« I know !!! » tu as très bien compris le sous-entendu parce qu’au final, vous fonctionnez pareil pour certains points et c’est cela qui est plaisant. Même si cela vous rend parfois insupportable, pire que des adolescents en train de vivre leurs premiers émois et à être incapable de pouvoir se retenir. Pour ta défense à toi, c’est effectivement ton premier émoi réel et sincère, honnête et amoureux donc tu te sens totalement en droit d’avoir tes mains sur lui autant que tu veux. Le pire (ou le mieux, selon les points de vue) est que Jordan ne proteste pas ; alors pourquoi tu arrêterais ? « That’s why I wanna be Agent D but not lil d… » tu le regardes tout en lui tapotant l’épaule d’un air qui stipule qu’iel a toute ta compassion dans ce dilemme terrible qu’est son profil d’agent très spécial. Mais ça, c’est avant que tu ai un éclair de génie, comme si ton cerveau additionnait 1 et 1 ensemble. Tu balances rapidement ton idée et voilà que ton partenaire a les yeux et la bouche ouverts tout en grand et tu es toute fière comme un paon. « This is genius!!! I wanna be Agent DJ. » la main devant la bouche, tu pouffes de rire avant d’aller lui pincer une fesse car iel est adorable à être aussi enthousiaste à l’idée. “Alors Agent DJ tu es.” que tu dis avec cérémonie, l’autre main faisant le trajet épaule une, tête, épaule deux, comme si tu es en train de le sacrer chevalier, telle la reine que tu es. Reine de la connerie, oui oui.

Une telle reine qui se prend un regard foudroyant de la part de son nouveau preux chevalier. Ce dernier a l’air particulièrement choqué que tu juges n’avoir aucune protection sur toi - des amulettes, une croix, de l’eau, une bible, des fleurs séchées, de l’encens, ce genre de trucs. « I am here !!! » ow. Ta moue est si adorable quand tu le regardes, la main sur sa hanche que tu frottes gentiment. “I know you here, baby.” que tu dis d’une voix soft, n’ayant pas l’air de comprendre l’ampleur de ce que t’as dit. Tu le vois très bien, tu le sens encore mieux mais Jordan a l’air de bouder alors qu’iel ignore totalement ta question sur la maison. « I'm gonna delete all the meme you sent where it says that I am your Guardian Angel. » oh oh. tu le regarde d’un air médusé mais aussi… T’es en train de crier de rire de l’intérieur tellement qu’iel en fait des tonnes et des caisses. Tout en étant incroyablement adorable. « You only said that to seduce me. » tu glousses, tu oses, alors que pourtant, tu serres tes lèvres entre elles en même temps que t’attrape sa main des deux tiennes pour attirer son attention. “Babyyyyy, my loooove, my one and onlyyyyy, don’t pout at me - well, actuelly you can because you’re hella cute while doing it it’s scandalous.” tu te mords la lippe tout en rapprochant ton menton de son épaule que tu ramènes vers toi alors que tu continues de tirer doucement. “Je parlais de babioles, de grigris, tu vois le genre ?” tu embrasses son épaule avec un petit air désolé tout mou et tout adorable. “I’m not used to having a guardian angel.” tu rentres dans son jeu, tu en fais des tonnes en retour pour t’excuser (et pour le séduire aussi car tu es une petite maligne comme ça) alors que vous vous arrêtez sous ton impulsion afin que tu puisses te planter devant lui et le forcer à te regarder, ta main sur sa joue. “But you’re definitely mine. I won’t share you and your gorgeous aura with someone else.” et là, t’es un peu sérieuse dans le fond ; tu ne veux pas le partager car c’est un oiseau qu’iel a tatoué sur sa fesse, qu’iel est à toi autant que t’es à lui, en toute indépendance mais en toute fusion malgré tout. “You were already seduced anyway.” que tu rajoutes avec ton air malin en allant déposer un baiser contre son menton, à moitié sur sa lèvre inférieure - et tu cherches à le charmer à tous les instants quoiqu’il arrive. Tu ne seras pas Birdie Cadburry sans ton charisme naturelle, après tout. Encore moins face à Jordan, l’ange gardien qui fait fondre ton petit coeur.

Birdie comprend tout à fait l’immense problème qui se porte à toi avec ton envie de D - see what i did here? Elle te soutient dans cette épreuve et tu lui en es très reconnaissant·e. Mais cette queen trouve une solution et elle te pince une fesse avant de te baptiser du sobriquet qu’elle a trouvé dans son magnifique cerveau. “Alors Agent DJ tu es.” Tu l’entraines plus proche de toi en glissant brièvement ton bras autour d’elle afin de pouvoir déposer un baiser sur sa joue. « Thank you. »

Mais tout ça c’est avant le drame, bien entendu. Celui ci qui te donne la possibilité de sortir ton plus grand jeu de drama queen. “I know you here, baby.” Tu lâches ta meilleure moue car tu restes quand même véritablement outré qu’elle change son fusil d’épaule de la sorte. Ca la fait rire en plus alors que tu détournes tes yeux d’elle tel Homer Simpson sortant de sa cuisine. “Babyyyyy, my loooove, my one and onlyyyyy, don’t pout at me - well, actually you can because you’re hella cute while doing it it’s scandalous.” Tu as de plus en plus de mal à garder ton sérieux parce qu’elle aussi est super cute à te tenir par les mains, te tenir plus près de toi et dire tous ces jolis monts à ton encontre. Ca prouve juste qu’elle a fauté. “Je parlais de babioles, de grigris, tu vois le genre ?” Tu plisses les yeux en essayant de continuer à être convaincant dans ton rôle. Tu aimes ses attentions envers toi, tu profites à fond. “I’m not used to having a guardian angel.” « Hmmmmm. » Tu as beau en faire des tonnes y’a ton côté compréhensif qui se réveille car toi aussi y’a bien des choses que tu n’as pas l’habitude car c’est la première fois. Ce sont des honnest mistakes. Elle te barre la route - carrément oui. Tu t’arrêtes de marcher et baisses les yeux vers elle qui  sa main sur ta joue. Kiss me.  “But you’re definitely mine. I won’t share you and your gorgeous aura with someone else.” Elle avait pas besoin mais elle l’a fait et ton petit coeur se fait tout mou. “You were already seduced anyway.” Cette chute qui te fait sourire et même rire alors qu’elle vient déposer un baiser sur toi comme elle peut vu son petit format. « None sens! I’m gonna kiss you but only to make you stop spreading lies. » Et comme promis, tes lèvres se retrouvent sur les siennes alors que tu vas attraper sa paume pour mêler vos doigts ensemble. Tu mets une légère pression sur sa main en même temps que tu lui offres un baiser digne de ce nom. I love you so much.

*****

Le passage dans la maison abandonnée aurait pu être sans rien de notable car aucun esprit ne vous a fait des signes, mais vous avez pris soin de profiter de ce moment à l’ombre et à l’abris des regards pour vous faire du bien. Ca n’est pas la première fois que tu as investi les lieux pour ce genre de chose. C’était vraiment l’endroit de repli de la dernière chance avec tes potes. Ca n’a pas toujours été facile de trouver des endroits tranquille quand tu habitais pas encore chez toi de manière indépendante. Rosa n’a jamais voulu faire quoi que ce soit dans cette maison car un joli crucifix est toujours accroché sur un des murs et elle était très croyante. Ca l’avait spooked out. Tu as eu la sensation d’avoir 20 ans de nouveau entre les murs de cette maison à moitié brûlée.

Vous quittez le navire Mendez après une nouvelle dose de bonbons non négligeable une fois de retour pour la suite et fin de l’après midi anniversaire. Linda s’accroche à la jambe de Birdie car elle n’a pas envie qu’elle s’en aille déjà. Vous êtes devant la maison, à côté du van, vous avez déjà dit au revoir à tout le monde mais Linda n’a pas dit son dernier mot. « C’est quand ton anniversaire ? Tu m’invites hein dis ? Tu m’invites !! » Tu essaies de ne pas rire sous ce tableau d’une Linda qui veut continuer de partager des choses avec sa nouvelle grande amie Birdie.

Y’a Maria qui est venue également jusqu’à son portail pour vous - te - raccompagner. « You come back soon baby. » Tu sais pourquoi elle dit ça, il y avait trop de monde et trop à faire aujourd’hui, elle n’a pas assez profité de toi. Tu hoches la tête alors que tu la prends doucement dans tes bras pour un bon gros câlin qu’elle te rend au centuple. « I’ll come by during the week. »   Tu profites que Birdie soit occupée avec Linda pour prendre un petit moment avec ta belle mère. « I’ve got salsa on thursday nights now. » Ca a changé, salsa était le mardi avant. « Noted. » Elle frotte doucement ton dos avant de se détacher un poil. « Come down here so I can give you a proper kiss. » Et tu te plies en deux pour profiter de sa douceur et de tout l’amour qu’elle te porte.

Jordan te fait le coup du grand dramaturge vexé et tu navigues entre l’envie de lui sauter dessus pour l’engloutir entièrement et celle de rentrer dans son jeu pour le convaincre et le rassurer. Au final, tu optes pour la deuxième solution car la première idée sera plus envisageable une fois en privé car effectivement, tu le séduis encore et toujours - lui aussi, ceci dit. Avec sa petite moue, et ses grands airs, et le débat interne que tu vois qu’iel a. Plus tu avances dans tes propos, plus son visage se détend jusqu’à le faire rire et sourire comme tu aimes encore plus. « None sens! I’m gonna kiss you but only to make you stop spreading lies. » “Mmh.” que tu dis, sachant pertinemment qu’iel a juste envie de sentir vos lèvres collées ensemble car ça fait longtemps et que vous êtes insasiable comme ça. Tu as le sourire malin alors que son visage se penche vers le tien et tu humes doucement quand iel t’embrasse car c’est vraiment le meilleur stop du monde pour te faire arrêter de parler.

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Il y avait clairement quelque chose d’excitant à faire des bêtises dans un tel lieu - aussi excitant en pleine après-midi que ça aurait été angoissant en plein milieu de la nuit. Mais Jordan a trouvé bien trop vite la façon d’ôter ta petite salopette et tu es qui pour dire non quand tu sens qu’iel déferle en toi, vraiment ? Il y a eu des rires car l’endroit est vraiment misérable et pas franchement très propre mais pour une fois, ça n’a pas dérangé Jordan. “Si jamais j’attrape une saloperie rare et incurable, tu l’auras sur la conscience.” que tu lui avais glissé en même temps qu’iel en faisait de même en toi. C’est de sa faute toute entière mais tu n’aurais pas changé pour autant. C’était votre “me time” ensemble, des batteries ayant besoin d’être rechargées au milieu des enfants et des Mendez. Tout ceci reste une grande inconnue pour toi. Mais petit à petit, tu t’y fais. Tu navigues avec plus ou moins brio dans les eaux de ton partenaire, exactement comme l’inverse est réciproque.

Cependant, tu es ravie quand vous devez rentrer et avoir Linda coller à ta jambe te prouve que t’as le meilleur rôle du monde ; celui de pouvoir lui dire “byebye” quand t’en as marre sans être une mère indigne car tu ne l’es pas. Non, toi, tu es la meuf de Jordan (son oncle par alliance qu’iel le veuille ou non) avec qui elle se baffre de bonbons, qui la fait courir dans tous les sens et qui parle autant qu’elle. Tu n’as pas le service en continu à offrir et c’est sûrement pour cela que la gosse ne veut pas te lâcher - c’est flatteur. « C’est quand ton anniversaire ? Tu m’invites hein dis ? Tu m’invites !! » tu ris légèrement en finissant par t’accroupir pour être un peu plus à sa taille, même si tu n’es pas déjà bien grande. “C’est en avril. Promis je t’inviterai.” à part. Tu te demandes si tu ne peux pas l’inviter elle, et seulement elle, quand tu le fêteras avec ta famille. Il y a Sasha et même si ce dernier a grimacé la dernière fois car c’est une fille et en plus, c’est un “bébé”, tu es à peu près sûre qu’il ne rechignera pas à avoir de la compagnie à peu près de son âge. Car il est hors de question que tu l’invites avec tes amis - d’autant que normalement, tu comptes sur eux pour t’organiser un truc car toi et l’organisation, ahem. “C’est dans longtemps, avril ?” tu hausses les épaules. “Je sais pas, dis moi toi.” Linda fronce des sourcils en énumérant les mois sur ses petits doigts, regardant le résultat dubatitivement. “Un, deux, trois… C’est dans longtemps, trois!” en vrai, tu es persuadée que ça aurait pu être dans trois jours qu’elle aurait dit la même chose. Mais tu te contentes de sourire en embrassant sa joue. “Je t’oublie pas, okay ? Pas obligé d’attendre mon anniversaire pour se voir.” et ça, ça fait sourire Linda qui trépigne sur place alors que tu te relèves.

Quelques minutes après, une fois que vous arrivez à la maison, tu ne perds pas une minute pour ôter tes chaussures avant de soupirer d’aise. “Ohmygod que j’en avais marre de ces pompes. Pratique mais infernal.” comment tes pieds ne peuvent pas raisonner comme ceux du commun des mortels ? Sûrement parce que tu n’en as pas beaucoup porté vu que tu passes ton temps à les ôter. Sur le canapé tu t’affales en regardant Jordan. “C’est pendant et après des moments comme ça que je me dis que je suis contente de pas avoir de marmots. Ils m’ont tué, ces micro humains. Comment c’est possible d’être aussi énergique aussi petit ?” l’humain est conçu bizaremment. Et puis, tu ne diras pas que tu as été aussi un peu submergée par autant de membres de la même famille dans un endroit aussi serré alors que tu n’es absolument rien à leurs yeux, si ce n’est que la remplaçante de la défunte Rosa. Sûrement que cela se rajoute à ton esprit sans même que t’en rends compte. “Linda avait l’air contente, ceci dit.” Maria aussi, visiblement. Oui, il faut croire que tu prends un soin supplémentaire à veiller à ce que la belle-mère de Jordan ne t’offre pas de regards noirs par-derrière ton épaule.

“Si jamais j’attrape une saloperie rare et incurable, tu l’auras sur la conscience.” La seule raison pour laquelle tu n’es pas en train de partir en mode full parano, c’est parce que tu as déjà fait bien des choses entre ces murs et qu’il ne t’est jamais rien arrivé·e d’incurable. T’as peut être eu des MST mais quelque chose te dit que ça n’avait rien à voir avec la maison. Peut être bien aussi que tu as passé outre ta phobie de la mettre enceinte parce que tu n’avais pas de préservatif avec toi, mais aussi tu as pris soin de lancer le bouquet finale avec ta langue plutôt que ton membre. Yep, tu navigues entre avec préservatif et sans, doucement doucement, tu te sens de moins en moins paranoïaque et tu sais que ça reviendra comme avant dans un futur plutôt proche. Cette mascarade va peut être durer moins d’un mois au final. Ca peut sembler long pour Birdie mais réussir à gérer ton mental en ce laps de temps là est pour toi plutôt rapide… Mais tu vas bien te garder de lui faire un récit détaillé de ce cheminement dans ta petite tête. Ca ne lancera que des hostilités supplémentaires et tu ne veux pas ça.

“Je t’oublie pas, okay ? Pas obligé d’attendre mon anniversaire pour se voir.” Tu les entends alors que tu es dans les bras de Maria à prendre ta dose d’amour maternel que tu n’as pas eu aujourd’hui. Tu as le visage tout apaisé grâce à vos ébats et tout cet amour avant d’entrer dans le van direction chez vous. Une très bonne après midi pour toi et tu as l’impression que c’est le cas aussi pour Birdie, même si ça a été pas mal stressant en même temps. Tu comprends tout à fait pourquoi.

“Ohmygod que j’en avais marre de ces pompes. Pratique mais infernal.” Tu la regardes s’enlever les chaussures alors que tu vas aussitôt allumer la clim car damn il fait chaud. Elle se dirige vers le canapé alors que tu sors ton téléphone de ta poche en même temps. “C’est pendant et après des moments comme ça que je me dis que je suis contente de pas avoir de marmots. Ils m’ont tué, ces micro humains. Comment c’est possible d’être aussi énergique aussi petit ?” « Le sucre. » Que tu dis naturellement car l’univers sait que vous en avez mangé en trop grande quantité aujourd’hui. “Linda avait l’air contente, ceci dit.” Tu te diriges dans le couloir vers la salle de bain allant aux toilettes mais laissant la porte ouverte pour continuer cette conversation en même temps. « She told me it was her best birthday ever.  »  Et tu sais que c’est parce qu’elle a invité Birdie et que ta chère et tendre est venue. Et pas juste pour faire de la figuration, elles ont joué ensemble, passé beaucoup de temps toutes les deux pour le plus grand plaisir des deux ainsi que de ton petit coeur.

Quand tu as finis de pisser et que tu t’es lavé les mains tu passes dans la chambre pour aller ranger tes chaussures que tu troc pour des tongs et quand tu reviens tu repasses par la salle de bain car tu y as laissé ton téléphone posé. Tu retombes sur ce que tu y faisais… Préparer un SMS pour ton oiseau et tu prends quelques secondes supplémentaires pour le terminer et le lui envoyer.

sms:

Et tu retournes dans le salon l’air de rien., jetant un oeil à ton oiseau dans le canapé. Y’a un sourire sur tes lèvres même si tu essaies de le contenir. Tu vas jusqu’au frigo pour en sortir une bouteille d’eau. « Tu veux boire quelque chose ? » Tu demandes mais t’as déjà sorti deux verres. Tu allais le lui porter dans tous les cas ce verre d’eau, tu as juste eu le sentiment de devoir dire quelque chose car tu attends de voir sa réaction au SMS parce que Madame n’aime pas la technologie et les fichiers musicaux autant que ta voix en direct…

« Le sucre. » tu fais une moue l’air de dire “pas faux” car effectivement, ces gamins ont mangé bien trop de sucre et les parents vont vous détester ce soir pour le coucher. La pensée te fait légèrement sourire car c’est plaisant à imaginer. Tu es une petite garce mais ça prouve toujours ton point de vue et ta position sur les enfants. Qui font une apparition des plus fulgurantes en ce moment. L’esprit des fêtes, sûrement, qui les ramènent tous sur le tapis jusqu’à ne plus en entendre parler pendant un an. Enfin, en théorie car en pratique, il y aura toujours une Linda ou une Chloe, ou un Sasha pour égayer vos journées (ou pas) dans l’année. Ceci dit, tu n’es pas mieux ; tu as bouffé ton poids en sucre mais tu as dépensé pareille énergie pour les occuper. Et tu n’as pas leur âge donc forcément que t’as l’air d’un petit chamallow tout dégoulinant sur le canapé. « She told me it was her best birthday ever. » tu regardes ton partenaire s’évaporer dans le couloir alors que tu t’étales un peu plus sur le canapé en soupirant d’aise quand tu sens les sensations de la climatisation faire effet. Tu souris aussi légèrement. “Mouais, je suis sûre qu’elle le dit tous les ans sans se rappeler de ceux d’avant.” car sérieusement, c’est quoi, son élément comparatif, à la mini Linda qui vient d’avoir six ans, mmh ? A part s’il y a une super boum de prévu pour ses quatre ou cinq ans, tu ne vois pas trop en quoi c’est légitime comme propos. Mais ça reste cute quand même.

En l’absence de Jordan, tu sors ton téléphone pour voir que Lila a envoyé sur le groupe de la fratrie des photos de l’endroit où elle se trouve et tu n’as qu’un mot à écrire “bitch” ; emmitouflée dans une tonne de vêtements, il y a de la neige à perte de vue derrière elle et t’es jalouse, si jalouse que t’en fronce le nez et que tu tires la langue à ton écran comme si ta soeur peut te voir. Rien ne t’empêche de faire les mêmes voyages qu’elle - outre ton travail, tes amis, cette ville que tu connais par cœur. Mais sachant que tout le monde déguerpit d’une façon ou d’une autre donc pourquoi pas toi ? Tu es en pleine réflexion comme tu peux l’être tous les quatre matins quand tu as une notification étrange qui apparaît ; Jordan t’a envoyé un message. Plusieurs, même, à en juger par le défilement de notifications. Tu es surprise car, quand tu relèves les yeux, Jordan est dans la cuisine en train de fouiller dans le frigo. Pourquoi iel t’enverrait des messages alors qu’iel est juste ici ? « Tu veux boire quelque chose ? » tu pinces les lèvres avec suspicion quand tu appuies sur son nom pour voir le contenu. “Une grenadine, s’te plait.” que tu dis avant de lancer le premier fichier. Tu as le coeur qui bat assez fort car tu te rends compte que ce sont des chansons et vu les titres, il y a des chances qu’elles ont des liens avec toi. Tu reconnais le premier par son air et t’es choquée de voir qu’iel en a fait quelque chose de potable. Enfin, tu penses que c’est ton air car ton musicien de partenaire te l’a dit donc tu lui fais confiance - tu as juste appuyé au hasard sur les touches il y a presque un an, tu serais incapable de reconnaître si c’est ça ou non. Le troisième fichier est reconnaissable juste par son titre car tu te rappelles de la chanson qu’iel t’a chanté en Angleterre et t’as un sourire tout mou de voir que tu vas pouvoir écouter la version finale.

Mais le deuxième fichier, lui, t’intrigue car il n’a pas de nom. Autant dire que quand tu l’enclenches, t’es prise de court. Tu ne la connais pas et la seule chose que tu reconnais, c’est la voix de ton partenaire. Et cette voix-là... Oh god, oh god. Ton dos s’enfonce un peu plus dans un coussin alors que tu fermes les yeux pour savourer sa voix grave et, surtout, les paroles qui te font vibrer de l’intérieur. Y’a un message caché ou tu t’imagine des trucs ? Certes, tu préfères toujours une version réelle car ton partenaire te faisant la sérénade reste une des plus choses que tu as été permise d’avoir et de voir dans ton existence. Mais l’arrangement derrière, les paroles, le côté pro de la chanson… Et surtout ces paroles qui sont vibrantes, qui résonnent en toi. Tu relèves les yeux vers Jordan, mordant ta lèvre alors que tu entends une dernière fois “I've never known a girl like you before” qui résonne dans le salon. “You know I wouldn’t never dare.” ces chansons vont rester sur ton téléphone pour toujours et tu vas les écouter on repeat. “I don’t see you crawling on the floor, that’s a bit disappointing.” tu dis en souriant de cet air malin avant de tapoter la place à côté de toi sur le canapé. “Come here, baby.” il y a des chances qu’une fois assis, Agent DJ va devoir supporter une Agent B sur ses cuisses qui l’embrasse avec ce petit supplément d’amour à chaque fois un peu plus fort. “My heart is melting so much… You are so good to me.” tu es honorée comme jamais d’être une inspiration pour lui. Tu es flattée et émue et ça se voit dans la façon tendre que tu as de le regarder, de caresser sa joue alors que tu l’embrasses ici et là. “This is fantastic. I’m gonna listen to them over and over again. Just like a reminder you’re always with me.” que tu murmures, tes mains finissant par tenir son visage en coupe pour déposer tes lèvres sur les siennes. Avant de… “I’m pretty sure I will touch myself while listening to them too.” que tu rajoutes avec un sourire amusé en écrasant ton buste un peu plus contre le sien, tes cuisses fermes autour de lui. Oh oui, Jordan sait comment te séduire aussi et iel sait très bien que sa voix ne te laisse jamais indifférente. Alors combiné à ces paroles incroyables… Tu n’es qu’humaine, après tout.

“Mouais, je suis sûre qu’elle le dit tous les ans sans se rappeler de ceux d’avant.” Peut être, mais cette année, elle te l’a dit à toi et tu t’en souviendra jusqu’à la fin des temps. Mélangé ton histoire avec Birdie avec ta famille c’est pas rien. Linda aura été un tout petit lien de réaction en chaîne mais si un si grand impact pour la suite. Pour que Birdie découvre toujours plus ta famille petit à petit. C’était à ton avis, très bien que ça ce passe comme ça. Bien moins gênant que juste un dîner en comité restreint.

“Une grenadine, s’te plait.” Elle a son nez dans son téléphone et tu supposes qu’elle est en train de regarder ce que tu lui as envoyé. Il n’empêche que même si ton esprit est quelques peu tiraillée par ton geste, car c’est un bout de ton âme que tu viens de lui envoyer, tu ne loupes pas, jamais, quand elle ne boit pas d’alcool. Elle est une buveuse occasionnelle mais quand même, ça te fait toujours gonflé le coeur quand elle te suit sur du soft. Tu prends touuuuuuuut ton temps pour la servir car tu entends qu’elle lance les chansons pour voir ce que c’est et… quand elle lance le deuxième titre tu sens une sueur dans ton dos. Une grosse pointe dans ta poitrine. C’était pas du tout prévu d’envoyer celle là. Tu as voulu faire ça rapidement là tout de suite et voilà le résultat. Shit. Là tu aurais clairement eu besoin d’un shot ou quelque chose pour t’apaiser la tête. Tu regardes Birdie alors qu’elle est dos à toi vu la position du canapé par rapport à la cuisine. Shit shit shit. Mais quand son regard croise le tiens y’a rien de mauvais dedans. Relax Jordan. We good. “You know I would never dare.” Shit shit shiiiit. Tu te sens si stupide. Car oui comme souvent, tu restes bloqué sur une chose, même s’il n’y a pas de problème. C’est juste que tu n’avais pas été préparé psychologiquement à ce qu’elle entende cette chanson. “I don’t see you crawling on the floor, that’s a bit disappointing.” Tu vas poser ta main sur tes yeux un sourire aux lèvres mais un sourire nerveux. « I’m gonna go bury myself. » Tu veux vraiment te cacher.

“Come here, baby.” Tu te mords la lèvre en dévoilant de nouveau ton visage et tu vas la rejoindre, vos deux verres de grenadine avec toi. Tu poses le tout sur la table basse et voilà qu’elle ne perd pas de temps à venir s’installer sur tes cuisses. Well… Ok. “My heart is melting so much… You are so good to me.” Bien sûr Jordan, je sais pas de quoi tu avais peur mais ça n’est que du bon. Tu l’entends, tu le vois, tu as juste besoin d’ajuster ton esprit à ce qu’il vient de se passer. Une de tes mains est posées sur sa cuisse, tendrement, tu la regardes dans les yeux mais jamais trop longtemps.  Ton sourire se fait de plus en plus sincère et totalement adorable au fur et à mesure des baisers qu’elle dépose sur ton visage. “This is fantastic. I’m gonna listen to them over and over again. Just like a reminder you’re always with me.” Baby… Que tu as envie de dire mais elle a toute possession de ton visage et tes lèvres. Tu profites de son enthousiasme alors que tu es encore pas mal silencieux. Ca va bien se passer, ça se passe très bien Jordan.

“I’m pretty sure I will touch myself while listening to them too.” Ok ça se passe parfaitement bien. Un sourire amusé se forme sur ton visage alors que tu caresses toujours sa cuisse. « Let me know when you do. I wanna watch. » Que tu murmures contre ses lèvres. Tes deux bras qui vont autour d’elle et quand tu te défais pour reprendre de l’air. « You know I actually sent you the wrong file… » Tu te mords la lèvre comme pour te punir de ta connerie. Bon c’est pas tant une connerie que ça vu sa réaction. « Well, I’ll send you the missing one later. »  Parce que là elle est sur tes genoux et elle a toute ton attention. Tu vois bien que les paroles ne l’ont pas traumatisé. Tu dis des trucs assez lourd quand même. Est-ce que tu lui donnes plus d’information sur le contexte ? Parce que tu as écrit cette chanson après avoir laissé Birdie avec ton hoodie en lui promettant de lui envoyer un text. Yup. Ce jour là.

Seulement, les expressions qui passent sur le visage de ton beau musicien ainsi que ses postures ne sont pas aussi smug que tu l’aurais pensé. Sans pouvoir comprendre pourquoi, tu es en train de profiter de sa voix et de sa musique en général, de ces chansons qu’iel t’a envoyé parce qu’elles ont forcément une signification et surtout, tu ne prends pas trop de risque en te disant qu’elles te concernent toutes d’une façon ou d’une autre. Ce n’est pas ton anniversaire mais c’est tout comme, à en juger par l’expression émerveillée et touchée qu’il y a sur ton visage. Tu n’es pas sans savoir que ce n’est pas rien pour Jordan quand iel t’envoie ses titres car tu as été parfaitement au courant que c’est un bout de lui et qu’iel est timide comme jamais de partager son âme avec quelqu’un. Ce n’est pas pour rien qu’iel se contente d’être le producteur quand tu es sûre qu’iel pourrait être plus brillant comme étoile. Mais loin de toi l’idée de l’inciter à quoique ce soit, c’est déjà assez épatant pour toi qu’iel t’ait envoyé ces chansons. Et puis, au final, d’un point de vue égoïste, tu es plus que ravie de savoir que tu es une des rares sur cette tête qui a le privilège de pouvoir l’entendre, que ce soit par ton téléphone ou en réel. Ce sentiment d’être unique que tu aimes beaucoup trop à chaque fois, et encore une fois ici.

En tout cas, Jordan a l’air tétanisé dans la cuisine et tu as l’impression qu’iel prend un temps monstre à servir deux verres. Tu l’observes à distance avec un léger sourire de coin car même s’iel est un peu éloigné, tu n’as aucun mal à imaginer que le rouge lui brûle les joues et redescend sûrement jusqu’au cou. Tu réussis à le faire sourire, mais ses doigts passent sur son visage et ce n’est pas autant un moment de joie mais plutôt une effusion de stress. « I’m gonna go bury myself. » ow, tu fais une petite moue attendrie devant ton dramaqueen personnel. “You can bury yourself in my arms if you want.” pour preuve, tu tends les bras vers lui au loin, le sourire rayonnant parce que toi, tu es encore plus de bonne humeur tout d’un coup. Ceci dit, tu ne peux pas jeter la pierre à ton amoureux ; tu as été pareille à la perspective de ta lettre. Ce n’est pas pour rien que tu as attendu qu’iel parte loin pour lui en montrer un extrait. Cependant, toi, tu lui demandes carrément de venir à tes côtés car t’as un débordant d’amour à lui donner mais t’as juste la flemme de lever tes jolies petites fesses royales du canapé.

Tu peux l’étouffer de baisers en le tenant fermement entre tes jambes, la meilleure position du monde pour le rassurer et le manger en même temps. « Let me know when you do. I wanna watch. » tu glousses légèrement avant de reprendre possession de ses lèvres, soupirant contre les siennes alors qu’iel t’encercle fermement ses bras autour de ta petite forme. « You know I actually sent you the wrong file… » oh. « Well, I’ll send you the missing one later. » tu souris légèrement en caressant sa joue. “That explains the blushing.” et l’envie de mourir mais ça, tu ne vas pas le dire à voix haute car associer Jordan à la mort te donne de l’urticaire. Tu embrasses sa lippe inférieure, puis le coin, puis sa joue. “Is it about me ?” or about Rosa ?, que tu demandes d’une voix soft. Maintenant que tu sais que c’est une erreur, et ayant compris que sa femme décédée était apparemment un sacré personnage (pour le peu que t’en sais), tu as un doute. Même si cela ne t’empêche pas de continuer à ronronner contre lui alors que tu continues de flatter la peau de son visage de caresses et de baisers.

“You can bury yourself in my arms if you want.” Une bonne réponse à ton avis. Pas que tu ne serais pas aller te caler à côté d’elle sinon, mais tu aimes l’idée d’être enterré avec elle… Le plus tard possible ouais, mais un monde où vous disparaissez en même temps ça t’a l’air être la chose la plus parfaite pour ta fin. Car tu la veux avec toi dans cette vie, et dans l’autre aussi. Eternellement.

Pour toutes réponses à ta demande elle se marre et t’embrasse encore plus. Tu caresses ses cuisses doucement alors qu’elle s’en prend à ta joue avec délicatesse pendant que tu lui expliques que ce fichier n’était pas sensé se retrouver sur son téléphone. “That explains the blushing.” Tu hoches la tête pour confirmer yep. T’as pas honte t’es juste timide, très timide. Tu as l’impression d’être à poil et bien qu’avec Birdie y’a aucun problème pour ce détail physique, quand il s’agit de mettre ton âme et certaines de tes pensées à nu, c’est une autre histoire. Tu n’as pas peur à proprement parler car tu lui as déjà dit à bien des reprises que tu serais, es, très clairement capable de lui dire l’intégralité des tréfonds de tes pensées. Ca n’empêche que y’a toujours quelques petites appréhension si jamais son regard sur toi change. Tu te rassures toujours te disant que quoi qu’il arrive, tu auras été honnête à tous les instants. Même si ce qu’elle entend ne lui plait pas. Mais ça, c’est une histoire pour plus tard certainement car elle n’a pas l’air d’être dérangé par les mots qui lui ont été révélé y’a quelques minutes. Elle a ses lèvres sur toi et tu sais qu’elle veut te dévorer.

“Is it about me ?” Une véritable question qui ne l’empêche pas de continuer de te chérir le visage par milliers. Tes mains qui sont toujours en train de caresser la peau de ses cuisses. Tu hoches doucement la tête en signe positif. « Yeah… Wrote it after I slept at your place for the first time… » Elle saura exactement quand ce moment était vu combien il a été marquant, violant et déterminant dans votre histoire à tous les deux. Tes mains toujours à caresser sa peau, comme pour mettre du doux sur un souvenir qui l’est moins. Vous n’avez jamais reparlé de ce moment, de cette nuit, de ce matin là, mais toi quand t’es rentré chez toi, tu essayais de lui laisser son espace en priant qu’elle veuille te voir de nouveau. Les chances qu’elle sabote tout étaient immenses. Tu essayais de ne pas te perdre dans quelque chose que tu ne pouvais pas contrôler: ses choix. Qu’ils aient été cohérent ou non. Car Dieu sait que toi aussi tu en as fait des choix stupide dans ta vie. Rien n’est jamais simple. Tu t’es déchargé de tes pensées sur le papier, sur la musique, comme tu le fais depuis toujours, comme tu le fais encore, comme tu le feras tout le temps.

Ses mains continuent à caresser tes cuisses et cela vaut clairement à des mini réponses silencieuses de sa part face à tes propos. Il faut dire aussi que tu n’aides pas car tu passes ton temps à l’embrasser partout sur le visage et c’est sûrement une façon pour toi de le rassurer. Que c’est okay, que ce n’est pas grave (loin, loin de là), que tu as adoré, que tu apprécies. Et puis parce que l’entendre te provoque toujours quelque chose, et c’est encore mieux si ce sont des paroles qu’iel a lui-même composé. Tu es toujours aussi épatée et soufflée de réaliser que oui, ce n’est pas que pour te faire plaisir que Jordan t’a avoué qu’iel avait écrit des chansons sur toi, non. Les entendre te prouve que c’est la réalité, que ce n’est pas du flanc, que ton partenaire a pris soin d’écrire des paroles, de trouver les sons allant avec, le tempo, le timbre et tout ce qu’il faut pour faire de si jolies choses. Il y a sûrement des essais foireux quelque part mais tu n’en sais rien car ton amoureux n’est pas du genre à venir te brandir sous le nez son dernier morceau. Alors quand Jordan le fait, c’est spécial et ça a une saveur particulière.

« Yeah… Wrote it after I slept at your place for the first time… » tes lèvres sur son nez, tu sembles te stopper direct dans tes gestes. Tu reviens à ta position initiale, face à lui, confrontant ton regard dans le sien. Jordan pourra y voir la surprise mais aussi une petite mélancolie car tu sais très bien de quel moment iel parle. Une période où tu étais dans l’incompréhension la plus totale, que tu ne comprenais pas ce qu’il t’arrivait - ou tu ne le voulais pas - mais qui t’a permis de parler de lui en long et en travers dans ton carnet du moment. Tu déglutis légèrement en caressant sa joue. “[color=#cb2f6d]You mean after our fight ?” car ce n’est pas tant le fait qu’iel ait dormi chez toi pour la première fois qui te marque dans son propos mais plutôt ce qui s’est passé après. Et avant, aussi. “When you called out my bullshit and said you have feelings for me ?” t’es presque en train de sourire car cela te semble il y a si longtemps. Comme une autre époque. Pourtant, vous avez toujours été forts ensemble. Intense, aussi. Vous ne l’avez juste pas vu venir. Et quand tu as commencé à voir les choses se concrétiser d’une certaine façon, tu as pris peur. Ce n’est pas étonnant venant de toi. Tu mords la lèvre. “Je me rappelle quand tu m’as demandé de venir avec toi à LA en décembre et que j’étais incapable de promettre d’être dans les environs des mois après.” tu trouves ça bien absurde, maintenant que t’habite chez lui, que ton coeur bat beaucoup trop pour lui et qu’il y a cette routine entre vous jonchée de moments importants et inédits que tu ne changerais pour rien au monde. “Now it’s January and look at us… That’s what I call a development.” que tu dis en gloussant légèrement en l’embrassant furtivement sur les lèvres. “I didn’t realize back then that I’d found my soulmate.” tu rajoutes avec une voix si soft, si précieuse, si basse, comme si tu as peur qu’on te retire ça si tu le cries trop fort. Tes mains sont autour de sa mâchoire et t’es bercée par une tendresse infinie. Et aussi par une petite pique de stress parce que pour une fois, c’est toi qui sors un grand mot et ce n’est pas anodin pour toi ; Jordan est carrément plus transparant et verbal avec ses propos que toi. La preuve, si ce n’était pas pour lui et son honnêteté, vous n’en seriez sûrement pas là.

Elle se stoppe dans ses gestes. Tu savais qu’un truc comme ça allait se passer. Une réaction plutôt très nette de sa part. Ce moment n’est pas anodin du tout. C’est même tout l’inverse. Elle se redresse pour te regarder dans les yeux. Yup… Que tu lui réponds avant même qu’elle ne pose la question. Tu le lis sur son visage et tout son corps. Y’a sa main qui vient sur ta joue et tu es rassuré de voir qu’elle est toujours là. Pourquoi elle serait partie Jordan ? I don’t know. C’est pas forcément un bon souvenir à mettre sur le tapis. “You mean after our fight ?”” Tu fais oui de la tête cette fois ci. “When you called out my bullshit and said you have feelings for me ?” Son résumé concis et tout à fait juste te bluff plutôt pas mal. « Yup… » T’as un petit sourire adorable sur les lèvres. T’es pas honteux d’avoir été celui qui a avoué ses sentiments oralement en premier, mais quand même, tu fais ton pudique. Comme quand elle t’entend chanter des mots écrits en pensant à elle.

“Je me rappelle quand tu m’as demandé de venir avec toi à LA en décembre et que j’étais incapable de promettre d’être dans les environs des mois après.” Tu confirmes d’un mouvement de tête, elle a l’air de vouloir faire la retrospective et elle a une très bonne mémoire. Toi t’es en train de te transformer en carpe comme penserait HH. Ca reste agréable d’entendre Birdie parler de ces moments en étant posée.

“Now it’s January and look at us….”
« Who would have thought? »  

Tu peux pas t’empêcher de répondre cette phrase iconique du meme avec Paul Rudd. Comme quoi il suffit d’un meme pour te sortir de ton mutisme. “That’s what I call a development.” Tu confirmes une nouvelle fois d’un hochement de tête avec un sourire sur tes lèvres. Elle se marre et tu gagnes un baiser alors que le bout de tes doigts, sur ses deux cuisses, sont en train de gagner du terrain sous son short. Rien de bien exceptionnel, juste parce que tu n’arrêtes pas de caresser ses cuisses et que tu viens de monter jusque là. Rien de kinky. Pas encore. “I didn’t realize back then that I’d found my soulmate.” Oh wow… Ca ce sont des mots que tu n’aurais pas cru entendre là. Ton coeur qui se gonfle dans ta poitrine. C’est rare Birdie qui s’affiche à ce point là. Tes yeux qui se réouvre pour trouver les siens de son visage qui est si proche du tiens. Tes mains qui se défont de l’ourlet de son short pour les glisser derrière ses fesses, autour d’elle, pour la tenir plus près, plus possessivement. « Forever grateful you didn’t sabotage us… »  Que tu murmures doucement avant d’aller prendre ses lèvres pour qu’elle y sente ce je t’aime que tu y glisses avec tes gestes plutôt que tes mots. Encore touché·e qu’elle ait laissé glisser cette magnifique phrase qui tourne en boucle dans ta tête. Ta vie est tellement meilleure avec elle au milieu de ton quotidien. Le jour où ça s'arrêtera, si celui ci arrive un jour, tu auras certainement l'impression d'avoir comme un bras en moins... Une partie de toi qui t'aide à avancer tous les jours et du bon côté en plus. Tu as évolué avec elle et tu sais que ça ne fait que commencer...

« Yup… » qui aurait cru. Que Jordan aurait été inspiré si tôt, si vite. Surtout dans un moment pareil. Ou peut-être parce que c’est un moment pareil qu’iel a été inspiré. Tu es bien placée pour savoir que les peines et les traumatismes sont toujours plus inspirants que la joie et le bonheur. C’est triste et c’est sûrement pour cela que tu notes tout sur papier. Tu évacues tes mauvaises ondes, tu fais ta propre thérapie avec ses forces et ses faiblesses. Jordan fait pareil, tu le comprends peu à peu. D’autant que tu n’imaginais pas une seule minute qu’iel a pu écrire si tôt dans ce que vous étiez à l’époque. Là où vous naviguiez en eaux troubles - surtout toi, au final, parce que ton partenaire savait très bien ce qui se développait en lui. Peu à peu, doucement mais sûrement, ce que tu as refoulé car tu avais peur, car tu n’avais pas eu les bonnes références, ni les bons exemples. Mais Jordan a tenu bon et maintenant, iel t’offre l’image le plus idyllique et parfait même dans son imperfection d’une vie de couple, d’une vraie relation. L’apprentissage est toujours en cours mais tu progresses, tranquillement et à ton rythme.

« Who would have thought? » tu souris légèrement. “Not me.” en toute innocence et sincérité sans comprendre la référence dont Jordan peut faire référence à ce moment précis. Tu ne veux pas refaire l’historique de votre relation mais l’évolution t’épate toujours. Non, tu n’aurais pas pensé jusqu’à maintenant, d’autant que Jordan n’était qu’un plan cul parmi tant d’autres. Et qu’iel a été un ami avant tout. Mais il n’y a rien d’inédit dans ce schéma. Mais maintenant, tu peux tenter de mettre des mots lourds et sérieux, que tu penses de plus en plus avec le temps. Oui, vous avez vos désaccords, vos problèmes, vos tensions mais vous savez tellement bien vous retrouver au bout du compte. Alors tu balances le mot en S et c’est rare, si rare que ce soit ta bouche qui prononce ce genre de choses mais Jordan t’a donné un bout de son âme, là, tu as un surplus à évacuer. Tu vois que ça touche ton partenaire car iel ouvre les yeux et détache ses doigts du short de ta salopette pour enrouler ses bras autour de toi. Voilà le mode fusion activée, que tu penses en passant tes bras autour de son cou. « Forever grateful you didn’t sabotage us… » me too que tu n’as pas le temps de murmurer par la voix mais que tu transmets par le baiser qu’iel te donne. Tu aurais manqué la douceur et l’affection, sa tendresse et sa capacité incroyable à pouvoir t’apaiser d’un simple geste contre toi. Ses regards dans la foule te manqueraient, sa voix te murmurant ses conneries aussi, son corps réagissant au tien encore plus. Ton coeur battant comme un fou juste parce qu’iel est là, parce qu’iel te chérit comme lui seul sait le faire. L’impression que Jordan sait tout de toi sans avoir rien à dire, et que tu es capable de pouvoir le comprendre de mieux en mieux car votre connexion est comme ça ; puissante et intense. Tu aurais manqué tant si ton passé!toi avait été conne et stupide. Tu t’écartes pour respirer, un léger sourire à quelques millimètres de sa bouche, une main glissée dans ses cheveux. “Avoir ensuite tapé ma tête contre le bitume a remis les idées en place.” pareil, tu en rigoles maintenant mais tu le faisais moins sur le moment. Mais tu trouve cela assez réaliste, au final. “Je devrai peut-être le faire plus souvent. Je serai peut-être moins conne.” tu rajoutes en caressant le bout de ton nez contre sa joue. Tu es reconnaissante pour sa présence à tes côtés tous les jours, même si cela veut dire être déchirée quand iel n’est pas là… Tant pis, c’est une dépendance dont tu es prête à prendre le risque. Tu l’as déjà depuis des mois.

“Not me.” Et là t’as l’impression que tout le système solaire est alignée à la perfection pour que ce moment soit exactement comme il était en train de se jouer dans ta tête. Tu as immense gigantesque et plus encore sourire sur ton très beau visage là. Elle y gagne un gros bisou sur les lèvres les plus belles de tout le Queensland. Les siennes.

Vous mêlez vos corps encore plus étroitement l’un à l’autre, vous n’avez jamais assez de la proximité de l’autre. Tellement est en train de passer au travers de ce baiser que vous échangez. Celui ci qui n’est que la full extended version de ce qui se joue entre vous à chacune de vos embrassades. Vous êtes dans une zone encore plus fermée que votre bulle habituelle à vous ressasser un des moments clés de votre relation. T’as l’impression qu’il y a un nouveau palier de franchis entre vous deux là sur ce canapé. Ton coeur bat trop vite pour qu’il en soit autrement. Tu ne comprends pas trop ce qu’il se passe de spécial car vous n’avez fait que dire, souligner, des choses que vous savez déjà l’un et l’autre. Avoir ensuite tapé ma tête contre le bitume a remis les idées en place.” Un léger rire file entre tes lèvres car ça aussi c’était quelque chose… Avec la première rencontre Birdie et Maria… “Je devrai peut-être le faire plus souvent. Je serai peut-être moins conne.” « Tsssss. » Tu réagis aussitôt à ses mots. « I will not tolerate these words in your mouth. It’s my lover and soulmate you are talking about. » Tu as un air tout à fait sérieux malgré que son nez sur ton visage te distrait légèrement. Tu vas mordre sa mâchoire comme pour la réprimander mais tu sais très bien que l’effet inverse est à prévoir.

Et puis tu repars dans tes souvenirs de cette nuit là. « I hope you’re not scared of me anymore… » Tu murmures. Ces mots là dans les SMS qu’elle t’avait envoyé qui t’ont bien marqué. Tu reprends à caresser doucement son dos dans le seul et unique but de ne faire plus qu’un avec elle. Tu cherches son regard. « You remember that? Those texts… Drunk texts… » La seule façon pour elle te de dire ce qu’il y avait dans les tréfonds de son âme. Drunk Bird a aidé à avancer votre histoire, yup.

« Tsssss. » visiblement, ton partenaire n’est pas d’accord avec ta vision de penser et de voir les choses - même si dans le fond, c’est à peu près ce qu’il s’est passé, non ? Cette soirée est un flou artistique des plus intenses, tu as juste le souvenir de la petite mexicaine, vaguement. Il faut dire que tu n’avais pas été de main morte avec les tests de cocktails avec tes petits diablotins. « I will not tolerate these words in your mouth. It’s my lover and soulmate you are talking about. » ouh, tu as l’échine qui frissonne légèrement parce que l’entendre dire ça, c’est assez intense. La question de savoir si quelqu’un aurait pu imaginer ça un jour te revient souvent en tête et là encore plus. Will avait déjà tout vu dès qu’il vous a vu ensemble la première fois - mais ce n’est pas pour rien que c’est celui qui te connaît le mieux au monde. Même si visiblement, tu as maintenant un autre blond sur cette planète qui a l’air de pouvoir lire en toi comme dans un livre ouvert. C’est sûrement parce que vous vous comprenez toujours un peu mieux que ça te donne l’impression de partager cette âme avec lui. Bouh que t’es niaise mais merde que tu t’en fous. “Yeah well, your lover and soulmate isn’t the greatest mind of all time, let’s agree on that.” personne ne l’est mais tu as été à trois phalanges de tout foutre en l’air. Même si au final, tu te serais rendue compte que Jordan était déjà important dans ton sillage. Mais est-ce qu’il n’aurait pas été trop tard ?

« I hope you’re not scared of me anymore… » tu fronces légèrement des sourcils et du nez en te demandant de quoi iel parle. « You remember that? Those texts… Drunk texts… » oh ça. Effectivement, tu as bien dû lui envoyer des messages pour qu’iel vienne te chercher. Parce que ton drunk!self savait vers qui se tourner - mais visiblement, elle a toujours su. Est-ce que ce n’est pas lui que tu as aussi appelé pour te sortir du trou alors que vous n’en étiez même pas à ce stade-là de votre relation, que vous étiez simplement amis ? La sensation d’être en confiance tout en étant terrifiée de ce que Jordan pouvait représenter. Tu mords ta joue en jouant avant l’ourlet de son haut, comme une gosse à qui on lui rappelle une bêtise - qui a eu du bon, au final. “Je suis retombée dessus le lendemain.” le lendemain où t’as essayé de fuir sa maison sans être parvenue à réussir - un mal pour un bien, encore une fois. Tes yeux remontent vers ceux de Jordan. “You are the scariest person in my life right now.” donc non, ça n’a pas vraiment changé. “You hold so much about me in your hands… I’ve never done that before. You only can make me feel so many things with just a look.” que ce soit positif ou négatif. Tu ne peux pas dire qu’avec Dan, c’était comme ça. “Je me rappelle plus trop maintenant des messages, ceci dit. Mon cerveau a préféré occulter la connerie dont j’ai fait preuve. Un talent encore plus développé quand j’ai bu.” que tu ajoutes en mordant ta lèvre avant de coincer ton visage contre son épaule, comme pour te cacher. Comme si tu avais honte de ton passé!toi alors que dans le fond, elle n’a qu'aider, d’une façon un peu maladroite certes, mais quand même. Tu mords ta joue cette fois avant d’embrasser son cou. “But I wouldn’t change anything. Because now I’m standing here with you and even if you’re scary, you’re also my happy place.” et tu ne changerais rien au monde. Ni tes erreurs, ni les idioties, ni les faux pas. Rien du tout. Parce que la finalité est belle, la récompense en vaut la chandelle.

“Yeah well, your lover and soulmate isn’t the greatest mind of all time, let’s agree on that.” Tes lèvres qui vont sur sa joue alors que tu murmures contre. « You and me both… » Car ta tête te fait bien trop tourner en bourrique pour être qualifié de la sorte. Tu te tortures trop contre ton gré c’est vraiment fatiguant. Heureusement que tu as des trucs et astuces pour t’apaiser mais ça reste un travail quotidien en fonction du niveau de stress dans lequel tu te trouves.

Bird laisse passer un moment avant de répliquer quoi que ce soit. “Je suis retombée dessus le lendemain.” Tu sens qu’elle est pas trop à l’aise avec ce que tu viens de dire et le passé accroché à tout ça… Tu caresses son dos en t’excusant déjà d’avoir mis ça sur le tapis. C’est clairement pas ton but de la mettre mal à l’aise. “You are the scariest person in my life right now.” Vos yeux verrouillés les uns aux autres. What do you mean? Même si tu as une idée. “You hold so much about me in your hands… I’ve never done that before. You only can make me feel so many things with just a look.” Ton coeur qui bat plus vite de l’entendre te dire ça. C’est beau et effrayant à la fois. Tu comprends ce qu’elle veut dire malgré tout. “Je me rappelle plus trop maintenant des messages, ceci dit. Mon cerveau a préféré occulter la connerie dont j’ai fait preuve. Un talent encore plus développé quand j’ai bu.” Tu pourrais sûrement te souvenir correctement si tu te concentrais mais de manière global ces sms t’ont plus cassé le moral qu’autre chose. Tu sais pas trop comment tu te sens là maintenant de savoir qu’elle a toujours peur de toi d’une certaine manière. Elle s’est calée dans ton épaule et tu montes une main dans son dos pour la maintenir, la cajoler un peu plus. Pour que vos corps soient davantage un seul. Tu déposes un baiser dans ses cheveux. Tu sens un baiser de sa part tu la serres tout doucement. “But I wouldn’t change anything. Because now I’m standing here with you and even if you’re scary, you’re also my happy place.” Elle répète que tu lui fais peur et c’est clairement pas une chose que tu veux qui reste entre ses lèvres.

« No matter what the future holds for us, I will always be there for you. I promise you. I promise you for real B. » Que tu murmures à son oreille avec toute la sincérité dont tu es capable. « No matter what. » Que tu répètes car ces trois petits mots sous entendent un milliard de choses. Les possibilités sur votre futur sont infinis car personne ne sait ce qu’il se passera mais une chose est sûr, soit vous serez en couple, soit vous ne le serez pas mais au dessus de tout, vous serez toujours un duo. Quoi qu’il arrive. Tu le sais. « I will care about you everyday of my life and I want you in it. No matter what. No matter how. » Que tu ajoutes dans cette tentative honnête qu’elle n’ait plus peur si elle entend que c’est un done deal que vous soyez dans la vie l’un de l’autre jusqu’à la fin des temps. Car c’est de ça qu’elle a peur right? De te perdre ? Tu ne peux que supposer car c’est ce dont tu as peur toi aussi. Tu la veux dans ta vie de n’importe quelle façon possible en fonction de la suite des évènements et tu feras tout pour. Tu sais que tu es capable de l’avoir dans ta vie même si vos chemins se séparent. Tu ne sais pas si c’est le cas de Birdie. Elle ne le sait sûrement pas elle même car tout ça est bien trop nouveau. Mais au moins elle sait, que tu ne l’abandonneras jamais.

« You and me both… » le débat est sans fin et pour une fois, tu lui laisseras volontiers la conclusion de ce morceau-ci. Tu n’as pas envie de t’embarquer là-dedans, d’autant qu’au final, Jordan n’a pas tort ; vous avez chacun vos failles et vos lacunes, vos faiblesses et vos erreurs. C’est un apprentissage de tous les instants que de savoir ce que l’autre préfère, ce qui le rend heureux ou triste ou angoissé ou encore plus tendre. Vous ne voulez que le bonheur de l’autre mais cela n’empêche pas que parfois, les concessions sont compliquées à trouver et à se faire, parce que c’est chiant, parce qu’on n’est pas d’humeur, parce que c’est incompréhensible. Mais le but est justement de savoir travailler avec tout, savoir contourner les obstacles ou, au moins, s’en relever avec brio.

C’est sûrement pour cela que tu es terrifiée de l’impact de Jordan. Tu es souvent épatée de voir à quel point iel réussit à t’apaiser, à te faire ressentir le bien être et le bonheur simplement en étant assise contre lui en regardant un film. D’avoir une main à prendre dans la rue, un regard à capter au milieu d’une foule, une présence à sentir derrière soi, rassurante et confiante que quoiqu’il t’arrive, t’auras quelqu’un pour assurer tes arrières. Mais tu es aussi terrifiée de ce qu’il pourrait se passer si on te coupait tout ça. Si on t’enlève tout ce que tu connais maintenant. Car avant, c’était simple de ne pas ressentir le besoin de quelque chose que tu n’avais jamais traversé ni connu. Mais maintenant… Tu as cette stabilité que tu as toujours refusé d’avoir par principe, par protection. Parce que ta seule relation n’était pas comme ça, du tout, et qui a réussi à ébranler toute la confiance que tu avais pu avoir. Les souvenirs dont Jordan te parlent te rappellent que tu as failli tout saboter, tout détruire avant même leur commencement parce que t’avais la trouille.

« No matter what the future holds for us, I will always be there for you. I promise you. I promise you for real B. » tes yeux deviennent si soft, si émerveillés en les posant sur lui. Si jamais tu pleures, tu diras que c’est l’émotion - ce qui est totalement le cas car ce que Jordan te dit, c’est beau et terriblement rassurant. Même si, étrangement, le doute ne vient pas de lui ; il vient de toi. « No matter what. » tu sens ton coeur qui gonfle et qui palpite, douce danse dans ta cage thoracique que tu commences à bien connaître aussi. « I will care about you everyday of my life and I want you in it. No matter what. No matter how. » no matter how. Une légère vague de fraîcheur te fait frissonner car tu commences à t’imaginer les possibilités ; et pour l’instant, ce ne sont pas des choses que tu veux ou peux envisager. Pas alors que tu peux te pencher vers lui pour l’embrasser tendrement comme tu le fais, des je t’aime à répéter et couvert par tes mains qui le serrent contre toi autant que les siennes le font avec ton buste. Tu n’as pas envie de t’étendre sur le sujet. De lui dire que non seulement tu as peur qu’iel te quitte un jour mais surtout, que tu as peur des conséquences que ça peut avoir sur toi. C’est pour ça que Jordan est terrifiant. Il est celui qui peut te détruire entièrement juste en tournant les talons. Mais en promettant d’être toujours là d’une façon ou d’une autre, iel te prouve être bien plus optimiste que toi. Car pour toi, naturellement, la seule façon de se quitter est dans les cris et les larmes, une rupture brutale et sèche, un peu comme avec Dan…

… Mais Jordan n’est pas Dan et Jordan va se battre plus que Dan ne l’a jamais fait. Jordan a la volonté, Jordan a l’envie. Et tu l’as tout autant. Si vos disputes passées t’ont prouvé un point, c’est que tu ne seras pas prête à le laisser partir facilement. Parce que t’es complètement mordue et que tu ne veux pas envisager ton quotidien sans lui à ton réveil. Les mots de ton partenaire te touchent et tu ne retiens pas la petite larme qui coule sur ta joue alors que tu l’embrasses avant de le réaliser. Tu te détaches de ses lèvres en reniflant et en passant ta main sous ton oeil en ayant un rire nerveux. “We’re becoming emo kids, I suggest we stop for today.” tout le monde sait que Birdie Cadburry ne fait pas dans l’émotion, n’est ce pas, ahem. Même si tu aimes l’entendre dire ces choses-là. Même si c’est de ta faute car tu as commencé les hostilités la première. Tu racles ta gorge en lâchant un nouveau rire du bout du nez avant de mordre ta joue. Tu as les yeux éternellement baissés, maintenant, comme la pudique timide que t’es. Adorable quand tu t’y mets. “But just so you know… I would never let you go easily. I’m hooked on you. What a shame.” tu sais que tu peux t’enflammer pour un rien mais tu sais aussi que t’es capable de t’aplatir quand il le faut, quand c’est important. Si c’est pour récupérer quelqu’un que tu aimes, qui représente quelque chose pour toi, tu ne fais preuve d’aucune fierté ; ta capacité d’affection pour tes proches est si grande que tu préfères encore ramper à leurs pieds plutôt que de les laisser partir. Sauf s’ils te font du mal. Mais sinon… Malheureusement pour lui, Jordan va devoir te supporter encore longtemps car tu n’as pas l’intention de bouger. Ni de votre relation, ni de ta place à ce moment même alors que tu te penches pour l’embrasser.

Avec tellement de vigueur que tu pousses son buste contre le dossier du canapé. Quand une de tes mains passe sous l’ourlet de son shirt, il n’y a aucun doute que tu peux être in dans tous les sens du terme que Jordan te le permettra. Tu pries le ciel pour que ce moment dure toujours. Dieu seul sait ce que tu ferais si on t’enlève tout ça.