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Il y a environ un an quand Lucy et Lena m’ont vu rasé pour la première fois, elles ne m’ont pas reconnu et se sont mises à pleurer. Il a fallu qu’Alex vienne et après de longues – très longues – secondes d’analyse en me regardant je pense qu’elles m’ont enfin reconnu. Aujourd’hui c’est différent et heureusement, elles me reconnaissent que je sois rasé à blanc, avec une barbe, cheveux courts ou un peu plus longs. Cheveux, qui, d’ailleurs, elles semblent toutes les deux aimer tirer sans raison particulière. Alors le matin où nous les laissons chez mes parents, quand je suis ressorti de la salle de bain le visage plus léger, sans barbe je les entends toutes les deux m’appeler. Papa, je crois que ça reste de loin le surnom que je préfère. C’est beau, c’est même presque touchant quand je l’entends ressortir de leur bouche et bizarrement j’ai l’impression que ce mot me correspond plutôt bien. Leur dire au revoir a été bien plus difficile que prévu. Que ce soit pour nous ou pour elles. Comme si elles savaient, elles sentaient qu’elles n’allaient pas nous voir pendant presque une semaine. Elles pleurent beaucoup et comme d’habitude les entendre pleurer ainsi me fait terriblement mal et j’ai presque envie de laisser quelques larmes couler le long de mes joues moi aussi. Mais je ne le fais pas, bien évidemment. Pas devant mes parents, ils m’ont déjà vu pleurer à mon mariage et je pense que c’est largement suffisant pour nous, la famille de pudiques qui préférons garder nos sentiments pour nous. Enfin, mon père, Prim et moi, plutôt. Parce que ma mère et les jumelles restent moins discrètes que nous. J’embrasse mes filles au moins une centaine de fois, je leur fais des câlins qui doivent sembler interminables pour mes parents. Ce n’est pas la première fois qu’ils gardent Lucy et Lena mais elles n’ont jamais été loin de nous aussi longtemps alors je leur répète une nouvelle fois toutes les choses à ne pas oublier : Lucy ne dormira pas sans sa tétine et sa peluche préférée, Lena n’aime pas dormir dans le noir, entre autres et je leur répète tout un tas d’autres informations qu’ils savent déjà, je le sais mais je préfère m’en assurer avant de partir. Je leur demande de nous appeler au moins deux fois par jour en visio pour pouvoir faire un coucou aux filles et pour qu’elles puissent nous voir. Et surtout : qu’ils nous appellent à n’importe quelle heure du jour et de la nuit s’ils ont le moindre problème ou un doute sur quelque chose. Les au revoir sont difficiles mais nous finissons par y arriver et mon père nous conduit jusqu’à l’aéroport pour que nous puissions prendre notre avion direction ; la Nouvelle Calédonie.
C’est beau, la Nouvelle Calédonie, nous sommes arrivés hier et si la première journée nous n’avons pas beaucoup quitté l’hôtel aujourd’hui nous avons décidé de découvrir un peu plus les paysages. Le manque de sommeil doit sûrement se lire sur mon visage, la faute à mes cernes qui me trahissent sans aucun doute. Mais c’est aussi pour ça que l’on part en lune de miel, non ? Pour profiter de sa femme, et si nous avons la certitude qu’Alex n’est pas encore enceinte je compte bien profiter de ces quelques jours loin de tout pour mettre toutes les chances de mon côté pour remédier à ça. C’est avec une serviette autour de la taille que je ressors de la salle de bain après avoir pris ma douche et un sourire se dessine sur mes lèvres en voyant ma femme allongée dans le lit. « T’es réveillée. » Oui, bien sûr qu’elle l’est puisqu’elle a les yeux ouverts. Je m’assois à côté d’elle sur le lit. « Bonjour madame Anderson. » Je pense sincèrement que jamais je ne pourrais me lasser de l’appeler ainsi et c’est sans plus attendre que je me penche vers elle pour l’embrasser tendrement, pour la première fois de la journée. Certainement le premier baiser d’une longue liste. Ma main qui se pose sur sa joue pour la caresser doucement alors que mes lèvres sont toujours sur les siennes jusqu’à ce que nous ayons tous les deux besoin de nous éloigner pour reprendre notre respiration. « Tu as bien dormi ? » On a peu dormi, ça c’est sûr mais une chose est sûre : la literie est confortable. Raison pour laquelle je compte l’y rejoindre très vite alors que je me suis levé pour enlever la serviette qui recouvrait ma taille pour enfiler un boxer. Je récupère mon portable posé un peu plus loin et je rejoins enfin ma femme dans notre lit. Je survole mes notifications mais je vérifie surtout que mes parents ne m’ont pas envoyé de messages ou essayé de m’appeler à plusieurs reprises. Je vois simplement un message de ma mère : « Lucy et Lena vont bien, elles pensent fort à vous. Profitez bien ! xx accompagné d’une photo des filles, souriantes, détendues, et heureuses. Un immense sourire se dessine sur mon visage et je montre la photo à Alex. « Elles sont tellement belles, regarde. » Je souris encore et me penche pour regarder à nouveau la photo. Soulagé et moi aussi heureux d’avoir des nouvelles de mes filles je réponds rapidement à ma mère et sans même regarder les autres notifications reçues dans la nuit je verrouille mon portable et le pose sur la table de chevet pour reporter toute mon attention sur ma femme. Mes doigts qui caressent avec délicatesse son ventre, sa taille, ses hanches, je m’approche d’elle pour l’embrasser de nouveau alors que ma main glisse dans son dos pour la coller un peu plus vers moi. « Ça te dit qu’on aille prendre le petit déjeuner à l’extérieur ? » Mon visage à seulement quelques centimètres du sien mes yeux se perdent encore une fois dans les siens admirant sa beauté qui me laisse toujours sans voix et aujourd’hui encore plus que les autres jours je me sens terriblement chanceux. Chanceux que cette merveilleuse femme soit mon épouse ; qu’elle soit tombée amoureuse de moi, qu’elle m’ait choisi pour être son mari. Chanceux et surtout, heureux.
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« Mais qui êtes-vous jeune homme, qu'avez vous fait de mon mari ? » Ce sont les premiers mots que je lui dis en le voyant sortir de la salle de bain rasé et ma main sur son visage vient caresser son menton. La première fois que je l'ai vu sans barbe, j'ai été surprise mais ce ne fut rien à côté de la réaction de nos filles qui étaient encore toutes petites. Incapables de reconnaitre leur père, c'est dire le changement entre Caleb barbu et Caleb sans barbe. J'ai ma préférence et il le sait mais aujourd'hui les filles reconnaissent leur père, preuve qu'elles se sont habituées à le voir se raser de temps en temps et moi aussi même si j'aime encore le taquiner sur sa barbe. Et ses cheveux aussi, mais heureusement pour moi ceux là, il n'a pas besoin de les raser de temps en temps. « Voyons voir si tu passes le test maintenant. » Un test qu'il connaît plutôt bien et qu'il réussit haut la main tout le temps. Mes lèvres qui se posent sur son menton, et qui remontent sur les siennes pour l'embrasser, et barbe ou pas, tout ce que je sais, c'est que j'aime l'embrasser et ça ne change rien et je lui prouve avec ce baiser. Je lui prouve que ses lèvres sont toujours aussi attirantes pour moi et même si je risque de le taquiner encore un peu dans les jours à venir, je m'habitue à Caleb rasé à blanc. « J'ai l'impression de t'embrasser quand on avait vingt ans, c'est pas désagréable. » Il y a quelque chose en plus entre nous désormais, un amour assuré et assumé, un amour grand l'un envers l'autre, et un statut de couple marié, mais le voir sans barbe me rappelle certains souvenirs de nos débuts et oui, c'est pas désagréable du tout de le revoir sans barbe de temps en temps. Oui seulement de temps en temps parce que la barbe c'est le dernier élément qui le rends encore plus sexy et j'aime ça énormément. Mais ce que j'aime encore plus c'est lui, mon mari et aujourd'hui c'est le départ pour notre voyage de noce. J'ai si hâte et en même temps qui dit voyage de noce en amoureux, dit aussi voyage loin de nos filles.
Le moment que je redoutais est arrivé, le moment ou il faut dire au-revoir à nos filles et ce pour quelques jours et si j'attends ce voyage avec impatience, au moment de serrer mes filles dans mes bras, j'ai quand même une grosse appréhension. Elles n'ont jamais été aussi loin de nous, aussi longtemps. Et c'est pareil pour nous, je n'ai pas été loin de mes filles pendant plusieurs jours d'affilés depuis qu'elles sont nées, alors c'est une première. C'est pour une bonne cause, une très bonne, mais même si j'ai hâte d'avoir mon mari pour moi toute seule, l'absence de mes filles à nos côtés risque d'être un peu compliqué malgré tout. Alors les câlins s’éternisent, Lucy s’agrippe au cou de son père et même Lena semble plus vouloir me lâcher aujourd'hui rendant la séparation encore plus dure. Je leur dis à quel point je les aimes très fort à plusieurs reprises, pour être certaine qu'elles ne l'oublient pas, même si je sais au fond de moi que ce n'est que quelques jours et que je vais les revoir à notre retour et pouvoir leur dire encore tout ça mais ça reste compliqué, peut-être encore plus que je ne le pensais finalement. Et leurs pleurs sont durs à entendre pour moi surtout sachant que je ne pourrais pas les consoler puisque je les laisse toutes les deux, pas à n'importe qui et je sais qu'elles seront biens, mais elles ne seront pas avec nous et c'est une nouveauté qu'il va falloir gérer aussi. Les laisser, ne pas être là pour les protéger, les consoler, les câliner je vais devoir faire avec et ne pas trop me culpabiliser de ne pas être avec elles si je veux pouvoir profiter de ce voyage de noce avec mon mari. Le programme est alléchant, le programme me plaît énormément mais en quittant la maison de ses parents et en m'installant à l'arrière de la voiture de Klaus, je me sens pourtant pas totalement rassurée et bien. Caleb ne l'est pas non plus je le sais, je l'ai vu à la manière dont il a eu du mal à quitter nos filles et aux très nombreuses consignes qu'il n'a pas arrêté de répéter à sa mère, ce qui n'a rien d'étonnant ni pour elle, ni pour moi, Caleb est ainsi, pour se rassurer il a besoin d'avoir l'impression de contrôler, d'avoir l'impression que tout le monde est prêt pour assurer et palier à tous les imprévus, alors je l'ai laissé gérer ça et j'ai profité encore un peu plus de nos filles mais une fois dans la voiture c'est un peu plus dur. Le silence est présent dans la voiture, mais une fois dans l'avion avec Caleb, une fois seule avec mon mari, je réalise que c'est un moment privilégié que l'on a tout les deux. Qu'on a mérité de profiter de notre voyage de noce et j'essaye de me concentrer sur ça et de me dire que mes filles vont être bien à la ferme avec leurs grands parents. Il me faut encore quelques heures pour ne plus me sentir coupable mais une fois arrivée sur place, à l’hôtel, mes pensées sont bien occupées par mon mari et la nuit que nous passons tout les deux a le mérite d'être efficace pour me détendre et m'aider à réaliser que nous avons le droit de profiter de ces moments, que nous avons le droit d'être deux jeunes mariés avant d'être deux parents, au moins pour ces prochains jours.
La nuit a été courte et je peine à me réveiller. Caleb lui est déjà debout, je n'ai pas eu à ouvrir les yeux pour le savoir, je l'ai cherché dans le lit pour me blottir à lui et je n'ai trouvé qu'une place vide et j'ai du me rendormir quelques minutes puisque je n'ai même pas entendu l'eau de la douche. J'ouvre les yeux en entendant le bruit d'une porte et la première chose que je vois au réveil c'est mon mari torse nu, en serviette, les cheveux mouillés et y'a pire comme première image. « T’es réveillée. » Je lui souris. « Je sais pas trop, je pensais l'être mais j'ai l'impression d'être dans un rêve là. » Je me frotte les yeux, je lui souris en l'observant s’asseoir à mes côtés sur le lit, ses cheveux mouillés sont un appel à venir les toucher mais je ne bouge pas, les yeux fixés sur son torse nu. « Bonjour madame Anderson. » Madame Anderson, je crois que je ne réalise pas encore tout à fait que c'est officiel, que c'est moi, que je suis désormais liée à lui de la sorte et j'ai encore besoin de l'entendre m'appeler ainsi, encore et encore parce que j'aime l'idée d'être à lui, de porter son nom, d'être sa femme tout simplement et je lui prouve en prolongeant son baiser. Premier geste de tendresse de la journée mais sûrement pas le dernier parce que les jours à venir sont là pour célébrer notre amour et je compte bien lui prouver comme je l'aime et comme je suis comblée d'être sa femme. « Bonjour cher mari. » Les mots sont murmurés alors que nos lèvres se séparent mais pas nos regards. « Tu as bien dormi ? » J'ai clairement pas assez dormi mais ce n'est pas ce que je retiens de cette nuit. « Dormir n'est pas ce que j'ai préféré durant cette nuit. » Il se lève, quitte le lit et je profite de la suite. De mon mari qui enlève la serviette et se retrouve nu devant moi. « C'est officiel je suis amoureuse. » C'est absolument pas nouveau ça et c'est même plutôt mieux puisque l'on vient de se marier mais c'est en me pinçant les lèvres que je le regarde enfiler un caleçon avant de me rejoindre dans le lit. La première chose que je fais c'est de venir poser ma tête sur son épaule et je ferme les yeux gênée par la luminosité de son téléphone mais je reste là contre lui à caresser son bras et à me réveiller tranquillement dans les seuls bras dans lesquels je veux me réveiller pour le reste de ma vie. « Elles sont tellement belles, regarde. » J'ouvre les yeux parce que je sais de qui il est en train de parler, je le reconnais à la façon avec laquelle il prononce ces mots, il n'y a qu'en parlant de nos filles qu'il est aussi doux et je me suis pas trompée, il me montre une photo de Lucy et Lena. Je souris largement en voyant leurs sourires à toutes deux. Elles ont l'air heureuses, elles n'ont pas les yeux rouges, elles ont l'air reposé ce qui me rassurent aussi grandement. « Elles sont si parfaites. » Mais même si je suis ravie de les voir aussi bien, et si ça me rassure, je réalise qu'elles me manquent quand même aussi beaucoup et j'aurais 50 questions à lui poser pour me rassurer mais je les garde pour moi. Elles sont souriantes, Caleb a l'air rassuré après avoir vu le message contenant la photo, alors je me dis que tout doit bien se passer. Et je suis avec l'homme de ma vie et c'est pour l'heure ce qui compte le plus. Caleb m'aide à me rappeler que ce moment est le notre, que ces vacances nous appartiennent et que je dois en profiter. Ses mains qui caressent mon corps nu et ses bras que me serrent contre lui, je réalise que pour le moment je n'ai besoin de rien de plus et que j'ai énormément de chance de l'avoir à mes côtés, de savoir qu'il a laissé son restaurant et ses filles à quelques centaines de kilomètres pour passer ces prochains jours en tête à tête avec moi. « Ça te dit qu’on aille prendre le petit déjeuner à l’extérieur ? » J'aurais bien pris le petit déjeuner au lit mais on vient déjà de passer beaucoup de temps dans cette chambre d’hôtel et bien que ce temps fut bien occupé, on est sur une île magnifique et passer du temps à deux dans une chambre on pourra le faire aussi chez nous. « Avec plaisir, j'ai tellement hâte de t'entendre commander, tu es so sexy quand tu parles en français même si je comprends absolument rien. » Il pourrait très bien être en train de parler du truc le plus barbant qui soit, quand il le fait en français, je craque totalement et je l'ai découvert hier alors qu'il a tout géré depuis que nous avons posé un pied sur cette île française et moi je suis restée à ses côtés obnubilée par sa voix et son accent quand il parle dans cette langue étrangère. « Je vais prendre une douche, j'en ai vraiment besoin après cette nuit de folie que tu m'as fait vivre et après je te lâche plus de la journée. » Un moyen de le prévenir qu'il va devoir s'habituer à m'avoir collée à lui, à me voir tendre avec lui qu'il y ait du monde ou pas, parce que c'est notre voyage de noce et je veux que tout le monde voit comme j'aime cet homme, comme je suis heureuse aujourd'hui et comme ma vie est belle grâce à lui. Je roule sur lui, mon corps nu contre lui, je dépose un baiser sur sa joue avant de sortir du lit et de me diriger vers la salle de bain. « Par contre bébé, je te préviens, c'est la première et dernière douche que tu prends sans moi pendant ce séjour. » Et sur ces mots, je me glisse sous la douche, j'ai hâte de le retrouver, hâte de parcourir cette île avec lui et de tester de nouvelles choses à ses côtés.
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Nous sommes dans notre petite bulle. Loin de tout. Loin de tout le monde. Loin du quotidien à Brisbane. Cette petite bulle dans laquelle nous sommes restés enfermé durant un an et demi lorsque nous nous sommes rencontrés. Aujourd’hui j’ai l’impression que rien ni personne ne pourra nous séparer et que quels que soient les obstacles que le futur nous réserve, nous pourrons les surmonter. Parce qu’aujourd’hui et ça depuis environ une semaine nous sommes à présent mari et femme et comme si c’était encore possible j’ai l’impression de l’aimer encore plus qu’avant donc c’est pour dire à quel point mes sentiments pour elle sont forts. La première journée et première nuit passée ont été parfaites et paradisiaques et même si le sommeil n’a pas été notre priorité je me sens pourtant reposé, détendu, heureux et comblé. C’est ce que je ressens de nouveau quand je la vois nue, allongée dans le lit. « Je sais pas trop, je pensais l'être mais j'ai l'impression d'être dans un rêve là. » Sa réponse me fait rire doucement et je la rejoins sur le lit que nous avons occupés toute la journée d’hier et cette nuit pour l’embrasser pour la première fois de la journée. « Bonjour cher mari. » Oui, je souris encore parce que l’entendre m’appeler ainsi est extrêmement plaisant. « Je suis ton mari, oui. » Je lui réponds d’un air fier en touchant mon alliance juste avant de la laisser seule dans le lit. « Dormir n'est pas ce que j'ai préféré durant cette nuit. » Je ris doucement une nouvelle fois tout en me débarrassant de la serviette pour enfiler mon caleçon. Je sens son regard sur moi, ce qui, il y a plusieurs années m’aurait dérangé mais aujourd’hui les choses sont différentes. Parce que c’est Alex, ma femme. « C'est officiel je suis amoureuse. » Je souris pour la centième fois depuis mon réveil et lui lance ma serviette sur elle. Elle est d’humeur flatteuse ce matin, Alex. Bien plus que les autres jours, bien qu’elle ait été comme ça depuis le mariage. Je la rejoins dans le lit et cette fois je ne compte pas en ressortir aussi rapidement que je ne l’ai fait tout à l’heure. Rapidement elle se blottit contre moi alors qu’une de mes mains tient mon téléphone la deuxième caresse du bout des doigts son dos. « Elles sont si parfaites. » Nos filles sont parfaites oui, elles sont adorables, incroyables et je les aime tellement que je sais que je serais prêt à tout pour elles. Littéralement tout. « Comme leur maman. » On pourrait me qualifier de beau parleur mais pourtant je vous assure, ma femme est d’une telle perfection que ça en est presque effrayant. Je laisse mon portable après avoir répondu à ma mère et me concentre sur Alex. J’en profite pour caresser son corps encore nu qui ne me laisse clairement pas indifférent et je l’embrasse. Un baiser bien plus tendre que ceux que nous avons pu échanger les dernières heures. « Avec plaisir, j'ai tellement hâte de t'entendre commander, tu es so sexy quand tu parles en français même si je comprends absolument rien. » Je souris – oui, encore – alors que mon regard se perd dans ses yeux. « Je peux t’apprendre si tu veux. » Je lui avais déjà appris bon appétit et aujourd’hui j’essaie de ne pas rejeter ses compliments qui sont pourtant bien trop nombreux à mon goût. « Je vais prendre une douche, j'en ai vraiment besoin après cette nuit de folie que tu m'as fait vivre et après je te lâche plus de la journée. » Oh que oui notre nuit n’a pas été de tout repos et je suis prêt à passer le reste de ma journée collé à elle. Elle commence déjà, d’ailleurs, son corps contre le mien ne me laisse pas indifférent. C’est seulement sur la joue qu’elle m’embrasse avant de se lever. « Par contre bébé, je te préviens, c'est la première et dernière douche que tu prends sans moi pendant ce séjour. » Je l’écoute, mais je me concentre surtout sur la vision de son corps nu qu’elle m’offre. Je commence par sa poitrine que je regarde aussi longtemps que possible et quand elle se tourne dos à moi pour aller dans la salle de bain mes yeux glissent sur son dos pour rapidement se poser sur ses fesses et profiter de cette partie de son corps extrêmement attirante et tellement sexy. Je ne dis rien, je suis assis dans notre lit et je n’essaie même pas de me montrer discret en la regardant ainsi. Jusqu’à ce qu’elle ne referme la porte de la salle de bain. Je me retombe dans la réalité bien moins attirante et moins intéressante. Je regarde partout dans la chambre. J’attends. Quelques secondes. Une ou deux minutes, peut-être ? J’entends l’eau de la douche couler et c’est sans réfléchir plus longtemps que je me lève pour la rejoindre dans la salle de bain.
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Parfois le bonheur est sous nos yeux, et finalement je l'avais depuis longtemps sous mes yeux sauf que j'ai pas su le voir. Il m'a fallu une deuxième et dernière chance pour réussir à croire en ce bonheur qui me tendait les bras avec Caleb. Les bas ont été nombreux, ont été douloureux mais désormais je fais tout pour protéger notre histoire, tout pour lui faire vivre le maximum de hauts, pour le rendre heureux et depuis notre mariage, je pense pouvoir dire sans trop m'avancer qu'il est heureux. Et, je le suis aussi. Énormément. Pourtant on pourrait croire qu'un changement de statut ne devrait pas changer grand chose, mais pourtant devenir sa femme me rends fière, me rends heureuse, me fait réaliser aussi à quel point j'ai progressé dans ma vie, à quel point j'ai évolué grâce à lui. Il m'a permis de découvrir l'amour, d'y croire, et il a même réussi à me faire rêver d'un mariage et surtout il m'a donné la chance de me marier avec l'homme de mes rêves. Mon homme idéal comme je lui ai dis le jour de notre mariage. Aujourd'hui, c'est une autre partie du mariage que nous vivons, et une partie plutôt très agréable avec ce voyage de noce et comme à chaque fois que nous pouvons être tout les deux, c'est comme si le monde autour ne comptait plus, comme si la présence de l'un et l'autre suffisait et permettait d'oublier le reste. Tout les deux dans un Pays étranger, les deux jeunes mariés que nous sommes avons en tête de profiter et je crois que la nuit que nous venons de passer montre que nous savons toujours comme profiter de nos moments à deux. « Je suis ton mari, oui. » Oui il l'est désormais et pour le reste de ma vie il sera mon mari et pas que. Mon mari, le père de mes enfants, mon premier et unique amour, il est mon tout Caleb et ce mariage prouve à quel point notre amour est sérieux, à quel point il est fort et surtout, il montre à tous, que c'est mon mari. Le mien et que cette fois je ne laisserais plus ma place auprès de lui. « Et tu es un mari exemplaire qui me prouve qu'il tient à honorer ses vœux. » Je ne précise pas à quels vœux je fais référence mais que ce soit les vœux sur la plage ou ceux la veille de notre mariage, je sais que Caleb va tenir chacun de ses engagements et c'est en ça sans doute que je suis la plus chanceuse parce qu'il se donne beaucoup de mal à être si parfait avec moi, sans même se rendre compte qu'il l'est. J'aime ce genre de réveil aussi, pouvoir observer le corps de mon mari, pouvoir prendre le temps de parler avec lui, d'être juste nous deux et de vivre à notre rythme. Je le regarde enfiler son caleçon et j'apprécie la vue de son corps nu, de ses fesses nues aussi et je lui avoues être amoureuse, chose qui est en soit pas une révélation du tout tant je lui dis beaucoup. Je reçois la serviette sans vraiment m'y attendre et je ris légèrement tout en continuant de le regarder jusqu'à ce qu'il me rejoigne dans le lit pour prolonger mon réveil tendresse. J'aime tellement être dans ses bras et je serai bête de m'en priver alors qu'il se glisse sous les draps à mes côtés. Il regarde son téléphone et me montre une photo de nos filles, et elles aussi je les aimes. Si vous saviez comme je les aimes, et elles représentent tout pour moi. Lucy et Lena sont nos deux princesses et je sais que je ne pourrais pas vivre sans elles dans ma vie et les voir en photo me fait du bien et me rassure. Elles sont si belles, si parfaites ce sont les mots que je dis à mon mari. « Comme leur maman. » Il me flatte Caleb et je le regarde en souriant doucement. « Tu sais qu'elles ont 50% de ton adn aussi alors peut-être que tu vas pouvoir accepter de dire que tu es au moins à 50% parfait ? » Caleb a du mal avec les compliments des autres, mais il a encore plus de mal à avouer qu'il peut être parfait ou du moins presque parfait. Pourtant il me prouve chaque jours, et encore plus depuis le mariage a quel point c'est un mari exemplaire, attentionné, prévenant, tendre, amoureux, et il me le prouve encore ce matin avec ce réveil rempli de tendresse et de gestes doux à mon égard. Des câlins, des baisers, j'en veux tout les jours, tout le temps et il me donne tout ça sans que je n'ai à lui réclamer, parce qu'il aime ça lui aussi. Nos lèvres se connaissent par cœur, mais pourtant je ne me lasse pas de les sentir se poser sur les miennes. Je ne me lasse pas de ses baisers si tendres mais qui pourtant sont loin de me laisser indifférente. Et il y a autre chose qui ne me laisse pas indifférente, mais ça c'est nouveau, c'est sa voix, c'est son accent quand il parle Français. « Je peux t’apprendre si tu veux. » Je ris doucement face à sa proposition parce que je sais très bien comment finirait chacune de ses tentatives pour m'apprendre à parler français. « Tu veux m'apprendre comme tu as essayé de m'apprendre à cuisiner ? » Pas sa plus grande réussite sans doute, mais je suis loin d'être la meilleure élève possible et je sais que s'il tentait de m'apprendre le français sans aucun doute j'en viendrais à travailler une langue mais c'est sans doute pas celle que l'on pense. « Apprends moi à dire je te trouve sexy et j'ai envie de toi, ça devrait suffire. » C'est tout ce dont j'ai besoin finalement quand je suis avec lui et je ne compte pas parler français avec d'autres, encore moins si c'est les seuls mots qu'il m'apprends. Mais puisqu'il m'a proposé de sortir pour prendre le petit déjeuner, il y a l'étape de la douche qui est inévitable pour moi. Et c'est seule que je vais devoir la prendre puisqu'il ne m'a pas attendu pour prendre la sienne, une chose que je lui fais remarquer alors que je sens son regard sur moi et j'apprécie de savoir qu'il me regarde et je me dirige tout doucement vers la salle de bain en lui laissant tout le loisir de me regarder, après tout, ce corps lui appartient désormais enfin pas au sens négatif du terme, mais il sera le seul à pouvoir le regarder, le toucher et en profiter pour les quarante à cinquante prochaines années. L'avantage d'être déjà nue c'est que je n'ai qu'à me glisser sous la douche après avoir attendu quelques secondes que l'eau ne soit chaude.
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« Et tu es un mari exemplaire qui me prouve qu'il tient à honorer ses vœux. » Elle n’a pas besoin d’aller plus loin dans ses explications pour que je comprenne quels sont les vœux qu’elle a en tête et après la nuit que nous avons passée elle peut maintenant être sûre que je compte bien tout mette en œuvre pour la combler et satisfaire ses moindres envies et ses besoins jusqu’à ce que notre libido soit toujours aussi élevée. « Et je continuerai à te le prouver encore et encore. » Mes lèvres qui se posent sur sa joue, je souris doucement, heureux de pouvoir passer quelques journées en tête à tête avec ma femme. Même si mes filles me manquent déjà, et pourtant nous les avons laissées à mes parents il n’y a que vingt-quatre heures mais nous n’avons jamais passé plus d’une nuit entière sans nos filles alors si elles me manquent et si ne pas les voir m’angoisse un peu, je sais que ça ne doit pas être simple pour elles non plus. « Tu sais qu'elles ont 50% de ton adn aussi alors peut-être que tu vas pouvoir accepter de dire que tu es au moins à 50% parfait ? » Je secoue la tête négativement et cette réaction de ma part n’est franchement pas étonnante. « Oui mais non. Elles tiennent plus de toi. » Les mèches de leurs cheveux qui commencent à pousser nous montrent qu’elles semblent toutes les deux avoir héritées de mes boucles, Lucy a l’air d’avoir un caractère qui ressemble beaucoup au mien mais pour le reste elles tiennent de leur mère. Le physique et les yeux en particulier. Les yeux, ça fait beaucoup. Chez Alex du moins, ça a été la toute première chose que j’ai remarqué chez elle et qui m’a fait complètement craquer. Je l’embrasse, je la serre dans mes bras et je laisse mes doigts caresser sa peau nue. Je profite de son corps collé au mien. Quand elle sourit, je souris. Quand elle rit, je ris. Quand elle pleure, je pleure. C’est ça aussi, l’amour. Partager les sentiments, protéger l’autre. « Tu veux m'apprendre comme tu as essayé de m'apprendre à cuisiner ? » Je rigole en répondant à sa question qui est légitime, pourtant ce n’est pas faute d’avoir essayé de lui apprendre à cuisiner. « Est-ce que tu es en train d’insinuer que je suis un mauvais prof ? » Si quelqu’un n’est pas doué je pense pouvoir dire que c’est elle. Elle n’a jamais été une très bonne élève, ne prêtant pas attention à ce que je lui disais. Et aussi, toujours bien trop dispersée. « Apprends moi à dire je te trouve sexy et j'ai envie de toi, ça devrait suffire. » Je la regarde en me mordant la lèvre, je sais que ça l’excite quand je fais ça et c’est d’ailleurs avec plaisir que j’en joue. Mais pas trop longtemps parce que j’approche ma bouche de son oreille pour lui murmurer quelques mots. « J’ai envie de toi. » Prononcé en français, bien évidemment, comme elle me l’a demandé et après ce moment de tendresse qui commençait petit à petit à dériver et à me donner d’autres envies elle se lève pour partir vers la salle de bain.
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[size=13] « Et je continuerai à te le prouver encore et encore. » Je n'en doute pas une seconde d'ailleurs parce qu'au milieu de toutes nos différences et nos complémentarités, il y a ça. Le désir si fort, le plaisir de se retrouver l'un et l'autre, cette attirance indescriptible entre nous qui nous pousse bien souvent à succomber à nos désirs, puisqu'à quoi bon résister quand c'est un plaisir commun. On se fait du bien mutuellement et ça ne risque pas de changer parce qu'on est sur la même longueur d'onde sur ce sujet et la façon dont notre voyage de noce a commencé le prouve bien. Lui et moi dans une chambre d’hôtel fêtant notre union par des retrouvailles à la fois sensuelles et torrides. Tendres et passionnées. Et s'il va continuer à me le prouver, je vais aussi continuer à l'aider à tenir ses promesses, parce que pour ça on doit être deux et j'ai bien l'intention de continuer à profiter de lui et à lui faire profiter de moi. Mais pour lui c'est plus tendre, plus doux entre nous. J'ai le droit à un réveil en douceur, avec mon mari et si ce voyage est le notre, nos filles ne sont jamais loin dans notre esprit et dans nos discussions et si elles sont aussi parfaites nos jumelles, c'est bien qu'elles sont un mélange de nous deux, c'est du moins ce que j'essaye de faire entendre Caleb mais comme souvent il refuse cette idée. Il refuse ce compliment que je lui fais, et ça ne me surprends absolument pas, à tel point que je n'essaye même pas vraiment d'avoir raison. « Oui mais non. Elles tiennent plus de toi. » C'est vrai qu'elles me ressemblent physiquement sur certains points et Lena semble avoir un caractère déjà bien assuré pour ne pas dire déjà un peu compliqué, mais pourtant il n'y a pas de doute, il est le père de nos deux filles et certains traits de leur physique le prouve bien. Leurs cheveux déjà et c'est pas rien quand on sait à quel point c'est important les cheveux, mais pas que. « Tu sais que j'ai de plus en plus l'impression qu'elles ont ton sourire et ça me plait. » Elles ont mes yeux, ça c'est une certitude mais pour le reste, je retrouve la douceur de Caleb dans le sourire de mes filles et c'est une chose que j'adore. Mais Caleb n'aime pas son sourire et je le sais, et pourtant il ne pourra pas dire qu'il n'aime pas le sourire de nos filles alors peut-être qu'un jour, il finira par réaliser que si certains traits de son visage sont beaux sur nos filles, ils sont aussi beaux sur lui ? C'est un sujet que je n'ai pas envie de trop développer parce qu'il n'arrive pas à se voir comme moi je le vois, il n'arrive pas à s'aimer comme moi je l'aime et finalement c'est une chose que je peux comprendre. Pas sur la question du physique parce que je n'ai jamais été complexée par mon cœur, mais je n'ai jamais vraiment compris comment il avait pu tomber amoureuse d'une femme comme moi et surtout comment il avait pu accepté mes trop nombreux défauts, mais il m'aime bien plus que je ne m'aime alors finalement sur ça aussi on est différent mais on se comprends malgré tout. Il me rends meilleure, il me fait me sentir comme étant quelqu'un de bien, et j'aimerais pouvoir faire de même avec lui, le faire se sentir beau, lui faire sentir que j'aime son physique, que j'aime autant l'intérieur que l'extérieur, mais il a encore du mal à entendre même si je sais qu'il fait des efforts pour pas repousser tout mes compliments. Et à défaut de réussir à lui prouver avec des mots, je tente de lui prouver ça avec des gestes et l'attirance et le désir que je ressens pour lui prouve bien à quel point son corps me plaît. Mais tout chez lui me plaît, et j'ai encore découverts une nouvelle chose durant ce début de voyage. Caleb est ultra sexy quand il parle dans une langue dont je comprends pas un mot et je n'hésite pas à lui dire. Il me propose de m'apprendre, mais je sais que c'est une idée à la fois géniale et à la fois totalement inutile parce que je suis nulle comme élève on l'a bien vu pour les cours de cuisine. « Est-ce que tu es en train d’insinuer que je suis un mauvais prof ? » Je lève les épaules en riant. « Peut-être oui, ça peut quand même pas être de ma faute. » Et pourtant on sait tout les deux que c'est entièrement ma faute, enfin à 90/10 je dirais parce qu'on peut pas dire qu'il ait réussi à rester concentré sur ses cours lui aussi. « Allez j'accepte de partager les tords avec toi, mais il y avait toujours des choses plus intéressantes à faire que cuisiner. » Il essayera peut-être de me contredire mais il sait au fond que j'ai raison et je ne regrette pas du tout d'avoir expérimenté autre chose que la cuisine avec lui. Et j'en reviens à sa proposition de cours de français et puisque j'ai très bien en tête la façon dont nos séances de cuisine se terminaient, je lui demande de m'apprendre deux phrases, les deux plus utiles à mes yeux. Et je vois vite à sa réaction qu'il approuve plutôt ma proposition, puisqu'il fait ce petit geste qui ne me laisse pas indifférente, jamais, il se mords la lèvre et mes yeux fixent sa bouche avec envie. Moi aussi je veux mordiller ses lèvres, y goûter avec envie et plonger ma langue dans sa bouche. « J’ai envie de toi. » Il pourrait m'avoir dit ramasses les poubelles que j'aurais la même réaction. Mais je reconnais au moins un mot, «toi et ça me suffit. Je frissonne à ses mots murmurés en français au creux de mon oreille et je lui souris en essayant de répéter les mots avec un accent horrible. Je vais apprendre, au moins ces deux phrases, ça ne devrait pas être bien compliqué à retenir deux phrases. Mais avant que j'en vienne à m'exciter sur l'accent chic de mon mari, et que notre séance de câlin tendre ne se transforme en une énième retrouvaille sous la couette, je file sous la douche pour pouvoir ensuite sortir prendre un petit déjeuner dont on a grandement besoin tout les deux.
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Même pendant notre voyage de noces alors que nous sommes tous les deux censés profiter d’être loin de tout et de tout le monde, profiter de pouvoir penser simplement à nous, à notre couple et aux sentiments forts qui nous lient, nos filles restent au centre de la discussion. Mais on est parents tous les deux. Des jeunes parents laissant pour la première fois leurs petites filles en un an pendant plus de vingt-quatre heures, et si l’idée de passer quelques jours seul en tête à tête avec ma femme est extrêmement plaisante je n’en reste pas moins un jeune papa qui a besoin d’avoir des nouvelles de ses princesses pour se sentir soulagé et complètement détendu. « Tu sais que j'ai de plus en plus l'impression qu'elles ont ton sourire et ça me plait. » Un léger sourire s’étire sur mes lèvres et alors que je regarde ma femme avec tendresse ce qu’elle me dit me touche beaucoup. « C’est vrai, tu trouves ? » Je n’ai personnellement pas l’impression que mes filles ont mon sourire mais Alex est sûrement la personne m’ayant vu sourire le plus souvent alors elle sait sûrement de quoi elle parle. Nos filles semblent donc avoir mes cheveux et mon sourire si j’en crois les dires d’Alex et ça ne me laisse pas indifférent. « Peut-être oui, ça peut quand même pas être de ma faute. » J’ai pourtant vraiment essayé de lui apprendre à cuisiner ou du moins, lui apprendre à savoir lire avec attention une recette du début à la fin. J’y ai mis du mien et pas qu’une seule fois mais celle qui n’a jamais eu l’air très motivée par tout ça, c’est bien elle. « Allez j'accepte de partager les tords avec toi, mais il y avait toujours des choses plus intéressantes à faire que cuisiner. » Et si moi au début mes intentions étaient toujours portées sur la cuisine lui apprendre et lui retransmettre ma passion je n’étais pas non plus très difficile à distraire et donc, à écarter de mon objectif principal.
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Nos filles, c'est sans doute l'un de nos sujets favoris depuis un an et même un peu plus finalement parce qu'on en parlait déjà beaucoup même avant leur naissance. Même aujourd'hui à plusieurs centaines de kilomètres, tout les deux allongés dans ce lit, c'est d'elles que nous parlons et c'est quelque chose dont je ne me lasserai jamais. C'est peut-être l'une des rares fois ou Caleb semble réagir positivement à des compliments ou à des mots positifs de ma part sur son physique. Je vois à son regard que l'idée que nos filles aient quelque chose de lui le touche même s'il ne semble pas encore totalement convaincu. « C’est vrai, tu trouves ? » Je le regarde quelques secondes avant de lui répondre, je fixe ses lèvres et son sourire et je lui confirme mes mots. « Oui oui, plus je te vois sourire plus je le trouve. » Et je le vois sourire beaucoup ces derniers jours pour mon plus grand bonheur. « Et j'aime vraiment ton sourire tu le sais. » J'aime son sourire, j'aime le voir heureux, le voir serein, depuis notre mariage le bonheur semble nous aller parfaitement à tout les deux et avec lui j'oublie le reste, tout le reste parce qu'il est là à mes côtés et c'est absolument tout ce qui compte pour moi et les alliances que nous portons tout les deux prouvent bien que notre destin est lié à vie et je ne laisserai plus rien venir perturber notre histoire, et notre bonheur. Je veux profiter de ces jours avec lui, de ce voyage de noce, de cette bulle dans laquelle j'aime me réfugier, j'aime être parce que je sais que quand on est ensemble, le reste du monde ne compte plus trop, tant qu'il est heureux, je le suis et aujourd'hui, je le suis énormément. Après cette nuit passée, après ce mariage parfait, après toutes ces épreuves aujourd'hui, c'est peut-être le moment pour nous de juste profiter de ce que nous avons parce que c'est beau, c'est fort et c'est tout ce qui compte finalement. Ici dans ce lit j'ai la tête loin de Brisbane, j'ai le cœur qui ne bat que pour un homme qui est à mes côtés et je suis sur un petit nuage duquel je ne veux surtout pas redescendre. Je finis par quitter le lit mais on ne reste pas longtemps loin l'un de l'autre.
Je sors plusieurs minutes plus tard de la douche, plusieurs longues, très longues minutes plus tard et je crois que c'était un peu trop long pour lui puisqu'en sortant de la salle de bain, une serviette autour du corps, je vois des affaires posées sur le lit et ces affaires c'est les miennes. Tout le reste a été rangé, la chambre est nickel et je réalise qu'il a eu le temps de faire tout ça alors que je ne suis toujours pas habillée. Il a peut-être raison, je suis peut-être bien longue mais son geste m'amuse. « Vraiment bébé ? Tu prépares mes affaires aussi maintenant ? Je suis pas si longue que ça. » C'est un peu faux et il le sait, lui il est déjà prêt, et je regarde les affaires qu'il a choisi pour moi. « Mais je dois dire que tu as bon goût j'aime beaucoup, je vais peut-être bien partir sur ça. » Je sens mon estomac qui me rappelle que manger devient une priorité et je sais qu'il doit lui aussi avoir très faim alors c'est finalement avec les affaires qu'il m'a choisi que je finis par m'habiller et après un court (mais long pour lui) passage dans la salle de bain, je sors avec un grand sourire fière de moi. « J'ai été rapide je trouve tu vois je fais des progrès. » Je sais qu'il va lever les yeux au ciel et rire mais c'est en venant lier ma main à la sienne que je l'entraine hors de notre chambre pour notre première vraie journée de découverte de cette île et surtout pour ce petit déjeuner que je meurs d'envie de déguster avec lui, et j'ai aussi hâte de l'entendre parler en français. « Je veux un petit déjeuner typiquement français. » Après tout on est sur une île française, j'ai un mari qui est un chef spécialisée dans la cuisine française, alors autant faire les choses à fond et après lui avoir exposé mes attentes, je ne doute pas qu'il puisse trouver la bonne adresse, je ne doute pas non plus qu'il ait déjà cherché et répertorié tout les lieux qui méritent qu'on s'y arrête, après tout c'est de nourriture dont on parle et vivre avec un chef, c'est s'habituer à fréquenter des restaurants qui servent de la bonne qualité. Je lâche sa main et comme j'ai pu le faire plus jeune, je viens sauter sur son dos par surprise. « J'ai envie qu'on oublie nos responsabilité, notre âge, Brisbane pour les jours à venir, je veux qu'on soit fous, et qu'on s'amuse pendant ce voyage. » Et en pensant à ces dernières 24H, je me dis qu'on sait toujours s'amuser, à notre manière mais on sait le faire, maintenant je veux que cette folie on la mette aussi dans nos activités, dans tout le reste enfaîte. Je veux que chaque moment passés ici avec lui soit fort, soit riche en souvenir, soit juste un moment à nous aussi beau, intense et fort que l'amour que je ressens pour lui et qui m'aide chaque jour à avancer et à oublier les tracas que je peux rencontrer.
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Une fois ressorti de la douche je ne tarde pas pour me sécher, m’habiller et me coiffer. J’entends toujours l’eau de la douche couler et je sais très bien qu’Alex en aura encore pour longtemps. Parce qu’elle est comme ça. Parce qu’elle prend son temps, pour tout, tout le temps et que c’est en général à cause d’elle qu’on arrive en retard aux rendez-vous qu’on nous fixe. Après avoir patienté quelques minutes je commence par ranger la chambre qui est déjà bien trop en désordre à mon goût. Je ne me considère pas comme étant maniaque mais simplement, j’aime quand les choses sont bien rangées à leur place, quand l’espace est libre et quand tout est propre et bien ordonné. Une fois la chambre parfaitement rangée, je peux toujours attendre l’eau couler dans la salle de bain alors cette fois c’est la valise de ma femme que j’ouvre pour en ressortir des vêtements pour aujourd’hui. Oui, parce que sinon pour le choix de sa tenue aussi elle sera beaucoup trop longue à mon goût et c’est seulement à ce moment-là qu’elle ressort de la salle de bain simplement vêtue d’une serviette enroulée autour de son corps. « Vraiment bébé ? Tu prépares mes affaires aussi maintenant ? Je suis pas si longue que ça. » Le regard que je lui lance parle pour moi-même : si, elle est longue. Elle est même très longue. « Si je t’avais pas sorti des vêtements dans une demie heure tu serais encore en train de râler en disant que tu n’as rien à te mettre. Au moins je t’avance le travail. » Peut-être que j’exagère un peu avec le temps et je pense que dans une demi-heure, même si je ne lui avais pas choisi ses vêtements elle les aurait trouvés mais elle serait sûrement simplement à l’étape maquillage ou coiffure. « Mais je dois dire que tu as bon goût j'aime beaucoup, je vais peut-être bien partir sur ça. » Je vais peut-être partit sur ça qu’elle me dit mais moi j’espère, qu’elle compte bien porter ces vêtements que je lui ai sortis. Mais de toute façon je l’attends, encore, assis sur le lit et j’ai l’impression que l’attente est interminable. « J'ai été rapide je trouve tu vois je fais des progrès. » Je souris tout en levant les yeux au ciel. « Allez viens, j’ai faim. Et je parle bien de nourriture cette fois. » J’entremêle mes doigts avec les siens tout en lui faisant un clin d’œil et cette fois, nous quittons enfin l’hôtel pour la première fois et pour notre première vraie journée à pouvoir profiter de notre lune de miel. « Je veux un petit déjeuner typiquement français. » J’hoche simplement une fois la tête avant de lui réponde presque au tac au tac. « Tout ce que tu veux mon amour. » Elle aurait pu me réclamer un petit déjeuner Anglais ici que je me serais débrouillé pour le lui trouver. Je veux qu’elle puisse avoir tout ce qu’elle veut, tout le temps, prêt à céder à ses moindres désirs et à toutes ses envies. « Pendant que tu te maquillais j’ai regardé rapidement sur internet et à cinq minutes d’ici il y a une boulangerie bien notée, on peut y manger sur place apparemment. Ça te tente ? » Si elle veut un petit déjeuner typiquement français la boulangerie est presque le passage obligatoire. Alors que nous marchions côte à côte je la sens me lâcher la main pour venir me sauter sur le dos. Je ris doucement tout en posant mes mains sur ses chevilles. « J'ai envie qu'on oublie nos responsabilité, notre âge, Brisbane pour les jours à venir, je veux qu'on soit fous, et qu'on s'amuse pendant ce voyage. » Être fou ça n’a jamais été ma spécialité, mais pour elle je peux essayer de l’être. « Heureusement que t’es pas encore enceinte sinon on m’aurait sûrement retrouvé par terre. » Petite pic lancée en riant un petit peu mais ça n’en reste pas pour le moins vrai. En attendant des jumelles, Alex avait pris beaucoup de poids et même si après l’accouchement quand elle n’avait pas encore tout perdu je la trouvais toujours magnifique elle a réussi à perdre tout le poids qu’elle avait gagné. Après quelques minutes de marche quand nous arrivons devant la boulangerie je l’incite à descendre de mon dos et une fois de nouveau sur la terre ferme, je reprends sa main dans la mienne. « Tu me dis ce qui te fait envie et je commande ? » Elle voulait m’entendre parler français, comme ça, elle ne sera pas déçue.
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Il finit par quitter la douche d'abord puis la salle de bain ensuite et j'aimerais dire que j'essaye de faire vite pour le retrouver mais ce serait pas vraiment vrai. Je prends mon temps comme souvent, trop souvent à ses yeux sans doute parce qu'il va toujours plus vite que moi et parce que depuis que l'on se connaît, il est celui qui attends, celui qui m'attends pour être tout à fait juste. Il s'est préparé, il a rangé la chambre et il a même préparé mes affaires alors que je n'ai eu le temps que de prendre une douche. Parfois derrière son côté si calme, je me demande ou il cache son énergie mais il est surtout bien plus organisé que moi, et il gagne un temps fou par rapport à moi. Le fait qu'il ait préparé mes affaires prouve bien qu'il m'attends déjà depuis de longues minutes non ? « Si je t’avais pas sorti des vêtements dans une demie heure tu serais encore en train de râler en disant que tu n’as rien à te mettre. Au moins je t’avance le travail. » Sa remarque me fait rire, même s'il est clairement en train de se moquer de moi là, mais il n'a pas totalement tord. Mais est-ce ma faute si j'ai tellement d'affaires que je finis par ne plus savoir quoi mettre et avoir l'impression que rien ne va mieux qu'un autre vêtement ? « C'est pas vrai, tu m'as même pas laissé prendre assez de vêtements pour que j'hésite pendant plus de dix minutes. » J'ai du me limiter dans le choix des vêtements pour partir en vacances, oui oui, croyez le ou non, il ne m'a pas autorisé à emmener l'intégralité de mon dressing et il m'a même carrément limité dans le choix du nombre de tenues, sans doute parce qu'il sait que je peux légèrement abusée parfois. Mais ça lui a facilité là tâche à lui pour le choix de mes vêtements que je finis par prendre avant de filer finir de me préparer dans la salle de bain de l'hôtel. Cette fois j'essaye de faire au plus vite, mais même s'il m'a fait gagner du temps sur le choix de la tenue, il ne peut rien pour me faire gagner du temps sur le maquillage et la coiffure et il est bien hors de question que je ne sois pas parfaite pour sortir avec lui, c'est notre voyage de noce, je compte bien lui faire honneur et être sexy pour lui. Et quand je finis par sortir, c'est après de longues minutes de préparation, mais satisfaite du résultat et du choix de la tenue et peut-être qu'à partir de maintenant quand nous serons pressés il aura la charge de me choisir mes tenues, ça peut-être une idée ça. Il m’accueille comme je l'avais pressenti avec un sourire et levant les yeux au ciel me confirmant que je n'ai sans doute pas été si rapide que ça finalement. « Allez viens, j’ai faim. Et je parle bien de nourriture cette fois. » Cette fois c'est moi qui sourit. « Heureusement que tu parles de nourriture, parce que j'espère que pour le sexe tu es un peu rassasié après ces dernières heures. » Sinon ça voudrait dire que j'ai pas géré quand même. Mais si nous avons tout les deux aussi faims de nourriture à cet instant précis, c'est aussi parce que cette nuit a été aussi agitée et qu'il est temps pour nos corps de reprendre des forces et j'ai envie d'un vrai petit déjeuner typiquement français, parce que nous sommes quand même dans une île française. « Tout ce que tu veux mon amour. » J'aime quand il me dit ces mots, que ce soit le surnom qu'il m'a attribué mon amour ou quand il essaye de faire en sorte que j'ai tout ce que je veux pour être heureuse, et je le suis. Je le suis peut-être vraiment énormément même comme je l'ai rarement été et ce uniquement grâce à lui, parce qu'il n'y a que lui pour me faire me sentir aussi bien finalement. « Pendant que tu te maquillais j’ai regardé rapidement sur internet et à cinq minutes d’ici il y a une boulangerie bien notée, on peut y manger sur place apparemment. Ça te tente ? » Je secoue la tête, je savais bien qu'il aurait une adresse, qu'il saurait ou nous emmener et quoi me proposer. « Je te suis, ou que tu ailles bébé, tu sais que sur la nourriture tu as toute ma confiance. » Et pas que sur la nourriture d'ailleurs parce qu'il est sans doute et de loin, la personne en qui j'ai le plus confiance sur cette terre, celui avec qui je peux être moi sans crainte, sans avoir à cacher ma part d'ombre, sans avoir à me protéger non plus, il sait tout, il a déjà vu le pire de moi, même si désormais j'essaye de lui montrer le meilleur tout le temps, je sais qu'avec lui je peux être moi et c'est aussi pour ça que je me sens si bien à ses côtés et que je laisse tomber mes barrières et que je m'amuse, que je profite de la vie et du bonheur de la partager avec lui. Un retour en arrière, un moment de légèreté que je ressens et que je manifeste en sautant sur son dos comme deux jeunes adultes qui découvrent la vie et l'amour. On n'est plus ainsi, on est deux jeunes mariés de trente ans, on ne découvre plus l'amour on connaît l'amour mais ça ne m'empêche pas de vouloir profiter de lui, de m'amuser avec lui. « Heureusement que t’es pas encore enceinte sinon on m’aurait sûrement retrouvé par terre. » Mes bras autour de son cou pour m'accrocher à lui, je viens frapper doucement son torse en réaction à sa remarque. Il n'a pas tord et en fin de grossesse j'aurais même pas eu la force de sauter sur son dos tant mon corps était lourd et mon ventre imposant mais ça n'empêche que je me dois de répondre à sa pic lancée sur mon poids. « Fais gaffe avec ce genre de remarque tu me rappelles le pire de la grossesse, je vais reprendre la pilule. » Je ne suis pas sérieuse et il va l'entendre à ma voix, et puis après la grossesse que j'ai vécu, même si la prise de poids était énoooorme, ce n'était pas le pire de la grossesse, loin de là et ce n'est pas ça qui pourrait me faire changer d'avis sur notre projet. Je reste sur ses épaules quelques minutes, et il ne se plaint pas que je sois trop lourde à nouveau pourtant il pourrait mais il ne le fait pas. « Je souviens qu'à l'époque tu ne pouvais pas me porter aussi longtemps, j'aime tes nouveaux muscles. » C'est une réalité, il a prit en muscle, il a gagné en force et endurance aussi et j'aime son nouveau corps tout comme j'aimais son ancien corps aussi mais j'essaye de le complimenter, j'essaye de lui faire comprendre que j'apprécie les efforts qu'il a fait parce que je sais que c'est en grande partie pour moi qu'il s'est mit au sport et même si je ne lui ai jamais demandé, je veux qu'il sache que je reconnais ses efforts. Il finit par s'arrêter et me faire comprendre qu'il est temps pour moi de descendre de son dos ce que je fais tout en ébouriffant un peu ses cheveux, à défaut de pouvoir caresser sa barbe, je me contente de ses cheveux et c'est après que ma main retrouve la sienne. « Tu me dis ce qui te fait envie et je commande ? » Je regarde à travers la vitrine d'abord, il y a pleins de choix, beaucoup trop de choix et ce n'est clairement pas une bonne idée de venir ici alors que j'ai ultra faim. « Il y a beaucoup trop de choses que me font envie. » Tout est écrit en français mais je ne me concentre pas sur les noms mais sur l'aspect et ça n'aide pas tant tout semble bon que ce soit les pâtisseries ou les viennoiseries. Après de longues minutes de réflexion à regarder les produits proposés et après avoir laissé passer deux personnes, j'ai enfin décidé. « Un grand café, un jus d'orange et le truc avec plein de crème, un pain au chocolat et des macarons. » Je lui montre trois trucs différents du doigt ne voulant pas m'aventurer à lire les noms en français, il est là pour ça. « Faut prendre des forces non ? » Que j'ajoute en levant les épaules l'air de rien comme pour me déculpabiliser de prendre autant de chose et je l'écoute prendre notre commande un sourire aux lèvres en l'entendant s'exprimer en français et je lui glisse quelques mots dans l'oreille. « T'es vraiment sexy. » Et je suis vraiment sérieuse en lui murmurant ces mots. Une fois la commande prise, on nous propose une table avec vue sur la mer, ce n'est pas un palace, ce n'est pas un restaurant étoilé, juste une boulangerie mais la vue est plutôt classe pour un petit déjeuner en amoureux. Je regarde la mer en jouant avec ma bague, enfin mes bagues puisque désormais en plus de faire tourner autour de mon doigt ma bague de fiançailles il y a aussi mon alliance. Les yeux tournés vers l'océan, c'est sans vraiment réfléchir que je lui fais part de l'idée qui me traverse l'esprit. « J'ai envie de faire du jet-ski. » Il m'a dit tout ce que je voulais tout à l'heure, et voilà que dans mon envie de faire des trucs fous, l'idée du jet-ski m’apparaît plus que naturelle. « On peut louer des jet-ski et partir pour la journée, on doit bien pouvoir trouver des plages vides pour se poser pour pic-niquer et pour profiter, dis moi que tu es partant. » Il a peur du vide et j'ai renoncé aux activités aériennes avec lui, mais le jet-ski ça me semble être une idée réaliste et j'ai envie de profiter avant d'être enceinte.
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Après une nuit peu reposante et une matinée qui commence sur la même lignée nous décidons enfin qu’il est temps pour nous de quitter la chambre d’hôtel pour découvrir un peu cette île française où nous allons passer les prochains jours. « C'est pas vrai, tu m'as même pas laissé prendre assez de vêtements pour que j'hésite pendant plus de dix minutes. » Je ris doucement avant de lever les yeux vers elle. « Et je ne regrette pas une seule seconde de l’avoir fait. » Parce que je la connais assez pour savoir que dans le cas contraire elle aurait ramené une valise énorme pour prendre bien trop de vêtements pour une semaine. Alors que moi à côté, j’ai simplement pris l’essentiel mais Alex a toujours été comme ça. Elle a du mal à rassembler ses idées et donc pour ses affaires c’est forcément la même chose. Elle finit par s’éclipser pour se changer et finalement, elle choisit la tenue que j’avais sorti pour elle, ce qui me fait sourire. Elle prend soin d’elle, elle fait attention à son apparence et si j’aime la taquiner sur le temps qui lui faut pour être prête je ne m’en plains pas réellement sérieusement parce qu’elle est magnifique ainsi. Même si elle l’était déjà au naturel, mais le maquillage qu’elle a fait met en valeur ses yeux donc autant vous dire que ça ne me laisse pas indifférent. « Je t’ai déjà dit que tu étais magnifique et incroyablement sexy ? » Oui, parce qu’en réalité je lui dis tous les jours tant sa beauté me scotche tous les jours et me dire qu’elle est maintenant me femme m’aide à me sentir encore plus chanceux. Il y en a, des hommes qui aimeraient être à ma place. Mais c’est moi qu’elle a choisi. C’est avec moi qu’elle a voulu passer le restant de sa vie, c’est mon nom qu’elle a accepté de porter. « Heureusement que tu parles de nourriture, parce que j'espère que pour le sexe tu es un peu rassasié après ces dernières heures. » Je lui souris, que ce soit en réponse à sa remarque mais aussi en repensant aux dernières heures que nous avons passées tous les deux dans ce lit. « Oh que oui, tu n’as aucun souci à te faire à ce sujet-là, ne t’en fais pas. » C’est d’ailleurs même le sujet sur lequel nous n’avons tous les deux aucun doute. On a cette connexion, cette attirance si forte et tellement incroyable qui nous aide à rester plus ou moins serein quant à la partie intime de notre couple.
Pour la première fois depuis notre arrivée sur l’île, nous quittons la chambre d’hôtel main dans la main en direction d’un petit déjeuner typiquement français, comme me l’a demandé ma femme. « Je te suis, ou que tu ailles bébé, tu sais que sur la nourriture tu as toute ma confiance. » Je souris une nouvelle fois en entendant le surnom qu’elle m’a donné. Alex si affectueuse dans les mots, je n’ai pas l’habitude. Elle l’est en général beaucoup dans les gestes mais beaucoup moins verbalement. Mais je ne m’en plains pas, bien au contraire, j’aime l’entendre me donner ces nouveaux surnoms particulièrement affectueux et comme je lui avais fait remarqué le jour de notre mariage la dernière fois qu’elle s’est montrée aussi tendre avec moi c’était quand elle était enceinte. « J’aime vraiment beaucoup ce nouveau surnom. Par contre je maintiens : je ne pense pas que ça dura très longtemps. » Malheureusement. Même si je ne serais vraiment pas contre. Je l’aime beaucoup moi, cette Alex souriante, heureuse, légère, qui ne se prend pas la tête et qui m’appelle elle aussi bébé. Sur la route vers la boulangerie, elle monte sur mon dos comme elle le faisait quand on était plus jeunes, ce qui me fait rire et je ne manque pas une occasion pour la taquiner une nouvelle fois mais cette fois, c’est sur son point pendant la grossesse que je fais une remarque qui me vaut un petit coup sur le torse. « Fais gaffe avec ce genre de remarque tu me rappelles le pire de la grossesse, je vais reprendre la pilule. » Je sais qu’elle n’est pas sérieuse – ou du moins je l’espère – raison pour laquelle je me permets de rire avec elle. « Je souviens qu'à l'époque tu ne pouvais pas me porter aussi longtemps, j'aime tes nouveaux muscles. » On ne peut pas dire qu’avant j’étais l’homme le plus musclé quand j’étais plus jeune, et aujourd’hui non plus d’ailleurs. « Je me demande vraiment comment tu as fait pour t’intéresser à moi. J’avais vraiment rien pour moi à l’époque. » J’étais timide, je bégayais encore un peu, pas musclé pour un sou, sûrement l’un des rares derniers hommes en Australie réellement allergique au sport. L’inverse total d’Alex, en somme, et si aujourd’hui je considère nos nombreuses – très nombreuses – différences comme une force c’était loin d’être le cas il y a dix ans. Peu sûrs de nous maladroits et franchement pas très doués, un manque de communication de compréhension et un fossé séparé nos deux modes de vie. Mais pourtant on a essayé, on a persisté et finalement des années plus tard on a tous les deux avancés et nous sommes maintenant mariés. Une fois arrivés à la boulangerie je la laisse choisir ce qui lui donne envie pour son petit-déjeuner typiquement français. « Un grand café, un jus d'orange et le truc avec plein de crème, un pain au chocolat et des macarons. » J’hoche simplement la tête. « Faut prendre des forces non ? » Toujours le sourire aux lèvres je lui réponds tout de suite. « Avec les dernières heures que tu m’as fait passer j’en ai bien besoin. » Je m’adresse donc en français à la vendeuse pour nous deux ; un pain au chocolat un croissant et un café noir bien corsé pour moi et un café sucré, un jus d’orange, un pain du chocolat, des macarons et un suisse pour ma femme. « T'es vraiment sexy. » Les mots qu’elle me chuchote à l’oreille me font sourire et me mettent même presque mal à l’aise. Je passe une main dans mes cheveux et c’est à mon tour de lui murmurer des mots à l’oreille. « Va t’asseoir pour nous réserver une place en terrasse et je te rejoins avec tout ça. » Je dépose un léger baiser sur sa joue et la regarde s’éloigner au loin avec un petit sourire. J’attends quelques minutes que tout soit réuni sur deux plateaux et après avoir remercié la vendeuse je rejoins ma femme qui est installée en terrasse. « Je suis définitivement pas fait pour porter des plateaux je les pose sur la table et pour illustrer mon propos je désigne d’un signe de tête son café que j’ai un peu renversé. Je suis clairement plus à l’aise dans ma cuisine. » Que je lui avoue en riant légèrement alors que je m’installe en face d’elle. Je n’attends pas plus longtemps pour croquer dans le croissant et je ne retiens pas un long soupir qui démontre ô combien cette viennoiserie est délicieuse. « J'ai envie de faire du jet-ski. On peut louer des jet-ski et partir pour la journée, on doit bien pouvoir trouver des plages vides pour se poser pour pic-niquer et pour profiter, dis moi que tu es partant. » Je relève les yeux vers elle quelques secondes avant de tourner le visage vers la magnifique vue de la plage. « Pourquoi pas. Ça peut être cool. » J’hausse les épaules et même si je n’aurais jamais pensé à une telle activité pour notre voyage de noces c’est finalement une idée qui pourrait me plaire. « Par contre bébé je te préviens, j’en ai jamais fait. » Bien que je ne sois pas sûr que cette information soit réellement étonnante pour elle. Elle connait peut-être, elle et je ne serai pas étonné qu’elle me dise en avoir déjà fait au moins une fois avec Rachel quand elle était plus jeune, Alex a toujours été bien plus expérimentatrice que moi. « Et ce soir je t’emmène au restaurant, j’ai réservé dans le meilleur de la ville. » Petit-déjeuner dehors, jet-ski, dîner romantique en tête à tête, j’aimerais que toutes nos journées ressemblent à ça.
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La matinée a commencé de la meilleure des manières possible, nous deux partageant une douche au réveil sauf que depuis qu'il est sorti de la douche, il a eu le temps de faire pas mal de chose alors que je ne suis même pas encore habillée. Plus longue que lui à me préparer, c'est un fait que je ne peux pas renier, c'est une réalité et il essaye de me faciliter la tâche en me choisissant mes affaires. Il me connaît, il sait ce que j'aime, il sait mes goûts, et il n'a qu'à choisir dans une valise parmi une sélection de vêtements que j'ai au préalablement sélectionné, et ce fut difficile comme choix à faire. Mais je sais que c'était obligatoire même si je lui reproche sous forme de blague, parce que c'est lui qui m'a interdit de prendre quatre valises de vêtements, j'exagère à peine avec le nombre de quatre, et qui m'a obligé à me limiter. « Et je ne regrette pas une seule seconde de l’avoir fait. » Moi non plus je ne regrette pas qu'il l'ait fait. « Ça me donnera une bonne raison d'aller faire un peu de shopping si je n'ai plus rien à me mettre avant la fin des vacances. » Pas sérieuse, je le taquine parce que je sais qu'il adooooore le shopping avec moi et je ne compte pas l’entraîner dans des magasins pendant notre voyage de noce, j'ai des projets bien plus intéressants pour nous deux. Après un bref passage (bref mais pas si bref que ça à ses yeux sans doute) je ressors habillée avec les vêtements qu'il a sélectionné, une preuve qu'il connaît bien mes goûts, et prête à découvrir cette île aux bras de mon mari. « Je t’ai déjà dit que tu étais magnifique et incroyablement sexy ? » Je lève les yeux vers lui et je lui souris, c'est un compliment qu'il me fait souvent mais je ne m'en lasse pas et je lui réponds avec un sérieux tout relatif. « Non je crois bien que c'est la première fois, mais continues j'aime ça. » Savoir que mon mari me trouve toujours sexy c'est important à mes yeux. On s'est connu on avait dix ans de moins, on a vieilli tout les deux, il m'a vu enceinte de nos jumelles, il a vu mon corps changer, se transformer, il m'a vu vieillir et pourtant je suis toujours sexy à ses yeux et c'est quelque chose qui compte beaucoup parce que mon corps, c'est mon gros point fort, peut-être la meilleure partie de moi. Mon corps est mon plus grand atout et je sais qu'il lui plaît, il le dit souvent mais il me le montre aussi, comme cette nuit. Comme ces dernières heures. « Oh que oui, tu n’as aucun souci à te faire à ce sujet-là, ne t’en fais pas. » Je ne m'en faisais pas vraiment mais ça fait toujours plaisir à entendre. « Toi aussi tu n'as aucun soucis à te faire, tu es en grande forme pour un trentenaire et c'est pas encore demain que tu auras besoin de viagra pour être performant. » Beaucoup trop amusée à l'idée de reprendre ses propres mots, je ne m'en prive pas et c'est aussi un vrai compliment que je lui fais bien qu'il n'ait pas vraiment besoin que je le complimente sur ce sujet, il nous a prouvé à tout les deux que la forme il l'avait et qu'il était capable d'assurer au lit sans soucis et grâce à lui nous avons passé déjà passé une première journée mémorable et ce sans avoir à quitter notre chambre d’hôtel.
Mais après cette première journée et nuit à l’hôtel, c'est le soleil de la Nouvelle Calédonie qui nous attends pour une journée en tant que jeune couple marié et amoureux. Et puisque nous sommes en quelque sorte en France, je me laisse tenter par un petit déjeuner typiquement français et c'est main dans la main qui nous marchons ensemble. Aussi proche de lui que je le peux. « J’aime vraiment beaucoup ce nouveau surnom. Par contre je maintiens : je ne pense pas que ça dura très longtemps. » Il m'a déjà dit ces mots et je sais ce qu'il veut dire par là. Je n'ai jamais été la plus romantique, je n'ai jamais été la plus démonstrative dans mes mots, la difficulté avec laquelle je lui ai dis que je l'aimais a été un bon exemple de ma difficulté à être témoigner mon affection par les mots, mais les choses ont changé, enfin je pense. Plus à l'aise dans ma façon de témoigner mon amour, plus à l'aise dans ma vie tout simplement je suis pas devenue une adepte du romantisme du jour au lendemain mais avec lui j'apprends, avec lui je découvre le plaisir d'être romantique, j'apprends à l'être et j'aime bien ce nouveau surnom que je lui donne. « Si tu aimes ce surnom alors comptes sur moi pour continuer à l'utiliser, à moins que tu préfères mon canard ou petit mouton ? » Je sais qu'il n'aime pas ceux là, alors c'est avec un large sourire que je les utilises juste pour le taquiner un peu et parce que si je suis plus romantique qu'à l'époque, j'aime toujours autant le taquiner. J'aime toujours autant jouer avec lui, être proche de lui, retrouver une part de notre jeunesse et de notre innocence. Et c'est en sautant sur son dos que je nous replonge un peu en arrière, quand nous découvrions l'amour, les sentiments, la vie de couple, quand nous étions maladroits, incertains, mais que notre amour était pourtant déjà si fort. Et si j'aime le taquiner, il le fait aussi en se permettant une remarque sur mon poids pendant la grossesse. Je rigole avec lui, et ça ne fut pas toujours le cas, mais aujourd'hui, je suis sur un nuage, enfin sur son dos, mais rien ne peut me perturber parce que je suis avec lui. « Je me demande vraiment comment tu as fait pour t’intéresser à moi. J’avais vraiment rien pour moi à l’époque. » Je suis surprise par ses mots et j'arrête de rire quelques secondes, sans pour autant descendre de sur son dos. J'ai mis du temps aussi à comprendre que mon mari avait un vrai problème d'estime de lui, il ne fait pas ça pour avoir des compliments ou pour que je lui dise qu'il est beau comme peuvent le faire certains, il pense vraiment qu'il avait rien pour lui à l'époque et c'est vraiment dommage finalement. Parce que s'il se voyait un peu plus comme moi je le vois peut-être qu'il apprendrai à s'aimer un peu plus. « Arrête de dire ça tout le temps. Tu étais déjà tellement mieux que la plupart des gens à l'époque, tu étais tellement craquant et le pire c'est que tu ne faisais rien pour l'être parce que tu avais pas conscience que tu pouvais plaire ce qui te donnais un charme fou. » Il n'en a d'ailleurs visiblement toujours pas conscience, mais à moi il m'a plu et je suis vraiment heureuse qu'il n'est pas essayé d'être quelqu'un d'autre pour m'impressionner parce que c'est de lui dont je suis tombée amoureuse et je ne le regrette absolument pas, et ce plus de dix ans après c'est toujours lui et lui seul l'homme qui fait battre mon cœur. C'est avec lui que je suis mariée et s'il a gagné un assurance, il reste toujours aussi craquant, mais j'ai ensuite découvert que derrière son côté craquant, touchant, il y avait un homme qui avait beaucoup d'amour, de tendresse et de plaisir à me donner et j'ai eu énormément de chance de tomber sur lui à cette période de ma vie et j'ai toujours autant de chance d'avoir pu me marier à cet homme si parfait. « Avec les dernières heures que tu m’as fait passer j’en ai bien besoin. » On en a besoin tout les deux parce que c'est ensemble que nous avons passé les dernières heures à profiter de ces moments à deux avec intensité et fougue. Et si je parlais de son côté craquant de l'époque, en l'écoutant commander en français, c'est surtout son côté sexy que je retiens. Je vois bien que ma remarque le met mal à l'aise mais c'est pourtant ce que je ressens en l'écoutant échanger avec cette vendeuse dans une langue étrangère. « Va t’asseoir pour nous réserver une place en terrasse et je te rejoins avec tout ça. » Je lui souris, mes doigts glissent doucement le long de son bras avant de m'éloigner de lui pour réserver une table en terrasse pour pouvoir profiter de la vue sur la plage. Je me perds un peu en fixant l'étendue d'eau, et c'est la voix de Caleb qui me sort de mes pensées. « Je suis définitivement pas fait pour porter des plateaux. Je suis clairement plus à l’aise dans ma cuisine. » Je regarde les quelques gouttes de café sur le plateau et au delà de ça, c'est vrai que je l'imagine pas vraiment porter des plateaux et être en contact permanent avec des clients Caleb et puis faut dire qu'il est complètement à sa place en cuisine, là ou peut contrôler les choses, les faire à sa manière et exprimer son talent en cuisine. « Tu aurais fais quoi comme métier si tu n'étais pas devenu chef ? » C'est une question que je lui pose sincèrement intéressée par la réponse parce que je l'ai toujours connu fan de cuisine Caleb et c'est juste logique qu'il soit devenu chef mais j'aimerais savoir s'il avait un autre plan en tête, une chose dont il n'aurait jamais parlé. Et tout en attendant sa réponse, je m'attaque à ce truc plein de crème qui me faisait envie et je ne suis pas déçue, bien au contraire. Un jus d'orange, un café, des viennoiseries françaises, le tout en bord de plage avec mon mari, voilà ce que je pouvais attendre de ce voyage et j'ai tout ça. Je ne peux pas être plus heureuse à ce moment précis et j'ai envie de profiter à fond de ce voyage, de cet état d'esprit et de cette liberté que nous avons et le jet-ski me vient ainsi. « Pourquoi pas. Ça peut être cool. » Je relève les yeux vers lui et je suis presque surprise par sa réponse. « Par contre bébé je te préviens, j’en ai jamais fait. » Cette réponse là m’étonne déjà moins, quoiqu'il aurait pu expérimenter des choses durant les nombreuses années ou j'étais loin de lui. « J'aime être celle qui te fait expérimenter de nouvelle chose. » Un sous-entendu même pas volontaire, mais c'est vrai, j'aime pouvoir le sortir de sa zone de confort et le voir accepter de me suivre dans certaines de mes aventures. « Tu verras c'est vraiment cool et toi qui n'aime pas le monde, sur l'eau on est globalement tranquille. » Je le taquine un peu mais c'est aussi un avantage, pouvoir partir tout les deux, sans personne pour nous déranger, et pouvoir profiter de notre journée pour nous amuser et être ensemble. « Et si tu veux on en prends qu'un et je te laisse conduire comme ça tu contrôles et moi je m'accroche à toi et je profite de ton corps. » Et s'il tente de me faire tomber comme ont pu le faire certains lors de ma première expérience en jet-ski, je saurais l’entraîner dans l'eau avec moi. Mais pour l'heure, avant de partir à la conquête de l'océan, je déguste ce petit déjeuner et même si j'avais bien faim et que c'est très bon j'ai sans doute vu trop grand. « Et ce soir je t’emmène au restaurant, j’ai réservé dans le meilleur de la ville. » Je ne peux pas dire que je sois surprise par ce geste mais ça m'enthousiasme beaucoup. On a les moyens de s'offrir des plaisirs ainsi, des tables dans les meilleurs restaurants, des activités sur des coups de tête sans réfléchir, et c'est agréable de pouvoir profiter ainsi. « On enlève nos alliances et tu me refais ta demande pour avoir le champagne offert ? » Je ne réalise même pas à cet instant que je parle d'alcool, non je ne pense qu'à notre passé, à ce voyage sur une île voisine et à ce souvenir. « Tu as regardé si les toilettes étaient elles aussi les meilleurs de la ville ? » Je lui souris en levant les épaules l'air de rien et je termine mon café. Je le regarde manger un sourire aux lèvres, je le regarde silencieuse le fixant quelques secondes et je profite de la chance que j'ai, je savoure cet instant et ce bonheur que je ressens grâce à lui. Je ne peux rien attendre de mieux, peut-être nos filles qui gazouillent et commencent à parler à nos côtés, mais c'est notre moment, c'est notre journée et j'ai l'impression de vivre un rêve éveillé avec lui.
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« Ça me donnera une bonne raison d'aller faire un peu de shopping si je n'ai plus rien à me mettre avant la fin des vacances. » Je relève les yeux vers elle, essayant de comprendre si son idée de me traîner dans les magasins pendant notre lune de miel est sérieuse ou non. Connaissant Alex, ça pourrait l’être. Vraiment. Mais elle sait à quel point je déteste le shopping et si je pouvais m’en passer pour notre voyage de noces, ça serait avec plaisir. « La seule raison pour laquelle j’accepterai de faire du shopping avec toi pour notre voyage de noces ça serait pour faire les magasins de lingerie. » Je suis en partie sérieux oui, parce qu’ici il y a des magasins que nous n’avons pas en Australie, et même si ma femme a déjà beaucoup trop de sous-vêtements, bizarrement pour ça je ne m’en plains pas. « Non je crois bien que c'est la première fois, mais continues j'aime ça. » Je lui rends son sourire et profite que nous soyons encore que tous les deux pour poser mes mains sur ses joues et l’embrasser doucement dans un premier temps. « Tu es tellement belle... » Indéniable, sa beauté a sûrement été la première chose que j’ai remarquée chez elle et peut-être même la raison pour laquelle je suis tombé immédiatement amoureux d’elle. « Je suis l’homme le plus chanceux du monde. » Maintenant elle est officiellement ma femme et si j’ai toujours eu beaucoup de mal à comprendre pourquoi elle est avec moi, aujourd’hui la réponse à cette question m’importe peu finalement. Parce que je l’aime, je l’aime comme un fou et je n’aurais pas pu rêver d’une meilleure femme qu’elle. « Toi aussi tu n'as aucun soucis à te faire, tu es en grande forme pour un trentenaire et c'est pas encore demain que tu auras besoin de viagra pour être performant. » Je rigole, amusé de l’entendre reprendre les mots que j’ai utilisés pour lui faire un vœu bien spécifique la veille de notre mariage. « Heureusement, je n’ai que trente-deux ans. » Et je ne compte pas commencer à prendre du viagra rapidement pour être capable de satisfaire les besoins et les envies de ma femme.
Notre couple n’a pas toujours été une évidence pour tout le monde et pendant longtemps j’ai été le seul à y croire, le seul à réellement investir cette relation et à nous voir un futur en commun. J’avais raison puisque douze ans plus tard nous sommes de nouveau ensemble, amoureux comme au premier jour, mariés et tous les deux parents de deux petites princesses que j’aime plus que n’importe qui sur terre. Si nos nombreuses différences ont été un obstacle au début de notre relation aujourd’hui je les considère comme étant notre force. « Si tu aimes ce surnom alors comptes sur moi pour continuer à l'utiliser, à moins que tu préfères mon canard ou petit mouton ? » C’est avec une simple grimace que je lui réponds. Ils sont nombreux, les surnoms qu’elle utilise simplement pour se moquer de moi et si avant j’avais tendance à me vexer à chaque fois qu’elle osait me taquiner je pense m’être amélioré sur ce point-là. Ou du moins, je l’espère. « Arrête de dire ça tout le temps. Tu étais déjà tellement mieux que la plupart des gens à l'époque, tu étais tellement craquant et le pire c'est que tu ne faisais rien pour l'être parce que tu avais pas conscience que tu pouvais plaire ce qui te donnais un charme fou. » Elle ne peut pas le voir puisqu’elle est sur mon dos mais je lève les yeux au ciel, moyennement convaincu par ses mots. Autant même dire que je ne suis absolument pas convaincu. Tout ça ne répond pas vraiment à mon interrogation bien que finalement je ne cherchais pas vraiment une réponse. Je la retrouve quelques minutes plus tard, installée en terrasse avec nos petit-déjeuner respectif, m’excusant au passage d’avoir renversé un peu de son café. « Tu aurais fais quoi comme métier si tu n'étais pas devenu chef ? » C’est une question à laquelle je n’ai jamais vraiment réfléchi tant ma place en cuisine m’a toujours semblée naturelle et non négociable. Je me laisse quelques secondes de réflexion buvant une première gorgée de mon café noir. « J’aurais sûrement fait une fac de lettres, mais pour faire quel métier exactement je t’avoue que j’en ai aucune idée. » La littérature a toujours été comme une seconde passion pour moi mais je ne m’imagine pas travailler dans un autre environnement qu’en cuisine. Je la regarde goûter à une première viennoiserie un petit sourire aux lèvres et à mon tour je goûte au pain au chocolat. « Pourquoi tu me verrais bien travailler où ? » Une question que je lui pose en attendant une réponse sincère et sérieuse de sa part. Je ne me vois pas dans un travail qui m’aurait forcé à être trop en contact avec autrui parce qu’on ne peut pas dire que je sois des plus à l’aise avec le contact humain. Ni même le plus doué. « J'aime être celle qui te fait expérimenter de nouvelle chose. » Un petit sourire en coin de mes lèvres je la regarde d’un air amusé parce qu’Alex m’a fait découvrir beaucoup de choses. L’amour, le sexe, et c’est avec elle que j’ai appris à lâcher prise et à gagner bien plus d’assurance. « J’aime quand tu me fais expérimenter de nouvelles choses. Je suis très ouvert d’esprit tu sais. » Une phrase volontairement pleine de sous-entendus et oui, je peux être ouvert d’esprit sur certains points. Comme sur notre vie sexuelle, par exemple et je pense lui avoir prouvé ces dernières semaines. « Tu verras c'est vraiment cool et toi qui n'aime pas le monde, sur l'eau on est globalement tranquille. Et si tu veux on en prends qu'un et je te laisse conduire comme ça tu contrôles et moi je m'accroche à toi et je profite de ton corps. » Il n’y a pas grand-chose à profiter de mon corps, mais voilà une remarque que je garde pour moi. « Tu as déjà fait du jet ski toi ? » Si elle le propose tout en sachant que je n’ai jamais tenté cette expérience de mon côté je suppose que oui, mais la vraie question derrière celle que j’ai formulée est surtout de savoir quand et avec qui elle est déjà montée sur un jet-ski. « On enlève nos alliances et tu me refais ta demande pour avoir le champagne offert ? » Je relève les yeux vers elle quand elle me parle de champagne et je pense que comme à chaque fois qu’elle sous-entend la possibilité de boire j’ai un court – long – instant de blocage. Mais je finis par secouer la tête une grosse poignée de secondes plus tard et passe outre l’alcool. « Je ne compte jamais l’enlever. Elle met plutôt bien en valeur ma main, tu trouves pas ? » Pas sérieux du tout je prononce ces mots tout en regardant ma main et plus spécifiquement l’annulaire qui porte mon alliance depuis quelques jours. « Tu as regardé si les toilettes étaient elles aussi les meilleurs de la ville ? » C’est avec un grand sourire que je me remémore ce moment – ou plutôt ce dont je me souviens – parce que j’étais bien trop alcoolisé pour me souvenir de tous les détails, malheureusement. Concentré sur le croissant que je suis en train de manger je lui réponds. « Promis cette fois je ferais attention à la poignée de la porte. Mais il faudra que tu sois plus discrète aussi. » Bien qu’on ne puisse pas dire qu’Alex soit la discrétion incarnée dans ce genre de moment et si habituellement ça ne me dérange pas le moins du monde si elle a réellement en tête un passage dans les toilettes de ce restaurant il faudra qu’elle essaie de changer ses habitudes, au moins pour cette fois-là. Je finis par relever les yeux vers elle pour la voir me regarder un sourire aux lèvres. Je fonce les sourcils légèrement mais c’est avec un petit sourire gêné que je prends la parole. « Pourquoi tu me regardes comme ça ? J’ai quelque chose autour de la bouche c’est ça ? » Je lui demande tout en attrapant ma serviette pour m’essuyer la bouche, je souris doucement, surtout un peu gêné et je prends son verre de jus d’orange pas encore entamé pour en boire quelques gorgées. Tout est parfait entre nous depuis que nous nous sommes dit oui et je pense pouvoir affirmer que jamais je n’ai été aussi heureux de ma vie.
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« La seule raison pour laquelle j’accepterai de faire du shopping avec toi pour notre voyage de noces ça serait pour faire les magasins de lingerie. » Cette remarque de mon mari m'amuse. Je n'étais pas sérieuse pour le shopping mais après tout si c'est lui qui propose, je sais c'est pas une proposition mais je prends ça comme ça. « Ok je note ça dans notre programme alors mais c'est vraiment juste pour te faire plaisir. » Je dis ça comme si c'était lui qui avait demandé à faire du shopping alors que je sais que ce n'est pas le cas, mais l'idée d'aller acheter un nouvel ensemble de lingerie sexy pour notre voyage de noce, ce n'est finalement pas si fou, c'est un souvenir comme un autre après tout non ? Et puis c'est aussi une façon d'entretenir la flamme entre nous, continuer à pimenter un peu les choses, à mettre en avant mon corps de façon à ce qu'il craque devant, même si je sais qu'il est déjà sous le charme de mon corps comme en témoigne les compliments qu'il me fait tout le temps. « Tu es tellement belle... » Je lui rends son baiser et je lui souris tout en caressant son visage, il n'a plus sa barbe, mais j'aime toujours toucher son visage, j'aime toujours l'embrasser, j'aime toujours être proche de lui et ça tombe bien parce que j'ai prévu de l'être pendant les prochains jours, et même prochaines années. « Je suis l’homme le plus chanceux du monde. » Je passe mes bras autour de son cou pour me rapprocher de lui et poser mon front sur le sien. « Tu fais de moi la femme la plus heureuse du monde. » Les yeux dans les siens, je pense chacun des mots que je lui dis, je les pense, je les ressens, je suis convaincue que j'ai tout ce dont j'ai besoin pour être heureuse parce qu'il est à mes côtés. Parce qu'il est l'homme le plus généreux, le plus attentionné, le plus aimant que j'ai rencontré dans ma vie et que cet homme c'est désormais mon mari et que je suis celle qui ait la chance de bénéficier de toute la bienveillance, de toute la passion qu'il a à donner. Et en plus d'être un mari attentionné, il est aussi un homme qui a des compétences dont je suis la seule à pouvoir bénéficier et c'est là aussi une grande chance pour moi. « Heureusement, je n’ai que trente-deux ans. » On a encore de belles années devant nous ça c'est une certitude et même si on a perdu quelques années à cause de moi, désormais on a l'avenir pour nous pour expérimenter ce genre de chose et pour tout le reste aussi.
Il nous a trouvé une boulangerie bien noté, avec pleins de trucs qui donnent envie et surtout une vue magnifique sur la plage et je crois que c'est exactement ainsi que je me voyais partager ce premier petit-déjeuner avec lui durant notre voyage de noce. Tout est parfait, je crois que je vais m'habituer à tout ça, à avoir l'impression que tout ce que je vis est parfait grâce à lui. Il rends tout ce qu'il touche plus beau et c'est le cas de ma vie sans aucun doute. « J’aurais sûrement fait une fac de lettres, mais pour faire quel métier exactement je t’avoue que j’en ai aucune idée. Pourquoi tu me verrais bien travailler où ? » Je ne pensais pas qu'il me retournerait la question et je suis un peu à court de réponse. « Guitariste dans un groupe de rock, tu ferais des solos d'enfers et tu aurais ton fan club qui te suivrait à chaque concert. » Pas un poil crédible non ? Mais j'aime l'imaginer sur scène ça me fait rire d'imaginer mon mari si timide et si mal à l'aise en public faire le show devant des milliers de personnes. Je reprends avec un peu plus de sérieux pour cette fois répondre à sa question. « Plus sérieusement, je sais pas, un métier ou tu as le contrôle, ou c'est toi qui organise les choses comme tu le souhaites, et qui te permet de partager tes passions. Tu sais je pense que tu aurais fais un super prof. » Il aurait sans doute du dépasser sa peur de parler en public, mais c'est quelqu'un de calme, de patient, de bienveillant et qui cherche à encourager les autres et à les valoriser. Et je sais qu'il le fait déjà finalement avec les apprentis qu'il peut recevoir dans son restaurant alors finalement s'il avait fait une fac de lettres, il aurait sans doute pu ensuite explorer cette idée. « Après tu es très bien en tant que chef, c'est ce que tu as toujours voulu et tu as réussi, tu peux être fier de toi bébé. » En tout cas je suis fière de lui moi, parce qu'il a réussi à réaliser son rêve, il voulait être chef et il l'est, de son propre restaurant, et il a décroché sa première étoile. Autant dire que finalement, il aurait pu faire ce qu'il voulait Caleb, tant qu'il désire quelque chose, il trouve les ressources pour réussir. Pour dépasser ses peurs et ses limites quand ça lui tient à cœur, Caleb sait sortir de sa zone de confort.
« J’aime quand tu me fais expérimenter de nouvelles choses. Je suis très ouvert d’esprit tu sais. » C'est quelque chose que j'ai finalement découvert assez vite chez lui, derrière son côté inexpérimenté et incertain, il n'a pas mit très longtemps a me montré une facette de lui qu'il ne sous-estimait même pas lui même et c'est ensemble que nous avons expérimenté de nombreuses choses nouvelles pour nous deux. « Oh je sais bien et tu me l'as même prouvé encore la veille de notre mariage. » Parce que si c'est souvent moi qui le pousse hors de sa zone de confort dans la vie de tout les jours et qui le fait expérimenter de nouvelles choses, il y a un domaine ou il n'a pas besoin de moi pour avoir l'idée de tenter de nouvelles expérience et c'est souvent une réussite pour nous deux. Alors que mes idées à moi sont pas toujours mémorables, le coup de l'hélico est un des parfaits derniers exemples en date d'expérimentation qu'il aurait sans doute préféré ne pas avoir à faire. Mais avec le jet-ski, je pense ne pas trop me tromper, du moins j'espère qu'il ne développera pas le mal de mer à cause de moi. « Tu as déjà fait du jet ski toi ? » Je secoue la tête de haut en bas et si le souvenir est joyeux, je mets quelques secondes à le partager avec lui, quelques secondes que j'utilise pour boire une gorgée de mon café. « C'était quelques mois avant qu'on se rencontre, je les connaissais depuis un peu plus de deux mois, j'étais une habituée des soirées mais ce genre de truc c'était nouveau pour moi. Ils avaient loué un bateau et plusieurs jet-ski pour le week-end, enfin loué, c'était surtout Justin qui avait emprunté des jet-ski à son père en vérité, mais on est parti sans vraiment savoir ou on allait. Quand j'y repense c'était dingue, on était tous inconscient mais on passait du bateau au jet-ski, j'ai fini à l'eau un nombre incalculable de fois, mais c'était la première fois que j'avais l'impression de faire partie d'un groupe, d'être vraiment proche des autres. » C'est avec un sourire que je lui parle de ce souvenir, mais un sourire quelque peu retenu et pourtant ce week-end fut l'un de mes premiers vraiment avec eux. J'ai toujours été proche de Rachel, mais c'était ses amis avant d'être les miens et elle était mon amie, celle qui comptait vraiment mais dans ce genre de moment j'avais l'impression d'être proche des autres aussi, peut-être trop lors de ce week-end, mais ça comptait beaucoup pour moi à cette époque de me sentir appréciée, de pouvoir avoir des amis, de me lier avec d'autres. Aujourd'hui, tout ça semble bien loin et si dans mes souvenirs Rachel est forcément présente, je ne la cite pas, pas devant Caleb et même si je ne dis pas son nom, il devrait savoir qu'elle était là elle aussi. Elle était toujours là. Mais aujourd'hui elle n'est plus là, ni elle, ni le reste de ses amis qui m'avaient accepté parmi eux, aujourd'hui, il n'y a que Caleb et moi et c'est tout ce qui compte. Le programme qui se dessine, la journée qui s'annonce parfaite, et je repense à d'autres souvenirs, ceux ou il n'y a ni Rachel, ni une tierce personne, juste Caleb et moi en Nouvelle Zélande. « Je ne compte jamais l’enlever. Elle met plutôt bien en valeur ma main, tu trouves pas ? » Je lâche un petit rire en l'entendant prononcer ces mots mais je regarde sa main moi aussi. « C'est vrai, et finalement tu as raison, ne l'enlève jamais, et puis d'ailleurs je t'interdis de l'enlever quand tu n'es pas avec moi, elle prouve que tu es mon homme. » Je sais qu'une bague n'a jamais empêché un homme de tromper sa femme, mais pour Caleb bague ou pas, j'ai une confiance aveugle en lui mais j'aime voir cette alliance autour de son doigt, elle me rappelle tout les engagements que l'on a prit l'un avec l'autre et surtout elle prouve tout le chemin que l'on a parcouru tout les deux ensembles. « Promis cette fois je ferais attention à la poignée de la porte. Mais il faudra que tu sois plus discrète aussi. » Je secoue la tête en riant, ce fameux bleu n'était pas la première chose qui m'était revenue en mémoire mais je me souviens maintenant de cette poignée de porte et de cette mamie qui s'inquiétait pour moi. Si elle savait la pauvre. « Je sais être discrète, enfin je crois, faudrait demander à tes parents de confirmer mes dires. » Je ris à ma propre blague avant de reprendre. « Mais promis je serais la discrétion incarnée et puis tu sais y'a toujours un moyen de me faire taire. » Y'en a plusieurs d'ailleurs mais je me garde bien de parler de certaines choses à l'heure du petit-déjeuner. Je me concentre plutôt sur mon café et sur cette viennoiserie que je peine à finir malgré le fait que ce soit délicieux et c'est finalement sur lui que mon attention se concentre. C'est lui que je regarde en souriant, mes yeux passant de sa bague à son visage en souriant toujours grandement. « Pourquoi tu me regardes comme ça ? J’ai quelque chose autour de la bouche c’est ça ? » Je lève les épaules toujours en le regardant et en souriant, j'aime son petit sourire gêné et je mets quelques secondes avant de lui répondre. Je le regarde toujours en me pinçant les lèvres et en jouant avec mes bagues. « Non non tu n'as rien autour de la bouche. » Je regarde ses lèvres en lui répondant avec une folle envie de l'embrasser mais je ne fais rien, je remonte mes yeux dans les siens avant de lui répondre. « J'étais juste en train d'admirer mon mari et de me dire que j'ai une vie de rêve grâce à toi. Je veux profiter de ce moment si parfait et graver ce souvenir dans ma mémoire. » Voilà pourquoi je le regardais, mais en soit je n'ai pas besoin d'une raison particulière pour le regarder. Ma main qui se vient se poser sur la sienne, je continue de le regarder tout en jouant avec ses doigts et en lui souriant tendrement. « Tu arrives à transformer un petit déjeuner en un moment idyllique, tu es doué bébé, vraiment doué. Je t'aime. » Oh que oui je l'aime, plus que je n'ai jamais aimé personne et désormais tout le monde le sait puisque je lui ai dis devant tout ses proches, parce que je suis madame Anderson et que je suis devenue sa femme. Et j'espère qu'il ressent lui aussi ce bonheur qui ne me quitte plus depuis que nous avons scellé nos vies l'une à l'autre, parce que comme je lui ai dis, depuis ce jour, j'ai l'impression de vivre un rêve éveillé. Je ne sais pas si je mérite ce qu'il m'arrive, mais tout ce que je sais c'est que ça m'arrive et je profite de chaque instant comme je suis en train de profiter de ce petit déjeuner avec lui.
Look at me now, I have everything you gave to me and my heart can sing. I was a kid who could only drink, dance on tables, makin' deal with devils, like a drunk beauty queen fighting the fantasy, hooked on the scene.
« Ok je note ça dans notre programme alors mais c'est vraiment juste pour te faire plaisir. » Je lui souris tout en roulant des yeux. Ce n’était pas vraiment une proposition de ma part, pas du tout même. Bien que faire les magasins de lingerie avec ma femme n’est jamais désagréable je n’imaginais pas une telle activité pour notre lune de miel. Mais pourquoi pas, finalement. Surtout si c’est pour choisir un nouvel ensemble en dentelles à inaugurer pendant nos quelques jours ici. Ça sera donc pour moi encore une occasion pour couvrir ma femme de compliments, comme je le fais déjà quotidiennement et comme en témoigne les mots que je viens de prononcer avant de l’embrasser. Mes bras s’enroulent autour de sa taille et mes yeux se perdent dans les siens. « Tu fais de moi la femme la plus heureuse du monde. » Je lui souris, sincèrement touché par ses mots parce que l’inverse est réciproque. Je suis heureux avec elle, bien plus heureux que je ne l’avais été depuis bien longtemps et elle m’a offert le plus beau des cadeaux et a rendu mon rêve réalité : être papa de deux merveilleuses petites filles et mon bonheur, je le dois à ces trois femmes. Je en parviens pas à décrocher mon regard du sien et pour cause : ses yeux sont mon gros point faible. Elle peut me demander n’importe quoi, tant que je me perds dans ses yeux mon jugement ne sera pas juste et je pourrai accepter tout et n’importe quoi pour cette femme.
Si le premier jour de notre lune de miel a été plus que parfait, il est temps pour nous de sortir un peu de la chambre d’hôtel pour découvrir un peu plus cette île que nous avons choisi pour passer nos premières vacances en tant que couple marié. « Guitariste dans un groupe de rock, tu ferais des solos d'enfers et tu aurais ton fan club qui te suivrait à chaque concert. » Moi qui suis si mal à l’aise quand je dois prendre la parole devant un public et encore plus lorsque je sens un peu trop de regards qui se posent sur moi, je doute fortement que je sois réellement fait pour être sous le feu des projecteurs. Je me sens bien mieux quand je peux me cacher dans les coulisses. « Plus sérieusement, je sais pas, un métier ou tu as le contrôle, ou c'est toi qui organise les choses comme tu le souhaites, et qui te permet de partager tes passions. Tu sais je pense que tu aurais fais un super prof. » Un métier où j’ai le contrôle, oui et ça me semble même presque inévitable. Preuve que ma femme me connait très bien. « Prof pourquoi pas, ça aurait peut-être pu me plaire. Mais être obligé de parler devant tout le monde… » Je grimace pour lui faire comprendre que c’est le gros point noir dans cette idée et que je ne suis même pas sûr que j’aurais pu passer outre. « Après tu es très bien en tant que chef, c'est ce que tu as toujours voulu et tu as réussi, tu peux être fier de toi bébé. » Pour rien au monde je ne changerai mon métier. Je vis de ma passion et ça, c’est le rêve de tout le monde, pas vrai ? « J’ai surtout eu beaucoup de chances. » J’hausse les épaules, sincèrement convaincu par ce que j’avance. Peu de mérite mais par contre beaucoup de chance, oui, ça c’est une certitude. S’il y a une autre chose dont je suis sûr c’est de ma capacité à toujours avoir des idées pour pimenter ou tester de nouvelles choses dans notre vie sexuelle. « Oh je sais bien et tu me l'as même prouvé encore la veille de notre mariage. » Un grand sourire se dessine sur mes lèvres en me remémorant quelques passages de cette nuit. « C’était pas mal en tout cas. Une bonne alternative quand on ne peut pas être ensemble mais qu’on a envie d’assouvir nos besoins. » Que je lui réponds non sans quitter le sourire qui anime mon visage. « C'était quelques mois avant qu'on se rencontre, je les connaissais depuis un peu plus de deux mois, j'étais une habituée des soirées mais ce genre de truc c'était nouveau pour moi. Ils avaient loué un bateau et plusieurs jet-ski pour le week-end, enfin loué, c'était surtout Justin qui avait emprunté des jet-ski à son père en vérité, mais on est parti sans vraiment savoir ou on allait. Quand j'y repense c'était dingue, on était tous inconscient mais on passait du bateau au jet-ski, j'ai fini à l'eau un nombre incalculable de fois, mais c'était la première fois que j'avais l'impression de faire partie d'un groupe, d'être vraiment proche des autres. » Je l’écoute me raconter sa première expérience de jet-ski avec grande attention et même si elle ne cite pas son prénom je comprends de moi-même que Rachel fait partie de ce souvenir. Par contre quand elle parle d’une autre personne, d’un homme, Justin, je ne peux m’empêcher de ressentir une pointe de jalousie. Je ne le connais pas mais pourtant je n’aime pas entendre ma femme parler de lui. Je fronce alors doucement les sourcils avant d’apporter mon café à mes lèvres. « Justin…. » Je répète bêtement le nom de ce garçon et tut en secouant la tête de droite à gauche je repose mon café à présent vide. « Je ne sais pas pourquoi mais je ne l’aime pas du tout celui-là. » Si je sais pourquoi. Parce que ma femme parle d’un souvenir passé avec lui d’un air nostalgique et surtout très souriante. Mais en écoutant cette anecdote je me rends surtout compte qu’Alex ne me parle jamais de sa vie avant qu’elle ne me connaisse. Que ce soit quand elle était encore à Londres ou à son arrivée à Brisbane, je ne connais finalement pas grand-chose. Je sais que c’est parce qu’elle n’est pas forcément fière de tout ce qu’elle a pu faire, mais je suis prêt à tout entendre. Alors qu’elle semble avoir du mal à manger tout ce qu’il y a sur son plateau – et je ne suis pas étonné, elle a vu les choses en grand – je me permets de lui prendre un macaron. « Tu me parles jamais de ta vie avant notre rencontre. Comme par exemple ta première fois, ça s’est passé comment ? C’était à quel âge exactement ? » Moi elle connait toute l’histoire atout de ma première fois, elle sait que j’avais dix-huit ans et que ça a été une vraie catastrophe et surtout un gros traumatisme qui est resté assez longtemps dans mon esprit.
« C'est vrai, et finalement tu as raison, ne l'enlève jamais, et puis d'ailleurs je t'interdis de l'enlever quand tu n'es pas avec moi, elle prouve que tu es mon homme. » De toute façon je n’ai pas dans l’idée de l’enlever un jour, on s’est dit pour le meilleur et pour le pire, pas vrai ? « Je sais être discrète, enfin je crois, faudrait demander à tes parents de confirmer mes dires. Mais promis je serais la discrétion incarnée et puis tu sais y'a toujours un moyen de me faire taire. » Mon rire se mêle au sien alors que mes doigts s’entremêlent aux siens et que je ne la quitte pas des yeux. « J’ai beaucoup trop peur de la réponse pour poser la question à mes parents. » Je ris de nouveau un peu avant de m’attaquer au croissant sur mon plateau qui est encore intact. Je sens le regard insistant de ma femme sur moi, ce qui est presque aussi plaisant que gênant pour moi et le petit sourire qui traduit mon malaise le montre aisément. « Non non tu n'as rien autour de la bouche. J'étais juste en train d'admirer mon mari et de me dire que j'ai une vie de rêve grâce à toi. Je veux profiter de ce moment si parfait et graver ce souvenir dans ma mémoire. » Est-ce que vous êtes étonné si je vous dis que je lève les yeux au ciel quand elle parle d’admirer son mari ? C’est ce que je fais, en tout cas, mais le sourire gêné ne quitte pas mes lèvres en tout cas. « Tu arrives à transformer un petit déjeuner en un moment idyllique, tu es doué bébé, vraiment doué. Je t'aime. » Je lâché un petit rire, mais pas parce que ce qu’elle me dit me fait rire, non. Simplement parce que je me sens gêné par son regard et par ses mots aussi qui sont certes vraiment touchants mais qui me mettent terriblement mal à l’aise. Une de mes mains passe dans mes bouclettes avant de la poser sur ma nuque. « Et tu oses dire que c’est moi le beau parleur ? » Une remarque qu’elle m’a fait plus d’une fois et je n’ai jamais réussi à savoir si elle le pensait réellement ou non. Mais des compliments de ce genre, ils sont assez rares avec Alex et je pense que c’est la raison pour laquelle ils me mettent tant mal à l’aise. Mes se posent sur son plateau et je trouve enfin une idée pour changer de sujet de conversation et donc, un moyen de retrouver le contrôle. « Je me doutais que tu n’allais pas réussir à tout manger » Je lui dis, en prenant un autre macaron et j’en profite pour lui voler de nouveau son jus d’orange et pour en boire une autre gorgée. « Tu veux qu’on aille voir pour le jet –ski maintenant ? » Je lui demande tout en cherchant dans mes poches une cigarette que je cale rapidement entre mes lèvres après l’avoir allumée. Et je lui en propose une, aussi, parce que maintenant je sais et je comprends à quel point la première cigarette du matin est importante pour le réveil et pour passer une bonne journée.