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 we're writing our own story || Loan #17

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Message(#)we're writing our own story || Loan #17 EmptyMer 22 Sep 2021 - 13:24

C'est une profonde inspiration que je prends lorsque nous descendons sur le tarmac de l'aéroport d'Auckland. L'odeur du kérosène se mélangeant à celle du goudron détrempé par les journées pluvieuses de cette dernière semaine me rappellent, malgré tout, de sacrés souvenirs. Ce n'est pas l'odeur la plus agréable, mais je ne peux décemment pas la détester. D'autant plus que dès à présent elle aura une toute autre signification dans mon esprit : celle de la liberté, de la fuite qui ne pouvait plus attendre plus longtemps. Et surtout, elle sera accroché à Loan en plus. Alors que mes pieds se posent sur la terre ferme, je me tourne vers Loan qui descend encore l'escalier, lui offre un doux sourire puis attrape sa main pour qu'ensemble nous puissions nous diriger vers le hall de l'aéroport et récupérer nos bagages.

Arrêter devant le tapis roulant, mes doigts toujours entrelacé avec ceux de mon copain, je me passe ma main libre sur mes côtes, dans un réflex idiot que je me suis choppé depuis l'agression qui a eu lieu deux semaines de ça. Physiquement, les blessures guérissent rapidement et facilement, seul un dernier léger hématome jaunâtre orne encore ma pommette gauche et de temps à autre mon dos se rappelle encore un peu à moi, mais rien de grave. Moralement, je dois avouer que ce n'est pas la grande forme, un certain traumatisme étant né suite à l'assaut de ces trois hommes. Evidemment, sous l'insistance de Loan et même d'Alec, j'ai décidé de porter plainte. Mais même si la procédure juridique est en cours, les policiers cherchant activement les coupables, la peur de retourner au studio est bien présente. Ou du moins, subsiste la peur de rester seul la nuit là-bas. C'est donc d'un commun accord que Loan et moi avons décidé qu'il était grand temps pour nous de prendre des congés. Après tant de mois à travailler d'arrache pieds, nous avons décidé de fermer le studio pour les deux prochaines semaines que nous passeront en nouvelle zélande, notre plan étant un de traverser tout le pays pour rejoindre Dunedin dans le sud de l'île du sud. J'ai déjà prévu de faire de petits crochet pour revoir les villes, villages et parc nationaux de mon enfance, mais en somme rien n'est réellement prévu.

La main de Loan qui lâche la mienne pour qu'il puisse s'approcher du tapis roulant, me fait sortir de mes pensées. Je cligne quelques fois des yeux puis m'avance à mon tour pour attraper mon sac à dos qui passe devant moi. L'épaulant correctement, j'attends que Loan ait fini et ensemble nous nous dirigeons vers la sortie.  «J'ai plusieurs surprise prévues pour toi tout au long de ce voyage » avouais-je finalement en me dirigeant l'agence de location de véhicule. J'échange quelques mots avec l'homme qui nous indique de nous suivre.

 « La première étant...Celle-ci» déclarais-je en désignant le van amménagé qui sera notre compagnon de route. L'homme de l'agence nous explique en détail les différentes fonctionnalité puis nous remet les clefs et nous souhaite un excellent voyage, confirmant le fait qu'ils ont une agence à Dunedin et que nous pouvons sans problème laisser notre véhicule là. Je l'observe encore s'en aller puis me tourne vers Loan et lui tend les clefs  « Je te laisse l'honneur des premiers kilomètres, ok ?» annonçais-je en lui offrant un large sourire.

@Loan Severide we're writing our own story || Loan #17 1949770018
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Message(#)we're writing our own story || Loan #17 EmptyMer 22 Sep 2021 - 23:03

Comme si tout se déroulait dans l’amorce d’un film hollywoodien, c’est un soleil resplendissant qui nous accueilles sur le sol néo-zélandais. La pluie a laissé ses traces sous la forme de flaque d’eau parsemer de ci, de là, sur le tarmac laissant refléter les quelques nuages qui cherchent encore à se dissiper pour laisser apparaître un ciel radieux. C’est comme un renouveau qui nous tend les bras quand le quotidien que l’on a laisser dernier nous semble nous avoir éprouvé de bout en bout. Mes doigts retrouvent ceux de Clément pour se nouer dans une étreinte solide, parfaite distraction m’empêchant déjà de sauter sur mon téléphone afin de prendre des nouvelles de mon père. Elle est dure la respiration qui s’enchaîne lorsque la réalisation me heurte de plein fouet, la maison est à des milliers de kilomètres et pour la première fois depuis des mois, je n’ai à me soucier de rien. Il ne me reste qu’à me faire guider par mon petit-ami qui a pris en main l’organisation de notre voyage en amoureux. Pour un maniaque de l’organisation comme moi, ne rien connaître du programme est une véritable torture, mais j’avais senti à quel point Clément avait eu besoin de se jeter là-dedans à corps perdu après l’agression.

Alors que l’on attend nos bagages, mon regard se balade sur son profil dans l’analyse de la moindre de ses expressions. Sur sa tempe, réside encore, pour un temps, les traces des coups qu’il a reçus ce soir-là dans le studio. C’est toujours la même forme d’angoisse qui me prend à la gorge à l’imaginer se faire rouer de coups sans que je n’aie pu faire quoi que ce soit pour l’aider. Cela avait été la goutte de trop, la dernière personne que je voulais retrouver à l’hôpital. J’avais craqué cette nuit-là, quand il avait fini par s’endormir complètement assommer par les médicaments. Il n’avait pas fallu très longtemps pour que l’on dise de faire une pause loin de tout. Pour moi, il est encore difficile d’admettre que l’on avait pu attaquer Clément dans ce lieu que l’on avait construit comme un havre de paix. Il est tout aussi compliqué de laisser mon père plus de quelques heures depuis son accident. Je suis stressé et je commence à avoir mal au ventre, à l’idée même de me retrouver incapable de complètement lâcher prise. Pour Clément, je vais tout donner, tout essayer pour ne rien gâcher de nos vacances. Cette pause-là, on l’avait cruellement mérité.

« Une surprise ? » Il n’avait rien voulu me dire du programme si ce n’est que nous partions en direction d’Auckland. Comme un petit chef, il avait presque fait nos sacs à dos seul connaissant mieux nos besoins pour les prochains jours. Je me suis retenu de lui poser mille questions, mais cela devient bien trop difficile. « J’en peux plus là, faut que t’en dise plus… » que je supplie comme un enfant, sautillant sur mes jambes. Il est amusé le brun, je le vois dans son regard et c’est tellement bon de le retrouver comme cela.

Nos sacs récupérés, Clément nous entraîne vers les parkings et surtout vers le stand pour louer un véhicule. Je ne comprends rien de la conversation, jusqu’à ce que l’on se retrouve devant ce qui semble être un van aménagé et que mon petit-ami me tende un trousseau de clé. « On va voyager avec ça ? » Il sait que j’en rêve depuis des années, je l’ai tellement bassiné avec mes envies de road trip. Je suis l’homme de la concession qui me laisse aller ouvrir la portière arrière pour avoir une meilleure idée. Le van semble complètement neuf, aménager de manière cosy et pratique, idéal pour s’arrêter n’importe où et dormir en pleine nature. « T’es le meilleur. » Sans prévenir, je m’accroche à la nuque de Clément, pour venir l’embrasser avec fougue.

Il me faudra quelques minutes pour régler le siège et bien m’installer derrière le volant avant de tourner la clé pour lancer le moteur. « On part dans quelle direction ? » que je demande alors que tout doucement, je nous amène en dehors du parking. « Tu as prévu autre chose ? » Et ma curiosité ne s’arrête plus désormais. « Tu m’emmènes vers les coins que tu connais ? » Parce que si j’avais séjourné dans le pays il y a de cela quelques années, à l’époque, je n’avais pas une thune en poche et je n’avais pas vraiment pu découvrir le reste du territoire. Soudainement, j’ai la sensation d’être un gamin à la veille de Noël.
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Message(#)we're writing our own story || Loan #17 EmptyJeu 30 Sep 2021 - 11:25

Revenir dans ce pays qui m'a vu grandir me semble presque irréel. J'ai quitté la Nouvelle Zélande il y a plus de 10 ans et je n'y suis plus revenu jusqu'à maintenant. Ce n'était pas l'envie qui me manquait, juste le temps et les moyens. Mais, en débarquant aujourd'hui dans le pays de mon cœur, je me rend réellement compte à quel point il m'avait manqué et la hâte de repartir sillonner les routes se fait de plus en plus grande. A tel point que j'ai du mal a écouté les conseils de l'homme qui nous montre les fonctionnalités du van que je nous ai loué et je remercie que mon copain soit carrément plus attentif que moi. C'est pour ça que je lui tend les clefs, l'invitant à faire les premiers kilomètre.

Rapidement, nous nous retrouvons installés sur nos sièges respectifs et j'observe un peu l'intérieur en attendant que Loan finisse les quelques réglages avant qu'il ne mette le contact et nous emmène vers la sortie du parking, m’inondant en même temps de questions diverses et variées  «On se dirige vers le sud du pays  » expliquais-je en attrapant la carte de la nouvelle zélande que j'avais embarqué dans mon sac à dos.  « Le but s'est d'atteindre Dunedin dans 15 jours» expliquais-je en posant mon doigt sur la ville  «Mais notre première destination de sont les Waitomo Caves » expliquais-je en posant mon doigts plus haut et relève le regard  « Tu prends la direction de Hamilton pour l'instant. On devrait en avoir pour plus ou moins 3h30»

Je replie la carte le plus soigneusement possible et la fourre dans la boîte à gant avant de me reculer dans mon siège avec un soupire  « Et évidement que je vais te montrer les endroits que je connais.» je souris doucement  « Mais j'avoue que je connais très peu l'île du nord, du coup la première partie du trip sera vraiment en mode découverte pour tout les deux. Une fois qu'on aura atteint Nelson dans le nord de l'île du Sud, on n'aura plus besoin de carte» expliquais-je en tournant la tête pour observer mon copain  «Enfin voilà, contrairement à toi je n'ai rien prévu » avouais-je avec innocence avant de laisser échapper un rire  «Mais de toute façon on pourra s'arrêter où tu veux et quand tu veux. Et puis s'il y a des truc que tu veux absolument voir, faut pas que t'hésite non plus. Genre ...on ira sans aucun doute à Hobbiton, on fera sûrement une rando pour voir le Mordor et on traversera la rivière qui borde Rivendelle, mais si tu as d'autres idées et d'autres envies, tu me le dis et on s'adapte» je me penche légèrement et pose une main sur la cuisse du plus de Loan, sans perdre mon sourire  «Depuis le temps que j'avais envie de t'emmener dans mon pays...il aura fallut de tels coup du sort pour nous motiver à organiser ce voyage... » je n'ai pas envie de gâcher le voyage en parlant de chose négatives, mais en vrai, nous avons trop peu évoquer tout ce qui nous est arrivé ces derniers mois. Et peut-être que c'est le moment idéal pour le faire ?
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Message(#)we're writing our own story || Loan #17 EmptySam 23 Oct 2021 - 16:32

Lorsque je comprends ce que Clément à préparer pour nous, je ne peux m’empêcher de venir crocheter mes bras autour de sa nuque et de l’embrasser avec passion. On avait besoin de cela, mais on refusait probablement de l’admettre tous les deux, pris dans le quotidien, pris dans l’horreur après son agression. On s'était laissé bouffer sans même réaliser qu’il était temps que l’on freine de quatre fers pour se prendre une pause amplement méritée. Je dois avouer que j’étais probablement le plus réticent à l’idée de quitter l’Australie en raison de mon père, mais maintenant que nous sommes là, avec les clés d’un van entre les mains, je comprends que j’avais fait le bon choix. On avait le droit à tout cela, un moment sans angoisse, sans planning, juste une vague idée de notre prochaine destination. L’angoissé du planning que je suis accepte de dépendre des idées de Clément et rien d’autre. Il a pensé à tout mon amoureux lorsqu’il a fixé une ville à rejoindre sous quinze jours sans rien programmer entre. « C’est la meilleure des idées. » que j’annonce alors que je prends la direction qu’il vient tout juste de m’annoncer.

Attentivement, j’écoute Clément me parler de ses souvenirs. « Je connais pas vraiment ce coin non plus. » Je n’avais fait qu’un court séjour sur l’île, mais c’était bien plus au Sud dans mes souvenirs. Cela me semble être à des années-lumières de ça avec tout ce qui a pu se passer depuis. J’avais tout de même garder un très bon souvenir des gens de l’île et je n’ai qu’une hâte, c’est de pouvoir en découvrir encore plus. « Oh ouais Hobbiton, je veux y aller ! » On dirait un gamin, mais c’est bien ce que je compte être pour les quinze prochains jours, dans l’innocence du moment à capturer tous les bons souvenirs. Clément semble avoir un millier d’idées et je sais que l’on n'aura jamais le temps de s’ennuyer entre les randonnées, les moments plus calme au bord d’un lac ou au milieu d’une forêt. On va probablement se trouver des endroits incroyables pour dormir et ce sera parfait.

Lorsque Clément évoque les événements qui nous ont amenés à faire ce voyage qu’il attendait depuis si longtemps, je soupire quelque peu. Je sens bien qu’il aimerait discuter, mais lui comme moi, on n’a pas su trouver les mots pour adresser l’enfer des derniers mois. Je m’étais perdu à vouloir satisfaire tout le monde tout en cherchant à sauver mon père, il avait été profondément marqué par l’agression sans jamais l’exprimer. Profitant d’un feu rouge, je tourne la tête dans sa direction, avec une parfaite vue du bleu qui ne c’est pas encore effacer sur sa tempe. Du bout des doigts, je viens effleurer sa peau juste là, avant de faire glisser mes doigts contre sa joue. « Comment tu te sens ? » C’est important de lui demander alors qu’on a le temps, sans que ce soit entre deux discussions de travail ou la fatigue qui nous emporte. « Vraiment. » que j’ajoute lentement avant de redémarrer.
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Message(#)we're writing our own story || Loan #17 EmptyMer 27 Oct 2021 - 10:53

Nous avons besoin de cette aventure, Loan et moi. Nous avons besoin de nous retrouver, seuls et loin de Brisbane, cette ville qui me semblait bien trop oppressante depuis quelques semaines. C'est en débarquant à Auckland que je me suis réellement rendu compte à quel point ces derniers mois nous pompaient notre énergie et combien toute cette situation n'était plus viable. Même si Loan s'inquiète pour son père, j'avoue avoir été légèrement surprit de la facilité avec laquelle il a accepté ma proposition de partir pendant 15 jours. Cela dit, nous savons tous les deux que James est entre de bonnes mains et que, au pire, notre retour à Brisbane ne prendrait pas trop de temps.

Mais pour l'instant, c'est d'un commun accord que nous avons décidé de souffler et de nous remplir la tête avec autre chose que du stress, de la rage, de la souffrance ou de l'inquiétude. Lorsque Loan prend le volant, nous laissons toutes nos incertitudes derrière nous et nous partons pour cette aventure que j'attendais depuis tellement de temps. Alors que mon copain manœuvre pour sortir de l'aéroport, je lui indique la direction à prendre avant de lui expliquer en gros ce que j'ai prévu, précisant toutefois que nous ne sommes lié à aucun contrat et qu'on peut faire ce qui nous chante.

Observant le paysage qui défile devant moi, je ne remarque Loan s'est tourné vers moi seulement lorsque je sens ses doigt effleuré ma tempe. Doux sourire sur les lèvres, je pose mon regard sur mon copain alors que celui-ci me demande comment je vais. A son ton, je sais exactement qu'il veut que je lui parle réellement de ce que je ressens. Nous somme seul, dans un van, nous avons trois heures de route devant nous et rien ni personne pour nous déranger dans cette future conversation qui était due depuis bien trop longtemps déjà.

 « Franchement ? Je ne sais pas» dis-je en toute sincérité alors que Loan démarre à nouveau  «Physiquement ça va, juste le dos qui fait encore un peu des siennes mais rien de grave » je soupire doucement  «Mais pour le reste...non ça va pas » je dévie le regard, le posant à nouveau sur la route devant moi  « Je sais que j'ai eu de la chance et le fait que les agresseurs ont été retrouvé et qu'ils ne vont pas s'en sortir sans punition par la justice ça me rassure beaucoup, mais ...j'ai peur» je pince les lèvres  «j'ai peur de rester seul le soir là-bas, mais aussi des futures conséquences que ça peu avoir sur moi. Psychologiquement parlant » je me passe une main sur le visage et hausse les épaules  «Pour l'instant je m'en sors pas si mal en vrai, mais je me connais : je suis une bombe à retardement. Et je sais qu'un jour tout va remonter à la surface et m'exploser à la gueule » je pince les lèvres  «ça peut être demain comme ça peut être dans vingt an » je lance un rapide coup d’œil vers Loan avant de changer de position sur le fauteuil et m'accouder le rebord de la fenêtre  «T'as bien vu en début d'année, les conséquences qu'a eu ce simple refus de Broadway. Y a tout qui est remonté d'un coup : l'adoption, le tsunami, le double abandon de mon père ...enfin, bref. J'ai juste peur de ce moment où une chose arrivera et où l'agression reviendra à la surface » je déglutis et hausse les épaules  « Je sais qu'il faut que j'arrive à extérioriser tout ça, mais c'est tellement compliqué en vrai» Je fini enfin, après un dernier soupire, par me tourner vers Loan  «désolé » de t'inquiéter et d'avoir du mal à m'exprimer correctement
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Message(#)we're writing our own story || Loan #17 EmptyLun 1 Nov 2021 - 17:50

Elle est tout simplement parfaite la bulle que nous offre Clément. Partir en van rien que tous les deux nous assure d’avoir toute la tranquillité dont nous avons désespérément besoin. J’ai toujours été du genre à tout vouloir partager, à en apprendre le maximum sur les autres, mais parfois, il est bon de penser à soit également, de souffler un coup pour mieux se replacer. Je me fiche bien de ce que l’on va pouvoir faire durant les deux semaines qui viennent tant que cela se fait en compagnie de Clément. J’hésite juste un court instant avant de lancer la conversation qui nous permettra de réellement faire le vide sur tout ce qui peut bien nous ronger l’esprit depuis des semaines. C’est un échange que l’on s’est retenu d’avoir pendant bien trop longtemps quand il a fallu qu’il se remette de son agression et que je me refusais à me laisser aller dans les souvenirs que cet événement a fait remonter. Pourtant, je crois qu’il est temps pour nous de crever l’abcès une bonne fois pour toutes. Dès le départ, pour que le voyage se déroule sous les meilleurs jours.

Clément me fait savoir que son dos le fait encore un peu souffrir et je me note de l’emmener avec moi dans le cabinet de Martin dès que l’on sera rentré. Mon meilleur ami n’exerce plus vraiment, mais son collègue travaille très bien. Je m’inquiète surtout lorsque le comédien m’avoue que rien ne va en dehors de cela. C’est la première fois qu’il est aussi franc et je suis tenté d’arrêter le van pour que l’on puisse réellement en discuter. Mais lorsque je remarque son regard qui se perd au loin, je réalise que c’est, sans aucun doute, plus simple pour lui si je continue à conduire sans passer mon temps à le fixer. Cela semble fonctionner lorsqu’il se confie à moi comme jamais auparavant. « C’est bien ce qui me fait le plus peur. » que j’avoue doucement alors qu’il parle de sa tendance à l’autodestruction quelque peu retardée. J’ai vu le Clément après Broadway et j’aimerais ne plus jamais avoir à faire à ce côté de sa personnalité. La période avait été affreuse et on avait bien failli se perdre. « Est-ce que… Tu as pensé à consulter ? » Je ne veux pas qu’il le prenne mal, je ne veux pas que ma question soit mal interprétée. « Je veux dire… Ça te permettrait d’extérioriser. » Et de ne pas se forcer à le faire avec moi quand j’admets à quel point il n’est pas simple de me parler de tout cela. « Je t’aiderai dans la démarche si tu as besoin. » que je souffle alors qu’à nouveau, ma main vient se glisser lentement sur sa cuisse. « Je serais toujours à tes côtés. » Mes doigts s’agrippent un peu plus aux tissus de son pantalon alors que j’ai besoin de le sentir sous ma peau, juste pour me rappeler qu’il ne s’agit que d’une épreuve de plus qui ne pourra nous détruire. « Ne t’excuse jamais d’aller mal. » Je tourne la tête un court instant pour mieux lui sourire. « Je suis fier de toi. » Fier qu’il soit capable de l’exprimer ainsi, fier de le voir tenter de remonter la pente malgré tout.
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Message(#)we're writing our own story || Loan #17 EmptyMer 10 Nov 2021 - 10:46

Il fallait que nous ayons cette conversation. Un jour ou l'autre nous aurions obligatoirement dû faire face à ce qui s'est passé et vraiment en parler. Quoi de mieux, donc, qu'un début de roadtrip et trois heures de routes devant nous  sans rien ni personne pour nous déranger ? Après quelques instants d'hésitation, je lance la conversation et me surprend moi-même à être aussi sincère avec Loan comme je ne l'ai plus été depuis bien trop longtemps. Mettre des mots sur mes plus grandes craintes me rend vulnérable et pourtant je me rends compte à quel point c'est ce qu'il me fallait. Plus j'exprime mes ressenties à haute voix plus j'ai l'impression que le poids qui reposait sur mes épaules s'allège. Lorsque Loan me demande si j'ai pensé à consulter, c'est un soupire qui s'échappe de mes lèvres et mes épaules qui se haussent alors que mon pose sur la main que Loan qui caresse ma cuisse.

 « J'avais déjà consulté» dis-je en hochant doucement la tête  « Après mon burn out j'avais un gros suivi psychologique avec Robert qui m'a beaucoup aidé mais le psy est parti, il n'exerce plus à Brisbane» je lance un coup d'oeil furtif vers Loan  « Son collègue à qui il m'a référé est sympas, mais j'ai beaucoup de mal avec sa façon de travailler donc j'ai abandonné l'idée qu'il pourrait m'aider» ma main vient rejoindre celle du jeune homme et nos doigts s'entrelacent avec douceur  «Peut-être que Robert fait de la téléconsultation » mon pouce caresse lentement le dos de la main de Loan alors qu'un sourire étire mes lèvres lorsque Loan m'assure qu'il sera toujours à mes côté et qu'il m'aidera dans ma démarche.

Et lorsque je dis être désolé, il me reprend en me disant que jamais je ne devrais m'excuser d'aller mal  « Je sais bien» soufflais-je  «Et en même temps je me dis que je n'ai pas à me poser tant de questions, car ces problèmes me semblent beaucoup trop insignifiant ... » je fini par me redresser et tourner le visage vers Loan  «...par rapport à ce que toi t'es entrain de vivre » car clairement, la situation dans laquelle se trouve mon copain me semble bien pire que la mienne.  «Je veux dire, entre ton père et Martin, t'avais pas besoin de tout le reste en plus  » mes doigts se resserrent un peu plus sur ceux de Loan  «Je suis désolé de t'imposer tout ça alors que je t'avais promis que tout ira bien » reculant la tête contre le dossier du siège, je pince les lèvres et secoue doucement la tête avant de reporter mon attention sur mon copain  « ça va aller ?»
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Message(#)we're writing our own story || Loan #17 EmptyMer 17 Nov 2021 - 20:09

On avance à pas feutré sur ce terrain que l’on n’a jamais réellement su maîtriser. Si on a toujours su se parler, il est de toute évidence bien plus difficile de souligner les épreuves que l’on vient d’endurer avec des mots qui donnent un sens à tout ce qui a bien pu nous heurter. Il est vrai que depuis son agression, j’observe Clément avec beaucoup plus d’insistance, me tenant prêt à recevoir l’explosion en pleine gueule à tout moment. Je refusais que l’on traverse la même épreuve que post Broadway, tout était trop parti de travers et on ne devait plus atteindre un tel mal être. C’est presque surprenant de voir à quel point on avait attendu, l’un comme l’autre, de lancer cette conversation. Il nous avait fallu trouver le moment propice, celui où l’on ne serait en rien déranger et surtout où la fatigue ne viendrait pas s’immiscer entre nos propos. C’est rassurant de l’entendre parler d’un suivi psychologique, malgré l’échec de ses dernières tentatives. « On pourrait, peut-être, tenter de trouver quelqu’un de nouveau. » Je ne suis pas encore prêt à l’admettre à haute voix, mais il serait peut-être temps que je consulte également, afin de vider mon sac. Il faut le temps de l’acceptation et le déclic nécessaire pour entamer les bonnes démarches. « On verra tout ça en rentrant. » que j’annonce alors en douceur. Pour le moment, on se doit de profiter de chacun des instants qui s’offre à nous et de cette liberté d’expression qui nous manquait cruellement depuis quelque temps.

J’aurais pu me contenter de cela, parlé de lui, laissant ma main libre jouer avec ses doigts. Juste ça et rien d’autre aurait suffi à me rassurer pour le reste du voyage. Mais si j’ai bien trop souvent su lire en Clément comme dans un livre ouvert, il faut dire que le jeune homme devient plutôt doué à l’exercice lorsqu’il s’agit de ma personne. Mon cœur se serre rien qu’à l’instant où il évoque Martin et mon père. Sa question surgit de nulle part, me laissant au pied du mur à osciller entre une réponse toute faite et la vérité que j’ai bien tant de mal à énoncer. « Non pas vraiment. » Non, ça ne va pas. Je prétends être en totale maîtrise de tout l’instant à me noyer dans la rééducation de mon père et les instants passés aux côtés de Martin, mais la réalité se veut toute autre quand mes nuits sont habité par des cauchemars et mes journées rythmées par des angoisses. Le silence s’étire tandis que je prétends être complètement absorbé par la route. Il ne reste plus que la radio en fond sonore et la main de Clément qui serre la mienne avec force. J’inspire en cherchant à contrôler cette boule dans le fond de ma gorge qui réprime bien des larmes. « Je peux pas les perdre… » Je ne m’en remettrais pas. Le fait est là, que ce soit mon père ou mon meilleur ami, l’idée est inconcevable, j’en ai le cœur qui s’emballe et les yeux qui piquent à la simple pensée. « Si j’avais été moins têtu, j’aurais été là pour Martin. » Mais il y avait eu cette stupide dispute et tout ce qui en avait découlé, il s'était retrouvé emprisonner par une crise que je n’avais su l’aider à traverser et tout cela me hante bien plus que de raison. « Il a… » devrais-je partager cela avec Clément, je n’en sais rien, mais il faut que je l’exprime. « Il a des idées noires et… Ça commence vraiment à me faire peur. » Parce qu’avec Martin, on ne peut jamais être sûr de rien. « Je pourrais pas me le pardonner. » S’il s’en va ainsi, si je ne suis pas capable de lui venir en aide, de lui offrir une main tendue et toute mon attention. Ce n’est pas aisé d’en parler ainsi, je préfère me concentrer sur la route laissant un silence s’installer sur la durée tandis que je ne cesse de ruminer dans mon coin. « J’essaye de ne pas m’angoisser, mais… » La réalité, il la connaît déjà quand il a tant insisté pour que l’on s’échappe rien que tous les deux. « C’est pas évident tous les jours. » que je conclus malgré tout avant de tourner le regard vers lui. Son visage est apaisé, irradiant d’un sourire qui me rappelle à quel point il se veut attentionner. Pourtant, les mauvaises habitudes reprennent vite le dessus quand je cherche à minimiser. « Mais on va pas parler de ça, on va profiter de notre voyage. » Je souris comme toujours. « Ça ira. » La parenthèse, je la referme bien trop rapidement dès qu’il s’agit de trop m’exposer.
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Message(#)we're writing our own story || Loan #17 EmptySam 20 Nov 2021 - 20:17

Ça fait du bien de parler de tout ça et d'enfin pouvoir mettre des mots sur tout ce que nous avions gardé enfoui en nous pendant ces derniers mois. Car au final, nous ne gardions pas seulement mon agression sous silence, mais aussi tout ce qui s'était passé avec le père de Loan et Martin dernièrement. D'ailleurs, c'est bel et bien sur ce sujet là que je dérive assez rapidement après que mon copain m'ait proposé de chercher un psychologue ensemble -ce que j'ai, évidemment, accepté.

Je ne suis même pas étonné lorsque Loan m'annonce qu'il ne va pas bien et qu'il a énormément de remords par rapport à ce qui s'est passé avec son meilleur ami. Mais j'avoue être horrifié quand il m'apprend que Martin a des idées noires. Je me doutais un peu qu'il n'allait pas très bien le kiné, mais de là à penser à ce genre de choses ? Instinctivement, ma main se referme sur les doigts du danseur mais je garde le silence et le laisse continuer patiemment. Il me fait par de son sentiment d'impuissance mais surtout du fait qu'il s'en voudrait énormément de le perdre de cette façon. Incapable de dire quoique ce soit, ne connaissant pas assez l'allemand pour savoir si ses idées noires sont vraiment fondées ou si ce ne sont que des paroles dans le vent, je garde le regard fixé devant moi sans pour autant lâcher la main de Loan. Il décide de mettre un terme à la conversation avec son éternel 'on ne va pas en parler maintenant' et je suis presque tenté de lui dire que non, c'est, au contraire, le meilleur moment pour en parler. Mais au lieu de ça, je lâche sa main et me redresse  «Arrête toi là-bas » dis-je en désignant un parking au bord de la route qui fait aussi office de point de vu sur un lac. Sans demander d'explications, Loan s'exécute et à peine le van garé, je sors du véhicule.  « Vient, suis-moi» je lui fais un signe de la main puis m'engage sur un petit chemin qui nous éloigne de la route du parking.

Je ne sais pas combien de temps nous marchons, mais le terrain est pas mal escarpé et c'est, la respiration courte, je m'immobilise sur un petit promontoire naturel duquel nous avons une vue imprenable sur le lac.  « je savais bien que je connaissais cet endroit» souriais-je en me plaçant à côté de Loan  « J'étais venu ici un jour avec mes parents et mon frère quand j'avais quelque chose comme 8 ans ou un truc de ce genre 11 ans» je souris doucement  « Les premières vacances en famille après la thaïlande» je me tais un instant et observe l'étendue d'eau devant nous avant de prendre une profonde inspiration et me tourner totalement vers mon copain.

 «Je t'aime Loan » dis-je en plongeant mon regard dans celui du jeune homme  «ça va bientôt faire deux ans et je t'aime encore plus qu'au début » j'attrape sa main  « Et après tout ce qu'on a traversé cette année, il n'y a absolument aucun doute : c'est avec toi que je veux finir ma vie. Je veux rester à tes côtés jusqu'au bout, peu importe les obstacles que la vie mettra encore devant nous et je ...» je déglutis un instant alors que mon sourire s'agrandit d'avantage  «Est-ce que tu veux m'épouser ?  »
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Message(#)we're writing our own story || Loan #17 EmptyDim 5 Déc 2021 - 19:34

On pourrait croire que ce n’est clairement pas le bon moment pour aborder un tel sujet, que l’on devrait profiter de notre voyage pour souffler, sans s’embêter avec des sujets sérieux. On pourrait, il est vrai, mais il est aussi important de vider son sac chacun son tour. Ce n’est pas pour briser le moment bien au contraire, on se défait de tout ce qui nous retient depuis de très longues semaines dans un lieu que l’on ne retrouvera jamais. C’est comme se défaire de quelques pierres sur le chemin, même si le sujet est lourd, même s’il n’est pas évident pour moi de parler ainsi du mal-être de mon meilleur ami. Clément sait à quel point je m’inquiète, il en est le témoin à chaque jour qui passe sans jamais rien juger. Alors je prends le temps de lui expliquer même si je préfère ne pas m’étaler sur le sujet, laissant alors le silence emplir l’habitacle, signifiant la fin de cette conversation.

La route défile alors dans une ambiance qui se veut apaisée et rassurante. La radio joue des airs entraînants tandis que le soleil continue son ascension dans un ciel d’un bleu parfaitement azur. Une journée parfaite pour explorer les environs. C’est après un bon moment que Clément me demande d’arrêter le véhicule et soudainement, il semble bien pressé. « Attends-moi. » Je n’ai pas le temps de me garer proprement que Clément a déjà sauté en dehors du véhicule. Je retiens un rire alors que je me doutais bien qu’il soit incapable de tenir en place plus de quelques heures d’affilée. Il crapahute déjà sur le sentier tandis que je me bats avec les clés pour fermer le van. Je le rattrape avec un sourire aux lèvres et ma main venant chercher la sienne tandis qu’il m’entraîne au milieu des rochers et sur un chemin quelque peu escarpé. On manque de se casser la figure plusieurs fois, mais l’ascension en vaut le coup lorsque l’on se retrouve sur un petit promontoire surplombant le lac à nos pieds. L’endroit semble désert et baigné dans la lumière du soleil de septembre.

Perdu dans mes pensées, je contemple les environs sans jamais sentir l’excitation qui semble monter petit à petit au creux de Clément. Il me parle de ses souvenirs de famille sur ce même lieu et un sourire se dessine sur mes lèvres tandis que j’apprécie chaque seconde qu’il m’offre à parler de ce sujet devenu si tabou avec le temps. Il évoque la Thaïlande et mes doigts se resserrent contre les siens. Un nuage fait danser les rayons du soleil sur la surface du lac tandis que tout s’apaise autour de nous. Les secondes défilent dans un silence qui se veut d’or avant que la main de Clément n'échappe à la mienne et qu’il se racle la gorge de manière presque nerveuse. Je me tourne vers lui, me demandant si les souvenirs ne se font pas trop nombreux pour lui, sans jamais me douter de ce qui allait pourtant suivre.

J’allais répondre à son, je t’aime dans un immédiat qui se veut devenu une norme, mais il est bien plus rapide que moi. Il semble chercher ses mots, hésite un court instant avant de déballer ce qu’il a sur le cœur et de poser une question qui semble être devenue si évidente. Mon cœur s’emballe à l’entente de ses mots que je cherchais tant à lui dire depuis plusieurs mois. À croire qu’il a eu bien plus de courage et que je ne suis que le dernier des idiots à l’observer la bouche entrouverte et les yeux déjà emplis de larmes. « Oui. » que je murmure presque difficilement sous l’émotion. « Bien sûr que oui. » Et sans hésiter, je me jette dans ses bras, manquant de nous faire chavirer dans le vide avant de m’accrocher à lui dans un éclat de rire. Front contre front, mon regard vient se mêler au sien tandis que j’entends mon cœur battre contre mes temps. « Je t’aime Clément. » que je souffle lentement avant de venir l’embrasser avec fougue.

C’est un amour qui ne s’explique pas depuis le tout départ, c’est un véritable rollercoaster qui nous aura appris bien des leçons, mais c’est de loin (très loin) ma plus belle histoire et sa demande revient à la plus belle surprise qui soit. Je m’accroche à lui encore un peu, laissant nos lèvres danser ensemble dans la passion du moment.


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Message(#)we're writing our own story || Loan #17 EmptyLun 6 Déc 2021 - 11:37

On pourrait croire que cette demande de mariage a été dite dans le feu de l'action. Mais en vrai, c'était quelque chose que j'avais déjà préparé dans ma tête. Je n'ai peut-être pas de bague, mais j'ai la sincérité et l'envie de passer le restant de ma vie aux côtés de Loan. Bien que le mariage soit quelque chose de bien trop overrated et que nous nous inscririons dans une hétéro normalité un peu trop prononcée, ça reste, au final, une façon officielle pour scellé notre bonheur. Je sais déjà maintenant que nous n'aurons pas une grande cérémonie, mais ce n'est absolument pas gênant. Dans tous les cas, même si je savais que j'allais faire ma demande en mariage durant ces deux prochaines semaines, je me laissais le choix du moment et de la situation. Et là, clairement, après notre lourde discussion, je pense qu'il était temps que nous mettions tout cela derrière nous afin de prendre du recul et continuer tout le reste du voyage avec bonheur et légèreté.

Lorsque Loan prononce le tant espéré 'oui' mon cœur s'emballe . Bien que je m'attendais à cette réponse là, elle reste la plus belle réponse du monde et c'est avec un bonheur sans nom que je l'accueil dans mes bras. Nous manquons de basculer du promontoire, mais au moins ça aurait été une mort en nageant dans l'allégresse la plus complette. Sans perdre mon sourire, je pose mon front contre le sien, caresse ses hanches puis répond à la fougue de son baiser lorsqu'il m'embrasse à nouveau.  « Merci» souffais-je  « Pour tout » pour ton soutient infaillible, tes gestes de douceurs, le bonheur au quotidien de t'avoir avec moi, de me faire vivre la plus belle des histoires d'amour que je connaisse. Et de m'aimer comme jamais personne ne m'ait aimé un jour.

Nous restons encore quelques instants sur place, l'un dans les bras de l'autre, avant qu'un groupe de promeneurs ne viennent déranger le calme de l'endroit où nous nous trouvons. Souriant, nous nous éloignons l'un de l'autre et avec un simple regard je fais comprendre à Loan qu'on ferait mieux de partir. Ni une ni deux, nous rebroussons chemin jusqu'à la voiture et nous reprenons nos places respectives. Lorsque Loan redémarre, c'est une atmosphère bien plus légère qui règne dans le van et le silence qui s'installe entre nous à ce côté agréable, remplie de sérénité. Attrapant mon sac à dos, je le fouille rapidement, puis en sort une corde que je coupe en trois avec mon couteau avant de m'installer confortablement et commencer à nouer et tresser les trois cordelettes entre elles. Bien qu'affairé à cette tâche, les discussions entre Loan et moi vont bon train. Nous nous arrêtons de temps à autre pour apprécier les paysages et prendre des photos souvenirs, Loan roule à vitesse moyenne nous permettant ainsi de profiter de la beauté de ce pays qui nous accueille.

C'est en début d'après midi que nous arrivons à notre première destination, les Waitomoto cave. Mais, avant que nous ne descendions de la voiture, j'attrape la main de Loan et lui passe la corde tressée finement au doigt.  « En attendant la vraie bague» expliquais-je en relevant mon regard sur le jeune homme  «Tu me connais, moi et mon manque d'organisation hein, j'ai pas eu le temps d'en choisir une...» j'affiche une moue innocente et hausse les épaules  «Enfin, l'avantage c'est que si tu la perd elle... » je désigne la bague de fortune du menton  «...Je peux t'en refaire d'autre à l'infini » je laisse échapper un rire amusé puis me penche vers Loan et l'embrasse  « Allez vient, on va faire la première attraction touristique de notre séjour»

Sans plus tarder et avec toujours la même énergie, je descend du van mais attend cette fois-ci que mon fiancé m'ait rejoint pour me diriger avec lui vers l'accueil. Je payes les deux entrées puis prend place sur la barque dans laquelle trois autres personnes sont déjà installées.  «Tu vas voir, cette grotte à une grosse particularité » en plus du fait qu'elle soit éclairé par des luciole, je dois avouer que, lorsque j'y suis allé la première fois, j'avais de réels Harry Potter Vibes. Je me redresse lorsque le responsable de l'embarcation nous donne des casques et donne le sien à Loan avant de visser le mien sur la tête.  «Tu vas adorer » je n'en doute pas une seule seconde.

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Message(#)we're writing our own story || Loan #17 EmptyVen 10 Déc 2021 - 22:22

Aussi cliché que cela puisse paraître, cette question j’ai rêvé de l’entendre durant des années. Malgré les multiples déceptions amoureuses que j’ai pu traverser, j’ai toujours su conserver mon âme de romantique, ce penchant de ma personnalité qui a bien trop souvent fait éclater de rire Clément. Si le mariage ne m’a jamais apparu comme une fin en soi, j’ai malgré tout, toujours conservé ce désir de vouloir me marier un jour. Je rêvais de me trouver dans une relation si stable et si forte que l’envie de se marier de ne représentait plus une quelconque étape sociale à passer, mais la simple envie de lié mon destin à l’homme qui partage ma vie. Si l’idée m’a déjà traversé l’esprit un bon nombre de fois depuis plusieurs mois, je dois dire que je ne m’attendais absolument à ce que la demande vienne de Clément. Et pourtant, voilà que mon petit ami, le conventionnel qui se refuse à céder aux diktats généraux, me demande de l’épouser dans un décor de rêve et ce qui semble être l’impulsion du moment. Comment lui refuser quand il ne cesse de me regarder ainsi ? Comment dire non, alors que mon palpitant s’emballe à la simple idée de passer le reste de ma vie à ses côtés ? Je n’hésite pas, une seule seconde à donner ma réponse avant de sauter dans ses bras. Lorsque son front vient se coller au mien, son souffle chaud dansant contre mon visage, mes yeux s’emplissent de larmes face à la sensation de bonheur qui m’envahit. « Je t’aime. » Tout simplement. Le reste se transmet dans un baiser passionné traduisant avec force tout l’amour que j’ai pour lui et notre histoire singulière.

Notre petite bulle de bonheur éclate au passage d’un groupe de touristes, mais avant que l’on ne prenne la fuite, je rattrape Clément par la manche pour l’attirer de nouveau à moi. « Je veux une photo. » Je n’ai pas besoin de le regarder pour savoir qu’il roule des yeux, mais il sait à quel point j’aime immortaliser le moment. Alors, je l’oblige à prendre deux clichés avec moi avant de me retourner pour capturer la vue qui nous fait face. Lorsque l’on finit par retrouver la voiture, je me sens plus léger que jamais, sur un petit nuage, incapable de décoller mon regard de la silhouette de Clément qui semble continuer sa vie comme s’il ne venait pas de me demander de l’épouser il y a quelques minutes seulement. Cela m’arrache un rire tandis qu’il commente déjà notre prochaine destination. Je me penche vers lui pour l’embrasser avant de redémarrer le van. Ce voyage, je ne suis pas prêt de l’oublier.

La route défile entre les paysages magnifiques, nos sessions de karaoké improvisé, des pauses pour un café et encore mille photos, mais surtout avec Clément qui trifouille, je ne sais quoi entre ses mains depuis des heures. Je finis par avoir ma réponse lorsqu’il se tourne vers moi, immense sourire aux lèvres et qu’il prend ma main. Revoilà les larmes d’émotions qui s’invitent entre mes paupières tandis qu’il fait glisser à mon annulaire la bague faites de cordes. « C’est parfait comme ça. » que je lui assure, me fichant bien d’avoir autre chose ou même rien du tout. « Je vais pas la perdre. » Le pari risque d’être compliqué, mais je compte bien la préserver le plus possible. Et lorsque mon regard croise le sien tandis qu’il bégaye sur le fait de n’avoir rien préparé, je me dis qu’il est temps de lui parler d’un léger détail. « J’en ai une à la maison. » que je souffle lentement avant de préciser face à son regard étonné. « De bague, pour toi. » Je sens le rouge me monter aux joues, je n’avais clairement pas prévu qu’il se prononce avant moi, je n’étais même pas sûr que le mariage puisse l’intéresser. « J’attendais le bon moment. » que j’avoue alors de manière timide. Le bon moment qui se devait d’être après son agression, une fois que toutes les blessures seraient oubliées, le temps nécessaire pour moi de m’assurer qu’il n’était pas complètement fermé à l’idée de se marier. « Tu m’as pris de court. » que je conclus en riant quelque peu avant de venir l’embrasser à nouveau. Du bout des doigts, je viens toucher sa joue, plongeant mon regard dans le sien. « Mon fiancé. » Et je ne saurais expliquer la sensation qui me parcourt rien que d’avoir prononcé ces quelques mots.

C’est main dans la main que l’on se dirige vers l’activité prévue par Clément. Je me retiens de lui dire que je ne suis pas spécialement un grand fan des lieux fermés tant, il semble heureux de m’entraîner ici. Loin d’être rassuré lorsque l’on nous fait embarquer dans un petit bateau et que l’on nous tend un casque, je viens me coller au comédien. Il a l’air sûr de lui et je veux lui faire confiance, alors je ravale ma légère angoisse et apprécie la balade, jusqu’à ce que l’on arrive au creux de la grotte et que le ciel semble s’illuminer d’un millier de lucioles. Bouche bée par le spectacle, j’admire ce qui nous entoure avec le regard ébahi d’un enfant. « C’est magnifique. » Ma main serre à nouveau celle de Clément tandis que je me sens, une nouvelle fois, envahie par les émotions. « C’est parfait. » que je souffle avant de me caler à nouveau contre mon compagnon pour apprécier le spectacle en sa présence. J’écoute attentivement le guide, pose quelques questions et tente surtout d’immortaliser l’endroit au fin fond de mes prunelles avant que l’on ne se retrouve à être obligé de retrouver la terre ferme. « C’était une bonne idée ce voyage. » La meilleure que l’on ait jamais eue sans aucun doute.
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Message(#)we're writing our own story || Loan #17 EmptyDim 19 Déc 2021 - 21:23

Évidement que Loan veut une photo. Évidement qu'il souhaite immortaliser ce moment comme il se doit. Et je serais con de ne pas accepter la chose ! C'est donc avec un sourire des plus sincère que je pose devant la caméra de son appareil photo, allant même jusqu'à déposer un baiser sur sa joue lorsqu'il appuie pour la deuxième fois sur le déclencheur. Alors qu'il range son portable, je l'observe amoureusement, me disant que je lui ferais bien l'amour là, maintenant, tout de suite, mais ce serait tout aussi idiot que de refuser une photo. Au lieu de cela, je lui vole un dernier baiser avant que nous ne redescendions vers notre véhicule. Encore une fois, Loan se met derrière le volant et nous ramène sûrement vers notre première destination.

Mais, avant que nous ne sortions, je l'arrête en lui attrapant une main, passant la cordelette finement tressé à son doigt, lui promettant en même temps que je me rattraperais pour lui offrir la bague digne de ce nom. C'est avec émotion que Loan observe son anneau de fortune avant de sourire doucement en disant que c'est parfait et avouer la chose la plus folle du monde : une bague m'attend, moi, à la maison. Mon cœur s'accélère alors que ma bouche s'entre ouvre, ne trouvant pas les mots face à tant de pureté dans le ton de Loan.  «Comment peux-t-on être sexy et adorable en même temps ? » demandais-je alors que je me penche vers lui. Posant une main sur sa joue, je lui offre un sourire emplie d'amour avant de l'embrasser avec tendresse.

Lorsque nous descendons du van et que Loan prononce le mot fiancé à haute voix, c'est un doux frisson qui traverse mon échine. C'est à ce moment là que je décide qu'il est grand temps d'ignorer les regards des autres et, au lieu de marcher à côté de Loan comme un copain margerait à côté de son pote, j'attrape sa main. Je sais qu'il a du mal à s'afficher en public et je ne suis, moi-même, pas des plus assuré quand il s'agit de montrer mon amour pour lui au milieu d'inconnus, mais aujourd'hui je m'en fou. Peu importe les regards qu'on peut nous lancé, peu importe les messes basses qui peuvent se faire entendre sur notre passage, c'est aux côtés de Loan que je monte dans la barque et c'est contre lui que je me sers lorsque, naviguant, nous commençons à entrer dans la grotte.

Après que nos yeux se soient habitué au manque de luminosité, c'est un spectacle incroyable qui s'offre à nous alors que des milliers de lucioles tournoient autour de nous, se posant par intermitence sur la parois rocheuse. Je n'écoute pas à le guide, tant je suis occupé à m'extasier devant la beauté de l'endroit. Loan n'est pas en reste et je souris doucement lorsqu'il m'assure que c'est magnifique et que nous avons eu la meilleure idée du monde de faire ce voyage  « Et encore, ce n'est que le début» soufflais-je en déposant un baiser dans son cou. Nous passons un peu plus d'une heure dans cette grotte, d'abord à bord de cette barque puis nous avons un petit parcours à pied.

Lorsque nous sortons enfin, le soleil est déjà bien plus bas  «On se trouve un endroit où dormir du coup ? » demandais-je alors que nous nous dirigeons à nouveau vers le van. Encore une fois, je laisse Loan s'installer au volant, me rendant compte qu'au final j'aime bien ma fonction de passager  «je peux rouler demain, ok ? Comme ça tu profiteras un peu à ton tour du paysage, ok ? » demandais-je alors que j'attache à nouveau ma ceinture et que Loan nous remet en route.

Nous roulons quelques heures encore, traversons quelques villages avant que nous ne trouvons le spot parfait : face à lac et les montagnes, assez éloigné de la route mais pas non plus trop loin au cas où. Dans un soupire, je sors du van et m'avance vers le lac avant de m'étirer avec bonheur.  «Bon » je tape dans mes mains en me tournant à nouveau Loan et le van  « On fait quoi d'abord ? On cuisine ou ...» je laisse ma phrase en suspens alors que je m'avance vers le véhicule pour ouvrir la porte latérale  « ...on test le lit ?» c'est un regard lourd de sens et aussi malicieux que mon ton, que je lance au dessus de mon épaule vers mon fiancé avant de me diriger vers lui  «j'ai un peu faim » et par 'faim' je ne parle pas de la bouffe, mais ça c'est bien entendu.
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Message(#)we're writing our own story || Loan #17 EmptyMer 5 Jan 2022 - 21:09

Sans prévenir, la journée se déroule en succession de moments plus incroyable les uns que les autres. Ce matin encore nous étions en Australie, pas vraiment en forme, terriblement incertain de l’avenir qui nous attendait après les nombreuses épreuves. Nous voilà désormais fiancés à sillonner les routes du pays de naissance de Clément. Et à mesure que le soleil entame sa descente vers l’horizon, je réalise que tout cela n’est pas un rêve, mais bel et bien le résumé de la journée qui vient de s’écouler. À chaque virage, je tente de graver à mes rétines les paysages qui nous entourent, la manière dont Clément me conte toutes les histoires qu’il connaît sur le pays avec ce doux sourire sur ses lèvres. Chaque seconde semble plus belle que la précédente et lorsque l’on décide de se garer pour la nuit, c’est dans un endroit isoler de tout, pour mieux faire perdurer notre bulle.

Je me perds à observer l’horizon, le lac à nos pieds et au loin les montagnes qui se dressent de majestueuse dans le silence qui nous englobe. Je pourrais passer des heures à observer les rayons du soleil qui viennent dessiner différents reflets sur la nature sauvage, mais Clément me rappelle à lui en claquant des mains. Je devine son sourire espiègle sans même avoir encore poser mon regard sur lui et éclate de rire en entendant ses suggestions pour débuter notre soirée. Ma langue vient frôler mes lèvres tandis que je me rapproche de lui, une idée bien précise en tête. « On verra plus tard pour le dîner. » Sans attendre, je le pousse à l’intérieur du van et fait coulisser la porte derrière nous. Dans la seconde qui suit, mes lèvres viennent attaquer les siennes dans un baiser fiévreux. « J’ai envie de toi depuis ce matin. » Depuis l’instant même où il m’a demandé de l’épouser.

Les gestes sont presque timides quand cela fait des semaines que l’on n’a pas pris le temps de se retrouver ainsi. Mes mains se glissent sous son tee-shirt pour lui retirer tout en faisant attention à son dos. Je m’empresse d’embrasser le moindre centimètre carré de peau qui se présente à mes yeux faisant accélérer son souffle d’une manière qui m’avait bien trop manqué. L’endroit est exigu et je me cogne quelques fois avant de me retrouver allonger au-dessus de lui, les lèvres rougies par nos baisers et le souffle court. Nos fringues ont déjà volé dans les quatre coins du van, mais on prend le temps de se redécouvrir, de s’embrasser, de se toucher. Il me rend dingue à laisser ses doigts parcourir ma peau aussi lentement et mon regard vient se sceller au sien. « Je t’aime. » le murmure vient se perdre contre ses lèvres à nouveau.
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Message(#)we're writing our own story || Loan #17 EmptyVen 7 Jan 2022 - 18:17

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