| jorbir 44 x i'd wear your heart out like a symbol |
| | (#)Sam 22 Jan 2022 - 20:15 | |
| “Tu… Nope, elle ne dort pas. tu travailles sur quoi ?” Et elle a envie de faire le conversation. Tu sais très bien ce qu’elle fait. Elle veut se changer les idées. Passer à autre chose. Tu n’as aucune objection pour ça. « Quelques dernières modifs pour le nouvel album de Northlane. » Tu vas déposer un baiser sur son front alors qu’elle passe ses mains sur ses joues. Tu cherches des yeux si y’a un paquet de mouchoir dans les environs mais si y’en a, c’est dans un de tes tiroirs du bureau. Tu l’observes chercher tu ne sais quoi. Elle a l’air exténuée. “Je crois que je vais t’en piquer un morceau.” Tu vas passer ta main sur son front pour lui enlever quelques mèches de devant les yeux. “T’en veux ?” Tu fais oui de la tête et prends les quatre carreaux qu’elle t’a découpé. « Merci. » Vraiment toi, tu n’es pas avare de mercis. Tu croques un premier morceau alors que ta main dans son dos la caresse doucement.
Tes yeux posés sur elle, un baiser va sur sa joue. « I saw the new bath bombs you got. The purple and golden ones. » Tu vas déjà croquer un deuxième morceau de ton chocolat, sûr que le prochain c’est le dernier. Tu manges pas le chocolat tu engloutis le chocolat. « Shall we try one now? I’ve been wanting yesterday but figured it would be better with you. » Tu ajoutes pas que tu es presque certain·e qu’elle aurait boudée de savoir que tu as essayé avant elle cette nouveauté. Ca ressemblait à un ciel dans la nuit étoilé mais t’as aucune idée. T’as juste vu rapidement dans l’étagère de la salle de bain. Josh va attendre un peu plus encore parce que là t’as juste envie de voir le visage de ton oiseau être nettoyé de toutes cette tristesse et ses larmes. Besoin de faire partir tout ça dans le trou de la baignoire après une session câlin dans de l’eau qui va vous faire du bien car il fait trop chaud dans ce pays. « You pick the music. » Mais tu te souviens d’une fois où vous avez mis de la musique - tu as mis une playlist aléatoire lié à une de tes chansons favorites et ça en a fini avec Birdie qui prend à coeur bien trop les paroles de certains titres… Tu t’en souviens très bien de cette nuit dans cette chambre d’hôtel après ta soirée networking. « If you want some. » Car tu n’es pas dérangé par le silence, mais tu as automatiquement imaginé une musique de fond. La vie n’est pas une comédie musicale Jordan. Faux. Elle l’est.
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| | | | (#)Sam 22 Jan 2022 - 21:32 | |
| « Quelques dernières modifs pour le nouvel album de Northlane. » tu ne sais pas ou plus qui est Northlane mais tu ne fais pas non plus d’efforts pour te rappeler. Tu es juste en train de penser qu’au moins lui a réussi à être productif pendant que toi, tu pétais ton boulon là-haut. Sans rien oser toucher car tu ne savais pas si ça resterait en un seul morceau. Alors tu as été prudente et tu n’as rien touché à part ton cellulaire et ta clope. Maintenant, tu espères ne pas briser Jordan contre toi - apparemment, ce dernier se tient dans toute sa splendeur donc il n’y a pas de risque visible pour que ça arrive. « Merci. » Lupin ne mentait pas ; le chocolat rend les choses meilleures. Ou est-ce que ça serait simplement parce que ton coeur reprend son rythme normal, que t’as l’impression que Jordan t’accepte de nouveau, que votre nuage à orages est passé ? Oh oui, c’est sûrement ça. Mais c’est plus sympa de dire que c’est le chocolat. De se raccrocher à un remède magique et réel, solide que l’on peut toucher, palper et prendre à tout moment.
« I saw the new bath bombs you got. The purple and golden ones. » tu mâchouilles ton morceau en rentrant ta tête dans tes épaules. Tu as tous les droits du monde d’acheter des bombes de bain. C’est à cause de Jordan que t’en es accro. Dès que tu en vois, tu ne peux pas t’empêcher d’en acheter. Encore moins si elles sont dorées. Tu as déjà hâte de les essayer. “They’re pretty.” ça sonne presque comme une justification sur la raison de ton achat - alors que ça tombe sous le sens et que t’en as pas besoin. Ce n’est pas comme si tu as volé sa golden card pour les acheter. C’est ton argent, le tien à toi, tu en fais ce que tu veux. Tu ne crains pas la place que tu prends chez Jordan. Mais là, tu fais ta timide, clairement. Tu marches sur des œufs car c’est tout neuf. Fragile. On ne sait jamais. « Shall we try one now? I’ve been wanting yesterday but figured it would be better with you. » tu finis ton morceau de chocolat en hochant la tête. Tu te sens fatiguée mais surtout collante. Tu réalises que malgré la clim, tu n’en reste pas moins un peu chaude. Pas comme vous aimeriez, malheureusement. “They were bought for it.” évidemment que tu aurais envie de prétendre que tu n’aurais pas boudé si Jordan en avait essayé sans toi mais… Tout le monde sait que ça aurait été un mensonge. « You pick the music. » tu grimaces légèrement. « If you want some. » tu remballes la tablette avec précaution dans ton emballage. “I’m not feeling like picking any music right now.” tu as toujours tes émotions en pagaille. “I wouldn’t mind some tho because the silence is too loud.” tu n’as jamais aimé le calme car cela te laisse justement trop d’opportunités de réfléchir et penser. Exactement comme tout à l’heure. Tu relèves un regard presque désabusé vers Jordan. “You’re okay with me ?” sombre petite idiote, est-ce que ton partenaire tenterait de t’aider à te sentir mieux si ce n’était pas le cas ?
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| | | | (#)Dim 23 Jan 2022 - 0:26 | |
| “They’re pretty.” Tu hoches la tête pour confirmer. Ta main qui caresse toujours ton petit oiseau parce que ça se voit qu’elle est toute effrayée de tout. Tu n’aimes pas quand elle est comme ça. Tu espères qu’elle va doucement mais sûrement retrouver toute sa vigueur, ses sourires et airs de chipie que tu aimes tant. Sûr que les bath bombs vont remettre un peu de paillettes dans les yeux de ta partenaires. C’est exactement ce qu’il vous faut là. Les bath bombs et le bain ensemble. Meilleur combo. “They were bought for it.” Elle ne l’a pas dit avec les mots mais son corps a confirmé qu’elle était partante pour ton plan d’action. Tu vas te débrouiller pour envoyer un SMS ou message vocal à Josh avant d’entrer dans la baignoire. Tu sais pas s’il est véritablement en train d’attendre tes fichiers. Tu préfères prévenir malgré tout. Tu finis ton bout de chocolat en même temps qu’elle le sien.
“I’m not feeling like picking any music right now.” Yup sa grimace te l’avait dit juste avant, mais tu apprécies qu’elle le dise en tous mots clair. Au moins tu sais que ça sera sans musique. « No problem. » “I wouldn’t mind some tho because the silence is too loud.” Oh. Non seulement tu réalises que musique il y aura et qu’en plus tu vas la choisir toi, mais sa formulation est absolument magnifique. Tu comprends que trop bien. Parfois le silence c’est trop… « I’ll pick something. » Tu caresses doucement son bras alors qu’elle a les yeux baissés. Quand elle les remonte vers les tiens c’est avec une question. “You’re okay with me ?” Tu fais oui de la tête. Tu vas doucement poser ta main sur sa joue. « It takes a crazy one to understand a crazy one… » Car tu n’oublies pas les mots qu’elle t’a dit et elle n’a pas tort, même si ça fait mal à entendre de la façon dont elle l’a fait. A savoir, de manière totalement hystérique, pouvant que vous êtes aussi stable l’un que l’autre. Are you ok with yourself? Mais ça, tu ne vas pas oser le dire à voix haute. La réponse est clairement non. Tu vas doucement embrasser une de ses pommettes. « Let’s go take that bath. » Que tu dis en la déplaçant doucement de tes jambes mais sans la lâcher pour autant. Tu veux surtout ne pas rester trop longtemps dans cette vibe retour à ce qui a été dit. Il est important pour toi de prendre ce bain et vous refaire une fraîcheur pour aller de l’avant, pour vous sentir mieux.
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| | | | (#)Dim 23 Jan 2022 - 13:32 | |
| « No problem. » Il faut croire que c’est une thérapie comme une autre. Une façon bien à vous pour gérer les choses. Qui aurait cru que vous alliez littéralement noyer vos problèmes dans la marre quand ils sont là ? Il n’y a pas de problèmes, ils ne sont pas réels, ils sont montés de toutes pièces dans ta petite cabosse bien trop chamboulée et bouillonnante de pensées qui dépassent parfois l’entendement. Comme ce que tu as dit tantôt mais que tu as déjà oublié car tu étais prise dans le feu de ta colère et que tu ne tiens pas de traces de ce que tu peux sortir sous le joug de ce foutu Mars qui s’incruste dans ta tête sans avoir ta permission. Tu sais juste que tu as fauté, que tu as blessé ton partenaire mais tu n’oses pas, pas encore, pas tout de suite alors que tu as l’air d’être blessée en retour, lui demander. Lui rappeler ce que tu as dit, qui l’a fait fuir, désemparé. Tu es virulente quand tu t’y mets, tu n’as pas d’excuses pour ça, mais tu es aussi une victime de tes émotions, mais tu te rends coupable quand les mots dépassent ta bouche sans pouvoir les contrôler. C’est bien connu que la retenu n’est pas ton fort, de toute façon. « I’ll pick something. » Ça te semble bien comme plan. Tu veux un bruit de fond mais tu ne sais pas ce que tu veux exactement. Il ne faut pas trop t’en demander et puis, le spécialiste, c’est Jordan. Tu as confiance en lui, pour la musique et le reste de ton existence. Tu t’y raccroches comme tu te raccroches à son regard que tu oses caresser du tien. « It takes a crazy one to understand a crazy one… » Tu as un sourire un peu nerveux alors qu’une de tes mains va masser ta nuque. Ce n’est pas oui, mais ce n’est pas non non plus donc c’est plutôt bon signe, n’est-ce pas ? Arrête donc de te torturer pour si peu, Cadburn.
D’autant qu’iel vient t’embrasser la pommette donc c’est un signe positif, tu ne penses pas ? « Let’s go take that bath. » tu hoches la tête en dégageant tes jambes pour reposer tes pieds au sol afin que tu puisses te lever. Tu regardes la tablette dans tes mains - décidément, jamais du chocolat n’aura été une si grande distraction qu’à ce moment-là. “Je… Finis ce que t’as à faire. Je t’attends là-haut.” car tu l’as interrompu même si Jordan t’envoyait des messages et tu as décrété qu’il fallait bien au moins ça pour te faire un peu pardonner. Lui donner un minimum de son espace alors que tes pieds nus t’entraînent à l’extérieur de la pièce - de toute façon, là, son studio te donne la sensation d’étouffer. Tu as besoin du contact avec l’extérieur et tu ne l’as pas ici. Tu remontes l’escalier en serrant la mâchoire autant que tes phalanges autour de l’emballage, le coeur gros. Finalement, tu avais besoin de t’échapper des bras de ton partenaire pour te retrouver avec toutes ces agitations en toi. De toutes ces choses qui font surface dans ta tête. Les raisons pour laquelles un post instagram te semble si important. Ce qui est ridicule car Jordan t’a dédicacé des chansons. C’est encore mieux. Tu passes par la cuisine pour déposer la tablette sur l’îlot avant de traîner jusqu’à la salle de bain pour aller ouvrir les robinets, surtout d’eau froide. Il fait chaud malgré la climatisation, sûrement parce que tu bouillonnes de l’intérieur. Tu insultes Dan encore plus et t’as les mains qui tiennent le rebord de la baignoire avec une nouvelle vigueur alors que tu réalises simplement pourquoi. Parce que Dan t’a détruite de l’intérieur par son comportement pendant votre relation. Parce que tu as été bien plus marquée, chamboulée, touchée et marquée par ses actions que tu l’aurais cru. Tu fais des comparaisons entre lui et Jordan qui n’ont pas lieu d’être, mais tu donne l’impression à Jordan de gravir le mont Everest par sa faute à lui. Dan t’a fait sentir comme inutile, impossible d’être aimée, la confiance tuée aussi bien en toi-même qu’à autrui. Il s’est amusé de toi, il t’a ridiculisé, en public, sur les réseaux. Tu jouais le jeu en retour mais au final… Ca fait beaucoup plus que mal que tu l’aurais pensé.
I feel there's something more to that. Tu fous une des bombes dans l’eau et tu la regardes se désintégrer avec insistance. Comme si en te concentrant, tu pourras y voir la tête de Dan. Comme si tu pourras voir là une façon de noyer ce qui a été votre relation. Tu fais subir les conséquences à Jordan, ce qui n’est pas juste. Ce dernier qui arrivera sûrement derrière toi alors que tu reste dans ta contemplation sans que tu ne l’entendes arriver. I feel you're upset about something else and this just triggered it. Parce que tu seras en train de penser à ces mots que tu as lu, que lui a écrit et qui ont une résonance particulière. Tu te détestes autant que Dan. Jordan n’a pas à être un dommage collatéral. Ce n’est pas juste.
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| | | | (#)Dim 23 Jan 2022 - 15:02 | |
| Elle reste totalement fébrile dans tes bras. Ses rires, ses regards, ses gestes, y’a tout qui a l’air d’être fait avec la plus grande des prudences. Un contraste total avec son comportement impulsif de l’extrême sur la terrasse. Comme si elle était en train d’ajuster la balance de ses actions avec celles ci qui sont trop pensées à ton sens. Pas naturel chez ton oiseau. Pas naturel de la voir toute blessée et diminuée. La baignoire va faire des miracles, ou la nuit. Demain sera un autre jour. Une fois sur tes pieds tu lâches ton oiseau seulement parce que tu veux atteindre ton téléphone qui est plus loin et que tu ne vas pas la tirer avec toi pour ce faire. T’es quand même pas à ce point là. “Je… Finis ce que t’as à faire. Je t’attends là-haut.” Même si t’as l’impression que d’un coup elle se dérobe. « J’arrive dans cinq minutes. » Car tu vas envoyer un message vocal à Josh. « Dix, max. » Parce que tu te connais, tu vas lui faire une petite récap de ce que tu as fait, ce que tu vas faire mais rien que tu ne lui as envoyé car tu as une priorité toute autre dans ta petite tête là. C’est d’ailleurs pour ça que ça ne sera qu’un message vocal et non pas un appel téléphonique.
Tu arrives dans la salle de bain sept minutes plus tard exactement. Tu vois Birdie penchée au dessus de l’eau. « Oh je voulais voir l’explosion… » Car tu vois la couleur de l’eau de là où tu te tiens. Et puis tu te sens stupide d’éventuellement faire un caprice à ce propos parce qu’il vaudrait mieux que vous soyez dans le doux plutôt que dans le pseudo-conflit vu ce qu’il vient de se passer. Tu auras l’occasion d’en voir une autre un jour mais tu te rapproches de la baignoire pour voir ce qu’il reste à voir de la bombe et les couleurs qui se font, qui tournent, se mélangent, sous vos yeux. Tu poses une main sur ton oiseau. « It still is very pretty. » Que tu dis alors que tu es stupide pour faire un parallèle de tes mots là, avec Birdie et sa propre explosion de plus tôt.
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| | | | (#)Dim 23 Jan 2022 - 16:07 | |
| « J’arrive dans cinq minutes. » « Dix, max. »
Tu lui as simplement souri, signifiant qu’iel peut prendre le temps nécessaire. Tu ne seras pas vexée, tu le jures. Et d’ailleurs, une fois arrivée en haut, tu te rends compte à quel point tu apprécies d’avoir quelques minutes seule. Ton cœur a l’air de se détendre mais toute la nervosité, toute la tension semble se relâcher. Comme si ce n’était suffisant dans ses bras, tu as toujours cette impression d’avoir la gorge nouée et la poitrine compressée sous la fébrilité de votre moment. De cette étrange et lourde atmosphère qui règne.
Regarder la bombe explosée de toutes ses couleurs dans l’eau de la baignoire te fait avoir de jolies choses dans la vue mais ton esprit continue à te jouer des tours en te forçant à établir les causes, les résultats, l’historique de ce problème. Jordan n’a pas tort, ce n’est pas un comportement normal, ce n’est pas anodin d’avoir réagi comme ça et tu le réalises peu à peu alors que tu déglutis légèrement. Avec difficulté alors que ta gorge semble toujours nouée et que tes doigts se serrent un peu plus contre le rebord. Dan est la source profonde, la cause réelle de tout ça ; avoir un coupable n’aide cependant pas à t’apaiser l’âme. Dan n’est plus, toi, si. Dan est enterré et ça te torture encore plus de te le rappeler - ce n’est vraiment pas le moment.
« Oh je voulais voir l’explosion… » tu sursautes légèrement en te redressant alors que tu tournes vers lui. Presque honteuse de ne pas l’avoir attendu sachant que lui l’avait fait. Tu fronces les pliures de ton front en regardant de nouveau la baignoire, prête à dégainer tes excuses en rafale - mais encore faudrait-il être certaine que tu ne te mettes pas à pleurer - que Jordan est à côté de toi, la main sur la tienne. « It still is very pretty. » ton coeur bat et se compresse en même temps alors que tu tournes la tête vers lui. “Yes it is.” Jordan est beau et t’es cruellement chanceuse de l’avoir avec toi. Ton partenaire est brillant de l’extérieur mais aussi de l’intérieur pour le peu qu’on le connaisse un minimum. Tu es si reconnaissante d’avoir quelqu’un comme lui dans ta vie, dans ton coeur, qui visiblement sait comment prendre soin de toi quand t’es pas fichue de le faire toi-même. Qui est capable de mettre de côté sa propre blessure pour faire passer tes intérêts avant tout. Tu te sens égoïste à lui prendre son attention, son temps et son énergie pour des futilités de la gamine pourrie gâtée que tu peux être. Tes incertitudes sont les tiennes à porter, pas à Jordan de subir. Même si tu es certaine qu’iel te réfuterait complètement si tu le disais à haute voix. Tu te redresses pour te déshabiller avant de rejoindre l’eau toute colorée. L’envie de te débarrasser de toutes ces mauvaises ondes étant plus forte que tout. “J’ai l’oeil pour les jolies choses. Je suis un véritable petit niffleur.” que tu dis de ta place en levant les yeux vers ton partenaire qui paraît encore plus grand. Tu es prostrée au milieu de la baignoire en attendant qu’iel te rejoigne et que tu puisses te blottir contre lui. L’eau fraîche est tellement agréable que t’en soupire d’aise. “Pourquoi j’ai l’impression que la baignoire est notre refuge ?” car l’eau a des pouvoirs magiques, vous l’avez déjà établi.
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| | | | (#)Dim 23 Jan 2022 - 18:46 | |
| “Yes it is.” Les yeux de ton oiseau qui remontent aux tiens. Son air toujours aussi triste qui te serre le coeur. Tu ne peux pas t’empêcher d’aller déposer un baiser sur son visage. Comme si chaque fois que tes lèvres se retrouvent sur son visage tout malheureux ça lui rajoutait des points vers le haut, vers la joie. Comme si ça reculait la tristesse. “J’ai l’oeil pour les jolies choses. Je suis un véritable petit niffleur.” Tu vois le compliment derrière ses mots mais tu es surtout épaté par la réf que tu chopes, bien évidemment.
Elle est déjà nue dans le bain et tu files rapidement dans le salon pour récupérer l’enceinte bluetooth que tu connectes à ton téléphone pour y mettre de la musique. Tu y lances une playlist spotify chill. Tu sais qu’il n’y a que de la musique et pas de paroles, c’est un point important de ton choix. Vous avez assez donné dans les intrusions par intermédiaire des chansons. Tu n’as pas non plus envie que la vibe comédie musicale soit trop appuyée maintenant. Trop frais tout ça. Demain ça repartira comme sur des roulettes, comme à votre habitude. Mais tant que ton oiseau est tout recroquevillé, tu ne veux que le caresser dans le sens du poil. Tu as encore le coeur brisé de l’avoir vu fondre totalement en larmes dans tes bras. Y’a véritablement quelque chose de plus là dessous et c’est quelque chose de lourd à ton avis. Birdie est toujours un vrai mystère, elle ne parle pas beaucoup et tu essaies toujours d’aligner les points ensemble mais pour l’instant ça ne fait aucune forme qui ait un sens pour toi. Tu ne cherches jamais bien trop longtemps à cogiter là dessus car dans tous les cas, tu attendras qu’elle s’ouvre d’elle même. En son propre timing. En espérant que d’ici là elle n’aura pas elle même claquée la porte de la maison pour ne plus jamais y revenir. Elle est capable de tout et même si vous vous êtes dit les plus belles choses possibles et inimaginable, tu es intimement convaincu qu’elle peut toujours partir du jour au lendemain. L’impulsivité de Birdie est aussi surprenant pour toi que pour elle, tu le sens et tu espères juste très fort qu’elle ne vrillera plus de la sorte à l’avenir. Car il n’y a que dans ces moments là qu’une telle action d’elle pourrait être capable, à ton avis.
Birdie entre tes cuisses et tes bras, tu as tout le loisir pour parler au creux de son oreille, tu peux même aller flatter sa poitrine de manière impromptu, respirer ses cheveux aussi. Vraiment, une des meilleures positions au monde pour toi. “Pourquoi j’ai l’impression que la baignoire est notre refuge ?” Une question qui trouve une réponse très rapide dans ta tête. « Because it’s where we wash away the pain… Or… Part of it. » Car tu as conscience que ce n’est jamais une solution long terme, mais ça aide un petit peu pour le long terme oui. Tu vas déposer un baiser sur le haut de sa tête. « On se purifie. » Un léger rire file entre tes lèvres. Dieu sait que vous êtes bad bad bad bad dans certains domaines. « Avec nos sels de bains et bombes magiques… » T’es bête. Tu te fais rire. T’es chou.
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| | | | (#)Dim 23 Jan 2022 - 19:43 | |
| Tu évites de trop remuer l’eau car à défaut de ne pas avoir vu la bombe fusionnée avec le liquide, tu aimerais que Jordan continue à en apprécier les couleurs dans le bain. C’est absolument magique et tu es toujours épatée de voir à quel point tu peux être distraite par des choses aussi insignifiantes - mais tant qu’elles font du bien à l’âme, est-ce qu’il y a un réel problème sur le sujet ? La réponse est clairement non. Tu préfères ça que de ressasser ce passé qui te fout des bâtons dans les roues de la première et seule idyle de ton existence. De là-haut, Dan doit bien se moquer de toi, tu en es persuadée. Il doit sûrement t’envoyer de mauvais sorts, avec Rosa - même si bon, tu demandes si la femme décédée de Jordan serait vraiment cruelle au point de vouloir le malheur de son mari. Mais le temps que Jordan revient est cruellement long et t’es soulagée quand tu le vois revenir avec son enceinte dans les mains. “Il faudrait songer à en installer une ici.” car vous vous laissez souvent bercer par la musique, que ce soit en duo ou en solo, et ça ne serait pas une si mauvaise idée que cela. Ta voix reste incroyablement basse par rapport à ton volume habituel. C’est perturbant. Jordan a raison de s’inquiéter même s’iel ne devrait pas. Tu as juste un coup au moral. Provoqué par un type qui même de là-haut te fout des bâtons dans les roues. Il l’a fait pendant des années et il continue jusque dans l’au-delà. Tu le détestes.
Enfin, enfin tu as la solidité et le réconfort de Jordan derrière toi. Tes bras autour des siens, ta tête contre son torse, les jambes enfin étirées de l’espace que tu as devant toi, tu soupires d’aise encore plus. « Because it’s where we wash away the pain… Or… Part of it. » tes paupières closes se serrent avec force parce que tu n’aimes pas entendre parler de douleur. Alors que c’est ce que tu ressens. Et pire encore, c’est ce que tu as fait ressentir à Jordan. A chaque fois que tu le blesses, tu en portes le fardeau sur tes épaules avec une difficulté supplémentaire - tu mets ça sur le compte de sa valeur à tes yeux qui grandit de jour en jour si c’est encore possible et que, par conséquence, évidemment que tu vas te blâmer de plus en plus. Alors que le deal est de lui faire du bien, ça a toujours été le cas et c’est un défi par moment. « On se purifie. » l’entendre rire suite à ses mots-là te fait légèrement sourire alors que tu caresses son bras distraitement. « Avec nos sels de bains et bombes magiques… » “You’re cute.” tu n’arrives même pas à émettre le moindre signe de rire, même un petit gloussement. Non, tu te concentres sur la peine qui pourrait être lavée, envoyée dans les tuyaux et rejetée on-ne-sait-où mais qui ne sera plus dans ta tête, dans ton système à toi. La musique de fond est apaisante, elle n’a pas de paroles, elle n’est pas trop forte, c’est parfait pour ne pas trop se perdre. “On devrait en faire un vrai rituel. Pas seulement quand ça ne va pas mais aussi… Pour le plaisir.” pas forcément charnel, tu sous-entends, mais au moins le plaisir de la compagnie de l’autre. Tu ouvres les yeux pour jouer de ton autre main dans l’eau avec les couleurs. “Je devrais peut-être m’enlever d’instagram. Visiblement, je ne suis pas douée pour gérer ce qu’il se passe dessus.” une ouverture, une approche, le début des explications ? Tu ne fais que dire ce que ta tête te transmets, ta bouche n’est que la messagère pour que Jordan comprenne ce que tu es toi-même en train de comprendre. “Je crois que…” tu te grattes le front puis tu passes ta main sur ton genou. “Ma seule relation a été assez médiatisée et commentée et je…” tu soupires en allant pincer ton nez pour retenir les larmes car tu n’es pas censée être un saule pleureur mais l’humanité a décrété que si, finalement. “Je prends trop à coeur ce qui est insignifiant.” comme le problème avec les préservatifs ; du détail. Se prendre la tête avec Penny ; du détail. Il n’y a rien de grave, rien d’important dans tout ça.
Mais tes paroles, incrustées dans la tête de Jordan, resteront. Tu n’as pas oublié, tu n’as toujours pas demandé. Oseras-tu ? Baby steps.
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| | | | (#)Dim 23 Jan 2022 - 20:27 | |
| “Il faudrait songer à en installer une ici.” Tu hausses les sourcils car tu n’y avais pas pensé. Tu as une enceinte que tu trimballes ici et là et ça te suffit, mais une qui aurait résidence dans la salle d’eau ne te semble pas comme une idée stupide du tout. « Bonne idée ouais. » Surtout que y’en a des plutôt petites qui passerait parfaitement dans un coin discret et qui ne dérangerait absolument rien de l’endroit. Tu penseras à la recharger régulièrement pour ne pas que vous tombiez en rade au milieu d’un bain. Ce serait très frustrant. Damn ce que tu es prévoyant Jordan. Mais il est vrai que bien des choses hors de vos contrôles dans vos vies vous frustrent alors autant prévoir le meilleur pour ce que tu peux gérer. Le pire c’est que y’a une petite enceinte que tu as vu y’a pas longtemps qui te faisait de l’oeil mais tu t’étais dit que ça serait pas raisonnable car tu n’en as pas l’utilité. Mais si.
Tu apprécies d’entendre Birdie se décontracter toujours plus alors que tu te trouves derrière elle dans la baignoire. “You’re cute.” Seulement quand tu entends sa voix tu sens qu’il y a encore bien des choses qui ternissent son humeur ce soir. C’était vraiment une grosse tempête. Elle est passé dans l’oeil du cyclone mais la bourrasque n’est pas totalement partie. Tes lèvres qui vont de ce fait automatiquement se poser sur ses cheveux, pour la faire se rapprocher du positif encore un petit peu plus. “On devrait en faire un vrai rituel. Pas seulement quand ça ne va pas mais aussi… Pour le plaisir.” Tu hoches la tête, ton nez sur son crâne. « Quand tu veux. » Car tu aimes l’idée, surtout si elle continue d’acheter de si belles bombes de bain que tu veux voir se désintégrer et donc mourir, mais pour devenir quelque chose de magnifique sous vos yeux.
Tu la regardes d’ailleurs s’amuser avec les couleurs, c’est hypnotisant, c’est apaisant, c’est super plaisant. “Je devrais peut-être m’enlever d’instagram. Visiblement, je ne suis pas douée pour gérer ce qu’il se passe dessus.” Oh baby… Tu n’aimes pas voir qu’elle cherche à prendre de décisions aussi drastiques à cause de ta connerie à toi, aussi insignifiante à tes yeux puisse-t-elle être. “Je crois que…” Tu caresses doucement la peau de son ventre comme pour lui faire comprendre qu’elle a toute ton attention même si tu ne dis rien et qu’elle ne peut pas te voir. “Ma seule relation a été assez médiatisée et commentée et je…” Ah? Une nouvelle pour toi. Tu n’avais aucune idée. “Je prends trop à coeur ce qui est insignifiant.” Ça t’embête fortement de l’entendre dire ces mots là. « C’est insignifiant pour moi mais pas pour toi… » Ça l’a trigger de fou et tu ne savais pas. « Je ferai attention la prochaine fois. Je suis désolé… » Et par là tu veux dire que ça ne se reproduira plus. Tu tends le cou pour embrasser la peau de sa joue. « Je savais pas que ta relation avait été médiatisé… » Tu es stupide Jordan, vu comme le gars était connu ça tombe sous le sens. « Tu veux me raconter? » Même si tu sens que ce n’est pas forcément une bonne idée vu comme elle est pas bien en ce moment et comme elle déteste Dan de ce que tu as compris des quelques fois où il est tombé sur le sujet. Ou tombé mort.
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| | | | (#)Dim 23 Jan 2022 - 21:53 | |
| « Bonne idée ouais. » bien une des rares que tu arrives à avoir aujourd’hui. Cela montre que tout n’est pas à mettre à la poubelle, n’est-ce pas ? En tout cas, tu es plutôt positive de voir que tu as réussi à donner une idée à ton partenaire qui n’avait pas l’air d’y avoir pensé lui-même. Ce qui t’étonne, sachant que tu t’attendais presque à avoir des baffes partout dans toutes les pièces pour pouvoir connecter sa musique partout à n’importe quel moment. Mais non, Jordan n’est pas extrême comme ça et puis son enceinte est transportable, c’est facile à déplacer quand on le veut où on le veut. « Quand tu veux. » tout le temps ? N’abuses pas non plus, Birdie. Tu as l’impression de revenir à ces instants où quand t’étais gosse, tu ne prenais jamais ton bain toute seule car tu avais peur de glisser et de finir la tête sous l’eau. Une de tes sœurs finissait toujours par t’accompagner, jouer avec toi, te distraire et te montrer que tu ne couleras pas si tu fais attention. Si seulement c’était aussi simple dans la vie en général. Tu promets de faire attention mais le naturel revient toujours au galop.
Alors avoir Jordan contre toi, c’est l’assurance précaire de ne pas couler ni te noyer, que tu as ta bouée préférée contre toi, autour de toi, et qu’iel te soutient avec ses bras, ses caresses, ses baisers. Tu veux que ce genre de moments ne soit pas que signe de tristesse et de désarroi. « C’est insignifiant pour moi mais pas pour toi… » tu mords ta lèvre en gardant la tête baissée. La pose du coupable. Avec la charge qui pèse sur tes épaules, qui descend jusqu’à la colonne vertébrale. « Je ferai attention la prochaine fois. Je suis désolé… » tu secoues la tête mais tu es stoppée quand iel vient embrasser ta joue. “Tu pouvais pas deviner.” et tu l’as appris de la manière la plus brutale qui soit. Tu n’aurais pas dû l’agresser, tu n’aurais pas dû t’enflammer de la sorte. Mais il faut croire que tu as des causes bien plus profondes que tu l’aurais pensé. « Je savais pas que ta relation avait été médiatisé… » tu hausses brièvement les épaules - sa mort a été énoncée dans les médias mais tu ne peux non plus faire attendre à ce que Jordan devine par le saint esprit. « Tu veux me raconter? » tu te tends légèrement avant de souffler. “Je t’ai déjà parlé de Dan.” oui, le sujet est venu à vous sans que personne n'ait rien demandé. Jordan sait. “C’était un ami d’enfance. Lors d’une soirée pendant une de ses courses, sa mère était un peu chiante donc on a commencé une… Une sorte de fausse relation. C’est moi qui ait eu l’idée. C’était stupide…” comme à peu près tout ce que tu peux suggérer - sauf mettre des enceintes dans la salle de bain. Et acheter des bath bombs. “Seulement, on a commencé à coucher ensemble et c’est devenu plus que de l’amitié et un jeu.” tu fronces des sourcils en te rappelant les images, les sentiments, les embrassades et les disputes. Tu as l’air de revivre tout ça, t’es complètement dans tes souvenirs et tu te redresses légèrement, buste et genoux, tes doigts allant gratter tes jambes avec vigueur. “Seulement, c’est devenu malsain. On cherchait à se rendre jaloux mutuellement et si mes capacités étaient limitées… Lui était un des petits prodiges de la F1. Il était à la télévision, dans les magazines, sur les réseaux… Il se pavanait toujours avec des filles à ses bras et je sais… Je sais qu’il ne faisait pas que se pavaner.” tu passes ta langue sur tes lippes avant de prendre de l’eau du bain pour en passer sur ton visage. “J’ai dû justement m’éloigner des réseaux parce que je prenais des commentaires dessus. Je me suis jamais sentie aussi humiliée…” cette relation ne t’a apporté rien de bon. Tu as les yeux qui commencent de nouveau à se remplir d’eau. “Cette histoire a tué une amitié que j’avais en considération… Et visiblement un truc en moi.” mais tu n’es pas spécialiste donc tu ne sais pas trop ce que c’est exactement. Tu te sens complètement vidée. Soulagée aussi, un peu. L’impression de dévoiler à Jordan des morceaux qui pouvaient lui manquer pour comprendre un peu le schéma. Tu parles de toi, tu n’as pas l’habitude non plus. Ironiquement.
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| | | | (#)Lun 24 Jan 2022 - 2:59 | |
| “Tu pouvais pas deviner.” Peut être si elle te parlait plus, tu aurais pu savoir mais… Madame Cadburry est un mystère depuis le première jour. Elle veut tout savoir de toi mais rien dire d’elle. Tu sais qu’il y a quelque chose, et même plus qu’une, qui font qu’elle est toute brisée au fond. Elle a beau mettre tout en oeuvre à tous les instants pour démontrer l’inverse. Elle n’a pas eu la force de maintenir son bouclier devant elle sur la terrasse, ça a fait mal.
Tu lances comme ça, sans véritable espoir qu’elle te raconte véritablement mais la baignoire a toujours été un endroit magique pour les conversations les plus délicate alors peut être que… “Je t’ai déjà parlé de Dan.” Elle a beau avoir haussé les épaules et soupirer, voilà qu’elle commence son récit contre toutes les attentes. Y’a un doux sourire qui s’affiche d’abord sur tes lèvres parce que tu es dans la fierté de voir qu’elle s’ouvre. “C’était un ami d’enfance. Lors d’une soirée pendant une de ses courses, sa mère était un peu chiante donc on a commencé une… Une sorte de fausse relation. C’est moi qui ait eu l’idée. C’était stupide…” Et puis ton sourire n’est plus car elle a toute ton attention. Tu veux te souvenir de tout les détails parce que tu es certain qu’elle ne va pas te conter la fable de Dan & Birdie plusieurs fois. Ton pouce qui caresse sa peau pour qu’elle sente que tu écoutes, tu dors pas, t’es attentif. “Seulement, on a commencé à coucher ensemble et c’est devenu plus que de l’amitié et un jeu.” Le cheminement entre l’amitié et la coucherie te fait penser à deux autres spécimen qui sont d’ailleurs en train de prendre un bain. Birdie a l’air de se tendre à ce moment ci et tu déposes un baiser sur son épaule pour tenter de l’apaiser. “Seulement, c’est devenu malsain. On cherchait à se rendre jaloux mutuellement et si mes capacités étaient limitées… Lui était un des petits prodiges de la F1. Il était à la télévision, dans les magazines, sur les réseaux… Il se pavanait toujours avec des filles à ses bras et je sais… Je sais qu’il ne faisait pas que se pavaner.” Tu grimaces. Tu ne sais pas trop quoi penser, y’a bien des questions qui te viennent pour avoir plus de précision sur leur relation mais tu ne vas pas commencer à lui faire un interrogatoire. Tu as l’image globale et tu supposes aisément qu’elle aurait voulu quelque chose d’exclusif et que pour en arrivé là, la réciproque n’était pas vrai. “J’ai dû justement m’éloigner des réseaux parce que je prenais des commentaires dessus. Je me suis jamais sentie aussi humiliée…” Ton coeur se serre d’imaginer ton oiseau être brisé à cause de personnes sur internet. Ton bras qui la tient un peu mieux contre toi, comme si ce que tu faisais maintenant pouvait réparer ce qu’elle a vécu il y a quelques années.
“Cette histoire a tué une amitié que j’avais en considération… Et visiblement un truc en moi.” Tu entends l’émotion qui a grimpé dans sa voix. « I’m so sorry this happened to you… Tu mérites vraiment pas ça… » Ta tête contre la sienne, yup, tu essaies de fusionner avec elle comme souvent, mais là encore plus si c’est possible. T’as du mal à réaliser que le type dont elle vient de te parler c’est le frère de Asher tellement il n’est pas du tout comme ça de ce que tu sais de lui. Et tu le connais plutôt très bien à ton avis. « Il devait avoir bien des problèmes dans sa tête pour se comporter comme ça… » Parce que bien sûr tu es toujours en train d’associer les comportements des gens avec des choses qui les hantent car c’est une explication irréfutable. Tu ne sais pas les problèmes cela dit et tu sais rien de ce Dan à part ce qu’elle t’a dit et que tu as pu lire dans l’article le jour de sa mort. « Comment ça s’est terminé ? » Car tu te dis qu’il y a dû y avoir un moment où y’a eu un stop officiel même s’ils ne l’étaient pas. « Ça remonte à quand ? » Ca fait beaucoup de question tout ça Jordan. « J’essaie de me faire une meilleure image… » Tu te justifies, espérant qu’elle ne prenne pas toutes ces questions comme une intrusion trop violente. Tu as grand espoir qu’elle change de sujet si elle ne veut pas continuer de ce côté là. Elle sait qu’elle n’est jamais obligé de rien.
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| | | | (#)Lun 24 Jan 2022 - 20:59 | |
| « I’m so sorry this happened to you… Tu mérites vraiment pas ça… » l’esprit murmure que ce n’est pas de ta faute non plus. Je n’ai jamais cherché ou voulu ça, je n’ai jamais souhaité une relation en premier lieu. Ce n’était qu'un délire, une idée à la con qui s’est transformée en quelque chose de plus concret, de plus lourd à porter. C’est absolument effarant que je ne m’en sois pas rendue compte avant. Il faut dire que j’ai toujours tout fait pour ne plus y penser. La litanie en moi se dévoile toujours un peu plus, il n’y a qu’auprès de toi que je me rends compte que mes enveloppes sont plus épaisses que prévues et que je réussisse à me dévoiler. A m’en séparer, à réaliser, à me prendre en pleine figure toutes ces choses que je n’ai jamais vu auparavant. Ta tête contre la mienne me rassure, je me tourne un peu mieux pour apprécier encore plus ton souffle et ta présence, toi qui semble comprendre sans que je ne dise rien. J’ignore comment tu fais pour avoir une vision si apaisée, si ouverte des choses. Tu as tes propres bagages, j’en ai bien conscience. Mais tu les as travaillé, toi ; je ne peux pas me rendre fière d’une même maturité. Tu as l’air de me comprendre et de me connaître bien mieux que je le fais avec moi-même. J’arrête de torturer ma peau à coup de grattement et d’ongle pour me raccrocher à toi car au final, t’es devenu mon pillier sans que je n’y prenne conscience. De plus en plus ancré, j’ignore quelle magie tu effectues mais je culpabilise tellement de t’avoir blessé. On pourrait croire que je cherche à me justifier, et ça ne serait pas loin de la vérité, mais j’ai la sensation de devoir te donner un contexte. Une base sur laquelle t’appuyer pour mieux m’appréhender, mieux t’approcher. Exactement comme tu l’as fait avec moi, toi qui as toujours su me parler ouvertement de presque tout. « Il devait avoir bien des problèmes dans sa tête pour se comporter comme ça… » je souris légèrement, avec mélancolie, avec tristesse, caressant ton bras alors que ma tête se soutient contre toi. “On ne peut pas toujours blâmer la tête pour être un connard.” avant, quand on était amis, cette facette de Dan m’amusait. Parce que moi, j’étais l’amie d’enfance, l’amie de quartier, l’amie avec qui il faisait le con, la partenaire de jeu idéale, même devenue adulte. Mais après… Il y a une différence entre être la complice et la victime. Je n’ai pas aimé être dans les chaussures de la victime, tout comme je n’aime pas remarquer que ça m’a laissé plus de mal que de bien. Je ne pourrai jamais dire que Dan avait des soucis, pour moi, c’était seulement dans sa nature. Il faut dire qu’il a été très rapidement sous les feux des projecteurs, il n’a pas pu s’épanouir jeune comme il aurait dû. Mais il était traité comme un roi. On ne peut blâmer son état d’esprit.
« Comment ça s’est terminé ? » je suis presque surprise que tu m’interroges, toi qui n’as jamais l’air de vouloir le faire. Une question de courage, d’audace ou par pudeur, je n’en sais rien. Il faut dire que je ne donne pas envie moi-même à enclancher de telles conversations. Je passe ma main sur mon nez et sur mes yeux pour ôter ces traces de ces foutues larmes qui rendent mes paupières si lourdes. « Ça remonte à quand ? » tu ne t’arrêtes pas et je pourrai presque sourire de voir que ça t’intéresse - même si c’est une histoire misérable. « J’essaie de me faire une meilleure image… » je me mords la joue en hochant la tête brièvement. “It’s okay.” je suis presque contente que tu pousses le bouchon. Je n’en ai jamais vraiment parlé comme ça à qu ique ce soit - il n’y avait pas de quoi se vanter d’une histoire pareille, après tout. “Je crois que c’était y a cinq ans, quelque chose comme ça ? Ça s'est fini en 2017, en tout cas.” je m’en rappelle car c’est aussi l’année du décès de Victoria. Ma jolie et souriante française qui me manque terriblement. J’espère que c’est elle qui m’envoie ses bonnes ondes pour contrer ceux de Dan et qui me donne l’opportunité de pouvoir évoluer chaque jour à tes côtés. Je me rends moi-même émotive avec toutes ces pensées qui agressent mon esprit et ma pensine interne mais mes doigts s’enroulent autour de son bras un peu plus pour reprendre un nouveau souffle. "A Monaco, la veille d’une de ses courses. Je l’ai retrouvé dans la chambre avec sa conquête du moment. Je voulais lui faire une surprise mais évidemment…” j’ai été si conne, si idiote, si naïve. Je m’y suis raccrochée alors que nous passions notre temps à nous disputer et nous tromper mais on savait aussi bien se retrouver… Pour mieux se déchirer ensuite. Exactement ce que toi et moi ne sommes pas. Tu me montres ce qu’est une véritable relation, celle avec le dialogue, la confiance, une certaine dévotion et surtout un amour dingue que je n’aurai même pas pensé possible. T’as été tout ce que j’ai manqué avant - mais je suis reconnaissante de t’avoir dans ma vie à présent. Le timing n’était pas le bon y’a dix ans, il l’est maintenant. “Je n’ai jamais vraiment réussi à lui pardonner. On s’est croisé l’an dernier au marché de Noël. Il m’a rappelé que je n’avais été qu’un jeu, qu’un défi.” je tords ma bouche pour ne pas me remettre à pleurer. “Alors qu’on se connaissait depuis gosses. Je pensais que j’avais un peu plus de valeur que ça mais visiblement non. J’étais juste l’imbécile qu’il a réussi à se taper pendant un an. Et qui revenait malgré tout parce qu’elle était avide d’affection qu’il était pas foutu de lui donner.” je suis presque en train de rager et à juste titre parce que la colère me prend alors que je regarde en face de moi, les sourcils froncés. Tous les synonymes de stupide me correspondent pour désigner la fille que j’étais à ce moment-là. “En plus, j’ai perdu une amie proche cette année-là et je… J’ai même pas eu le soutien espéré.” et il n’en faut pas plus pour que je revois le visage de Victoria dans ma tête. La colère laisse place à l’abattement, les souvenirs se ravivant à moi comme si c’était hier. “Même enterré, je continue à le détester. Je lui en voudrai toute ma vie.” et encore plus maintenant car il fait partie du problème que je subis. De cette inquiétude de te voir un jour partir de mon existence, de me rejeter. Oui, tu m’as dit que tu seras toujours là, que j’aurai toujours une place dans ta vie, et je sais que la tienne est aussi spéciale dans mon cœur. Mais j’ai toujours ce doute persistant ; même si tes bras et tes jambes et ta forme contre moi me prouvent qu’une seule chose : toi tu es là quand lui ne l’a jamais été. Je doute seulement d’être à la hauteur de tout ce que tu me donnes.
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| | | | (#)Lun 24 Jan 2022 - 22:22 | |
| “On ne peut pas toujours blâmer la tête pour être un connard.” Et pourtant, tu penses que si. Sûrement pour ça que tu es plus facilement enclin à comprendre les gens même quand ils sont les pires. Pour toi il y a des raisons derrière tous les comportements. Les gens ont eu plus ou moins de chances dans leurs vies, et ils ont géré les épreuves plus ou moins facilement avec plus ou moins d’aide. C’est les paramètres qui changent tout à ton avis. Tu ne vas pas chercher à convaincre Birdie de quoi que ce soit. Tu es là pour l’écouter et lui donner tout ton soutient, tout ton amour, alors que c’est elle qui s’ouvre pour une fois sur son passé. C’est assez miraculeux ce qui est en train de se dérouler sous tes yeux.
“It’s okay.” C’est aussi incroyable que tu poses des questions Jordan. Plusieurs de surcroit. C’est beau à voir que tu commences à te sentir plus à l’aise à gratter plus de sa surface. Tu apprécies qu’elle dise que c’est ok pour elle. Un baiser supplémentaire se dépose sur le dessus de sa tête. “Je crois que c’était y a cinq ans, quelque chose comme ça ? Ça s'est fini en 2017, en tout cas.” Tu écoutes avec attention, essayant de noter mentalement les détails afin de pouvoir t’aider à mieux voir le puzzle globale qu’elle est. Tu sens qu’elle s’accroche un peu plus à toi et tu comprends que ça doit être plus compliqué à sortir la suite… Tu déposes multiples baisers dans ses cheveux. I’m here. A Monaco, la veille d’une de ses courses. Je l’ai retrouvé dans la chambre avec sa conquête du moment. Je voulais lui faire une surprise mais évidemment…” Ça clairement, c’est une situation que tu n’as jamais vécu mais tu imagines bien facilement la douleur quand tu te visualises tomber nez à nez avec Birdie ou Rosa en train de s’envoyer en l’air avec quelqu’un d’autre. “Je n’ai jamais vraiment réussi à lui pardonner. On s’est croisé l’an dernier au marché de Noël. Il m’a rappelé que je n’avais été qu’un jeu, qu’un défi.” T’as tête qui traduit ton incompréhension. « Mais… Quoi??? » Une question rhétorique, tu as bien compris qu’il était un connard de ce qu’elle a dit et tu es presque curieux d’en savoir plus sur lui pour tenter de comprendre son comportement. “Alors qu’on se connaissait depuis gosses. Je pensais que j’avais un peu plus de valeur que ça mais visiblement non. J’étais juste l’imbécile qu’il a réussi à se taper pendant un an. Et qui revenait malgré tout parce qu’elle était avide d’affection qu’il était pas foutu de lui donner.” Plus elle raconte plus tu as envie de la serrer plus près de toi et la protéger jusqu’à la fin des temps sans jamais la lâcher de la chaleur de tes bras. Est-ce que tu oseras demander à Asher plus de détails? Doubt it. Vous êtes potes, pas amis. Tu te vois pas lui faire passer un interrogatoire à propos de son frère fraichement décédé. En plus, des chances qu’il ne sache pas forcément, même si son côté des choses aiderait bien à continuer le puzzle Dan.
“En plus, j’ai perdu une amie proche cette année-là et je… J’ai même pas eu le soutien espéré.” « Dear… God. » Parce que ça fait beaucoup là tu tombes de haut avec tout ça. Elle en a gros sur les épaules et dans la tête ta Birdie et ça te serre le coeur de voir qu’elle est toujours autant prisonnière de tout ce mal être qui a beau daté d’il y a quelques années, il est toujours bien présent sur ses épaules. “Même enterré, je continue à le détester. Je lui en voudrai toute ma vie.” Tu comprends ça… « Mon psy me dit toujours de pardonner. Mais fuck that, y’a des trucs qu’on peut pas pardonner. » Ton ton est virulent parce que tu te mets totalement à place, tu parles plus pour toi que pour elle. Tu es content·e de voir que vous êtes bien d’accord sur ce point en tout cas. « Faut se pardonner soit même d’avoir mis trop d’espoir en ces gens là en premier lieu. Ca je suis déjà plus d’accord. C’est plus faisable. » Tu dis les choses qu’on te dit au cas où ça l’aide aussi. « J’espère qu’il était un très très bon coup pour contre balancer qu'il était un vrai fils de pute… » Pas réellement une tentative d’alléger l’atmosphère car ça reste une véritable question que tu te poses. Tu insistes sur le très très parce que par définition pour que Birdie s’accroche à ce point il doit être un bon coup oui. Et le fils de pute c'est gratuit, ça fait juste du bien d'insulter les gens qui ont fait du mal à ton oiseau. « Tu m’as jamais parlé de l’amie que tu as perdu… » Totalement une perche pour qu’elle le fasse si le coeur lui en dit mais damn. Ca fait beaucoup tout ça, tu es plutôt retourné·e par toutes ces informations. « C’est elle quand tu disais jamais deux sans trois…? » Le jour de la mort de Dan. Tu te souviens trop vivement de ses mots dans ta mémoire. Ca t’a brisé le coeur de la voir aussi désemparée.
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| | | | (#)Lun 24 Jan 2022 - 23:12 | |
| « Mais… Quoi??? » j’aurai aimé dire que je ne fais qu’inventer ou accentuer, déformer, grossir la réalité mais non, ce sont bien les mots que Dan a pu prononcer à mon encontre même des années plus tard. Je revois son air malin fier de lui, dénué de remords et de regrets face à ce que nous avions été et ce que nous avions perdu. Je me torture beaucoup trop l’esprit pour un type qui n’a plus de valeur à mes yeux et pour qui j’ai l’impression d’en avoir jamais eu. Si je me le répète assez, je finirai par y croire mais j’ai la rancune tenace et je ne peux passer outre l’humiliation qu’il m’a fait subir. Contrairement à toi qui me serre encore plus si c’est possible et qui laisse des baisers tout doux sur mon crâne, comme des tentatives désespérées d’apaiser mes maux. Parce que toi, tu te soucies. Tu prends soin. Tu protèges et tu soutiens. Tu es là, tu te montres vulnérable avec moi, ainsi qu’honnête et cruellement romantique aussi. Tu n’as pas peur de tes sentiments, tu ne prends pas la tendresse pour une preuve de faiblesse, bien au contraire. C’est une force chez toi et tu réussis à me la transmettre chaque jour, en me prouvant et me démontrant qu’il ne peut qu’arriver de belles choses quand les deux parties y mettent de la volonté. Tu me veux auprès de toi, tu me laisses toutes les libertés de t’étouffer à ma guise, tu me donnes encore plus que j’aurai osé l’espérer. Tu n’es pas Dan et c’est quelque chose que je tente de me marteler depuis de très longues minutes. « Dear… God. » j’entends la surprise de ta voix et je comprends que, dit comme ça, ça fait beaucoup. Heureusement que j’ai pu compter sur le soutien de mes amis, les véritables, Zoya et Will en tête. Je n’étais pas seule mais je n’ai pas pu m’empêcher de sentir cette solitude sur les épaules et sur mon âme alors que je n’arrivais pas à faire ce deuil. Le bouleversement de toute une vie, cette année-là n’a pas été la plus heureuse de ma vie.
« Mon psy me dit toujours de pardonner. Mais fuck that, y’a des trucs qu’on peut pas pardonner. » j’ai presque un semblant d’apaisement quand je réalise que, malgré ton envie de voir chez mon ex décédé un problème quelconque l’ayant poussé à agir comme ça, tu comprends mieux pourquoi je le déteste. Tu es presque aussi passionnée que si c’était toi à ma place et ça me met un peu de baume au cœur de te sentir de mon côté. Comme si mes émotions et mes ressentis sont valides. Choses que je n’ai jamais vraiment su puisque j’en ai très rarement parlé par le passé. « Faut se pardonner soi-même d’avoir mis trop d’espoir en ces gens là en premier lieu. Ca je suis déjà plus d’accord. C’est plus faisable. » je penche la tête sur le côté en regardant le mur en face de nous avant de la hocher légèrement. “Je sais pas si c’est plus faisable mais en tout cas c’est une vision que j’aime bien.” j’en attends toujours trop de tout le monde alors que pourtant, tout ce que je réclame est une simple attention, une épaule, un petit quelconque pour prouver que je ne suis pas la seule à me batailler pour garder mes proches à flots près de moi. J’ai carrément visé trop haut avec Dan et je m’en veux autant que je lui en veux à lui aussi. « J’espère qu’il était un très très bon coup pour contre balancer qu'il était un vrai fils de pute… » t’as un léger ricanement très bref, le temps d’un souffle. “Malheureusement oui.” parce que sinon, je ne me serai pas accrochée, aussi superficielle soit ce détail. Je tourne la tête vers toi pour déposer un baiser sur ta joue. “Mais pas autant que toi.” que je murmure dans un souffle rassurant. Avec toi, tout est différent, et tout est encore mieux.
Caleb et Victoria m’avaient dit que faire l’amour avec des sentiments, c’était différent. Un véritable feu d’artifice. Je ne peux que lever mon museau au ciel et dire à Victoria qu’elle avait raison. « Tu m’as jamais parlé de l’amie que tu as perdu… » et cette remarque ne t’a pas échappé. Est-ce que je vais avoir la force de parler de cette amie que j’ai perdu bien trop tôt ? « C’est elle quand tu disais jamais deux sans trois…? » je finis par me retourner à moitié dans la baignoire afin de pouvoir te regarder et voir ton beau visage dans ma vision car les murs sont mornes à observer. Tu es le portrait le plus attrayant de mon existence. Mon dos contre le rebord de la baignoire, je mets mes jambes sur le côté en direction des tiennes et mes bras autour de ton cou alors que je prends une inspiration. “Oui, c’est elle. Victoria.” et sûrement que je me raccroche volontairement à toi car je sais que ça, c’est encore plus douloureux. J’ai refusé d’aller à son enterrement et de voir son cadavre, c’était impossible pour moi de l’observer vidée de vie et ses yeux clos à tout jamais. Rien que ces pensées me font tirer de nouvelles larmes à la rétine. “Elle était française et elle est venue jusqu’en Australie par amour. Celui-là même qui l’a tué dans un putain d’accident de voiture.” la rancœur s’entend clairement là aussi. J’en veux toujours à Caleb, lui qui a ouvert son foutu restaurant à Spring Hill. Je pince mes lèvres en plongeant mon minois contre ton cou alors que je me mets à pleurer doucement encore une fois. La rancœur est là, mais la douleur encore plus. “Elle ne méritait tellement pas ça.” que je murmure au milieu de mes flots. Merde, alors, ça remonte à quand la dernière fois que j’ai autant pleuré ? Je renifle avec force en le réalisant. “Regarde qui est le saule pleureur maintenant.” je tente de l’humour mais c’est complètement foireux car ça ne me fait rire et sûrement que toi non plus ; je ne t’en tiendrai pas rigueur. Toutes ces émotions me vident complètement les batteries.
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| | | | (#)Mar 25 Jan 2022 - 1:21 | |
| “Je sais pas si c’est plus faisable mais en tout cas c’est une vision que j’aime bien.” T’as l’impression d’être utile de voir qu’elle apprécie ce que tu viens de lui dire. Tu veux juste apaiser son âme même si y’a réalistiquement rien que tu puisses faire pour. C’est pas comme si elle avait cinq énormes valises à porter et que tu pouvais venir lui en prendre deux. Ce serait magnifique si c’était possible comme ça.
“Malheureusement oui.” Ça te rassure même si c’est peut être bizarre d’imaginer sa partenaire baiser un autre. Y’a un rire qui a filé entre ses lèvres après ta phrase et rien que pour ça, tu es reconnaissant d’avoir dit ça. Tu gagnes même un baiser. “Mais pas autant que toi.” Tu essaies de retenir ton sourire. Flatté·e tu l’es. « J’ai pas dit ça pour ça. » Tais toi Jordan et prend le compliment. Surtout que je me souviens d’un temps où tu avais été vexé très fort qu’elle dise que tu étais trop sûr·e de tes capacités sur son corps. Tu vas déposer un baiser sur son visage tant qu’il est tourné vers toi. Merci. Tu prends enfin le compliment.
Birdie change sa position sur toi. Tes bras toujours autour d’elle peut importe comment elle est installée, y’a pas beaucoup de place et vos peaux ne peuvent qu’être collées ensemble. Y’a maintenant vos regards qui sont en train de rester ensemble. Une de tes mains dans son dos et l’autre qui se place sur sa cuisse que tu caresses doucement. “Oui, c’est elle. Victoria.” Victoria. Tu aimes beaucoup trop ce prénom. Si positif. Toi qui aime crier winning c’est littéralement un cris de victoire à chaque fois. Tu vois dans le langage corporel de ton oiseau que c’est un sujet très délicat pour elle. You don’t have to if you don’t want to… “Elle était française et elle est venue jusqu’en Australie par amour. Celui-là même qui l’a tué dans un putain d’accident de voiture.” Mais elle en dit plus avant de laisser les larmes prendre le dessus. Tu la serres contre toi avec le coeur serré d’avoir la personne que tu aimes de nouveau en larmes dans tes bras. Tu traites doucement les paroles qu’elle t’a dit et tu connais rien de Victoria mais tu t’imagines très facilement le total désarroi que Birdie pourrait ressentir s’il s’agissait de Will. Tu mets Victoria au même niveau car il est celui que tu sais le plus proche de Birdie. Accident de voiture. Voilà pourquoi tu détestes conduire et que tu as peur à tous les instants sur la route. Trop de morts proches sur les routes… Tu es en train de te demander si Rosa et ta mère croisent tous les fantômes de Birdie de l’autre côté… “Elle ne méritait tellement pas ça.” T’as l’impression qu’elle parle de Rosa même si tu sais qu’elle parle de Victoria. Ca te fou un coup à toi aussi d’entendre ces mots. « I know… » Tu réponds pour elles deux. Tu embrasses le front de Birdie alors que tu la gardes bien proche de toi.
“Regarde qui est le saule pleureur maintenant.” Tes lèvres déjà sur elle, tu déposes un baiser plus gros, plus bruyant sur son front. Tu n’entends plus la musique de fond depuis bien longtemps. Trop dans l’émotion des révélations et de ce que ça réveille chez toi en même temps. « Feels good to cry… » Tu respires un peu plus fort alors que tu gardes bien ta tête posée contre la sienne. « You could even cry me a river pour reprendre les mots sains de Justin Timberlake. » T’es stupide mais ta propre connerie te fait te relaxer et même sourire. Mais ouais, pleurer te fait du bien, c’est comme une façon concrète de laisser sortir le trop plein qui est en toi. Elle en a lâché pas mal aujourd’hui Birdie, mais tu as la sensation qu’il y en a encore en pagaille plus mille dans son tout petit être. Un baiser de plus sur sa joue, doux, et tu murmures. « J’aime beaucoup son prénom. Victoria. » Clairement un prénom que tu considérerais si tu devais avoir un enfant un jour, mais ça, c’est pas demain la veille.
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| | | | | | | | jorbir 44 x i'd wear your heart out like a symbol |
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