Ton évincement de la scène principale motivée par une maladresse - que tu soupçonnes calculée - de la part de Bryan présente de prime abord un salut. Tu favorises l'opportunité de te distancer des proches de Maddy devant lesquels tu joues un sensible rôle, quand de surcroit la personne avec qui tu es réellement en couple est spectatrice de cette atypique mascarade. Bien que tu aies toujours été transparent vis-à-vis de Penny et de ton jeu de faux compagnon d'une de tes amies, tu te sens mal à l'aise de la soumettre à un tel spectacle. D'autre part, tu demeures toutefois déterminé dans ton objectif de soutenir Maddy, car même si vous n'aviez pas eu l'occasion de discuter largement des motifs ayant incité la blonde à formuler ce mensonge qui t'a érigé au rôle de son prétendu amoureux, tu compatis et te reconnais dans les agissements de la Griffiths. Lors d'innombrables occurrences de ton histoire, incluant majoritairement tes parents, tu aurais ardemment aimé disposer d'un allié pour fuir la réalité qui ne leur convenaient pas ou les décevaient indubitablement, selon toi. Depuis ton enfance est incrustée en ton être cette maladive volonté d'être irréprochable aux yeux de tes géniteurs, quand la sensation de n'être qu'un amas d'échecs te transpercent incessamment en contrepartie. Alors, si tu pouvais venir en aide à Maddy, si tu étais en mesure d'être ce soutien que tu n'as jamais eu dans ce passé, tu désirais t'éprendre de cette mission et tu remerciais du plus profond de ton cœur Penny d'en être compréhensive et de te l'autoriser.

Tout se décline à vive allure. Cette évasion dans la salle d'eau revient finalement à une station de plus au sein des montagnes russes sur lesquelles tu partages un wagon avec Maddy. « Dans ces situations, on est toujours obligé de tenir face, » t'adresse-t-elle lorsque tu lui demandes comment elle va, après t'être excusé de ne pas être autant que tu le souhaitais concentré sur ton jeu d'acteur novice. Tu tentes de l'humour pour gommer ce sourire triste qui apparaît sur son minois et te chagrines derechef, tu banalises avec optimisme l'état irrécupérable de ta chemise. Ta mai se presse, amicale, sur l'épaule de ton interlocutrice qui laisse filer un soupir, gage qu'elle pouvait compter sur toi et que vous traverserez ce repas, avant que tu ne la convies pressamment à te suivre pour que tu puisses lui développer des circonstances qui lui sont inconnues et expliqueraient, notamment, une part de ton comportement.

Vous sortez des toilettes puis vous glissez précipitamment dans une pièce sombre de sorte à ne pas être happés avant que tu aies formulé tes indispensables aveux à Maddy. Des pas se ruent vers les toilettes, il y a peu de temps Matilda sollicitait poliment votre retour au repas, et tu as l'impression que les murs ont des oreilles dans cette majestueuse demeure. Tu pars en quête de ton smartphone pour essayer de communiquer avec ton amie sans parler, mais ton outil de communication repose dans une poche de ta veste, pendue dans l'entrée de la propriété. Alors, tu te rapproches encore davantage de l'illustratrice, sous bande sonore de la voix de Mabel offrant des crackers et du thé de gingembre à ta petite amie que tu devines souffrir de nausées dans la salle de bain. Il t'est inconcevable que Maddy soit dans l'ignorance plus longtemps, tu prends le risque de glisser le statut de couple que tu partages avec l'actrice à l'oreille de ton acolyte.

La surprise est dominante dans le regard céruléen de Maddy, dont les pupilles souffrent de la lumière allumée violemment par Bryan, qui déduit vous avoir pris en flagrant délit affectif. Celui-ci est vite sommé de déguerpir et obéit docilement à sa cousine, ce qui en d'autres circonstances, te ferait sourire avec amusement. Néanmoins, le tableau dans lequel vous évoluez est beaucoup trop sinueux pour que ton expression dénote autre chose qu'un profond sérieux. « Tu veux continuer cette comédie Isaac ? » Maddy rompt le silence qui s'était immiscé entre vous deux, bien vite suivi de sa mère qui s'impatiente à quelques dizaines de mètres : « Les enfants à table ! » « Si ça dégénère ou que tu veux arrêter on se dira le nom de code suivant : passe-moi la carafe d’eau. » Tu acquiesces, léger sourire en coin, reconnaissant de cette porte de sortie de Maddy t'offrait, même si tu ne comptais pas l'utiliser. Cependant, tu reconnais ici sa maturité et son amitié. « Je ne veux pas causer plus de dégâts que j’en ai déjà fait. Si cette situation devient trop inconfortable pour Penny et toi, je veux qu’on arrête, d’accord ? » La Griffiths est catégorique. « Ne t’en fais pas pour moi, je trouverai une excuse auprès de ma famille. On arrête tout à l’instant où ce repas se termine. » Tu ressens un pincement au cœur, non pas parce que tu t'épanouis dans cette comédie, mais parce que tu ne veux pas que Maddy souffre. Tu sais pertinemment que les mensonges ne résolvent rien, qu'ils peuvent même parfois occasionner de maux bien plus conséquents, mais tu comprenais pourquoi la blonde avait opté pour une menterie et tu réfutais l'éventualité qu'elle en pâtisse. L'aînée Griffiths te remercie avant de t'étreindre, tu poses doucement une main dans son dos et lui réponds : « Merci de ta compréhension, Maddy. » Tu commences. « Penny est au courant que je suis le faux petit ami d'une de mes amies. Je lui ai expliqué la situation, elle comprend. » C'était d'ailleurs sans doute pour cela qu'elle s'était montrée telle une alliée dans cette singulière atypique. Dieu que tu aimais sa fidèle complicité. « Tu as causé aucun dégât en ce qui me concerne, d'accord ? J'ai accepté de jouer ce rôle à tes côtés parce que je veux sincèrement t'aider et être quelqu'un sur qui tu peux compter. Je veux que tu ailles bien. » Tu souris sincèrement à la trentenaire. Cette mise en scène ne durerait pas, contrairement à ta loyale amitié. Tes efforts artistiques de ce soir relevaient de ta volonté d'offrir un break à Maddy, de sorte à ce qu'elle puisse franchir la prochaine étape de son cheminement personnel avec le moins d'épines possibles saignant sa chaire. « Va voir Penny si tu veux, je m’occupe des autres. » Tu acquiesces, reconnaissant de son offre, et vous vous séparez.

Tu reviens sur tes pas en direction de la salle d'eau. Devant la porte se trouvent Penny et Mabel s'oriente vers la cuisine. « T’aurais pas dû venir, je veux pas éveiller les soupçons, surtout qu’elle a déjà deviné que je suis enceinte. » Tu es mitigé entre ton inquiétude de l'état de santé de Penny, ton envie de soupirer de soulagement de pouvoir enfin parler en tête à tête avec ta petite amie, ton effarement des capacités clairvoyantes de Mabel, et ton cœur indéniablement serré de voir ton amoureuse dans une telle situation, dont tu es en parti responsable. Le fait que la vingtenaire veille tant à ce que le secret que tu nourris avec Maddy soit préservé te confirme une énième fois à quel point Penny est bienveillante et généreuse et tu milites contre une ardente envie de la prendre dans tes bras. « Ne t'en fais pas, Maddy gère de son côté, » tu rassures. « Elle qualifie Mabel de sorcière, je vais finir par croire qu'elle est une descendante directe de Sybill Trelawney. » Tu souffles, ahuri, réprimant ton envie de poser tes mains sur les épaules dénudées de Penny dans l'optique de la réconforter, la fatigue étirant les traits de son visage pâle. Ton regard brillant de tendresse comme de tracas la couve en compensation. « Je vais bien, c’est juste le mélange d’odeurs ce soir, mon estomac apprécie pas trop. » Tu es profondément rassuré de l'entendre te déclarer aller bien, bien que grimaces en constant qu'en effet, les effluves immanquables étaient multiples dans le cadre du festin organisé à l'occasion de cette mémorable action de grâce. « Je suis vraiment désolé, Penny, de toute cette situation. Je ne pensais pas que ça tournerait comme ça. C'est juste - » Tu te stoppes, Mabel réapparaissant dans le champs de vision de Penny qui part à sa rencontre, te laissant reprendre seul et pantois le chemin de la salle à manger. Tu avais expliqué à la Stringer précédemment pourquoi ça te tenait à cœur d'être présent pour Maddy, mais tu rejetais que la jeune femme en soit heurtée et tu t'en voulais qu'elle ait été propulsée au milieu d'un tel théâtre, au sein duquel elle devait de plus lutter contre ses nausées.  

La place qui t'est attribuée à la souveraine table se trouve en face de celle de Maddy, et entre Mabel et Penny. Tu as la sensation de te retrouver au centre d'un triangle des plus particuliers, au cœur duquel tu pourras profiter d'une proximité avec Penny, d'un contact direct avec Maddy, tout en redoutant être pris sur le vif par Mabel à proximité. Il te faudra conserver un esprit vif tout au long de ce repas afin de ne pas faire voler en éclat le jeu que tu jouais avec Maddy.

La cadette Griffiths vous rejoint et enthousiaste, elle s'empare d'une des entrées dans un élan serviable. Tu apparais comme étant son premier client, avec en choix des légumes ou de la tarte à la citrouille. « Je veux bien des légumes, s'il-te-plaît. » Quelques cuillérées de verdure atterrissent dans ton assiette et tu convoites l'alcool. En pensant au vin, tu inspectes ta chemise en piteux état et vainement, tu la plisses malgré sa tâche ridicule. « Je peux aider et servir les boissons, » tu entreprends et rapidement, Bryan et l'époux de Mabel te tendent spontanément leur verre. Un rictus étire la commissure de tes lippes en songeant qu'une solidarité semblait éclore autour de cette consommation. Tu fais la tournée, élaborant un stratagème pour venir aux contenants de Mabel et Penny en dernier - stratégie sans galanterie - et te réjouis de les constater détenant de l'eau. Peut-être que l'une d'entre elles avait profité de tes mouvements pour remplir leurs verres du rafraîchissement qui les seyait le plus.

Les assiettes et verres garnis, les hôtes donnent le feu vert pour vous sustenter. Tu t'efforces de ne pas lorgner vers Penny que tu devines combattre secrètement de son côté et inspectes le contenu de ta portion, certains éléments t'intriguant, persuadé que tu découvrirais des aliments ce soir. « J'ai entendu parler d'un prochain tournage qui pourraient vous intéresser, » annonce Mark avec un regard qui se voulait plutôt vague autour de la table. Tu es celui qui rompt le silence en toussotant malgré toi à ta première fourchetée, offrant un regard désolé à l'hôte qui scrute ses iris sur ton portrait, comme si ton geste pouvait être interprété telle une désapprobation vis-à-vis de la reprise d'activité professionnelle de Maddy survenant peu après la fin du tournage qu'elle venait de présenter qui résultait de plus de temps pour votre couple. Tu t'éclaircis aussi discrètement que possible la gorge, sentant celle-ci s'irriter sournoisement, et prends une gorgée de ton vin, lançant un regard complice à Maddy. Simultanément, tu sens le pied de Bryan chercher sans nul doute celui de Penny.

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Riddikulus

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PNJ : les parents Matilda & Mark Griffiths, le mari de Mabel et le cousin Bryan à caser.

***
Maddy s’assoit sagement à sa place, posant ses mains de part et d’autre de son assiette. Elle a Bryan à l’œil tandis que les absents reviennent bientôt dans la salle principale. Chacun s’installe à sa place attribuée et Maddy essaye de garder son sang-froid. Elle meurt d’envie de boire un verre de vin mais elle va devoir se montrer patience. Intérieurement, elle est chamboulée par les récentes nouvelles révélations. Si elle avait pu, elle se serait déjà enfuit de cette mascarade, mais elle ne peut, bloquée par ses engagements d’ainée, et coincée avec son histoire de faux-couple. D’un coup, elle n’a plus du tout envie de jouer la comédie maintenant qu’elle sait la vérité. Isaac et Penny sont ensemble, Maddy se sent bête, terriblement stupide. Si elle avait su, jamais elle n'aurait imposé ce mensonge à ses deux amis. Pourtant les dernières paroles d’Isaac lui reviennent en tête. Penny est au courant d’une partie de cette mascarade, et elle comprend. Pourtant les choses ont pris une toute autre tournure au moment où la Griffiths a entendu pour la grossesse de son amie. Sans hésitation, Mabel a été une sorcière dans une autre vie, ou alors Maddy est terriblement ignorante concernant les histoires de bébés. Malgré le consentement et la gentillesse d’Isaac à l'égard de Maddy, cette dernière a le sentiment d’être l’imposteur de la soirée. Pourtant elle n’a le temps de cogiter davantage qu’elle est réveillée par la voix de sa petite sœur. Comme à son habitude, Mabel sait comment attirer l’attention sur elle. « On part quelques minutes et on rate le plus intéressant ? » Pour une fois, Maddy tolère l’attitude de la benjamine qui sert de parfaite diversion auprès des parents. Elle soupçonne l’air effronté de cousin Bryan. C’est lui qui aurait dû passer au four, pas la dinde. « Ça sent super bon, maman ! Tu veux que je t'aide à faire le service ? Isaac, tu veux des légumes ou de la tarte à la citrouille ? » Maddy profite de cet instant de répit pour tendre son assiette à son père qui sert la dinde de son côté. Et quand son tour arrive, elle demande des légumes à Mabel, la remerciant avec un sourire. Elle repose son assiette remplie avant de regarder Penny qui se trouve à sa diagonale. Elle est encore toute pale. La pauvre. Elle se sent vraiment désolée, mais son expression reste impassible, elle est censée être au courant de rien. C’est à cet instant qu’Isaac a une merveilleuse idée. « Je peux aider et servir les boissons, » La seconde suivante, Maddy tend son verre vide à son complice et lui demande. « Je veux bien du vin s’il te plait Isaac. » Etrangement, depuis qu’elle a appris la vérité, Maddy n’arrive plus à l’appeler par des petits surnoms affectifs comme s’ils formaient un couple fraichement amoureux. Maddy commence alors à manger son assiette en silence, alternant entre une bouchée de viande et de légumes. Moins elle en dit, mieux elle se porte. De toute façon, quelqu’un finira bien par parler et ce qui arriva, plus rapidement de prévu. « J'ai entendu parler d'un prochain tournage qui pourraient vous intéresser. » A ses mots, Maddy repose son couteau, peut-être un peu trop fort, avant de déclarer. « Papa, tu peux arrêter de parler de cinéma deux minutes, on est à un repas de famille. » Les yeux de Mark s’arrondissent comme des soucoupes, il reste sans voix, alors que Matilda s’alarme. « Maddy chérie ! Est-ce que ça va ? » L’ainée soupire et elle se fait devancer par Bryan. « Maddy doit avoir ses règles, qu’est-ce que tu es nerveuse ce soir cousine. » La Griffiths tourne la tête vers Bryan, le rouge commence à lui monter aux joues. C’est là qu’elle voit Bryan tenter de faire du pied à Penny sous la table. Maddy démarre au quart de tour et lui écrase ses mocassins fraichement cirés sans hésitation. Les traits masculins se tendent, retenant une grimace de douleur. « T’as les hormones en feu dis donc ! Déjà que je t’ai cramé dans le bureau de tonton avec ton amoureux. » Faites le taire. Il est en train de déformer et amplifier la vérité, racontant des mensonges sur Isaac et elle. Certes ils ont été proches dans le bureau de son père, mais rien ne s'est passé. Strinctement rien. Maddy n'a pas envie que Penny s'imagine des choses, alors que la situation est déjà suffisamment compliquée entre eux tous. « C’est bon t’as fini Bryan ? C’est pas étonnant qu’aucune femme veuille de toi avec ton comportement de gamin. » « Et toi tu.. » Mark tape du poing sur la table. Les verres tremblent légèrement. « Les enfants, ça suffit ! » Maddy lâche sa fourchette et attrape son verre qu’elle boit d’une traite. Tant pis, elle en a marre d'être Maddy parfaite ce soir. « Rappelle-moi pourquoi tu l’invites encore papa ? » Si-Parfaite-Maddy perd son sang-froid. C'est trop pour elle. Elle voit la mâchoire du mari de Mabel se décomposer, il n’a toujours pas compris que sa belle-famille ne s’entendait pas ?  Il vit dans le monde des bisounours lui. « Maddy ma chérie, tiens prends une part de tarte à la citrouille, c’est bon pour ton teint. » Sérieusement maman ? Matilda se retourne ensuite vers son neveu et dit d’une voix un peu plus base. « Bryan, sois gentil avec les filles s’il te plait. » qu’elle essaye maladroitement de tempérer la situation.

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Riddikulus

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***
Rien ne va plus, et c’est bien peu dire quand tes nausées te martèlent encore et toujours alors que tu fais face à une Mabel qui a su deviner ta grossesse en si peu de temps que tu commences à douter de ta capacité à garder le secret pendant quelques semaines encore. Dans l’idéal, tu le dirais à tes amis proches, mais tu attendrais d’atteindre les douze semaines avant de l’annoncer de manière plus officielle. Tu n’en avais pas encore discuté avec Isaac toutefois et ce n’était certainement pas ce soir que cela allait se faire, au vu de la situation déjà bien assez compliquée dans laquelle vous vous retrouviez. « Félicitations? » Tu ne sais pas trop comment répondre à la remarque de la cadette des Griffiths. Cherche-t-elle à savoir si tu accueilles la nouvelle positivement? Un léger sourire trouve le chemin de tes lèvres et tu souffles doucement, peu certaine de toi « C’est une surprise, mais je suis contente. » avant de te râcler doucement la gorge lorsque tu aperçois Isaac s’approcher, demandant rapidement à Mabel si elle pouvait te rapporter des crackers tout compte fait. Tu es contente de te retrouver toute seule avec ton amoureux, même si tu sais que ce n’est que pour une poignée de minutes au détour du couloir. Tu voudrais tant que la situation soit plus simple à gérer pour lui, tu imagines que tout serait bien plus facile si tu n’étais pas là. « Ne t’en fais pas, Maddy gère de son côté. » Tu souffles doucement, soulagée de l’entendre. Tu serais curieuse d’entendre l’histoire qui a mené Isaac et Maddy a formé un faux couple de son point de vue à elle, te demandant ce qui a bien pu se passer pour qu’elle se sente obligée d’utiliser d’un tel stratagème. Mais ça aussi, tu le sais, c’est une discussion qui devra attendre un moment plus opportun. « Elle qualifie Mabel de sorcière, je vais finir par croire qu’elle est une descendante directe de Sybill Trelawney. » Tu échappes un rire à la comparaison, sentant ton cœur s’alléger l’espace de quelques secondes, ayant l’impression de retrouver tes points de repère auprès d’Isaac comme tu le fais toujours. Il est ta bouée dans la tempête, il te le prouve une fois encore quand son regard te couve de toute l’attention et de l’amour qu’il te porte, rendant encore plus ardu la tâche de résister à cette envie folle de te perdre dans ses bras.

« Je suis vraiment désolé, Penny, de toute cette situation. Je ne pensais pas que ça tournerait comme ça. C’est juste - » Isaac n’a pas le temps de finir sa phrase que Mabel réapparaît et tu peux à peine lui faire un signe négatif de la tête pour tenter de le rassurer que déjà, tu te vois contrainte d’agir comme si tu le connaissais peu. Ton attention se reporte aussitôt sur la blonde au ventre arrondi et tu te forces à ne pas tourner le regard à nouveau en direction de ton amoureux. « Les crackers ça aide bien. Au début, j’en gardais sur ma table de nuit et je les mangeais genre vingt ou trente minutes avant de me lever, histoire d’être sûre d’avoir quelque chose dans le ventre pour la journée. » Tu te fais une note mentale, c’est définitivement un truc à essayer parce que tu détestes commencer ta journée la tête dans la cuvette. « Et le thé au gingembre, ça a pas un super goût, mais ça calme rapidement les nausées. » « Merci, je vais essayer ça. » Tu ne le montres pas vraiment, trop stressée par tous les autres secrets qui planent dans les environs, mais tu es reconnaissante pour ces petits conseils que Mabel t’offre. Tu ne peux toutefois pas t’empêcher de t’assurer qu’elle gardera cette nouvelle sous silence. La dernière chose dont tu as envie, c’est d’être obligée de t’inventer un copain pour la soirée puisque tu ne peux définitivement pas parler du vrai père de ton enfant à venir. « Je ne dirai rien, promis. C’est à toi d’annoncer les choses quand tu seras prête. » Tu es surprise de voir que Mabel se plie si facilement à ta requête, mais c’est peut-être parce que tu t’attends toujours au pire de sa part alors qu’en réalité, tu ne la connais que très peu. « Je l’apprécie vraiment, merci. » que tu répètes encore à défaut d’avoir de meilleurs mots à lui offrir. « Tu veux pas rester là quelques minutes, le temps de retrouver quelques couleurs? » Tu fais signe que oui de la tête, ouvrant le sac de crackers pour en prendre un dans lequel tu croques doucement. La texture est désagréable dans ta bouche, et tu as peur quelques instants d’être malade à nouveau, mais tu finis par avaler alors que Mabel disparaît derrière Isaac et tu prends quelques instants de solitude ultime pour tenter de faire le tri dans tout ce qui se passe ce soir. C’est le bordel, il n’y a pas à dire.

Quand tu reviens, Mabel est en train d’offrir à manger à Isaac et bien vite, ce dernier s’offre pour remplir les verres à nouveau, évitant avec bienveillance le tien et celui de Mabel, chose pour laquelle tu lui es silencieusement reconnaissante. Ce n’est pas l’envie qui manque de tremper tes lèvres dans un verre de vin, mais tu sais qu’il te vaut mieux éviter. Tu grattes ta fourchette dans ton assiette sans jamais réellement prendre une bouchée de quoique ce soit, l’estomac toujours retourné et les effluves des différents mets n’aidant en rien tes persistantes nausées. La conversation se veut difficile alors que tout le monde a le nez dans son assiette. « J’ai entendu parler d’un prochain tournage qui pourrait vous intéresser. » « Papa, tu peux arrêter de parler de cinéma à toutes les deux minutes, on est à un repas de famille. » Tes yeux suivent les visages des voix qui s’élèvent les unes après les autres, ton attention portée sur Maddy qui semble de moins en moins à l’aise. Tu mets d’ailleurs quelques secondes avant de réaliser que quelqu’un tente de te faire du pied sous la table, et si tu penses d’abord à Isaac (ce qui serait une mauvaise idée, mais tout de même un peu subtile de te faire savoir qu’il est là) tu réalises avec surprise que c’est plutôt Bryan qui se fait de plus en plus insistant à ton égard. La grande surprise toutefois, c’est Maddy qui la provoque quand elle lui écrase les orteils, venant ainsi à ton secours. « T’as les hormones en feu dis donc! Déjà que je t’ai cramé dans le bureau de tonton avec ton amoureux? » What now? Tu ne peux t’empêcher de te retourner vivement vers Isaac, des questions pleins les yeux bien que tu tentes de ne pas te faire des scénarios loufoques. Isaac ne ferait rien avec Maddy, surtout pas alors que tu es juste là, dans la pièce d’à-côté. Alors c’est quoi, cette pointe de jalousie à la con dans le fond de ton ventre? Des nausées, ce ne sont que des nausées. Ouais, ouais. Tu n’entends même plus Maddy qui s’en prend à son cousin, ni ce dernier qui tente de se défendre. Tu n’entends que les poings de Mark qui frappent durement contre la table et la voix qui s’élève, plus forte que toutes les précédentes. « Les enfants, ça suffit! » Le silence se fait et tu n’oses plus bouger, le regard posé sur ton assiette à défaut de savoir qui ou quoi regarder alors que la tension semble monter d’un cran.

« Rappelle-moi pourquoi tu l’invites encore papa? » Mark lance un regard noir à sa fille, et Matilda elle, tente de calmer le jeu avec de la tarte à la citrouille, bien que son mari ne semble pas décidé à lâcher le morceau si facilement. « Je me disais que c’était une belle opportunité pour Bryan et Penny d’apprendre à se connaître. » Ah bon, au moins, il a le mérité d’assumé son envie de matching pas subtile du tout. « Malheureusement, je ne suis pas un cœur à prendre. » que tu dis sans réellement y penser. Et oh merde, tu aurais vraiment dû y penser parce que voilà que Mark et Matilda te regardent avec surprise et toi qui voulais t’éviter de t’inventer un faux petit-ami juste quelques minutes plus tôt, voilà que c’est raté, et par ta propre faute en plus. « Je ne savais pas ça. » Tu déglutis difficilement, te retenant plus que jamais de croiser le regard de ton amoureux qui est pourtant assis juste là, à côté de toi. « C’est assez récent. » « Petite cachotière, va! On le connaît? » Tu secoues vivement la tête de gauche à droite. Pense vite Penny, pense vite. Mais avant même que tu n’aies le temps d’inventer une histoire, Mark sort son téléphone de sa poche et se met à taper sur son écran. « Voyons ce que les médias savent de tout ça! » qu’il dit comme si ta vie amoureuse s’agissait d’un jeu quelconque. C’est sans doute un peu le cas, vu l’intérêt qui y est porté depuis que tu es une personnalité reconnue. Quand Mark relève son regard du téléphone et qu’il pose des yeux mauvais sur Isaac, tu en comprends qu’il a vu une photo ou un article sur vous deux, datant du tapis rouge d’il y a une dizaine de jours à peine, à Los Angeles. « Est-ce que quelqu’un veut m’expliquer ça? » Sa voix est grave, à la limite du menaçant alors qu’il tourne son téléphone vers vous, une photo d’Isaac et toi bras-dessus, bras-dessous apparaissant en gros plan sur le téléphone. Ses yeux continuent de lancer des flammes dans la direction d’Isaac. T’aurais bien envie d’avoir besoin de t’échapper à la salle de bain, soudainement, mais te voilà clouée sur place sans savoir quoi faire, encore moins quoi dire.

Sorry guys.

Les convives sont de retour à cette table des plus atypiques, protagonistes d'une comédie de plusieurs niveaux. Tu te concentres sur ta respiration, t'évertuant à te concentrer sur ton rôle de faux petit ami quand les derniers événements déroulés dans le couloir ne te laissent assurément pas indifférent. Tu t'en veux que Penny, nauséeuse de surcroît, se retrouve dans une telle situation, même si tu sais qu'elle comprendra et que tu as toujours été franc envers ce rôle de faux compagnon que tu endossais - simplement peut-être aurais-tu préciser que ton amie était Maddy ; et tu donnerais cher pour réellement prendre soin d'elle. D'autre part, tu désires ardemment honorer cette mission que tu as acceptée auprès de Maddy, parce que tu ne veux pas voir ta voisine pâtir de votre mensonge commun par ta faute. Puis il y a Mabel qui a deviné par ses dons de clairvoyance prodigieusement horrifiants que la Stringer était enceinte, alors que cette grossesse gonfle pour l'instant le rang des secrets.

Les verres et les assiettes sont généreusement servis et le père Griffiths rompt la mélodie débutée par les couverts contre les différents aliments en évoquant un prochain tournage. Tu soupçonnes que dans cette famille, le cinéma occupe une place maîtresse. Pour ta part, ta gorge ne cesse de te taquiner depuis cette première fourchetée que tu as prise - à moins que ce soit ta nervosité vis-à-vis de tous ces squelettes du couloir ? - et tu as beau tenter de te l'éclaircir avec du vin, tu as le sentiment que tu t'approches plus du risque de passer pour un ivrogne que du bénéfice de retrouver ta trachée dans son état regretté initial. Tu sursautes légèrement lorsque Maddy pose son couteau juste à côté de ta main, avec une véhémence que tu ne lui connaissais pas, traduisant son exaspération. « Papa, tu peux arrêter de parler de cinéma deux minutes, on est à un repas de famille. » S'en suit l'inquiétude de l'hôtesse et une joute verbale opposant l'illustratrice à son cousin célibataire. Tu profites du débat virulent pour prendre davantage de vin dans l'optique de passer cette impression d'obstruction dans ta gorge et manques de recracher son contenu lorsque Bryan évoque son interprétation de la scène qu'il a découverte lorsqu'il vous a surpris dans la pièce dans laquelle tu avais révélé, aussi secrètement que possible, à Maddy que tu étais en couple avec Penny. D'ailleurs, tu jurerais sentir le regard de cette dernière te brûler la peau d'interrogations et c'est seulement le poing ferme de Mark sur la table qui t'empêche de tenter de t'expliquer par ton regard, stoppant derechef l'altercation des cousins et réinstaurant un ordre - précaire. Les mets tremblotent, ton verre bien entamé fait petit joueur face à Maddy qui avale le contenu du sien cul sec et sa mère tente, pleine de bonne volonté, de tempérer le climat orageux. Pour ta part, tu te distances légèrement de la table, de plus en plus embarrassé par ta gorge, priant de ne pas faire une allergie à l'origine de ces saveurs qui t'étaient énigmatiques.

« Je me disais que c’était une belle opportunité pour Bryan et Penny d’apprendre à se connaître. » « Malheureusement, je ne suis pas un cœur à prendre. » Tu fermes quelques secondes les yeux, comme pour te préparer à la suite que tu augures désastreuse. Tu abhorres cette sensation de ne savoir absolument pas comment pallier le drame qui menace de se déployer devant tes yeux, ce que tu juges tout de même un comble quand tu es tout à fait capable d'intervenir avec sang-froid et gestes adéquats sur des scènes d'urgence. Tu portes ton poing à ta bouche pour tousser de nouveau, te retenant de demander à Maddy la carafe d'eau qui est de son côté de la table bien que tu en aurais fort besoin parce qu'il s'agit aussi de votre nom de code pour cesser votre jeu d'acteur - même si tu ne donnes, pessimiste, plus très cher de votre mensonge. L'identité du petit ami de Penny attire promptement toute l'attention et voilà que les smartphones sont dégainés tels les loupes à indices de Sherlock Holmes. « Est-ce que quelqu’un veut m’expliquer ça? » Mark remporte haut la main la course aux pot-aux-roses et tu reconnais la scène du tapis rouge auquel tu avais accompagnée ta petite amie, événement lors duquel vous aviez officialisé votre relation amoureuse. Tu t'éclaircis la gorge en guise de réponse, yeux brillants, et tu passes une main sur ton cou chaud que tu as l'impression de sentir enfler, en plus de ta langue. « Pourquoi t'as pas l'air si surprise que ça, Madeline ? A moins que tu aies ramené un faux petit-ami ? Remarque, vu les capacités de Cupidon de notre père, je peux comprendre que tu préfères nous mentir... » Tu t'empêches de lever les yeux au Ciel, implorant l'univers de retirer son don de perspicacité à Mabel, et fais involontairement crisser les pieds boisés de la chaise sur le sol alors que tu te lèves, le sang bouillant - en désespoir de cause ou en instinct de survie ? Impulsivement, tu prends la parole : « C'est ma faute, Maddy ne vous ment pas. » Heureusement que tu n'es pas Pinnochio sinon ta fausse petite-amie se serait retrouvée empalée de ton nez. Tu déglutis difficilement. « J'ai joué sur deux tableaux, » tu annonces, réalisant amèrement par la suite que si ton mensonge innocente potentiellement Maddy, il donne aussi l'impression Penny s'est engagée à un vrai salaud. Tu lui adresses un regard sincèrement désolé, les joues écarlates. « Je suis désolé, » tu exposes avec franchise, puis sursautes une énième fois quand Mark vocifère : « C'est scandaleux. Dehors ! Je ne tolérerai pas de ça à ma table. » Tu échanges un regard avec Maddy, tentant de lui faire comprendre qu'elle disposait totale carte blanche sur votre mise en scène à partir de maintenant que tu étais hors-jeu et tu obéis à son père, question d'éviter de recevoir une cuillère dans le front. « Au moins, moi, j'sors pas avec n'importe qui ! » Bryan vante alors que tu attrapes ta veste et accueilles malgré tout salutairement l'air un peu plus frais de l'extérieur. Une fois la porte de chez les Griffiths refermée dans ton dos, tu en profites pour curieusement lever ta chemise encore imbibée de vin, remarquant les larges plaques rouges confirmant éhontément la survenue d'une innovante allergie alimentaire. Un juron file entre tes lèvres, ta langue de plus en plus gonflée, alors que tu saisis ton téléphone. Tu aurais bien envie de solliciter Kane, mais le jeune homme se trouve à l'autre bout de la ville et tu aurais meilleur compte de te rendre aux urgences à pieds à ce rythme pour obtenir de quoi contrer ta réaction. Plutôt, tu tentes Maddy, que tu te rappelles être allergique aux crustacés :

Isy  
je suis désolé mais est-ce que je peux t'emprunter discrètement ton epipen ?

Tu fixes ton écran, ta vision se brouillant, pour lire si Maddy a accès son smartphone ou pas. Si ce n'est pas le cas, tu t'orienteras vers une autre solution avant de finir tel un diodon non grata sur son perron.

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Riddikulus

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PNJ : les parents Matilda & Mark Griffiths, le mari de Mabel et le cousin Bryan à caser.

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Naïvement, l’ainée a pensé reprendre le contrôle de la situation, cependant elle a sous-estimé les paroles de son père et de l’abominable Bryan. Le patriarche de la famille tape du poing pour calmer les deux cousins qui se chamaillent comme des enfants. Sans se laisser faire, Maddy rouspète sur la présence non-désirée de Bryan. « Je me disais que c’était une belle opportunité pour Bryan et Penny d’apprendre à se connaître. » Maddy soupire face à la réponse de son père. Toute est une question d’opportunité selon Mark Griffiths, il n’en loupe pas une. Quand ce n’est pas une histoire de contrat, c’est un rendez-vous arrangé. Maddy commence à se sentir vraiment gênée par le comportement de ses parents face à ses amis. « Malheureusement, je ne suis pas un cœur à prendre. » Le regard de l’actrice virevole de Mark à Penny. Oh oh. Penny est-elle sur le point de faire une annonce ? De mettre un terme à cette stupide mascarade. Ce qu’elle comprendrait parfaitement étant donné les récents secrets qu’elle vient d’apprendre. Le ventre de Maddy se tord et elle n’a le temps de stopper Mark dans son élan, avide des derniers potins. « Je ne savais pas ça. » Maddy regarde son verre tristement vide. Elle hésite à demander à Isy de lui passer le vin, mais l’eau serait une meilleure solution. « C’est assez récent. » « Petite cachotière, va! On le connaît? » Cette fois-ci les yeux de Maddy naviguent de son verre à Isaac, elle a envie de lui donner un coup de pied sous la table mais elle a peur de louper son tir. Il ne manquerait plus qu’elle cogne la sorcière enceinte. « Voyons ce que les médias savent de tout ça! » Maddy a envie d’hurler « passe-moi l’eau » à son ami, mais l’attention est reportée vers celui qui mène ce repas de famille. « Est-ce que quelqu’un veut m’expliquer ça? »  L’écran de téléphone se retourne vers l’assemblée dévoilant une photo de Penny sur un tapis rouge en compagnie d’Isaac. Alerte générale. L’actrice a envie de simuler un malaise mais sa petite sœur est plus vivace. « Pourquoi t'as pas l'air si surprise que ça, Madeline ? » Le regard de Mabel est provocateur, Maddy lui dirait bien de se taire mais elle est bien trop polie pour avoir de telles propos devant sa sœur. Mais la situation est bien trop urgente pour se quereller avec sa benjamine, regardez le résultat de sa dispute avec cousin Bryan. « A moins que tu aies ramené un faux petit-ami ? Remarque, vu les capacités de Cupidon de notre père, je peux comprendre que tu préfères nous mentir... » Le rouge commence à monter aux joues de l’ainée. Maddy joue nerveusement avec son morceau de pain, elle le balancerait bien sur sa petite sœur. Est-ce qu’elle lui en pose des questions sur son couple à elle ? Sorcière. Cette horrible insulte est sur le point de franchir la barrière de ses lèvres qu’une voix masculine s’élève dans la pièce. « C'est ma faute, Maddy ne vous ment pas. » Le dos de Maddy se rabat un peu trop brusquement sur le dossier de sa chaise, choquée par cette prise de parole. D’un point de vue extérieure, cette réaction peut donner la parfaite illusion d’une trahison. « J'ai joué sur deux tableaux, » Les mains de l’actrice se crispent sur ses genoux, elle regarde avec des grands yeux Isaac. Ne fais pas ça, qu’elle l’implore du regard. Ce n’est pas lui le fautif, mais elle, seulement elle. « Je suis désolé. » Son cœur se presse dans sa poitrine, elle ressent un profond bouleversement face au sacrifice de son ami, pourtant elle reste pétrifiée sur place. « C'est scandaleux. Dehors ! Je ne tolérerai pas de ça à ma table. » Maddy échange un regard véritablement désolé avec Isaac, elle sent les larmes lui monter aux yeux avant d’entendre la voix stridente de Bryan. « Au moins, moi, j'sors pas avec n'importe qui ! » Bryan se fait reprendre par Matilda, Mark réclame le calme à la table, pourtant Maddy n’entend plus rien, elle regarde son faux petit-ami quitter la pièce, attrapant son manteau sur son passage. Isaac est désormais hors-jeu.

Maddy ne sait pas combien de temps elle est restée là en train de regarder son assiette. Elle n’écoute plus sa mère lui adresser la parole, elle n’entend plus les commentaires de Mabel et Bryan, elle ne fait plus attention à la colère de Mark et elle n’ose plus regarder Penny qui doit se sentir tout aussi mal qu’elle. Maddy est rappelée à la réalité lorsqu’elle sent son téléphone vibrer au creux de sa poche. Discrètement elle lit le message sous la table. Je suis désolé mais est-ce que je peux t'emprunter discrètement ton epipen ? Maddy glisse son cellulaire dans poche et lève enfin son regard vers les autres convives avant d’annoncer d’une voix ferme. « J’ai besoin de prendre l’air. » Sans un mot de plus, elle repousse sa chaise et prend la direction de la sortie.

Son epipen entre les mains, Maddy retrouve le froid de la nuit et Isaac un peu plus loin dans la rue auprès de leur voiture. Elle ne sait pas pourquoi Isaac lui a demander ce service, a-t-il une quelconque allergie. « Est-ce que ça va ? » Son regard est profondément inquiet. « Tiens. » qu’elle lui dit en lui tendant le précieux objet. « Tu n’avais pas à faire ça Isy. » Sa gorge est nouée, elle est sur le point de pleurer pourtant elle essaye de garder un peu de contenance. « J’ai envie de rentrer, j’en peux plus de ce repas. » Ils lui ont tous coupé l’appétit. C’est le bon moment de tirer leurs révérences. D’arrêter cette stupide interprétation de faux-couple. « Est-ce que tu veux que je propose à Penny de la raccompagner ? Histoire de la faire sortir de la cage aux lions. » La Griffiths se sent redevable auprès de ses deux amis, même si elle a peur d’en perdre un sur ce champ de bataille. « Je peux vous déposer, de toute façon ils vont être tous occupés à scruter les potins people. » qu’elle propose avec un soupire s’évanouissant dans le silence de la rue.

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Riddikulus

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Tu as merdé. Tu as merdé si fort et tu t’en veux terriblement. Les mots ont franchis la barrière de tes lèvres sans que tu ne réalises ce que tu étais en train de faire. Sur le coup, tu voulais seulement te débarrasser des lourdes avances de Bryan, jusqu’à en oublié temporairement les rôles qui étaient joués ce soir. Le faux-couple que forme Isaac et Maddy est compromis, et c’est entièrement de ta faute. Tu le sais dès l’instant où Mark s’empare de son téléphone pour faire une recherche sur le net, pour voir s’il ne trouverait pas une rumeur ou un indice sur ta vie amoureuse. Quel calvaire que tu aies décidé de te montrer en public avec Isaac pour la première fois une dizaine de jours auparavant seulement. C’est ce qu’on appelle un timing absolument pourri. « Pourquoi t’as pas l’air si surprise que ça, Madeline? À moins que tu aies ramené un faux petit-ami? Remarque, vu les capacités de Cupidon de notre père, je peux comprendre que tu préfères nous mentir… » Tu lèves les yeux vers Mabel qui semble prendre un peu trop plaisir à voir la situation prendre une telle tournure. Toi, tu ne sais toujours plus où te mettre et tu évites de croiser les yeux accusateurs de Mark, le regard surpris et plein de pitié de Matilda et pire encore, ceux de Maddy et Isaac que tu as l’impression d’avoir trahi sans jamais en avoir eu l’intention. « C’est ma faute, Maddy ne vous ment pas. » Celle-là, tu ne t’y attendais pas. Tu relèves la tête et t’oses enfin à croiser le regard d’Isaac qui lui, ne quitte pas le père Griffiths des yeux. « J’ai joué sur deux tableaux. » Tu te pinces légèrement les lèvres. Là où tu n’as pas su préserver le secret de ton amie, ton amoureux va jusqu’à prendre des mesures que tu considères pratiquement de drastiques pour la préserver et ça ne fait qu’augmenter ton niveau de culpabilité, tout en rendant une situation compliquée encore plus difficile à supporter. « Je suis désolé. » « Isy… » que tu souffles doucement lorsque vos regards se croisent, incertaine qu’il est réellement pris la bonne décision en ajoutant une nouvelle couche de mensonges à tout ce bordel. « C’est scandaleux. Dehors! Je ne tolérai pas de ça à ma table. » Isaac se lève et autant toi que Maddy le suivez du regard alors qu’il fait son chemin jusqu’à l’extérieure de la demeure et tu es tentée de te lever pour le suivre.

Tu ne parviens pas à bouger toutefois et tu n’entends plus rien des tentatives de conversations de la part de Matilda, encore moins les reproches que Mark puisse bien être en train de faire envers ton amoureux qui s’est récolté une réputation qui est si loin de la réalité. Tu as mal au cœur, dans tous les sens du terme et tu es incapable de prendre une bouchée du repas qui git devant toi. « J’ai besoin de prendre l’air. » Ton regard suit les mouvements soudains de Maddy et tu sais que tu dois absolument lui parler avant que cette soirée ne tire à sa fin. C’est impoli sûrement, de quitter alors que tout est si compliqué et que rien n’a réellement été dévoilé, mais tu n’as pas le cœur à poursuivre la comédie plus longtemps. « Je suis vraiment désolée pour tout ça. Je pense qu’il vaut mieux que je rentre. » Tu ne laisses pas réellement le temps aux hôtes de la soirée de tenter de te convaincre de rester, tu as même l’impression que l’ambiance n’est plus du tout à la fête et qu’ils ne tenaient pas particulièrement, eux non plus, à faire perdurer le désagréable. Tu marches le long de la rue, à la recherche de Maddy ou d’Isaac, et c’est sans grande surprise que tu les retrouves ensemble. « Est-ce que tu veux que je propose à Penny de la raccompagner? Histoire de la faire sortir de la cage aux lions. » « Ce sera pas nécessaire. » que tu l’informes alors qu’elle te fait toujours dos. Maddy et Isaac se tournent simultanément vers toi et tu baisses les yeux, honteuse. « Je suis tellement désolée, j’ai pas pensé en disant que je n’étais pas un cœur à prendre… » Toi qui avais tant voulu les aider au début de la soirée, voilà que tu les avais nuis plus qu’autre chose. « Je peux vous déposer, de toute façon ils vont être occupés à scruter les potins people. » « T’es sûre que tu es en état de conduire? » Tu avais remarqué les verres de vin qu’elle avait enfilé pendant la soirée et tu t’en voudrais qu’elle prenne le volant si elle n’est pas en état de le faire. « Je peux te ramener, Isaac peut prendre ma voiture et je te ramène dans la tienne. Tu n’habites pas loin de chez nous après tout. » Chez vous. Oh que ça faisait étrange de le dire, ce n’était certainement pas comme ça que tu comptais l’annoncée à Maddy non plus mais tout de cette soirée sortait de l’ordinaire, de toute façon. Et tu sentais que vous aviez besoin de discuter, toutes les deux, histoire de faire un peu plus sens de tout ce qui venait de se passer. Ou au moins, s’assurer qu’il ne subsisterait aucune tension entre vous deux après tout ça. Tu venais de la retrouver il y a quelques semaines à peine, tu détestais l’idée qu’une distance s’installe à nouveau entre vous deux. Tu finis toutefois par remarquer l’air perturbé de ton amoureux ainsi que l’epipen qu’il tient entre ses doigts. « Ça va pas Isy? »

Le message texto est rapidement reçu puis lu par Maddy, ce qui te conforte sur sa potentielle réactivité. Tu produis quelques pas vers ton véhicule, optant pour t'asseoir sur le trottoir qu'il borde, en attente de la jeune femme que tu soupçonnes, te répondra assez rapidement. Quelques minutes à peine suffiront pour que la silhouette de ton amie te rejoigne. « Est-ce que ça va ? » Tu hoches timidement la tête en saisissant avec gratitude l'epipen qu'elle te tend. « Merci. Tu en as d'autres chez toi ? » Tu questionnes, ne voulant pas priver Maddy de son outil sur une trop longue période. « Je t'en apporterai un demain, » tu t'engages à la rembourser, avant de te concentrer sur le dispositif qui devrait rapidement t'aider à contrecarrer les symptômes d'allergies qui sévissent en toi.

« Tu n’avais pas à faire ça Isy. » La voix pulsée d'émotions de ton interlocutrice appelle ton attention et tu remarques promptement son regard brillant. Tu inspires discrètement et profondément. Cette réplique de ta part t'avait été spontanée et naturelle, motivée par ton objectif déterminé d'honorer cette promesse que tu avais faite à ton amie. Toutefois, après coup, tu réalisais que tu avais également positionnée ta véritable petite amie dans une situation aussi délicate que malaisante et tu espérais sincèrement qu'elle ne t'en veuille pas. « Je t'avais promis que tu pouvais compter sur moi. » Tu rappelles avec amitié, un doux sourire sur ton visage prouvant l'absence de toute rancune ou mauvais sentiment que tu pourrais dédier à l'attention de l'illustratrice. De plus, bien que ta réplique s'était amorcée sur un coup de tête, tu étais l'entier et l'unique responsable de ces mots que tu avais adressés. Tu avais toujours été un ami loyal et ne possédais qu'une seule parole, Maddy ne constituait pas une exception à tes yeux. « Je suis désolé que ça se soit mal passé. » Ton vœu avait été de soutenir et aider ton amie lors de ce repas traditionnel qui rimait finalement au désastre désormais. Tu priais pour ne pas avoir causé trop de dommages entre la Griffiths et son entourage familial. « J’ai envie de rentrer, j’en peux plus de ce repas. » Tu acquiesces, compréhensif, puis injectes le produit dans ta cuisse. Cette journée méritait bien de se terminer. « Est-ce que tu veux que je propose à Penny de la raccompagner ? Histoire de la faire sortir de la cage aux lions. » « Ce sera pas nécessaire. » Vos regards s'orientent simultanément sur la silhouette de Penny qui arrive à votre hauteur. Derechef, ses yeux se baissent et un pincement dans ton cœur se veut lancinant. « Je suis tellement désolée, j’ai pas pensé en disant que je n’étais pas un cœur à prendre… » « C'est pas ta faute. » tu assures n'attribuant absolument aucune once de culpabilité à ton amoureuse sur le déroulé de cette soirée des plus atypiques. Tu refusais qu'elle s'accable de la tournure des événements alors qu'un sinistre concours de circonstances et de maladresses était à blâmer. « Je suis désolé aussi, » tu répètes, navré des circonstances et d'avoir failli, en quelques sortes, aux deux femmes. « Je peux vous déposer, de toute façon ils vont être occupés à scruter les potins people. » « T’es sûre que tu es en état de conduire? » L'émeraude de mes yeux passe de Penny à Maddy. « Je peux te ramener, Isaac peut prendre ma voiture et je te ramène dans la tienne. Tu n’habites pas loin de chez nous après tout. » Un léger sourire vient habiter ton portrait, rassuré que la Stringer ne compte pas faire maison à part cette nuit et qu'elle considère toujours la maisonnée de Toowong comme étant vôtre. « Ça va pas Isy? » Tu remarques les pupilles de Penny rivées sur l'epipen et tu hoches la tête en signe de dénégation. « Non, ça va. Allez-y entre filles si vous voulez, je vais rentrer de mon côté avec la voiture. » Tu suggères, supposant que la proposition de Penny provenait de sa volonté de discuter seule à seule avec Maddy. De plus, il fallait avouer que tu étais assez soulagé à l'idée de pouvoir rentrer assez vite à domicile, où tu pourrais constater l'étendue des dégâts de ton allergie, ayant déjà remarqué plus tôt les plaques rouges apparaissant sur ton corps et sentant ton visage plus bouffi. Penny t'apporte une nouvelle dose de réconfort quand elle dépose un baiser sur ta joue, alors que ton cerveau tourne en boucle sur l'idée de lui avoir fait du mal, et tu démarres ta propre voiture lorsque l'automobile de l'actrice prend la route, Maddy sur le siège passager.