memories take us back || deklan #1

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memories take us back

7 janvier 2022. Les deux enchaînaient la conversation avec un naturel plaisant, ils rattrapaient le temps perdu avec aisance, sans vraiment réaliser que plus de dix ans séparaient ce moment-là à celui de leur au revoir. L’aîné des Lewis parlait de sa famille, de ce qu’ils devenaient, et notamment le fait qu’il était maintenant tonton à défaut d’être lui-même papa… « C’est vrai ? T’as des photos ? » s’intéressa-t-elle tout à coup, et Deklan eut un grand sourire qui apparut sur le visage, venant tirer son téléphone de sa poche, il chercha un instant dans sa galerie. « Bien sûr. Je suis totalement gaga. » confia-t-il avec un sourire idiot sur le visage, venant lui montrer plusieurs photos de Chloe, Chloe seule, Chloe avec lui, Chloe qui ouvre ses cadeaux de Noël, Chloe qui nage, Chloe qui rigole, puis au tour de Hannah, la fille de son frère – qu’il voyait plus rarement mais dont il appréciait également le temps passé avec elle. « Ma mère attend avec impatience celui ou celle qui amènera le premier petit fils Lewis. » qu’il lança avec un air amusé, ne se doutant pas une seule seconde qu’il existait déjà et que c’était lui-même qu’il l’avait procréé… En tout cas, Juliet pouvait ici voir à quel point la famille était importante pour lui. « Et toi ? Tu es proche de ta famille ? » demanda-t-il finalement, ne se rappelant plus vraiment de la configuration familiale de la trentenaire et puis c’était aussi l’occasion de savoir ce qu’elle pensait de tout ça.

Tout doucement le sujet glissa sur son travail principal, celui pour lequel il se levait tous les matins, notamment pour la fierté de son feu meilleur ami. « Oh vraiment ? » Deklan s’était permis une petite remarque charmante, ou charmeuse, cela dépendait du point de vue. « Je devrais y aller quelle journée pour vérifier si ta théorie est exacte ? » Il appréciait la subtilité à laquelle les deux s’adonnaient pour ne pas rendre tout cela gênant. « Plutôt le matin, je dirai. » répondit-il en la fixant un instant dans les yeux même si en réalité, Deklan travaillait souvent de longue, ou il revenait parfois le soir pour gérer la partie « bar » également. Mais il était plus souvent présent le matin, gérant en effet les livraisons et l’ouverture du café. A défaut de s’entendre à merveille avec Lily, les deux avaient réussi à trouver un terrain d’entente. D’ailleurs, le brun s’intéressa à son lien avec la jeune femme. « Disons qu’on avait une connaissance commune. » Déjà elles n’étaient pas les meilleures amies au monde, c’était bon signe pour lui qui avait dû à cerner son employeur. « Lily m’a dit que tu étais un ami de Matt ? » C’était toujours un prénom qu’il avait dû mal à entendre, son cœur se resserra et une lueur triste traversa son regard. « Vous vous êtes rencontrés par le DBD ? » osa-t-elle demander alors que le trentenaire avait dévié son regard un instant. « Pas vraiment non. » dit-il finalement en la regardant. « C’était mon meilleur ami, mon frère. Il m’a sorti de la dépression quand rien n’allait, on s’était rencontré à Los Angeles, d’ailleurs. » confia-t-il, n’étant pas réellement sûr de vouloir développer ce point, il ajouta : « Au moins aujourd’hui j’essaye de tenir la barque pour lui car je sais que le DBD lui tenait à cœur. » finit-il par ajouter avec un mince sourire. « Tu l’as connu ? » demanda-t-il finalement pour en savoir plus à son tour.

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« Bien sûr. Je suis totalement gaga. » Ça n'en prend pas plus pour que Deklan sorte son téléphone de sa poche et que tu te rapproches un peu plus de lui pour mieux voir les photos qu'il défile sous tes yeux. Ton genoux qui entre en collision avec le sien à l'effet de faire glisser un sourire plus timide sur tes lèvres. Tes yeux détaillent légèrement l'homme à tes côtés avant de se rabaisser de nouveau vers les photos de Chloe, la fille de sa soeur donc, puis de Hannah, celle de son frère. « Elles sont vraiment adorables. » Quelle gamine de leur âge ne l'est pas ? Elles ont assurément des airs de Lewis, puisqu'elles ont chacune une petite similitude avec leur oncle. « Ma mère attend avec impatience celui ou celle qui amènera le premier petit fils Lewis. » Oh les mères - et même les belles-mères quand il y a lieu - elles ont souvent tendance à mettre une pression sur leur enfant sans réaliser le mal que ça peut parfois faire. Encore heureux que personne dans ta famille ne te mette une quelconque pression là dessus. C'est déjà assez difficile pour toi sans avoir besoin de quelqu'un qui en rajoute une couche. « Et toi ? Tu es proche de ta famille ? » Tu hoches de la tête de haut en bas en finissant d'avaler ta nouvelle gorgée. « Assez oui. Ma mère est décédée quand on était jeune, mon frère et moi. Ça soude une famille. » que tu lui réponds en lui souriant doucement. Les décès mettent souvent les autres mal à l'aise, mais celui de ta mère remonte à presque vingt-cinq ans. C'est loin d'être un sujet tabou même si c'est toujours un peu difficile de replonger dans ses souvenirs.

« Plutôt le matin, je dirai. » C'est un doux sourire qui se glisse sur ton visage. « J'en prends note. » que tu lui réponds en te demandant déjà quel matin serait le mieux pour aller faire un petit tour plus ou moins rapide au DBD. Le vendredi sans doute. Conrad ne rentre jamais au bureau avant le déjeuner. Il ne se rendra même pas compte que tu es partie une heure ou deux. Et puis, c'est pas comme si tu comptais partir du bureau les mains vides. Le boulot te suit toujours. Le sujet tourne doucement vers Matt et Lily, vos connaissances communes. Enfin, Deklan les connaît sûrement mieux que tu ne les connais. Alfie est toujours si mystérieux avec ses vieilles connaissances. Et Lily, elle n'était que la soeur de son ami d'enfance, n'est-ce pas ? « Pas vraiment non. C’était mon meilleur ami, mon frère. Il m’a sorti de la dépression quand rien n’allait, on s’était rencontré à Los Angeles, d’ailleurs. » Donc, c'était après vous deux. Après son accident peut-être s'il parle d'une dépression ? Ça semble être un sujet assez délicat qu'il vaut mieux ne pas trop approfondir pour le moment. Peut-être plus tard. « Au moins aujourd’hui j’essaye de tenir la barque pour lui car je sais que le DBD lui tenait à cœur. » - « J'suis certaine que ça lui fait très plaisir. » Et que c'est une très bonne manière de préserver sa mémoire. « Tu l’as connu ? » Très très peu. À peine. Ce n'est pas comme si tu connaissais Lily si personnellement même si tu apprécies grandement sa gentillesse. Alors son défunt mari, encore moins. « Un peu. C'était un bon vivant. Il doit manquer à beaucoup de personnes. » Dont sa femme et Deklan. Ce n'était pas nécessaire de côtoyer Matt très longtemps pour remarquer la belle énergie contagieuse qu'il dégageait. C'était une belle personne et il était assurément apprécié par beaucoup de personnes.

Le deuxième verre tire à sa fin lorsque tu remarques l'heure qui semble s'être avancée bien trop rapidement. Disons que tu n'avais pas prévu de rester aussi tard dans ce bar. « Mince, j'dois vraiment rentré. » que tu annonces soudainement. Ce n'était absolument pas une défaite pour partir d'ici. C'est juste que tu bosses demain et que la journée sera bien trop pénible si tu vas dormir aux petites heures du matin. Tu attrapes la serviette de table ainsi qu'un stylo dans ton sac pour y inscrire ton numéro dessus. « Si jamais tu as envie de remettre ça… » que tu ajoutes en glissant la serviette vers lui. Enfin, vous vous verrez sans doute très bientôt. Tu n'as pas oublié qu'il s'est vanté de faire le meilleur café en ville. « Tu m'as promis un café. » Au cas où il l'aurait déjà oublié.

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7 janvier 2022. Ce n’était sans hésiter une seconde qu’il profita de la porte ouverte de Juliet pour sortir son téléphone et lui montrer quelques photos de ses nièces. Soudainement, proches l’un de l’autre, le parfum de la jeune femme vint chatouiller ses narines. Deklan ne put s’empêcher de se dire qu’elle avait pris le temps de se préparer pour venir à ce blind date, ne se doutant pas une seule seconde qu’elle retrouverait un ancien amant. Il se demandait maintenant si elle était déçue, ou si elle avait déjà fait des conclusions quant à ce rendez-vous à l’aveugle. « Elles sont vraiment adorables. » Que dire d’autres ? Il lui sourit, conscient que c’était le cas, et n’étant, de toute manière, pas prêt à entendre autre chose que cette vérité. Il fit une remarque sur sa mère, en rigolant, ne prenant pas conscience de la pression morale que pouvaient parfois avoir les mères avec leurs enfants. « Assez oui. Ma mère est décédée quand on était jeune, mon frère et moi. Ça soude une famille. » Il hochait doucement de la tête, cette remarque lui faisait une nouvelle fois comprendre à quel point il était chanceux d’avoir des parents encore présents, mais surtout qui avaient toujours été d’un énorme soutien pour lui et le reste de la fratrie. « Je me souviens que tu avais un frère, oui. Vous êtiez proches c'est vrai ! » s'exclama-t-il finalement, se souvenant vaguement de la situation familiale de la Rhodes.

« J’en prends note. » La conversation filait, le temps aussi et Deklan ne s’en rendait pas compte. C’était plaisant de la retrouver, et de ne pas devoir forcer la conversation. Même si parler de Matt n’était pas chose commune pour lui, il évitait très souvent de le faire d’ailleurs. « J’suis certaine que ça lui fait très plaisir. » Il hocha doucement la tête, ne voulant jamais parler de lui. « Un peu. C’était un bon vivant. Il doit manquer à beaucoup de personnes. » Oh oui, il lui manquait terriblement à lui déjà. C’était son frère, son meilleur ami, celui avec qui il avait fait les quatre cent coups. « Sans aucun doute. » approuva-t-il levant son verre une dernière fois comme pour trinquer à son honneur. D’ailleurs, la jeune femme en fit de même venant regarder l’heure par la même occasion. « Mince, j’dois vraiment rentré. » Il sourit, se disant qu’elle avait probablement fait assez d’efforts pour la soirée, venant mettre un terme à la soirée comme elle le pouvait. Mais il la regarda faire, alors qu’elle écrivait quelque chose sur une serviette. « Si jamais tu as envie de remettre ça… » Deklan attira la serviette vers lui pour remarquer un numéro griffonné. « Tu m’as promis un café. » Il rangea la serviette dans sa poche, et vint prendre à son tour la dernière gorgée de son verre. « Quand tu veux, Jules. » dit-il pour confirmer aussi son envie de la revoir. Quand, comment, pourquoi, il ne le savait pas encore mais il était sûr que leurs chemins se recroiseraient un jour.

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