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L’équerre et la visseuse (sans oublier son fucking câble d’un mètre) n’ont pas servi à grand-chose à la lycéenne. Sa seule arme utile : une aiguille à tricoter qu’elle avait planté dans l’oeil du tueur. Noah avait perdu la vue en cours de route, en plus d’avoir eu une soirée complètement gâchée, son copain était devenu handicapé. Elle l’avait perdu en cours de route alors qu’il était parti secourir d’autres élèves. Dani est seule, les mains ensanglantées, elle navigue dans les couloirs du lycée à la recherche d’une issue, mais toutes les portes sont fermées. Son walkman aux oreilles, elle marche tout en essayant d’oublier les horreurs de la soirée. La musique qui parvient à ses oreilles a le don d’apaiser et rassurer le palpitant de la coréenne encore agité par les récents événements.  

Elle pousse la porte du gymnase. La grande salle est vide et silencieuse, à l’exception de l’énorme boule à facettes qui trône en plein milieu du plafond. Seule rescapée de la soirée. Tout le monde s’est enfuit (ou assassiné, cela dépend de votre chance dans cette loterie de la mort). Un frisson parcourt l’échine de la coréenne lorsqu’elle découvre les corps de ses camarades morts sur le sol du gymnase ou encore dans les gradins. Dani se retient de pleurer. Sa plus belle soirée de lycéenne a été totalement ruinée par un meurtrier qui assassine tour à tour les étudiants de la Brisbane State High School. Quand sera son tour ? Va-t-elle survivre à cette terrifiante soirée ? Dani n’a même pas pu faire sa dernière danse. Elle en a tant rêvé.

La porte grince de nouveau. Elle sursaute au point de faire tomber son walkman des mains. Elle tend son aiguille à tricoter comme seule arme avant d’hurler de toutes ses forces. « Qui est là ? » Lentement l’ombre s’approche, sa respiration est bruyante. Le coeur de Dani palpite à cent à l’heure avant de découvrir Sergio, son binôme de chimie. Ce gars insupportable -mais pas trop moche- qui passe son temps à copier sur elle. A cet instant, Dani oublie qu’il est un branleur de service et court dans sa direction. « Oh mon dieu Sergio, c’est toi ! Tu m’as fait peur ! ». A présent, elle est face à lui, peut-être un peu trop proche que d’habitude. Elle examine son visage à la recherche d’une trace de sang. « Tu vas bien ? Tu n’as pas été blessé ? » Sa voix est inquiète et tremblante, cependant elle est rassurée de voir le jeune homme sain et sauf. Mais pour combien de temps encore ?

@Sergio Gutiérrez

Il avait l’impression que cette nuit d’horreur se déroulait depuis des heures déjà. Pourtant, tout ce qu’il faisait, c’était courir en long, en large et en travers de ce lycée. Enfin, rouler serait le mot le plus adéquat, ses rollers fraîchement trouvés lui permettant d’aller plus vite, de fuir en cas de besoin. Une main tenant sa cisaille, l’autre serrait le trousseau de clés comme le plus précieux des objets. Car ce soir, ça l’était. La clé de la survie peut-être. Il suffisait d’atteindre une issue. L’une d’elles fonctionnerait probablement. Et il serait libre, en vie. La pénombre avait pour effet de cacher les visages, de ne pas lui faire reconnaître les corps gisants, tués de manière diverse et variée mais toujours horrible. Mais lui, il vivrait. Peut-être pas Lena, peut-être pas Jake, peut-être pas tous les gens qu’il connaissait. L’instinct de survie n’en avait rien à faire ; il fallait être stratège. Retourner à l’entrée principale était incroyablement risquée, c’était ici qu’il attendrait s’il était le tueur. En revanche, le gymnase avait une sortie de secours qui donnait sur le stade. Son salut.

Les couloirs lui semblent interminables jusqu’à ce qu’il arrive enfin devant la lourde porte, la pousse avec une méfiance exacerbée. On ne sait jamais qui pourrait se cacher ici, premier lieu du massacre. Il se pense en sécurité mais entend une voix féminine, rien qu’il ne redoute. Du moins, jusqu’à ce qu’il décide d’entrer et se retrouve non loin d’une silhouette menaçante, un arme fine tendue au-dessus de son bras. Bien loin d’être une lame. « Dani ! » Elle court jusqu’à lui, il roule jusqu’à elle. Pendant un instant, il oublie qu’ils sont toujours en danger, qu’ils ne sont pas sortis d’affaire. « Non, je vais bien. Et toi ? Le tueur ne t’a pas vue venir ici ? » Il pose sa main sur la joue de la coréenne, l’observe avec attention. Il était heureux qu’elle aille bien. Dans le gymnase, certains projecteurs continuaient de fonctionner, balançant leurs couleurs multicolores de partout. Pas assez pour illuminer parfaitement les quelques cadavres qui traînaient, mais assez pour qu’ils puissent y voir quelque chose. « J’ai trouvé un trousseau de clés, il y a peut-être la clé de derrière. Et celle du gymnase. Si on arrive à s’enfermer ici, on serait en sécurité… » Il lui montre son trousseau, le cœur palpitant. « Je suis tellement soulagé que tu sois en vie. » L’ambiance fin du monde brise les codes, il se retrouve à la serrer fort dans ses bras, tellement fort qu’il la soulève du sol, les fait tournoyer sur ses rollers.

@Dani Hwang

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« Dani ! » Son cœur est soulagé, elle se sent un peu plus en sécurité. Son expédition pour trouver les clés dans le lycée a laissé des traces. Trois heures plus tôt, elle n’aurait pas pensé faire l’usage d’aiguilles à tricoter pour se défendre et encore moins d’un couteau dans la cuisine de la cantine où elle a accidentellement poignardé Maxence. Oups. Elle court vers le mexicain, promis cette fois-ci, elle ne fera du mal à personne. Dans son élancé, elle remarque les rollers du jeune homme. Qu’est-ce qu’il fout avec ? « Non, je vais bien. Et toi ? Le tueur ne t’a pas vue venir ici ? » La main masculine se pose sur sa joue et elle oublie intensément son précédent questionnement. Wow il est encore plus beau vue de près. Calme tes ardeurs Dani et répond à sa question. « Non il n’est pas ici, par contre je l’ai croisé. » Miraculeusement elle a réussi à échapper de ses griffes. Elle remercie la précieuse aide de Noah. « J’ai trouvé un trousseau de clés, il y a peut-être la clé de derrière. Et celle du gymnase. Si on arrive à s’enfermer ici, on serait en sécurité… » Elle en a trouvé elle aussi, mais elle ne sait pas à quoi elles servent ces foutues clés. Le tueur semble s’amuser à semer le doute avec plein d’imitation de clés. « Tu crois ? » Que c’est une bonne idée de s’enfermer dans le gymnase ? Vont-ils réussir à sortir de ce lycée des horreurs. Pourtant ils n’ont le temps de s’attarder davantage sur cette option que le beau brun lui confit. « Je suis tellement soulagé que tu sois en vie. » Timidement et rougissante, elle prend la main de Sergio et lui avoue « Moi aussi. » Elle regrette toutes les fois où elle a souhaité l’empoisonner en tp de chimie.

Soudainement, il la prend dans ses bras, il la serre fort. Dani reste blottie contre lui dans ce moment d’apaisement. Ensuite, Sergio la fait virevolter dans ses bras. Pendant un instant elle ose regarder le plafond. Elle y découvre un ciel rempli de ballons à l'hélium ainsi que l'imposante boule à disco. Comment la louper ? C’est la reine de la soirée. « Tiens c’est mieux avec de la musique. » Elle glisse un écouteur de son walkman à l’oreille de Sergio et ils s’improvisent une dernière danse. Pendant de douces et belles minutes, elle oublie la terreur de la soirée. Elle oublie le plan qui consistait à se barricader dans le gymnase. Ils ont tous les deux trouvé des clés mais à quoi servent-elles réellement ? A la fin de la musique, Dani s’éclaircit la gorge et dit d’une voix timide. « Tu sais Sergio.. t’es pas si chiant que ça.. » Prudemment, elle relève ses deux grands yeux noisette pour les planter dans les siens. « T’es même mon binôme de chimie préféré.. » Est-ce que l’approche d’une possible mort pousse-t-elle les personnes à se confier ? Peut-être. Est-ce que Dani a envie de dire ce qu’elle a sur le cœur car elle ne sait pas combien de minutes il lui reste ? Peut-être. « Je crois que je t’aime bien. » Plus que bien. « Nan en fait, j’en suis sûre. » qu’elle termine son cœur battant la chamade, face à sa première déclaration d’amour de toute sa vie.

@Sergio Gutiérrez    

Le gymnase, malgré son décor de guerre qui marquait la terreur qui avait pris place ici ce soir, avait quelque chose de réconfortant. Cela sonnait comme la fin du calvaire, même s’ils ne pouvaient en avoir aucune certitude encore. La présence de Dani ici le confortait juste dans cette idée. Elle avait l’air d’avoir passé une horrible soirée aussi à en juger par le sang sur ses vêtements ou par la poigne avec laquelle elle avait attrapé son aiguille pour le menacer. « Il n’a pas mon charme, tu as vu ? » Il essaye d’alléger un peu la situation, un léger sourire aux lèvres. Cela aurait pu tellement mal se finir, mais pour l’instant, tout semblait calme ici. D’une certaine manière, il n’avait pas envie de penser à ce qui avait pu se passer, ce qu’elle avait pu voir. Ils auraient bien assez de temps pour parler de leurs traumatismes une fois sortis d’ici. Était-ce une bonne idée de se barricader pour autant ? D’autres élèves pourraient venir, il s’agissait peut-être d’un piège pour les acculer ici… Mais dans le pire des cas, cela leur donnerait un peu de temps pour que les secours arrivent. « J’en suis sûr. » Ils allaient s’en sortir, c’était obligé. Le destin ne les aurait pas réuni ensemble sinon.
Le soulagement est plus fort que lui, le rend plus expressif qu’à son habitude. Il savoure ce contact entre Dani et lui, la chaleur de son corps dans ses bras, le parfum de ses cheveux. Il est juste heureux, un sentiment qu’il n’aurait pas pensé expérimenter ce soir. Alors qu’ils virevoltent, plus rien n’a vraiment d’importance. Ils sont dans leur monde, dans leur danse, la musique remplaçant les cris de terreur. Il n’a aucune idée de ce qu’ils sont en train d’écouter d’ailleurs, ou de si leur danse ressemble à quelque chose alors qu’il la soulève tant bien que mal sur ses rollers. Mais quand celle-ci se termine, il ne relâche pas la coréenne pour autant, ne se défait de cette proximité sous aucun prétexte. Il est pas si chiant. C’est vrai. « J’ai été ton seul binôme de chimie… j’ai jamais voulu céder ma place. » S’il aimait le cours de chimie, ce n’était pas par amour des molécules. Il y a une lueur étrange au fond des prunelles noisette, quelque chose qui le fait se sentir tout drôle. Elle l’aime bien, c’est tout ? Il pourrait se sentir déçu si la façon qu’elle avait de s’accrocher à lui ne lui faisait pas comprendre les choses différemment. « Je t’aime plus que bien. » finit-il par avouer, renonçant à toute pudeur. C’était ainsi qu’il l’imaginait, le bal de lycée.
Sa main se tend vers le walkman pour passer à la musique suivante. « Encore une danse. » Il réclame, trop désireux de continuer à les faire valser. C’est bien plus romantique pour venir l’embrasser pour la première fois, goûter ses lèvres avec tendresse. De quoi faire s’arrêter le temps, lui faire réellement croire que tout irait bien. Quand le baiser cesse, c’est uniquement car il doit reprendre son souffle. Cela ne l’empêche pas de la réembarquer dans cette nouvelle danse, la faire tourner au rythme de la musique. Pris d’entrain, il vient même la soulever dans les airs à la force de ses bras musclés.

Win : Le porté se passe à merveille, rappelle une scène mythique dans Dirty Dancing. Une figure artistique sur laquelle ils pourraient demander des droits quelques années plus tard, le film n’était pas encore sorti.
Close : L’équilibre n’est pas franchement au rendez-vous, Sergio réussit à sauver Dani de la chute mais tombe lamentablement.
Fail : L’échec est cuisant, Sergio perd l’équilibre et tombe sur Dani avec toute sa lourdeur, anéantissant le potentiel romantisme du moment.

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Comment une nuit peut-elle être aussi parfaite et effrayante à la fois ? La coréenne est passée par toutes les émotions ce soir. Des émotions qui l’ont encouragé à dire ce qu’elle enfermait dans son cœur. Dani n’est pas juste une machine à apprendre, derrière son masque d’intello attend une petite fille qui a besoin d’amour. Les sentiments semblent réciproques et Sergio prononce des mots que Dani n’oubliera jamais. « J’ai été ton seul binôme de chimie… j’ai jamais voulu céder ma place. » Elle non plus, pour rien au monde. Elle s’ennuierait sans les bêtises du mexicain. Dani n’a pas l’assurance d’aller jusqu’au bout de sa déclaration, pourtant son corps parle à sa place. Pour rien au monde, elle ne veut échanger sa place à ce moment précis. « Je t’aime plus que bien. » Cette fois-ci se sont les joues de la coréenne qui deviennent roses. Touché, coulé Hwang. Sergio a réussi à la conquérir avec ses paroles. Elle frisonne légèrement lorsqu’elle sent l’adolescent réclamer une nouvelle danse. « Encore une danse. » Elle accepte sans se défaire de leur étreinte. C’est le paradis lorsqu’ils viennent échanger un baiser. Le premier d’une longue série, il passe un bon moment à se bécoter comme deux petits tourtereaux. Sergio prend même l’initiative de soulever dans les airs la jolie coréenne et la faire tournoyer avec ses rollers. Elle a l’impression de voler comme un oiseau. C’est magique. Doucement, elle repose les pieds sur terre. Elle a encore un peu le tournis mais elle a ce sourire béat fixé sur les lèvres et les yeux remplis d’étoiles. « Sergio. » Elle prend son courage à deux mains avant de se lancer à l’eau. C'est maintenant ou jamais. « Je t’aime. » qu’elle prononce avant d’entendre soudainement du vacarme à l’extérieur du gymnase. Dani passe d’un regard amoureux à un regard effrayé. Ses mains se resserrent sur le costume du Gutiérrez. « Qu’est-ce qu’il se passe ? » Ils vont bientôt le découvrir.

Spoiler:

@Sergio Gutiérrez  

L’ambiance devrait être sordide, l’atmosphère de mort et de frayeur devrait les plomber. Et pourtant, il y a cette bulle pour les protéger, celle où il n’y a qu’eux. Ils ne peuvent courir aucun danger quand ils sont si proches de la liberté, qu’ils oublient toutes les horreurs en dansant, en s’embrassant. Le mexicain se fait entreprenant dans ses mouvements, dans tous ces élans romantiques qu’il n’aurait pourtant jamais osé faire avant. Il pense ironiquement que ce serait une histoire perturbante à raconter plus tard, la façon dont ils ont déclaré leur flamme à l’autre. « Je t’aime aussi. » Il a le front collé contre celui de la coréenne, serre sa taille un peu plus fort alors que la musique se termine doucement. Cela n’aurait pas été assez pour le ramener à la réalité. Les cris du couloir et ce sourd bruit de tronçonneuse en revanche, si. Soudain, il se rappelle la présence des cadavres, d’un tueur en série, d’autres lycéens en panique. « On n’a pas fermé la porte. » Il a à peine le temps de se rappeler de ce détail crucial que celle-ci est poussée brusquement, laissant entrer quelques visages à peine familiers. Par réflexe, Sergio recule le plus loin possible de l’entrée, une sage décision vu que le tueur procède à l’exécution de chaque élève sur lequel il peut mettre la main. Le spectacle laisse place à un chaos sans précédent et si le mexicain ne crie pas, il devient livide face aux têtes qui tombent attrape fermement la main de Dani dans la sienne. Il essaye de réfléchir et vite. Les hurlements se taisent un par un, la boule à facette éclate dans des millions de morceaux, les ballons qui sautent les uns après les autres font penser à un feu d’artifice. « Il faut qu’on sorte de là, je vais essayer de le retenir. Tiens, va essayer les clés sur la porte de derrière ! » Il sort le trousseau qu’il a trouvé de sa poche et le met dans les mains de Dani. La large porte du gymnase menait au stade, elle pourrait s’en sortir. Dans la précipitation, Sergio enlève le sac à dos qu’il avait sur ses épaules et fouille pour ressortir le reste de produit chimique qu’il avait trouvé une éternité plus tôt dans le bureau du proviseur. S’il arrivait à en envoyer dans les yeux du tueur, ce serait assez pour l’aveugler le temps qu’ils se sauvent…

Win : Le jet de produit chimique gicle sur le tueur qui sent ses rétines brûler, hurle et lâche sa tronçonneuse, aveuglé.
Close : Le jet de produit chimique aveugle le tueur mais au lieu de lâcher la tronçonneuse, il donne des coups dans le vide et entaille profondément la jambe de Sergio qui s’écroule.
Fail : Le jet ne va pas assez loin, le tueur rigole en enfonçant sa tronçonneuse dans le ventre de Sergio qui se retrouve par-terre à se vider de son sang.

@Dani Hwang

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Le « je t’aime » de Sergio, elle s’en souviendra jusqu’à sa mort, c’est promis. Un amour éternel qui vaincra le monde des fantômes et qui trouvera sa route jusqu’aux portes du paradis. La danse est parfaite, ils auraient pu atteindre le septième ciel ensemble mais c’est sans compter sur le retour du tueur en série qui ruina complètement l’ambiance. On passe de l’enchantement à la terreur. La musique s’évanouie sous le bruit de la tronçonneuse en pleine action. Les portes du gymnase s’ouvrent et accueillent les cris paniqués des lycéens. Les deux tourtereaux se rappellent soudainement de leur mission initiale : celles de fermer les portes du gymnase. Trop tard. Sergio se recule, prend la main de la coréenne et les éloigne le plus possible du danger. La boule à facettes explose tandis que les ballons libèrent leur poison : l’hélium. Sergio lui tend les clés qu’il a lui aussi trouvé et ordonne à la jolie brune d’aller ouvrir la porte de secours qui se trouve à l’arrière pendant qu’il crée une diversion. L’adolescente hésite un instant, elle est tétanisée par la peur, elle ne veut pas le laisser seul, mais ils doivent se séparer pour essayer trouver une issue. « Sois prudent. » qu’elle a tout juste le temps de lui glisser alors qu’elle se met à courir vers la fameuse porte.

Dani est devant ladite porte. Ses mains tremblent alors qu’elle entreprend une première tentative avec la paire de clés qu’elle avait trouvé. Rien, fais chier. Elle fait une mini prière en glissant les clés de Sergio cette fois-ci. S’il vous plait. La porte se déverrouille, elle n’en croit pas ses yeux, qu’elle reste dix secondes en arrêt sur image avant d’entendre un horrible bruit de tronçonneuse et un cri de stupeur. Elle aurait juré entendre Sergio.

Elle revient en courant et découvre une scène effroyable face à ses yeux impuissants. Le tueur a disparu, il est sans doute parti ailleurs faire d’autres victimes. Elle trouve le corps de Sergio gisant au sol, une mare de sang est en train de se former autour de son corps, le tout est entouré de débris de la boule à facettes. « Sergiooo ! » Des larmes montent aux yeux de la coréenne, elle s’élance vers lui avant de tomber les genoux au sol auprès de lui. « Sergio je t’en prie, tiens le coup s’il te plait ! » Elle regarde l’étendu des dégâts. La jambe du mexicain a pris un vilain coup de tronçonneuse. Elle déchire un pan de sa robe et encercle la jambe de l’homme avec le tissu, en essayant de stopper l’homoragie. « J’ai réussi à ouvrir la porte arrière. On est libres. On peut s’enfuir. » Elle passe une main sous le dos de Sergio pour essayer de le redresser. Dani renifle tellement fort à cause de ses sanglots, qu’elle est en train d’inhaler tout l’hélium sans s’en rendre compte. Avec un effort surhumain, les deux adolescents arrivent à se relever. Dani commence alors une ascension en trainant le corps de Sergio. « On va y arriver, je te le promets, garde les yeux ouverts. »

Dix minutes plus tard, Sergio et Dani arrivent enfin à traverser les portes du lycée. La coréenne est essoufflée, elle ne sait pas pourquoi, mais elle a de plus en plus de mal à respirer. Elle regarde Sergio, il réagit à peine mais semble toujours vivant. Dani fait encore quelques pas, s’éloigne un maximum du bâtiment maudit, sauf qu’elle sent ses jambes céder. Elle ne tient plus, ne respire presque plus, elle est en train de tousser, elle sent ses poumons se compresser, elle a l’impression d’étouffer. Elle finit par s’écrouler, emportant le mexicain dans sa chute. Ils sont là, allongés l’un face à l’autre sur le sol. Dani glisse délicatement ses doigts contre la joue masculine avec les dernières forces qu’il lui reste. Elle lui sourit amoureusement. « On a réussi. » qu’elle prononce dans son dernier soupire.

@Sergio Gutiérrez

Protéger Dani.
C’est l’unique chose qui occupe l’esprit du mexicain à ce moment précis, qui lui donne le courage de faire face au tueur. L’odeur de sang lui titille les narines mais il ne reculera pas. Il sait que c’est un acte désespéré, mais il préfère être réaliste. Il ne sera jamais de taille face à une tronçonneuse s’il se battait au corps à corps. C’est donc dans un geste désespéré que le garçon balance le bidon de liquide inflammable, essaye d’asperger le tueur autant que possible. Ce qui semble fonctionner, à en entendre cet horrible hurlement et à voir son bras se plaquer sur son visage pour s’essuyer les yeux. Mais il n’a pas dit son mot et plutôt que de reculer, il s’avance, prend Sergio au dépourvu. La douleur est intolérable quand la lame entaille sa cuisse, tellement intense qu’il manque de défaillir. Il s’écroule sur place, un corps de plus dans le gymnase parmi les débris et flaques de sang. Sauf que lui est encore en vie, et qu’il a réussi. L’assassin a battu en retraite, handicapé, leur laissant enfin la possibilité de s’en sortir. Il devrait s’inquiéter à l’idée de ne pas s’en sortir et malgré tout, il sourit. Il sourit en entendant la voix de Dani, en voyant son doux visage se pencher sur lui. « Dani… » Il n’a pas beaucoup de force, réalise à peine ce qu’elle est en train de faire avec sa jambe. La douleur est partout dans son corps mais semble tellement lointaine. « Ca va… » Oui, il va bien. Il a les yeux à moitié ouvert sur le plafond décoré de guirlandes et de la boule à facettes brisée alors qu’il se sent traîné jusqu’à l’extérieur. Il perd le fil du temps mais éventuellement, la noirceur du gymnase est remplacée par la luminosité des étoiles.

Il peine à respirer, à tenir éveillé. La toux de Dani fait écho à la sienne, à un moment. Ils se retrouvent tous les deux à terre et ça le rend heureux. Ils sont l’un contre l’autre, dehors, sains et saufs. Il trouve le courage de passer un bras autour de sa taille, de la retenir à lui. Ils sont ensemble, c’est le plus important. « On a toujours fait un binôme d’enfer. » Il sourit faiblement, alors que son regard hagard se perd dans les constellations. Il n’y a plus que ça, que la chaleur de Dani sur lui, que le goût de ses lèvres sur les siennes. Il y a tout ça. Et puis, plus rien.

Pendant un instant, du moins. « Hein ? »

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Hey oh Dani ! Ce n’est pas l’heure de faire la belle au bois dormant. La coréenne a les yeux paisiblement fermés, elle doit sans doute rêver de son prince qui vient l’embrasser à son chevet. Elle n’arrive toujours pas à y croire. Elle a déclaré sa flamme à Sergio. Ils se sont embrassés, ils ont dansé, il l’a même fait voler dans les airs tel un oiseau. Ce moment restera à jamais gravé dans sa mémoire, effaçant les mauvais souvenirs de la soirée qui a fini en bain de sang.

Elle ouvre les yeux, mais elle ne se retrouve pas allongé au sol à côté de son amour secret. Elle regarde ses pieds, mais elle n’en a pas, elle a l’impression de voler au-dessus de son corps. Elle est seule pendant quelques instants, elle ne comprend pas vraiment ce qu’il se passe. Elle n’a pas eu la sensation d’avoir eu mal pourtant. Elle se souvient vaguement d'avoir toussé comme si elle avait une mauvaise toux les jours d’automne. Soudainement, elle voit Sergio apparaitre, lui aussi est en lévitation. « Oh putain tu m’as fait peur ! » qu’elle s’exclame en posant une main sur le cœur. Tiens étrange, elle ne perçoit plus le tambourinement qu’elle a habituellement aux côtés de son binôme de chimie. C’est là qu’elle se souvient que Sergio a tenté de lui parler mais son sommeil l’a assommé. « T’as voulu me dire quoi à la fin ? Je me suis endormie je crois… » Elle se penche pour regarder plus attentivement les deux corps par terre. Grand dieu, Dani n’a jamais été aussi souple, elle peut même faire un looping dans les airs si elle le veut. « Ah non, on ne s’est pas endormi. » Elle réalise la froide vérité. Elle se souvient de l’hélium et à quel point ce gaz peut être toxique. Elle se redresse et regarde Sergio avec de grands yeux. « Regarde-moi Sergio. » Elle cligne plusieurs fois des paupières comme pour faire une mise au point. « J’aurais dû mettre mes lentilles de contact, je vois tout flou. » Le mexicain a une allure grisée, presque fantomatique. Elle veut toucher son corps, lui prendre la main, le serrer fort dans ses bras, mais à la place ses doigts traversent son estomac. « Aaaah ! Putain ! » Venait-elle vraiment de traverser le ventre de Sergio avec ses mains ? Elle regarde ces dernières, elle se sent incroyablement légère et sans douleur. C’est étrange, c’est presque divin, ou cosmique. Elle n’est pas sûre de bien respirer, respire-t-elle ? « Je t’ai pas fait mal ? » qu’elle lui demande avec un regard inquiet.

@Sergio Gutiérrez

Il y avait quelque chose de bizarre, soudainement. Il se sentait réveillé, présent dans le monde. Il pouvait voir le lycée qu’ils avaient quitté, la porte du gymnase encore ouverte. Il pouvait penser, bouger. Mais il n’était pas…là ? Dani est à ses côtés, sursaute en le voyant. Lui la dévisage, les yeux écarquillés. Quelque chose cloche vraiment. « Endormie ? Mais tu vas bien ? J’étais par-terre et… » Il avait l’impression que la douleur aller le tuer. Lentement, son regard se dépose sur le sol où il les voit tous les deux allongés, immobiles. La pénombre ne lui permet pas de tout voir dans les détails mais il y a beaucoup de sang. Dani comprend plus vite que lui, se retrouver à faire ce looping. Ils sont en tarin de voler, de graviter. A nouveau, il regarde la jolie coréenne, hagard, son cerveau refusant visiblement de comprendre ce qu’il se passe. Elle est à côté et pourtant, elle a l’air lointaine. Transparente. « Mais comment tu peux être là si tu es… » Il désigne le sol, se retourne vers la brune qui s’approche de lui et… disparaît. Le traverse comme s’il n’existait pas. Il doit pivoter sur lui-même pour la récupérer dans son champ de vision. « J’ai rien senti du tout. » Il essaye bien de faire de même, de poser sa main sur son épaule. Mais ce serait comme passer la main dans de la brume. « Merde Dani… je crois qu’on est morts. » Il se met à bouger lui aussi, réalise combien les lois de la gravité ne les concernent plus. Par panique il flotte jusqu’à son propre corps, essaye de le traverser, de retourner dans son enveloppe corporelle. Sauf que rien n’y fait, il s’enfonce juste dans le sol. « On est des fantômes. » L’idée le fait pâlir, quand bien même ce serait difficile à percevoir dans un tas d’ectoplasme translucide. « Mais c’est impossible, dans les films il y a toujours une lumière blanche, le paradis ou l’enfer, on n’est pas supposés rester ici, et je peux même pas… » Il essaye à nouveau sur son corps, s’acharne sans résultats. C’est pareil avec Dani, il ne parvient pas ne serait-ce qu’à l’effleurer ou à ressentir quelque chose. C’est ça, en fait. Il ne sent plus rien. « Si c’est ça la vie après la mort, c’est carrément merdique ! » Il voudrait taper dans quelque chose pour se défouler, choses désormais rendue impossible. « Et on est supposé faire quoi maintenant ??? »

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Beautiful magic love affair,
What a sad, beautiful, tragic, beautiful, tragic, beautiful…

Il faut quelques minutes aux deux adolescents avant de comprendre ce qui leur arrivent. Ils sont là, à regarder avec un drôle d’air, leurs enveloppes corporelles allongés sur le sol, juste à la sortie du lycée. Ils ont finalement réussi leur mission, mais pas exactement avec la finalité attendue. Dani essaye de toucher le corps de Sergio mais au lieu de sentir l’habituelle chaleur qu’un corps est censé dégager, elle traverse ce dernier. Elle reste stupéfaite face à ce phénomène, c’est drôle et effrayant à la fois. Le mexicain annonce leur sentence à voix haute : ils sont devenus des fantômes. La coréenne regarde ses mains, elles ont une teinte grisée, qui frôlent l’irréel. Elle essaye de regarder son reflet dans la flaque de sang à côté de Sergio. « J’arrive pas à me voir, c’est trop étrange. » Elle se pince les lèvres et se retourne vers son amant d’une nuit. « Mon pauvre, t’as dû avoir mal, il ne t’as pas loupé. » qu’elle prononce avant de s’approcher de son propre corps. « Par contre… j’ai encore du mal à cerner comment je suis morte. » Elle réfléchit pendant une bonne minute avant d’avoir l’illumination. Elle se souvient qu’elle avait de plus en plus de mal à respirer sur la fin de ses pas. Elle avait senti une terrible oppression au creux de sa poitrine. « L’hélium bien sûr. » qu’elle soupire. Elle remercie ses cours de chimie. « Quand les ballons ont explosé, j’ai dû inhaler un peu trop d’hélium. » qu’elle dit avec une moue déconfite, c’est sacrément naze comme mort, qu’elle pense à l’intérieur d’elle.  Sergio ramène à la réalité la brune avec ses questions, enfin si on peut appeler cela une « réalité ». On dirait une espèce d’entre deux entre la vie et la mort. « Je confirme ça craint. » Ils nous racontent vraiment des conneries dans les films. « Qu’est-ce qu’on fait ? » qu’elle répète à voix haute. « Je propose qu’on s’éloigne du lycée déjà, j’ai eu ma dose d’horreurs pour ce soir. T’en penses quoi ? » qu’elle lui propose en se rapprochant de lui. Elle aurait aimé lui prendre la main, mais elle n’est même pas certaine que cela marche dans cette dimension. Finalement, Sergio et Dani commencent à marcher sans destination précise, pendant quelques mètres quand soudainement, une personne apparait devant eux, comme un géni ou un ange sortit de nul part. tant que ce n’est pas le tueur en série, ça convient à la coréenne. « Hey oh ! Les amoureux vous allez où comme ça ? » Dani aurait certainement rougi à ses mots dans la vraie vie, mais désormais elle a une mauvaise mine, elle n'est que des nuances de gris. « Vous êtes qui ? » que demande la coréenne, attendant une réponse du fameux personnage mystère. C’est un fantôme lui aussi ?

@Sergio Gutiérrez

S’il y avait une question à dix-sept ans que l’on ne se posait pas, c’était bien de savoir s’il y avait une vie après la mort. Sergio en tout cas n’y avait jamais réfléchi et maintenant que la réalité lui montait doucement à l’esprit, qu’il réalisait pleinement sa nouvelle condition de fantôme, il se sentait lentement sur le point de perdre pied. Sans mauvais jeux de mots, en tout cas. Dani à côté de lui semblait profiter de l’expérience, découvrant le monde des morts avec un entrain rare. Il se contentait de la fixer, paumé, comme espérant que son enthousiasme finirait par être contagieux. Il avait besoin de ça pour ne pas paniquer. Mais était-il même encore capable de ressentir des émotions ? Il n’avait plus de corps, de système nerveux, de cœur pour s’emballer au rythme de la panique, de la colère, de n’importe quoi. Il n’était plus… qu’un esprit. « Moi je te vois mais c’est… Comment est-ce qu’on se voit, si on n’a plus de corps, et donc plus d’yeux ? » Absolument tout de cette nouvelle réalité défiait les lois de la logique et du monde réel. C’était affreux. En tout cas, elle avait raison. Vu l’état de son corps au sol et la taille de la flaque de sang, le meurtrier ne l’avait clairement pas raté. Il comprenait mieux la douleur insoutenable qui l’avait poussé à s’évanouir… « Et moi qui pensais te sauver d’une manière héroïque. » Il s’était attaqué au tueur pour que Dani puisse s’en sortir, et finalement, ils finissaient tous les deux en fantôme. Elle avait néanmoins raison, comment était-elle morte, elle ? Le tueur ne l’avait pas eue pourtant. L’hélium. Elle était morte à cause de ballons éclatés dans un espace clos, de trop de gaz ingéré. « Donc au final, c’est le lycée qui a fini par avoir ta peau… mais avec leur décoration foireuse. Rien de cette soirée ne tourne rond. » Par réflexe, il tente de se frotter le visage. Mais il ne ressent rien, ni la pression, ni la chaleur de ses doigts. Ça allait être un enfer sur terre s’ils restaient coincés ici.

Il ne savait pas quoi faire. Où aller. Il était hésitant. Même si ce lycée avait été un vrai théâtre des horreurs ce soir, c’était probablement l’endroit où ils auraient le plus de réponses. « Imagine qu’il y en ait d’autres comme nous ? Et je suis curieux de savoir ce qui va se passer maintenant. Qui est la personne qui a décidé de nous assassiner. » Il peut capter le mouvement discret des doigts de la coréenne vers les siens, un geste vite avorté compte tenu de leur nouvelle condition. Dans un soupire, il finit par lui céder, se mettre à flotter à ses côtés sans trop savoir où se diriger ou pour quoi faire. Jusqu’à ce que quelqu’un les aperçoive. Une personne bizarre, selon Sergio. Fantomatique, mais bien moins qu’eux. Le mexicain ne peut s’empêcher de grimacer, déjà incapable de faire face à toute l’absurdité qui se déroulait autour d’eux. « Je suis la Faucheuse. Mon rôle, c’est d’éviter que des âmes décédées comme les vôtres errent dans le monde des vivants. » La faucheuse. Ce personnage qui apparaissait dans les histoires concernant l’enfer, le paradis, tout ça. Le regard de Sergio glissa vers Dani accompagné d’une grimace. « Non, je ne suis pas un squelette sous une cape noire qui se balade avec une faux. Non, je ne peux pas vous ramener à la vie. Ce sont les deux questions les plus courantes que je reçois. » Le regard du fantôme-faucheuse se reporta sur le lycée et un soupire évident franchit ses lèvres, comme s’il était en train de passer une nuit extrêmement longue lui aussi. « D’habitude j’accueille chaque âme dès sa mort, mais de toute évidence j’ai été débordé ce soir. Vous, mortels, et votre absence de respect de la vie… » Il secoue la tête, se remet en marche de quelques pas avant de se retourner vers eux. « Je vais collecter les quelques âmes qui viennent ENCORE de mourir, et je reviens vers vous pour voir si je vous emmène en haut ou en bas. Ne vous éloignez pas. » Puis il se retourne. D’où ils sont, les adolescents peuvent clairement l’entendre grommeler un « Encore un ?! » peu encourageant.

Le silence plana au-dessus de leur tête. Probablement le temps de retrouver leurs esprits, réaliser ce qu’il venait de se passer. « Donc si je résume… on est mort, la faucheuse est en retard et trop débordée pour gérer nos fantômes, et l’enfer et le paradis existent. » S’il n’avait pas une allure si fantomatique, il serait probablement livide alors qu’il se retourna vers la coréenne, prenant subitement conscience de ce qui lui pensait au nez. « Hey Dani… à ton avis, il faut faire quel genre de conneries pour finir en enfer ? Tu penses que ce sont des gros trucs, du genre décimer un lycée tout entier ? Ou alors c’est un Dieu tatillon qui va chercher les petites erreurs ? » Comme avoir laissé Lena probablement mourir et avoir laissé Jake se sacrifier sans l’aider durant la soirée, par exemple ? Dieu comprendrait qu’il essayait juste de se sauver, non ? Ce n’était pas la faute du mexicain s’il avait créé un tueur fou furieux aussi…N’est-ce pas ? « Tu penses que ça fait quoi si on fuit ? » souffle-t-il comme de peur d’être entendu. Le monde était vaste et la faucheuse pourrait ne jamais les retrouver, hein ?