do you still believe in all the things that you stood by before ?
nathan ∞ daniel
Petit à petit, Daniel avait amèrement conscience de la solitude dans laquelle il était plongé. Probablement était-ce dû au fait qu’il n’était pas sous l’emprise de drogue. Il se sentait plus vulnérable, faible face aux sentiments humains qui pouvaient le posséder. Nathan faisait indirectement ressortir ces faiblesses, parce qu’il avait été son pilier pendant de longues semaines. Et ce n’est que maintenant qu’il s’en rendait compte, lorsque tout s’était écroulé comme un vulgaire château de cartes. Ce n’était pas Daniel Rainey qui avait craché au visage de l’anglais, et qui avait choisi d’être cette créature sans âme. Et comment pouvait-on l’expliquer ? Le junkie lui-même n’était pas capable de comprendre ce qui se passait dans sa tête, il avait abandonné l’idée de trouver une conclusion logique, c’était trop difficile, et il avait déjà bien assez de fil à retordre comme ça. « Deux excuses en même pas cinq minutes, t’es sûr que ça va ? » Si seulement. Daniel ne répondit pas, et se contenta d’un faible sourire forcé. Il n’était plus le dominant dans cette histoire, juste une petite chose victime des événements et de ses propres décisions. « Je ne te dirais pas ‘c’est pas grave’ étant donné que je t’en ai réellement voulu et que… voilà. » « Oui… c’est normal… » marmonna l’américain en regardant le comptoir, les bras croisés contre son torse. Il avait dû le faire affreusement souffrir, et cette simple idée le rendait malade. Il lui était impossible de se racheter, pas après tout ça. Après tout ce que Nathan avait fait, il n’était pas fichu de lui rendre la pareille et se contentait de se confondre en excuses, parce que c’est tout ce qui était à sa portée. Dans le fond, Danny aurait voulu disparaître, s’enfermer quelque part et ne jamais en ressortir. Parce que malgré cet air détaché et ce nouveau départ, il ne pouvait empêcher le fait qu’il recroisait d’anciens visages et se devait de baisser les yeux pour ne pas avoir à supporter les jugements et le dégoût. Et ses parents, avec qui il n’avait pas parlé depuis plusieurs semaines… C’était abominable. Pour la première fois depuis longtemps, il avait mal. « Mais j’accepte tes excuses, encore une fois. » Nathan était d’une tolérance sans faille, remarquable. Ce garçon était exemplaire. En fin de compte, Daniel estimait qu’il n’avait pas mérité son amour, pas une seule seconde.
L’atmosphère était étouffante. Il avait besoin de se défoncer, de planer un coup pour oublier tout ça. C’était sa seule manière de s’évader et d’échapper à ces merdes qui s’accumulaient. Il avait beau dire tout ce qu’il voulait, remercier le ciel pour que ses problèmes, surtout financiers, se règlent aussi facilement, il restait cette part de regret et de dégoût de soi qui se déversait en lui comme un poison. C’était comme s’il lui était impossible de réfléchir posément et de se reprendre en mains, en fait, c’était même impensable. « Daniel ? » Plongé dans ses pensées, la voix de Nathan le fit sursauter. Il se tourna vers son ex et lui adressa un léger sourire, dénué de sens, dénué de sincérité. « Tu… on peut de nouveau être amis, au moins… ? » Il ne lui fallut pas davantage pour se retrouver en plein conflit sentimental. Partagé entre la joie et le désespoir, le junkie baissa les yeux à son tour. Ce garçon était un don… comment pouvait-il encore daigner adresser la parole à un camé sans intérêt ? « Bien sûr… ce serait… vraiment génial. » répondit-il enfin en levant la tête vers Nathan. Une étincelle dans les yeux, comme un nouvel espoir, ne serait-ce que d’apprécier la présence de l’anglais, retrouver ce qui lui avait tant manqué dans le fond. « Merci… » Et alors qu’il sentait sa gorge se nouer, ses émotions le submerger, il se risqua à tout refouler en un ricanement nerveux. « C’est pas possible, je n’arrive pas à tenir mes promesses hein ! » Il passa une main sur sa nuque en se pinçant la lèvre inférieure. « Moi qui t’avais juré de ne plus m’excuser à tout va comme ça… » Il se racla la gorge et fourra les mains dans les poches arrières de son jean. Il fallait qu’il change de sujet avant de craquer. « Est-ce que tu auras besoin d’aide avec tes affaires ? Je peux te donner un coup de main si tu veux. »
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Nathan & Daniel
Mon meilleur ami. Voilà ce qu'il était avant tout. Daniel était l'homme que j'ai le plus aimé, autant au niveau amitié qu'au niveau amour. Avant que nous ne nous mettions en couple, il a, pendant de longues semaines, été celui que j'ai le plus apprécié ici, à Brisbane. Nous nous comprenions, nous savions ce que l'autre aimait ou allait dire. Mon âme sœur, voilà ce qu'il était. Le fait que nous nous sommes mit en couple n'a que fait évoluer cette amitié. Voilà tout. Et c'est cette amitié là, ce sentiment que j'aimerais tant retrouver. Alors je me risque de lui poser la question, espérant presque naïvement qu'il pense pareil.
Je le vois bien être perdu dans ses pensées mais lorsqu'il me réponds c'est avec un sourire. Je ne peux m'empêcher d'en faire de même alors qu'il me dit que oui, ce serait, d'après lui, « génial » que nous soyons à nouveau amis, un sourire prends possession de mes propres lèvres. Il me remercie ensuite et j'hausse les épaules « C'normal» soufflais-je. Non, ce n'était pas normal. Si j'avais un minimum de bon sens je serais déjà parti depuis longtemps, je ne serais même pas entré chez lui et j'aurais encore moins engagé une telle conversation avec cet homme. Mais maintenant que c'est fait, je ne le regrette pas. Et j'espère juste ne pas le regretter lorsque je serais parti d'ici.
Au final, Daniel change de sujet de lui-même, disant qu'il n'arrivera jamais à tenir ses promesses, se reférant au fait qu'il m'ait un jour promis de ne plus s'excuser à tout bout de champ. Je rigole doucement et hausse les épaules « C'est un mal pour un bien, j'aimerais dire » souriais-je. Il me demande ensuite si j'aurais besoin d'aide pour mes affaires. Je regarde au-dessus de mon épaule et hésite un instant.
Ce serait le moment de partir d'ici, non ? Si je reste encore longtemps, je risque fortement de tout gâcher. Nous risquons fortement de tous gâcher, tous les deux. Je regarde le carton, me mordille légèrement la lèvre inférieure puis secoue la tête « Non, ça ira. Aide moi juste à sortir sur le trottoir, j'appellerais Hayden pour qu'il vienne me chercher » je souris doucement à Daniel puis sort de la cuisine et me dirige vers le salon. J'espère qu'il ne m'en tiendra pas rigueur que je veuille partir maintenant..
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nathan ∞ daniel
Ce monde était le sien désormais, une bulle qu’il s’était formé et que jamais personne ne pourrait intégrer. C’était un choix, une décision qu’il se devait d’assumer contre vents et marées. Parce que sinon, il passerait pour un imbécile, ou on lui ferait des sermons à deux balles, on le pointerait du doigt, comme le pauvre raté qu’il était. Et c’était suffisamment difficile comme ça, inutile d’en rajouter une couche. Les choses n’allaient pas si mal quand on y pense, parce que Nathan était toujours là malgré tout, et il était prêt à passer l’éponge pour qu’ils retrouvent un semblant de leur ancienne relation, enfouie derrière les larmes, les remords et les mensonges. Ils pouvaient prendre un nouveau départ, retrouver une certaine complicité s’ils avaient le courage et la force de faire la part des choses. Du côté du junkie, il était mort de trouille à cette idée, comme si l’épreuve était au-delà de ses capacités. Comment pourrait-il faire comme si de rien n’était, en restant près de celui qui avait été sa moitié ? Difficile à avaler, mais il n’avait pas le choix, et il préférait largement l’idée de le voir de temps en temps plutôt que de le savoir disparu de son existence à tout jamais. Il ravalerait toute sa rancœur, parce que c’était le mieux à faire et qu’il était hors de question de faire du mal à Nathan une fois de plus.
Il ne pouvait pas le retenir éternellement, sans compter que son appartement n’était pas des plus accueillants et que Danny commençait à avoir honte de l’état des lieux. Après un raclement de gorge significatif, il proposa son aide à l’anglais pour transporter ses affaires. Ce serait dégueulasse de le laisser se débrouiller seul alors qu’il était bien capable de lui donner un coup de main. « Non, ça ira. Aide moi juste à sortir sur le trottoir, j’appellerai Hayden pour qu’il vienne me chercher. » Une boule au ventre, elle gonflait, se tordait et serrait ses tripes. Elle brûlait au point de provoquer des picotements jusque dans le bout de ses doigts. La jalousie. Il ne connaissait pas ce type, mais d’office, il ne pouvait s’empêcher de ressentir une pointe de mauvaise foi. Il n’avait pas spécialement réagit à l’entente de ce nom tout à l’heure, mais maintenant, c’était comme un coup de couteau en pleine poitrine. L’idée qu’il puisse vivre chez quelqu’un d’autre ne lui plaisait pas, mais qui était-il pour juger ou faire une quelconque remarque ? Comme seule réponse, le junkie hocha la tête, c’était la meilleure chose à faire, inutile d’envenimer les choses. Il n’avait jamais été jaloux, ce n’était pas son genre, mais cette fois-ci il avait envie de faire une exception.
Il alla dans le salon, enfila rapidement des chaussures, et prit une cigarette dans le paquet calé dans sa poche. Il l’alluma rapidement, prit le carton de Nathan entre ses mains et alla ouvrir la porte d’entrée. Il n’avait pas envie de le voir partir, pas maintenant en tout cas, mais leurs retrouvailles étaient toutes fraiches et ils avaient besoin du temps chacun de leur côté. Sans compter que Daniel rêvait de planer, dès que son ex ne serait plus là. Pas besoin qu’il soit là pour assister à une scène aussi pathétique. Une fois sur le trottoir, il posa le carton au sol pour tirer sur sa cigarette. Les secondes allaient sûrement défiler à toute allure, autant en profiter avant que l’anglais ne s’en aille pour de bon. Et puis, Daniel n’allait pas le laisser attendre tout seul, il pouvait très bien lui tenir compagnie pendant quelques minutes. L’air frais lui fit un bien fou, bien plus appréciable que l’atmosphère étouffante et les odeurs atroces qui émanaient de son appartement. « N’hésite pas à me tenir au courant de ton état. » dit-il lorsque Nathan arriva à sa hauteur. « Si jamais t’as besoin de parler… un de ces quatre, tu sais où me trouver. » confessa-t-il ensuite d’une petite voix, gêné. Il ne s’attendait pas vraiment à ce que l’anglais daigne lui passer un coup de fil pour ce genre de choses, mais qui ne tente rien n’a rien.
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Nathan & Daniel
En sortant sur le trottoir, je suis on ne peut plus soulagé. Je ne m'attendais tellement pas à la tournure qu'a prit ma visite chez Daniel et je crois bien que c'était ce qu'il me fallait. J'aimerais tant me conforter dans l'idée que lui et moi pourront être amis, retrouver un semblant de complicité. Et s'il venait à changer ? Et s'il venait à m'avouer que malgré tout il m'aimait encore, d'un amour comme il m'a fait vivre pendant deux mois ? Comment réagirais-je à cette déclaration ? Je ne saurais le dire. Mais je ne veux plus m'engager dans quoique ce soit dont je ne suis pas sûr que ça pourrait avoir un effet bénéfique sur moi. Considérez moi comme égoïste, je sais que je le suis, mais j'ai déjà vécu beaucoup trop de malheur ces derniers temps que je puisse me le permettre.
Peu importe. Je rejoins Daniel sur le trottoir et compose le numéro d'Hayden. Tandis que je laisse sonner, je lève mon regard sur mon ex et hoche la tête lorsqu'il me dit de le tenir au courant de mon état. [color=darkred] « J'y penserais »[color] souriais-je avant de dévier le regard lorsque j'entends la voix d'Hayden au bout du fil. J'explique rapidement la situation puis raccroche après l'avoir remercier. Au moment où je range mon portable dans la poche de mon jeans, Daniel reprends la parole. Il me dit que si j'ai besoin de parler un de ces prochains jours, je saurais où le trouver. Souriant doucement, j'hoche à nouveau la tête [color=darkred] « J'y penserais. On a encore walking dead à regarder »[color] disais-je doucement, tout en me disant que cette série fait partie de ces mauvais souvenirs car nous l'avons à chaque fois regardé lorsque quelque chose n'allait pas entre nous.
Nous restons encore quelques temps dehors. De longues minutes. Quelques silences plus ou moins agréables, quelques bons sujets. Et lorsqu'Hayden arrive, je n'attends pas longtemps. Je laisse Daniel mettre le carton dans le coffre tandis que je m'installer sur le siège passager. Je lui souris une dernière fois [color=darkred] « Bon ben … a une prochaine alors, hein »[color] disais-je en refermant la porte. En m'éloignant j'observe le reflets de mon ex dans le rétroviseur et soupire doucement, ne sachant pas trop quoi pensée de cette nouvelle rencontre.
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