Mardi est arrivé. Mardi après midi aussi. Vous voilà sur les derniers kilomètres qui vous séparent de Elimbah. Tu as pris ta grosse valise avec toi ouais tu es un peu plus chargé que d’habitude mais c’est parce que y’a pas de date retour, car tu n’en pas pas besoin. C’est elle qui a envie d’être de retour en ville d’ici le 30 cette fois ci, tu n’as rien eu à forcer. Mais y’a quand même une belle semaine au milieu et des chances que vous allez y rester toute la semaine entière. Tu n’as aucune objection. Tu as eu quelques jours bien chargé à Brisbane avec ton retour prématuré. Tu es allé voir Lena, tu as aussi été voir un groupe d’ami jouer dans un bar en ville. Chose que tu pensais louper mais finalement non.

Ce que tu n’as pas loupé non plus c’est les gâteaux au chocolat de ton oiseau et son air plutôt bien en berne dimanche soir. Tu l’as vu alors que tu es sorti de ton antre de studio un bref moment pour venir prendre de l’eau - I’m healthy - oui c’est pas un verre d’eau qui va tout changer par miracle mais oui, si tu continues à boire autant d’eau, c’est vraiment bien Jordan. Thank you. T’as été prendre ton oiseau dans tes bras parce que c’était évident que quelque chose n’allait pas. T’as même réussi à l’entrainer dans ton sanctuaire de studio afin qu’elle reste contre toi alors que tu as continué ton travail. Oui. Tu as réussi. She smol. C’est vrai. Et ton fauteuil de bureau est super grand, elle a eu tout le loisir d’avoir sa tête contre ton épaule alors que tes bras étaient autour d’elle en même temps que tes mains sur ton clavier et ta souris. Tes lèvres étaient dans ses cheveux régulièrement ainsi que tes mains qui caressaient son dos doucement. Elle a fini par s’endormir et tu l’as gardé contre toi malgré tout jusqu’à ce que tu te décides à arrêter de bosser pour la journée. Tu l’as porté jusque dans la chambre en espérant ne pas la réveiller.

Aujourd’hui vous avez le sourire aux lèvres parce que ça fait longtemps que vous êtes pas allé à Elimbah ensemble. Depuis juillet. Là c’est bientôt l’été et ça va être encore mieux que la dernière fois à ton avis. Tu as aussi bien hâte de faire parcourir tes doigts sur le piano qu’elle t’a offert et qui est chez elle. Tu aimes voir que vous vous mélangez comme ça. « T’en dis quoi si je t’installe des hauts parleurs de meilleure qualité dans ton van ? » Car le son c’est vraiment pas ça mais tu sais aussi qu’elle aime trop les choses authentiques pour mettre des trucs neufs, même si ça sonne mieux. « Imagine Levitating à fond comme dans mon salon. » Oh tu cherches déjà à l’amadouer en glissant du Dua Lipa comme ça ? Oui. Parce que les sessions de danse avec la musique à fond dans ton salon ne sont plus possible de compter. Vous le faites plutôt régulièrement et sans préavis. Y’a trop souvent de la musique chez toi et quand c’est du bon son qui passe, tu te laisses emporter le premier. Chacun sait très bien les faiblesses musicales de l’autre et aussi ce qu’il déteste. C’est drôle aussi dans ce sens là parfois.

@Birdie Cadburry

(tenue + gilet, homemade)
Tu l’avais prévenu que tu ne voulais pas traîner après ton shift aux studios. Tu aurais été seule que tu serais partie directement après le travail pour aller à Elimbah ; mais Jordan est là, comme un petit cadeau de Noël en avance, et tu lui as donc rappelé sur un post-it que t’as placé sur la porte de son studio à quelle heure tu partais d’ABC afin qu’il soit prêt à être expédié, lui et sa valise que t’as vu bien trop grosse sous ton regard désabusé. “T’as conscience qu’on part pas dix jours, hein ?” tu lui avais demandé, d’autant que c’est presque l’été et même si les températures ne sont pas glorieuses - le temps non plus - ce n’est pas comme si vous alliez beaucoup vous vêtir - y’a plus de chance que l’inverse se passe, d’ailleurs. Il faut dire que tu n’es pas un exemple, que c’est facile pour toi ; toutes tes affaires nécessaires sont déjà à Elimbah, tu n’as rien besoin de prendre à part ta frimousse et ton cul. Un petit répit bien mérité dans la maison familiale que tu as terriblement hâte de revoir. Tu n’y es pas allée le mois d’avant et ça te manque cruellement. Il faut croire que tu peux échouer partout dans ce monde, tant que tu trouves toujours un moyen de revenir à la maison.

Tu tiens la main de ton partenaire sur ta cuisse, étant incapable de ne pas l’avoir proche de toi même quand tu conduis. L’avantage est aussi que ça t’empêche de fumer car tu n’as aucune main libre et ce n’est pas plus mal, non ? Pour l’instant, oui, et le manque ne s’est fait ressentir qu’au milieu du trajet car c’est impossible pour toi de ne pas conduire sans fumer un moment ou un autre. Tes phalanges sont coincées entre les siens en pensant que tu comptes bien le mettre aux fourneaux avec toi pour une fois. Ce n’est pas bien, tu fourres son estomac de chocolat mais la saison de Noël en plus de son anniversaire, combiné à ce que t’as pu lui faire subir les jours passés, tout ça cumulé ne te donne qu’envie de lui faire plaisir, ce qui te fait plaisir aussi au final. Voir son sourire lumineux quand il vient se casser la dent sur tes biscuits ça n’a pas de prix. Tu promets de réduire le chocolat pour la nouvelle année, I swear.

« T’en dis quoi si je t’installe des hauts parleurs de meilleure qualité dans ton van ? » ton partenaire te coupe dans tes pensées et sa question te fait plisser les yeux, que tu poses brièvement sur sa jolie forme sans quitter la route. « Imagine Levitating à fond comme dans mon salon. » tu fais une moue dubitative. “Je sais ce que tu fais en invoquant Dua.” t’es faible, faible, faible pour cette femme. Tu mords ta lèvre en souriant légèrement. “Mais je suis pas sûre que ça suffise pour transformer mon antiquité en boite de nuit.” dieu seul sait que ton van, c’est ton bijou, ta merveille, ton chéri, ton amour. Quasiment quinze ans qu’il te transporte là où tu veux, qui te supporte dans tes folies, dans tes crises, dans tes colères, dans tes émois. Jordan a sa maison, toi t’as ton van. Tu apprécies l’aspect has been de ton véhicule, c’est ce qui fait tout son charme alors imaginer de gros machins qui font faire trembloter les parois de ton propre bébé, tu n’es pas très encline à l’idée. “Si tu réussis à me trouver un truc qui passe nickel crème dans le décor et qui ne détruit pas mon van, ça peut se négocier.” tu ne sais pas trop mais Jordan connaît mieux ces trucs-là que toi donc peut-être qu’il existe des engins qui peuvent se fondre dans la masse. Tu n’as jamais regardé car tu n’en as jamais ressenti le besoin ; tu peux quand même brancher ton téléphone sur le poste radio et ça, c’est le petit luxe que tu t’ai permis il y a quelques années. Quasiment la seule pointe de technologie qu’il y a dans l’habitacle. “Oh, j’y pense, je t’ai pas remercié de m’avoir amené au lit dimanche soir. Je me suis même pas sentie partir dans ton studio ; j’ai dû être un vrai poids mort, du coup, pas très pratique pour travailler.” même si t’es un poids plume donc en vrai, Jordan n’a sûrement pas eu trop de mal. Il faut croire que les émotions ressenties lors de ta visite chez Quinn ont suffit à te foutre KO, encore plus rapidement alors que t’étais bercée par ton partenaire, ton odeur rassurante contre toi. Ta confiance en lui est si grande, tu n’as aucun scrupule à te laisser aller de la sorte avec lui. Vous apprenez et avancez tant, tu as juste l’impression que chaque jour est plus fort qu’hier. Votre lien est si solide, si merveilleux, et pouvoir l’emmener à Elimbah te comble entièrement de bonheur. Ça se voit avec le sourire lumineux sur ton joli visage. Très loin des larmes d’il y a quelques jours.

“T’as conscience qu’on part pas dix jours, hein ?” Tu plisses les yeux en la regardant alors qu’elle se moque de toi avec ta grosse valise. Tu ne cherches même pas à te justifier parce que tu as tous les droits de prendre ta plus grosse valise même pour trois jours oui. Tu as mis du matos pour ton travail et comme tu y tiens comme à la prunelle de tes yeux, tu les as bien emballé et ça prend de la place. Voilà tout. Elle s’en rendra compte quand tu ouvriras la valise.

Spoiler:

Tu caresses la main de Birdie de ton pouce alors qu’elle conduit et qu’elle ne peut pas se passe de toi. Me neither. Ouais tu aurais été poser ta main sur sa cuisse si elle ne l’avait pas fait en premier. Y’a de la chance que la route soit chill et qu’il n’y ait pas besoin de passer mille vitesses tout le temps, sinon tu n’aurais pas été serein à ce qu’elle te tienne la main comme ça. Mais tu sais aussi que Birdie aime son van plus que bien des choses sur cette planète et qu’elle aurait certainement plus peur de l’abimer que de se faire mal elle. Donc ça va, tu es en sécurité. Tu crois. Tu espères. Et tu es déjà en train d’essayer de rajouter ta touche au van avec ta proposition. Tu la vois être sceptique et ça te fait déjà sourire. Puis tu mentionnes miss Lipa et tu aurais bien envie d’aller lui manger cette moue. “Je sais ce que tu fais en invoquant Dua.” Tu la regardes l’air de dire : Ah oui ? Je sais pas de quoi tu parles. Tu fais ton enfant de choeur. Mais ne le fait pas trop parce qu’elle va juste refuser par principe si elle voit que tu prends trop de plaisir au milieu. “Mais je suis pas sûre que ça suffise pour transformer mon antiquité en boite de nuit.” Tu étais sûr qu’elle dirait un truc comme ça. « Jamais. » Tu comprends exactement ce qu’elle aime dans son van et tu ne vas pas lui enlever son âme. “Si tu réussis à me trouver un truc qui passe nickel crème dans le décor et qui ne détruit pas mon van, ça peut se négocier.” Ton sourire se fait très large et vraiment sincère cette fois. « Tu n’y verras que du feu, je remplacerai que ce qui est caché dans les enceintes. » Et ça tu sais que ça va lui faire plaisir de le savoir maintenant et pas seulement quand tu auras fait les motifs. Tu as déjà les yeux qui brillent de savoir qu’elle a accepté car la qualité du son c’est réellement trop important pour toi et tu vas être encore plus enclin à partir de longues heures dans son van à présent.  

“Oh, j’y pense, je t’ai pas remercié de m’avoir amené au lit dimanche soir. Je me suis même pas sentie partir dans ton studio ; j’ai dû être un vrai poids mort, du coup, pas très pratique pour travailler.” Tu es surpris qu’elle revienne la dessus. Pas que tu avais oublié mais presque. Surtout que ça t’a semblé juste la chose la plus naturelle. « You’re as light as a feather honey. » Tu vas porter sa main de la tienne à tes lèvres pour y déposer un baiser. « It was my pleasure. » Un baiser supplémentaire avant de rabaisser vos mains jointes. « I’m happy you feel better now. » Tu sais pas les raisons de sa grosse baisse de moral de dimanche soir mais tu sais qu’il y a des moments où toi aussi tu as le moral en berne sans véritable raison. La lune, certaines dates anniversaires qui sont comme encrés en toi sans que tu t’en rendes compte, y’a plein de choses qui changent les humeurs sans préavis. Tu ne penses pas qu’il s’agisse de quelque chose de précis et tu ne vas pas lui demander de toute façon. Tu as la conscience tranquille, ce n’est pas à cause de toi et tu as été là pour la soutenir, c’est le mieux que tu puisses faire pour elle.

Tu vois les nuages plutôt nombreux sur la route au loin. Plus vous vous approchez de Elimbah, moins vous voyez du ciel bleu. « Tu nous as prévu des trucs à faire à Elimbah ? » Non pas que tu as envie de proposer un tour dans la boutique des instruments mais tu le feras à un moment oui. Même si tu n’achètes rien, tu aimes juste te balader entre les instruments et en essayer ici et là. I will buy one. Ah. Ok. Treating myself. Et tu fais marcher l’économie de Elimbah, c’est pour eux que tu fais ça. Exactly this.

« Jamais. » tu l’espères sincèrement car ton van représente bien plus qu’un véhicule et vu les breloques qu’il y a un peu partout, les souvenirs cumulés au fil des années qui remplissent les parois, le tableau de bord, les fenêtres, la plateforme derrière, ça se voit et ça se sent. Beaucoup n’aime pas te voir arriver avec, le moteur ronflant un peu trop pour être rassurant, et pourtant, il est plus brillant que jamais vu que tu as dû l’amener au garage deux fois en un mois l’an dernier. Tu t’en veux tellement de ce poteau que tu lui as fait rencontrer que tu es toute douce quand tu conduis, toi qui d’habitude aime appuyer sur le champignon. Et ayant bien remarqué que ton compagnon n’était pas non plus très friand du volant et de la vitesse, c’est un effort supplémentaire que tu fais quand il est avec toi. D’autant que pour aller à Elimbah, vous avez le temps. Rien n’est pressé, au contraire. Le temps est suspendu quand c’est pour aller à la maison familiale, c’est bien pour cela que tu apprécies d’y aller. Et que tu en ressens le besoin aussi. « Tu n’y verras que du feu, je remplacerai que ce qui est caché dans les enceintes. » tu lui souris légèrement. “On verra ça.” Jordan sait que tu vas être chiante et regardante. Il ne pourra que te comprendre parce qu’il est pareil que toi. Même si contrairement à toi, il te laisse mettre ta patte dans son chez lui. Alors fais lui confiance - I am, puisque tu l’autorises à le faire. Tu attendras juste de voir à quoi ça ressemble - et si le son peut être similaire à celui de son salon - votre salon, décidément, tu as encore du mal à le réaliser ou l’assimiler, il faut croire - ça ne peut qu’être bénéfique. Car le son de ton poste ne fait pas honneur à Dua. D’ailleurs… “Tu sais ce qui serait encore mieux pour profiter du meilleur son de Dua Lipa ? Aller à un de ses concerts. J’ai vu qu’elle a posté ses dates pour l’Europe et aux States, elle doit bien passer en Australie, non ?” voilà un concert que tu adorerais aller. Là, c’est toi qui vivrais ta meilleure vie et tu aurais le meilleur terrain de danse du monde. Tu souris largement à l’idée, et à la route devant toi alors que vous n’allez pas tarder à arriver.

« You’re as light as a feather honey. » et il vient baiser ta main alors que t’as un petit “ow” qui sort de tes lèvres, la tendresse dans tes yeux alors qu’il sait beaucoup trop s’occuper de toi. Ce n’est clairement pas toi qui pourrait le porter jusqu’à votre chambre, c’est certain - ah, là, y’a pas de problème pour dire votre, c’est marrant, ça. Leave me alone. « It was my pleasure. » tu caresses brièvement sa mâchoire avant qu’il abaisse vos mains. « I’m happy you feel better now. » “Yeah, me too.” que tu lâches dans un soupir. Non pas que tu t’étais sentie particulièrement mal mais ta visite chez Quinn avait pris une tournure assez inattendue dont tu te serais volontiers bien passée. Tu pourrais lui dire. Tu jettes un coup d'œil dans le rétroviseur du milieu ; t’esquives. Tu mords ta lèvre mais il ne demande rien alors à quoi bon ? Tu peux au moins l’informer, non ? “L’amie que je suis allée voir m’a révélé un truc assez huge. Du genre “j’ai été kidnappée quand j’étais gosse”.” rien que ça, ça suffit de chambouler les pensées, d’autant que tu n’aurais jamais imaginé Quinn ayant vécu un événement pareil, elle qui est toujours aussi souriante et douce. Enfin, jusqu’à ce qu’elle sorte une arme en pleine panne électrique, action de défense qui t’as littéralement pétrifiée. “Y’a eu un blackout chez elle, elle a commencé à paniquer. Et moi aussi, un peu, car c’est flippant. Et tu connais mon amour de l'obscurité." qui est égal à zéro voire en-dessous. Et sentir Quinn paniquer ne t’a pas aidé, il faut avouer. “Elle a fini par sortir une arme et là, c’est moi qui a paniqué.” tu mords ta joue parce que maintenant que t’y penses, “je t’ai jamais dit ce qui m’est arrivé l’an dernier ?” tu ne crois pas car ça ne rappelle rien. Ce n’est pas un secret d’état, de toute façon. “J’ai reçu une balle perdue dans le bras. C’est la petite cicatrice que tu peux y voir. Donc voir une arme n’a pas été forcément très plaisant.” sur ton bras droit, là camouflé par ton gilet à papillons, mais Jordan connaît assez ton épiderme - sûrement mieux que toi - pour savoir de quoi tu parles. “Bref, une visite de routine chez une amie.” que tu conclus en souriant d’un air amusé parce qu’avec le recul, et étant toujours sur tes deux jambes avec ton partenaire en direction de ta maison d’enfance, tout ceci te semble dérisoire. Juste des histoires à raconter pour passer le temps, oui, c’est ça. C’est ce que tu préfères te dire. “Par contre, tu dis rien à personne. C’est pas censé se savoir.” mais à Jordan, t’as confiance. A qui il pourrait le dire, de toute façon ?

« Tu nous as prévu des trucs à faire à Elimbah ? » t’hausses les épaules. “Pas plus que ça. J’avais prévu de m’occuper de ton piano.” t’as coincé des pochoirs, des crayons, des feutres et de la peinture à l’arrière de ton van. Et plein plein de paillettes. “Tu feras avec moi des gâteaux de Noël. Histoire de mettre ces grandes mains à bon usage.” le meilleur usage que Jordan puisse en faire est de les plonger en toi mais il se trouve que c’est impossible que ce soit un constant, ça, malheureusement, donc tu fais avec ce que tu peux. Tu fantasmes beaucoup trop sur ses doigts qui sont bien plus grands que les tiens. Tu te fous un coup de chaud toute seule, c’est incroyable. “Sinon, j’avais prévu des balades pour m’aérer la tête mais vu le temps que j’ai annoncé, ça me semble mort. La pluie et les orages veulent pas partir.” tu fais la moue en regardant le ciel ; c’est chiant quand les prévisions qu’on te donne à dire se révèlent être vraies dans ces moments-là. Heureusement qu’il en faut plus pour tuer ton moral quand tu vas chez toi. “Je pense que je vais commencer à décorer l’intérieur si le temps est pas clément. Ca te donnera une idée de ce qui t’attends.” t’es amusée en tournant ta tête vers lui. “T’as des décos de Noël, d’ailleurs ? Je me suis permise d’en acheter pour l’extérieur car je suis allée fouiller dans ton garage mais je crois pas en avoir vu.” il faut dire que t’as fait que trois cartons avant d’abandonner. Tu n’as que chercher une excuse pour te faire plaisir, tu peux le dire, oui oui.

“On verra ça.” Oui oui car pour toi elle a dit oui. Elle a dit oui. Oui. Surtout que tu vas rien toucher du tout à part des trucs cachés dont c’est un done deal. Tu pourras même le faire sans qu’elle le sache et elle hallucinera la prochaine fois qu’elle allumera la musique dans son van. “Tu sais ce qui serait encore mieux pour profiter du meilleur son de Dua Lipa ? Aller à un de ses concerts. J’ai vu qu’elle a posté ses dates pour l’Europe et aux States, elle doit bien passer en Australie, non ?” Tu la regardes l’air de dire : Excuse me Princess? C’est limite si tu poses pas ta main sur ta poitrine en mode outré presque. « Tu sais ce qui serait encore mieux ? C’est que tu choisisses la destination de ton cadeau de Noël en fonction d’un concert de Dua Lipa. » Car ça tombe totalement sous le sens pour toi. C’est la première chose à laquelle tu as pensé et ce sera forcément GENIALISSIME.

“ow” Tu ne pensais pas que ce petit geste de ta part la fasse réagir aussi adorablement. Tu gagnes même un doux geste sur ton visage au passage. “Yeah, me too.” Elle soupire et tu sens quand même qu’il y a encore du lourd sous ces souvenirs. Est-ce qu’elle va te raconter de quoi il s’agit ? Tu la regardes alors qu’elle se perd les yeux sur la route car oui, elle conduit toujours. “L’amie que je suis allée voir m’a révélé un truc assez huge. Du genre “j’ai été kidnappée quand j’étais gosse”.” « Holy shit. » Tu ne t’attendais pas du tout à ça et ta réaction est assez vive. Son ami doit être giga traumatisée. “Y’a eu un blackout chez elle, elle a commencé à paniquer. Et moi aussi, un peu, car c’est flippant. Et tu connais mon amour de l’obscurité. » Tu hoches la tête alors que tu as les sourcils légèrement froncé en la regardant raconter son histoire. Tu es inquiet de cette histoire et tu commences à comprendre pourquoi elle était si mal. “Elle a fini par sortir une arme et là, c’est moi qui a paniqué.” « Oh my God what?! » C’est toi qui va finir par paniquer au rythme de cette conversation. “je t’ai jamais dit ce qui m’est arrivé l’an dernier ?” Tu commences à flipper de savoir ce qui lui est arrivé l’an dernier. Tu fais non de la tête pour qu’elle explique et tu crains le pire. “J’ai reçu une balle perdue dans le bras. C’est la petite cicatrice que tu peux y voir. Donc voir une arme n’a pas été forcément très plaisant.” « Oh my god… »   “Bref, une visite de routine chez une amie.” Tu n’as pas les mots tu la regardes en clignants des yeux plusieurs fois de voir qu’elle a réellement l’air d’être mieux par rapport à tout ça puisqu’elle en rit presque. “Par contre, tu dis rien à personne. C’est pas censé se savoir.” « Which part? » Parce qu’elle t’a dit tellement de truc hallucinant que t’es pas sûr.

“Pas plus que ça. J’avais prévu de m’occuper de ton piano.” La conversation que tu changes alors que tu as vu le ciel pas très joli devant vous mais t’es encore en train de travailler tes méninges de tout ce qu’elle a dit juste avant. Tu ne l’écoutes que d’une oreille du coup. “Tu feras avec moi des gâteaux de Noël. Histoire de mettre ces grandes mains à bon usage.” Tu hoches la tête.  « Yeah… » Tu feras tout ce qu’elle veut. T’es pas difficile. Tu vas bosser quand elle dormira ou qu’elle ira voir des vieux amis que tu n’as pas forcément envie de voir toi car ça ne sont pas tes amis. Sauf si elle veut que tu l’accompagnes parce que tu le ferais par amour mais meh. Fais pas déjà ton rabat joie tu as souvent de bonnes surprises avec les rencontres des vieux de Elimbah. Sinon, j’avais prévu des balades pour m’aérer la tête mais vu le temps que j’ai annoncé, ça me semble mort. La pluie et les orages veulent pas partir.” Tu hoches la tête de nouveau. “Je pense que je vais commencer à décorer l’intérieur si le temps est pas clément. Ca te donnera une idée de ce qui t’attends.” Tu hoches la tête encore alors qu’elle renoue le contact de vos yeux. Ca te fait te reconnecter à la réalité. “T’as des décos de Noël, d’ailleurs ? Je me suis permise d’en acheter pour l’extérieur car je suis allée fouiller dans ton garage mais je crois pas en avoir vu.” Tu fais non de la tête cette fois ci. « Nan j’ai rien. C’est Maria qui en a quatre tonnes. On pourra aller voir chez elle, sûr que y’en a plein qu’elle utilise plus mais elle garde tout. » Parce qu’elle aime trop Noël.

Tu t’es même pas rendu compte que tu viens de proposer à Birdie de venir chez Maria naturellement. Ca se voit que tu restes encore préoccupé par ce qu’elle t’a dit. C’est d’ailleurs pour ça que tu reviens sur le sujet. « I can’t believe you got shot. » C’est presque comme si tu étais en train de souffrir maintenant pour ce qui lui est arrivé l’année dernière. That’s fucking traumatising. Yup. Elle doit être encore affecté d’une façon ou d’une autre et bordel de dieu tu comprends totalement pourquoi elle était si mal dimanche soir. « Et ton amie a sorti une arme comme ça ?? Elle a paniqué alors elle a sorti une arme ?? » Tu clignes plusieurs fois des yeux alors que tu te rends pas compte que tu reviens vraiment à fond sur le sujet. « I would have had a panic attack too and I didn’t get shot. » Vraiment. T’es pas très bien de penser à ce qu’elle a vécu dimanche soir. « This is so fucked up your friend needs help. I’m in shot. Shock. I’m in shock. » Pas vraiment la peine de le dire Jordan ça se voit totalement. Tu ne le dis pas à voix haute mais elle s’est déjà mangé une balle perdue car apparemment Birdie a ce genre de chance, tu ne serais pas surpris qu’elle s’en prenne une autre. Tu sais pas qui est cette amie mais tu espères que Birdie va faire attention à partir de maintenant quand elle ira chez elle. Tu ne vas pas lui dire quoi faire ou quoi que ce soit, mais tu sais pas si elle réalise combien c’était dangereux.

« Tu sais ce qui serait encore mieux ? C’est que tu choisisses la destination de ton cadeau de Noël en fonction d’un concert de Dua Lipa. » les étoiles dans les prunelles apparaissant, tu savoures, analyses et réalises le lien que ton partenaire est en train de faire. Le voyage qu’il veut t’offrir pour Noël, n’importe où, n’importe quand, sûrement trop énorme pour toi, trop grand pour le feu follet que t’es mais preuve de la générosité incroyable de Jordan à ton égard, tu t’en épates à chaque fois. Un ajout de Dua Lipa, voilà qui te file un frisson d’envie dans la colonne vertébrale. “T’es trop bon avec moi. Absolument parfait. T’es incroyable.” les compliments défilent en même temps que le paysage, tes doigts se serrant agréablement dans la chaleur de leurs étreintes et t’es soufflée, débordante de gratitude d’avoir quelqu’un qui serait prêt à récurrer un plateau argent pour le rendre encore plus brillant et te ramener ce que tu veux dessus. Consciente que tu ne le mérites pas, jamais tu n’aurais songé pouvoir partir à n’importe quelle destination juste comme ça, en guise de cadeau. Tes dents pincent ta lèvre alors que tu te notes dans un coin de ta cabosse pour retourner voir les dates et lieux des concerts. “J’espère juste qu’y en aura encore de disponibles.” car on parle de Dua Lipa, d’accord, ça doit fondre comme neige au soleil, non ? C’est déjà l’an prochain et vous vous y prenez sûrement un peu tard. Tu n’en sais rien mais t’en as envie. Doublement parfait car cela va rétrécir le champ de possibilités ; t’as envie d’explorer le monde comme le reste de ta famille et Jordan est là à te l’offrir sur ce foutu plateau récurré. I’m so in love. Yes you are.

« Holy shit. »
« Oh my God what?! »
« Oh my god… »

Ses réactions te font légèrement sourire pendant ton récit. Il faut avouer que ce n’est pas une histoire banale que tu lui racontes là. Si la situation était inverse, tu serais déjà en train de rajouter des questions au milieu de ses paroles tout en trouvant un moyen de le prendre dans tes bras pour être qu’il est là et qu’il va bien. Mais pour toi, ce n’est qu’une anecdote de plus à raconter pendant un trajet comme ça, un moyen de passer le temps - sure, Jan. Une de tes phrases préférées reste “ça va, je suis pas morte” car ça t’aide à relativiser et à faire diminuer le côté sensationnel de la chose. Cependant, ce n’est pas certifié que ça puisse fonctionner aujourd’hui alors qu’un bref coup d'œil vers ta moitié suffit pour voir qu’il est sûrement plus choqué que toi - t’as eu le temps de t’en remettre, il faut dire. « Which part? » “Her parts.” son kidnapping, le fait qu’elle possède une arme, tu ne veux pas que ça court même dans l’oreille de personne que Quinn ne connaît pas. Ce n’est pas juste et tu n’es pas là pour discuter ou, pire, juger son passé traumatisant ; tu veux juste expliquer le contexte de ton mood un peu étrange dimanche soir. “Je veux pas que ça se sache.” c’est pour ça que tu l’as dit à Jordan ? I trust them with my life. Certes.

« Yeah… » t’es à peu près sûre que tu lui aurais dit que t’allais baiser le premier inconnu qui passe sur la route que Jordan n’aurait pas réagi tellement qu’il semble vraiment choqué. Ce n’est pas rien, ce que tu lui as raconté. La sensation que tu es en train de le laisser un peu trop divaguer, tu profites de sa question pour rebondir sur autre chose, un sujet plus joyeux et bien meilleur pour le moral commun. « Nan j’ai rien. C’est Maria qui en a quatre tonnes. On pourra aller voir chez elle, sûr que y’en a plein qu’elle utilise plus mais elle garde tout. » okay, tu ne t’étais pas vraiment attendue à ça. “Tu penses qu’elle va bien vouloir me les prêter ?” car c’est toi qui va tout mettre mais si c’est pour décorer la maison de Jordan - la votre - c’est plus à toi qu’elle va les prêter de toute façon. “Tu lui as dit, d’ailleurs ? Que j’avais emménagé ?” tu n’as pas très envie de voir une moue désapprobatrice sur son visage si elle n’a pas été prévenue et qu’elle voit ton nom sur la boîte aux lettres. En tout cas, si Jordan n’a rien, il va tout avoir et plus encore, cette année. Un mélange subtile de homemade et d’achats - car tu n’es pas surhumaine, malheureusement.

« I can’t believe you got shot. » il revient là-dessus et tu te mords la lèvre en te demandant si ça a été une bonne idée de le lui dire, au final. Tu ne veux pas lui faire peur ou croire que tu peux tomber sous le joug d’une arme à feu dans un futur proche. Ce n’est pas le cas. La situation avait clairement dérapé, ce soir-là, mais Ana a fait du mieux qu’elle pouvait avec un résultat qui aurait pu être pire. “But I’m still alive.” que tu ne peux t’empêcher de dire, au cas où il ne l’aurait pas remarqué. De toute façon, si tu n’avais plus été, il n’aurait eu que le doux souvenir de votre soirée spéciale 80s. Aucune séquelle réelle à l’époque. « Et ton amie a sorti une arme comme ça ?? Elle a paniqué alors elle a sorti une arme ?? » oh god, tu regardes le ciel d’un air de dire j’aurai pas dû dire ça, help car tu ne veux pas non plus entrer dans les détails. « I would have had a panic attack too and I didn’t get shot. » au-delà du fait que ce n’est pas légal, une arme à feu est assez angoissante à voir. Encore pire quand c’est dans le noir en plein milieu d’une réserve. « This is so fucked up your friend needs help. I’m in shot. Shock. I’m in shock. » “Please, don't get shot, ok.” quand même, y'a que toi qui a le droit à ce privilège. Le problème est qu’il a l’air de croire que Quinn est folle alors que non et ça te chagrine un peu. “Je suis sûre qu’elle a eu toute l’aide nécessaire quand elle était gosse. Mais la situation l’a faite paniquée, oui.” tu comptes bien plaider en la faveur de ton amie et ancienne patronne. D’autant que Quinn ayant peur que son kidnappeur refasse surface est la même chose que toi angoissant de croiser ton agresseur un jour - voir Joseph avait déjà été suffisant pour mettre tes pauvres nerfs en pelote. “C’est la personne la plus douce et agréable au monde. Je savais même pas ce qu’elle avait subi avant cette soirée et ça doit bien faire dix ans que je la connais.” tu as travaillé à son centre équestre quand t’es revenue de Melbourne, une charmante remise à pied à Brisbane auprès de nobles créatures, ça te semblait un choix naturel pour t’aider à ne pas faire de crise de panique à chaque coin de rue. “Y’a pas de raison de t’inquiéter, Jordan, ok ?” t’espère juste qu’il ne va pas te demander dans quel contexte tu t’es faite tirer dessus par mégarde car s’il réagit comme ça déjà pour quelqu’un d’autre, qu’est-ce que ça serait avec toi impliquée d’une quelconque façon ? “On est bientôt arrivés!” que tu clames joyeusement en voyant que vous dépassez le panneau “Welcome to Elimbah” planté en bordure de ville. Si ton partenaire continue à être comme ça, tu vas lui faire un joyeux plaisir de lui rappeler à quel point t’es bien en vie. Tu peux même le crier, s’il le faut. A Elimbah, c’est possible.

Tu vois que tu as visé pile sur le bon truc avec ta proposition et tu pourrais te considérer comme un génie mais c’est seconde nature chez toi de penser aux concerts avec des voyages au milieu. “T’es trop bon avec moi. Absolument parfait. T’es incroyable.” Elle se rend pas compte que tu es autant gagnant qu’elle dans l’histoire ? Parce que tu es un fucking sucker pour Dua Lipa et les voyages avec Birdie. Tu sens l’excitation t’envahir alors que vous n’avez pas encore décidé d’une seule chose de tout ce futur périple. It’s gonna be the best. “J’espère juste qu’y en aura encore de disponibles.” Tu sais que vous allez regarder ça rapidement du coup. « Don’t worry, there’s always a way. » Tu bosses quand même un petit peu dans le milieu de la musique. Just a tiny bit. Tu ne t’inquiètes pas vraiment pour cette partie là. Tu es même déjà en train de te demander si tu pourrais pas avoir des pass backstage d’une façon ou d’une autre.

Et puis ça change du tout au tout avec cette histoire de taré qu’elle te raconte Birdie. Des trucs avec des armes au milieu tu es totalement halluciné. Elle fait partie d’un gang ou quoi la miss ? “Her parts.” Et puis tu ne dois pas parler de ce qui concerne son amie qui chope un flingue dès qu’elle fait une crise de panique. Tu ne sais même pas son prénom ça devrait aller. Si elle l’a dit tu l’as déjà oublié. “Je veux pas que ça se sache.” Tu hoches la tête confirmant que tu ne diras rien. Loin de toi l’idée de traumatiser quelqu’un d’autre avec cette histoire incroyable.

Petit interlude pour parler de Noël et de Maria avec ses décorations. “Tu penses qu’elle va bien vouloir me les prêter ?” « Yeah why not? She’s not using them. » Tu vois pas le problème mais ça c’est parce que c’est pas tes trucs à toi et qu’en plus tu aimes Maria et Birdie. Ton cerveau n’est pas branché correctement depuis cette histoire traumatisante de Birdie devant une arme.  “Tu lui as dit, d’ailleurs ? Que j’avais emménagé ?” Ca fait plusieurs fois que Birdie te demande ça. Si t’en as parlé. « Pas encore. Ca sera l’occasion. » Même si tu n’es pas dupe qu’elle a déjà sûrement vu le nom de Birdie sur la boîte aux lettres.

“But I’m still alive.” Parce que bien sûr tu es revenu sur le sujet traumatisant. On a compris Jordan mais oui tu es encore choqué. “Please, don't get shot, ok.” Tu la regardes plutôt surpris de cette requête. « You don’t get shot. You’re the one seeing people with guns in their hands next to you. » Tu trouves ça tellement dangereux. Ton ton est toujours aussi surpris de tout ce qu'elle t'a dit. T'es pas en colère, t'es inquiet, tu imagines le pire. “Je suis sûre qu’elle a eu toute l’aide nécessaire quand elle était gosse. Mais la situation l’a faite paniquée, oui.” Tu clignes des yeux plusieurs fois. “C’est la personne la plus douce et agréable au monde. Je savais même pas ce qu’elle avait subi avant cette soirée et ça doit bien faire dix ans que je la connais.” Tu clignes encore des yeux à répétition car tu es soufflé par tout ce que tu entends. “Y’a pas de raison de t’inquiéter, Jordan, ok ?” She’s joking right?  “On est bientôt arrivés!”

« Y’a pas de raison de s’inquiéter alors que tu t’es déjà pris une balle perdue et que tu te retrouves dans la même pièce que quelqu’un en train d’avoir une crise de panique avec un flingue dans les mains ? » Yeah, t’es totalement inquiet. « Je suis… terrifié. » Tu mens pas le moins du monde. Ton visage est blanc. « J’espère juste que la prochaine balle perdue ne sera pas fatale. » T’es en train de te briser le coeur d’imaginer Birdie morte. I don’t know if I will be able to cope with the death of another of my soul mates. Tu tournes les yeux vers la fenêtre pour regarder le paysage défilé parce que tu as bien compris que Birdie ne voit pas le danger malgré tout ce qu’elle vient de te raconter. C’est pas encore aujourd’hui que tu vas lui dire quoi faire, quoi prendre comme décisions. Tu peux pas la contrôler mais tu peux pas non plus cacher ton inquiétude de la savoir proche de quelqu’un avec une arme qui est sujet à des crises de panique et qui saute sur son flingue aussitôt. Ta main qui serre celle de Birdie bien trop fort. Ca va Jordan, y’a pas de flingue là. Elle va être en vie au moins jusqu’à la fin du séjour.

« Don’t worry, there’s always a way. » tu pouffes légèrement de rire. “On dirait Yoda.” tu dis en gloussant car c’est une voix de sage comme ça que le petit nain vert peut prononcer, t’en es persuadée. “A way there’s always.” t’imites en essayant de reproduire la voix ridicule d’un personnage que vous avez beaucoup trop vu avec Will car c’est un classique et que les voyages dans la galaxie, ça fait totalement rêver. Ce qui fait rêver aussi est un voyage à l’étranger, ailleurs, loin d’ici, et le concert proposé du Dua Lipa, qui pourrait très certainement venir faire un threesome avec vous si elle le demandait. Autant dire (une nouvelle fois) à quel point c’est une bonne idée et que ça risque d’être une des premières choses que tu vas faire en arrivant à Elimbah ; sortir ton ordinateur portable qui a connu des jours meilleurs pour aller voir en grand et en clair les dates et les lieux. Tu es beaucoup trop hypée pour ton propre bien, il faut croire.

« Yeah why not? She’s not using them. » c’est vrai que c’est bête d’avoir des décorations mais de ne pas les utiliser. Tu les nettoieras, tu vas leur donner une deuxième vie au-delà de traîner dans des cartons et de prendre la poussière. Même si ce sont ceux de Maria. Ca sera un bon moyen pour pouvoir enfin voir la petite bonne femme dans de meilleures circonstances. Pour parler Noël, ça devrait être mieux que son air suspicieux te demandant à mi-mots si tu es une alcoolique, non ? En tout cas, à ton sens, ça serait bien mieux. Et t’y seras préparée, cette fois-ci. Il y a juste tout de bon pour que tu puisses la voir dans de meilleures perspectives. Et cette fois, même Jordan semble enclin à l’idée. C’est sûrement ce qui te surprend le plus. « Pas encore. Ça sera l’occasion. » il te dit ça si naturellement, ça te rassure. Tu es sûrement en train de te monter des scénarios dans la tête toute seule, de faire une montagne de pas grand-chose - mais Maria est ce qui est de plus proche de Jordan pouvant être labellisé “famille” alors forcément que ça te fout la pression.

« You don’t get shot. You’re the one seeing people with guns in their hands next to you. » tu roules des yeux. Là, c’est lui qui est en train de se faire une montagne d’un rien - oui, c’est vrai que ce n’est rien de voir des gens brandir des armes mais dans les deux cas, c’était pour de la légitime défense et jamais contre toi, il y a prescription, non ? T’as conscience que souvent les gens ont voulu te tuer mais quand même, tu touches du bois, personne n’en est encore arrivé à pointer une arme sur toi. « Y’a pas de raison de s’inquiéter alors que tu t’es déjà pris une balle perdue et que tu te retrouves dans la même pièce que quelqu’un en train d’avoir une crise de panique avec un flingue dans les mains ? » j’aurai pas dû dire ça. Tu pinces tes lèvres parce que Jordan est en train de s’inquiéter et de criser pour absolument rien à tes yeux. Si tu t’es remise de tout ça, il n’a pas besoin de réagir comme ça, si ? « Je suis… terrifié. » j’aurai vraiment pas dû dire ça. « J’espère juste que la prochaine balle perdue ne sera pas fatale. » à défaut de ne pas pouvoir lâcher le volant, tu lâches la main de Jordan pour les passer sur tes yeux et pincer l’arête de ton nez dans un léger soupir. “Tu peux arrêter de faire ton shakespearien, maintenant ?” parce que sérieusement, ce n’est pas comme si c’était de faute si ce genre de choses arrivait et, non seulement t’as l’impression qu’il te traite d’inconsciante sans le dire, mais en plus il fait passer une de tes amies pour une folle furieuse qui sort une arme à n’importe quelle occasion alors qu’il n’y a rien de plus faux. “C’est arrivé que deux fois en trente ans de ma vie alors tu te calmes, tu respires un coup et tu passes à autre chose, okay ? Je ne compte pas me foutre volontairement devant une arme à feu, si ça peut te rassurer. Contrairement à ce que tu peux croire, non, mon entourage n’est pas composé de gens fous furieux qui se baladent avec un révolver dans leurs poches.” tu ne penses même pas à sa dernière phrase. Celle qui parle d’une balle fatale. Tu considères que tu es plus résistante que ça à la vie. Il t’en faut plus pour y laisser ta peau. Tu aurais pu t’amuser à dire que la troisième fois sera la bonne - ouh, de l’humour noir - mais pas sûr que Jordan en soit amusé. Ceci dit, ça serait bien pour relâcher la pression, non ? Ta main descend contre ton menton alors que tu regardes la ville défiler. “Promis, y aura pas de ‘jamais deux sans trois’ ni de ‘la troisième fois sera la bonne’. Le monde ne se débarrassera pas de moi aussi facilement.” tu n’as pas envie d’arriver chez toi avec l’âme contrariée, ni celle de Jordan, alors tu tentes malgré tout. Et si ça ne fonctionne pas, tu lui laisseras le temps qu’il faut pour s’en remettre car c’est fait, c’est passé et que non seulement tu n’as plus jamais revu Ana, mais t’as aussi énormément confiance en Quinn. En dix ans d’amitié, jamais elle n’a évoqué ce passage de sa vie, tu ne l’as jamais connu déprimé ou dans le mal, c’était la première fois. Alors non, tu n’as pas peur de retourner la voir s’il le faut. Tu ne le diras juste pas à Jordan, visiblement - il faut croire que tu ne penses pas qu’il peut juste avoir mal de te penser inexistante sur cette terre. Non, car c’est juste impossible à tes yeux. Tu es éternelle, n’est-ce pas.

“On dirait Yoda.” Tu souris en l’entendant rire et faire cette remarque. T’es pas un pro en Yoda et tout ce que tu sais sur Baby Yoda c’est qu’il est la créature la plus adorable de tout l’univers. T’es pas fan de Star Wars du tout. “A way there’s always.” Mais Bird a l’air de bien connaître de son côté et elle est adorable à essayer d’imiter le vieux, même si tu préfères le baby.

Mais ça c’était avant qu’elle te raconte une histoire totalement horrible pour la tranquillité de ton esprit. Tu es halluciné par ce qu’elle t’a annoncé et tu vois qu’elle est embêté de t’avoir dit ça. Son visage le cri pour elle et une partie de toi aurait préféré ne pas savoir. “Tu peux arrêter de faire ton shakespearien, maintenant ?” Car elle diminue le tout et ça te rend dingue. Mais y’a une bonne chose au milieu de tout ça c’est que tu avais presque oublié que la possibilité que tu perdes une autre personne aussi cher était bien réelle. Vous n’êtes pas immortels et apparemment Birdie a le don de frôler la mort sans que ça ne la choc plus que ça en plus. Tu comprends pas qu’elle réalise pas le danger que c’était.  “C’est arrivé que deux fois en trente ans de ma vie alors tu te calmes, tu respires un coup et tu passes à autre chose, okay ?” Tes sourcils qui se froncent à l’entente de toute cette phrase qui a l’air d’être une leçon de moral comme si tu t’inquiétais pour rien. C’est arrivé deux fois en trente ans, ça t’es arrivé zéro fois. C’est pas anodin ça n’arrive pas à tout le monde. “ Je ne compte pas me foutre volontairement devant une arme à feu, si ça peut te rassurer. ” Tu es en train de te demander en vrai si elle a pas un death Wish elle aussi alors que madame est celle qui déteste plaisanter avec la mort. Là, elle ne voit pas de problème c’est totalement incroyable. Les blagues la font flipper, la réalité c’est no big deal. “ Contrairement à ce que tu peux croire, non, mon entourage n’est pas composé de gens fous furieux qui se baladent avec un révolver dans leurs poches.” Tu fronces les sourcils qu’elle ait résumé ça comme ça si sommairement. Tu sais très bien ce que c’est d’être triggered et d’avoir des profondes blessures du passé. Tu fais aussi parti de ces gens là et tu as de l’aide depuis des années. “Promis, y aura pas de ‘jamais deux sans trois’ ni de ‘la troisième fois sera la bonne’. Le monde ne se débarrassera pas de moi aussi facilement.” Au moins ça.

« Je t’ai promis de plus te laisser dans le silence alors que là j’ai l’impression que ça serve à rien de continuer cette conversation. » Parce qu’elle t’écoute pas. Elle essaie pas de comprendre. « Mets toi à ma place deux secondes. » En plus elle devrait savoir de quoi tu parles car madame a perdu deux personnes très cher. Madame t’a demandé de lui promettre de ne pas être le troisième de la liste funeste et être autour d’une personne en crise avec un flingue dans les mains n’est pas ce qui va aider cette tragique crainte à ne pas se réaliser. « Le pire c’est que tu n’as pas l’impression de te rendre compte du danger. » Tu te retiens de dire qu’elle qualifie son amie de folle furieuse parce que t’as dit qu’elle avait besoin d’aide c’est comme dire que tu es toi aussi fou furieux car tu es aidé depuis des années.  « Et ok, je vais passer à autre chose maintenant. » Tu dis ça pour lui faire comprendre que tu l’écoutes malgré tout. Tu veux pas continuer à argumenter dans le vent. Même si tu aurais encore beaucoup à dire mais quand elle ne comprend pas pourquoi tu te mets dans un état pareil, ça ne sert à rien. Elle oublie que tu as perdu ton premier amour ? Tu veux pas perdre ton deuxième de manière prématuré non plus. Tu tournes la tête vers la fenêtre passager pour calmer tes pensées et réellement passer à autre chose. Malheureusement ça va pas se faire en un claquement de doigt. Ca va passer cela dit. Tu le sais. Juste quand tu auras accepté que tu n’as aucun contrôle sur qui vit qui meurt. Comme toujours. Sauf que tu avais jamais réellement pensé à Birdie qui pourrait mourir dans un futur proche. Un petit rappel à la réalité qui au final ne fait pas de mal. Même si ça te brise le coeur de penser à cette éventualité. She’s fine. Oui, elle a eu de la chance. Yes. Tu prends quelques grandes inspirations. Tu fermes les yeux brièvement en continuant d’apaiser les battements de ton coeur et la compression dans ta poitrine qui va avec.

La revoilà l’ambiance que tu n’aimes pas, que tu refuses de voir dans ton habitacle. Pas à ce moment précis, pas quand vous allez à Elimbah, pas quand tu vas dans ta happy place. T’es en conflit interne car tu sens que ce n’est pas bon signe, que la conversation va sur un chemin descendant et malgré que tu l’aimes de toutes tes forces, t’aurais bien aussi envie de le taper. Même s’il risque d’apprécier et franchement, tu préfèrerais largement. Ton esprit fonctionne étrangement, tu n’en suis jamais le fils et tu ne le comprends pas non plus toujours. Alors forcément, quand les paroles de ton compagnon soulignent à quel point ce que tu as vécu, ce n’est pas normal, tu t’insurges. Tu te révoltes et t’as envie de lui dire de te foutre la paix et que tu ne comprends pas sa réaction car au final, la situation actuelle ne change pas, t’es vivante, t’es avec lui, vous êtes ensemble et tu peux avoir cet air maussade en regardant les gros nuages au-dessus de vos têtes. Pourquoi faire tout un plat de tout ça ? Ce qui est fait est fait, ce n’est pas comme si tu t’étais volontairement mise en danger. Jamais tu ne le ferais de ton plein gré - sauf cette fois où tu as voulu faire une course de voiture. Mais tu tiens à ta vie, merde. Peut-être que tu tiens plus à celles de tes proches que de la tienne ? Sûrement parce que tu persistes à croire que toi, tu es intouchable. Même si tu as failli, tu n’y es pas passée, t’as su tenir debout. Alors que les autres sont plus fragiles, évidemment. Le stress de Jordan pour l’avion a fini par te toucher aussi car tu ne veux pas un jour te retrouver à te ronger au sang si jamais il lui arrive malheur. De toute façon, il suffit que l’ambiance devienne lourde comme là pour que t’es déjà envie de te morfondre.

« Je t’ai promis de plus te laisser dans le silence alors que là j’ai l’impression que ça sert à rien de continuer cette conversation. » oh god, il a vraiment dit ça ? Ne dis rien, garde les yeux sur la route que tu connais par coeur, est-ce que ce n’est pas le toit de la maison que tu vois là-bas ? « Mets toi à ma place deux secondes. » okay, là, they make a point. Tu sais très bien comment tu serai à sa place. Tu ferais exactement la même chose. Voire pire. L’adage “fais ce que je dis mais pas ce que je fais” te va comme la jolie robe que t’as là. Tu serais insupportable mais tu ferais en sorte de te prouver qu’il est bien vivant, respirant, qu’il va bien, qu’il est avec toi et qu’il ne te quitte plus jamais. T’as déjà perdu Victoria et Dan. Tu ne peux pas perdre Jordan non plus. Même si c’est douloureux à imaginer, ça a au moins le mérite de te calmer doucement. « Le pire c’est que tu n’as pas l’impression de te rendre compte du danger. » et de ressembler à une gosse que l’on réprimande parce qu’elle a fait une bêtise. “J’ai l’impression d’entendre ma soeur.” que tu bougonnes dans ta barbe parce qu’Aurora disait la même sur certaines de tes fréquentations que t’avais pendant un moment de ton existence. Seulement, Quinn n’est pas dangereuse et tu continueras à aller la voir. Jordan ne connait pas son identité, même son nom, et ça restera comme ça ; sait-on jamais qu’un jour il la voit. Non seulement tu ne veux pas que ton amie sache que t’as parlé d’elle et de son histoire, mais en plus tu ne souhaites pas te risquer à voir Jordan la regarder bizarremment ou faire des réflexions qui pourraient mettre la puce à l’oreille.

« Et ok, je vais passer à autre chose maintenant. » tu soupires mais tu ne dis rien. Oui, c’est ironique tu fermes ta bouche et sûrement que Jordan ne va pas apprécier. Mais vous arrivez dans la rue de ta maison, puis sur le petit sentier dans lequel t’y fais rouler ton van jusqu’à stopper le moteur. Tu restes un moment à regarder le volant avant de te lever, de te courber, de te tortionner légèrement afin de te retrouver assise sur lui, l’emprisonnant sous tes cuisses contre les siennes et tes bras autour de son cou. “We are not going into that house with a bad vibe. I heard you and your way to show me how much you care about me. And I love you for that. But I’m not going anywhere, okay ?” certainement pas alors que t’es en train de vivre de beaux moments avec lui, ce dont tu ne veux pas mettre un terme parce que t’es butée, chiante et pénible. Comme là, où t’essaies d’arranger les angles parce que tu l’aimes, ce con, et tu veux qu’il te fasse l’amour, pas la guerre. “Fais moi confiance quand je te dis que je peux faire attention. S’il te plait. Je me mettrai jamais en danger car j’aime trop la vie. Et je t’aime trop toi. Des raisons suffisantes pour rester à faire ma chieuse éternelle.” deux fois que tu lui rappelles que tu l’aimes, c’est presque un exploit - t’es clairement en train de l’amadouer, que ce soit de tes mots, de ton corps ou de tes gestes. Tu fais même une moue suppliante, priant tous les cieux et dieux pour que Jordan cesse de se torturer l’esprit.

“J’ai l’impression d’entendre ma soeur.” Well, ça te rassure pas trop ça. Elle a toujours été comme ça donc. Elle ne va pas changer donc. Tu vas juste être tout le temps inquiet car le danger a l’air de venir bien trop facilement jusqu’à Birdie. Faut que tu l’acceptes Jordan. Tu vas rien pouvoir faire. Profite du temps que tu as avec elle tant qu’elle est là et pleine de vie. Hmmm. Et je dis pas ça pour sous entendre que demain elle va mourir mais tu pourrais toi aussi être en train de vivre ta dernière journée sur Terre. Tu veux vraiment que ça se termine sur une dispute ? Pas une bonne idée. Alors tu respires après avoir dit tout ce que tu voulais dire. Pas tout. Mais le minimum syndical pour que tu puisses rester sans regret et des ’et si’ car c’est ce qui tue le plus ton cerveau ça. Elle ne réplique pas Birdie. Tu vas passer à autre chose. Tu prends de grandes inspirations et tu regardes le paysage défilé. Ce paysage là avec le ciel sombre. T’as l’impression que c’est le reflet de ce qui se rumine dans ta cabosse. Mais non, tu respires et ça va aller. Tous les jours peuvent être le dernier, tu le sais mais tu l’avais oublié. Car tout est trop beau depuis quelques temps dans ta vie et tu penses bien moins à la mort. Tu devrais lui dire ça à Birdie, ça va lui faire plaisir.

Tu vois que vous êtes bientôt arriver, tu reconnais le village dans lequel vous roulez. Tu apprécies qu’elle laisse le silence dans la voiture pour le dernier petit bout de trajet. C’est une bonne chose pour toi, tu ne sais pas si c’est le cas pour elle mais ça t’aide à te calmer, seul, pas avec son aide maladroite et ses calme toi, passe à autre chose. Le pire truc à dire à quelqu’un pour le calmer. Non n’y repense pas Jordan, concentre toi sur ta respiration et tes pensées qui aident à voir ce moment et le comportement de Birdie comme un rappel. La vie est courte. Ne l’oublie jamais. Tu te prends la tête pas pour rien, mais tu as expliqué ton ressenti, tes inquiétudes. Maintenant elle sait et tout est dans ses mains à elle. Tu ne peux rien faire de plus. La voiture est arrêté devant sa maison et t’es encore dans tes pensées. T’es calmé. Et voilà que Bird vient s’installer sur toi et elle n’aurait pas pu mieux faire à ce moment précis. La sentir physiquement proche de toi et vivante, c’est exactement ce dont tu as besoin. “We are not going into that house with a bad vibe. I heard you and your way to show me how much you care about me. And I love you for that. But I’m not going anywhere, okay ?” Tes yeux qui trouvent les siens. « Okay. » Une de tes mains sur une de ses cuisses. Tu la regardes. T’es calmé mais t’es en mode ultra soft là. Ses mots sont les plus parfait qu’elle aurait pu dire. She’s missing ‘you are right’. Peut être parce que tu ne l’es pas Jordan. Elle a raison elle aussi. Elle est toujours en vie. “Fais moi confiance quand je te dis que je peux faire attention. S’il te plait. Je me mettrai jamais en danger car j’aime trop la vie. Et je t’aime trop toi. Des raisons suffisantes pour rester à faire ma chieuse éternelle.” Elle sait quoi dire pour te rassurer. Et toi tu vas glisser tes deux bras autour d’elle alors que tu hoches la tête pour confirmer que tu l’as bien entendu, tu lui fais confiance aussi… Tu vas te blottir contre elle et oh ben mince alors ton visage se retrouve dans sa poitrine. « Sorry I just panicked… » Thank God I didn’t have a gun with me. Who knows what could have happened. Oh my god Jordan. Tu fais bien de ne pas dire ça à voix haute. Vous êtes apaisé maintenant. Tu soupires doucement avant de reprendre une grande inspiration profitant de pouvoir inhaler son odeur. « I trust you. » But you said all that so casually baby… Ca te fait encore bizarre. I’m okay. Tu m’étonnes vu où se trouve ton visage. « Can we stay like that a little bit? » Comme si tu n’allais pas pouvoir faire de même à l’intérieur. I need her body against mine now, for a little bit longer. Okay my softy.

« Okay. » ton intérieur soupire de soulagement alors que c’est une petite victoire à tes yeux d’avoir réussi à l’amadouer. Les pensées qui peuvent traverser l’esprit de Jordan à ce moment même ne frôlent même pas le tien tellement que tu es à mille lieues de ceux-ci. Si tu savais, sûrement que tu te fâcherais tout en le réconfortant, que tu le disputerais tout en embrassant son visage de mille baisers ; les tormants ne lui font pas du bien et tu aimes encore moins quand t’en es la cause. Alors sa main contre ta cuisse nue alors que vous vous observez t’apaise ; c’est ce qui t’as manqué quand il était loin. C’est de ça que t’as besoin pour être rassurée. Les mots peuvent flancher, déborder, dépasser par les jugements et les émotions ; pas les gestes. Ce n’est pas étonnant que tu sois tactile comme pas possible car tu as conscience de ton caractère parfois agaçant et souvent naviguant dans des eaux troubles. Avec Jordan, c’est encore pire car vous avez laissé le silence s’installer - de ton propre ressort, cette fois, le temps de te composer et de ne pas partir en furie. Venir contre lui est plaisant et ton cœur battant gentiment de nouveau te rappelle à quel point tu as bien fait d’avoir eu une réaction d’adulte cette fois-ci. Tu es fière de toi, fière d’avoir redressé la barre, fière d’avoir su mettre ton amour pour lui avant ta propre exaspération et incompréhension. Ca n’aurait mené à rien, en plus, car chacun a ses opinions et que même si tu as entendu à mi-mots ceux de Jordan, tu les trouves absurdes malgré tout. Mais tu ne le dis pas, préférant voir le côté positif ; que Jordan tient tellement à toi qu’il n’a pas envie de te savoir en danger. Ce qui n’est pas surprenant en soi mais qui te fait fondre d’affection un peu plus pour lui - tu ne pensais pas que c’était possible mais il faut croire que si. Il t’aime et il se soucie de toi, toujours, constamment, et tu te fais un malin plaisir inconscient de lui rendre la tâche difficile. Ta vie n’a jamais été tranquille, il faut dire, il y a toujours eu quelque chose quelque part mais jamais tu n’as été mise à risque. Ton compagnon devrait s’y faire, comme il doit te faire confiance sur le principe que tu aimes beaucoup trop vivre pour te laisser partir comme ça aussi facilement.

Ses bras glissent autour de ton buste et la tête blonde de ton partenaire vient s’appliquer sur ta poitrine qui est couverte par ta robe juste ce qu’il faut pour être acceptable en société. Tu peux alors sentir son nez contre ta peau et ton souffle contre toi alors que ta tête vient contre le sommet de son crâne et que tu le tiens fermement. « Sorry I just panicked… » il n’a pas besoin mais tu n’es pas sûre que ce soit nécessaire de le dire. S’inquiéter, paniquer, être choqué, soucieux, angoissé fait partie de Jordan. Il va falloir que tu te fasses à l’idée que tes actions, tes aventures, tes folies peuvent avoir un impact sur lui. Il a déjà perdu un amour sincère, tu peux comprendre qu’il soit traumatisé - mais tu as plus de chance de mourir d’un accident de voiture que d’une balle et pourtant, il ne t’empêche pas de conduire ou il ne te dit pas de faire attention. Bien sûr que tu ne vas pas lui dire ces mots ; tu te contentes de caresser ses cheveux que t’embrasses tendrement. « I trust you. » “Please.” que tu insistes doucement entre ses mèches. Il faut qu’il ait confiance en toi. Même si tu donnes vite l’impression d’être dépassée par toi-même. « Can we stay like that a little bit? » tu souris légèrement. “Yeah, sure, baby.” car c’est ton géant bébé et que tes bras se resserrent un peu plus contre lui alors que tu le berces gentiment contre toi. Jordan est tellement émotionnel, ça te dépasse parfois mais dans le fond, t’es pareille. Et vous avez besoin de ces moments-là, d’être en visuel, en contact, capable de vous toucher quand il y a ce type de discussions entre vous. “Now the bad vibe is gone, we’re gonna be able to go home.” tu n’aurais pas voulu que les mauvais esprits investissent les lieux de ta maison d’enfance ; t’aurais été obligée de faire beaucoup trop d’attrapes rêves, sinon. “Tu penses pouvoir me porter jusqu’à la porte d’entrée ?” que tu demandes avec un léger sourire amusé. A vrai dire t’as bien dans l’idée de déjà le déshabiller à peine le seuil franchi car c’est le seul langage que tu sais parler, mais tu n’es pas certaine que Jordan soit dans le mood pour ça. Pour l’instant, en tout cas.

“Please.” Tu sais qu’elle t’aime et qu’elle ne cherche pas à te nuire. C’est une certitude que tu as au plus profond que toi et tu sais que tu ne te trompes pas. Tu as confiance en elle mais elle ne peut pas contrôler les gens qui ont des flingues dans son entourage. She could stop being around their guns. Oui bon Jordan. Elle a pas l’air d’avoir peur, peut être que tu devrais la suivre sur cette vibe là. Elle connait mieux son amie que toi. Mais tu sais aussi que parfois on a beau aimer ses amis, ils ne sont pas les plus sains autour de nous. Birdie est plus âgé que toi tu espères quand même qu’elle sait avoir un bon jugement là dessus. Elle a dû en voir d’autres et elle est toujours en vie. Yeah ok I get it. Elle sait pas tout sur toi non plus Jordan. I don’t do any of these anymore. Right “Yeah, sure, baby.” Sûr que maintenant ce que tu fais le plus c’est chérir le magnifique corps de ta partenaire. Elle te le rend vraiment plus que bien. Elle te serre plus contre elle et t’es juste dans ta happy place là. “Now the bad vibe is gone, we’re gonna be able to go home.” Tu hoches la tête mais tu bouges pas parce que tu es vraiment bien là. « You know what to do to get rid of any bad vibes. » Mettre ton visage dans ses seins. Yup. Tu déposes un petit baiser contre d’ailleurs, comme si elle avait besoin d’un indice supplémentaire à propos de ce dont tu faisais référence.

“Tu penses pouvoir me porter jusqu’à la porte d’entrée ?” Un sourire sur tes lèvres de l’entendre te faire cette demande. « Yeah yeah in a minute. I need to… » Tu as besoin de quoi Jordan ? C’est quoi la fin de ta phrase ? Tu sais même pas mais tu vas enfouir un peu plus ton visage dans sa poitrine. Tu vas passer une main de son dos à son buste et tu tires délicatement sur le tissu afin qu’un de ses seins soit libérés de la robe. Tu vas remettre ton visage tout contre, juste pour profiter de sa peau contre ton visage. Tu sais que si tu commences à y aller avec tes mains ou tes lèvres… Tu vas t’allumer parce que t’es réellement plus faible que tout. Tu n’étais pas dans ce mood du tout y’a quelques minutes mais voilà que tu entrouvres tes lèvres pour flatter son sein. T’es vraiment incroyable. I’m just weak shut up.

« You know what to do to get rid of any bad vibes. » tu lâches un léger rire en embrassant le sommet de son crâne. "Well, I start to know you." même si tu n'avais pas pensé à le foutre sur tes seins, il l'a fait tout seul comme un grand. Cependant, tu notes la technique. Tu aurais dû le faire depuis longtemps car tu as l'impression d'avoir deux boules magiques capables de caresser ton partenaire dans le sens du poil que tu veux. C'est dangereux de posséder ce genre de pouvoir mais tu n'en vois aucun inconvénient alors que des ongles parsèment sa nuque de dessins abstraits. Tu sens son baiser contre ta poitrine et tu souris un peu plus, respirant bien mieux maintenant que la crise a été évitée. C'est tout ce qui compte et tu t'en contentes très bien. Ce séjour à Elimbah était à la base pour toi et ta carcasse pour te vider l'esprit, c'est maintenant un séjour qui se transforme en petit détour à deux, des retrouvailles dont tu comptes bien mieux profiter, d'autant que Will a été présent ici et là, ce qui ne t'as pas gêné mais qui a été assez contraignant quand même. Sans compter sur vos sorties personnelles car Mx a un emploi du temps de ministre et qu'il n'est pas rare qu'il parte en vadrouille. 

« Yeah yeah in a minute. I need to… » besoin de quoi? Tu fronces légèrement des sourcils en voulant baisser ton visage vers lui mais Jordan garde son emprise en bas, allant même tirer le bout de ta robe qui te camoufle comme il faut. ah ça ? Tout de suite te voilà en train de glousser sous couvert car tu n'es pas surprise. Mais tu n'aurais pas pensé qu'il serait dans cet état d'esprit. Sûrement que t'avoir contre lui a vraiment plus d'avantages que ce que tu pensais. D'autant que ses lèvres suivent son souffle et viennent te caresser doucement et oh non, y'a pas moyen de te bouger de là. Jordan peut faire ce qu'il veut, il a accès à tout. Surtout à ton corps parce que ça, tu sais faire, t'es douée et ça ne demande pas d'efforts. Tu soupires légèrement avant d'embrasser une nouvelle fois ses épis blonds qui partent dans tous les sens avant de relever distraitement la tête avant de- oh shit. "Jordan, je veux pas que tu paniques mais je crois qu'y a une de mes sœurs." C'était pas prévu, elle ne t'a pas prévenu, fais chier. T'aurais été toute seule que ça ne t'aurait pas du tout dérangé car tu apprécies passer du temps avec Lila mais là, t'es avec Jordan qui en train de flatter ta poitrine et t'aurais bien aimé avoir your wicked way avec lui avant même de rentrer à la maison. Changement de plan il faut croire. "Putain, elle est chiante, elle m'a pas prévenu alors qu'elle savait!" Tu préviens toujours quand t'y vas, pour que ce genre de trucs n'arrivent pas. Mais Lila, qui vous observait de la fenêtre de la cuisine, est maintenant sous le porche avant de descendre les escaliers avec enthousiasme. Contrairement à toi qui remet ta robe avant d'ouvrir la porte et de descendre de Jordan avec un air boudeur. "Salut, oisillon! Je voulais te faire une surprise!" Tu te renfrognes quand elle te prend dans les bras, une étreinte que tu lui offres en retour car ça reste Lila, la petite boule de joie et de bonne humeur. 

"C'est quand même la deuxième fois que tu me fais le coup. T'aurais pu me prévenir."
"Mais ça aurait pu été une surprise, sinon, c'est idiot!"

A croire que ta sœur en fait exprès. "Je vois que ton invité du jour est plus viril et plus grand que celle de la dernière fois." dis Lila avec un large sourire. Elle a bien vu, t'es certaine qu'elle a vu. Tu souffles légèrement en tournant brièvement les yeux vers Jordan que ta sœur est déjà en train de dévisager. "Salut, je suis Lila. Je sais pas si Birdie a déjà parlé de moi mais je suis la plus cool des trois." Qu'elle rajoute en tendant la main. T'es un poil gênée quand même car tu n'aurais pas pensé que Jordan aurait rencontré une de tes sœurs maintenant. Mais le destin semble avoir décidé que si, apparemment. Tu laisses le soin à Jordan de se présenter tout seul. Il peut faire ça, n'est ce pas?

« Well, I start to know you. » Et vraiment tu espères que des disputes à distance il n’y en aura plus jamais car voilà comment c’est simple de changer ton humeur en une poignée de minute quand elle est avec toi physiquement. Elle rit quand tu t’en prends un peu plus encore à sa poitrine et tu souris contre sa peau. Tu es bienheureux tout à coup ouais. Hallucinant Jordan. Shut up. Tu pourrais rester bien longtemps juste à couvrir sa poitrine de baisers. Peut être c’est aujourd’hui que tu vas faire un nouveau record car nope, c’est pas la première fois que tu passes du temps sur cette partie là. Voilà que tu tires sur l’autre côté de sa robe pour dévoiler son deuxième sein que tu vas attaquer de la plus douce des manières. "Jordan, je veux pas que tu paniques mais je crois qu'y a une de mes sœurs. » Tu t’arrêtes d’embrasser sa poitrine et tu poses ton front contre. « Really? » Tu avais presque oublié que cette maison n’est pas qu’à elle et cette possibilité que cette situation se produise. T’avais vraiment pas prévu de t’arrêter de si tôt mais on dirait que la vie va prendre le dessus. Ou du moins pour un bref temps car elle a sa chambre privée Birdie. « Putain, elle est chiante, elle m'a pas prévenu alors qu'elle savait!" Tu te redresses et ton oiseau remet sa robe correctement et tu as presque l’impression que c’est la chose la plus triste du monde entier. Tu es tellement une drama queen Jordan. Voilà que la chaleur de son corps n’est plus sur le tiens. Et ça y est tu la vois. La soeur.

Tu les regardes se faire une étreinte et tu te décides de sortir de la voiture. Content de voir que ton corps a besoin de plus que ce qu’il s’est passé pour se réveiller. Faut dire que les émotions ont été assez chamboulé cette dernière heure. "Mais ça aurait pu été une surprise, sinon, c'est idiot! » Tu te rapproches car il semble impossible que tu restes caché vu que tu vas dormir sous le même toi qu’elle pour quelques jours. Tu sais pas en fait, si faut elle passait juste pour l’après midi. "Je vois que ton invité du jour est plus viril et plus grand que celle de la dernière fois. » Tu te grattes le front alors que tu es à leur niveau à présent et qu’elle n’ait pas eu l’air du tout dérangé que tu puisses entendre cette remarque de sa part. « Salut, je suis Lila. Je sais pas si Birdie a déjà parlé de moi mais je suis la plus cool des trois. » T’as encore la tête rempli de la poitrine de Bird sous tes lèvres alors tu as du mal à la remettre si tu as déjà entendu parler d’elle ou pas. Tu vois bien sa main tendu et une partie de toi se dit qu’heureusement tu étais pas en train d’explorer la partie sud de ta moitié. Allé, tu prends sur toi, c’est la famille de Birdie. Tu vas serrer sa main. Faut faire bonne impression. Yeah. Elle est aussi petite que Birdie, c’est un des premiers trucs que tu remarques. « Salut… Jordan. Enchanté. » Tu as l’air presque endormi parce que tu as réellement la tête ailleurs et tu sens encore ses tétons sous ta langue. Tu te lèches d’ailleurs les lèvres et il est certain que tu ne vas pas être le plus bavard pour le coup. « Je vais aller prendre les affaires. » Que tu dis en retournant les talons vers le van. Tu bénis les valises parce que tu es un petit peu beaucoup en train de te cacher là hein. A little.