à la cervelle lui donne envie de tâter ce nouveau territoire qu’il s’offre à lui. C’est certainement quelque chose qu’il aurait dû faire plus tôt, d’ailleurs, durant ses jeunes années, pour déjà savoir ce qu’il veut dans la vie. Alors il prend ses (petites) couilles à deux mains et accepte la proposition de Maisie, ne se laisse pas le temps de changer d’idée avant de s’approcher un peu d’elle, sans se défaire de sa position de tailleur. « J’espère que tu te sens pas forcé, hein ? Tu peux arrêter à tout moment. » Il secoue la tête, envoie valser ses bouclettes. « T’inquiète. C’est une bonne idée. Je pourrai le rayer de ma bucket list. Coincé dans un van en pleine forêt et faire passer le temps en embrassant une fille. » Comme s’il avait une telle liste. Non, Raphael n’est pas du genre à penser plus que nécessaire aux choses qu’il n’a pas faites parce que ce serait encore plus déprimant. Mais, demain matin, il pourra sortir de ce van et se dire qu’il a enfin fait quelque chose qui rendrait jaloux le garçon fermé qu’il était à l’adolescence.

La joue de Maisie est chaude : c’est le premier constat qu’il fait quand sa paume vient épouser sa forme, et que ses doigts suivent naturellement la courbe de sa mâchoire. Sa peau est douce, plus que la sienne. Yeux fermés, il se concentre sur l’information que lui envoient ses sens plus alertes que jamais. C’est la jeune femme qui franchit les dernières centimètres qui les sépare et c’est tant mieux parce qu’il ne l’aurait pas fait. Il sursaute très légèrement quand ses lèvres appuient sur les siennes ; elles sont chaudes aussi, n’ont pas de goût car elles se sont goinfrés des mêmes friandises. Comme lors de son premier baiser, il n’arrive pas à se dissocier de la réalité. C’est sur les textures qu’il se concentre, sur les mouvements aussi. Il suit ceux que lui proposent Maisie, mais c’est seulement pour ne pas perdre le rythme et éviter de faire un fou de lui. Son ventre ne brûle pas, ses mains ne cherchent pas à prolonger le contact, elles tombent même sur l’épaule de la jeune femme comme si elles avaient oublié de faire partie de l’action. Il entend les craquements du sol sous leurs fesses, se concentre sur ceux-ci plutôt que sur l’échange, et il finit par se retirer en même temps que sa cobaye. Aussitôt, il se pince les lèvres pour se retenir de rire à nouveau. Il ne la regarde pas encore, craignant de la blesser. « Alors ? » Eum… « sois totalement franc, safe space, tout ça. » Il redresse ses pupilles bleues et brillantes d’amusement. « La seule différence avec mon premier baiser… C’est que tu n’es pas partie en courant en plein milieu de l’action. » Étirant son faciès en un rictus embêté, il se cache la bouche avec sa main : « Désoléééé ! » Il met l’emphase sur le mot, pensant qu’il pourra ainsi alléger sa franchise qui vient juste après : « Ce n’était pas comme embrasser un lézard car ta peau est bien plus douce mais… Peut-être… Un poisson ? Tu sais, les truites, c’est super doux mais un peu humide. » Il en aura bientôt fini avec les métaphores sur les animaux car elle a amplement le droit de l’étriper maintenant. Ils sont à des kilomètres de la prochaine ville, personne ne les entendra, ici. Le meurtre parfait. « Mais je suis content de l’avoir fait. Merci de t’être sacrifiée pour ma cause… » Il bredouille enfin avant d’engouffrer une autre guimauve dans sa bouche pour clôturer l’expérience.            

@Maisie Moriarty I love you
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