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 You risk it all to feel alive ϟ Adriana

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Message(#)You risk it all to feel alive ϟ Adriana EmptySam 9 Oct 2021 - 18:48



YOU RISK IT ALL TO FEEL ALIVE

ϟ
-I- l était déjà vingt trois heures quand tu rentres chez toi. Tes paupières sont particulièrement lourdes ces derniers jours, et garé un peu plus loin de chez toi qu’habituellement faute de place, tu presses le pas pour retrouver ton appartement. Tu n’as qu’une hate, t’allonger dans tes draps et te laisser tomber dans les draps de Morphée. Ca faisait déjà trois heures que tu piquais du nez durant ta garde, si bien qu’on a finit par t’écourter tes heures de travail pour la nuit.
Tu traverses plusieurs routes, très peu attentif à ton environnement, focalisé sur ton sommeil. Tu ne remarques même pas croiser un type que tu évites soigneusement depuis plusieurs semaines, à quelques pas de chez toi. C’est qu’il devait t’attendre puisqu’il a pris le soin de se planter dans une ruelle isolée. « Ackerman. » Ton sang ne fait qu’un tour. Soudainement, un froid glacial parcourt ta peau. Tu la connais cette voix, pourtant tu ne l’as pas entendu souvent. Peut être deux fois, mais deux fois de trop. Des visites surprises qui constellaient  ton épiderme de taches violacées à jaunâtres. « Heeey… Ca faisait longtemps. » Ta voix est faussement enjouée, quelques rires jaunes entrecoupent ta phrase pour étouffer l’angoisse qui te tord les tripes. Oh tu peux bien courir, il connaît ton adresse. Quelle connerie de l’avoir faite fuiter pour éviter des litiges avec ton ex. Tu regrettes soudainement ton acte, très fort. Tu esquisses quelques pas hésitants vers lui, pour t’approcher paradoxalement de celui que tu craignais. « J’ai deux cent balles sur moi. » Et pas grand chose de plus. Remboursement dérisoire de ta dette, tu n’oses pas ajouter que tu ne pouvais pas lui donner plus. T’as un semblant d’espoir quand il te tend la paume de sa main. D’ailleurs tu te surprends à noter qu’il a des mains bien plus épaisses que toi. Tu enfouis tes doigts dans ta poche à la rechercher de ton porte feuille pour lui donner tout le liquide gagné la veille au Casino, non sans amertume. Cet argent, t’aurais bien voulu en profiter un peu de façon totalement irresponsable. Tu manquais de fric ces derniers temps, il te brûlait les doigts et tu le flambais trop vite dans des futilités.

Ses articulations frappent ton arcade. Te rattrapant de justesse d’un pas assez adroit, ta main vient se plaquer contre le saignement chaud naissant de ton sourcil gauche. T’aurais du t’en douter. D’ailleurs tu lâches une injure, on ne sait si c’est contre ta naïveté ou contre ton agresseur.  Tu recules d’un pas, les muscles tendus par la situation de plus en plus complexe. Tu fouilles les environs d’un coup d’œil, ne sachant pas si tu cherchais une issue ou autre chose. T’essayes d’esquiver le coup suivant, sans vraiment y parvenir totalement, retenant d’un bruit sourd une plainte de douleur. Tu plaques ta paume salie de ton hémoglobine sur ton ventre endolori, tachant à présent ton t-shirt. Les mâchoires serrées, tu fermes un œil, gêné par l’écoulement sanguinolent qui teint ta paupière et brouilles ta vision. « Attends, attends… » Et t’attends aussi, comme pour voir si tes paroles n’ont serait ce qu’un impact sur lui. Et visiblement oui, puisque la scène se fige. Alors tu respires, sans doute trop vite, esclave de ta tachycardie et de ton angoisse. « Je peux te filer huit cent dans quinze jours. » Et il inspire lentement, comme en plein doute sur la confiance qu’il pouvait avoir en toi. C’était pas la première fois que tu reportais l’échéance de tes crédits. Et sans doute trop puisque tu te retrouves soudainement sonné, le béton bien proche de ton visage abîmé. Ta vision a perdu de sa netteté, et tu cherches à reprendre tes esprits sans chercher à te redresser. T’attends que ça passe, t’es finalement peut être mieux au sol. « Une semaine. »
C’est à ce moment que tu aperçois dans la pénombre Adriana. Tes sourcils se froncent, soulignant ton regard étonné. Ça faisait plus d'un an que tu ne l’avais pas croisée, et il fallait que votre rencontre de courtoisie annuelle se fasse pendant qu’un mec vient régler ses comptes. Alors tu lui lances un regard suppliant, pour qu’elle n’intervienne pas. Mais t’étais pas franchement certain qu’elle comprenne ton message subliminal, ou que ça l’arrêterait. T’as peur qu’elle te foute encore plus dans la merde.


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Message(#)You risk it all to feel alive ϟ Adriana EmptyLun 18 Oct 2021 - 21:28

@Winston Ackerman - Adriana Suarez


Encore quelques mètres, et Adriana sera chez elle. Les mains fourrées dans les poches de sa veste en cuir, elle marche vite, tentant d’éviter que la fraîcheur nocturne ne vienne la saisir. Son corps est quelque peu réchauffé par son allure rapide, mais aussi par les quelques verres qu’elle a bus ce soir, au bar, avec ses amis. Elle ne prête pas vraiment attention à son environnement, aux gens qui l’entourent, perdue dans ses pensées. Et pourtant, son ouïe repère, avant que son cerveau n’enregistre l’information ou que ses yeux ne voient la scène, des bruits de coups portés. Elle connaît ces sons par cœur, sans doute du dojo, ou de son job. Elle les reconnaît de ce fameux soir du 23 septembre 2013, le jour où son frère a été agressé devant elle, une gamine impuissante, et où il a perdu la vie.
Sans même avoir le temps de réfléchir, les pas de la brunette la conduisent vers le bruit de bagarre, des pas toujours plus rapides et pressés. Et à quelques mètres de la scène, elle se retrouve figée. Face à elle, un homme à terre se prend des coups. Il est jeune, brun, comme son frère, et pendant un instant, la similitude de la scène la fait suffoquer. Elle se force à respirer normalement et à remarquer les différences : aujourd’hui, il fait nuit, alors que le soleil se couchait doucement en 2013. L’agresseur est seul, alors qu’ils étaient plusieurs à l’époque. Elle se concentre ensuite suite la victime pour noter les différences avec son frère, mais son cœur manque un battement : c’est Winston, un ami d’Eduardo.
Une fois de plus, ses pas vont plus vite que son cerveau, et elle se met à courir vers le jeune homme au sol, en sang.

« Winston ! »

Tant pis pour l’effet de surprise, si elle espérait pouvoir compter là-dessus pour gagner ce combat. Et pourtant, elle est prête. Elle ne laissera pas l’histoire se répéter encore, elle en est incapable. Elle s’est entrainée pendant des heures, encore et encore, au dojo, s’est perfectionnée dans différents sports de combat, pour ne plus avoir à revivre une telle situation, et ne plus être cette enfant impuissante, incapable d’aidé autrui. Elle s’est formée, à travers ses études et son job, pour faire face à de telles agressions et venir en aide aux victimes.
Elle pourrait sauter sur l’agresseur de Winston et le combattre. Des fourmis lui picotent déjà le bout des doigts, comme si ses poings attendaient de pouvoir cogner dans la mâchoire du type. Elle pourrait crier « police », sortir sa carte et le faire fuir. Mais elle préfère laisser à l’armoire à glace le choix de la suite des événements, la possibilité de s’en aller, ou bien la manière forte. Alors les pas d’Adriana l’amènent jusqu’à Winston. Elle s’agenouille à côté de lui et prend son visage entre ses mains, observant sa plaie à l’arcade qui saigne et découvrant avec horreur le sang sur ses vêtements, alors qu’elle se demande s’il est blessé ailleurs.

« Où est-ce que tu as mal ? »

Elle se retourne ensuite vers l’agresseur et lui crie quelques mots, comme si le volume sonore pouvait suffire à stabiliser sa voix tremblante.

« Allez-vous-en ! »



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Message(#)You risk it all to feel alive ϟ Adriana EmptyMar 19 Oct 2021 - 21:44



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ϟ
-T- u fais un drôle de bruit quand son pied s’attaque a tes cotes. Visiblement, il y allait avec un peu plus d’entrain qu’il y a plusieurs mois. Sans doute parce qu’il perd patience à force de te relancer. Mais tant que t’as le choix, toi, tu fais le mort. T’espères naïvement que ça passera. T’espères toujours que les choses s’arrangent seules, comme par magie. Et cette nuit, c’est Adriana qui prend le role de marraine la bonne fée.
« Winston! » Raté. Si t’espérais qu’elle ne vienne pas se mêler de tes histoires, c’était loupé. Mais prévisible. Ça te sert un peu plus le noeud qui te tord les tripes. Parce que t’étais trop fier pour avouer que t’avais besoin d’aide. Oh non, tu étais capable d’affirmer sereinement que tu gérais parfaitement la situation. Au vu de la colorimétrie rougeâtre de ton physique cette nuit, c’était peu crédible, mais tu t’accrochais à cette certitude depuis bien trop longtemps: tu gères. Tu pouvais te dépêtrer facilement. Tu pouvais arrêter de jouer ton argent quand tu le voulais et tu pouvais rembourser tes dettes rapidement, t’en es certain. D’ici deux à trois ans, tu seras chirurgien titulaire. Tu auras les moyens de repartir sur de bonnes bases et d’effacer toutes tes erreurs. T’essayes encore de te convaincre de cette douce illusion. La réalité était beaucoup trop dur à affronter.
Tu entends ses talons claquer contre le bitume, elle court vers toi. Tu te croirais dans un film. Tu fermes les yeux, un instant, comme si ça figerait la scène, pour te laisser le temps de réfléchir. Parce que t’essayes déjà d’anticiper une excuse. Ça te panique, d’avoir à lui rendre des comptes, ou à n’importe qui d’autre. Et c’était pire encore avec Adriana. Parce que tu remuais de vieux souvenir, parce qu’elle savait très bien que tu connaissais les conséquences de tes actes. Tu l’avais déjà vu avec Eduardo. Tu ne pouvais pas faire dire que tu ne savais pas dans quel merde tu te foutais.

Tu sens ses mains froides sur ton visage. Et ça te fait grimacer, peau douloureuse. « Où est ce que tu as mal? » Visiblement, tu n’es pas le seul, à paniquer. Sa voix vacille, et ça te surprend au premier abord. Elle devait avoir l’habitude, de gérer ce genre de situation, non? A moins que le décès de son frère n’ait encore des conséquences. Tu finis par opter pour la seconde option quand tu l’entends crier. « Allez-vous en! » Et visiblement, ça semble faire douter ton agresseur, qui regarde avec insistance Adriana. Si bien que ça devient pesant, ce silence. Plus les secondes filent, plus tu te demandes s’il n’est pas en réalité en train d’enregistrer les traits du visage d'Adriana. Ça recommence. Tu avais frôlé une implication involontaire d’Alma en vivant dans son appartement. Aujourd’hui, Adriana mettait les deux pieds dedans. Ou alors tu l’avais tirée dedans sans le vouloir. Tu croises son regard, lui qui te semble bien plus imposant, dressé face à vous, sans jamais reculer. Et il te sourit, narquois, en notant la panique au fond de tes prunelles. Tu avais compris. « Si je te revois la semaine prochaine, on ne sera pas aussi cléments. » Tu adoptes toi aussi, le silence. A première vu, il en avait fini avec toi pour ce soir, le message étant on ne peut mieux passé. C’était sans doute aussi sa dernière sommation. « Peu importe si tu ramènes encore quelqu’un avec toi. » Ça t’hérisse les poils, la mâchoire crispée mais le regard angoissé. Ce n’était pas de l’hésitation qu’il avait. Visiblement, menacer les proches, ça ne fonctionnait pas que dans films de mafieux. Car apparemment, il trouvait ça beaucoup plus efficace que l’agression physique, à raison. Après tout, ça n’engageait que toi d’avoir la peau constellée de bleus et d’égratignures. Ça ne devait engager que toi. Tu perds le contact visuel quand l’homme tourne les talons, te permettant enfin de respirer. Tout de suite, tu jettes un regard insistant vers Adriana, pour t’assurer qu’elle n’ait pas la mauvaise idée de le suivre.

« Ça va, c’est superficiel tout ça. » Tu lui assures alors qu’elle t’examine de nouveau. « C’est rien. » Tu enchaines d’une voix parfaitement neutre sans lui laisser le temps de rétorquer. Ce n’était rien. Tu minimises autant tes blessures que la situation dans laquelle tu te trouvais. Tu as beau essayer de la convaincre, tu doutes que le traumatisme qu’elle a vécu l’aie laissé naïve. Et ça te mettait particulièrement dans la merde. « C’est rien. » Tu souffles de nouveau de manière las, comme une phrase que tu répétais trop souvent. Tu passes une main sur ton visage, étalant un peu plus l’hémoglobine sur ta peau. Au point où tu en es, les apparences ne te sauveront pas. Et plutôt que d’avoir l’air soulagé, tu as cet air dépité. Assez dépité pour laisser le sang coaguler par lui même sur ton front plutôt que de comprimer la blessure. Tu finis par laisser ton corps basculer sur le dos, non sans un rale étouffé te faisant froncer ton minois. Ta côte te fait souffrir, un peu trop pour qu’un simple hématome soit à l’origine de ta douleur. T’oses même pas poser tes doigts sur l’os fracturé. Par réflexe, tu poses néanmoins ta main sur ta prothèse tibiale, comme pour vérifier bêtement si elle était encore là ou si elle était endommagée. Tu avais pris le réflexe à chaque chute de vérifier ta jambe de plastique, ayant eu plusieurs fois la surprise en te relevant de renouveler aussitôt la chute car elle était abîmée et instable.  


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@Adriana Suárez You risk it all to feel alive ϟ Adriana 3258319053
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Message(#)You risk it all to feel alive ϟ Adriana EmptySam 23 Oct 2021 - 20:55

@Winston Ackerman - Adriana Suarez


Depuis plus d’un an et demi, Adriana est officier de police. Très souvent sur le terrain, elle intervient très souvent pour secourir des gens ou en interpeler d’autres. En 21 mois, elle a dû user de la matraque ou du flingue bien plus de fois qu’elle ne l’aurait pensé. Et pourtant, certaines scènes réussissent toujours à la figer, en ayant le don de raviver des traumatismes peu profondément enfouis. Alors quand elle entend les bruits de coups, elle court d’abord, avant de se figer. Les similitudes avec ses souvenirs la frappent : une ruelle, un agresseur, une victime, un témoin. Et lorsqu’elle reconnaît la victime, Winston, un ami de son frère Eduardo, son cœur a un raté. C’est presque comme si Eduardo se faisait encore agresser, aujourd’hui. Adriana doit se forcer à respirer pour tenter de retrouver son calme. Rapidement, elle intime à son cerveau l’ordre de déceler les différences : les agresseurs étaient trois, il faisait jour, elle était une gamine impuissante. Aujourd’hui, elle est formée aux arts martiaux et est policière.
Alors ses pas l’amènent jusqu’à Winston. Son cœur a un raté lorsqu’elle découvre le sang qui le recouvre, et elle lui demande où il a mal. Mais Winston ne répond pas, trop concentré sur l’armoire à glace positionné non loin de la brunette. Adriana hésite, une nouvelle fois. L’agresseur et elle se dévisagent, alors qu’elle se questionne sur ses prochaines actions. Elle pourrait sortir sa carte et l’arrêter, appeler du renfort au besoin. Elle pourrait lui sauter dessus et se battre : même s’il est baraqué, elle pourrait peut-être y arriver, a en tout cas l’entrainement pour. Ou alors elle pourrait le laisser filer et faire le point avec Winston après. Elle n’a pas encore pris sa décision que le molosse prend la parole.

« Si je te revois la semaine prochaine, on ne sera pas aussi cléments. Peu importe si tu ramènes encore quelqu’un avec toi. »

La voix de l’agresseur est grave, forte, posée. Adriana sent un frisson remonter le long de sa colonne vertébrale. Elle enregistre dans sa mémoire tous les détails de son physique qui pourraient lui être utiles pour plus tard et décide de ne pas le poursuivre lorsqu’il tourne les talons. D’ailleurs, le regard de Winston semble lui intimer de ne pas bouger.

« Un seul mot, et je vais l’arrêter, Winston. »

C’est sa décision. Après les quelques mots prononcés par le molosse, nul doute qu’ils se connaissent. Adriana a 50 questions qui lui brûlent les lèvres, mais son esprit est pour l’instant concentré sur l’état de l’ami de son frère, qui proteste.

« Ca va, c’est superficiel tout ça. C’est rien. »

Adriana fait la moue, loin d’être convaincue. Ce n’est pas rien. Non seulement il a été agressé par quelqu’un qu’il connaît, pour une raison qu’il connaît aussi. Mais il est en sang, et la douleur se lit sur ses traits.

« C’est rien », qu’il répète, toujours pas très convaincant.

Winston laisse échapper un soupire puis s’allonge sur le dos, alors qu’une plainte de douleur lui échappe. Adriana fronce les sourcils, visiblement inquiète, et sort son téléphone.

« J’appelle les urgences. »

Pourtant, elle ne compose pas de suite le numéro, parce qu’elle a compris que Winston s’est mis tout seul dans cette situation, que c’est en partie sa faute. Dans cette histoire, il a visiblement quelque chose à se reprocher, et elle ne souhaite pas lui attirer d’ennuis.
Alors elle soupire à son tour et examine Winston. Elle observe ses jambes, ses bras, soulève son T-shirt à la recherche de blessures qu’elle n’aurait pas encore repéré. A première vue, elle ne voit aucune plaie qui saigne et, pour quelqu’un qui n’est pas médecin, c’est plutôt un soulagement. Elle sort des mouchoirs de son sac et appuie sur la plaie que le jeune homme a à l’arcade, quitte à le faire grimacer pour stopper le saignement.




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Message(#)You risk it all to feel alive ϟ Adriana EmptySam 30 Oct 2021 - 16:11



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« -U- n seul mot, et je vais l’arrêter, Winston. » Tu secoues le tête déclinant une proposition qui pourrait te mettre dans une merde noire. Si t’impliquais les flics dans tes histoires, c’était comme si tu tu leur balançais une déclaration de guerre. Guerre que tu étais sûr de perdre à la première bataille. T’avais pas de quoi rivaliser. « Mauvaise idée. » Tu te contentes de lui préciser, au cas où elle n’aurait pas compris le message. De plus, tu sous-estimais dans doute largement Adriana. T’étais convaincu qu’elle finirait dans un sale état si elle tentait de stopper votre opposant. Tu la voyais encore comme la gamine que tu apercevais de temps à autre étant jeune.
Tu te doutais que la situation était étrange mais elle n’était pas naïve. De part son passé et son métier, elle était assez futée pour comprendre bien des choses et pour le moment, tu apprécies son silence.

Visiblement, ton râle étouffé l’inquiète puisqu’elle dégaine son téléphone bien rapidement. « J’appelle les urgences. » Tu ouvres grand les yeux dès qu’elle prononce le mot urgence. Oh non. Non non. Devoir rendre des comptes à tes collègues. Certainement pas. Surtout que tu t’entendais assez mal avec un certain nombre, c’était impossible pour toi de leur délivrer ne serait ce qu’une once de fragilité ou de faiblesse. Tu ne voulais pas que ça se retourne contre toi ou qu’on ramène ton comportement agaçant à tes échecs. C’était une partie de ta vie que tu voulais garder privé, pour toi et uniquement pour toi. Tu vois néanmoins qu’elle ne compose pas tout de suite le numéro. Sans doute parce qu’elle savait bien que tu serais contre cette idée pourtant la plus raisonnable. Bien souvent les médecins étaient les pires patients, soit ils paniquaient pour rien soit ils minimisaient tout. Toi tu faisais parti du second groupe, sans doute parce qu’après avoir subi une attaque de requin, tu te pensais un peu trop résistent. « Ça va, je suis médecin, je peux gérer Adriana. » Petit rappel sur ton métier en espérant que ça finisse de convaincre la brune. Vu son soupire, tu supposes qu’elle abandonne l’idée de te raisonner. Elle t’observe de long en large, minutieusement, pour vérifier qu’aucune catastrophe n’a égratigné ta peau. « T’as les mains froides. » Et même après t’être fait agressé, même après qu’elle ait écourté ta rencontre violente, tu réussis à glisser quelques remarques. Plutôt que de la remercier ou simplement te taire, non, il fallait toujours que tu aies quelque chose à redire. Ou alors était ce pour détendre une atmosphère étouffante. Tu as toujours eu un sens de l’humour particulier.
Elle comprime ta blessure avec un mouchoir, et tu fronces les sourcils en grommelant, montrant ton désaccord mais sans pour autant réagir plus que ça. De toute façon tu n’avais pas réellement la force tout de suite de faire quoi que ce soit. Ni de penser ni de te débattre. Plus les secondes passaient plus ton corps devenait douloureux, et ta côte te fait grimacer. L’adrénaline se dissipe trop vite et laisse apparaître tes maux. « Je ne vais pas te retenir plus longtemps. » Tu commences, comme pour fuir la suite de ce terrain glissant. T’es maladroit, tu ne sais pas vraiment comment t’y prendre pour éviter les situations gênantes. T’essayes de fuir, comme tu le fais si souvent, sauf que là, tu ne peux pas te relever tout de suite, t’avais encore besoin du sol quelques secondes pour retrouver tes esprits, alors tu lui proposes qu’elle prenne la fuite à ta place. C’était original et naïvement t’espères qu’elle te laissera retrouver une tranquillité dont tu avais bien besoin. T’avais besoin de te recentrer sur ce qu’il venait de se passer et de comprendre un peu mieux ta position délicate. « Qu’est ce que tu faisais dans le coin toi d’ailleurs? » Tu finis par demander, cherchant tous les moyens de détourner la conversation pour opter pour des échanges plus légers que ces dernières minutes qui paraissent des heures.  


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Message(#)You risk it all to feel alive ϟ Adriana EmptyMer 3 Nov 2021 - 12:44

@Winston Ackerman - Adriana Suarez


Adriana est hésitante, et toute cette situation la met mal à l’aise. Si elle faisait correctement son job, elle devrait appeler ses collègues, interpeller l’agresseur, et interroger Winston. Pourtant, elle se doute bien qu’il s’agit d’une mauvaise idée, et Winston s’empresse de le confirmer. Parce que vu les mots prononcés par l’armoire à glace, le jeune médecin et le tortionnaire se connaissent. La brunette doute que le premier ait envie de s’épancher sur ce qui les lie. Alors elle se résigne : pas de police.
Une nouvelle fois, elle hésite, alors que Winston grimace de douleurs : appeler une ambulance ou non. Vu l’étrangeté de la situation, le jeune homme n’a certainement pas envie de s’étendre sur les raisons de son agression devant ses collègues. Et pourtant, la brunette pense qu’il a besoin de soins.

« Ca va, je suis médecin, je peux gérer Adriana. »

Il grogne, elle hausse un sourcil, dubitative, et palpe son ventre et son torse à la recherche d’autres plaies.

« T’as les mains froides. »
« Tu fais chier, Winston. »

Ça sort tout seul, les mots franchissent ses lèvres sans qu’elle ne puisse les retenir, preuve qu’Adriana n’a toujours pas de filtre qui empêcherait ses pensées de sortir de son cerveau. Il est énervant, Winston. Parce qu’il râle alors qu’elle essaie de l’aider. Parce qu’il refuse qu’elle intervienne. Parce qu’il la met dans une situation délicate vis-à-vis de son boulot. Parce qu’il ravive des souvenirs douloureux peu profondément enfouis.
La brunette comprime sa blessure à la tête pour stopper le saignement, et il grommelle encore. Adriana ne peut s’empêcher de soupirer et de lever les yeux au ciel : décidément, les médecins devaient être les pires patients.

« Je ne vais pas te retenir plus longtemps. »

Adriana laisse échapper un rire sans joie, surprise par le culot de Winston.

« Bien sûr, et toi tu vas faire une petite sieste sur le trottoir et après tu rentreras chez toi, et tout ira bien dans le meilleur des mondes … »

Un sourire un peu plus doux et patient se dessine sur les traits de la brunette, alors qu’elle plonge son regard dans celui du médecin.

« Tu rêves, Winston. J’irai nulle part et tu le sais. »

Et tu sais pourquoi, pourrait-elle ajouter. Il aura beau protester, grogner ou mentir, elle ne le laissera pas, pas dans cet état. Adriana est une bonne personne, une femme dévouée, prête à aider les autres. Winston n’y fera pas exception, pas alors qu’il était l’ami d’Eduardo. Et puis, les similitudes avec l’agression de son frère la frappe, et si elle n’a pas pu aider ce dernier, elle ne se privera pas avec l’interne.

« Qu’est-ce que tu faisais dans le coin toi d’ailleurs ? »

La brunette hausse un sourcil amusé. Décidément, il n’en manque pas une.

« Tu te fais agresser et la seule chose qui t’intéresse, c’est de connaître mon emploi du temps ? »

Elle rit, mais son rire ne réussit à chasser l’inquiétude qui se lit sur son visage alors qu’elle voit Winston continuer à grimacer.

« Je rentrais chez moi, profiter de mon lit. Mais je crois que je vais plutôt tester ton canapé ce soir … »

Elle se relève et son regard scrute les alentours, comme à la recherche de bras supplémentaires pour l’épauler, en vain.

« Bon, pas d’hôpital pour l’instant, mais je te ramène chez toi, et je reste pour t’observer. Et il faudra aussi que tu m’apprennes à te soigner. »

Elle lui tend la main, pleine d’espoir.

« Tu peux te lever ? »

Il faudrait vraiment qu’ils partent d’ici. Sinon, un passant finirait bien par prendre cette rue pour rentrer chez lui, et il appellerait les secours ou pire, la police. Sans parler du fait que l’armoire à glace pouvait décider de revenir d’un moment à l’autre, seul ou accompagné, armé ou non.

« Il faudrait vraiment qu’on bouge. »

Le ton de la brunette se fait plus pressant alors qu’elle lie ses doigts à ceux de Winston.



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Message(#)You risk it all to feel alive ϟ Adriana EmptyDim 7 Nov 2021 - 19:26



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« -B- ien sûr, et toi tu vas faire une petite sieste sur le trottoir et après tu rentreras chez toi, et tout ira bien dans le meilleur des mondes … » Ce serait parfait. Tu notes bien le ton ironique de sa phrase, et ta moue est presque déçue. Parfois tu as des espoirs improbables, pourtant n’importe qui saurait que ta proposition était stérile. Mais toi, tu t’entêtes, parce que l’auto persuasion est un art que tu maîtrises depuis des années. « Tu rêves, Winston. J’irai nulle part et tu le sais. » Tu lèves les yeux au ciel, comme si tu t’attendais à une autre réponse. Tu le savais pourtant, qu’elle était têtue et surtout qu’elle ne pouvait décemment pas accepter ta proposition. Mais tenter de la chasser avait été un premier réflexe, t’isoler c’était une mauvaise habitude que tu avais prise et qui te pourrissait un peu plus la vie. « Ça valait le coup d’essayer. » Tu te retiens de faire une comparaison avec ce qu’elle avait vécu avec Eduardo. Sinon, tu crains qu’elle aille chercher elle même ton agresseur pour lui demander d’en rajouter une petite couche. Il fallait croire que tu avais certaines limites, toi aussi. Alors tu t’arrêtes là, la muqueuse de ta joue coincée entre tes molaires pour éviter le mot de trop.

« Tu te fais agresser et la seule chose qui t’intéresse, c’est de connaître mon emploi du temps ? » Elle prononce, un rire traversant ses lèvres. Toi, t’es sourcils se froncent légèrement, tiquant sur sa phrase. Ça te choque quand elle articule le mot agresser. Tu comprenais doucement ce qu’il venait de se passer mais le mot te paraissait si fort et si violent. Si sérieux. Et ça te trouble. Non, tu ne t’étais pas fait agressé. Tu t’étais fait… remettre à ta place. Tu préférais le dénie. Ça rendait la scène moins dramatique et moins angoissante. Tout ça, ce n’était pas grand chose, des broutilles, quelque chose que tu pourras facilement régler. Comme toutes les emmerdes qui s’entassaient dans ta vie. Tu gères. « Je… oui? » Tu balbuties, encore troublé de l’interprétation pourtant objective qu’elle avait de la situation. « Je rentrais chez moi, profiter de mon lit. Mais je crois que je vais plutôt tester ton canapé ce soir … » Sa proposition -qui n’en était pas vraiment une- t’apaise, étrangement. Alors oui, tu voulais être seul. Mais tu ne devais pas l’être. « Et ben. Toi qui es d’habitude si mal à l’aise quand on se croise. Maintenant tu t’invites chez moi? » Et toi, tu ne rétorques pas plus. Peut être que tu comprenais que finalement, ce n’était pas une mauvaise idée, d’avoir de la compagnie ce soir. Tu étais partagé. Tu avais besoin d’évacuer. Mais tu avais peur de te confronter seul face à cet épisode. Tu as toujours du mal à te confronter à tes émotions et à la gravité de certaines situations. Et maintenant qu’Adirana avait eu un aperçu de tes galères… elle était y’a meilleure option.

« Bon, pas d’hôpital pour l’instant, mais je te ramène chez toi, et je reste pour t’observer. Et il faudra aussi que tu m’apprennes à te soigner. » Tu l’observes quelques secondes, silencieux. Allège la situation. « Une infirmière à domicile, quel luxe. Tu sais coudre? » Parce que tu te doute bien qu’elle n’a jamais suturé dans sa vie. Mais tu oses espérer qu’elle ait déjà fait un ourlet. Te poser tout seul quelques points sur le visage n’allait pas être simple. D’autant plus sans antidouleur. T’étais un vrai douillet. « Tu peux te lever ? » Elle te demande, une main tendue. Dans un premier temps, tu essayes de te redresser sans son aide mais ton corps est devenu bien trop lourd. La fierté mal placée, tu t’obstines, pourtant. Elle t’avait déjà vu te faire casser la gueule, ça te suffisait. « Ça va aller. » Tu marmonnes, la voix cassée par la douleur, te redressant pour t’asseoir non sans difficulté. Tu contiens ta respiration, ne faisant que des inspirations et expirations superficielles pour éviter de mobiliser tes côtes. C’était ridicule. « Il faudrait vraiment qu’on bouge. » Après l’avoir dévisagée, tu attrapes finalement sa main pour te relever, mâchoire crispées à ce mouvement trop violent, trop tôt. Tu notes d’ailleurs que ta main a vaguement tremblé lorsque lui a tendu. Tu as froid? Un frisson que tu tentes de contenir te parcourt le corps. « On se les pèle. » Première excuse qui te vient en tête durant cette douce nuit d’octobre. Tu tentes de simuler que c’est le contre coup de l’adrénaline qui a parcouru tes veines qui te fait chanceler, et pas les 15 degrés. Tu marches sans trop de difficultés malgré les contusions, démarche incertaine mais efficace, et ce jusqu’à ton appartement qui n’était pas bien loin. C’était une bonne chose parce que parcourir des kilomètres t’aurait été impossible et Adriana aurait remis le couvert avec l’hôpital. Tu as tout autant de difficultés à insérer la clé dans ta serrure de ta main agitée, et cette fois si l’obscurité te sert de prétexte. Ta porte ouverte dans un silence inhabituel, tu percutes que ton chien était encore chez Albane. « Merde. » Tu souffles sans vraiment t’en rendre compte. Tu étais sensé rejoindre la française chez elle ce soir. D’ailleurs les vibrations de ton téléphone se font de plus en plus insistants et tu ne doutes pas sur le destinataire qui devait s’inquiéter de ton absence. « Fais comme chez toi, hein. » Tu lui précises, avec une pointe d’humour, puisqu’elle avait déjà prévu de ne pas te lâcher de la nuit. Tu refermes la porte, jettes les clés sur le meuble de l’entrée, et fais quelques pas dans ton salon pour fouiller un placard qui te servait de pharmacie. Tu avais encore des fils de suture sans doute périmés, ta trousse de chirurgien d’étudiant, et de la codéine qui datait d’il y a un peu plus d’un an. Parfait. 


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Dernière édition par Winston Ackerman le Dim 14 Nov 2021 - 23:03, édité 1 fois
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Message(#)You risk it all to feel alive ϟ Adriana EmptyJeu 11 Nov 2021 - 22:10

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Winston essaie de se débarrasser d’Adriana, mais il doit bien se douter que c’est peine perdue.

« Ca valait le coup d’essayer. »

Elle fait la moue. Comme si elle allait partir alors qu’elle devrait l’emmener à l’hôpital et faire fi de son argumentation bancale. Comme si elle allait le laisser, alors qu’elle est déterminée et obstinée. Il la connaît tout de même, pour avoir été l’ami d’Eduardo pendant des années. Si à l’époque elle n’était qu’une petite fille, puis une adolescente, son fort caractère était déjà bien ancré en elle.
La brunette répond à la question de l’interne et lui indique qu’elle était sur le chemin de la maison, mais affirme maintenant qu’elle restera dormir chez lui, pour le surveiller. Et il prononce la phrase de trop.

« Et ben. Toi qui es d’habitude si mal à l’aise quand on se croise. Maintenant tu t’invites chez moi ? »

La jeune femme se fige, son regard fixé sur un point dans le vide, loin, au bout de la rue. Qu’est-ce qu’il peut être con parfois, avec ses remarques ou ses questions à deux balles … Comme si la situation toute entière ne rappelait pas déjà à Ade son frère et, pire encore, le joue de son agression, où elle a assisté en témoin impuissant au meurtre d’Eduardo. La brunette plonge son regard dans celui de Winston. Soudain, elle n’a plus envie de rire ou d’ironiser. Et c’est avec beaucoup de sérieux qu’elle reprend la parole.

« On ne va pas parler de lui. J’suis pas prête pour ça. »

Toujours pas, même huit ans après sa mort.

« Tout en toi me le rappelle, Winston. Tu es un rappel ambulant de ce que j’ai perdu. Et franchement, je m’en passerai bien. »

Finalement, elle reconsidérerait presque l’idée de venir chez lui pour le surveiller. Si elle le traînait à l’hôpital, non seulement elle aurait la conscience tranquille, mais en plus elle pourrait le laisser là-bas, entre des mains expertes, avec des collègues qui s’occuperaient de lui et le chouchouteraient. Ade est très gentille, trop gentille sans doute, et elle a envie de sauver tout le monde, parce qu’elle n’a pas pu sauver Eduardo. Néanmoins, même elle a ses limites, et la voilà à deux doigts d’abandonner Winston à son sort.

« Une infirmière à domicile, quel luxe. Tu sais coudre ? »

Adriana ravale un haut le cœur.

« Disons que je sais recoudre un bouton », pas un homme !

Finalement, elle soupire et se redresse, demandant à l’interne de se lever. Il joue les durs, tente de préserver son égo sans doute, mais la jeune femme n’en a que faire. L’agacement commence à se lire sur ses traits, alors que Winston se décide à accepter la main tendue. Adriana le voit frissonner et se rapproche de lui, l’air suspicieux. Elle l’observe attentivement, le dévisage, comme si avec un regard de profane, elle pouvait dire s’il se porte bien ou mal, médicalement parlant.
Les voilà enfin en route vers l’appartement de Winston qui, heureusement, n’est pas trop éloigné du lieu des faits. Ade se fait la réflexion que, sans doute, son agresseur l’attendait ici pour cette raison. Il est déjà clair qu’ils se connaissaient. Ils ne se sont sans doute pas croisés par hasard.  
L’interne galère à ouvrir la porte de chez lui mais après quelques instants, ils sont enfin en sécurité. Adriana laisse échapper un petit soupire de soulagement et se rend soudain compte que ses épaules sont crispées et tendues. Pendant tout le temps où ils étaient dehors, son corps était tendu, prêt à palier à une nouvelle attaque en cas de retour de l’agresseur. Maintenant que la porte est fermée sur le monde extérieur, elle s’autorise à nouveau à respirer normalement.

« Merde. Fais comme chez toi, hein. »

Le téléphone de Winston qui vibre sans cesse la ramène à la réalité, et au monde qui continue à tourner en dehors de cette petite bulle spatio-temporelle. Depuis l’agression de l’interne, c’est comme si elle était retournée plusieurs années en arrière. Et pourtant, Mel l’attend chez eux. Elle sort à son tour son téléphone et fais quelques pas dans l’appartement.

« Je dois passer un coup de fil. »

En quelques minutes, elle prévient Melchior qu’elle va rester auprès de Winston pour la nuit. Elle ne rentre pas dans les détails de l’agression. Elle ne lui ment pas, mais ne lui raconte pas toute l’histoire pour éviter qu’il ne s’inquiète. Elle lui expliquera tout demain, et il sera bien temps pour lui d’essayer de recoller les morceaux.
La brunette revient ensuite vers le hall. Elle pose son sac, ôte ses chaussures et sa veste, et se rapproche de Winston qui fouille dans un placard. Elle laisse échapper un soupire, le cœur au bord des lèvres.

« Qu’on soit bien clair : si je n’y arrive pas, si on se rend compte que ta situation nécessite des soins médicaux, je veux dire de vrais soins, faits par un médecin, je t’emmènerai à l’hôpital. Est-ce qu’on est d’accord ? »

Elle attrape les compresses et le désinfectant, puis s’installe à côté de Winston à la table de la cuisine. Nettoyer une plaie, elle est capable de le faire, presque. Elle peut appuyer dessus, la regarder attentivement … moins sûr. Ses yeux papillonnent vers le fil de suture : elle espérait sincèrement qu’il blaguait quand il lui a demandé si elle savait coudre.



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Message(#)You risk it all to feel alive ϟ Adriana EmptyDim 14 Nov 2021 - 14:17



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ϟ
-T- ’es tenté de rétorquer n’avoir jamais prononcé le nom du fantôme qui hantait Adriana. La référence à son frère n’était pas volontaire. Tu ne te doutais pas de la réaction que ça provoquerait chez elle, parce que tu es dans ton monde. Celui où tout va bien, où aucun mal ne te consumait. Où les actes n’avaient que peu de conséquences et le passé s’oubliait aisément.  « Tout en toi me le rappelle, Winston. Tu es un rappel ambulant de ce que j’ai perdu. Et franchement, je m’en passerai bien. » Tu laisses quelques secondes s’écouler sans un silence pesant. Toi qui tentais de t’aérer l’esprit, ce n’était pas franchement une réussite. « C’était pas mon intention. » Tu finis par répondre pour apaiser Adriana. Tu aurais pu contester, râler et t’époumoner face à ce qui te semble être une injustice. Ces derniers temps, tu avais une tendance à t’aplatir trop facilement dès que le ton montait. Et cette nuit c’était pire. Parce que malgré tout, tu te sentais des plus vulnérables, la face contre le bitume. Alors tu ravales ta fierté et tu dévoiles un semblant de compassion pour la brune.
« Disons que je sais recoudre un bouton. » Tu acquiesces doucement, t’essayes d’être rassurant, toi qui n’étais pas paisible. « C’est pareil. » A peu près. Tu avais bien commencé à suturer des tissus pour apprendre à manier le porte aiguille. Et même si les premiers points des internes qu’il t’arrive de superviser ne sont pas parfaits, il était rare de créer une catastrophe avec une simple suture.

Tu l’apercevais dégainer son téléphone. « Je dois passer un coup de fil. » Durant une fraction de seconde, tes sourcils se froncent dans l’incompréhension. Paranoïaque, tu te demandes si elle ne file pas appeler l’hôpital en douce. C’est quand tu entends des bribes de conversations que tu es soulagé. Elle ne faisait qu’appeler un proche pour le prévenir de son absence. Ce que tu aurais du faire, mais que tu ignores délibérément. Quand elle raccroche et s’approche de toi, tu lui lances un regard curieux. « C’était qui? » L’intonation de ta voix se veut neutre mais tu ne peux pas lui cacher ton indiscrétion.
« Qu’on soit bien clair : si je n’y arrive pas, si on se rend compte que ta situation nécessite des soins médicaux, je veux dire de vrais soins, faits par un médecin, je t’emmènerai à l’hôpital. Est-ce qu’on est d’accord ? » Elle était vraiment inquiète sur ton état. Et toi tu minimises toujours, voir la réalité en face c’était effrayant. « Je te dis que ça va. Vraiment. » Tu essuies de nouveau ta plaie sur l’arcade qui tachait de nouveau ta paupière. Lorsque tu t’assois a côté de la table de cuisine, elle désinfecte minutieusement ta blessure. Son regard s’inquiète cependant lorsqu’elle aperçoit le fil de nylon. Elle cligne rapidement des yeux, comme si les choses allaient s'éclaircir en balayant l'air de ses cils. « Ça a toujours l’air impressionnant de poser un point mais n’importe qui peut le faire. » Tu commences pour tenter de l’apaiser. Tenter. Parce que t’es pas vraiment doué pour ce genre de choses. « C’est juste que le faire seul face à un miroir c’est pas simple. » T’avais déjà bien du mal à te peigner devant la glace alors être précis pour poser un point, c’était inimaginable. « Mais c’est vraiment rien. C’est pas plus compliqué que de coudre. Fais des points simples ce sera le plus facile. » T’hésites, tu n’es pas sûr que ce terme simpliste pour toi était compréhensible pour quelqu’un n’ayant pas de notion médicale. Dans le doute, tu finis par préciser. « Enfin, tu piques une berge à environ 3 ou 4 mm de la plaie et tu ressors à la même distance, et après tu fais des triple noeuds sans serrer. » Tu essayes d’expliquer simplement ce qui te semblait évident. Tu tentes d’éviter les termes techniques mais t’essayes de donner assez de détails pour qu’elle ne se pose pas trop de question. Expliquer ça a des apprentis chirurgien était bien plus simple. Tu l’observes longuement et t’as l’impression qu’elle blêmit. Ou alors son teint était déjà pâle à l’origine? « Adriana, tu ne vas pas me vomir dessus rassure moi? » C’était difficile de dire si tu employais l’humour ou si ta question était tout à fait sérieuse.
Tu te lèves pour prendre quelques glaçons dans ton congélateur que tu appliques directement sur ton arcade. Tu grimaces nerveusement, mais au moins le froid te servira d’anesthésie locale et diminuera le saignement le temps qu’elle s’essaye aux sutures. Tu retournes t’asseoir, un verre d’eau dans l’autre main. Après une ou deux minutes, tu retires la glace de ta peau rougie par le froid et tu en profites pour ingurgiter la codéine qui malheureusement, ne fera pas effet avant de longues minutes. Tu essayes de lui changer les idées, historie qu’elle ne s’affole pas trop sur l’activité que tu as mis à sa charge, mais qui te paraissait si accessible. « Tu sais que je ne voulais pas te mêler à ça. » Tu ajoutes, sorti de nulle part. Tu sais qu’elle le sait. Mais tu as besoin de te rassurer. Machinalement, ta main se pose délicatement sur ta côte abîmée, comme pour la protéger de toute agression extérieur. Geste inconscient mais instinctif, tu es impatient que le médicament soulage ton corps écorché.
 


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Message(#)You risk it all to feel alive ϟ Adriana EmptyVen 19 Nov 2021 - 22:09

@Winston Ackerman - Adriana Suarez


Winston et Adriana sont enfin dans l’appartement du premier, et la brunette a l’impression de pouvoir respirer un peu mieux. Dehors, ils étaient exposés, des proies faciles si l’armoire à glace décidait de revenir. Ici, il faut gérer tout le côté médical, mais au moins rien ne provenant de l’extérieur ne pourra les blesser.
Les vibrations incessantes du téléphone de Winston ramènent Adriana à la réalité, au monde extérieur qui a continué à tourner pendant leur petite parenthèse hors du temps. Elle va passer un coup de fil à Mel pour le prévenir qu’elle ne rentrera pas ce soir, lui expliquant brièvement la situation tout en se voulant rassurante. Lorsqu’elle rejoint l’interne, elle voit son regard sur elle, empli de curiosité, et sait déjà qu’il a écouté sa conversation.

« C’était qui ? »

Elle hausse un sourcil surpris, un petit rire s’échappant d’entre ses lèvres. Décidément, il n’en loupait pas une ce soir. Avait-il toujours été aussi mal élevé, ou faisait-il simplement des efforts, à l’époque, lorsqu’il venait chez elle pour passer du temps avec Eduardo ?

« Mon copain. Je le prévenais que je ne rentrerai pas dormir chez nous ce soir. »

Elle est honnête, n’a rien à cacher, mais elle ne rentrera pas davantage dans les détails. Sa vie privée ne regardait déjà pas Winston à l’époque où il était l’ami de son frère, et elle le regarde encore moins aujourd’hui.
Rapidement, on en revient à la situation médicale de l’interne, qui inquiète énormément la brunette, alors que le jeune homme, lui, ne cesse de minimiser. Autant elle n’a pas envie de faire des points de suture, autant elle craint surtout de faire une erreur monumentale en ne l’emmenant pas à l’hôpital. Elle ne connait rien à la médecine, ne sait pas si une bonne nuit de sommeil, quelques médicaments et un peu de repos seront suffisants, ou s’il lui faut d’autres soins. Peut-être a-t-il une hémorragie interne ? Une commotion cérébrale ? Elle s’en veut déjà d’avoir accepté de zapper l’hôpital pour l’instant, et elle sait pertinemment qu’elle ne le lâchera pas d’une semelle cette nuit.
Après qu’Adriana ait nettoyé et désinfecté la plaie, Winston se lance dans des explications pour les sutures.

« Ca a toujours l’air impressionnant de poser un point mais n’importe qui peut le faire ? »
« Ha oui ? »

La réponse fuse, mais le tremblement dans sa voix est perceptible, ainsi que l’ironie.

« C’est juste que le faire seul face à un miroir c’est pas simple. Mais c’est vraiment rien. C’est pas plus compliqué que de coudre. Fais des points simples ce sera le plus facile. »

Et il doit lire la détresse dans les yeux de la brunette, puisqu’il précise.

« Enfin, tu piques une berge à environ 3 ou mm de la plaie et tu ressors à la même distance, et après tu fais des triples nœuds sans serrer. »

La jeune femme tente de respirer calmement et hoche la tête, répondant fermement.

« Ok. »

Parce que, expliqué comme cela, ça semble en effet faisable. Pas facile, loin de là, parce qu’on ne parle pas d’un ourlet sur un pantalon, mais réalisable. Les précisions sont claires, et ça lui permet de visualiser et d’anticiper ses prochains mouvements, ce qui la rassure un petit peu, même si son teint est toujours cireux.

« Adriana, tu ne vas pas me vomir dessus rassure moi ? »

Elle ne peut s’empêcher de laisser un rire nerveux s’échapper d’entre ses lèvres.

« Ca devrait aller, même si tu le mériterais. »

Elle se saisit des instruments, mais sa main tremble. Elle ferme un instant les yeux, tentant de respirer calmement. Finalement, elle se lève brusquement.

« T’as de l’alcool ? »

Elle finit par trouver une bouteille dans un placard et en bois plusieurs gorgées directement au goulot, avant de passer la bouteille à Winston. Elle aimerait qu’il boive un peu pour pouvoir anesthésier la douleur, mais qu’il reste raisonnable. Il a pris des médicaments, et il ne doit pas être bourré cette nuit. Finalement, elle se réinstalle face à l’interne, respire profondément et pose le premier point, assez maladroitement. Ce n’est pas parfait, mais elle y est arrivée. Elle reste concentrée sur l’arcade de Winston, refusant de regarder son visage et de risquer de le découvrir tordu par la douleur. Elle lui est reconnaissante de rester silencieux, de ne laisser échapper aucun cri ou aucun râle pendant qu’elle le soigne.

« Les points doivent être espacés de combien les uns des autres ? »

Et, après avoir obtenu la réponse de Winston, elle poursuit son job.

« Tu sais que je ne voulais pas te mêler à ça. »

Elle apprécie cette tentative de distraction, qui lui permet de se concentrer sur son boulot à elle, à savoir enquêter, protéger.

« C’était quoi, « ça » ? »

Et elle ajoute, parce qu’elle connait Winston, sa façon de penser, de fuir, de détourner l’attention.

« Tu me dois bien une explication, tu ne crois pas ? »

Quelques minutes plus tard, la voilà qui se recule, observant son « travail », laissant ses épaules se relâcher. Elle n’avait même pas remarqué qu’elle était extrêmement tendue et qu’elle était presque en apnée depuis qu’elle avait commencé à suturer.

« Comment tu te sens ? »




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Message(#)You risk it all to feel alive ϟ Adriana EmptyLun 22 Nov 2021 - 18:02



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ϟ
-E- lle flippe. Tu l’entends à sa voix vacillante. Tu tentes au mieux de rassurer la brune, même si ce n’était pas ton domaine de prédilection. D’ailleurs, à l’hôpital, on te laissait rarement endosser ce rôle seul, puisque bien souvent, la patient se retrouvait plus angoissé qu’au début de la consultation. Tes propos étaient souvent trop froids et trop directes pour calmer les inquiétudes des autres. Tu avais déjà bien du mal à calmer les tiennes alors gérer celles des patients, ce n’était pas pour toi. Même si ça faisait parti intégrante de ton métier, tu délaissais cette partie pour la confier à d’autres plus compétents dans ce domaine. Toi, tu concentrais sur le concret, l’acte chirurgical en lui même.
« Ok. » Pourtant son teint te fait hésiter à ton tour sur sa capacité à te suturer ta plaie dans les prochaines minutes. Plus blanche encore qu’au naturel, tu finis par lui demander si elle n’allait pas te dégobiller dessus. Tu avais déjà eu le coup avec un jeune étudient en médecine il y a plusieurs mois, alors qu’il assistait à sa première opération. Il avait du te rembourser ta paire de pompes et te payer le pressing. C’était un minimum. « Ça devrait aller, même si tu le mériterais. » Qu’elle réplique, dans un éclat de rire nerveux. « T’es vache. » Tu vois sa main trembler alors qu’elle s’empare du porte aiguille. Tu tentes de capter son regard mais elle essaye de se reprendre seule, concentrée sur sa respiration. Puis, d’un coup, elle se lève, et ça te fait presque sursauter. « T’as de l’alcool? » Tu vois très bien et très vite où elle veut en venir. Petit coup de fouet pour lui donner du courage, après quelques secondes d’hésitation, tu ne peux pas lui refuser quelques gorgées au vu de ce que tu lui demandais. Un Adriana calmée par l’alcool, ce sera toujours mieux que de te débrouiller seul. « J’ai une bouteille de whisky dans le placard en haut à droite de la cuisine. Je le gardais pour une occasion, ça tombe bien. » L’ironie était de mise cette nuit. Tu trinqueras au premiers pas d’Adriana dans la chirurgie et ta seconde raclée en bonne et due forme. Presqu’un an éloignait les deux agressions. Il n’y avait plus qu’à espérer qu’il n’y avait rien de cyclique là dedans. Tu ne voulais pas d’autre anniversaire de violence à fêter.  
Elle engloutit une partie du liquide ambré pour te tendre la bouteille, t’invitant à partager le whisky. Ça ne te fera que du bien, tu songes. Tu l’imites et la pose ensuite sur la table à laquelle tu t’accoudes. Elle prend un grande inspiration et par mimétisme, tu remplis aussi un peu trop tes poumons d’oxygène. Une mauvaise idée qui te fait grimacer avant même qu’elle pose son aiguille sur ta peau. Mobiliser tes côtes était mal venu, tu ne devais adopter que des respirations superficielles le temps que la douleur s'estompe. Tu fermes les yeux, le nez froncé par la douleur alors qu’elle se lance dans les sutures. « Les points doivent être espacés de combien les un des autres? » Tu prends quelques secondes de pause pour éviter que ta voix ne trahisse la douleur, même si celle ci est supportable. « 0,5 ce sera bien. »

Tu commences à détourner la conversation, et tu n’aurais pas du ouvrir la porte à des explication sur ce qu’il s’était passé cette nuit. « C’était quoi, ça? » Tu entrouvres un œil, cherchant son regard qui est figé sur ton arcade. Alors que tu restes mutique, elle insiste. « Tu me dois bien une explication, tu ne crois pas? » Oui. Laquelle? A fleur de peau, ta fragilité tu tentes de la camoufler tant bien que mal. Faire comme si tout aller bien, c’est comme mettre un pansement trop vieux pour recouvrir une plaie mal soignée. Et tu n’oses pas ignorer sa question alors qu’elle plante une aiguille dans ta peau.
Le problème c’est que tu avais parlé d’argent. Et que tu ne pouvais pas prétexter de simples rancunes pourtant habituelles avec toi. Tu aurais voulu lui lancer une excuse toute faite, une histoire de drague qui avait mal fini ou des répercussions suite à des provocations trop insistantes. Des possibilités, il y en avait à la pelle. Sauf quand les billets entraient dans l’équation. Là, tu te retrouvais pris au dépourvu, aussi vide d’idées que ton compte en banque. « Des soucis de famille. » Tu commences sans savoir où tu allais. Ce n’était pas très précis comme justification, alors ton cerveau s’active. Reporter la faute. Tu choisis la facilité, transférer tes problèmes sur un autre. Et au hasard, ce sera ton frère. Une des personnes dont tu étais le moins proche dans la parti de ta famille qui vivait à Brisbane et dont les liens du sang étaient assez étroits pour être crédible. Avec ton père, tu craignais que par l’intermédiaire de ses parents, elle apprenne ton mensonge. « Mon frère a des problèmes d’argent. J’essaye juste de l’aider. » Comment passer pour le bon samaritain alors que tes vices étaient la cause de ta détresse. Tu es le pire. Manipulateur serait sans doute un adjectif qui de siérait à ravir, tout autant que menteur. Tu venais de renverser une situation culpabilisante pour une qui te mettait à ton avantage. Faire bonne figure, c’était tout ce qui importait.

Elle se recule lorsqu’elle termine de poser le dernier point. « Comment tu te sens ? » Tu prends ton téléphone, observant par la caméra frontale le résultat. « Ça va. T’as géré. » Tu constates, alors que le travail était soigné. Il n’était pas parfait mais tu n’en avais pas besoin. « Alors? C’est cool non? » Tu lui demandes, curieux d’avoir un ressenti sur cette première expérience qui te plaisait tant. Tu adorais la chirurgie et tu avais du mal à concevoir que cette activité ne pouvait pas plaire à tous. « Et toi? Comment tu vas? » Tu ne lui avais pas demandé depuis qu’elle avait croisé ton chemin cette nuit, alors que tu avais vu à plusieurs reprises qu’elle n’était pas dans son assiette. A cause de toi certes. Il était temps que tu t’intéresses un peu aux conséquences de tes actes.

 


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Message(#)You risk it all to feel alive ϟ Adriana EmptyJeu 2 Déc 2021 - 10:12

@Winston Ackerman - Adriana Suarez


Elle est loin d’être rassurée, Adriana. Son teint cireux et sa voix tremblante sont de très bons indices qui permettent à Winston de constater l’angoisse qui la saisit. Elle a peur d’avoir pris la mauvaise décision en acceptant de ne pas conduire le jeune homme à l’hôpital, a peur de s’être trompée en laissant fuir l’agresseur de ce dernier, et a peur de se lancer dans sa première expérience dans le domaine de la médecine. Ce n’est pas son métier, et il n’y a rien en commun avec ce qu’elle fait au quotidien et ce que Winston lui demande de faire.
Avant de se lancer dans les sutures, elle se lève et fouille dans la cuisine afin de dénicher une bouteille d’alcool. Elle ne désire pas être bourrée, a besoin que tous ses neurones restent connectés et sa coordination, intacte. Mais elle a également besoin de se détendre, et vite.

« J’ai une bouteille de whisky dans le placard en haut à droite de la cuisine. Je le gardais pour une occasion, ça tombe bien. »

Ade lève les yeux au ciel avant de boire quelques gorgées et de tendre la bouteille de liquide ambré à Winston. Il ne cesse de dédramatiser, de faire de l’humour, et ça agace la brunette, qui aimerait un peu plus de sérieux, vu la gravité de la situation. Adriana est la première à rire, à faire des blagues, mais la situation ne s’y prête absolument pas, pas alors qu’elle doute de chacune des décisions qu’elle a prise lors de cette soirée.
Finalement, la voilà lancée. Elle se concentre sur sa tâche, les épaules tendues, la respiration presque arrêtée pour éviter de trop bouger. Elle tente de ne pas prêter attention à la voix de Winston alors qu’il lui parle, parce qu’elle entend qu’il souffre. Ca lui donne envie d’arrêter, de tout poser, et de prendre ses jambes à son cou. Alors au lieu d’écouter son ton, elle se concentre plutôt sur ses paroles, sur ce qu’il dit. Et dans un premier temps, il prend un peu trop longtemps pour répondre, Adriana délaissant pendant quelques secondes l’arcade du brun pour essayer de croiser son regard.

« Des soucis de famille. »

Elle fronce les sourcils. Ha oui ? Ca ressemblait plutôt à des problèmes financiers, une dette due à des mauvaises personnes.

« Mon frère a des problèmes d’argent. J’essaye juste de l’aider. »

Cette fois-ci, les sourcils de la brunette se haussent. Elle est flic. Elle n’a pas un don pour deviner quand on lui ment, mais a l’habitude de remettre en question tout ce qu’on lui dit et de chercher les signes qui pourraient indiquer que les paroles prononcées sont vraies ou fausses. Elle n’est pas certaine de la version de Winston, mais veut bien lui accorder le bénéfice du doute.

« A qui est-ce qu’il doit de l’argent ? »

Son boulot reprend le dessus, et clairement, elle a envie d’intervenir pour mettre fin à cette situation. Elle finit finalement ses points, pose les outils de torture sur la table et reprend une gorgée d’alcool. La soirée n’est pas encore terminée, et pourtant, elle aimerait déjà l’oublier. Elle lui demande comment il se sent, sous-entendu est-ce qu’il n’a pas trop mal et qu’il n’est pas trop tard pour se rendre aux urgences.

« Ca va. T’as géré. Alors ? C’est cool non ? »

Elle le dévisage, un instant interdite, la surprise se lisant sur son joli minois qui a retrouvé quelques couleurs. Il est sérieux ? Elle vient de lui suturer l’arcade alors qu’elle n’a jamais fait médecine de sa vie, et ce sans qu’il soit anesthésié. Elle lui a fait mal, elle le sait, et c’est pire que tout pour elle, qui aime aider les autres (et on ne lui fera pas vraiment croire qu’elle a aidé l’interne en faisant ça). Et finalement, elle a failli lui vomir dessus. Mais tout va bien.

« C’était tout sauf cool, Winston, et ça ne se reproduira plus jamais. C’est compris ? »

Elle a l’impression de parler à un gosse de cinq ans, mais elle a besoin qu’il comprenne qu’elle lui a fait une sacrée fleur en évitant d’appeler ses collègues ainsi qu’une ambulance. Elle ne lui souhaite pas de se retrouver un jour dans une situation similaire mais si cela devait arriver, et si elle en était témoin, elle ne réagirait pas du tout de la même manière. Il n’y aurait plus de possibilité de négocier ou de tergiverser.

« Et toi ? Comment tu vas ? »
« Ca va. »

Elle répond spontanément, rapidement, parce que c’est ce qu’elle s’est habituée à prétendre depuis huit ans maintenant, et que c’est aussi ce que les gens veulent entendre. Elle prend quand même le temps d’y réfléchir ensuite, se mordillant nerveusement la lèvre inférieure. Si elle veut que Winston s’ouvre à elle, elle doit faire le même effort de son côté, et faire preuve de sincérité et d’honnêteté, alors elle se lance.

« Le meilleur ami de mon frère, décédé à cause d’une histoire d’argent, vient de se faire agresser pour des dettes dues à des gens peu recommandables par son frère. Tu vois l’ironie de la situation ? »

Elle secoue la tête et se lève, rangeant la bouteille dans le placard et nettoyant comme elle le peut les dégâts sur la table de la cuisine de l’interne.

« Je vois trop de similarités pour aller bien, Winston. Ca me rappelle trop de souvenirs qui ne s’effaceront jamais. Et pourtant, ça ira. »

Elle hoche la tête, comme pour appuyer ses propos, et lui adresse un sourire sans joie, qui ne gagne pas ses yeux.

« Allez, vas te coucher. Je viendrai te réveiller toutes les deux heures pour vérifier ton état. »

Elle attrape la main de Winston et le tire jusqu’à la chambre, ses paroles n’appelant aucune contestation. Elle laisse ses yeux découvrir l’endroit, puis lâche la main de l’interne lorsqu’il est sur le lit. Elle se dirige ensuite vers l’armoire à la recherche de draps.

« T’as des couvertures pour moi ? »

Un regard à Winston la fait soupirer, mais elle ne peut s’empêcher de sourire.

« Je te préviens, je t’enfilerai pas ton pyjama ! »


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Message(#)You risk it all to feel alive ϟ Adriana EmptyVen 10 Déc 2021 - 22:39



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-E- lle ne semble pas convaincue par ton excuse. Son minois son fronce et son regard se fait suspicieux. Tu ne flanches pas. Tu ne peux pas. Tu ne veux pas. Tu n’es pas prêt à parler de tes problèmes ou même à les reconnaître. « A qui est-ce qu’il doit de l’argent ? » Tu ne prends pas trop de temps pour répondre, histoire de rester crédible. « Je sais pas vraiment, des types louches. Ça pue un peu son histoire... » Tu restes évasif. Parce que tu ne voulais pas t’emmêler dans les détailles et parce que c’était une question sans doute trop personnelle sur une historie qui était sensée regarder uniquement ton frère. Si elle était vraie. Alors tu tentes de manier au mieux un mensonge plus gros que toi. Ce n’était pas nouveau, tu avais l’habitude de tromper les gens, souvent sur des broutilles, depuis longtemps. Mais sur des sujets aussi sensibles, c’était rare.

Quand tu t’amuses de la fin de son acte chirurgical, elle te dévisage sévèrement. Bon visiblement, l’humour ne passe pas non plus cette fois. « C’était tout sauf cool, Winston, et ça ne se reproduira plus jamais. C’est compris ? » Vous ne fonctionnez pas de la même manière. Elle était réaliste, terre à terre, sérieuse. Toi tu te contentais d’esquiver, de ne pas réaliser, pour ne pas finir dans la même détresse émotionnelle et l’état de panique qu’il y a un an. Tu fuis un peu la souffrance psychologique que tu avais ressenti à l’époque et l’idée même de retomber dedans te fait frissonner. Alors tu t’y accroches à cet humour. T’as besoin de faire comme si ce n’était pas grand chose. Et que les autres comprennent que ce n’était pas grand chose. Que tout allait bien. « Mais oui. Je préfère être soignant que soigné, je te rassure. »

« Ca va. Le meilleur ami de mon frère, décédé à cause d’une histoire d’argent, vient de se faire agresser pour des dettes dues à des gens peu recommandables par son frère. Tu vois l’ironie de la situation ? Je vois trop de similarités pour aller bien, Winston. Ca me rappelle trop de souvenirs qui ne s’effaceront jamais. Et pourtant, ça ira. » Ça te transperce ses paroles. La mort d’Eduardo, tu l’avais enterrée, enfouie à l’abri loin de ton esprit. Tu n’abordais jamais ce sujet aussi profondément. Tu t’étais encore moins comparé à lui. Et la similitude qu’elle t’expose t’explose au visage, que tu aurais voulu garder pourtant neutre. Tu tiques, ta mine s’attriste involontairement. Tes muscles tes répondent difficilement, si bien que tu passes une main sur ton visage pour tenter de reprendre le contrôle. « Ouais. » Et vous restez quelques instants silencieux. Parce que remuer une plaie, c’est toujours douloureux. Et un question assassine s’immisce dans tes pensés. Toi aussi, tu avais le même destin qu’Eduardo? Toi aussi, tu finiras comme lui, crevé au milieu d’une ruelle? Imaginer ta propre mort, ça accélère ton pouls. T’es à deux doigts de sombrer. Et tu ne sais pas si c’est parce qu’elle le remarque, ou parce qu’elle a besoin elle aussi de dévier la conversation. « Allez, vas te coucher. Je viendrai te réveiller toutes les deux heures pour vérifier ton état. » Tu mets quelques secondes avant de revenir à la réalité. « Tu préfères pas te reposer? T’en aurais besoin. » Et tu entends par là que toi aussi, tu as envie de dormir sans interruption. Elle t’attrape la main et te traine jusque ta chambre, comme une mère avec son fils. C’était à la fois comique et désagréable. Parce que t’as jamais supporté l’autorité et encore moins celle d’une mère. Une fois dans la pièce, elle te délaisse pour aller fouiller dans ton armoire. « T’as des couvertures pour moi? » Tu t’avances à ton tour vers l’armoire, et attrape sur la pointe des pieds une couverture que la demoiselle aurait du mal à atteindre. « Tiens. » Elle te lance ensuite un regard, quand tu recules pour te rapprocher de ton lit.« Je te préviens, je t’enfilerai pas ton pyjama! » Un sourire renaît sur tes lèvres. « Je suis très déçu. » Tu réponds automatiquement. Tu t’assois sur le lit et te penches pour retrousser ton pantalon jusqu’au genou. Tu commences à retirer ta prothèse. Tu n’as aucune gêne avec ton handicap parce que tu en profites trop régulièrement. Tu as tourné ce qui te gênait durant ton enfance en un avantage à ta vie quotidienne. Et le plus important, la place handicapé. Alors celle là, elle est très utile les jours de grand froid pour te garer au plus proche de l’hôpital.
« T’as besoin d’autre chose? » Toi t’as juste besoin de dormir. Et d’oublier cette soirée comme un paquet d’autres souvenirs. Tu repousses ta douche au lendemain, épuisé. Tu lâches ta prothèse au pied du lit, et commences à t’étirer pour te défaire de quelques noeuds et contracture qui commençaient à se former après les coups reçus. La peau autour de ton œil commençait à se foncer sans que tu ne t’en aperçoives, signe qu’un coquard ornera ton orbite demain. « Tu travailles demain? Tu commences à quelle heure? » Tu calcules le temps de sommeil qu’il te restait. Peut être cinq ou six heures tout au plus. Et ça te fait soupirer. La journée de demain te stress déjà. Et signe de cette angoisse montante, ton toc se réveille, et tu grattes le creux de ton coude. T’es pas franchement sur que tu réussiras à dormir, cette nuit. Parce que t’as peur, parce que tu stresses, parce que ton cerveau était incapable de t’obéir et se mettre sur pause pour te laisser le temps de te reposer.

 


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Message(#)You risk it all to feel alive ϟ Adriana EmptyJeu 30 Déc 2021 - 15:56

@Winston Ackerman - Adriana Suarez


Winston botte un peu en touche, comme les autres fois, ce qui amène la brunette à froncer à nouveau les sourcils. Elle ne le croit pas à 100 %, n’est pas certaine qu’il lui dise la vérité. Néanmoins, elle n’insistera pas, parce qu’il a sans doute une bonne raison pour agir de la sorte, et parce qu’elle n’est pas en service. Elle n’a pas envie non plus de jouer à la flic avec lui, de franchir cette barrière floue entre discussion et interrogatoire. Alors elle lâche l’affaire.
La suite de la conversation est pourtant pire, puisque c’est la mort d’Eduardo qui refait surface ce soir, et heurte la brunette de plein fouet. Les similitudes entre la situation de Winston et celle d’Eduardo sont trop importantes pour qu’elle les ignore. Mais quand elle le souligne, fait part à l’interne de son malaise, elle voit son air attristé. Elle pince les lèvres, surprise et gênée, aimerait ravaler ses paroles. Elle ne voulait pas blesser Winston, ne pensait pas que lui aussi pouvait encore souffrir de la disparition de son ami. Elle a agi égoïstement, et elle le regrette. Alors elle décide de changer de sujet et l’emmène vers sa chambre, lui indiquant qu’elle viendra le réveiller toutes les deux heures.

« Tu préfères pas te reposer ? T’en aurais besoin. »

Elle hausse un sourcil en observant Winston mais ne peut s’empêcher de rire.

« C’est la version sympa du « t’as une sale gueule » ? »

Ca ressemble à cette phrase que vous sortent les gens que vous pouvez croisez au boulot ou ailleurs, ces connaissances qui ne sont pas des amis, et qui vous disent que vous avez l’air fatigué, manière poli de faire remarquer votre mine défraîchie et vos cernes sous les yeux.
Alors que la brunette fouille l’armoire du médecin, celui-ci la rejoint pour lui tendre une couverture qu’elle n’aurait jamais attrapé seule, du haut de son mètre 57.

« Merci. »

Puis alors qu’elle lui précise qu’elle ne l’aidera à enfiler son pyjama, il fait de l’humour.

« Je suis très déçu. »

Et cette fois-ci, ça passe, ça la fait rire, car elle pense que le pire est passé : ils sont en sécurité, et elle l’a soigné comme elle pouvait. Ils n’ont qu’à tenir jusqu’à demain et, quand Winston ira au boulot, peut-être trouvera-t-il un collègue pour l’examiner. Alors elle rit à sa remarque en secouant la tête, mais son attention est rapidement attirée par la prothèse de Winston qu’il retire devant elle. Le regard de la brunette est fixé sur les gestes de l’interne, et elle rougit légèrement quand il lui demande :

« T’as besoin d’autre chose ? »

Elle se sent comme une enfant trop curieuse, prise sur le fait, et secoue la tête, reculant vers la porte de la chambre.

« Tu travailles demain ? Tu commences à quelle heure ? »

Elle hoche la tête.

« Je fais du 8H00-20H00 pendant quelques jours, mais si tu as besoin, je pourrai un peu t’aider demain matin. Ou bien tu pourras me mettre dehors quand tu auras fini ta nuit et que tu en auras marre de moi. »

Elle hausse les épaules en souriant puis s’éloigne en lançant un bonne nuit à Winston. Avant de s’installer sur le canapé du salon, elle vérifie que la porte de l’appartement est bien fermée à clé puis ôte ses chaussures. Après avoir programmé un réveil dans deux heures sur son téléphone, elle sombre rapidement dans les bras de Morphée, épuisée par cette journée.
Deux heures plus tard, l’alarme de son téléphone la réveille en sursaut. Elle se frotte les yeux et se lève difficilement, rejoignant la chambre de Winston. Elle tape doucement à la porte avant de lui secouer délicatement le bras, jusqu’à ce que lui aussi émerge. Elle observe ses yeux, ses blessures, lui pose deux-trois questions pour vérifier qu’il est encore cohérent, puis retourne au salon.
Cette fois-ci, elle se réveille quelques minutes avant que la sonnerie ne se déclenche, en alerte, secouée par un cauchemar sur Eduardo. Elle panique un instant, met quelques secondes à reconnaître l’endroit où elle se trouve. Sa respiration est toujours rapide lorsqu’elle rejoint Winston dans sa chambre. Elle effectue quelques brèves vérifications, puis s’allonge à côté de l’interne, le temps de reprendre ses esprits. L’épuisement a cependant raison d’elle et c’est sur le lit de Winston qu’elle finit sa nuit.


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Message(#)You risk it all to feel alive ϟ Adriana EmptyJeu 13 Jan 2022 - 22:19



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-T- u as l’habitude qu’on observe curieusement ta prothèse. Les regards indiscrets, le deuxième coup d’oeil pour vérifier qu’il te manquait bien une partie de ta jambe, c’était habituel dès que ta prothèse était à découvert. Et ça te fait sourire malicieusement, le regard plissé et perçant ne lâchant pas Adriana qui se retrouve bien vite mal a l’aise. « Je fais du 8H00-20H00 pendant quelques jours, mais si tu as besoin, je pourrai un peu t’aider demain matin. Ou bien tu pourras me mettre dehors quand tu auras fini ta nuit et que tu en auras marre de moi. » Un sourire naissant mais discret annonce l’humour que tu allais emprunter. « La deuxième proposition est tentante. » Tu te contentes de répondre. T’es culotté. Alors qu’Adriana était dévouée tu te permets un humour sans doute déplacé. T’es insupportable, et ce petit sourire provocateur un peu trop faiblard par rapport à tes habitudes certes, l’est d’autant plus. « Bonne nuit. » Tu lui réponds quand elle te salue pour tenter de se reposer un peu avant que le soleil ne se pointe.

Tu fixes le vide, les yeux perdus dans la noirceur de la pièce. Tu sursautes à chaque bruit, te redresses plusieurs fois pour vérifier que ta porte est bien fermée. Le sommeil se fait capricieux, et même si la fatigue t’immobilise lentement, que tes paupières se scellent, ton esprit s’agite, rejoue des souvenirs fragiles, qui manquent de te briser.
Tu ne sais pas depuis combien du temps tu dormais. Une minute, dix, peut être une heure? L’esprit est embrumé, tes cauchemars sont si imprégnés de la réalité que tu ne sais plus ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas. Adriana te pose quelques questions, et tu mets du temps avant de reprendre tes esprits. « Non je t’assure je vais bien. J’étais dans un sommeil profond, je suis juste encore dans le coltar. » Elle finit par te lâcher et retourner dormir. Sauf que toi, tu gardes les yeux grands ouverts. Ça recommence. L’insomnie te bouscule de nouveau. Tu regardes ton téléphone toutes les demi heure, dans l’espoir que le temps s’arrête et attende que le sommeil revienne.

Tu ne sais pas quelle heure il était. Tu te forçais a garder ton téléphone éteint dans l’espoir que l’angoisse se calme. Tu entends Adriana respirer trop vite. Tu te redresses légèrement, les yeux plissés par la fatigue et les cheveux emmêlés. « Ça va pas? » Tu la devines passer le pas de ta porte dans l’obscurité. Et cette fois si, quand elle te questionne, tes réponses se font plus lentes à venir, et les fins de phrases moins articulées. Sa présence est assez apaisant pour que tu t’endormes au milieu de son interrogatoire.
Ton réveil sonne, et te fait sursauter. T’es collé au corps d’Adriana, réflexe nocturne inconscient, et tu ne réalises pas immédiatement que ce n’est pas celui d’Albane. Tu profites de sa chaleur un instant, le temps de te reconnecter à la réalité. Le présent est difficile à encaisser et à réaliser, si bien que tu dois attendre une bonne minutes avant de reconnaître sa silhouette. « Fais chier… » Tu grommelles, te laissant tomber sur le dos pour t’éloigner un peu de la policière. Tu ne sais pas si tu insultes ta prise de conscience ou ton réveil. Tu étends ton bras vers la commode pour attraper ton téléphone du bout des doigts et tu éteints une sonnerie qui te donne mal au crâne. « Salut. » Tu souffles à Adriana de manière à peine audible, l’observant le temps que tous les souvenirs de la veille se remettent en place. Tu ne lui demandes pas si elle a bien dormi, tu connais déjà la réponse. « Pas trop dur? » Ta bouche est pâteuse, tu passes une main sur ton visage pour te réveiller un peu mieux. « Je vais préparer une litre de café je crois ce matin. Tu en veux? » T’as l’estomac en vrac, la nausée au bord des lèvres. Mélange sournois d’opiacés et de fatigue intense, ton corps en pâti ce matin. Tu te redresses, non sans un râle douloureux. Ta cote. Tu l’avais oublié. Tout en retenant ta respiration, comme si l’hypoxie était un remède aux côtés cassées, tu te décales sur le bord du lit pour t’asseoir. Tu rapproches ta prothèse du bout du pied, l’attrapes et l’enfiles rapidement. Tu t’aides des paumes de tes mains ancrées sur le matelas pour te lever avec moins de souplesse que ton grand père de quatre vingt ans. Tu lâches encore quelques jurons en boitant jusqu’à la cuisine, démarrage compliqué. En passant devant le miroir, tu t’arrêtes, sourcils froncés. T’avais une gueule… artistique. Le violet de tes cernes soulignait tes yeux, le blanc de ta peau, le noir de ton coquard envahissant tes paupières, tout ça donnait un tableau abstrait aux différentes couleurs. C’est aussi douloureux à voir qu’à vivre.
Dans la cuisine, tu lances la cafetière, ta plus grande tasse sortie. « Avec ou sans sucre? » Tu bailles à te découvrir les amygdales ta phrase à peine finie. Tu allais passer une très longue journée.
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