| jorbir 44 x i'd wear your heart out like a symbol |
| | (#)Ven 21 Jan - 21:57 | |
| “Si ça se trouve, il l’a supprimé.”
Mais tu ne vois pas pourquoi. Le haussement d’épaules de Julia qui regarde pourtant une énième fois sur son téléphone est un signe qu’elle ne peut pas mentir. Julia est plus sérieuse que les deux autres, tu lui fais plus confiance. Et puis, de toute façon, tu as toi même les yeux sur ton cellulaire pour constater de tes propres yeux que effectivement, le post que tu cherchais à leur montrer gonflée de fierté n’est plus. “Tout va bien entre vous ?” tu fronces des sourcils en relevant les yeux vers ta collègue. “Bien sûr!” tu es naïve, tu es aussi tellement loin de comprendre toutes les combines des réseaux et leurs impacts, leurs significations. Les conclusions que peuvent tirer autrui, le monde entier au moins et te voilà dans l’incompréhension totale pendant le reste de ton shift. Il n’aura pas suffit grand chose pour que ta team réussisse à te foutre le doute certain. Tout va bien entre vous. Evidemment que tout va bien. Pourquoi ça n’irait pas ? Il n’y a pas eu de disputes récemment, le mois de janvier a été plutôt calme et il n’y a rien, absolument rien qui puisse justifier la disparition de ta présence sur sa page. “Peut-être que c’est insta qui l’a enlevé. Tu sais, avec leur politique prude, on ne peut à peine poster un bout de peau à force.” à tenter de raisonner Simon en remontant ses lunettes.
Tu as fini par mettre cette histoire dans un coin de ta tête car la matinée ne faisait que commencer et que tu ne rentrerais pas avant le début d’après-midi. Refusant catégoriquement de te laisser bercer par des ondes obscures, tu te promets quand même de poser la question à Jordan. Car cela te donne l’impression d’avoir merdé quelque part ou quelque chose comme ça. Toi qui étais si fière d'apparaître sur sa page, comme une façon officielle de clamer au monde que t’es là, t’existe, exactement comme tu as pu le faire toi-même, voilà que tu subis l’inverse de la situation. C’est beaucoup moins beau et agréable à ressentir.
Mais quand tu es rentrée, tu es restée cinq minutes de plus dans le van, moteur éteint, pour regarder de nouveau son compte ; il n’y a rien, absolument rien, et tu ne comprends toujours pas. Tu n’es pas dégourdie avec ces choses-là. Cela peut être un bug, une fausse manipulation ou bien… volontaire. Il n’y a qu’un moyen de le savoir et c’est la mission qui se forme dans ta tête quand tu descends de Van Gogh, franchit le portail et entre à la maison. “Jor ?” il y a de la lumière venant de son studio et sachant que ton partenaire y passe le plus clair de son temps, surtout quand tu n’es pas là, c’est naturellement que tu vas toquer à sa porte avant de passer la tête par l’entrebâille. “Je te dérange pas ?” tu attends à peine la réponse pour rentrer malgré tout - tu voulais surtout voir si iel est seul car tu ne te vois pas parler de ça devant ses clients, tu n’es pas sotte à ce point. Tu es tellement perturbée (oui oui) que t’en oublie les bonnes manières en le saluant en premier lieu. “Dis, je voulais retrouver le post que t’as fait sur insta sur moi mais j’arrive pas à le retrouver. Qu’est-ce qui s’est passé ? C’est un bug ou… ?” tu agites ton téléphone avec sa page ouverte dans l’air. Tu espères que ce n’est pas l’hypothèse la plus déroutante et blessante que tu vas entendre. Vraiment.
@Jordan Fisher
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| | | | (#)Ven 21 Jan - 22:20 | |
| Ton piano électronique sous le nez, tu as une main sur les touches, une autre sur ta souris alors que tu essaies quelques trucs depuis un quart d’heure. Sa frappe à la porte. “Jor ?” Tu tournes la tête pour voir la blondeur de Birdie apparaître. « Hey. » Oh oh. Tu sens d’entré de jeu que y’a un truc qui va pas. “Je te dérange pas ?” Tu fais non de la tête alors que tu enlèves tes mains du piano et ta souris. « What’s going on? » Tu tournes même ton fauteuil pour mieux la regarder. “Dis, je voulais retrouver le post que t’as fait sur insta sur moi mais j’arrive pas à le retrouver. Qu’est-ce qui s’est passé ? C’est un bug ou… ?” Oh. Ca. Tu te pinces les lèvres car tu l’as effectivement enlevé et elle a l’air touché par ça. Tu comprends dans un sens, même si au fond de toi tu préférerais que les gens ne mettent pas autant de poids sur les réseaux sociaux. T’as quand même le coeur qui bat très vite et pas forcément pour les bonnes raisons car tu vois que ton oiseau est touché. Tu as peur qu’elle ne comprenne pas tes raisons et que vous retombiez dans une voie sans issue sur une action qui ne peut pas être reproduite de toute façon car c’est trop tard. « Je l’ai supprimé ouais… » Tu te pinces les lèvres cherchant les bons mots. « J’étais hyped quand j’ai vu ton post et j’ai voulu faire comme toi et puis… » Tu continues de te pincer les lèvres entre tes phrases. « I’m not confortable sharing my private life on my social medias. » Voilà les mots sont dit, il n’y a pas d’autres explications que celle ci et tu espères qu’elle va comprendre. Tu te grattes la joue en la regardant, espérant qu’elle va diminuer la distance entre vous et venir s’installer sur tes genoux. Tu tends d’ailleurs une main vers elle pour l’inciter de la sorte.
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| | | | (#)Ven 21 Jan - 22:43 | |
| T’appréhendes un peu et t’essaie de pas laisser paraître que t’es sur le fil du rasoir mais c’est un peu compliqué sachant que ce détail encore une fois ridicule s’est fait une place de choix dans ta tête. Tu réfléchis parfois un peu trop, Birdie Cadburry, et souvent pour le pire. « Je l’ai supprimé ouais… » okay, le scénario le plus pessimiste est en train de se peaufiner devant toi. Tu n’es pas une mordue des réseaux. Tu t’en fiches souvent d’être affichée ou non et tu es loin d’être de ceux qui font la guerre pour que ses amis fassent de même avec toi alors que ta page est remplie de leurs jolies petites têtes que tu chéries tendrement. Mais ce qu’a fait Jordan est pire que tout ce que tu aurais pu songer. Tu le sens dans ta poitrine que ça pince. Le goût de la déception se rajoute, et il y a visiblement autre chose. Oh non. « J’étais hyped quand j’ai vu ton post et j’ai voulu faire comme toi et puis… » tu serres ta mâchoire alors que tu éteins ton téléphone pour le ranger dans ton sac - tu n’as plus besoin de chercher maintenant que tu sais qu’iel l’a supprimé. « I’m not confortable sharing my private life on my social medias. » et c’est exactement pour cela que t’étais fière. Jordan avait juste montré ton buste mais iel t’avait montré quand même. Même si tu n’es pas une fan d’instagram, ça t’a fait un petit quelque chose. Tu avais le sourire large et tu lui avais fourni un baiser rempli de ces glaces que vous étiez en train de manger.
Mais là, la glace est plus froide et plus amère. Jordan n’a pas l’air bien, iel doit sentir ton regard pesant sur lui et, parce que tes réactions sont assez prévisibles, surtout pour lui, ses bras se tendent pour que tu viennes contre lui. Mais ça ne fonctionnera pas, pas maintenant. “T’as peur de quoi, au juste ? T’es producteur, t’es pas quelqu’un d’ultra célèbre qu’on viendrait stalker, à ce que je sache.” take a breath, Birdie. Tu passes ta main dans tes cheveux en soupirant avant de la secouer devant toi. “La prochaine fois, abstiens-toi. C’est moins humiliant de ne pas y être que de se faire supprimer.” formuler comme ça, c’est plus douloureux - et pourquoi t’en fais une montagne alors que ce n’est rien ? Parce que c’est toi, parce que ce sont les petits détails comme ça qui te butent, qui te démangent. Un petit détail qui te prouvait que t’avais un peu plus de valeur pour Jordan, même si ton musicien te le prouve à tous les instants. Sauf dans des moments comme ça. A croire que tu cherches les failles pour montrer au créneau exprès. Mais tu es juste tombée dessus. Et ça t’a rendu folle, juste comme ça. Tes entrailles savaient avant toi. “J’aurai pas pensé que ma présence quelque part aurait été si honteuse.” que tu finis par dire avec amertume en tournant les talons pour monter à l’étage. Y’a pas beaucoup de fenêtres en bas et tu étouffes. Tu balances chaussures et sac sur le côté avant d’aller prendre une clope pour la fumer sur la terrasse. Le problème, c’est que ça te frustre encore plus que ça ne te détend. Comme quoi, il ne suffit de pas grand chose. Les couples lambdas aussi ont leurs problèmes, c’est fou.
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| | | | (#)Ven 21 Jan - 23:01 | |
| Tu vois qu’elle est tendue et tu as l’impression que ce que tu dis n’a aucun effet apaisant sur son âme. C’est dommage parce que c’est la vérité que tu lui as donné. Si ça se complique, ça va certainement le rester. “T’as peur de quoi, au juste ? T’es producteur, t’es pas quelqu’un d’ultra célèbre qu’on viendrait stalker, à ce que je sache.” Tu fronces les sourcils en l’entendant car y’a aucun rapport. « Ça n’a rien à voir. » oh my god… Car tu sens que ça va vraiment être un gros deal vu sa réaction. “La prochaine fois, abstiens-toi. C’est moins humiliant de ne pas y être que de se faire supprimer.” Et elle continue. Tu baisses ta main qui était encore tendue vers elle. Elle prend ça comme une humiliation et vraiment, tu n’aurais jamais cru que ça prenne une telle ampleur. Elle, Birdie, la miss qui n’aime pas la technologie et préfère passer ses journées sans téléphone, c’est bien elle qui est en train d’être blessé pour un fichu poste Instagram. T’es déboussolé·e par la force de sa réaction et des mots qu’elle a dit car c’est beaucoup trop pour ce que c’est. Même si tu comprends, là c’est trop.
“J’aurai pas pensé que ma présence quelque part aurait été si honteuse.” Tu la vois tourner les talons et tu peux clairement pas la laisser filer alors qu’elle vient de dire ces choses là. « Birdie… » Tu vas à sa suite, montant à l’étage, la suivant, déterminé·e à ne pas laisser ça comme ça mais sans pour autant la retenir physiquement, t’as vraiment pas envie que ça tourne en quelque chose de violent physiquement et tu connais ton oiseau. « It’s just social medias it shouldn’t be this much of a big deal. It’s not the first post I put up and I delete. It’s the first of a close one yeah ok I admit. But I’m not ashamed of you baby. I promise I’m not. It’s just. I don’t want things about my personal life out there for anyone to see. It’s mine, it’s private and it has nothing to do with my job or anything… » Ok wow. Tu pensais pas que tu aurais un débit de paroles aussi important pour continuer de lui faire comprendre ta vision des choses. Tu restes derrière elle la suivant dans la maison et tu vas doucement poser ta main sur son bras. « I didn’t think you would take it this bad I’m sorry. » T’as le coeur vraiment serré de tout ce qu’elle a dit et par extension tout ce qu’elle ressent vis à vis de toute cette histoire qui ne devrait même pas en être une.
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| | | | (#)Ven 21 Jan - 23:22 | |
| « Ça n’a rien à voir. » peut-être mais dans ton esprit, il y a une connexion quand même, une idiote et absurde mais une connexion. Il faut que tu trouves des points à relier pour appuyer tes propos et tant pis si ce n’est pas le cas. Jordan a ses raisons et iel est en droit de les affirmer et de les assumer (quoiqu’iel s’est bien caché de te le dire), mais tu as aussi toutes les raisons du monde d’en être froissée si t’as envie et surtout si c’est dans ta nature de réagir face à des situations aussi insignifiantes. Tu t’épuises toi-même, tu le regretteras plus tard, tu en riras sûrement encore plus loin dans le temps car c’est toujours comme ça que ça se passe. Mais pour l’instant, t’es amère, t’es vexée, t’es humiliée et t’as besoin d’air car le rez-de-chaussée pue le renfermé et dieu sait à quel point tu as horreur de te sentir prisonnière entre quatre murs. « Birdie… » t’entends pas car t’es déjà dans l’escalier et t’aurais presque osé espérer que Jordan reste en bas - mais ton côté fuck up est bien heureux de l’entendre derrière toi.
« It’s just social medias it shouldn’t be this much of a big deal. It’s not the first post I put up and I delete. It’s the first of a close one yeah ok I admit. But I’m not ashamed of you baby. I promise I’m not. It’s just. I don’t want things about my personal life out there for anyone to see. It’s mine, it’s private and it has nothing to do with my job or anything… » ton partenaire parle, parle, parle alors que t’aurais juste envie qu’iel ravale ses paroles, qu’iel garde ses baby et qu’iel te foute la paix. Tu ne sais pas ce que tu veux, tu t’agaces autant que lui t’agace aussi et tu tires de rage sur ta clope en ne lui accordant aucun regard. Le paysage est plus agréable aujourd'hui. « I didn’t think you would take it this bad I’m sorry. » non seulement tu entends le mot en S mais en plus, sa main vient chercher ton bras. “J’en ai rien à foutre que tu sois désolé.” et tu t’éloignes en prenant bien soin d’arracher le contact physique parce que t’en veux pas. “T’es toujours désolé mais ça change rien. Tu me dis jamais rien. D’abord les capotes, maintenant ça. Okay, c’est des petits trucs dont on s’en fout mais demain, ça va être quoi ? Tu vas me demander de partir d’ici parce que c’est plus à ton goût ou parce qu’on t’aura encore foutu un truc stupide à la tête ?” tu te tournes vers lui avec les yeux brûlant de colère. “Tu vas en avant et tu recules après. Ça commence à faire beaucoup. Arrête d’être hypé et réfléchis deux minutes la prochaine fois si t’es pas foutu d’assumer.” te détournant de nouveau de lui, tu tires une taffe en posant ta main sur la rembarde de la terrasse. Une main pour tenter de reprendre contenance car t’es juste énervée - et t’es soulée de l’être. Un mixte qui ne fait pas bon ménage.
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| | | | (#)Ven 21 Jan - 23:41 | |
| “J’en ai rien à foutre que tu sois désolé.” Okay. Elle défait le contact physique. Tu savais que c’était une possibilité mais tu n’as pas réussi à juste rester derrière elle comme ça. Comme un petit chien qui suit son maître. T’as naïvement pensé que ta main sur sa peau pourrait l’adoucir. Erreur. “T’es toujours désolé mais ça change rien. Tu me dis jamais rien. D’abord les capotes, maintenant ça. Okay, c’est des petits trucs dont on s’en fout mais demain, ça va être quoi ? Tu vas me demander de partir d’ici parce que c’est plus à ton goût ou parce qu’on t’aura encore foutu un truc stupide à la tête ?” Et là. Cette dernière phrase. Cette dernière question rhétorique te donne l’impression qu’on vient de te jeter dans le vide. T’es sonné·e. Tu comprends pas comment elle peut dire un truc pareil. Elle est en train de te dire que t’es pas stable. Que tu es capable de tout et surtout du pire. La mettre à la porte. Impensable pour toi mais pour elle si apparemment. “Tu vas en avant et tu recules après. Ça commence à faire beaucoup. Arrête d’être hypé et réfléchis deux minutes la prochaine fois si t’es pas foutu d’assumer.” Tu réalises à peine qu’elle s’est tournée face à toi parce que la suite de ses mots te choquent autant que ceux d’avant. Elle te prend pour quelqu’un de pas stable.
C’est l’arrière de sa tête qui est de nouveau sous tes yeux et tu fais demi tour. Tu retournes à l’intérieur. Profondément choqué par ce qu’elle vient de dire. Tu es trop sonné·e pour réaliser qu’elle ne dit tout ça que sur le coup de la colère. Ses mots te blessent énormément et tu as juste besoin d’aller te calmer ailleurs qu’avec elle en colère sous ton nez. Elle a besoin de se calmer aussi et tu es à présent en aucune mesure de l’aider à l’apaiser. Tu sais même pas où aller tu es sonné·e. Tu te diriges vers la porte d’entrée pour retourner au Rez de chaussé. Ton studio comme point de chute.
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| | | | (#)Sam 22 Jan - 0:13 | |
| Sans pouvoir décrire le tableau que nous formons à ce moment-là, je rouspille dans mes entrailles en t’infligeant des éclairs à distance. Tu as voulu t’approcher, tu en subis les conséquences, pauvre fou que tu peux être. Tu n’es pas sans savoir que je ne réagis jamais comme il faut, que je suis impétueuse et virulente. Ne possédant pas d’yeux derrière la tête, je ne vois pas ton air choqué, coupé, brutalisé par les mots que j’ai sortis sans même réfléchir. Je suis la prouesse pour cela, ce qui est ironique alors que je suis en train de te marteler de réfléchir. Mon cœur bat fort et ce n’est pas par amour, pour une fois ; non, ce sont les tréfonds des enfers qui doivent m’appeler à cet instant T pour te faire subir une telle bavure, une telle maladresse qui s’apparente plus à une insulte. Pourquoi je ne canalise pas mes propos ? Pourquoi je n’ai pu juste passer à autre chose et rejoindre tes bras quand tu l’as silencieusement demandé ? Parce que je suis butée et têtue. Y en a qui s’amuseraient à dire que c’est la force de mon signe, que je suis un véritable bélier qui fonce et enfonce les portes. Ce qui fait que je ne vois pas ton joli visage qui d’habitude se penche vers moi pour m’embrasser et me murmurer des idioties qui me feront rire malgré tout. Je ne vois pas ton corps entier se tendre, se raidir.
Par contre, je le sens bouger. Je t’entends quitter la terrasse et cela m’agace encore plus. Je souffle le chaud et le froid en même temps, je ne suis même pas en raccord avec moi-même. Ton comportement m’a blessé donc j’ai trouvé moyen de te blesser en retour, sans vraiment faire attention. Et je ne fais toujours pas attention quand c’est moi qui suis ta lignée alors que tu disparais dans l’escalier une nouvelle fois, prenant la tangante dans le sens inverse, une fuite qui m’horripile alors que j’ouvre la porte. “C’est ça, va faire ce que tu sais faire de mieux. Je suis sûre que ça serait plus simple si tout était en chanson. Mais la vie est pas une putain de comédie musicale!” je m’égosille avec les octaves assez élevées pour que tu entendes, pour que tu comprennes, pour que tu mesures qu'au-delà de tes agaçantes excuses, il y a cette fuite que je n’accepte pas. Je n’accepte rien et il est clair que, quoique tu dises ou fasses, rien n’ira. Dans un sens, la rationalité veut que ce soit mieux que tu restes en bas. Ta présence semble me rendre furieuse… Mais ton absence encore plus. Je t’aime à en crever mais je te déteste à cette minute. Je claque la porte bruyamment et peut-être que cela n’aura aucun impact sur toi. Ou alors si, et là je serai terrifiée. Je suis complètement aveuglée et c’est un coussin qui est envoyé à travers la pièce. Je me contiens car je sais comment je peux être. Je me dirige vers ma pièce, ma zone même si je suis désabusée car tout transpire ton odeur et ton empreinte. J’ouvre la fenêtre pour pouvoir évacuer l’odeur de la nicotine alors que je tourne en rond. Je suis comme une lionne en cage et je prends mon mannequin de couture pour mon partenaire de boxe de ma main libre. Un coup puis un deuxième pour tenter de me défouler. De me calmer. Mais mon esprit a décidé de me tourmenter et ton image dans ma tête m’est insupportable.
Pourtant, je t’aime, je le jure.
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| | | | (#)Sam 22 Jan - 0:46 | |
| “C’est ça, va faire ce que tu sais faire de mieux. Je suis sûre que ça serait plus simple si tout était en chanson. Mais la vie est pas une putain de comédie musicale!” Elle n’aide en rien à ajouter ça alors que tu es en train de descendre les premières marches des escaliers. Tu l’entends parfaitement, elle a fait pour. Elle a dû te suivre un tant soit peu et elle ne te suit pas plus que ça. Tant mieux. Il vaut mieux pas là. Tu as besoin de te calmer tout seul. De te recentrer. De réaliser qu’elle parle juste sous le coup de la colère et passer à autre chose. Le choc va passer hein il va passer Jordan ? Tu espères vraiment. Et plus tôt que tard. Tu t’asseois sur ton canapé, le dos contre le dossier, le regard fixe. Tu ne regardes rien, tu es dans tes pensées, tu es encore tellement choqué·e par ce qu’elle a dit. Comment peut elle être si mauvaise ? Et tout ça pour un post Instagram. Incroyable. Elle n’a pas l’air de chercher à venir à ta suite et tu te lèves pour aller fermer ta porte à clé. Tu n’as pas envie de son invasion sans ton accord. Tu as besoin de ton temps à toi là et surtout ne pas entendre d’autres phrases horrible qu’elle pourrait ajouter sur cette liste qui te brise encore le coeur. Tu soupires doucement, restant debout derrière ta porte et puis tu retournes dans la pièce où ton ordi est allumé et tu vas mettre ton casque sur les oreilles et lancer Limits de Bad Omens, mais pas la version Unplugged. Celle où ça envoie un peu plus. Cette chanson tu l’as déjà tant écouté en pensant à Birdie et c’est exactement tout ce que tu penses là. Tu vis dans ta comédie musicale Jordan. Fuck. Off. Tu mets le son très fort dans tes oreilles, ça te fait un bien fou. Tu mets la chanson en repeat avant de passer à la version live qui a une touche un peu plus douce. Tu fermes les yeux tu te détends, doucement. Tu laisses celle ci un moment dans tes oreilles et quand tu es descendu·e, tu mets la version unplugged et puis tu passes à If I'm there, toujours la version douce car ça y est tu es descendu et tu respires mieux… Les paroles qui t’aident à reprendre conscience de la réalité de la situation. Y’a autre chose là dessous qui la dérange. Non tu n’es pas en train de la psychoanalyser, tu es bien loin d’être assez doué pour ça mais oui, tu es sûr qu’il y a quelque chose d’autre là dessous. Tu soupires doucement alors que ta poitrine ne te serre plus. Ton esprit est revenu en place. Tu n’oses pas mettre ta chanson fétiche. Celle qui te calme en moins de deux lors de crises de panique car ça n’est pas du tout ça cette fois ci et nope, tu peux pas chantonner ’Forget about the worries on your mind’ parce que tu es inquiet pour elle. Vraiment.
Tu sais pas trop combien de temps tu es resté là, tu ne sais pas non plus si elle a essayé de venir te voir car vu ton casque soundproof, tu n’aurais absolument rien entendu. Tu sors ton téléphone de ta poche et tu lui envoies un SMS pour tester les eaux. Tu vas mieux, tu es dans l'inquiétude à son propos plutôt là.
- SMS:
- Spoiler:
Pardon si y'en a qui ont lu avant j'ai modif ma relance surprise
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| | | | (#)Sam 22 Jan - 13:38 | |
| Le temps passe sans que tu ne remarques exactement à quel rythme. Tu es rythmée par tes tempes qui tapent fort, par ton coeur qui joue de cette symphonie larmoyante, de ton ventre qui se tord, de ta poitrine qui se compresse et de ton cerveau qui te répète comme un mantra aussi angoissant que malheureux que t’as touché le fond. Que t’es stupide. Que t’as tout ruiné. Il faut que tu t'extrais de cette spirale infernale. Tes pensées vont plus loin que la réalité, comme ces mots que tu as prononcés qui ont dépassé ton jugement. L’excuse est facile et tu vas clairement te dédouaner pour un temps ; mais jusqu’à quand ? Jouer à la reine du silence ne va rien arranger, mais c’est un mal pour un bien. Jordan a fait preuve de bon sens à s’extirper comme iel l’a fait ; tu aurais été capable de dire d’autres choses que tu n’aurais pas pensés mais qui auront quand même déferlé ta bouche et atterrit dans ses oreilles. Tu tates tes poches, tu tournes sur toi-même après avoir écrasé ta cigarette, tu cherches ton téléphone. Tu aurais besoin de te changer les idées même si tu ne sais pas comment. Tu as les doigts trop fébriles pour pouvoir écrire dans ton journal. Tu réalises que ton téléphone est dans ton sac qui se trouve à l’entrée et tu soupires lourdement. Tu espères que Jordan est toujours en bas. Tu n’as toujours pas envie de le voir. Mais tu sors de la pièce malgré tout pour aller à pas de loup dans l’entrée, choper ton cellulaire et retourner dans ton refuge à toi. Même si au final, tu te sens encore plus enfermée. Tu jettes un coup d'œil par la fenêtre contre laquelle t’es accoudée, tes yeux sur le jardin où tu serais bien au final. Mais il faut que tu redescendes par le rez-de-chaussée et c’est hors de question. C’est un terrain miné. Pour toi et pour lui.
Seulement, sur le téléphone, c’est sur sa page que la lumière s’ouvre et t’es encore plus blasée. Assise au sol, les jambes repliées, tu coupes l’application, tu soupires, tu mets la tête sur tes genoux. Tes propos émotions prennent le dessus. Tu lâches ton cellulaire, tu te fais mal car il atterrit sur ton pied ; c’est forcément le karma qui vient te bouffer en pleine figure. La frustration est grande et beaucoup seraient en train de te foutre des claques dans la figure - tu as le droit d’être vexée mais tu n’avais pas le droit d’être aussi méchante. Aussi vile. Aussi brutale. Pour l’instant, tu ne penses pas à ça. Commence le grand chemin de ne pas être à la hauteur. De comptabiliser ton rapport avec les autres. Avec tes amis. Ceux qui partent, ceux qui restent. Si tu es fautive. Si on te fuit parce qu’au final, on te zappe, on te supprime. Ils finissent toujours par partir, c’est quelque chose que tu réalises depuis des semaines. Ils sont des êtres humains, Birdie, ils ont des carrières, des envies, des projets. Tu ne peux pas les retenir contre toi à tout jamais. Tu ne peux pas non plus retenir Jordan avec toi pour toujours. Même si iel t’a assuré du contraire. Iel te le martèle depuis le début qu’iel ne t’abandonnera pas. Ils le font tous.
Mais ça n’en reste pas moins difficile quand il y a bien un moment où ils finissent par partir. Tu devrais être habituée mais ce n’est pas le cas. Tu te tortures beaucoup trop l’esprit, tu le sais mais c’est plus fort que toi. Tu relèves la tête, passe tes mains sur ton visage. Tu fermes les yeux même si ça te déconnecte de la réalité. Ce n’est pas forcément le meilleur moment pour te plonger dans les tréfonds de ton esprit. Puis le téléphone vibre, toujours à moitié cassé sur ton pied. Tu as envie d’ignorer mais la curiosité est plus forte. Jordan qui t’envoie une stupide mais adorable image. T’as envie de le détester. Alors tu t’agaces. Et s'ensuit un échange alors que vous êtes sous le même toit.
- Spoiler:
22/01/22
don't do that stop it is this funny to you ? because it's not for me. I wanted to check how you were doing before coming back up but didn't know what to say you can just ask i'm still pissed and i'm frustrated to be pissed and you're frustrated me with your memes You hurt me with your words But i know you're angry and you don't really think what you said (I hope) I'm not ashamed of you B Instagram is nothing and you act like I just left you at the altar on our wedding day i'm not going to be sorry to have feelings even if they seem stupid I'm sorry it hurt you this much I feel there's something more to that I feel you're upset about something else and this just triggered it you're not stupid except for thinking i'd ever kick you out the house don't psychoanalyze me i don't know what you're talking about i'm just disappointed, nothing more Was super harsh for **just disappointed** Are you really afraid I'd ask you to leave one day? Do you really think I'd do that? i'd ask you to move out* yes and... idk i guess not if you're asking that way today it sounds absurd but tomorrow ? who knows ? 30min plus tard I know I would never kick you out Vous êtes ridicules. Tu es ridicule - lui cherche juste à tâter le terrain, et à juste titre. Jordan sait comment tu es quand tu es comme ça. Il faut mieux prendre ses distances - même si lui a pris les siennes parce que t’as été virulente à son encontre. Les mots que tu lis te le font doucement réaliser. Mais tu ne t’excuses pas pour autant. Tu n’en es pas encore là. T’es butée. Tu as envie de rester fâchée contre lui. Parce que malgré que tu l’es blessée, iel t’a blessé en premier. Oui, Instagram ne veut rien dire mais pour toi, ça voulait dire quand même un petit quelque chose. La frousse reprend le dessus, la peur de passer à la trappe un moment ou un autre aussi. Tu as beau être énergique, souriante et extravertie, tu portes tes doutes sur tes épaules qui réapparaissent de la plus mauvaise des façons. C’est encore pire quand Jordan ne répond plus - toujours prostrée au sol, tu reposes ton front sur tes genoux et t’as les larmes qui viennent. Les traîtresses. Tu essaies pourtant de les contenir mais rien à faire.
Mais le téléphone vibre. Il reprend vie de longues minutes plus tard. Tu as eu le temps de devenir amorphe dans ton cerveau, dans tes membres. Tu as les yeux rouges, tu as aussi les paumes rouges à force d’avoir serré les poings. Tu te sens faible, bien trop sentimentale ; est-ce qu’on peut te le reprocher alors que c’est de ton amoureux qu’on parle ? De votre couple ? Jordan a toujours su contrairement à toi. Sa position n’a jamais changé en un an. Iel promet d’être là et iel est toujours là. Pourquoi tu continues de douter de lui ? De ses paroles ? Ton partenaire te veut dans sa vie quoi qu'il arrive. Iel te l’a redit il y a quelques jours. Tu te repasses ces mots échangés, ceux qui apaisent un peu plus le cœur et l’âme. Tu ne réponds pas à son dernier message mais tu te décides à lever tes fesses. No matter what the future holds for us, I will always be there for you. I promise you. I promise you for real B. Tu te diriges vers la cuisine, tes doigts tapotant sur l’îlot alors que tu tournes sur toi-même, à la recherche de quelque chose. I will care about you everyday of my life and I want you in it. No matter what. No matter how. ta gorge est nouée, tu déglutis, tu serres la mâchoire alors que tu finis par prendre une de ces tablettes de chocolat que Jordan raffole. Tu la serres contre toi alors que tu descends vers son studio, l’appréhension criant l’alerte partout dans tes membres. Tu mords ta joue, tu tortures ta lèvre, tu regardes beaucoup trop longtemps sa porte avant de te décider à toquer. T’essaie de rentrer mais c’est fermé à clé - ce n’est pas plus mal mais ça fait mal. “Jor ?” tu sais très bien qu’iel est là-dedans, de toute façon. “J’ai… ahem, paraît que le chocolat apaise les maux. C’est un loup-garou qui l’a dit, je sais pas si c’est à prendre pour argent comptant mais… Qui tente rien n’a rien ?” si Jordan sort ses memes, toi, tu sors une référence digne de la Potterhead que tu es. Tu n’as pas l’impression de pouvoir t’en sortir aussi facilement car tu l’as blessé, tu ne sais pas vraiment sur quoi car c’est le flou artistique dans ta tête. Mais tu as blessé la personne que t’aimes et même si t’as été vexée, t’es aussi affreusement coupable. Il n’y a plus qu’à retenir sa respiration, maintenant.
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| | | | (#)Sam 22 Jan - 14:16 | |
| Tu t’es levé de ton fauteuil, tu as coupé et ôté ton casque de tes oreilles, prêt à sortir de ton studio pour la rejoindre mais t’es debout comme un·e con entre la porte et ton bureau. Son dernier SMS te met un sacré coup et tu bats en retraite de nouveau devant ton ordinateur. C’est la musique qui t’apaise de nouveau l’esprit et tu décides de mettre le dernier album de Halsey. Son dernier SMS qui éclaire bien des choses dans ta tête au moment où Whispers commence. Birdie est en train de te pousser vers la sortie avant que tu ne le fasses. C’est de ça qu’elle a peur, que tu la lâches même si tu lui as dit que tu la voulais dans ta vie pour l’éternité et cela peu importe la façon. Tu sais aussi que ça ne veut pas forcément dire que vous serez ensemble romantiquement jusqu’à la fin des temps. Cette éventualité te brise le coeur mais de voir écrit noir sur blanc qu’elle n’est pas sûre si tu vas pas la jarter de la maison demain ça t’a mis une plus grosse claque que celle qu’elle t’a mis oralement un peu plus tôt.
Toi qui efface ce post c’est synonyme de toi qui la vire de la maison à ses yeux. Car rien n’est sûr pour elle. Tout ne tiens qu’à un fil qu’elle essaie de couper dès que l’occasion se présente. Elle veut saboter te mettant tout sur le dos avant que ça ne soit sa faute à elle. Tu comprends tout. Tu sais aussi qu’il n’y a rien que tu puisses faire pour la raisonner car c’est ancré en elle. Tu ne peux rien faire qu’être triste de voir qu’elle a peur à tous les instants où ça capote un petit peu. Où votre histoire n’est pas totalement faites de beaux moments. Tu comprends qu’il va falloir que tu te blindes plus que jamais pour prendre en pleine face les futurs atrocités qu’elle dira car visiblement ça sort tout seul dans ces moments là. C’est son trauma qui parle et tu ne peux rien faire que de lui envoyer ce nouvel SMS en lui disant que non, tu ne la jetterais jamais de chez vous du jour au lendemain comme ça. Tu sais ta capacité à l’aimer et absolument rien qu’elle puisse faire, aussi pire que ça le soit, ne fera qu’elle se retrouverait sans toit sur la tête. Tu tournes sur ton fauteuil de bureau alors que tu entends toujours Halsey qui cette fois termine de chanter I am not a woman I’m a god. “Jor ?” Tu l’entends bien l’oiseau frapper à la porte car tu n’as plus le casque sur les oreilles. Le ton de sa voix a l’air apaisé, calmé. Ce qui te fait beaucoup de bien à entendre. “J’ai… ahem, paraît que le chocolat apaise les maux. C’est un loup-garou qui l’a dit, je sais pas si c’est à prendre pour argent comptant mais… Qui tente rien n’a rien ?” Tu te lèves pour aller lui ouvrir la porte voyant qu’elle agite son propre drapeau blanc.
Tu vas aussitôt passer tes bras autour d’elle sans même regarder sa forme ou son visage. Elle est là, dans tes bras, c’est tout ce qui compte. « Leave my chocolat alone. » Que tu marmonnes alors que tes lèvres sont sur le haut de sa tête dans ses cheveux. Tu la serres avec tendresse mais fermeté en même temps oui oui c’est possible. C’est Lighthouse qui joue à présent dans les enceintes de ton ordinateur. Tu respires son odeur car elle t’a manqué oui oui. Tu veux rester comme ça pendant tout le reste de l’éternité oui ça aussi c’est possible. Tu caresses son dos, les yeux fermés, et tu murmures enfin… « I wish I could just make an Unbreakable Vow… » Car oui tu parles son langage toi aussi, tu es un potterhead également. A un niveau bien moindre à côté d’elle mais tu as toutes les ref et le serment inviolable serait clairement la réponse à tous vos problèmes. « The closest to this that I can think of is getting married… But even that, can be broken. » Tu es en train de dire quoi Jordan ? Nothing, I’m just saying.
Dernière édition par Jordan Fisher le Sam 22 Jan - 14:46, édité 1 fois |
| | | | (#)Sam 22 Jan - 14:45 | |
| Tu as peur que Jordan ne t’entende pas car tu entends la musique qui fredonne de ses enceintes de l’autre côté de la porte. Halsey le réconforte mieux que tu ne le pourras jamais, d’autant que c’est de ta faute si iel se tourne vers elle pour trouver un apaisement à son âme. Tu ne sais pas comment Jordan fait car toi, tu es incapable de pouvoir te plonger dans une de tes passions quand tu ne vas bien. Tu accumules tellement les choses, tu es tellement douée pour faire comme si tout va bien, sans prendre le temps de gérer peu à peu, de mettre tous les problèmes des petites cases bien rangées et d’apprendre à vivre avec pour savoir comment les gérer. C’est là la grande différence entre Jordan et toi.
C’est pour cela que lui ouvre la porte sans attendre plus longtemps. Pour ça aussi que ses bras t’encerclent plus rapidement que t’es le temps de respirer - tu respires directement son odeur et son étouffement, et c’est encore mieux. « Leave my chocolate alone. » tu aurais ricané dans d’autres circonstances mais là, tu te contentes d’écraser ton nez contre son torse avant que tes bras n’aillent timidement s’enrouler à son tour autour de lui. Tu n’oses pas faire quoique ce soit d’autre, pétrifiée de ce que t’as pu dire et lui faire subir en même pas dix minutes, à cause d’un stupide post, alors que tu l’aimes, et que t’es la reine pour te foutre toi-même une balle dans le pied. Tu es affligeante alors que tu fermes les yeux contre lui ; son étreinte t’apaise mais tu ressens encore plus le poids de cette culpabilité qui vient t’incomber de plus en plus entre les omoplates. « I wish I could just make an Unbreakable Vow… » y’a encore quelques larmes qui coulent - elles vont chier - alors que la référence te fouette en plein coeur. Juste le fait que Jordan le pense suffit à te prouver l’étendu du réconfort et de l’apaisement qu’iel souhaite te donner. « The closest to this that I can think of is getting married… But even that, can be broken. » si tu n’étais pas en position de faiblesse, tu l’aurais frappé pour avoir dit ça. “Don’t be silly.” que tu murmures dans un bruit étouffé car t’es toujours contre lui et que t’as pas l’intention de te défaire. Tu joues avec tes ongles derrière son dos avant d’avoir le courage de monter tes yeux vers lui. “You would make an Unbreakable Vow for me ?” pour le commun des mortels, ça peut paraître idiot mais pour toi, c’est bien plus intense et remarquable qu’une demande en mariage. Tu parais si vulnérable à ce moment-là, tu fais presque pitié à voir. Tu as toujours les yeux un peu rouges, il n’y a aucun éclat de vivacité habituelle sur ton visage mais tu vois comme un petit espoir dans ses mots. Bon dieu, Birdie, combien de fois il va falloir que Jordan te répète que tu peux compter sur lui ? C’est à force de douter de lui que tu vas finir par le repousser sans faire attention. Tu ne veux pas que ça arrive, n’est-ce pas ? Alors, get over it, girl.
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| | | | (#)Sam 22 Jan - 16:08 | |
| Vraiment soulagé·e de voir qu’elle est calmée et que les choses devraient pouvoir reprendre leur cours normal, jusqu’à la prochaine crise de nerf de ton oiseau, ou d’anxiété de ton côté. Tu cherches vraiment les solutions quand tu sais que tu ne peux rien faire à ce qui se passe dans sa tête. Le temps et la confiance qu’elle a en toi doivent juste se consolider plus et plus jusqu’à ce qu’elle ne doute plus. Vraiment le serment inviolable seraient la meilleure chose au monde. “Don’t be silly.” Tu embrasses de nouveau le dessus de sa tête. I love you I don’t care if I’m silly. Y’a un léger frisson qui te parcours de la sentir te gratter le dos. Tu respires son odeur comme si ça faisait trois mois que tu ne l’avais pas fait. Puis elle se détache pour mettre son regard bleuté dans le tiens. “You would make an Unbreakable Vow for me ?” Tu hoches la tête lentement en confirmant que oui, tu ferais un serment inviolable pour elle. Elle a l’air si petite dans tes bras, t’es sûr·e qu’elle est pieds nus. Tu remarques ses yeux humides et tu montes une main à son visage pour y passer ton pouce sur ses joues. Comme si ton geste effacerait à tout jamais ces larmes ci et la douleur qui s’y cache derrière.
« I would. In a heartbeat. » Ton ton est si confiant. Toi qui plaisante tout le temps sur le fait de mourir. Il n’empêche que tu es toujours là après 31 ans. Incroyable mais vrai. La réalité c’est que tu veux vivre sinon tu en aurais fini depuis longtemps. Y’a toujours eu un petit quelque chose qui s’est mis sur tes chemins suicidaires. Tu as toujours suivi ces signes là plutôt que les autres. Tu les as pris à bras ouverts sans même t’en rendre compte. Tout comme elle qui plonge tête la première dans la faille la plus à même de saboter votre relation. Tu penches ta tête vers la sienne pour aller lui déposer un baiser sur les lèvres. La vie c’est pas une putain de comédie musicale. Certains des mots de ton oiseau qui repassent dans ta tête alors que Ya’aburnee qui se lance derrière vous. Même si tu sais que les mots ont été écrit pour son fils, tu trouves qu’ils collent bien à vous deux là maintenant. Life is not a musical but if I put out an album about her she would change her mind… Ta main toujours sur sa joue quand tu te détaches, ton autre bras qui la maintient autour de toi. « Would you? » Que tu murmures en retour après ce qui pourrait paraître une éternité. Tu t’es juste perdu dans ses beaux yeux et tes pensées aussi ok.
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| | | | (#)Sam 22 Jan - 17:27 | |
| Ta volonté de rester stupidement fâchée est partie sous le coup d’une aile de chouette quelque part dans le monde. Il fallait s’y attendre à partir du moment où tu as voulu aller le voir. Ton intérieur s’est apaisé, il s’est retourné, il s’est avachi. Ce n’est pas une dispute sérieuse. Ce n’est pas utile, c’est futile, c’est carrément sans intérêt. Insignifiant. Est-ce que tu l’es aussi aux yeux du monde ? Il ne faut pas que tu reprennes tes pensées. Pas celles-là. Pas celles qui t’amènent plus bas que terre. Celles qui t’ont déjà abattu plus d'une fois. Une respiration, un battement, une inspiration, et ainsi de suite. Tu inspires son odeur, tu respires sa solidité, tu aspires aussi à la même confiance que lui. A force de te les murmurer, tu vas finir par y croire. Tu ne cherches pas à ce que Jordan te trouve des solutions, c’est à toi de te mettre du plomb dans la tête. C’est ce que tu tentes de faire à ce moment précis. Alors que tu as ta tête levée vers lui. Jordan n’est pas Dan. Jordan ne va pas te trahir. Jordan ne va pas te faire sentir peu importante. Jordan essuie tes joues pour effacer tes larmes là où Dan se serait moqué de toi. Tu as de la valeur pour lui. La preuve, iel te tient contre lui avec force alors que Dan t’aurait encore plus embrouillé l’esprit.
« I would. In a heartbeat. » c’est toi qui manque ironiquement un battement en le voyant aussi sincère et honnête. Tu ne peux pas en attendre moins de lui. Jordan a toujours su être d’une honnêteté incroyable. Mais t’as l’impression de le voir pour la première fois. Encore une fois. Comme si chaque déclaration de la sorte est une redécouverte. De son attachement pour toi. De votre lien si fort. Tu es absolument dans le bordel de tes émotions. Tu t’épuise toute seule. Tu es émerveillée, aussi. Epatée qu’iel soit toujours là, que sa tête se penche assez près pour que tu puisses compter ses cils et embrasser vos lippes ensemble. Tu retrouves les battements de ton coeur. Un souffle nouveau qui te gonfle. Non, il n’est pas nouveau, il est salvateur. « Would you? » tu déglutis en scrutant son regard. “Yes. Yes I would. Of course I would.” car tu n’aimes pas parler de ces choses-là mais t’es prête au pire pour tes proches.
Pour Jordan encore pire. Encore mieux. Le juste milieu est un peu compliqué à trouver. Mais t’es la zone. La vôtre, la belle, la réconfortante. La réalisation que tu pourrais mettre ta vie en jeu pour rester avec lui. No matter how. Parce que ton esprit pense que si tu perds l’amoureux, tu perdras aussi l’ami. Celui qu’iel a été en premier lieu. Il n’y a rien de mal à explorer d’autres perspectives. Mais l’idée te blesse pour l’instant trop à imaginer pour considérer un autre univers où tu n’es plus avec lui. Les mots s’échappent de ta bouche et tu finis par avoir le visage qui se tord d’une tristesse incroyable, s’accompagnant de larmes qui reviennent en force dans tes prunelles. “I’m so sorry, Jordan.” que tu dis en plaquant ton visage contre son torse. T’es clairement en train de te cacher, tout comme tu veux calmer ces foutues maudites larmes de l’enfer. T’es incapable de dire plus car tout ce que tu retiens, c’est que tu l’as blessé pour une stupide histoire d’instagram. Peut-être qu’il faudrait que tu songes à te retirer de ce réseau social à ce point. Tu as blessé ton partenaire pour une histoire aussi sordide. T’es pitoyable.
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| | | | (#)Sam 22 Jan - 18:19 | |
| Elle ressemble à un oiseau blessé - littéralement - dans tes bras et tu as bien prévu de la grader contre toi pour lui insuffler tout ton amour afin de l’aider dans ce moment. Tu ne sais pas quoi faire d’autre, il n’y a rien à faire d’autre surtout. Juste être avec elle et l’aimer. Ca tu sais faire. Ça tu peux faire jusqu’à la fin des temps et tant pis si Josh attend depuis plus de deux heures maintenant que tu lui envoies les autres essaies sur lesquels tu étais inspiré. Le travail c’est important, mais Birdie l’est aussi. Surtout dans une situation aussi critique que celle ci. “Yes. Yes I would. Of course I would.” Le of course qui sort naturellement mais t’as l’impression que si c’est toi qui le dit, elle ne le prend pas pour argent comptant pour autant. Y’a un long et tumultueux chemin à faire encore. Tu te dis même que jamais elle ne sera totalement convaincu de combien elle compte pour toi. Combien tu la veux dans ta vie pour toujours. Tu lui as dit mais ça ne sont que des mots, tu le sais bien.
Tu vas déposer un doux et long baiser sur son front et quand ton visage se recule tout ce que tu peux voir c’est le plus triste des visages de la planète entière. Celui de ton oiseau qui fond en larmes. “I’m so sorry, Jordan.” Ton coeur se serre si fort alors que tu essaies de lui donner la tendresse que tu peux au milieu des sanglots que tu entends sur ton torse. Tu peux pas t’empêcher de pleurer avec elle car tu as littéralement le coeur brisé de la voir dans une telle souffrance. Une de tes mains qui va se glisser derrière sa tête pour la maintenir au plus près de toi, caressant ses cheveux alors que tu essaies de rester silencieux au milieu de tes larmes.
Tu laisses un moment passer, tu ne sais pas combien de temps, avant de la soulever délicatement pour aller t’installer dans le canapé avec elle. Elle sur tes cuisses, tu la gardes tout contre toi alors que tes larmes ont cessé. Tu t’essuies quand même les yeux brièvement avant de retourner l’enlacer to the max. Ton visage niché dans ses cheveux, tu y déposes des baisers en caressant son corps doucement, bien contre toi et l’album de Halsey qui tourne toujours en fond. Tu espères qu’elle n’est pas en train de prendre pour argent comptant toutes les paroles. Limite si tu voudrais te détacher pour aller couper la musique car tu sais que y’a certaines chansons qui risquent de faire plus mal que d’autres. Tu tends le cou essayant de voir si Birdie s’est endormie.
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| | | | (#)Sam 22 Jan - 18:55 | |
| Jamais le lien n’est défait. Une fois accrochés, rien ne semble pouvoir vous dissocier. Encore moins maintenant où tu es en train de t’effondrer contre lui. Les raisons sont obscures mais tu as fauté. Quelque part dans ce schéma tortueux, tu t’es perdue et tu as encore dit ce qu’il ne fallait pas. Tu n’as pas bu, tu n’as rien pris, mais tu as laissé la colère parler à la place de la sagesse. Tu en as, quelque part. Souvent plus pour les autres que pour toi. Il y a un surplus de plein de choses qui s’emmêlent. Ton esprit pense à ce message où Jordan pense qu’il y a quelque chose de plus profond derrière ta crise. C’est peut-être le cas, c’est peut-être vrai. Tu n’as pas conscience de grand-chose à part de tes doigts qui s’accrochent à son tee shirt dans son dos comme à une bouée. Tu perds tes moyens si on te fout à l’eau sans prévenir ; c’est pareil avec tes émotions. Le contrôle n’est pas ton fort, tu es une impulsive, une spontanée, que ce soit pour le meilleur comme pour le pire.
La réalisation que tu projettes ta seule relation avec celle de Jordan alors qu’elles n’ont rien avoir. Jordan te porte contre lui. Jordan te berce. Jordan te camoufle du monde dans ses bras. Jordan protège, Jordan se soucie, Jordan prend soin. Et toi, dans ces moments-là, tu détestes encore plus Dan. Car tu essaies de détruire ce lien que tu essaies de faire alors qu’il n’y aucun lien à faire. Tes yeux dégoulinants d’eau restent fermés, tu es épuisée de l’énergie dépensée en si peu de temps. Tu es seulement capable de t’accrocher à ton partenaire et de te positionner encore plus contre lui une fois assis. La musique reste en fond et elle contribue à t’apaiser gentiment ; tu n’avais pas entendu l’album depuis un moment et ça te rappelle de jolis moments avec ton musicien. Ces fois où tu prétendais en avoir assez. Celles où vous chantiez en chœur comme des petits fous. Celles où tu le filmais en catimini quand iel bougeait dessus. Tu repenses à sa détermination dans les propos qu’iel t’a dits. Tu te concentres sur sa respiration, sur ses lèvres contre tes cheveux, sur ses doigts qui te caressent doucement. Tes bras autour de son cou, ta tête contre l’épaule, tu te forces à penser à toutes ces jolies choses. Comme un détraqueur que l’on veut exterminer. Penser au plus beau souvenir et s’y tenir, s’y raccrocher. Ne pas laisser le mal aspirer ton âme.
“Tu…, tu déglutis en reniflant bruyamment, tu travailles sur quoi ?” tu demandes, sa zone de confort à lui, pour une distraction, un changement d’esprit pour toi. Tu relèves légèrement la tête en dénouant tes bras pour les plaquer contre tes joues alors que tu tentes de te calmer - il faut que tu te calmes. T’as lâché la tablette quelque part sur le canapé et tu cherches distraitement où elle est avant de te pencher pour la prendre. “Je crois que je vais t’en piquer un morceau.” une ligne entière, même, car t’en as bien besoin et envie au milieu de ces ingrats reniflements. Tu mâchouilles ton premier morceau en levant la tablette vers son visage. “T’en veux ?” tu as juste besoin d’un moment pour te reprendre. Tu es une grande fille. Tu vas gérer.
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| | | | | | | | jorbir 44 x i'd wear your heart out like a symbol |
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