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 I'm hoping for the last time [Cait&Archie]

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Message(#)I'm hoping for the last time [Cait&Archie] EmptyLun 8 Nov 2021 - 19:11

Archie tient son téléphone dans sa main à table. Il fixe le nom de James dans ses contacts. Heureusement, il est installé face à ses parents et ces derniers ne peuvent pas voir l’écran sur lequel le garçon fait défiler la conversation qu’il a eue avec le styliste quelques heures plus tôt. Ils ne sont que trois à partager ce repas : Saddie ne pouvait pas se libérer et Madison… Boude son frère depuis quelques semaines déjà. « Tu pourrais poser ton téléphone, Archie. Nous mangeons. » Souffle doucement sa mère en lui tapotant le pied en-dessous de la table. Le garçon relève la tête en se raclant la gorge, glissant le téléphone dans sa poche. Il tend ensuite sa main vers sa coupe de vin. « Désolé. Un dossier qui prend tout mon temps. » Il ment avant de boire une gorgée d’alcool, puis une seconde, puis une troisième. Il se remet ensuite à l’attaque de son assiette encore remplie. « Madison ne vous a pas donné de nouvelles ? » Il demande ensuite en interrogeant du regard ses parents, tour à tour. Charles secoue la tête. « Elle a dit qu’elle était occupée ce soir. Saddie aussi. Mais c’est moins habituel de sa part. » Archie se pince les lèvres en acquiesçant. Rares étaient les fois où sa plus jeune sœur s’absentait pour ce genre de soirée. Elle n’avait pas la vie sociale la plus exigeante, après tout. Elle ne refusait jamais un plat préparé avec amour par les mains de leur mère. « Nous la verrons la prochaine fois, alors. » Le fils répond en souriant avant de gober une bouchée de poulet à l’orange, terriblement coupable du silence qui s’instaure par la suite. C’était comme si ses parents savaient que quelque chose de passait au sein de la fratrie.

Il est dix heures du soir quand Archie fausse compagnie à son père et sa mère pour les laisser terminer de se préparer pour une nuit de sommeil. Lui, il est complètement éveillé tandis qu’il traverse la ville illuminée à bord de sa Tesla silencieuse. Il n’y a aucune musique qui s’élève de la radio ; seulement le cliquetis des clefs qui se balancent l’accompagne dans ce mutisme qu’il s’impose. Il s’arrête à un feu rouge et ses ongles s’enfoncent dans le volant alors qu’il repense à nouveau à cette soirée avec James. Il n’aurait pu dû. Il serre les dents, souffle un juron, et pivote la tête vers la droite pour regarder l’enseigne éclairante d’un bar qui l’appelle. Sans réfléchir, il engage sa voiture dans le parking, se gare puis pénètre les lieux en direction du comptoir. Une fois installé, il commande trois consommations qu’il avale d’une gorgée en laissant ses yeux contempler les clientes des lieux. Il s’efforce de regarder leurs hanches moulées, leur décolleté plongeant, leurs lèvres joliment colorées et brillantes. Il suit le mouvement des jambes allongées d’une demoiselle à peine plus jeune que lui qui passe par-là et lui glisse un sourire quand elle le contourne pour se payer un verre. Elle préfère l’ignorer et retrouver son groupe d’amis sans lui adresser la parole. Archie soupire et pose un autre billet vert sur le comptoir pour qu’on lui apporte un quatrième shooter de rhum qu’il absorbe sans grimacer.

Trente minutes passent et il voit le bar tourner autour de lui. À moins que ce soit sa tête qui ne tient plus sur ses épaules. Il lâche un grognement punitif quand son esprit se met à nouveau à divaguer là où il ne devrait pas, il insulte le souvenir de James qui gémit de plaisir si près de son oreille et il maudit son envie de récupérer son téléphone dans sa poche. Il ne le fait toutefois pas. Il continue de zyeuter les femmes autour de lui à la recherche du moindre intérêt mais il est amoureux, Archie, et son esprit l’empêche de passer par-dessus ce sentiment. Il se relève de son tabouret, pris d’un élan de frustration, et il constate seulement maintenant qu’il a beau trop bu, trop rapidement, et il perd pied. Il cligne des yeux et se retrouve à genoux sur le sol, l’envie de vomir lui menaçant le fond de la langue. Des yeux moqueurs sont évidemment tournés vers lui et quelques ricanements l’accompagnent tandis qu’il tente de se relever en ayant l'impression d'avoir des spaghettis à la place des jambes.

Il ne ressemble pas au roi du monde à cet instant. Il n’est pas le Archie qu’il a connu. Il s’est perdu quelques part au milieu de sentiments qui se contredisent. Il s’accroche de toutes ses forces au comptoir contre lequel son torse repose. « Va-t-en, maintenant. » Lui ordonne le barman qui n’apprécie pas son numéro. « Va te faire foutre. » Archie marmonne contre le bois du comptoir, goûtant presque la saveur du vernis et des dizaines de mains qui se sont posées ici sans que personne ne passe une linguette humide pour nettoyer.          

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Message(#)I'm hoping for the last time [Cait&Archie] EmptyMer 10 Nov 2021 - 10:53


i'm hoping for the last time
Caitriona Regan & @Archie Kwanteen
La tete dans l'cul, cul dans le brouillard, t'as la memoire qui flanche et les yeux rouges, l'oeil qui part en vrille, parce que t'as failli t'aplatir comme un blaireau y a des coins dans leurs sourires, qu'as-tu bien pu faire de pire?

Parmi tous les bars que Cait avait expérimenté ces derniers temps, le Canvas restait l'un de ses préférés. Un endroit branché, avec généralement pas mal de monde, de la bonne humeur, et des cocktails à tomber par terre. De plus, ce n'était pas très loin de l'hôpital, presque à mis chemin entre son lieu de travail et son appartement. Elle avait seulement un petit détour à faire pour rejoindre le fameux bar, et c'était peu cher payer pour une soirée détente après une garde de plus de 24h. Elle avait attrapé deux de ses collègues, une autre interne et un infirmier, et les avaient convaincu de venir avec elle jusqu'ici, se prendre un verre, papoter rapidement. La jeune femme ne comptait pas rester très longtemps malgré tout. La fatigue qui semblait avoir disparu pour le moment ne mettrait sûrement que peu de temps avant de finir par refaire surface. Mais pour le moment, l'irlandaise profitait. Assise à une table un peu reculée avec ses deux complices, elle avait laissé son regard se promener sur les gens qui s'agitaient à droite et à gauche autour d'elle, soudainement peu intéressée par la discussion des autres, qui prenait une direction politique. D'ordinaire, elle aurait sûrement cherché une silhouette masculine dans l'assemblée, un visage attirant, un charisme. Mais pas ce soir. Trop fatiguée pour tenter quoi que ce soit. Ce soir, elle se contenterait de boire, avant de rentrer et de profiter de son jour de repos pour dormir jusqu'au sur-lendemain.
« Eh, Regan. »
Surprise, la jeune femme avait reporté son attention sur ses deux collègues, qui la fixaient avec un regard en coin. Elle n'avait aucune idée de combien de temps avait passé depuis le moment où ils avaient commencé à la fixer. Comme souvent, elle s'était laissée absorber par l'ambiance, avant de se perdre dans ses propres pensées.
« C'est pas trop tôt, ça fait bien 2 longues minutes qu'on essaye d'attirer ton attention. Tu dormais debout? »
Cait n'avait pas jugé utile de répondre à ça, et avait préféré grommeler quelques paroles d'excuse qui n'avaient eu aucun sens pour ses deux complices.
« On va se reprendre à boire, tu veux quelque chose? »
La jeune femme s'était levée, avant de fouiller dans son sac pour trouver sa carte bancaire. Chose qui n'était pas une mince affaire quand on considérait le bordel qui régnait dans le contenant.
« Laissez, j'y vais. C'est à mon tour de payer une tournée. »
Le précieux sésame enfin trouvé, elle leur avait tourné le dos pour rejoindre le bar, après avoir pris leurs commandes. C'est quand elle s'en rapproche qu'elle remarque cet homme assis au comptoir, qui la détaille de la tête aux pieds. Pas désagréable à regarder, au contraire. Un autre soir, peut être que la rousse aurait tenté sa chance, amorcé une accroche. Surtout vu le sourire que ce fameux gars lui adressait à l'instant. Ce soir, elle avait préféré l'ignorer, ne prenant même pas la peine de lui rendre sa grimace, le contournant habilement afin de pouvoir s'adresser tranquillement au barman. Elle sentait toujours son regard sur elle alors qu'elle avait rejoint la table où ses deux collègues avaient recommencé à babiller joyeusement. L'interne rousse avait prit le temps de s'installer, avant de jeter à nouveau un oeil du côté du comptoir. De loin, elle avait vu l'homme se commander un nouveau vert, son attention facilement repassé d'elle au verre de rhum qu'on venait de lui servir. Tant mieux. S'il y a bien une chose que Cait détestait, c'est qu'on la fixe sans la moindre gêne, alors qu'elle n'est pas d'humeur.

Le temps avait passé, des gens étaient arrivés, d'autres étaient partis dans la foulée. Un sacré turn over, sans que le bar ne soit jamais moins bondé qu'auparavant. Cait venait de terminer son deuxième cocktail quand elle avait entendu ce bruit bizarre, de quelque chose qui heurte le sol. Tournant la tête, cherchant l'origine du bruit, ses yeux était rapidement tombés sur l'homme qu'elle avait remarqué plus tôt, sur un tabouret du comptoir. À genoux, il ne semblait pas dans son assiette, complètement déboussolé et à deux doigts de vomir sur son propre pantalon. Ayant suivi son regard, ses deux comparses s'étaient esclaffés, à l'image d'un bon nombre des clients du Canvas.
« Regardez-moi ce pauvre type. À mon avis, ça fait déjà un moment qu'il a atteint ses limites. »
Caitriona avait hoché la tête, distraitement. Sans répondre, elle regarde le pauvre type en question se remettre péniblement sur ses jambes, s'accrochant à tout ce qui lui tombe sous la main: un tabouret, le bord du comptoir, et même le bras d'une pauvre nana qui trainait dans le coin, et dont la seule peur semblait être qu'il lui vomisse dessus. Une fois le gars bourré de nouveau assis à sa place, avec une attitude vaguement bancale, l'interne avait de nouveau prit part à la conversation qu'entretenaient ses deux comparses. Un moment plus tard, ses camarades avaient émit l'idée de rentrer chez eux, puisque contrairement à Caitriona, ils travaillaient, le lendemain.
« Tu veux que l'un de nous te dépose? Ça nous ferait faire qu'un petit détour. »
La jolie rousse entendait en arrière plan le barman, qui réprimandait copieusement toujours le même mec, qui semblait en train de tenter une fusion avec le bois du comptoir. Du coin de l'oeil, elle voit le barman, qu'elle commence à bien connaître, qui lui adresse un regard à la limite du désespoir. Alors que ses compagnons se lèvent, et ramassent leurs affaires, la jeune femme leur adresse un sourire gêné.
« Je vais me débrouiller, vous embêtez pas pour moi, je gère. »
Sa collègue interne avait haussé les épaules, veste à la main.
« C'est toi qui vois. »
Le trio s'était salué, puis ses deux complices de la soirée avaient regagné la porte, avant de disparaître à l'extérieur. Attrapant à son tour son sac et sa veste, la jeune femme s'était rapproché du bar, juste à temps pour entre un « Va te faire foutre » prononcé avec animosité. Sans préambule, Cait s'était laissée tomber sur le tabouret d'à côté.
« Pas la peine d'être vulgaire. »
Elle avait fait un vague geste de la main au barman, qui avait hoché la tête avant de tourner les talons, poursuivre son labeur. Pas la peine qu'il reste là à lui hurler dessus, vu l'état de l'autre, ce serait une pure perte de temps. Elle l'avait fixé un moment, plissé les yeux quand l'odeur de l'alcool dont il empestait était arrivée jusqu'à ses narines.
« Vous voulez que j'appelle un taxi? Dans tous les cas, il ne vous servira plus. »
Qu'elle lui avait lancé, en indiquant le maître des lieux d'un geste du menton. La jeune femme savait très bien que contrarier ou provoquer un homme bourré, et déjà énervé par dessus le reste, n'était pas forcément une bonne idée. Mais qu'est-ce qu'elle pouvait faire d'autre? Appeler une ambulance et les aider à l'embarquer de force? Ça avait beau être un peu exagéré pour l'instant, ça restait une option, puisqu'il semblait à deux doigts du coma éthylique.


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Message(#)I'm hoping for the last time [Cait&Archie] EmptySam 20 Nov 2021 - 0:56

Le roi du royaume s’effondre mais il n’a pas les esprits assez clairs pour s’en rendre compte. Les yeux dédaigneux sont rivés vers lui, les insultes muettes lui sont adressées, les conversations s’alimentent de son étourderie et il ne peut que s’en ficher. Il se familiarise avec le goût du comptoir, ou plutôt il s’adapte comme il peut pour ne pas tomber à la renverse. Ses jointures sont blanches parce qu’il s’accroche du mieux qu’il le peut, il s’accroche à sa place mais aussi à la réalité.

Bon Dieu, Archie. Tu n’avais pas été aussi bourré depuis tes expériences suicidaires au collège.

« Pas la peine d'être vulgaire. » Il avait insulté l’homme derrière le bar, pas la jeune femme qui se pose à ses côtés comme si elle venait à sa rescousse, amie de longue date qui sait gérer un actionnaire qui a perdu la tête et le contrôle de son cœur. Il lâche un énième soupir, les bulles lui remontant dans la gorge, et il arrive à ouvrir un œil pour mieux observer l’actrice qui vient de s’imposer au milieu de son acte dramatique. Il la reconnait comme un reconnait le visage d’un facteur qui passe toutes les semaines, ou comme celui de la banquière qui s’empare tous les mois des mêmes cartes de crédit des mêmes clients. Archie l’avait vue quelques minutes plus tôt (Quelques heures ? Quelques jours ? Quelques semaines ? Il n’est pas ici depuis un mois, quand même ?) et elle l’avait balayé hors de sa vue d’un simple sourcillement désintéressé. Il n’avait pas insisté parce que, au plus profond de lui, il n’y avait qu’une personne qu’il avait envie d’embrasser. Mais elle revenait, et elle lui adressait la parole, et sa voix flottait au-dessus de sa tête à moitié endormie comme si elle était coincée dans une petite bulle. « Pas la peine de me faire la morale. » Il arrive enfin à répondre d’une voix qu’il aurait aimée plus stricte mais, après tout, dans cet état il ne peut pas s’attendre à faire des miracles. Il ne pourrait pas faire la différence entre un buisson et des toilettes. « Vous voulez que j'appelle un taxi? Dans tous les cas, il ne vous servira plus. » Un rire cérémonieux s’échappe de sa gorge et il soulève le doigt devant lui, les pupilles brillantes – de fatigue, de larmes, de nausée – avant de lâcher d’un ton plaisantin : « C’est une technique de prédateur sexuel ça. » Il ne l’a jamais mise en pratique, évidemment, mais il a déjà été témoin de la puérilité de certains hommes. « J’aurais dû faire plus attention à mon verre. Tu as certainement mis de la drogue dedans, et maintenant tu veux m’appâter. C’est pour ça que ma tête tourne autant. » Il rigole, un rire mou, détaché, presque fantomatique, alors qu’il se met à détailler plus longuement la jeune femme avec la curiosité d'un archéologue. « Je ne tomberai pas dans ton piège. » Il se croit humoriste, soudainement, et il est son meilleur public parce qu’il se met à taper lourdement le comptoir avec sa main sans qu’aucun son ne s’échappe de sa bouche grande ouverte et déformée en un sourire excessif.  

Tu es pathétique, Archie.

« Je t’avais vue plus tôt dans la soirée. » Il continue, soudainement redevenu sérieux comme s’il avait reçu une brique derrière la tête. Une brique qui lui aurait fait oublié la source de sa déprime. « Tu m’as ignoré alors que je t’offrais mon plus beau sourire. » Il pointe ensuite sa montre, fier comme un paon. Visiblement, il ne peut plus faire dans la subtilité : « Tu peux la toucher si tu veux. C’est comme si tu touchais de l’or. C’est le dernier modèle qui est sorti. Ce n’était pas mon préféré mais c’était le plus cher. » Il rigole à nouveau. Il sautille sur une montagne de nuage en barbe à papa. « Ça veut dire que je n’ai pas besoin de taxi. J’ai ma voiture. Elle ne fait aucun bruit sur la route, et les portes s’ouvrent vers le haut, comme des ailes d’aigle. » Il hoche vivement de la tête, les yeux gros comme des melons. S’il avait cinq minutes de plus à perdre, il emprunterait le discours d’un vendeur de Tesla. Hélas, il n’a que quelques secondes encore pour réussir à charmer cette jeune femme qui est tout à coup redevenue sa ligne d’arrivée. Il connait l’art de la séduction à la perfection – quand il n’est pas aussi bourré. « On se connait ? Non ? Il faudrait remédier à ce problème dans les plus brefs délais. » Nouveau rire, nouveaux yeux plissés de rides d’hilarité. Quel clown.  

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Message(#)I'm hoping for the last time [Cait&Archie] EmptyDim 28 Nov 2021 - 17:14


i'm hoping for the last time
Caitriona Regan & @Archie Kwanteen
La tete dans l'cul, cul dans le brouillard, t'as la memoire qui flanche et les yeux rouges, l'oeil qui part en vrille, parce que t'as failli t'aplatir comme un blaireau y a des coins dans leurs sourires, qu'as-tu bien pu faire de pire?

« Pas la peine d’être vulgaire. »
Sa réprimande avait claqué, mais c’est à peine si le mec torché affalé sur le comptoir lui avait adressé un regard. Son ton moralisateur enclenché n’avait pas semblé le toucher le moins du monde. Peut être était-il perdu trop loin dans son esprit pour y accorder la moindre importance. Il avait préférer soupirer, comme si la seule présence de la jeune femme sur le tabouret à côté de lui était difficilement supportable. Pourtant, il avait fini par lui adresser la parole, alors que la rousse avait adressé un regard compatissant au pauvre barman qui semblait à deux doigts de la crise de nerfs.
« Pas la peine de me faire la morale. »
Sa voix était pâteuse, grinçante. Pas vraiment agréable, surtout si on l’associait à son haleine qui empestait les effluves d’alcool. Pas de doute à avoir, le mec était déjà bien attaqué, sûrement à un verre du coma éthylique, même. C’est pour cette raison que Caitriona s’était permise de lui annoncer que vu son état, plus personne ne le servirait, et qu’elle pouvait éventuellement lui appeler un taxi, si lui-même n’était pas en état de le faire. Mais la remarque l’avait fait rire, et il avait levé un doigt inquisiteur devant les yeux de Cait.
« C’est une technique de prédateur sexuel ça. »
Il devait se croire tellement drôle, ce clown. Mais bien loin d’être un bouffon de qualité, il commençait sincèrement à taper sur le système de l’irlandaise, qui au départ voulait juste être serviable. Mais la jeune femme s’était forcée au calme.
« Vous côtoyez beaucoup de prédateurs sexuels pour connaître aussi bien leurs techniques? »
À peine l’irlandaise a-t-elle posé la question qu’elle regrette, ayant soudainement une vague peur de ce qu’il pourrait répondre à ça.
« J’aurais dû faire plus attention à mon verre. Tu as certainement mis de la drogue dedans, et maintenant tu veux m’appâter. C’est pour ça que ma tête tourne autant. »
La jeune femme avait fixé l’alcoolisé, effarée. Si surprise qu’elle n’avait même pas su quoi lui répondre, sur l’instant.
« Bingo. Vous êtes tombé dans mon piège, comme un imbécile. Et maintenant je vais pouvoir mettre mon terrible plan à exécution… »
La jeune femme avait laissé sa phrase en suspens, attendant de voir si l’homme en face d’elle allait mordre à l’hameçon. Ce qu’il avait fait, tout en recommençant à rire.
« Je ne tomberai pas dans ton piège. »
Caitriona avait secoué la tête, résignée. Autant essayer d’argumenter avec un phoque, ce dernier aurait certainement été plus réceptif au sarcasme. Il l’observait comme si elle était une bête curieuse, et ça commençait à la rendre vaguement mal à l’aise.
« Plus sérieusement, si le monde autour de vous tourne à ce point, c’est parce que vous avez abusé de la boisson, et je n’y suis pour rien. Quand vous commencez à voir deux verres alors que vous en avez commandé qu’un seul, c’est pas parce qu’on vous en a offert un. C’est parce que vous êtes torché. »
Il avait tapé du poing sur le comptoir, et son visage s'était déformé en un grand sourire, assez pathétique. À cet instant précis, la jeune femme s’était demandée pour la première fois pourquoi elle avait eu la fabuleuse idée de venir tenter un sauvetage.
« Je t’avais vue plus tôt dans la soirée. »
Son sourire s’était effacé d’un coup, et son soudain sérieux l’avait prise au dépourvu, puisqu’il contrastait particulièrement avec sa silhouette bancale.
« Tu m’as ignoré alors que je t’offrais mon plus beau sourire. »
Son plus beau sourire? Parlait-il de la grimace asymétrique qui avait étiré son visage lorsqu’ils s’étaient croisés un peu plus tôt sans la soirée? Elle allait répliquer quand il lui avait mis sa grosse montre sous le nez, histoire qu’on ne puisse pas douter qu’elle l’ait vue.
« Tu peux la toucher si tu veux. C’est comme si tu touchais de l’or. C’est le dernier modèle qui est sorti. Ce n’était pas mon préféré mais c’était le plus cher. »
C’est à ce commentaire que la jeune femme avait réalisé sur quel type de personnage elle était tombée. Un fils à maman à qui tout tombe tout cuit dans le bec, ou un type important, mais qui avait plus d’affinités avec les billets qu’avec les personnes. Déprimant. Il s’esclaffe.
« Ça veut dire que je n’ai pas besoin de taxi. J’ai ma voiture. Elle ne fait aucun bruit sur la route, et les portes s’ouvrent vers le haut, comme des ailes d’aigle. »
Une bagnole chère, sans aucun doute. Mais qui ne vaudra plus un sou quand il l’aura éclatée contre un poteau ou un autre. Ou pire, contre une autre voiture. Ça ne présageait rien de bon. Cherchant comment le dissuader, elle avait marmonné.
« Encore faudrait-il que vous retrouviez où vous l’avez garée, votre merveille… »
Plus elle l’observait, plus elle prenait conscience que son état de conscience à lui était sérieusement altéré. En fait, elle n’était même pas sûre qu’il parvienne à voir ses pieds, ou même qu’il arrive à la voir clairement, elle.
« On se connait ? Non ? Il faudrait remédier à ce problème dans les plus brefs délais. »
Il avait rit de nouveau, apparemment content de lui, et la jeune femme avait laissé échapper un rire à son tour, un rire jaune. Voilà qu’il essayait de la draguer maintenant, il ne manquait plus que ça.
« Ça, c’est pas obligatoire. Je passe mon tour. Tout ce que je veux, c’est ramener vos fesses jusqu’à un taxi, afin de pouvoir rentrer chez moi. »
Ce qui promettait d’être compliqué, étant donné qu’il semblait imperméable à tout ce qui pouvait sembler raisonnable. Le laisser monter dans sa voiture, ailes d’aigle ou pas, c’était s’assurer qu’il se plante dix mètres plus loin dans un obstacle, s’il parvenait à la faire démarrer, sa bagnole. Pour la sécurité de tous, Caitriona ne tenait pas à tenter l’expérience.
« Et de toute façon, vous avez certainement un tas de groupies affolées par vos babioles bling bling qui vous attendent quelque part. Je ne tiens pas à faire partie de votre fan club. »
Même si l’irlandaise n’aurait pas dit non à un ticket de loto gagnant, elle ne courait pas après une vie d'opulence, et avait en horreur les personnes qui avait de l’argent à ne plus savoir quoi en faire, et qui estimait que leur portefeuille bien garni leur donnait tous les droits.



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Message(#)I'm hoping for the last time [Cait&Archie] EmptySam 1 Jan 2022 - 22:17

« Vous côtoyez beaucoup de prédateurs sexuels pour connaître aussi bien leurs techniques? » Il ne devrait pas en parler, encore moins s’en vanter, mais l’alcool inhibe toutes ses capacités motrices et intellectuelle alors la remarque lui arrache un sourire. « Beaucoup, je ne sais pas, mais quelques-uns certainement. » La vacuité de ses propos lui dressant déjà un charmant portrait, ça ne l’empêche pas de prononcer le plan de la jeune femme à voix haute, du moins, son plan si elle avait réellement l’intention d’abuser de lui. « Bingo. Vous êtes tombé dans mon piège, comme un imbécile. Et maintenant je vais pouvoir mettre mon terrible plan à exécution… » Pendant un instant, il observe plus longuement la jeune femme, incapable de distinguer les sarcasmes de l’honnêteté, handicapé par les nombreux millilitres d’alcool qu’il a absorbés en un trop court lapse de temps. Il n’existe plus qu’elle et lui alors il se fiche bien de monter le ton et de faire du bruit. Sa chaise sous ses fesses est tremblante, à moins que ce ne soit son corps qui menace de céder à l’appel du sommeil. « Plus sérieusement, si le monde autour de vous tourne à ce point, c’est parce que vous avez abusé de la boisson, et je n’y suis pour rien. Quand vous commencez à voir deux verres alors que vous en avez commandé qu’un seul, c’est pas parce qu’on vous en a offert un. C’est parce que vous êtes torché. » S’il avait voulu se faire faire la morale, il aurait invité sa mère. Elle lui aurait rappelé les bonnes manières, son éducation, il se serait souvenu le tatouage de crucifix qui lèche ses côtes, il serait rentré chez lui en ayant oublié James sans même boire une gorgée d’alcool. Mais ce dernier revient en boucle dans sa tête, malédiction, fardeau, damnation, et tous les synonymes qui dépeindront le styliste comme le parfait Diable perché sur son épaule malgré les traits séraphiques que lui a prêté l’ange Gabriel.

Alors, pour chasser cette mélodie de sa tête, il tente de la remplacer par la musique que lui chante l’étrangère devant lui, celle qui peine à garder son attention, lui qui a la tête ballotant à bâbord et à tribord comme s’il avait perdu le nord. Il se rappelle l’avoir vue, et c’est un miracle s’il arrive à ramener à sa mémoire ce détail. Elle l’avait complètement ignoré et avait rapidement tourné la page en se disant qu’elle était simplement déjà prise, ou lesbienne peut-être. Rien ne l’empêche de tenter de la charmer malgré cela, il est Archie, après tout ; la descendance des rois du monde moderne (ceux qui possèdent de l’argent). Alors il l’affiche, sa fortune, présentant sa montre en or puis décrivant sa Tesla qui ouvre ses ailes comme un oiseau de proie élégant, mais il est déçu de ne pas voir l’émerveillement ou la jalousie dans les yeux de la jeune femme qui, au contraire, reste impassible et insensible à ses joyaux. « Encore faudrait-il que vous retrouviez où vous l’avez garée, votre merveille… » Une moue tire ses traits et il lâche un énième soupir. « Je sais où je l’ai garée. » Il marmonne en faisant un plan du parking dans sa tête, perdant bien rapidement le fil de ses pensées et se retrouvant à gratter un coin du comptoir parce que ce dernier lui avait piqué le bout du doigt. « Ça, c’est pas obligatoire. Je passe mon tour. Tout ce que je veux, c’est ramener vos fesses jusqu’à un taxi, afin de pouvoir rentrer chez moi. » Il a peut-être trop bu, en fin de compte. Il arrive toujours à faire frétiller des paillettes dans les yeux des femmes quand il joue de ses charmes mais son public actuel est aussi statique qu’une télévision qui ne capte pas le câble. Lèvre inférieure surmontant la supérieure (bambin ayant laissé tomber sa suce prêt à brailler), il se relève enfin de son siège en levant le petit doigt. « La plupart des membres de mon fan club n’en font plus partie parce qu’ils ont réalisé que je ne les rappelais plus. » Encore un détail qu’il aurait pu garder pour lui mais qu’il exclame à gorge déployée, rieur, recueillant multiples toisages des autres clients qui tendent l’oreille vers cette pièce de théâtre depuis le début. Ils sont bien plus divertissants que cette minuscule télévision cubique dont le son a été coupé, perchée au-dessus du comptoir du bar. Du coin de l’œil, il remarque le barman remercier la jeune femme de le débarrasser de sa présence dérangeante et il lui jette un doigt d’honneur aussi subtile qu’un bœuf dans un poulailler. Le geste lui fait perdre son équilibre déjà précaire et il se raccroche de justesse au bras de sa sauveteuse. Large sourire bête fendant ses lèvres, il s’excuse et remarque seulement à cet instant un détail surprenant : « Tu ressembles à mon ex, de si près ! » Comme fasciné, il l’observe un peu plus, comparant ses traits avec ceux d’Autumn, notant la similarité entre leurs cheveux flamboyants et leur peau joliment tachée de petits points autour du nez et de leurs joues. « Mais t’inquiète, je ne pense plus à elle, je ne suis pas ce genre de mec ! Ça s’est bien terminé entre nous, on s’est rendu compte qu’on ne s’aimait pas alors on est resté ami, puis elle est allée avec un petit con qui a pas pris soin d’elle, alors je déteste ce petit con, mais j’aime toujours pas mon ex de cette façon, je l’ai jamais aimée de cette façon, tu vois. Mais elle non plus, alors c’est cool, ça aurait pu mal se finir, mais non. » Se laissant trainer vers la sortie, il prend une grande inspiration pour ravaler la nausée qui lui chatouille la gorge et, une fois à l’extérieur, il ajoute : « Tout ça pour te dire que je suis complètement libre si tu cherches quelqu’un. » Parce qu’elle paraissait terriblement intéressée depuis qu’elle avait senti son haleine. Et elle ne lui avait pas encore dit qu’elle passait son tour, non ?

Dans une inspiration contrôlée, il lève la tête et plisse le regard en scrutant toutes les voitures autour d’eux. Elles ressemblent, côte à côte, à des tas de ferraille dont les contours sont brouillés. Mmh. Étrange. Il n’a pas l’impression de reconnaître ce coin. « Attends, je vais appeler ma voiture, si j’appuie sur un bouton sur la clef, elle fait une petite mélodie que j’ai moi-même personnalisé ! » Il dit, fier de lui, puis il tâte ses poches, encore un peu plus, plus fort, et ses yeux deviennent gros comme des melons. Il n’a ni son trousseau de clefs, ni son portefeuille. S’il était à jeun, il aurait probablement réagi plus que ça. « Si j’avais su que c’était un bar fréquenté par la vermine… » Puis il se met à rire de manière incontrôlée, cherchant appui derrière lui avec sa main, le trouvant contre la façade en briques du bar. Son visage passe soudainement au blanc (au vert, même) et il se replie sur lui-même pour déverser le contenu de son estomac sur le béton. Quand il termine de soulager sa nausée, il se redresse et aussitôt il sent ses jambes le lâcher. Il s’appuie contre le mur et, comme si la fatigue le submergeait d’un seul coup sous la forme d’un tsunami farouche, il se met à pleurer au creux de ses paumes : un cas désespéré, rien de moins. Il ne faut pas lui en vouloir de craquer à chaque fois que c’est le visage de son amant maudit qu’il voit quand il ferme les paupières plutôt que celui d’une femme à marier, comme le souhaitent ses parents.        

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Message(#)I'm hoping for the last time [Cait&Archie] EmptyJeu 20 Jan 2022 - 6:46


i'm hoping for the last time
Caitriona Regan & @Archie Kwanteen
La tete dans l'cul, cul dans le brouillard, t'as la memoire qui flanche et les yeux rouges, l'oeil qui part en vrille, parce que t'as failli t'aplatir comme un blaireau y a des coins dans leurs sourires, qu'as-tu bien pu faire de pire?

Il râle, il marmonne, il grogne. Il se pavane, autant qu’il en est capable du moins. Il essaye de rouler des mécaniques, mais vu son état d’ébriété, c’est presque comique. Le jeune homme essaye de l’impressionner, en lui montrant sa montre bling-bling, en lui décrivant son bolide, mais si un autre jour ça aurait pu atteindre Cait, ce soir son haleine qui empeste l’alcool masque tout le reste. La jeune femme, pourtant attentive à ses déblatérions d’ivrogne, commence rapidement à se demander s’il se souvient d’où il l’a garée, sa Tesla. Quand elle le lui fait remarquer, l’autre se renfrogne. « Je sais où je l’ai garée. » Le jeune homme se concentre, il semble réfléchir, ou au moins essayer de réfléchir. L’irlandaise a du mal à imaginer à quoi peuvent bien ressembler ses pensées. Est-ce qu’elles ont seulement une logique? Ou est-ce que c’est simplement un amas de formes vaporeuses? Alors qu’elle pensait en avoir fini, voilà qu’il commence à la draguer, lui lâchant un « On se connait ? Non ? Il faudrait remédier à ce problème dans les plus brefs délais. » qui la fait grincer des dents. « Ça, c’est pas obligatoire. Je passe mon tour. Tout ce que je veux, c’est ramener vos fesses jusqu’à un taxi, afin de pouvoir rentrer chez moi. »  Mais il n’a pas vraiment l’air de voir les choses comme ça. Il se lève, doigt en l’air, comme s’il allait lui apprendre quelque chose d’important, ou lui donner une leçon, au choix. « La plupart des membres de mon fan club n’en font plus partie parce qu’ils ont réalisé que je ne les rappelais plus. » Et ensuite, il s’esclaffe bruyamment, bien content de lui-même. La jeune femme avait haussé un sourcil. Jusqu’ici, quelque chose semblait indiquer qu’il essayait tant bien que mal de la séduire, mais au vu de sa dernière phrase, la rousse commence à se demander s’il se rend compte de ce qu’il dit. Ou s’il n’a simplement plus de filtres. « Vous savez que pour espérer emballer une nana, c’est mieux d’éviter ce genre de détails? » Pas que Caitriona en ait réellement quelque chose à faire, puisque de toute façon, c’est un peu ce qu’elle fait aussi, avec ses conquêtes sans lendemain. Très rares sont ceux qu’elle rappelle. Apparemment sur le point de craquer, le barman s’était rapproché d’eux deux, pour souffler à Cait qu’il était tant qu’il s’en aille, qu’elle l’accompagne ou non. Ne savant pas s’il avait essayé d’être discret pour éviter des ennuis, il ne l’avait pas été suffisamment pour éviter un doigt d’honneur magistral de la part de son voisin. Qui menace de s’écrouler la seconde suivante, se rattrapant à l’irlandaise qui chancelle sous son poids mort. Quand elle tourne la tête, elle se retrouve nez à nez avec lui, son haleine lui faisant froncer le nez. « Tu ressembles à mon ex, de si près ! » Elle soupire. « Encore un truc à pas dire à une fille… » Mais elle n’est même pas sûre qu’il l’entende, en réalité. Les yeux écarquillés, il détaille les traits de son visage. L’irlandaise détourne les yeux après un moment, un brin gêné par la façon dont il la dévisage. Elle commence alors à le traîner vers la sortie, ce qui se révèle plus compliqué que ce qu’elle avait prévu. « Mais t’inquiète, je ne pense plus à elle, je ne suis pas ce genre de mec ! Ça s’est bien terminé entre nous, on s’est rendu compte qu’on ne s’aimait pas alors on est resté ami, puis elle est allée avec un petit con qui a pas pris soin d’elle, alors je déteste ce petit con, mais j’aime toujours pas mon ex de cette façon, je l’ai jamais aimée de cette façon, tu vois. Mais elle non plus, alors c’est cool, ça aurait pu mal se finir, mais non. » Sa longue tirade terminée, ils sont presque arrivés à la porte du bar. La jeune femme ne savait pas si c’était juste l’alcool, mais ses relations avec les femmes semblaient bien compliquées. Cait pousse la porte, et enfin, les voilà dehors, dans l’air étouffant de la nuit. La jeune femme inspire longuement. « Tout ça pour te dire que je suis complètement libre si tu cherches quelqu’un. » Elle laisse échapper un petit rire, incapable de se retenir. Alcoolisé comme il est, il pourrait croire qu’elle se moque de lui et se vexer, mais elle n’a simplement pas pu s’en empêcher. « Ça, permet-moi d’en douter. » Parler de son ex alors qu’on est complètement bourré? Forcément, ça cache quelque chose. Elle est passé au tutoiement sans même y penser. De toute façon, il ne s’embarrasse pas de politesses, alors pourquoi est-ce qu’elle continuerait à faire l’effort? Elle s’est éloignée un peu de lui, pour chercher son téléphone dans son sac, histoire d’appeler un taxi. Clairement, elle ne croit pas qu’il retrouvera sa voiture, et s’il finit par y arriver, de toute façon il n’est pas en état de la conduire. « Attends, je vais appeler ma voiture, si j’appuie sur un bouton sur la clef, elle fait une petite mélodie que j’ai moi-même personnalisé ! » Elle interrompt ses recherches un instant, le regardant fouiller ses poches. Mais plus le temps passe, plus il semble évident que ses clés ne sont pas là où il les espère. Les yeux ronds, il met encore une ou deux secondes de plus avant de réaliser qu’il n’y a rien, dans ses fameuses poches. « Si j’avais su que c’était un bar fréquenté par la vermine… »  L'irlandaise roule des yeux, et lui il se met à rire, encore, reculant pour aller s’appuyer contre la façade du bar. Quand elle voit son visage changer de couleur, Cait sait ce qu’il va suivre. Elle le voit tous les jours ou presque. Plié en deux, il vomit, dans un râle désagréable. La jeune femme soupire, encore. Elle se serait bien passé de ça. Mais quand elle le voit trembler, puis se recroqueviller sur lui-même, le visage dans les mains, elle s’approche, pour s’assurer qu’il va bien. C’est quand elle s’accroupit à ses côtés qu’elle se rend compte qu’il pleure à chaudes larmes. Et là, tout l’agacement qu’elle ressentait à son égard se brouille. Elle ne comprend pas ce qui se passe, pourquoi d’un coup il est si vulnérable. Mais ce qui est sûr, c’est qu’elle ne va pas l’abandonner au pied du mur. La jeune femme passe une main sur ses épaules, sans rien dire. Puis elle attend, simplement, que ses sanglots se calment. Elle ne sait pas ce qui les a provoqués, et elle ne veut pas s’immiscer dans la vie d’un inconnu. Pourtant, sa détresse la touche. Finalement, son corps se détend. Elle fouille dans son sac, pour trouver un mouchoir qu’elle lui tend. Puis, elle récupère l’un de ses bras qu’elle passe autour de ses épaules. « Allez, on y va. » Elle pousse sur ses jambes pour le redresser, mais s’il ne l’aide pas, ils resteront comme ça. « Fais un effort. À moins que tu veuilles patauger dans ton vomi? » Ça semble enfin faire tilt dans sa tête, puisque la jeune femme arrive finalement à les redresser. Elle l’entraine loin de la flaque nauséabonde qui était à leurs pieds, se rapproche un peu de la route, en essayant d’attirer un taxi. Mais il n’y a personne. Comme si tout le monde avait déserté la zone. Elle n’avait plus le choix, elle devrait le traîner en direction de chez lui, ou tout cas jusqu’à ce qu’un chauffeur accepte de les prendre, si elle avait cette chance. « J’te ramène chez toi. T’habites où, Bruce Wayne? » Elle ne sait pas trop pourquoi, c’est le seul nom de mec friqué qui lui est venu à l’esprit. Le pire, c’est que mis à part la thune et les gadgets, il n’a rien à voir avec le super héros.



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Message(#)I'm hoping for the last time [Cait&Archie] EmptyLun 7 Fév 2022 - 14:20

Il est impossible de trouver un sens aux pensées d’Archie, téméraires et intrépides à cause de l’excès d’alcool. S’il n’était pas aussi bousculé par des émotions nouvelles, il profiterait des effets inhibant pour devenir le maître du bar, celui qui attire le regard pour les bonnes raisons. Il deviendrait l’ami de tout le monde et le garçon convoité mais, à cet instant précis, il ressemble davantage à l’épave d’une baleine sur le sable. Il respire encore, il se défend encore du mieux qu’il peut, bat des nageoires et de la queue pour retrouver la mer mais, en vain : il ne fait que s’enfoncer davantage dans le sable qui se moue sous son poids. « Ça, c’est pas obligatoire. Je passe mon tour. Tout ce que je veux, c’est ramener vos fesses jusqu’à un taxi, afin de pouvoir rentrer chez moi. » Au fond de lui, très, très loin dans son ventre, un minuscule Archie à jeun approuve complètement la proposition et c’est pour cette raison que les jambes du jeune homme s’activent, molles comme les algues gluantes collées à son corps de baleine échouée. Avec la grâce d’un danseur à la patte cassée, il suit l’étrangère jusqu’à l’extérieur non sans s’empêcher de passer mille commentaires qui ne mettent absolument pas en valeur sa personne. De toute façon, il est trop étourdi pour se soucier des yeux plein de moquerie et de jugement qui se posent sur lui. Il raconte à son héroïne toutes les histoires qui lui passent par la tête, la compare à son ex car, il faut le dire, elle ressemble énormément à Autumn et sa jeunesse éternelle. « Encore un truc à pas dire à une fille… » « C’est pourtant un compliment ! » Il s’empresse de préciser en levant son index épuisé. Et il n’attend l’avis de personne pour raconter la façon dont s’est terminée sa dernière et sa seule relation amoureuse (« amoureuse » étant un mot qui ne correspond justement pas au type de relation qu’ils entreprenaient). Un sourire nostalgique étire ses lèvres tout au long de son discours parce qu’à cet âge-là, quand il vivait avec Autumn, il n’avait pas recroisé James et ce dernier n’avait pas commencé à le hanter comme son pire démon. C’est peut-être pour lui faire un doigt d’honneur, à ce garçon qui se fait un nid au fond de son cœur, qu’il se présente à sa sauveteuse comme un homme célibataire et totalement libre. « Ça, permet-moi d’en douter. » Nouvelle moue qui étire ses traits déconcertés : en temps normal, son charme fonctionne à merveille. Il doit y avoir quelque chose qu’il ne fait pas correctement. Elle a sûrement besoin de l’entendre parler de sa voiture. Hélas, la nouvelle stratégie ne fonctionne toujours pas et tous les deux se retrouvent à l’extérieur comme deux âmes perdues au milieu d’un désert. Parlant de désert… La gorge d’Archie, sèche et déshydratée, faute d’avoir bu de l’eau entre chacune de ses consommations alcoolisées, commence à lui chatouiller. Entre deux rires et un hoquet de dégoût, il vide ses tripes à même le sol. Aussitôt ses haut-le-cœur passés, il reprend conscience de son état pitoyable et il ne peut que s’écraser sous le poids de ses larmes chaudes qui se mettent à couler de façon incontrôlable sur ses joues. Entre deux plaintes, il blâme James de ne le mettre dans un tel état, il sert les poings pour frapper le béton, sur lequel il imagine le visage angélique de son amant maudit, et soudain son corps se calme pour seulement se faire bercer par des sanglots mesurés. Il se tend nerveusement lorsque la jeune femme pose une main sur son épaule, comme s’il avait oublié sa présence. « Allez, on y va. » Il hoche de la tête machinalement, bouche entrouverte et pâteuse. Il passe proche de tomber à la renverse quand elle l’aide à se relever. « Non, je ne veux pas patauger dans mon vomi. » Il répond aussitôt comme si la réplique avait déjà été écrite. Il ne cesse d’observer la jeune femme avec ses deux grands yeux ronds remplis de larmes tandis qu’elle le guide jusqu’au bord de la route, là où le silence et l’absence de voiture est total. Il semble avoir oublié sa propre voiture – son aigle en métal –, trop occupé à se perdre dans la contemplation de celle qui ressemble à Autumn. « J’te ramène chez toi. T’habites où, Bruce Wayne? » Ses sourcils se froncent. « Je m’appelle Archie. » Encore une fois, son manque de culture populaire le ridiculisera. « J’habite pas ici. Pas du tout. » Il lâche en ricanant mollement entre deux nouvelles larmes. Il vit dans un quartier bien plus riche que celui-ci, évidemment ! « Bayside. À vingt minutes d’ici, en voiture. » Puis, comme s’il se souvenait sa bagnole, et comme s’il avait oublié qu’il en avait déjà parlé, il reprend : « Mais je suis venu avec ma voiture… Elle doit être quelque part dans le parking… » Il tâte à nouveau ses poches pour constater pour la deuxième fois qu’on lui a volé ses clefs. « Hum. Étrange. » Et il reporte son attention sur l’étrangère qu’il écrase de son poids. « Je pourrais appeler Ja… » Non. Il ne va pas appeler James. Qu’est-ce qu’il raconte ?! « Je peux aller chez toi ! J’ai l’habitude des lits qui ne sont pas à moi. » La précision en trop, comme d’habitude.  

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Message(#)I'm hoping for the last time [Cait&Archie] EmptyMer 23 Fév 2022 - 8:23

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La tete dans l'cul, cul dans le brouillard, t'as la memoire qui flanche et les yeux rouges, l'oeil qui part en vrille, parce que t'as failli t'aplatir comme un blaireau y a des coins dans leurs sourires, qu'as-tu bien pu faire de pire?

Soutenant le jeune homme tant qu'elle pouvait, Cait l'avait aidé à se redresser, son « Non, je ne veux pas patauger dans mon vomi. » timidement bredouillé lui donnant quand même l'espoir qu'elle n'aurait pas à le traîner par une jambe jusqu'à chez lui. Lui donnant également la satisfaction de savoir que bientôt, elle n'aurait plus à supporter l'odeur et la vue du contenu de son estomac, déversé sur le trottoir. Et cette simple conclusion, ça la mettait presque en joie. Elle lui avait demandé son adresse, en plaisant, l'appelant par le sobriquet d'un célèbre milliardaire de fiction - et super héros, accessoirement. Malheureusement, et sûrement à cause de son ébriété très avancée, il n'avait pas saisi la vanne. Même pas un petit peu. « Je m’appelle Archie. » La jeune femme avait levé les yeux au ciel, en soupirant. S'il lui enlevait l'humour, où allaient-ils? Pas chez le jeune homme, en tout cas. « J’habite pas ici. Pas du tout. » Le ricanement qui s'ensuit le fait ressembler davantage au Joker qu'à Batman. Il est bien loin de s'en douter, le bellâtre, mais aux yeux de Cait, il est de moins en moins séduisant... « Bayside. À vingt minutes d’ici, en voiture. » Evidemment, il habitait dans le quartier le plus riche de Brisbane, et aussi dans le plus éloigné de leur localisation actuelle. « Eh merde. » « Mais je suis venu avec ma voiture… Elle doit être quelque part dans le parking… » Face à sa réflexion, Cait avait été à deux doigts de faire un pas de côté, pour le laisser s'écraser au sol. La seule chose qui l'avait empêché de le faire, c'est qu'elle espérait que c'était l'alcool qui lui donnait une mémoire aussi courte. En attendant, il était toujours en train de tâter ses poches à la recherche de son trousseau, qu'il cherchait vainement pour la troisième fois, au moins. « Hum. Étrange. » La jeune femme ne tenait pas plus que ça à continuer cette conversation sans queue ni tête en plein milieu d'une rue déserte, c'est pour cela qu'elle n'avait pas retenu la remarque qui avait suivi.  « T'as perdu tes clés, espèce de boulet. » La jeune femme s'était rabattue sur des mots plus simples, voyant bien qu'il n'était pas en état de comprendre des injures plus élaborées. Il fallait qu'ils bougent. Pour la santé mentale de Cait, ils allaient vraiment qu'ils se mettent en mouvement. « Je pourrais appeler Ja… » Il s'était interrompu, les yeux écarquillés. Quoi, appeler qui? Janet? Janis? Jacob? Jasper? Un silence plus tard, la jeune femme avait secoué la tête, et puisqu'il ne semblait pas décidé à poursuivre sur son idée de téléphoner à "Ja", elle avait laissé tomber. De toute façon, elle n'était pas persuadée qu'il parvienne à utiliser son téléphone... « Je peux aller chez toi ! J’ai l’habitude des lits qui ne sont pas à moi. » Elle n'allait pas mentir, l'idée lui avait déjà traversé la tête. Plusieurs fois. La distance vers Redcliffe était mille fois plus courte que celle pour se rendre à Bayside. Et puisque Cait était venue à pied, et que tous les taxis de la ville semblaient avoir disparu, c'était la solution la plus simple. Pour autant, ça ne lui plaisait pas vraiment... Mais avait-elle vraiment le choix? De toute façon, elle serait libre de le jeter hors de chez elle dès qu'il serait de nouveau apte à réfléchir par lui-même. « On va aller chez moi. » Parce qu'il croyait quoi, qu'elle allait lui laisser son appartement pour lui tout seule, pour aller dormir ailleurs?  « Et pendant que j'y suis, n'espère pas pouvoir te glisser dans mon lit. J'ai un canapé très confort.  » Sûrement moins que ce à quoi il avait l'habitude, mais c'était suffisant pour ne pas avoir mal au dos au réveil quand elle s'endormait dessus. C'est à ce moment qu'ils avaient commencé leur périple vers Redcliffe. La jeune femme était en bonne forme physique. Quand elle ne courait pas en long en large et en travers dans les couloirs, très régulièrement, elle était soit en train de se faire un jogging, soit en train d'enchaîner les combats chez Hibiscus. Tout cela lui donnaient une certaine endurance, qui lui permettait de marcher, de piétiner toute la journée sans avoir trop mal aux jambes le soir. Tout ça faisant qu'elle pouvait se targuer d'une silhouette athlétique, à défaut d'être vraiment musclée. De son mètre soixante-dix, elle ne se considérait pas vraiment comme grande, même si elle dépassait une bonne partie de ses collègues femmes. Ses gardes à l'hôpital, et les milliers de pas qu'elle faisait pendant ces dernières, avaient fuselé ses jambes. Mais puisqu'elle était souvent habillée d'une blouse d'hôpital pas vraiment flatteuse, c'est souvent son visage qui attirait l'attention. Une peau pâle, laiteuse, avec des taches de rousseur en pagaille pour colorer sa peau. Des yeux en amande, aux iris d'un bleu pâle, un regard glacé, glaçant. Et pour ramener un peu de chaleur au tableau, pour ébranler son surnom de reine des glaces, des boucles de feu encadrant ses traits fins. Oui, c'était définitivement son visage que l'on remarquait en premier. Et même si elle n'était pas pulpeuse, ses formes étant beaucoup plus épurées que généreuses, aucune de ses conquêtes ne s'en était jamais plaint. Et de toute façon, ce n'est pas comme si elle en aurait eu quelque chose à foutre. C'est sa bonne forme physique, l'endurance qu'elle avait gagné, qui l'avaient aidé à supporter le poids du fameux Archie jusqu'au pied de son immeuble. « On y est.  » La jeune femme se demandait s'il avait seulement remarqué qu'ils n'étaient plus dans la ruelle du bar, s'il s'était aperçu de quelque chose pendant la longue marche qu'ils venaient d'achever. Mais rien n'était moins sûr. La jeune femme l'avait traîné jusqu'à l'ascenseur, soupirant de soulagement quand ce dernier s'était avéré en état de marche, chose rare ces derniers temps. Quand ils étaient finalement arrivés devant sa porte, elle avait retiré le bras d'Archie de ses épaules pour pouvoir fouiller dans son sac, le surveillant du coin de l'oeil au cas où il commencerait à pencher un peu trop vers le sol. Sa porte finalement ouverte, elle avait poussé son "invité" à l'intérieur. Ses deux chats avaient fui à toute berzingue vers sa chambre dès qu'ils avaient aperçu l'intrus, libérant le canapé. Le fameux canapé, qui serait pour un soir le couchage de ce mec riche qu'elle avait ramené. La jeune femme avait cherché le regard d'Archie, et après plusieurs tentatives ratées, elle avait finalement réussi à capter son attention, avant de pointer un doigt vers le divan. « Je te présente ton nouveau meilleur ami, le canapé. Il est pas très bavard, mais il est confortable. » Peut-être pas assez pour lui, mais de toute façon, elle n'avait pas d'autre solution. Ou alors... La baignoire? Pour éviter toute confusion, la jeune femme ne lui avait même pas soumis l'idée. Pendant qu'il comatait debout, penchant comme la tour de Pise, elle avait été chercher un plaid dans l'armoire, avec un drap et un oreiller engoncé dans une taie. Le drap jeté sur le canapé, histoire d'offrir un minimum de protection au divan en cas de nausées de son invité, elle avait déposé le reste par dessus. Puis elle l'avait poussé jusqu'au sofa, lui avait mis une bassine entre les mains, au cas où. « T'es prêt pour la nuit. Pitié, si tu commences à avoir mal au coeur, vise la bassine. » Elle était pas vraiment sûre qu'il en soit capable, mais bon. Elle l'avait planté là, et après un dernier regard dans sa direction, elle avait tiré la porte de sa chambre. Ce soir là, la dernière chose qu'elle avait fait avant de se glisser entre les draps, ça avait été d'envoyer un texto au barman du Canvas, juste pour savoir s'il avait pas retrouvé des clés.

Le lendemain matin, quand elle s'était réveillée, il y avait pas un bruit. Quand Cait avait ouvert la porte de sa chambre, elle avait vu la silhouette allongée sur son canapé. Il n'avait donc pas filé pendant la nuit. Sans chercher à être discrète, la jeune femme avait marché jusqu'à la cuisine. Quand la porte du placard avait claqué, un grognement était monté du divan. La rousse avait eu un sourire narquois. « Ça va, elle a bien dormi la belle au bois dormant? » Secrètement, elle espérait qu'il saurait reconnaître la référence, cette fois.


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Message(#)I'm hoping for the last time [Cait&Archie] EmptyJeu 10 Mar 2022 - 22:49

Il perd le nord, le sud aussi, et l’est, et l’ouest. Il repense à sa voiture, l’oublie l’instant plus tard, s’assure que ses lacets ne sont pas défaits en titubant sur le parking, relève la tête et passe proche de tomber à la renverse, puis il vérifie ses poches une troisième fois à la recherche de ses clefs… Encore et encore. Ses esprit sont brouillés, il se souvient de tout comme il se souvient de rien et si tout semble très instable dans ses pensées, il y a un seul visage qui reste étampé là comme une peinture au Louvres. C’est James, ou plutôt les sentiments qu’il prodigue à Archie, qui le font gerber la moitié de ses consommations sur le sol, au plus grand regret d’une jeune femme qui a seulement voulu faire une bonne action en l’aidant à sortir de ce bar. Les mots qui s’échappent de ses lèvres, il les oublie immédiatement alors que le gout du vomi lui tapisse le fond de la gorge. Il est presque déçu de ne pas être tombé inconscient. Ainsi, il cesserait de se battre contre ses démons. À nouveau, il scrute l’étrangère avec ses yeux de rapace et il lui glisse un sourire charmeur (il croit, mais ça ressemble plutôt à une grimace débile) quand elle accepte de l’amener chez elle. « On va aller chez moi. » C’est une petite victoire ! Avec un peu de chance, elle l’embrassera, lui qui est franchement irrésistible, et il pourra se laisser emporter par ses lèvres, et il tombera amoureux d’elle, et ils se marieront, et ils auront trois enfants, deux filles et deux garçons, et ils seront tous magnifiques. « Et pendant que j'y suis, n'espère pas pouvoir te glisser dans mon lit. J'ai un canapé très confort. » Ah bon ? Le canapé ? Une nouvelle moue lui balaie le visage, le débarrassant de tous ses espoirs de fonder une famille et, surtout, SURTOUT, de ne pas être amoureux d’un garçon. Il marmonne quelques mots imperceptibles et finit par lâcher : « Le canapé, c’est noté. » Et déjà oublié. Parce qu’il oublie tout à force de s’inventer des scénarios dans sa tête. Elle changera d’avis. C’est certain. Aucune fille ne lui résiste parce qu’il est riche. Il a tellement à offrir. Mais, pour le moment, c’est la jeune femme qui lui offre une épaule sur laquelle s’appuyer alors qu’ils se dirigent jusqu’à chez elle dans un silence contemplatif. Archie pense à tout. Il regarde le ciel, commente la beauté des étoiles, insulte un petit caillou qui s’est glissé dans sa chaussure, complimente pour l’énième fois la chevelure rousse de celle qui ressemble à son ex, cherche à trouver la couleur exacte de ses yeux en plissant les sourcils mais en se rendant bien rapidement compte qu’il devra garder la tête rivée vers l’avant s’il ne veut pas trébucher et emporter la jeune femme dans sa chute. « On y est. » Un appartement. Beurk. Il se salira certainement entre ces murs. Tant pis ; son joli veston est de toute façon déjà souillé ici et là, par des taches d’alcool ou de vomi, il ne pourrait pas faire la différence. Heureusement, ce n’est pas le costume sur mesure que James lui a fait. Encore James ? Il ne veut visiblement pas quitter son esprit, cet homme. « C’est… chaleureux. » Archie bredouille en pénétrant dans l’ascenseur qui ne sent pas très bon. Il ne pourra certainement pas faire l’éloge de cette demeure mais il peut au moins faire des efforts pour complimenter l’endroit. Après tout, grâce à la jeune femme, il n’a pas été obligé de décuver dehors et d’attendre de retrouver ses esprits pour trouver un taxi. Il serait rentré à trois heures du matin chez lui. Quelle heure est-il, d’ailleurs ? La porte de l’appartement ouverte, Archie s’empêche à la dernière seconde de tirer la langue en voyant deux chats fuir. Il pourrait mentir et dire qu’il est allergique. Ah, non, il veut encore avoir la chance de passer la nuit avec Autu… Non attends, c’est pas Autumn, c’est seulement une fille qui lui ressemble énormément. C’est compliqué, tout ça. « Je te présente ton nouveau meilleur ami, le canapé. Il est pas très bavard, mais il est confortable. » Il hoche vigoureusement de la tête en esquissant un sourire malin, sourire qu’il perd immédiatement quand un haut le cœur le traverse à nouveau. « Super. S’il est confortable, tu pourras me rejoindre au milieu de la nuit. » Il propose en battant des cils tout en se dirigeant, maladroit comme un éléphant dans une boutique de porcelaine, vers le canapé en question. Il s’arrête à quelques mètres, pris d’une littérale bulle au cerveau. Ses avances d’Archie ne semblent pas atteindre leur cible qui se contente de lui faire dos pour chercher quelques trucs dans une armoire. Elle revient vers lui, toujours sans lui offrir de réponse, et il fait la moue en l’observant préparer le sofa. Il laisse ses yeux se perdre au niveau de son cou, puis de sa nuque, puis de ses hanches, mais il est beaucoup trop fatigué pour ressentir le moindre intérêt. Pourtant, elle est très jolie. « T'es prêt pour la nuit. Pitié, si tu commences à avoir mal au coeur, vise la bassine. » Elle lui demande en lui posant la fameuse bassine entre les mains. Il émet une sorte de ricanement mollasse et se laisse tomber sur le canapé. Aussitôt, il sent une vague de chaleur lui traverser les jambes, le ventre et le torse, qu’il repose contre le dossier. « Yep. La bassine. » À peine cinq minutes plus tard, il s’endort et son sommeil est aussi lourd que le poids de sa conscience.

Il ne rêve pas. C’est tout noir. Silencieux. Effrayant. Il se fait réveiller par le son d’un claquement qui l’amène à ouvrir les paupières. Les rayons du soleil qui traversent le salon viennent lui brûler les rétines et il grogne. Il adapte sa vision en clignant des paupières à plusieurs reprises et il sent déjà la migraine qui lui fracasse le crâne avec un maillet. « Ça va, elle a bien dormi la belle au bois dormant? » Il ne reconnait pas cette voix. Enfin, si, un peu. Mais ce n’est pas celle d’une personne qu’il connait réellement. Doucement, pour ne pas affoler son estomac, il se redresse sur le canapé. Son pied accroche une bassine vide à ses pieds. Il fronce les sourcils puis regarde enfin la jeune femme dans la cuisine. « Oh. Eum. » Il inspire profondément en se prenant la tête entre les mains pour se masser les tempes. « Je ne sais pas. J’ai la migraine. » Puis il jette un nouveau coup d’œil à son hôte en cherchant à ramener les souvenirs de la veille à la surface. Incapable de recoller les morceaux, il se voit contraint à cherche du regard l’indice d’une nuit agitée ; il ne trouve pas de petite culotte perdue ou d’emballage de capote. C’est étrange, parce qu’il a l’impression qu’il n’a pas terminé la nuit seul. Il ne termine jamais la nuit en solitaire quand il rentre avec une fille. « Rassure-moi… On s’est protégé ? » Quel idiot. Un peu plus et il lui demande son prénom. « Oh et, ne m’en veux pas mais j’ai complètement oublié ton prénom… Tu… Tu me le rappelles ? » Ah d’accord.

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Message(#)I'm hoping for the last time [Cait&Archie] EmptyJeu 31 Mar 2022 - 11:21

i'm hoping for the last time
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La tete dans l'cul, cul dans le brouillard, t'as la memoire qui flanche et les yeux rouges, l'oeil qui part en vrille, parce que t'as failli t'aplatir comme un blaireau y a des coins dans leurs sourires, qu'as-tu bien pu faire de pire?

Il avait la tête dans le cul. Le bonhomme était toujours affalé de tout son long dans le canapé, elle pouvait l'entendre grogner de là où elle était. Plusieurs fois. Comme s'il ne pouvait plus communiquer que par des bruitages. Un vrai homme des cavernes. En prenant son temps, sans chercher à faire moins de bruit, elle s'était fait couler un café, sa machine faisant un boucan du diable. Une fois la tasse entre les mains, la jeune femme s'était adressée à voix haute au brun échoué sur le divan. « Ça va, elle a bien dormi la belle au bois dormant? » Sur le coup, il avait pas répondu. Peut-être qu'il n'avait pas la référence, une nouvelle fois? Est-ce qu'il l'avait entendu, seulement? Sirotant son café chaud, elle l'avait observé se redresser, tout doucement. Au moins, il ne dormait plus... Pas que Cait eut été plus silencieuse si ça avait été le cas. La rousse avait froncé les sourcils en entendant un bruit de plastique qui heurte quelque chose. Il avait du se prendre les pieds dans la bassine, mais vu le bruit, elle devait être aussi vide qu'elle l'était la veille au soir. Heureusement. Si elle ne l'avait pas été, l'irlandaise aurait été capable de lui refaire manger le contenu de son estomac en représailles. Finalement, le popotin toujours ancré à son lit de fortune, le jeune homme avait pivoté vers elle, ses yeux croisant enfin les siens. « Oh. Eum. » La jeune femme avait eu un sourire moqueur, plissant les yeux. La surprise qu'elle lisait dans ses yeux était authentique. Il était encore sacrément paumé, pour ne pas se souvenir qu'il n'était pas chez lui mais chez quelqu'un d'autre. Chez elle. « Je ne sais pas. J’ai la migraine. » Elle avait eu un rire. « C'est étonnant ça. » Elle tentait l'ironie, même si elle était pas sûre qu'il puisse saisir l'idée dans son état. Il devait avoir sacrément mal au casque, le bonhomme, vu la tête qu'il tirait. Il l'avait ensuite dévisagé. En détails, sans dire un mot. Amusée, elle l'avait laissé faire, restant silencieuse elle aussi. Ça la divertissait beaucoup de le voir cogiter, sans qu'elle sache s'il se souvenait de quoique ce soit. Avait-il souvenir du début de sa soirée d'hier, même. Plusieurs longues minutes plus tard cependant, elle avait commencé à se sentir mal à l'aise, se demandant ce qu'il faisait, exactement. Suspicieuse, elle avait froncé les sourcils. « Eh, tu me vois en combien d'exemplaires, exactement? » Avait-il tellement bu hier qu'une nuit complète ne l'avait pas aidé à dessoûler ? Se regard avait dévié, regardant autour de lui, s'accrochant un peu partout, comme s'il cherchait quelque chose en particulier. Mais qu'est-ce qu'il fout? Sans bouger, il scanne la pièce en détails, mais rien de signale à la jeune femme qu'il a enfin vu ce qu'il cherchait à voir. Et finalement, leurs regards se croisent à nouveau. « Rassure-moi… On s’est protégé ? » L'irlandaise en avait craché son café sous la surprise, s'étouffant à moitié d'avoir avalé de travers, prise d'une quinte de toux la seconde suivante. Elle avait reposé la tasse sur la table avant de la renverser sur elle-même, le corps secoué de tremblements. Les larmes aux yeux, elle avait regardé vers Archie, qui semblait on ne peut plus sérieux. Ainsi, il ne se souvenait pas du tout de leur fin de soirée. Et du coup, il avait prit un raccourci vers l'issue qui lui semblait le plus probable. Typique du mâle à l'égo surdimensionné. Elle commençait à peine à reprendre son souffle quand le brun avait repris la parole. « Oh et, ne m’en veux pas mais j’ai complètement oublié ton prénom… Tu… Tu me le rappelles ? » Elle avait levé les yeux au ciel. Il ne se souvenait pas de son nom parce qu'elle ne le lui avait pas donné, simplement. Parce que dans sa petite tête, la jeune femme ne pouvait pas être toujours anonyme, alors même qu'il se trouvait chez elle. Elle avait secoué la tête, avec un sourire. Elle commençait à cerner un peu le personnage, alors même que jusque là elle avait mis beaucoup de choses sur le dos de l'alcool qu'il avait ingéré, alors qu'en fait... « Ça va te paraître improbable, mais tu ne m'as pas touché. Du tout. » Ça allait sûrement être dur à avaler pour lui, mais la dernière chose dont elle avait envie, c'est qu'il s'imagine des choses. Plus de choses, en tout cas. Alors autant briser ses rêves et ses espoirs tout de suite. « T'étais trop torché pour ça. Et de toute façon, t'es pas mon type. » C'était un demi mensonge. Physiquement, elle ne lui était pas indifférente. Même si elle avait passé son temps à la rembarrer la veille. C'était au niveau du caractère, que cela pêchait, ça c'était autre chose. Il l'énervait si facilement qu'elle pouvait difficilement imaginer quoique ce soit de physique avec lui. Surtout s'il se révélait aussi lourd en étant sobre qu'il l'avait été bourré. Qu'il pourrait lui plaire s'il gardait la bouche fermée, ça, il n'avait pas besoin de le savoir. En attendant, il pensait ne pas se souvenir de son prénom, et la rousse avait soudainement eu envie de jouer. « Tu te souviens pas de mon nom? Moi qui pensait avoir marqué ton esprit, je suis déçue. Allez, fais un effort... » Elle avait hâte de voir ce qu'il pourrait bien lui sortir comme prénoms. Avait-elle une tête de June? De Hailey? De Kate? S'il lui sortait ce dernier, il ne serait pas si loin de la vérité. Elle avisait ses yeux vides et sa mine froissée, quand elle avait voulu lui rajouter une information, essentielle. « Ah au fait, spoiler alert, je m'appelle pas Autumn. » Et toc.




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Message(#)I'm hoping for the last time [Cait&Archie] EmptyMer 6 Avr 2022 - 15:28

Perdu. Perdu. Complètement perdu. La petite aiguille de la boussole tourne sur elle-même sans jamais s’arrêter. Le nord ? Où est le nord ? Perdu lui aussi, quelque part au fond de la cervelle complètement vide d’un Archie à moitié endormi qui écope des conséquences de sa soirée beuverie improvisée. Avait-il un rendez-vous important aujourd’hui ? Il ne sait pas. Comme il ne sait pas où il se trouve. Ce canapé moelleux sous ses fesses ne lui est pas familier. Ce n’est pas le sien, ni celui de James (encore heureux). S’il se trouvait dans un hôtel, il aurait certainement sombré dans un lit King, pas sur un matelas aussi étroit que celui-ci. La voix d’une jeune femme, embrumée et étouffée comme si elle provenait d’un autre monde, le sort de ses pensées contemplatives. Elle lui demande s’il a bien dormi et, la vérité, c’est qu’il n’a pas l’impression d’avoir dormi mais d’être plutôt tombé dans un trou sans fin. « C'est étonnant ça. » Et ses airs confus avaient le don de faire rire cette jeune femme qu’il ne reconnait toujours pas, mais qu’il voit bien en un seul exemplaire. Elle tangue un peu, comme s’il se trouvait sur une barque, mais il ne voit qu’une paire d’yeux. « Un seul. » Il répond en marmonnant juste avant d’appuyer ses poings fermés sur ses yeux pour exercer une pression dessus. Il voit des paillettes, ou des milliers d’étoiles qui clignotent sur un fond bleu marin, ou l’écran d’une télévision qui n’arrive pas à capter le signal satellite.

La première hypothèse qui lui vient à l’esprit est la plus simple et la plus probable : lui et cette étrangère sont rentrés ensemble pour se rouler sous les couvertures. Archie est cependant trop étourdi pour réaliser que, s’il avait réellement couché avec elle, elle lui aurait certainement permis de passer la nuit dans le lit. Elle ne l’aurait pas guidé à ce canapé. « Ça va te paraître improbable, mais tu ne m'as pas touché. Du tout. » Il cligne des paupières en la dévisageant, la bouche entrouverte, le nez froissé. Il n’est peut-être pas encore réveillé. Il n’a pas touché le fond du trou infini. « T'étais trop torché pour ça. Et de toute façon, t'es pas mon type. » Fidèle à son égocentrisme, il lève les yeux au ciel et lâche un gloussement. Menteuse, il pense. « T’es pas le mien non plus. » Qu’il répond. La répartie d’un enfant qui compare la grosseur de sa part de gâteau à celle d’un autre. La vérité, c’est qu’elle ressemble complètement à celles qui captent naturellement son regard. Fine, une tignasse longue et rousse dans laquelle il ferait glisser ses doigts, le regard clair et intelligent, un visage jeune et figé dans le temps. Dis donc, elle ressemble à Autumn, il réalise une seconde fois, ne se souvenant pas de la première. « Tu te souviens pas de mon nom? Moi qui pensait avoir marqué ton esprit, je suis déçue. Allez, fais un effort... » Il se mord la lèvre inférieure. Son intention n’est pas de la vexer, bien qu’il ne soit pas du genre à se soucier de ce type de détail. Des cœurs, il en a brisé des milliers, mais une petite voix agaçante au fond de son crâne ne cesse de répéter qu’il en doit une à cette jeune femme dont il n’arrive pas à se souvenir du prénom. Ils n’ont pas couché ensemble. Il s’est réveillé dans son salon. Une odeur de café flotte dans l’air. Le soleil est filtré à travers la fenêtre et caresse son bras. On aurait presque dit un couple de longue date. Où est le chien qui bat follement de la queue en retrouvant ses maîtres ? Il ne voit qu’un chat hagard posé à l’autre bout de la pièce qui le dévisage avec précaution. Il préfère les chiens. Les chiens, c’est mieux. « Ah au fait, spoiler alert, je m'appelle pas Autumn. » Il s’étouffe dans sa salive, ou son souffle, parce qu’il n’a pas vraiment de salive tellement sa gorge est sèche. « J’ai mentionné mon ex, alors. J’imagine que ça ne m’a pas aidé à marquer des points. » Il propose en se levant enfin, gardant une main solidement fixée au bras du meuble pour ne pas tomber à la renverser. Seulement maintenant, il réalise que ses vêtements ne sont pas confortables. Il porte encore le genre de costume dont il se pare pour sortir dans les bars. Sa cravate a été desserrée à son cou. Ses chaussures noires et brillantes attendent le retour de ses pieds contre une bassine en plastique vide. Hum. « C’est un bol à vomi ? » Il demande en pointant l’objet en question avant de poursuivre en se passant la main dans les cheveux pour prendre sa tête dans ses mains un moment. « Désolé. J’ai tout oublié. Ton prénom, la soirée, les choses qu’on s’est dites. » Il hausse mollement les épaules et tente, d’une intonation sarcastique, afin de détendre l’atmosphère (se détendre lui-même) avec un peu d’humour, comme il le fait toujours, incapable d’affronter la réalité comme elle est : « J’espère que tu ne t’étais pas trop attachée à moi parce qu’il faudra recommencer depuis le début ! » Et il désigne la machine à café en se grattant la barbe : « Y’en a pour moi ? » Vas-y, fais comme chez toi.      

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Message(#)I'm hoping for the last time [Cait&Archie] EmptyMar 3 Mai 2022 - 12:36

i'm hoping for the last time
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La tete dans l'cul, cul dans le brouillard, t'as la memoire qui flanche et les yeux rouges, l'oeil qui part en vrille, parce que t'as failli t'aplatir comme un blaireau y a des coins dans leurs sourires, qu'as-tu bien pu faire de pire?

Elle s'amuse beaucoup, la rousse, à le regarder émerger lentement les yeux collés, le visage tout froissé, gueule de bois en avant. Elle peine à le croire quand il affirme la voir en un seul exemplaire après qu'elle lui ait posé la question. Mais puisqu'il semble avoir du mal à réellement reprendre ses esprits, et à aligner deux mots pour faire une phrase, elle ne va pas le contredire. Pour le moment. En bonhomme égocentrique qu'il est, il songe immédiatement qu'ils ont passé la nuit ensemble, demande à la jeune femme s'il se sont protégés. Et elle lui répond du tac au tac qu'il ne l'a pas touché, qu'elle ne lui en a pas laissé l'occasion, et que, de toute façon, il n'est pas son type. Pas vraiment. Mais ça, elle ne le lui dira pas, ça ne ferait que renforcer son égo. En attendant, il roule des yeux, comme si ce qu'elle lui disait relevait du n'importe quoi. Et puis il réplique dans la seconde. « T’es pas le mien non plus. » Au tour de la rousse de lever les yeux au ciel. Elle a un rire moqueur, l'irlandaise. « Et c'est pour ça que t'as passé la soirée d'hier à me draguer lourdement, en multipliant les sous-entendus. » Logique. Elle le teste, ensuite. Le questionne, essayant de voir s'il se rappelle de son prénom - qu'elle ne lui a pas donné. Essayant de voir s'il va être honnête et admettre qu'il ne s'en souvient pas - et ce serait normal - ou s'il va chercher un prénom au hasard, qu'il lui soumettra avec tout l'aplomb du monde. Il se mord la lèvre inférieure, comme s'il réfléchissait intensément, regarde autour de lui, s'attarde sur la silhouette de Limra, sa minette rousse et blanche, qui est sortie de la chambre pour observer l'intrus, quand sa soeur est certainement encore planquée sous le lit. Voyant qu'il hésite, la jeune femme décide de rajouter une information dans son esprit embrumé. « Ah au fait, spoiler alert, je m'appelle pas Autumn. » Et elle le regarde perdre un instant tous ses moyens, ravie de l'effet qu'elle vient de produire sur lui. Puis il déglutit difficilement, avant de répondre à sa provocation - gentille, la provocation. « J’ai mentionné mon ex, alors. J’imagine que ça ne m’a pas aidé à marquer des points. » Amusée, elle le regarde se relever péniblement, cramponné au bras du canapé qui a accueilli son sommeil. Elle s'attend à le voir tanguer, à le voir s'effondrer, et retient un soupir désappointé quand ce n'est pas le cas. Dommage. « Ravie de constater que le toi sobre a plus de bon sens que le toi bourré. » Il regarde ses pieds, avisant la bassine dans laquelle il a failli marcher tant il en était près. « C’est un bol à vomi ? » qu'il dit, en la pointant du doigts. De son côté, la jeune femme lui tourne le dos, pour se resservir une tasse de café. « Yep. » Elle se garde d'ajouter quoique ce soit, puisqu'il doit déjà se sentir honteux. Du moins, s'il est normal. Quand elle se retourne, il est toujours debout sur ses gambettes, et se passe une main dans les cheveux, ébouriffés par sa nuit de canapé. « Désolé. J’ai tout oublié. Ton prénom, la soirée, les choses qu’on s’est dites. » Il hausse les épaules, comme si ce n'était pas si grave. Et c'est vrai que ça ne l'est pas, grave. C'est juste un peu vexant, qu'il ait oublié la façon dont elle l'a courageusement secouru. « J’espère que tu ne t’étais pas trop attachée à moi parce qu’il faudra recommencer depuis le début ! » Décidément, elle passait une agréable matinée. Un sourire moqueur dessiné sur les lèvres, elle avait pris grand plaisir à le calmer. « C'est pas moi le pot de colle, ici. » Puisqu'il semble avoir oublié toute leur soirée mémorable, autant le lui rappeler. Mais pour le moment, toute son attention est portée vers sa machine à café. Il se gratte la barbe. « Y’en a pour moi ? » « Peut-être. » Distraitement, elle lui fait signe de se rapprocher, qu'il se rapproche du plan de travail, qu'il prenne un des tabourets hauts qui y sont accolés, ou au moins une chaise si cela lui paraît moins périlleux. Elle sort une tasse de l'un de ses placards, alors qu'elle l'entend se déplacer dans son dos. Du coin de l'oeil, elle voit Limra s'enfuir dans sa chambre, trouvant certainement que l'intrus est trop près. « On va faire un jeu. » Qu'il veuille ou ne veuille pas, ce serait pareil, elle ne lui laissera pas le choix. Elle a encore envie de s'amuser un peu, l'irlandaise. « Une tasse de café contre... Des suppositions. » Elle n'est pas claire, et elle le sait. Pour ne pas qu'il s'agace plus vite que prévu, elle continue sur sa lancée, précise le contexte qu'elle attend. « Malgré le fait que tu sembles te penser irrésistible, je ne suis pas tombée dans tes filets. À ton avis, comment s'appelle celle qui n'a pas succombé à ton charme? Qu'est-ce qu'elle fait comme boulot? Quel genre de fille pourrait bien résister à tes atouts, exactement? » Elle est curieuse de savoir ce qui va bien pouvoir lui passer par la tête. Et en même temps, elle est vaguement inquiète de ce qu'il pourrait répondre.




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Message(#)I'm hoping for the last time [Cait&Archie] EmptyVen 1 Juil 2022 - 13:41

Il n’est pas d’humeur, et ce n’est pas seulement à cause de cette gueule de bois qui fait bien plus mal que toutes celles qu’il a combattues auparavant. Il n’a plus l’âge pour ce genre de connerie et son corps tente en vain de lui envoyer les signaux pour qu’il commence à prendre soin de lui. Physiquement et mentalement. Mais il faut croire qu’Archie est sourd puisqu’il arrive à ne préserver aucun des deux. Pire encore : il emporte des étrangers dans ses méfaits et, ce matin, il se retrouve à trouver des excuses pour ne pas blesser cette jeune femme qui, vraisemblablement, l’a hébergé pour la nuit. Il apprend bien assez tôt que rien ne s’est passé entre eux, à sa plus grande surprise. C’est plus facile pour lui de mettre la faute sur le physique de son hôte, prétendant qu’elle n’est pas de son goût, plutôt que d’avouer ne pas avoir été à la hauteur. « Et c'est pour ça que t'as passé la soirée d'hier à me draguer lourdement, en multipliant les sous-entendus. » Nouveau silence embarrassé. Si au moins il se souvenait tout ce qu’il a fait la veille, il pourrait préparer des arguments. Mais, ainsi pris au dépourvu, il se retrouve à devoir faire face à une réalité qui ne lui plaît pas. D’accord. Il a perdu le contrôle. Il l’a draguée, ce qu’il a toujours fait sous l’emprise de l’alcool ou pas. Elle l’a ramené ici… par pitié, alors ? Il est tombé bien bas. « Je jouais à un jeu, c’est tout. » Il prétend sans la regarder pour l’empêcher de lire le mensonge dans sa prunelle nue et vulnérable. Le problème, c’est qu’il n’arrive pas à se souvenir de son prénom et qu’il ne peut donc pas lui prouver qu’il se souvient de la soirée et de ses intentions. « Ravie de constater que le toi sobre a plus de bon sens que le toi bourré. » Ce serait encore à prouver. L’alcool ne coule plus à flot dans son sang et il est encore dérangé par des pensées qu’il déteste. Lutter, lutter, et encore lutter contre les sentiments amoureux qui reviennent à lui comme des grenades que lui envoie James sans comprendre l’effet ravageur que ce dernier a sur lui. Il le rend malade. Et, s’il n’avait pas envie de préserver le peu de dignité qu’il lui reste, il se déverserait dans le bol à vomi posé à ses pieds en priant pour tomber dans les pommes à nouveau. Il aurait préféré se réveiller en l’an 2030. « Alors j'ai vraiment fait des conneries, hein. »  

« C'est pas moi le pot de colle, ici. » Elle s’amuse, tant mieux pour elle. Lui, il a envie de se jeter par la fenêtre. Un petit passage à l’hôpital lui ferait le plus grand bien. À quelle hauteur du sol se trouve-t-il ? Il paraît que la morphine fait des miracles. Pour le moment, il devra se contenter d’un café, si seulement la jeune femme dont il ne connait toujours pas le prénom lui en a préparé une tasse. « Peut-être. » Il sourit, un sourire faux. Puis la gestuelle de la jeune femme l’invite à venir s’installer au comptoir, ce qu’il fait d’une démarche boiteuse. Son cerveau est à bord d’un voilier pris au milieu d’une tempête. Il voit à peine l’ombre du chat traverser la pièce à toute hâte. Il lâche un petit gloussement. Bucky est plus invitant que cette autre boule de poils peureuse. « On va faire un jeu. » Oh non, pitié. « Une tasse de café contre... Des suppositions. » Il lui jette un regard fatigué. Elle veut vraiment le faire faire regretter des actions dont il ne se souvient plus, pas vrai ? « Malgré le fait que tu sembles te penser irrésistible, je ne suis pas tombée dans tes filets. À ton avis, comment s'appelle celle qui n'a pas succombé à ton charme? Qu'est-ce qu'elle fait comme boulot? Quel genre de fille pourrait bien résister à tes atouts, exactement? » Il bredouille pour lui-même, dans sa barbe, à voix basse : « Lesbienne. » C’est certainement pour cette raison qu’elle a pu lui résister. Il n’y a pas d’autre raisonnement logique. Et Archie relève la tête pour mieux sourire faussement. « Tu as une tête d’Alice ou de Katia. » Puis il observe les murs à la recherche d’indices qui pourraient éclairer sa lanterne et lui permettre de marquer des points à son petit jeu ridicule. Il voit quelques photos accrochées sur les murs mais, à cette distance et avec cette vision floue, il ne discerne rien de bien concret. « Artiste quelconque. Tu écris de la poésie. » Mais il se reprend après avoir jeté un coup d’œil sur elle et sa silhouette svelte. « Non, je retire ce que j’ai dit. Danseuse. T’es fine comme une corde. Et t’as des chats. Y’a que les artistes qui préfèrent les chats aux chiens. » Plein de préjugés, super. Elle lui a demandé de participer à ce petit jeu alors c’est ce qu’il fait sans s’efforcer à rester dans le politiquement correct. « T’as probablement plein d’autres amies danseuses avec lesquelles vous testez tout plein de positions chelous. Vous êtes flexibles. » Il pointe la tasse de café. « J’ai mérité ma tasse ou tu vas me regarder souffrir encore bien longtemps ? »  


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Message(#)I'm hoping for the last time [Cait&Archie] EmptyMar 5 Juil 2022 - 8:12

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Caitriona Regan & @Archie Kwanteen
La tete dans l'cul, cul dans le brouillard, t'as la memoire qui flanche et les yeux rouges, l'oeil qui part en vrille, parce que t'as failli t'aplatir comme un blaireau y a des coins dans leurs sourires, qu'as-tu bien pu faire de pire?

Elle lui avait proposé de jouer à un petit jeu, juste pour pouvoir l'embêter davantage. Parce que ça l'amusait de le voir osciller entre la honte, la panique et la curiosité. Pourtant, malgré ce dernier point, il n'avait pas l'air ravi de la tournure que prenaient les choses, surtout qu'il devait rêver d'un café. Ça c'était facile à deviner, puisqu'il semblait obsédé par la tasse de café fumante entre les mains de la rousse. « Malgré le fait que tu sembles te penser irrésistible, je ne suis pas tombée dans tes filets. À ton avis, comment s'appelle celle qui n'a pas succombé à ton charme? Qu'est-ce qu'elle fait comme boulot? Quel genre de fille pourrait bien résister à tes atouts, exactement? » Et dans la seconde, elle l'avait entendu marmonner. « Lesbienne. » D'une toute petite voix. Et heureusement pour lui, la jeune femme était trop loin de lui pour lui en mettre une. Ainsi, c'était ce genre de gars? De ceux qui croient que parce qu'elles ne sont pas intéressées, elles sont forcément lesbiennes? Bordel, laissez les lesbiennes en paix, une hétéro n'est pas forcément attirée par n'importe quel mec. Encore moins par un mec lourdingue et fortement allumé. Cait connaissait pas beaucoup de filles qui tomberait sous le charme de ce genre de mec. En vérité, elle n'en connaissait pas une qui serait tombée dans le panneau. « Raté. Continue. » Il redresse la tête, avec un drôle de sourire sur les lèvres. « Tu as une tête d’Alice ou de Katia. » Pour ça, elle ne lui en voulait pas le moins du monde. Sil avait trouvé son prénom - irlandais, donc très rare dans le coin - du premier coup, ça aurait été très bizarre. Peut-être même qu'il aurait réussi à la faire flipper. Ça aurait été très bizarre. Son regard avait dévié pour aller se perdre autour d'eux, sur les murs, au sol, partout. « Artiste quelconque. Tu écris de la poésie. » Ça avait eu pour effet de lui faire lever un sourcil. Artiste oui, en quelque sorte. Mais de la poésie... Certainement pas. Elle avait un bon coup de crayon, un bon coup de pinceau. Elle était douée, vraiment. Mais de là à se qualifier sérieusement d'artiste... Un autre genre d'artiste, peut-être. Dans son boulot, elle faisait des miracles avec les corps abimés, les os brisés. Mais ça devait pas englober le type d'artisanat dont Archie parlait. Archie qui finalement avait délaissé l'observation des murs pour la fixer à nouveau, elle. « Non, je retire ce que j’ai dit. Danseuse. T’es fine comme une corde. Et t’as des chats. Y’a que les artistes qui préfèrent les chats aux chiens. » D'où ça sortait ça? C'était quoi ce nouveau préjugé ridicule? Ça lui avait arraché un petit rire, à la rousse. « T’as probablement plein d’autres amies danseuses avec lesquelles vous testez tout plein de positions chelous. Vous êtes flexibles. » Ce mec était pas possible. Et la jeune femme espérait qu'il plaisantait... Sinon, il était sacrément en manque. « J’ai mérité ma tasse ou tu vas me regarder souffrir encore bien longtemps ? » Du point, il pointait celle de Cait, du doigt. Amusée, la jeune femme lui avait adressé un sourire. Elle n'avait pas encore fini de jouer, il fallait juste passer à l'étape suivante. Elle s'était rapprochée de lui, suffisamment pour pouvoir chuchoter à son oreille. « Flexible hein? T'imagines pas à quel point. » Puis elle s'était éloignée comme si de rien était, pour rejoindre la cuisine. Elle pouvait bien lui offrir une tasse, qu'il se remette de ses émotions... « Mais bon, tu pouvais pas savoir, vu que t'étais trop torché pour en faire l'expérience. » Le café avait rempli une deuxième tasse, fumant, dévoilant son arôme au fur et à mesure. Elle avait rempli son mug à nouveau avant de revenir vers Archie, les tasses en main. « C'est mérité. T'es doué pour les devinettes. » Parce que bien sûr, elle n'avait pas fini de le faire tourner en bourrique. Et qu'il était assez arrogant, trop sûr de lui et de ses déductions, pour ne pas tomber dans le piège qu'elle allait lui tendre. Une fois qu'il avait eu son café entre les mains, la jeune femme lui avait adressé un nouveau sourire. « Je pense qu'il est temps pour des présentations officielles, non? » Elle l'avait laissé prendre une gorgée, puis une deuxième avant de tendre une main vers lui, dans l'espoir d'une poignée de main. « Alice O'Leary, enchantée. » Elle lui avait laissé quelques secondes pour intégrer les informations, avant de continuer sur sa lancée. « J’suis danseuse pour la Northlight Theater Company depuis quelques mois. Bien joué. » C'était totalement faux bien sûr. Mais puisqu'il y avait peu de chances qu'elle recroiser Archie un jour... « C'est presque effrayant d'ailleurs que tu aies deviné si facilement. » Et pour parfaire l'illusion, elle avait pris une moue boudeuse.


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Message(#)I'm hoping for the last time [Cait&Archie] EmptyJeu 21 Juil 2022 - 15:19

L’inconnue qui lui a vraisemblablement sauvé la vie cette nuit décide de faire de cette matinée un jeu télévisé. Si Archie reste aussi docile, c’est seulement parce qu’il est mal à l’aise d’avoir été hébergé par une personne qu’il a l’impression de ne pas connaître. Était-il dans un si mauvais état que ça hier soir ? A-t-il dit ou fait une connerie qui l’aurait mis en danger ? Si seulement il n’avait pas bu autant, il se rappellerait quelques détails qui pourraient éventuellement le rassurer. Hélas, il est condamné à se faire tirer les ficelles par la jeune femme qui possède le monopole du café. « Raté. Continue. » Il s’en fiche bien qu’elle ait entendu son commentaire misogyne murmuré à voix basse. Il n’essaye pas de l’impressionner. Il veut simplement remplir son ventre d’un peu de café pour avoir la force de se lever et de marcher jusqu’à la sortie. Il ne sait même pas s’il trouvera sa voiture quelque part mais ce n’est pas grave. Il appellera son conducteur privé et localisera sa Tesla avec son téléphone. Pratique, la technologie.

Il pourrait dire qu’il le fait simplement pour qu’elle le laisse tranquille, mais il entre dans son quiz et décide d’énumérer la liste des premières choses qui lui sont venues par la tête quand il a croisé son regard la première fois. Il n’y met pas beaucoup d’efforts, se contentant de lancer en l’air ses premières hypothèses après avoir analysé l’appartement dans lequel il se trouve. À la fin de son discours, son hôte s’approche de lui et vient murmurer quelques mots aguicheurs à son oreille. Il lâche un gloussement et regarde, du coin de l’œil, sa silhouette s’éloigner de lui en direction de la cuisine. Il prend le temps d’analyser sa taille fine, la courbe de ses reins, le rebondi de ses fesses, puis il sert les dents parce qu’il réalise pour la centième fois qu’il le fait seulement pour satisfaire les appétits d’un Archie qu’il n’est plus. Il espère secrètement retrouver cet amour (obsession) pour le corps de la femme, lui qui pouvait passer des heures à débattre avec ses amis afin d’élire la plus belle fille de l’école. Hélas, il est assez lucide aujourd’hui pour se rendre compte que ses tendances ne sont plus instinctives, seulement forcées. Il souhaite retourner à ce moment où tout était facile mais, surtout, à cette époque où aucun garçon n’avait attiré son regard plus de cinq secondes. « Mais bon, tu pouvais pas savoir, vu que t'étais trop torché pour en faire l'expérience. » Il ricane et secoue la tête de droite à gauche (pas trop rapidement, quand même, pour éviter de détacher son cerveau de sa boite crânienne). « Tu m’as déjà dit que je t’intéressais pas alors ne mets pas le blâme sur mon état. C’est ton problème, si tu ne me trouves pas de ton goût, peu importe la raison. » Il lui répond pour la narguer. Il a bien le droit de s’amuser un peu lui aussi. Ce serait injuste de la laisser puiser tout le plaisir seule. « C'est mérité. T'es doué pour les devinettes. » Elle prétend en lui offrant enfin sa tasse de café, de laquelle il avale aussitôt une première gorgée sans grimacer malgré l’amertume et la chaleur de la boisson. « Ah bon ? » Il le regarde, un sourcil touchant le plafond. « Je pense qu'il est temps pour des présentations officielles, non? » Il n’entre pas aussitôt dans le jeu. Il regarde la main qu’elle lui tend avec un air détaché. « Alice O'Leary, enchantée. » Il fronce les sourcils, réalisant seulement après quelques secondes qu’il avait réussi à deviner son prénom. Mais ça ne devrait pas le surprendre, après tout : il est bon dans tout ce qu’il entreprend. Il ne connait pas l’échec. Elle est certainement lesbienne, comme il l’a proposé. C'est pour cette raison qu'il ne lui serre pas la patte en retour. « J’suis danseuse pour la Northlight Theater Company depuis quelques mois. Bien joué. » Cette fois, un sourire ravi étire ses lèvres. Il est heureux, le petit Archie, d’avoir misé juste de A à Z. Il est encore le roi du monde ! Youpi ! « C'est presque effrayant d'ailleurs que tu aies deviné si facilement. » Il se racle la gorge et entreprend aussitôt de justifier son talent : « C’était facile. Ce sont tes jambes qui t’ont trahie. Elles sont longues et mince, pourtant musclées. » Comme s’il savait réellement de quoi il parlait. Il n’a jamais assisté à un spectacle de danse de toute sa vie. Mais Archie vit la vie en mode expert alors il sait tout, c’est ainsi. Fier comme un paon, il dresse son dos. « Teste-moi encore. Si je devine, tu me prépares un petit dej. » Il est déjà certain qu’il va se ré-ga-ler.

@Caitriona Regan C'est pas gentil de remplir Archie d'espoirs avant de le briser. :OO:
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