Le piège a marché, le tueur est venu jusqu’à nous. Enfin la première partie du plan a marché le reste s’est moins bien passé. J’ai vraiment cru qu’on allait y passer quand le tueur s’est débattu et qu’Eliot n’a pas réussi à le maîtriser. Sans réfléchir plus et grâce à une poussée d’adrénaline j’attrape la hache et je donne un grand coup dans la direction du tueur. Manque de bol je ne sais pas viser et la hache s’abat dans la jambe d’Eliot. « Putain ! » Je suis légèrement sous le choc et je lâche la hache. Je viens de le blesser et sa jambe se met à saigner et là je me dis qu’on est fichus. J’imagine déjà dans ma tête le tueur profiter de cette opportunité pour le tuer lui et ensuite s’occuper de mon cas. Mais qu’est-ce que je peux être con, comment est-ce que j’ai pu croire une seule seconde que j’allais pouvoir l’arrêter avec une hache. Avant que j’ai eu le temps de réagir ou de faire quoique ce soir je vois Eliot se jeter littéralement aux pieds du tueur pour essayer de le faire tomber. Et ça marche, il bascule et sa tête heurte violemment le sol. Je reste interdit en le voyant inconscient et au bout de quelques secondes je me tourne vers Eliot pour lui dire. « On a réussi ? » Je n’en reviens toujours pas. Mes mains tremblent encore, ma respiration est saccadée et mon cœur n’est toujours pas redescendu. Je n’ai jamais vécu de situations aussi stressantes et j’ai vraiment cru que c’était fini pour nous à ce moment-là. Je m’approche de lui et je lui agrippe le bras pour le secouer légèrement. « Eliot on a réussi tu te rends compte ??? » Je n’ai jamais été aussi heureux et soulagé, tout est fini. Je sais que nombreux de nos camarades n’ont pas eu cette chance et que le plus dur reste à venir mais on est en vie et à cet instant c’est la seule chose qui m’importe. Je vois au visage d’Eliot que ça ne va pas du tout et ma joie redescend instantanément : il est blessé, je l’ai blessé. « Oh merde je t’ai pas raté je suis vraiment désolé. » J’essaie de regarder l’étendue de la blessure, ce n’est pas beau à voir, la blessure saigne mais il n’est pas non plus en train de se vider de son sang. Toutefois, le temps presse le tueur n’est pas mort, il est simplement inconscient et le savoir vivant et en liberté suffit à être une menace pour les autres. « Je vais chercher de l’aide, je me dépêche tiens le coup ça va aller. » Si la police n’a pas voulu nous croire la première fois, là ils n’auront pas le choix. Je suis heureux d’une chose, ce salaud ira en prison et il y restera toute sa vie. J’espère qu’il souffrira autant qu’il nous a fait souffrir. « Et pour lui, assomme le avec ça s’il se réveille. » Je lui tends la batte de baseball et je me mets à courir, à la recherche d’aide. De la police ou de quelqu’un qui pourrait les prévenir. Pendant ce temps là je pense à Sara et je prie pour que ma sœur soit toujours en vie. Je viens de vivre la pire nuit de toute ma vie, une nuit que je ne pourrais jamais oublier mais je suis vivant, c’est ce que je me répète pour me rassurer.