| (Amelyn #64) ► A CHANGE IS GONNA COME |
| ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34324 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Sam 19 Fév 2022, 15:16 | |
| A change is gonna come Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Lorsque je lui ai dit que je ferai de sa vie un enfer s’il ne faisait pas tout ce qui est en son possible pour arrêter de boire, je le pensais. Cela ne change rien à qui je suis : attachée à aucune norme, incapable de voir le monde en noir et blanc et, par conséquent, tout sauf prompte à juger quelqu’un en fonction de ses démons et excès. Amos, je ne le juge pas et je ne l’aime pas moins parce qu’il boit trop. Contrairement à ce qu’il a craint à une époque que j’espère révolue, je ne l’aimerai pas moins sobre non plus. Si je suis prête à entrer en guerre pour le défendre de ses propres travers, ce n’est que parce que je lui en voudrais s’il m’abandonnait. J’ai peur pour lui, pour sa santé depuis qu’il m’a confié les derniers pronostics des médecins et, j’ai besoin de lui à mes côtés, non pas par dépendance, mais parce que je l’ai choisi. « Oui, je me souviens et je sais que tu plaisantais pas, mais pas encore. » - « Non, je plaisantais pas. » Un mince sourire tendre étire mes lèvres et, du bout des doigts, je caresse ses joues. « Je n’aime pas parler de moi. Avec toi, c’est pas pareil. On a travaillé pour en arriver là. Je n’ai pas besoin de plus. Pourquoi je donnerais à quelqu’un d’autre… Ce que tu as galéré à obtenir de moi ? » La conversation que j’ai eue avec son jeune frère il y a plusieurs semaines résonne étrangement avec les mots de mon compagnon. « Ce que je ne te dis pas et que je garde pour moi, c’est pas destiné à sortir de là où je le range. Je note, tu sais. Je note tout ça, mais c’est trop tôt. » - « Je serai pas jalouse tu sais, si tu parles à quelqu’un d’autre. » Même si, comme il le dit très justement, nous avons galéré pour en arriver là. Je sais qu’il garde encore beaucoup de choses pour lui, qu’il les enfouit pour ne pas avoir à les gérer, et je sais que certaines de ces choses le torturent et l’attirent peut-être vers la boisson. « C’est promis. » Mon sourire flotte sur mes lèvres un instant, et il disparaît lorsque je penche la tête sur le côté et continue. « Tu n’aimes pas parler de toi parce tu penses que ça n’intéresse personne. » Et moi, j’ai dû lui prouver qu’il m’intéressait, lui, tout entier. « C’est de Chad, pas de moi. Je pense qu’il te connaît mieux que ce que tu imagines. » Ma main se perd dans sa nuque, caressant ses cheveux, l’autre utilisée pour porter ma tasse de café fumante à mes lèvres. « Et si c’est ça, t’as tort de penser que ce que t’as à dire est pas intéressant ou pas justifié, ou adéquat. » Mais soit, une dernière chance puisque, de toute façon, je fuis l’idée de lui donner l’impression de ressembler à Sarah.
« J’en sais rien. Je vois plein…et pas assez à la fois. Je cherche pourtant. » Parfait, j’aimerais qu’il soit capable de se voir tel que moi je le vois. Il n’est pas faible, Amos. Il est taillé dans le bois de l’abnégation et du courage, celui de la détermination, et s’il flanche ce n’est pas parce qu’il n’est pas à la hauteur, mais parce que résister est terriblement difficile et douloureux. « J’allais rentrer. J’ai croisé le fondateur de la société Anderson. Tu sais, le type un peu rondouillard qui vient tous les soirs et qui a un sacré penchant pour Noreen. » Je hoche la tête, suivant son récit et en signe que je remet un visage sur l’homme dont il parle. « Il a commandé une bouteille de champagne en l’honneur de Micah. J’ai d’abord refusé. Il a insisté, a joué au mec qui était offensé et j’ai accepté un verre. A partir de là, c’était terminé. J’ai perdu le contrôle. » - « Y’a pas beaucoup d’addicts qui sont capables de boire juste un verre, ou de prendre juste un rail tu sais. Y’a rien de plus difficile que de résister à la tentation quand on renoue avec l’objet de son addiction, même juste un peu. » Moi même, j’étais perdue dès mon premier rail, à l’hiver 2020. J’ai dérapé en direction du fond du gouffre dès que la drogue est entrée dans mon système. « Et le casino, c’est sûr que ça aide pas. » Puisque la tentation est partout. Je ne cherche pas à minimiser ce qu’il s’est passé hier, simplement à lui faire comprendre qu’il n’a pas perdu le contrôle parce qu’il est faible ou défaillant. S’il l’avait gardé, après quelques semaines seulement de sevrage, j’aurais été surprise.
« Ce sont des pleurs de décharge. C’est sa façon d’extérioriser tout ce qu’elle a vu de nouveau dans sa journée. Tout est nouveau pour elle et c’est source de stress. Elle l’extériorise. Les bébés font ça avec la personne en qui elle a confiance. C’est plutôt bon signe en réalité, même si je comprends que tu te sentes impuissante. Je ne sais pas comment je m’y prendrais pour la rassurer. » - « Je me sens pas juste impuissante je me sens… » J’hésite, soulagée d’être collée contre lui et qu’il ne puisse pas me voir baisser les yeux l’espace de quelques secondes, avant de les refermer. « Je me sens pas à la hauteur. Cette nuit, je me sentais pas à la hauteur. » Le confesser m’est difficile, puisque c’est admettre une faiblesse et ce n’est pas un exercice que j’apprécie. Mais je ne peux attendre d’Amos qu’il se livre à coeur ouvert si je retiens toute la frustration que je ressens parfois. « Je me sens souvent pas à la hauteur, à vrai dire. Dès que je suis seule avec elle je suis étouffée par cette certitude que je serai jamais tout ce dont elle à besoin. » C’est parfaitement irrationnel, et c’est ce qui rend ce sentiment d’autant plus dur à gérer pour quelqu’un comme moi, qui vit dans le rationnel et le contrôle. Je me concentre sur lui et d’un coup, ses mots semblent revêtir un double sens, un qui explique l’envie que j’ai senti plus tôt lorsqu’il m’a dit que c’était bon signe, que notre fille pleure avec moi. Je me détache doucement, mais ce n’est que pour pouvoir le regarder dans les yeux. « Elle a confiance en toi Amos. Tu la fascines, même. A chaque fois qu’elle entend ta voix, elle tourne la tête et te cherche partout. » Je n’existe plus lorsque mademoiselle est dans les bras de son père ou qu’il joue avec elle. Je le dis sans amertume, sans jalousie, mais bien pour le rassurer. « Moi, ce qui me dépasse, c’est tout ce que je n’arrive plus à contrôler. C’est cette peur permanente qu’il lui arrive quelque chose, de ne pas pouvoir vérifier qu’elle respire bien aussi souvent que je voudrais. La caméra, le détecteur de mouvement, c’est pas suffisant. Je suis terrorisé à l’idée qu’on me l’enlève et de pas m’y prendre correctement pour qu’elle soit en sécurité, tout le temps. » - « Je suis terrifiée à l’idée que quelqu’un s’en prenne à elle. Et je suis mortifiée à chaque fois que j’y pense parce que, si ça arrivait, ce serait certainement à cause de moi. » Parce que je me suis fait plus d’ennemis que la plupart des individus, en vivant la vie dangereuse que j’ai choisie. « Et parce que je sais aussi que s’il lui arrivait quelque chose à cause de moi, tu m’en voudrais, et je m’en voudrais aussi, toute ma vie. » Une fois la rage et la vengeance passées, une fois qu’il ne me resterait plus rien, que deviendrais-je ? « Mais ici, entre ces quatre murs, elle ne risque rien. On a fait le maximum pour s’en assurer. Tu as fait le maximum pour t’en assurer. Elle est mieux gardée que le Cullinan. » Le plus gros diamant du monde. Mais Micah n’en est-elle pas un, aux yeux de son père ?
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| | | | (#)Dim 20 Fév 2022, 23:13 | |
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A CHANGE IS GONNA COME
Que Raelyn ramène mon aversion à confier mes angoisses ou mes traumas à une tierce personne vers sa jalousie, elle m’arrache un sourire, l’hypothèse n’étant pas folle. Je n’apprécierais que moyennement qu’elle s’allonge dans le divan d’un thérapeute où, par la force des choses, elle rapportera à d’autres les secrets qu’elle me tait et où, à n’en point douter, elle parlera de moi, de nos difficultés, de nos efforts et du chemin que nous avons parcouru ensemble pour atteindre l’objectif que nous convoitions : la communication. « Pourquoi tu le serais ? Je suis sûr, tu as déjà réuni des numéros de téléphone, pour moi, et il n’y a que des hommes.» ai-je commenté, un sourire étiré sur les lèvres. Le cas échéant, j’estime ne pas avoir besoin de thérapeute. Rae incarne parfaitement le rôle. Ce que je conserve en énigme, ce n’est pas un souhait volontaire pour cultiver un quelconque jardin secret ou pour alimenter le feu de la passion à l’aide du mystère. Ce qui ne sort pas de ma bouche est voué à rester tapi dans l’ombre de mon coeur parce que ça n’a rien d’intéressant ou de valorisant. Pourtant, j’entends l’inquiétude de ma compagne. Je la distingue dans le son de sa voix qu’elle essaie vainement de garder blanche. Je jurerais que mes confessions à propos de mes résultats sanguins et des quelques examens de santé réalisés plus tard occupent, à l’instant même, toutes ses pensées. Elles motivent son discours et ses conseils. Elles sont le moteur de cette conversation dont l’ordre du jour est la mise à nu. Je joue le jeu au même titre que ma complice. Je dépose les cartes une à une et, parfois, par paquet entier, de sorte que je puisse me décharger sans souffrir de ces hésitations nouant la langue du plus bavard des Hommes. Je n’en suis pas. Alors, j’écarte les faux-fuyants en évitant de réfléchir. Si je m’enfonce dans le silence, c’est parce qu’elle vise juste, la mère de Micah. Elle vient d’atteindre le mile de la cible qu’est mon schème de fonctionnement et, pas étonné, mais pris au dépourvu, je pivote ma tête dans sa direction. «C’est l’impression que je te donne ?» me suis-je enquis en caressant la paume de sa main de la mienne. A priori, non ! C’est du dait de mon petit-frère si elle se lance sur ce terrain pentu. «Je ne sais pas s’il me connaît ou s’il sait seulement ce que je veux bien dire.» ai-je sifflé, piqué au vif, quoique loin d’être en colère contre l’un ou l’autre. Raelyn et Chad se sont tracassés au moment opportun et, ensemble, ils ont réfléchi à des solutions pour que je descende de mes échasses taillées dans le bois de la vengeance avant que la folie ne me gagne. Elle n’était pas loin. Elle me guettait, me surveillait telle un fourbe serpent tapi dans l’ombre tout prêt à fondre sur moi et à mordre jusqu’à causer ma perdition et l’échec de mon couple. Ai-je le droit de leur en vouloir ? D’être fâché sous prétexte qu’ils m’ont démasqué ? Puis-je nier, d’ailleurs ? Puis-je présager qu’ils font erreur ?
En conséquence, ma dulcinée se fait du souci pour rien ? Que ses seules préoccupations justifiables sont Micah, sa convalescence et toute maladie latente qui me frapperait trop tôt ? « Même s’il y a un peu de vrai. » ai-je finalement statué pour le non. J’en ai soupiré d’être ainsi mal pris tandis que je poursuis : ai-je d’autres choix ? «Personne n’a envie de savoir ce que j’ai vu lorsque j’étais loin de chez moi ou de ce que j’ai vécu quand j’y étais, avant qu’on me ramène chez moi. Ni même pourquoi on m’y a laissé alors que j’ai peu de cicatrices sur le corps.» L’une ou l’autre en souvenir des moments moins douloureux qui, aujourd’hui, s'apparenterait presque à de bons souvenirs. «Elles sont ailleurs.» Elle le sait : je lui ai dit que j’étais tout cassé à l’intérieur. « Et parfois, bruyante. Alors, non, je n’en parle pas parce qu’effectivement, ça n’a rien d’intéressant et que c’est dangereux.» A quel moment du récit succomberais-je aux symptômes de ce que les médecins ont diagnostiqué comme un choc post-traumatique ? «Mais, ce n’est pas le problème. Ce n’est pas à cause de ça que j’ai commencé à boire. C’est à la mort de Sofia» Honnête avec moi-même, je préciserais que c’est le jour - et les suivants - que la manie est devenue critique et répétitive. «Et ça aussi, ça me fait flipper. Je ne veux pas m’arrêter uniquement pour Micah. Elle n’est pas mon bébé médicament.» Ce pansement que certains parents déposent sur une plaie tandis qu’ils viennent de perdre leur nouveau-né. «C’est tout ça qui rend l’abstinence plus compliquée parfois.» ai-je conclu bien que je ne sois pas fermé à l’idée de répondre à ses éventuelles questions.
En attendant, je sème les preuves de mon propos dans le récit de la veille. Je le restitue sans omettre de détails. Je nomme mon acolyte et je lui rapporte comment j’ai switché du champagne vers le whisky. Evidemment, la honte ne m’oublie pas. Elle est comme une substance visqueuse qui me colle à la peau. La sensation est désagréable et, au creux des bras de ma complice, je remue, je gigote à l’image d’un gosse qui ne tiendrait pas en place devant un film. «Naïvement, j’ai cru que le champagne ne m’impacterait pas. Regarde, tu pouvais prendre des pilules sans retomber dans la cocaïne, toi. » En quoi est-ce différent pour l’alcool ? «Je pensais vraiment que le concept était le même.» Ou alors, elle est plus forte que je ne le serai jamais et l’idée m’est dérangeante. J’aime le tempérament de Raelyn. J’aime qu’elle soit dotée d’un caractère en acier trempé, mais parce qu’il rivalise avec le mien. Si, par malheur, je me persuadais que je vis sous sa coupe et que nous n’échangeons plus la culotte du ménage selon les situation, alors je ne donne pas cher de ma peau. L’arrêt de l’alcool deviendra le responsable de cette débâcle et, en plus de ma mauvaise foi et d’une humeur de cochon, je serai injuste chaque seconde que Dieu fait pour récupérer ce que la sobriété m’aura volé. Rien que d’y songer, j’en tremble et je tiens là une explication supplémentaire à mon erreur d’hier, une que je n’avouerai pas, pas maintenant. «J’ai rêvé de ce casino. Je n’ai pas imaginé qu’il deviendrait ma malédiction. Tout était tellement plus facile avant.» Quand j’étais libre de me rincer le gosier à ma guise. «Pas avant Micah, hein. Ce n’est pas à elle que je pense quand je dis ça.» ai-je mentionné qu’aucun quiproquo n’abîme cette parenthèse plutôt rassurante malgré que nous nous déshabillons tour à tour du manteau de nos peurs. «Elle est la meilleure chose qui NOUS soit arrivées.» Je promets en ramenant ma douce contre moi. Les siennes, elles me surprennent au point que mes pupilles s’arrondissent. «Tu es tellement parfaite avec elle, pourtant. Tu arrives toujours à la consoler. Tu prends le temps de la bercer. Ses pleurs ne t’énervent même pas. Ils te donnent l’impression de ne pas être à la hauteur, je trouve ça beau, moi.» Je la serre contre moi, songeant que face aux pleurs de décharge, il n’y a pas de réels problèmes pour l’enfant. «Tu es impuissante parce qu’il n’y a pas de solutions…à part être là.» J’ai haussé les épaules et j’ai embrassé la tempe de la maman qui doute parce qu’elle est, justement, tout ce dont un enfant peut rêver. «Et tu l’es, tout ce qu’elle a besoin est concentré là.» De l’index, j’ai pointé sur sa poitrine l’endroit précis ou bat son coeur. «Et, je ne sais pas si je la fascine. Je crois qu’elle aime bien quand je joue avec elle. Je l’amuse surtout. Mais, c’est bien. ça me va bien.» Je ne suis pas assez solide, moralement, pour qu’elle me choisisse comme réceptacle à ses crises de décharge. «Et, tu te trompes. Je ne t’en voudrais pas s’il lui arrivait quelque chose. Tu n’es pas la seule responsable de sa sécurité. Nous le sommes, tous les deux, ensemble.» Cette fois, j’ai pris ses deux mains dans les miennes pour les embrasser. « Tout ça, c’est normal, mais… on pourra pas la garder ici comme Raiponce. il faudra qu’on se décide à la faire sortir, faudra qu’elle appréhende notre monde.» Rae n’est pas l’unique parent de Micah susceptible de lui attirer des ennuis. «Mais, je peux transformer tous les endroits où on va en forteresse, si tu veux. J’ai la main maintenant.» ai-je conclu par un clin d’oeil.
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(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 22 Fév 2022, 19:35 | |
| A change is gonna come Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« C’est l’impression que je te donne ? » La tête penchée sur le côté, un regard de biais dans sa direction, j’esquisse un sourire. Cette analyse vient de son jeune frère, mais elle m’a toutefois en partie convaincue. « Disons que je trouve que tout n’est pas à jeter. » Et, venant de moi, qui a du mal à admettre que d’autres que moi détiennent la vérité - surtout lorsqu’il est question de mon compagnon - ça veut dire beaucoup. « Je ne sais pas s’il me connaît ou s’il sait seulement ce que je veux bien dire. » - « C’est votre relation, pas la mienne. Mais je pense que tu serais surpris. » Parce qu’au fur et à mesure de notre direction, il m’a semblé évident que le cadet connaissait l’aîné bien mieux que je ne l’aurais cru. Le temps les a éloignés, c’est indéniable, mais ne sont-ils pas la preuve, pour quelqu’un comme moi qui n’accorde pourtant que peu d’importance aux liens du sang, que ce dernier a perduré malgré leurs blessures ? « Même s’il y a un peu de vrai. Personne n’a envie de savoir ce que j’ai vu lorsque j’étais loin de chez moi ou de ce que j’ai vécu quand j’y étais, avant qu’on me ramène chez moi. Ni même pourquoi on m’y a laissé alors que j’ai peu de cicatrices sur le corps. » Même à moi, il n’a jamais confié les détails de ce qu’il s’est passé lorsque son unité a été décimée, même avec moi n’a jamais fait qu’évoquer le traumatisme qui est né de cette catastrophe. Pourtant il prend de la place, même après plus d’une dizaine d’années, je le devine aux cauchemars qui l’agitent parfois la nuit. « Elles sont ailleurs. Et parfois, bruyantes. Alors, non, je n’en parle pas parce qu’effectivement, ça n’a rien d’intéressant et que c’est dangereux. » - « Je pense que tu te trompes. » Je parle à voix basse, presque comme si j’avais peur de le brusqer. « Je pense que c’est de le garder en toi et uniquement pour toi, qui est dangereux. » N’a-t-il pas reçu de soutien psychologique ? N’a-t-il pas été aiguillé vers un spécialiste juste après le drame ? « Et je pense qu’il y a des gens qui auraient été prêts à t’épauler. Ce que je crois, c’est que tu vois tes cicatrices comme un fardeau, et tu ne veux pas qu’elles pèsent sur d’autres épaules que les tiennes. Sauf que t’es pas un fardeau. T’es tout sauf un fardeau. Et pour moi, tu le seras jamais. » Sinon, comment ne pas considérer que j’ai été le sien, l’an dernier, lorsque j’ai touché le fond ?
« Mais, ce n’est pas le problème. Ce n’est pas à cause de ça que j’ai commencé à boire. C’est à la mort de Sofia. » Je hoche la tête, doucement, gravement. Je sais. « Et ça aussi, ça me fait flipper. Je ne veux pas m’arrêter uniquement pour Micah. Elle n’est pas mon bébé médicament. » - « Je sais. » Je sais qu’elle ne l’est pas. Comme je sais qu’elle ne représente pas une seconde chance, à ses yeux, quand bien même d’autres la qualifient peut-être comme telle. « C’est tout ça qui rend l’abstinence plus compliquée parfois. » A nouveau, je fais doucement signe de la tête que je le comprends. Je ne cherche pas à argumenter : ce serait lui envoyer le message que son ressenti n’est pas légitime, mais je le comprends. « Et si elle était une source de motivation, si elle était réellement un moteur, ce serait si grave ? » Je sais que cela ne se résume pas à ça. Mais qu’il soit prêt à traverser un sevrage pour sa fille, est-ce mal ? Est-ce à pointer du doigt ? « Naïvement, j’ai cru que le champagne ne m’impacterait pas. Regarde, tu pouvais prendre des pilules sans retomber dans la cocaïne, toi. Je pensais vraiment que le concept était le même. » Je laisse échapper un rire amer et, alors que je caresse sa joue, je secoue la tête. « J’avais remplacé une addiction par une autre. Je me disais que j’étais pas accro, sauf que je me racontais des conneries. » La poudre contre les pilules et autres psychotropes. Le problème devenait alors à mes yeux moins grave, moins synonyme de rechute. « J’ai rêvé de ce casino. Je n’ai pas imaginé qu’il deviendrait ma malédiction. Tout était tellement plus facile avant. Pas avant Micah, hein. Ce n’est pas à elle que je pense quand je dis ça. Elle est la meilleure chose qui nous soit arrivée. » - « Je croyais que j’étais la plus belle chose qui te soit arrivée ? » Un large sourire découvre mes lèvres et, plus sérieuse, je poursuis. « Tu y arriveras. C’est pas que t’en es pas capable, c’est que tu veux brûler les étapes et aller trop vite. Ça fait que quelques semaines. » Et alors qu’il débute un long chemin vers la sobriété, le casino n’est peut-être pas le meilleur des endroits où se trouver.
« Tu es tellement parfaite avec elle, pourtant. Tu arrives toujours à la consoler. Tu prends le temps de la bercer. Ses pleurs ne t’énervent même pas. Ils te donnent l’impression de ne pas être à la hauteur, je trouve ça beau, moi. Tu es impuissante parce qu’il n’y a pas de solutions… A part être là. » Ses bras se referment autour de mes épaules et, alors qu’il m’attire contre lui, je me laisse aller. Je niche ma tête contre son omoplate, et je serre les yeux. Entendre ça, c’est tout ce dont j’avais besoin. « Et tu l’es, tout ce dont elle a besoin est concentré là. » Son doigt exerce une légère pression sur ma poitrine, juste au-dessus de mon cœur, et je relève les yeux vers lui, le regard baigné de reconnaissance. « Je l’aime de tout mon cœur mais, souvent, quand je pose les yeux sur elle, elle me terrifie. » Pour tout ce qu’elle amène en lot de responsabilités : parce qu’elle ne peut pas s’occuper d’elle et que, pour ça, elle dépend entièrement de moi. Parce que la personne qu’elle deviendra dépendra en partie de ce que je lui enseigne, et que c’est un rôle que je ne pensais jamais tenir dans la vie de qui que ce soit. Lorsque je l’observe dans les bras, de son père, je n’ai pas l’impression qu’il ait peur, bien sûr sa sécurité l’obsède, mais il sait ce que c’est que d’être père. Lorsqu’il la serre contre lui, son visage s’illumine quand, moi, j’ai l’impression de toujours hésiter entre la serrer plus fort pour ne pas la faire tomber et ma peur de la briser. « Et, je ne sais pas si je la fascine. Je crois qu’elle aime bien quand je joue avec elle. Je l’amuse surtout. Mais, c’est bien. ça me va bien. » - « J’existe plus quand t'entres dans la pièce. » Est-ce parce qu’elle a passé neuf mois avec moi et qu’à présent, je lui semble ennuyeuse et familière ? Je le dis sans amertume, avec un sourire amusé sur les lèvres. « T’es pas juste celui qui l’amuse. Elle s’endort bien plus vite, lorsqu’elle est contre toi. » Je l’ai remarqué, à force de les observer tous les deux.
« Et, tu te trompes. Je ne t’en voudrais pas s’il lui arrivait quelque chose. Tu n’es pas la seule responsable de sa sécurité. Nous le sommes, tous les deux, ensemble. » Moi, je m’en voudrais à en mourir, je m’en voudrais à tuer et je le ferais s’il lui arrivait quelque chose. « Tout ça, c’est normal, mais… on pourra pas la garder ici comme Raiponce. il faudra qu’on se décide à la faire sortir, faudra qu’elle appréhende notre monde. Mais, je peux transformer tous les endroits où on va en forteresse, si tu veux. J’ai la main maintenant. » - « Dès qu’elle aura l’âge de quitter notre champ de vision, elle aura deux gardes du corps. » Je le dis sur le ton de l’humour, mais ce n’est pas pour autant que je ne suis pas séduite par l’idée. Elle m’enchante et je doute qu’elle déplaise au père de ma fille. « Un homme, et une femme. Les hommes ne se méfient pas assez de mes semblables. » Et j’en connais une qui donnerait certainement cher pour nous atteindre au travers de Micah. « Si elle ne se sent pas étouffée, c’est qu’on aura raté notre coup. » Doucement, je me décale pour pouvoir m’allonger, la tête posée sur ses cuisses. « Appelle-moi, la prochaine fois que tu sens que tu vas déraper. » C’est dit avec douceur, mais fermeté : je serai intransigeante, puisqu’il est question de son espérance de vie et que, égoïstement, je veux casser ma pipe avant lui.
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| | | | (#)Lun 28 Fév 2022, 21:54 | |
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A CHANGE IS GONNA COME
Ce n’est pas tant le portrait qu’elle brosse qui m’interloque que l’idée qu’il provienne de mon frère. Je m’en sens doublement démasqué alors que ma seule option est d’acquiescer sans tenter de me défendre de l’affirmation. Elle est vraie. Je parle peu de mon histoire autant parce qu’elle m’effraie qu’à cause de la conviction qu’elle n’a rien d’intéressant. Je ne suis pas le seul militaire sorti traumatisé de son expérience et, par conséquent, évincé des listes des soldats aptes à se battre sous le drapeau australien. Des types comme moi, il y en a plus que les civils ne se l’imaginent. Je pourrais participer à des réunions du même genre que celles des AA - celles que je fuis - pour confier ce qui m’empêche de dormir paisiblement chaque jour que Dieu fait. Garder sous silence ce récit de mon passé, c’est m’en garder éloigné, si bien que je prétends Chad moins informé qu’instinctif. Je hausse les épaules pour alourdir ma remarque du point d’une fausse certitude que Raelyn s’empresse d’alléger. Elle ne jure de rien, elle relève et arrache un sourire plus facétieux que sa remarque. Que faire à présent ? Que dire ? Poursuivre sur la lancée du déni me rendrait ridicule. Alors, j’abdique. Je capitule avec, peint sur les traits, l’expression du désarroi et la douce frustration de n’être plus qu’un livre ouvert. «Tu ne serais pas la première à le dire. » A avancer que c’est une erreur de garder au fond de mon coeur l’origine de certaines de mes blessures. Mon père l’a souligné à plusieurs reprises. Il ne serait pas le seul. Je refuse toutefois de penser à ces derniers. C’est trop risqué pour cet équilibre que d’aucuns ne m’envieraient. Il est trop fragile. Au contraire, je n’aurais pas craqué, hier. Je n’aurais pas mordu à l’hameçon jeté dans l’eau de mes faiblesses par mon addiction. «Et peut-être que vous avez raison. Sauf que ça demande d’être prêt et je ne le suis pas.» Malgré les années qui se sont écoulées sans que je ne puisse mettre la main devant, l’accident qui a ruiné ma carrière - y tenais-je ? - et celui qui a décimé mon équipage demeure une épine dans le pied de ma quiétude. Par chance, je l’ignore bien si, d’aventures, personne ne dépose cette carte-là sur le tapis. Heureusement, celle qui ose aujourd’hui est Raelyn, sans quoi je me serais refermé comme une huître. Au lieu de ça, je soupire et considère avec gravité son observation. Elle est pertinente. J’ai effectivement peur d’être un fardeau pour ma famille, ma compagne, ma fille, plus largement, quiconque je côtoie de près. «Je n’en serai pas un si j’arrive à canaliser mes envies d’alcool.» Un instant, j’ai été tenté d’utiliser le mot “besoin”. Je me suis ravisé de justesse. Si je la qualifie comme une nécessité, jamais je ne guérirai et, inconsciemment, je provoquerai le drame redouté. «Et j’ai été épaulé.» Dans la mesure que j’ai jugé acceptable cependant. «Et je le suis toujours.» Je lui ai adressé un clin d'œil en resserrant la prise de mes bras autour de son corps. J’en ai apprécié la chaleur, au même titre que celle de ses lèvres tandis que je l’embrasse tendrement.Il n’est pas de trop, ce baiser. Il m’aide à expliquer sans tergiverser toutes les raisons de ma rechute.
L’anecdote n’a rien d’exceptionnel. Elle ne ferait pas l’objet d’une nouvelle par son originalité. Quelqu’un m’a tendu un verre pour fêter une nouvelle qui me touche directement et, quoique je sois conscient de ma bêtise, j’ai cédé par politesse, par faiblesse, parce que c’était le chemin le plus court vers la facilité. Je ne cache rien à ma complice. Je n'entreprends pas non plus d'édulcorer la vérité. Je la relate tout de go, sans chicaner, sans dissimuler ma honte non plus. A quoi bon ? Elle est palpable. Elle est si tangible que je jurerais que la température ambiante a grimpé de quelques degrés. Je renchéris également au sujet de mes craintes, de mes motivations, de ce que l’un implique par rapport à l’autre si ces dernières n’ont que deux prénoms : Raelyn et Micah. C’est pour notre nouveau né que ce serait dommage d’ailleurs. «Je n’ai pas envie de faire peser ça sur ses épaules ni maintenant plus tard.»ai-je expliqué tandis que les souvenirs de mon divore se pressent dans ma mémoire. La voix de Sarah me hérisse le poil. Ses propos de l’époque m’effraie, tout simplement. «Elle mérite mieux que ça. » Et pour cause, elle est notre bijou. «Je n’ai pas dit qui “m’est” arrivé, mais “nous” est arrivé. Elle ne serait pas là sans un “nous”.» Et, celui-là n’aurait pas existé si nous ne nous étions pas battus pour que notre relation fonctionne et aboutisse sur, d’ici quelques mois, un mariage en bonne et due forme, à condition que j’atteigne mon objectif. Comment a-t-elle fait, Rae ? La clé était-elle réellement l’isolement ? L’idée me déplaît et, pourtant, elle se confirme. «A t’entendre, je croirais presque que tu te prépares à ce que ça arrive encore. Je me trompe ? » Je la garde au creux de mon torse. Je flatte son visage de mes lèvres par réflexe et parce que c’est rassurant, plaisant, comme discuté de Micah et débriefé sur nos premiers jours ensemble. C’est avec sincérité que je décline les couleurs de ses qualités en tant que mère. Mes intonations sont timbrées d’admiration et d’intégrité. « Tu es sûre que ce n’est pas elle qui est terrifiante, mais tout ce que tu ressens pour elle ? » Ce qui doit la surprendre, tout comme moi, par vagues de plus en plus violente d’un amour indescriptible. «Parfois, je la regarde et je suis envahi par des émotions si fortes que j’ai l’impression d’étouffer.» Je n'ignorais pas le phénomène possible : je l’avais simplement oublié. Comme Raelyn, ces émois révolutionnent mon quotidien, “me” révolutionnent. «Mais, positivement. De joie.» Un bonheur incommensurable pour lequel je suis entièrement reconnaissant à ma complice. Elle a porté notre bébé par choix au mépris de ces vieux diktats. Elle a appréhendé son désir, non pas d’être mère, mais d’être celle de mon enfant, en renonçant de bon gré à ses anciennes résolutions. «Tu veux que je te dise ? Qu’elle pleure avec toi, dorme mieux avec moi, que je l’amuse et que tu la rassures, c’est qu’elle est à l’aise et qu’elle se sent en sécurité et qu’on fait bien notre job. » Une des mentions du contrat tacite auxquels s’engage tous parents et qui, pour Rae et moi, prend une dimension différente. Le milieu dans lequel nous évoluons tantôt ensemble tantôt séparément est une source de péril. Dieu seul sait qui pourrait vouloir s’en prendre à nous par le biais de l’être auquel nous tenons le plus indépendamment de nous-mêmes ? Ce serait si facile que de causer du tort à ce petit être innocent que l’hypothèse qui en fait le meilleur des angles d’attaque est une évidence. «Trois. Voire quatre. C’est plus raisonnable. Et, j’opte pour un âge légal selon notre code de loi aux alentours de 25 ans. J’aurais bien dit trente, mais j’ai peur du push.» J’aimerais ne pas être tenu de tourner ces suggestions en dérision. Elle me siérait : elles sont néanmoins toutes impossibles… malheureusement, ai-je songé en ouvrant les bras pour que Raelyn s’installe plus confortablement. Elle pose sa tête sur mes cuisses et, mu par mon inclination pour elle, je range quelques mèches de ses cheveux - peut-être toujours la même - derrière son oreille. « J’y ai pensé.» J’aurais dû le faire. «Mais, tu vas faire comment ? Tu vas te jeter dans le premier taxi en embarquant Micah et la poussette ? » M’invitera-t-elle à rentrer à la maison ? A se substituer à moi en prenant ma place au casino ? « Ce n’est pas raisonnable.» Pas plus que, des heures plus tard, je l’ai observée avec une pointe d’envie et une autre d'appréhension dans le regard.
Je ne regrette pas la naissance de Micah. Cela étant dit, je préférais lorsque nous partions ensemble et que nous rentrions au rythme de nos envie, avec au coeur le sentiment du travail accompli et le diable au corps. «Trois mois, hein ?» ai-je demandé, une Micah tétant son biberon dans les bras et une Raelyn au summum de sa classe et prompt à me quitter pour le boulot. « Tu es parfaite.» L’assertion est moins dangereuse que tout autre pour ma santé mentale, bien que j’ajoute un : «Tu feras attention à toi ? » et priant pour qu’un trimestre me soigne de mes maux. |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34324 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 01 Mar 2022, 19:54 | |
| A change is gonna come Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Je n’en serai pas un si j’arrive à canaliser mes envies d’alcool. » Si je fais mine de lui faire les gros yeux, c’est moins pour lui adresser la moindre remontrance que parce qu’il sait ce que je pense de cette affirmation : il ne sera jamais un fardeau. Jamais, tout court qu’il lutte toute sa vie contre ses problèmes d’addiction ou qu’il réussisse à s’en débarrasser aussi facilement qu’en un claquement de doigts. Tout ça, je n’ai pas besoin de le verbaliser. Tout ça, je le lui communique en un regard profond, alors que mes doigts caressent ses cheveux et ramènent derrière son oreille une mèche trop courte pour être disciplinée. « Et j’ai été épaulé. Et je le suis toujours. » - « Je sais. C’est toi qui doit pas l’oublier. » Je dépose un baiser sur ses lèvres pour clore le sujet : il a raison lorsqu’il affirme que, pour parler des choses qui le traumatisent encore aujourd’hui, il a besoin d’être prêt. Je le respecte en espérant silencieusement qu’il le soit un jour, pour lui plus que pour moi.
« Je n’ai pas envie de faire peser ça sur ses épaules ni maintenant ni plus tard. Elle mérite mieux que ça. » A mes yeux, elle mérite surtout un père aimant, attentif, et qui prenne soin de sa santé. Que ce soit en son nom ou pour une autre raison, je considère que cela n’a pas d’importance tant que le résultat est là, mais je comprends. Je comprends parce que j’étais là, au tribunal, lorsque Sarah l’a dépeint comme un homme ayant moins aimé sa fille qu’il l’a utilisée comme une béquille. Et si je sais qu’elle ment ou qu’elle se trompe, je sais aussi à quel point mon complice a souffert des accusations et insituations de son ex-femme. Il a besoin d’aller mieux entre autres pour Micah, pas grâce ou à cause d’elle. Elle sera son roc autant que je le suis et qu’il est le mien, mais il a besoin qu’elle sache qu’elle est bien plus que ça. « Je n’ai pas dit qui “m’est” arrivée, mais “nous” est arrivée. Elle ne serait pas là sans un nous. » En effet, et ma remarque n’était de toute façon pas le fruit de mon insécurité. Elle était vouée à alléger l’atmosphère, à rendre cette conversation moins désagréable pour lui, uniquement pour lui. Lorsque j’ai eu besoin qu’il épuise pour moi ses réserves de patience, il l’a fait, sans ciller et sans faillir à la tâche. A mon tour à présent, et rien de ce qu’il traverse altère les qualités que j’ai vues chez Amos, rien de tout ça ne change ce qu’il est, qui il est à mes yeux. « A t’entendre, je croirais presque que tu te prépares à ce que ça arrive encore. Je me trompe ? » Ma main caresse une dernière fois ses cheveux et, finalement, mon geste s’arrête. Je prends une profonde et lente inspiration, avant de planter mes yeux dans les siens. « Je sais que ça risque d’arriver encore. Le sevrage, c’est pas une belle courbe régulière et croissante. » Il n’y a ni reproche ni tentative de culpabilisation dans mes propos. S’il a eu les épaules pour nous porter tous les deux quand c’est moi qui en ai eu le besoin, c’est aujourd’hui à mon tour. C’est aujourd’hui qu’il me revient de démentir mes détracteurs : ceux comme Marshall qui clamaient que Amos est prêt à bien plus pour moi que l’inverse. « Et je veux que tu saches que c’est ok, si ça arrive à nouveau. » Je refuse qu’il rentre chez nous avec une boule au ventre, le cas échéant. Je refuse qu’il ait peur de ma réaction comme il avait peur de celle de son ex-femme. « Je veux pas que tu aies peur de me décevoir. Jamais. » Avec elle, il a trop souvent eu l’impression de ne pas être assez, de ne pas s’élever à la hauteur de ses attentes et exigences.
« Tu es sûre que ce n’est pas elle qui est terrifiante, mais tout ce que tu ressens pour elle ? » J’esquisse un sourire mi-tendre, mi amusé à destination de mon compagnon. Prise sur le fait, je suis obligée d’admettre qu’il me connaît mieux que le reste du monde. J’ai beau le savoir, je le redécouvre avec surprise à chaque fois qu’il touche dans le mille de la sorte. « Parfois, je la regarde et je suis envahi par des émotions si fortes que j’ai l’impression d'étouffer. Mais, positivement. De joie. » Bien sûr, ce n’est pas ce petit être incapable de survivre seul qui me terrifie. Non, ce qui a cet effet sur moi à chaque fois que je pose les yeux sur elle, c’est en effet ce cocktail d’émotions contraires que je ressens, pas avec douceur, mais comme une vague qui me frappe de plein fouet. Souvent, j’en ai la respiration coupée. Je pince les lèvres, amusée, angoissée, soulagée de ne pas être seule à avoir l’impression de ne pas être capable de gérer tout ça. « Même lorsqu’elle dort et qu’elle ne pleure pas, j’ai l’impression d’être en pleine tempête. Il y a tout le positif, et à lui seul, il est terrifiant… Mais il y a le reste aussi. La possessivité, l’angoisse… » Pour elle et ce qui pourrait lui arriver. Pour nous, et ce que l’arrivée de Micah pourrait changer dans nos vies en tant qu’individus, mais également en tant que couple. « J’ai l’impression de ne pas savoir par quel bout prendre et gérer tout ça. Et je déteste ça, le sentiment de rien contrôler. » En temps normal, même en pleine tempête, je suis pleinement capable de contrôler ce que je ressens et ce que je renvoie. La perte de contrôle, ça me terrifie. « Tu veux que je te dise ? Qu’elle pleure avec toi, dorme mieux avec moi, que je l’amuse et que tu la rassures, c’est qu’elle est à l’aise et qu’elle se sent en sécurité et qu’on fait bien notre job. » Amos raffermit sa prise autour de ma taille, et je prends une inspiration profonde, avant de fermer les yeux. Il sait tout de ma hantise du lâcher prise. Il est aussi et surtout la seule personne avec laquelle j’apprends que ce n’est pas grave, d’être parfois vulnérable. « Trois. Voire quatre. C’est plus raisonnable. Et j’opte pour un âge légal selon notre code de loi aux alentours de 25 ans. J’aurais bien dit trente, mais j’ai peur du putsch. » A mon tour, je scelle nos lèvres à plusieurs reprises, profitant de cet instant juste à deux pour apprécier notre bulle d’intimité qui se reforme, timidement. Je m’allonge sur ses genoux, le visage tourné dans sa direction. D’ici quelques années, notre fille nous mènera la vie dure, si elle a ne serait qu’un peu de nos caractères combinés, et si elle ressemble à la jeune adolescente en recherche d’indépendance et de révolution que j’étais. « Avec un peu de chance et un miracle génétique, elle sera calme et conciliante, non ? » Une moue amusée illumine mon visage et pour cause : il en faudrait un sacré, de miracle, pour que la pomme tombe aussi loin de nos deux arbres. Et je ne le souhaite pas, en plus. J’ai l’intention de faire de notre fille une guerrière, qu’elle le veuille ou non.
« J’y ai pensé. Mais, tu vas faire comment ? Tu vas te jeter dans le premier taxi en embarquant Micah et la poussette ? Ce n’est pas raisonnable. » « Je serai là. » A l’autre bout du fil et pour lui. Les modalités n’ont pas d’importance. « C’est le principal. Le reste, on apprendra. »
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Micah, dans sa grande bontée, nous a laissé profiter l’un de l’autre une bonne partie de la mâtinée et du début d’après midi. Après une douche sage, mais à deux, je me suis préparée pour rejoindre l’Octopus avec une certaine excitation : j’avais besoin de mettre le nez dehors, de redevenir une femme, le leadeur du Club, le bras droit de l’Octopus, après un laps de temps passé à n’être qu’une mère. J’avais besoin de prendre le temps de m’apprêter et, je le réalise alors que je rejoins le rez-de-chaussée et Amos, j’avais besoin de me voir désirable dans ses yeux. « Trois mois, hein ? » Je m’approche de lui, glisse ma main dans sa nuque et, en veillant à ne pas écraser notre bébé, je dépose un baiser sur ses lèvres. « Qui a parlé de trois mois ? Tu es fou. » Mon sourire s’agrandit, et je me détache, doucement. « Tu es parfaite. » - « Je sais. » Mais j’avais besoin de l’entendre. Ma vanité et mon amour propre n’ont que rarement besoin d’être alimentés, mais je suppose que la naissance d’un enfant et les effets d’une grossesse sur un corps font partie de ces exceptions. « Tu feras attention à toi ? » - « Toujours. » Pour leur revenir. Toujours.
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| | | | (#)Mar 01 Mar 2022, 22:35 | |
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A CHANGE IS GONNA COME
Ma théorie ne la convainc qu’à moitié et je n’en suis pas surpris. Raelyn n’aime pas toujours ma façon de me considérer, en particulier lorsqu’il est question des sujets que je garde dans l’ombre ou de mon addiction. Elle n’apprécie pas non plus - bien qu’elle comprenne - quand certaines de mes réactions sont conditionnées par la mort de Sofia ou par son fantôme. Malheureusement, je ne peux ignorer que je crains les erreurs d’hier, que j’ai été heurté par le portrait brossé au tribunal par mon ex-épouse et que ce dernier régira forcément mes attitudes par rapport à Micah. Bien entendu, je travaillerai à ce que rien ne m’empêche de jouir du plaisir d’être à nouveau appelé papa, le moment venu, par un petit bout de moi que j’aimerai et qui m’aimera sans limite. Mais, ça ne m’empêche pas d’avoir peur. Je suis effrayé par l’idée de l’échec, à tout niveau et ce n’est pas nouveau. C’était déjà ma motivation à rejeter ceux qui ont cherché à m’approcher lorsque j’étais au plus mal. Seule une poignée a été invitée à m’épauler directement, mais je ne dénie pas pour autant que Rae a peut-être raison, que d’autres ont été là, plus discrètement, bien que juste là, dans mon dos, armé d’une cuillère ou d’une louche, pour me ramasser si je tombais en morceaux. C’est arrivé et, dans mon désespoir, je n’ai plus été capable de distinguer qui m’a relevé et qui m’a enfonce. Qu’à cela ne tienne, aujourd’hui. Je hoche de la tête, un sourire promettant que je ne serai ni ingrat ni trop exigeant envers moi. J’acquiesce parce que je suis conscient que mon sevrage n’aura rien d’un long fleuve tranquille. Je tomberai encore. Peut-être que je rentrerai dans des états bien pis que celui de la veille et, si je soupire, c’est parce que je redoute les conséquences. Je n’ai pas l’impression que ma complice m’abandonnerait pour autant. J’ai été témoin de sa décadence et ça ne m’a pas empêché de l’aimer chaque jour un peu plus. Ceci étant, elle s’est détestée à cette époque et je me connais : je risque de marcher dans ses pas. Ce sera un travail de longue haleine d’accepter qu’une guerre contre l’alcool se gagne simplement, sans combattre et sans perdrede batailles. Au moins, une fois encore, je ne suis pas seul. J’ai à mes côtés une complice dévouée, une partenaire qui me regarde et me voit comme un pilier de son existence. Je le lui rends bien : je la dévore des yeux à la première occasion. Celle-ci en est une dès lors qu’elle s’allonge, pose sa tête sur mes genoux, ponctue quelques-unes de mes remarques d’un baiser, d’une assertion plus douce et rassurante qu’un bonbon au chocolat. Elle signe de sa bienveillance la conversation. Si je m’apprête à craquer, je suis invité à l’appeler et moi, bêtement, j’en suis touché. Je suis ému parce que le savoir et se l’entendre dire provoquent en l’être humain deux phénomènes différents. Il dit : tu n’es pas seul. tu ne le seras jamais plus. Et, il affirme que tout est vrai, en ce compris notre amour. Il n’est pas le fruit de notre imagination à tous les deux parce que nous aurions eu besoin de colmater un manque quelconque. « Je sais. Je sais, mais c’est bon que tu le dises.» ai-je confessé en relevant un peu mes genoux pour attraper sa bouche de la mienne. « Je le ferai.» Tout du moins, j’essaierai… j’essaierai d’anticiper le moment où je suis sur le point de m’écrouler.
∞∞∞∞∞ L’après-midi a laissé la place à la soirée et, tandis que descend ma partenaire toute préparée, pomponnée, magnifique dans les vêtements qu’elle a certainement choisi avec l’intention de renvoyer d’elle-même l’image d’hier et non celle de la mère de famille. Je saisis l’idée. Sauf que j’ai un pincement au coeur. L’idée de passer du temps en tête à tête avec Micah me comble de joie évidemment. En revanche, à trouver ma complice aussi radieuse, je me souviens des raisons pour lesquelles elle quitte son bébé ce soir. C’est ma faute. C’est parce que je n’ai pas été à la hauteur et c’est douloureux. Je me console à l’aide du sourire qui fend sa bouche maquillée de rouge. Elle est contente, Rae. Elle est allègre de quitter l’intérieur de ses murs et je me convaincs que c’est une bonne chose, que je ne voudrais pas qu’elle se sente prisonnière du loft et de sa maternité. Mon soupir en dit long sur le soupçon sur la jalousie qui m’étreint et mon commentaire doit probablement amplifier cette impression que, ce soir, un homme me volera ma promise. «Ton optimisme me fait chaud au coeur.» Trois mois, ça me paraît si long, tellement long quand un corps à corps me soulagerait de cette étouffante possessivité. Je ne la dissimule pas. Je n’en fait pas un secret : ce serait inutile. Rae lit en moi comme dans un livre ouvert. Ce n’est pas un hasard si elle clôt toute conversation par un “toujours”. Il dit : je te reviendrai. Il jure : je prendrai soin de moi pour retrouver tes bras. Il prétend cette vérité : je t’aime et rien ne changera, ce qui n’enlève rien à ma frustration quand elle poussa la porte pour envahir l’espace de son charisme au casino qui est le nôtre. Par chance, cette parenthèse avec mon bébé a empêché quelques cicatrices de se rouvrir. M’endormir avec elle, dans le lit conjugal, m’assurant de par ma position et la disposition des coussins sur le matelas qu’il ne lui arrivera rien, aura eu le mérite de remédier à mes angoisses, de guérir mon anxiété, de m’endormir plus paisiblement que je ne l’aurais cru.
Sujet clôturé
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