| | | (#)Mer 24 Nov 2021 - 8:35 | |
| Jake ne connaît de l’Italie que ce qu’il a appris à l’école, lu dans les journaux ou analysé dans ses livres. Comme toutes et tous, il s’amuse à dire que Rome ne s’est pas faite en un jour sans jamais l’avoir visitée. Comme les plus grands romantiques, il a déjà rêvé de Venise et de ses gondoles, imaginant une demande en fiançailles sur l’un des ponts, agrémentée d’un baiser passionné à la nuit tombée, applaudie par tous les habitants. Et plus d’une fois, dans sa ville natale – Brisbane – il s’est surpris à écouter des conversations dans une langue qu’il ne comprenait pas. Des italiens venus en vacances en Australie ; Jake le disait et le pense toujours, ils n’ont que de beaux spécimens dans ce pays. Oui, l’infirmier n’a qu’une image superficielle d’un pays qui regorge pourtant de pépites à découvrir. Au-delà de la tour de Pise, au-delà du Colisée, au-delà du Panthéon, il y a toute une vie, différente de celle vécue à Brisbane. Il y a encore quelques semaines, il pensait qu’il ne mettrait jamais les pieds dans ce pays. Jake fait partie de ces personnes qui ne partent pas en vacances. S’il doit poser une semaine de congé, c’est chez lui qu’il la passe : il profite de son canapé, des restaurants le soir, de ses amis et des activités qu’il n’a pas le temps de faire quand il est accaparé par le travail. Amoureux de sa ville, il a toujours dit ne pas avoir besoin d’aller ailleurs pour être heureux. Ça, il le clamait haut et fort avant de rencontrer Frances. Les beaux yeux de son petit ami n’ont pas suffi à le faire changer d’avis mais l’ont poussé à accepter de partir avec lui. Si Jake a envie de porter un chapeau, des lunettes de soleil et d’aller bronzer au bord d’une piscine, il sait très bien qu’ils ne sont pas réellement là pour se la couler douce. Frances participe à une conférence de presse : il doit faire un discours pour son essai clinique. Jake n’a pas à se poser ces questions-là, dans son métier à lui, mais il suit toujours les avancées médicales et articles publiés. Les années passent et sa passion ne désemplit pas ; il reste concerné et intéressé, à l’affût de la moindre avancée médicale. Il est de ceux qui espèrent un futur brillant, où toutes les maladies seront éradiquées et où les médecins n’existeront plus. Perdre son travail au profit de la santé, c’est quelque chose qui lui plairait énormément. Il sait très bien que son avis est plus qu’idéaliste et très peu partagé, mais il l’assume pleinement. Et il fier, très fier, d’avoir un petit ami qui œuvre dans cette direction : un essai clinique, ça veut dire une nouvelle manière d’aborder une difficulté, de nouveaux soins, de nouvelles réponses à des questions que l’on se pose trop.
Les deux hommes sont arrivés hier. Le décalage horaire et l’excitation de découvrir un nouveau pays a fait que Jake n’a pas beaucoup dormi, cette nuit. Il aurait aimé traîner à l’hôtel et dormir quelques heures de plus, mais il sait que sa présence est importante pour Frances. Celui-ci ne lui a pas dit clairement une seule fois, mais il arrive à le lire dans ses yeux et à le comprendre au travers de ses gestes. Et puis, s’il ne le désirait pas à ses côtés pour chacune de ses interventions, il ne lui aurait jamais demandé de l’accompagner. C’est pourquoi il s’est levé sans râler et s’est vêtu d’un des costumes emmenés dans sa valise. Quand il fait froid en Australie, le soleil chauffe ici, en Italie. Il y a des maillots et de quoi se protéger du soleil à côté de tout ce qui semble un peu plus sérieux ; il a promis à sa serviette de bain qu’il reviendra plus tard se servir d’elle. La conférence débute dans une petite heure, les deux hommes sont à l’heure et Jake avance fièrement dans le couloir. Rapidement, ils arrivent dans une salle où il y a de quoi patienter : à boire, à manger, et des invités dans tous les sens pour se présenter et se faire complimenter. C’est à ce moment-là que Vaughan comprend ne pas vraiment être à sa place. Au milieu de tous ces chirurgiens, il se voit mal se présenter en disant qu’il n’est que infirmier. Son métier manque de reconnaissance, depuis toujours, et ce n’est pas aujourd’hui qu’il va réussir à changer cette image. Encore moins avec des gens qui ne parlent pas forcément sa langue. S’il arrive à capter des discussions avec des mots qu’il parle et qu’il comprend, il entend également beaucoup d’Italien, qu’il ne maîtrise absolument pas. « Un jour, je vais apprendre l’ita... » Il se retourne vers Frances, qui n’est étrangement plus avec lui. Il regarde rapidement autour de lui, puis remarque finalement que celui-ci n’est que deux pas plus loin. Il s’en approche, curieux de savoir pourquoi il s’est arrêté aussi net. « Si tu as décidé de m’abandonner au milieu de toute cette foule, sache que ce n’est pas très gentil. » Il fait un peu d’humour mais se rend rapidement compte que la respiration de son petit ami est accélérée, que son front suinte de sueur. « Tu vas bien ? » Il demande, en se positionnant à côté de lui pour poser une main sur son dos. Un geste qui se veut innocent, certes, mais qui n’a rien de commode lorsqu’il s’agit de deux hommes. Personne ne leur prête la moindre attention, tout le monde est préoccupé par ce qu’il raconte ou écoute, mais bizarrement, Jake a la sensation que tous les regards sont rivés sur eux. Ou alors, c’est Frances qui lui donne cette sensation-là. Les deux hommes ne sortent ensemble que depuis peu, mais il a bel et bien l’impression qu’à chaque fois qu’ils sont en public, c’est comme s’il y avait un drapeau qui les pointait du doigt juste au-dessus d’eux. Il ne s’était plus senti aussi dérangé par le regard des autres depuis des années, au moment de son coming out, quand il commençait enfin à oser tenir la main de son compagnon en public. Depuis le début de leur relation, ce désagréable effet lui revient, et il est encore incapable de déterminer si c’est légitime ou si les refus de Frances ne sont que des mauvaises coïncidences.
@Frances Ramirèz |
| | | | (#)Mer 24 Nov 2021 - 13:41 | |
| Une conférence de presse a été annoncée il y a de cela plusieurs mois. Un beau jour, dans sa boîte à lettres à Ipswich, le chirurgien a reçu une enveloppe manuscrite comportant une lettre l’invitant à prendre la parole pour parler de son essai clinique sur ses avancées en matière de traitement des calculs rénaux. Quelle ne fut pas sa surprise d’être ensuite appelé par l’hôpital St Vincent’s de Brisbane en Australie pour venir faire une opération pour montrer ce qu’il a pu réaliser. C’est à ce moment précis qu’il a rencontré celui qui va devenir l’homme de sa vie. Il n’y aurait pas cru au début, mais c’est pourtant bel et bien ce qui est arrivé. Le coup de foudre dont tous les romans, tous les films parlent, cet état émotionnel si fulgurant qu’il a été traversé par des fourmillements, une contraction du palpitant. Ils sont restés en contact après ce qui s’est passé entre eux. Ce voyage en Italie, c’est leur premier moment ensemble, à deux, enfin, l’un des premiers. Et maintenant que ce moment est arrivé, il ne sait plus où donner de la tête, ce n’était pas ce qu’il envisageait, il est bloqué dans cette obligation qu’il a. Il doit parler en public, il doit aller faire ce discours, présenter ses recherches. Ce n’est pas une chose dont il a l’habitude, et il va falloir qu’il ait du cran.
L’Italie, il compte bien en profiter. Il espère pouvoir en profiter en réalité. Plusieurs jours de congés et une seule journée de conférence, c’est parfait, c’est exactement ce dont il avait besoin pour décompresser après les journées passées à écrire son discours, après les journées d’angoisse qu’il à pu passer à réfléchir à tout ce qu’il devait dire. C’est pour cela qu’une fois parmi ses congénères, habillé en costume avec son nœud papillon noir à fleurs rouges et blanches, il s’arrête subitement, laissant Jake avancer tout seul, pétrifié par la peur. Son cœur bat trop vite, trop fort et son front se couvre de sueur tandis qu’il a l’impression d’être un pingouin endimanché dans son habit de cérémonie. – Si tu as décidé de m’abandonner au milieu de toute cette foule, sache que ce n’est pas très gentil. Il n’a même pas vu Jake revenir vers lui, tout ce qu’il sait, c’est qu’il a peur, terriblement peur de devoir accepter cette simple éventualité : il n’est pas prêt pour affronter ce qui s’approche. Il lui pose une main dans le dos et cela le fait sursauter, et il s’éloigne sans y réfléchir, ne sachant pas ce qui se passe dans sa psyché. Ses mains sont moites, il a l’impression que son cœur va s’arrêter. – Tu vas bien ? Il secoue la tête en regardant tout le monde qui l’entoure. Frances est comme un mouton parmi une meute de loup et cette impression d’avoir une étiquette marquée sur le front ne le quitte pas. Il regarde les gens autour de lui, et il ne reconnaît absolument personne, et c’est une bonne chose, quelque chose qui le soulage énormément. – Non, je ne vais pas bien. J’ai peur. La conférence ne commence pas tout de suite et il a besoin de souffler, de prendre l’air, de penser à autre chose. Il ne sait pas ce qu’il doit vraiment faire. Tout ce qu’il a en tête, c’est cette impression d’étouffer, de manquer d’oxygène. Même lorsqu’il a passé ses examens pour devenir docteur, puis enfin être chirurgien, ce n’était pas aussi stressant. A l’époque, il savait qu’il allait réussir. Là, il n’en a aucune idée. Il ne sait pas ce qu’il doit faire. Alors il attrape la main de Jake, même si la sienne est trempée de sueur avant de l’attirer ailleurs, de l’entraîner à sa suite pour qu’il puisse aller prendre l’air, enfin, quelque chose, il n’en sait rien. Il doit partir pour souffler, ne pas être entouré de tous ces gens qu’il ne connaît pas et qui vont l’écouter d’ici moins d’une heure maintenant.
Alors il l’attire vers un endroit où il y a marqué maintenance. Il ne sait pas ce qu’il va y trouver, mais disons que c’est le premier endroit qu’il trouve sur le premier étage de cet hôtel où il y a également une grande salle de conférence. Il ne prend pas gare à ce qui se passe, mais il est presque soufflé par un ventilateur qui sert de toute évidence à la climatisation des différentes chambres et salles du bâtiment. Alors il s’agrippe enfin à Jake et se met à avoir des tremblements excessifs. Une grande inspiration, puis une expiration, il réitère pour ne pas avoir à rester dans cette impression d’apoplexie. – Je suis terrorisé, j’y arriverai pas. Et il est là, la soufflerie s’est arrêtée et il se positionne au milieu de la pièce, se détache de son petit ami pour commencer à faire les cents pas afin de réussir à réfléchir convenablement, à faire le vide en lui pour trouver le courage de faire ce qu’il a à faire.
@Jake Vaughan
|
| | | | (#)Jeu 25 Nov 2021 - 12:28 | |
| « Non, je ne vais pas bien. J’ai peur. » Ça a le mérite d’être clair. Peur de quoi ? C’est la question qu’aimerait poser Jake. Celle qui lui brûle les lèvres mais qui ne les franchit pas, malgré tout. Car il voit le regard angoissé de son petit ami, et il comprend. Il assimile que non, le problème ne vient pas de lui, que ça le dépasse amplement. Il ne sait pas ce qu’il peut y faire. Est-ce que sa présence est suffisante, pour Frances ? Est-ce que lui seul est capable de lui rassurer en le prenant dans ses bras et en lui murmurant que tout ira bien ? Ça fonctionne dans les films, ça. Jake n’a aucune idée de si la réalité est proche de ces scènes ou si c’est encore inventé par Hollywood pour glamouriser certains traumatismes. Son petit ami l’attrape par la main et le tire au milieu de la foule. Il ne sait pas où il le mène. Tout ce qu’il arrive à comprendre, c’est qu’il veut bien de lui dans sa solitude. La porte de la maintenance s’ouvre pour eux et se referme derrière eux. Il n’y a plus personne pour les regarder, plus personne pour les juger et les jauger. Le Ramirèz peut souffler et le Vaughan, lui, peut essayer de comprendre ce qui est en train de se dérouler. La soufflerie pousse le chirurgien dans les bras de l’infirmier qui le garde contre lui, qui le serre, qui essaie de calmer ses tremblements du mieux qu’il le peut. Rien n’y fait, il s’arrête finalement seul, en même temps que la machine infernale. « Je suis terrorisé, j’y arriverai pas. » Il fait sûrement allusion à son discours. Jake soupire légèrement en s’adossant à la porte, les yeux rivés sur l’homme qui prend, jour après jour, une immense place dans son cœur. « C’est ton discours qui te met dans un tel état ? » Il demande mais n’attend aucune réponse. Il pense avoir deviné ce qui le met dans cet état et préfère se pencher totalement sur le problème sans attendre de détails. « Qu’est-ce qui te fait vraiment peur ? Quelle est la phrase que tu redoutes le plus, que tu aimerais que personne ne te dise jamais ? » Il a lu quelque part que pratiquer la psychologie inversée sur soi est fortement bénéfique. Se faire peur, s’agresser soi-même, se rabaisser plus bas que terre pour ne jamais avoir à encaisser ces coups-là de quelqu’un d’autre. « Qu’on te dise que tes recherches sont minables ? Qu’on te dise que tu ne fais pas ton métier correctement ? Dis-moi. » Comme ça, il pourra la lui balancer en pleine figure et l’aider à s’en relever ensuite. Et de ce fait, toutes les personnes qui assisteront à la conférence ne pourront plus avoir d’effet sur lui. Un tireur d’élite n’arrive que très rarement à atteindre sa cible deux fois au même endroit ; c’est dans cet état d’esprit que Jake visualise la chose. « Qu’est-ce que je peux faire ? » Il décolle enfin son dos de la porte et se rapproche de Frances pour l’empêcher de piétiner. Ses mains encadrent ses joues, et il le force à le regarder dans les yeux. « Pour toi. Qu’est-ce que je peux faire pour que ça aille mieux ? » Il est prêt à tout et n’importe quoi. C’est étrange de se mettre dans une telle situation pour quelqu’un que l’on connaît à peine. Quelques semaines, quelques mois. Ils n’étaient encore que deux inconnus l’année dernière. Et aujourd’hui, Jake imagine déjà tout son futur à ses côtés : est-ce qu’ils auront des enfants ? Vont-ils acheter une maison à Brisbane ou dans la ville de l’Espagnol ? Qui est-ce qui se décidera à demander la main de l’autre en premier ? Il se pose déjà toutes ces questions alors que leur relation débute à peine, alors que ce voyage en Italie n’est qu’un premier pas pour eux. Si l’amour ressemble à ça, alors oui, on peut dire que Jake Vaughan est fou amoureux. Si c’est de la débilité profonde et s’il va beaucoup trop vite, on peut le dire quand même : il l’aime, et une loi universelle a dit que personne n’a le droit de juger les gens qui s’aiment.
@Frances Ramirèz |
| | | | (#)Ven 26 Nov 2021 - 13:38 | |
| Il tremble, il ne sait plus où donner de la tête à cause de ce stress négatif qui s’est emparé de lui. C’est une grande première pour lui et il déteste cette sensation de ne pas maîtriser tout ce qui l’entoure. On peut dire que Frances est un control freak, dès qu’une chose lui échappe, il ne le supporte pas et semble alors perdre totalement tous ses moyens. Il fait les cents pas, il ne fait que circuler sans s’arrêter, comme si ses pensées étaient en roue libre. – C’est ton discours qui te met dans un tel état ?[/color] – Ouais, totalement. Il n’attend pas deux secondes pour lui parler, pour lui répondre. Le pire c’est qu’il a envie de rester totalement taciturne, mais de ne pas rester seul également. Un véritable bordel émotionnel, mais il voudrait absolument rester avec lui. C’est compliqué de vivre dans sa tête en ce moment, il ne sait pas exactement sur quel pied danser, il ne sait pas ce qu’il doit faire. Sauf que ce n’est pas que ça, il avait peur qu’on puisse le juger en présence de Jake, c’est une petite voix qui lui a dit de se méfier. C’est complètement irrationnel puisqu’il ne connaît personne dans l’assistance. – Qu’est-ce qui te fait vraiment peur ? Quelle est la phrase que tu redoutes le plus, que tu aimerais que personne ne te dise jamais ? Il se met alors à réfléchir, tout lui fait peur. Il n’a pas envie d’entendre la moindre remarque négative. C’est idiot, mais c’est la pure vérité. Le chirurgien sait très bien que cette peur n’est pas rationnelle ; tout le monde a apprécié ce qu’il a fait, mais il n’est jamais à l’abri des réfractaires éventuels. – Qu’on te dise que tes recherches sont minables ? Qu’on te dise que tu ne fais pas ton métier correctement ? Dis-moi. – Un truc dans le genre... La vérité, c’est qu’il y a trop de choses qui pourraient mal tourner. Il pourrait oublier son texte, il pourrait tourner de l’œil lors qu’il doit prendre la parole, un incendie pourrait se déclarer, une femme pourrait accoucher dans le public, un essaim d’abeilles pourrait venir se ruer sur eux. Frances entend une voix, mais il n’écoute plus, son cerveau fourmille de scenarii qui ne se passeront jamais mais qui pourtant l’angoissent terriblement. C’est pourtant un geste qui vient le stopper dans ses réflexions. Jake lui attrape le visage pour forcer le regard entre eux, pour forcer ce contact visuel qui a pour but de le recentrer, de le faire redescendre sur Terre. – Pour toi. Qu’est-ce que je peux faire pour que ça aille mieux ? Il ferme les yeux quelques secondes avant de les ouvrir à nouveau, de poser le bout de son nez contre celui de son petit ami avant d’oser un sourire très léger. – Tu sais ce qui me ferait du bien ? Il attrape à son tour le visage de Jake entre ses mains pour venir l’embrasser presque furieusement, Frances s’accroche à son souffle pour rester en vie, pour ne plus avoir à penser à autre chose. Il veut entrer en symbiose avec lui, aspirer sa positivité, son calme. Ce besoin est presque viscéral, alors il ne le relâche qu’une fois qu’il ressent le besoin de respirer, de le laisser enfin se reprendre par lui-même. Frances sait que ça ne solutionnera rien, il sait très bien qu’il aura toujours cette petite peur tant qu’il n’aura pas commencé son discours. – Je veux que tu sois là dans la salle, ne me lâche pas des yeux, que je puisse avoir un moyen de ne pas m’effondrer devant tout le monde. Il serait même prêt à se faire dessus tant il est stressé. Il ne veut pas avoir l’air ridicule, c’est vraiment ça dont il a peur, d’autant plus qu’il a tendance à bafouiller et à transpirer en présence de trop de monde. Il lâche son visage enfin et vient à nouveau l’embrasser sauf que cette fois-ci la ventilation se décide à se mettre de la partie, à tel point que leurs vêtements claquent sous l’effet du vent et les cheveux de Jake ondulent de façon beaucoup trop mignonne. – Tu es vraiment magnifique… qu’il lui dit en venant caresser sa joue du bout de son pouce. J’ai de la chance de t’avoir Jake Vaughan. C’est peut-être un peu cucul, mais c’est ce qu’il ressent au fond de lui. Il n’avait jamais ressenti cela avant lui, c’est tout nouveau. Mais c’est également très puissant puisque très récent, son palpitant est à chaque fois à deux doigts de l’apoplexie quand il est à ses côtés ou que son regard se pose sur lui. Une vraie petite jouvencelle face à son prince charmant.
@Jake Vaughan
|
| | | | (#)Sam 27 Nov 2021 - 10:53 | |
| « Ouais, totalement. » Jake arrive à comprendre les personnes qui craignent de parler en public. Que ce soit pour un exposé devant une classe quand on a dix ans ou pour présenter son essai clinique devant une centaine de personnes, le résultat est le même : il y a une angoisse consistante, permanente, et une impression que ça ne passera jamais. Lui, il n’a jamais réellement eu cette peur-là. Il aime être dans son coin et ne pas se faire remarquer, mais ça ne le dérange pas de prendre la parole et d’avoir les yeux rivés sur lui. Il sait autant être l’un que l’autre, et c’est sûrement ce qui fait qu’il a autant d’aisance, en temps normal. Malgré tout, il sait que dire que ça finira par aller mieux et qu’il n’y a aucune raison de se mettre dans un tel état n’aidera pas. Alors il cherche des solutions, il demande à Frances ce qu’il ne veut surtout pas entendre et cherche à l’inventer de lui-même. Ouvertement, il critique son petit ami dans l’espoir que ça lui fasse une décharge, que ça le réveille. « Un truc dans le genre… » Ses mots n’ont pas l’effet escompté. Jake lui demande ce qu’il peut faire pour lui mais remarque bien vite que le Ramirèz n’est plus réellement avec lui. Il est perdu dans ses pensées, loin, trop loin de lui. Alors, l’infirmier s’en approche et prend son visage entre ses mains. Il lui repose la question avec plus d’intensité, ses yeux plantés dans les siens, ses pouces qui caressent ses joues : que peut-il faire pour lui ? « Tu sais ce qui me ferait du bien ? » Non, il ne sait pas, mais il attend qu’il lui donne la réponse. Frances l’attrape à son tour et vient capturer ses lèvres pour un baiser plus que passionné. Un de ceux qui chamboulent tout, qui retournent le cœur et qui font s’envoler un milliard de papillons. Les mains de Jake quittent le visage de son compagnon pour retrouver son dos et prolonger cette étreinte amoureuse. Si les visages finissent par se reculer, ce n’est que pour reprendre une bouffée d’air. « Je veux que tu sois là dans la salle, ne me lâche pas des yeux, que je puisse avoir un moyen de ne pas m’effondrer devant tout le monde. » Un sourire vient immédiatement prendre place sur les lèvres de Vaughan. Il est heureux d’être son point d’ancrage, d’être celui qui va l’aider à tenir bon. « Je n’avais pas l’intention d’aller aux toilettes durant ta présentation, tu sais ? » Il fait de l’humour, mais le pense sincèrement. « Je ne vais pas te quitter des yeux. Je ne vais pas louper une seule miette du spectacle et, quand ce sera fini et que tu auras assuré, je viendrai te féliciter comme tous les autres. » Il essaie de lui témoigner toute sa confiance, de la lui transmettre, pour qu’elle devienne sienne. Si Frances pouvait se voir comme Jake le regardait, toute cette anxiété s’en irait pour laisser place à une confiance absolue. La ventilation se relance au moment où Frances revient l’embrasser : elle le pousse contre lui et donne plus d’intensité à cet échange qui se voulait plus tendre qu’autre chose. « Tu es vraiment magnifique… J’ai de la chance de t’avoir Jake Vaughan. » L’infirmier a l’impression que quelqu’un s’amuse avec son cœur. Il fait des pirouettes dans sa cage thoracique, dommage que son petit ami ne soit pas un chirurgien cardiaque, il lui aurait dit si ces palpitations sont normales ; mais qu’on se le dise, elles le sont. Ça s’appelle l’amour. « C’est moi qui ai de la chance de t’avoir. » Il ne veut pas juste lui répéter la même phrase qu’il vient de lui prononcer, il veut faire plus. Mais pour le moment, il a juste envie de le serrer contre lui. Alors, ses bras forment un étau autour de son corps et il dépose sa tête sur son épaule. Une étreinte douce, autant amoureuse qu’amicale, juste pour lui montrer qu’il n’a besoin que de lui. « Tu vas y arriver. Je t’aime. » Il lui murmure ces quelques mots à l’oreille. C’est la première fois qu’il évoque ses sentiments aussi franchement, et ça lui fait un bien fou. Il ne veut pas le faire pour lui-même mais pour Frances : qu’il comprenne que Jake est là, lui, et qu’il le sera même si ça se passe mal durant sa présentation. Il l’aime, et ce n’est pas un discours qui changera quoi que ce soit. Il l’aime, et il va le regarder et l’aider à affronter la foule durant la conférence. Parce que c’est ce que font les gens qui ont des sentiments les uns pour les autres. Ils s’accompagnent et se soutiennent, peu importe les épreuves et les efforts qu’il y a à fournir. Là, en l’occurrence, Jake n’en a pas réellement. Il doit juste se tenir debout, visible, et capter son regard. Comme ça, Frances aura l’impression de ne faire face qu’à lui et pourra oublier tous les autres. « On y va ? Tu es prêt ? » Le grand moment va bientôt arriver, et mieux vaut être en avance qu’en retard. Même si la conférence n’est qu’à quelques mètres de là où ils se trouvent.
@Frances Ramirèz |
| | | | (#)Sam 27 Nov 2021 - 13:43 | |
| Il se sent bien dans les bras de son petit ami, c’est l’endroit où il préfère être afin de se sentir en sécurité. Pourtant, malgré cela, son cœur n’arrête pas de battre la chamade et ses mains de trembler puisque la tension ne diminue pas. La terreur qu’il ressent n’est pas prête de s’amenuiser tant qu’il ne sera pas devant le pupitre et son microphone prêt à parler devant tous ses comparses chirurgiens qui sont venus pour l’écouter lui parmi d’autres. Ce moment privilégié avec Jake est exactement ce dont il avait besoin pour tenter de se sentir mieux alors qu’il ne va pas bien. – C’est moi qui ai de la chance de t’avoir. Il a tort, les deux hommes sont vraiment chanceux de s’être trouvés, et surtout Frances bénie le ciel tous les jours que l’hôpital de Brisbane l’ait appelé pour venir opérer là-bas, sans cela il n’aurait pas rencontré celui qu’il a appris à aimer. C’était tout ce qu’il avait toujours attendu, mais parfois il sent les regards sur lui, sur eux, et ça ne lui plaît pas. Jake se serre contre lui et dépose sa tête dans le creux de sa nuque. Il se sent aimé, il e se sent comblé, et c’est le principal. Il aime cette sensation. C’est exactement ce qu’il souhaite jusqu’à la fin de ses jours. – Tu vas y arriver. Je t’aime. C’est bien une des premières fois qu’il le lui dit de la sorte, et surtout qu’il le lui murmure dans le creux de l’oreille. Ces quelques mots délivrent des courants électriques dans l’intégralité de son corps. – Je t’aime aussi. Oui, il préfère le dire en entier, pas un simple moi aussi, les mots ont de la valeur, les prononcer convenablement et les dire de façon honnête c’est ce qu’il y a de plus beau à ses yeux, c’est ainsi qu’il faut le faire quand cela revêt une quelconque importance.
Malheureusement le temps tourne et si leur nouveau petit nid douillet est génialissime, la conférence risque de bientôt commencer et en prime il va falloir qu’il mette tout en place pour que tout se déroule correctement. – On y va ? Tu es prêt ? C’est vrai qu’il doit y aller. Ils doivent y aller puisque Jake a plus ou moins promis qu’il serait dans le public pour lui, pour être son point d’ancrage et surtout ne pas le faire perdre ses moyens en partant. – Tu as raison, même si j’aurais préféré rester ici rien qu’avec toi. Il dépose un dernier baiser sur ses lèvres avant de lui sourire et de l’attraper par la main pour sortir de la maintenance. Cette sensation de pesanteur avec la soufflerie, c’était grisant, cela lui rappelle pourquoi il a décidé de faire ce métier, décidé de dire oui pour cette conférence. La médecine et plus précisément la chirurgie, c’est cet état d’euphorie, c’est cet état de joie intense qui l’envahit comme cette soufflerie qui l’a projeté dans les bras de son compagnie.
Les deux hommes retournent donc dans la grande salle de réception où tout le monde se trouve. Si Frances lâche au début de la main de son compagnon, il se rend vite compte que ses doigts se mettent à trembler, alors il la reprend, et il jette un regard aux alentours pour vérifier si quelqu’un en a quelque chose à faire. Peu rassuré. Ses parents répétaient tout le temps des choses affreuses quant aux homosexuels, tant et si bien que cela reste ancré en lui. – J’ai besoin d’un verre, qu’il dit d’une voix assurée. Alors il entraîne Jake au bar de la salle, tout le monde est adulte, et donc ils servent à la fois de l’alcool et des boissons non alcoolisées. Ils doivent alors éviter les gens, slalomer pour ne pas bousculer tout le monde. Cette conférence regroupe beaucoup de monde, mais il essaye de ne pas y penser, parce que s’il y a beaucoup de monde là, ce sera pareil dans la salle tout à l’heure. – Un martini dry avec olives s’il vous plaît. Il regarde Jake pour lui indiquer qu’il peut prendre ce qu’il veut, c’est lui qui invite pour cette fois-ci. L’argent n’est pas un soucis pour lui désormais, mais il sait aussi que son compagnon avec un salaire plus restreint ne roule pas sur l’or mais a sa fierté, alors il ne va pas lui imposer quoi que ce soit, il ne va pas lui payer tout, et il n’aurait pas apprécié que Jake le fasse pour lui. – Merci beaucoup. Il glisse alors un billet de cinq euros vers le serveur en guise de pourboire, il paiera le reste quand ils partiront de l’hôtel. Il vide son verre en une seule fois et mange les olives avant de regarder Jake toujours avec cette incertitude au visage. Frances va devoir le laisser quelques temps parce qu’il faut se mettre en marche. Un petit sourire timide avant de lui envoyer un bisou. – J’y vais, on se retrouve après ? Tu as ta place attribuée, n’oublie pas. Il recule alors et lui dit un je t’aime silencieux tout en allant alors vers la salle de conférence où il va devoir parler devant les meilleurs chirurgiens du monde dont il fait partie désormais. C’est… inestimable. Ses professeurs ne croyaient pas en lui, il va leur prouver qu’ils ont tous tort parce qu’il a commencé à sa révolution. C’est d’ailleurs exactement ce qu’il va dire pour commencer son discours.
@Jake Vaughan
|
| | | | (#)Lun 29 Nov 2021 - 6:08 | |
| « Je t’aime aussi. » Et en cet instant, Jake est persuadé de n’avoir besoin de rien d’autre. Ils pourraient s’enfermer dans une bulle et ne plus jamais voir personne que ça lui conviendrait. Frances est la raison de son bonheur, depuis quelques mois désormais, et il a bien l’impression que c’est parti pour durer toute la vie. Oui, il y a des imperfections dans leur relation. Oui, ce n’est pas toujours tout beau. Mais non, il ne l’échangerait pour rien au monde. La distance et les difficultés liées à celle-ci se valent bien si, derrière, il a le droit d’entendre ces quelques mots. Prononcés que pour lui. Ressentis qu’envers lui. Il l’aime, lui. Inutile d’essayer de formuler une réponse, qu’elle soit humoristique ou mielleuse, il préfère rester au creux de ses bras et profiter. De sa chaleur, de son odeur, et d’être celui qui réussit à le réconforter. Il ne s’en attribue aucun mérite et ne ressent aucune fierté, il est juste heureux de savoir être là pour lui. Il aurait été jaloux s’il s’était agi de quelqu’un ou de quelque chose d’autre, certes, mais il ne s’y serait pas opposé. Le bonheur de Frances prime sur le sien ; le bonheur du monde entier prime sur le sien. C’est ainsi qu’il est fait, et personne ne pourra jamais le changer. C’est lui qui se décide à rompre leur douce étreinte en lui demandant s’il est prêt à y aller. « Tu as raison, même si j’aurais préféré rester ici rien qu’avec toi. » Il lui fait un léger sourire, les lèvres pincées : il ne sait pas quoi dire. Il aurait aimé, lui aussi, que ce moment ne s’arrête jamais. « On aura un moment comme celui-ci juste après. Quand tu auras fait ta conférence et que tu auras le respect de toutes et tous. » Parce qu’une fois de plus, Jake est sûr que tout va bien se dérouler. Frances a beau être intimidé et peu rassuré, il est talentueux et sait ce qu’il fait : son essai clinique n’est pas bâclé, n’a pas l’apparence d’une étude mal menée. C’est quelque chose qui vaut la peine d’être monté et qui mérite d’être clamé haut et fort. Quand Ramirèz l’aura compris, tout le monde en sera heureux. En attendant, Jake reste à ses côtés pour l’aiguiller et l’aider à se relever s’il chute.
« J’ai besoin d’un verre. » Son petit ami prononce ces mots alors qu’ils viennent seulement de sortir de la maintenance. La conférence ne débute que dans quelques minutes, ils ont donc largement le temps d’aller se prendre quelque chose au buffet. Que ce soit à boire ou à manger, d’ailleurs. « Je te suis. » Il serre sa main dans la sienne pour le lui prouver : il serait prêt à le suivre au bout du monde et non seulement jusqu’au buffet. La preuve : il a quitté l’Australie – certes que pour des vacances – pour le suivre en Italie. Toutes les destinations de Frances sont les siennes, désormais. « Un martini dry avec olive s’il vous plaît. » « Et un verre de vin rouge. Le meilleur que vous avez. » Pas besoin de citer une bouteille en particulier, le serveur sait ce qu’il fait ; l’hôtel n’est pas réputé pour rien. « Merci beaucoup. » Frances ne fait pas durer le plaisir de sa boisson : il la boit d’une traite, alors que Jake, lui, sirote son verre gentiment. « J’y vais, on se retrouve après ? Tu as ta place attribuée, n’oublie pas. » « Essaie de me trouver à la seconde où tu montes sur l’estrade. Et ne regarde que moi. Fais comme si on était tous les deux dans la chambre et que tu me répétais ton speech. » Ce qu’ils ont fait la veille, en gros. Jake connaît aussi bien le discours de Frances que lui-même. La seule différence entre les deux hommes, c’est que Frances le connaît et le comprend. Jake, lui, peut le répéter sans trop savoir ce qu’il est réellement en train de raconter. « File. » Il lui dit, après lui avoir fait un clin d’œil. Son verre de vin toujours dans une main, Jake regarde autour de lui en essayant de s’imprégner de l’ambiance.
∆ ∆ ∆ La conférence est terminée. Des hommes sont passés avant Frances, d’autres sont passés après lui. Jake n’a pas réellement tout écouté. Il était concentré sur son petit ami uniquement. Le reste ne l’intéressait pas vraiment. Il ne l’a pas quitté des yeux durant son discours et, une fois celui-ci terminé, il lui a fait un grand sourire et lui a pointé ses pouces vers l’avant. Pour lui montrer qu’il avait assuré, pour essayer de lui redonner confiance en lui, pour qu’il ne commence pas à se dire qu’il a tout foiré une fois dans les loges. Il a fallu attendre une bonne heure supplémentaire de discours et de questions-réponses pour que la conférence se termine enfin et que Jake retrouve son compagnon. Après avoir demandé à un membre du personnel où se trouvent les participants à la conférence, il a été mené dans une pièce où tout le monde attend sagement la fin. Il se rapproche de Frances en le voyant installé dans une chaise, incapable de dire s’il est fier de lui ou effrayé par ce qu’il vient de se passer. « Alooors ? » Il demande, en se rapprochant de lui. Instinctivement, il se baisse pour se mettre à sa hauteur. Ses coudes viennent s’appuyer sur ses genoux et ses yeux s’ancrent dans les siens. « Tu sais que je trouve l’intelligence très sexy ? Si je n’étais pas déjà amoureux de toi, je le serais devenu en t’écoutant aujourd’hui. » Et il n’exagère même pas.
@Frances Ramirèz |
| | | | (#)Lun 29 Nov 2021 - 12:31 | |
| Alors qu’il achève sa conférence, le chirurgien a exactement dit ce qu’il voulait, déclenché des rires à ses petites blagues introduites à de bonnes occasions, et le clou du spectacle c’est surtout les applaudissements qu’il a reçus. Sauf que les seuls qu’il regardait, les seuls qu’il attendait, c’étaient ceux de son petit ami. Il ne l’a pas quitté des yeux, chaque mot prononcé, il les prononçait pour lui en priorité, mais pour les autres ensuite. Une fois le discours conclu, il se dirige alors dans les gradins où se trouve sa place pour continuer à regarder les autres, à interagir lorsque ceci est nécessaire afin d’animer le débat, de promulguer des idées supplémentaires. Et c’est une fois que tout est terminé que les conférenciers se réunissent dans une salle à part afin de dialoguer et de se détendre après tout le stress emmagasiné avec cette… pression constante. Jake le rejoint enfin alors que lui est installé sur une chaise ; enfin, affalé serait plutôt le meilleur mot, du moins c’est bien plus à propos. L’infirmier arrive donc et s’agenouille devant lui avec un petit air contrit au visage. – Alooors ? – Alors, c’est terminé, et tant mieux ! Il n’en pouvait plus de toute cette terreur qu’il pouvait ressentir en attendant de pouvoir passer au microphone pour sa conférence de presse. Il a détesté devoir le faire, mais en même temps, il en a ressenti une joie intense : tous ces efforts récompensés, c’est génial de ressentir cette euphorie intense. Jake dépose ses coudes sur les genoux de Frances pour qu’ils puissent se regarder dans les yeux, une étreinte qu’il apprécie énormément. Il ne réagit même pas d’une façon complexée, il n’y a personne qu’il connaît et il s’en moque pour le coup. – Tu sais que je trouve l’intelligence très sexy ? Si je n’étais pas déjà amoureux de toi, je le serais devenu en t’écoutant aujourd’hui. Là, l’Espagnol se mordille la lèvre inférieure en regardant son bel amant parler de la sorte, c’est terriblement excitant de voir ce qu’il ressent ce genre de sentiments pour lui, de voir qu’il le trouve sexy. C’est toujours très gratifiant à voir, à entendre, se sentir désiré, c’est ce que chacun désire après tout. On veut se sentir aimé, on veut toujours avoir cette impression d’être important pour quelqu’un ; c’est exactement ce qu’il voit dans les yeux de Jake, c’est exactement ce qu’il constate, il l’aime, il est aimé. Rien de plus n’a d’importance pour le moment. – Ah ouais ? qu’il lui murmure du bout des lèvres. Le chirurgien vient clore les lèvres de son vis-à-vis des siennes pour un baiser tout doux. Cette sensation, il ne s’en lassera jamais, il aime tout ça, toute cette délicatesse entre eux. Frances se recule se relève en invitant Jake à en faire de même pour partir de la pièce. – Allez, on va vite fêter ça avec un autre verre et après… hé bien après nous verrons. Il lui sourit avant de partir à nouveau vers le bar pour s’installer avec Jake au comptoir sur les grandes chaises hautes. – Deux verres de Greco di Tufo s’il vous plaît, qu’il demande au barman. C’est une bonne idée de vouloir boire du Greco, un vin blanc de la province d'Avellino, plus vers le sud italien. Il en a déjà goûté il y a quelques années, et c’est pour cela qu’il voudrait le faire goûter à son petit ami, il voudrait bien pouvoir lui faire découvrir tant d’autres choses. – Tu verras, ce vin est particulièrement agréable. Une fois les deux hommes servis, ils trinquent ensemble pour célébrer la nouvelle réussite de Frances, et d’ailleurs, il attrape son attaché-case qu’il a récupéré après son discours pour en sortir un magazine. La première fois qu’il fait la une de la presse, bon la presse chirurgicale, mais la presse quand même. – Regarde qui fait la une du journal Medical Imaging pour le mois de juillet ! Il est vraiment fier, il a vraiment travaillé fort pour réussir à atteindre cet objectif, pour être vraiment une personne influente dans le milieu médical. Il a vraiment tout fait pour réussir avec cet essai clinique. – Dis-le, dis que tu es fier de moi, qu’il plaisante en venant boire une gorgée de ce merveilleux vin. Frances plaisante bien évidemment, mais disons qu’il veut absolument marquer le coup puisque c’est pour tout ça qu’il est à Florence, dans ce luxueux hôtel qui regroupe les plus grands chirurgiens du monde pour parler de ce qui les anime tous : leur métier. – Alors ce vin, tu en dis quoi ? C’est un blanc sec d’une jolie couleur jaune qui reste plus ou moins fort en alcool. Il est parfait, et alors avec des crustacés et du poisson, c’est un véritable délice gustatif. Bon, il ne s’y connaît pas énormément en vin, mais pour une fois, ce nom lui est parfaitement resté en mémoire parce qu’il l’apprécie beaucoup. Faire découvrir ses passions, c’est exactement pour ça qu’il a fait venir Jake avec lui à Florence.
@Jake Vaughan
|
| | | | (#)Mar 30 Nov 2021 - 5:37 | |
| « Alors, c’est terminé, et tant mieux ! » Tout le monde ressent ce même sentiment une fois l’action passée. Quand la pression redescend et qu’on profite enfin de l’instant. Il sait que Frances a pris sur lui pour faire ce discours, et Jake peut le dire, il est fier de lui. Fier qu’il n’ait pas reculé à la dernière minute, qu’il ait tout fait pour battre ses craintes. Et quand Frances aura pris du recul sur toute cette situation et constaté que ça a été une réussite, lui aussi sera heureux de lui-même. En attendant, l’infirmier veut bien l’être pour eux deux. Jake lui rappelle qu’il a toujours été plus ou moins attiré par l’intelligence et que celle de Ramirèz lui saute clairement aux yeux. Il l’aime, son petit ami, pour ce qu’il est et pour son cerveau également. « Ah ouais ? » Il vient l’embrasser sans attendre une seconde de plus. « Mmmh, oui. » Il murmure contre ses lèvres avant de se relever. « Allez, on va vite fêter ça avec un autre verre et après… hé bien après nous verrons. » « Tu sais ce qu’il y a d’intéressant à visiter ici ? » Il demande, curieux. Il n’a pas envie de rester enfermé dans leur chambre d’hôtel. Même si oui, se retrouver à deux est très intéressant également. Mais Jake ne quitte que très rarement l’Australie, alors visiter une ville italienne, européenne, ça n’a pas de prix. Ils pourront s’enfermer dans la chambre de son appartement une fois rentrés chez eux. « Deux verres de Greco di Tufo s’il vous plaît. » Frances commande pour eux, ce qui fait lever un sourcil de Vaughan : il a bien envie de savoir ce que ce vin a de si intéressant. « Tu verras, ce vin est particulièrement agréable. » « Je fais confiance en tes goûts. » Si Jake était narcissique, il dirait qu’il a la preuve qu’il en a de bon puisqu’il est avec lui. Ne l’étant absolument pas, il se dit simplement qu’en étant l’homme qu’il est, c’est qu’il en a forcément des bons. Jake attrape le verre qu’on lui donne et trinque avec son petit ami. Les yeux dans les yeux, un sourire sur les lèvres, il essaie de graver ce moment dans sa mémoire. Que ça reste à tout jamais. Leur premier voyage à deux, la fierté ressentit, tous ces moments qu’ils n’oublieront pas. Même les négatifs se transformeront en positif, plus tard, quand ça ne sera plus l’actualité et qu’il ne faudra que s’en souvenir. « Regarde qui fait la une du Medical Imaging pour le mois de juillet ! » Jake pose son verre pour attraper le magazine. Il observe la première page avant de le feuilleter très légèrement, pour finalement revenir sur la couverture. « Dis-le, dis que tu es fier de moi. » Jake relève ses yeux vers lui, un sourire aux lèvres. « Tu m’as l’air d’en douter. » Il se rapproche de lui pour lui voler un baiser. « Je suis très, très fier de toi. » Il lui prononce ces quelques mots à quelques millimètres de ses lèvres avant de poser le magazine et reprendre son verre, en boire une gorgée. « Alors ce vin, tu en dis quoi ? » « J’en dis que tu as bon goût, mais je le savais déjà. » Il valide la proposition de son petit ami de la sorte, et lui prouve l’aimer en reprenant une nouvelle gorgée. « Est-ce que tu sais parler italien ? » Il est espagnol, lui, mais il paraît que les langues se ressemblent. « J’ai toujours trouvé cette langue attirante. Les chansons, là. » Les chansons romantiques qui passent souvent à la radio, Frances n’a pas pu les louper. Jake est client de ces choses-là, même s’il ne comprend pas grand-chose, du coup. « C’était la seule conférence ? On est libres maintenant ? » Il ne sait pas combien de temps exactement ils ont en Italie avant de devoir rentrer, et il ne sait pas quelles sont les responsabilités du chirurgien. S’il doit être présent à d’autres endroits ou si cette journée était la seule obligatoire de son emploi du temps. « C’est quoi le pays que tu rêves de visiter ? » Il demande, ses yeux toujours plantés dans les siens. Il adore le regarder comme ça. Il se confronte à lui, sans la moindre pudeur. Ça lui plaît d’en avoir la capacité, et le droit, aussi. Tout le monde ne se laisse pas dévorer des yeux de la sorte. « Que je sache la destination de notre lune de miel. » Il sait qu’il va vite en besogne, il sait aussi que ça va le faire réagir : non, ils n’ont jamais parlé de mariage et oui, c’est beaucoup trop tôt. Mais Jake compte se marier un jour, et pour l’heure il est certain que ce sera avec Frances. Alors autant faire le point sur les pays intéressants à visiter, sur les rêves de l’un et de l’autre. « Je t’avoue que s’il faut rester dans les clichés romantiques et en Europe, Paris me semble être la destination rêvée. » Sur le papier, en tout cas.
@Frances Ramirèz |
| | | | (#)Mar 30 Nov 2021 - 9:20 | |
| Jake est fier de lui, il le lui a dit, et rien que d’entendre cela lui procure une joie immense comme il n’en a jamais ressenti. En réalité, presque personne ne lui a dit qu’il ressentait de la fierté à son égard. Ses parents ne débordent pas d’affection, et ils le feraient encore moins s’ils savaient la vérité. Eux attendent désespéramment qu’il ramène la femme de sa vie, sauf qu’il a déjà trouvé la personne avec qui il veut vire l’entièreté de son existence, mais ce n’est pas une femme, ça ne le sera probablement jamais. Mais pour éviter de sombrer dans un mélodrame qu’il ne souhaite pas, il détourne la conversation, cherchant à trouver tous les prétextes pour ne pas se mettre à ressasser des souvenirs qu’il n’a de toute évidence pas envie de revivre, Frances parle du vin, de ce choix qu’il a fait pour le faire découvrir à son petit ami. Il veut tout lui faire voir, il veut lui montrer la beauté du monde, la beauté de ce qu’ils vivent tous les deux. – J’en dis que tu as bon goût, mais je le savais déjà. Il se met alors à rire, parce que sa phrase est on ne peut plus vraie. Il a bon goût, surtout en voyant l’homme qui lui fait face, celui pour qui son cœur a décidé de battre un peu plus fort, celui pour qui son corps a trouvé une raison efficace de vivre à l’unisson de ses émotions et sentiments. – Est-ce que tu sais parler italien ? – Un po. Non la vérité c’est qu’il ne connaît pas la langue italienne. Quand il était encore à l’école, il avait décidé de jeter son dévolu sur la langue française qu’il ne maîtrise toujours pas du tout et de garder également de l’Espagnol, sa langue maternelle. Un choix peu audacieux, certes. – J’ai toujours trouvé cette langue attirante. Les chansons, là. Frances voit exactement desquelles il s’agit, en effet la langue italienne est un délice pour les oreilles et pour les amoureux de l’amour dont il fait à l’évidence partie. Il se met alors à sourire en voyant les traits ravis de Jake, découvrir une autre facette de celui qu’il aime est un délice qu’il apprécie énormément. Il se bénit d’avoir eu l’idée de l’emmener avec lui, d’autant plus que Jake n’est pas souvent parti de son Australie natale. – C’était la seule conférence ? On est libres maintenant ? – C’était la seule à laquelle je devais assister. Je verrai une rediffusion des autres plus tard. Je veux profiter d’être avec toi maintenant. La vérité c’est que ce voyage d’affaire est devenu rapidement un voyage affectif, l’occasion de découvrir le pays, cette ville magnifique qu’est Florence ainsi que les magnifiques jardins et musées. Frances est un grand amateur d’art, en tant qu’ancien danseur il a acquis une sensibilité artistique que l’on ne soupçonnerait pas chez lui. – C’est quoi le pays que tu rêves de visiter ? Que je sache la destination de notre lune de miel. Sauf que là, le chirurgien voit flou et manque de s’étrangler en buvant une gorgée de son vin. Jake n’y va pas avec le dos de la cuillère. Parler de mariage alors qu’ils ne sont en couple que depuis quelques temps. Et l’idée de se marier ne l’a jamais traversé. Dans l’imaginaire de sa famille et de son éducation, le mariage est réservé à un homme et une femme, pas deux hommes ensemble. Il a de toute évidence encore beaucoup de chemin à parcourir malgré le fait qu’il ait déjà passé la trentaine. – Je t’avoue que s’il faut rester dans les clichés romantiques et en Europe, Paris me semble être la destination rêvée. Paris… oui, pourquoi pas, mais ce n’est pas ce qu’il imagine en voyant une ville totalement romantique. Lui, il préfère les endroits beaucoup plus somptueux. Quand il pense à voyage romantique, il pense à Prague, ou encore Bonifacio et quelques îles paradisiaques. Des endroits qu’il rêve de visiter depuis longtemps, et l’idée de s’y promener, main dans la main avec Jake est très attrayante. – Je n’avais jamais pensé au mariage en réalité… mais instinctivement je te dirais Prague ou alors Bora Bora. C’est beaucoup plus proche de clichés de jeunes mariés en réalité, enfin tels qu’il se les imagine. Frances ne sait pas pourquoi, mais l’idée de ce mariage, bien que purement hypothétique l’effraie un peu et l’excite également. Et cette pensée fugace se fraie un petit chemin au creux de sa psyché, délivrant des images irréalisables, comme celle de sa mère l’accompagnant vers l’autel. Un beau rêve qu’il ne verra jamais se réaliser. Heureusement, il ne voudrait pas de ses parents à un tel moment. – Je pensais aller visiter la Galleria dell’Accademia pour voir le Michel-Ange ou encore le Ponte Vecchio et le jardin de Boboli. Des endroits qui ont l’air particulièrement splendides. Il veut totalement déconnecter de ce quotidien qu’il vit depuis quelques années. La médecine a pris trop d’importance au cœur de sa vie et pouvoir voir du pays et profiter pleinement depuis aussi longtemps, c’est une chance inestimable, d’autant plus qu’il a avec lui la plus belle chose qui lui soit jamais arrivée. – On a deux jours devant nous après tout, non ? Autant voir grand ! Les deux hommes ont pris trois jours de congés pour venir ici, pour assister tout d’abord à cette conférence médicale puis après pour profiter d’être ensemble comme ils ne l’ont encore jamais été depuis le début de leur relation. Une véritable chance pour pouvoir se découvrir, pour pouvoir apprendre à se connaître bien plus en profondeur que part des coups de fils et des voyages de temps en temps.
@Jake Vaughan
|
| | | | (#)Mer 1 Déc 2021 - 10:44 | |
| « Un po. » Le léger accent appliqué de Frances fait sourire Jake. L’infirmier se rend compte qu’il pourrait dire tout et n’importe quoi que le résultat serait le même sur son visage : de la joie. Il est juste heureux d’être avec lui et de découvrir tout ce qu’il ne sait pas encore de lui. Ils n’ont pas de profondes conversations lorsqu’ils se retrouvent chez l’un ou chez l’autre. Ils en savent suffisamment pour avoir développé des sentiments et imaginer un futur, mais il y a encore énormément à apprendre. Et Jake a lu un jour que ce sont les voyages qui rapprochent réellement, que l’on apprend à connaître quelqu’un en dehors de sa routine habituelle. Il a bien l’intention de le vérifier ici, à Florence, avec lui. Et Jake essaie de ne pas perdre de temps. Il lui demande si la conférence était la seule, en priant intérieurement pour qu’il réponde positivement. Ne pas avoir à assister à plusieurs conférences et avoir du temps libre pour eux, c’est ce dont il rêve. « C’était la seule à laquelle je devais assister. Je verrai une rediffusion des autres plus tard. Je veux profiter d’être avec toi maintenant. » Et encore une fois, il montre ses dents en étirant largement ses lèvres. Il sait que ce serait mieux de les voir en direct, ces conférences, car il est là pour ça. Mais s’il l’a emmené avec lui, c’est qu’il prévoyait déjà de ne pas toutes les rejoindre et de les rattraper plus tard. « Tant mieux. Je t’ai assez partagé. » Jake n’est pas un homme jaloux, ni excessivement possessif. Il l’aime l’être pour blaguer, comme là. Il l’a partagé avec toutes les personnes assistant à sa conférence, maintenant, il ne le veut que pour lui. Oui, il le dit en rigolant. Mais oui, il le pense aussi un peu. Vaughan profite de la situation pour lui demander quel est le pays qu’il rêve de visiter. Il y ajoute une condition à ce voyage : que ce soit leur lune de miel. Il peut voir le visage de Frances se crisper. Et même s’il fait bonne figure ensuite, Jake comprend bien qu’il ne s’attendait pas à ça. Il ne veut pas le brusquer, ni lui faire croire des choses qu’il ne pense pas lui-même. Non, il ne s’attend pas à une demande en mariage ici. Et non, il ne compte pas se marier l’année prochaine. Mais oui, il y pense. Car il l’aime et que pour lui, le mariage est la dernière chose à faire dans un couple pour sceller l’amour. Il ne craint pas le divorce : s’il dit oui, s’il dit qu’il le veut, s’il jure fidélité dans la santé et dans la maladie, c’est qu’il le pense et qu’il ne retournera jamais en arrière. C’est peut-être pour ça qu’il n’est toujours pas marié à son âge avancé, parce qu’il n’a jamais trouvé celui qui lui donne envie d’aller jusque-là. Jusqu’à Frances. « Je n’avais jamais pensé au mariage en réalité… mais instinctivement je te dirais Prague ou Bora Bora. » Deux destinations qui valent le détour, ça, Jake est tout à fait d’accord. « Ce n’était pas une proposition. » Il le lui dit, quand même, ayant peur d’en avoir trop fait avec cette question. « Bora Bora ce soit être vraiment beau. Un réveil face à la mer, face à une eau turquoise… oui, je l’imagine très bien. » Mieux que Paris et sa grisaille, c’est vrai. Mais la langue française est belle et la ville lumière reste une institution ; ils peuvent y aller en dehors d’une lune de miel, au pire. Pour l’heure, il n’y a ni île paradisiaque ni capitale française à explorer mais une ville italienne qui, elle aussi, vaut le détour. « Je pensais aller visiter la Galleria dell’Accademia pour voir le Michel-Ange ou encore le Ponte Vecchio et le jardin de Boboli. Des endroits qui ont l’air particulièrement splendide. » Il s’est renseigné. Jake, lui, a décidé de se laisser porter : il ira où Frances le décide et se contentera de donner son avis, de profiter. « On a deux jours devant nous après tout, non ? Autant voir grand ! » L’infirmier hoche son visage de haut en bas et termine son verre de vin. Il passe sa langue sur ses lèvres, signe qu’il est en train de réfléchir. « Je suis d’accord. » Il dit, d’abord, en attrapant ensuite la main de son compagnon. « On fait tout ce que tu veux, on va là où tu veux. Mais d’abord, je veux une pizza. » Un sourire enfantin illumine son visage à cette proposition. « On est en Italie, on se fait toujours crier dessus dès qu’on ne respecte pas les traditions… allons en manger une vraie, on verra si elles sont réellement meilleures que chez nous. » Après la pizza, ce soir, il exigera un bon plat de pâtes et plus tard, une mozzarella di bufala. Oui, Jake voit les choses en grand, lui aussi : gustativement parlant seulement. « En une recherche on devrait trouver le meilleur restaurant du coin, j’imagine. C’est moi qui invite, cette fois-ci. » Il l’a laissé payer tout à l’heure, il a envie de lui rendre la pareille. Même s’ils n’ont pas les mêmes revenus, il y tient. Pour que l’argent ne devienne jamais un sujet de querelle dans leur couple, et pour qu’il ait l’impression de pouvoir s’occuper de lui également. Même si Frances n’en a pas besoin, Jake aime cette sensation de pouvoir assumer son homme de toutes les manières possibles. Dans leur couple, en général, et financièrement ensuite.
@Frances Ramirèz |
| | | | (#)Mer 1 Déc 2021 - 12:25 | |
| La vérité, c’est qu’il est terriblement effrayé par toute notion d’engagement. Frances sait très bien d’où tout cela lui vient. Personne dans son entourage n’est au courant pour le fait qu’il préfère sortir avec des hommes qu’avec des femmes. Il ne sait pas réellement ce qu’il sait, ça c’est une certitude. A tout moment son monde peut s’écrouler, alors de là à envisager un véritable avenir comme un marié avec l’homme de sa vie… c’est inconcevable à ses yeux. Alors il a un peu tiqué, son visage s’est assombri quelques secondes avant de reprendre sa jovialité habituelle puisque oui, Frances est un homme qui aime rire, qui fait souvent le pitre et qui respire la bonhomie. Du moins, quand il n’est pas entrain de hurler sur les internes à l’hôpital qui font absolument n’importe quoi. Alors vient le moment d’établir son plan, de lui montrer ce qu’il avait envisagé durant leur petit voyage à Florence. Il avait pensé à la Galleria dell’Accademia, le Ponte Vecchio, le jardin de Boboli. Des endroits bien touristiques en réalité, mais c’est aussi pour ça qu’il a envie d’aller voir ces lieux importants pour le tourisme florentin. – Je suis d’accord, dit-il en venant lui attraper la main. On fait tout ce que tu veux, on va là où tu veux. Mais d’abord, je veux une pizza. Une pizza. C’est d’un cliché ça aussi quand on parle de l’Italie. Mais il a raison, être dans le pays officiel de la pizza et ne pas en goûter une, ce serait un véritable crime. Le mot est peut-être un peu fort, mais traduit très bien ce qu’il lui en coûterait. – On est en Italie, on se fait toujours crier dessus dès qu’on ne respecte pas les traditions… allons en manger une vraie, on verra si elles sont réellement meilleures que chez nous. C’est vrai que généralement, les impies se font houspiller dessus quand ils ne respectent pas les traditions. Il suffit de mettre de la crème dans les carbonara pour qu’il y ait une révolution, ou encore inverser les makis et les sushis. – Tu as raison, on va se faire une bonne pizza. En fait, il en avait véritablement envie. Ils sont arrivés hier soir, mais avec le jet lag disons qu’ils n’avaient pas très faim l’un l’autre. Ce matin, c’était un véritable brunch, et là, que l’heure du déjeuner approche à grand pas, il regarde sa montre et en fait il est déjà passé, d’où le fait que son ventre gargouille furieusement, on dirait un vrai petit monstre. – En une recherche on devrait trouver le meilleur restaurant du coin, j’imagine. C’est moi qui invite, cette fois-ci. – Si tu insistes beau gosse. Il se lève désormais pour aller rejoindre leur chambre d’hôtel. Il va devoir se changer, hors de question de rester en costume, il meurt d’envie de se mettre à l’aise pour ne plus être endimanché dans ces vêtements. Il paye donc leurs consommations avant de lui indiquer de le suivre à l’étage.
Une fois sur place, il se met entièrement nu puisqu’il ne portait pas de sous vêtements sous son pantalon, alors il enfile cette fois-ci un slip ainsi qu’un short orange et un t-shirt gris moulant qui met en avant sa fine musculature ; ne restent que les chaussettes blanches hautes ainsi que sa paire de baskets noire. – Pendant que je vais me passer un coup d’eau, tu peux chercher une pizzeria dans le coin sur ton téléphone ? Il a très bien vu le regard surpris de Jake quand il s’est retrouvé nu. La vérité c’est que l’Espagnol n’aime pas être contraint par des sous vêtements trop longtemps, et la pudeur, ils ont dépassé ce stade avec son petit ami, ils ont déjà commencé à découvrir leurs corps l’un l’autre. Voilà l’explication à cette tenue qu’il portait, si là il enfile un slip, c’est simplement parce qu’ils vont aller marcher en plein soleil dans une ville où il fait souvent chaud en été. Frances s’éclipse alors dans la petite salle de bain dans laquelle il se passe un coup d’eau fraîche sur le visage afin de nettoyer la fine couche de sueur qui parsème son visage. Le stress de tout à l’heure ainsi que la chaleur n’ont pas aidé. Il remet du déodorant et du parfum avant de retourner aux côtés de Jake. – C’est dommage que je ne sache pas conduire de vespa, j’aurais adoré pouvoir en faire avec toi. Ce serait une image très romantique après tout. Lui conduisant un deux roues tandis que Jake serait obligé de s’accrocher à lui pour rester sur la selle. Visiter les rues charmantes de Florence serait alors un véritable plaisir. Malheureusement, il ne sait que conduire des voitures, et là ce n’est pas l’idéal vu la température dehors. Il doit faire aux alentours de 86°F ; soit beaucoup plus chaud qu’en Angleterre à la même période.
@Jake Vaughan
|
| | | | (#)Mer 1 Déc 2021 - 13:06 | |
| « Tu as raison, on va se faire une bonne pizza. » Il aime quand il lui dit qu’il a raison. En vue des bruits qui résonnent au niveau de l’estomac de Frances, il en avait envie bien avant que Jake ne la mentionne. Ça le fait sourire, il regarde à ce niveau-là avant de redresser son visage vers le sien. « Je pense même qu’elle s’impose. » Plus qu’une envie, un besoin. Comme celui d’être avec lui. C’est devenu une dépendance plus qu’une habitude, ce n’est qu’au creux de ses bras qu’il se sent bien. D’où son mal-être quand ils ne sont pas ensemble, que ce soit chez l’un ou chez l’autre. La distance lui pèse énormément, il finira par oser le lui dire, en espérant qu’ils réussissent à trouver une solution. « Si tu insistes beau gosse. » Le fait qu’il ne s’oppose pas à Jake qui lui offre le repas rassure l’infirmier. Il ne voulait pas se battre avec lui. Très têtu, il aurait réussi à obtenir gain de cause, mais à quel prix ? Au prix de la pizza, oui, mais surtout de la bonne humeur de leurs vacances. Les deux hommes se lèvent et quittent la salle de réception pour rejoindre leur chambre. Enfin. Le plus gros de cette journée est passé, le stress de Frances peut redescendre, Jake peut profiter.
Une fois dans la chambre, Jake s’installe sur le lit. Il observe Frances commencer à retirer sa chemise, puis… tout le reste. L’australien ne dit pas un seul mot face à ce spectacle. Il a dépassé l’âge d’être excité à la moindre vue d’un corps nu, mais c’est vrai qu’il n’en loupe rien pour autant : il continue de découvrir Frances à chaque fois qu’ils se retrouvent entre des draps, et le fait qu’il n’y ait plus réellement de notion de pudeur entre eux lui fait plaisir, finalement. « Pendant que je vais me passer un coup d’eau, tu peux chercher une pizzeria dans le coin sur ton téléphone ? » « Oui, chef. » Il se pince les lèvres et sort son téléphone de sa poche. Il écrit seulement « pizza » dans le moteur de recherche, incapable de savoir comment ça se dit en italien. Est-ce que le mot est le même ? Il espère. Il appuie sur l’application map et, rapidement, il trouve des établissements. « Il y en a une à quelques centaines de mètres de l’hôtel, il y a cinq étoiles. Je ne sais pas trop te dire ce que les avis disent mais il y a beaucoup de points d’exclamation. » En espérant que ce soit parce que c’est très positif et non très négatif. Il a prononcé ces mots suffisamment forts pour que son compagnon l’entende de la salle de bain. Maintenant qu’il revient vers lui, Jake se lève du lit et vient lui faire face. « C’est dommage que je ne sache pas conduire de vespa, j’aurais adoré pouvoir en faire avec toi. » « Ce n’est pas possible d’apprendre rapidement, ça ? » Il sait que dans certains pays, c’est plus facile que dans d’autres pour louer des engins de ce type. « Je suis sûr que tu apprends vite, ça pourrait être intéressant. » Il hausse ses épaules en lui donnant son téléphone pour qu’il puisse visualiser la pizzeria. Il y a des photos et les fameux commentaires dont il parlait. « Je vais rapidement me changer, moi aussi. » Il lui laisse son téléphone dans les mains, déverrouillé, sans s’en inquiéter. Il n’a rien à cacher et espère le lui prouver ainsi, même s’il n’y a pas de problème à ce niveau dans leur couple. Jake rejoint la salle de bain pour retirer ses vêtements trop chauds – la cérémonie était intéressante mais les costumes, ce n’est pas son fort – et enfile un t-shirt blanc et un short de la même couleur. De simples sandales à ses pieds, et le voilà sorti de la pièce pour rejoindre son petit ami dans la chambre. « Si avec cette tenue et ce soleil je ne reviens pas avec des couleurs qui feront que tous mes collègues me disent que j’ai bronzé, je vais bouder. » Son pantalon de costume entre les mains, il en vide le contenu des poches pour le mettre dans ses actuelles. Portefeuille, clé de la chambre. « On est parti ? » Il s’approche de la porte, prêt à aller profiter de Florence avec son amoureux.
@Frances Ramirèz |
| | | | (#)Mer 1 Déc 2021 - 15:18 | |
| Il y a tant de chose qu’il rêve de pouvoir réaliser dans une ville italienne aussi incroyable que Florence. La culture italienne, bien qu’il ne la connaisse pas vraiment, est une pure pépite. Son Angleterre natale et son Espagne de cœur sont bien lointaines. Il rêve d’une pizza, d’une vraie plâtrée de pâtes italiennes, de cette petite glace ainsi que d’un voyage en gondole, flâner dans les rues sur une vespa. Un véritable rêve italien, mais c’est peut-être trop cliché. Lui ce qu’il connaît, ce sont les bars undergrounds, la pluie constante et sa jelly immonde, le pire c’est la Marmite. Bref, autant dire qu’il se sent réellement bien dans cet endroit de rêve. – Ce n’est pas possible d’apprendre rapidement, ça ? Honnêtement ? Ce n’est pas une bonne idée. Il n’est pas sûr de réussir à apprendre aussi rapidement et il ne connaît pas la législation italienne concernant les véhicules et les permis de conduire. Et surtout, inutile de terminer à l’hôpital, surtout qu’ils sont là à la base pour une conférence sur la chirurgie. – Je suis sûr que tu apprends vite, ça pourrait être intéressant. – Me prend pas pour un super-héros, je suis pas un surhomme tu sais, je n’arriverai pas à apprendre aussi vite. C’est la vérité. Jake a très vite tendance à idéaliser Frances puisqu’il est amoureux, il fait de même avec lui. Mais il faut rester réaliste, ce que l’infirmier a parfois du mal à faire. Il comprend totalement, mais l’Espagnol quant à lui a trop souffert pour oser rêver de trop. – Je vais rapidement me changer, moi aussi. Il voit son petit ami partir dans la salle de bain, et il fait une petite moue, il lui laisse avant de partir son téléphone pour regarder ce qu’il disait quant à la fameuse pizzeria qui ne semble pas très loin. Jake reste parfois un peu prude. Il ne dirait pas que ça lui déplaît, mais… enfin, il ne sait pas trop, alors il ne dit rien et regarde le téléphone de son compagnon pour voir les avis. Les notes sont bonnes, alors il se contentera de cela puisqu’il ne sait pas lire l’Italien. L’Australien sort enfin de la salle de bain et la tenue qu’il arbore le laisse sans voix. Qu’est-ce qu’il peut être beau et désirable à souhait. Frances est décidément très bien tombé quand il est arrivé à Brisbane pour opérer avec sa fameuse méthode. Jake est un homme vraiment attirant et attrayant, l’amour qu’il ressent ne sait que grandir chaque fois qu’il le regarde. – Si avec cette tenue et ce soleil je ne reviens pas avec des couleurs qui feront que tous mes collègues me disent que j’ai bronzé, je vais bouder. – Tu sais, c’est même pas de la pizza dont je vais finir par avoir faim quand je te vois habillé comme ça. Oui, bon c’est peut-être un peu beauf de dire cela. Mais c’est la vérité. Au début de chaque relation, le désir sexuel est souvent exacerbé, il n’y a pas besoin d’être savant pour le savoir, il ressent cette envie constante dès qu’il se trouve avec l’être aimé. Et il espère que cela durera jusqu’à ce qu’ils soient vieux et ridés en maison de repos. – On est parti ? – Je te suis, mon cœur. Les deux hommes prennent enfin la sortie de l’hôpital pour se retrouver dans les rues ensoleillées de Florence. Et dès qu’ils se retrouvent à l’extérieur, il trouve comme une joie intense, cette candeur qu’il espérait provient littéralement de cet éblouissement. La veille il n’avait pas vraiment fait attention aux rues, ni à son environnement, il était trop fatigué, et surtout il n’avait qu’une envie, se retrouver dans le noir. L’avion, il n’aime pas trop ça, même s’il le prend souvent d’ailleurs. Il prend la main de Jake dans la sienne, aucune gêne ici, ils ne connaissent personne, alors il s’en moque plutôt à vrai dire. Ils avancent, les doigts entrelacés, et leurs jambes nues prennent enfin le soleil. C’est délicieux, enfin il va pouvoir profiter d’un repos bien nécessaire. Des mois durant qu’il a été préoccupé par son essai clinique, il n’avait plus de vie sociale, il ne prenait plus le temps pour lui. Fort heureusement, cela va changer maintenant. – Merde, tu sais par où on doit aller en fait ? J’ai oublié. Oui, en fait il décompresse tellement qu’il en a des pertes de mémoire. Frances n’a jamais eu de trou, mais disons que là, il a tellement envie de profiter d’un temps pour lui qu’il essaie de décompresser comme il le peut. Et il faut dire que son martini de tout à l’heure et le verre de vin n’aident pas. Bon, il est loin d’être ivre, mais voilà disons qu’il s’en fou et qu’il veut juste être heureux. Il met ses lunettes de soleil et le voilà prêt à profiter de ces petites vacances qu’il s’est autorisé à prendre. – On fait la galerie d’art aujourd’hui et on voit le reste plus tard ? Oui, autant tenter d’étaler tout cela pour ne pas tout faire d’un coup et s’ennuyer par la suite. Frances aime l’organisation. C’est un peu un maniaque, mais ça il ne s’en est jamais caché. On lui a toujours dit de faire en sorte de se détendre, et il n’écoute pas, parce qu’il considère que c’est inutile, sa vie lui convient, pourquoi en changer ?
@Jake Vaughan
|
| | | | (#)Dim 5 Déc 2021 - 7:53 | |
| « Me prend pas pour un super-héros, je suis pas un surhomme tu sais, je n’arriverai pas à apprendre aussi vite. » Jake grimace en l’entendant lui dire ces quelques mots. « Tant pis. » C’est tout ce qu’il peut dire face à ça. Lui non plus ne sait pas comment fonctionnent les permis ici, et il est vrai qu’il est préférable de ne pas prendre trop de risques. Ils sont venus ici pour profiter, pas pour se mettre en danger inutilement. « Quand on rentrera en Australie, tu apprendras. » L’idée lui est venue immédiatement. « Comme ça, nos prochaines vacances, on les fera sur un deux roues. » Traverser un pays en scooter, c’est le rêve de beaucoup de personnes. Ça n’a jamais été celui de Jake, mais il apprend à voir le monde différemment depuis qu’il est avec Frances. Il a envie de tout voir et de tout expérimenter. Le chirurgien lui donne le goût de l’aventure, lui qui est habituellement très routinier. L’infirmier abandonne son compagnon le temps d’aller mettre une tenue plus décontractée. Il aurait pu se changer devant lui, également, mais il préfère faire les choses correctement et garder un minimum d’intimité. De plus, avoir un miroir pour constater si ses vêtements ne font pas trop de pli est important pour le brun. Il se moque de l’image qu’il dégage, mais s’il peut avoir l’air propre plus que brouillon, il prend sans hésiter. « Tu sais, c’est même pas de la pizza dont je vais finir par avoir faim quand je te vois habillé comme ça. » Jake se regarde lui-même en baissant la tête avant de plonger ses yeux dans ceux de Frances. « Garde cet appétit pour ce soir. » Il prononce ces quelques mots d’une tonalité en-dessous, visant à flirter avec lui. Oui, ils vont aussi profiter de cette chambre d’hôtel en tant que couple. Ils n’ont pas l’occasion d’être souvent ensemble car ils ne vivent pas au même endroit, alors se retrouver tous les deux dans un même lit, forcément… Jake connaît déjà le programme de ce soir, et l’idée lui plaît énormément. « Je te suis, mon cœur. » Ce surnom provoque quelques frissons sur les bras de Vaughan. Qu’on se le dise, cet homme est un grand romantique et ne peut qu’apprécier des détails comme celui-ci. Il pense sincèrement avoir trouvé la perle rare avec Frances. Sous ses allures de gros dur se cache en réalité un homme au cœur tendre, et Jake est fier de pouvoir le retrouver à chaque fois qu’ils sont en tête à tête. Ils quittent enfin l’hôtel et prennent la direction de la pizzeria. « Merde, tu sais par où on doit aller en fait ? J’ai oublié. » Jake ressort son téléphone de sa poche et appuie sur « itinéraire » pour que l’application GPS leur indique le chemin exact. « Tu imagines si on devait encore s’orienter avec des cartes ? Je pense que je serai perdu continuellement. » Il n’a pas un sens de l’orientation très aiguisé, alors à chaque fois qu’il doit aller quelque part, il remercie l’inventeur de cette application. Il serre la main de son compagnon dans la sienne en avançant. Ils ne sont qu’à cinq minutes de la pizzeria, dans quelques instants ils pourront s’asseoir et savourer un bon repas. « J’ai peur de me ridiculiser devant le serveur à essayer de parler italien. Je vais lui pointer du doigt ce que je veux sur la carte, je n’essaie même pas de prononcer. » Il imagine déjà la catastrophe à essayer de prendre le bon accent, à tenter la bonne prononciation. Autant être concis et efficace, en le faisant lire ce qu’il connaît déjà par cœur. « On fait la galerie d’art aujourd’hui et on voit le reste plus tard ? » Le plan ainsi présenté lui convient totalement. Ils ont plusieurs jours, ils n’ont pas besoin de tout faire en vingt-quatre heures. « Oui, ça me va. » Ils arrivent devant la pizzeria et Jake s’accroche au bras de Frances. « Je te laisse prendre les devants. » La peur de se ridiculiser est telle qu’il n’hésite pas à presque se cacher derrière son petit ami. Celui-ci est plus baraqué et de ce fait plus impressionnant. Et puis, avec son métissage, il a plus les traits d’un italien que Jake. Ils entrent dans le restaurant et un serveur vient vers eux. Pas besoin d’essayer d’articuler quelques mots, ça doit se voir à leur dégaine qu’ils sont deux touristes qui ne parlent pas un mot d’italien. Le serveur leur prononce quelques mots dans la langue que Jake ne comprend absolument pas et leur indique une table, pas loin de la fenêtre, seule. « Merci. » Dans le doute, il n’ose pas dire merci en italien. Il confond bien trop pour tenter. Jake va s’asseoir et prend son visage entre ses deux mains, les yeux rivés sur Frances. « On n’y est pas encore, mais j’ai déjà une œuvre d’art sous mes yeux. » C’est mielleux, niais au possible, mais c’est très sincère également. « Tu as une âme d’artiste toi ? Tu aimais dessiner, écrire, lire ou jouer d’un instrument quand tu étais petit ? » Il sait qu’il dansait, mais il veut savoir s’il avait d’autres intérêts de ce genre.
@Frances Ramirèz |
| | | | | | | |
| |