Tu loupes aucune de ses réactions au fur et à mesure de tes paroles. Vous avez tellement pas la même vision de certaines choses c’est fou. Quand tu pensais que ça serait une bonne nouvelle que ce n’est que temporaire, elle soupire montrant son agacement qui est toujours bel et bien là malgré tout. Ses mains dans tes cheveux ici et là te font énormément de bien. Elle ne te lâche pas malgré tout, elle te chérit encore et toujours. Mais tu aimerais bien que le petit nuage noir au dessus de sa tête qui va de paire avec sa moue boudeuse se fassent la malle. Tu donnes tout en proposant une chanson et tu sens son corps qui d’un coup réagit dans le bon sens cette fois. “Donc tu sais que c’est pour un instant limité ? Pourquoi tu nous infliges ça en premier lieu, alors ?” Ton tour de sortir ta moue. Car tu es embêté·e qu’elle ne comprenne pas et en même temps embêté d’être embêté de cette façon là. “I’m gonna be kitschy one solid minute by saying I only want you. Not your descendants but you.” Tes yeux qui remontent aux siens, appréciant ses mots et attendant la suite parce que ça fait moins d’une minute ça. Tu te retiens de faire cette remarque parce que t’es encore en train de rassembler tes pensées pour pouvoir lui répondre correctement à cette question. Tu vas d’ailleurs te cacher dans sa poitrine - bien évidemment - en se faisant.

“A song sounds really good… And not the one you promised to make me listen. Another one.” Tu enfouis ton visage entre les seins de ton oiseau et tu fais marche arrière aussitôt pour enlever tes lunettes afin de pouvoir faire ça correctement à son maximum. Ton visage contre sa peau, calé contre un de ses seins, y’a un léger sourire qui s’installe sur ton visage. Ravi qu’elle prenne cette perche si facilement. Elle glisse et re-glisse ses mains dans tes cheveux, tu fermes les yeux. “Et je veux le supplément de pouvoir te coiffer le 31 si jamais je gagne.” Un sourire plus large sur ton visage de l’entendre sortir ça de nulle part. “Because I’m not good at it. It would be awful.” Tu pouffes et comme tes lèvres sont contre sa peau ça fait presque le bruit d’un pet - oups. “On this matter you can doubt me.” Right. Tu entends très bien toute la phrase qui se cache derrière celle ci. « You’ve got it. » Tu déposes un baiser sur sa peau. « You can do my hair for New Year’s eve. Even if you lose. » Tu en fais des caisses Jordan pour qu’elle t’en veuille moins. Le passé est arrivé et ça ne pourra pas changer, mais le future… Surtout que c’est temporaire hein Jordan. Tu t’es pas expliqué·e là dessus.

Tu retournes te cacher contre sa poitrine - bien sûr - avant d’enfin tenter une explication. « I need… A bit of time to remember that I don’t have to worry about this because you’ve got it but… right now I think about it too much and I just won’t enjoy the moment if I keep thinking about me maybe impregnating you… » Tu soupires. « My head is too focused on this I’m sorry. You’re the only woman I ever had sex with no condom and it didn’t really occur to me before Penny’s announcement that even with the pill you could get pregnant. » Tu ajoutes VITE avant qu’elle s’indigne. « I know you’re taking it well, I know, it’s just that it’s all on you and it’s not fair. » Et à part mettre des preservatifs ou être sûr que tu ne sois pas en elle au moment du grand lâché de sauce, y’a pas grand chose qui pourra te rassurer. Unless… Tu sors ton visage de la plus douce des cachette pour trouver le regard de ta partenaire. « T’as déjà eu des moments où t’as cru être enceinte ? Dans ta vie entière. » Car bien sûr tu ne penses pas qu’un moment de ce genre se soit déjà passé entre vous. Mais avant qu’elle puisse répondre tu enchaînes de nouveau car visiblement tu es lancé·e. « I only want you too. I’m not a fan of the idea of being a father… » Tu n’as pas eu le meilleur exemple.

Au final, tu essaies aussi d’une façon inconsciente de l’apaiser de ses maux qui ont l’air de le cisailler, ton partenaire. Malgré les mauvaises ondes qui enveloppent ta tête, et aussi la sienne, vous restez collés l’un à l’autre. Et c’est bon signe, ce petit détail. Si vos mots vous éloignent et vous prouvent que vous n’êtes pas sur la même longueur d’onde, vos gestes montrent que vous gardez quand même cette symbiose commune si belle à voir, se développant et se renforçant tous les jours. Même si cela implique un rire contre ta peau qui fait un drôle de bruit tout en faisant un coup de chatouillement à ton épiderme. « You’ve got it. » voilà qui est une motivation nécessaire et bien plus intéressante à quérir que l’autre truc d’avant. « You can do my hair for New Year’s eve. Even if you lose. » “I know what you’re doing.” l’impression qu’iel a prononcé ces mots il n’y a pas si longtemps que cela, voilà que c’est toi qui pointe du doigt ce petit manège que tu comprends très vite. Ce n’est pas étonnant non plus ; il est désagréable quand vous vous faites la tête et tu préfères clairement l’embrasser et t’envoyer en l’air avec lui et son préservatif que tenir une rancœur bien trop longtemps. Tu finis par ôter ta serviette pour la jeter dans le van sans ménagement car tu n’en as plus besoin. Le soleil, les lèvres et les mains de Jordan se suffisent sur ta peau pour ôter toute goutte restante, il faut croire.

Le minois de ton grand compagnon se renforçant sur ta poitrine, tu as l’impression qu’iel essaie de se faire tout petit contre toi. Et c’est ça, c’est un signe que ta question n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. « I need… A bit of time to remember that I don’t have to worry about this because you’ve got it but… right now I think about it too much and I just won’t enjoy the moment if I keep thinking about me maybe impregnating you… » soupir, soupir, soupir ; tu profites qu’iel ne te regarde pas pour lever les yeux au ciel. Est-ce que quelqu’un d’indulgent peut venir vous prêter main forte, aussi bien à toi qu’à lui ? Non, ça ne fonctionne pas comme ça ? Merde alors. « My head is too focused on this I’m sorry. You’re the only woman I ever had sex with no condom and it didn’t really occur to me before Penny’s announcement that even with the pill you could get pregnant. » comme si c’est une nouveauté. Tu aurais envie de le secouer et de lui dire que c’est le risque qu’ils prennent depuis des mois mais que tu fais tout pour ne pas que ça arrive, justement. « I know you’re taking it well, I know, it’s just that it’s all on you and it’s not fair. » tu secoues la tête ; okay, tu comprends ce qu’iel veut dire et oui, tu es touchée par son envie de parité et d’égalité car oui, ça t’emmerde de penser à ta pilule toutes les heures et de paniquer quand tu ne l’as pas sur toi. Mais c’est tellement devenu une habitude que tu n’y fais même plus attention. C’est comme si Jordan se réveille au bout de six mois alors que le risque a toujours été là. “Ce qui n’est pas juste est que tu m’en as pas parlé avant. T’as juste décidé pour nous deux qu’il fallait de nouveau se protéger parce qu’une de tes amies n’a pas été assez vigilante. Alors, à part si ce gosse est le tien, j’avoue que j’ai un peu de mal à comprendre cet éclair soudain alors que c’est le risque qu’il y a depuis ces six derniers mois… Risque minimisé car je prends ma pilule. Tes doutes, je les prends comme un manque de confiance envers moi. Ce n’est peut-être pas ton intention mais… J’aurai au moins aimé que tu m’en parles avant de me l’imposer en plein acte. Je pense qu’on est assez ouvert d’esprit l’un et l’autre pour pouvoir s’exprimer librement, non ? Surtout quand quelque chose chagrine.” surtout quand on parle de vos rapports et qu’il n’y a jamais eu aucun problème jusqu’à présent.

« T’as déjà eu des moments où t’as cru être enceinte ? Dans ta vie entière. » dans ta vie entière que Jordan dit, te faisant hausser les sourcils. « I only want you too. I’m not a fan of the idea of being a father… » “J’ai que 33 ans, pas un millénaire.” car sa tournure de phrases est plutôt drôle même si elle te donne l’impression d’avoir connu les deux vieilles guerres et plus encore. "Ça m'est arrivé, oui. Les capotes et les pilules ne sont pas une garantie sûre à 100%.” tes règles arrivant toujours en temps et en heure, tu paniques rapidement si elles n’ont qu’un jour de retard - avant que ça te rassure quand elles arrivent. Mais il est certain que tu t’es déjà fait des frayeurs après des rapports masculins. Raison pour laquelle les femmes sont bien mieux de ce côté-là ; le risque est totalement nul pour ça. “Do you think I want to be a mother ? Did you see me ?” t’as la mentalité d’une gosse, ton partenaire est un grand enfant et tu ne parles même pas de ton mari. Y’a rien qui crie adulte et responsable de ce côté-là. “Tu donnerais l’impression que je veux te faire un gosse dans le dos.” non, Jordan ne le pense pas, ça, tu le sais, mais tu soulignes à quel point sa phrase est assez mal placée à tes yeux. Vous n’avez jamais parlé de gamins jusqu’à présent, pourquoi ça commencerait maintenant ? “T’es pas assez vieux et riche pour ça, babe.” la question ne se pose même pas à ton sens. C’est une conversation qui a le mérite d’être claire ; aucun des deux ne veut de marmot. C’est déjà une bonne chose.

“I know what you’re doing.” Tant mieux qu’elle sait parce que tu sais aussi très bien ce qu’elle fait elle avec ses phrases passive agressive que tu mérites certainement. Elle est saoulée et elle est pas du genre à laisser glisser si facilement. Cela dit tu trouves tous les meilleurs mots pour lui expliquer ce qui se passe dans ta tête. “Ce qui n’est pas juste est que tu m’en as pas parlé avant. T’as juste décidé pour nous deux qu’il fallait de nouveau se protéger parce qu’une de tes amies n’a pas été assez vigilante. ” Ok. Dis comme ça c’est vrai que ça sonne totalement stupide et tu prends bien la peine de rester caché contre sa poitrine car tu te sens stupide mais en même temps, ta tête t’en fait voir bien des choses qui sont totalement irrationnel. Ca ne sera rien de nouveau. “Alors, à part si ce gosse est le tien… ” Holy shit what. “ j’avoue que j’ai un peu de mal à comprendre cet éclair soudain alors que c’est le risque qu’il y a depuis ces six derniers mois…” Tu as une moue sur le visage qu’elle ne peut pas voir mais t’as expliqué le pourquoi maintenant et pas avant. Elle ne l’a pas bien entendu ou compris, tu sais pas mais tu te sens pas de te répéter. Tu te sens assez stupide comme ça. Elle est la première et t’es pas expert sur la pilule. Voilà tout. “Risque minimisé car je prends ma pilule. Tes doutes, je les prends comme un manque de confiance envers moi. ” Y’a une légère plainte qui se fait entendre alors que tu t’enfouis encore plus contre sa poitrine si tu peux. Tu veux pas qu’elle pense ça. Vraiment pas. “Ce n’est peut-être pas ton intention mais… J’aurai au moins aimé que tu m’en parles avant de me l’imposer en plein acte.” Parce que tu es stupide et tu n’y as pas pensé à avant le moment. “Je pense qu’on est assez ouvert d’esprit l’un et l’autre pour pouvoir s’exprimer librement, non ? Surtout quand quelque chose chagrine.” Tu hoches la tête tout en restant caché contre elle. T’as vraiment la sensation d’être un gosse pris en faute à cause de son manque de savoir sur un sujet et elle n’a pas l’air de réaliser que tu savais juste pas. And I’m paranoid. Oh crois moi, ça elle le sait.

“J’ai que 33 ans, pas un millénaire.” C’était pas 35 ? Oh Jordan.  "Ça m'est arrivé, oui. Les capotes et les pilules ne sont pas une garantie sûre à 100%.” Oh my god no… “Do you think I want to be a mother ? Did you see me ?” Respire Jordan, regarde ce qu’elle te dit. Elle veut pas d’enfant elle aussi. “Tu donnerais l’impression que je veux te faire un gosse dans le dos.” Là tu sors ta tête de sa poitrine car tu es outré. « N’importe quoi ! » Mais elle se joue de toi là yep.  “T’es pas assez vieux et riche pour ça, babe.” Tu retournes te caler contre sa poitrine car c’est visiblement la seule chose qui te donne du réconfort là. Tu sais même pas quoi ajouter car tu te sens stupide et tu as déjà tout dit. « I’m stupid, I’m sorry and… I don’t want kids. » Ca c’est ton résumé et peut être même ta conclusion sur tout ça. Ta petite moue tristoune qui ne s’en va pas de ton visage car malgré tout ça, cette peur pas tant irrationnelle que ça, est toujours bel et bien là pour l’instant. Tu assumes pas non plus alors tu restes bien caché de son regard.

« N’importe quoi ! » “Exactly.” c’est ce que tu t’évertues à lui faire comprendre. Tout est n’importe quoi, dans cette situation. Que ce soit ton entêtement à avoir envie de lui en vouloir pour cela ou le sien à persister d’avoir une peur de te foutre en cloque, il n’y a rien qui va. Les causes sont légitimes, les embêtements aussi mais cela n’est pas suffisant car vous campez chacun sur vos positions. Sachant que l’un ne veut pas y déroger, nourrissant une peur profonde dépassant ton entendement, il est clair que l’autre a intérêt de s’assouplir dans sa vision des choses. Sinon, les vacances risqueraient d’être raccourcies ou de se passer sous de mauvais hospice. Damn you, Penny. Car si Jordan ne va pas déloger de son point de vue, c’est forcément toi qui va devoir mettre cette foutue eau dans ce vin pour le rendre insipide à souhait. Alors certes, tu fais preuve d’un détachement et d’une légèreté un peu trop irresponsable concernant ces risques de grossesse. Peut-être que tu devrais faire comme Jordan et avoir peur ; mais des années que tu pratiques et, même sans toucher de bois, tu as toujours réussi à t’en sortir. Tu ne vois pas en quoi ça serait différent cette fois.

Et puis tu as Jordan qui passe son temps contre ton buste, qui ne lève pas les yeux vers toi, qui est clairement en train de se défiler de ton regard - de toute façon, est-ce que tu veux vraiment qu’iel te voit avec cette moue un peu agacée en premier lieu ? « I’m stupid, I’m sorry and… I don’t want kids. » tu ne vas pas lui retirer les ses deux premières affirmations. Oui, pour le coup, tu le trouves stupide à se réveiller soudainement. Quant à être désolé, ça, tu ne peux que l’accepter même si tu te désoles que pour une fois, ton partenaire n’a pas prôné la parole avant toute chose. “I don’t want kids either.” et tu vas encore plus vigilante à lui montrer que tu la prends ta pilule. D’ailleurs, tu te détaches de son étreinte le temps d’aller à la boîte à gants pour prendre ton téléphone. Tu reviens en le déverouillant, t’asseyant à côté de Jordan sur le bord du van, les jambes pliées sous toi le temps de chercher la page des alarmes. “C’est pour ça que… Je sais pas si t’as remarqué mais y a souvent une alarme qui se déclenche en début d’après midi. C’est mon rappel. Je suis ultra vigilante sur ça, Jordan.” tu mords ta joue en regardant toujours ton téléphone avant de soupirer en le jetant sur le matelas plus loin et reportant ton attention sur ton partenaire. “Mais si tu te sens plus en sécurité avec les préservatifs… Je ferai avec.” ça te bute de dire ça mais tu le dis quand même car le bien être de ton compagnon est plus important que n’importe quoi d’autre. Plus important que le confort de tes parois intimes, totalement. “Je crois qu’il en existe des tout fins qui permettent d’oublier qu’y a du latex autour. Ca serait l’occasion de tester.” car rares ont été les partenaires qui sont venus en toi sans être protégés, Jordan étant un des rares dont tu connais la sensation par coeur. Tu relèves ton buste sur tes cuisses pour passer tes bras autour de son cou et ton visage près du sien. “We are the kids. We are enough.” et surtout, votre relation est bien trop jeune pour ça. Tu vas commencer par réfléchir sérieusement à cette histoire d’implant contraceptif, à ce stade. Au moins, là, tout le monde serait tranquille. Et il n’y aurait plus de rappel.

“Exactly.” Mais tu es du genre à t’inquiéter TROP pour pas grand chose quand les éventuelles finalités sont importantes dans le pire des pires des cas. Plus elle te découvre moins elle doit te trouver cohérent et sérieux. C’est parce que t’es à poil avec elle. Clairement des conversations que tu n’as pas avec d’autres ça. Why is everything more complicated with a vagina? Ca s’appelle la science Jordan. C’est pas nouveau. Mais t’as jamais eu à te soucier de ces choses là avec tes jolis préservatifs et les trois petits vagins que tu as rencontré lors de ta longue - non - vie.

“I don’t want kids either.” Au moins ça c’est clair. Elle le répète d’ailleurs car elle te connait maintenant la miss. Tu as besoin d’être rassuré sur certains points et celui ci, tu gères rien du tout, c’est bien un point qui se trouve sur cette liste là. Tu n’irais pas jusqu’à conclure qu’elle avorterait si tu plantes une graine car quand on est sur le fait accomplit, y’a sûrement bien des choses qui changent dans les têtes de tout le monde, mais en tout cas, l’objectif de base commun à vous deux c’est ne pas avoir d’enfants. Vous êtes les enfants.

Malgré l’été qui bat son plein t’as presque froid quand elle se défait de toi. Tu restes assis au bord du van à l’arrière, cherchant même pas à la suivre du regard car tu es stupide. Tu es habitué·e à ce genre de peurs irrationnelles. C’est comme prendre l’avion et être sûr que tu vas mourir à tous les coups, mais généralement ça n’entraine pas Birdie dans une modification de quoi que ce soit. Ou peut être juste qu’elle te met plus de tape sur la tête pour que tu arrêtes de dire que tu vas mourir. Mais tu l’entends qui revient.   “C’est pour ça que… Je sais pas si t’as remarqué mais y a souvent une alarme qui se déclenche en début d’après midi. C’est mon rappel. Je suis ultra vigilante sur ça, Jordan.” Et qui te montre. Tu n’avais jamais vraiment remarqué non. Tu hausses les sourcils, appréciant bien plus que tu n’aurais imaginé de voir les coulisses de cette prise de pilule. Elle jette le téléphone en soupirant et tu le suit des yeux pour la voir de toi même, cette partie alarme qui est activée pour tous les jours. “Mais si tu te sens plus en sécurité avec les préservatifs… Je ferai avec.” Et voilà qu’elle cède, alors qu’elle reste tout à fait saoulée par tout ça, tu le sais. Et t’as véritablement l’impression d’être un gosse qui fait un caprice, mais tu ne le vois pas comme ça de ton côté. C’est juste… tes angoisses.  “Je crois qu’il en existe des tout fins qui permettent d’oublier qu’y a du latex autour. Ca serait l’occasion de tester.”

Et voilà qu’elle a ses bras autour de toi et que tu poses ton visage contre le sien. “We are the kids. We are enough.” Tu hoches la tête, ne sachant pas quoi dire de plus. I wouldn’t mind a drink right now… Pour te changer l’esprit de tout ça. « Thanks for showing me the alarms. »  Car c’est pas grand chose mais c’est concret. Tu vois que ce n’est pas du hasard si tout fonctionne bien au niveau de la contraception. Ton bras qui va se glisser dans son dos et tu n’es qu’un grand enfant qui est en train de trouver tout le réconfort de l’âme dont il a besoin. « I like seeing you organised. » Y’a ça aussi. Pas que tu doutais d’elle car elle a un très grand sens de certaines priorités mais tu la connais également, elle et sa capacité à être laxiste surtout sur les horaires. Tu déposes un doux baiser sur son visage, là où tes lèvres arrivent. « I know me and I know I really just need a bit of time before I stop freaking out and start laughing about it… It’s like when I have a flight and I’m like… ‘I’m probably gonna die’ but I don’t. Still I take those damn flights. » Tu gardes ton visage collé au sien car tu te sens toujours stupide et encore plus avec ton explication. « My head just loves messing with me. » You have issues. I know, she knows, everybody knows. Peut être que ta tête sait que tu ne vas pas prendre l’avion pour un moment et elle fait en sorte que tu n’oublies pas ce que c’est d’être stressé ‘pour rien’. Fuck you brain. « Maybe I need a ted talk about contraception… » Un léger sourire aux lèvres parce que c’est autant vrai que drôle et en plus tu conclus là dessus, mais c’est beau de te voir sourire plutôt qu’avec une moue sur ton fin visage. « I picture you very well. » Tu te mords la lèvre. « With glasses on your nose and a pen in your hand. » Oh boy, Jordan, est-ce que tu es en train de te faire le scénario d'un nouveau fantasme ? « Professeur Cadburry... » Tu persistes et signes en plus.

« Thanks for showing me the alarms. » sans l’avoir vraiment pour l’apaiser, cela ne peut pas faire de mal de rappeler à ton partenaire que tu sais être un minimum responsable et réfléchi par moment. Cela t’arrive et encore plus sur un sujet pareil. Tu n’aurais pas tenue autant d’années dans ta frivolité autrement. Tu n’es pas non plus complètement inconsciente et contrairement à d’autres, un enfant n’est pas un simple tracas quotidien mais le chamboulement de toute une vie. Tu n’es certainement pas prête pour cela ; tu es douée pour jouer les tantes mais pas les mères. Comment pourrais-tu gérer un conflit avec un gosse quand déjà tu fais la tronche juste parce que ton compagnon se fout de nouveau des capotes pendant vos ébats sexuels ? Il n’y a rien en toi qui est taillée pour cela et tu le remarques toujours un peu plus avec la fille de Zoya. Sans parler de l’accouchement, que t’as vu de bien trop près pour tes pauvres petits yeux et que non, tu ne veux jamais subir ça. Tout le processus te donne envie de vomir mais aussi de chérir ton petit gabarit que tu aimes tant. Tu as un métabolisme excellent, tu ne veux pas qu’un marmot vienne y foutre le bordel. « I like seeing you organised. » Jordan passe son bras autour de toi et tu te glisses un peu plus contre sa forme car ça te rassure de le savoir proche de toi pour pouvoir le rassurer de cette façon. Ce détail qui t’a fait cruellement défaut quand iel était de l’autre côté de l’océan - là, tu peux l’étouffer que ton partenaire te dira merci. “Il faut bien que je le sois pour ça sinon j’aurai une dizaine de gosses à ce jour.” mais comme la discipline s’est ancrée, tu n’as aucun souci à avoir. Même si le risque zéro n’existe pas, après tout.

« I know me and I know I really just need a bit of time before I stop freaking out and start laughing about it… It’s like when I have a flight and I’m like… ‘I’m probably gonna die’ but I don’t. Still I take those damn flights. » tu espères quand même que tu ne dois pas lire ici qu’iel va persister à vouloir ses capotes pendant un temps illimité et, surtout, lointain. Let me take a breath in and out - c’est bien, petit oiseau, tu vas finir par l’accepter. Au moins, la prochaine fois, tu le sauras. Ca ne sera pas comme la veille où son geste a été très clairement un tue-l’amour à tes yeux. Prendre un avion est une chose, jouir en toi avec ou sans protection en est une autre car t’es inclus dans l’affaire, mais Jordan a l’air de l’omettre. Ou alors, iel le sait très bien mais iel préfère ne pas s’y attarder en pensant que c’est la meilleure chose à faire pour toi et lui. Dans un sens, iel n’a pas tort - shut up. « My head just loves messing with me. » et ça, malheureusement et malgré toute la bonne volonté du monde, tu ne peux rien y faire. Tu n’es pas psychologue, encore moins la sienne. Ce n’est pas tant à toi de trouver les mots justes qu’à lui de trouver moyen de contrer ce que son cerveau lui fait subir. Comme toi, en faites. Working perfectly fine, thank you very much. “Heureusement que t’as pas assisté à un accouchement dans le carré d’or vip, alors.” que tu dis en tapotant gentiment son épaule - son cerveau n’aurait pas fait que le troubler, iel serait pétrifié à vie. Heureusement que tu as réussi à passer outre. Mais cela te certifie que non, merci, tu passes ton tour.

« Maybe I need a ted talk about contraception… » enfin le sourire commence à revenir doucement, ce qui te fait aussi sourire légèrement dans le processus, alors que ton regard est curieux en lisant ses traits qui deviennent taquins. « I picture you very well. » tes yeux suivent ses dents et sa lèvre et tu peux prétendre assez bien connaître ton compagnon pour savoir ce qu’iel peut bien imaginer. Incroyable comment vous pouvez retourner une situation d’un côté comme de l’autre avec une telle facilité - c’est presque effrayant de se dire que le mood peut changer aussi rapidement. « With glasses on your nose and a pen in your hand. » ton visage se niche sur son épaule alors que tu évacue un léger rire. « Professeur Cadburry... » c’est toi qui te mords la lèvre alors que tu relèves ton cou vers lui. “A pen or a ruler ?” dirty dirty dirty, oopsie ? Not. Tu regardes par-dessus l’épaule de Jordan et tu te penches vers l’arrière pour aller choper ses lunettes que tu mets sur ton nez avant de chevaucher qu’une de ses cuisses et d’aller mordilller sa lippe. “Sounds nice, isn’t it ? Being my only student, you’re my favorite.” ta bouche dérive vers sa joue que tu embrasses gentiment alors qu’une de tes mains stagne sur son torse qu’elle caresse doucement. “But I’m afraid you wouldn’t pay attention to the talk...” que tu dis en souriant avant que ta bouche n’aille prendre la sienne pour un baiser à te faire frétiller jusqu’aux doigts de pied. Ton autre main s’enfonce dans la peau de son épaule alors que ton buste est relevé contre le sien, l’emboitement parfait qui te rappelle à quel point vous êtes extraordinaires ensemble. Même quand iel te casse les pieds avec des histoires pareilles, que t’as envie de tirer les cheveux de Penny Stringer et que t’es encore plus agacée par toi-même. Enfin, tu arrives visiblement à passer outre vu que tu ne laisses même pas cinq secondes de respiration vous séparer que tu es de nouveau en train de prouver à quel point iel te rend dingue quoiqu’il arrive. All mine to love and cherish. With the ups and downs.

C’est presque comme une réaction chimique. Ton bras autour d’elle équivaut instantanément à ce qu’elle se blottisse plus contre toi. Tu pourrais t’en habituer mais tu es bluffé·e à tous les coups de votre complémentarité et mouvements synchro qui commencent à être chose commune pourtant.  “Il faut bien que je le sois pour ça sinon j’aurai une dizaine de gosses à ce jour.” Elle ne s’arrêtera jamais de souligner combien elle est disciplinée avec sa pilule et elle a raison. Tu ferais la même chose de ton côté si les rôles étaient inversés. Il n’empêche que sa confiance en elle, ainsi que son mode opératoire pour la prise de sa pilule sont une source de grande réassurance. She’s got it well. More than well Jordan. Ca fait des années qu’elle fait un sans faute, c’est remarquable. She got some pregnancy scared. Oui mais visiblement y’a toujours pas de baby malgré tout donc… Tout va bien. C’est ça la finalité que vous voulez autant l’un·e que l’autre non ? Pas d’enfant. Elle n’en a pas. Tout roule.

“Heureusement que t’as pas assisté à un accouchement dans le carré d’or vip, alors.” Tu veux même pas imaginer un accouchement en vrai. Tu as déjà vu une vidéo au lycée pour un coup de Science et vraiment tu en es encore traumatisé·e au jour d’aujourd’hui. Tu préfères vite zapper ça et commencer à tenter de charmer ton oiseau. “A pen or a ruler ?” Elle qui attrape ta perche en un temps record. Action, réaction. La magie de votre alchimie. « A ruler ? Only if you slap me with it. »  Oh my god, y’en a pas un pour attraper l’autre… Car la voilà déjà en train de rajouter un accessoire et pas des moindres, tes lunettes. Ton sourire est encore plus large. Tu te lèches les lèvres comme si tu avais les yeux sur le meilleur fondant aux chocolats. Tu veux la manger et tu veux qu’elle garde les lunettes à tous les instants. Elle vient un peu plus sur toi. Ta main trouve bien vite le chemin de ses fesses et elle s’occupe de ta bouche avec ses dents. Don’t stop…  “Sounds nice, isn’t it ? Being my only student, you’re my favorite.” Là tu ris doucement contre ses lèvres. Certain que si tu avais dit ça de ton côté elle aurait été indignée d’être la favorite par défaut. Ses lèvres, ses mains, t’as bien du mal à garder toute ta tête présente. “But I’m afraid you wouldn’t pay attention to the talk...” Et c’est comme si elle était dans ton esprit à ce moment là car la synchronicité avec ton état et ses mots est bien trop belle. Tu souris largement. Tu ris presque même un peu car elle n’a fait que dire la vérité. Tu n’es pas spécial Jordan, elle sait trop bien comment te faire réagir. She’s good at contraception. Que tu te mets à penser un peu de nul part, mais pas tant que ça. Tu es en train de préparer ta tête à l’éventualité de fornication avec Birdie sans préservatif. Vraiment tu te sens mieux avec les détails rajoutés et certaines conclusions que tu as tiré. Tu la serres contre toi alors que tu continues de répondre à son baiser en touchant doucement son corps toujours plus encore...