I'm looking for a place. Searching for a face. Is anybody here I know ? 'Cause nothing's going right. And everything's a mess. And no one likes to be alone. @Niamh Reed & Maxwell
Vendredi 9 juillet 2021, 21 heures.
Douze jours. C'était le temps qui s'était écoulé depuis que le nouveau mec d'Helen m'avait explosé l'arcade sourcilière. S'en était suivi un effet papillon désastreux. Comme toujours quand les choses se passaient mal avec ma mère, j'étais allé chez Nicole. Et comme je refusais de lui dire ce qu'il s'était passé, les choses avaient dégénéré, j'avais eu des mots que je ne pensais pas et nous nous étions disputés. Suite à cela, j'avais décidé d'aller aux urgences pour qu'ils me fassent les points de sutures dont j'avais besoin... J'y avais découvert que j'avais oublié de changer mon assurance maladie lorsque j'avais quitté le fast food pour travailler au centre des appels d'urgence. J'avais donc dû payer mes frais de santé, prenant ainsi conscience de l'importance de ces fichus papiers, même si je détestais m'en occuper. Et j'avais pris un hôtel, puisque je exécrais également devoir dépendre de quelqu'un d'autre. C'était cher, mais mon nouveau boulot payait plutôt bien, alors c'était gérable.
Durant quelques jours, malgré mon état moral déplorable, l'effet boule de neige s'était calmé. Mais c'était sans compter sur ma mère, toujours prête à me mettre des bâtons dans les roues. C'est ainsi qu'en voulant payer ma chambre d'hôtel un soir, je m'étais retrouvé avec ma carte refusée. Nouvelle conséquence de mon aversion des papiers : je n'avais jamais enlevé Helen, qui avait ouvert mon compte à mes seize ans, de la liste des gens ayant une procuration bancaire. Elle avait donc pu vider mon compte en toute impunité. Et la descente aux enfers avait pu reprendre. Ne voulant pas demander d'aide et n'ayant même pas de voiture, puisque toujours pas de permis de conduire, je me retrouvais à la rue. La première nuit, j'avais erré sur la plage avec une bouteille de rhum que j'avais payée avec une partie du liquide que j'avais sur moi -chacun ses priorités. Seulement, après cinq jours à dormir sur la plage en plein hiver, je commençais doucement à ressembler aux autres SDF et mes collègues se posaient clairement des questions.
C'est seulement à la fin de la semaine quand, en plus de tout le reste, j'avais réussi à être désagréable avec un homme assit à un bar et qu'il m'avait jeté son verre à la figure, que j'avais enfin pris la décision que je repoussais depuis tout ce temps : demander de l'aide. J'avais donc commencé par traîner dans la rue de Nicole, mais j'avais été incapable d'aller jusqu'à chez elle pour m'excuser. Alors, je m'étais enfin résigné à aller voir la seule autre personne en qui j'avais une totale confiance : Niamh. Lorsque j'étais arrivé dans le hall de son immeuble, j'avais croisé mon reflet dans le miroir. Mes points de sutures étaient enflammés, probablement parce qu'ils n'avaient pas croisé de désinfectant depuis qu'ils avaient été faits. Mes cheveux donnaient l'impression qu'un animal mort avait élu domicile sur ma tête et ils étaient sales et plein de sable, comme mes vêtements et tout le reste. Mes yeux étaient rouges comme si j'avais passé la journée à pleurer et les cernes qui les entouraient montraient clairement que je n'avais pas dormi dans un lit depuis plusieurs jours. Vraiment, je faisais peur à voir. Et ça, c'était sans compter l'odeur whisky mêlée à la transpiration qui me suivait depuis l'après-midi.
Autant dire que j'étais encore moins enchanté d'aller frapper à la porte de ma meilleure amie dans cet état, mais si j'y allais, c'est que je n'avais plus aucune autre solution pour m'en sortir. J'avais une fâcheuse tendance à tout faire pour ne pas avoir besoin des autres et je n'avais aucune envie d'être un poid pour elle. Sauf qu'en l'occurrence, j'étais vraiment au plus bas physiquement et mentalement et je n'avais plus aucun autre choix pour m'en sortir seul. C'est dans cet état d'esprit des plus joyeux que je frappais à la porte. Pendant que j'attendais, j'imaginais qu'elle excuse j'allais pouvoir lui donner pour venir la voir si tard, essayant de nouveau d'éviter de raconter mes problèmes. Sauf que lorsqu'elle apparut, je n'avais toujours pas trouvé. "Salut Niamh, tu vas bien ?" Fis-je, avec un grand sourire, comme si tout était normal, alors qu'il aurait fallu être aveugle pour ne pas voir que rien n'allait et qu'elle me connaissait suffisamment pour le voir même quand ce n'était pas spécialement visible.
"Je passais dans le coin et je me suis dis que j'allais passer... Euh..." C'était quoi l'excuse déjà ? Soupir. J'étais franchement ridicule et si j'en venais à m'en rendre compte moi-même, c'est que j'avais déjà clairement touché le fond. Et si j'arrêtais un peu de creuser, pour une fois ? J'avais déjà suffisamment empiré la situation en étant un crétin, non ? Je baissais les yeux en passant mes doigts sur mon arcade sourcilière toujours douloureuse. J'étais soudainement extrêmement mal à l'aise et j'avais envie de pleurer tant la situation me dépassait, pourquoi fallait-il qu'il soit si difficile pour moi d'admettre que j'avais besoin des autres ? En attendant, j'avais de nouveau l'air idiot avec ma phrase en suspend, alors je prenais sur moi pour tout lui avouer. "C'est pas vrai du tout, je passais pas par là, je suis un débile qui n'arrive pas à demander de l'aide aux autres." Je marquais une pause pour pour avaler ma salive, tout en évitant soigneusement son regard. " Je crois que j'ai fini par la déclencher, l'apocalypse. Ça va faire une semaine que je suis à la rue, ma mère a réussi à faire bloquer ma carte, donc je ne peux plus aller à l'hôtel, un mec m'a jeté son verre de whisky à la gueule et si je passe encore une journée sans prendre de douche, je pense que je vais me faire virer... Aide-moi, steplait."
You've got a friend in me You've got a friend in me When the road looks rough ahead And you're miles and miles From your nice warm bed You just remember what your old pal said Boy, you've got a friend in me Yeah, you've got a friend in me – @maxwell o'connor
Un vendredi soir à la Niamh. Allongée dans son canapé, Baloo entre ses jambes, un pot de glace entre les mains et un film d’horreur de série B. Elle ne put qu’arquer un sourcil en entendant frapper à sa porte. Pour cela, il n’y avait que quelques possibilités et aucune de ses possibilités n’était plausible. Joy était en soirée. Jax passait la soirée avec son fils et elle avait décidé de les laisser en paix. Son père ne passait jamais à l’improviste. Quant aux voisins, ils savaient qu’elle était une flemmarde passée 20 heures. Son hésitation ne dura que quelques secondes ; elle fixa de nouveau l’écran de télévision, ignorant le regard inquisiteur de son chat. On avait frappé. Tu dois te lever, humain. C’était à peu près à quoi ressemblait ce regard. Marmonnant un juron, elle déposa sa glace sur la table basse pour se diriger vers la porte d’entrée. Les cheveux accrochés en ce que certains pourraient appeler un chignon, c’était néanmoins plus du bricolage qu’autre chose, elle était vêtue d’un large tee-shirt sur lequel se trouvait la tronche de Bowie et un minishort en coton, sur lequel se trouvait des motifs de crocodile en cartoon. Niveau style, elle était à son maximum. Ouvrant la porte à la volée, elle sursauta presque en apercevant la silhouette de Max. Niveau style, il n’était pas non plus. « Salut Niamh, tu vas bien ? » Elle secoua la tête en esquissant un sourire amusé. Cette introduction, manœuvre d’un mammouth essayant de marcher sur des œufs, cela avait quelque chose de burlesque ; typiques pour les deux énergumènes. « Niquel. » eut-elle le temps de répondre que Max se lançait dans une autre manœuvre. « Je passais dans le coin et je me suis dis que j'allais passer... Euh... » Le temps de cette pause, elle avait levé les sourcils en attendant la chute. Où était la chute ? Elle le connaissait suffisamment pour savoir qu’il était mal à l’aise, un peu honteux et que surtout, il essayait de trouver une excuse. Il n’avait jamais été doué pour ce genre de trucs. « C'est pas vrai du tout, je passais pas par là, je suis un débile qui n'arrive pas à demander de l'aide aux autres. » Elle ouvrit sa porte davantage pour lui faire comprendre qu’il n’avait pas à s’expliquer sur le pas de sa porte mais qu’il devait rentrer. « Je crois que j'ai fini par la déclencher, l'apocalypse. Ça va faire une semaine que je suis à la rue, ma mère a réussi à faire bloquer ma carte, donc je ne peux plus aller à l'hôtel, un mec m'a jeté son verre de whisky à la gueule et si je passe encore une journée sans prendre de douche, je pense que je vais me faire virer... Aide-moi, steplait. » Elle ferma la porte derrière lui, toujours aussi silencieuse.
Et à la place de faire de grandes phrases, prononcer de longs discours, elle ouvrit un tiroir à côté de sa porte d’entrée et en sortit une paire de clefs sur laquelle Buzz l’éclair était en porte-clefs. « Ta paire de clefs. » dit-elle simplement en lui tapotant l’épaule pour finalement regagner son canapé et son pot de glace. « Si tu te magnes de prendre une douche, peut-être qu’il y aura encore un peu de glace à ton retour. » Elle planta sa cuillère dans son pot de glace, glissa cette dernière entre ses lèvres avant de lever le regard vers Max, qui semblait un peu sous le choc. Niamh avait néanmoins toujours été ainsi : ses amis ont la priorité numéro un dans sa vie. Alors il était évident qu’elle n’avait besoin d’aucune explication, pas même besoin qu’il lui demande quoique ce soit. Elle n’allait pas lui proposer de squatter son canapé. Elle lui mettait tout entre les mains comme si c’était la plus normale des choses ; pas à demander, pas à avoir à accepter, simplement agir dans la plus grandes des normalités. « Tu sais déjà où tout se trouve … Allez, magne-toi, promis, je mange pas trop vite pour que tu aies au moins le droit à quelques cuillères. » Elle lui adressa alors le plus radieux des sourires.
Dernière édition par Niamh Reed le Sam 28 Aoû 2021 - 18:28, édité 1 fois
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Elle ouvrit la porte en grand pour me laisser passer alors que je n'avais même pas encore fini mon explication. J'entrais sans demander mon reste, après tout, n'était-ce pas pour ça que j'étais là ? Elle referma la porte, sans avoir dit un mot, ce qui eut enfin pour effet de me faire taire pour l'observer. Elle ouvrit un tiroir dans un meuble dans l'entrée et en sortit des clefs. « Ta paire de clefs. » Fit-elle, comme si c'était le geste le plus naturel du monde en me tapotant l'épaule. Mes yeux tombèrent sur le trousseau alors qu'elle partait s'asseoir dans son canapé. J'observais un instant Buzz l'éclair sans vraiment savoir comment réagir. « Si tu te magnes de prendre une douche, peut-être qu'il y aura encore un peu de glace à ton retour. » Fit sa voix dans mon dos, alors que je n'avais toujours pas bougé. Je me retournais pour la regarder, un peu choqué, me faisant à nouveau la réflexion que j'avais la meilleure amie du monde. Qui peut sérieusement se vanter d'avoir quelqu'un qui fait comme si il était normal qu'on vienne frapper chez lui dans l'état dans lequel j'étais et sans poser la moindre question ? « Tu sais déjà où tout se trouve ... Allez, magne-toi, promis, je mange pas trop vite pour que tu aies au moins le droit à quelques cuillères. » Elle m'adressa un sourire qui me sortit enfin de ma torpeur et j'avançais vers la salle de bain. Avant d'y entrer, je me tournais une dernière fois vers Niamh. "Merci. T'es vraiment parfaite. Je sais pas ce que je ferai si t'étais pas dans ma vie." Un sourire plus tard, je refermais la porte derrière moi.
J'avais l'impression de prendre une douche pour la première fois depuis des semaines tant c'était revigorant. Je ne restais pas trop longtemps sous l'eau, puisque d'une part, je n'étais pas chez moi et d'autre part, je connaissais Niamh et qu'elle n'arriverait pas à se maîtriser très longtemps avec sa glace. Une fois lavé, je mettais mes affaires sales dans la machine à laver, en prenais des propres dans mon sac et enfilais un pantalon large de sport gris et un t-shirt blanc. Mes cheveux étant encore mouillés, j'enroulais ma serviette autour et je sortais enfin pour rejoindre ma meilleure amie. À peine avais-je ouvert la porte que Baloo vint se frotter à mes jambes. Je m'accroupissais donc pour le saluer. "Coucou toi !" Fis-je, en le caressant entre les oreilles. Un ronronnement se fit entendre, étirant un sourire attendri sur mon visage. "Mooh, t'es vraiment le plus mignon des chats." Gaga, moi ? Bon d'accord, peut-être un peu. En même temps, je n'avais jamais eu d'animal chez moi, alors Baloo représentait un peu ma seule réelle expérience avec eux, du moins jusque là. Je le papouillais encore quelques minutes avant de me relever pour rejoindre Niamh.
Je m'asseyais près d'elle sur le canapé et comme elle semblait préférer qu'on fasse comme si tout était normal, je tendais la main vers elle. "Je suis propre, je peux avoir de la glace ?" demandais-je en prenant un air innocent. J'attendais qu'elle me tende le pot et d'en manger une cuillère avant de reprendre la parole. "Joli pyjama, au fait." Je lui lançais un sourire en lui donnant un petit coup de coude, puis me concentrais un peu sur la télé et le film qu'elle regardait. Après avoir pris quelques bouchées de sa glace, je la lui rendais, sans quitter l'écran des yeux, les films d'horreur ayant le pouvoir de m'hypnotiser. Ce n'est qu'en sentant un poids sur mes genoux que je détournais le regard pour apercevoir Baloo en train de m'enjamber pour rejoindre sa maîtresse. Alors, avant qu'il ne s'installe et qu'elle ne puisse plus bouger, je regardais à nouveau mon amie, avec un air de chien battu. "Dis Nia, je peux avoir un câlin ? S'il te plait ?" J'avais l'air d'un gosse de dix ans, mais je m'en moquais, j'étais dans une mauvaise période et j'en avais besoin.
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« Merci. T’es vraiment parfaite. Je sais pas ce que je ferais si t’étais pas dans ma vie.. » En guise de réponse, elle tourna la tête vers lui et agita la main comme pour lui faire comprendre qu’il n’avait pas à la remercier. Sûrement pas pour ce genre de banalité car pour elle, c’était tout à fait naturel. Elle ne lui offrait pas un rein. Elle ouvrait simplement la porte de son appartement à la personne qui avait été toujours à ses côtés. Rien de spectaculaire. Du moins, dans son univers, ce n’était absolument rien de spectaculaire. Pas de quoi en faire tout un plat. Elle entendit la porte se refermer derrière lui et soudainement, tout en avalant une bouchée de glace, elle se mit à se faire un peu de souci pour Max. Que s’était-il passé ? Qu’avait-il pu se passer ? Une semaine à la rue. Pourquoi n’était-il pas venu plus tôt ? Elle savait que chaque mésaventure laissait des fêlures … il avait beau les cacher, essayer de les rafistoler avec du scotch, elle savait que les fêlures restaient néanmoins là. Présentes pour toujours. Et à force de les accumuler, il allait finir par se briser. Et, il était hors de question qu’elle reste les bras croisés, regardant son meilleur-ami se briser sous ses yeux. « Coucou toi ! » Baloo, en parfait connaisseur, était venu se frotter à ses jambes. Niamh, regard rivé sur l’écran de télévision, esquissa un sourire amusé en l’entendant parler à son tigre. « Mooh, t’es vraiment le plus mignon des chats. » Et, elle finit par laisser s’échapper un éclat de rire amusé. « Il est mignon mais il peut également être un véritable chat d’attaque, fais attention. » dit-elle sans vraiment être convaincante … et, Baloo ne l’aidait pas vraiment en ronronnant comme une locomotive et se frottant un peu partout tout en faisant le dos rond.
Elle tourna la tête vers Max qui venait de prendre place à ses côtés. « Je suis propre, je peux avoir de la glace. » Arquant un sourcil, elle fit semblant de soupirer en tendant le pot de glace après avoir planté sa cuillère dans ce dernier. « Evite de manger tous les gros morceaux de cookies. » eut-elle le besoin de préciser car elle les connaissait, ceux qui choisissait avec soin quelques bouchées ils se réservaient. Les bouchées avec tous les morceaux de chocolat, avec les gros coulis de caramel. Ouais, elle les connaissait car elle en faisait partie. « Joli pyjama, au fait. » Les lèvres pincées, le nez plissé, elle pointa son index inquisiteur sous son nez en soufflant un « heee » faussement outré. Le regard et l’attention de nouveau focalisés sur l’écran de télévision, elle ne prit même pas attention à Baloo qui s’incrustait, pensant que le coeur de la soirée se passait sur ce canapé. « Dis Nia, je peux avoir un câlin ? S’il te plaît ? » Elle arrêta aussitôt de se concentrer sur son film et sur glace. Elle se tourna vers Max pour lui adresser le plus tendre des sourires, tendant le bras pour déposer le pot de glace sur la table basse. Il demandait un câlin à l’australienne la plus tactile de la galaxie. « Viens là. », dit-elle en ouvrant les bras, invitant son meilleur-ami à venir se blottir contre elle. Et à peine avait-il pris place dans ses bras qu’elle resserra son étreinte. « Tu sais que tu peux rester ici aussi longtemps que tu le souhaites, aussi longtemps que tu as besoin ou envie. » Et, elle caressait son dos et son épaule avec tendresse. « Tu connais le principe de la maison ; plus on est de fous, plus on rit. » dit-elle d’une voix souriante avant de le serrer davantage contre elle.
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« Il est mignon mais il peut également être un véritable chat d'attaque, fais attention. » Anonça Niamh en riant alors que je caressais Baloo. Je levais un sourcils en regardant le chat qui ronronnait à tout va en se frottant partout. "On parle bien de CE chat ?" Demandais-je alors qu'il se roulait par terre pour avoir plus de caresses. "Est-ce qu'il a même déjà sorti les griffes une fois dans sa vie ?" Je m'imaginais bien que oui, mais chaque fois que je l'avais vu, il avait toujours été un chat extrêmement gentil, alors j'avais du mal à l'imaginer en train d'attaquer quoi que ce soit. À dire vrai, j'aurais probablement pu passer la soirée entière à câliner Baloo, mais j'étais un peu fatigué et le canapé semblait m'appeler. Je rejoignais donc Niamh et lui demandais de la glace. Je fis une moue boudeuse lorsqu'elle soupira en plantant sa cuillère dans sa glace. « Evite de manger tous les gros morceaux de cookies. » Précisa-t-elle, ce qui me fit sourire. Aaah, Niamh et la nourriture, décidément, pensais-je en secouant la tête. J'attrapais la cuillère et l'examinais, me demandant une seconde si il ne faudrait pas que j'en prenne une autre. Puis, je repensais au nombre de boissons et autres nourritures que nous avions partagés lorsque nous étions encore au lycée et je haussais les épaules avant de la replanter dans la glace et d'en prendre une bouchée. J'attendais ce moment pour déclarer, la bouche pleine : "Chest pas mon chenre."
La glace de nouveau dans les mains du gremlins et le félin sur le canapé, je demandais un câlin. Je savais que ce n'était pas un problème pour elle, puisqu'elle avait toujours étéaussi tactile que moi. Peut-être même encore plus. « Viens là. » fit-elle avec un sourire en ouvrant les bras. Je n'attendais pas plus longtemps pour me blottir contre elle, faisant attention de ne pas écraser Baloo au passage. « Tu sais que tu peux rester ici aussi longtemps que tu le souhaites, aussi longtemps que tu as besoin ou envie. » Elle caressait doucement mon épaule et mon dos. Je soupirais. C'était étrange comme avec une phrase, elle arrivait à m'apaiser. J'étais arrivé en étant dans un état dépressif avancé et rien que d'être en sa présence, je me sentais déjà mieux. « Tu connais le principe de la maison ; plus on est de fous, plus on rit. » Ok, par contre si elle continuait à être si parfaite, elle allait finir par me faire pleurer. Et je préférais éviter d'en arriver là.
"On verra si tu ris encore dans une semaine. Je suis peut-être hyper difficile à vivre. Peut-être même que c'est pour ça que j'ai jamais quitté la maison familiale." plaisantais-je, sans bouger. Évidemment, Niamh savait très bien que la seule raison pour laquelle je n'étais jamais parti de chez Helen était son état de santé. Cela dit, il était vrai que nous avions rarement passé plus de deux jours ensemble au même endroit, alors c'était la première fois que nous allions voir si nous parvenions à nous supporter plus de temps que ça.
Au bout de quelques minutes, pour ne pas abuser, je m'éloignais de Niamh à regret. Vu comme je me sentais, si je m'étais écouté, j'aurais bien pu rester dans ses bras toute la soirée. Mais ça aurait sûrement été un peu bizarre. Je caressais à nouveau le félin, puisqu'il s'était installé et j'essayais de concentrer mon attention sur le film. Seulement, j'avais une capacité de concentration très peu développée. "Et donc, tu regardes des films d'horreur toute seule ?" J'étais un peu étonné, j'avais toujours pensé qu'elle les regardait en groupe, mais que lorsqu'elle était seule, elle était plutôt du genre à regarder des films romantiques. C'était peut-être cliché, mais vu toutes ses histoires d'amour où elle s'était attachée un peu vite, dans ma tête, ça collait bien.
Mais bref, passant d'un cliché à un autre, je jetais un regard à ma meilleure amie. J'étais vraiment ravi qu'elle m'accueille chez elle, mais j'étais aussi un peu inquiet. Est-ce que le fait que j'habite avec elle pendant quelques temps ne risquait pas de lui faire avoir des tensions avec son copain ? "T'es sûre que ça ne va pas t'attirer de problème que je sois là ?" Demandais-je donc, en tournant complètement la tête vers elle. "Je sais pas, parfois j'ai l'impression que je passe ma vie à détruire tout ce que je touche..." Je baissais les yeux sur Baloo pour éviter son regard avant d'ajouter la fin de ma phrase. "Et s'il y a un truc que je ne veux surtout pas gâcher, c'est ce qu'il y a entre nous."
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« On parle bien de CE chat ? Est-ce qu'il a même déjà sorti les griffes une fois dans sa vie ? » « Ne te fies pas à son petit air innocent, c’est d’ailleurs son arme la plus dangereuse. Il met en confiance ses victimes avant de les assassiner sans le moindre remord. » Elle a beau essayer, Baloo n’est pas d’une grande aide en se mettant sur le dos, les pattes en l’air pour avoir encore plus de caresses, s’étirant même à l’image d’une saucisse. Elle roule des yeux, se reconcentrant sur l’écran de télévision. « Chest pas mon chenre. » Les yeux aussitôt plissés, elle le fixe avec attention. Elle aurait presque des airs de juge de l’inquisition Niamh et elle étire doucement le cou pour vérifier qu’il n’a pas eu l’affront de commettre cette erreur fatale. Crime passionnel, c’est une chose possible qui se produit chaque jour partout dans le monde, non ?
« On verra si tu ris encore dans une semaine. Je suis peut-être hyper difficile à vivre. Peut-être même que c’est pour ça que j’ai jamais quitté la maison familiale. » Son meilleur-ami toujours dans ses bras, elle laisse s’échapper un soupir peu impressionné. Elle le connait suffisamment pour savoir qu’ils forment un parfait duo et que la cohabitation sera merveilleuse. Elle a déjà survécu en colocation avec Selly durant ses études : elle n’a peur de rien, Niamh. « Oh tu peux même être un monstre, je suis certaine de pouvoir m’en sortir. Après tout, je suis parfaite, tu le dis toi-même. Je suis capable de te transformer en parfait petit elfe de maison. » qu’elle ajoute d’une voix rieuse avant de se taire et de profiter de cet instant hors du temps. A l’image d’une éponge, elle aurait aimé pouvoir lui dérober toute cette tristesse, cette mélancolie qui semblaient l’envelopper et l’avoir porté jusqu’ici. Il se détache de la jeune femme pour se redresser et c’est presque à regret qu’elle le laisse s’échapper de ses bras. « Et donc, tu regardes des films d’horreur toute seule ? » Elle lève un sourcil devant son air étonné. « Tu m’as prise pour une poule mouillée, une mauviette ou quoi ? » demande-t-elle alors sur un ton faussement offusqué. « Disons que les effets spéciaux sont si pourris que ça enlève pas mal du potentiel des films. », dit-elle en tendant le bras vers l’écran. Un film d’horreur où la musique est faussement dramatique, où les effets spéciaux sont faits maison … presque.
« T’es sûre que ça ne va pas t’attirer de problème que je sois là ? » Elle tourne la tête vers lui, oublie complètement son film et sa glace ; pour vous dire combien la situation lui paraît essentielle. « M’attirer des problèmes ? » demande-t-elle, vraiment surprise. « Je sais pas, parfois j’ai l’impression que je passe ma vie à détruire tout ce que je touche … Et s’il y a un truc que je ne veux surtout pas gâcher, c’est ce qu’il y a entre nous. » Elle pose sa main aussitôt sur celle de Max. « Dis-pas n’importe quoi. Même si tu ronfles, même si tu me laisses trois gouttes sur la lunette des toilettes, même si tu laisses trainer tes chaussettes, il est impossible que tu gâches quoique ce soit. » Ses doigts pressent les siens. « On parle de nous, là. Max et Niamh. On est un peu comme Starsky et Hutch, Rox et Rouky. » Elle le bouscule doucement avec son épaule avant d’enrouler ses bras autour de son cou et de déposer un bruyant baiser sur sa joue. « Tu es ici chez toi le temps que tu as besoin, envie et tu n’as pas à penser à quoique ce soit d’autre … » Elle desserre son étreinte. « Je suis contente que tu sois là. Vraiment. » qu’elle finit par dire en tapotant son genou.
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« Oh tu peux même être un monstre, je suis certaine de pouvoir m'en sortir. Après tout, je suis parfaite, tu le dis toi-même. Je suis capable de te transformer en parfait petit elfe de maison. » Je riais à sa remarque. Il n'y avait probablement aucune raison de s'inquiéter à propos de notre cohabitation, mais c'était plus fort que moi. Pourtant, il n'était pas faux qu'elle avait toujours réussi à me faire faire tout ce qu'elle voulait. Depuis toujours. "Appelle-moi Dobby une fois et tu retrouveras assez de chaussettes dans l'appartement pour que je sois un elfe libre dans la journée." Plaisantais-je finalement. J'aurais aimé lui dire que je ne serais jamais un monstre avec elle, mais jusqu'à la dispute avec Nicole, je n'aurais jamais pensé pouvoir lui balancer tout ce que je lui avais dit. Je n'étais plus sûr de rien à ce propos.
Le câlin prit fin et je m'intéressai à son film, demandant depuis quand elle regardait des films d’horreur toute seule. Son air étonné me fit sourire, apparemment j’avais dit une énormité. « Tu m’as prise pour une poule mouillée, une mauviette ou quoi ? Disons que les effets spéciaux sont si pourris que ça enlève pas mal du potentiel des films. » Elle tendit le bras vers l’écran et je me concentrais pour analyser la qualité du film, tout en répondant à sa première question. “J’ai pas dit que t’étais une mauviette. Je pensais juste que t’étais plus du genre à regarder des films romantiques.” Peut-être était-ce une autre énormité, mais si c’était le cas, je ne le remarquais pas. J’étais trop occupé à pencher la tête pour essayer de comprendre ce qu’il se passait à l’écran. Finalement, je pointais du doigt un personnage au déguisement étrange. “Tu exagères, je trouve ce…” Je marquais une pause. Qu’est-ce que c’était que ce truc ? Un vampire ? Un loup-garou malade ? Un zombie ? Un tueur en série avec une tronche bizarre ? Franchement, je n’aurais pas su dire. “Enfin, je le trouve très réaliste !”
Comme toujours, nos conversations oscillaient entre rire et sérieux. C'est donc sur un ton beaucoup moins enjoué que je lui demandais si je ne risquais pas de lui attirer des problèmes. Sa main se posa alors sur la mienne dans un geste qui représentait sa douceur. « Dis-pas n'importe quoi. Même si tu ronfles, même si tu me laisses trois gouttes sur la lunette des toilettes, même si tu laisses traîner tes chaussettes, il est impossible que tu gâches quoique ce soit. » J'affichais un sourire triste alors que ses doigts pressaient les miens, provoquant un frisson dans mon dos. « On parle de nous, là. Max et Niamh. On est un peu comme Starsky et Hutch, Rox et Rouky. » J'arquais un sourcil alors qu'elle me donnait un coup d'épaule. "J'espère que je suis le mignon petit renard, j'ai toujours trouvé le chien moche." Elle enroula ses bras autour de mon cou, mon cœur s'accéléra soudainement alors que mon expression devenait interrogative... Et elle vint déposer un bisous sur ma joue. Nouveau sourire de ma part. « Tu es ici chez toi le temps que tu as besoin, envie et tu n'as pas à penser à quoique ce soit d'autre ... »
Elle desserra son étreinte et je m'enfonçai dans le fond du canapé. « Je suis contente que tu sois là. Vraiment. » Elle semblait sincère. "D'accord, c'est bon, je te crois, ça va aller. Franchement, des fois, je me dis que j'aurais dû te demander en mariage quand on s'est rencontré." Je riais et me levais pour aller mettre la serviette qui était sur mes cheveux dans la salle de bain. En passant, je posais ma main sur son épaule et la pressait légèrement dans un geste tendre. Le chat féroce me suivait et je me demandais un instant si c'était parce qu'il voulait des caresses ou s'il attendait vraiment le moment où il pourrait atteindre ma jugulaire, cependant, un bâillement de sa part me fit penser que c'était probablement la première solution. Je revenais au canapé et secouais mes cheveux. "Wah, avec tes produits de fille, j'ai l'impression d'avoir fait une permanente." Fis-je en regardant en l'air et en touchant mes cheveux qui avaient l'air de friser encore plus que d'habitude. Puis, je posais mon coude sur le dossier du canapé pour être complètement tourné vers Niamh. "Alors, qu'est-ce qu'il s'est passé de palpitant dans ta vie depuis la dernière fois ? Tu as réfléchi à ce que tu allais faire ?"
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« Appelle-moi Dobby une fois et tu retrouveras assez de chaussettes dans l’appartement pour que je sois un elfe libre dans la journée. » et elle ne peut se retenir de rire. Un rire candide, enfantin peut-être même puéril, car c’est toujours la même chose avec lui : elle retrouve une part de son enfance et de leur humour puéril. « J’ai pas dit que t’étais une mauviette. Je pensais juste que t’étais plus du genre à regarder des films romantiques. » Elle hausse les épaules tout en se demandant s’il y a des preuves compromettantes visibles. Car les comédies romantiques, elle en a un paquet. Le genre de films qu’elle regarde en cas de rupture, de coup de blues : ce qui est une très mauvaise idée, soit dit en passant. Elle les regarde également quand elle est indisposée, un joli mot pour désigner une période qu’elle ne connaîtra plus grâce ou à cause de son opération. A croire que les hormones qu’elle prend sous forme de pilule la rende un peu moins „mauviette“. « Les comédies romantiques, ça se regarde en cas de rupture, de coups de blues … les films au budget sauce tomate, ça se regarde par tout temps et toute humeur. » dit-elle d’une voix rieuse, comme si elle est devenue en quelques minutes une professionnelle du cinéma. « Tu exagères, je trouve ce… » Elle tourne la tête vers l’écran et un sourire amusé se dessine sur ses lèvres, qu’elle essaie de réprimer. « Enfin, je le trouve très réaliste ! » Un éclat de rires et elle le pousse doucement tout en faisant attention à ne pas brusquer le tigre qui avait pris place près d’eux. « J’espère que je suis le mignon petit renard, j’ai toujours trouvé le chien moche. » Elle roule des yeux et soupire, sourire aux lèvres : « un vrai gentleman. Toi, tu sais parler aux femmes. »
Après un élan de sentiments que niamh n’est pas du genre à vouloir contrôler, elle pense avoir réussi à convaincre son meilleur-ami qu’il est ici chez lui. Oui, il est chez lui. Pour elle, il n’y a aucune question à se poser. « D’accord, c’est bon, je te crois, ça va aller. Franchement, des fois, je me dis que j’aurais dû te demander en mariage quand on s’est rencontré. » « A l’époque, tu aurais pu me convaincre avec trois snickers. Aujourd’hui, c’est un peu plus compliqué ouais. » dit-elle aussitôt, sur le même ton que son meilleur-ami qui se lève pour regagner la salle de bain. Elle en profite pour ranger son pot de glace dans son congélateur et balance la cuillère dans l’évier : oui, elle a un lave-vaisselle mais elle fait partie de ceux qui ont la flemme de l’ouvrir pour y glisser la cuillère. Elle le fera demain matin en se disant qu’elle était idiote de ne pas l’avoir fait directement la veille. L’intelligence et la logique du genre humain. Soit. Elle s’installe de nouveau dans son canapé en tailleur alors que Max est de retour, sa crinière libérée de sa serviette éponge. « Wah, avec tes produits de fille, j'ai l'impression d'avoir fait une permanente. » Elle tourne la tête vers sa crinière qu’elle jalouse un petit peu d’ailleurs. « Y’a un petit air de Tina Turner, ouais. » qu’elle dit amusée avant de croiser les bras et se tourner vers Max. « Alors, qu'est-ce qu'il s'est passé de palpitant dans ta vie depuis la dernière fois ? Tu as réfléchi à ce que tu allais faire ? » « De palpitant ? Rien du tout. J’ai rencontré le fils de Jax. Tout va pour le mieux, dans le meilleur des mondes. Me concernant, ça relève du miracle et j’attends toujours le moment où je vais saboter moi-même notre relation car tu me connais, je suis super douée en relations amoureuses. » Elle agite la main tout en parlant. Gaston Lagaffe des relations amoureuses, ouais. « J’étouffe un peu dans la routine alors il est possible que je vienne frapper à ta porte un de ces jours pour te dire : fais tes valises, Buddy, on part en vacances. Quoique maintenant, j’ai plus vraiment à venir frapper à ta porte. Pratique. »
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« Les comédies romantiques, ça se regarde en cas de rupture, de coups de blues ... les films au budget sauce tomate, ça se regarde par tout temps et toute humeur. » Regarder des comédies romantiques en pleine rupture ? Quelle bonne idée ! Pas de doute, j'étais bien chez Niamh. "Si tu le dis, c'est toi l'experte des ruptures." Annonçai-je avant de lui tirer la langue. Cela dit, de mon côté, il était difficile que je puisse être expert des ruptures : pour ça, il aurait fallu que je laisse quelqu'un rentrer suffisamment longtemps dans ma vie amoureuse pour pouvoir prononcer le mot couple. Combien d'années que je n'avais pas prononcé ce mot ? Dix ans ? Peut-être même plus. Bref, j'étais un cas bien plus désespéré que Niamh.
« un vrai gentleman. Toi, tu sais parler aux femmes. » Je faisais une révérence exagérée avant de lever les sourcils à plusieurs reprises. "Parce que tu en doutais encore ?" J'éclatais de rire, premier rire franc depuis un long moment. "Franchement ça va, t'es largement plus mignonne que moi dans la vie, tu peux au moins me laisser le renard... C'est mieux comme ça ?"
« A l'époque, tu aurais pu me convaincre avec trois snickers. Aujourd'hui, c'est un peu plus compliqué ouais. » Répondit-elle alors que j'allais vers la salle de bain. "Ah ouais, aujourd'hui il faudrait un paquet complet ?" J'en ressortais en souriant. "Sérieusement, ne me mets pas au défi, tu sais comme je suis... Tu pourrais te retrouver avec mille demandes en mariage à gérer." Je me réinstallais près d'elle en faisant une remarque sur mes cheveux. « Y'a un petit air de Tina Turner, ouais. » Prenant une mine sérieuse, j'attrapais la télécommande pour m'en servir de micro et me raclais la gorge. "We don't need another hero, We don't need to know the way home eeet je ne connais paaaas la suiiiiite." Criais-je, plus que je ne chantais. On avait sûrement rarement vu une aussi mauvaise imitation et un chant aussi faux et pourtant, avant que Niamh n'ait pu faire une remarque j'ajoutais : "ouais, ya pas à dire, je dois être son fils caché." Et je faisais un mouvement de tête à la manière des pub L'Oréal.
« De palpitant ? Rien du tout. J'ai rencontré le fils de Jax. Tout va pour le mieux, dans le meilleur des mondes. Me concernant, ça relève du miracle et j'attends toujours le moment où je vais saboter moi-même notre relation car tu me connais, je suis super douée en relations amoureuses. » Je suivais ses mains des yeux, ce qui me faisait bouger la tête d'une façon un peu idiote, tout en essayant de rester concentré sur ce qu'elle disait. Sceptique, je fronçais quand même les sourcils à un moment. "C'était pas palpitant de rencontrer son fils ? C'est quand même une sacrée étape, non ?" Enfin, ce que j'en disais moi... Si j'étais loin d'être expert des relations amoureuses, les enfants, c'était clairement un autre monde pour moi. Quand j'avais cru que Wilhelmina était enceinte, j'en avais fait des crises d'angoisse, c'était dire. "Et tu ne gâches jamais rien, Nia. Tu tombes toujours sur des mecs trop cons pour voir à quel point t'es géniale, c'est tout." Cette fois, elle était peut-être tombée sur le bon, qui sait ? C'était quand même bizarre de l'imaginer être la belle-mère d'un enfant, mais si elle était heureuse comme ça, alors j'étais content pour elle. Enfin, je crois.
« J'étouffe un peu dans la routine alors il est possible que je vienne frapper à ta porte un de ces jours pour te dire : fais tes valises, Buddy, on part en vacances. Quoique maintenant, j'ai plus vraiment à venir frapper à ta porte. Pratique. » Cette nouvelle me fit faire une petite danse silencieuse en sautillant sur le canapé. Dès que ma meilleure amie ne serait plus là, la dépression reviendrait surement au galop, mais ce soir-là, je l'avais presque oubliée. Et penser à un éventuel voyage m'en éloignait encore plus. Si à la base l'idée était venue d'une blague, j'y avais beaucoup réfléchi depuis que nous en avions discuté et plus j'y pensais, plus l'idée me plaisait. Certes, je serais obligé de demander un congé à ce travail que j'aimais beaucoup. Certes, l'inconnu était un peu effrayant. Mais j'étais réellement excité comme une puce rien qu'en imaginant tout ce que nous pourrions visiter, découvrir et expérimenter. Et vivre tout ça avec Niamh me paraissait encore plus exaltant. "Tu pourras venir frapper à la porte de ta propre salle de bain le jour de mon masque capillaire. Promis, je ferais comme si tu frappais chez moi et que je ne savais pas à quoi m'attendre." Néanmoins, une question restait en suspens. "Par contre, si tu y penses sérieusement, on va avoir un problème. Est-ce que tu vas te décider à conduire... Où est-ce que je dois me mettre maintenant à penser à passer le permis ?"
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« Si tu le dis, c’est toi l’experte des ruptures.» Elle acquiesce d’un signe de tête convaincu et convainquant tout en ajoutant un « exactement» encore plus convaincu. Niamh est bel et bien une experte en rupture. Elle connaît pas mal d’excuses bidons de la part de la gente masculine. Elle sait reconnaître les vraies, les mensonges. Elle avait déjà félicité certains de ses ex, car certains étaient plutôt créatifs en matière de rupture. Un jour, elle écrira un livre qu’elle dédicacera avec le sang de toutes ces ordures qui ont eu raison de son coeur et ont été les coupables de pas mal de crises de larme et de matage de Bridget Jones. Ouais, elle allait finir sa vie comme ça. Ce serait une chouette vengeance. « Parce que tu en doutais encore ? Franchement, ça va, t’es largement plus mignonne que moi dans la vie, tu peux au moins me laisser le renard … c’est mieux comme ça ?» Elle dandine la tête de droite à gauche, en se pinçant les lèvres. Est-ce que c’est convainquant ? Elle se gratte le menton, prenant un faux air pensif. « Mouais, ça peut aller. Tu as de la chance que j’ai un ego surdimensionné pour ne pas me vexer aussi facilement. Ce serait dangereux pour toi. Être étouffé dans son sommeil, c’est si vite arrivé …» qu’elle dit tout en sifflotant d’un air faussement innocent à la fin de sa remarque. L’entendre rire, le voir sourire, Niamh est soulagée de le voir reprendre du poil de la bête. Comme à son habitude, elle utilise cette technique pour l’aborder, l’apprivoiser. D’abord le mettre à son aise avant de commencer à essayer de voir ce qui se passe derrière la carapace du meilleur-ami. Il l’est peut-être vraiment le petit renard et elle le chien moche. Merde !
« Ah ouais, aujourd'hui il faudrait un paquet complet ? Sérieusement, ne me mets pas au défi, tu sais comme je suis... Tu pourrais te retrouver avec mille demandes en mariage à gérer.» Elle prend un air paniqué. « We don't need another hero, We don't need to know the way home eeet je ne connais paaaas la suiiiiite.» Un éclat de rires qu’elle étouffe en plaquant les mains contre ses lèvres. Pas le moment de devenir l’ennemi numéro un des voisins. « ouais, ya pas à dire, je dois être son fils caché.» « Bah oui, j’ai l’oeil pour repérer ce genre de choses. » dit-elle en bombant la poitrine, fière comme un paon.
« C'était pas palpitant de rencontrer son fils ? C'est quand même une sacrée étape, non .» Elle avait cru manquer d’air et faire un arrêt cardiaque ce jour-là. Évidemment que cela avait été important, essentiel pour leur relation et qu’elle avait passé la veille au téléphone avec Joy pour un coaching efficace. « Et tu ne gâches jamais rien, Nia. Tu tombes toujours sur des mecs trop cons pour voir à quel point t'es géniale, c'est tout» Elle bat des cils pour détendre l’atmosphère avant de reprendre un air sérieux. « C’était une rencontre essentielle, un passage important pour notre relation. Le bonhomme m’a adopté assez rapidement et je crois que j’ai sué des litres ce jour-là, de peur de faire un faux pas. » Elle rit. « Jax et moi, c’est parfois un peu trop beau pour être vrai, tu vois le genre ? Tout est si parfait que je deviens paranoïaque … je me demande quand est ce que la vie va finalement me donner le coup droit que j’attends … c’est pas possible que les choses se passent aussi bien aussi longtemps sans drame. On parle de ma vie quand même. » Rire jaune que l’on reconnait à des kilomètres. Elle en a peur de cet instant où la vie explosera devant elle, où elle découvrira un secret sombre ou quelque chose du genre. Elle devenait paranoïaque car elle n’avait jamais été heureuse aussi longtemps. Elle hausse les épaules et préfère zapper le théme pour parler d’une valeur sure : leur amitié. Max. « Tu pourras venir frapper à la porte de ta propre salle de bain le jour de mon masque capillaire. Promis, je ferais comme si tu frappais chez moi et que je ne savais pas à quoi m’attendre. » Elle esquisse un sourire attendri. « Par contre, si tu y penses sérieusement, on va avoir un problème. Est-ce que tu vas te décider à conduire... Où est-ce que je dois me mettre maintenant à penser à passer le permis ? » Elle lève son index, avec un air très sérieux. « Je fais des progrès de ce côté là. Crois-moi, je suis bientôt à l’aise au volant … après, ce sera à toi d’accepter les risques d’être mon co-pilote. Chewbacca.» qu’elle ajoute en riant. « Jax et moi, c’est parfois un peu trop beau pour être vrai, tu vois le genre ? Tout est si parfait que je deviens paranoïaque … je me demande quand est ce que la vie va finalement me donner le coup droit que j’attends … c’est pas possible que les choses se passent aussi bien aussi longtemps sans drame. On parle de ma vie quand même. »
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« Mouais, ça peut aller. Tu as de la chance que j'ai un ego surdimensionné pour ne pas me vexer aussi facilement. Ce serait dangereux pour toi. Être étouffé dans son sommeil, c'est si vite arrivé ...» J'ouvrais de grands yeux alors qu'elle sifflait pour se donner un air innocent. Niamh avait décidément l'art de recevoir. "O...KAY. Donc Baloo va m'écorcher vif dès que j'aurais une minute d'inattention et toi tu vas m'étouffer dans mon sommeil ?" Je faisais mine de déglutir et de réfléchir. "Maintenant que j'y pense, tout s'explique : je n'ai jamais plus croisé aucun de tes exs après les ruptures." Je plaquais mes mains sur mes joues dans une expression faussement apeurée. "Oh mon dieu, et maintenant tu sais que je sais ! Je suis foutu ! Comment vais- je faire ? Aaah, ma vie est finie." Et dans geste tragique, une main sur le front, je me laissais tomber à l'arrière du canapé, tout en prenant soin de ne pas toucher le félin. Puis, ouvrant un oeil avant l'autre, je me relevais, en prenant soin de mettre un peu de distance entre nous, histoire d'avoir toujours l'air inquiet.
« C'était une rencontre essentielle, un passage important pour notre relation. Le bonhomme m'a adopté assez rapidement et je crois que j'ai sué des litres ce jour-là, de peur de faire un faux pas. » Je souris en hochant la tête, évidemment que le gamin l'avait adoré, qui aurait pu être capable de ne pas aimer quelqu'un comme elle. « Jax et moi, c'est parfois un peu trop beau pour être vrai, tu vois le genre ? Tout est si parfait que je deviens paranoïaque ... je me demande quand est ce que la vie va finalement me donner le coup droit que j'attends ... c'est pas possible que les choses se passent aussi bien aussi longtemps sans drame. On parle de ma vie quand même. » Son rire jaune me fit rouler des yeux, autant de pessimisme venant d'elle faisait presque peur à voir. "Non, je ne vois pas le genre, mais j'ai vu assez de films romantiques pour l'imaginer." Je souriais, j'aimais comme elle avait toujours l'air de penser que je n'attirais pas tant que ça les problèmes, alors que lorsqu'ils ne venaient pas à moi, je les créais tout seul. Je n'avais donc jamais eu ce luxe de vivre une histoire où tout semblait se dérouler trop bien. "Et tu ne crois pas que, même s'il y a réellement un risque -et je ne dis pas que c'est le cas-, c'est mieux de profiter du moment, puisque tout semble bien se passer, plutôt que d'attendre en flippant que ça s'arrête ?" Et d'ailleurs, en parlant de cette relation, une autre question vint à mon esprit. Cela faisait un petit moment que Niamh sortait avec son copain, non ? "Dis Nia, ton mec... Euh... Jax, c'est ça ? Il a la clef d'ici ? Que je sache si je peux éviter facilement les situations gênantes. Pas que je sois gêné facilement hein, je vais pas te faire croire ça, mais j'aimerais assez éviter le genre de situation ou, en rentrant du travail, je tombe sur l'amour de ta vie nu comme un vers dans ce qui me sert de lit, parce qu'il voulait te faire une surprise."
Quand j'en venais à parler du permis, elle prit soudain un air très sérieux. « Je fais des progrès de ce côté-là. Crois-moi, je suis bientôt à l'aise au volant ... après, ce sera à toi d'accepter les risques d'être mon co-pilote. Chewbacca.» Chew... Quoi ? "Non. J'ai mal entendu. Tu n'as pas osé m'appeler comme ça ? Franchement, si j'avais quelque part où aller, je serais déjà en train de reprendre mes affaires pour partir." Je m'avançais de nouveau vers elle et me mettais à la chatouiller. " C'est pas parce que mes cheveux sont bien plus beaux que les tiens que ça te donne le droit de m'insulter, non mais." Un regard accusateur plus tard. J'arrêtais de faire l'enfant pour reprendre la conversation plus sérieusement. "Je vais quand même essayer de trouver quelqu'un pour m'apprendre à conduire. Au moins, si ça se fait vraiment, tu ne conduiras pas seule... Et puis à mon âge, ce serait peut-être bien de commencer à prendre des décisions d'adultes." L'éternel adolescent que j'étais qui décidait tout seul d'essayer de prendre sa vie en main... Comme quoi, il ne faut jamais arrêter d'espérer. "D'ailleurs, je crois aussi que je ne retournerai pas chez Helen. Je vais essayer de trouver une colocation, je supporte plus de vivre avec elle."
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« O…KAY. Donc Baloo va m'écorcher vif dès que j'aurais une minute d'inattention et toi tu vas m'étouffer dans mon sommeil ? » Et, elle haussa les épaules avec ce petit air innocent. Bienvenue chez les Reed, aurait-elle pu ajouter pour le côté théâtral. « Maintenant que j’y pense, tout s’explique : je n’ai jamais plus croisé aucun de tes exs après les ruptures » et, sourire aux lèvres, elle tapota sa propre tempe du bout des doigts comme s’il venait de découvrir un élément clef pour résoudre un mystère à la Watson et Holmes. « Oh mon dieu, et maintenant tu sais que je sais ! Je suis foutu ! Comment vais-je faire ? Aaah, ma vie est finie. » Elle roula des yeux et attendit qu’il se redresse pour venir lui asséner un coup de coussin sur le haut du crâne.
« Non, je ne vois pas le genre, mais j’ai vu assez de films romantiques pour l’imaginer. Et tu ne crois pas que, même s’il y a réellement un risque - et je ne dis pas que c’est le cas - c’est mieux de profiter du moment, puisque tout semble bien se passer, plutôt que d’attendre en flippant que ça s’arrête ?» Elle croisa les bras avec un air boudeur, les sourcils froncés, le nez plissé. « Oui c’est certainement ce que feraient toute personne normalement constituée mais tu sais aussi bien que moi que je ne fais pas partie de cette catégorie mais plutôt de la catégorie givrée … » Elle agita la main à côté de sa tempe pour renforcer l’image du côté marteau qu’elle possédait et ce, depuis toujours. Je vais me ressaisir et vais me reprendre, je ne vais pas tout saccager. Pas cette fois. » dit-elle pour se convaincre elle-même, tapant sur ses propres cuisses comme pour se motiver. Et, elle espérait dire vrai. Elle n’allait quand même pas détruire sa propre relation avec Jax. Il était parfait. Il l’avait soutenu pendant son traitement. Il l’avait soutenu les jours où elle était un monstre. Il lui avait apporté le soutien et l’amour dont elle avait eu besoin. Il lui avait présenté son fils. Il lui avait dit je t’aime. Il lui avait montré combien il n’avait pas peur de se projeter avec elle, faire des projets, être fou comme le sont les gens amoureux. Elle déglutit, après s’être perdue dans ses pensées pour se concentrer de nouveau sur Tina Turner. « Dis nia, ton mec … euh … Jax, c’est ça ?» Elle acquiesça. « Il a la clef d’ici ? Que je sache si peux éviter facilement les situations gênantes. Pas que je sois gêné facilement hein, je vais pas te faire croire ca, mais j’aimerais assez éviter le genre de situation où, en rentrant du travail, je tombe sur l’amour de ta vie nu comme un vers dans ce qui me sert de lit, parce qu’il voulait te faire une surprise. » Elle esquissa un sourire amusé avant de prendre un air plus grave, posant sa main sur l’épaule de Max. « Je te promets que tu n’auras pas ce plaisir, Max. Promis.» Il n’avait pas les clefs de son appartement ; ils étaient proches certes mais elle n’avait jamais pensé à l’idée de lui donner ses clefs.
« Non. J'ai mal entendu. Tu n'as pas osé m'appeler comme ça ? Franchement, si j'avais quelque part où aller, je serais déjà en train de reprendre mes affaires pour partir. 'est pas parce que mes cheveux sont bien plus beaux que les tiens que ça te donne le droit de m'insulter, non mais.» Elle lui donna un nouveau coup de coussin contre le torse avant de le caler dans son dos. «Je vais quand même essayer de trouver quelqu'un pour m'apprendre à conduire. Au moins, si ça se fait vraiment, tu ne conduiras pas seule... Et puis à mon âge, ce serait peut-être bien de commencer à prendre des décisions d’adultes. D'ailleurs, je crois aussi que je ne retournerai pas chez Helen. Je vais essayer de trouver une colocation, je supporte plus de vivre avec elle.» Elle allait s’apprêter à répondre une idiotie quand il mentionna le prénom maudit. Elle pencha la tête sur le côté, comme si elle attendait une correction de la part de Max mais non … il semblait convaincu.
«C’est une super chouette idée, Max. Et, on pourrait même faire coïncider les deux ensemble : on se prend des vacances, ce qui te permet de prendre un peu tes distances et hop, quand on revient, je t’aide à déménager dans notre nouveau refuge … parce que ouais, imagine pas que je ne vais pas squatter chez toi. Je vais faire partie des meubles. Spoiler alarme.» Son enthousiasme était là pour lui donner confiance, lui prouver que cette idée était la bonne. Plus qu’une idée, cela devait devenir une décision. «Et le temps que tu trouves … ton chez toi, c’est ici. En guise de loyer, tu t’occuperas de changer la litière de Baloo. Crois-moi, je gagne au change.» qu’elle dit en lançant un regard inquisiteur vers le félin qui ne semblait pas prêter attention à leur logorrhée.
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« Oui c'est certainement ce que feraient toute personne normalement constituée mais tu sais aussi bien que moi que je ne fais pas partie de cette catégorie mais plutôt de la catégorie givrée... Je vais me ressaisir et vais me reprendre, je ne vais pas tout saccager. Pas cette fois. » Je roulais des yeux en souriant. "Tu vas t'en sortir, je crois en toi, je suis certain que cette fois ça va bien se passer. Si il t'a présenté son fils, c'est que c'est sérieux pour lui aussi, si vous êtes amoureux tous les deux, ça ne peut que bien aller." Fis-je en passant mon bras autour de ses épaules. Après tout, mon rôle en tant qu'ami était de la rassurer, non ? "Et attention, j'ai pris soin de ne pas dire "qu'est-ce qui pourrait mal tourner", alors aucune chance que ça n'aille pas." Et en parlant de son chéri, j'en profitais pour demander s'il avait les clefs de chez elle, pour être sûr que personne ne se retrouve dans une situation délicate. Son sourire se changea en un air grave alors que je l'observais, un peu inquiet. « Je te promets que tu n'auras pas ce plaisir, Max. Promis.» Je secouais la tête en riant. "Je suis si déçu." Répondis-je en levant les yeux au ciel.
Elle me donna un second coup d'oreiller et je fronçais les sourcils. "Cesse de me frapper ! C'est dingue cette violence quand même !" et je me tournais vers Baloo qui ne semblait absolument pas intéressé par nous. "Et toi, défends-moi un peu, tu ne vois pas qu'elle me martyrise ?" Mais le chat n'eut aucune réaction alors, j'abandonnais l'idée d'être secouru et reprenais la conversation. Mentionnant l'idée de prendre une colocation.
«C'est une super chouette idée, Max.» J'haussais les épaules, c'était surtout devenu une nécessité, puisqu'avec son nouveau compagnon les violences étaient redevenues physiques et que je m'étais promis longtemps auparavant de ne plus jamais subir ça. Et comme j'étais incapable de vivre seul, une colocation semblait être la meilleure solution. «Et, on pourrait même faire coïncider les deux ensemble : on se prend des vacances, ce qui te permet de prendre un peu tes distances et hop, quand on revient, je t'aide à déménager dans notre nouveau refuge ... parce que ouais, imagine pas que je ne vais pas squatter chez toi. Je vais faire partie des meubles. Spoiler alarme.» Nouveau rire, Niamh avait l'air mille fois plus enthousiaste que moi à l'idée que je me trouve enfin un chez moi. Cela dit, ce n'était pas désagréable d'avoir son approbation, j'avais toujours du mal à prendre des décisions qui impliquaient de grands changements dans ma vie, alors un peu de soutien ne pouvait pas faire de mal. "Parfait, je te garderai une place entre le frigo et les toilettes... C'est les deux endroits que tu squattes le plus souvent, non ?" Fis-je en lui donnant un coup de coude. Cependant, mon expression devint rapidement plus sérieuse. "Non mais vraiment, tant que je vivais à Toowong, il ne valait mieux pas venir me voir. Mais j'espère que quand j'aurais déménagé, tu viendras vraiment passer des soirées chez moi." Et avec les dingues qui accepteraient de vivre avec moi. Respect et courage à eux, mon tempérament un peu trop expressif et tactile n'était pas toujours très apprécié.
«Et le temps que tu trouves ... ton chez toi, c'est ici. En guise de loyer, tu t'occuperas de changer la litière de Baloo. Crois-moi, je gagne au change.» Je la regardais avec un sourire. Je lui étais si reconnaissant que je me demandais si j'aurais assez d'une vie pour la remercier de ce qu'elle faisait pour moi. "Je changerais la litière ce mois-ci, puisque mon compte en banque a été vidé... Mais dès mon prochain salaire, il est hors de question que je ne participe pas. Je ferais la litière et les courses... Promis, je penserais à t'acheter un milliard de trucs sucrés et suffisamment de glaces pour que tu meurs de ton cholestérol avant d'atteindre les quarante ans... Je pourrais même te faire à manger quand je suis là, si tu veux." Je haussais à nouveau les épaules. "Par contre, je suis toujours végétarien, alors si c'est moi qui cuisine, tu ne mangeras pas de viande." Je ne lui demandais pas vraiment son avis, parce que pour moi, ce n'était pas négociable. Depuis que je travaillais, j'avais toujours payé un loyer à Helen qui me traitait sans arrêt de parasite quand même, alors il était hors de question que je squatte chez elle gratuitement. "Et si tu as besoin que je paye quoique ce soit d'autre ou que je participe au loyer, c'est pas un problème du tout."
Et comme elle avait de nouveau parlé de ces vacances dont on discutait depuis ses dernières séances de chimio, mais sans trop l'aborder pour autant, je décidais de revenir dessus. Ce flou me donnait l'impression qu'on en discutait sans arrêt sans oser s'engager réellement ni l'un, ni l'autre. Oui, vous avez bien entendu, j'allais relancer la conversation pour être sûr de prendre un engagement, comme quoi tout arrive. "Bon et ces vacances. Si on veut vraiment concrétiser ça, il va falloir en parler précisément, parce que je dois m'arranger avec mon boulot. Sinon je vais me retrouver à faire du télétravail et je t'assure que tu n'as pas envie de conduire toute la route en m'entendant dire sans arrêt "000, quelle est votre urgence ?"" Je mimais un téléphone avec ma main en même temps que je parlais. Et puis, je n'étais pas le seul concerné. "Et toi d'ailleurs, tu as une date de reprise pour le tien ou tu as décidé de la prendre, cette année sabbatique ? Et quand est-ce que tu sauras si ton traitement a été efficace ? On a dit qu'on partirait lorsque tu serais certaine d'être en rémission, non ?"
You've got a friend in me You've got a friend in me When the road looks rough ahead And you're miles and miles From your nice warm bed You just remember what your old pal said Boy, you've got a friend in me Yeah, you've got a friend in me – @maxwell o'connor
« Tu vas t’en sortir, je crois en toi. Je suis certains ça va bien se passer. Si il t’a présenté son fils, c’est que c’est sérieux pour lui aussi, si vous êtes amoureux tous les deux, ça ne peut que bien aller. » Elle penche la tête sur le côté, faisant une petite moue pour lui faire comprendre qu’il marque un point. « Et attention, j’ai pris soin de ne pas dire „qu’est-ce qui pourrait mal tourner“, alors aucune chance que ça n’aille pas. » Elle esquisse un sourire, passant une main nerveuse dans ses cheveux. Elle est presque coupable à l’idée d’avoir autant peur. Peur pour rien. Il faut mettre ses peurs dans un coin de son esprit. Il faut ne pas y penser, se concentrer sur maintenant et pas sur les „un milliard de possibilités“. « Cesse de me frapper ! », un soupir s’échappe de ses lèvres. « Et toi, défends-moi un peu, tu ne vois pas qu’elle me martyrise ? » Elle pose son regard sur Baloo, qui les ignore royalement. Un sourire fier étire les lèvres de la blonde. « Parfait, je te garderai une place entre le frigo et les toilettes … c’est les deux endroits que tu squattes le plus souvent, non ? » Elle écarquille les yeux, l’air offusqué. Oui, offusqué par autant de vérité balancée en pleine tête. Il est évident qu’elle passe la plupart du temps dans les parages d’un frigo. « Ok. Admettons que tu as un peu raison, ce n’est pas le genre de choses que l’on dit à une dame. Oui, une dame. Pas la peine de me regarder comme ça. », et elle se redresse et bombe un peu la poitrine quand elle prononce le mot „dame“. « Non mais vraiment, tant que je vivais à Toowong, il ne valait mieux pas venir me voir. Mais j’espère que quand j’aurais déménagé, tu viendras vraiment passer des soirées chez moi. » « Tu peux compter sur moi pour être un véritable parasite, la squatteuse numéro un de ton futur chez toi. » qu’elle dit avec amusement avant d’ajouter avec certitude et assurance : « ca va être génial, j’en suis certaine. »
Elle mentionne la litière et il n’a même pas l’air surpris. Si seulement il connaissait la puissance des intestins de ce monstre noir qui est présent entre eux … il aurait sans doute réagi autrement. On a beau faire de jolies photos sur instragam, les coulisses d’avoir un chat … c’est autre chose. « Je changerais la litière ce mois-ci, puisque mon compte en banque a été vidé … mais dès mon prochain salaire, il est hors de question que je ne participe pas. Je ferais la litière et les courses… Promis, je penserais à t’acheter un milliard de trucs sucrés et suffisamment de glaces pour que tu meurs de ton cholestérol avant d’atteindre les quarante ans … je pourrais même te faire à manger quand je suis là, si tu veux. Par contre, je suis toujours végétarien, alors si c'est moi qui cuisine, tu ne mangeras pas de viande. » Elle secoue la main quand il mentionne le végétarisme. Qu’importe ! Elle est certaine de tout apprécier ce qui sortira de sa cuisine … et au pire, elle rattrapera avec le dessert. Ils allaient former une petite équipe pendant quelques temps, le temps qu’il retombe sur ses pattes. « Fais attention à ne pas me donner envie de nous monter une coloc’. » qu’elle dit en riant. « Et si tu as besoin que je paye quoique ce soit d'autre ou que je participe au loyer, c'est pas un problème du tout.. » « Je sais, Max. Je sais. » dit-elle sur un ton plus calme et plus posé, posant une main sur son genou. Oui, elle sait qu’il allait lui rendre la pareille. Elle sait qu’elle peut compter sur lui, comme il peut compter sur elle. Un duo. Un binôme. Des partenaires depuis la nuit des temps ou juste depuis l’adolescence, ce qui est tout comme en fait.
« Bon et ces vacances. Si on veut vraiment concrétiser ça, il va falloir en parler précisément, parce que je dois m'arranger avec mon boulot. Sinon je vais me retrouver à faire du télétravail et je t'assure que tu n'as pas envie de conduire toute la route en m'entendant dire sans arrêt "000, quelle est votre urgence ? Et toi d'ailleurs, tu as une date de reprise pour le tien ou tu as décidé de la prendre, cette année sabbatique ? Et quand est-ce que tu sauras si ton traitement a été efficace ? On a dit qu'on partirait lorsque tu serais certaine d'être en rémission, non ? » Les prunelles de la blonde se mettent à briller. « Oh, ca veut dire qu’on va vraiment le faire ? Que tu serais vraiment partant ? », dit-elle avec toujours autant d’étincelles dans les yeux, alors que sa main se pose sur son avant-bras et qu’elle presse ce dernier. « Oh, ca veut dire qu’on va vraiment le faire ? Que tu serais vraiment partant ? Je suis retournée au boulot la semaine dernière … à peine arrivée que j’avais déjà envie d’étrangler un collègue. Le classique. La rémission, officielle, c’est parti mon kiki. Je dois juste me goinfrer de pilules et prendre rendez-vous pour vérifier que tout va bien … six mois, puis tous les deux ans. Le classique. » Devant son air surpris, elle esquisse un sourire. « Tu pensais que j’allais pas réussir à lui briser la nuque, à ce Marcel de cancer ? »
I'm looking for a place. Searching for a face. Is anybody here I know ? 'Cause nothing's going right. And everything's a mess. And no one likes to be alone. @Niamh Reed & Maxwell
« Ok. Admettons que tu as un peu raison, ce n'est pas le genre de choses que l'on dit à une dame. Oui, une dame. Pas la peine de me regarder comme ça. » Pas la peine de me regarder comme ça qu'elle disait, facile à dire quand la personne qui parlait de "dame" ressemblait plus au stéréotype de l'adolescente qu'à ce qu'elle disait être. "Les vraies dames, très chères, ne mangent pas de glaces affalées dans leur canap', je ne pense pas qu'elle porte des t-shirts à l'effigie de Bowie et..." Je m'arrêtais quelques secondes, faisant mine de réfléchir. "Non, non, je ne pense même pas qu'il soit nécessaire que l'on discute de l'espèce de kiki que tu as sur la tête. En l'état actuel des choses, je ressemble plus à une dame que toi, que tu mettes ta poitrine en avant ou pas n'y change rien." Néanmoins, il était important de rétablir la vérité sur un point, selon moi. "Et puis, je ne t'échangerais pas contre toutes les dames du monde, tu devrais en être contente, au lieu de te plaindre."
« Tu peux compter sur moi pour être un véritable parasite, la squatteuse numéro un de ton futur chez toi. ça va être génial, j'en suis certaine. » Nouveau sourire, si j'avais su qu'un simple déménagement m'aiderait à la voir plus souvent, j'aurais peut-être même déménagé avant. "J'espère." Et j'espérais surtout trouver des colocataires avec qui la cohabitation serait agréable. « Fais attention à ne pas me donner envie de nous monter une coloc'. » Je riais avec elle, en levant les mains pour me dédouaner. "Tu sais que ce ne serait pas un problème pour moi. Je suis sûr que je vais adorer vivre avec toi. Mais toi, tu seras probablement contente de retrouver ta tranquillité quand je partirai." Parce qu'elle avait l'air de s'en sortir toute seule, contrairement à moi. Je détestais passer ne serait-ce qu'une seule soirée tout seul, elle, je l'avais retrouvée en train de regarder un film nul avec son chat et sa glace, elle n'avait pas l'air au fond du gouffre.
« Oh, ca veut dire qu'on va vraiment le faire ? Que tu serais vraiment partant ? » C'était bien ce qu'il me semblait, en réalité, on continuait de parler de ces vacances, mais sans que rien ne soit concret. Je regardais sa main sur mon avant bras, j'avais l'impression d'avoir annoncé à un enfant qu'il allait fêter son anniversaire à Disney. "J'ai promis, non ?" répondis-je, dans un nouveau sourire. Et de toute ma vie, je n'avais jamais brisé une seule fois une promesse. C'était d'ailleurs sûrement pour ça que je promettais si rarement, s'il y avait un moment où je réfléchissais avant de parler, c'était bien ces fois-là. "Je te suivrais au bout du monde, laisse-moi juste un mois ou deux, histoire que j'ai de nouveau un peu d'argent. C'est pas gratuit les vacances et l'essence non plus. On pourra partir en septembre... Ou bien en octobre, ça te dirait pas d'être ailleurs pour rejoindre le monde des trentenaires ?" J'essayais d'en rire, mais j'avais encore du mal à imaginer qu'on avait tous les deux trente ans. Cet âge donnait l'impression d'être vraiment adulte et pourtant, j'étais encore à mille lieues de penser que j'en étais un. "Et donc, comme on va le faire, ce voyage... Toujours la Nouvelle-Zélande, ou tu as changé d'avis ?"
« Je suis retournée au boulot la semaine dernière ... à peine arrivée que j'avais déjà envie d'étrangler un collègue. Le classique. La rémission, officielle, c'est parti mon kiki. Je dois juste me goinfrer de pilules et prendre rendez-vous pour vérifier que tout va bien ... six mois, puis tous les deux ans. Le classique. Tu pensais que j'allais pas réussir à lui briser la nuque, à ce Marcel de cancer ? » Alors ça y est, c'était fini ? Vu sa dernière question, elle avait dû lire la surprise sur mon visage, alors je secouais la tête pour me reprendre un peu. "Si, si bien sûr que si, j'en ai jamais douté." Et c'était la vérité, j'avais eu peur, très peur, mais j'avais toujours cru en elle. Pourtant, c'était tout de même un gros soulagement de savoir qu'elle avait réussi. "J'avais juste pas pris conscience que c'était fini pour de vrai. Je suis vraiment heureux pour toi." J'avais la voix légèrement chevrotante, sur le coup de l'émotion sans doute
Je préférais me concentrer sur le sujet précédent, pour ne pas avoir l'air ridicule. "Alors, comme ça, tu en es au point de vouloir étrangler tes collègues au bout de quelques minutes ? Je sens que je vais avoir ma place réservée dans un des meilleurs cafés de la ville d'ici peu, moi." Annonçais-je fièrement. "Et c'est juste les collègues ou les dinosaures t'ennuient, eux aussi ?" Parce que je ne voulais pas qu'elle fasse d'erreur, il aurait été dommage qu'elle arrête le travail qu'elle avait toujours voulu faire, juste parce que l'ambiance était mauvaise. Peut-être était-ce juste ça, le problème. Ou alors, elle avait vraiment besoin d'un gros changement dans sa vie et si c'était le cas, je la soutiendrais, bien évidemment.