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 #42 joamie + house of healing

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Message(#)#42 joamie + house of healing EmptyLun 24 Aoû 2015 - 17:31

house of healing
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Quelle idée de tomber malade un vendredi, surtout lorsqu'il s'agissait d'un jour de repos. La veille, rien n'annonçait qu'elle était mal en point. Elle avait un bon appêtit, même plus qu'à son habitude, la nuit s'était toute aussi bien passée. Le réveil de Jamie l'avait extirpée de son sommeil, avec une fâcheuse migraine et l'esprit un peu vaseux. Elle comptait prendre le petit déjeuner avec lui, avant qu'il ne reparte au travail et ne revienne à pas d'heure dans la soirée, mais il avait suffi qu'elle s'assoit au bord du lit pour qu'elle ait un vertige la forçant à reposer sa tête sur l'oreiller. Il n'y avait pas de fièvre, pas de sueurs. L'estomac un peu barbouillé peut-être, mais elle ressentait surtout une grosse fatigue, qui l'empêchait catégoriquement de la sortir du lit. Joanne était tellement à l'ouest qu'elle n'avait même pas entendu Jamie partir - ou même pas senti s'il l'avait touché. Durant toute la matinée, la jeune femme ne dormait pas très paisiblement. Ce n'était pas des cauchemars, mais des rêves très étranges, et perturbants. Ceux qui ne laissent pas la conscience tranquille et ne rendait pas le sommeil très reposant. En fin de matinée, elle aurait volontiers voulu boire une boisson chaude, un thé ou du lait, mais elle restait encore très somnolente. A ce même moment, Ben entrait à pas feutré dans la chambre, grimpa sur le lit, et s'allongea le long de sa maîtresse, avec la ferme intention de rester auprès d'elle tout en piquant un petit somme. Joanne avait la tête horriblement lourde, toujours un peu douloureuse. Elle avait pris quelques comprimer afin de l'atténuer. Cela avait fonctionné, mais il restait toujours une sensation désagréable de fond. Depuis le weekend précédent, la jeune femme ne quittait jamais sa bague de fiançailles. De nuit, comme de jour. Elle y tenait déjà énormément, ne cessant de l'admirer dès qu'elle en avait l'occasion. Elle s'était déjà habituée à la porte constamment, n'osant même pas fixer un prix à une telle merveille. A vrai dire, Joanne ne pensait absolument pas à sa valeur réelle, la valeur sentiment prenant largement le dessus sur tout le reste. La bague lui allait parfaitement, Jamie avait le compas dans l'oeil pour avoir visé juste dès le premier tir. Leur semaine après le retour à Brisbane était passée incroyablement vite. Entre l'émission de Jamie et les travaux au musée, le temps passait à une allure qui était bien difficile à suivre. Rares étaient les soirs où ils avaient pu dîner ensemble, tentant désespérément de se rattraper en déjeunant ensemble. Ils devaient souvent manger au lance-pierre ou se priver de dessert, mais au moins, ils parvenaient à se voir. Joanne avait l'étrange sensation d'être un peu comme aux débuts de leur couple. Timide, réservée mais éperdument amoureuse. Un effet secondaire des fiançailles, pensait-elle. Les sourires en coin allaient à tout va, les regards en disaient souvent là. Au fond, rien n'avait changé, mais concrètement, il y avait un engagement en plus, et pas des moindres. Bien évidemment, ils avaient le temps par rapport à tout ça, Joanne ne se voyait pas se marier dans le mois. Mais rien que de pouvoir échanger le mot "compagnon" par "fiancé", changeait énormément de choses. Elle avait une certaine fierté par rapport à cela, d'avoir trouver un homme parfait, pour une vie qu'elle recommençait après une année bien morte. Par contre, elle peinait à réaliser qu'ils allaient effectivemet se marier. Les alliances, la robe blanche, la cérémonie, et tout ce qui s'en suivait. Elle l'avait déjà vécu une fois, mais ça restait une première fois pour Jamie, sachant pertinemment qu'il y aurait énormément de choses différentes, sur énormément de points. Elle n'y avait que très vaguement pensé durant la semaine. La deuxième partie de la journée fut un peu moins agitée. Joanne avait trouvé un repos plus calme, sans rêve, juste toujours ces sensations de vertiges et de nausées qu'elle ne s'expliquait pas. La dernière fois que cela s'était produit, c'était durant l'année où elle vivait seule, ça suivait souvent ses crises d'angoisse. Sauf qu'actuellement, il n'y avait aucune raison d'être apeurée pour quoi que ce soit. Elle espérait juste être réveillée et en forme quand Jamie rentrerait à la maison. Elle avait hâte de le voir et de profiter du week-end avec lui.

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Message(#)#42 joamie + house of healing EmptyMar 25 Aoû 2015 - 5:24

D'un baiser sur le front de Joanne, je m'assure que tout va bien. Elle ne s'est pas levée ce matin, finalement, et est retombée comme une masse sur le lit. Je la trouve un peu pâle, plus que d'habitude, et la sens complètement vidée. Elle doit être morte de fatigue. Les travaux au musée, tout ce bruit et cette agitation changent radicalement l'ambiance de son lieu de travail d'habitude si paisible. Ses nerfs doivent être mis à rude épreuve. Je quitte la maison quelques minutes plus tard. Sur la route pour la radio, je prends mon temps. Le vendredi est toujours une journée difficile, intense. Plus pour moi que pour tout le reste de l'équipe, pour qui, au contraire, cela s'apparente à un pré-week-end. Ne souhaitant plus travailler les samedis et dimanches, je concentre quasiment trois jours de travail en une seule, bouclant souvent en catastrophe tout ce qui ne pourra pas être traité pendant deux jours. Je cours un peu partout dans les étages d'ABC, restant difficilement plus de dix minutes dans mon bureau ; impossible de m'attraper au vol. C'est le seul jour où j'accepte de porter l'oreillette que m'a offert Daisy il y a quelques années. Je ne suis pas tranquille à l'idée d'avoir un aimant à ondes diverses et variées à côté de mon cerveau -appelez ça de la paranoïa si vous voulez. Mais elle est bien pratique lorsque je ne tiens pas en place. Je déjeune avec l'invité de l'émission de lundi, un jeune acteur que je souhaitais apprendre un peu plus à connaître avant qu'il ne passe au grill. Il se révèle ne pas être d'une personnalité décevante, aussi engagé qu'on peut l'être, notamment en politique -et ce doit être une des rares fois en dehors de la radio où j'apprécie parler politique avec quelqu'un. C'est en revenant dans le bâtiment d'ABC que je tombe une première fois sur la boule de poils. Recroquevillé dans un bosquet à côté de l'entrée, le minuscule chien semble dormir. Il ouvre de petits yeux noirs lorsque je passe ma main sur sa tête, et les referme aussitôt. L'après-midi passe à une allure folle. Je m'accorde néanmoins une pause sur la terrasse de l'open space où Buzz, le furet, galope dans tous les sens. Heureusement qu'il n'est pas assez dégourdi pour grimper sur le muret, assez haut, et chuter de l'autre côté. J'en profite pour envoyer un sms à Joanne, histoire de savoir comment elle se porte. A la fin de ma pause, elle n'a pas répondu. A la fin de l'après-midi non plus. Et quand vient le soir, lorsque je termine de ranger les affaires sur mon bureau et d'éteindre l'ordinateur, je n'ai toujours pas de nouvelles. A la sortie du bâtiment, le chien est toujours là. Il a sauté hors du bosquet et aboie contre les portes automatiques. Je l'attrape finalement dans une main -il ne se débat absolument pas- et constate qu'il n'a pas de collier. Comme d'habitude, je suis un aimant à chiens errants. Sans vraiment hésiter, je prends la boule de poils avec moi dans la voiture et le dépose sur le siège passager ; sur la route, il décide finalement que mes jambes sont plus confortables et s'installe sur mes cuisses. Il fait parfaitement nuit lorsque j'arrive à la maison. Toutes les lumières du rez-de-chaussée sont éteintes, mais pas celle du couloir, à l'étage, qui se voit dans l'escalier et laisse deviner que Joanne se trouve là-haut. Je suis accueilli par Ben qui, comme toujours, ne se gène pas pour aboyer à plein poumons et me sauter dessus. Accroupi face à lui, je flatte sa bouille de nombreuses caresses afin qu'il se calme, et dépose son congénère au sol. « Salut, toi. Tiens, arrête donc de faire tout ce boucan et occupes-toi de lui. » Les deux bestioles ne tardent pas à se balader dans le salon et s'installer dans la véranda pour faire connaissance. Pour ma part, je monte à l'étage et trouve ma fiancée endormie dans notre chambre. Étrangement, il a été très simple et naturel de l'appeler ainsi. Ma fiancée. Je me sens presque plus à l'aise par rapport à ceci que lorsque je devais l'appeler, de manière un peu hasardeuse et indéfinie, ma ''compagne''. Il y a une forme d’officialisation et d'engagement désormais qui me rend plus confiant. Et puis, cela sonne si bien, ''ma fiancée''. Depuis notre retour de Sydney, je porte également une bague, signant mon appartenance à la jeune femme -ce qui est important, à mes yeux. Je ne veux pas être considéré comme quelqu'un de potentiellement libre. L'idée du mariage semble, en revanche, encore lointaine et irréelle. Nous l'évoquons à peine. Je suppose que, pour deux personnes divorcées, revivre tout ceci, l'organisation, la cérémonie, mais avec une autre personne, a quelque chose d'assez bizarre. Nous avons amplement le temps de nous faire à cela. Une partie de moi a hâte, et l'autre souhaite attendre, profiter de ces fiançailles comme il se doit. Afin d'approcher de Joanne sans la réveiller, je retire mes chaussures à l'entrée de la chambre et avance à pas feutrés. Elle est un peu moins pâle que ce matin, et après avoir frôlé sa joue du bout des doigts, je sens qu'elle n'est pas particulièrement fiévreuse. Seulement fatiguée, me dis-je. Toujours sans un bruit, je retire ma veste, la dépose dans le dressing, et me défais de ma cravate ainsi que de quelques boutons de ma chemise. Puis je passe de l'autre côté du lit, et me glisse doucement derrière la jeune femme installée sur le flanc. Le bras que je passe autour de son corps pour l'enlacer a du la réveiller, puisqu'elle se met à bouger doucement. Alors je dépose un baiser au creux de son cou, soufflant un « bonsoir… » à son oreille. Elle se tourne pour me faire face. Je pose une main sur sa joue, caresse sa peau avec mon pouce, lui souriant tendrement. « Tu te sens mieux ? » je demande à voix basse, comme pour ne pas la brusquer sans son réveil. « Comment s'est passé ta journée ? » Je ne mentionne pas mon message resté sans réponse, et qui m'a causé un peu d'inquiétude. En voyant le salon, à mon arrivée, je me doute qu'elle n'a pas fait grand-chose. A moins qu'elle ne soit sortie, finalement. « Nous avons un pensionnaire pour la nuit en bas. Ben lui tient compagnie. » j'ajoute afin qu'elle ne s'étonne pas d'entendre deux types d'aboiements différents au rez-de-chaussée. Mais la maison est complètement calme, à vrai dire. Plongée dans un silence quasi religieux.
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Message(#)#42 joamie + house of healing EmptyMar 25 Aoû 2015 - 7:29

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Elle était profondément endormie. Les aboiements de Ben n'étaient que de très loin échos pour elle, suffisamment pour se dire que ces bruits ne faisaient partie que de ses rêveries. Le silence revenait dans la maison quelques secondes après, Joanne retrouvait son sommeil paisible. Ce qui la réveilla était ce bras qui venait enlacer délicatement sa taille, ce corps chaud qui venait se coller à elle et qu'elle connaissait par coeur. Doucement, elle s'étirait peu à peu, tentant d'émerger du mieux qu'elle le pouvait. Mais c'était particulièrement difficile. Une fois qu'elle avait éveillé un peu de ses forces, elle se tourna pour pouvoir mieux voir Jamie. Ses yeux s'ouvrirent très légèrement, et rien que de deviner les traits de son visage la faisait sourire, faiblement. Elle voyait encore un peu trouble. Son fiancé restait très délicat et doux dans sa manière de parler. Pendant qu'il lui demandait si elle allait mieux, si elle avait passé une bonne journée, elle venait se blottir contre lui, en fermant les yeux. La jeune femme était bien réveillée, et entendait très bien ce qu'il lui demandait. Elle tenait juste à se rapprocher de lui et profiter de son étreinte. Joanne répondit d'un simple signe de tête à sa première question, indiquant un oui. "J'avais des vertiges toute la matinée, parfois des nausées. Je voulais dormir, mais il n'y avait que des rêves étranges et qui mettent mal à l'aise. Puis une petite migraine." Joanne baillait et étirait encore une fois ses membres, déterminée à bien émerger. "Puis cet après-midi, j'ai dormi comme une marmotte. Ben a été un ange." A ne pas venir l'embêter, la réclamer pour qu'elle vienne jouer avec lui. Soit il s'allongeait à ses côtés, piquant lui aussi un petit somme, soit il sortait discrètement de la chambre pour faire un tour dans le jardin, comme s'il savait que sa maîtresse avait besoin d'une maison silencieuse. Ses paupières se rouvrirent un peu plus franchement lorsque Jamie parlait d'un pensionnaire pour la nuit. Elle le regarda avec interrogation, jusqu'à ce qu'elle entende un aboiement qui n'appartenait définitivement pas à Ben. Joanne rit bouche fermée. Elle aurait du s'y attendre. "Te connaissant, il deviendra un pensionnaire permanent." dit-elle à Jamie, afin de le taquiner. Mais elle avait raison, elle le savait. "Tu as de la chance d'avoir une fiancée qui adore les chiens." ajouta-t-elle, revenant se coller à lui. Elle adorait ce mot. Fiancée. Joanne ne pensait pas encore au mariage, c'était beaucoup plus lointain pour elle. Mais le simple fait d'être engagée, signifiait énormément pour elle. Elle restait très traditionnaliste et attachait énormément d'importance à ce genre de choses."Le calme du musée me manque déjà." dit-elle en soupirant désespérée que ce ne soit encore que le début. "Je ne vais pas tenir très longtemps si c'est tous les jours comme ça, comme cette semaine." Les bruits occasionnels ne la dérangeaient absolument pas. Mais là, c'était en permanence, du matin au soir. Elle qui s'était habituée à ce que soit un lieu de travail particulièrement paisible, voilà qu'il était envahi par de multiples pollutions sonores. Le calme de la maison était plus que nécessaire. Joanne décida de se redresser et de s'asseoir sur le lit, dans l'espoir de faire quelque chose de ce qui restait de la journée. Elle dégagea ses cheveux en arrière et se frotta les yeux. Lorsque Jamie avait fait de même, la jeune femme vint doucement attraper ses lèvres pour l'embrasser tendrement. "Et toi, ça a été ?" Elle savait que les vendredis étaient particulièrement éprouvants pour lui, c'était le revers de la médaille lorsqu'il avait pu saisir l'opportunité de ne pas travailler le week-end. La belle prit ensuite les mains de son fiancé, juste pour être en contact avec elles. Elle remarqua soudain un détail qu'elle n'avait pas encore constaté jusqu'ici, et pas des moindres. "Tu... Tu portes une bague ?" demanda-t-elle avec un air interrogatif. "C'est pour quoi ?" La réponse devait être évident en soi, mais l'esprit de Joanne était encore embrumé, et la journée qu'elle venait de passer n'aidait en rien.

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Message(#)#42 joamie + house of healing EmptyMar 25 Aoû 2015 - 8:32

Comme une grande peluche, je laisse Joanne se blottir contre moi, formant un cocon avec mes bras de manière à ce qu'elle soit confortablement installée et protégée de l'extérieur. Je dépose un baiser sur le sommet de sa tête, l'écoutant me décrire tous les étranges symptômes qui l'ont traversée pendant la journée. « Quel genre de rêves ? » je demande, curieux -peut-être un peu trop, mais cela m'intéresse de savoir ce qui peut perturber le sommeil de la jeune femme, si cela a quelque chose à voir avec un élément de sa vie, si je peux y faire quelque chose. L'après-midi a été plus clémente, avec notre chien pour veiller sur elle. « Ben a tendance a toujours deviner quand ça ne va pas. » dis-je avec un sourire, me souvenant dans le détail de son accueil à mon retour de l'hôpital, il y a quelques mois. Le calme et l'attention dont il avait fait preuve, complètement à l'écoute de mes émotions et s'adaptant à ce dont j'avais besoin sur le moment. J'avais enfin vu, alors, la boule d'affection qu'il est. Un aboiement, bien plus aigu que ceux de Ben, retentit dans le salon lorsque je parle de notre petit invité de ce soir. Joanne pense que je ne résisterai pas à l'envie de le garder. « Comment ça « me connaissant », hm ? » je demande en riant. Mais j'admets qu'elle a raison, je suis déjà sous le charme de cette boule de poils. Je me dis qu'un autre chien pourrait tenir compagnie à Ben pendant la journée, il ne serait plus si seul à attendre le retour de sa maîtresse le soir. Et cela remplira un peu plus la maison. Néanmoins, il y a un ''mais''. « Je dois l'emmener chez le vétérinaire demain, il a peut-être un tatouage ou quelque chose permettant de retrouver son maître, faute de collier. » Si maître il y a, il faudra bien restituer l'animal. Ce qui sera sûrement assez triste, mais bon… Sentant Joanne se blottir un peu plus contre moi, je resserre mon étreinte. Comme je m'en doutais, les travaux du musée l'éprouvent déjà. Ce n'est peut-être qu'une question d'adaptation, mais je doute qu'une personne comme elle puisse un jour s’accommoder de tout ce bruit. La seule fois où je suis entré dans le bâtiment cette semaine afin de venir l'emmener déjeuner, j'avais trouvé l'ambiance oppressante. Ce n'est pas faute d'être largement habitué au bruit dans mon propre travail, des sonneries de téléphone, les doigts qui tapent à toute allure sur les claviers, les télévisions allumées sur plusieurs chaînes à la fois, et parfois les émissions ou la musique qui retentissent en direct dans l'open space. D'où mon amour du calme à la maison, où je ne supporte pas d'autre bruit que les aboiements de Ben -et encore. « Ma pauve… » je souffle, caressant ses cheveux. « Tu n'as pas moyen de travailler de la maison, je suppose ? » Je me retiens de lui dire qu'elle pourrait tout simplement arrêter de travailler, nous avons les moyens de vivre sans qu'elle ait besoin de toucher un salaire, mais elle refuserait, pourrait même mal le prendre. Et puis, elle deviendrait chèvre, ici, seule. Joanne se dégage finalement de mes bras et s'assied sur le lit, s'étirant encore. Je me redresse également, adossé à la tête de lit, une jambe repliée. Quelques secondes, je prolonge le baiser qu'elle me donne, tendrement. « Ca a été, oui. Dure journée, comme d'habitude. Rien à signaler. » je réponds, haussant légèrement les épaules. C'est idiot, mais le vendredi, la jeune femme me manque toujours. Quand la journée s'allonge, que les heures s'accumulent, à partir d'une certaine heure de l'après-midi, elle commence à me manquer, et la hâte de rentrer passer le week-end tous les deux se fat sentir. Pourtant, je l'ai quittée le matin même. Je laisse les doigts de Joanne se glisser dans mes mains -elles ont toujours l'air immenses à côté des siennes. Sa question me fait ouvrir de grands yeux surpris. Elle n'avait toujours pas remarqué la bague. « Je la porte depuis lundi, tête de linotte. » je réponds en riant. « C'est pour que tout le monde sache que je ne suis qu'à toi. » j'ajoute, avant de déposer un baiser tendre sur ses lèvres. Puisqu'il faut être deux pour être fiancés, je ne vois pas pourquoi je devrais me passer d'une bague alors que la jeune femme en porte une. Nous sommes l'un à l'autre désormais, et je veux que cela se voie. « Mais puisque tu ne l'as même pas remarquée, alors autant l'enlever. » dis-je pour la taquiner, prenant un air faussement vexé. Je l'embrasse de nouveau. Plus sérieux -et plus mal à l'aise par la même occasion, j'ajoute ; « Je… Je pensais demander à Madison d'organiser le mariage. Je sais qu'elle est excellente dans le domaine. » C'est d'ailleurs ce qu'elle fait de mieux. Je pense que cela lui fera plaisir de s'en charger -outre le fait que, de toute manière, je n'ai pas envie de confier cette cérémonie à qui que ce soit d'autre. En espérant que Joanne soit d'accord avec cela. Mon regard se repose sur elle, une main caressant son joli visage. « Tu es toute pâle, j'ai horreur de te voir comme ça… » je murmure, la serrant un peu plus contre moi. « Tu as mangé quelque chose au moins ? Ou tu veux que je te monte quelque chose de la cuisine ? »
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Message(#)#42 joamie + house of healing EmptyMar 25 Aoû 2015 - 10:18

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


"Je ne sais plus trop. Des réalités trop déformées, je marchais et je me perdais constamment. Rien n'était particulièrement horrible à voir, mais j'avais comme un sentiment d'oppression. Je n'arrive pas très bien à l'expliquer." Comment diable pouvait-on expliquer un rêve ? Souvent, c'était oublié quelques secondes après le réveil, on ne se souvenait que des plus flagrantes étrangetés, rien de plus. Joanne était assez satisfaite de ne pas s'être souvenue de ce dont elle avait rêvé. Ben était un chien vraiment malin, Jamie le soulignait autant qu'elle. Il savait quand il pouvait se permettre de taquiner ses maîtres, quand il pouvait réclamer des caresse, quand il devait être là pour les consoler quand il le fallait "Il est plus futé qu'il ne le laisse paraître." ajouta-t-elle, le sourire aux lèvres. Il avait été là toute la journée avec elle, s'il sortait, c'était pour aller faire ses besoin dehors ou aller boire un peu d'eau. Il parvenait toujours à se coller à sa maîtresse, dans toute sa longueur. Et voilà qu'il avait un nouveau compagnon avec qui jouer. "Je ne sais pas, tu te débrouilles toujours pour aimer des personnes ou des animaux complètement égarés." lui répondit-elle d'un air tendre. La jeune femme adorerait avoir un deuxième chien - pour quelqu'un qui adorait les animaux, ça ne serait que du bonheur. Elle désenchanta un petit peu lorsqu'il dit qu'il devait de toute façon l'emmener chez le vétérinaire. Joanne resta un moment songeuse. "Si jamais tu lui retrouves son maître, tu crois que l'on pourrait quand même prendre un deuxième chien ?" Qui ne tente rien n'a rien, après tout. La jeune femme n'y voyait que des bénéfices. "Si on prend un dans refuge. Ca rendrait un chien plus heureux, et peut-être que Ben apprécierait avoir un compagnon pendant la journée, il se sentirait moins seul." Elle haussa les épaules. "Et puis, ce n'est pas comme si nous n'avons pas assez de place." Elle rit. "J'assure le budget croquettes, s'il le faut." Jamie connaissait suffisamment sa fiancée pour savoir qu'elle n'aimait pas le bruit, surtout ce type de bruitages. Ca aurait trop beau qu'elle puisse travailler ailleurs le temps des travaux. Elle hocha tristement et négativement la tête. "Je ne peux pas emmener des pièces de musée à la maison, malheureusement. C'est difficile de transférer tout ce dont j'ai besoin ici." La journée de Jamie avait été habituelle selon lui, sauf cette petite boule de poil qui avait décidé de s'immiscer dans sa vie. Joanne lui sourit, contente de l'avoir pour le weekend. Elle avait pris cinq jours pour voir qu'il portait aussi un bijou, Jamie s'en moqua ouvertement. "Vu l'état dans lequel je suis rentrée chaque soir cette semaine, je suis entièrement pardonnable." dit-elle, pour sa défense. L'anneau était tout aussi magnifique, Joanne le contempla pendant de longues secondes. Elle fut également touchée de sa signification, aux yeux de son fiancé, qu'elle regarda toute émue, et éperdument amoureuse. Une nouvelle fois, elle l'embrassa, les mots lui manquaient. "Je t'aime." lui chuchota-t-elle. "Non, non ! Garde la !" Joanne pensait qu'il était sérieux en disant ceci, elle s'affola immédiatement. "J'aimerais qu'on sache que tu es mon futur mari." Peut-être que ça éloignerait les regards féminins qui se posaient constamment sur lui. Du moins, ça la rassurait qu'il avait ce bijou et l'emblème qu'il y avait collé. L'idée lui plaisait énormément. Le ton de son fiancé devint plus sérieux. Elle sentait son coeur s'emballer lorsqu'il parlait déjà de l'organisation de leur mariage. "Tu voudrais déjà commencer à tout organiser ?" demanda-t-elle, de peur qu'il ne veuille déjà tout précipiter. Et là, il y avait la deuxième information. Cette amie proche de Jamie, qui organiserait le mariage. Il semblait avoir totalement confiance en elle par rapport à tout ceci. "Elle... elle travaille dans l'organisation de mariages ?" demanda-t-elle. Joanne ne savait pas ce qu'elle faisait comme métier. Jusqu'ici, ils n'avaient absolument pas parlé de leur mariage. Joanne ne savait pas comment il se représentait tout cela, comment il le voyait. Et vice-versa. "Nous pourrons tout de même le personnaliser un peu, si elle s'occupe de tout ceci ?" Joanne avait vu de nombreux organisateurs pour son premier mariage. Beaucoup avaient déjà une idée bien fixe en tête, promettait de prendre en compte les demandes du couple, mais ne les exécutaient jamais. Il lui avait fallu un certain temps avant de trouver chaussure qui convienne à son pied. "Si tu lui fais confiance, pourquoi pas." lui dit-elle avec un sourire. Elle n'avait pas encore tout à fait la tête dans le mariage, ce n'était pas forcément quelque chose de très facile. Jamie était terriblement inquiet de voir sa fiancée dans un tel état. Elle fit un sourire qui se voulait rassurant. "Ca va aller, ne t'en fais pas. J'ai tout un weekend devant moi pour aller mieux." Elle se blottit contre lui, écoutant ce qu'il demandait. Bon Dieu, il n'allait pas aimer la réponse. "Je n'arrivais pas à me sortir du lit. Je n'ai rien mangé aujourd'hui..." dit-elle en regardant dans le vide. "Je vais prendre une douche, et je viendrais manger un bout avec toi en bas. Ce sera aussi l'occasion de voir ce que tu nous as ramené à la maison ce soir." Elle l'embrassa dans le cou, avant de se découvrir de sa couette et s'asseoir au bord du lit. Pas de vertiges pour le moment. Elle fit quelques pas, ça avait l'air d'aller. Enfin, elle se rendait à la salle de bain, se déshabillait et prit une bonne douche, prenant le temps de laisser couler l'eau sur elle.

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Message(#)#42 joamie + house of healing EmptyMar 25 Aoû 2015 - 11:32

Joanne a parfaitement raison ; j'ai toujours attiré les personnes au moins aussi perdues que moi. Ce n'est pas pour rien que j'ai préféré adopter Ben dans un refuge plutôt que de me trouver un chien ''neuf'' dans une animalerie. Je voulais une bête qui me ressemble un peu, qui se sentait aussi seul que moi à ce moment-là. Parce que c'est plus plaisant d'être seuls à deux. « C'est vrai… ''Qui se ressemble s'assemble'', comme on dit. » dis-je en songeant à mon assistante, rencontrée en cellule, à la visite de James, à celle de Kelya, et même à Hannah, qui a un côté égaré malgré tout. Bien sûr, Joanne aussi ; quand nous nous sommes rencontrés, nous étions deux personnes avec le besoin vital de se trouver un point d'ancrage. Aujourd'hui, je me sens moins perdu -quoi que faisant face à certaines choses qui me dépassent. Je me demande comment la jeune femme se sent, elle. Parlant de Ben et de notre pensionnaire de ce soir, je suis assez surpris de l'entendre demander que nous ayons tout de même un second chien, qu'il s'agisse de la petite boule de poils que j'ai ramené à la maison ou non. Elle liste toutes les raisons auxquelles j'avais déjà songé, et mon sourire s'agrandit en nous sachant ainsi sur la même longueur d'onde. « Ouh, le budget croquettes… » dis-je, me mordant la lèvre, l'air très anxieux à ce sujet -trop pour être pris au sérieux. « C'est une sacré responsabilité, je ne sais pas si je peux te laisser l'endosser… » Mon rire me trahit. Un peu d'autodérision ne fait pas de mal, et je sais bien que Joanne souhaite recouvrir le droit de dépenser ne serais-ce qu'un peu de son argent. Mais si elle tient tant que ça à être trésorière du budget croquettes, je ne vois pas comment l'en empêcher. « On pourra aller voir dans le refuge où j'ai adopté Ben, si tu veux. » j'ajoute, déposant un baiser sur sa tempe. Je me dis, même si c'est idiot, que si nous ne parvenons pas à avoir d'enfants un jour, nous pourrons toujours adopter une multitude de chiens. Et, pourquoi pas, avoir notre propre refuge. Mais d'ici là, nous devons déjà commencer par nous marier -ce que cette pensée est étrange. Il n'y a aucune différence entre être fiancé et être un futur mari, pourtant la seconde formulation me rend terriblement nerveux, surtout articulée par Joanne, la rendant si réelle. Je ris lorsque je la vois si paniquée à l'idée que je retire ma bague. Cela n'était nullement mon intention. J'y tiens déjà bien trop. Elle est la marque de mon engagement et de mon bonheur. La jeune femme souligne le fait qu'elle veuille que les gens sachent que nous sommes fiancés. « Deviendrais-tu possessive, mon ange ? » je demande, tapotant le bout de son nez avec le mien pour la taquiner. Je l'entends de plus en plus noter les soit-disant regards qui se posent sur moi, alors qu'elle est toujours incapable de voir ceux qui se posent sur elle. Elle ne fait jamais vraiment preuve de jalousie, mais plutôt d'un certain malaise lorsqu'elle me fait remarquer qu'on m'observe -ce que, moi non plus, je ne vois quasiment jamais. Songer à l'organisation du mariage semble soudainement la déstabiliser. En la voyant ainsi, je me sens bien idiot d'avoir mis le sujet sur le tapis. Je baisse le regard et passe une main par mes cheveux, signifiant une certaine gêne lorsque Joanne me demande si je souhaite déjà tout planifier. « Non, bien sûr que non. Enfin, si tu veux, je… » Ce que je balbutie ne veut strictement rien dire. Alors je mordille ma lève pour arrêter mon flot de paroles et remettre les mots en place. « On commencera à organiser tout ça quand tu le voudras, rien ne presse. » j'assure à la jeune femme. Elle connaît bien mon impatience, mais je sais qu'à ce sujet là, il est nécessaire de ne rien brusquer. Se fiancer est une chose, se marier en est une autre, et ce n'est pas la première fois pour nous deux. Il faut faire les choses bien. Déjà que cet engagement doit avoir l'air complètement fou, pris aussi tôt, alors que nous nous connaissons depuis moins d'un an. Ne sachant pas trop où me mettre, je me contente d'acquiescer d'un signe de tête quand Joanne me demande si Madison travaille dans l'organisation de mariages. « Je ne doute pas qu'elle se pliera à tous nos caprices. Ne t'en fais pas. » je lui assure ensuite, souriant légèrement, sachant très bien que mon amie sera on ne peut plus attentive à ce que nous voulons. « J'ai entièrement confiance en elle. » Mais qu'importe, c'est bien trop tôt. Je préfère reporter mon attention -et la conversation- sur la petite mine de la jeune femme. Elle m'avoue n'avoir rien mangé aujourd'hui, et avant que je puisse me mettre à râler à ce sujet, elle me dit qu'elle viendra dîner quelque chose après sa douche. Je ne peux pas m'empêcher de garder un air désapprobateur à l'idée qu'elle n'ait rien avalé de la journée. Je e fais facilement un sang d'encre à son sujet, surtout lorsque cela concerne sa santé, même si je m'efforce de ne pas trop le montrer. Finalement, je lui souris et opine comme pour l'autoriser à filer dans la salle de bains sans sermon. Elle s'y rend d'un pas peu assuré, s'assurant de ne pas faire de malaise. Je l'observe, soucieux, me demandant ce qui peut bien la mettre dans cet état -c'est assez violent, pour un coup de fatigue. J'espère surtout qu'elle ira mieux lorsqu'elle aura quelque chose dans le ventre. Lorsque j'entends l'eau couler dans la douche, je sors à mon tour du lit et me rends dans le dressing histoire de me changer, enfiler quelque chose de plus confortable. Mais j'abandonne l'idée après avoir ôté ma chemise. Finalement, je me rends également dans la salle de bains, et entrouvre le battant en plexiglas qui cache Joanne sous le jet d'eau. « Tu crois qu'il y a une petite place pour moi, là-dedans ? » je demande avec un sourire, me disant que, à la réflexion, une douche avec ma fiancée pourrait également me faire du bien.
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Message(#)#42 joamie + house of healing EmptyMar 25 Aoû 2015 - 13:17

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


"Oui, certainement. Mais pas autant que toi." lui répliqua-t-elle d'un air amusé. L'idée en soi lui plaisait beaucoup, mais Joanne ne parvenait pas à l'appliquer comme Jamie pouvait le faire. De ce côté là, elle était plutôt du genre à se mettre en retrait, à se laisser abattre, en arrière-plan. Alors que Jamie préférait la montrer fièrement à son bras, faire bien comprendre à tous les hommes du monde qu'elle était à lui. La jeune femme était capable d'être jalouse, elle ne s'en doutait certainement pas. Elle était plus encline à une certaine paranoïa, décuplant cette baisse d'estime de soi au fil des mois. Elle se disait qu'elle n'était pas suffisamment digne pour pouvoir être avec lui. Mais la voilé fiancée. Il montra rapidement sa nervosité et ses regrets lorsqu'il commençait à parler de l'organisation de leur mariage. Jamie se mélangeait les pinceaux, ne sachant quel mot utiliser. "J'aimerais beaucoup que l'on prenne notre temps, que l'on profite de nos fiançailles. Comme nous le sommes maintenant." Elle lui sourit tendrement. "Nous nous sommes engagés à nous marier, et nous allons le faire. Nous avons tout le temps pour passer cette étape là." Joanne ne voulait pas se plonger directement dans l'organisation et l'accumulation de stress qu'il y avait. Pas encore. Il semblait certain que son amie allait faire ce qu'on allait lui demander. "Je ne pense pas être très capricieuse mais... faire quelque chose qui nous ressemble, au moins. Pas un mariage pré-emballé et qu'on vient exposer à tous les futurs époux, j'en ai assez vu, de ces organisateurs." Un mauvais souvenir parmi les plus beaux. Joanne faisait confiance en Jamie, il avait toujours été doué pour cerner les personnes et savoir qui est fiable ou non. "Je te crois." répondit-elle doucement. L'expression de Jamie changea du tout au tout lorsqu'elle lui avait dit qu'elle n'avait absolument rien avalé de la journée. Joanne fila sous la douche. Sentir l'eau couler sur sa point éveilla davantage ses muscles, décontractaient ceux qui étaient un peu tendus. Un corps chaud vint se coller contre elle, réclamant un peu de place. Joanne esquissa un large sourire satisfait puis pivota sur elle-même pour être face à lui. Sur la pointe des pieds, elle venait attraper les lèvres de Jamie afin de lui voler un baiser. L'eau chaude coulait sur eux, embuant les miroires de la pièce. "A croire que tu es incapable de de te passer de moi." dit-elle les yeux pétillants, exagérant cette pensée égocentrique - elle ne le pensait pas, il s'agissait de Joanne après tout. "Quand j'y pense, nous n'avons encore jamais pris de douche ensemble. Les bains, oui, mais des douches..." Il voulait certainement saisir l'occasion. Joanne se colla contre lui, tout en recapturant ses lèvres pour l'embrasser tendrement. Ses mains glissaient le long de son dos, ses lèvres déposaient parfois des baisers sur le haut de son torse. Elle ne savait pas si c'était véritablement la douche ou Jamie qui débarquait la rejoindre sans prévenir, mais Joanne se sentait déjà étrangement un peu mieux. L'esprit un peu embrumé, certes, mais déjà plus réveillée. "J'espère qu'ils ne font pas de désastre là en bas."dit-elle en pensant aux deux chiens. La jeune femme profita de son étreinte en posant sa tempe contre lui, en fermant les yeux. "Je suis vraiment heureuse que tu sois parvenu à libérer tes weekends. Je trouve ça... égayant de savoir que nous avons deux jours de suite à passer ensemble, qu'importe ce que nous en faisons." Joanne préférait largement ce nouveau mode de vie à celui où ils n'avaient qu'un seul jour par semaine uniquement pour eux. Surtout qu'un dimanche, ils ne voulaient pas faire tout ce qu'ils voulaient. "Une bonne source de motivation après une semaine pareille." dit-elle avec un rire un peu nerveux. Elle plongea son regard dans ses yeux verts. "Notre premier weekend en tant que fiancés, tu te rends compte ?" Encore une fois, Joanne l'embrassait, ayant l'étrange impression qu'elle n'avait pas goûté ses lèvres depuis une éternité, puis commença à savonner le corps de son futur époux.

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Message(#)#42 joamie + house of healing EmptyMar 25 Aoû 2015 - 14:38

Toujours silencieux et fort gêné, j'acquiesce toujours d'un signe de tête quand Joanne me dit qu'elle souhaite prendre son temps avant de se lancer dans l'organisation du mariage. Que l'engagement est pris, alors cette cérémonie aura forcément lieu, mais que nous devons profiter de nos fiançailles. Je sais que je partage ses pensées et que mon éternel impatience m'empêche de vraiment le montrer. Mais je ne souhaitais pas brusquer la jeune femme en évoquant ce sujet. Sur le moment, je me demande ce que c'est, un mariage qui nous ressemble. Vu à quel point nous aimons être dans notre bulle, cela pourrait très bien se résumer à un mariage sans invités -et l'image me fait rire intérieurement. Non, plutôt un mélange entre ma tendance à trop aimer le grandiose, et la grande modestie de Joanne pour contrebalancer ça. Madison aura bien des heures à passer avec la future mariée pour en savoir plus sur elle et comprendre comment réussir à nous proposer quelque chose qui nous corresponde. A vrai dire, je la plains. Quelque chose me dit que si Joanne n'est pas difficile d'habitude, elle pourra être intraitable sur ce sujet. Sujet à aborder plus tard. Bien plus tard. Je dois me mettre ça en tête. La jeune femme file finalement sous la douche. Sûrement le jet d'eau lui fera du bien. Je ne sais pas pourquoi je me suis mis en tête de la rejoindre. Une envie, sur le moment, exécutée sans trop réfléchir. Alors, derrière elle, j'ai passé mes bras autour de sa taille pour l'étreindre sous l'eau. Le jet chaud me fait instantanément beaucoup de bien, et détend mes épaules après une si longue journée. Joanne se retourne pour m'embrasser ; je la serre contre moi, poursuivant tendrement son baiser. L'eau et sa présence suffisent à me sentir moins éreinté par le travail, détendu et serein. « Je te l'ai dit pourtant que je ne peux pas me passer de toi. » dis-je en référence à mes paroles à Sydney. Elle fait remarquer que, jusqu'à présent, nous n'avions jamais pris de douche ensemble. Les bains, en revanche, sont assez mémorables. « C'est vrai. Quelle négligence de notre part. » Je secoue légèrement la tête en signe de désapprobation ; comment avons-nous pu manquer au passage par la douche en couple depuis tout ce temps ? Heureusement que nous y remédions. Serrant Joanne contre moi, nous laissons un moment le silence être brisé par le seul bruit du jet d'eau, laissant l'eau glisser sur nos corps, et profitant simplement de la présence de l'autre. Je ferme les yeux, et dépose un baiser sur le front de la belle, laissant mon esprit vagabonder et s'embuer autant que les miroirs de la salle de bains. Je la trouve mignonne avec les cheveux trempés. Au bout d'un moment, elle reprend la parole, songeant aux chiens. « Ne t'en fais pas, notre invité n'est pas du tout du même gabarit que Ben. Et au silence qu'il y a, je dirais qu'ils sont dans le jardin. » Ce qui n'est pas plus mal, car le petit nouveau ne connaît pas les règles de la maison et pourrait s'amuser à grimper et abîmer tous les meubles. Ou pire, le piano. Une seule fois j'ai surpris Ben avec l'intention de mordiller l'un de ses pieds, et je pense avoir hurlé si fort qu'il a eu la peur de sa vie. Si bien qu'il le contourne toujours en gardant un bon mètre de distance. Joanne s'avoue ensuite heureuse que je puisse libérer mes week-ends. C'est vrai que cela fait toujours une belle récompense en fin de semaine, de savoir que nous aurons deux jours pour nous quand il est parfois difficile de se voir le reste du temps. « Est-ce que c'est une manière de me faire comprendre que je n'ai pas intérêt à reprendre le travail le week-end un jour ? » je demande pour la taquiner, sachant très bien qu'en posant cette question, la jeune femme risque d'immédiatement penser que cela arrivera de nouveau d'ici une semaine ou deux. Anticipant sa réaction, je lui vole un baiser ; « Non, ne t'en fais pas, ce n'est pas encore prévu. » Elle sait que cela peut être le cas d'ici quelques temps, et que je n'ai pas vraiment d'emprise là-dessus. Mais elle sait aussi que dégager du temps pour elle et prendre soin d'elle est ma priorité. Je crois que ça l'est d'autant plus depuis que nous sommes fiancés. Je ne me suis jamais autant plié en quatre pour réussi à déjeuner avec elle, même si je ne tarissais pas d'efforts avant cela. « Ca fait bizarre… » je murmure lorsqu'elle parle de notre « premier week-end en tant que fiancés ». C'est étrange, et c'est une évidence à la fois. Je resserre mon étreinte, attrapant les lèvres de ma future femme avec une certaine ardeur. Je me laisse faire lorsqu'elle se met en tête de me savonner, la regardant avec un petit sourire attendri au coin des lèvres lorsque je l'observe en train de s'appliquer. J'ai toujours adoré son toucher, si particulier. Presque envoûtant. Léger et doux, comme une sorte de courant d'air chaud, et parfois plus ferme, mais avec une force presque invisible, donnant l'impression que, finalement, elle n'a rien besoin de faire d'autre que poser ses petites mains dans mon dos pour me faire comprendre que je ne suis qu'à elle. Son coeur bat parfois plus vite, je retiens quelques frissons de mes muscles sous ses doigts, me faisant à l'idée qu'elle est fatiguée, un peu malade, et que, non, ça ne sera pas pour ce soir. Le savon glisse sur ma peau sous l'eau. A mon tour, je m'occupe de Joanne. Je lui fait effectuer un demi-tour, afin de passer quelques minutes à masser son dos. « Il y a toute une liste de premières fois à faire en tant que fiancés. Première douche, premier week-end… Oh, première dispute, un jour ! Si nous arrivons à nous disputer sans perdre notre sérieux au milieu du moment pour se dire à quel point c'est mignon de se disputer en tant que fiancés pour la première fois. » dis-je en riant légèrement en imaginant la scène. Puis, plus sérieux, je demande ; « Tu en a parlé à quelqu'un ? » Des fiançailles, bien sûr. Pour ma part, en dehors de mon message à Jules, j'ai gardé cela secret pour le moment.
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Message(#)#42 joamie + house of healing EmptyMar 25 Aoû 2015 - 15:43

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


"Je n'aurai jamais pensé que tu fondrais pour un petit chien." dit-elle tout sourire, presque amusée. Elle le voyait apprécier uniquement les chiens assez grands. Pour Joanne, ça dépendait énormément de la race canine dont il s'agissait. Tout ce qui était chihuahua, yorkshire, très peu pour elle. Mais pourtant, elle adorait les fameux pugs, les terriers de petite taille. Mais tous les grands chiens, elle aimait énormément. Elle n'avait grandi qu'avec de grandes bestioles, elle ne les craignait pas trop. Joanne adorait les animaux en fait, elle craquait complètement dès qu'elle en voyait un, l'âme toujours un peu enfantine de temps en temps. "Mais j'ai hâte de le voir." ajouta-t-elle avec beaucoup d'enthousiasme. Elle savait que peut-être, un jour ou l'autre, son emploi du temps serait tellement chargé qu'il serait contraint de consacrer à nouveau ses samedis pour son travail. Cette idée n'enchantait guère la jeune femme, mais elle n'avait pas son mot à dire face à tout cela de toute manière. Elle fit mine que ces phrases ne l'atteignaient pas, puis lâcha un rire. "Je me demande qui sera le plus frustré de nous deux si tu devais à nouveau partir le samedi à la station." dit-elle en riant. "Mon petit doigt me dit que ce serait très certainement toi." Il y avait un énorme sourire satisfait sur le visage de la jeune femme puisqu'elle savait qu'elle avait raison. Il serait le premier à s'impatienter sachant que sa chère et tendre était seule à la maison. Il disait que c'était bizarre, de se dire que cela faisait déjà une semaine, ou presque, qu'ils étaient fiancés. Qu'il y aurait beaucoup de premières fois en tant que tel. Jamie saisit ses lèvres pour l'embrasser assez langoureusement. Joanne restait concentrée sur chacun de ses gestes, prêtant attention à la moindre parcelle de peau de son fiancé. Celui-ci ne bougeait pas d'un pouce, Joanne ne faisait absolument pas attention aux regards qu'il pouvait lancer. Il l'incita ensuite à faire demi-tour, afin qu'il prenne soin de son dos. Ses massages étaient particulièrement divins, elle adorait la force contrôlée qu'il exerçait sur elle - et qu'il contrôlait beaucoup moins lors de leurs ébats sexuels. "Première dispute entre fiancés... Si tu veux mon avis, ça terminera de la même manière que d'habitude." dit-elle dans ses pensées. Ce qui était on ne peut plus probable, pour ne pas dire certain. Son ton changea radicalement lorsque Jamie lui demanda si elle en avait déjà parlé à quelqu'un. La réponse était oui, mais elle ne savait s'il serait vraiment satisfait de l'entendre. Mais il fallait être honnête, et il était tout à fait capable de deviner qui était la première personne informée dans l'histoire. "Sophia est au courant." répondit-elle. "On ne s'était même pas encore saluées lundi qu'elle avait vu la bague." Elle rit. "C'est le genre de détails qu'elle voit au premier coup d'oeil, je ne te raconte pas son état. Mais... j'avoue le lui avoir dit avant. On s'est toujours raconté le moindre changement important dans nos vies. C'était la première à être courant pour le premier mariage, le divorce. Et elle sait garder la nouvelle pour elle." Sa meilleure était une personne digne de confiance en la matière, elle savait très bien garder les secrets. "Mais c'est la seule. Personne d'autre n'est au courant. Je ne sais pas trop comment le leur annoncer d'ailleurs." Allez expliquer tout ceci aux parents de Joanne. Le pire, ce serait certainement Mia et Reever. Ils deviendraient intransigeants, traitant certainement leur cadette de folle à lier. L'idée d'annoncer tout ceci l'angoissait assez à vrai dire. L'annonce pouvait encore attendre un peu, certainement. Ils restaient encore quelques instants sous la douche, afin de bien rincer leur peau. Une fois sortie, Joanne mit une serviette autour de sa poitrine, avant de filer au dressing récupérer une nouvelle chemise de nuit et une robe de chambre qu'elle mettra pour le reste de la soirée, ne comptant pas trop faire de sortie ensuite. Elle traînait souvent pieds nus dans la maison. Après être retournée dans la salle de bains, elle se sécha rapidement les cheveux avec sa serviette, se vêtit avec les habits qu'elle avait ramené. Puis elle descendit au rez-de-chaussée, voyant une toute petite boule de poils sur ruer sur elle. Joanne se mit à genoux pour accueillir la petite bête contre elle, ne lésinant pas en matière de léchouilles sur le visage. "Il est adorable !" s'exclama-t-elle, alors que Ben venait également réclamer sa dose de caresses, affreusement jaloux - comme son maître, en fait. Il semblait y avoir une bonne entente entre les deux chiens, par de morsures, que des coups de pattes amicaux et joueurs.

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Message(#)#42 joamie + house of healing EmptyMar 25 Aoû 2015 - 17:01

Face à l'assurance qu'arbore Joanne lorsqu'elle dit que je serais celui de nous deux qui vivrait le moins bien de ne plus passer nos samedis ensemble, j'ouvre de grands yeux faussement offusqués et fait mine de me vexer, haussant les épaules avec un certain dédain. « Oh, eh bien, si ça t'atteint si peu, je reprendrai le travail le week-end dès samedi prochain, et nous verrons si ta théorie se vérifie, hm ? » dis-je avec un ai mauvais, plissant les yeux, mon regard dans le sien. Même si je sais qu'elle a raison et que je serais vraiment particulièrement frustré à l'idée de la laisser seule toute la journée alors que je pourrais être à ses côtés, je pense qu'elle ne vivrait pas mieux que moi le fait de ne pouvoir pleinement me voir qu'un seul jour par semaine. Après tout, lorsque c'était le cas, elle était la première à me réclamer de prendre une journée supplémentaire. Au final, nous serions tous les deux grands perdants si cela devait arriver de nouveau -mais à vrai dire, je ne doute pas que cela soit le cas à un moment donné. Pendant que je masse le dos de la belle, je plaisante au sujet d'une future première dispute entre fiancés. D'après elle, si dispute il devait y avoir, elle se terminerait, comme toujours, par une réconciliation sur l'oreiller. Je ne peux pas m'empêcher de rire à cette remarque -car elle est on ne peut plus véridique. « Il y a un seul moyen de le savoir… » dis-je finalement, essayant d'avoir l'air sérieux. « Hm, je vais plancher sur un sujet de dispute, du coup. » j'ajoute, n'ayant toujours pas honte du sous-entendu de cette phrase -même si ce soir je dois me contenter de plaisanter à ce sujet. Puis je demande à Joanne, cette fois vraiment sérieux, si elle a eu l'occasion d'annoncer la nouvelle de nos fiançailles à quelqu'un. Elle m'avoue que sa meilleure amie est déjà au courant. « Pourquoi je ne suis pas étonné ? » dis-je avec un sourire en coin. J'aurais dû m'en douter. D'ailleurs, l'apparition d'une bague au doigt de la jeune femme n'a rien de discret, le reste de ses collègues ont également du se questionner à ce sujet. Du reste, sa famille ne sait donc rien. « Ca peut attendre quelques semaines je pense. » Cela doit sembler étrange, de vouloir garder une si bonne nouvelle pour soi. Je n'ai tout simplement pas encore envie de partager mon bonheur avec qui que ce soit d'autre que Joanne. Garder cela pour nous, rester sur notre nuage pendant un temps, avant d'en parler à mon entourage et rendre tout ceci encore plus réel. « Je n'ai pas vraiment hâte que tu le dises à Mia et Reever. » j'avoue, sachant qu'elle comprendra sûrement très bien mon appréhension. Déjà qu'ils ne m'approuvent pas, je ne veux même pas imaginer la scène qu'ils feront à leur cadette lorsqu'elle leur apprendra qu'elle est désormais fiancée au type qui les insupporte. « Et j'entends déjà le sermon de tes parents te disant à quel point c'est trop tôt après... » Ma gorge se serre comme pour me faire comprendre que je ferais mieux de ne pas évoquer les incidents passés dans le détail. Mes colères, l'hôpital, l'avortement. Joanne a sûrement déjà compris de quoi je veux parler. « Après tout ce qu'il s'est passé. » dis-je simplement histoire de conclure ma phrase, soupirant. Même si j'ai pu moi-même entendre qu'ils m'apprécient, je ne pense pas qu'ils approuveront. Légèrement angoissé, je cale mon visage dans le cou de la jeune femme et n'en bouge pas pendant de longues minutes, à la recherche de réconfort. Je la serre tendrement dans mes bras, déposant de temps en temps un baiser sur son épaule. Nous quittons finalement la douche. Je noue une serviette à ma taille et me sèche le reste du corps ainsi que les cheveux avec une autre. J'ai la rigoureuse habitude de laisser mon pantalon de pyjama dans la salle de bains tous les matins ; puisque je passe sous la douche quasiment tous les soirs, il est ainsi à portée de main. Je l'enfile donc et passe par le dressing pour attraper, pour une fois, de quoi couvrir le haut de mon corps -un simple t-shirt. Une fois en bas des escaliers, nous sommes accueillis par Ben, et le petit invité. Les deux semblent bien s'entendre -ce dont je ne doutais pas, Ben n'allait pas cracher sur la possibilité de se faire un ami. Notre pensionnaire semble complètement charmer Joanne -et lui s'est entiché d'elle. « Il s'était planqué dans un des bosquets à côté de l'entrée de la radio. Je l'ai vu en rentrant de déjeuner, et quand je suis parti ce soir, il était toujours là. » j'explique à la jeune femme. Elle est absorbée par les léchouilles de la boule de poils courte sur pattes. L'air jaloux à mourir, je prends la direction de la cuisine et tape sur ma jambe pour appeler mon chien. « Viens mon Ben, y'en a plus que pour le nouveau. » dis-je avant de tirer la langue à Joanne, plus loin. Comme toute personne en quête de nourriture, sans savoir laquelle, j'ouvre le frigo par automatisme, me poste devant, et attends qu'une intervention divine me dise quoi manger. Il y a du choix, mais mon cerveau est encore dans le même état que les miroirs de la salle de bains ; pas moyen de réfléchir. « Qu'est-ce que je te prépare, mon ange ? » Mon regard se pose miraculeusement sur le bac à légumes. « Honnêtement, une salade m'irait bien. » dis-je en haussant les épaules, ayant surtout une bonne flemme de faire mieux. Me tournant vers Joanne, j'ajoute avec un sourire complice ; « Et après, je m'installerai volontiers dans le canapé pour regarder un film avec ma fiancée. » Qu'est-ce que j'aime l'appeler ainsi. « A moins que tu ne préfères qu'on se nourrisse de pop-corn directement devant la télévision. » Ce qui est aussi un programme séduisant.
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Message(#)#42 joamie + house of healing EmptyMar 25 Aoû 2015 - 18:20

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Ils approuvaient sur le fait d'attendre encore un peu avant d'annoncer la nouvelle à qui que ce soit d'autre. Jamie n'était guère étonnée que la rouquine soit la première informée, d'ailleurs. Mais les parents de Joanne, son frère et sa soeur, cela pouvait attendre quelques semaines. En prolongeant la durée, la pilule passerait certainement mieux autant pour les parents que le reste de ses enfants. C'était triste à dire, mais Joanne espérait quand même que l'on soit un peu heureuse pour elle. Pas qu'on s'énerve contre elle à lui dire à quel point elle est inconsciente, que tout ceci ne rime à rien, que la décision avait été prise beaucoup trop rapidement, dans les plus beaux jours de leur vie de couple. Sauf que ces plus beaux jours sont constants depuis qu'ils se connaissent. Oui, il y avait des disputes, des tensions, mais ce n'était que pour s'aimer encore plus après. Un système complexe mais qui fonctionnait parfaitement bien entre eux. Ce n'était pas à la portée de tout le monde de les comprendre. Encore moins pour Reever et Mia. La jeune femme bichonnait le nouvel arrivant de la maison. Il avait des ressorts sous les pattes, ce n'était pas possible autrement. Jamie lui expliqua où il l'avait trouvé. "Le pauvre." dit-elle. Joanne avait horreur de toutes ces histoires d'animaux abandonnés, surtout en période de vacances, c'était infernal. C'était un acte horrible qu'elle ne comprenait pas. Ce n'était pas pour rien qu'on les appelait les meilleurs amis de l'homme. "Il a retrouvé un toit, maintenant. Et un nouvel ami." dit-elle joyeusement, en regardant Ben. Son maître fit son jaloux, fier comme un coq. Elle lui lança un regard complice avant de dire au deuxième chien de partir un peu. Ben ne tarda pas à le rejoindre et ils partirent tous les deux chahuter un peu plus loin ensemble. La belle blonde rejoignit Jamie près du frigo, entourant sa taille de ses deux bras. Joanne n'avait pas vraiment envie de salade, à vrai dire. L'idée du pop-corn l'enchanta soudainement beaucoup plus. "Des popcorns !" s'exclama-t-elle, tout sourire. "En plus, ça tombe bien, j'ai acheté du maïs cette semaine. Tu pourras en faire comme ça". Il en avait déjà fait, et c'était un délice à chaque fois. Avec le sucre parfaitement caramélisé. "Et je prendrai un chocolat chaud avec et... je vais te faire cuire de l'eau pour un thé." dit-elle, réjouie à l'idée de la soirée qui s'annonçait. Elle remplit alors une casserole d'eau pour la mettre sur la plaque et la faire chauffer. Elle sortait deux mugs du placard, préparait tout ce dont ils avaient besoin pour leur boisson, laissant Jamie gérer la friandise de la soirée. La jeune femme vint disposer les tasses sur la table basse de leur salon, cherchant aussi la théière, le lait et le cacao, au cas où l'un d'eux souhaiterait se reservir. Elle prit également une bouteille d'eau et une de jus de fruits - au cas où. Les chiens ne tardaient pas à venir fouiner pour voir ce qu'il se préparait. On entendait les grains de maïs éclater, leur odeur s'était propagée dans toute la pièce. Elle fit un tour en cuisine pour voir si tout allait bien, mais aussi surtout pour embrasser l'homme de sa vie, avant d'aller stopper le petit chien qui avait l'air d'apprécier le thé de Jamie, malgré l'eau brûlante. Elle dut alors en servir un autre, à moins que Jamie n'ait tenu à goûter un thé parfumée à la salive canine. Enfin, elle s'installa sur le canapé. Les deux boules de poil ne tardaient pas à venir se faire une place, Ben le premier. Le plus petit n'hésitait pas à marcher sur son compagnon de jeu, pour aussi un peu s'allonger sur la jeune femme. Quand Jamie arriva avec cet énorme saladier, les deux chiens étaient confortablement installés. "Il va falloir que tu t'imposes un peu, je crois." lui dit-elle d'un ton amusé, mais le regard très complice. "Trois mâles dans une maison, je ne vais jamais m'en sortir." ajouta-t-elle en riant. Il déposa le saladier en question sur la table, et comptait bien s'installer à côté d'elle. "N'oublie pas tes lunettes." lui rappela-t-elle. D'un c'était la fin de semaine, où il avait passé cinq jours d'affilée devant les écrans, et de deux, il avait la fatigue cumulée sur ces derniers jours, en comptant la courte nuit de leur retour de Sydney.

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Message(#)#42 joamie + house of healing EmptyMer 26 Aoû 2015 - 4:57

L'exclamation de Joanne lorsque je parle de faire des pop-corn me fait bien rire. Je ne peux pas m'empêcher de l'embrasser sur le front, la trouvant absolument adorable. Le choix est sans appel. « J'appelle ça un cri venant du coeur. » dis-je avec un large sourire, amusé. Je pars alors à la recherche du maïs dans les placards, et puisque la jeune femme que je maître relativement bien la préparation, elle me laisse m'en occuper. Elle d'un coup beaucoup plus vive que tout à l'heure, visiblement réjouie par le programme de la soirée qui a suffi à la requinquer. Un sourire attendri ne quitte pas mes lèvres alors qu'elle se met en tête de se préparer un chocolat, et de me faire un thé. En peu de temps, et en quelques allers et retours, la belle envahit la table basse du salon d'une multitude de choses à boire pendant le film. La connaissant, la plupart des choses sont là « au cas où ». Alors que l'odeur du maïs commençant à griller embaume petit à petit le rez-de-chaussée, je ne tarde pas à me retrouve avec deux chiens à mes pieds morts de curiosité concernant ce que je prépare. Je suis bien obligé de les ignorer si je ne veux pas rater ce caramel. Le pop-corn sucré est tellement délicat à faire. Pendant que je couvre une première fois le maïs de sucre, je vois Joanne revenir dans la cuisine du coin de l'oeil, et la laisse me voler un baiser. Puis elle file à toute vitesse dans le salon ; mon regard la suit et voit notre invité lapant mon thé avec joie. « S'il aime le thé autant que moi, on devrait s'entendre. » dis-je à la jeune femme qui vient verser le contenu de la tasse dans l'évier avant d'en servir un nouveau. Une poignée de minutes plus tard, le pop-corn est prêt, impeccablement caramélisé, formant une belle montagne dans un grand saladier. Lorsque je rejoins la tribu dans le coin salon, je suis forcé de constater qu'il n'y a plus un centimètre carré de libre pour que je puisse m'asseoir. « Je fais un très mauvais mâle dominant. » je réponds à la remarque de Joanne. Heureusement qu'elle confère une présence féminine à la maison, sans quoi, nous ne serions qu'entre hommes. Avant que je ne songe à m'installer, elle me rappelle de mettre mes lunettes sur mon nez. Sur le moment, je ne peux pas m'empêcher de la regarder avec un air tendre et complètement amoureux malgré moi ; cela peut sembler idiot, mais le fait qu'elle y pense, qu'elle soit attentive à ce genre de détails parce qu'elle me connaît si bien me touche pas mal. « Tu as raison. » dis-je avant d'aller récupérer la monture traînant sur la table de la salle à manger. Je vole un baiser à Joanne, et lui murmure un ; « Merci, tu penses vraiment à tout. » Finalement, je prends un air faussement sévère, les poings sur les hanches. « Bon, les garçon, trouvez-vous une fiancée, mais arrêtez de monopoliser la mienne, voulez-vous ? » Comme j'ai (enfin) réussi à l'apprendre à Ben, je tapote un coup sur ma jambe pour lui dire de venir à côté de moi ; le rustre, habitué à être seul maître canin, saute hors du canapé en oubliant complètement le petit chien installé sur lui qui sursaute, glisse et tombe sur le dos dans le sofa en couinant de surprise. Je prends la bestiole dans mes mains en riant, le temps de m'asseoir finalement à côté de Joanne. Le court sur pattes s'installe confortablement entre mes jambes, et la tête de Ben, qui est déjà remonté sur le canapé, prends appui sur l'une de mes cuisses. Envahi de la sorte, je ne peux même plus bouger d'un pouce. Alors je me contente d'étendre mes bras sur le bord du dossier de l'assise, passant l'un d'eux autour des épaules de la jeune femme qui peut aussi se blottir contre moi. J'ai vraiment l'impression d'être un énorme coussin. Joanne attrape les télécommandes de la télévision pour moi, et je parcours le service de vidéos à la demande pendant une bonne dizaine de minutes afin de trouver un film qui puisse nos plaire à tous les deux. Je tombe sur une affiche qui me dit vaguement quelque chose, et dont le titre me parle ; je me souviens ne pas avoir eu le temps d'aller le voir au cinéma -comme toujours- mais que les échos à la rédaction n'étaient pas mauvais. « Tiens, j'ai entendu du bien de ce film. Et j'aime beaucoup l'actrice principale. » dis-je en me rappelant de son visage dans la bande annonce. Une petite blonde aux yeux bleus, à la silhouette très fine, comme Joanne. « D'ailleurs, vous vous ressemblez beaucoup, je trouve. » j'ajoute en observant la belle à côté de moi. Je dépose un léger baiser sur sa tempe, mes doigts jouent avec quelques mèches de ses cheveux en attendant son avis.
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Message(#)#42 joamie + house of healing EmptyMer 26 Aoû 2015 - 6:42

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Un mauvais mâle dominant. Joanne ne put s'empêcher de rire à sa remarque. Elle avait hâte qu'il vienne s'installer à côté d'elle. "Mais tu restes largement le mâle que je préfère dans cette maisonnée." lui rétorqua-t-elle d'un air tendre. Jamie la regarda on ne peut plus amoureusement, comme s'il était totalement comblé à l'instant même où elle lui avait rappelé d'aller chercher ses lunettes avant qu'il ne s'installe. Elle l'interrogea du regard, un large sourire dessiné sur ses lèvres. Il fit un bref aller-retour pour aller récupérer ce qui lui manquait, puis embrassa rapidement sa belle. "Il faut bien que je pense à quelque chose. Et le fait est que je ne pense qu'à toi." lui répondit-elle doucement, ne quittant pas un seul instant son regard. Il tentait ensuite d'imposer un peu sa loi, afin de récupérer la femme avec qui il s'était engagé. D'un geste, il parvint à sortir Ben de son début de torpeur et récupéra ensuite le plus petit des deux afin de pouvoir s'asseoir à côté d'elle. "Tu crois que ce sera toujours la même bataille le soir ?" demanda-t-elle à Jamie en riant, alors qu'elle venait se blottir contre lui. Tout le monde avait plus ou moins trouvé une place qui lui convenait, quoique Joanne aurait peut-être préféré avoir Jamie rien que pour elle. Avant de s'installer correctement, elle récupéra les différentes télécommandes de la télévision et les donna à son fiancé, qui commençait à parcourir les différents films disponibles dans les vidéos à la demande, jusqu'à ce qu'il s'arrête sur quelque chose qui semblait lui plaire. Joanne sourit timidement à sa remarque, puis le regarda. "Je n'ai strictement rien d'une actrice." dit-elle, puis elle l'embrassa sur le coin des lèvres. "Mais il a l'air bien, ce film, regardons-le." Et elle posa sa tête contre lui alors que Jamie lançait le film en question. Joanne adorait tous les films fantastiques du genre. Pendant la séance, elle ne se privait définitivement pas de pop-corn, mais ne regrettait rien, étant donné qu'elle n'avait rien avalé depuis la veille. Les deux chiens s'étaient endormis sans bouger de leur place, ce qui immobilisait Jamie pour de bon. Au fur et à mesure, la jeune femme cherchait toujours un peu plus à se blottir contre lui, cherchant désespérément un maximum d'affection. Avoir été clouée au lit pendant toute une journée sans lui n'avait fait que creuser ce sentiment de manque accumulé sur la semaine. Vers la fin du film, elle demanda, rêveuse. "Tu crois qu'on le vivrait comment, si on était immortels ? Ou s'il y avait ce genre de réincarnation ?" Il fallait un peu y croire, ou au moins avoir suffisamment d'imagination et de rêveries pour se représenter quelque chose de pareil. Quelqu'un de très cartésien trouverait tout ceci ridicule, certainement. Joanne ne se privait pas de ce genre de fantaisies. "Tant que c'est avec toi, je pense que ce serait merveilleux. Traverser les âges... Sans avoir de journées aussi pourries que celle d'aujourd'hui." Faire abstraction de sa maladie, que celle-ci n'ait plus lieu d'être. "Et nous aurions tout le temps du monde pour faire tous les voyages dont nous rêvons. Ne pas se soucier du temps qui reste." Depuis son hospitalisation, Joanne avait eu une prise de conscience par rapport à sa longévité de vie. Non pas qu'elle pressentait qu'elle allait quitter ce monde particulièrement jeune, mais que le risque était là, qu'elle n'était à l'abris de rien. Le Dr. Winters voulait dédramatiser, lui disant que si son environnement était calme et prospère, il n'y avait pas de raison qu'elle refasse une détresse respiratoire ou qu'il y ait une agravations de son état, sans mentionner ses éventuelles grossesses. Enormément de facteurs qu'elle avait bien du mal à prendre en compte, à les insérer dans sa vie. C'était difficile à accepter, pour quelqu'un qui cherchait depuis toujours à confirmer qu'elle était plus forte qu'elle ne semblait l'être, qu'elle s'avait se débrouiller, et finalement, quelque chose d'énorme lui retombait dessus, contredisant tout ce qu'elle soutenait jusqu'ici. Il y avait là une forme d'injustice. Joanne ne méritait certainement pas cette petite anomalie génétique. Ca ne l'handicapait pas non plus quotidiennement, mais elle craignait énormément revivre cette sensation où elle n'avait plus d'oxygène qui arrivait dans ses poumons. Une suffocation oppressante, incapable de faire quoi que ce soit. Joanne restait longuement dans ses pensées. Elle secoua rapidement sa tête pour en sortir, puis esquissa un sourire à son fiancé "Ne m'écoute, j'ai toujours été un peu rêveuse. Ca me fait raconter n'importe quoi, parfois."

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Message(#)#42 joamie + house of healing EmptyMer 26 Aoû 2015 - 7:52

Se faire une place dans ce canapé est un véritable parcours du combattant. Et à peine les bestiaux sont-ils poussés pour me faire de la place qu'ils reviennent à l'assaut de mes jambes, m'immobilisant complètement. Les pattes en rond, difficile de ne pas tomber sous le charme du petit chien. Néanmoins, je m'efforce de ne pas me laisser m'attacher trop vite à lui ; si nous retrouvons ses maîtres, je ne veux pas avoir à me sentir trop triste lorsque je devrai leur rendre l'animal. Je sais qu'au fond je souhaite déjà qu'il devienne un résident permanent de la maison et membre de notre petite famille, mais pour le coup, il faut être raisonnable. J'essaye donc de me montrer assez détaché par rapport à lui -ce qui est plutôt difficile lorsqu'il se met en tête de léchouiller ma main après quelques caresses sur sa tête. Impossible de ne pas sentir l'énorme boule d'affection qu'il est. S'il reste, peut-être bien que cette bataille pour se faire une place dans le canapé se reproduira. « J'espère pas. Nous allons devoir être moins laxistes. » je réponds à Joanne, sans trop de sérieux. D'un bras autour de ses épaules, je la serre tendrement contre moi pendant que je cherche un film à regarder. Comme il fallait s'y attendre, la jeune femme est bien incapable de se lisser comparer à une actrice -aussi maquillée et retouchée soit-elle pour paraître plus belle et inaccessible qu'elle ne l'est déjà. « Peut-être pas, mais tu es aussi belle qu'elle. » j'assure à ma fiancée avec un sourire. Ce qu'elle ne croira pas non plus, mais qu'importe. Le choix de film étant approuvé, je lance la lecture et laisse les télécommandes dans un coin du canapé qui ne soit pas envahi par les chiens. Ces deux-là s'endorment rapidement. Je laisser traîner une main dans le pelage blond de Ben, le caressant par automatisme. De l'autre, je pique parfois des pop-corn dans le grand saladier que Joanne a pris sur ses genoux. J'en mange bien moins qu'elle, mais cela ne me dérange pas le moins du monde ; je me contente très bien de la savoir enfin nourrie, même si elle n'a ingurgité que des sucreries aujourd'hui. Au fur et à mesure du film, je la sens s'appuyer un peu plus contre moi, chercher plus de contact ; je resserre un peu mon étreinte, comme pour signifier qu'elle peut se blottir autant qu'elle le veut, et dépose un baiser tendre sur son front. Un peu avant le générique, la jeune femme brise le silence avec une question qui me fait sourire. Tout le mythe, l'histoire autour de Dracula est basé sur ce genre de questionnements après tout. Je me dis que ce n'est pas si étonnant d'entendre Joanne demander cela ; on doit en voir passer tous les jours, des croyances diverses sur la vie, la mort et ce qui se déroule ensuite dans un musée, au contact de l'Histoire. Je la laisse suivre le fil de ses pensées sans l'interrompre. Je n'ai jamais été attiré par l'idée de vivre pour toujours. « Ce n'est pas n'importe quoi. » dis-je avec un sourire, redressant le visage de ma belle avant de lui donner un léger baiser sur les lèvres. Toujours à se déprécier, il n'y a décidément rien à faire. J'ai beau chercher comment lui conférer un peu plus de confiance en elle et d'amour propre, je ne trouve pour le moment rien de mieux à faire que de lui répéter inlassablement toutes les bonnes choses que je pense à son sujet en espérant qu'elles se fassent une place dans sa tête un jour. « Je pense que les personnes qui sont faites pour être ensemble le sont dans toutes leurs vies. C'est une forme d'immortalité en soi. » je finis par répondre. C'est la pensée à laquelle je me raccroche concernant Oliver. Je me dis qu'il m'attend dans la vie suivante. Je balaye rapidement ces pensées qui ont tendance à me rendre trop émotif, et reprends ; « Je ne pense pas que tu pourrais me supporter des centaines de milliers d'années. » Elle doit sûrement penser la même chose à son propre sujet, mais je ne vois pas comment je pourrais me lasser d'elle, de toute sa gentillesse, les petites attentions qu'elle a toujours pour moi. « Mais tu sais, je pense qu'on aura bien assez de cette vie pour aller partout où nous voudrons. On a tout notre temps. » Dans un monde idéal, la bague que je lui ai offerte signifie que nous serons ensemble jusqu'à notre mort, que nous avons l'intention de passer cette vie tous les deux, et la remplir d'énormément de souvenirs en laissant les années nous faire vieillir. Nous avons le temps de faire le tour du monde si nous en avons envie. Je capture de nouveau les lèvres de Joanne, plus longtemps et langoureusement cette fois. Les chient se sont sûrement senti en trop, puisqu'ils se sont réveillés et ont filé hors du canapé. « Tu ne dois pas être très fatiguée après avoir dormi toute la journée, non ? »
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Message(#)#42 joamie + house of healing EmptyMer 26 Aoû 2015 - 9:14

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Jamie trouvait toujours en elle une beauté uniquement, et une liste de qualités intarissable. Il la contredisait systématiquement lorsqu'elle se rabaissait, de n'importe quelle façon. Quand elle critique son physique, à se comparer éternellement à d'autres, quelle se trouve trop rêveuse, trop tête en l'air, trop optimiste. A chaque fois, il la reprenait d'une manière ou d'une autre. Il la flattait constamment, et elle voyait bien qu'à travers ses yeux, il pensait chacun de ses mots. Il lui assura qu'elle était au moins aussi belle que l'actrice du film en question, Joanne ne répondit rien affichant un sourire timide et discret. Ce type de conversation pouvait être sans fin. Son fiancé porta tout de même une attention particulière à ce qu'elle disait, cette fameuse question d'immortalité, la contredisant, une nouvelle fois, avant de l'embrasser tendrement. Joanne était agréablement surprise qu'il puisse croire en ce genre de choses. "Tu penses que nous avons plusieurs vies ?" Elle était vivement intéressée par ce qu'il pensait de tout ceci. "Tu crois qu'il a fallu toute ce temps pour que l'on se retrouve ?" Des vies à vivre, à naître et à mourir, innombrables avant de trouver l'être aimé. C'était très poétique et mélancolique à la fois, avec une certaine tristesse, pour les âmes qui ne parvenaient pas à trouver sa moitié avant des centaines d'années. Une éternité. "Si nous nous connaissions il y a quatre siècles, je ne serai qu'une paysanne, ou peut-être serveuse dans un château dans lequel tu vivrais ou serais invité. Nos regards auraient pu se croiser, mais nous n'aurions jamais pu nous marier. Que ferait un Lord avec une vulgaire serveuse, sans terres, sans titre, et sans richesse ?" Elle sourit, transférant leur histoire avec des possibilités de scénarios par rapport à la période où ils auraient pu se croiser dans une vie antérieure. "Il y a soixante-dix ans, j'aurai pu être cette jeune femme citadine, à aider pour le ravitaillement, peut-être infirmière. Tu aurais très bien pu faire partie de ces soldats anglais ou américains venus se reposer dans une des villes qui n'étaient pas menacé, avant de te rendre sur l'une des îles envahies par les Japonnais. Là encore, peut-être un regard, une danse, peut-être même une promesse de retour, qui n'aura pas été exaucé parce que tu aurais très bien pu mourir sur le terrain, ou moi, à avoir été au mauvais endroit au mauvais moment le jour du bombardement de Darwin." Il y avait quelque chose qui la fascinait dans tout ceci, mais Joanne était incapable de dire quoi. Il ne pensait pas qu'elle était en mesure de rester avec lui pendant des milliers d'années. Joanne lui sourit malicieusement. "Qu'en sais-tu ?" Elle se tourna d'un quart de tour, pour mieux le voir, appuyant son coude contre le dossier, sa tête reposant contre le dos de ses doigts. "Si ça se trouve, je t'aime déjà depuis des centaines d'années. Cette petite serveuse, cette civile australienne. C'est peut-être pour ça que tout va vite entre nous, même si nous semble être une évidence. C'est peut-être enfin la suite d'une histoire d'amour qui n'a jamais pu aboutir jusqu'à aujourd'hui." Cette théorie tenait assez bien la route dans sa tête. Jamie remit tout de même vite les pieds sur terre, disant qu'une vie suffirait largement, qu'ils avaient le temps. Là, Joanne désenchantait un peu, n'étant pas tout à fait d'accord avec lui. "Le temps de quoi ?" demanda-t-elle, songeuse. "Oui, on a le temps. Parce que les médecins prolongent notre vie de manière indécente, à vouloir se rapprocher d'un rêve d'immortalité, restant persuadé que la mort en soi, est un échec médical. Je trouve que nos vies se prolongent, mais on n'en profite plus comme avant. Tout fait que tout soit retardé. Les études à rallonge, les procédures qui n'en terminent pas. Les journées deviennent trop courtes, alors qu'on n'a pas fait grand chose." Joanne pensait à la journée inutile qui venait de s'écouler, pour elle. "Tu sais, si j'avais eu vraiment le choix, j'aurai adoré avoir des enfants plus jeunes. Vers vingt-quatre ans. Comme ça, quand ils auraient été grands, je n'aurai pas été déjà vieille et fripée, incapable de me rendre où que ce soit. Ca m'aurait permis de voyager avec eux, en famille, de faire plein d'activités qu'on ne pourrait plus faire passé un certain âge." Même si Joanne n'avait pas encore touché la trentaine du doigt, ce rêve lui semblait de plus en plus lointain. Elle sourit tristement, malgré elle. "On en a décidé autrement pour moi, je vais devoir me trouver un autre idéal." L'idée d'enfant un bébé sain était aussi quelque chose de presque révolu à ses yeux. Ce fichu avortement avait eu raison d'elle. Jamie l'embrassa langoureusement, les chiens daignant enfin leur laisser un peu d'intimité. Elle posa sa main sur sa joue, et prolongea de quelques secondes le baiser. "Ce n'était pas un sommeil des plus reposants, mais je peux encore tenir un peu." lui chuchota-t-elle, gardant sa bouche près de la sienne. "Si je ne profite pas de ta présence un peu ce soir, cette journée n'aurait définitivement servi à rien."

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