And I'm thinking about how people fall in love in mysterious ways. Maybe just the touch of a hand. Oh me I fall in love with you every single day. And I just wanna tell you I am. So honey now take me into your loving arms, kiss me under the light of a thousand stars, place your head on my beating heart. I'm thinking out loud maybe we found love right where we are
Bientôt un an que j’ai rencontré Alex et je peux vous dire que je suis heureux comme au premier jour. Je l’aime toujours autant, aussi, elle me fait du bien, beaucoup de bien. Elle passe le plus clair de son temps chez moi, on peut même presque dire qu’on vit ensemble. Elle a vidé les placards de son appartement pour ramener la quasi-totalité de ses vêtements chez moi. Je dis bien la quasi-totalité parce mon appartement est bien plus petit que le sien et il n’y a clairement pas assez de place pour lui laisser la possibilité de vider son placard chez moi. C’est donc après l’avoir embrassé que je pars travailler tous les jours et c’est avec impatience et l’envie de la retrouver que je rentre le soir. Je sais que j’ai beaucoup de chance de l’avoir dans ma vie. En très peu de temps Alex est devenue mon tout, mon rayon de soleil, la raison pour laquelle je me lève tous les matins. Je veux qu’elle devienne un jour ma femme, qu’elle porte mes enfants et que l’on s’aime, jusqu’à ce que la mort nous sépare.
Ce matin comme tous les autres, je souris quand j’ouvre les yeux et que je la vois. Elle dort encore alors je la serre dans mes bras, je colle mon torse à son dos, j’entoure son corps de mes bras et je ferme à nouveau les yeux. Sa présence me fait tellement de bien que je m’endors à nouveau et quand j’ouvre à nouveau les yeux il est presque dix heures. J’entends l’eau de la douche couler et je ne tarde pas pour me lever. Nous avons rendez-vous chez mes parents dans deux heures et demi et il y a deux heures de route. Je prends mon café tout en regardant quelques minutes la télé et quand j’entends la porte de la salle de bain s’ouvrir je pose mon portable le plan de travail et je pars retrouver ma petite-amie. « T’as bientôt fini bébé ? » Mes bras s’enroulent de nouveau autour de son corps et je l’embrasse dans le cou tout en la regardant dans le miroir. « Je prends ma douche et on y a ? » J’enlève mon caleçon et je n’attends pas qu’elle quitte la salle de bain pour me glisser sous la douche. Aujourd’hui, je présente Alex à mes parents pour la première fois et si moi je suis fou amoureux de ma petite-amie je ne sais pas ce que pourraient en penser mes parents. Parce qu’on est différents, Alex et moi mais si seulement il n’y avait que ça. On vient d’un monde différent et ça mes parents vont très rapidement s’en rendre compte. Elle a grandi dans une famille riche et n’a jamais eu à travailler pour quoi que ce soit. La preuve puisqu’elle ne travaille même pas depuis qu’elle est arrivée à Brisbane. Je sais que c’est le genre de choses qui risquent de ne pas vraiment leur plaire alors que moi, son argent et la manière dont elle vit je m’en fiche. Le plus important c’est qu’on s’aime et qu’elle me rende heureux, non ? Plus heureux que je ne l’ai jamais été et j’espère sincèrement que mes parents pourront s’en rendre compte. Ils ont tous les deux beaucoup entendus parler d’Alex et si j’ai attendu aussi longtemps pour leur présenter c’est simplement à cause de la peur. Mais aujourd’hui si je ne suis pas moins stressé que j’ai pu l’être ces derniers jours, j’ai décidé de franchir le pas parce que finalement, peu importe ce que me parents pensent, moi, je suis amoureux et la plupart des personnes ont tendance à dire que ça se voit. À ma manière de la regarder, de lui parler ou même de parler d’elle. Je sors de la douche une serviette autour de la taille et j’embrasse sur la joue Alex risquant ainsi de ruiner son maquillage. « Allez dépêche-toi, on part dans cinq minutes. » Je lui murmure ces mots à l’oreille et avant de quitter la salle de bain je tape doucement sur ses fesses.
Je lui laisse la salle de bain pour partir m’habiller dans ma chambre et une dizaine de minutes plus tard nous sommes enfin dans ma voiture direction Warwick. Pour la première fois Alex verra aujourd’hui la ville où j’ai grandi et je suis certain que pour elle qui est née et a grandi à Londres, Warwick n’aura rien d’incroyable. « Comment tu te sens ? Pas trop stressée ? » Je suis concentré sur la route mais je détourne les yeux un court instant pour la regarder. Je sais qu’elle doit l’être, parce que l’un des rares points communs qu’on a Alex et moi c’est notre incroyable capacité à stresser et paniquer pour un rien. Deux heures après je gare ma voiture devant la maison de mes parents mais je ne sors pas tout de suite pour autant. Je me détache et me tourne vers ma petite-amie pour la regarder durant de longues secondes sans rien dire. « Ça va bien se passer. » C’est surtout pour me rassurer moi-même que je prononce ces mots et ma main se pose sur sa cuisse pour caresser doucement sa peau du bout des doigts. « Je t’aime mon amour, garde cette information bien en tête toute la journée. » Je me penche vers elle pour lui murmurer quelques mots à son oreille. « Et ce soir je serai à l’écoute de tes moindres désirs. Tu pourras me demander n’importe quoi. » Le sourire que je lui fais parle pour moi-même mais je sais très bien qu’elle comprendra tout de suite ce à quoi je fais référence et en même temps ce n’est pas bien compliqué. Ma main remonte vers sa joue et mes lèvres se posent sur les siennes pour l’embrasser avec douceur et tendresse. Mon pouce caresse sa joue alors que mon autre main se balade sur sa cuisse, lui donnant ainsi un avant-goût des plans que j’ai en tête pour nous ce soir.
AND I'M THINKING ABOUT HOW PEOPLE FALL IN LOVE IN MYSTERIOUS WAYS. MAYBE JUST THE TOUCH OF A HAND. OH ME I FALL IN LOVE WITH YOU EVERY SINGLE DAY. AND I JUST WANNA TELL YOU I AM. SO HONEY NOW TAKE ME INTO YOUR LOVING ARMS, KISS ME UNDER THE LIGHT OF A THOUSAND STARS, PLACE YOUR HEAD ON MY BEATING HEART. I'M THINKING OUT LOUD MAYBE WE FOUND LOVE RIGHT WHERE WE ARE
Depuis quelques temps maintenant, c'est dans son appartement que je passe le plus clair de mon temps, je pense que je suis même plus souvent chez lui que lui même alors c'est sans vraiment le dire ou l'officialiser que je me suis installée petit à petit chez lui. Ramenant toujours un peu plus d'affaires de chez moi pour les laisser chez lui, et renouvellement l'expérience à tellement de reprises que désormais mon appartement semble n'être plus qu'un garde meuble, un grand garde meuble mais dans lequel je ne vis plus. C'est chez lui que mes amis viennent me chercher pour sortir, c'est chez lui qu'ils me ramènent après une soirée, c'est dans son appartement que je dors toutes les nuits, dans son appartement qu'il y a quasiment tout mon maquillage. Seuls mes vêtements en trop grand nombre et surtout mes nombreuses paires de chaussures sont encore séparées n'ayant pas pu trouver de place chez lui. On aurait pu faire l'inverse, s'installer chez moi dans mon appartement trop grand pour moi seule et même trop grand pour nous deux, mais c'est chez lui que nous nous sentons si bien. Dans ce petit cocon dans lequel nous nous retrouvons tout les soirs après son travail. Un petit appartement mais dans lequel nous avons déjà tellement de souvenirs, tellement d'expérience faite chez lui et je crois que finalement le confort et l'intimité qui se dégage de ce lieu me rassure bien plus que les murs blancs et l'espace inoccupé et vide de mon appartement. Mon bordel vient déranger son univers si bien organisé, mais depuis quelques temps son appartement est à notre image, un peu de lui, un peu de moi et un nous qui se construit peu à peu et j'ai l'impression d'être dans une période de ma vie ou tout va bien. Je n'ai rarement été aussi heureuse, aussi sereine, aussi légère et je jongle avec ma vie de couple et mes amis sans trop en faire, je découvre que parfois les plaisirs les meilleurs sont aussi les plus simples et c'est grâce à Caleb si je me sens si bien dans ma vie. Grâce à lui et à ce qu'il m'apporte au quotidien et à l'amour que je ressens pour lui.
Et pourtant si notre quotidien est parfait depuis quelques semaines, cette nuit n'a pas été la meilleure que j'ai pu passer chez lui parce qu'aujourd'hui il m'emmène chez lui à Warwick. Pas pour une visite nostalgie pour évoquer ses souvenirs d'enfances, non. Mais, pour me présenter à ses parents, et pour la première fois de ma vie, je vais rencontrer les parents de mon petit-ami et ça c'est une étape importante, surtout qu'il y a déjà plusieurs mois que nous sommes ensembles, alors s'il a attendu c'est sans doute parce que pour lui aussi c'est important et qu'il appréhende un peu ce moment. Enfin je crois, en tout cas moi je l'appréhende beaucoup. Parce que j'ai peur de ce qu'ils vont penser de moi, j'ai peur d'être jugée, j'ai peur de ne pas être assez bien pour leur fils et qu'ils s'en rendent compte. Et l'idée de devoir me présenter à eux, devoir assumer celle que je suis alors que je sais qu'ils sont si différents de moi, ça me fait extrêmement peur. Je ne me cache pas avec Caleb, je suis moi, je suis entière, je suis cette fille parfois incapable d'être sérieuse, un peu folle, et parfois je suis bourrée de craintes, de doutes et je suis cette fille qui panique, qui a besoin d'être rassurée, contenue et Caleb sait tout ça. Il sait qui je suis mais très peu sont ceux qui peuvent me voir comme je suis naturellement, sans protection et j'ai tellement peur de ne pas être à la hauteur que j'ai automatiquement l'impression que celle que je suis ne suffira pas et que je vais devoir en faire plus. Etre meilleure, être différente, plus comme eux, mais je ne sais pas qui ils sont. J'ai même jamais mis les pieds dans une ferme de ma vie, alors c'est impossible pour moi de savoir ce qu'ils vont attendre de moi. Ce matin je suis la première à me lever et c'est très rare comme situation, mais je dois me préparer, je dois choisir les bons vêtements, je dois trouver comment faire une première bonne impression et surtout pour une fois je n'ai pas l'intention d'être en retard dans ma vie alors je laisse Caleb dormir encore un peu et je prends de l'avance, de toute façon il me faut facile le double de son temps voir même le triple de son temps pour me préparer.
« T’as bientôt fini bébé ? » Je le regarde s'approcher de moi à travers le miroir que je nettoie du revers de la main pour enlever un peu de la buée. Je lui souris quand je le vois vraiment et que je le sens m'embrasser dans le cou, sa présence me fait oublier tout le reste et je souris vraiment quand ses bras s'enroulent autour de moi. « Je fais au plus vite oui. » Au plus vite n'est jamais assez vite pour lui et aujourd'hui, je dois faire d'autant plus attention à être présentable. « Je prends ma douche et on y a ? » Je comprends que je n'ai plus beaucoup de temps et pourtant pendant quelques secondes je le regarde à travers le miroir alors qu'il se déshabille devant moi sans crainte et c'est pas si vieux qu'il se sente si à l'aise avec moi qu'il se déshabille comme ça, je lui laisse la salle de bain quelques minutes, juste le temps pour moi de choisir mes affaires. « Je sais pas comment m'habiller pour aller à la ferme. » Je lui avoue en criant un peu plus fort et les nombreuses tenues que j'ai déposé sur son lit prouvent bien mon indécision. J'enfile des sous-vêtements et c'est finalement sans choisir de tenue et vêtue uniquement d'un string et d'un soutien-gorge que je passe à la tâche suivante, le maquillage, tâche au combien importante mais je ne peux pas me maquiller comme quand je sors en soirée, et je ne sais pas ce qui est adapté ou non à une première rencontre avec les beaux-parents fermiers. Il faut que j'arrête d'acheter trop de truc ça rends tout trop compliqué. Il ne pourra qu'être d'accord avec moi alors je garde cette pensée pour moi et je me concentre pour un maquillage sobre mais soigné et quand Caleb sort de la douche en serviette, les cheveux encore mouillés et dégoulinant je le regarde parce que c'est une vision que j'aime particulièrement. Ce que j'aime moins c'est quand ses lèvres et son visage encore mouillés viennent se frotter à mon maquillage que je viens à peine de finir. « Arrêtes t'es tout mouillé je vais devoir tout recommencer. » Je ronchonne un peu alors que j'essuie l'eau qui coule sur mon visage tout en essayant de sauver mon fond de teint. « Allez dépêche-toi, on part dans cinq minutes. » Et malgré ce maquillage que je tente de ne pas ruiner, et les vêtements que je n'ai toujours pas mis, il arrive à me faire sourire et je lève les yeux au ciel amusée quand je sens sa petite tape sur mes fesses. « Choisis une tenue sur le lit et ne panique pas pour le bordel je rangerais promis. » Je le préviens avant qu'il ne tombe sur un trop plein d'affaires étalés sur le lit et qu'il ne se sente mal à cause du bordel. Voilà encore un point sur lequel nous sommes différents lui et moi. Lui maniaque, moi plutôt bordélique, je n'ai aucun mal à quitter l'appartement en laissant un bordel derrière moi ce qui n'est pas son cas mais aujourd'hui, il devra faire avec parce que je sais qu'au delà du bordel ce qu'il déteste encore plus c'est d'être en retard. La coiffure est ok, le maquillage est ok, ma tenue est enfilée et Caleb est déjà prêt, j'enfile mes chaussures après quelques minutes d'hésitation et je le retrouve dans la voiture. C'est finalement pas cinq mais plutôt dix minutes plus tard que nous quittons sa rue direction la maison familiale des Andersons. Une grande étape pour moi, enfin pour nous. Presque la plus grosse officialisation finalement, parce qu'on ouvre notre bulle de bonheur à d'autres et pas à n'importe qui, à ses parents. « Comment tu te sens ? Pas trop stressée ? » Mon pied tape sur le sol depuis quelques minutes, et ce n'est qu'en l'entendant parler que je le réalise. Je pose ma main sur ma cuisse pour contenir ma jambe et je lui souris quand je sens son regard sur moi. « Ça va, je suis un peu stressée mais je crois que c'est normal non ? » C'est nouveau tout ça et surtout c'est important pour lui alors c'est stressant forcément mais je sais que pour lui aussi ça doit l'être alors rien ne sert de renforcer son stress en lui partageant le mien. Et comme souvent quand je suis stressée, je parle, beaucoup et le trajet a du lui paraître long mais ça me fait du bien de lui parler, de combler ce vide et de penser à autre chose qu'à cette présentation trop formelle qui nous attends. Ma main qui se pose son sa cuisse, ou qui caresse son bras, je profite de ces moments ou l'on est que tout les deux parce qu'ils ont quelque chose d'apaisant pour moi. Ce n'est que quand la voiture s'arrête, que je réalise qu'on y est vraiment. Il se détache et je l'imite même si pendant une seconde l'idée de rester dans la voiture me semble être pas si mal finalement. Je ne connais rien ici, trop d'herbes partout. Des animaux que je repère aussi et sans doute que les odeurs aussi seront nouvelles, mais je n'ai guère envie de courir profiter du grand air. « Ça va bien se passer. » Je l'espère, je l'espère tellement mais je sais qu'il n'en sait rien non plus et qu'il a besoin d'y croire et de me le faire croire. « Tant que l'on me demande pas d'aller courir au milieu des animaux la bas oui ça va bien se passer. » Une petite pointe d'humour pour tenter de le rassurer, de me rassurer aussi et pour rendre tout ça un peu moins sérieux même si ça l'est beaucoup. « Je t’aime mon amour, garde cette information bien en tête toute la journée. » J'ai presque l'impression que pendant une seconde, il cherche à me faire comprendre que quoiqu'il se passe je dois me dire qu'il m'aime et que c'est le plus important, et j'ai l'impression qu'il envisage déjà que ce soit un désastre, en même temps, Alex Clarke dans une ferme, je ne vois absolument pas ce qui pourrait mal se passer. #ironie. « Moi aussi je t'aime. » penses-y quand je te ferais honte devant tes parents ou que je vais dire une telle connerie qu'ils vont se demander ce que tu fais avec une fille comme moi. Il s'approche de moi et je caresse avec douceur son visage, faisant le plein de tendresse et de complicité avant de devoir se contenir devant papa et maman Anderson. « Et ce soir je serai à l’écoute de tes moindres désirs. Tu pourras me demander n’importe quoi. » Je me mords la lèvre en entendant les mots qu'il me murmure, sincèrement amusée et surtout intéressée par ses paroles. « Caleb Anderson, c'est pas le moment de m'exciter voyons. » Clairement pas non, alors que ses parents pourraient déjà être en train d'épier la voiture de leur fils qui vient de s'arrêter devant leur maison. « Mais si j'avais su qu'il fallait venir ici pour avoir tout ce que je veux, j'aurais insisté depuis longtemps pour venir voir tes parents. » Je ne suis pas sérieuse, parce que globalement j'ai toujours ce que je veux, enfin il est déjà toujours à l'écoute de mes désirs et il tente toujours de penser à mon plaisir avant le sien. Mais ce petit moment plus léger me fait du bien, et le baiser qu'il me donne, m'aide à faire le plein de force pour trouver le courage d'affronter ses parents, ou même sans parler d'affrontement, ce moment avec Caleb m'aide à me rappeler pourquoi je suis là et pourquoi je m'inflige une telle expérience. Parce que je l'aime et parce qu'il me rends heureuse comme personne et que je sais que pour lui c'est important, alors je n'ai plus qu'à faire bonne impression ou au moins réussir à faire qu'ils ne me détestent pas, ce qui serait déjà pas mal je crois. Je prolonge un peu le baiser, glissant une main dans ses cheveux et après quelques secondes ma seconde main vient serrer la sienne et l'arrêter dans ses caresses sur ma cuisse. La sensation était agréable, le baiser l'est vraiment mais comme je lui ai dis, je ne peux pas me présenter face à ses parents avec de telles pensées en tête. « Si je commence à trop parler et à dire n'importe quoi, arrêtes moi, je ne veux pas te faire honte. » Ils m'ont me détester, je le sais et c'est avec cette pensée que je quitte le véhicule de Caleb et la première chose que je remarque c'est que les talons c'est clairement la fausse bonne idée, voir même l'idée horrible. La seule chose que j'ai choisi toute seule s'avère être totalement inadaptée, voilà une bonne preuve que je n'ai vraiment rien à faire là. « J'ai jamais mis les pieds dans une ferme, on aurait du les inviter chez toi ou au restaurant. » Dans un restaurant très chic dans lequel j'ai grandi, et pas eux peut-être que je me serais sentie bien moins conne qu'à cet instant précis. Mais c'est impossible de faire demi-tour alors qu'avant même que l'on arrive devant la porte, cette dernière s'ouvre et c'est une femme qui regarde Caleb avec un grand sourire sur les lèvres. Sa mère sans doute, et au moins elle sourit, un bon point pour elle, voilà une première chose qu'elle n'a pas en commun avec ma mère. Elle est heureuse de voir son fils, peut-être moins de me voir moi mais ça je ne peux pas le certifier même si mes craintes me font penser ainsi. La distance se réduite beaucoup trop vite et elle semble désormais si proche, sans doute parce qu'elle l'est. « Bonjour, vous devez être la maman de Caleb, je suis enchantée de vous rencontrer, je suis Alexandra, merci de me recevoir chez vous, j'avais hâte de découvrir l'endroit ou Caleb a grandi, je suis pas vraiment une habituée des fermes mais je suis heureuse d'être là. » Beaucoup trop de mensonges dans cette phrase prononcée bien trop vite parce que j'ai juste paniqué en voyant ma belle-mère devant nous qui nous attendais ainsi et qu'il a fallu que je parle, trop encore et je pense d'or et déjà avoir perdu des points face à la maman et pourtant elle n'a rien d'intimidante madame Anderson mais elle représente tellement pour Caleb, qu'elle l'est forcément.
And I'm thinking about how people fall in love in mysterious ways. Maybe just the touch of a hand. Oh me I fall in love with you every single day. And I just wanna tell you I am. So honey now take me into your loving arms, kiss me under the light of a thousand stars, place your head on my beating heart. I'm thinking out loud maybe we found love right where we are
Alex me rend heureux, bien plus que je ne l’ai jamais été et si la journée à Warwick dans la ferme de mes parents m’angoisse un peu je n’en reste pas pour le moins content de pouvoir présenter ma petite-amie à mes parents. Celle dont ils entendent parler depuis des mois, et je sais qu’ils ont hâte de la rencontrer, surtout ma mère qui ne parle que de ça et qui a certainement déjà prévu tout un interrogatoire. Je me glisse sous la douche alors qu’Alex est en train de se maquiller dans la salle de bain. « Je sais pas comment m'habiller pour aller à la ferme. » Je lâche un petit rire parce que ce n’est pas une information qui m’étonne beaucoup. Alex qui ne sait pas comment s’habiller ? C’est un problème qu’elle rencontre quotidiennement, ça, et pourtant des vêtements elle en a beaucoup. « Fais simple. » Tout ce qui est superficiel et too much, mes parents n’aiment pas et ils préfèrent toujours largement rester dans la simplicité. Je ressors de la douche quelques minutes plus tard et alors que je suis encore mouillé j’embrasse ma petite-amie sur la joue qui ronchonne à propos de son maquillage. Ce qui me fait sourire forcément, et il y a autre chose qui me fait sourire c’est la vision d’Alex en sous-vêtements string dans la salle de bain. « Choisis une tenue sur le lit et ne panique pas pour le bordel je rangerais promis. » Je passe dans ma chambre et pendant quelques secondes, j’ai du mal à rester concentré sur les tenues qu’elle a disposées sur le lit tant je vois des vêtements qu’elle a éparpillée partout. Il me faut encore une poignée de seconde pour réagir. « Moi j’aime bien la tenue que tu portes en ce moment. » Soutien-gorge et string, bien sûr que j’aime sa tenue. Et je lui sélectionne un pantalon avec un débardeur, elle va peut-être trouver ça trop simple mais c’est ce qui est le mieux pour une rencontre avec mes parents. De mon côté je me change pour un jeans, un t-shirt et une veste. Simple, basique, efficace. J’en profite pour commencer à ranger un peu ses affaires qu’elle a laissé traîner et je retourne une dernière fois dans la salle de bain pour me parfumer.
Le trajet en voiture se passe avec Alex qui parle, beaucoup, vraiment beaucoup. Quand elle me demande si son stress est normal j’hausse les épaules parce que oui, je suppose que oui mais au final je n’en sais rien du tout, c’est la toute première fois que je présente une fille à mes parents et on ne parle pas de n’importe quelle fille, c’est Alex. Ma petite-amie et celle qui me comble de bonheur et d’amour tous les jours. Une fois arrivés je prends un temps avec elle, je la regarde et j’aimerais essayer de la rassurer. « Tant que l'on me demande pas d'aller courir au milieu des animaux la bas oui ça va bien se passer. » Elle me fait rire et je prends ses deux mains dans les miennes en la caressant doucement. « Je doute que mes parents te demandent de courir au milieu de la ferme, t’en fais pas. » Bien que l’image que j’ai en tête est vraiment très drôle. « Moi aussi je t'aime. » Je lui souris tout en me rapprochant encore un peu d’elle profitant de nos derniers moments tous les deux avant de passer la journée avec mes parents. « Caleb Anderson, c'est pas le moment de m'exciter voyons. Mais si j'avais su qu'il fallait venir ici pour avoir tout ce que je veux, j'aurais insisté depuis longtemps pour venir voir tes parents. » Je souris et je ris un petit peu avant de poser mes lèvres contre les siennes pour l’embrasser longuement, et si mes parents ont été prononcées sur le ton de l’humour je n’en restais pas pour le moins sérieux. Ce soir je compte bien la remercier en lui procurant un maximum de plaisir. « Si je commence à trop parler et à dire n'importe quoi, arrêtes moi, je ne veux pas te faire honte. » Mes yeux dans les siens je caresse ses cheveux, la recoiffant un peu, passant des mèches derrière ses oreilles. « Tu ne me feras pas honte. Mes parents vont t’adorer. » Ou du moins je l’espère sincèrement, mais il n’y a aucune raison qu’ils ne l’aiment pas, non ? « J'ai jamais mis les pieds dans une ferme, on aurait du les inviter chez toi ou au restaurant. » On finit enfin par ressortir et je fais le tour de la voiture pour prendre sa main dans la mienne. « Arrête de te plaindre. » Que je lui réponds en rigolant légèrement, et je vois déjà ma mère qui nous attend devant la porte ouverte. J’en conclue qu’elle nous observait dans la voiture à partir de la fenêtre, et ça ne me plaît pas beaucoup. « Bonjour, vous devez être la maman de Caleb, je suis enchantée de vous rencontrer, je suis Alexandra, merci de me recevoir chez vous, j'avais hâte de découvrir l'endroit ou Caleb a grandi, je suis pas vraiment une habituée des fermes mais je suis heureuse d'être là. » À peine arrivés face à ma mère qu’Alex semble déjà encore plus nerveuse, elle parle déjà bien trop. Ma mère nous regarde avec un grand sourire et je la vois regarder Alex longuement. « Enchantée, Alex. » Je regarde ma petite-amie un instant et remarque ses talons, rien qu’avec cette paire de chaussures elle montre à ma mère qu’elle n’a pas l’habitude des fermes et mon père arrive au même moment. « Maman papa, je vous présente Alex, ma copine. Et Alex, mes parents. » Je lui souris doucement et une main vient gratter ma nuque. « Bienvenue Alex ! C’est un plaisir de pouvoir enfin te rencontrer. Si tu savais à quel point Caleb nous parle toujours de toi, j’ai l’impression de déjà te connaître. » Le regard que je lui lance lui montre que sa réflexion me met mal à l’aise et elle se décale pour nous laisser rentrer. Elle me prend même dans ses bras, mais je grimace, je râle et après quelques secondes je finis par la repousser. « Il n’a jamais aimé les câlins, c’est incroyable. Même quand il était petit il râlait quand j’osais lui en faire. » Je soupire légèrement. « Maman... » Je râle encore une fois même si je suis tout à fait conscient qu’elle risque de se comporter comme ça toute la journée. « Comment tu vas, Alex ? Vous avez fait bonne route ? Il n’y avait pas trop de monde ? » Les questions commencent, même si pour l’instant elles restent simples et basiques. « Venez, installez-vous. » Je me rends compte que ma mère et Alex ont toutes les deux un point commun : elles parlent beaucoup et c’est alors sans un mot que je m’assois à table aux côtés de ma petite-amie. Un repas qui fait bien trop sérieux et officiel et qui me fait beaucoup stresser.
AND I'M THINKING ABOUT HOW PEOPLE FALL IN LOVE IN MYSTERIOUS WAYS. MAYBE JUST THE TOUCH OF A HAND. OH ME I FALL IN LOVE WITH YOU EVERY SINGLE DAY. AND I JUST WANNA TELL YOU I AM. SO HONEY NOW TAKE ME INTO YOUR LOVING ARMS, KISS ME UNDER THE LIGHT OF A THOUSAND STARS, PLACE YOUR HEAD ON MY BEATING HEART. I'M THINKING OUT LOUD MAYBE WE FOUND LOVE RIGHT WHERE WE ARE
« Fais simple. » Simple, c'est quoi faire simple d'abord ? Je sors plusieurs affaires, des trucs 'simples', mais de là à me décider il y a encore une grande marge et finalement je vais laisser Caleb choisir, il me connaît et surtout il connaît ses parents et il saura trouver quelque chose qui sera adapté à une telle situation. Moi je n'y connais rien en rencontre officielle, en beaux parents et en ferme. Je me concentre sur le reste de mon aspect physique, les cheveux et le maquillage et je râle quand il sort de la douche et qu'il menace de ruiner tout le résultat de mon maquillage. Il sort de la salle de bain et il met quelques secondes avant de me répondre. « Moi j’aime bien la tenue que tu portes en ce moment. » Je ris toute seule dans la salle de bain à sa remarque et je le retrouve dans la chambre en souriant et en me pinçant la lèvre. « Oui oui moi aussi mais je doute que tu acceptes que tes parents me voient ainsi. » Ou même personne d'autre d'ailleurs mais au lieu d'ajouter ça, je regarde les affaires qu'il a sélectionné pour moi, et en effet il a fait simple mais si c'est ce qu'il pense être le bon choix alors je vais m'habiller comme ça. « Après si tu veux, y'a une autre tenue que tu aimes beaucoup et toi qui voulais quelque chose de simple, je ne connais rien de plus simple. » J'enfile mes vêtements même si l'idée de me mettre nue devant lui est tentante quand même sauf que l'on a guère le temps pour ça et qu'on est attendu à la ferme familiale pour une rencontre officielle avec ses parents.
Le trajet est long et pourtant assez court finalement puisqu'on se retrouve bien trop vite devant la maison familiale des Andersons et je me sens tellement pas prête encore. Tout ici m'est inconnu et je me sens projetée dans un univers dans lequel je n'ai sans doute rien à faire mais pour Caleb je le fais. Je suis là avec lui, dans sa voiture à essayer de faire baisser le niveau de stress que je ressens et je sais que pour lui ça doit aussi être stressant puisque important et j'ai peur de le décevoir lui et ses parents. Mais avant de rencontrer les parents Anderson, c'est avec la ferme que je fais connaissance, encore à l’abri derrière les portes de sa voiture et je découvre des animaux et j'espère sincèrement ne jamais avoir à entrer en contact avec eux. « Je doute que mes parents te demandent de courir au milieu de la ferme, t’en fais pas. » Me voilà rassurée mais je rigole un peu quand même à sa remarque, et en voyant les chaussures que je porte, je ne peux pas m'imaginer courir avec dans la boue, les talons sont un freins, le prix aussi, vive la ville. Je serre un peu ses mains pour trouver un peu de courage avant de sortir de cet endroit dans lequel je me sens encore bien rien qu'avec lui. Un baiser échangé que je prolonge un peu parce que je sais qu'il risque d'être le dernier avant un petit moment, l'ambiance est encore bonne entre nous, dans notre petite bulle de plaisir mais bientôt il va falloir y inviter ses parents et j'ai peur de lui faire honte. « Tu ne me feras pas honte. Mes parents vont t’adorer. » Aucuns parents ne m'aiment Caleb, tu le sais non? Je ne pense pas à ça, je me concentre sur lui. « J'espère vraiment. » Il essaye de me rassurer et la douceur de ses mots et de ses gestes ont un effet positif sur moi, du moins jusqu'au moment ou il faut réellement sortir de la voiture et que je réalise que je vais vraiment devoir faire bonne impression ici dans cette ferme auprès de cette famille dans un environnement que je considère presque comme hostile pour moi. « Arrête de te plaindre. » Sa main dans la mienne, je la serre un peu plus fort juste l'embêter et réagir à ses mots alors que je vois sa mère qui nous attends déjà devant la porte. J'ai encore envie de me plaindre et de faire demi-tour mais c'est impossible alors devant sa mère, je fais ce que je fais de mieux quand je panique, je parle trop, beaucoup trop. Elle me regarde longuement et je crois que je me sens un peu mal à l’aise, enfin non je me sens très mal à l’aise. Je me sens observer, juger, et elle a beau sourire ça reste gênant comme situation, tellement que je crois que je finis par baisser les yeux. « Enchantée, Alex. » Et comme si la présence de sa mère n'était pas suffisante à me faire stresser, son père nous rejoins et je me sens encore plus épiée. « Maman papa, je vous présente Alex, ma copine. Et Alex, mes parents. » Sa copine, oui c’est ce que je suis et c’est toujours étrange d’être là, c’est très officiel tout ça, trop peut être ? Mais il me sourit et j'en fais de même, je lui souris, le regardant lui tout en évitant le regard de son père et de sa mère. « Bienvenue Alex ! C’est un plaisir de pouvoir enfin te rencontrer. Si tu savais à quel point Caleb nous parle toujours de toi, j’ai l’impression de déjà te connaître. » Je jette un coup d’œil rapide à Caleb, un léger sourire qui naît au coin de mes lèvres en découvrant qu’il parle toujours de moi. Pas que j’en doutais beaucoup mais savoir qu’il a parlé de nous et de moi avec ses parents est à la fois touchant et aussi un peu déstabilisant. Je crois de toute façon qu’aujourd’hui le mot déstabilisant risque d’être le plus utilisé pour ressentir tout ce que je ressens en étant face à eux. « J'espère que ce qu'il vous dit est plutôt flatteur pour moi. » Je me doute que ça l'est, ce dont je doute en revanche c'est que ce soit une version de moi pas très objective, et j'ai peur de leur montrer un autre visage. Sa mère est joyeuse, elle est énergique, elle est tactile aussi, je le remarque quand elle prends Caleb dans ses bras et je souris en entendant mon petit-ami râler. Je me demande de qui tient Caleb parce que ce n’est pas d’elle ça c’est sur. Et il y a son père. Présent mais silencieux. Qui nous regarde sans un mot. Et je comprends enfin de qui tient Caleb. « Il n’a jamais aimé les câlins, c’est incroyable. Même quand il était petit il râlait quand j’osais lui en faire. » Je souris à nouveau devant l'échange entre une mère et son fils. « Maman... » Il râle encore et j'adore l'entendre râler comme ça. Je souris en réalisant que tout ça je ne connais pas, que cette famille est totalement différente de la mienne et si je n'ai jamais mis les pieds à la ferme, j'ai aussi l'impression de découvrir la vie d'une famille ordinaire en venant ici. « Oh, je dirais pas qu’il aime pas les câlins moi. » Mais pourquoi Alex ? Pourquoi il a fallu que je l’ouvre moi ? Je me suis un peu trop détendue quelques secondes et je sors une connerie, déjà. Je baisse les yeux n'osant pas croiser le regard de sa mère, de son père, ou même de Caleb. La journée va être longue je pense, je le crains parce que si je me détends je dis des conneries et si je suis stressée, je dis aussi des conneries alors ça risque d'être compliquée et je sens qu'ils vont me détester quand ils vont comprendre que je viens d'un autre monde, que je ne suis pas comme eux. « Comment tu vas, Alex ? Vous avez fait bonne route ? Il n’y avait pas trop de monde ? » Sa mère parle, et finalement ça me rassure d'entendre quelqu'un d'autre que moi parler beaucoup, ça va me laisser moins de place pour dire des conneries. « Je vais bien merci. C’est Caleb qui a conduit, mais une fois sorti de Brisbane et des grands axes, les rues semblent désertes. » Je ne connais pas les petites routes de campagnes, je ne connais pas les paysages avec des champs à perte de vue, je ne connais pas tout ça et je crois que ça se voit à la façon dont je me présente ici, mais même si je ne suis pas dans mon élément, j'essaye de faire bonne impression parce que même si je ne lui ai pas vraiment dis, ça compte énormément pour moi de rencontrer ses parents, même si c'est une étape beaucoup trop stressante. « Venez, installez-vous. » Je suis Caleb, et je l'imite quand il s'assoit à table. Installée à table face à la mère de Caleb et son père, j’ai presque l’impression que je m’apprête à passer un test ou pire encore un interrogatoire pour savoir si je suis à la hauteur de leur fils. Et je connais déjà la réponse à cette question mais j’ai pas vraiment envie qu’ils s’en rendent compte aussi. Sous la table, je viens chercher la main de Caleb et je la pose sur ma cuisse sans la lâcher. C'est pour lui que je suis là, et j'ai besoin de savoir qu'il est là pour moi. Sa mère se lève après quelques secondes assisse, et ramène plusieurs boissons sur la table et je regarde quelques secondes son père qui est présent mais qui semble si impressionnant, je n'ai pas une bonne relation avec mon père, c'est même un doux euphémisme de dire que je ne m'entends pas avec lui, et je me demande quel genre de père il est. Mais c'est la mère de Caleb qui parle à nouveau, et après nous avoir servit elle s'assoit avec nous. « Qu'est-ce que tu fais dans la vie Alex ? Tu travailles, tu as repris des études ? » La question à laquelle je n’avais même pas pensé et qui arrive bien trop vite. Qu’est-ce que je fais ? La fête, les boutiques, je sors avec mes amis, je tente de nouvelles choses, je fais du sport, je passe mon temps avec Caleb et je couche avec leur fils. Voilà un peu ce que je fais mais clairement pour une fois je sais que je ne dois pas répondre sans réfléchir. Ils ont une relation avec le travail et l’argent qui est différente de la mienne et je sais qu'ils ont transmis à Caleb la valeur du travail et du mérite, et moi je n'ai rien de tout ça. Fille de riche, vie facile avec de l'argent qui arrive sans que je n'ai à bouger le petit doigt, voilà l'image qu'ils vont avoir de moi après ce sujet. « Depuis que j’ai quitté Londres je n’ai pas encore trouvé ce que je veux faire on a pas tous la chance d’avoir trouvé sa vocation à 6 ans comme Caleb. » J'essaye de détourner l'attention, de parler de Caleb parce que moi je ne fais rien, et je ne sais pas ce que je peux faire, je suis nulle dans tellement de domaine et douée dans très peu que ça me semble compliquée pour le moment de savoir ce que je vais faire de ma vie, mais comme je suis incapable de me projeter plus loin que trois semaines, c'est pas trop dérangeant de ne pas avoir de plan de carrière définie. Du moins, ça ne l'est pas habituellement, puisque ce n'est pas un sujet que l'on aborde souvent, mais aujourd'hui devant les parents de Caleb, je réalise l'image que je renvoie et ça ne va pas leur plaire. « J'ai finis mon parcours scolaire à Londres, je suis sortie diplômée et j'ai même été acceptée à l'université, mais j'avais besoin de m'éloigner un peu de Londres et depuis je crois que j'ai pas encore trouvé ma voix. » Je me justifie, je serre un peu plus la main de Caleb, tout en m'expliquant, juste parce que j'ai peur de ce qu'ils peuvent penser et pourtant à Londres j'étais une bonne élève, même une très bonne puisque je n'avais le droit qu'à ça, les études et rien d'autres. Mais c'était pas pour moi que je travaillais, c'était pour mon père, tout ce que je faisais c'était pour lui, enfin à cause de lui et être acceptée dans l'une des plus grandes université du Pays, c'était pas mon choix, c'était lui qui avait décidé alors partir du jour au lendemain, c'était encore un moyen pour moi de lui montrer que désormais ma vie je la vivais pour moi. Sauf que ça les parents de Caleb n'ont pas besoin de le savoir, d'ailleurs je ne sais même pas s'ils savent que je ne suis plus en contact avec mes parents, s'ils savent que j'ai fuis si loin de ma famille, eux qui ont l'air très proches les uns des autres ils ne comprendraient sûrement pas. « Et pour le moment, je sers de cobaye à titre bénévole pour tout les essais culinaires de Caleb et ça me convient. » C'est vrai en soit mais ce n'est pas la réponse qu'ils attendaient sûrement, enfin j'en sais rien, je les connais pas finalement et si habituellement je n'ai pas vraiment de problème à parler et à être le centre de l'attention avec mes amis, ce n'est vraiment pas le cas aujourd'hui devant les parents de Caleb. « Il est vraiment doué votre fils, et grâce à lui j'ai la chance de manger un vrai repas digne de restaurant gastronomique tout les soirs. » Ce qui en soit même sans Caleb serait possible, mais j'essaye de vanter les mérites de leur fils, parce que lui au moins il sait faire quelque chose et il fait quelque chose de sa vie. « Tu es toujours aussi concentré dans tes études ? » Je relève la tête, c'est la première fois que son père parle je crois, et je sais pas pourquoi mais j'ai presque l'impression que sa remarque est pleine de sous-entendus, mais je ne dis rien parce que je ne le connais pas, et je n'ose même pas le regarder alors lui répondre c'est pas encore maintenant.
And I'm thinking about how people fall in love in mysterious ways. Maybe just the touch of a hand. Oh me I fall in love with you every single day. And I just wanna tell you I am. So honey now take me into your loving arms, kiss me under the light of a thousand stars, place your head on my beating heart. I'm thinking out loud maybe we found love right where we are
« Oui oui moi aussi mais je doute que tu acceptes que tes parents me voient ainsi. » Elle a raison, je n’ai pas franchement envie que mes parents la voient en string/soutien-gorge, ce n’est pas franchement très adapté et c’est une tenue qui m’est réservée. « Après si tu veux, y'a une autre tenue que tu aimes beaucoup et toi qui voulais quelque chose de simple, je ne connais rien de plus simple. » Je ris doucement et si l’idée de présenter à mes parents ma petite amie en string ne me tente pas plus que ça, la voir arriver nue à la ferme n’est pas beaucoup mieux. Mais je ne surenchérie pas et je la laisse terminer de se préparer pour éviter d’arriver en retard, parce que je sais que mon père n’aime pas ça et je e voudrais surtout pas qu’ils partent sur de mauvaises bases avec Alex.
À peine sorti de la voiture que je vois ma mère qui nous attend déjà devant la porte. Elle se présente à Alex et avant même que je ne puisse dire quoique ce soit elles commencent toutes les deux à parler. « J'espère que ce qu'il vous dit est plutôt flatteur pour moi. » Ce début de conversation me gêne déjà beaucoup et ma mère sourit grandement tout en répondant à Alex. « Oh ne t’en fais pas, je n’ai jamais rien entendu de négatif à ton sujet. » Et malheureusement la suite de la conversation ne me met pas beaucoup plus à l’aise puisque ma mère me prend dans ses bras et quand je râle tout en la repoussant un peu elle précise à Alex ô combien je n’ai jamais aimé le contact physique avec les gens. Même avec mes parents, oui d’aussi loin que je puisse m’en souvenir et ma mère nous le confirme. « Oh, je dirais pas qu’il aime pas les câlins moi. » Un blanc s’installe et immédiatement je me demande pourquoi est-ce qu’elle lui a dit ça. Je me tourne vers elle, je la regarde mais je la vois les yeux baissés, elle parle beaucoup Alex et le problème c’est que souvent elle ne réfléchit à ses mots et à leur sens qu’après. J’entends mon père lâcher un petit rire, au moins la situation l’amuse mais j’espère sincèrement qu’il n’a pas compris ce qu’Alex avait derrière la tête en prononçant ces mots-là. «Comment tu vas, Alex ? Vous avez fait bonne route ? Il n’y avait pas trop de monde ? » Je me gratte la nuque, je reste muet je ne parle pas, c’est la première fois que je présente une fille à mes parents et je ne sais pas du tout comment me comporter. « Je vais bien merci. C’est Caleb qui a conduit, mais une fois sorti de Brisbane et des grands axes, les rues semblent désertes. » Je les laisse parler, et je sais qu’elles ont toutes les deux un point commun indéniable : leur débit de parole extrêmement élevé. Elles parlent beaucoup, elles ont toutes les deux toujours quelque chose à dire et heureusement parce que mon père et moi nous sommes tous les eux les opposés à ce sujet-là. On part s’installer, je m’assois bien évidemment à côté de ma petite-amie et mon père tire la chaise en face de moi pour s’y installer. Alex prend ma main et instinctivement j’entremêle nos doigts et après nous avoir servi à boire à tous ma mère pose une première question à Alex. « Qu'est-ce que tu fais dans la vie Alex ? Tu travailles, tu as repris des études ?» J’ai envie de grimacer parce que je sais très bien que c’était sûrement la question à ne pas poser le sujet de conversation qui fâche mais ça ma mère ne pouvait pas le savoir et qu’elle se pose des questions de ce genre sur ma petite-amie ça me semble totalement normal. Mon pouce caresse le dos de sa main comme pour la rassurer et mon regard se pose sur elle. « Depuis que j’ai quitté Londres je n’ai pas encore trouvé ce que je veux faire on a pas tous la chance d’avoir trouvé sa vocation à 6 ans comme Caleb. » J’ai envie de l’embrasser ou de la serrer dans mes bras parce que je la sens très anxieuse, mais je n’en fais rien. « Oh… » Je pense que sans m’en rendre compte je fusille ma mère du regard, parce que je sais très bien que pour elle, quelqu’un qui ne travaille pas ce n’est pas imaginable ni acceptable. « J'ai finis mon parcours scolaire à Londres, je suis sortie diplômée et j'ai même été acceptée à l'université, mais j'avais besoin de m'éloigner un peu de Londres et depuis je crois que j'ai pas encore trouvé ma voix. » Je sens sa main resserrer la mienne et je prends ça comme un appel à l’aide de sa part, alors je lui viens en aide comme je peux. « Tu trouveras forcément. Et puis tu as le temps pour tout ça, on est encore jeune. » Je lui souris doucement, j’essaie de la rassurer comme je peux et cette fois c’est vers ma mère que mon regard se pose. Je voudrais qu’elle comprenne que je ne veux pas qu’elle fasse passer un interrogatoire à ma copine, j’aurais bien trop peur qu’elle la fasse fuir ainsi. « Et pour le moment, je sers de cobaye à titre bénévole pour tout les essais culinaires de Caleb et ça me convient. Il est vraiment doué votre fils, et grâce à lui j'ai la chance de manger un vrai repas digne de restaurant gastronomique tout les soirs. » Je souris à Alex mais je secoue aussi la tête de droite à gauche et je lève les yeux au ciel. « Arrête je ne suis clairement pas au niveau des chefs de restaurants gastronomiques… » Ce genre de compliments me fait plaisir bien qu’ils ne soient pas nécessairement légitimes. « Il a toujours été beaucoup trop modeste. » Rajoute ma mère en souriant. « Avant c’étaient nous ses cobayes. Tous les dimanches midi il nous cuisinait un repas complet et il refaisait tous les week-ends jusqu’à ce qu’il soit parfait à ses yeux. Il est toujours aussi perfectionniste ? » J’ai l’impression qu’ils parlent de moi comme si je n’étais pas là alors que je suis assis à la même table qu’eux. « Tu es toujours aussi concentré dans tes études ? » Oh papa, si tu savais le nombre de fois où j’ai loupé un cours ou bien quand je suis arrivé en retard juste pour coucher avec Alex. Mais j’hoche la tête la question de mon père tout en posant mon verre après avoir bu. Question qui, sonnait presque pleines de reproches et de sous-entendus. « Oui oui. » Je lui assure. C’est à moitié vrai finalement. « C’est bientôt les examens finaux, donc je révise pas mal en ce moment. » Ça par contre, c’est vrai. Mais Alex parvient facilement à détourner mon attention sauf que c’est une précision que je ne leur apporte pas. Après avoir quitté la table pendant quelques secondes ma mère revient avec l’entrée qu’elle sert à tout le monde. « Tu te sens comment à Brisbane, Alex ? Tu as quitté Londres il y a longtemps ? » Je commence à manger tout en souhaitant à tout le monde un bon appétit, contraint de lâcher la main d’Alex pour commencer à manger.
AND I'M THINKING ABOUT HOW PEOPLE FALL IN LOVE IN MYSTERIOUS WAYS. MAYBE JUST THE TOUCH OF A HAND. OH ME I FALL IN LOVE WITH YOU EVERY SINGLE DAY. AND I JUST WANNA TELL YOU I AM. SO HONEY NOW TAKE ME INTO YOUR LOVING ARMS, KISS ME UNDER THE LIGHT OF A THOUSAND STARS, PLACE YOUR HEAD ON MY BEATING HEART. I'M THINKING OUT LOUD MAYBE WE FOUND LOVE RIGHT WHERE WE ARE
C'est fait, c'est officiel, je suis devant les parents de Caleb et c'est bien la première fois que je fais face aux parents de mon petit-ami. Jamais je n'ai été aussi loin dans une relation, faut dire que mes précédentes relations n'avaient rien de comparables avec ce que je vis avec Caleb. C'était éphémère, pas sincère, pas de sentiments, pas d'investissement, c'était rien de tout ce que je vis avec Caleb. Et tout ça, c'est différent, c'est tellement différent mais ça me plaît. Aussi fou que ce soit pour moi, ça me plaît de l'entendre me présenter comme sa copine, ça me plaît de vivre tout ça avec lui même si sincèrement l'épreuve des beaux-parents je crois que j'aurais pu m'en passer finalement parce que c'est stressant et un peu trop officiel pour moi. Mais on y est, je suis face à sa mère et déjà elle parle, ce qui en soit est rassurant pour moi qui déteste les silences. Elle a l'air gentille sa mère, elle est accueillante, elle est souriante, c'est qu'elle me mettrait presque à l'aise. « Oh ne t’en fais pas, je n’ai jamais rien entendu de négatif à ton sujet. » Un petit sourire en coin en regardant Caleb, parce que je suis flattée de savoir qu'il parle de moi à sa famille et surtout qu'il brosse un portrait de moi bien trop positif, mais ça me plaît et je lui montre en lui souriant et peut-être un peu en rougissant légèrement. J'assiste à l'accolade entre Caleb et sa mère, et si elle précise qu'il n'aime pas les câlins, je me dois de corriger ses propos. Pourquoi ? J'en sais rien, par maladresse sans doute et cette fois je rougis beaucoup plus en réalisant le sens de mes propos et en constatant que j'ai réussi en même pas 5 minutes à créer un blanc entre nous. Le sol me semble d'un coup bien plus rassurant et je le fixe jusqu'au moment ou j'entends un petit rire, celui d'un homme et je me retiens de rire avec lui, parce que moi si je venais à rire ce serait surtout parce que je suis gênée, beaucoup trop gênée par la situation. Et c'est une bonne entrée en matière pour me rappeler de réfléchir avant de parler à l'avenir. Je dois faire bonne impression, je dois leur montrer que je suis digne de leur fils, mais c'est dur de convaincre des gens quand soit même on est pas certain de l'être non ? Mais ses parents sont importants pour lui alors je dois bien me comporter sauf que je ne sais pas ce que ça signifie bien se comporter. Est-ce que je dois être comme dans les soirées Londoniennes ? Je doute qu'ils apprécient mon côté sophistiqué et je l'apprécie pas non plus, alors je vais essayer d'être moi mais en mieux, et surtout de réfléchir à chacune de mes réponses. Sa mère parle à nouveau et heureusement qu'elle est là parce que Caleb semble un peu perdu lui aussi face à tant de nouveauté et de pression. Il ne parle pas beaucoup habituellement mais aujourd'hui, il parle encore moins et quand on se retrouve à table tout les quatre, j'aurais préféré qu'il parle avant que sa mère ne me questionne sur ma vie, et sur mes études, un sujet que je devine ô combien délicat et ça me met mal à l'aise. Je sens la main de Caleb dans la mienne, je sens son pouce qui caresse le dos de ma main, et je sais qu'il a comprit mon malaise, je sais qu'il est là pour moi mais c'est à moi de répondre, il ne peut pas le faire à ma place et je n'ai pas le droit à l'erreur. Et je tente d'expliquer ma situation de la manière la moins honteuse possible à leurs yeux. « Oh… » Parfois il y a des mots qui veulent dire bien plus que des longues phrases et celui là fait assez mal je dois bien l'avouer parce qu'il a un gros goût de jugement et je commence déjà à imaginer ce qu'ils pensent de moi. C'est pas dur à imaginer en même temps. Et ils ont sans doute raison. Oh la fille riche qui fout rien et qui ne va jamais rien foutre de sa vie et qui sait sûrement rien faire. Oui c'est moi. Mais je ne me laisse pas impressionner, enfin si je le suis mais je le montre pas. Je tente de leur montrer que je ne suis pas une blonde écervelée, d'abord je ne suis même pas blonde, mais c'est un détail. J'étais une bonne élève, j'étais travailleuse, j'étais même acceptée à l'université, une université qu'ils ne pourraient jamais se payer. Cette fois c'est moi qui juge mais c'est parce que je me sens mal, je me sens épiée, jugée, et je n'aime pas ça. Ma main resserre celle de Caleb, j'ai besoin d'un regard bienveillant, j'ai besoin de son regard à lui parce qu'il n'y a qu'au travers de son regard que je me sente bien. « Tu trouveras forcément. Et puis tu as le temps pour tout ça, on est encore jeune. » Il me défends, il tente de me sortir de cette situation un peu trop déplaisante pour moi et ses mots sont accompagnés d'un sourire dans ma direction, et comme pour le remercier de sa prise de parole je lui souris légèrement à mon tour. Je trouverai forcément, c'est ce qu'il dit et je ne sais pas s'il le dit pour me rassurer et rassurer ses parents ou s'il le pense sincèrement, mais moi j'en doute. Je garde pour moi cette pensée, celle qui me fait craindre de ne jamais trouver de sens à ma vie, parce que j'ai mis du temps à savoir qui j'étais, je ne le sais sûrement même pas vraiment encore, mais je sais surtout que je ne sais pas quoi faire de ma vie mais de là à l'avouer devant les parents de Caleb, même moi je sais que ce n'est pas le genre de réaction que je dois avoir. Alors pour une fois je me tais, je ne réagis pas aux mots de mon petit-ami, je ne confirme pas ses propos mais je ne le rejette pas non plus. J'ai le temps, je suis jeune et j'ai la chance de n'avoir pas besoin de trouver vite quelque chose pour vivre, je vis très bien ainsi. Mais ça personne n'a besoin de le savoir, et encore moins mes nouveaux beaux-parents qui ne sont partis de rien et qui ont toujours galéré pour obtenir quelque chose. C'est leur vie et je comprends qu'ils puissent avoir du mal avec la mienne, mais est-ce que j'y peux quelque chose si je suis née dans une famille riche ? Ils ne me le reprochent pas ceci dit, je le fais moi même mais cette discussion sur ce que je fais ou surtout ne fais pas dans la vie m'a bien calmée. Je relance la discussion sur Caleb, sur leur fils parce que c'est bien plus rassurant pour moi qu'ils parlent entre eux de Caleb, de son talent que personne ne pourra nier. Personne à l'exception faite du principal concerné. « Arrête je ne suis clairement pas au niveau des chefs de restaurants gastronomiques… » Peut-être pas encore pour tout il est vrai, mais certains de ses plats n'ont rien à envier à certains, chose qui peut se comprendre quand on connaît le perfectionnisme de Caleb. « Il a toujours été beaucoup trop modeste. » Sur ce point je ne peux qu'approuver les paroles de Madame Anderson. Il est trop modeste et pas qu'en cuisine, dans pleins d'autres domaines il l'est, modeste, il doute de lui et il est aussi un peu trop dur avec lui même, un combo qui le pousse à toujours faire plus que les autres pour réussir et obtenir la perfection qui ne le satisfait pas toujours. « Avant c’étaient nous ses cobayes. Tous les dimanches midi il nous cuisinait un repas complet et il refaisait tous les week-ends jusqu’à ce qu’il soit parfait à ses yeux. Il est toujours aussi perfectionniste ? » Le portrait que me fait sa mère ressemble tellement à Caleb. Perfectionniste c'est bien le mot oui. « Oh oui beaucoup trop même. Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi attentif aux détails d'un plat, et le pire c'est qu'il arrive toujours à trouver un petit détail qui ne va pas parfaitement bien. » C'est vers lui que je me tourne ensuite. « Tu vois, je suis pas la seule à le dire, tu es vraiment trop exigeant et dur avec toi même alors que ce que tu fais est déjà parfait. » C'est pas exactement ce que sa mère a dit, mais parfois il est vraiment trop dur avec lui même, et je parle pas uniquement de cuisine mais c'est le sujet principal alors je ne me lance pas dans le questionnement de ses parents sur ce sujet même si j'aimerai quand même savoir s'il a toujours été aussi dur avec lui même ou s'il y a eu un moment, quelque chose qui lui a fait devenir si exigeant et intransigeant avec lui même. « Tu es toujours aussi concentré dans tes études ? » Le si silencieux Monsieur Anderson prends la parole, et c'est avec une question sur les études, sur le sérieux de Caleb et le fait qu'il en doute me surprends. Toujours concentré Est-ce que c'est moi le problème ? Est-ce que c'est moi qui pourrait faire en sorte qu'il doute de la concentration de son fils si sérieux et impliqué dans ses études ? Et pendant quelques secondes, je baisse les yeux, j'ai l'impression de sentir des reproches, de passer pour une distraction aux yeux de ses parents et c'est pas agréable. Et c'est que je me culpabiliserais presque d'en être vraiment une finalement parce qu'il faut être honnête, je déstabilise Caleb par ma présence. Caleb finit par répondre à son père. « Oui oui. C’est bientôt les examens finaux, donc je révise pas mal en ce moment. » Il est sérieux Caleb ça n'étonnera personne, mais je le revois bosser sur ses cours, concentré, stressé même et moi au lieu de le soutenir et de le rassurer, j'ai d'autres moyens pour tenter de le déstresser sauf que mon attitude fait écho avec les propos de son père, je le déconcentre. Je le distrais de son objectif et je me sens presque conne de venir le perturber dans ses études alors que c'est important pour lui, pour ses parents aussi. Je sais qu'il ne s'en plaint pas, mais je ne veux pas être une distraction ou lui compliqué la tâche et j'ai l'impression de l'être. « Il est très sérieux, je suis certaine qu'il va réussir haut la main ses examens. » J'y connais rien en cuisine absolument rien, mais je le connais lui et je crois en lui énormément même si je ne lui dis sans doute pas assez, voir même peut-être jamais mais les compliments et moi c'est pas toujours simples. « Il sera un grand chef je pense que tout le monde le sait sauf lui. » Et pour une fois ce n'est pas lui qui a préparé le repas, ce n'est pas à lui de s'éclipser pour finir la préparation du repas, il reste là à mes côtés et ça me rassure énormément parce que sans lui je ne pense pas pouvoir faire face à ses parents qui m'initimident énormément, surtout son père d'ailleurs. Mais je ne dois pas le montrer, et je suis finalement un peu soulagée de voir l'entrée arriver, peut-être qu'en mangeant les choses vont être un peu moins tendues pour moi ? « Tu te sens comment à Brisbane, Alex ? Tu as quitté Londres il y a longtemps ? » C'est à moi qu'elle pose cette question et je pensais que les questions étaient finies, mais non, en même temps c'est normal qu'elle veuille savoir avec qui son fils passe ses nuits non ? J'en sais rien mais je n'ai plus la main de Caleb dans la mienne et je joue avec l'entrée tout en répondant aux interrogations de Madame Anderson. « Je suis vraiment heureuse à Brisbane, en grande partie grâce à Caleb. » Je le regarde quelques secondes un sourire aux lèvres. Caleb n'est pas dans ma vie depuis longtemps mais il a déjà une place primordiale et c'est avec lui que je passe le plus clair de mon temps à Brisbane, il suffit de voir son appartement pour constater que je passe bien plus de temps chez lui que chez moi, et d'ailleurs chez lui c'est aussi un peu chez moi finalement et je l'aime son appartement surtout parce qu'il y est. « Je suis partie à mes dix-huit ans, y'a à peine plus de deux ans maintenant que je suis à Brisbane et y'a rien qui me manque, je me plais ici vous avez un très beau Pays. » Techniquement et légalement, c'est aussi mon Pays, Australienne par ma mère, je n'ai rien d'une Australienne pour autant mais je n'ai pas le mal du Pays loin de là, je n'ai jamais été aussi épanouie de ma vie. « C'est courageux de partir comme ça mais tes parents n'ont rien dit ? Je serai tellement inquiète de savoir mes enfants seuls à l'autre bout du monde. » Pendant une seconde j'ai l'impression de marquer un peu de point auprès de maman Anderson, je ne sais pas faire grand chose mais je suis courageuse. Ce qui n'est même pas vrai mais je ne vais pas la contredire, pas sur ça non. « Oh je pense qu'ils s'en foutent eux. » C'est une réponse détachée que je lâche sans réfléchir, mais qui pourtant me fait mal sauf que je ne veux pas le montrer, ils ne peuvent pas comprendre eux. Ils sont proches les uns des autres, ils sont de vrais parents eux au moins. Je finis par manger un peu mon entrée même si je réalise que je n'ai pas vraiment faim et que j'ai même du mal à manger, mon estomac est serré, sans doute du à la pression que je ressens en présence des parents Anderson. Mais au moins pendant que je mange je ne dis pas de conneries, c'est déjà une bonne chose non ? « Je vois de qui Caleb tient son talent, c'est très bon. » Ça fait tellement phrase cliché de film mais c'est ce qu'une belle fille doit dire non ? Je me sens conne et je réalise qu'être moi-même est impossible en leur présence, être moi-même est déjà dur en temps normal mais face à eux je suis juste perdue. « Merci même s'il est bien meilleur, je suis certaine qu'il aurait au moins dix choses à dire sur le goût et dix encore sur la présentation. » Elle sourit en regardant Caleb, sans doute qu'elle le taquine un peu. « Je plaisante mais tu verras à Noël c'est lui qui gère, il est presque insupportable tant il faut que tout soit parfait. Enfin je m'avance peut-être mais tu seras avec nous à Noël Alex ? » Je l'écoute, je fronce les sourcils en regardant mon assiette. tu verras à Noël mais on a pas parlé de Noël encore nous, c'est loin Noël. Non pas du tout. C'est une fête familiale Noël, je ne suis pas dans leur famille, je ne suis pas une Anderson, et je ne suis même pas sûr de savoir fêter Noël. Je regarde du coin de l’œil Caleb, je le laisse gérer la question de sa mère, après tout c'est sa famille, ce n'est pas une décision que je peux prendre moi même si à l'heure actuelle, l'idée de passer les fêtes ici n'est pas la chose la plus enthousiasmante parce que clairement si je suis à l'aise avec Caleb, très à l'aise même, c'est loin d'être le cas avec ses parents.
And I'm thinking about how people fall in love in mysterious ways. Maybe just the touch of a hand. Oh me I fall in love with you every single day. And I just wanna tell you I am. So honey now take me into your loving arms, kiss me under the light of a thousand stars, place your head on my beating heart. I'm thinking out loud maybe we found love right where we are
Présenter ma petite-amie à mes parents est de loin l’épreuve la plus stressante que je n’ai jamais eue à surmonter. Je me sens même bien plus angoissé et stressé que lorsque je passe un examen pour l’école. L’avis de mes parents compte beaucoup pour moi et je suis vraiment très amoureux d’Alex. Ils devraient le voir facilement, ça. On m’a beaucoup dit que j’avais les yeux brillants et un regard différent quand je regarde Alex, c’est sûrement à cause de tout l’amour que je ressens pour elle. Je l’aime comme un fou et si je n’attends pas forcément la bénédiction de mes parents j’attends par contre qu’ils me disent ce qu’ils pensent de la fille qui partager ma vie depuis maintenant quelques mois, et pour les prochaines années de ma vie je l’espère. Je sais que je vois trop loin, je sais que je m’emballe mais avec Alex je vois tout de suite que j’ai réellement rencontré la femme de ma vie et qu’il nous reste tout un tas d’autres aventures à vivre. Je veux qu’un jour elle porte mon nom et qu’elle porte mes enfants aussi mais encore une fois, je vois beaucoup trop loin dans le futur sans même savoir si elle ressent la même chose que moi à ce sujet-là. Mais j’en doute, parce qu’une chose est sûre : elle a beaucoup de mal à se projeter et contrairement à mi elle préfère vivre au jour le jour. On est très différents elle et moi, vraiment très différents. Moi c’est aussi ce qui me plaît mais je sais très bien que c’est une chose que ma mère sera susceptible de souligner. En tout cas c’est de moi qu’elles parlent toutes les deux et voir ma mère et ma copine avoir une conversation ainsi ne me laisse pas indifférent, parce que je sais qu’Alex fait beaucoup d’effort pour ne pas montrer l’état de stress dans lequel elle se trouve actuellement. « Oh oui beaucoup trop même. Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi attentif aux détails d'un plat, et le pire c'est qu'il arrive toujours à trouver un petit détail qui ne va pas parfaitement bien. Tu vois, je suis pas la seule à le dire, tu es vraiment trop exigeant et dur avec toi même alors que ce que tu fais est déjà parfait. » Je lâche un petit rire en entendant Alex me parler ainsi et ma main libre vient trouver refuge dans mes cheveux bouclés. Je secoue la tête. « C’est pas vrai… Tu n’as aucune objectivité. » Difficile de dire l’inverse, Alex n’est pas la plus objective possible et je suis sûr qu’elle n’ose jamais vraiment me le dire quand elle n’aime pas un de mes plats. Mais s’il y en a un qui garde bien la tête sur les épaules, c’est mon père. Quand il me questionne sur mon investissement en cours, je baisse les yeux quelques secondes et ou, je lui mens. Parce que je me rends bien compte que depuis que je suis avec Alex je suis un peu moins investi dans mes études. Il m’est arrivé de sécher les cours pour être avec ma petite-amie ou simplement d’arriver en retard, ce qui n’arrivait jamais avant. Mais je me vois mal dire tout ça à mon père, parce qu’il me posera d’autres questions et je ne peux pas lui répondre la vérité qui est que j’ai découvert le sexe avec Alex et que j’aime beaucoup, beaucoup, beaucoup trop cette nouvelle activité. Et aussi simplement parce que je suis amoureux et que je veux passer le plus de temps possible avec la fille qui me fait sourire ainsi. « Il est très sérieux, je suis certaine qu'il va réussir haut la main ses examens. Il sera un grand chef je pense que tout le monde le sait sauf lui. » Elle me fait sourire, encore une fois. « Alex m’aide à réviser quelque fois. » Je lui avoue. Ce qui est vrai. Mais je ne vais pas lui dire comment. Elle prend mes livres et mes notes de cours, elle me pose des questions et à chaque bonne réponse elle enlève un de ses vêtements. Autant vous dire que c’est une méthode très efficace et qui me donne envie de trouver la bonne réponse à chaque question. « Ah oui ? Tu t’y connais en cuisine, Alex ? » Je ne m’attendais pas à ce que mon père réagisse et nous pose davantage de questions à ce sujet mais contre toute attente, il le fait.
Finalement le diner ne se passe pas si mal que ça et ma mère continue à questionner Alex et la connaissant je suis presque sûr que ça la met mal à l’aise. « Je suis vraiment heureuse à Brisbane, en grande partie grâce à Caleb. » Un sourire s’installe sur mon visage, sûrement un sourire niais et je sens le regard de ma mère sur moi à cet instant précis ce qui me met tout de suite mal à l’aise. « Je suis partie à mes dix-huit ans, y'a à peine plus de deux ans maintenant que je suis à Brisbane et y'a rien qui me manque, je me plais ici vous avez un très beau Pays. » Deux ans qu’elle est à Brisbane et je ne la connais que depuis quelques mois, je regrette de ne pas avoir fait sa connaissance avant en tout cas. « C'est courageux de partir comme ça mais tes parents n'ont rien dit ? Je serai tellement inquiète de savoir mes enfants seuls à l'autre bout du monde. » « Oh je pense qu'ils s'en foutent eux. » Je me demande comment il est possible de délaisser ses enfants à ce point. « En tout cas je suis vraiment heureux que tu sois venue à Brisbane. » Et ce n’est pas rien que je lui dise ça devant mes parents. « Moi aussi si je suis heureux c’est grâce à toi. » Ça aussi. Je ne sais d’ailleurs pas d’où me vient tout ce courage. C’est la première fois que mes parents me voient vraiment avec une fille et que j’ose faire des déclarations de ce genre m’étonne moi-même. Ma mère revient avec l’entrée et je sens qu’elle nous observe beaucoup, mon père en fait de même. Sauf que lui, il parle beaucoup moins que maman. « Je vois de qui Caleb tient son talent, c'est très bon. » J’hoche la tête comme pour appuyer les propos d’Alex. « Merci même s'il est bien meilleur, je suis certaine qu'il aurait au moins dix choses à dire sur le goût et dix encore sur la présentation. Je plaisante mais tu verras à Noël c'est lui qui gère, il est presque insupportable tant il faut que tout soit parfait. Enfin je m'avance peut-être mais tu seras avec nous à Noël Alex ? » Est-ce que ma mère vient tout juste d’inviter ma petite-amie à passer Noël avec nous ? Oui, clairement et je regarde moi aussi Alex mais très vite je vois bien dans son regard que la proposition de ma mère ne lui fait pas plaisir à moi. Déçu, je baisse les yeux quelques secondes. Elle ne se projette pas si loin, du moins pas avec moi et c’est quelque chose qui me fait assez mal. « Peut-être qu’elle rentrera à Londres pour Noël…elle ne sait pas encore. » C’est faux, totalement faux et archi faux mais je n’assume pas de voir que ma petite-amie n’arrive pas à se projeter quelques semaines en avant avec moi. Parce que moi comme un imbécile, je me vois déjà faire ma vie avec elle alors que je sais que c’est loin d’être réciproque. Je mange sans dire un mot et je pense que mes parents ressentent mon malaise, ce qui expliquerait le silence de ma mère. « Candice et Bailey réclamaient à te voir la dernière fois, je crois qu’elles voudraient voir où tu vis. On pourrait peut-être passer avec elles le week-end prochain ? » J’hoche la tête et relève les yeux vers ma mère avant de finir mon assiette. « Oui oui vous pouvez. On pourrait même passer la journée à Dreamworld avec elles si vous voulez. » Je ne demande pas à Alex si elle voudra passer le week-end avec moi et la journée au parc d’attraction avec mes petites sœurs mes parents et moi, peut-être qu’elle pourrait penser que je me projette trop, même s’il n’est que question de quelques jours, pour le coup.
AND I'M THINKING ABOUT HOW PEOPLE FALL IN LOVE IN MYSTERIOUS WAYS. MAYBE JUST THE TOUCH OF A HAND. OH ME I FALL IN LOVE WITH YOU EVERY SINGLE DAY. AND I JUST WANNA TELL YOU I AM. SO HONEY NOW TAKE ME INTO YOUR LOVING ARMS, KISS ME UNDER THE LIGHT OF A THOUSAND STARS, PLACE YOUR HEAD ON MY BEATING HEART. I'M THINKING OUT LOUD MAYBE WE FOUND LOVE RIGHT WHERE WE ARE
« C’est pas vrai… Tu n’as aucune objectivité. » Je le regarde en souriant quand il dit ces mots, il me le dit souvent ça, comme quoi je ne serai pas la mieux placée pour juger et il n'a sans doute pas tord. « Et toi tu es trop susceptible pour que je te dise la vérité. » Je ris à ma remarque mais je réalise presque à l'instant ou je le dis que je viens de perdre toute crédibilité pour au moins trois mois et sûrement que je vais le blesser ou le vexer aussi. « Non mais je plaisante Caleb, j'aime vraiment ce que tu fais et si c'était pas le cas je te le dirais. Après tu es doué c'est quand même pas de ma faute, et je te rappelle que sans toi je mangerais des fastfood alors à côté tout ce que tu fais est parfait. » Je tente de me rattraper, voilà le genre de remarque que je fais et que je regrette mais c'est moi, c'est mon caractère et parfois ça peut être compliqué pour Caleb de me gérer et pour moi d'entretenir des relations normales avec des gens normaux. Mais avec Caleb ce n'est pas une relation normale, c'est plus que ça, c'est plus important que le reste et ma présence aujourd'hui le prouve bien. Il a voulu me présenter à sa famille ce qui me prouve que je compte pour lui, et j'ai accepté ce qui est là aussi une preuve que je veux faire les choses biens pour lui même si je ne sais pas vraiment toujours ce que ça signifie. « Alex m’aide à réviser quelque fois. » Je souris et ma main se pose sur la cuisse de Caleb quand je l'entends dire ça. Je rougis sans doute un peu mais personne ne peut comprendre la raison de mon sourire ou de mes joues qui prennent chaud d'un coup. Il n'y a que nous, dans l'intimité de notre son petit appartement quand nous faisons ce genre de révision. « Ah oui ? Tu t’y connais en cuisine, Alex ? » Mes yeux passent de mon assiette à Caleb en évitant de croiser le regard de son père. Je suis déstabilisée par cette question parce que j'étais en train de penser aux mots de Caleb, j'étais en train de me rappeler notre dernière session révision et je crois que là maintenant je rougis. Encore un peu plus, beaucoup trop. « Euh non pas trop non. » Pas du tout même mais je m'y connais en moyen pour motiver votre fils et j'ai pas besoin de recette ou de manuel pour que la sauce prenne et pas besoin de four pour que la température monte. C'est le genre de remarque que j'aurais pu faire à Caleb en riant largement mais j'ai encore un peu de sang-froid pour ne pas dire tout ce qui me passe en tête sans réfléchir et heureusement pour nous quatre. C'est pas le genre de chose que les beaux-parents veulent apprendre le jour de la rencontre avec leur nouvelle belle-fille non ? Même sans doute qu'ils ne veulent jamais l'apprendre ça. « Je me contente de prendre ses notes et je l'interroge. » La plupart du temps nue parce qu'il est doué Caleb et qu'il connaît son sujet. Mais encore une fois, c'est pas une chose qui se dit et je réalise que je suis capable de ne pas dire tout et n'importe quoi même sous la pression, ce qui est quand même rassurant pour la suite de la journée parce que ses parents ont visiblement pas fini de m'interroger et de me jauger. Le verdict tombera sûrement pas de façon abrupte mais je suis sûre que Caleb aura le droit à un retour de papa et maman sur la jeune fille riche et inconsciente et pas sérieuse qui lui fait perdre son temps. Ils n'ont pas dit ça, ils n'ont peut-être pas pensé ça, et pourtant c'est la crainte que j'ai.
Les questions continuent, sur mon arrivée à Brisbane, sur mon départ de Londres, c'est la même chose mais pourtant les questions sont posés et je me sens toujours un peu épiée comme si à la moindre réponse je pouvais montrer ma véritable facette et les décevoir. C'est l'effet que je fais à mes parents alors c'est sûrement aussi ce qui arrivera avec eux. « En tout cas je suis vraiment heureux que tu sois venue à Brisbane. » Je tourne le regard vers lui et si évoquer mes parents avaient pu me faire perdre mon sourire, je le retrouve en le regardant et en entendant ses mots. Caleb n'est pas avare de compliments quand nous sommes tout les deux mais dès qu'il y a du monde, que ce soit les mots ou les gestes sont plus difficiles pour lui qui reste pudique alors devant ses parents je réalise que ça ne doit pas être simple pour lui de se montrer ainsi. « Moi aussi si je suis heureux c’est grâce à toi. » A nouveau, un sourire tendre naît sur mon visage, il est pour lui et uniquement pour lui celui là. « Tu es tellement mignon. » Il n'y a qu'avec lui que je peux sourire avec une telle tendresse parce qu'il a cet effet sur moi. Il me rends heureuse oui, il me rends amoureuse, il me rends plus calme, plus douce, plus tendre aussi même si je ne sais pas toujours comment gérer cette partie de moi, avec lui je me sens bien et même devant ses parents, pendant quelques minutes, je me sens bien parce qu'il est là. Parce qu'il est heureux grâce à moi et c'est inattendu ça, la déclaration mais aussi le fait qu'il me dise être heureux grâce à moi. Je ne suis pas quelqu'un qui rends les autres heureux, ce n'est pas ce que ma vie a montré mais avec Caleb, aussi incroyable que ça puisse être je suis heureuse et je le rends heureux et ça veut dire beaucoup. « Je t'aime. » Les mots ne sont pas vraiment prononcés, mes lèvres bougent pour venir lui faire deviner ces quelques mots qui ont mis du temps à arriver mais qu'aujourd'hui je peux prononcer même si j'attends que sa mère se soit lever pour aller chercher la suite du repas pour le dire, pour lui faire comprendre sans vraiment qu'ils soient entendus. Mais il le sait non ? Je suis là avec lui c'est bien la preuve que je l'aime non ?
Les regards de ses parents sont pesants, et je m'attends à chaque secondes à une nouvelle question, ou à une remarque sur moi, sur mes non-études, sur mon non-travail, sur ma non-famille, sur mon non-sérieux. Je me demande à quoi ils pensent, comment ils me considèrent, s'ils sont en train de me juger, de me jauger pour savoir si je suis assez bien pour leur fils ou non. Spoiler alert : je ne le suis pas mais faudrait pas que quelqu'un le dise trop fort à Caleb parce que moi je l'aime, je l'aime comme je n'ai jamais aimé personne et pour lui je fais des choses que je n'ai jamais fais avec personne. Je tente de faire bonne impression auprès de sa mère, de son père et ensuite viendra le reste de la famille. Je tente de me comporter en une fille convenable pour eux sans savoir ce qu'ils entendent par convenables puisqu'on a clairement pas la même éducation, que l'on ne vient pas du même monde. Je fais tout ça pour Caleb parce que ça compte pour lui alors ça compte aussi pour moi. « Merci même s'il est bien meilleur, je suis certaine qu'il aurait au moins dix choses à dire sur le goût et dix encore sur la présentation. Je plaisante mais tu verras à Noël c'est lui qui gère, il est presque insupportable tant il faut que tout soit parfait. Enfin je m'avance peut-être mais tu seras avec nous à Noël Alex ? » Oh que oui tu t'avances beaucoup trop là. Je me tais. Je sais même pas si Caleb comptait m'inviter? Je me tais encore. Je ne sais même pas si j'ai envie d'être ici à Noël avec vous. Je me tais toujours. Je suis déstabilisée par une simple question, par une invitation qui semble simple mais qui ne l'est pas. Je suis ici depuis deux minutes qu'elle est déjà en train de faire des projets et de lancer des invitations pour des fêtes familiales, et je vois de qui Caleb tient son enthousiasme. Sauf qu'il n'est pas enthousiaste lui, chose qui me surprends un peu. « Peut-être qu’elle rentrera à Londres pour Noël…elle ne sait pas encore. » Je fronce les sourcils surprise par les mots de Caleb, parce qu'il sait très bien que c'est faux. Que je n'ai pas l'intention de rentrer à Londres, encore moins pour célébrer une fête familiale. Il le sait alors pourquoi il dit ça ? Je vois qu'il est déçu, mais je ne comprends pas son mensonge. Est-ce qu'il ne veut pas que je vienne ? Est-ce que mon silence ne lui a pas plu ? Est-ce qu'il avait des projets pour nous à Noël et que tout vient de tomber à l'eau ? J'en sais rien et je suis déstabilisée par son mensonge parce qu'il n'est pas quelqu'un qui ment Caleb, et encore moins quelqu'un qui ment à ses parents, enfin je croyais. Je viens de dire à ses parents que mes parents n'en avait rien à faire de moi alors pourquoi j'irais à Londres ? Le silence s'installe et j'ai vraiment l'impression d'avoir tout gâché mais sans vraiment savoir pourquoi. « Mes grands-parents organisent une grande réception à Noël et ils veulent que je sois là, mais je ne leur ai pas encore donné de réponse, je voulais voir avec Caleb avant, c'est notre premier Noël mais on en a pas encore parlé. » Quitte à mentir, autant mentir à fond non ? Sauf que je rougis encore, je stress un peu et ça s’entend à mon rythme de parole qui s'accélère. Il a menti et je mens aussi mais finalement ça ne nous avance pas plus non ? On sait très bien lui et moi qu'il n'y a pas de fête à Londres, pas de grands-parents qui me veulent auprès d'eux, il n'y a que le fait que ce sera notre premier Noël qui est vrai et c'est une discussion que l'on devra avoir mais pas devant ses parents, certainement pas. « Candice et Bailey réclamaient à te voir la dernière fois, je crois qu’elles voudraient voir où tu vis. On pourrait peut-être passer avec elles le week-end prochain ? » Candice et Bailey, les petites sœurs, les dernières de la famille, Caleb m'en a parlé et je crois que j'aurais moins peur de les rencontrer elles que les parents, après tout elles sont encore petites ça doit être bien moins impressionnant non ?« Oui oui vous pouvez. On pourrait même passer la journée à Dreamworld avec elles si vous voulez. » Je fronce les sourcils, je mange une bouchée de mon assiette sans oser relever le fait qu'après avoir passé mon week-end à faire la rencontre avec ses parents, j'avais espérer qu'il aurait d'autres projets pour nous pour le week-end à venir. Mais visiblement je ne suis pas consultée pour le programme, sûrement pas invitée d'ailleurs. C'est sa famille, je comprends, ou pas d'ailleurs, j'en sais rien j'en ai pas de famille moi après tout et je commence à réaliser que si tout mes week-end je les passe dans son appartement, le prochain je vais devoir retrouver mon appartement, trop froid, trop vide, trop grand et devoir retrouver ma solitude qui ne m'avait pas manqué. Je ne sais même pas pourquoi je me sens aussi touchée par le fait qu'il ne me regarde même pas, qu'il ne m'invite même pas, je le sens distant depuis l'invitation à Noël, je le sens plus froid et je sais que j'ai fais quelque chose de mal, enfin sans doute, mais je ne sais juste pas quoi, ni quand. « Tu peux me montrer ou sont les toilettes s'il te plaît ? » Je le regarde avec insistance me levant tout en espérant qu'il comprenne le message, j'ai besoin de lui parler sans le regard de ses parents sur nous. « J'ai dis ou fais quelque chose de mal ? Je te sens déçu. Je pensais que le week-end prochain on aurait pu le passer ensemble ? » Pas que je ne veuille pas passer de temps avec sa famille mais au moins être avec lui, surtout qu'en ce moment comme il l'a dit il est en pleine révision donc on a moins de temps à deux. « Pourquoi tu as menti à tes parents tu sais bien que je ne vais pas aller à Londres non ? » C'est un mensonge que je ne comprends pas et une discussion que je redoute un peu parce que c'est clairement pas le lieu, ni le moment pour une dispute.
And I'm thinking about how people fall in love in mysterious ways. Maybe just the touch of a hand. Oh me I fall in love with you every single day. And I just wanna tell you I am. So honey now take me into your loving arms, kiss me under the light of a thousand stars, place your head on my beating heart. I'm thinking out loud maybe we found love right where we are
« Non mais je plaisante Caleb, j'aime vraiment ce que tu fais et si c'était pas le cas je te le dirais. Après tu es doué c'est quand même pas de ma faute, et je te rappelle que sans toi je mangerais des fastfood alors à côté tout ce que tu fais est parfait. » Sa réflexion me fait rire et le pire dans tout ça, c’est que c’est vrai. Je sais bien qu’avant de me connaître Alex se nourrissait principalement de fast foods, de sushis ou d’autres plats à emporter de ce genre. Depuis qu’on se connaît j’essaie de lui apprendre les bases de la cuisine mais j’essaie également de lui montrer que l’on peut se régaler avec des plats sains et équilibrés. Je ne suis pas sûr que ce soit une franche réussite mais au moins elle termine généralement la plupart des plats que je lui cuisine. « T’es adorable. » Des mots prononcés doucement mais pourtant tellement sincères. C’est sûrement une des raisons pour laquelle j’ai décidé de présenter ma petite-amie à mes parents ; je suis fou amoureux d’elle et je vous assure que je la trouve tellement adorable dans ce genre de moment. Je veux que mes parents l’apprécient et qu’ils comprennent pourquoi je suis amoureux de cette femme exceptionnelle et plus que parfaite à mes yeux et pour ça je l’aide à gagner des points auprès de ma mère et mon père en leur disant par exemple qu’elle m’aide dans mes révisions pour mes examens. Ce qui est totalement vrai, d’ailleurs, mais finalement nos séances de révisions ne se terminent jamais vraiment comme elles le devraient mais croyez-moi je ne m’en plains pas et je changerais cela pour rien au monde. Mon père lui demande si Alex s’y connait en cuisine et j’ai presque envie de rire tant cette question est drôle quand on connaît ne serait-ce qu’un petit peu Alex. Mais je me retiens. Ce que je ne parviens pas à contenir c’est bien le rouge qui me monte aux joues en pensant à l’aide qu’Alex m’a apportée il y a quelques jours pour mon dernier examen. La séance de révision s’est terminée dans ma chambre, sous la couette. Comme quasiment à chaque fois. « Euh non pas trop non. » Pas du tout même. Cette fois je ne peux m’empêcher de lâcher un léger rire tout en regardant ma petite-amie du coin de l’œil. « Je me contente de prendre ses notes et je l'interroge. » Je souris encore une fois, je suis presque sûr que mes parents ne m’ont jamais vu sourire autant en si peu de temps, ça relève du miracle là. « Quand je vous dis que ma copine est parfaite. » Que je dis à mes parents d’un air fier et j’aperçois ma mère nous regarder en souriant. C’est un sourire tendre qui s’étire sur ses lèvres en nous regardant tous les deux à tour de rôle et son regard me gêne un peu, je dois bien l’avouer.
Le repas débute doucement et je commence enfin à me détendre un petit peu. Mes parents semblent apprécier Alex ou du moins ils ne la détestent pas sinon je le verrais sur leur visage. Surtout sur celui de ma mère et c’est encore une fois avec un grand sourire que j’accueille la déclaration d’Alex. « Je t'aime. » Elle ne prononce pas réellement les mots mais je les devine en voyant ses lèvres bouger pour me faire cette confession qui me touche toujours autant. Rapidement mes yeux se glissent sur les lèvres avec une toute autre envie : l’embrasser. Je meurs d’envie de poser mes lippes sur les siennes mais je n’en fais rien clairement pas assez à l’aise devant mes parents qui me découvrent pour la première fois amoureux, et en compagnie de la femme qui est la principale cause de mon bonheur. Sauf que l’ambiance douce et légère qui s’était définitivement installée autour de la table s’estompe quand ma mère invite Alex à passer Noël avec la famille Anderson. Cette idée me plaît, cette idée m’emballe et j’ai déjà hâte de pouvoir passer cette fête en présence de ma famille et la femme de ma vie. Mais Alex ne semble pas partager mon avis. Alex se fige. Alex ne répond même pas à l’invitation lancée par ma mère et c’est en baissant les yeux dans mon assiette que je redescends bien vite à la réalité. Elle ne s’engage pas sur la longue durée comme ça et c’est sans aucun doute l’une des rares choses que je n’aime pas chez Alex. C’est donc moi qui suis contraint à répondre à sa place, je sais bien qu’elle ne veut pas accepter l’invitation mais qu’elle n’ose pas la décliner alors je le fais pour elle. Plus ou moins. Bien que cela me fait beaucoup de peine. « Mes grands-parents organisent une grande réception à Noël et ils veulent que je sois là, mais je ne leur ai pas encore donné de réponse, je voulais voir avec Caleb avant, c'est notre premier Noël mais on en a pas encore parlé. » Alex m’accompagne dans mon mensonge et s’il y a cinq minutes un sourire illuminé mon visage ce n’est clairement plus le cas maintenant. Il y a comme un froid qui s’installe autour de la table, comme si mes parents sentent que nous ne disons pas la vérité. De courts échanges avec ma mère pour passer un peu de temps avec mes deux plus jeunes sœurs le week-end prochain et Alex reprend la parole. « Tu peux me montrer ou sont les toilettes s'il te plaît ? » EN voyant son regard et l’insistance avec laquelle elle me regarde je comprends bien vite le message et je m’essuie la bouche avant de m’excuser. « Excusez-moi. » Je me lève et sans un regard pour mes parents j’emmène Alex vers les toilettes, même si j’ai bien compris qu’elle n’avait pas nécessairement envie d’y aller. « J'ai dis ou fais quelque chose de mal ? Je te sens déçu. Je pensais que le week-end prochain on aurait pu le passer ensemble ? » Je m’arrête au fond du couloir, assez loin pour que mes parents ne puissent pas entendre notre conversation. « On peut le passer ensemble… Enfin j’aurais bien aimé voir mes sœurs aussi, ça fait longtemps que je les ai pas vues… » Je passe une main dans mes cheveux avant qu’elle ne s’arrête sur ma nuque que je masse doucement. « Pourquoi tu as menti à tes parents tu sais bien que je ne vais pas aller à Londres non ? » Pour être tout à fait honnête je ne pensais pas qu’Alex m’en voudrait pour ce mensonge puisque je pensais sincèrement que je l’aiderais en inventant la possibilité qu’elle puisse rentrer à Londres pour les fêtes de noël. « Je… » Je grimace, je baisse les yeux et je sens une légère panique m’envahir. « …ma mère t’a invité à passer Noël avec nous. Moi c’est quelque chose qui me ferait vraiment plaisir mais j’ai bien vu à ta réaction que c’était pas réciproque. » Je m’en veux, je me sens minable et nul. « T’es pas obligée… » Et perturbé aussi, je me sens vraiment perturbé et j’ai extrêmement peur de me disputer avec elle, alors que c’est bien la dernière chose que je veux. « Si t’as pas envie de passer les fêtes de fin d’année avec ma famille tu sens pas obligée d’accepter l’invitation de ma mère. » Elle pourra toujours continuer à faire semblant et à faire comme si elle rentrait réellement chez elle pour Noël. « Je sais que tu prévois pas les choses en avance contrairement à moi donc laisse tomber… Je suis vraiment désolé, je pensais t’aider et te rendre service. Excuse-moi. » Je relève enfin les yeux vers elle, je prends sa main dans la mienne avec la peur et l’appréhension d’y voir de la déception voire même, de la colère.
AND I'M THINKING ABOUT HOW PEOPLE FALL IN LOVE IN MYSTERIOUS WAYS. MAYBE JUST THE TOUCH OF A HAND. OH ME I FALL IN LOVE WITH YOU EVERY SINGLE DAY. AND I JUST WANNA TELL YOU I AM. SO HONEY NOW TAKE ME INTO YOUR LOVING ARMS, KISS ME UNDER THE LIGHT OF A THOUSAND STARS, PLACE YOUR HEAD ON MY BEATING HEART. I'M THINKING OUT LOUD MAYBE WE FOUND LOVE RIGHT WHERE WE ARE
« Quand je vous dis que ma copine est parfaite. » Beaucoup trop de compliments venant de Caleb, après le t'es adorable il y a quelques minutes, voilà que maintenant je suis parfaite, et croyez moi, en tout objectivité, quand on dit que l'amour rend aveugle je pense que Caleb est très amoureux mais aussi très aveugle. Tant mieux pour moi, et je ne vais pas m'en plaindre parce que moi aussi je l'aime, à ma manière, une manière un peu différente de la sienne, mais je l'aime sincèrement et avec une intensité que je n'ai jamais ressenti pour personne. La preuve, je suis là avec lui. Chez ses parents, à la ferme, autant de choses qui font que je ne me sente pas à ma place, et je ne le suis pas à ma place soyons clairs, mais pourtant puisqu'il est là, je suis là avec lui. Je rougis à ces mots, je rougis à ces paroles parce qu'elles sont importantes, c'est Caleb qui parle de moi à ses parents, c'est Caleb qui parle de moi comme étant sa copine, c'est Caleb, l'homme le plus parfait que je connaisse, qui dit de moi que je suis parfaite et pourtant c'est faux. Je le sais, il le sait et ses parents doivent aussi le savoir ou le penser, mais à ce moment la pensée que Caleb puisse me trouver parfaite me suffit amplement. Son sourire aussi me rassure, il me conforte dans l'idée que si je ne suis pas à l'aise ici, je suis avec lui et ça va bien se passer. Qu'est-ce qui pourrait mal se passer d'ailleurs ? Pleins de choses, énormément de choses. Mais le sourire de Caleb, semble avoir un effet apaisant sur moi et semble faire sourire sa mère aussi qui nous regarde avec tendresse, et je sais reconnaître ce regard, parce que Caleb a le même parfois. Et en voyant sa mère qui semble presque heureuse pour son fils, je réalise à quel point sa famille et la mienne n'ont rien, mais rien en commun. Ils sont à l’opposé de ma famille et je me dis que si j'ai réussi à vivre dix-huit ans avec mes parents, je ne devrais pas être intimidés par la famille Anderson non ? Et pourtant je le suis et ça c'est uniquement parce que je veux que ça se passe bien, pour Caleb. Parce que je l'aime, et je lui murmure ces trois petits mots. Je le vois fixer mes lèvres et j'en joue un peu en venant me mordre discrètement ma lèvre inférieure juste parce que je vois son regard et je devine ses envies, je sais qu'il n'en fera rien mais ce petit jeu m'amuse, me fait croire pendant quelques secondes que nous sommes seuls, ce qui n'est pas vrai mais à cet instant qu'est-ce que j'aimerai être seule avec lui et sentir ses lèvres se poser sur les miennes avec envie. Il ne se passe rien, si ce n'est la suite du repas, qui semble plutôt bien se passer, on est loin de la catastrophe que je craignais, loin du moment de gêne du début du repas. Mais c'est sans compter sur la remarque, sur l'invitation de Madame Anderson pour la soirée de Noël, la fête de famille par excellence, mais je ne suis pas de leur famille, je ne suis pas une Anderson, je ne sais pas comment on fête noël dans ce genre de famille, je ne sais même pas si Caleb me veut avec eux, je ne sais même pas si je veux être là, Noël c'est loin. Noël c'est pas demain, et surtout Noël on en a pas encore parlé avec Caleb. Je suis prise de court et le silence est coupé par Caleb. Par un mensonge de Caleb. Un mensonge que je ne comprends pas, qui me laisse perplexe et qui me prends de court, mais je suis je mens à mon tour, sans raison, juste parce que je suis perdue. Et l'ambiance à table s'est refroidie d'un coup, et la tension que je commençais à ne plus ressentir est revenue bien vite. Et après ce mensonge sur Noël, voilà qu'il organise un week-end avec sa famille, sans moi. C'est surtout le sans moi qui me fait mal, qui me perturbe, qui m'inquiète aussi. Je ne suis pas toujours douée pour voir et comprendre les choses mais là je n'ai pas d'autres choix que de voir que quelque chose cloche, que quelque chose ne va pas et je trouve un prétexte pour que Caleb m'accompagne loin de ses parents pour obtenir une explication au changement d'ambiance et à son mensonge aussi. Mais avant c'est sur le week-end à venir que je le questionne. « On peut le passer ensemble… Enfin j’aurais bien aimé voir mes sœurs aussi, ça fait longtemps que je les ai pas vues… » Je ne peux pas comprendre le lien qu'il a avec sa famille, je n'ai pas de famille, ou plutôt si j'en ai une que j'ai fuis alors l'idée de vouloir passer du temps avec eux c'est un concept que je ne connais pas personnellement mais pour lui c'est important. Je l'ai compris depuis un petit moment maintenant et je ne veux pas le priver de passer du temps avec ses sœurs. « Non mais je comprends profites de tes sœurs. Je serais bien venu à Dreamworld avec toi mais je comprends que tu veuilles passer du temps avec ta famille. » Ce n'est pas ce qu'il a dit, mais qu'il ne m'ait pas invité, qu'il ne se soit pas tourné vers moi avec un sourire pour me demander si j'avais envie d'aller avec lui, ce n'est pas habituel de la part de Caleb et je sais pas pourquoi je prends ça comme une non invitation de sa part. Ce que je ne comprends toujours pas non plus c'est son mensonge pour Noël. « Je……ma mère t’a invité à passer Noël avec nous. Moi c’est quelque chose qui me ferait vraiment plaisir mais j’ai bien vu à ta réaction que c’était pas réciproque. » Ca lui ferait plaisir que je passe Noël avec lui, j'ai déjà une première réponse à l'une de mes nombreuses questions. Mais pourtant je fronce les sourcils à ses mots. Il a vu que ce n'était pas réciproque ? Il pense donc que je ne veux pas passer Noël avec lui ? Enfin avec sa famille ? Et pour la deuxième partie c'est peut-être vrai. J'en sais rien finalement, c'est la première fois que je les vois et ils m'invitent déjà pour leur repas de famille, je suis perdue face à tout ça. Et même en face à face avec Caleb sans le regard de ses parents sur nous, je me sens un peu dépassée par tout ça. « T’es pas obligée… Si t’as pas envie de passer les fêtes de fin d’année avec ma famille tu sens pas obligée d’accepter l’invitation de ma mère. » Je réponds du tac-o-tac sans même réfléchir à mes mots. « J'ai pas dis que je voulais pas. » J'ai pas non plus dis que je le voulais ceci dit et au fond de moi, je sens que cette option me stress beaucoup et je ne sais que dire à Caleb. Je pourrais accepter pour lui faire plaisir, je sais que c'est ce qu'il a envie d'entendre mais je ne sais pas. Je ne sais réellement pas ce que je veux faire, parce que c'est pas demain Noël, parce que c'est une fête de famille, parce qu'on a même pas encore passé l'étape du premier repas que les tensions sont déjà là, que je dois sans cesse réfléchir à chacun de mes mots pour éviter d'être jugés par ses parents et que j'ai peur de ne pas leur plaire, de ne pas être assez bien pour eux, de ne pas être à la hauteur de leurs attentes, de ne pas être à ma place non plus. Et tout ça je pourrais le dire à Caleb. Lui expliquer que ce n'est pas lui le problème, mais bien tout un tas de choses qui font que j'ai besoin de réfléchir à cette invitation. Mais je ne sais pas m'y prendre alors je cherche mes mots sauf qu'il reprends la parole avant moi. « Je sais que tu prévois pas les choses en avance contrairement à moi donc laisse tomber… Je suis vraiment désolé, je pensais t’aider et te rendre service. Excuse-moi. » Il me regarde enfin, et j'ai l'impression qu'il est vraiment déçu ou triste ou mal à l'aise, enfin il est pas bien, ça c'est une certitude et c'est ma faute. Quand je dis que je gâche tout c'est encore la preuve. Sa main vient chercher la mienne et je le laisse faire, je le regarde et c'est à mon tour de baisser les yeux après quelques secondes à me perdre dans son regard. « Ca n'a rien à voir avec ça. » Un petit peu quand même mais pour une fois ce n'est pas le plus gros problème. « C'est juste que je m'y attendais pas. On en même pas parlé tout les deux et ça fait à peine trente minutes que ta mère me connait qu'elle m'invite pour Noël, c'est quelque chose dont on aurait du parler entre nous sans la pression de tes parents. » Il n'y a pas vraiment de pression mise par ses parents, il n'y en a même pas du tout, mais la pression je me la suis mise toute seule. L'envie de bien faire, de ne pas décevoir des personnes qui ont de l'influence pour Caleb, qui compte pour lui et je réalise que si j'ai réussi à décevoir Caleb, j'ai sans doute aussi déçue sa mère par mon absence de réponse. Et j’enchaine les explications, plus ou moins claires mais je parle et il en a l'habitude. « J'ai envie de passer Noël avec toi, j'ai envie de passer tout mon temps avec toi, mais je ne sais pas si ma place est ici, je ne savais même pas si tu me voulais avec vous, c'est une fête familiale c'est ta famille, et je veux pas tout gâcher. » Chez moi les Noël c'est bien plus souvent le moment opportun pour régler ses comptes que pour dire ce en quoi nous sommes reconnaissants, alors je doute de savoir comment me comporter dans ce genre de fête, avec des gens dont je ne partage rien, si ce n'est qu'on a beaucoup d'affection pour une même personne. Caleb est le seul élément qui nous lie et pour lui j'accepte d'être ici aujourd'hui, peut-être que je peux accepter de passer Noël aussi ? « Mais c'est pas grave ne sois pas désolé, j'ai compris pourquoi tu as menti, mais j'ai vraiment cru que tu mentais parce que tu voulais pas que je vienne. » Et c'est très con parce que je ne suis même pas sure d'avoir envie de venir alors s'il ne le voulait pas ce serait bien plus simple mais ça m'aurait sans doute blessée beaucoup, sauf qu'il m'a déjà dit qu'il que ça lui ferait vraiment plaisir. « Tu as vraiment envie que je passe Noël avec vous ? Tu as pas peur que ça se passe mal ? Il y a toute ta famille, ou juste tes parents et tes sœurs ? » Je lui demande réellement intéressée par sa réponse, parce que son avis compte, parce qu'il pourrait me rassurer, m'aider à prendre ma décision aussi. « Je ne voulais pas te blesser ou te décevoir, mais elle m'a prit de court et j'ai paniqué, je suis désolée, mais je veux passer Noël avec toi. » Ça j'en suis sure, et je suis sure aussi que je ne serais pas à Londres pour Noël, alors avec qui d'autres je voudrais passer ce moment qu'avec Caleb. « Enfin quoiqu'on décide, je veux passer la nuit de Noël avec toi surtout, j'aime bien la façon que nous avons de célébrer les journées spéciales, et j'ai déjà en tête ton cadeau. » Quoiqu'on décide, quoiqu'il se passe, quelque soit l'endroit ou il passe Noël, l'endroit ou je passe Noël, je ne vais pas attendre le père Noël sagement dans mon lit cette année, c'est lui que je vais attendre et pas de façon très sage. « Tu peux m'embrasser si tu le veux, j'ai vu que tu en mourrais d'envie tout à l'heure. » Je me mords la lèvre de nouveau, mais de façon bien moins discrète, alors que je fais un pas vers lui tout en le regardant. Je ne veux pas de tension entre nous, pas ici, pas maintenant et je profite que l'on soit loin de ses parents pour me rapprocher de lui.
And I'm thinking about how people fall in love in mysterious ways. Maybe just the touch of a hand. Oh me I fall in love with you every single day. And I just wanna tell you I am. So honey now take me into your loving arms, kiss me under the light of a thousand stars, place your head on my beating heart. I'm thinking out loud maybe we found love right where we are
J’ai l’impression d’avoir fait une connerie et maintenant je me sens mal à l’aise face à mes parents alors quand Alex me demande de lui montrer où sont les toilettes c’est sans une seconde d’hésitation que je me lève pour quitter la table et l’emmener vers le couloir dans lequel elle s’arrête pour me poser des questions. Tout de suite je comprends que oui, j’ai effectivement fait quelque chose qui ne fallait pas en mentant à mes parents au sujet de Noël et de la présence d’Alex. Pourtant moi je veux vraiment qu’elle vienne, mais j’ai cru comprendre qu’elle n’en avait pas envie raison pour laquelle j’ai inventé un mensonge face à mes parents. « Non mais je comprends profites de tes sœurs. Je serais bien venu à Dreamworld avec toi mais je comprends que tu veuilles passer du temps avec ta famille. » Mes sourcils se froncent légèrement parce que oui je veux effectivement passer du temps avec mes sœurs si elles acceptent de venir me rendre visite le week-end prochain mais j’avais aussi en tête qu’Alex serait de la partie. Sauf que je me suis apparemment trompé, comme d’habitude je me suis fait une fausse joie. « Mais j’aurais aimé que tu viennes aussi… » La déception doit être facilement audible dans ma voix, surtout que je suis persuadé que mes sœurs aimeraient beaucoup Alex. Mais je lui en demande trop, elle a déjà accepté de rencontrer mes parents ce qui n’est pas facile pour elle alors je pense que je peux oublier cette sortie à Dreamworld avec ma petite-amie et mes sœurs. « J'ai pas dis que je voulais pas. » C’est vrai. Elle n’a même rien dit du tout et c’est pour ça que j’ai bien compris que l’idée de passer de 25 Décembre avec ma famille ne l’emballait pas et je ne lui en veux pas, je suis juste très déçu. Je relève les yeux vers elle, un peu confus et ne sachant plus vraiment quoi croire. Elle n’a pas dit qu’elle ne voulait pas passer cette fête avec nous mais elle n’a pas non plus dit qu’elle le voulait. « Ca n'a rien à voir avec ça. C'est juste que je m'y attendais pas. On en même pas parlé tout les deux et ça fait à peine trente minutes que ta mère me connait qu'elle m'invite pour Noël, c'est quelque chose dont on aurait du parler entre nous sans la pression de tes parents. » On aurait dû en parler avant, c’est vrai, mais je ne pensais pas que ma mère irait jusqu’à l’inviter à une fête qui ne se passe que dans quelques mois. Je me pince les lèvres tout en la regardant ne sachant pas quoi lui répondre. « J'ai envie de passer Noël avec toi, j'ai envie de passer tout mon temps avec toi, mais je ne sais pas si ma place est ici, je ne savais même pas si tu me voulais avec vous, c'est une fête familiale c'est ta famille, et je veux pas tout gâcher. » « Je te veux toujours avec moi. » que je lui réponds à l’instant même où elle arrête de parler. Parce que c’est la vérité, je veux toujours passer tout mon temps avec elle, c’est d’ailleurs un peu un reproche que ma mère m’a fait il y a quelques mois. Elle ne m’a pas reproché directement de passer trop de temps avec ma petite-amie mais surtout de passer à la ferme familiale moins régulièrement, et c’est simplement parce que tout mon temps libre je le passe avec Alex. « Tu as envie de venir du coup ? » Cette fois ce n’est plus de la déception dans ma voix, ni même de l’incompréhension ou la peur d’une dispute mais de l’espoir. « Mais c'est pas grave ne sois pas désolé, j'ai compris pourquoi tu as menti, mais j'ai vraiment cru que tu mentais parce que tu voulais pas que je vienne. » Je secoue avec énergie la tête, l’idée que je ne veuille pas de sa présence à mes côtés me semble assez absurde mais je comprends qu’elle ait pu penser ça et je m’en veux de ne pas avoir réussi à lui faire comprendre que je la voulais avec moi le jour de Noël. « Tu as vraiment envie que je passe Noël avec vous ? Tu as pas peur que ça se passe mal ? Il y a toute ta famille, ou juste tes parents et tes sœurs ? » L’idée que ça se passe mal ne m’était même pas passée à l’esprit. « Quelque fois il y a mes oncles et mes tantes mais ils ne viennent pas tous les ans. Pour sûr il y aura mes parents et mes sœurs. » Et elle connaîtra déjà tout le monde, même mes sœurs si elle passe le week-end prochain avec nous. « Je ne vois pas pourquoi ça se passerait mal. Ils ont toutes les raisons du monde de t’aimer. De toute façon maintenant que tu connais mes parents je pense que le plus compliqué est derrière toi, non ? » Je n’ai jamais rencontré des beaux-parents alors je ne peux que supposer, et la rencontre avec mes parents semble se dérouler plus ou moins bien pour le moment. « Je ne voulais pas te blesser ou te décevoir, mais elle m'a prit de court et j'ai paniqué, je suis désolée, mais je veux passer Noël avec toi. » Mes mains viennent attraper les siennes et mes yeux se perdent dans les siens. « Et moi j’ai menti simplement parce que je t’ai vu paniquer, je pensais te rendre service. Je suis désolé. Je veux vraiment que tu passes Noël ici avec nous, et toutes les fêtes à venir. » Je lui souris doucement alors que mon pouce caresse avec douceur le dos de sa main. « Enfin quoiqu'on décide, je veux passer la nuit de Noël avec toi surtout, j'aime bien la façon que nous avons de célébrer les journées spéciales, et j'ai déjà en tête ton cadeau. » Cette fois sa réflexion me fait rire parce que moi aussi j’aime la façon avec laquelle on célèbre les journées spéciales. J’aime énormément, même. « Je peux avoir un indice de mon cadeau ? » je lui murmure ces mots à l’oreille et même si j’ai bien une idée de ce qu’elle a en tête, ce petit jeu m’amuse. « Tu peux m'embrasser si tu le veux, j'ai vu que tu en mourrais d'envie tout à l'heure. » C’est encore avec un sourire sur les lèvres que je me rapproche encore d’elle pour l’embrasser. Une main qui reste dans la sienne et l’autre qui remonte sur sa joue pour la caresser avec douceur, ma langue vient même s’immiscer dans sa bouche pour partir à la recherche de la sienne et c’est un long baiser langoureux que nous échangeons. Un baiser qui me donne des papillons dans le ventre et qui me rassure parce que la peur que nous nous disputions était bien trop présente. Ce n’est que quand on ressent tous les deux le besoin de respirer que je m’éloigne d’elle pour prendre une grande respiration et je me penche vers elle pour lui murmurer d’autres mots à l’oreille ; je t’aime. Toujours en gardant sa main dans la mienne je reviens sur nos pas pour rejoindre mes parents dans la salle à manger mais je ne m’installe pas à table. « Je vais faire visiter la ferme à Alex, tu nous appelles quand le plat est prêt ? » « Bien sûr. » Ma mère nous sourit et c’est toujours avec Alex à mes côtés que nous sortons par l’entrée principale. « Tu aurais vraiment dû prendre autre chose que des talons. » sont les premiers mots que je dis à Alex quand nous commençons à marcher. Un peu moqueur, certes, mais constater qu’elle ait mis des talons pour passer la journée à la ferme c’est du Alex tout craché.
AND I'M THINKING ABOUT HOW PEOPLE FALL IN LOVE IN MYSTERIOUS WAYS. MAYBE JUST THE TOUCH OF A HAND. OH ME I FALL IN LOVE WITH YOU EVERY SINGLE DAY. AND I JUST WANNA TELL YOU I AM. SO HONEY NOW TAKE ME INTO YOUR LOVING ARMS, KISS ME UNDER THE LIGHT OF A THOUSAND STARS, PLACE YOUR HEAD ON MY BEATING HEART. I'M THINKING OUT LOUD MAYBE WE FOUND LOVE RIGHT WHERE WE ARE
« Mais j’aurais aimé que tu viennes aussi… » Je le sens déçu alors qu'il me dit qu'il aurait aimé que je vienne et c'est à mon tour de froncer les sourcils parce que je viens de lui dire que j'aurais aimé venir à Dreamworld avec lui alors au fond je ne sais plus s'il veut ou non, si je suis invitée ou non. Il aurait aimé que je vienne alors finalement je ne sais pas pourquoi nous n'arrivons pas à nous entendre parce que nous voulons la même chose non ? « Je pensais que tu avais envie de passer du temps avec ta famille. » Et je ne suis pas de sa famille moi. Que je commence par lui dire pour essayer d'expliquer cette incompréhension entre nous. « Mais si tu veux que je vienne avec vous ce serait avec plaisir. » Et c'est avec beaucoup de sincérité que je lui dis tout ça parce que même si l'idée de rencontrer sa famille me stress beaucoup, l'idée de pouvoir passer du temps avec lui et de vivre une telle aventure prends le dessus sur le stress que je peux ressentir. Et puis ses sœurs sont jeunes encore, je ne peux pas avoir peur d'elles quand même non ? Et si Noël est une fête familiale, une journée dans un parc d'attraction avec sa famille c'est beaucoup moins engageant que fêter Noël dans sa famille. Et si pour le premier je lui dis que j'en ai envie, ou du moins que ce serait avec plaisir, pour le reste je n'ai pas dis que je le voulais, même si je n'ai pas non plus dis que je ne le voulais pas. Je n'ai rien dis vraiment finalement parce qu'il a menti quand il a vu que je n'ai pas répondu à la proposition de sa mère. Sauf que finalement, la seule chose importante c'est de savoir ce que nous voulons. Si je veux passer Noël avec eux, s'il veut que je sois là aussi, c'est pourtant pas difficile mais la situation nous a rendu tout les deux assez stressés et la communication est toujours un peu compliquée parfois quand il s'agit de choses aussi importantes que ça. Parce que si pour beaucoup ce n'est pas compliqué ou important, ça l'est pour moi parce que ça représente beaucoup de chose et je ne suis pas habituée à ce genre de situation. Caleb, je l'aime et je sais qu'il m'aime aussi. Il n'y a plus aucun doute la dessus mais pourtant sa famille me rends nerveuse, j'ai peur de ne pas réussir à m'intégrer, de ne pas leur plaire, parce que je ne suis sans doute pas l'image de la fille qu'il souhaitait pour leur fils et je ne suis pas à l'aise avec eux, je ne suis pas moi en leur présence et pourtant quand je me retrouve seule avec Caleb, ça va mieux. « Je te veux toujours avec moi. » Surtout quand il me dit de telles choses, ça m'aide à me sentir mieux, à oublier tout les doutes et incompréhensions des dernières minutes, et c'est finalement tout ce qui doit compter non ? Il me veut avec lui, et je veux être avec lui et si pour ça je dois apprendre à fêter noël, apprendre à me comporter en belle-fille exemplaire, je peux le faire ou au moins essayer pour lui. « Tu as envie de venir du coup ? » Je lui souris et c'est en venant déposer un baiser sur le coin de ses lèvres que je lui apporte une première idée de la réponse. « Je veux tout faire avec toi. » Voilà qui devrait être une réponse, je ne sais pas si j'ai envie de passer Noël avec sa famille, mais je veux être avec lui, je veux tout faire avec lui et par amour pour lui, visiblement je vais passer Noël avec sa famille, ça doit aussi être ça, être en couple. « Quelque fois il y a mes oncles et mes tantes mais ils ne viennent pas tous les ans. Pour sûr il y aura mes parents et mes sœurs. » Les oncles et les tantes, voilà que les choses deviennent sérieuses mais je ne montre pas que cette nouvelle information est perturbante. « Je ne vois pas pourquoi ça se passerait mal. Ils ont toutes les raisons du monde de t’aimer. De toute façon maintenant que tu connais mes parents je pense que le plus compliqué est derrière toi, non ? » Je souris quand il dit que ses parents ont toutes les raisons du monde de m'aimer. A mes yeux ils ont plutôt toutes les raisons du monde de ne pas m'aimer. Fille de riche qui arrive dans un univers qu'elle ne maîtrise pas. Pas de travail, pas de sérieux, pas d'avenir, pas de projets, et je suis la distraction de leur fils. Mais j'ai envie de le croire, le plus compliquée est derrière moi, enfin derrière nous puisque si sa mère m'a proposé d'être avec eux à Noël c'est que dans un sens elle a comprit que son fils et moi c'était pas une amourette non ? « J'espère, vous avez pas de coutume bizarre à la ferme pour intégrer les nouveaux ? » Je ne suis pas sérieuse, enfin j'espère vraiment que je vais pas devoir faire un truc spécifique pour m'intégrer, parce que si avec Caleb je peux faire tout et n'importe quoi sans craintes, avec le reste du monde je n'ai guère envie de me dévoiler trop. « Et moi j’ai menti simplement parce que je t’ai vu paniquer, je pensais te rendre service. Je suis désolé. Je veux vraiment que tu passes Noël ici avec nous, et toutes les fêtes à venir. » Mes mains dans les siennes, je le regarde, je lui souris et finalement ça semble acté désormais, je vais fêter Noël avec eux, ça me rends stressée mais aussi étonnamment heureuse et son regard sur moi me fait du bien. « Je te réserve mon 24 et 25 alors. » Une façon pour moi de lui confirmer que je veux fêter Noël avec lui, et si ça doit se faire en compagnie de ses parents et même de ses oncles et tantes alors je suis prête à ça parce que c'est aussi ça qui fait la vie de couple non ? Je découvre, on découvre ça tout les deux, et d'autres discussions comme ça arriveront mais plus tard. Parce que là maintenant, c'est sur une toute autre chose que je tourne la discussion, sur une chose qui n'implique personne d'autres que nous. La façon dont j'ai l'intention de fêter Noël avec lui. « Je peux avoir un indice de mon cadeau ? » Je l'entends rire, j'aime son rire, j'aime son sourire, j'aime aussi la façon avec laquelle il se montre enthousiaste. « Tu n’auras pas qu’un cadeau mais il se pourrait que celui auquel je pense soit là devant toi. » Mon corps et ce que je peux lui faire, lui donner, lui permettre de faire aussi. Mon corps, ma principale force, sa principale faiblesse et j'en joue, j'en joue beaucoup et c'est encore un sourire en coin que je joue avec lui et j'obtiens ce que je voulais puisqu'il m'embrasse, un long baiser alors que nous sommes dans le couloir de chez ses parents et que c'est clairement pas le geste que je m'attendais de sa part ici et pourtant c'est le genre de geste que j'avais besoin. Le baiser est long, le baiser est plein d'amour, de tendresse et même de passion. Mais si à table la situation était tendue, elle l'est aussi mais pour une toute autre raison et c'est bien plus agréable et quand nos lèvres se séparent, je n'ai pas tellement envie de retourner à table et de devoir retrouver une attitude sérieuse pour donner une bonne image de moi. Je préfère nettement celle que je suis quand je suis seule avec Caleb. Mais Caleb me fait un vrai plaisir sans même que je n'ai à lui demander puisqu'il m’entraine dehors. Et si l'idée d'être seule avec lui me donne le sourire quand on se retrouve tout les deux dehors, main dans la main et que nous avançons en direction de la ferme, je réalise que c'est tout de suite un peu moins plaisant. « Tu aurais vraiment dû prendre autre chose que des talons. » Il rigole, il se moque de moi et doucement je viens frapper son épaule avec ma main libre. « Je le saurais pour la prochaine fois mais par contre jamais tu ne me feras mettre des bottes en caoutchouc j’ai quand même envie de rester sexy. » Moi Alexandra Clarke, jamais je ne porterai de bottes en caoutchouc ou de truc de ferme, c'est clairement pas mon univers et il le sait. « Et puis j’ai peut être fais exprès pour avoir une excuse pour que tu me portes. » Ce n’est pas vrai mais il se moque de moi et j’essaye juste de retourner la situation à mon avantage. Je lui saute sur le dos et je viens déposer plusieurs baisers sur sa nuque avant de redescendre et je venir reprendre sa main dans la mienne. Le terrain est miné et si je dois tomber à cause de mes talons je vais sans doute compter sur lui pour me retenir ou sinon je me ferais plaisir de l’entraîner avec moi dans ma chute. Il a plus l'habitude d'être celui qui me fait basculer sur le lit, mais si je dois le faire basculer sur le sol, je n'aurais pas trop de remords à me retrouver sur lui. Nous avançons sur des chemins qui n'ont rien de vraies routes et c'est nouveau pour moi. La ferme c’est vraiment un monde que je ne connais pas et qui sincèrement ne me plaît guère. Les odeurs sont bien différentes de celles que je connais. Tout est trop calme ici. Et les animaux sont un réel soucis pour moi qui ne connait que de nom ce genre d’animaux. « Par contre vraiment Caleb j’ai jamais approché ce genre d’animaux alors ne t’avises pas de penser à me faire approcher une bête. » Je lui dis tout ça en riant mais je suis pourtant plus que sérieuse. Il n’y a pas d'animaux de fermes à Londres, pas de poules non plus et c’est très bien ainsi. Je n’ai même jamais eu d’animal de compagnie donc les animaux et moi c’est pas le grand amour et je crois que j’ai même un peu peur de certaines bêtes mais je ne crois pas lui avoir déjà avouer ce genre de détails. « Tu t’occupais des animaux avant ? Genre tu entrais dans la cage des poules pour récupérer les œufs et tout ? » Ça sembles sans doute rien pour lui mais c’est tout un concept que je ne connais pas et j’ai guère envie de le tester moi mes œufs c’est au magasin emballés que je vais les chercher et c’est tout. « Ça a dû être sacrément dur pour toi de quitter la ferme pour Brisbane ? » Le changement est quand même violent et je réalise qu'il a vraiment grandi dans un tel environnement et qu'on a vraiment eu une éducation totalement différente, même si je le savais déjà mais être ici est encore plus flagrant. « Tu vas te rapprocher de tes parents à la fin de tes études ? » Là question peut sembler anodine et pourtant j’appréhende la réponse. On ne parle pas beaucoup de l’avenir, du moins moi je n’en parle pas. L’avenir c’est loin, seul le présent est concret, seul le présent compte à mes yeux et le futur me terrifie aussi donc j’en parle pas. Je me projette pas mais pourtant avec cette question c’est un peu quand même une question importante. La fin de ses études approches, et s’il venait à me dire qu’il voulait revenir vivre ici ou du moins quitter Brisbane et la folie de la ville, qu’est-ce que ça voudra dire pour nous ?
And I'm thinking about how people fall in love in mysterious ways. Maybe just the touch of a hand. Oh me I fall in love with you every single day. And I just wanna tell you I am. So honey now take me into your loving arms, kiss me under the light of a thousand stars, place your head on my beating heart. I'm thinking out loud maybe we found love right where we are
« Je pensais que tu avais envie de passer du temps avec ta famille. Mais si tu veux que je vienne avec vous ce serait avec plaisir. » Je veux toujours qu’Alex soit avec moi alors mon souhait sur sa présence me semble assez évident. Aujourd’hui elle rencontre mes parents et j’aimerais beaucoup qu’elle puisse également rencontrer mes sœurs le week-end prochain, je suis sûr qu’elles pourraient bien s’entendre et créer un bon lien ensemble. La présenter à mes parents aujourd’hui donne un caractère bien plus sérieux à notre relation et si ce n’est pas pour me déplaire je ne sais pas si je peux en dire autant pour elle. Elle n’aime pas se projeter, Alex, elle n’est pas comme moi, tout ce qui rend les choses entre nous plus sérieuses ou officielles ont tendance à la faire fuir. Je ne la sens pas à l’aise ne face de mes parents, ce que je peux totalement comprendre et je ne lui reproche pas du tout. « Je veux tout faire avec toi. » Ses mots ainsi que ses lèvres qui viennent se poser contre les miennes me font sourire et je commence enfin à me détendre en comprenant que tout cela n’était en fait qu’un malentendu et que je pourrai donc compter sur elle et sur sa présence au repas de noël organisé par mes parents tous les ans. « J'espère, vous avez pas de coutume bizarre à la ferme pour intégrer les nouveaux ? » Sa question me fait franchement rire alors que mes doigts s’entremêlent aux siens. « Non t’en fais pas. Enfin après tu es la première fille que je présente à mes parents. » On ne peut pas dire qu’elles aient été nombreuses avant Alex de toute façon, je n’ai jamais vraiment intéressé les filles, elle est même carrément la première à s’être intéressée à moi – ce qui relève du miracle quand on la regarde. « Je te réserve mon 24 et 25 alors. » Un sourire tendre sur mes lèvres quand je réalise que nos plans pour noël se décident petit à petit. « Je vais nous préparer un super repas pour le 24 au soir j’ai déjà pleins d’idées. » Une excuse pour moi pour laisser parler mon imagination et ma créativité. « Et j’ai déjà quelques idées pour te faire passer une nuit inoubliable aussi. » Cette fois mes mots sont murmurés à son oreille afin de m’assurer que mes parents ne puissent rien entendre si ma mère laisserait par hasard traîner une oreille pour nous écouter parler. « Tu n’auras pas qu’un cadeau mais il se pourrait que celui auquel je pense soit là devant toi. » C’est tout en me mordillant la lèvre inférieure que je détaille son corps sans aucune gêne lui montrant ainsi que j’aime beaucoup ce cadeau dont elle me parle. Son corps ne me laisse pas indifférent et je pense qu’elle l’a bien compris. « Le meilleur des cadeaux. » On semble avoir les mêmes ambitions pour ce dîner en tête à tête le 24 et surtout pour la nuit qui suivra. Cette année est la première que je passe Noël en couple et je compte bien en profiter pour le fêter comme il se doit.
C’est main dans la main que nous quittons la maison afin que je puisse lui faire visiter d’un peu plus près la ferme et donc l’endroit où j’ai grandi. « Je le saurais pour la prochaine fois mais par contre jamais tu ne me feras mettre des bottes en caoutchouc j’ai quand même envie de rester sexy. » Mon rire se mélange au sien. « Je suis sûr que même avec des bottes en caoutchouc tu serais canon. » Ce qui va sans aucun doute la faire rire ou lever les yeux au ciel mais même si je lui dis sur le ton de la rigolade je suis sûr d’avoir raison. « Et puis j’ai peut être fais exprès pour avoir une excuse pour que tu me portes. » Et je me retrouve avec ma petite amie qui vient de me sauter sur le dos, je ris avec elle tout en enroulant mes mains autour de ses chevilles. Ce que je ne sais pas c’est qu’il y a ma mère qui nous observe par la fenêtre de la cuisine et mon père qui râle en lui demandant d’arrêter et de nous laisser tranquilles. Alex ne reste pas bien longtemps sur mon dos et finit par regagner la terre ferme assez rapidement. « Par contre vraiment Caleb j’ai jamais approché ce genre d’animaux alors ne t’avises pas de penser à me faire approcher une bête. » Elle me fait encore une fois rire et si je savais qu’elle ne serait pas très à l’aise dans cet environnement elle ne fait que me le confirmer. « Moi qui croyais que tu allais vouloir traire les vaches, je suis presque déçu là. » C’est bien évidemment dit sur un ton ironique. « Tu t’occupais des animaux avant ? Genre tu entrais dans la cage des poules pour récupérer les œufs et tout ? » J’hoche positivement la tête et l’imaginer entrer dans la cage des poules pour récupérer les œufs tous les matins est une image qui me fait beaucoup rire. « Je te ferai essayer un jour si tu veux. » Je me doute qu’elle n’en a vraiment pas envie, non, mais si je lui propose ça c’est uniquement pour voir sa réaction. « Ça a dû être sacrément dur pour toi de quitter la ferme pour Brisbane ? » Si pour elle se retrouver dans une ferme est un dépaysement total c’est exactement ce que j’ai ressenti quand je suis arrivé à Brisbane. « Ça m’a surtout fait bizarre de me retrouver dans une grande ville comme ça. Mais je rentrais presque tous les week-ends au début. » Parce que ma famille me manquait, parce que je n’avais pas vraiment beaucoup d’amis à Brisbane et que j’avais besoin de retrouver un peu mon milieu. « Tu vas te rapprocher de tes parents à la fin de tes études ? » Je sais une certaine peur dans sa vie qu’elle semble essayer de cacher mais ma réponse ne se fait pas attendre. « Non. » J’arrête de marcher un instant sans lâcher sa main. Je la regarde un long moment alors que ma main libre remonte le long de son visage pour caresser du bout des doigts. « Ma vie est à Brisbane maintenant et surtout là-bas tu es avec moi. » Et il est pour moi inconcevable de ne pas l’avoir à mes côtés. « Et j’ai toujours envie d’ouvrir mon restaurant plus tard, et c’est pas à Warwick que je peux suivre cette ambition-là. » En soit si, je pourrais totalement mais je ne veux pas ouvrir un petit restaurant de quartier dans lequel seul les familles et résidents de la petite ville se rendront. Je veux être à la tête d’un grand établissement dans une grande ville pour qu’un maximum de personnes et de touristes puissent goûter ma cuisine. « Tu vas devoir continuer à me supporter encore longtemps. » Si elle ne compte pas rentrer à Londres de sitôt mais pour l’instant c’est bien d’elle que je veux profiter tout en caressant son bras du bout des doigts.
AND I'M THINKING ABOUT HOW PEOPLE FALL IN LOVE IN MYSTERIOUS WAYS. MAYBE JUST THE TOUCH OF A HAND. OH ME I FALL IN LOVE WITH YOU EVERY SINGLE DAY. AND I JUST WANNA TELL YOU I AM. SO HONEY NOW TAKE ME INTO YOUR LOVING ARMS, KISS ME UNDER THE LIGHT OF A THOUSAND STARS, PLACE YOUR HEAD ON MY BEATING HEART. I'M THINKING OUT LOUD MAYBE WE FOUND LOVE RIGHT WHERE WE ARE
« Non t’en fais pas. Enfin après tu es la première fille que je présente à mes parents. » Cette mini annonce de sa part me touche un peu quand même, elle me donne surtout une certaine valeur, enfin elle donne surtout de la valeur à notre histoire mais c'est aussi un peu de pression pour moi. Je suis la première qui rencontre ses parents, la première à venir chez lui et à être face à ses parents en tant que petite amie de leur fils et c'est pas rien, pas du tout même. « La première peut-être mais surtout la dernière. » L'humour comme arme pour éviter de lui montrer que ça me touche certes mais que ça renforce un peu aussi la pression que je ressens. Je lâche un petit rire pour montrer que je ne suis pas sérieuse, même si une part de moi l'est quand même un peu. Mais tout ça, j'en avais déjà conscience, je savais l'importance de cette rencontre alors je préfère me concentrer surtout sur le fait que je suis la première qui compte assez et qui semble assez bien pour qu'il ait envie de me présenter à ses parents. Je ne sais pas si je serai à la hauteur des espérances de ses parents, mais tout ce qui compte c'est que je sois à la hauteur de celles de Caleb et en ayant accepté de venir ici aujourd'hui, en ayant aussi accepté d'aller avec lui à Dreamworld avec sa famille et en acceptant même de passer Noël avec lui et sa famille, je pense que je lui prouve que je tiens à lui sincèrement. Même si c'est toujours difficile pour moi de faire face à tout le caractère officiel que représente toutes ces étapes, je les traverse avec lui, pour lui aussi parce que ça compte pour lui et si c'est important pour mon petit copain, ça doit l'être aussi pour moi. Et quand je lui annonce que je suis toute à lui pour le 24 et le 25 et ce quelque soit les plans qu'il a prévu pour nous, je le vois sourire et c'est aussi pour ce sourire que je veux passer du temps avec lui, pour la tendresse de son sourire et son visage qui s'illumine que je suis là à rencontrer ses parents. Parce que j'ai découvert avec lui que l'amour c'était ça aussi, que l'amour faisait que j'avais envie de rendre heureux quelqu'un d'autre, que j'avais envie de penser à quelqu'un d'autre, c'est nouveau pour moi, pas inné, pas même acquis mais pour le voir sourire je suis prête à beaucoup de chose même si j'ai encore du mal à gérer tout ça. « Je vais nous préparer un super repas pour le 24 au soir j’ai déjà pleins d’idées. » Je sens sa joie, son enthousiasme, il se projette, il pense déjà à toutes ces choses qu'il va pouvoir faire pour moi, avec moi aussi et c'est surtout la deuxième partie qui attire mon attention. « Et j’ai déjà quelques idées pour te faire passer une nuit inoubliable aussi. » J'aime manger, et il est doué pour préparer de bons plats mais j'aime encore plus la suite. Il est encore plus doué je crois ou alors je suis juste bien plus réceptive quand il titille autre choses que mes papilles. Je rougis un peu, beaucoup peut-être alors qu'il est tout proche de moi, qu'il me murmure ce genre de choses à l'oreille et je ne peux pas rester indifférente à cette pensée et à tout ce qu'il évoque sans le dire. « Tu sais comment me convaincre de passer du temps avec toi Anderson. » Il n'a pas besoin de ça pour que j'ai envie de passer du temps avec lui, j'en ai envie, tout le temps déjà, de passer du temps avec lui hein. Bon le reste aussi, j'ai envie de lui, souvent, à des moments peu opportun parfois, dans des endroits pas adaptés, mais c'est aussi la preuve que je l'aime, que je le désire, et que c'est aussi pour ça que je suis là. Non pas pour coucher avec lui, mais parce que si je suis la première qu'il présente à ses parents, il est tout simplement le premier homme que j'aime sincèrement, le premier à qui j'ai dis ces mots, le premier pour qui j'ai baissé ma garde pour tenter l'amour d'une vie à deux même si tout semble parfois un peu difficile, il en vaut le coup. J'entre dans son petit jeu, parce que moi aussi je compte lui proposer un cadeau spécial pour cette nuit spéciale, moi aussi j'ai envie de le taquiner et ça fonctionne. Encore une chose qu'il fait que j'aime tellement et après son sourire, c'est toujours ses lèvres qui attirent mon regard parce qu'il mordille sa lèvre et si la tendresse de son sourire a toujours quelque chose d'apaisant en moi, ce geste lui a quelque chose d'excitant et la manière dont il me regarde n'aide en rien à ne pas ressentir une certaine tension sexuelle en moi. « Le meilleur des cadeaux. » Un cadeau facile tant je sais que mon corps ne le laisse pas indifférent mais si je lui promets mon corps pour cette nuit là, j'ai aussi d'autres cadeaux en tête, des vrais ceux là mais ils sont moins amusants à évoquer. « Tu es tellement facile à satisfaire, un vrai mâle. » Encore une remarque dite avec humour alors que s'il est vrai qu'il réagit souvent assez facilement face à mon charme, je suis tout aussi faible que lui face à son corps, ses lèvres et ses tentatives de drague.
Nous quittons le domicile des Anderson pour visiter le reste de la propriété et je réalise bien vite que si ma tenue est plutôt adapté pour le lieu, merci Caleb d'avoir choisi mes vêtements, ce n'est clairement pas le cas de mes chaussures. Mais qui pouvait penser qu'il existait encore des endroits pas goudronnés ? La terre, les trous, les graviers autant de dangers pour quelqu'un qui porte des talons et c'est bien sur ce que j'ai choisi de porter. Mais l'apparence c'est important aussi, et je voulais être un minimum présentable et sexy pour Caleb. « Je suis sûr que même avec des bottes en caoutchouc tu serais canon. » Je secoue la tête. « N'essayes pas de me flatter, tu ne me verras JAMAIS avec des bottes. » C'est catégorique, je mettrais des baskets, je mettrais des chaussures plates peu importe mais des bottes en caoutchouc c'est hors de question et même si tout est dit avec un rire, c'est pourtant une remarque très sérieuse que je fais. Mon corps, mon apparence, c'est sans doute l'une des rares choses qui est positive chez moi, je plais physiquement, je le sais, et c'est mon atout principal, peut-être le seul alors j'ai besoin d'être à l'aise avec ce que je porte et si aujourd'hui j'ai l'air d'une idiote devant ses parents avec mes talons, au moins c'est moi et idiote ou pas, au moins je sais que je suis assez sexy. Mais mes chaussures importent peu finalement, du moins ce n'est pas ça qui va venir perturber notre visite de la ferme, et c'est en sautant sur son dos quelques minutes que je me rapproche de lui, que je ris avec lui aussi, plus libérée désormais de ne pas avoir le regard et la présence de ses parents sur nous. Enfin c'est ce que je croyais puisqu'en descendant de sur son dos je crois apercevoir sa mère derrière la vitre qui regarde dans notre direction. « Je crois qu'on est observé. » Que j'ajoute l'air de rien, parce que finalement ça ne me gêne pas plus que ça, parce qu'elle est loin, parce qu'elle nous voit mais ne nous entends pas, parce que je sais que ce moment n'appartient qu'à nous finalement et puis nous nous éloignons de la maison pour visiter la ferme et retrouver un peu d'intimité aussi. Mais l'intimité n'en est pas vraiment une puisqu'il y a des animaux partout autour, enfin pas partout mais il y en a beaucoup plus qu'en ville ça c'est certain et c'est pas mon univers tout ça. « Moi qui croyais que tu allais vouloir traire les vaches, je suis presque déçu là. » Je sais qu'il est pas sérieux, qu'il se moque de moi et très sincèrement il aurait tord de ne pas se saisir de l'occasion, Alexandra Clarke dans une ferme c'est le début d'une blague et non un événement réaliste et pourtant je suis là. « Non mais jamais de la vie je touche à ce truc. » Ce truc étant une vache, je n'ai pas assez de vocabulaire animalier pour connaître le nom du machin que l'on doit toucher pour faire sortir le lait et rien que d'y penser ça me dégoûte vraiment. Et si c'est clairement pas mon truc, lui a vécu ici au milieu des animaux et je me doute qu'il a du aider ses parents, je le questionne un peu sur la vie à la ferme et notamment sur l'une des rares choses qui à défaut de me plaire ne me dégoûte pas totalement, la collecte des œufs, après tout c'est quelque chose que je touche dans ma cuisine. « Je te ferai essayer un jour si tu veux. » Je secoue la tête avec certitude. « Euh non merci, la proposition est gentille mais je veux pas. Hors de question.» Je ris légèrement parce qu'il doit s'en douter que s'il me demande si je veux ou non la réponse est assez simple à trouver. J'aime l'aventure, j'aime tester mes limites, j'aime faire des choses nouvelles mais ma curiosité à ses limites et les animaux semblent être une limite. Mais même si moi tout ça ne m'intéresse absolument pas, je m'intéresse à sa vie. « Ça m’a surtout fait bizarre de me retrouver dans une grande ville comme ça. Mais je rentrais presque tous les week-ends au début. » J'essaye de l'imaginer, le fils de fermier débarquant à Brisbane, lui très proche de sa famille qui se retrouve loin d'eux du jour au lendemain et si je n'en doutais pas, je réalise à quel point il a du faire preuve de force pour supporter un tel changement. Et j'en viens à me demander s'il compte revenir ici après ses études, parce qu'il semble aimer encore être ici, c'est chez lui et il peut avoir envie de revenir aux sources non ? « Non. » Sa réponse ne se fait pas attendre, il s'arrête et sa main dans la mienne me retient et je m'arrête aussi. Il me regarde et j'ai l'impression que d'un coup l'ambiance entre nous a changé. Je ne dis rien, je le regarde à mon tour, je sens sa main venir caresser mon visage du bout des doigts. « Ma vie est à Brisbane maintenant et surtout là-bas tu es avec moi. » Mon ventre semble frissonner un peu à ses mots comme si ses propos ne me laissaient pas indifférente. Et c'est le cas. Sa vie est à Brisbane et non ici voilà déjà une bonne chose parce que moi ma vie n'est pas ici ça c'est sur. Mais c'est surtout la suite de sa phrase qui me provoque cette sensation étrange et pourtant si agréable que je ressens, certains diraient que ça s'apparente à des papillons dans le ventre, moi j'en sais rien à quoi ça peut s'apparenter je sais juste que ça me fait du bien de l'entendre me dire ça. En temps normal j'aurais trouvé un truc drôle à dire, une blague à faire pour rendre le moment plus léger mais j'en ai pas envie parce que finalement même si je ne lui ai pas dis ou que j'ai tenté de le cacher, cette question était plus importante qu'elle n'y paraissait. Et sa réponse est elle aussi très importante même si cela veut sans doute dire qu'il se projette à Brisbane et qu'il se projette avec moi, mais finalement ça me rassure et peut-être que ça me plaît aussi. Pas qu'il se projette mais qu'il semble vouloir être avec moi. C'est du moins une réponse positive pour notre histoire et je lui souris, un sourire tout en retenue mais pourtant si sincère. « J'aime être avec toi tu le sais n'est-ce pas ? » Un moyen sans doute pour moi de lui dire que je suis bien à Brisbane, que je suis bien avec lui et que je suis heureuse de l'entendre dire que sa vie est à Brisbane et qu'elle est avec moi, enfin je crois que c'est ce qu'il vient de dire non ? « Et j’ai toujours envie d’ouvrir mon restaurant plus tard, et c’est pas à Warwick que je peux suivre cette ambition-là. » A moins que ce soit pour son restaurant qu'il veuille rester à Brisbane ? Finalement c'est peut-être surtout pour ça que sa vie est à Brisbane non ? Non, c'est pas ce qu'il a dit, il a dit que c'était parce que j'étais là-bas avec lui, et c'est pas le moment de douter Alex. Oui je me parle à moi même, mais parfois j'ai besoin de faire le tri pour ne pas douter, pour ne pas paniquer, pour ne pas craindre le pire. Et aujourd'hui, je ne veux que penser au meilleur, je suis là avec lui, à Brisbane toute la semaine, et à Warwick ce week-end et c'est une belle preuve que je suis bien partout ou il est et c'est ce que je devrais lui dire. Sauf que je ne le fais pas. Pourquoi ? J'en sais rien, et puis finalement je lui ai déjà dis en quelque sorte. « C'est une très belle ville Brisbane pour ouvrir un restaurant. » Pour construire sa vie aussi mais ça c'est une remarque que je garde pour moi. Mais je suis bien à Brisbane, je n'ai aucune intention de partir, je n'ai jamais été aussi heureuse dans ma vie que je ne le suis en ce moment, Brisbane c'est chez moi maintenant, ma vie est à Brisbane, la sienne aussi et finalement pourquoi s'embêter à faire des projets alors que les choses semblent rouler ainsi. Les mêmes envies, les mêmes espoirs sans avoir à les énoncer, à les dire de façon officielle moi ça me va. « Tu vas devoir continuer à me supporter encore longtemps. » Je lève les yeux en l'air, je soupire de façon volontairement exagérée suite à ses mots. Etre sérieuse plus de cinq minutes c'est encore parfois compliqué pour moi et je recommence avec mes remarques ironiques comme si je n'assumais pas toujours le caractère trop sérieux de notre relation. « Oh moi qui pensait me débarrasser de toi, je crois que j'ai plus le choix désormais, mais je suis prête à faire un gros effort pour te supporter encore alors. » Il n'y a rien de sérieux dans mes mots, ni dans ma voix. Mes gestes sont en total contradictions avec mes mots, alors que mes mains se baladent sur ses avants bras, remontant sur ses bras avant de venir se passer autour de sa nuque pour l'attirer contre moi et venir déposer plusieurs baisers sur ses joues. « Après je sais comment tu peux rendre les choses plus agréables pour nous deux. » Tout est déjà agréable avec lui, sa présence rends ma vie plus belle, plus douce, plus agréable, plus intense en émotion aussi, tout avec lui semble plus savoureux, plus amusant, plus intéressant parce qu'il a cet effet là sur moi et sur ma vie. Sa présence suffit à transformer chaque moment en un moment qui vaut le coup d'être vécu et si tout est dit sur le ton de la rigolade, je finis par redevenir sérieuse quelques instants. « Je pensais jamais vivre ça avec quelqu'un. Vivre avec quelqu'un tout simplement mais c'était avant de te rencontrer ça. » Et c'est finalement en parlant que je réalise que pour la première fois j'évoque réellement le fait que l'on vive ensemble, je suis pourtant chez lui tout le temps. La plupart de mes affaires sont entassées dans son petit appartement, je n'ai pas mis les pieds chez moi depuis près de deux semaines et c'était en vitesse pour prendre une paire de chaussure, mais jamais nous avons évoqué le fait que finalement nous vivons ensemble et c'est finalement étrange de le dire à haute voix, de s'en rendre compte et de le rendre plus officiel mais c'est pourtant très sincère. « Je t'aime et je suis heureuse que tu veuilles rester à Brisbane. » Avant lui jamais je n'aurais cru aimer quelqu'un. Avant lui jamais je n'aurais pensé pouvoir avoir une telle complicité avec un homme. Jamais je n'aurais cru avoir autant besoin de quelqu'un dans ma vie. Jamais je n'aurais pensé un jour vivre tout ça et c'est grâce à lui alors finalement même si l'idée de dire toutes ces choses à voix haute peut me faire peur, je lui ai dis parce qu'il a cet effet aussi sur moi, celle de faire tomber mes barrières une à une. Doucement mais il y arrive. Je me blottis contre lui mes lèvres qui se posent sur les siennes, presque comme un moyen de me faire taire mais aussi de l'empêcher de parler plus comme si jamais peur de ce qu'il pourrait dire alors que c'est plutôt ce que je dis qui me fait peur. Mais je l'embrasse, avec beaucoup d'amour et de douceur, je profite enfin que l'on soit un peu plus éloigné de sa maison pour retrouver ses lèvres et son corps. Mes lèvres sur les siennes, je prolonge le baiser encore un peu et alors que ma langue vient donner un caractère un peu plus passionné à ce baiser je sursaute et je lâche un petit cri en sentant quelque chose me toucher le bras. Je me retourne et me retrouve nez à nez avec une vache et à nouveau je cri et je me cache derrière Caleb. « Tu aurais pu me dire que y'avait une vache qui s'approchait de nous, j'ai failli mourir de peur. » Je lui tape doucement sur l'épaule. Perdue dans ses yeux je n'avais pas remarqué le champ vers lequel nous venions de nous arrêter et désormais j'essaye de retrouver mon souffle après ce long baiser et surtout cette frayeur. Toujours cachée derrière lui, je regarde cette vache et mon dieu qu'elle est moche et je veux plus jamais m'approcher d'une telle bête.
And I'm thinking about how people fall in love in mysterious ways. Maybe just the touch of a hand. Oh me I fall in love with you every single day. And I just wanna tell you I am. So honey now take me into your loving arms, kiss me under the light of a thousand stars, place your head on my beating heart. I'm thinking out loud maybe we found love right where we are
« La première peut-être mais surtout la dernière. » Je sais pertinemment qu’Alex n’est pas sérieuse en me disant cela. Il suffit de l’écouter pour s’en rendre compte ; un ton de voix léger et un sourire qui n’a rien de celui qui s’installe sur son visage quand elle prononce des mots qu’on pourrait qualifier comme étant mignons romantiques, ou touchants. Sauf que moi je suis persuadé qu’Alex est, effectivement la première et dernière femme que je présenterais à mes parents. Depuis que nous avons commencé à sortir ensemble et peut-être même un peu avant je suis certain d’être tombé sur la femme de ma vie. Mais ce n’est clairement pas le genre de chose que je peux lui dire au risque de la faire fuir alors je garde ces pensées pour moi bien que le sourire qui se trouve sur mon visage parle certainement pour moi. « J’en suis sûr. » C’est tout doucement que je lui réponds, elle pourrait même très clairement ne pas avoir entendu ma réponse que cela ne m’étonnerait pas, et ce serait presque tant mieux. Je sais qu’elle ne pense pas un mot de ce qu’elle m’a dit ais moi je suis sincère. Je vois en elle ma future femme, la mère de mes enfants et celle avec qui je vais et je veux passer le restant de mes jours. Elle me fait sourire, elle me donne envie de me battre pour réaliser mes rêves et essayer d’être un jour à sa hauteur, être digne d’elle et de la personne magnifique et incroyable qu’elle est. Mais pour ça j’ai beaucoup de chemin à parcourir parce qu’elle est bien au-dessus de moi, Alex et ça, dans tous les domaines – sauf la cuisine. Très clairement. À défaut de pouvoir lui dire que je suis heureux d’avoir déjà rencontré la femme de ma vie à seulement vingt et un an je me contente de faire des plans pour notre premier noël tous les deux en tant que couple. Je sais que pour elle accepter de se projeter dans quelques mois relève presque d’un miracle. « Tu sais comment me convaincre de passer du temps avec toi Anderson. » Un nouveau sourire sur mon visage mais celui-ci est bien différent. Cette fois il y a pleins de sous-entendus dans mon regard et si elle savait à quel point j’ai hâte d’être le jour de noël, bien plus que les années précédentes. Surtout la soirée du 24, en fait. « Tu es tellement facile à satisfaire, un vrai mâle. » Une réflexion qui me fait rire et qui m’aurait sans aucun doute extrêmement gênée au début de notre relation. Mais aujourd’hui c’est sans aucun problème que je l’avoue : j’aime le sexe avec elle. « J’espère que tu ne seras pas indisposée ce soir-là. » À mon tour de jouer la carte de l’humour bien que ma réflexion soit presque un petit peu sincère. Je fronce légèrement les sourcils mais il y a toujours ce petit sourire, ou bien mes yeux qui brillent à chaque fois qu’Alex se trouve dans la même pièce que moi.
Nous sommes donc un peu plus libres maintenant que nous avons quitté le toit de la maison, mais je ne sens pas Alex plus à l’aise, bien au contraire et il suffit de regarder les chaussures qu’elle a choisies ce matin pour comprendre qu’il s’agit très certainement de la première fois que la belle anglaise se retrouve dans une ferme entourée d’animaux. « N'essayes pas de me flatter, tu ne me verras JAMAIS avec des bottes. » Bien qu’Alex soit de la même taille que moi voire même un peu plus grande quand elle porte des talons je la trouve tout de même terriblement sexy avec ce genre de chaussures aux pieds alors je n’insiste pas. « Je crois qu'on est observé. » Je la laisse redescendre de mon dos et me tourne à mon tour pour apercevoir ma mère derrière la fenêtre de la cuisine qui semble nous observer. Quand nos regards se croisent elle s’éloigne rapidement de la fenêtre ce qui ne manque pas à me faire soupirer lourdement. Même en quittant la maison avec ma petite-amie ma mère réussi à tout le temps intruser mon intimité ce qui peut avoir tendance à m’agacer légèrement. « Non mais jamais de la vie je touche à ce truc. » Je commence même à me demander si elle avait déjà été face à une vache au moins une fois dans sa vie avant aujourd’hui. Je lève les yeux au ciel mais toujours avec un sourire qui ne quitte pas mes lèvres. « Une vache ne te fera jamais mal de sais. » Ou du moins pas à ma connaissance. Ce ne sont pas des animaux dangereux, au contraire. Même s’approcher des poules pour récupérer les œufs semble impossible pour elle. « Euh non merci, la proposition est gentille mais je veux pas. Hors de question.» Nous venons définitivement de deux mondes complètement différents mais en même temps je ne m’attendais pas à ce qu’elle accepte ma proposition.
Je n’ai pas détesté mes années passées à Warwick. J’y ai grandi, j’ai évolué et appris beaucoup là-bas et je serais éternellement reconnaissant envers mes parents pour tout ce qu’ils ont sacrifié pour mes sœurs et moi. Mais c’est à Brisbane que j’ai pris mon envol et je ne compte pas faire un retour en arrière. C’est ce que j’explique à Alex, parce que je perçois une certaine inquiétude dans sa question. J’essaie de la rassurer comme je le peux avec une voix douce et mes doigts qui caressent son visage, je ne sais pas si j’y parviens mais il me semble la voir me sourire. Un sourire timide et retenu mais un sourire quand même. « J'aime être avec toi tu le sais n'est-ce pas ? » Mes yeux se perdent dans les siens, sans aucun doute ma plus grande faiblesse chez elle. Je sais que je pourrais la regarder dans les yeux des heures et des heures sans jamais m’en lasser. « Même aujourd’hui alors tu vois que là où j’ai grandi c'est bien loin des beaux quartiers londoniens que tu as connu ? » J’essaie de sourire et de rire un peu mais c’est finalement une vraie question que je lui pose. Est-ce que j’avais peur qu’elle puisse me quitter en réalisant ô combien je suis minable et qu’elle mérite largement mieux ? Oh que oui et ce syndrome d’infériorité que je ressens n’est pas prêt de partir de sitôt. « C'est une très belle ville Brisbane pour ouvrir un restaurant. » Mes bras enroulent sa taille pour venir la ramener un peu plus contre moi alors que mes yeux n’ont toujours pas quittés les siens qui sont littéralement en train de m’hypnotiser. « Je trouve aussi. » J’ai sûrement l’air d’un imbécile à sourire ainsi en la regardant et je suis prêt à parier que je suis continue ainsi d’ici la fin de journée mes zygomatiques me feront mal. « Oh moi qui pensait me débarrasser de toi, je crois que j'ai plus le choix désormais, mais je suis prête à faire un gros effort pour te supporter encore alors. » Au moins les bêtises qu’elle raconte ont le mérite de parvenir à me faire bouger la tête et donc, rompre le contact visuel qui perdure depuis plusieurs minutes. « Après je sais comment tu peux rendre les choses plus agréables pour nous deux. » Enfin, ça n’aura duré que quelques secondes parce que me voilà à nouveau perdu dans ses prunelles vertes. « Et comment ? » Mes bras toujours autour de sa taille il y a même mes mains qui viennent caresser un peu ses fesses oubliant totalement que ma mère est sûrement encore en train de nous observer. « Je pensais jamais vivre ça avec quelqu'un. Vivre avec quelqu'un tout simplement mais c'était avant de te rencontrer ça. » Je souris, encore oui, je sais, mais cette fois je suis réellement touché et ému par ses mots. Il est vrai qu’on peut presque dire que l’on vit ensemble même si rien n’est officiel, Alex passe le plus clair de son temps chez moi et ne passe chez elle qu’en coup de vent pour récupérer des affaires à empiler chez moi dans mon appartement bien trop petit pour accueillir ses nombreux sacs et nombreuses chaussures. « Je t'aime et je suis heureuse que tu veuilles rester à Brisbane. » Pour rien au monde je ne m’éloignerais d’elle. Je prolonge le baiser initié par ses soins avec beaucoup de tendresse mais aussi un peu de passion sauf que le baiser ne dure pas aussi longtemps que je ne l’aurais aimé puisqu’Alex y met fin en criant et en se cachant derrière moi. « Tu aurais pu me dire que y'avait une vache qui s'approchait de nous, j'ai failli mourir de peur. » Tout ça à cause d’une vache ? On dirait bien oui, et quand je le comprends j’éclate de rire. Je me moque ouvertement d’elle oui, mais en même temps elle vient de me tendre une perche immense. Je ne peux m’empêcher d’imiter son cri également, je sais qu’elle va encore me frapper sur l’épaule mais j’accepte d’avance cette sentence. « Désolé j’étais un peu occupé à t’embrasser.» que je lui dis en riant de plus belle mais je reprends un peu de mon sérieux et me retourner vers Alex. « N’aies pas peur bébé, je t’assure qu’elle ne te fera pas de mal. » Mais je sais bien qu’elle ne contrôle pas sa peur alors je me contente de l’embrasser sur la joue et je ramène la vache avec les autres. « Caleb ? Le repas est presque prêt. » Ma mère crie pour nous appeler alors que je retourne vers Alex au même moment. « Ça va ? » je lui demande tout en reprenant sa main dans la mienne. « Ne crie pas, t’en fais pas c’est juste moi, pas une vache. » Je ne peux m’empêcher de rire encore une fois en revoyant ces images.