« Ouais… Je te dirai les prochaines fois. » La formulation et l’entendre te le confirmer te réchauffe le cœur. Tu soupires légèrement de soulagement parce que tu n’aurais pas aimé devoir subir une nouvelle tempête que tu n’aurais pas vu venir. Tu n’aurais pas pensé que Jordan aurait réagi comme ça et tu n’aurais encore moins pensé à être la voix de la raison. Aujourd’hui ou un autre jour. Jouer l’adulte responsable te procure des sentiments partagés ; l’impression de ne pas savoir ce que tu fais mais quand même temps, tu penses faire ce qu’il faut. C’est étrange et tu supposes que c’est ce que votre entité te propulse à être - même si tu te fourvoies, Birdie, parce que tu sais être une adulte quand tu le veux. Qaund tu te soucies que Jordan se nourrit un minimum. Quand tu veilles que Will voit le soleil et l’extérieur au moins une fois par semaine. Quand tu prends note que Mason ou James sont toujours vivants dans ce monde. Que Zoya n’a pas encore fait de crise de nerf à cause de Chuck. Tu es adulte avec les autres, tu es responsable de leur bien-être, de leur santé, de leur mental. Tu t’épuises à être le sourire et l’emmerdeuse de leur existence pour qu’ils se rappelent qu’ils sont bel et bien en vie. Alors cela n’est pas surprenant en soi, mais c’est tout de même détonnant de t’entendre parler avec autant de sagesse. Peut-être que la présence de Linda aide. Les enfants appuient toujours un instinct en toi qui te surprend à chaque fois. Ton aînée te dirait que c’est l’instinct maternel et tu l’aurais foudroyé du regard ; tu n’oses qu’à peine penser si Aurora venait à rencontrer à Jordan. Ce n’est pas le membre de ta fratrie dont tu es la plus proche mais elle a un radar ; et les yeux amoureux que tu poses sur la forme de ton partenaire ne pourront encore moins la duper, cette soeur qui ne rêve que de te voir enfin dans une relation stable.

Et ce qui se passe avec Jordan est stable, tu comptes bien l’amener vers solide puis dur comme du béton. Ne pas pouvoir coincer ses phalanges dans les tiens est presque une torture mais heureusement que vous arrivez. Si tu aurais pu profiter d’arriver à l’entrée pour assouvir tous tes besoins tactiles envers ton compagnon - et lui confirmer encore que votre duo doit remplacer la solitude dont il s’est habitué au fil des années - ton cerveau accompagné de ta bouche lance un défi sordide à la petite qui ne met pas deux minutes à détaler. Naturellement que tu te chicanes avec Linda pour le simple plaisir de la voir se défendre. Elle a du répondant, tu adores les enfants avec du répondant, ils sont beaucoup plus drôles à embêter. Et les expressions, leurs idées, leurs réactions sont encore plus hilarantes quand elles sont spontanées.

« Je suis pas là pour faire la police. Juste pour garder Linda en vie jusqu’à 20h. »
« C’est moi Linda ! »
« Je sais que c’est toi Linda. »

Tu la vois qui se cache dans les jambes de Jordan et, mieux (ou pire, ça dépend du point de vue), tend ses bras vers son oncle qui vient la prendre dans ses bras. Okay, okay, l’image est absolument attendrissante, si adorable que t’oublie - volontairement ou non, le juré ne se décide pas - de venir piquer une nouvelle fois Linda. « J’ai pas beaucoup dormi je sais pas si je vais réussir à te porter toute l’après midi. » “Tu te fais vieux, il faut dire.” Que tu dis en caressant son dos, le sourire accroché aux lèvres, parfaitement narquois à souhait.

« Tu peux prendre les tickets s'te plaît ? » “Yup, milord.” Tu ouvres son portefeuille quand tes yeux réalisent et que tu relèves la tête avec cette expression parfaite de la surprise émerveillée. “Oh!!” Dans un geste lent qui se veut dramatique à souhait, les lippes étirant dans un sourire pouvant éclipser le faible soleil hivernal du jour, ton pouce extrait la carte qui brille avant de sautiller légèrement. “C’est ce que j’appelle la carte du bonheur.” T’exagères mais ça en vaut bien la peine. Six mois que tu la vois sous les yeux et tu peux enfin la faire biper à la caissière qui n’aura jamais vu quelqu’un aussi ravi de payer de sa carrière, t’en es certaine. Tu la remets avec précaution dans le portefeuille et tu vois qu’il y a d’autres choses qui se baladent ; les trucs habituels, comme le permis et la carte d’identité. Il s’est foutu de ta tête sur la tienne, ce n’est que justice que tu glousses en regardant les siennes. Et il y a quelques photos qui traînent, dont les typiques du photomaton que les couples font quand ils sont jeunes et une de Jordan qui a l’air de remonter à quelques années déjà. “Une vraie petite tête de rebelle.” que tu te rappelles vaguement d’avoir déjà vu - c’est dingue de voir que votre première rencontre réelle reste un flou sans nom, avec des flashs ici et là. Ceci dit, vu la fête que c’était et vos états respectifs, ce n’est pas non plus étonnant. Et maintenant, vous vous retrouvez au zoo avec la nièce de la fille sur les photos embrassant Jordan ; nope, nope, tu ne vas pas commencer le nouveau sentiment d’infériorité. Ce sentiment-là qui est présent avant que vous vous mettiez en relation. Que ça devienne concret, sérieux. Tu ranges les photos en raclant ta gorge avant de ranger le portefeuille dans la poche de Jordan directement afin qu’il n’ait pas à galérer avec la petite dans les bras. “On fait quoi en premier ? Je crois qu’il y a un spectacle de crocodiles et tu peux nourrir les kangourous, alors je-” tu trottes jusqu’à un point d’informations où il y a les brochures avec les horaires et, surtout, le plan. “Je pense que ça peut être utile. Très bien, Linda, on va jouer au doigt magique. Ferme les yeux et pointe n’importe où sur la carte ; mais attention, pas de triche, hein!” Tu tends le plan déplié à l’enfant qui va finir par croire qu’elle est véritablement une héroïne avec plein de pouvoirs et un collier pour la protéger. Son doigt pointé, c’est l’enclos des… Tu lâches un léger rire. “Okay, allons-y pour les oiseaux!” Même si vous n’êtes pas rendus parce qu’il y a beaucoup à faire pour y arriver - mais tu remarques un détail malgré tout : “y a les pandas roux juste à côtééééé!” Tu sautilles une nouvelle fois avant de faire la moue à Jordan. “J’ai pas le droit d’être portée moi aussi ?” Dans le fond, t’espères qu’il va lâcher Linda pour que tu puisses te camoufler dans ses bras ; ça fait déjà bien trop longtemps et tu ressens le besoin pressant de le sentir contre toi.

“Tu te fais vieux, il faut dire.” Ton visage qui se change en une expression de surprise. Elle ose faire cette remarque là. Tu apprécies néanmoins énormément qu’elle crée le contact avec toi car t’as l’impression que ça fait bien trop longtemps que ça n’a pas été le cas. Vous passez beaucoup de temps ensemble et il est très rare que vous soyez proche sans aucun contact. Mais t’as les mains pleines de Linda.

« Pourtant c’est toi qui a 38 ans. »
« Pareil comme Abuelita ! »

Non pas du tout comme mamie. Maria n’a pas que 38 ans et tu ne sais pas si Linda parle de toi ou de Birdie. Dans tous les cas, son addition à vos phrases te fait extrêmement sourire. Tu files ton portefeuille à ton oiseau qui le prend sans réfléchir. “Yup, milord.” Tu la regardes avec insistance le temps que- “Oh!!” Voilà. Elle a compris et l’expression de son visage te donne l’impression d’être la meilleure personne de la planète pour elle. I aspire to be. Ouais ben va falloir te relaxer sur tes timings Jordan. I know. La communication Jordan. I. Know. Fais pas ton grognon, elle s’est pas énervée. Vous avez discuté. Maintenant vous pouvez profiter de l’après midi. “C’est ce que j’appelle la carte du bonheur.” Et elle profite de ce moment que tu lui offres avec ta carte. Elle est beaucoup trop adorable. Elle range la carte après avoir payé avec le plus grand sourire que tu as jamais vu sur son visage. Tu commences à marcher vers l’intérieur du parc animalier alors que Linda est en train de tirer sur le col de ton hoodie pour voir tes tatouages. “Une vraie petite tête de rebelle.” Tu tournes la tête vers Birdie qui est en train de fouiller dans ton portefeuille. Tu sauras à l’avenir qu’elle regarde vraiment dans tout ce que tu lui mets dans les mains. Faut dire que c’est un peu le signe du occupes toi en. « C’est les cheveux rasés. » Genre. Mais oui en regardant le passé tu te trouves totalement hideux avec cette coupe, ou plutôt non coupe de cheveux. Tu jauges l’air de ta partenaire qui a sûrement vu les autres photos dans ton portefeuille si elle a vu celle ci. A-t-elle vu le mot noté derrière ta photo ? ’Thank god I found you.’ Birdie glisse le portefeuille dans ta poche de nouveau. Merci. Que tu lui dis avec un clin d’oeil à son encontre.

“On fait quoi en premier ? Je crois qu’il y a un spectacle de crocodiles et tu peux nourrir les kangourous, alors je-” T’as bien l’impression que c’est Birdie qui va mener la danse au zoo. Elle connait tout et ça t’impressionne pas mal pour dire la vérité. “Je pense que ça peut être utile. Très bien, Linda, on va jouer au doigt magique. Ferme les yeux et pointe n’importe où sur la carte ; mais attention, pas de triche, hein!” Tu souris doucement en regardant Birdie qui trouve le moyen de faire que tout devienne un jeu. Linda qui se prête vivement à toute les idées de ton oiseau. Son bras est tendu bien trop en avance t’as l’impression qu’elle va se décrocher le bras à vouloir toucher cette carte avant qu’elle soit assez proche. Tu réduis la distance, t’es trop amusé / attendris. “Okay, allons-y pour les oiseaux!” Tu lâches un rire. « Les oiseaux. » Comme par hasard. Tu regardes Birdie. “y a les pandas roux juste à côtééééé!” Mais elle est trop occupée et excitée en découvrant les alentours de votre premier point de chute. Quand elle te donne son attention son visage se transforme en moue.

“J’ai pas le droit d’être portée moi aussi ?”
« J’ai pas le droit à un attrape-rêve moi aussi ? »

Ton sourire est tout fier sur tes lèvres car vous êtes les mêmes. Mais il est certain que tu commences déjà à faiblir alors tu poses Linda par terre. « Je reste avec toi, je protège avec mon pouvoir. » Qu’elle dit en prenant ta main. T’es bien content que la petite pense qu’elle doive te protéger comme tu n’en as pas. Ça veut dire qu’elle va pas partir trop loin trop longtemps. Tu espères en tout cas. Heureusement que t’es grand et t’arrives à la rattraper facilement quand des fois elle part en courant. « Je t’ai porté ce matin, t’as déjà oublié ? » Que tu taquines doucement alors que tu la tires vers toi pour poser tes lèvres sur les siennes. Ça faisait trop longtemps. Ton visage qui a repris un air plus sérieux quand tu arrêtes déjà le baiser. « Ca fait vraiment très joli les fleurs dans tes collants. » Tu caresses doucement la main de ton oiseau avant d’être tiré par Linda afin de reprendre la marche. Tu regardes Birdie l’air de dire ’Le devoir m’appelle.’ Tu reprends de marcher dans le parc. Tu suis Linda, tu espères qu’elle sait où elle va parce que toi tu n’en as aucune idée. Tu te laisses porter par les deux personnes à tes côtés. Tu vas d’ailleurs glisser ton bras autour de Birdie because you can.

« Pourtant c’est toi qui a 38 ans. »
« Pareil comme Abuelita ! »

A défaut de ne pas pouvoir lui offrir une calotte derrière la tête parce qu’il y a la présence de Linda qui le protège de tes frappes, tu pinces subtilement son flanc de tes doigts piquants ; ce n’est pas à la hauteur de l’affront qui vient de sortir de ses délicieuses lèvres mais ça a au moins le mérite de lui dire silencieusement enfoiré. Tu auras bien l’occasion de punir ses mots plus tard, même si cela ne risque pas de l’inciter à ne pas recommencer, bien au contraire. Jordan sourit de façon exponentionnelle quand tu te fais violence contre sa silhouette - enfin, quand cela est pour le jeu et non pour quelque chose de plus profond. Tu t’es promise de camoufler ces tâches qui te font honte quand son torse est face à toi par tous les moyens possibles. « C’est les cheveux rasés. » C’est vrai que c’est différent. Tu préfères sa coupe maintenant. Tu préfères ses traits faciaux maintenant aussi. “Et l’air bougon.” Jordan a l’air plus heureux maintenant que sur ce portrait. Tu es intimement convaincue que ses sourires devaient être rares à l’époque ; alors que toi, tu le(s) connais par cœur. Tu repères la joie, la malice, le secret, la fourberie, la tendresse à travers ses sourires. Tes yeux se décoincent des photographies et tu ranges sagement le portefeuille dans la poche de son propriétaire, préférant ne pas t’incommoder de potentiels tracas qui n’ont pas lieu d’être ; Rosa est son passé, tu es son présent et tu espères aussi être son futur. La comparaison est futile, d’autant que tu ne veux pas te gêner avec des pierres dans l’estomac qui peuvent te plomber si jamais Jordan évoque sa femme décédée. Elle fait partie de son existence - Linda en est la preuve réelle et présente.

« Les oiseaux. » Tu lèves les mains. “C’est un doigt innocent qui a choisi, j’y suis pour rien.” Il n’y a pas plus innocent que Linda dans votre trio détonnant. Vous n’imaginez même pas l’image que vous renvoyez au commun des mortels, alors que tu sors tout de même ton téléphone pour capturer la petite dans les bras de ton compagnon parce que why not ; tu souhaites cumuler les souvenirs et il a déjà été établi que tu es sur celle qu’il faut compter pour capturer ces moments. Ton sourire est adorable alors que tu vérifies la qualité avant de faire la moue à Jordan. « J’ai pas le droit à un attrape-rêve moi aussi ? » Tu arques un sourcil tout en lâchant un gloussement amusé. Jordan ne perd rien pour attendre et la chance veut qu’on t’ôte toute représaille possible par Linda qui est posée à terre et qui attrape docilement la main de son oncle. « Je reste avec toi, je protège avec mon pouvoir. » Mais quelle adorable petite créature, tu es à deux doigts d’aller lui pincer les joues, attendrie au possible de voir que tu peux compter sur ce futur bout de femme pour protéger et prendre soin de ton partenaire. Non pas que tu te souhaites malheur mais c’est toujours bon de le constater.

« Je t’ai porté ce matin, t’as déjà oublié ? » Jordan se rappelle à toi, de part ses mots à ton encontre qui te font sourire et part sa main placée sur toi pour t’attirer contre sa silhouette afin que vos bouches puissent s’embraser pendant quelques secondes. De très brèves petites secondes qui font du bien tellement que la dernière sensation de l’avoir touché te paraissait déjà trop loin. “Je me languis déjà de la prochaine fois.” que tu chuchotes subtilement, le regard malicieux. « Ça fait vraiment très joli les fleurs dans tes collants. » “Merci.” que tu murmures doucement, une petite vague de chaleur sur tes joues dans une étrange pudeur que tu ne comprends pas vraiment. Peut-être parce que c’est à cause de ces collants qu’il y a eu de la tension entre vous, provoquant le courroux silencieux mais perceptible de Jordan pour la première fois depuis très longtemps. Son bras autour de tes épaules, tu viens chercher sa main de tes phalanges alors que tu embrasses la paume. “Tu n’auras le droit à un attrape-rêve.” Tu lèves les yeux vers lui avec un sourire flottant sur tes lippes. “Mais à plusieurs.” Il faudrait bien au moins ça pour que tu puisses ne plus avoir de cauchemars comme la dernière fois. Tu as été sotte d’oublier ce détail au-dessus de son lit. Tu aurais peut-être encore mieux dormi si tu avais été vigilante - mais Jordan est là, rien ne peut t’arriver tant que Jordan est là. Et même si cela devait arriver, comme cette fois-ci, Jordan était toujours là.

Les oiseaux ont une entrée non loin de vous et il vous faut passer devant les reptiles et les wombats pour y accéder - tu ne peux pas t’empêcher de t’exasier devant chaque bestiole que tu vois, qu’elle soit à écailles ou à poil. Linda a l’air d’être fascinée par le caméléon et de fondre tout autant que toi devant les wombats. “Si je pouvais, j’en adopterai de chaque race.” que tu soupires avec un envie. “C’est presque criminel de les enfermer mais ça serait encore pire à l’extérieur.” Tu t’accroupis près de Linda en pointant du doigt les petites créatures. “Tu sais c’est quoi leur meilleure protection, aux wombats ? Leurs fesses.” La petite pouffe de rire en mettant la main devant la bouche et ça te fait sourire encore plus. “Quoi, rigole pas, c’est vrai! Ils peuvent t’étouffer avec leur derrière!” C’est le genre de faits stupides que tu as dans ton répertoire et que tu es plus qu’heureuse de transmettre à autrui - c’est un trait de famille, heureusement qu’Elwyn n’est pas là parce qu’il ferait un cours sur chaque animal. Tu te relèves et attrape la main de Jordan, un air faussement abattu. “La minimoy ne veut pas me croire. On pourrait leur demander d’essayer sur elle, non ?” “Nooooooon! Je te crois, on va voir les oiseaux maintenant ?” La petite est impatiente et elle se met à courir vers l’enclos d’à côté. “Heureusement qu’elle a oublié qu’elle a gagné une barbe papa parce qu’elle me semble déjà pleine d’énergie.” que tu penses à voix haute à l’encontre de Jordan tout en dévissant ton cou pour garder un œil sur la gamine. Mieux vaut deux paires qu’une seule.

Elle s’en prend physiquement à toi pour montrer son mécontentement à propos de son âge et bien que la pince fasse mal, tu as un grand sourire aux lèvres. Harder. T’as vraiment un soucis Jordan à aimer autant qu’elle te malmène de la sorte. Yup. C’est pas un secret pour elle que t’es fucked up, pour toi non plus. “Et l’air bougon.” Ah oui clairement tu tirais bien la gueule sur la photo. Tu sais même plus quel âge tu avais dessus.

“C’est un doigt innocent qui a choisi, j’y suis pour rien.” T’aimes bien quand elle joue l’innocente ton petit oiseau. Elle a cet air sur le visage qui te donne envie de la bouffer toute entière. Mais il n’est pas le moment de ce genre de chose. Hors de question que tu laisses Linda seule à n’importe quel moment. La gosse n’a que cinq ans et elle est dans tes bras pour l’instant. Birdie prend une photo de toi et Linda dans tes bras et tu fais une grimace à l’objectif mais sans savoir si la photo a été prise avant ou non. Tu finis par une sorte de rugissement silencieux envers ton oiseau parce que vous êtes dans un zoo. Parce que t’as envie de la faire réagir la Cadburry. Toi et Birdie êtes du genre à jamais être rassasié de l’autre… “Je me languis déjà de la prochaine fois.” C’est un clin d’oeil supplémentaire sur tu lui offres en plus d’un compliment sur sa dernière création en date. Celle qui fut l’objet de vos discordes. “Merci.” Poli Birdie te fait des choses aussi. Elle n’a besoin de rien faire que tu vois toujours un truc sexy et attirant chez elle. Surtout l’amour dans ses yeux. Elle veut encore plus de contact avec toi, elle prend ta main qui est déjà autour de ses épaules. “Tu n’auras le droit à un attrape-rêve.” Tu tournes la tête vers elle. “Mais à plusieurs.” Un large sourire sur tes lèvres. « Merci. » Tu ne vas certainement pas oublier de le lui rappeler. Tu les veux, tous. Rien que pour toi. Pour vous même. Car ils seront dans ta chambre. Dans votre chambre?

Tu marches bien moins enthousiaste que les deux demoiselles qui t’accompagnent qui s’extasient à tous les animaux qu’ils voient sur votre passage. “Si je pouvais, j’en adopterai de chaque race.” Ça ne t’étonne même pas. “C’est presque criminel de les enfermer mais ça serait encore pire à l’extérieur.” Ça c’est vrai. “Tu sais c’est quoi leur meilleure protection, aux wombats ? Leurs fesses.” Tu observes Birdie avec la petite qui lâche ta main pour prendre celle de Birdie. La gosse est peut être hyperactive mais quand y’a du monde elle préfère être rassuré avec quelqu’un. Tu sais pas si c’est parce qu’elle est anxieuse ou si c’est parce qu’elle est bien élevée. Tu préfèrerais que ce soit ta deuxième option. Ton tour de vouloir immortaliser Linda qui se marre à ce que Birdie lui dit. Mais tu ne prends pas le temps de sortir ton téléphone, tu préfères graver ça dans ton esprit. Quoi, rigole pas, c’est vrai! Ils peuvent t’étouffer avec leur derrière! Tu lâches un rire après avoir pris connaissance de ce fun fact. “La minimoy ne veut pas me croire. On pourrait leur demander d’essayer sur elle, non ?” “Nooooooon! Je te crois, on va voir les oiseaux maintenant ?” Tu te marres comme elle change de sujet aussitôt. Vous suivez Linda jusqu’à l’enclos main dans la main.

“Heureusement qu’elle a oublié qu’elle a gagné une barbe papa parce qu’elle me semble déjà pleine d’énergie.” Tu vois bien comme Birdie fait attention à la petite, tu apprécies toutes ses attentions envers elle. Elle a peut être démarré l’après midi en t’énervant mais là elle marque tous les points et plus encore. Elle est parfaite. Tu la tires un peu plus contre toi pour glisser ton bras autour de ses épaules, sa main toujours dans la tienne. Une position que tu prends très souvent avec ta partenaire. Tu te sens bien de la sorte. « Je viens de comprendre comment tu sais autant de choses sur les wombats. » Tu marques une pause qui voudrait être dramatique - mais le sourire amusé sur tes lèvres ruine ton effet.« Ce sont tes ancêtres. » Tu peux pas t’empêcher de te marrer à ta belle connerie. Mais yup, la Cadburry ne peut pas nier qu’elle s’assoit très régulièrement sur ton visage. Pas pour t’étouffer hein. Pas toujours.

« Jordan Jordan Jordaaaaaaaaannnnnn JORDAAAAAAAN ! » Linda qui s’égosille alors que vous êtes juste derrière elle. Tu te marres de plus belle. « Je suis là. » Tu passes une main sur le haut de sa tête. Elle pointe du doigt un perroquet. « J’en veux un pareil !! Je peux ? » « Je crois pas qu’il soit à vendre celui là. » Tu cherches l’esquive. Tu veux pas décevoir la petite.

Bien heureuse que cette scène transpire la simplicité, la joie et l’amusement après la brève secousse qui aurait pu faire basculer ces précieux instants d’allégresse en véritable torture. Il y a Jordan qui tire la langue à l’appareil, Linda qui fait la même et toi qui tente de prendre aussi bien l’instant d’avant à la dérobée sans qu’ils te voient que celui où ils te captent en retour. Voir Jordan avec une mini humaine dans ses bras ne te laisse pas indifférente ; ça rajoute sûrement encore plus de tendresse et d’amour que tu pensais ne pas être capable de ressentir plus fort mais visiblement, il faut toujours qu’on te prouve à quel point tu as tort. Linda paraît protégée, sereine de l’être et tu ne peux que la comprendre ; tu ressens la même chose quand ce sont autour de ta silhouette que ses bras se renferment. En toute circonstance, tes maux s’apaisent, quelqu’il soit. Et si tout va bien, tout va encore mieux quand tu peux le sentir aussi étroitement. Finalement, tu n’es vraiment pas compliquée à satisfaire. D’autant que ton partenaire n’est jamais le dernier à te refuser quoique ce soit ; n’importe quel contact, il les accepte et, mieux encore, il vient le chercher par lui-même de plus en plus en premier lieu - tu te satisfais de dire que c’est ton influence qui le rend aussi tactile à ton égard. Ce qui te comble encore plus. « Merci. » Tu souris avant d’embrasser sa main. Tu n’en as pas fait depuis longtemps, des attrapes-rêves, mais tu vas te remettre dedans si cela permet à ton compagnon d’en être heureux. “Je penserai pas que tu apprécierai ce genre de babioles.” Ce n’est qu’un mythe pour certains, une véritable institution pour d’autres. Pour toi, c’est important, tu aimes te raccrocher à tout ce que tu peux pour passer des nuits sereines et apaisées. Tu as juste zappé chez Jordan parce que jusqu’à présent, tu l’étais. Preuve en est que pendant son absence est la dernière période où tu as mal dormi. Oh l’addiction se profile, we have a problem.

Tu remercieras la folie cadburienne à te passionner pour des documentaires, écrits et télévisuels, absurdes pour connaître la meilleure arme des wombats. De charmantes petites créatures toutes mignonnes à la protection que beaucoup peuvent leur envier. Linda a l’air dubitatif et tu es sûre qu’elle ne te croit toujours pas malgré les propos qu’elle dit dans ce sens ; elle a juste envie d’aller voir les oiseaux. Une gosse de cinq ans à une attention très limitée, après tout. « Je viens de comprendre comment tu sais autant de choses sur les wombats. » Tu avais coincé ton crâne contre son épaule mais tu te détaches pour lever les yeux vers lui, intriguée par ses propos. « Ce sont tes ancêtres. » Et il se marre, le con, fier paon de sa connerie qui lui vaut un coup de coude bien placé dans le flanc. “T’es vraiment qu’un enfoiré.” Cette fois, tu te permets de le dire à voix haute - mais pas trop fort non plus - car Linda est plus loin devant et que ça fait du bien de l’insulter joyeusement autrement qu’intérieurement.

« Jordan Jordan Jordaaaaaaaaannnnnn JORDAAAAAAAN ! »
« Je suis là. »
“Il est pourtant visible, oncle Jojo.”

Que tu ne peux t’empêcher de dire en souriant - oui, Birdie, sauf quand on est de dos car plus impressionnée par les oiseaux et leurs couleurs que de son oncle qu’on a l’habitude de voir de temps en temps. « J’en veux un pareil !! Je peux ? » Tes doigts caressent automatiquement ceux de ton compagnon. « Je crois pas qu’il soit à vendre celui là. » Linda a l’air d’être déçue et fait la moue. « Mais pourquoi ? T’en as bien un, d’oiseau, toi. » Tu fronces légèrement des sourcils - Jordan aurait omis ce genre d’informations - avant que ça te monte jusqu’au cerveau et que t’éclates de rire. “Oh, princesse, un oiseau n’est pas facile à avoir. Et shhht, on a dit que c’était un secret.” Tu souris légèrement à Jordan avant de regarder l’enclos. “Le perroquet est avec ses amis et sa famille, ici. Cela serait injuste de l’arracher à eux pour l’enfermer dans une cage, tu crois pas ?” Linda a l’air dubitatif, son petit nez retroussé alors qu’elle a l’air de méditer sur les mots entendus. “Les oiseaux, les animaux comme les humains ont besoin de leurs proches pour se sentir bien. Comme… Comme Linda avec Jordan. Imagine on te punirait de plus le voir.” “Nooon!” Linda s’en va même s’accrocher à la jambe de Jordan en enfouissant son visage dedans alors que tu te penches légèrement, le sourire doux. “Et bien le perroquet est pareil.” Tes phalanges se repositionnent entre ceux de ton compagnon en déportant ton regard vers lui. “Il serait malheureux sans les gens qu’il aime.” Dieu que tu serais malheureuse si on te privait de Jordan.

“Je penserai pas que tu apprécierai ce genre de babioles.”
« Pas spécialement. Mais c’est joli et si en plus ça a un pouvoir… »

Tu aimes surtout que ça vienne d’elle. Tout comme les fringues qu’elle te fera un jour ou l’autre. T’es juste content d’avoir des trucs qu’elle n’a fait que pour toi. Qu’elle mette du temps et de l’amour là dedans. Ça te fait penser aux chansons que tu lui écris même si tu ne lui en as partagé qu’une seule à l’heure actuelle. Il n’en reste que tu es très spirituel et que tu aimes savoir qu’un attrape-rêve pourrait t’aider de manière positive.

Birdie est calé contre toi et tu apprécies de voir qu’elle a autant envie d’être collé à toi. “T’es vraiment qu’un enfoiré.” Sauf qu’avec tes conneries elle s’est défait mais ça ne t’empêche pas de sourire de toutes tes dents comme un petit con. « Quoi ? J’adore quand tu fais le wombat. » Tu te marres encore plus fort parce que la façon de dire ça et totalement absurde mais le fond est totalement vrai. Linda qui t’appelle à s’en décrocher la mâchoire alors que vous êtes là. “Il est pourtant visible, oncle Jojo.” L’oncle Jojo. Tu la regardes l’air de dire ’Nah’ Tu préfères quand t’es son sucre d’orge des bois ou une connerie du genre. Personne ne t’appelle oncle. « Mais pourquoi ? T’en as bien un, d’oiseau, toi. » Tu hausses les sourcils en entendant Linda te dire ça. C’est totalement adorable parce que tu appelles vraiment Birdie ton oiseau à outrance dans tes pensées. Pas que. Ouais. My bird. D’aillerus celle ci même qui caresse doucement ta main de la sienne. Celle la même qui réagit avant toi pour répondre à Linda.  “Oh, princesse, un oiseau n’est pas facile à avoir. Et shhht, on a dit que c’était un secret.” Encore un. Linda doit se sentir comme une grande personne avec tout ces secrets.  Ton oiseau t’accorde un sourire avant de continuer à l’adresse de la petite. “Le perroquet est avec ses amis et sa famille, ici. Cela serait injuste de l’arracher à eux pour l’enfermer dans une cage, tu crois pas ?” Tu regardes Linda qui écoute Birdie avec attention. “Les oiseaux, les animaux comme les humains ont besoin de leurs proches pour se sentir bien. Comme… Comme Linda avec Jordan. Imagine on te punirait de plus le voir.” “Nooon!” Ton coeur qui fond. Encore plus quand elle vient s’accrocher à toi. Tu caresses doucement sa tête. “Et bien le perroquet est pareil.” Birdie qui se rapproche de toi et qui prend ta main. Tu es tellement sollicité entre elles deux, t’as pas l’habitude d’être à ce point là recouvert d’amour.

“Il serait malheureux sans les gens qu’il aime.” Tu fais une petite moue. « C’est beaucoup trop triste. » Genre, vraiment. T’aimes pas penser à ce genre de chose. « Allons voir les bébés panda. » « Oui !!!! » Linda qui redresse la tête avant de se détacher pour aller prendre la main de Birdie et la tirer jusqu’à la suite pour voir les bébés panda. Tu regardes Birdie l’air de dire ’Looks like she picked you this time.’ Et un sourire bien doux sur tes lèvres parce que t’es très heureux que le courant passe à ce point là bien entre elles. Le point où elle lâche ta jambe, ta main, pour ta blonde. « AAAAAHHHHHH JE LES VOIS DEJA !!!!!!! » Linda qui s’excite en tirant sur le bras de Birdie alors que vous n’y êtes pas encore. Ça te fait beaucoup sourire. Tu regardes ta partenaire. Linda qui lâche sa main pour arriver à l’enclos plus rapidement. Tu fais attention à ce qu’elle soit toujours dans ton champ de vision. Vous y êtes presque de toute façon. « Je suis sûr t’étais dix fois pire quand t’avais son âge. » Tu marques une pause avant d’ajouter. « She’s actually one of the good ones. She’s really well behaved. » Tu jettes un coup d’oeil à Birdie. « Were you? » Quelque chose te dit que non, mais t’as souvent des surprises avec ton oiseau. Tu t’attends à toutes les réponses possible.

« Pas spécialement. Mais c’est joli et si en plus ça a un pouvoir… » Le regard tendre lancé à l’encontre de Jordan a une pointe d’émerveillement dedans ; l’impression qu’il y croit et qu’il ne prend pas ce genre de détails en absurdité totale, qu’il ne les renie pas comme pourraient le faire beaucoup de personnes, cela t’émue beaucoup. Non pas que ce que peuvent penser le commun des mortels a une quelconque importance à tes yeux, mais que Jordan soit en accord avec tes folies et tes habitudes parfois étranges ou décalées te rassure particulièrement. Il n’est pas le commun des mortels lambda et il se trouve que vous partagez et emmêlez de plus en plus vos quotidiens respectifs ; c’est donc avec un grand sourire et un hochement qui prend en compte sa demande que tu confirmes que tu lui en feras si tel est son désir. « Quoi ? J’adore quand tu fais le wombat. » Sa phrase le fait rire et tu ris avec lui même si tu trouves sa remarque stupide à souhait. “Fais gaffe que je ne t’étouffe pas quand même un jour, sait-on jamais.” Comme si tu pourrais. La seule façon que tu veuilles l’étouffer, c’est de ton affection particulièrement grandissante. Comme quand son visage se détend quand il rit, quand il sourit, comme en ce moment, et que tu aurais envie d’embrasser et de manger chacun de ses traits tellement qu’il est adorable - stupide, mais adorable.

« C’est beaucoup trop triste. » Tu hoches la tête en naviguant ton regard entre Jordan et Linda puis sur les oiseaux avec un air envieux - tu aimerais pouvoir voler, toi aussi, et tu regrettes que ton prénom n’ait jamais pu t’offrir ce privilège.

« Allons voir les bébés panda. »
« Oui !!!! »

Un claquement de doigts suffit pour que la gamine retrouve son entrain. Ce dont tu ne t’attendais pas spécialement est qu’elle lâche Jordan tout entier pour venir te prendre la main. Ton expression est surprise quand tu tournes la tête vers ton compagnon, comme pour savoir s’il est ok avec ça - sait-on jamais, il pourrait faire la moue parce qu’au final, tu es vraiment géniale avec les gosses, tu l’avais prévenu - avant de lire son sourire et son regard. « AAAAAHHHHHH JE LES VOIS DEJA !!!!!!! » Tu glisses une main dans la poche arrière du jean de ton compagnon parce que non, même la gosse ne viendra pas te détacher de lui. “Mais c’est qu’elle a déjà bien trop de force pour son âge, cette petite!” Tu ne rigoles qu’à moitié ; Linda tire et Linda trépigne en même temps, et elle compresse ta main sous l’excitation de voir déjà une des créatures les plus adorables du monde. Elle finit par la lâcher une fois arrivés près de l’enclos et t’en profites pour enrouler ton deuxième bras libre autour de la taille de Jordan. « Je suis sûr t’étais dix fois pire quand t’avais son âge. » Tu pouffes de rire contre lui. « She’s actually one of the good ones. She’s really well behaved. » Tu hoches la tête parce que Linda n’a pas l’air compliquée à gérer, en effet. Elle a juste de l’énergie à revendre, comme la majorité des enfants de son âge. « Were you? » La question te fait sourire alors que tu lèves les yeux vers ceux de ton partenaire. “You know how much behaved I’m not.” Pour prouver ton point, la main dans sa poche prend sa fesse pour la pincer brièvement, ton sourire malin ne se délogeant pas de ton visage. “A son âge, j’avais déjà fait le tour du parc quatre fois. Tu ne seras pas surpris de savoir que je rendais Aurora chèvre.” Certains diront que l’absence des parents a manqué pour te canaliser et t’éduquer. Il te manque une certaine discipline mais tu ne penses pas non plus avoir mal tourné. “J’ai toujours eu beaucoup d’énergie à revendre, moi aussi. Même encore maintenant.” Que t’affirmes avec un regard sous-entendu à l’encontre de ta moitié. “Et toi alors ? Est-ce que t’étais de ceux qui restaient silencieux et qui traînaient la patte ?” Alors que vous arrivez vous-même à l’enclos des pandas, tu imagines Jordan être le parfait opposé de toi. Trop réservé, trop calme. Celui qui reste au fond, qui ne parle à personne. Tu n’émets que des hypothèses, tu es curieuse de savoir.

D’un sourire et un hochement de tête, elle confirme qu’elle va te faire un ou même des attrapes rêves. Vous restez un poil trop longtemps à vous regarder avec des yeux de merlan frit. Tu lis bien des choses dans son regard que tu ressens tout autant de ton côté. Elle dit rien, toi non plus, mais vous vous comprenez. Tu aimes beaucoup beaucoup trop que vous ayez tous les deux une passion qui sont différentes formes d’art. Que vous créez l’un pour l’autre. Tu espères que tu l’inspireras autant qu’elle t’inspire. C’est sûr c’est pas en parlant de son côté wombats que tu vas lui filer des vibes sérieuses. T’es beaucoup trop amusé avec tes conneries, tu peux absolument pas le cacher. Elle rit aussi. I’m hilarious. “Fais gaffe que je ne t’étouffe pas quand même un jour, sait-on jamais.” Ce serait une belle mort. Mais tu le dis pas parce que tu sais que Birdie n’aime pas quand tu parles de la fin de ta vie. Le mood change quand elle raconte son histoire terriblement triste sur les oiseaux. Heureusement y’a les bébés pandas pas loin pour changer l’ambiance qui commençait à s’installer.

Tu vois le coup d’oeil de Birdie alors que Linda est carrément toute sur elle. Tu ne lui réponds que par un sourire tendre parce que l’image est bien trop belle à ton goût. “Mais c’est qu’elle a déjà bien trop de force pour son âge, cette petite!” Jusqu’à ce que Linda essaie d’arracher le bras de ton oiseau. Chose qui te fait rire. Quand elle est libérée elle se cale toute contre toi la miss Cadburry. Tes yeux qui vont de ton oiseau à ta nièce alors que tu lui émets tes hypothèses à son propos. Tes interrogations aussi. Son rire te conforte dans l’optique tu as bien raison dans ce que tu supposes. “You know how much behaved I’m not.” T’as le droit à un pincement de fesses bien trop léger à ton avis. Ca te fait sourire en coin. “A son âge, j’avais déjà fait le tour du parc quatre fois. Tu ne seras pas surpris de savoir que je rendais Aurora chèvre.” Tu te demandes comment c’était chez elle quand elle était gosse. La dynamique avec ses frères et soeurs. “J’ai toujours eu beaucoup d’énergie à revendre, moi aussi. Même encore maintenant.” Tu hoches la tête, tu savais ça. Tu confirmes même si on t’a rien demandé.

“Et toi alors ? Est-ce que t’étais de ceux qui restaient silencieux et qui traînaient la patte ?” Traînait la patte ? Tu n’aurais pas utilisé ce terme mais c’est vrai que c’est pas tout à fait faux maintenant que t’y penses. « Je rasais les murs. Je voulais être invisible. » Tu ne voulais pas exister. Tu voulais être mort surtout Jordan, c’est ça le vrai terme. Aller voir comment c’était du côté de ta mère car tu n’aimais vraiment pas celui de ton père. « C’est vrai que je traînais la patte pas mal. » Pour reprendre son expression. Ca te fait rire là mais la vérité c’est parce que tu oubliais de manger et tu n’avais pas beaucoup d’énergie. Il n’était pas rare que tu fasses des malaises. Tu jettes un oeil à Linda qui apparemment s’est fait un ami de la même taille qu’elle avec qui elle pointe les animaux du doigt ici et là.

Tu sais pas si c’est parce que tu repenses à ça que tu remarques le petit stand à roulette avec des snacks. Tu baisses les yeux vers Birdie qui est toujours bien contre toi. Une de tes mains qui est à présent sur ses fesses, tu t’en étais même pas rendu compte. Huhu. « Tu veux une barbe à papa? Je vais m’en prendre une. » Parce que tu aimes cette merde. Tu sais que tu pourras la manger entière et tu sais aussi que ton corps va l’accueillir avec plaisir car tu n’as que deux biscuits dans l’estomac depuis que le jour s’est levé.

Absolument rien ne te donne l’impression que quelque chose va venir ternir cette journée. Même si on ne peut jamais prévoir et que l’histoire à montrer qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir abattu, tu es en parfaite harmonie à ce moment précis. Tu oublies facilement le petit tracas passager, tu prouves par ton étreinte autour de sa silhouette, de tes yeux que tu poses sur ses traits que tu as effectivement tout oublié. D’autant que ta volonté à vouloir de faire ta rencontre avec Linda une véritable réussite est plus forte que celle de tenir une rancoeur stupide. Et puis, de toute façon, tu es faible - Jordan t’embrasse, Jordan t’enlace, Jordan te tient, Jordan rit, Jordan sourit, comment pourrais-tu lui tenir rigueur de quoique ce soit ? Non, la seule chose dont ton compagnon est coupable, c’est de faire fondre ton coeur à chaque fois, de te transformer en guimauve d’amour dégueulasse parce que c’est d’une niaiserie improbable venant de toi - pas si improbable que cela quand on sait à quel point tu ressens les choses, Birdie. Aucune demi-mesure, que du contentement.

Comme partager et comparer vos mini versions en regardant Linda se faire un ami de son âge. C’est si simple, si innocent, il n’y a pas de mauvaise intention, à cet âge-là - normalement. « Je rasais les murs. Je voulais être invisible. » Tes yeux se lèvent vers lui, une expression de surprise sur tes traits. Jordan n’est pas aussi extraverti et expansif que toi donc sa discrétion enfantine ne t’étonne pas ; mais être invisible ? Si jeune ? Considérant que tu as toujours fait l’inverse, cela te fait vaguement sourire mais t’attriste un peu. Ton cas démontrerai que tu ne cherchais que l’attention de tes parents - la seule que tu n’as jamais eu et dont le manque ne t’a jamais forcément touché, au contraire. De ton point de vue, leur absence t’a donné plus de liberté, et leur histoire, leur voyage t’ont toujours donné des étoiles dans les yeux. Mais t’imagines mini-Jordan rasant les murs et tu es remplie d’une bouffée d’affection et de protection à son égard, serrant un peu plus tes bras autour de lui, embrassant son torse par-dessus son hoodie. « C’est vrai que je traînais la patte pas mal. » T’aurais envie d’en savoir plus. Tu réalises qu’il y a beaucoup de choses que tu ne connais pas de son historique même s’il t’en a énormément dit. Mais tu ne penses pas te tromper en pensant que c’est un sujet sensible et certainement pas un thème de prédilection de ton compagnon.

« Tu veux une barbe à papa? Je vais m’en prendre une. » T’espères que Jordan gagne un oeil sur Linda parce que toi, les deux tiens sont sur lui ; t’as envie de le manger lui, à vrai dire. Tu souris légèrement avant de réaliser que vous n’avez rien mangé ce midi - après l’un et l’autre, vous avez ce genre de priorités - et que ton ventre se sent plus affamé que tu l’aurais cru. “Mmh, non, j’ai une envie de churros. Quelqu’un ne m’a pas laissé le temps de manger ce midi.” Oui, c’est entièrement de sa faute, tu n’as été que la pauvre victime de ses assauts passionnés. Tu tires doucement sur son hoodie pour casser sa nuque et son dos vers toi afin que tu puisses l’embrasser doucement. “Beeeeerk!” Evidemment il faut que Linda revienne vers vous à ce moment-là. Tu souris d’un air désolé (qui ne l’est pas) contre les lèvres de Jordan avant de baisser les yeux vers la petite. “Berk toi-même!” que tu dis en appuyant grossièrement sur son nez, faisant rire Linda qui accroche sa main à ton doigt. “Y a ma copine Martha qui m’a dit qu’un jour, son papa et sa maman ont fait ça et maintenant, sa maman a un groooos ventre. Tu vas avoir un gros ventre toi aussi ?” Okay, là, tu ne retiens pas ton rire qui éclate, relevant brièvement tes prunelles vers Jordan avant de secouer la tête. “La seule façon que je vais avoir un gros ventre c’est…” tu fais une moue menaçante en te préparant à bondir. “... si je te mangeeeees!” Linda qui se met à courir et toi derrière elle ; cette fois, tu la rattrapes dans tes bras et tu fais mine de la dévorer alors qu’elle gigote en riant. “JORDAAAAAAAAAN!” “Tonton Jojo est aussi affamé que moi, tu sais.”

Tu parles quasi jamais de ton enfance, de ton père, de tes frères et soeurs à Birdie parce que t’as vraiment pas envie de faire pitié. Tu mentionnes, tu réponds quand elle te demande aussi directement que là, mais tu ne vas jamais bien loin de ce côté là. Tu t’arrêtes même avant quoi que ce soit et tu changes de sujet - l’air de rien - non. “Mmh, non, j’ai une envie de churros. Quelqu’un ne m’a pas laissé le temps de manger ce midi.” Tes yeux qui se sont baissés brièvement sur ton oiseau entre deux coup d’oeil vers Linda. Tu préfères bien mieux la voir avec cet air là. « Y’a des Churros ? » T’avais pas vu, mais elle ne réplique pas, tu ne dis rien de plus non plus à ce propos parce qu’elle te tire jusqu’à son visage pour t’embrasser. Tu la laisses faire car yes please. Tu n’oublies pas Linda mais un baiser de quelques secondes ne vont pas mettre sa vie en péril. Enfin, tu espères pas. “Beeeeerk!” Tu souris contre les lèvres de Birdie en entendant Linda même si ta première pensée c’est d’être content de l’entendre si proche de vous. “Berk toi-même!” Tu ne lâches pas Birdie des yeux et c’est bien des coeurs qu’on peut y voir si on te regarde. Elle est adorable avec Linda et tu ne te souviens plus du tout de pourquoi tu t’es énervé plus tôt. Tu es dans le moment présent et thank god for that. “Y a ma copine Martha qui m’a dit qu’un jour, son papa et sa maman ont fait ça et maintenant, sa maman a un groooos ventre. Tu vas avoir un gros ventre toi aussi ?” Tu lâches un gros rire d’entendre ta nièce dire ça. “La seule façon que je vais avoir un gros ventre c’est…” T’attends la suite… “... si je te mangeeeees!” Tu les regardes se courir l’une derrière l’autre, Birdie qui la chope et la dévore (pas vraiment). “JORDAAAAAAAAAN!” “Tonton Jojo est aussi affamé que moi, tu sais.” Tu riais jusqu’à ce que tu entendes Tonton Jojo.

« Tonton Jojo va arrêter de squatter avec les oiseaux parce qu’il grince des dents là. » Tu grimaces fort. « Tu m’as habitué à de bien meilleurs surnoms. Je suis déçu mon wombats des champs. » Tu joues là dessus histoire qu’elle arrête avec ce truc d’oncle là. Ok t’es son oncle à la petite mais vous le dites jamais comme ça. Tu sais pas trop, ça te fait grimacer fort, tu n’arrives pas à l’expliquer ça te met mal à l’aise, mais tu ne le dis pas en tout ces mots là.« T’es un wombat ? Je croyais un oiseauuuuu! » « Les deux. » Tu retrouves le sourire grâce à l’innocence de Linda qui croit tout ce que vous dites.  « Churros?» « Non c'est pas un churros!! » Tu ris de plus belle. Tu voulais juste revenir sur un sujet sérieux mais cette liaison qu'elle a fait est juste magique.

« Y’a des Churros ? » tu ne réponds pas parce que t’es trop occupée à retrouver sa bouche. Qui sera vachement meilleure quand elle aura le goût des churros ou/et de barbe à papa dessus. Mais qui reste déjà cruellement délicieuse. La meilleure addiction du monde, ta main libre naviguant sur son bras avant que le moment soit interrompu. Comme si Linda avait eu un radar à ce moment précis et ça te fait doucement rire - tant que ça n’arrive pas à chaque fois. Linda protège Jordan, tu espères que tu ne fais pas partie des choses dont il faut le protéger contre. Tu ne laisses pas les nœuds se former dans ta tête ; tu souris à Linda en commençant à jouer avec elle. Tu la distraits de ce qu’elle a vu et surtout, tu balaies (très) rapidement la question innocente qu’elle a posée. Tu n’auras pas de gros ventre, ni maintenant ni plus tard. Ce n’est pas dans les cordes, ce n’est pas dans les plans et dieu seul sait qu’avec Jordan, c’est beaucoup trop récent et frais pour penser à ça. Inutile de se poser la question ou d’en parler de suite ; tu profites des moments présents, comme celui qui consiste à aller attraper la gamine par la taille et faire mine de la dévorer.

« Tonton Jojo va arrêter de squatter avec les oiseaux parce qu’il grince des dents là. » Tu pinces tes lèvres pour retenir ton rire alors que tu lèves la tête vers Jordan, qui grimace réellement. « Tu m’as habitué à de bien meilleurs surnoms. Je suis déçu mon wombats des champs. » T’hausses les épaules. “Faut savoir explorer toutes les possibilités.” Et cette possibilité-là est visiblement un big non. Est-ce que ça te rend garce de t’amuser à le voir grimacer ? A bit. Parce que malgré tes pincements de lippes pour ne pas rire, tu ne peux cependant pas retenir le sourire qui se forme malgré tout, ni la brillance amusée dans tes prunelles alors que Linda gigote sous tes mains ; t’as oublié que tu la tenais toujours contre toi.

« T’es un wombat ? Je croyais un oiseauuuuu! »
« Les deux. »
“Un wombat volant, original!”

Tu passes tes doigts dans la nuque de la gamine et elle se tortille en riant parce que t’es clairement en train d’enchaîner avec une attaque de chatouillements. « Churros?» Tu vas pour répondre mais- « Non c'est pas un churros!! » Tu finis par attraper Linda dans les bras, bride style, un bras coincé autour de son dos et l’autre sous ses genoux alors que tu plonges ta tête vers son ventre. “C’est toi le churros parce que mmmmh, j’ai toujours envie de te dévoreeer!” Il ne faut vraiment pas te lancer là-dedans parce que tu deviens aussi insupportable que les mini-humains ; la preuve. Tu finis par hocher la tête vers Jordan néanmoins au milieu de vos agitations. “Yuuuup, churros, please!” Et là, Linda a l’air de se réveiller. “Ooooooh et ma barbe à papa! J’ai gagné une barbe à papa!” Tu regardes Jordan avec un air disant shit, she remembers. Tu aurais préféré que non ; toi-même est bien placée pour savoir que vous serez fatigués avant elle. “En attendant Joooooordan, que t’imites de ta meilleure voix à la Linda, on va aller voir les tigres qui sont juste à côté, mmh ?” La petite tape dans ses mains, enthousiaste au possible. “Ouuuui! Est-ce qu’on va voir des lions aussi ?” Tu la reposes doucement au sol - parce qu’elle pèse son poids mine de rien - avec une légère grimace. “Je suis pas certaine qu’il y en a ici, princesse.” Cette dernière a une légère moue alors que vous vous dirigez vers les tigres, ta main dans la sienne. “Mais y a des giraffes plus loin et crois-moi, c’est tout aussi impressionnant!” “Oooooh, avec le long cou!” “C’est ça!” que t’affirmes en ébouriffant ses cheveux alors que vous arrivez à l’enclos des tigres qui se prélassent avec paresse. Tes yeux sont déjà en train de chercher Jordan dans la foule - t’es impatiente de manger, oui oui. Jordan ou les churros ?

“Faut savoir explorer toutes les possibilités.” Celle ci te met vraiment mal à l’aise sans que tu ne comprennes pourquoi et tu n’arrêteras pas de grimacer à chaque fois qu’elle le prononcera. Parce que tu sais qu’elle va s’en donner à coeur joie. Quand tu auras fait ta moue la plus triste peut être qu’elle s’arrêtera. Tu espères. Ou peut être que tu arriveras à passer au dessus, mais le goût de ces mots là te donnent de l’urticaire. Heureusement y’a Linda qui rebondit sur tes conneries. “Un wombat volant, original!” Ton oiseau aussi. “C’est toi le churros parce que mmmmh, j’ai toujours envie de te dévoreeer!” Et tout le monde veut des churros mais elles sont bien occupées là. T’es déjà en train de chercher le stand des yeux. “Yuuuup, churros, please!” Quand elle te le confirme. “Ooooooh et ma barbe à papa! J’ai gagné une barbe à papa!” Et que la commande se rallonge.

« Be right back. » T’as vraiment extrêmement confiance en Birdie pour la laisser seule avec la petite le temps que tu ailles chercher la bouffe. Tu vas quand même faire ça le plus vite possible car c’est vraiment pas ton habitude de laisser Linda avec qui que ce soit quand tu es celui qui la garde. C’est avec deux cornets de churros et une barbe à papa que tu es en train de chercher tes deux accompagnatrices. Tu es déjà en train de croquer dans les churros, tu as fait mettre supplément chocolat sur les deux cornets. Tu ne te rends pas compte que tu t’en es mis à la commissure des lèvres. T’es surtout concentré à ne pas t’en foutre sur ton hoodie. Tu vas mettre un croc dans la barbe à papa aussi parce que why not. Et Linda te voit faire, tu ne l’avais pas vu si proche. A croire que tu ne peux pas chercher les gens et manger en même temps. « C’est à moi c’est à moi !!!!! » Elle tend les bras vers toi et tu fais l’innocent, en hochant la tête et prétendant tu ne vois pas qu’elle est en train de protester. « Yep c’est à toi. » Tu te baisses pour lui tendre le petit baton. Elle a déjà tout oublié alors qu’elle fourre tout son visage ou presque dans la barbe à papa qui fait deux fois la taille de sa tête. Tu te redresses pour donner le cornet de churros à Birdie. Celui que tu as entamé. Tu te gardes l’autre. Ni vu ni connu de toute façon, y’a juste un churros de moins dans le sien. Il est dans ton bidon. Tu es déjà en train de piocher dans tes churros car c’est beaucoup trop bon quand c’est chaud en plus. Elles peuvent t’emmener où elles veulent là, tu vas suivre en te préoccupant de manger ces divinités frit à outrance.

« Be right back. » Que dit l’adage, déjà ? Hate to see you leave but love to watch you go. C’est ça. Parce que ton attention a beau être sur la petite môme dans tes pattes, tes yeux se relèvent malgré tout pour observer le dos de ton partenaire s’éloigner - et plus bas, obviously, alors que tu souris légèrement de ce coin des lèvres où sévit moultes désirs non dits mais pourtant parfaitement lisibles si on s’y penche de plus près. Seulement, la seule personne qui fait attention à toi est la gamine infernale qui va l’être deux fois avec du sucre dans le sang et elle, aucun risque qu’elle puisse lire les pensées lubriques de ton esprit souvent mal placé. Pourtant, forcé de constater que tu mélanges admirablement la saveur de l’innocence enfantine avec celle que t’apporte ton compagnon quand il est dans ton champ de vision.

Comme quand tes yeux le repèrent enfin dans la foule - tu bénis le ciel sa taille aussi grande qui te permet de le voir à travers les autres - et que tu souris encore plus fort en voyant sa précaution à garder ce qu’il tient dans ses mains. Si le grand et haut gaillard qu’il est pense être discret en piquant de la barbe à papa, c’est sans compter sur le regard vigilant de Linda qui te lâche pour aller se fâcher aux pieds de Jordan. « C’est à moi c’est à moi !!!!! » Tes mains sur tes coudes dans une embrassade solitaire dans le seul but de ne pas rester bras balands comme une idiote, tu observes l’air innocent (non) de Jordan qui tend la sucrerie à la petite. « Yep c’est à toi. » C’est marrant de voir la gosse s’attaquer à sa barbe alors que cette dernière est plus grosse que sa tête. Quand il se tourne vers toi, tu arques un sourcil. “Je vois que quelqu’un a faim et n’a pas daigné à nous attendre.” Ton pouce passe contre la bordure de ses lèvres pour récupérer sa trace de chocolat avant de le nettoyer  entre les tiennes dans un geste lent et - oh surprise - qui se veut provoquant à souhait. “We should try something with that, someday.” est-ce que t’es en train de foutre l’image de ton corps couvert de chocolat à Jordan subtilement, le regard sous-entendu ? Yes, totally. En tout cas, c’est le sourire au coin qui ne disparait pas que tu croques dans un de tes churros, te foutant du chocolat partout sur les mains, nettoyant tes doigts alors que Linda rit plus fort en jouant le dinosaure avec sa barbe.

Vous parcourez toute la section savane avec les rhinocéros, les zèbres, les giraffes le temps de finir vos goûters respectifs ; puis Linda commence à concéder que ses petites jambes sont fatiguées, elle râle, elle geint et c’est tellement adorable que tu t’amuses à la titiller à coup de “oooouuuh, le bébééééé, elle est fatiguée!” avant qu’elle fasse une moue levée vers Jordan. Tu as bien compris - et Linda aussi - qu’elle mène ton compagnon du bout du doigt et qu’il ne va pas résister longtemps avant de se baisser pour la prendre dans ses bras. Toi, c’est pour ton charmant blond irrésistible avec une gamine dans les bras que tu prends en pitié alors que tu pointes du doigt la gare. “Y a un petit train qui fait le tour du parc. On pourra voir tout le reste sans que Jojo se casse le dos.” you lil bitch au sourire fier et à l’expression au combien garce - t’es gentille, tu n’as pas rajouté le mot “tonton”. Mais Jojo, quel surnom absurde, vraiment. C’est vraiment pour se foutre de lui, clairement, malgré ta main qui caresse tendrement ledit dos en vous dirigeant vers le train. Linda tape des mains, ravie de pouvoir apercevoir d’autres animaux sans avoir à marcher. Une fois installée, elle insiste pour se mettre sur le bord ; tu laisses Jordan t’asseoir à côté d’elle et toi en face d’eux. Tu ne perds pas de temps pour coincer vos jambes et attraper ses doigts du bout des tiens, l’air de rien, geste naturel, réflexe qui ne dérange personne alors que tes yeux se portent sur le paysage.

“Je vois que quelqu’un a faim et n’a pas daigné à nous attendre.” Mais. T’es vraiment nul à manger et essayer de spotter les gens parce que tu n’as dupé absolument personne dans tes grignotages préliminaires. « C’est le prix de la course. » Genre. Mais oui. Est-ce qu’elle a vu que c’est dans le cornet que tu lui tends à elle que tu as pioché ? Mais elle va essuyer le coin de ta lèvre de son pouce et tu comprends que c’est ça qui t’a vendu. Tu ne la quittes pas des yeux alors qu’elle lèche son doigt de manière très suggestive. The best bird in town.  “We should try something with that, someday.” Tu hausses les sourcils en l’entendant, tu comprends exactement à quoi elle fait allusion et t’es pas sûr de kiffer. Aux premiers abords en tout cas ça ne t’attires pas tant mais t’es sûr que ce sera une autre histoire quand ses petits seins parfait seront recouvert de chocolat. « Okay yeah. Why not. » Car tu les as bien visualisé. Tu les connais plus que par coeur faut dire. Tu les as peut être même plus embrassé que touché ou regardé. Nah quand même pas. Des fois c’est à se demander Jordan. I’m just showing them love. Ah oui oui, ils savent qu’ils sont aimés.

T’as pas assez de mains pour manger et tenir près de toi ces êtres chers qui sont à tes côtés mais du coup tu regardes les animaux que d’un léger oeil. Trop occupé à être sûr que Linda ne s’enfuit pas même si tu sais que ce n’est pas son genre. Les enfants sont imprévisibles, les kidnappeurs d’enfants aussi. T’as fini tes churros quand Linda tends les bras vers toi avec son bâtonnet de barbe à papa qui en contient encore légèrement. Tu prends celui ci en premier. « Oh c’est gentil. Merci. » T’es déjà en train de manger - gober, aspirer seraient plus appropriés - ce qu’il reste de sucre en nuage quand elle fait la moue car c’est pas ça qu’elle voulait quand elle t’a tendu les bras. Elle se frotte les yeux, elle est trop adorable. T’es cruel de la faire patienter comme ça Jordan. “oooouuuh, le bébééééé, elle est fatiguée!” Et Birdie qui l’expose. La pauvre petite chou de Linda, tu craques bien vite pour la prendre dans tes bras. Tu embrasses sa joue alors que tes lèvres sont toutes collantes. Elle fait une grimace, ça te fait rire. “Y a le train qui fait le tour du parc. On pourra voir tout le reste sans que Jojo se casse le dos.” Et Birdie qui pense à toi. Ca te touche de cette façon là que tu laisses glisser le Jojo très facilement.

« I know what are you are doing. » Que tu lui dis alors que vous êtes installés dans le train. Elle a pris soin de se mêler à toi, ce que tu apprécies grandement. Y’a Linda qui est en train d’utiliser son attrape rêve autour de son cou comme d’une longue vue en regardant ce qui est sur le passage. Elle a l’air bien occupé, absorbé, alors tu parles à peu près ouvertement à ton oiseau. « Tu veux être sûr qu’il me reste quelques forces pour ce soir. » Le sourire sur tes lèvres ne laisse aucunement place au doute. Tu caresses doucement sa main de la tienne. « Au pire j’aurai toujours de la force pour te regarder. » Ou tu feras l’étoile de mer. Y’a plein de possibilités. Mais y’a un truc qui commence à te faire envie qui est dans tes pensées depuis un peu plus tôt dans l’après midi. Tu verras si t’es pas trop fatigué. Tu te penches vers elle pour embrasser sa main. Ta bouche encore assez collante. Ce serait une bonne chose d’aller se laver les mains et la bouche Jordan. Faudra faire un stop aux toilettes.

« C’est le prix de la course. » Tu secoues la tête tout en lâchant un “pff”, les lèvres vibrantes mais souriantes malgré tout parce qu’il est stupide mais c’est bien pour ça que t’es accro à chaque instant, pas vrai ? La répartie de Jordan est égale à la tienne ; frôle le zéro au mieux des cas. Tu n’apprécies pas vraiment quand le niveau est supérieur, c’est signe de responsabilité, de conversations potentielles d’adultes, trucs qui font mal ou qui ne vont pas. Tu es bien plus confortable dans la connerie. « Okay yeah. Why not. » Et la sexualité, il faut bien l’avouer. Tu n’as aucun scrupule à lui envoyer des images juste avec des regards appuyés et des gestes innocents - comme le débarrasser de traces de chocolat, par exemple - alors que vous êtes entourés de familles. Vous pourriez passer sous la même étiquette mais soyons honnête ; tu ne veux pas qu’on te la mette sur les épaules. C’est déjà assez intime en soi que Jordan te fasse confiance à ce que tu sois dans les parages d’un moment avec sa nièce - même par alliance - il n’y a pas plus de pression à avoir. D’autant que Linda a l’air de t’accepter - pour le temps donné, en tout cas. Si tu continues à l’afficher et te moquer d’elle joyeusement comme tu le fais, elle va peut-être se braquer ; tu es la reine pour vexer et braquer les gens, Birdie. Tu considères que ce n’est pas de ta faute si les gens sont susceptibles - et ça inclut les mini-humains, oui oui, surtout eux, car il n’y a pas pire que des enfants susceptibles like how ?

Il y a un échange de barbe mal calculé, Jordan qui dévore le reste comme un carnassier que tu ne le pensais pas capable sous ton arcade redressé alors que la moue de Linda stipule que non, ce n’était pas ce qu’elle était venue faire à la base ; tu pouffes de rire dans ton coin avant d’avoir vos fesses posées dans le petit train qui fait le tour du parc. T’aimes les petits trains, et tu découvres que tu les aimes encore plus parce que les places sont plutôt serrées ; tu peux profiter d’avoir le contact de Jordan et de le chercher un peu plus sans trop d’effort. « I know what are you are doing. » Le questionnement dans ton regard en pensant que tu viens de fauter mais il te suffit de porter tes yeux contre ton partenaire pour que tu sois rassurée. « Tu veux être sûr qu’il me reste quelques forces pour ce soir. » Jordan a ce sourire qui parle et les mots te font glousser comme une adolescente que t’assumes d’être parce qu’hey, il parait qu’on a qu’une vie et tu ne comptes pas attendre la prochaine pour être une adolescente même à trente ans passées. « Au pire j’aurai toujours de la force pour te regarder. » Et il te fait un baisemain et c’est le truc le plus adorable du monde - il faudrait songer à faire une liste parce qu’il y a beaucoup de choses qui sont “le plus adorable du monde”. Ce qui ne l’est pas, c’est ton regard portant toujours le sien alors que ta main libre vient caresser sa joue. “Je fais attention à mes intérêts. J’aimerai pas que tu te casses le dos.” Tu te tortures la lèvre brièvement en résistant d’aller caresser les siennes. Alors pour éviter toute action indécente - pas pour toi, mais par pudeur envers Linda et les autres familles vous entourant - tu regardes vers l’extérieur avant de sourire en voyant la petite utilisée son attrape rêve comme une longue vue - futile. “On pourra s’arrêter à la boutique de souvenirs ? J’aimerai bien voir deux ou trois bricoles.” T’as envie d’aller voir les pin’s et les peluches. Et les cartes, aussi.

Alors une fois le petit train arrêté proche de l’entrée - qui devient aussi la sortie, quelle ironie - Jordan et Linda s’en vont vers les toilettes les plus proches tandis que tu files à la boutique, là où ils doivent te rejoindre. C’est parfait et ce n’est pas pour rien que tu files rapidement pour aller explorer les rayons. La moue songeuse devant les étalages, tu finis par trouver ton bonheur en levant les yeux, poussant un petit cri de joie. Les bras chargés, tu trouves de nouveaux pin’s que tu t’amuseras à transporter de vêtements en vêtements ou sacs, un foulard parce que why not, y a des pandas dessus, c’est hyper mignon et des boucles d’oreilles giraffes - pour exactement les mêmes raisons. Alors quand Jordan et Linda te rejoignent, t’es fière de leur montrer tes achats ; le panda roux géant que tu tends à la petite. “Tiiiiieeeeens, j’ai pas résisté, j’ai craqué! J’espère que t’en prendras soin!” Linda a l’air heureuse en le prenant dans ses bras - même si la pauvre ne va pas pouvoir le porter même avec toutes les bonnes volontés du monde car il doit être un poil plus petit qu’elle mais certainement trop lourd pour sa taille fine. Cependant, tu te tournes vers Jordan en souriant légèrement et sortant une peluche beaucoup plus petite, un wombat. “J’ai peur que celui-ci ne t’étouffe que de sa mignonnerie.” Parce que toi, non. T’es pas adorable. Absolument pas. Encore moins avec ton air attendri. No. Mmh. C’est moche, le déni.