One touch and you got me stoned
Higher than I've ever known
You call the shots and I follow
Sunrise but the night's still young
No words, but we speak in tongues
If you let me, I might say too much

Your touch blurred my vision
It's your world, and I'm just in it
Even sober I'm not thinkin' straight

'Cause I'm off my face, in love with you
I'm out my head, so into you
And I don't know how you do it
But I'm forever ruined by you, ooh-ooh-ooh
xxx


Parce que tu es stupide, parce que tu es qu’un gosse au fond, parce que tu es heureux·se surtout, tu as commencé à toucher un peu trop Birdie pendant qu’elle conduisait. Mais c’est pas de ta faute. Le soleil est haut dans le ciel, t’as ta casquette préférée sur la tête, y’a une chanson de Halsey qui venait de se lancer à la radio, vous avez l’océan qui est aussi immense qu’impressionnant à votre droite. Vous allez récupérer Jeremy sur le chemin dans quelques jours. Y’a tout qui va. Et pour couronner le tout, y’a un fucking matelas dans le van qui te donne bien trop d’envies trop souvent. Elle s’est garée à un endroit et vous vous êtes glissés dans la partie arrière du van. Huhu. Ce n’est pas la première fois depuis le début du trajet, ça ne sera certainement pas la dernière non plus.

C’est avec un immense sourire sur ton beau visage que tu remets ta ceinture alors que tu te réinstalles à l’avant de la voiture. Vous n’aviez même pas avancé trois quart d’heure sur le plan de la journée. Vraiment Jordan t’es intenable. Mais t’es brillant·e de milles feux et t’as la sensation d’être capable de tout. Aujourd’hui le monde est à toi. Tu aimes beaucoup trop et il faudrait que tu fasses attention à ce que ça ne se transforme pas en crise de panique. No way. I’m good. Ton coeur bat fort dans ta poitrine. C’est beau que tu ne t’inquiètes pas d’une crise et que tu profites au contraire de ce sentiment de plénitude. Ce genre de moments qui commencent à se faire de moins en moins rares depuis que Birdie Cadburry est dans ta vie. I want this for the rest of my life please. Que tu penses fort en direction de ce qui est plus grand que vous tous. L’univers. Et y’a ta main sur la cuisse de Birdie alors que la suite du trajet reprend. « Promis je la dirige pas jusqu’à tes tréfonds. » Car ça a commencé comme ça juste avant et d’autres fois encore. T’es tout fier·ère en plus de tes conneries Jordan c’est exaspérant. Rage pas. Tu remets la radio et c’est Daisies de Katy Perry qui joue. Personne ne va être surpris que tu connais toutes les paroles. « They said I'm going nowhere, tried to count me out. Took those sticks and stones, showed 'em I could build a house… » Et on peut totalement sentir que les paroles te parlent plus que d’autres car tu montes en intensité dans ton petit show improvisé là. « They tell me that I'm crazy?! But I'll never let 'em change me… » Tu fais non avec ton index vers Birdie. Tu es à fond. « 'Til they cover me in daisies, daisies, DAISIES !!! »  Tu finis avec une main sur ton coeur car yep, tu viens de mettre pas mal de celui ci avec tes tripes dans ton interprétation. Si on t’arrête pas, tu vas continuer pour toute la chanson que tu connais dans son intégralité.

@Birdie Cadburry

28 décembre
(outfit) “Franchement, t’abuses.” parce que t’es particulièrement atterrée. Choquée. Abasourdie, oui oui. Non, il n’y a toujours pas de bateau pirate qui vole sur les nuages. Mais tu as un pirate à tes côtés qui dévie sa main là où il ne faut pas pendant que tu conduis. En général, ce n’est pas quelque chose qui te dérange. Mais venant de Mx Jordan “fais attention quand tu conduis” Fisher, là, c’est tout autre chose. “Après, tu vas me disputer car je déborde la ligne blanche.” et ça sera que de sa faute si vous finissez par vous planter dans un poteau car il aura cherché les emmerdes et qu’il sait à quel point tu es bien trop faible pour ce genre d’interactions. Le genre où il vient caresser tes tréfonds personnels jusqu’à ce que tu finisses par râler tout en déviant le van vers le côté pour pouvoir lui rendre la monnaie de sa pièce - enfin, pas vraiment, car il a le visage beaucoup trop fier, ce con. “Tu vas voir, je vais te foutre derrière le volant et te branler en même temps, on verra si t’auras toujours ce sourire idiot.” que tu lui dis juste avant de l’entraîner à l’arrière du van pour vous laisser toute l’opportunité de vous découvrir encore et toujours.

De vrais lapins, vraiment, car ce n’est pas la première fois et ça ne fait qu’à peine trois quart d’heure. Their fault, mais ce n’est pas toi qui dit non ceci dit. Voilà ce qui arrive quand un carnasier rencontre une carnasière. Intenable aussi bien l’un que l’autre, c’est qu’il faut faire honneur à ton van qui n’a pas été testé tant de fois depuis le début de votre relation. Mais là, ça va littéralement être votre lieu d’habitation pendant quelques jours - t’as déjà prévenu Jordan qu’il dormira à l’extérieur s’il fait la moindre remarque négative concernant ton matelas. Ceci dit, il faut que vous en profitiez tant que vous êtes seuls car après, il y aura Jeremy et vous pourrez beaucoup moins profiter de ces moments de chaleur à deux. Même si ce n’est pas la suite dans les idées qui vous manquent.

« Promis je la dirige pas jusqu’à tes tréfonds. »
“Mmh, c’est pas ce que tu m’as déjà dit la fois d’avant ?”

Ou pas, mais c’est pour ça que c’est drôle car il faut croire qu’il est intenable et il faut avouer que ta tenue est un appel - pour ta défense, tu as chaud, vous êtes le long de la côte avec vue sur l’océan, et c’est l’été. La meilleure des saisons pour pouvoir mettre le plus de peau possible à l’air libre - ce qui ne va certainement pas déplaire ton partenaire et ses hormones particulièrement heureuses depuis que vous êtes partis. Il faut dire que cette idée de roadtrip est totalement improvisée mais te comble particulièrement. Tu t’allumes une cigarette pendant que Jordan se bousille les cordes vocales (et tes tympans, coeurcoeurcoeur)  en chantant par-dessus la chanson qui passe. Chantant ou criant, un mixte des deux. Et même si ton partenaire a la voix la plus attrayante du monde (l’objectivité, c’est surfait), tu ne peux pas t’empêcher de rentrer ta tête dans les épaules en agitant ta main avec ta clope - celle qui n’est pas posée sur le volant. “Ssssssht, tu veux réveiller toute la faune ou quoi ?” même si en vrai, ce n’est pas la saison où ils dorment et que tu veux seulement te foutre de lui. “Mais promis, dès qu’on voit un champ de pâquerettes, je t’y laisse te rouler dedans. ” que tu pouffes légèrement avant de réunir ta clope avec ton bec pour tirer une taffe.

“Franchement, t’abuses.” Non. Mais tu ne vas pas lui dire avec des mots, tout le sourire de petit con de ton visage le dit déjà assez fort. “Après, tu vas me disputer car je déborde la ligne blanche.” « Même pas vrai! »  Que tu dis à voix haute cette fois ci en secouant la tête pour montrer fortement la négation. She’s right tho. Et vous le savez très bien tous les deux. Tu fais ton saint là mais y’a toujours et encore ce sourire bien trop amusé sur ton visage qui veut dire que tu te fous d’elle gentiment. With love. “Tu vas voir, je vais te foutre derrière le volant et te branler en même temps, on verra si t’auras toujours ce sourire idiot.” Ah. Là. Elle t’a eu. « On ira pas bien loin. » Tu essaies de faire tourner la balance dans ta faveur. Vous êtes bien trop doués tous les deux dans vos conneries respectives. Vous vous connaissez de mieux en mieux et ça se voit sur le niveau de vos joutes verbales.

“Mmh, c’est pas ce que tu m’as déjà dit la fois d’avant ?” Tu fais une tête qui veut dire ’ah bon?’ « Je me rappelle pas. »  Tu te souviens que de ce que tu veux Jordan on a bien compris ça. Mais c’est la vérité malgré tout. Tu te souviens pas bien que ça sonne effectivement comme quelque chose que tu as déjà pu faire auparavant. Mais voilà comment elle s’est habillée aujourd’hui même si ça aussi c’est une phrase que tu penses souvent. Elle est magnifique en toute circonstances c’est plutôt incroyable comme elle te fait perdre la tête. Comme tous les jours et tous les outfit confirment qu’elle est parfaite à tes yeux même si tu n’as pas besoin d’être convaincu maintenant. Tu le sais depuis un moment.

Tu es tellement heureux pour un milliers de raisons tu te laisses emporter par la musique que tu aimes particulièrement. “Ssssssht, tu veux réveiller toute la faune ou quoi ?” Tu plisses les yeux en la regardant. “Mais promis, dès qu’on voit un champ de pâquerettes, je t’y laisse te rouler dedans. ” Tu vas pousser son bras mais pas trop fort car t’es une flipette qu’elle fasse un écart avec le volant à cause de ton geste éventuel. « Je croyais que j’étais dans un safe space pour m’exprimer de manière artistique. »  Oh comme t’es mignon·ne Jordan à sortir les grandes phrases comme ça. « Tu veux qu’on joue au roi du silence ? Sûr que je gagne de nous deux. » Tu hoches la tête bien trop sûr·e de toi pour le coup. « On parie quoi ? » Ah Jordan, tu sais exactement quoi dire pour la titiller à te suivre dans cette connerie de jeu que tu penses gagner facilement.

« Même pas vrai! » 
"Okay."

Et non seulement tu te mets à le regarder avec les yeux remplis de défi mais en plus, tu dévies légèrement le volant sur le côté, celui de la route entièrement vide. Jordan devrait savoir mieux que de te mettre au défi de la sorte car tu n'as pas de frayeur - contrairement à ton charmant partenaire que tu aimes d'amour mais qui ose te mentir aussi effrontément quand ça l'arrange. « On ira pas bien loin. » là,  tu souris de coin car "un peu comme là, quoi", vous n'avez pas beaucoup avancé mais tu as foi que tu rattraperas le temps perdu d'une façon ou d'une autre. Vous avez calculé de faire cinq heures par jour environ, ce qui n'est pas grand chose. « Je me rappelle pas. » tu pouffes de rire en tirant une taffe. "Tu te rappelles ce qui t'arrange, hein." la mémoire sélective et tout ca, un véritable fléau dont tu es toi aussi victime, il faut bien le dire. De toute façon, tu ne t'attendais pas à ce qu'il garde ses mains sur lui - car ça serait inquiétant et en plus, ça te rendrait triste. 

Et voilà qu'il te pousse gentiment et y a un nouvel éclat de rire qui s'échappe de tes lèvres quand il démontre sa désapprobation de tes mots comme ça. Ce n'est pas évident de le chagriner pour rire alors quand t'y arrives, tu as une petite victoire interne qui se fait. « Je croyais que j’étais dans un safe space pour m’exprimer de manière artistique. » c'est que Jordan est hilarant quand il se met à jouer les vexés ou les outrés. Si tu pouvais, tu le morderais. « Tu veux qu’on joue au roi du silence ? Sûr que je gagne de nous deux. » voilà que tu plisses les yeux en le regardant brièvement. "Tu crois ça?" car même si Jordan a la capacité de ne rien dire, te mettre au défi peut accroître ton silence. D'autant que tu connais ses points faibles, il vient de te griller les tympans pour te le prouver. « On parie quoi ? » tu hausses les épaules en tirant ta cigarette. "Sachant que tu vas perdre, choisis la mise, Fisher. Je peux bien te laisser ça." Quelle bonté de ta part, Cadburn, vraiment. 

« Okay. » Damn pourquoi elle est obligé de rajouter un petit quelque chose en plus pour avoir le dernier mot comme ça ? Tu le vois dans son air qu’elle ne prend pas à tes conneries - et elle a raison. Elle a l’air d’être sur le point de faire une connerie sous peu. T’as envie de la manger de nouveau même si tu as encore le goût de sa chaire entre tes lèvres. Vraiment c’est de la faute de sa tenue et de toute sa personne qui te retourne la tête à tous les instants. Pas croyable. Mais t’as pas le temps de réellement fantasmer parce qu’elle fait un écart sur la route et tu ouvres les yeux immensément. « Holy shit OK OK OK. » Elle a le pouvoir de bien des choses de conduire. « Please don’t kill me today I’m in a good mood. » Tu es trop chou à faire une petite moue avec ta main qui est en plus sur ta poitrine car ça ne t’a pas fait vraiment rire ce coup là. Elle gère son véhicule mais quand même, on sait jamais. Ca aurait pu mal finir.

"un peu comme là, quoi » Tu essaies de retenir ton sourire de s’agrandir encore plus car une fois de plus, elle a raison. C’est freaking adorable comme tu essaies tant bien que mal de garder ton sérieux en échouant totalement oui. Il n’empêche que tu fais bien moins ton petit fou de la frayeur qu’elle a très facilement réussi à te faire. "Tu te rappelles ce qui t'arrange, hein. » Ça par contre des fois tu ne le fais pas exprès du tout. On se passera de commentaires si tu le fais exprès ce coup ci ou non.

Tu t’enflammes sur Daisies de Katy Perry et elle fait sa rabat joie. "Tu crois ça? » Tu hoches la tête. Totalement sûr·e de pouvoir la battre à ce jeu là. Elle est la bavarde de vous deux. Elle a l’air de l’avoir oublié et tu trouves ça cute. De toute façon elle est juste adorable à tous les moments on l’avait compris oui. Ton humeur qui est au max avec le sourire de tes lèvres aussi.  Enfin, tant qu’elle ne fait pas un nouvel écart au milieu de la route. « Sachant que tu vas perdre, choisis la mise, Fisher. Je peux bien te laisser ça. » Tu lâches un gros rire. « Je vais perdre? Au roi du silence? Contre toi? » Tu es hilare. « Ok laisse moi réfléchir hmmmm. » Et puis tu trouves bien rapidement ce que tu choisis comme prix. « C’est moi qui gère la musique jusqu’à ce qu’on revienne à Brisbane. » T’as un sourire tout fier sur le visage. « Et j’ai le droit de chanter autant que je veux. » Tu hoches la tête comme pour ponctuer tout ça fermement. En vrai t'es plutôt très gentil·le sur le coup car c'est pas grand chose comme conséquence.

« Holy shit OK OK OK. » et toi, t'es trop fière de ta connerie. Fière de lui prouver que tu maîtrises ton volant, aussi, mais que tu peux lui prouver par A+B que c'est vil de te faire croire que tu as tort alors que tu es dans la vérité. Jordan devrait avoir confiance en toi depuis le temps. Ce qui est sûrement le cas vu qu'iel te laisse conduire. Mais ce n'est pas pour autant que tu vas te refuser à des fourberies de la sorte pour prouver ton point. C'est qui, la vile créature, maintenant? « Please don’t kill me today I’m in a good mood. » tu souris légèrement en revenant sur le droit chemin (littéralement). "Who's the smartass, now?" que tu demandes avec une fierté non dissimulée. Jordan a de la chance que tu l'aimes beaucoup trop pour vouloir l'envoyer dans le mur. Tu n'y songes même pas, à ce stade. Aucune envie de ternir ce joli voyage ni ton mood qui est aussi solaire que celui de ton amant qui a la main sur la poitrine telle la dramaqueen qu'iel est. 

« Je vais perdre? Au roi du silence? Contre toi? » tu hoches la tête avec ferveur. Tu tiens tes propos comme tu tiens ton volant. D'une main ferme. La clope au bec avec la fumée virevoltant dans l'habitacle malgré la fenêtre ouverte. Il fait bon mais cela n'empêche pas une légère petite brise qui fait du bien. Merci l'océan. "Ton manque de foi me chagrine. T'as décidé de me mettre au défi, Fisher, aujourd'hui." Jordan va sûrement apprendre à ses dépens que tu tiens tes défis. Ou au moins, que t'y mets beaucoup de volonté. C'est l'occasion de briller. De lui prouver que si, t'es capable. Tu n'es jamais la dernière pour faire gonfler tes plumes. Tu n'aimes pas être sous estimée. Surtout que ne pas parler, tu peux faire… pas vrai? « Ok laisse moi réfléchir hmmmm. » genre iel a besoin de réflexion. La blague. « C’est moi qui gère la musique jusqu’à ce qu’on revienne à Brisbane. » "Jusqu'à Brisbane?! Genre l'an prochain?" dit comme ça, ça fait une éternité dans le futur. Tu ne t'y attendais pas. Jusqu'à Brisbane! Non pas que les goûts musicaux de ton amoureux te chagrinent mais… La règle est que c'est le conducteur qui choisit, normalement, non? Voilà que tu fais la moue car jusqu'à Brisbane. « Et j’ai le droit de chanter autant que je veux. » évidemment, ça va de pair. Tu finis par regretter de lui avoir donné le choix. Ta moue persiste. "Et je gagne quoi, moi? Ne dis pas la paix de la faune car je te bouffe." t'as besoin d'une motivation supplémentaire pour te taire, ce n'est pas très compliqué. "Genre… Tu me touches plus pour les cinq prochaines heures." oui, tu es prête à te punir pour la cause, c'est assez exceptionnel à ce stade. Sûrement parce qu'il y a plus de chance pour que Jordan y arrive plutôt que toi, et que tu le sais. Je veux seulement avancer le trajet. Comme c'est gentil. Quelle dévotion. 

"Who's the smartass, now? » Tu plisses les yeux en la regardant parce que oui. Elle a bien prouvé son cas mais pas sans danger à ton avis. Tu n’arrêtes pas de te dire que ça aurait pu très mal finir et tu espères qu’elle ne refera pas ça. Ou qu’elle continue à avoir de la chance et que ça ne finisse pas en accident. Tu sais pas si tu vas réussir à te tenir à carreaux pour ne pas l’énerver et qu’elle refasse ce genre de chose mais s’il faut en arriver là tu le feras. Pas envie de mourir en voiture avec elle. Vous avez tous les deux un passif traumatisant avec ça en plus. Elle comprendra, tu en es sûr·e.

"Ton manque de foi me chagrine. T'as décidé de me mettre au défi, Fisher, aujourd'hui." Elle te fait sourire avec ses phrases. « Et toi t’as décidé de m’appeler Fisher aujourd’hui, Cadburry? » Car ça fait deux fois en pas longtemps et ça fait assez bizarre pour que tu le soulignes. Mais ça t’amuses plus qu’autre chose. "Jusqu'à Brisbane?! Genre l'an prochain?" Tu hoches la tête alors que tu te dis que tu aurais dû demander surtout à ce qu’elle arrête de faire des folies derrière son volant. Des chances qu’elle aurait rejeté toute la faute sur ton comportement à toi quand elle est derrière le volant. Au final la gestion de la musique c’est mieux. « Oui jusqu’à l’an prochain. »  Elle fait tellement sa dramatique de dire ça comme ça et le sourire sur ton visage est encore plus large. "Et je gagne quoi, moi? Ne dis pas la paix de la faune car je te bouffe. » Tu hausses une épaule. « Tu choisis. » Car c’est bien meilleure de voir en plus ce qu’elle a dans sa tête que de lui imposer quoi que ce soit. Comme si c’était déjà arrivé ça d’ailleurs. Nope. C’est bien plus euphorisant de la voir être son authentic self dans toute son extravagance qui te rend bien trop souvent bien plus en amour avec elle que la veille.

"Genre… Tu me touches plus pour les cinq prochaines heures. » Tu ouvres de grands yeux, très amusé autant que surpris de ce choix. Elle se sacrifie au milieu de tout ça. « This is unexcepted. » T’es obligé de faire un commentaire. Encore plus de raisons pour que tu gagnes. Ce sera autant pour toi que pour elle. Car vraiment, passer cinq heures sans la toucher alors qu’elle est juste là, ça sonne carrément comme une véritable torture. « Ok on démarre à 25. »   L’heure qui indique 23 sur le tableau de bord. Tu laisses autant pour toi que pour elle la possibilité de dire un truc de plus si le coeur lui en dit. Tu sais que le plus dur sera de ne pas chanter, mais tu vas éteindre la radio pour enlever cette tentation inutile. Tu es capable - même bien plus que capable - de chanter sans aucune musique en fond. « Silence complet. »  Que tu dis pour justifier ton geste. Et voilà qu’il est 24 sur la montre. Le jeu va bientôt commencer officiellement et tu es décidé à ne plus rien dire de plus à partir de MAINTENANT. Même si tu as encore quelques secondes devant toi. Avec son gage elle t’a vraiment donné le boost supplémentaire nécessaire pour que vraiment tu ne lâches rien et tu vas tenir en silence jusqu’à ce qu’elle craque elle. Yup. Tu ne sais pas combien de temps ça va durer car elle est butée elle aussi, mais elle aime beaucoup trop parler pour ne pas craquer en premier.

« Et toi t’as décidé de m’appeler Fisher aujourd’hui, Cadburry? » c’est rare pour le souligner, clairement, mais tu pourrais t’y habituer car il y a comme un air de gaminerie encore plus intense quand les noms fusent de la sorte. “Tu veux que je t’appelle comment, sinon ? Cadburry?” elle fait la maligne, la petite sauterelle d’Elimbah qui pourtant n’était pas en réaction aussi intense il y a deux jours dans la même veine que ça. Y’a pas de sous-entendus, mais juste un air insolent dissimulé par une innocence à peine feinte alors que le paysage défile toujours autant. Si les deux ont perdu des années d’âge mental cumulées ensemble, le temps, lui, continue d’avancer. Tant et si bien que c’est ce qui te permet de pouvoir balancer avec effroi la déconnante blague (non) de l’an prochain qui arrive si vite et si proche. Un an que tu partages ses draps et ça te retourne le cerveau. Juste un peu. T’évites d’y penser, à vrai dire, car tu as bien trop peur d’avoir le tournis. Ironiquement, de la frousse. Alors qu’il faut aussi (surtout) applaudir les jolis progrès que tu as fait durant cette année. « Oui jusqu’à l’an prochain. » même si t’en reviendrai presque à regretter quand Jordan te fasse la vanne en retour parce que c’est loin, l’an prochain. Mais la loupe temporelle veut que non, ce n’est pas si loin et- oh, shut up, tu es fatigante, Cadburn. Pour cela que tu te contentes d’afficher la terreur tes jolis traits en pensant “t’abuses vraiment beaucoup, je trouve” que tu dis à voix haute (oopsie). Tu es généreuse comme ça, certains diront, et ce n’est pas faux ; tu es extrêmement généreuse avec tes pensées, surtout si c’est pour râler et grincer des dents avec fracas, digne d’une enfant de cinq ans tapant du pied par terre. Même ça ne pourrait pas être pris parce que Jordan te regarde avec trop de tendresse dans ses jolies prunelles bleutées pour qu’iel puisse t’en vouloir. Ou, pire, te prendre au sérieux - et c’est bien là tout le problème. Bien là la raison qui t’a poussé à dévier le volant. Iel t’a chargé, iel t’a trouvé, le point est pour toi, celui-là, cheh, toc et nanananèreuh. En toute maturité, évidemment. « Tu choisis. » alors le cerveau turbine.

Il pourrait presque s’enflammer et il y a débat pour savoir si c’est sous la réflexion brève mais fortuite ou l’idée trouvée. Celle qui déferle tes lèvres et qui fracasse les tympans, première choquée de ta propre audace de te priver de ses mains sur toi. Y’a pas écrit que tu pouvais pas le faire pour lui, ceci dit, pas vrai ? Clairement pas, à chacun sa merde. Le point positive est que tu pourras faire le quota d’avance sur la ligne droite avant d’abuser de sa charmante personne autant de fois que tu le veux. Par contre, en silence, ça va être dur. Mais tu peux le faire, pas vrai ? Ouais, dans un monde où sa langue est coupée. « This is unexcepted. » la langue claque et la bouche expie un souffle de nicotine. “I know, I’m all devoted and shit.” you are the shit, Birdie Cadburry, qu’on te murmure avec dédain ; comment oses-tu mettre ton corps au nom d’un défi à la con comme celui-là ? La tête dit shut, le corps boude et voilà que c’est la guerre intérieure ; tant pis pour le drapeau blanc, t’es quand même bien décidée à mener à bien la mission de base. “Mais j’ai pas dit que je pouvais te toucher, hein.” tu préfères le préciser, sait-on jamais. Voilà qui peut être une sacré bonne motivation pour que tu finisses ta clope dare-dare et que t’en prenne plus une seule pour avoir la main libre sur sa cuisse, sa main, son flanc ou plus si affinités - t’es sûre de finir ton quota d’heures du jour si tu fais ça ? « Ok on démarre à 25. » et il est 23. “T’es vraiment dur. Pas comme j’aimerai, ceci dit.” car silence jusqu’à… Jusqu’à quoi, d’ailleurs ? Jusqu’au premier qui craque ? Rien que ça, c’est compliqué. Puis Jordan décrète sa règle qui va tenir jusqu’à l’an prochain. Et voilà qu’en plus, t’as à peine le temps de souffler que ça commence tout juste. « Silence complet. » iel éteint la radio et t’aurais envie de le rallumer car jamais il a été précisé que c’était silence complet. “Remember that I love you but I’m gonna destroy you.” yup, rien que ça. Y’a jamais de déclarations gratuites, il faut croire ; et juste avant une menace, ou plutôt une résolution à gagner, ça passe crème.

Heureusement que t’aimes bien le paysage et que tu t’enjaille facilement de ce que tu vois ; il ne faudrait juste pas que sous l’excitation, tu délies ta langue. Personne ne serait surpris si tel est le cas. Par contre, il est certain que tu t’en voudrais à mort. Au moins.

“Tu veux que je t’appelle comment, sinon ? Cadburry?” Un sourire en coin se forme sur ton visage de l’entendre. Elle sait très bien que tu as fait quelques remarques à elle et à Will directement, sur combien tu aimais qu’il ait pris lui son nom et pas l’inverse. Ton regard appuyé sur elle veut clairement dire : Maybe. Et t’es fier de toi.

“t’abuses vraiment beaucoup, je trouve” Toujours plus fier si c’est possible. Tu sais bien que ce n’est pas si cher payé en réalité mais ça t’amuses bien trop qu’elle en fasse tout un plat. Impossible de retirer ce sourire de ton visage. “I know, I’m all devoted and shit.” Tu restes sceptique quant à son choix de gage à ton encontre mais ça ne fait que te motiver plus pour la suite. Par contre faut vraiment que tu gagnes parce que l’image de Birdie qui fait sa baddie avec ses mots et son attitude t’enflammes bien trop. I love that woman so much. “Mais j’ai pas dit que je pouvais te toucher, hein.” Et tu l’aimes encore plus de savoir que tu serais à sa disposition entière. Au final, si elle te touche et pas l’inverse, tu es sûr que tu pourrais tenir un peu plus que s’il n’y avait absolument aucun contact entre vous deux. Tu as presque hâte jusqu’à ce que tu te souviennes que tu vas gagner ce jeu yep. “T’es vraiment dur. Pas comme j’aimerai, ceci dit.” Et elle fait exprès de lâcher quelques mots bien choisi pour te fait rêver de ce que tu as déjà pu goûter aujourd’hui et y’a même pas longtemps. “Remember that I love you but I’m gonna destroy you.” Tu ricanes de l’entendre car elle est si cute à y croire à ce point là alors que y’a juste aucune chance. Tu te penches vers elle pour embrasser son bras. Que le meilleur gagne.

Tu es aussi à regarder le paysage. Tu tapotes ta cuisse de tes doigts en rythme et tu te concentres là dessus. Tu profites également à prendre de grandes inspirations et expirations en comptant dans ta tête. Tu ne fais pas assez d’exercices de respiration alors que ça aide un max sur ta santé mental. Tu pars dans une petite sorte de méditation. Si en plus de ta victoire tu vas pouvoir en ressortir avec une paix de ton esprit encore plus grande, tu auras absolument tout gagné de ce petit jeu de petits cons à la base. Comme quoi vraiment, être avec Birdie ce n’est que des wins. Tu lui jettes d’ailleurs un coup d’oeil, mais qui se transforme en contemplation plus longue car sa personne est bien trop agréable sous tes yeux. Tu te lèches les lèvres avant de détourner de nouveau le regard afin de ne pas sortir de ta concentration car ça reste un effort de ne pas dire un seul mot, de ne pas sortir un seul son. Tu reprends ta méditation de fortune, car tu ne te souviens pas de beaucoup d’exercices de respiration alors tu fais le même en boucle.

Jordan ne répond pas, à rien, et sûrement que cela facilite les choses pour mener à bien ta mission. Ce défi à la con, qui sera peut-être le dernier de l’année (ou pas) car vous êtes de cette veine-là et personne ne sera surpris de l’apprendre. Coincés dans une dimension qui leur est propre, ces tourtereaux donneront l’impression de ne pas se connaître à force de faire régner le silence comme un plomb pesant sur ce joli van qui n’a rien demandé à personne, encore moins être spectateur de ce genre de scènes. Joli van coloré qui est là pour égayer et qui connaît en son creux la joie et l’euphorie - le silence lui est foutrement inédit, lui qui le comble par le doux son de son moteur ronronnant. Sa propriétaire roule doucement car les routes sont jolies mais peu pratiques pour certaines car le défi est aussi de découvrir les paysages et pour cela, rien de mieux que d’abimer les pneux de caillous et de poussières australiens. Sûrement qu’un nettoyage sera de mise pour la nouvelle année mais qu’importe ; le van s’ennuit du silence alors il écrase tout sur son passage aussi fort qu’il le peut. Y’a même un moment où son oiseau de propriétaire qui est forcée de rouler à défaut de pouvoir voler a failli pester après une légère secousse - non, ce n’est pas une pente en montagne pourtant, personne ne comprend.

Sacré de bourricot, ne me fais pas parler! car tu serais capable de lui taper dedans si tel est le cas. Tu n’es pas une mauvaise perdante (quoique) et tu n’as pas de fierté à redorer mais tu as quand même des preuves à faire. Le côté positif est qu’à part le bruit du van, y a celui du vent, des oiseaux, de la mer et de la route, loin là-bas, en bruit de fond. Le côté négatif est que tu enchaînes clope sur clope pour occuper ta bouche et qu’à ce rythme, non seulement tu vas finir ton paquet dans une heure mais tu as attrapé un cancer des poumons des deux côtés. Ca serait une bonne excuse pour demander à Jordan de prendre encore plus soin de toi - nan mais ça va pas. Tu souffles légèrement, plus d’ennui que d’autre chose. Tu préfères clairement quand vous jouez aux petits cons avec des joutes verbales. C’est plus drôle. Là, c’est la mort. Tu serres les dents avant de tourner de nouveau un poil trop brutal le volant sur le côté avant d’éteindre le moteur et de sortir du véhicule. Petit van qui peut respirer mais qui espère que cette situation va changer car c’est ridicule. Tu regardes l’heure sur ton téléphone ; plus de trente minutes se sont écoulées et franchement, c’est chiant. Une énième clope au bec, tu vas vers les plantes hautes et tu observes l’eau au loin. C’est pas si effrayant, vu de loin.

Le regard dérive et se bloque sur Jordan. Le silence te laisse face à tes pensées et tu ne sais pas trop quoi en faire. Oh, tu as peut-être une idée alors que tu sors ton téléphone. Tu souris légèrement avant de le lever rapidement afin de le prendre à la dérobée. Ton partenaire est incroyablement magnifique et tu pourrais le lui répéter si on t’avait pas coupé la parole ; cependant, ça aurait été inutile car iel te croit pas. Enfin, tu espères qu’iel finit par le faire peu à peu mais le chemin est long. La clope au bec, tu scroll les photos et tu pff légèrement en voyant la collection de doigts d’honneur qui s’affiche. T’allais pour ouvrir la bouche en revenant vers lui avant de la fermer directement en repensant à ton erreur. A la place, tu te sens maligne et voilà que tu tapes un message à son attention.

toi et ton doigt d’honneur êtes ridicules

(t’as dit ‘pas parler’, t’as jamais dit qu’on pouvait pas écrire)

Tu t’es approchée de lui avec un grand sourire aux lèvres. Tu te rends compte qu’il te manque des bras et des mains donc tu te décides d’aller écraser puis jeter ton mégot avant de revenir vers ton amoureux pour faire une moue suppliante après l’envoi d’un nouveau message.

selfie with your love of the day ?

T’es adorable quand tu le veux, Cadburn. Riche en idées aussi. Très fière de toi. Mais ça, c’est parce que tu ne conduis pas. Au moins, tu peux le toucher autant que tu le veux. Et ce n’est pas pour rien que tu te colles à son bras en glissant ta main sur ses fesses. La charmeuse charmée, vous connaissez ?

Tu le regardes ton oiseau à fumer comme un pompier. Hot. Mais aussi pas top pour ses jolis poumons qui sont juste en dessous de ses jolies seins. Elle est une grande fille, elle sait se gérer et puis si elle meurt d’un cancer, tu as déjà l’expérience d’aller voir ta chère et tendre dans un lit d’hôpital avant qu’elle ne se retrouve enterrée. Je gère. LOL. Genre. C’est clairement pas ce que tu souhaites mais tu sais parfaitement que la vie est pleine de surprises et certainement pas que des bonnes. Yup. Tu continues tes exercices de méditation, respiration. Ca t’occupe parfaitement l’esprit et le corps pour remporter ce jeu du silence.

Elle arrête la voiture sur le bas côté sans préavis et sans douceur non plus. Tu sens bien qu’elle est énervée la miss Cadburry. Pourtant ça ne fait pas si longtemps que vous avez commencé. Si vous n’avancez pas mais qu’en plus vous ne pouvez pas parler, là ça risque d’être relou, pour elle surtout. Toi t’es concentré dans ta respiration, ça te fait du bien. Tu la regardes sortir une nouvelle clope et s’éloigner un petit peu. Tu restes à une safe distance car tu n’as pas envie de te piéger non plus. Vos regards s’accrochent et elle sort son téléphone. Tu captes peut être trop tard qu’elle est en train de te prendre en photo mais tu as mis ta main devant ton visage avec un joli majeur surélevée. Elle cherche à t’embêter pour te trigger et que tu te mettes à parler. Ca ne marchera pas. Et puis tu sens ton téléphone vibrer dans ta poche. Tu comprends. Car elle avait le nez dans le sien juste avant.

toi et ton doigt d’honneur êtes ridicules

N’empêche ça te fait sourire et pour toute réponse y’a ton doigt qui lui fait un nouveau doigt d’honneur.

(t’as dit ‘pas parler’, t’as jamais dit qu’on pouvait pas écrire)

Elle est maline. Tu n’avais même pas pensé à ça. Trop concentré dans ta respiration. Sûrement que tu y aurais pensé si tu avais quelque chose d’important à lui dire. La voilà qui est à tes côtés après avoir lâché sa clope. Y’a ton bras qui va bien trop naturellement se glisser autour d’elle. Elle a encore le nez dans son tel et tu regardes ce qu’elle t’envoi quand la vibration se fait sentir.

selfie with your love of the day ?

Un doux sourire sur tes lèvres de lire ses mots et tes yeux qui tombent sur sa moue juste là. Elle se colle un peu plus à toi, tu aimes la sentir profiter de ton corps. Tu hoches la tête alors que tu vas déposer un baiser dans ses cheveux. Tu tournes la tête pour prendre la photo et quand elle la prend tu fais une grimace avant de te décoller d’elle pour ne pas trop te tenter de parler et dire des conneries qui seraient l’extension de votre connerie actuelle.

You're my love everyday.

Que tu te sens obligé d’écrire comme pour remettre les choses en place autant que pour lui dire des jolis mots. Tu ne veux pas qu'elle doute de ça car toi tu n'en as plus aucun depuis un moment déjà. Même si tu ne peux pas lire l'avenir, Birdie sera dans ton coeur jusqu'à la fin de tes jours.

Shall we go back to the van?

T’es un peu pressé d’avancer, histoire que ce silence soit synonyme de progression dans votre trajet, mais si elle a besoin d’une pause plus longue, il va falloir que tu trouves un autre synonyme à ce silence. Tu es sûr·e que ce n’est qu’une stratégie pour t’inciter à parler. Ca ne prendra pas.

Or would you let me eat you out - again - while you get some rest?

Petit malin qui veut occuper sa bouche avec les meilleurs plaisir possible sans parler par inadvertance. Le sourire en coin tu relèves les yeux vers Birdie alors que tu fais frétiller ta langue de manière indécente.

C’est que Jordan fait bosser son majeur à outrance et t’aurais envie de le croquer et le manger tout cru, ce doigt, pour qu’iel arrête de faire ça. Cependant, l’utilisation sera pour le deuxième puis tous ceux qui suivent et tu te retrouveras à devoir manger tous ses doigts pour l’empêcher d’être vulgaire ; seulement, y’a plusieurs problèmes à rendre Jordan manchot. Plus de musique, des caresses différentes et au final, est-ce que cet air rebelle n’est pas exactement ce qui te fait grimper aux rideaux ? Yes. Iel n’est pas forcément comme ça face au monde et c’est une facette sur laquelle t’as jamais craché ton plaisir de la voir et la savourer. Saveur comblée quand son bras s’accroche à son dos et gratte les centimètres de millimètre entre vous pour les rendre si infimes que l’univers s’exclame et s’offense de votre longueur à ne pas fusionner rapidement pour épargner à l’Humanité entière une double dose de niaiserie incroyable. C’est la fin de l’année et t’es amoureuse, l’univers et son Humanité peuvent bien aller se faire foutre. Sur le selfie, nul doute qu’y a la grimace de Jordan et ton air hilare qui l’accompagne - on doit pas parler, pas ne pas rire, t’es douée pour trouver les failles dans le système il faut croire.

Mais tu fais de nouveau la moue quand iel s’éloigne de toi, physiquement en tout cas, osant abandonner ton joli paysage à toi toute seule au profil de son mobile vers lequel iel tapote joyeusement. Mais t’es pas stupide, tu sais ce qu’il fait, et tu souris de nouveau en voyant son nom s’afficher. Twin flame. Si beau, si délicat. Plus de trente ans d’attente, pour l’attendre lui et ses grimaces et ses doigts d’honneur. C’est fou comment un être peut bousculer une existence toute entière. Et ça, tu le penses avant même de voir son message.

You're my love everyday.

Parce que son message est doux et t’es à peu près sûre que t’as les yeux humides. Non, tu ne vas pas pleurer car t’es pas à ce point émue (enfin, si, quand même, à ce point) mais t’es carrément touchée de lire ça. Comme si tu pouvais encore en douter. Jamais tu ne doutes de Jordan. A part quand iel ne te parle pas. Pas sous la coupelle d’un défi mais sous les flux d’une colère silencieuse plus pesante que tout le calme environnant autour de vous. Mais tu doutes de toi, toujours. Alors tes prunelles se relevant vers ton partenaire sont bouleversées et tu mimes un “i love you” de ta bouche. Comment iel réussit à te retourner le cœur si joliment et si rapidement en quelques mots, ça te dépasse complètement.

Shall we go back to the van?

Tu reprends une inspiration tout en méditant à cette question. Tu te repasses beaucoup les mots d’avant, à vrai dire, et ton expression est un peu déphasée et carrément rêveuse.

Or would you let me eat you out - again - while you get some rest?

Voilà qui réussit à te faire lever ton minois vers lui avec un gloussement non dissimulé ; iel joue avec sa langue et tu lui frappes la joue pour le repousser au loin avant de te pencher à deux mains sur ton téléphone à ton tour.

don’t even think about it. i know that you know i speak while having sex.

C’est la pire (meilleure) des façons pour te faire perdre la tête, Jordan le sait mais il se trouve que toi aussi, tu es aussi maligne que sa grande personne, que c’est fâcheux.

i’m all dry anyway. hearing you could change that.

Là, tu pouffes de rire à ta connerie qui n’en est pas forcément une - t’as besoin de te remettre un peu. Mais sa voix réussit à te mettre en extase - comme à peu près tout chez sa personne de toute façon car t’es faible comme ça. Il suffirait juste qu’iel se penche à ton oreille et t’y sussure quelques cochonneries et le problème serait réglé. Tu hausses tes sourcils avant de retourner et de te dandiner vulgairement jusqu’à ton van en bougeant tes fesses de façon absolument scandaleuse - mais vous êtes seuls donc who cares. Installée derrière ton volant de nouveau, tu tires un peu sur ton nœud au milieu de ta poitrine, faisant mine d’avoir trop chaud - ce qui est n’est pas non plus déconnant - le décolleté s’élargissant encore plus qu’il était déjà si minimum avant d’envoyer un dernier message et de klaxonner.

come on, van gogh and i won’t be waiting for you all day.

Tu as le droit à un i love you silencieux et ça te rappel bien évidemment le tout premier que tu lui as dit aussi directement que des ‘i think i’m in love…’. Tu lui fais un sourire bien doux car même si tu n’as rien entendu, tu l’as très bien perçu et c’est doux comme du velours. Tu vois bien qu’elle est toute déconnectée de la suite et tu sais pas si c’est tes mots d’après ou ceux d’avant. Dans tous les cas, c’est bien toi qui lui fait retourner la tête et t’es content·e de la voir si touchée. Quand tu fais frétiller ta langue t’as le droit à une tape sur le visage et c’est presque si tu essaies pas de lui mordre la main au passage. Mais la voilà en train de pianoter de nouveau.

don’t even think about it. i know that you know i speak while having sex.

Tu as un sourire très amusé pendant un quart de seconde puis tu prends un air le plus innocent possible. You do? Même pas besoin de parler ou de lui envoyer un SMS, tu sais que ton visage va le faire pour toi.

i’m all dry anyway. hearing you could change that.

Tu pouffes à sa suite. Tu es sûr qu’elle n’a pas encore eu le temps de sécher après ce que tu lui as fait y’a pas si longtemps que ça. Tu mimes sur tes lèvres avec tes doigts que ta bouche est scellée. Mais voilà que madame Cadburry prend la direction du van en se dandinant de manière bien trop alléchante. Tu la suis du regard et t’es comme bloqué, hypnotisé est un meilleur mot pour te décrire. Tu te mords même la lèvre inférieure car damn fuck ça donne envie de bien des choses ce genre de vue là. Et puis tu rêvasses encore un peu alors qu’elle est à l’intérieur du véhicule, tu la vois même défaire un peu son haut. Tu te décales pour voir ça correctement et tu remarques même pas qu’elle pianote sur son téléphone ensuite. C’est la vibration dans ta main qui te fait réaliser.

come on, van gogh and i won’t be waiting for you all day.

Tu hoches la tête et tu remontes aussitôt dans le van machinalement. Tu prends la ceinture et la fait glisser jusqu’à la partie pour la verrouiller mais tu loupes le trou a de multiples reprises car tes yeux sont focalisés sur la poitrine de Birdie. Tu es totalement ridicule mais tu ne t’en rends pas compte. Tu es hypnotisé. She gets prettier everytime I look at her. Une bonne chose c’est que tu es totalement dans ta bulle, dans ton monde, dans ta tête et tu n’as pas dans l’idée de dire un seul mot.

Quand tu reprendras tes esprits tu te rappelleras du jeu en cours et tu reprendras tes exercices de respirations entre deux regards sur sa poitrine et léchage de tes lèvres. Tu seras déjà en train d’imaginer ce que tu vas leur faire à tes babies dès que vous ferez une autre pause. Dès qu’un de vous deux aura perdu à ce jeu. Ca ne fait que commencer, tu en es bien sûr.

Jordan se moque de toi, iel a le regard qui dit interroge clairement tes capacités vocales pendant vos moments de fusion et c’est clairement du foutage de gueule car iel sait que oui, tu es vocal, tu parles même pendant ces instants-là, que ce soit pour être autoritaire, pour être tendresse ou pour juste exprimer ton plaisir. Bavarde à tous les instants, ce n’est pas de ta faute, c’est ta génétique. Et c’est génétique aussi que tu te déhanches comme ça ? Non, ça, c’est juste pour lui rappeler ce qu’iel loupe. Oops. Tu es capable de tenir tes hormones, toi. Tu es même capable de jouer un peu plus pour l’attiser - paraît que tous les moyens sont bons au milieu de la guerre et de l’amour.

Tu as le temps de rallumer une cigarette bouffeuse de poumons le temps que Jordan revienne dans le véhicule, le moteur ronronnant tranquillement avant que sa propriétaire le fasse rugir doucement en appuyant sur l’accélérateur pour repartir sur la route.

Tu es démunie de ton téléphone et non, tu ne peux pas faire de messages vocaux car c’est totalement l’opposé de ce que vous êtes en train de faire. Jordan peut s’amuser à jouer ou à faire ce qu’iel veut mais toi, tu te concentres donc sur la route en reprenant le rythme de croisière tranquillement. Le bras sur la portière, t’aurais bien envie de râler un peu qu’ils ne pensent pas aux droitiers dans ce pays, car ce n’est foutrement pas pratique, mais tu ravales ta langue rapidement.

You're my love everyday. Tu te focalises aussi sur ça et voilà que ta tête tourne brièvement sur ton partenaire, à qui tu souris tout en tirant une nouvelle taffe. Tu es toujours épatée pour ces mots, ne réalisant toujours qu’à moitié ce que t’es en train de vivre. Avec lui. C’est dingue et assez incroyable. La fin de l’année est toujours le signe de rétrospection et Jordan est un sujet très large sur l’année qui s’est écoulée. Comment pourrait-il en être autrement ? Vous avez commencé juste en partageant vos culs et vos salives et voilà que vous finissez par être des guimauves ambulantes à vous regarder avec des yeux en cœur constamment (ou presque). Sans aucune volonté, sans le chercher, sans le vouloir, c’est juste… arrivé. Quelque chose en plus avec Jordan car il est clair que ce n’est pas tous tes plans culs qui se sont finis comme ça - thanks god.

Une heure plus tard, Van Gogh a quitté les jolies routes de campagne profondes le long de la côte pour rejoindre une petite bourgade et, surtout, le premier fast-food où s’arrêter car mère nature n’attend pas, elle. Tu te gares dans le petit parking et tu réalises à quel point t’adore les petites villes. Tu n’es vraiment pas si pénible que ça, en vrai, tu te contentes généralement de ce que t’as, c’est beau.

snack and pee time!

Que tu écris une fois garée avant de sortir et de tirer tes bras vers le haut car, hey, ça épuise et ça fait mal de conduire toute seule sans rien pouvoir faire d’autres en plus. Tu grimaces légèrement avant de fermer ton van et d’aller prendre la main de Jordan pour l’entraîner dans le restaurant. Pas sûr que le gros burger que tu commandes t’aide pour la conduite mais tu as demandé un coca et un espresso, tu as foi en tes capacités. Il reste environ trois heures pour faire le quota du jour, tu es large. Par contre, y’a pas à dire, mais ça commence à être vraiment ridicule, ce silence. Manger sans rien dire est affreux. T’es encore plus en lutte intérieure pour garder le cap mais ça commence à être long. Quand t’es pas occupée à croquer dans ton burger ou à te lécher les doigts pour les nettoyer (vraiment), tu te mords la joue et crispes la mâchoire en regardant ailleurs, sauf ton partenaire. Quand celui-ci se tire pour aller aux toilettes, t’as son portefeuille entre les mains. T’as envie de retourner voir sa tronche sur ses papiers, surtout ceux avec des photos d’identité qui datent, où iel a l’air d’un brigand dessus. Si jeune, qui a l’air si différent. Puis t’as l’impression de voir un bout de papier plié ; tu regardes en direction de l’entrée des toilettes mais aucune trace de Jordan. Tu oses alors prendre le papier pour le tirer vers toi. Il a été foutrement plié pour rentrer et quand tu le déplies, ton coeur fait un bond. Tu reconnais ce que c’est. Pour ne l’avoir fait qu’une seule et unique fois, tu sais très bien ce que tu tiens entre les doigts. Tu déglutis en lisant en biais mais sans vraiment lire car tu te rappelles du sentiment si ridicule et absurde de l’avoir écrit et encore plus quand tu le lui as mis dans ses affaires. Tu as songé mille et une fois de le retirer, de changer, de t’abstenir car c’est niais, c’est idiot, c’est stupide. Mais pas assez pour que Jordan se le trimbale dans son portefeuille.

Alors, quand iel revient, tes prunelles se lèvent vers lui, tes doigts tenant le papier aussi et t’oublie vos règles. “You’ve kept it.” ce n’est pas une question car la réponse est littéralement entre tes mains. Mais t’es (encore) touchée et ça se voit. Qu’est-ce que t’as fait pour le mériter, sérieusement ?

Les coups d’oeil et sourires de Birdie derrière le volant sont une magnifique vue qui t’aide à te perdre dans tes pensées. Dans ta tête. Dans ton monde. Celui où tu te demandes comment elle fait pour être tout ce qui te manquait dans la vie et comment elle a retourné toutes ses habitudes pour être avec toi. I’m a lucky motherfucker. Y’a une heure de plus qui s’écoule et c’est réellement déjà bien plus que ce que tu aurais pensé qu’elle tienne. She’s the best opponent. Oui oui Jordan, on a compris, elle est la meilleure à bien des niveaux pour toi.

snack and pee time!

Tu t’étires une fois hors du van et tu la suis. Sa main dans la tienne. Le geste est très simple et pas du tout hors du commun mais c’est toujours un bonheur conséquent de retrouver la chaleur de son corps après de trop longs moment sans la toucher. Les bornes pour commander à l’intérieure sont la chose la plus pratique qu’ils soit dans votre situation. Elle prend un burger, tu prends un milkshake et une portion de frites avec trois tonnes de ketchup. La partie frites c’est surtout pour qu’elle voit que tu manges quelque chose. Tu sais que tu en as besoin mais tu aurais très bien pu faire avec le milkshake simplement. Tu fais des efforts pour elle et par extension pour toi. Tu n’as pas encore commencé le sport et la bonne nutrition, du coup ça peut être considérer comme une période de transition nan ? Tu sais pas. Tu fais juste des efforts là car tu n’as pas envie de gâcher ces vacances avec des disputes sur ce que tu manges. C’est un bien trop grand problème pour toi, ça met toujours une ombre considérable au tableau quand le sujet est amené.

Tu te lèves de votre table non sans embrasser le dessus de sa tête après lui avoir indiqué que tu allais aux toilettes. Cinq minutes plus tard, tu es de retour à la table les yeux de biche de ton oiseau qui te regardent. “You’ve kept it.” Et elle brise le silence. Elle perd le jeu. Et puis tu vois de quoi elle parle. Ton portefeuille sur la table et la feuille dans ses mains. « Of course I kept it. » Ça te rappelle quand elle avait été surprise que tu aies gardé du linge à elle dans ton dressing. Elle aurait cru que tu allais jeter ces choses là ? « Like you would have throw it away if I was the one who wrote it for you. » Tu es calé dans le dossier de la chaise alors que tu regardes Birdie être toute émue. « I even took pictures of it in case I lose it. » C’est une des choses les plus précieuses à ton avis. « But I’m not planning on misplacing it. » Tu es doué pour prendre soin de tes affaires. Tu vas prendre ton milkshake pour en boire un peu alors que tu allonges une de tes jambes sous la table pour la mettre tout contre celle de Bird. Ce besoin de contact quasi permanent est ridicule. It is not. Nah, vous êtes mignons à en vomir. She’s the cutest. « But I did plan I would win that game. » Que tu ajoutes avec un air smug au visage avant de retourner boire ton milkshake.