| | | (#)Sam 27 Nov - 22:24 | |
| May savait que d’ici quelques temps, elle n’aurait plus autant de temps libre pour venir au refuge. Elle profitait alors un maximum pour se rendre disponible tant qu’elle le pouvait. Elle avait passé énormément de temps par ici ces derniers mois et ça allait sans doute lui manquer de ne pas venir aussi souvent. Mais ça ne voulait pas dire pour autant qu’elle n’y mettrait plus les pieds. May avait absolument toujours trouvé du temps pour venir voir les animaux accueillis ici. S’il y avait quelques choses qu’elle n’oubliait jamais, c’était bien ça. Elle était de ceux qui disaient que les animaux eux, étaient vraiment loyaux, qu’ils ne trahissaient pas, qu’ils n’abandonnaient pas, contrairement aux hommes. Et elle avait une tonne d’amour à leur apporter, une tonne d’amour à absorber aussi. Sans eux, elle serait bien trop souvent au fond du gouffre. Dès qu’elle avait un coup de moins bien, elle savait où aller. Quand elle n’avait pas envie de parler, mais simplement de se décharger de son pessimisme. Elle allait au refuge, allait voir Hendrix, Derek, Spider, Crunch et bien d’autres, elle leur donnait une dose de caresse, jouait avec eux, allait les promener, respirait l’air frais à l’écart de la ville. May sortait de la cage de Ruby, un bouvier australien, qui a pas loin de 15 ans et qui est dans le refuge depuis trois ans déjà. Il a été abandonné en bord de plage, sans être pucé ou tatoué, impossible de remettre la main sur ses propriétaires. May était là, le jour où il est arrivé au refuge et elle avait entendu il y a peu de temps il allait sans doute être euthanasié car il avait une tumeur dans la gorge qui allait petit à petit l’asphyxier. Il respirait de plus en plus mal et compte tenu de son âge, il avait peut de change de survivre à une intervention du vétérinaire. La réponse était sans appel. Ruby avait fait son temps et May s’était promis d’être là jusqu’à son dernier jour et d’en prendre soin. La date de son euthanasie devait être décider d’ici la fin de semaine et à chaque fois qu’elle mettait un pied dans cette cage, elle avait une boule au ventre. Cette fois, c’est avec les larmes aux yeux qu’elle en sortie, elle referma la cage et alors qu’elle se tournait pour aller vers la cage de Betty, elle percuta quelqu’un dans l’allée. « Pardon. » Elle ne s’attendait à croiser personne à cette heure-ci. En général, les visiteurs arrivaient bien plus tard pour venir voir les animaux en vue d’une adoption. Elle releva les yeux et il lui fallut deux secondes pour comprendre qu’elle venait de percuter le grand et blond. « Oh. » c’est la surprise qui se dessinait sur son visage. Elle s’empressa de frotter ses yeux pour qu’il ne soupçonne pas une seule seconde l’état dans lequel elle se trouvait, mais il était sans doute déjà trop tard. « Vous êtes seul aujourd’hui ? » elle interroge, regardant par-dessus l’épaule de Jenson si toutefois son fils ne courrait pas derrière lui. « enfin, peut être que Sasha s’est perdu quelques part. » qu’elle lance, se permettant de faire une petite blague sur l’étourderie de la dernière fois. Elle n’avait pas oublié cette petite tête blonde, encore moins son prénom. « Vous cherchez quelque chose ? »
@Jenson Hawkins |
| | | | (#)Dim 28 Nov - 11:31 | |
| Il avait promis qu’il passerait pour leur porter le chèque. Il leur devait bien ça, après tout, ce refuge était un havre de paix pour animaux mais abritait également des personnes en or, dévouées pour la cause animale et des plus humains. Il se souvenait encore de sa visite il y avait moins d’un an de cela, alors qu’il s’était mis en tête d’adopter un chien pour Sasha. Au départ, il avait envisagé de prendre un chien de race, et puis il s’était ravisé en considérant qu’il existait des chiens qui n’avaient pas eu de chance dans la vie, et il était donc venu ici une première fois pour voir les animaux et tenter de trouver celui qui ravirait son fils. Et il avait trouvé cette chienne, enceinte, qui avait trouvé preneur, mais il fallait placer ses chiots. Sasha adorerait avoir un chiot, il le savait, parce qu’il grandirait aux côtés de l’animal, même s’il savait qu’il ne le verrait pas souvent. Peut-être qu’au fond, il voudrait se rendre chez son père plus souvent aussi. Jenson était désespéré à l’idée de passer plus de temps avec son fils, mais la réciproque n’était pas vraie. Toutefois, Jenson avait toujours aimé les animaux, et si Sasha ne voulait pas s’occuper du chien, le chirurgien le ferait bien volontiers. Et c’était évidemment ce qui s’était passé. Ca faisait presque un an que Rex était arrivé chez lui, et il ne le regrettait pas. Son fils l’adorait, mais le chien avait quelque chose de spécial aux yeux du traumatologue. Il était devenu son meilleur ami en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Il le poursuivait partout, était toujours heureux de le voir et le soir, il n’était pas rare que le chien vienne le réveiller alors qu’il dormait sur le canapé pour le guider jusqu’à la chambre. Son seul regret était qu’il le laissait seul pendant plus de la moitié de la journée à cause de son travail, mais à chaque fois qu’il avait de trop longues journées, Cailey, la veuve de Jy se rendait chez lui pour s’assurer que le chien qui vivait sa meilleure vie dans le jardin, ait également un peu d’interaction sociale. En tout cas, il avait vu la responsable du refuge ce matin pour lui offrir le chèque obtenu à l’hôpital grâce à l’événement qui avait été organisé. Evidemment, elle avait été enchantée. Après une discussion assez longue, car ils avaient abordé Rex, il avait promis qu’il l’emmènerait ici une prochaine fois. Là, il sortait d’une nuit de garde et il n'était pas repassé par la maison. Aussi, il prit congé mais fit un détour par l’allée pour voir les chiens, et au détour du virage, il percuta une personne, qu’il retint contre lui pour éviter qu’elle ne tombe. « May ?! Je ne vous ai pas fait mal ? Je ne savais pas que vous aimiez les animaux. » C’était une surprise de trouver celle qui avait veillé sur son fils au centre commercial alors qu’il avait perdu Sasha de vue. Il la regarde brièvement pour s’assurer qu’il ne lui a pas fait mal. Il remarque ensuite qu’il ne l’a pas lâchée, alors il retire ses mains de ses avant-bras et croise ses bras sur son torse. Elle a l’air toute aussi surprise de le voir là, mais il remarque tout de suite que ses yeux sont embués et il juge que ça a probablement attrait aux animaux du refuge. Elle lui demande s’il est seul et il se plait à la taquiner : « Oui, j’ai bien compris que vous préfériez qu’on le soit. » Une boutade évidemment, et il s’empresse de sourire pour éviter qu’elle le prenne dans le mauvais sens. « Je ne l’ai que deux fois par mois. » Précise-t-il. Et aujourd’hui n’était pas un de ces weekends. May le taquine à son tour et il hausse les épaules en affichant une moue coupable : « Je n’ai malheureusement pas réussi ! » Loin de lui l’idée de perdre son fils, mais grâce à May, il avait retenu la leçon, et quand Sasha était là, son téléphone restait dans sa poche. Elle semble être une habituée des lieux, car elle lui demande ce qu’il cherche ici, et il secoue la tête expliquant la raison de sa venue. « Non, je venais remettre un chèque lié à une collecte qu’on avait faite à l’hôpital. On avait proposé une activité avec les animaux du refuge il y a quelques temps et ça a beaucoup marché. » Et venir à ce moment, après sa garde et un petit moment de détente, c’était plus simple pour lui que de venir une fois que le grand public était présent. « Je connais bien les lieux, j’ai adopté un chiot pour mon fils ici il y a un an. » Ajoute-t-il. Il ne donne pas le nom car il n’avait pas été nommé avant qu’il le récupère. « C’est donc ça votre reconversion ? » L’interroge-t-il en supposant qu’elle avait choisi de s’occuper des animaux plutôt que de présenter des émissions. D’ailleurs, Jenson avait tapé ‘May présentatrice télé’ sur Google, et il avait trouvé la quarantenaire : May Glitters. Mais il n’en ferait pas mention, ça faisait un peu stalker et puis, quelque chose semblait la tracasser. « Vous avez l’air contrariée par contre… Tout va bien ? » Ce n’était peut-être pas ses affaires. @May Andrews |
| | | | (#)Ven 3 Déc - 12:59 | |
| « May ?! Je ne vous ai pas fait mal ? Je ne savais pas que vous aimiez les animaux. » elle secoue la tête, aucun accident grave à déplorer. Elle souriait, se disant qu’il y avait beaucoup de chose qu’il ne savait pas à son sujet. « Il aura fallu bien plus que le temps d’un café pour savoir ce que je peux aimer ou non. » la thématique des animaux n’avaient en effet pas été abordée. Une parmi tant d’autres. Puisque la blonde avait croisé le grand et blond Australien en compagnie de son fils la dernière fois, c’est naturellement qu’elle demandait si cette fois, Sasha était aussi dans les environs. « Oui, j’ai bien compris que vous préfériez qu’on le soit. » bouche bée, à vrai dire, elle ne s’attendait pas à une telle réponse. Elle en vint presque à rougir qu’il puisse penser une telle chose et elle ne savait pas trop comment réagir. Le sourire du jeune homme ne faisait qu’accentuer ce sentiment de gêne pourtant pas si désagréable. Heureusement, il repris rapidement. « Je ne l’ai que deux fois par mois. » oh. Là, elle comprenait mieux. « Vous êtes séparés. » qu’elle affirme, étant bien trop familière avec la garde alternée. Et finalement, tout faisait sens à présent. Le fait que son fils rapporte tout à sa mère avec un malin plaisir de voir son père en porte à faux, cette façon qu’il a de lui en vouloir pour tout. Le gamin était un adepte de l’alternance entre la vie chez maman et les weekends chez papa. Tout ça semblait revenir dans le visage de May à vive allure, la plongeant elle-même des années plus tôt. « Je n’ai malheureusement pas réussi ! » elle sourit, doucement amusée. « je savais que votre plan avait échoué, la dernière fois.»
Connaissant bien les lieux, presque comme sa poche, la blonde savait qu’elle pouvait se rendre utile si besoin. Elle n’hésita pas à proposer son aide. « Non, je venais remettre un chèque lié à une collecte qu’on avait faite à l’hôpital. On avait proposé une activité avec les animaux du refuge il y a quelques temps et ça a beaucoup marché. » ah, elle en avait entendu parlé, n’avait malheureusement pas pu assister aux différentes réunions concernant cette collectes et son organisation, mais elle était très au fait. « Ah, c’est donc vous qui êtes derrière tout ça. » forcément, maintenant, elle se souvenait bien d’avoir vu trainer le prénom Jenson sur quelques papiers qu’elle avait vu passer sous ses yeux… tout prenait encore plus sens. « Je connais bien les lieux, j’ai adopté un chiot pour mon fils ici il y a un an. » il y avait alors de fortes chances pour que la Andrews ait aussi connu ce chiot. « C’est donc ça votre reconversion ? » Elle sourit, une reconversion rapide depuis leur rencontre, dans ce cas. Elle secoue la tête négativement. « Je suis bénévole ici depuis… » on compte plus les années. « Très longtemps. » ça évite les coups de vieux, d’être trop concrets. « on va dire que c’est mon refuge à moi aussi. » celui qui lui permet de se vider la tête, de ne pas être obligée de garder la face. « Vous avez l’air contrariée par contre… Tout va bien ? » oh. Elle passe rapidement ses mains sous ses yeux, détestant montrer sa vulnérabilité à quelqu’un qui n’avait pas quatre patte et le corps recouvert de poil. « Ruby est très malade. Une intervention pour euthanasie va être programmée… c’est qu’on s’y attache à toutes ces boules de poiles. » elle hausse les épaules, pour la triste nouvelle, ce n’est pas la première fois qu’elle doit y faire face, c’est du bonheur pour elle, la vie dans ce refuge mais parfois, c’est aussi des mauvaises nouvelles. « Et le vôtre, faites voir, vous avez bien une photo ? Je suis sûre que je sais qui est votre chien. » elle est curieuse de voir la bouille de ce chiot qui n’en est plus un à présent. « enfin, j’veux pas vous retenir, vous êtes peut être juste de passage pour déposer le chèque… »
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| | | | (#)Dim 5 Déc - 13:54 | |
| Elle a l’air bien moins fermée que lors de leur première rencontre. Peut-être qu’il a réussi de par sa remarque sur son comportement à briser un semblant de glace. Ca ne lui faisait pas de mal de sourire même s’il réalisait qu’elle n’était pas au mieux à ses yeux rougis et humides. Ca ne peut pas venir de lui. Elle aurait crié à la bousculade, et puis elle n’était pas tombée. Chassez le naturel de May et il revient immédiatement au galop, elle lui fait tout de suite remarquer qu’il ne sait rien d’elle, et elle est loin d’avoir tort. « Ce n’est pas faux. » Qu’il admet dans un petit sourire, d’autant plus qu’ils n’avaient discuté que de la potentielle reconversion de la quarantenaire. Le but du café était de se faire pardonner d’avoir bouleversé sa journée en perdant son fils. Il ne pouvait pas prétendre tout connaitre de son interlocutrice, mais au travers de ses recherches il en avait appris un peu plus. Il rit à la réaction de la blonde qui semble outrée ou gênée de ce qu’il avance, et il ne pensait pas qu’il aurait eu un tel effet sur elle et il trouvait sa gêne mignonne. A la réponse de Jenson, elle fait une hypothèse qui tape presque dans le mille, et il corrige légèrement en hochant la tête. « Divorcés. Et vu mon travail c’est mieux que sa mère ait la garde. » Si Aurora avait un travail prenant, elle avait des heures fixes ce qui n’était pas le cas de son ex-mari qui lui était incapable avec ses gardes de douze heures et plus d’être présent pour la sortie d’école de son fils. Il a un léger regard vers la main de May, constatant qu’elle ne porte pas d’alliance, et ne peut s’empêcher cette fois de lui demander par curiosité. « J’imagine que vous l’êtes aussi vu que vous me parliez de votre relation à votre fille la dernière fois. » Ce n’est peut-être pas judicieux, mais il s’intéresse simplement à la vie de la femme, qui il doit l’avouer, ne le laisse pas indifférent. Plutôt que de se vexer sur les petites plaisanteries au sujet de son fils, il n’hésite pas à en rajouter en surenchérissant. « J’aurais pu me faire rembourser les vêtements en plus, c’est vraiment pas de chance ! » Au moins Sasha serait habillé pour toute l’année, s’il ne venait pas à grandir encore davantage. A cet instant en tout cas, il se sent plus léger de se dire que malgré la peur et la situation qui lui a pesé sur l’esprit, il est capable d’en rire.
May ne semble pas si surprise à l’entente du projet mis en place avec l’hôpital, et elle pense à juste titre que Jenson est derrière tout ça. S’il a émis l’idée et qu’il est rentré en contact avec les deux partis, il n’est pas celui qui a géré l’organisation de l’événement, et il ne veut pas recevoir toutes les louanges. « Je ne dirais pas moi exclusivement. C’est un projet commun. J’ai fait pas mal d’humanitaire donc c’est vrai que j’aime bien être force de proposition. » Pas nécessairement avec les animaux, mais souvent lors de catastrophes naturelles, l’armée était intervenue et on ne sauvait pas toujours que des humains, même s’il était spécialiste de ces derniers. Sa vie n’a plus rien d’héroïque désormais, mais il tient malgré tout à œuvrer pour la bonne cause. May lui admet qu’elle est bénévole ici depuis de longues années, et Jenson arque un sourcil à cette information. S’il l’avait croisée auparavant, il s’en serait souvenu. Quoique, il était également possible que pour ses rares interventions ici il n’ait pas fait attention à elle quand il était marié, étant obnubilé par sa moitié. « C’est drôle de ne pas vous y avoir croisée avant. » Certaines rencontres ne s’expliquent pas et on réalise souvent que le monde est plus petit qu’on ne le pense. Il n’y a qu’à voir comme de nombreux militaires qu’il a connu par le passé se sont soit reconvertis dans le médical, soit installés à Brisbane. Il sourit quand May dit se sentir bien ici comme si c’était son sanctuaire, et il ne peut que comprendre cette métaphore parce qu’il a cette même impression lorsqu’il est à l’hôpital. La femme de caractère semble réaliser sa mine déconfite quand Jenson lui en fait part, comme s’il valait mieux prétendre, et elle avoue ensuite être anéantie par la souffrance d’une des pensionnaires du refuge. Le regard de Jenson s’assombrit, et préfère demander : « Oh je suis désolé… Vous êtes sûre qu’il n’y a rien d’autre à faire ? » S’il ne s’agit que d’une question d’argent, il serait prêt à mettre ce qu’il faut si cela permet de sauver la chienne. En revanche, il est de ceux qui considèrent que lorsqu’il n’y a plus rien à faire, l’euthanasie est préférable plutôt que de les laisser subir. S’il connait ce sentiment avec les animaux, il le connait également auprès des humains, et pas seulement au niveau de ses patients. Il a perdu quelques frères d’armes par le passé dont le plus important de tous, et il est heureux de changer de sujet en parlant de Rex plutôt que de raviver les mauvais souvenirs. « Oui, le voilà. Mais je ne sais pas si vous avez eu le temps de le connaitre beaucoup, je l’ai récupéré à peine sevré. » Il lui montre ce montage photo qu’il s’est amusé à faire. Si son ex-belle-sœur comme son ex-femme avaient douté de sa capacité à s’occuper d’un chien, elles s’étaient mis le doigt dans l’œil. Jenson adorait cette petite boule de poil et avait noué une vraie complicité avec lui. Quant au chèque, il rassure la blonde en lui expliquant : « Je l’ai déjà déposé, je ne suis pas pressé, je ne prends pas ma garde avant ce soir. »
@May Andrews |
| | | | (#)Mer 8 Déc - 17:07 | |
| « Divorcés. Et vu mon travail c’est mieux que sa mère ait la garde. » La conclusion de May ne pouvait être que la bonne, elle connaissait ce fonctionnement que trop bien et finalement, elle partageait le sentiment de Jenson. Elle aussi, savait bien qu’il était bien plus raisonnable que ce soit Norman qui ait la garde de leur fille. Il était bien plus sérieux qu’elle sur bien des points et May avait pris un plaisir coupable d’apprécier ces moments où elle se retrouvait seule. Elle n’avait pas besoin de penser pour deux, chose qu’elle n’arrivait pas à faire lorsqu’elle formait une famille avec Elia et Norman. Elle ne pensait qu’à elle et parfois, elle devait faire l’effort quand elle avait la garde d’Elia. Au moins, elle pouvait se vanter de ne l’avoir jamais perdu dans les rues de Brisbane. Pour bien d’autres déboires qu’elle préférait ne pas nommer. Fallait-elle vraiment l’en féliciter ? Oh non, elle ne le méritait absolument pas. Bon, à la différence de Jenson, elle n’avait pas l’excuse d’un travail si prenant. Bien qu’elle était très engagée professionnellement, elle se mettait la pression qu’elle s’exigeait elle-même, elle n’avait aucune contrainte extérieure pour lui donner. Elle y avait consacré énormément de temps, mais de son plein gré. Elle n’avait jamais eu un couteau sous la gorge pour travailler tard le soir, personne ne dépendait vraiment d’elle et pourtant, elle s’était toujours accordé à y croire. A quoi bon ? Tout ça pour ça… . « J’imagine que vous l’êtes aussi vu que vous me parliez de votre relation à votre fille la dernière fois. » elle hocha la tête. « On peut dire ça. » fit-elle comme si c’était toujours aussi difficile de l’admettre. Ce n’est pas sa vie de famille qu’elle regrettait, c’était sa vie de couple, sa vie avec Norman. Souvent, elle avait regretté la naissance d’Elia, elle avait même été jalouse de sa fille, chose qu’elle n’avouera jamais, c’est un secret qu’elle n’a jamais posé sur des mots, qu’elle n’a jamais prononcé, à personne. « Ca fait longtemps maintenant… » dix ans de célibat, enfin, avec des périodes plus ou moins creuses mais même si elle était restée trois ans avec la même personne depuis sa séparation avec Norman, elle préférait ne pas l’aborder. Cette histoire lui restait aussi à travers de la gorge, trompée à plusieurs reprises, elle n’avait pas envie d’accorder autant de crédit à un homme. Pour elle, ça n’avait jamais été sérieux, c’est la version officielle. Trois ans dans le vent, bien sûre. Ils plaisantent sur cette mésaventure et de toutes façons, avec du recul, il valait mieux en rire qu’en pleurer, d’autant plus que c’était tout de même une belle leçon pour ce père : toujours avoir un œil sur son enfant, il le savait surement bien plus que de raison à présent. « J’aurais pu me faire rembourser les vêtements en plus, c’est vraiment pas de chance ! » « promis, je ne dirai rien à personne. » elle souriait davantage, soufflant, admettant être contente de rencontrer un visage connu – même s’il était encore considéré comme un inconnu à ses yeux. Deux rencontres fortuites, ça ne voulait rien dire. Pour autant, cela lui permettait de combler sa tristesse vis à vie de Ruby. Elle était non pas surprise pour cet appel aux dons fait avec l’hopital, mais plutôt surprise que Jenson y soit impliqué. Dire qu’elle aurait pu le rencontrer plus tôt la faisait sourire, le destin avait voulu que ça n’arrive que tardivement. Ce n’était sans doute pas une mauvaise chose. « Je ne dirais pas moi exclusivement. C’est un projet commun. J’ai fait pas mal d’humanitaire donc c’est vrai que j’aime bien être force de proposition. » en tout cas, ce qu’elle retiendrait c’est que c’était lui qui avait fait l’effort du déplacement. Il devait avoir une place centrale dans ce projet. Ce n’était pas rien à ses yeux. C’est drôle comme la blonde pouvait avoir beaucoup de détachement avec les hommes et les femmes en générale mais se sentir si proches des animaux. Avec eux, rarement de déception. Le meilleur ami de l’homme, elle n’en doute pas une seule seconde. « C’est drôle de ne pas vous y avoir croisée avant. » « Et de se croiser deux fois en si peu de temps. » qu’elle ajouta alors qu’ils auraient sans doute pu faire connaissances bien plus tôt. Il faut dire que récemment, May avait beaucoup plus de temps à accorder à l’association et pour son temps libre également. « je suis plus disponible depuis que je ne travaille plus. » mais ce serait bientôt du passé ça aussi, elle était sur une bonne voie pour retrouver un travail. Cette fois, elle savait juste qu’elle devait se donner plus de temps pour elle, moins s’investir, du moins, différement. Elle n’avait plus de temps à sacrifié comme elle l’avait déjà beaucoup trop fait. Ça c’était une erreur qu’elle avait apprise, bien trop tard mais mieux vaut tard que jamais. A découvert, la jeune femme n’avait pas conscience de l’image qu’elle renvoyait et voulait se ressaisir. Admettre ses faiblesses et ses sentiments avait toujours été difficile pour elle. Elle se confondait sous une carapace qui l’aidait bien à passer des épreuves compliquées devant témoins. « Oh je suis désolé… Vous êtes sûre qu’il n’y a rien d’autre à faire ? » elle secoua la tête tout en hochant les épaules. « Elle a déjà bien assez souffert. » et il est bien temps de la laisser partir en paix. Elle respira une bonne fois, pour se reprendre tout en demandant à voir la bouille du chien qui accompagne Jenson à présent. Elle le laisse dégainer son téléphone tout en étant curieuse. « Oui, le voilà. Mais je ne sais pas si vous avez eu le temps de le connaitre beaucoup, je l’ai récupéré à peine sevré. » Elle se penche sur l’appareil et observe le montage photo qui la fait sourire. Elle prend le temps d’observer autant le chien que son maitre. « J’me souviens… » qu’elle confirme, un très cours passage à l’association, mais May a très bonne mémoire à ce sujet. « Il a l’air d’être bien tombé. » nul ne pourrait ignorer que ce chien serait bien traité, l’amour transpire à travers ces images. « Et vous aussi. » qu’elle ajoute, tout sourire. « Je l’ai déjà déposé, je ne suis pas pressé, je ne prends pas ma garde avant ce soir. » May releva les yeux vers le blond et alors aussitôt, comme si elle sautait sur une occasion, elle lança. « vous êtes libre alors ? » elle s’étonnait elle-même de cette question à double, triple sens même. « J’veux dire… maintenant. » elle jouait avec les clés des cages entre ses mains, comme pour occuper l’espace. « Je… j’ai encore un chien à rendre visite… » elle se retourna vers la cage en question où Dexter attendait sa nourriture. « Il a faim… » il était déjà après la grille. « vous m’accordez deux minutes ? » |
| | | | (#)Ven 10 Déc - 13:50 | |
| Si Jenson n’avait pensé qu’à lui, il serait allé au conflit pour récupérer la garde de son fils, ayant les moyens de subvenir à ses besoins, mais ça n’aurait pas été une excellente idée puisqu’il travaillait bien trop et Sasha aurait passé son temps en compagnie d’une baby-sitter. Aussi, le père du gamin avait préféré ne pas envisager la garde alternée pour ce motif, choisissant d’aménager deux weekends par mois auprès de son fils, mais ça n’avait pas réellement fonctionné depuis. Sasha n’envisageait aucune activité avec son père, même lorsqu’il mourrait d’envie de le faire. Il était plus borné que son paternel, et c’était regrettable qu’il ne passe jamais un bon weekend en sa compagnie. Plusieurs personnes de son entourage lui avaient conseillé d’ignorer le gamin, de le laisser venir à lui, mais le docteur Hawkins ne pouvait s’y résoudre parce qu’il considérait que cela alimenterait toujours plus la rancœur de l’enfant qui considérait déjà être délaissé. D’autant plus que ce n’était pas le cas. Il avait toujours adoré passer du temps avec son fils, et à chaque fois qu’il revenait d’opération ou qu’il était en permission, il mettait un point d’honneur à passer le plus clair de son temps avec sa petite tête blonde. Tous ces souvenirs lui paraissaient si lointains désormais qu’il en avait le cœur lourd. Il se trouvait dans une impasse, et il ne savait pas comment faire pour s’en sortir. May n’était pas très bavarde au sujet de son divorce et l’Australien respecte son choix de ne pas trop en dire. Après tout, ça ne le concerne en rien et il est possible que ça ravive de vilaines blessures. En tout cas, elle semble dire que ça remontait à longtemps, et Jenson avait envie d’ajouter une chose : « Le temps n’efface pas tout malheureusement. » Il ne le dit pas pour elle, mais plutôt pour lui. Il lui arrive encore de s’imaginer avec sa femme, partageant de belles journées sous un soleil de plomb à surfer, à visiter des endroits insolites ou à juste profiter de chaque seconde passée ensemble, mais elle les passe avec un autre désormais. Jenson se refuse d’être nostalgique aujourd’hui, il a déjà bien trop supporté ce sentiment ces deux dernières années, et il ne tient pas à réitérer les sales périodes vécues. Il est prêt à laisser le passé derrière lui, si tant est que son fils ne décide pas de le sortir de sa vie. En tout cas, il sait qu’il n’est pas forcément prêt à se donner une chance dans la vie du côté sentimental, et tant qu’il en était là, il n’enterrerait jamais véritablement son passé. Le rire a toujours été une arme pour Jenson, parce qu’il considère que ce dernier lave tout sentiment désagréable de l’esprit des gens, alors il pratique l’autodérision, d’autant plus qu’il avait été fautif en laissant son fils déambuler alors qu’il était au téléphone. May affirme qu’elle n’en dira mot, alors qu’il avait formulé une plaisanterie au sujet de son fils et il laisse entendre toujours sur le même ton : « Ouf sinon j’étais grillé à tout jamais. » Il l’était déjà, mais qu’importe, le titre de père indigne semblait lui coller à la peau quoi qu’il fasse. Il y avait une autre étiquette qui lui collait à la peau, mais cette dernière beaucoup plus appréciable : il était un chirurgien humain, altruiste qui se souciait des autres et non pas de l’état de son compte en banque. Il oeuvrait sincèrement pour les plus démunis, et même s’il ne l’exprimait pas toujours de la meilleure des manières, il avait un grand cœur. Mais les éloges ne lui apportent pas grand-chose, alors même s’il a été au cœur du projet auprès des animaux, il préfère mettre en avant le travail d’équipe. C’est d’ailleurs étrange qu’avec son investissement et la disponibilité de May, ils ne se soient rencontrés que via son fils perdu dans le centre commercial. Et ils semblent tous deux insinuer que ces rencontres fortuites sont agréables, et qu’il est dommage qu’elle ne se soient pas produites auparavant. Comme s’ils étaient déjà complices. Cela fait sourire Jenson qui souffle avec malice : « Je vais finir par croire que vous me stalkez ! » Et si c’était le cas ? Non, il n’était pas parano à ce point. May ajoutait qu’elle était bien plus disponible maintenant qu’elle ne travaillait plus, et il déclare avec bienveillance : « Un mal pour un bien dans ce cas, au moins les animaux peuvent en bénéficier. » Il concevait cependant que d’être au chômage pouvait peser sur la conscience. Il n’avait pas connu ça, mais il était toujours dépendant à son travail tant il appréciait ce qu’il faisait. May a l’air assez réservée sur ce qui l’anime, et il peut sentir qu’elle a l’impression d’être nue quand elle laisse ses sentiments prendre le dessus. Il voudrait lui dire qu’elle ne devrait pas avoir honte, mais les mots ne dépassent pas sa pensée. Elle est déjà suffisamment contrariée, alors il se contente de se pincer les lèvres, l’air grave et hoche la tête. Il vaut peut-être mieux pour Ruby d’abréger ses souffrances, même si c’est dur pour les gens qui entourent l’animal, qui sans ce refuge, aurait été abandonnée de tous. Jenson en profite pour montrer le montage qu’il avait fait de Rex et lui, avec qui il passe beaucoup plus de temps que prévu, l’animal étant terriblement attachant. Il en a les yeux illuminés alors qu’il le montre avec fierté. Et il apparait plus qu’enchanté de voir que May se souvienne de sa petite boule de poils. Il ajoute d’ailleurs : « J’ai fait ce montage il y a peu pour contredire mon ex-belle-sœur qui croyait que je ne savais pas m’occuper d’un chien. » Birdie pour ne pas la nommer. Il y a près d’un an et demi il avait soumis l’idée à cette dernière pour offrir le chien à Sasha qui en réclamait un mais dont sa mère ne voulait pas, et sa petite sœur avait été cash et convaincue qu’il ne saurait s’en occuper. Elle s’était lourdement trompée. Alors qu’elle considère que le chien est bien tombé, il ne peut qu’être d’accord avec elle quand elle dit que Jenson est celui qui est bien tombé. « J’ai beaucoup de chance, c’est un chien incroyable. On a une relation particulière. Il adore Sasha aussi. » Le gamin ne l’avait pas rejeté heureusement. Et alors qu’il laisse entendre ne rien avoir à faire, c’est May qui lui propose de passer du temps ensemble, et s’il en est surpris, il n’en est pas moins enchanté. Il rit d’ailleurs, alors qu’elle a l’impression d’avoir insinué plus que ce qu’elle avait voulu, et il répond : « Je suis libre comme l’air. » De quoi peut-être apaiser son stress, car elle a l’air mal à l’aise suite à cette proposition, et le docteur ne s’en offusque pas au contraire. « Allez donc nourrir le pauvre chien, je ne bouge pas, c’est promis. A moins que vous ayez besoin de mon aide ? » Il se demande à quel endroit ils pourraient aller, ou si elle avait l’intention de rester ici. Pendant qu’elle nourrit le chien, Hawkins consulte son téléphone, à la recherche d’un endroit qui pourrait leur convenir, dans l’idée où elle comptait quitter le refuge pour se balader, ou se restaurer.
@May Andrews |
| | | | (#)Jeu 16 Déc - 17:48 | |
| « Je vais finir par croire que vous me stalkez ! » May aurait sans doute pu, à une autre periode, tenter de retrouver son profil sur les réseaux sociaux, mais elle manquait un peu d’information à son sujet et elle avait pris bien du recul avec ces profils qu’elle épiait par le passé. Non, pas de crainte, tout ça n’était que le fruit du hasard, elle ne passait pas son temps à traquer les personnes qu’elle rencontrait. « On en reparlera à la troisième fois. » là, peut être qu’il pourrait se poser des questions, ou alors, c’est elle qui pourrait s’en poser. Mais le médecin avait l’air d’être assez loin des applications où il pouvait épier la vie privée de personnes inconnues. Elle n’avait pas de crainte non plus. Et puis, sa vie privée à elle n’avait rien de croustillante ces derniers temps. Pas de travail, pas de petit ami, pas de voyage, pas de loisir particulier. Mon dieu, ce que May pouvait être ennuyante aux yeux de certains, mais elle, elle semblait s’y faire et vouloir en profiter. Juste, ne rien faire, elle n’avait jamais connu ça, prendre du temps pour elle lui semblait souvent surréaliste. Le chômage ? Une bonne chose. Mais, il valait mieux ne pas profiter trop longtemps des bonnes choses, ça aussi, on finit par s’en lasser. « Un mal pour un bien dans ce cas, au moins les animaux peuvent en bénéficier. » elle pourrait peut-être se renseigner de savoir si le refuge ne cherchait pas des professionnels. « Malheureusement, ce n’est pas ce qui va me permettre moi de manger tous les jours. » manger et le reste. Etre bénévole, ça ne paie pas, dommage. Bon, elle était loin d’être à plaindre, elle avait encore un petit peu d’argent sous son matelas. Pourquoi combien de temps ? Il serait bien temps qu’elle se réveille pour accepter la proposition de Sergio. La blonde restait hypnotisée devant le montage, c’est fou ce que la photo – enfin, les photos – d’un chien pouvait lui donner des étoiles dans les yeux. Non pas qu’elle en oubliait Ruby, mais elle préférait tout de même s’intéresser à cette boule de poile pleine de vie et qui avait – on l’espère – encore de beaux jours devant lui, qui avait aussi eu plus de chance en étant adopté dans une famille aimante, contrairement à Ruby qui était dans ce refuge depuis bien trop longtemps et qui malheureusement, y finira aussi ses jours. « J’ai fait ce montage il y a peu pour contredire mon ex-belle-sœur qui croyait que je ne savais pas m’occuper d’un chien. » elle souriait May. Elle pensait à son chat, Mallow, qu’elle avait adopté ici même, en se souvenant aussi de la remarque de son frère. « Mon frère m’a dit qu’il se demandait comment je pouvais m’occuper d’un chat alors que je n’étais pas capable de m’occuper de ma fille. » d’ailleurs, le parallèle était sans doute un peu rude. Un chat n’avait rien à avoir avec le fait d’avoir un enfant, ce n’était absolument pas comparable. Si May s’était toujours senti dépassée par les responsabilités qu’induisaient d’avoir une fille, son chat lui avait bien moins besoin d’elle et avait bien plus d’autonomie. Il savait se nourrir sans elle et ne cherchait pas à tout prix à attirer son attention. Mallow était une sorte de chat ingrat, mais lorsqu’ils étaient dans la même pièce, elle pouvait tout de même en ressortir une chaleur et de l’amour, c’était le principal. Il lui donnait ce que beaucoup ne voulait pas lui offrir. Ou du moins, elle lui laissait cette chance, à cette boule de poils. « J’ai beaucoup de chance, c’est un chien incroyable. On a une relation particulière. Il adore Sasha aussi. » un des plus grand regret de May de n’avoir jamais eu de chien, à vrai dire, si son frère l’avait mise en garde pour un chat, elle savait qu’il aurait eu bien plus raison de le dire si elle avait pris un chien. Elle manquait cruellement de temps et elle le savait bien, elle ne pouvait pas prendre un canidé, celui-ci serait seul bien trop souvent et dans un appartement, il n’avait pas sa place. Un jour, peut être qu’elle aura une grande maison, un grand jardin et peut être lorsqu’elle sera à la retraite, elle se le permettra. En attendant, elle se contentait du refuge. « Ça se voit. » les photos ne mentaient pas, en tout cas et tant mieux si la relation était bonne aussi avec son fils. En général, les animaux ont un très bon contact avec les enfants. La jeune femme devait terminer sa tournée des chenils mais elle semblait être tombée sous le charme du propriétaire du chien. Est-ce que c’était le chien qui avait fait cet effet ? Sans doute. Elle voulait en savoir plus, elle voulait aussi s’assurer qu’elle ne le retenait pas à tord, se permettant de lui demander s’il était disponible. « Je suis libre comme l’air. » elle se justifie alors du temps qu’elle allait devoir accorder au dernier chien qu’elle devait aller nourrir, espérant qu’elle n’en demandait pas trop. « Allez donc nourrir le pauvre chien, je ne bouge pas, c’est promis. A moins que vous ayez besoin de mon aide ? » elle secoue la tête. « Je fais vite. » elle sait comment s’y prendre, elle fait chaque geste comme des automatismes, tout est bien organisé. Elle tourne les talons rapidement et se faufile dans la cage à deux mètres d’eux seulement. Dexter tournait en rond de joie en la voyant débarquer, il savait très bien pourquoi la blonde était dans sa cage. « salut toi. » qu’elle lança, le chien se laissant approcher et caresser sans problème. Elle avait un sourire un peu béa sur le visage, ouvrant la trappe où était rangé les croquettes pour servir le repas du jour à Monsieur. « Bon appétit. » qu’elle lança en caressant la tête de la bête. Elle ressortie de là rapidement, en ayant bien refermé et rangé derrière elle. Elle avait craint, l’espace d’une seconde de ne plus voir Jenson en sortant, mais il était toujours là. Le nez plongé sur son téléphone. « C’est bon pour moi… » elle dit après s’être raclé la gorge, se demandant si elle le dérangeait en pleine action. « Je dépose les clés des cages dans l’entrée et… on peut y aller. » aller où ? C’était la question. Elle n’avait aucune foutue idée de ce qu’ils pourraient faire et peut être qu’il n’avait pas compris qu’elle souhaitait poursuivre cette entrevue en dehors du refuge… Elle enclenche le pas vers l’accueil où Stacy attend avec l’air de s’ennuyer à mourir. « Tiens, les clés. Ils ont tous eu à manger, tout le monde va bien. » Enfin, inutile de préciser, tout le monde, sauf Ruby. Rendu à l’extérieur, la blonde s’arrêta un instant pour faire face à Jenson. « J’ai l’impression de vous prendre de cours ? » elle s’interrogea quand même sur le fait qu’elle n’était pas trop intrusive subitement.
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| | | | (#)Jeu 23 Déc - 23:18 | |
| « Dois-je m’inquiéter ? » Rétorque-t-il malicieusement, un sourire ornant son visage. Il ne fait que plaisanter. Il n’est vraiment pas effrayé par la jeune femme. Elle a l’air secouée par son passé, tout comme lui, rien de plus. Et puis, il n’était pas difficile à trouver, que ce soit sur les réseaux sociaux, ou à l’hôpital, lui qui y passait le plus clair de son temps. Il ne postait pas beaucoup car de toute façon, il n’avait rien de bien intéressant à raconter. Mais il était vrai qu’il songeait à rendre son profil privé, ne serait-ce que pour protéger la vie de son jeune garçon qui n’avait pas à subir l’exposition de son père sans l’avoir choisie. Sa priorité numéro un était de retrouver son fils et de pouvoir de nouveau partager comme au bon vieux temps, avant que l’adultère ne se produise, mais il réalisait que rien ne serait comme avant et qu’il fallait qu’il apprenne à composer avec le présent plutôt que de focaliser sur le passé. Peut-être que May l’avait compris avant lui et c’était comme ça qu’elle avait pu renouer avec sa fille. Un jour, il lui poserait des questions à ce sujet, du moins si leurs rencontres devenaient soudainement régulières. Il y avait quelque chose chez elle, qui l’intriguait plus qu’à l’accoutumée, et c’était peut-être ce mystère qui l’invitait à creuser et à considérer passer du temps avec elle. L’argument de May au sujet de son bénévolat se tient, mais peut-être que cette passion qu’elle possède pourrait mener à une nouvelle carrière. Elle pourrait se renseigner pour se reconvertir. Après tout, il n’est jamais trop tard. « C’est pas faux… Toutefois, vous pourriez vous renseigner pour vous reconvertir dans les soins vétérinaires peut-être. » Une suggestion qu’il ne fera qu’une seule fois, car il considère que c’est à elle de trouver sa voie, et pas à un sombre inconnu de la lui dicter. En tout cas, ils possèdent des points communs dans l’amour qu’ils ont des animaux qui ne demandent justement qu’un peu d’attention. Ils sont bien moins compliqués que les humains et bien plus fidèles, songe-t-il un instant. Il sourit alors que May évoque un souvenir similaire au sien, comme si le fait d’être maladroit humainement parlant était applicable à tous les aspects de la vie. « Il est facile de faire un amalgame. Chaque être a des émotions qui lui sont propres, on ne peut pas comparer. » Parce qu’il considérait qu’il était tout aussi apte à s’occuper d’un enfant, mais que son fils avait des raisons de lui en vouloir et de lui mener la vie dure. Il suspectait que c’était la même chose pour May. Ca ne voulait pas dire qu’en temps normal, ils étaient incapables de gérer un enfant. D’ailleurs, il le faisait plutôt bien aux urgences, même si très souvent, il demandait l’intervention d’un pédiatre pour l’assister. Et peut-être que tous deux appréciaient la compagnie des animaux parce qu’ils se sentaient seuls. Il fallait dire que l’absence de Sasha se faisait sentir depuis deux ans alors qu’il avait quitté l’armée pour ne plus avoir à supporter les déchirements que provoquaient ses départs suite au décès de Jy. De rentrer le soir et de trouver son chien qui lui faisait des fêtes avait quelque chose de réconfortant. Et il espérait que le chien était plus que ravi de vivre chez lui, dans un cadre qui défiait toute concurrence. Il était fier d’avoir écouté son cœur et offert ce chien à son fils qui au final, lui profitait à lui aussi. « Je maintiens que c’était une très bonne décision, même si je ne suis pas souvent à la maison. J’ai la chance d’avoir un grand jardin. » C’était nécessaire bien qu’il promenât le chien dès qu’il partait faire son jogging et qu’il profitait de weekends avec Sasha pour l’emmener se dégourdir les pattes au bord de l’eau. May ne souhaitait pas rompre leur discussion de sitôt, mais avait encore un peu de travail à effectuer, et il ne s’en inquiète absolument pas. Hawkins est du genre patient, à ne pas s’en faire s’il doit patienter quelques minutes de plus. D’autant plus qu’il considère que l’attente en vaut la chandelle. Et puis, il peut occuper son temps judicieusement pour trouver de quoi s’occuper tous les deux. « Entendu, vous avez faim, soif ? On peut prendre quelque chose à emporter et aller balader le long des côtes ? » C’est une suggestion, bien qu’il ne compte pas s’en contenter. Elle a l’habitude du show-business, alors aimerait-elle aller voir une représentation quelconque ? Voir un film ? Visiter un musée ? Il s’aperçoit qu’il ne sait pas grand-chose d’elle. Elle aime les animaux, ils pourraient donc se rendre dans une réserve, mais il aurait l’impression de l’inviter pour les contempler plutôt que pour passer du temps avec elle. Quand elle revient, elle a presque l’impression d’être de trop, alors qu’il était simplement perdu dans ses pensées, et il s’en excuse rapidement : « Non, pas du tout, je m’efforçais de trouver un endroit où aller. » Mais peut-être avait-elle des idées qui seraient bien meilleures que les siennes. Le blond s’ébouriffe machinalement les cheveux, et range son téléphone pour la suivre à l’extérieur, ajoutant : « Je vous ai dit, je ne prends ma garde que ce soir. » Il achève cette phrase dans un sourire sincère avant de poursuivre dans un clin d’œil, comme s’il avait compris qu’ils étaient sur la même longueur d’onde. « Ca nous laisse plus de temps pour faire connaissance. » En tout cas, c’était ce qu’il souhaitait.
@May Andrews |
| | | | (#)Mar 4 Jan - 0:31 | |
| Les soins vétérinaires, non, vraiment May n’y voyait pas sa place autrement qu’en venait donner de son temps bénévolement, ou alors, si elle devait être rémunérée pour travailler ici, ce serait pour faire exactement ce qu’elle y faisait déjà : promener les chiens, leur donner à manger et de l’amour. Mais dès que ça devient trop scientifique, la blonde se sent tout de suite dépassée. Elle n’est pas quelqu’un qui est très amie avec la science. Les mathématiques, la physique, les sciences appliquées, ça n’a jamais été sa tasse de thé. Norman étant ingénieur en informatique est celui qui a toujours aidé Elia à faire ses devoirs, la blonde n’avait jamais l’impression d’être à sa place pour aider à un devoir maison. Elle s’était souvent sentie dépassée, avec la sensation que ses lacunes transpiraient sur son visage, elle paniquait, se vexait rapidement, comme si c’était écrit sur son front qu’elle n’avait pas les capacités. May avait longtemps souffert d’un sentiment illégitime auprès de sa fille, se mettant en retrait, allant parfois jusqu’à être jalouse de ses propres capacités. Elia était une jeune femme très intelligente, bien plus que May d’après elle, et c’était pas évident pour elle de l’accepter. Elle qui semblait être trop exigeante envers elle-même, trop dure parfois. Elle avait ces mêmes exigences envers les personnes qui l’entouraient, ce sentiment qu’elle n’était jamais à la hauteur et que les autres n’étaient pas à la sienne non plus. Ses sentiments étaient toujours très ambigus. May préférait ne pas s’aventurer sur ce terrain là et ne pas répondre à la perche tendue par Jenson, un médecin comme lui avait sans doute des facilités à assimiler les informations, une capacité d’engloutir des savoirs qu’elle ne se soupçonnait pas. Sans doute que May se bridait trop, ne se laissant aucune chance car ses croyances lui menaient la vie dure. La blonde s’empressait de terminer sa dernière tâche et de rendre à l’accueil pour rendre les clés des cages afin d’être libérée et disponible pour Jenson. « Entendu, vous avez faim, soif ? On peut prendre quelque chose à emporter et aller balader le long des côtes ? » les balades de long des côtes semblaient être un poil monotone pour la jeune femme qui peut être, aurait attendu quelques chose de plus actif, mais elle ne pris pas le temps de répondre puisqu’elle fit son petit debrief rapide avant de pouvoir revenir vers lui, cette fois, bel et bien disposée. Elle voulait s’assurer qu’elle ne l’embête pas et qu’elle ne s’imposait pas à lui. « Non, pas du tout, je m’efforçais de trouver un endroit où aller. » elle se demandait, si finalement, il avait trouvé et en même temps, elle réalisait qu’elle ne lui avait pas donné de réponse. « Je vous ai dit, je ne prends ma garde que ce soir. » après un rapide tour du cadran, d’après ses estimations, ca semblait leur donner suffisamment de temps pour ne pas être trop pressés. « Ca nous laisse plus de temps pour faire connaissance. » peut être que finalement, la côté n’était pas une si mauvaise idée. La Andrews avait peut être plutôt besoin de prendre son temps plutôt que d’aller encore à milles à l’heure. Ce temps là, elle voulait le passer à côté du blond. « J’vous suis. » elle se mouille à peine. « Et on pourrait peut être commencer par arrêter de se vouvoyer. » les formules de politesse, c’est bon et elle n’avait pas envie de s’imposer cette distance. « Je mangerai bien un bout. Il y a un excellent italien pas loin, ils font des pasta box à emporter. Vous ne … tu ne regretteras pas. » se repris-t-elle en levant les yeux au ciel. « Et à deux minutes de la côte… » confirme-t-elle alors sa proposition. « soit, je laisse ma voiture ici et on y va ensemble, soit on se retrouve au restaurant ? » c’était peut être plus simple ainsi, il n’aurait pas à la redéposer ensuite. « On va faire ça, tu n’as qu’à me suivre. » elle pourrait le guider jusqu’au restaurant, ils y laisseraient leur voiture pour suivre la côte plus loin, à pied. La blonde grimpa dans son SUV et s’assurait que le blond suive bien sa trajectoire. Elle jetait plusieurs coups d’œil dans son rétroviseur, la balade durait une dizaine de minute et elle craignait à chaque fois de le perdre ou bien qu’il change d’avis et d’itinéraire, donc, mais il la suivait bien jusqu’au parking de l’italien, sur un bord de route qui ne payait pas de mine. « Faut pas toujours se fier aux apparences. » elle-même ne s’y serait jamais arrêtée si on ne l’y avait pas invité une fois. Mais depuis, elle recommandait régulièrement cette adresse aux visiteurs du refuges.
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| | | | (#)Jeu 13 Jan - 22:35 | |
| Jenson remarque que May n’est vraiment pas du genre bavarde. Elle ne cherche pas à en dire trop, elle en dit même trop peu, si bien qu’il est plutôt difficile de la cerner. Elle est assez différente des personnes qu’il a l’habitude de fréquenter, mais il juge que c’est un trait de caractère assez plaisant. Il est tout aussi perdu dans une conversation sur la pluie et le beau temps, et ne la connait pas assez pour se lancer dans de longs débats sur sa vie ou la sienne. En attendant, il constate qu’il a peut-être outrepassé son rôle en se permettant de suggérer des choses qui ne le regardaient en rien. C’était le problème de Jenson, il pensait toujours à bien faire, sans savoir qu’il fallait parfois éviter de donner des conseils. Quoi qu’il en soit, il n’essaie pas d’en savoir plus le médecin, comme toujours, la curiosité est un vilain défaut, sa famille le lui disait que trop souvent quand il était enfant. Son oncle le détestait à toujours le reprendre des faits inexacts. S’il voulait en apprendre plus sur elle, il ne devait en aucun cas la brusquer ou paraitre monsieur je sais tout comme lors de ses jeunes années. Il était persuadé que ça l’agacerait la blonde, de voir comme il avait pu être lourd, tout simplement trop fan de la vérité pour pouvoir laisser couler. C’était un problème qu’il avait dû apprendre à gérer en compagnie de Sasha. Le garçon, bien qu’il ait de bonnes notes, n’était pas friand de la chasse aux détails, et son père lui faisait souvent la morale à ce sujet ou essayait de le convaincre d’en faire plus. Cela avait résulté en une seule situation : Aurora s’occupait de faire les devoirs à sa place, car Sasha se sentait sous pression. Pourtant, Hawkins ne souhaitait pas que son fils suive ses traces, mais souhaitait seulement qu’il soit dans les meilleures dispositions possibles. Mais c’était une autre histoire. En l’occurrence, là, il commençait à avoir des doutes sur son comportement car la quarantenaire, qui lui avait pourtant proposé de passer du temps ensemble, semblait soudainement distraite, ou peu disposée à faire la conversation. Aussi, il voulait se rattraper en proposant un endroit où se rendre, mais il n’était pas sûr que ce soit sa tasse de thé non plus. Une balade le long des côtes avait le mérite de proposer diverses activités entre la marche, les restaurants, la plage, le surf et de nombreuses possibilités. Il semblerait en tout cas, qu’il y ait un certain malaise entre les deux adultes qui pourtant ont fait l’effort de chercher à passer plus de temps ensemble. Jenson se dit que c’est temporaire, après tout, depuis l’échec de son mariage, ses relations sentimentales se sont toutes révélées trop compliquées, il doit donc faire un blocage quelconque. Il ne veut pas s’y arrêter, et il semblerait que May se détende également. Il vient de songer qu’il aurait pu lui proposer d’aller récupérer son chien, mais en même temps, ont-ils vraiment besoin d’un intermédiaire supplémentaire ? Elle l’incite d’ailleurs à tomber le masque de la politesse, et il hoche la tête. « Oui, à moins que vous…tu ne veuilles qu’on utilise des titres de noblesse. » Il ose plaisanter, esquissant un léger sourire en coin. La dame a faim, et il écoute sa proposition intrigante. Il n’a jamais véritablement tenté les pâtes réchauffées, pas même à l’hôpital, préférant toujours s’orienter vers un sandwich qui ne demandait pas de préparation supplémentaire, et ça c’était quand il mangeait. Il fallait dire qu’il manquait de temps pour la majeure partie de la journée, et que depuis qu’il avait quitté l’armée, il avait bien diminué son apport calorique. « Ca sera une première pour moi, mais je te fais confiance. C’est moi qui t’invite, par contre. » Il ne lui laissait pas le choix. Après tout, elle lui avait confié être sans emploi, et lui ne savait plus quoi faire de son argent, il n’y avait donc pas à négocier. Il hausse les épaules alors qu’elle hésite à utiliser deux voitures ou une seule, et elle choisit finalement d’opter pour la première solution. Pas top pour la planète, mais peut-être craint-elle de devoir monter dans un bolide de course ? Quoi qu’elle ne sache pas que Monsieur roule en Aston Martin Vantage en ce moment. Elle est la préférée de sa courte collection de trois voitures. « Ok, on se suit. » Jenson marche jusqu’à sa voiture et démarre en faisant vrombir le moteur de la voiture de course et se met en route à la suite de May qui conduit un SUV. Il ne force pas sa conduite, se contente de suivre du regard la direction qu’elle suit, d’autant plus qu’il sait de toute façon où ils vont car il connait la ville comme sa poche. Elle s’arrête sur un bord de route, et Jenson fait attention à ne pas abimer le bas de caisse de sa voiture en la garant un peu plus loin. Au commentaire de May, qu’il a rejoint, il s’amuse : « Ca sera bien meilleur que les rations de l’armée, je ne mange pas au gastronomique tous les jours. » Voire presque jamais pour être honnête. Ils rentrent dans le petit restaurant, et Jenson demande alors à May : « Qu’est-ce que tu conseilles comme plat ? » Quitte à tenter une nouvelle expérience, autant poursuivre la surprise jusqu’au bout.
@May Andrews |
| | | | (#)Lun 17 Jan - 19:43 | |
| Autant laisser tomber les barrières. La blonde avait beau ne pas savoir quel âge avec son interlocuteur, elle avait décidé qu’il était bien temps d’arrêter les formules de politesse dépassée. De manière générale, elle n’aimait pas vouvoyer les gens, persuadé que ce n’était pas nécessairement gage de respect. Une distance qu’elle voulait donc réduire avec Jenson, puisqu’ils s’étaient décidés à passer quelques temps ensemble. Un espèce de rencart improvisé qu’elle n’avait pas envie de refuser ni de reporter. « Oui, à moins que vous…tu ne veuilles qu’on utilise des titres de noblesse. » elle sourit en réponse, se trouvant soudainement bien fête de ne pas être capable de différencier un Lord d’un Duc ou d’un Comte. Elle proposa rapidement de se rendre Antonio, qui proposait ces fameuses pasta box. Rien qui ne pouvait donner envie en réalité, mais tout était préparé sur place, soigneusement emballé pour être mangé sur le pouce à proximité. Le propriétaire et chef cuisinait savait que le secteur était propice aux belles balades et que les touristes n’avaient pas toujours envie de s’enfermer dans un restaurant alors qu’ils pouvaient profiter du paysages et de la côte. Il avait donc développer sa communication et son commerce en ce sens. Lui semblait s’y retrouver. Ce n’était pas un fast food de mauvaise qualité, loin de là. Si non, la blonde n’y aurait jamais mis les pieds, pas du tout adepte des restaurations rapides à la chaine. « Ca sera une première pour moi, mais je te fais confiance. C’est moi qui t’invite, par contre. » Elle n’était pas de ces femmes qui refusaient qu’on les invite quand on leur proposait par simple principe d’égalité des sexes. May n’était pas une fervente défenseuse du féminisme, elle estimait en tout cas qu’être gentleman et proposer d’inviter une femme n’avait rien de terrible et n’avait aucun scrupule à accepter ces invitations. Au final, ça faisait plaisir à tout le monde et en l’occurrence, elle n’allait pas ruiner Jenson en acceptant. « Avec plaisir. » qu’elle lui lance avant de grimper au volant de sa voiture, s’assurant qu’il allait la suivre. Elle le laissait aller jusqu’à son bolide et elle ne manquait pas de remarquer le style de voiture qu’il conduisait. Elle ne doutait pas une seconde qu’être médecin pouvait lui permettre d’être à l’aise financièrement, mais là, cette voiture ou plutôt, ce bijou, était une vraie pièce de collection. Elle notait. Garés tous deux seconde le restaurant, ils se retrouvèrent juste devant l’entrée. May semblait légèrement gênée devant l’enseigne peu aguicheuse mais elle était sûre de son coup. « Ca sera bien meilleur que les rations de l’armée, je ne mange pas au gastronomique tous les jours. » et elle s’en rassurait. Enfin, lorsqu’il précisait : tous les jours, est-ce qu’il lui arrivait de manger dans des restaurants gastronomiques ? La blonde y mettait les pieds quelques fois, mais forcée de constatée que c’était bien plus souvent pour des rendez-vous professionnels et elle faisait passer l’addition en note de frais. Il y a bien longtemps qu’elle ne se l’était plus permis, d’autant plus depuis qu’elle est constamment au bord du rouge. Autre information qu'elle semblait apprendre : il avait donc fais l'armée. Etait-il alors un vétéran à la retraite? Retraite qu'il occupait avec son poste de médecin... « anciens militaire ? » qu'elle questionna, curieuse, même si la réponse semblait à présent évidente. « Qu’est-ce que tu conseilles comme plat ? » Elle leva les yeux sur la carte au-dessus du comptoir. « Est-ce que les pates aux truffes c’est toomuch ? » qu’elle s’amuse, parce que c’était bien sur la carte, s’il avait des goûts de luxe… « moi, j’ai jamais aimé ça. » jamais apprécié à leur juste valeur, pourtant, c’était bien un plat pour des personnes fortunées. « Plus sérieusement, les basiques sont les meilleures. » bolognaises, carbonara. Pas la peine d’en faire des tonnes. « Ce sera bolognaises pour moi, s’il vous plait. » qu’elle lance en s’adressant au chef cuisto qui prenait les commandes en direct. « tu devrais goûter celles au pesto et poulet si tu aimes ça. » elle le laissa faire son choix finalement, quand le chef leur proposa de s’installer sur le côté en attendant que la commande se prépare sous leurs yeux. Un petit cocktail pour les faire patienter en attendant. « attention, il y a de l’alcool, mais bon, un seul verre, c’est autorisé. » pour conduire ensuite. Elle saisit son verre pour trinquer avec lui. « A quoi pourrait-on trinquer ? » curieuse de voir la réponse qu’il pourrait lui apporter. |
| | | | (#)Jeu 20 Jan - 20:40 | |
| Jenson a toujours adoré détendre l’atmosphère dans n’importe quelles circonstances, à moins que vous ne mentionniez quelque chose d’erroné dans une discussion sérieuse, là le naturel reprenait le dessus et ses corrections n’étaient pas toujours très agréables. Mais il était dans le fond un grand plaisantin, et il aurait joué le jeu si May avait été d’humeur à jouer les duchesses. Peut-être n’étaient-ils pas assez familiers pour se le permettre pour le moment. En tout cas, elle faisait preuve d’intérêt envers le chirurgien, et il n’allait pas s’en plaindre parce que c’était réciproque. Il ne saurait dire ce qui le piquait au vif et renforçait sa curiosité, mais elle était loin d’être similaire à ses conquêtes précédentes. Pouvait-il envisager de la mettre au même rang ? Cela se verrait sur le long terme. Ce rencard improvisé faisait office de test entre eux. Elle lui faisait déjà découvrir un endroit qu’il ne connaissait pas, et pourtant il avait exploré Brisbane en long, en large et en travers. Mais il ne s’attachait pas forcément à découvrir les endroits où on se sustentait, car il avait la bonne habitude de cuisiner et de manger chez lui. May accepte son offre, et il s’en réjouit qu’elle ne fasse pas d’histoire, car il n’a pas envie de se lancer dans un débat sur le féminisme. Selon lui, offrir un repas, n’est que galanterie et rien de plus, d’autant plus qu’il connait sa situation financière. Il n’empêchait pas que malgré sa situation financière plus que confortable, Jenson vivait une vie relativement simple dénuée de fantaisies, ses voitures exceptées. Il ne dépensait pas à tout va et ses plus grosses dépenses récentes devaient probablement concerner la pension alimentaire de Sasha et le shopping qu’il avait fait pour l’habiller. Ca faisait des années qu’il n’avait pas changé sa planche de surf ou refait sa garde-robe, il n’en ressentait pas le besoin. May lui pose une question légitime alors qu’il a mentionné l’armée et qu’il préfère préciser qu’il n’était pas un soldat au sens propre du terme. « Médecin militaire pour être plus précis. J’ai aussi fait pas mal d’humanitaire. » Parce qu’il lui était arrivé de passer plus de temps à porter secours à la population locale en opération plutôt qu’auprès des soldats australiens. Il lui était même arrivé de soigner des ennemis, juste pour que l’armée puisse les interroger. Aussi la nuance aussi mince qu’elle était, existait, et il voulait aussi démontrer par là qu’il n’était pas devenu traumatologue par hasard. Devant le comptoir au restaurant, la blonde lui suggère un plat qui saurait ravir ses papilles mais qu’il considère être peut-être un peu lourd si la truffe est accompagnée de crème fraiche. « C’est bon la truffe mais je ne suis pas si extravagant. » Plaisante-t-il. Il ne serait pas non plus de ceux qui commandent du homard au restaurant. Mais il note qu’elle n’est pas fan de la truffe, au cas où il l’invite un jour à dîner chez lui. Ecoutant ses propositions, il lève le nez vers la carte pour se faire sa propre idée, et il hésite entre jambon speck et pesto poulet, et son choix finit par se porter sur ce dernier : « Pesto et poulet pour moi dans ce cas. C’est un classique. » Il remercie l’homme qui prend leur commande et demande à May si elle souhaite commander autre chose : « Tu veux quelque chose à boire ou un dessert avec ? » Lui prendra de l’eau. Alors qu’on les fait patienter, on leur porte un petit cocktail et il est surpris de l’attention alors que May le prévient de la teneur en alcool, ce à quoi il rétorque, moqueur : « On vit dangereusement, May ! » Il faillit ajouter 'Toutcourt' pour la plaisanterie, mais il jugeait qu'elle pourrait s'en agacer. Evidemment il n’est pas des consommateurs réguliers, mais ce n’est pas si peu qui risque de le mettre dans l’embarras. Avançant son verre, prêt à le faire tinter avec celui de la charmante femme à ses côtés, se laissant un instant pour réfléchir, il reprend la parole : « A la belle surprise qu’est notre rencontre ? » Il n’aurait pas cru possible de rencontrer quelqu’un à cause de son manque de vigilance auprès de son fils, encore moins de la revoir et de réaliser qu’ils avaient des centres d’intérêt en commun. D’ailleurs, il souhaite savoir si c’est le cas dans d’autres domaines. « Tu fais du sport, May ? » Ils se trouvent à un endroit particulièrement agréable pour courir. Jenson connait d’ailleurs d’autres spots si ça l’intéresse. Qui sait peut-être qu’il apprendrait bientôt que May était aussi fan de surf. Si tel était le cas, ils allaient passer de plus en plus de temps ensemble, tant que Sasha ne se décidait pas à vouloir profiter d’activités avec son père.
@May Andrews |
| | | | (#)Lun 24 Jan - 14:25 | |
| « Médecin militaire pour être plus précis. J’ai aussi fait pas mal d’humanitaire. » est-ce que c’est à ce moment là que le sentiment d’infériorité de May refait surface ? Elle et son complexe de femme non diplômé qui a toujours été en couple avec des hommes de catégorie socio professionnelles cadre et plus ? Norman l’ingénieur puis, les CEO, les rentiers, ceux qu’elle pensait être de bonnes familles mais qui finalement n’en étaient pas, eux, elle s’en sépare rapidement. Lawrence en avait fait les frais. Pourtant, lui qui présentait bien, il n’avait rien de celui qu’elle pensait être, son besoin de s’attacher aux apparences, à l’avoir plutôt qu’à l’être. Pourtant, à chaque fois, elle se sentait inferieure et se donnait le devoir de toujours faire bonne figure, de se mettre sur la pointe des pieds pour donner l’impression d’être à sa place, malgré tout. Il n’y avait qu’elle pour porter un tel jugement ou alors… non. Elle avait déjà entendu, qu’elle était une profiteuse, qu’elle était vénale, qu’elle était même parfois un parasite. C’était ce qui, toujours, la motivait à aller plus loin et plus haut, à ne jamais lâcher. Elle se prouvait à elle-même et surtout aux autres qu’elle en était capable, de réussir, par ses propres moyens, sans dépendre d’un autre. Elle se répétait toujours qu’elle n’aurait pas eu à faire tous ces efforts si elle avait poursuivi elle aussi ses études, si on lui avait donné la chance de pouvoir continuer et obtenir son diplôme plutôt que de rester à la maison à s’occuper d’un bébé pendant que monsieur ne pouvait pas mettre sa carrière entre parenthèse. Elle en voulait à la terre entière pour ça, son souci c’est qu’elle n’avait jamais été capable de vraiment le dire. Pas calmement, pas en arrondissant les angles, qu’elle ne voulait pas paraitre pire mère qu’elle ne l’était déjà. Est-ce que Jenson aurait mis en stand bye ses études s’il avait eu son fils pendant ces années-là ? Aurait-il laissé sa femme en prendre la seule responsabilité ? Elle semblait être okay avec ça May, mais elle s’était rendue compte qu’elle était tombée dans un piège que personne ne comprenait. Et personne ne s’était même posé la question, à savoir, si tout cela était anormal ou non. « On dirait que tous les ingrédients de l’homme parfait sont réunis. » l’homme médecin, au service des autres, serment d’Hypocrate, pour l’armée d’autant plus, servant l’humanité en s’engageant dans les missions humanitaire. Quel homme. « Où sont tes défauts ? » c’est une vrai question, dont elle n’aurait sans doute pas la réponde tout de suite car ils devaient choisir leur plats. Pas de dessert ni de boissons pour la jeune femme, elle avait toujours une gourde avec elle dans sa voiture, ça lui conviendrait bien comme ça. Et une fois ce plat de pate engloutie, elle jurait qu’elle n’aurait plus de place et ce, même pour une note sucrée. « On vit dangereusement, May ! » Son sourire s’élargit sur son visage, prête à prendre le risque avec le cocktail. Le danger… chose qu’elle ne s’autorisait en réalité, que dans un cadre très sécurisé. En pratiquant les sports extrêmes, par exemple. Des sensations fortes oui, mais pas à n’importe quel prix. Elle était raisonnable May, sans doute un peu trop. « A la belle surprise qu’est notre rencontre ? » Ca lui convenait. Elle n’allait pas rebondir qu’elle ne savait pas encore s’il s’agissait d’une belle surprise, mais une surprise oui. « A notre rencontre. » elle leva alors son verre pour le faire tinter contre celui de Jenson. « Tu fais du sport, May ? » La question lui semblait très soudaine et surprenante, dans ce contexte. « J’en ai fais beaucoup, j’en fais moins, mais j’en fais toujours. » Une fois par semaine, pour s’entretenir, juste un minimum. « Fu un temps où chaque weekend était un nouveau challenge. Je faisais beaucoup de randonnée, d’escalade au grand air. Maintenant, ça se résume à courir à Bayside. » Mieux qu’être enfermé dans une salle de sport et que de courir sur un tapis, soit dit en passant. « C’est une invitation à me voir transpirer dans un jogging moulant ? » qu’elle lance, amusée, mais si c’était le cas, peut-être qu’elle pourrait l’accepter, si c’était une source de motivation pour elle. « Voilà pour vous ! » le chef lance en déposant leur pasta box sur le comptoir devant eux. Déjà prêt, service rapide. Comme convenu, elle laissa le grand blond australien payer l’addition.
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| | | | (#)Sam 29 Jan - 19:10 | |
| May croit avoir trouvé le prince charmant, à le complimenter alors qu’il lui parle de sa précédente carrière. Il y a toujours un mythe autour des médecins, comme des gens en uniforme. Ca plait, ça impose le respect. Mais Jenson sait très bien qu’ils ne sont que des hommes, peu importe leur profession. Ils ont tous des défauts. Jenson sait habilement les couvrir en ne laissant apercevoir que ce qui saute aux yeux et qui est formidablement respectable. Mais pour que sa propre famille ait des choses à lui reprocher, c’est qu’il est loin d’être un modèle. May a peut-être bien moins confiance en elle, et c’est très certainement pour cette raison qu’elle dresse un portrait élogieux du médecin. Ce dernier convient certes qu’il fait de son mieux pour être une personne respectable, mais il a ses travers. Et il n’a peut-être pas très envie de les faire ressortir tout de suite alors qu’ils apprennent tout juste à se connaitre. En même temps, pourquoi se cacher sur ce qui constitue son être ? Après tout, il ne se changera pas, et elle non plus. Mais aussi bizarre que cela puisse paraitre, Jenson a la conviction que May a évolué dans un monde fait d’apparences, de par son métier, et qu’il y a des traits qui seront peut-être difficilement compatibles. Pourtant, elle a malgré tout le cœur sur la main, il n’y a qu’à la voir auprès des animaux, et ça n’est pas une façon d’attirer l’attention comme certains le feraient habilement pour un coup de communication. Jenson est sur ses gardes, analyse à outrance, parce que le fantôme de sa relation avec Aurora pèse encore trop lourd sur ses épaules, et les histoires avortées ces derniers temps également. Il ne sait ce qu’il veut, alors pourquoi trop réfléchir ? Il est peut-être temps de se laisser porter. « C’est la première fois qu’on me le dit. » Admet-il dans un sourire, se remémorant surtout l’agacement de son oncle qui ne supportait pas ses tirades emplies de connaissances diverses qui lui donnaient l’air arrogant. Sa femme lui reprochait encore autre chose et évidemment le voilà en train de se demander ce qu’il vaut mieux annoncer à May pour lui éviter de se faire des idées. « Hmh… je suis marié à mon travail, je suis assez rigide sur certains points, et ma famille dit que j’ai un côté je sais tout très agaçant. » Il éclate de rire, non sans ébouriffer ses cheveux, comme pour dédramatiser ce qu’il vient de dire. Et puis il relance le sujet, curieux de savoir comment elle se dépeint. « Et les tiens de défauts ? » Il l’interroge persuadé qu’elle trouvera une pirouette pour ne pas avoir à lui en énoncer. Au contraire de May, Jenson commande une gourmandise, plutôt emballé à l’idée de gouter une panacotta aux fruits rouges. Il demande également une bouteille d’eau pétillante. Leurs verres tintent alors qu’il a l’air bien plus enjoué qu’elle, et il savoure le petit verre ravi du cocktail proposé. Au goût, il dirait qu’il s’agit d’un Bellini. Mais il n’est pas assez connaisseur pour se lancer sur ce chemin. A sa question sur le sport qu’elle pratique, elle lui annonce avoir beaucoup pratiqué par le passé, et ne se contenter que de la course à pied désormais, ce qui fait sourire Jenson. D’autant plus qu’elle renchérit en le taquinant. Démasqué. Il se pince les lèvres avec malice, le chirurgien, plongeant son regard dans le sien. « Y a plus d’effet de surprise ! Ca peut être sympa de courir ensemble. Promis je n’irais pas trop vite. » Loin de lui l’idée de suggérer qu’elle ne pouvait pas suivre le rythme, mais Jenson était un féru de sport qui passait son temps à pratiquer. « Et puis, s’il faut te porter, ça pourra me faire un entrainement supplémentaire. » Elle était loin de faire le poids d’un militaire chargé d’un fusil d’assaut et un sac chargé qu’il avait été contraint de porter des nombreuses fois en opération. « Et puis si l’envie te prends de reprendre le reste, on peut aussi. » Une suggeestion comme une autre alors qu’il se saisit de leur commande qu’on leur remet. Il paie ce qu’il doit sans même vérifier si le montant de la commande est exact. « Prête à y aller ? » A eux la balade, les discussions pour apprendre à mieux se connaitre, et tout ce que la journée aura à leur offrir. @May Andrews |
| | | | (#)Dim 6 Fév - 2:03 | |
| « C’est la première fois qu’on me le dit. » et sans doute à raison, quand on y réfléchi, May avait fait sa première rencontre avec Jenson alors qu’il venait de perdre son propre fils, pouvait-on appeler ça être un homme parfait ? Sans doute pas. Même si, pour ceux qui connaissaient May, ils pourraient dire avec sarcasme que peut être, il serait son âme-sœur. A la différence que May n’avait jamais perdu sa fille dans une foule. Elle se contentait de l’oublier à la sortie de l’école ou à son club de sport. De temps en temps. Mais, c’était du passé, tout ça. Aujourd’hui, elle se réduisait à être absentes à ses anniversaire en s’excusant toutefois de manquer à ses obligations. « Hmh… je suis marié à mon travail, je suis assez rigide sur certains points, et ma famille dit que j’ai un côté je sais tout très agaçant. » ca a au moins le mérite de le faire rire et par mimétisme, la blonde riait en retour avec une certaine retenu. C’est surtout parce qu’il n’avait finalement pas de filtre, qu’il n’essayait de se trouver de faux défauts qui n’en étaient pas. Vous savez ceux qui se disaient être trop perfectionnistes. La quand il disait être marié à son travail, elle voyait parfaitement où il voulait en venir, Rhett aurait dit que ce n’était pas un défaut, il aurait dit qu’il vallait mieux etre animé par ce qui faisait plus de soixante pourcent de notre temps. Le travail, une part importante de notre vie, il valait mieux que celui-ci nous plaise. Certes, mais il valait aussi bien savoir faire la part des choses entre vie privée et vie professionnelle. Ce que May avait longuement eut du mal à faire. A présent, elle était toujours au chômage, elle avait l’impression d’avoir eut cette prise de conscience, mais elle ignorait si elle serait réellement capable de prendre cette distance lorsqu’elle aura à nouveau un travail. Seul l’avenir nous le dira. « Et les tiens de défauts ? » et voilà la question miroir qui retira presque ce petite rire des lèvres de la blonde. Elle se redressa ,prise un peu à dépourvu et pourtant, il fallait s’y attendre. « Euh. » elle se permis de gagner quelques secondes en buvant de ce cocktail de bienvenue. « je suis… » c’était peut être le moment de jouer carte sur table. « sans doute un peu trop susceptible… et têtue… » et c’est surement pas tout. « et souvent de mauvaise foi, d’esprit revanchard… et je n’oublie jamais rien…» bon, c’était sans doute suffisant pour le moment. La liste pourrait facilement s’étendre mais, elle préférait laisser un peu de mystère dans tout ça, n’est-ce pas. Le mystère, c’est bien. Elle jeta un œil au chef qui semblait être concentré sur sa tâche, l’odeur des sauces commençait à embaumer la pièce.
« Y a plus d’effet de surprise ! Ca peut être sympa de courir ensemble. Promis je n’irais pas trop vite. » elle n’avait pas l’impression qu’il faisait là une blague pour la taquiner, il avait l’air bien sérieux de croire qu’elle ne suivrait pas son rythme. Devait-elle le prendre comme un défi ? L’heure de se vexer ? Non aller, fais un effort May. « Très bien, peut être que tu seras surpris de voir que c’est toi qui ne tiendra pas le rythme. » bon, elle savait bien qu’elle ne faisait pas le poids face à un médecin qui semblait être l’homme le plus sportif qu’elle connaissait – hormis Norman mais Norman était toujours au-dessus de tout. « Et puis, s’il faut te porter, ça pourra me faire un entrainement supplémentaire. » bonne idée aussi, faire exprès de se laisser tomber d’épuisement pour terminer la course dans ses bras. Non, le simple fait qu’il évoque qu’elle puisse ne pas tenir le coup allait l’obliger à tenir jusqu’à la fin. Simple fierté et égo mal placé, encore un défaut ? May avait un mental d’acier, si elle avait décidé d’aller au bout, elle irait au bout et ce même si sont corps lui disait qu’elle n’en pouvait plus. « tu n’auras pas à le faire. Je suis sûre que j’ai encore de l’endurance. » elle n’était pas totalement encroutée quand même. « Et puis si l’envie te prends de reprendre le reste, on peut aussi. » chaque chose en son temps, elle pensait. Elle n’avait pas envie de trop s’emballer, sans doute qu’aller courir de temps en temps serait déjà un très bon début. La commande sous les yeux, Jenson paya l’addition sans négociation, la blonde n’allait pas se battre alors qu’il s’était proposé de l’inviter. Aucun problème pour elle. « Prête à y aller ? » elle hocha la tête et sortie en première à l’extérieur juste après avoir terminé sa boisson et reposé le verre sur le comptoir. « C’est moi le guide ! » fit-elle en ouvrant la marche en direction de la côte. Le bord de l’océan n’était qu’à quelques centaines de mètres et ils pourraient facilement s’asseoir sur un banc dans moins de cinq minutes pour manger tranquillement leurs plats. Elle ne voulait pas manger froid alors le premier qu’ils croiseraient serait le bienvenu. Avec vue sur l’étendue bleue, bien entendu. Moins de trois minutes plus tard, le banc en question était juste devant leur nez. Elle s’installa, dégageant ses cheveux derrière sa nuque, elle ferma les yeux un instant pour profiter du soleil qui venait caresser son front. Elle inspira une bonne fois, pour ensuite se redresser et se tourner vers Jenson, tout en prenant sa petite pasta boxe, prête à être dévorée. « tu peux gouter la mienne si tu veux. » ça, c’était surtout parce qu’elle ne dirait pas non à lui piquer une fourchette également. Devant eux, plus bas sur le sable, deux jeunes courraient avec une planche de surf dans la main ,tout droit en direction des vagues qui semblaient être belles ce jour là. « Tu sais surfer ? » qu’elle interroge tout en observant la scène devant eux. « J’ai appris, quand j’étais gamine, je crois ne pas avoir tenue en équilibre sur une planche depuis bien trente ans… » et ça ne la rajeunit pas.
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