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Message(#)(lisbeth) south of the equator, navigator EmptyVen 4 Fév 2022 - 20:19

Vittorio Giovinazzo & @Lisbeth Montgomery
Time flies by in the yellow and green, stick around and you'll see what I mean, there's a mountaintop that I'm dreaming of, if you need me you know where I'll be : I'll be riding shotgun underneath the hot sun, feeling like a someone (someone) I'll be riding shotgun underneath the hot sun feeling like a someone. ☆☆


La météo de ce pays n’avait aucun sens, et cinq ans et demi de présence en terres australiennes n’en faisaient toujours pas démordre l’italien. La pluie n’était jamais autant un problème qu’en été, c’était totalement ridicule, et le climat de Brisbane ne semblait osciller qu’entre deux options : profiter du soleil en se caillant les miches l’hiver, ou profiter de températures chaudes mais tout en ayant constamment le nez levé vers le ciel en craignant une averse – une tempête. Sans compter que la chaleur estivale n’était même pas agréable, elle était moite, étouffante, elle vous collait à la peau autant qu’y collaient vos vêtements, et rien n’agaçait plus Vittorio que l’impression d’avoir déjà besoin d’une douche après quinze minutes passées hors de son immeuble climatisé. Il lui avait même fallu se résoudre à adopter les mêmes habitudes vestimentaires que les locaux, plus habitués aux tee-shirts qu’aux chemises et où même les hommes d’affaires semblaient aisément se passer de la cravate que lui-même ne quittait (presque) jamais lorsqu’il vivait à Rome. La cravate avait toujours été pour lui une preuve de son ascension sociale, la marque d’une rupture entre une enfance et une adolescence de galère, et une vie d’adulte où il avait tout mis en œuvre pour devenir quelqu’un d’autre. À Rome Vittorio était devenu quelqu’un, il avait trouvé un sens à une existence qui jusque-là lui semblait en manquer, et pour y parvenir il n’avait pas hésité un instant à se glisser dans un costume aux antipodes de celui qu’il portait auparavant. Celui des chemises aux manches camouflant l’entièreté de ses tatouages, des pantalons coupés sur mesure pour lesquels personne n’avait besoin de savoir les sacrifices qu’il avait dû faire pour pouvoir se les offrir, et de la cravate qu’il avait appris à nouer en regardant des vidéos sur Youtube parce que personne, plus tôt dans sa vie, ne le lui avait jamais enseigné.

C’était ce à quoi il pensait, tandis qu’arrêté sur son vélo le temps de laisser passer le tramway, il avait surpris sur ses bras couverts d’encre le regard dubitatif du vieil homme immobilisé à côté de lui, journal sous le bras et chapeau de paille sur la tête. Le délit de faciès lié à ses tatouages n’était pas aussi prononcé qu’il ne l’aurait été à Rome et dans la sphère des gens qu’il y côtoyait à l’époque, mais il l’état tout de même plus que s’il avait arboré sa panoplie chemise-cravate et ressemblé à un banquier ou un investisseur de Spring Hill. 12h08. Lisbeth lui avait donné rendez-vous à midi devant l’enseigne du Ras-le-Bol, un restaurant italien dont elle lui avait promis qu’il en serait agréablement surpris – il en doutait, mais avait fini par se laisser convaincre. Il était en retard, probablement parce qu’à vouloir s’être montré plus malin que Google Maps, il avait fait un détour inutile dont il n’admettrait bien sûr jamais de l’avoir pris. Son sens de l’orientation déplorable était de ces défauts dont l’italien avait entièrement conscience, mais dont il continuait de prétendre qu’il n’existait pas. Trouver quelque chose ou quelqu’un d’autre à blâmer était donc d’ores et déjà la solution pour laquelle il envisageait d’opter lorsqu’il retrouverait son amie, et pour l’heure il s’était contenté de donner un coup de pédale à peine la rame de tramway passée.

Justifier de son retard était cependant devenu la dernière de ses préoccupations lorsque, garant son vélo près de la vitrine du restaurant, il avait intercepté le signe de la main de Lisbeth pour attirer son attention depuis l’intérieur, et remarqué aussitôt la présence de la poussette à côté d’elle. « Starai scherzando … » Qu’elle vienne avec son mouflet ne faisait absolument pas partie du plan, en réalité il était même certain qu’elle lui avait assuré du contraire, probablement parce que consciente qu’il trouverait toutes les excuses du monde pour reporter leur déjeuner le cas échéant. Quel âge avait cette petite, déjà ? Sept, huit mois ? Est-ce que ça parlait déjà, à cet âge-là ? Il espérait que non. Mais Lisbeth l’avait vu, il était donc trop tard pour faire demi-tour et prétendre avoir eu un imprévu sur la route, aussi tâchant de cacher son dépit l’italien était entré dans le restaurant et avait rejoint la table à laquelle était déjà installée la jeune femme. « Salut. » Contournant la poussette, Vitto avait pris place en face de l’australienne et déposé son sac à dos à ses pieds. « Tu ne m’avais pas dit que tu venais avec … » Comment s’appelait-elle, déjà ? « Riley. C’est ça ? » N’osant pas regarder le bébé dans les yeux, comme s’il avait peur de le voir se transformer en gremlin, le brun s’était contenté d’y jeter un regard en coin. Il aurait pu jurer que le bébé n’était pas beaucoup plus enchanté que lui, mais peut-être était-ce simplement son imagination. Oh, le repas s’annonçait long.


Dernière édition par Vittorio Giovinazzo le Ven 13 Jan 2023 - 21:01, édité 1 fois
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Message(#)(lisbeth) south of the equator, navigator EmptyDim 13 Fév 2022 - 3:16

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“So it's storming on the lake, little waves our bodies break... There's a fire going out, but there's really nothing to the south. Swollen orange and light let through, your one piece swimmer stuck to you...”
Evidemment, il fallait que Casey tombe malade aujourd'hui. Ca ne pouvait pas être un autre jour, non... La malchance légendaire de Lisbeth refait surface depuis quelques jours. Entre ça et l'énorme panneau publicitaire que la ville a cru bon d'installer juste sous leurs fenêtres... Il paraît que les voisins sont encore moins contents que Jaylen et elle, et qu'ils ont décidé de mener une action. Lorsqu'elle a appris ça, Lisbeth s'est contentée de hocher la tête, pas vraiment déterminée à se battre à leurs côtés. Elle n'a surtout pas le temps de le faire, en réalité. Riley commence à être bien plus vive et à réclamer beaucoup plus d'attention qu'avant. Même si elle a hâte de pouvoir partager une vraie relation avec elle, Lisbeth en est déjà à regretter l'époque où elle passait le plus clair de son temps à dormir.
Lisbeth repose son téléphone sur la table de la salle à manger, en jetant un regard entre l'agacement et la tendresse à sa fille, qui joue dans son parc au milieu du salon. Casey est clouée au lit, et Lisbeth a un déjeuner. Il lui reste trois petites heures pour trouver une solution de secours, car elle sait pertinemment que Vittorio, qu'elle doit retrouver pour midi, est loin d'être fan des enfants. Immédiatement, Lisbeth décide de décaler son seul rendez-vous de la matinée, ce sera déjà ça de pris. De toute manière, elle ne pourra pas travailler correctement si Riley reste sous sa seule surveillance. Jusque là, Casey a assuré à ce niveau et Lisbeth n'a jamais eu à se préoccuper de sa fille lorsqu'elle recevait des clients. "On va tester l'entreprise dont tata Siloë nous a parlé, hein..." lance-t-elle avec sa voix de bébé à l'attention de sa fille. Sans grande surprise et un coup de fil plus tard, Lisbeth fait évidemment chou blanc. Aucune employée ne saurait se rendre disponible aussi rapidement. "Eh bien ma fille... Tu vas rencontrer tonton Vittorio plus tôt que prévu..."
Deux heures de jeu plus tard, Lisbeth prépare le repas de Riley, qu'elle lui a prévu de lui donner juste avant de quitter la maison. Elle sait que de manger la plonge directement ou presque dans l'une de ses nombreuses siestes quotidiennes. Vraiment, le portrait craché de sa mère. Tant pis pour la longue douche chaude que Lisbeth comptait prendre avant d'aller retrouver Vitto : Riley ne semble pas vouloir rester dans son lit et faire un petit somme. La tenue de Lisbeth restera donc sommaire, et ses cheveux simplement attachés pour en cacher la misère. Une fois son repas pris, Riley est changée, habillée et mise dans sa nacelle de transport. Elle commence déjà à somnoler, ce qui ravit sa mère. Elle aurait pu la prendre, cette douche, si elle n'était pas déjà un peu en retard...
Finalement, Lisbeth est la première à arriver au restaurant dont elle a vanté les mérites à son italien d'ami. Elle sait qu'il le trouvera moyen, mais ça leur donnera une nouvelle bonne raison de rire ensemble. La poussette installée dans un coin où elle ne gênera pas le passage des serveurs, Lisbeth peut à son tour prendre place à la table qui leur a été réservée. Vitto arrive bien après elle, à vélo. Le mouvement derrière la vitre du restaurant attire directement l'oeil de Lisbeth, qui adresse un signe de la main à son ami. Elle ne peut s'empêcher de sourire, car elle a remarqué son air contrit. Il a dû voir la poussette. Avant que Vitto ne la rejoigne, Lisbeth replace sa fille correctement. Elle a un hochet dans la main et ne pipe pas un mot, encore somnolente du trajet en voiture, et probablement en pleine digestion. "Salut !" répond Lisbeth, un peu plus joyeusement, une fois que Vittorio est parvenu à sa hauteur. "Hum, non, c'est parce que ce n'était pas prévu..." Lisbeth pense une seconde à s'excuser, mais elle n'a pas à s'excuser d'être maman, ni du fait que Casey soit tombée malade. "Ouais, c'est Riley. Et t'en fais pas, elle va pas te draguer. Elle n'a pas l'âge de te plaire, encore," plaisante Lisbeth. "Elle va pas non plus dire grand chose, elle est pas des plus bruyantes." Autant rassurer directement Vittorio, que Lisbeth sent plutôt mal à l'aise. "Hey, moi aussi je suis contente de te voir !" fait-elle en agitant la main, pour le ramener sur Terre.
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Message(#)(lisbeth) south of the equator, navigator EmptyDim 24 Avr 2022 - 22:42

Vittorio Giovinazzo & @Lisbeth Montgomery
Time flies by in the yellow and green, stick around and you'll see what I mean, there's a mountaintop that I'm dreaming of, if you need me you know where I'll be : I'll be riding shotgun underneath the hot sun, feeling like a someone (someone) I'll be riding shotgun underneath the hot sun feeling like a someone. ☆☆


Il devait bien y avoir une époque, si l'on remontait suffisamment loin, où Vittorio ne ressentait pas pour les enfants ce mélange de méfiance et de dégoût – et ce quelque soit leur âge, d'ailleurs. Il ne pouvait pas en avoir toujours été ainsi, il se souvenait bien d'une époque où, encore adolescent, les mouflets que l'on laissait souvent livrés à eux-mêmes au pied des barres d'immeubles de son quartier ne le dérangeaient pas et faisaient simplement partie du paysage. Difficile alors de décider quand cela avait réellement commencé … Probablement à Rome, lorsqu'il avait commencé à trier ses fréquentations de façon purement intéressée, et fait en sorte de ne s'entourer que personnes aussi carriéristes de lui – autrement dit, qui n'avaient ni le temps ni l'envie de se consacrer aux enfants, autant ceux des autres que ceux qu'ils n'avaient pas encore. Et tout cela pour quoi ? Pour se retrouver quinze ans plus tard dans un pays qu'il n'aimait pas, à faire un métier qui ne le passionnait qu'à moitié, et tout en devant faire avec le fait que le peu de personnes avec qui son caractère de cochon était parvenu à s'accorder décidaient les uns après les autres d'enchaîner leur existence à une mini-version d'eux-mêmes qu'ils se mettaient aussitôt à traiter comme la huitième merveille du monde. Même son frère avait rejoint la secte, ce traître.

Et voilà que depuis quelques mois, Lisbeth avait basculé de l'autre côté elle aussi. Sa hantise ? Que cela soit contagieux, et qu'entre son frère et elle, lui aussi se mette subitement à rêver de changer des couches sales et répondre aux exigences d'un petit démon qui ne s'exprimait qu'en hurlant. Mais non, il préférait bien se jeter dans la Brisbane River que de devenir le géniteur de qui que ce soit. Signore aiutalo, c'était pourtant bien une poussette qui attendait sagement près de Lisbeth de l'autre côté de la vitrine – une poussette qui n'était pas vide, y'avait-il lieu de le préciser ? C'était la cerise sur le gâteau. Partagé entre la contrariété et le désir de ne pas froisser Lisbeth avant même le début du repas (quand bien même elle venait de l'attirer dans un traquenard tout en prétendant que « Hum, non, c'est parce que ce n'était pas prévu … ») il l'avait donc saluée d'un air grimaçant, et avait rassemblé tout ce qu'il lui restait de bonne volonté pour retrouver dans un coin de son esprit le prénom donné au bébé. « Ouais, c'est Riley. Et t'en fais pas, elle va pas te draguer. Elle n'a pas l'âge de te plaire, encore. »« Ah, ah. » Dire que cette chose serait une personne adulte, un jour. Même pour Vitto cela avait quelque chose d'un peu fascinant … Mais trêve de plaisanterie, il n'avait offert à Riley qu'un regard en coin, méfiant. « Elle va pas non plus dire grand-chose, elle est pas des plus bruyantes. » Se fendant aussitôt d'un regard qui signifiait "vraiment, tu me crois né de la dernière pluie ?" il avait argué « C'est marrant, c'est exactement ce qu'a dit mon frère la fois où il m'a collé sa fille dans les bras et où elle s'est mise à hurler comme une alarme de voiture. » sans réaliser que c'était probablement la première fois qu'il évoquait sa nièce auprès de Lisbeth.

Depuis sa poussette. Riley lui avait jeté un regard difficilement interprétable et tous les deux s'étaient fixés un court instant avant que la jeune femme ne fasse revenir l'italien sur terre. Jouer à la bataille de regard avec un nourrisson, quel niveau de puérilité était-ce ça, encore ? « Hey, moi aussi je suis contente de te voir ! » Bougonnant un « Ouais, ouais, moi aussi … Mais entre ça et le resto italien, admets que tu cherches à tester mes limites. » il s'était finalement emparé de la carte des boissons : il avait besoin d'un verre de vin. Peut-être même deux. À son grand étonnement, d'ailleurs, la sélection de vins à la carte était bien meilleure que ce à quoi il se serait attendu. « Qu'est-ce que tu bois ? Si tu me dis de tu dois rester raisonnable parce qu'elle est là, je vais vraiment penser qu'il y a volonté de nuire. » Et par raisonnable, il voulait bien entendu parler d'eau minérale. « Je vais prendre un verre de Sangiovese. » avait-il en tout cas fini par indiquer de son côté, lorsqu'une serveuse était venue à leur rencontre. Il leur restait encore à décider de ce qu'ils allaient manger, mais avant même d'avoir pu jeter un œil à la carte l'italien avait posé un regard à demi horrifié sur la table à côté de la leur, où l'un des convives s'apprêtait à déguster une pizza … servie dans un bol. Le nom de l'établissement prenait subitement tout son sens, mais Vitto lui n'en était qu'un peu plus persuadé de vivre dans un pays de sauvages. « Bon en vrai, il s'est passé quoi ? Ta nounou avait piscine ? » Encore que même là, elle aurait toujours pu emmener le gremlin avec elle.


Dernière édition par Vittorio Giovinazzo le Ven 13 Jan 2023 - 21:02, édité 1 fois
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Message(#)(lisbeth) south of the equator, navigator EmptyMer 4 Mai 2022 - 19:37

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“So it's storming on the lake, little waves our bodies break... There's a fire going out, but there's really nothing to the south. Swollen orange and light let through, your one piece swimmer stuck to you...”
"Oh, j'allais dire..." Lisbeth hoche la tête. Difficile pour elle d'imaginer Vitto avec un enfant dans les bras, un enfant qu'il aurait pris de son plein gré. "Je n'ai aucune intention de la déranger dans sa digestion pour te la coller dans les bras," assure la jeune maman. "J'ai beau avoir fait un mouflet, comme tu dis si souvent, je ne suis pas encore assez bête pour l'imposer à ceux qu'elle pourrait mettre mal à l'aise !" Tout en lui répondant, la brunette essaie de se souvenir d'une précédente fois où Vittorio aurait pu lui parler de sa nièce. Rien ne lui vient. "Il ne me semble pas avoir eu cette information en tout cas, à propos de ta nièce," fait-elle, un sourire narquois sur les lèvres.
Maintenant qu'ils sont tous les deux, un serveur passe leur ramener deux menus ainsi que la carte des boissons et des vins. Le regard de Lisbeth va de son menu à sa fille, et de sa fille à Vitto, les deux s'étant apparemment lancés dans un jeu de regard. "Oh arrête, ça fait longtemps que je t'en parle de ce restau ! Et ignore Riley, sinon elle ne va pas s'endormir..." conseille Lisbeth. Devant l'oeil inquiet de son ami, elle ajoute : "Je t'assure que je la connais et qu'elle ne va pas se mettre à hurler dans la seconde." S'ils n'étaient pas amis depuis des lustres, Lisbeth serait certainement exaspérée par le genre de remarques que Vitto est capable de lâcher. La carte des vins des attrapée du côté masculin de la tablée, ce qui laisse à Lisbeth le loisir de reprendre son étude du menu, jusqu'à ce que l'italien lui demande ce qu'elle souhaite boire. "Je peux te suivre sur un verre ou deux, mais je suis en voiture," souffle-t-elle. "Fais voir celui que tu prends ?" demande finalement la brune en levant la tête après que la serveuse est arrivée à leur hauteur. Elle attrape la carte des boissons et valide son choix d'un hochement de tête. "Va pour un Sangiovese pour moi aussi." La serveuse ayant tourné les talons, Vittorio en profite pour repartir sur le sujet concernant la présence de Riley. Amusée, Lisbeth soupire. "Elle était malade. Et une baby-sitter en urgence c'est vraiment pas facile à trouver ! Même les parents de Jay' n'étaient pas disponibles..." explique la brune. "Bon, assez parlé de mon rejeton ! Comment vas-tu, toi ?"
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Message(#)(lisbeth) south of the equator, navigator EmptyMar 16 Aoû 2022 - 18:47

Vittorio Giovinazzo & @Lisbeth Montgomery
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Existait-il vraiment, l’instinct maternel ? Il n’était pas inné chez tout le monde, c’était en tout cas l’une de ses rares certitudes concernant la parentalité, et pour cela il pouvait remercier sa mère d’avoir été l’exemple parfait de ce qu’il ne fallait surtout pas faire pour être un parent équilibré. Oh ce n’était pas vraiment sa faute, elle avait simplement fait des enfants pour de mauvaises raisons – obliger des hommes qui n’étaient pas restés pour autant – et soigné les désillusions qui s’en étaient suivies dans ce qu’il y avait de moins cher et de plus efficace : l’alcool. Entre autres choses. Elle avait en tout cas été un suffisamment mauvais exemple pour que l'idée de se reproduire ait toujours été impensable aux yeux d'un Vittorio qui, de ce point de vue là uniquement, ne pensait pas pouvoir faire beaucoup mieux … Nino n'avait pas eu la même présence d'esprit, et il le payait aujourd'hui. « Je n'ai aucune intention de la déranger dans sa digestion pour te la coller dans les bras, j'ai beau avoir fait un mouflet, comme tu dis si souvent, je ne suis pas encore assez bête pour l'imposer à ceux qu'elle pourrait mettre mal à l'aise ! » Premier degré ou plaisanterie, l’italien avait pris sur lui de ne pas faire remarquer qu’elle avait tout de même décidé d’amener le mouflet en question avec elle au restaurant, mais s’il était honnête avec lui-même il aurait probablement sauté sur n’importe quelle excuse pour annuler si elle l’avait averti en amont – il savait être lâche, comme ça. « Il ne me semble pas avoir eu cette information en tout cas, à propos de ta nièce. » En effet, et probablement parce que la voyant déjà rarement sans particulièrement chercher à ce qu’il en soit autrement, Vittorio n’avait que très peu de choses à en dire. « Mon frère sait pas utiliser une capote. » Quoi ? Il ne remettait pas en cause la volonté de son frère à bien faire maintenant que sa fille était là, mais inutile de prétendre qu’elle était venue au monde par volonté commune de ses deux parents. « Mais enfin elle est mignonne, hein. Sa fille, j’veux dire. » Et non pas la capote qu’il n’avait pas su enfiler – et peu importe ce que voulait dire mignonne dans la bouche de Vittorio, qui aurait qualifié n’importe quel animal de compagnie de la même manière.

Et pour en revenir à Lisbeth, on pouvait au moins dire qu’elle plaçait la barre très haut : l’amener dans un restaurant où il se sentait de taille à juger l’entièreté de la carte avec la sévérité d’un critique gastronomique – et l’ego allant de paire – le tout en posant son bébé comme spectatrice assidue, c’était soit du génie soit une mission kamikaze. A moins que l’italien ne soit simplement un peu trop dramatique. « Oh arrête, ça fait longtemps que je t'en parle de ce restau ! Et ignore Riley, sinon elle ne va pas s'endormir ... » Oh, bien sûr, si elle ne s’endormait pas cela allait être de sa faute à lui, maintenant. « Je t'assure que je la connais et qu'elle ne va pas se mettre à hurler dans la seconde. » Arquant un sourcil, Vitto avait à nouveau laissé son regard aller de Lisbeth à Riley, puis de Riley à Lisbeth, et se fendant un léger soupir il avait bien été obligé d’admettre « C’est vrai que pour l’instant elle est sage … » Sage, silencieuse, et s’il en croyait sa mère elle continuerait de l’être s’il cessait de son côté de l’observer comme un Gremlin traînant près d’un robinet passé minuit … Alors le mieux était probablement qu’il en fasse abstraction – c’était toujours moins dur que de devoir lui faire risette. Quelle meilleure excuse pour se saisir de la carte des vins, puisque évidemment il ne venait pas dans un restaurant italien pour boire autre chose : « Je peux te suivre sur un verre ou deux, mais je suis en voiture. Fais voir celui que tu prends ? » lui avait alors indiqué, et bien que le code de la route soit censé s’appliquer exactement de la même façon pour les vélos, Vitto lui ne comptait pas se donner cette peine. Qui avait déjà vu un policier contrôler l’alcoolémie d’un cycliste, de toute façon ? Sangiovese ce serait pour lui – « Va pour un Sangiovese pour moi aussi. » – et la même chose pour mademoiselle, dans ce cas. « Bon choix. » Toujours là pour s’envoyer des fleurs.

Par désir de faire la conversation plus que par réelle curiosité pour la chose, l’italien avait attendu que la serveuse tourne les talons pour aller trouver leur vin, et l’attention se reportant sur Lisbeth il avait questionné sur le concours de circonstances ayant amené sa baby-sitter à lui faire faux-bond. « Elle était malade. Et une baby-sitter en urgence c'est vraiment pas facile à trouver ! Même les parents de Jay' n'étaient pas disponibles ... » Peut-être était-ce difficile à trouver parce qu’il fallait être un brin masochiste pour choisir de s’occuper des enfants des autres pour gagner sa vie ? D’accord, là Vittorio était de mauvaise foi, et même suffisamment pour avoir compris tout seul comme un grand que ce n’était pas la réponse à fournir s’il souhaitait que Lisbeth accepte de le supporter jusqu’à la fin du repas. « Ils sont sympas avec toi ? J’ai entendu dire que les beaux-parents c’était pas toujours un cadeau. » Entendu dire seulement, parce qu’en sa qualité d’homme n’ayant jamais été plus loin que de se fiancer à une femme dont il n’avait jamais rencontré les parents, il n’avait pas la moindre expérience en la matière. Il avait bien rencontré – aperçu serait un terme plus exact – les parents de Gaïa quelques mois en arrière, au mariage de l’un des frères de la fratrie Salvatori, mais ça n’était pas vraiment comparable … « Bon, assez parlé de mon rejeton ! Comment vas-tu, toi ? » Oh, lui ? Il allait toujours bien. Ou plutôt disons qu’il n’allait jamais ni bien ni mal, son quotidien australien lui semblant d’une monotonie désolante. « Ça va, ça va … La routine. Je me tâte à chercher un nouveau colocataire. Réglo mais qui ne prend pas trop de place … quelqu’un qui paye le loyer sans être là ce serait parfait. Mais bon, quelqu’un qui ne passe pas son temps le nez dans la poudre serait déjà une amélioration par rapport à la précédente. » Dire que lorsqu’il s’était installé avec Ariane il avait été suffisamment grand seigneur pour en faire un portrait (presque) élogieux à Lisbeth – c’était avant qu’il la mette à la porte l’année suivante en trouvant un sachet de cocaïne planqué sous l’un des coussins du canapé. Des vices Vitto était prêt à en accepter plusieurs, mais celui-ci ? Jamais de la vie. Et depuis ? L’italien vivait seul, seul avec son chien qui malheureusement ne payait pas de loyer quand le propriétaire, lui, ne se gênait pas pour l’augmenter trimestre après trimestre. Le lâche. « Gaïa aurait pu être une option, si elle n’avait pas choisi la réincarnation de Satan pour animal de compagnie. » Parce qu’il  ne doutait pas que Lisbeth aurait fini par faire la suggestion – Gaïa et lui se fréquentaient depuis suffisamment longtemps pour qu’on puisse se demander ce qu’ils attendaient, au juste.


Dernière édition par Vittorio Giovinazzo le Ven 13 Jan 2023 - 21:02, édité 1 fois
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Message(#)(lisbeth) south of the equator, navigator EmptyMar 23 Aoû 2022 - 17:45

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“So it's storming on the lake, little waves our bodies break... There's a fire going out, but there's really nothing to the south. Swollen orange and light let through, your one piece swimmer stuck to you...”
Un rire franc s'échappe des lèvres de Lisbeth. La franchise de Vittorio la surprendra toujours autant. "Oui, quoi d'autre..." Nouveau sourire narquois de sa part. Elle comprend par-là que le frère de Vittorio n'avait probablement pas prévu l'arrivée de sa fille. Un peu comme elle et Jaylen, finalement. Sauf que Lisbeth ne fera pas l'erreur de coller Riley dans les bras de Vitto, ça non. Elle a bien trop de respect pour son ami, et pour sa fille, également, qui n'apprécierait certainement pas les ondes émanant de l'italien... Lisbeth se sent obligée d'interrompre le jeu de regards que Vitto a démarré avec la petite, de peur qu'elle ne s'endorme pas s'il continue à lui donner de l'attention. "Contente que tu l'admettes..." souffle-t-elle en se penchant légèrement sur Riley pour la faire se reconcentrer sur son hochet et non plus sur Vitto. Une fois le vin choisi et en attendant que le serveur leur amène leurs verres, Lisbeth part dans l'étude approfondie du menu alors que son ami reprend la parole, rebondissant sur ses beaux-parents. "On peut dire ça, oui. Ils m'ont un poil regardée de travers quand Jaylen et moi nous sommes remis ensemble, mais ça va beaucoup mieux. Et..." Elle glisse un léger regard vers Riley. "Maintenant qu'ils sont grands-parents, c'est carrément l'éclate pour eux. Plus que pour nous," ajoute-t-elle en soufflant, sourcils levés. "Ils ont le beau rôle, que quand on a besoin d'eux." Lisbeth est bien loin de vouloir se plaindre, parce qu'après tout, Jaylen et elle l'ont bien voulu. Vittorio ne se garderait pas de le lui rappeler, si elle venait à chouiner sur la parentalité et les obligations qui en découlent.
Peu désireuse de s'étaler sur sa vie somme toute assez calme, Lisbeth passe le flambeau à Vittorio pour lui demander de ses nouvelles, tout en s'attardant sur les plats. Elle lève les yeux quelques instants à l'évocation de la recherche de colocataire de son ami. "Cinq ans en arrière je t'aurais proposé de prendre sa place," déclare-t-elle, dans un sourire taquin. Elle n'a jamais envisagé de prendre un colocataire à l'époque où elle vivait à Redcliffe, simplement parce qu'elle n'avait aucun souci à assumer le remboursement de son prêt en solitaire. Maintenant, elle sait son appartement bien occupé par un couple, qui ont transformé en bureau la pièce qui servait d'atelier à Lisbeth. Une seconde chambre, qu'elle n'a jamais considérée comme telle. En revanche, elle aurait pu louer son domicile bien plus tôt pour connaître les joies de la colocation en compagnie d'un ou d'une amie. Elle se rétracte toutefois sur sa remarque précédente, après une seconde de réflexion. "Non, finalement, on se serait bouffé le nez à coup sûr !" lance Lisbeth en riant. A l'évocation de Gaïa, qu'elle ne connaît toujours pas, Lisbeth fronce un sourcil. "Quand est-ce que tu te décideras à me la présenter, puisque tu l'as envisagée comme option ?" Coupant presque Lisbeth dans sa question, une serveuse arrive à hauteur de leur table pour y déposer deux grands verres. La jeune maman s'empare directement du sien, pour le lever. "A quoi peut-on bien trinquer ?"
(c) nightgaunt


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Message(#)(lisbeth) south of the equator, navigator EmptySam 12 Nov 2022 - 4:02

Vittorio Giovinazzo & @Lisbeth Montgomery
Time flies by in the yellow and green, stick around and you'll see what I mean, there's a mountaintop that I'm dreaming of, if you need me you know where I'll be : I'll be riding shotgun underneath the hot sun, feeling like a someone (someone) I'll be riding shotgun underneath the hot sun feeling like a someone. ☆☆


Dans un exemple de mauvaise foi dont lui seul avait le secret, Vittorio avait toujours ce côté vaguement déçu chaque fois que quelqu’un dans son entourage avait la délicieuse idée (ahem) de se ranger pour de bon et d’adopter le schéma de vie classique auquel lui-même avait tant de mal à adhérer. Il avait connu Lisbeth à l’époque où elle avait emménagé seule, pas la dernière pour se présenter comme ces féministes qui n’avaient pas besoin des hommes et que l’italien toisait d’un air narquois, et voilà désormais qu’elle roucoulait avec le géniteur de sa fille entre deux préparations de biberons … Che triste. Mauvaise foi, donc, tandis que Gaïa et lui prenaient un jour après l’autre leurs petites habitudes de couple, mais tout en refusant catégoriquement – du côté de monsieur au moins – de se donner la moindre étiquette qui rendrait à ses yeux la chose atrocement niaise. Vittorio refusait de coller au cliché du couple installé, mais c’était en fin de compte le cliché qui venait se coller à lui, la distance avec leur patrie d’origine servant de dernier rempart à des présentations en bonnes et dûes formes avec la famille de sa douce, et donc au basculement définitif dans ce que le bonhomme avait tenté de repousser tel un adolescent qui refusait de grandir. « On peut dire ça, oui. » avait de son côté indiqué Lisbeth concernant l’entente avec sa propre belle-famille. « Ils m'ont un poil regardée de travers quand Jaylen et moi nous sommes remis ensemble, mais ça va beaucoup mieux. » La situation n’était probablement pas comparable, mais néanmoins les frictions entre Gaïa et Nino permettaient à l’italien de compatir un peu – si tant est que l’on puisse comparer des parents inquiets, et le fait que son frère s’en soit physiquement pris à la journaliste. Autre situation, autres histoires. « Et ... Maintenant qu'ils sont grands-parents, c'est carrément l'éclate pour eux. Plus que pour nous. » Ah ? « Ils ont le beau rôle, que quand on a besoin d'eux. » Son propre schéma familial aux antipodes de ce que décrivait l’australienne, Vittorio avait subitement eu l’impression d’avoir affaire à une princesse Disney, ou à un personnage de comédie romantique dont la famille se réunissait chaque dimanche pour partager un repas autour duquel tout le monde souriait à pleines dents. « Dans le sens où ils peuvent vous la rendre dès que sa couche a besoin d’être changée ? Legit. » Il grossissait le trait, bien sûr, pas naïf au point de ne pas comprendre ce qu’essayait de lui dire la tatoueuse, mais on ne se refaisait pas et Vittorio aimait jouer les imbéciles. « Mais c’est cool … Que ce soit pas la guerre avec eux, j’veux dire. Ça doit être reposant. » De ne pas évoluer dans une famille totalement dysfonctionnelle.

Si du côté de l’australienne la vie suivait son cours, du côté de l’italien en revanche on s’enfermait dans une routine difficilement supportable. Son boulot tournait en rond, Donnie était toujours de mauvaise humeur et donc sur le dos de tout le monde, et la portion de salaire qui partait dans son loyer chaque mois commençait à lui faire sérieusement considérer l'idée de reprendre un ou une colocataire – un échec, à ses yeux de trentenaire dont la vie romaine semblait bien plus accomplie que celle qu'il occupait maintenant. Outre son habituel problème d'égo, la manière dont s'était terminée sa dernière colocation, à la suite de laquelle il s'était retrouvé à payer le loyer de son duplex tout seul, l'échaudait un peu à l'idée de tendre à nouveau le bâton pour se faire battre … Tout le monde n'était pas Ariane Parker, soit, mais elle n'était malheureusement pas la seule folle furieuse à présenter correctement au premier abord. « Cinq ans en arrière je t'aurais proposé de prendre sa place, » s'était de son côté amusée Lisbeth de la situation, avant d'ajouter d'un ton plus résolu « Non, finalement, on se serait bouffé le nez à coup sûr ! » Elle avait probablement raison, et Vittorio lui-même était conscient de ne pas (toujours) être facile à vivre, mais affichant néanmoins une moue dubitative il avait haussé les épaules « Dommage pour toi, j'cuisine super bien … Et t'aurais profité de mon physique d'Apollon à demeure. » Ou plutôt elle aurait subi sa fâcheuse tendance à ne pas s'encombrer de vêtements lorsqu'il était chez lui, la pudeur étant une notion qui lui échappait entièrement – et il s'agissait bien là de la seule et unique chose dont Ariane ne se soit jamais plainte. Une chose dont Gaïa se serait probablement plainte si elle avait été au courant à cette époque-là, mais leur relation n'avait officiellement atteint le stade de la jalousie et de l'exclusivité que bien plus tard. Et si ce serait mentir que de prétendre que l'italien n'avait pas envisagé sa dulcinée pour partager son appartement, le félin avec lequel elle vivait représentait un point noir non négligeable … À la fois pour lui, et pour ce pauvre Brusco qui malgré son gabarit de chien de garde faisait les frais de son caractère de carpette. « Quand est-ce que tu te décideras à me la présenter, puisque tu l'as envisagée comme option ? » Quand cesserait-il de compartimenter sa vie et ses relations comme si sa vie en dépendait, surtout ? « Pour que vous puissiez comploter et que j'me retrouve en minorité ? Allons, j'ai encore un instinct de préservation. » Pince sans rire dans sa remarque, il n'était pourtant pas (vraiment) sérieux et avait fini par lever les yeux au ciel tandis qu'un sourire le trahissait. « Écoute, à l'occasion … Pour le moment on a encore quelques trucs à régler elle et moi. » À commencer par le fait qu'ils réapprenaient à se jauger après trois mois de quiproquo sans s'adresser la parole, à se contenter d'attendre que l'autre cède le premier. Et en bons latins qui se respectaient, ce petit jeu avait duré bien plus longtemps que l'un et l'autre ne l'avaient anticipé.

L'arrivée de la serveuse, de retour avec le vin commandé ainsi que deux verres pour le déguster à leur aise, avait un court instant interrompu la conversation. Attendant patiemment qu'elle fasse le service, l'oeil aussitôt attiré par la couleur grenat de la boisson, Vittorio avait remercié d'un signe de tête et s'était saisi de son verre aussitôt Lisbeth et lui à nouveau seuls, cette dernière en faisant de même. « À quoi peut-on bien trinquer ? » Faisant machinalement tourner le vin dans son verre pour l'aérer, l'italien avait reposé les yeux sur son amie la seconde suivante. « À ton optimisme quant au fait que je ne vais pas maudire le cuisinier et toute sa famille à la seconde où nos plats arriveront. » avait-il alors ironisé sur le ton de la taquinerie. Il allait d'ailleurs falloir penser à se décider sur les plats en question. « Ou alors à cette bague dont j'attends que tu me parles depuis tout à l'heure. » Oui, cette bague-là. Celle qui brillait à sa main gauche, endroit bien trop stratégique et symbolique pour qu'il ne s'agisse que d'une bague que l'on portait parce qu'on la trouvait jolie. Oh ça elle l'était, Jaylen ne s'était pas moqué d'elle – ou du moins c'était l'air que cela donnait, mais Vittorio était tout sauf un expert en la matière, peu importe qu'il ait un jour fait un achat du même genre. Il y avait de cela longtemps, dans une autre vie.


Dernière édition par Vittorio Giovinazzo le Ven 13 Jan 2023 - 21:03, édité 2 fois
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Message(#)(lisbeth) south of the equator, navigator EmptyVen 18 Nov 2022 - 20:57

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“So it's storming on the lake, little waves our bodies break... There's a fire going out, but there's really nothing to the south. Swollen orange and light let through, your one piece swimmer stuck to you...”
Lisbeth ne rebondit pas sur la réflexion de Vittorio, elle se contente de sourire mollement, plus ou moins d'accord avec lui. Même sans connaître sa belle-famille, l'italien n'est pas loin de la vérité. Ils n'ont Riley que pendant quelques heures consécutives, et ne font donc presque jamais face au réel quotidien à organiser en fonction des besoins du bébé. "Oui. Surtout après ce que j'ai fait il y a des années," souligne la tatoueuse, sourcils levés. Elle y repense beaucoup moins qu'avant, mais la culpabilité ne l'a jamais vraiment quittée depuis sept ans. Surtout depuis qu'elle s'est établie à Brisbane dans le but de tout réparer avec son ex-fiancé.
A l'évocation d'une colocation manquée avec un Apollon italien au don culinaire évident, Lisbeth ne peut s'empêcher de poser un coude sur la table et d'enfouir son menton dans sa main arquée à la perpendiculaire, les yeux emplis de rêves. "Oh je sais très bien ce que je rate, sois-en sûr..." élude-t-elle, avant de se mordre la lèvre inférieure et de pouffer. Pour tout ça, elle a Jaylen. Ce n'était pas le cas il y a cinq ans, c'est sûr, mais ils ont fait du chemin depuis. Et dans leur nouvelle maison à Toowong, ce n'est clairement pas la brunette qui se ferait passer pour le bon parti du ménage... Elle ne cuisine que très peu, et son corps, bien qu'elle l'aime tel qu'il est, est bien loin d'être parfait.
Peu avant que la serveuse ne leur ramène leurs premières consommations, la conversation dévie directement sur la femme que Vitto aurait instinctivement dû choisir comme colocataire. Lisbeth ne l'a encore jamais rencontrée, et compte bien réparer ce manquement le plus tôt possible. A la réponse de Vittorio, une petite moue vient assombrir le visage de la tatoueuse. Cela ne se fera pas de sitôt, si elle en croit les dires de son ami... Lisbeth hoche la tête. "Aucun souci, je me tiens prête cela dit !" précise-t-elle, avant de se saisir de son verre de vin pour le lever, comme le veut la tradition. Force est de constater que Vittorio ne se privera pas un instant de critiquer le restaurant choisi par son amie, et au moment où Lisbeth allait rebondir dans un élan de protestation, l'italien lui rappelle qu'une bague plutôt équivoque trône désormais à son annulaire gauche. Des explications s'imposent, donc. "Tu sais quoi ?" propose la brune avant de tremper ses lèvres dans son verre. "Je t'en parlerai si tu me promets de ne pas me détester si ce restaurant ne te convient pas. A charge de revanche, tu choisiras le prochain !" Dans un regard de défi appuyé, Lisbeth repose son verre de vin, puis se saisit de sa carte, qu'elle ouvre devant elle. "J'ai mes petites habitudes ici mais j'accepte volontiers de me plier à tes choix, si tu as des suggestions à me faire concernant leurs spécialités," suggère-t-elle.
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Message(#)(lisbeth) south of the equator, navigator EmptySam 14 Jan 2023 - 20:38

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La curiosité de Vittorio se faisait toujours sous couvert d'être certain de pouvoir encaisser le retour à l'envoyeur de sa question. Et s'il ne lui était jamais venu à l'esprit de questionner Lisbeth sur son passif avec l'homme qui partageait désormais sa vie, se contentant de relier par des points les informations qu'elle disséminait çà et là au gré de leurs conversations, c’était aussi pour s’éviter d’avoir lui-même à répondre à des questions dont il préférait taire la réponse. Pour cette raison, tout ce qu’il savait de la première (et unique, on l’espérait) séparation de Lisbeth et de son amoureux tenait en de vagues explications, un “j’ai merdé” sans plus de cérémonie et des silences plus lourds de sens encore que n’importe quelle justification. Le « Oui. Surtout après ce que j'ai fait il y a des années. » murmuré d’un ton sérieux restait donc entouré du même mystère, pour lequel l’italien n’avait pas quémandé de détail supplémentaire, se contentant de hocher la tête en faisant glisser son doigt sur le sommet de son verre de vin. Mais qui sait, dans un espace-temps alternatif, où Jaylen n’aurait jamais réapparu, peut-être Lisbeth aurait-elle fait une colocataire idéale (pour lui, mais sans certitude qu’il en ait été un pour elle) et cela Vittorio n’avait pas manqué de le faire remarquer d’un ton narquois « Oh je sais très bien ce que je rate, sois-en sûr ... » s’en était aussitôt amusée la jeune femme, et si d’extérieur le regard qu’ils avaient échangé aurait pu questionner, les deux intéressés savaient quant à eux parfaitement à quoi s’en tenir.

Car le regard et l’intérêt de l’italien, lui aussi, n’allait désormais plus qu’à une seule personne. Rien de bien étonnant compte tenu du temps depuis lequel Gaïa et lui se fréquentaient, mais ce genre d’évidence n’était pas inné pour tout le monde, à commencer par l’italien qui jaugeait encore la situation et ce qu’elle impliquait. La présenter autour de lui restait donc encore une étape à franchir, et affichant une moue déçue Lisbeth avait répondu « Aucun souci, je me tiens prête cela dit ! » d’un ton néanmoins magnanime. Le moment viendrait, mais pour l’heure Vitto avait saisi son verre en même temps que la tatoueuse et tous les deux l’avaient levé pour trinquer « Salute ! » Le moment semblait par ailleurs on ne peut mieux choisi pour enfin mentionner la bague qui brillait sans aucune discrétion au doigt de la jeune femme – et qui ne pouvait vouloit dire qu’une seule chose. Plutôt que de confirmer, Lisbeth avait décidé de jouer le suspens :  « Tu sais quoi ? » Hm ? « Je t'en parlerai si tu me promets de ne pas me détester si ce restaurant ne te convient pas. A charge de revanche, tu choisiras le prochain ! » Oh, allons. « Si j’te connaissais pas aussi bien j’te soupçonnerais de commencer à préparer le terrain d’une bataille que tu as déjà prévu de perdre. » Remettait-elle finalement toutes ses certitudes en question, elle qui pas plus tard que la veille par message, lui assurait encore qu’elle était sûre de son coup ? Tandis qu’elle ajoutait « J'ai mes petites habitudes ici mais j'accepte volontiers de me plier à tes choix, si tu as des suggestions à me faire concernant leurs spécialités. » le boxeur s’était en tout cas lui aussi saisi de son menu.

Dedans une liste de classiques, sans surprise, la véritable spécificité du restaurant tenant plus dans le service que dans l’originalité de la cuisine. « Massimo et Modesto Williams. Hm. » avait-il lu à voix haute, en jetant un oeil à la photo supposée des deux propriétaires, sur la quatrième de couverture. Pas très italien, ce nom de famille – à se demander si les prénoms étaient authentiques. « Si leur farine est décente, les Carbonara alla Romana peuvent être un bon point. Y’a pas de crème dans leur recette, c’est déjà mieux que quatre-vingt pour cent des restos “italiens” des environs. » Des enseignes qui, à n’en pas douter, devaient recevoir peu de natifs à leurs tables, et encore moins en cuisine. « L’escalope milanaise est une valeur sûre. Mais quitte à être en bord de mer, le risotto aux seiches a de bons arguments. » La mention "péché sur place” pouvait vouloir dire tout et n’importe quoi en réalité, mais l’italien tentait d’être de bonne volonté – et de bonne foi. « Mais j’dirais que du moment que tu ne me fais pas l’affront de commander une pizza dans un bol, je devrais pouvoir te pardonner tout le reste. Profite, c’est mon jour de bonté. » Une pizza aussi malmenée était en revanche à ses yeux une raison suffisante de quitter la table, il y avait certaines bornes à ne pas dépasser, et la recherche d’originalité n’était pas une excuse à tous les affronts. « Et donc … » Il venait de respecter sa part du marché, il avait promis – à son tour, maintenant. « C’est le signe que tu te laisses définitivement passer la corde au cou, ce caillou ? » Un caillou qui brillait bien joliment, qu’on se le dise. « Il a du goût. » Vittorio n’en savait rien, en réalité … Il ne faisait que se baser sur ses goûts personnels, et sur les souvenirs qu’il avait de ses propres heures passées à scruter les vitrines des bijouteries romaines pour dégoter LA bague. Celle qui prenait désormais la poussière au fond d’un carton, cachée à la vue de tous y compris à celle de Vittorio, comme le souvenir honteux d’une blessure faite à l’ego que l’on préférait oublier. Tilda en avait épousé un autre, depuis, et si l’italien ne regrettait plus la jeune femme une partie de lui continuait d’espérer que la bague qui brillait à son doigt était bien moins jolie que celle qu’il lui avait offert, à l’époque.
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Message(#)(lisbeth) south of the equator, navigator EmptyJeu 2 Fév 2023 - 18:23

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Il est certain que Lisbeth a pris un énorme risque en choisissant d'emmener son italien d'ami dans un restaurant estampillé de la même origine, mais elle ne se vexera pas le moins du monde si Vitto vient à la critiquer ouvertement sur ses choix gastronomiques. Elle l'écoute d'ailleurs attentivement après qu'il a ouvert le menu, hochant la tête de temps en temps en le regardant par-dessus le sien, posé devant elle. "Je suis plutôt rassurée, je m'attendais à ce que tu cherches la petite bête jusqu'au bout..." raille Lisbeth d'un air malicieux. Elle rit toujours beaucoup de la tendance à pinailler de son ami, aussi en profite-t-elle pour le taquiner au passage. "Allez, risotto." D'un air décidé, Lisbeth referme son menu et le dépose sur l'extrémité de la table avant de reprendre son verre en main et de le laisser vagabonder sur sa lèvre inférieure, avec un regard glissant sur Riley qui continue de somnoler bien sagement. Tout ce qu'on attend d'un bébé de cet âge dans un lieu public, en somme.
Lorsque Vitto revient sur le sujet de la bague trônant à l'annulaire gauche de Lisbeth, cette dernière reporte son attention sur lui. Nouveau hochement de tête, dans un geste plus long cette fois. "On dirait bien..." murmure-t-elle. Son air sérieux se transforme en un sourire qu'elle peine à retenir. "J'ai déjà pas mal jubilé à ce sujet donc je t'épargnerai l'explication dégoûlinante d'amour et me contenterai de dire que oui : j'ai la corde au cou et j'en suis bien heureuse, ma foi." Lisbeth boit une minuscule gorgée de vin. "Merci..." souffle-t-elle, devant le compliment de son ami. Elle ne peut qu'être d'accord, car Jaylen a choisi un bijou qu'elle aurait elle-même pu acheter dans une boutique dédiée. Il la connaît toujours aussi bien, même après toutes ces années. C'est ce moment de flottement que choisit leur serveuse pour revenir à eux. Lisbeth est la première à décliner sa commande en lui rendant le menu, puis revient sur le sujet de Gaïa auprès de Vittorio une fois qu'ils sont de nouveau seuls. "Vous avez quoi, comme trucs à régler, avec ta chère et tendre ou ce qui s'apparente à ces termes ?" s'enquiert-elle. "Divertis-moi je t'en prie, je passe le plus clair de mon temps avec un bébé et des clients en ce moment, j'ai besoin de discuter de vraies choses," supplie-t-elle avant de laisser échapper un léger éclat de rire.
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Message(#)(lisbeth) south of the equator, navigator EmptySam 11 Fév 2023 - 22:52

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Parce qu’elle savait bien, depuis le temps, à quel genre de phénomène elle avait affaire avec Vittorio, Lisbeth ne sortait pas de nulle part le « Je suis plutôt rassurée, je m'attendais à ce que tu cherches la petite bête jusqu'au bout … » qu’elle lui avait opposé d’un ton taquin. Et il est vrai que jamais l’italien ne pinaillait autant que lorsqu’il était question de défendre la supériorité – méritée, il en était aussi certain qu’il était subjectif – de sa mère patrie. Une manière de faire assurément symptomatique du mal du pays avec lequel il se débattait toujours plusieurs années après son arrivée en Australie. « Ne crie pas victoire trop vite, on n’a même pas encore reçu les assiettes. » lui avait-il alors fait remarquer avec une pointe de provocation, l’esprit de contradiction et la bonne volonté ayant du mal à cohabiter toutes les deux dans son unique personne. « Allez, risotto. » s’était de son côté finalement décidée l’australienne, reposant son menu pour mieux attraper son verre et le porter de nouveau à ses lèvres, l’italien en faisant autant après décidé d’opter pour le même plat, convaincu par l’argument apporté par lui-même quelques instants plus tôt. Restaurant italien ou pas, il ne n’envisageait pas de s’installer dans un restaurant avec vue sur le port pour prendre autre chose qu’un plat qui prenait avantage de l’océan, à portée de main.

L’intérêt de Vitto voguait de toute façon déjà ailleurs, la bague brillant au doigt de Lisbeth bien trop en évidence pour qu’elle ne puisse décemment espérer qu’il n’en toucherait pas un mot. Les points n’étaient pas difficiles à relier, la symbolique évidente, mais quitte à enfoncer une porte ouverte d’un grand coup d’épaule l’italien s’était mis en quête d’une confirmation, et de plus de détails sur la question. « On dirait bien ... » avait alors murmuré la jeune femme dans une maigre tentative de suspens, mais bien vite rattrapée par l’envie de confirmer « J'ai déjà pas mal jubilé à ce sujet donc je t'épargnerai l'explication dégoulinante d'amour et me contenterai de dire que oui : j'ai la corde au cou et j'en suis bien heureuse, ma foi. » avec ce sourire qu’avaient les amoureux qui tentaient de ne pas se laisser engloutir trop profondément par la marée de mièvrerie qui les animait. « Alors félicitations à vous deux. » s’en était alors satisfait Vitto, ajoutant une remarque à propos du (joli) caillou choisi par le futur époux.  « Merci ... » On avait beau dire que l’important n’était pas la bague mais la demande qui allait avec, reste que Vittorio imaginait aisément le bonhomme avoir tergiversé durant des heures pour parvenir à combiner les goûts de Lisbeth, les siens, et la question du budget qui malgré tout n’était pas dissociable du reste.

Interrompus un court instant par le retour de la serveuse, à qui ils avaient donc commandé deux risottos avant de la laisser repartir les deux menus sous le bras, ils s’étaient chacun autorisé une nouvelle gorgée de vin avant que Lisbeth, à son tour, ne décide de revenir à la charge : « Vous avez quoi, comme trucs à régler, avec ta chère et tendre ou ce qui s'apparente à ces termes ? Divertis-moi je t'en prie, je passe le plus clair de mon temps avec un bébé et des clients en ce moment, j'ai besoin de discuter de vraies choses. » Le bébé en question semblait d’ailleurs s’être endormi (c’était ainsi que Vittorio les préférait), et si Vittorio doutait que sa réponse puisse être qualifiée de “divertissante” il avait néanmoins admis d’un ton hésitant « Disons qu’il nous faut un peu de temps pour accorder nos violons sur ce que signifie exactement la notion de couple … » De l’importance de donner leur place aux mots (le domaine de Gaïa) mais aussi aux gestes (le domaine de Vitto). « Et puis … Enfin, y’a aussi qu’on a déjà un passif, tous les deux. Y’a certains jours où c’est plus facile que d’autres de le laisser de côté. » D’oublier qu’elle avait foutu sa carrière en l’air (pour lui), d’oublier que son frère l’avait envoyée à l’hôpital (pour elle) ; Ils avaient tous les deux des griefs sur lesquels apprendre à s’asseoir s’ils espéraient avancer un jour. « Ça a jamais été trop mon truc, les secondes chances. J’essaye d’apprendre. » Il était capable dans donner mille et une à des membres de sa famille qui ne le méritaient pas, cela n’aurait pas dû être si difficile d’en donner deux à quelqu’un qui comptait pour lui, mais Vittorio vous dirait sans sourciller que ce n’était pas comparable.
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Message(#)(lisbeth) south of the equator, navigator EmptyMer 15 Fév 2023 - 21:02

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Vittorio n'a pas tort : les assiettes ne sont pas encore arrivées à leur table. Et Lisbeth risque fort de provoquer les moqueries de l'italien pour très longtemps, si le risotto commandé n'est pas du tout à son goût. De son côté, elle sait bien qu'elle n'aura rien à redire, puisqu'elle a toujours été conquise par la cuisine de ce restaurant. Mais demander son avis à Lisbeth sur des plats, c'est comme de demander son avis sur une peinture à un enfant de deux ans... Elle n'y connaît strictement rien, et ne s'en cache jamais. Plutôt passer pour une adolescente que de se vanter sur un talent qu'elle n'a pas - contrairement à son futur époux, heureusement pour leurs estomacs -.
Elle hoche à nouveau la tête après avoir reçu des félicitations de son ami concernant le mariage à venir. Il va lui falloir réfléchir à la question des témoins, très bientôt, et Vitto se rapproche le plus de ce que Lisbeth pourrait appeler un "meilleur ami". Elle n'en a jamais vraiment eu, et le fait qu'il ait été l'une des premières personnes qu'elle a côtoyées en arrivant à Brisbane fait que Lisbeth le considère comme son plus vieil ami, et certainement le plus proche. L'un et l'autre ont toujours répondu présent en cas de galère. Peut-être pourra-t-elle lui proposer d'être son témoin, lorsque le moment sera venu ; et si toutefois elle trouve le courage de le faire.
L'aller-retour de la serveuse fait, la discussion reprend sur les amours de Vittorio, desquelles Lisbeth tient à s'enquérir. Elle acquiesce, comprenant parfaitement le point de vue de son ami, même si elle est loin de l'avoir déjà ressenti dans sa propre vie. "Des secondes chances ?" répète la tatoueuse, intriguée. "Gaïa a fait quelque chose qui nécessite une seconde chance ?" demande-t-elle. "Ou alors... Toi ?" Un minuscule sourire taquin vient étirer le coin des lèvres de Lisbeth. Sourire qui disparaît au moment où un mouvement capté par sa vision périphérique attire son attention. Riley s'agite légèrement dans son sommeil. Main sur la poussette pour la faire basculer d'avant en arrière dans un geste et un rythme désormais maîtrisés, Lisbeth peut alors continuer sa conversation. "Oui, je te promets que si elle se met à pleurer ou à nous enquiquiner je la sortirai pour la calmer," promet-elle, ayant capté le regard de Vitto à ce moment-là. "Je suis pas fan non plus des bébés, j'attends qu'une chose, c'est qu'elle grandisse ! On s'ennuie avec un nourrisson..." admet la jeune maman. "Bref, parenthèse fermée. Tu disais ?"
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Message(#)(lisbeth) south of the equator, navigator EmptySam 4 Mar 2023 - 7:34

Vittorio Giovinazzo & @Lisbeth Montgomery
Time flies by in the yellow and green, stick around and you'll see what I mean, there's a mountaintop that I'm dreaming of, if you need me you know where I'll be : I'll be riding shotgun underneath the hot sun, feeling like a someone (someone) I'll be riding shotgun underneath the hot sun feeling like a someone. ☆☆


Vittorio avait été élevé à la croyance que moins les autres en savaient à son sujet, moins ils étaient susceptibles d’utiliser des informations qui lui tenaient à cœur pour lui nuire. Alors bien sûr, aussi arrogant était-il, il n’en était pas à s’imaginer que le monde entier lui voulait du mal pour autant, mais les années et l’habitude aidant l’italien avait simplement appris à devoir se faire prier pour la moindre information qu’il divulguait à son sujet … Et comme toutes les habitudes, il était très difficile de s’en défaire une fois qu’elles étaient ancrées pour de bon. Le fait qu’il se soit montré très peu bavard avec Lisbeth concernant sa relation avec Gaïa (et avec tout ce qui tenait à sa vie avant son arrivée en Australie, en réalité) n'était donc pas tant du fait de l'australienne, mais bien de son fait à lui. Ce n'était pas qu'il ne lui faisait pas confiance, c'était à tout le reste qu'il ne faisait pas confiance. Et tandis qu'il mentionnait les difficultés auxquelles Gaïa et lui étaient confrontés dans un effort de transparence, il prenait conscience face aux réponses de Lisbeth de l'étendue de tout ce qu'il n'avait jamais mentionné. « Des secondes chances ? Gaïa a fait quelque chose qui nécessite une seconde chance ? » Si possa dire così. « Ou alors ... Toi ? » Anche questo. Pinçant ses lèvres avec hésitation, l'italien s'était appuyé contre le dossier de sa chaise et avait fait danser un instant le vin dans son verre. « Un peu des deux. Elle a fait une erreur qui m'a coûté cher … Du genre, ma carrière. » L'ancienne, celle d'assistant du procureur dont il n'avait que vaguement mentionné l'existence à Lisbeth, décidé à ne pas ruminer inutilement ce qui aujourd'hui encore était un regret cuisant. « Mais j'ai probablement un peu trop remis ça sur le tapis ensuite pour justifier mes erreurs. » À ce jeu-là, celui d'accuser les autres de choses dont il était le seul à blâmer, Vittorio était champion toute catégorie et son palmarès n'avait rien à envier à celui qu'il avait cumulé durant ses jeunes années de boxeur. « C'est compliqué. Parfois le naturel revient au galop, et c'est pas mes meilleurs côtés. » Qu'il accepte ne serait-ce que de l'admettre à haute voix était déjà un exploit.

Alors qu'il était (presque) parvenu à en occulter la présence, le bébé de son amie s'était mis à couiner dans son sommeil, rappelant à l'italien le bruit que pouvait parfois faire Brusco lorsqu'il rêvait, avachi entre son panier et le parquet du salon. Une remarque qu'il avait néanmoins eu le bon goût de garder pour lui, ayant assez de jugeote pour estimer que comparer la chair de la chair de quelqu'un avec un animal de compagnie pourrait être pris de la mauvaise manière – quand bien même c'était largement sous-estimer l'attention et la tendresse que l'italien portait à son chien, paradoxalement. Captant le regard du bonhomme, Lisbeth avait néanmoins commenté « Oui, je te promets que si elle se met à pleurer ou à nous enquiquiner je la sortirai pour la calmer. » tandis que sa main allait agiter avec une visible habitude le bas de la poussette pour tenter d'apporter au bébé un semblant de bercement. « Tu remarqueras que je n'ai pas fait de commentaire. » avait-il alors rétorqué comme pour souligner sa bonne foi, quand bien même le coup d'œil suspicieux qu'il avait jeté au bébé dans un premier temps pouvait laissait croire à l'inverse. « Je suis pas fan non plus des bébés, j'attends qu'une chose, c'est qu'elle grandisse ! On s'ennuie avec un nourrisson ... » Il semblait pourtant à Vittorio que le pire se situait justement après, lorsque ces petites choses se mettaient à marcher et pire, à parler … Mais qu'en savait-il, après tout ? « On en reparlera quand elle piquera sa première colère au supermarché, hm ? » s'était-il donc contenté de se moquer gentiment, un sourire narquois s'étirant sur le visage. Ou lorsqu'elle négocierait un téléphone portable, puisqu'il semblait que cela arrivait presque en même temps que les dents de lait de nos jours (oh, il exagérait à peine). « Bref, parenthèse fermée. Tu disais ? » Qu’il regrettait chaque jour un peu moins sa décision de ne pas s’encombrer d’un tube digestif vivant dont la survie dépendrait intégralement de lui ? « Que ce vin était vraiment délicieux, quoi d’autre ? » avait-il alors aussitôt rétorqué en pure provocation, en prenant une nouvelle lampée et penchant la tête sur le côté d’un air songeur « Le mariage est prévu pour quand ? Vous avez déjà décidé ? » Ironiquement, le mariage paraissait être un sujet sur lequel l’italien se sentait plus à l’aise que les enfants. C’est qu’en bon catholique, il y attachait une valeur aussi particulière que solennelle : on ne se mariait pas à la légère.
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Message(#)(lisbeth) south of the equator, navigator EmptySam 25 Mar 2023 - 16:19

south of the equator, navigator ;
“So it's storming on the lake, little waves our bodies break... There's a fire going out, but there's really nothing to the south. Swollen orange and light let through, your one piece swimmer stuck to you...”
”Ah, oui.” Les mots de Vitto sont aussi lourds que semble l’être cette faute commise par Gaïa. Lui n’est sûrement pas en reste, Lisbeth pourrait en mettre sa main à couper. Elle le connaît suffisamment pour ne pas en douter. La rancune est quelque chose de tenace chez l’être humain, en particulier chez certains… ”Tu m’as jamais vraiment parlé de cette ancienne carrière, sans vouloir faire ma curieuse ou remuer le couteau.” Lisbeth hoche légèrement la tête. Chez elle aussi, le naturel revient vite au galop, pour le plus grand malheur de Jay’ qui lutte quotidiennement contre les vieux démons de sa future femme - le principal étant la paresse -. Rien de bien grave, comparé à ce que Vitto a pu traverser, mais tout de même bien imposant.
Alors que Riley s’agite légèrement dans sa poussette, Lisbeth prend les devants et fait en sorte de la calmer immédiatement. Elle rassure au passage son italien d’ami, puis hoche la tête d’un air entendu lorsqu’il lui fait remarquer qu’il s’est abstenu de commenter. ”Tu fais des progrès… Bientôt t’en voudras même un,” le raille la tatoueuse avant de soupirer sans gêne. ”Oh ne m’en parle pas, on s’est déjà dit qu’on ferait le maximum pour éviter qu’elle devienne une gosse capricieuse, mais on aura beau mettre toutes les stratégies qu’on veut en place, si la miss décide de choper ce trait de caractère on ne pourra rien y faire !” Lisbeth sait bien que les enfants prennent beaucoup des parents, mais il reste tout de même une part d’inné dans leur caractère ; quelque chose que Jaylen et elle seront loin de pouvoir contrôler. Ils ne peuvent pour le moment qu’espérer que Riley reste sage.
Faisant mine de ne pas remarquer la tentative de Vittorio de changer de sujet, Lisbeth reprend : ”Gaïa, oui, et vos erreurs respectives…” Elle lève un sourcil et sourit. ”Je t’embête. Si t’as pas envie d’en parler, reprenons sur mon mariage qui approche.” Marquant une pause, Lisbeth attrape son verre grâce à sa main libre et boit une gorgée de vin. ”On se laisse un petit moment, peut-être d’ici deux ans. Il faut encore qu’on économise un peu, histoire de ne pas dilapider ce qu’on a pour cette seule journée.” Ils n’ont que très peu parlé de la date pour l’instant, mais ce sera pour cette fois le détail le plus compliqué à régler. Contrairement à leur première promesse, ils n’auront pas à rassembler leurs familles établies à l’un et l’autre bout du pays. Plus rien n’attend Lisbeth à Perth, sa vie entière est à Brisbane depuis plus de six ans. Riley sera également un peu plus grande, et pourra réellement y assister ; voire s’en souvenir.
Du coin de l’oeil, Lisbeth aperçoit la serveuse qui se dirige vers eux. ”Oh, attention, moment de vérité…” murmure-t-elle alors qu’elle arrive à hauteur de Vittorio en posant son assiette devant lui. Lisbeth se sépare de son verre sans cesser de bercer Riley à un rythme constant et se penche sur sa propre assiette après que la serveuse a tourné les talons. ”Je viens de m’apercevoir en sentant ça que j’ai vraiment trop faim,” clame la brune. ”Allez, à toi l’honneur.” D’un geste de la main, Lisbeth invite Vitto à goûter son plat. ”Mais ne me balance pas ton assiette en pleine tête si tu n’aimes pas !” plaisante-t-elle ensuite, mimant de se protéger avec son bras.
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Message(#)(lisbeth) south of the equator, navigator EmptyVen 2 Juin 2023 - 20:33

Vittorio Giovinazzo & @Lisbeth Montgomery
Time flies by in the yellow and green, stick around and you'll see what I mean, there's a mountaintop that I'm dreaming of, if you need me you know where I'll be : I'll be riding shotgun underneath the hot sun, feeling like a someone (someone) I'll be riding shotgun underneath the hot sun feeling like a someone. ☆☆


« Ah, oui. »
« Ouais. »

On était en droit d’en douter lorsque l’on connaissait la bête, mais pourtant l’italien faisait au mieux pour prendre sur lui à ce sujet, et pour ne pas laisser l’amertume qui le prenait encore parfois entacher la relation plus saine que Gaïa et lui tentaient de construire brique après brique. Il avait pardonné, il avait promis – mais le pardon n’était pas l’oubli, et les regrets de la carrière (qu’il imaginait bien évidemment couronnée de succès) à côté de laquelle il était passé subsistaient toujours, eux aussi. « Tu m’as jamais vraiment parlé de cette ancienne carrière, sans vouloir faire ma curieuse ou remuer le couteau. » Et elle n’avait jusqu’à présent jamais posé de question non plus, aurait-il pu arguer sans mal pour se débarrasser de toute faute, ne s’en empêchant que parce que c’était cette absence de curiosité intrusive qui était parvenue à le dérider ainsi pour que n’émerge entre Lisbeth et lui un semblant d’amitié. « Je travaillais pour le bureau du procureur de Rome. » Alors certes, il avait commencé stagiaire et avait servi beaucoup de cafés et pris beaucoup de notes en silence avant qu’on lui donne droit à la parole – mais cela avait fini par payer, et cette période lui avait presque appris plus que la boxe question humilité. « Tu te doutes bien que le plan à la base, c’était pas de faire six ans de droit pour finir prof de sport. » Le stagiaire était devenu assistant du procureur, et il se refusait à croire que quelque part sur la pente de la grisonnance il n'aurait pas fini par être nommé procureur un jour … Mais Dieu seul le saurait jamais. « Mais dans ce milieu-là tout est politique, ta meilleure arme c'est ta réputation … On ne peut pas dire que le journal de Gaïa ait été tendre avec la mienne. Et je le méritais pas, qu'on soit clairs. » La dernière phrase avait été ajoutée presque farouchement, et l'on sentait son égo toujours piqué par l'idée qu'un article entièrement à charge ait suffit à réduire des années d'efforts pour se fondre dans la masse du gratin romain. Il ne méritait ni d'avoir été traîné dans la boue, ni que cela ait suffi à mettre un terme à ses ambitions sans qu'on lui laisse le bénéfice du doute – le doute bénéficiait à l'accusé, ce n'était pourtant pas le principe ?

Peut-être lasse que l'attention de sa mère soit à cet italien plutôt qu'à elle, Riley avait tenté de redevenir le centre de la conversation sous le regard mi-attendri, mi-habitué de Lisbeth, et sous celui plus méfiant de Vittorio malgré l'effort fait pour se garder de toute remarque. « Tu fais des progrès … Bientôt t’en voudras même un. » La grimace donnée en réponse valait tous les mots, et ne lui faisait pas oublier le principal : le potentiel démoniaque des enfants se dévoilait généralement lorsqu'ils étaient en âge de piquer des colères. « Oh ne m’en parle pas, on s’est déjà dit qu’on ferait le maximum pour éviter qu’elle devienne une gosse capricieuse, mais on aura beau mettre toutes les stratégies qu’on veut en place, si la miss décide de choper ce trait de caractère on ne pourra rien y faire ! » Mieux valait cela qu'une gosse livrée à elle-même ; C'était ce qu'avait pensé Vitto à ce sujet, fatalement influencé par les manquements de sa propre génitrice. « Elle le tiendra bien de quelqu’un … C’est là qu’on verra qui de Jaylen ou toi assume le plus d’avoir enfanté un gremlin. » Et de souligner cela, le regard de l’italien était allé se poser à nouveau sur Riley, le sourire s’étirant sur ses lèvres sans doute plus narquois qu’attendri, et le recadrage de la conversation opéré par Lisbeth clôturant momentanément l’intermède Riley. « Gaïa, oui, et vos erreurs respectives … » Ah, c’est vrai. Et Vittorio malgré tout estimait n’avoir rien de plus à en dire, substituant son couple à celui de Lisbeth, lequel avait décidé de passer un cap supplémentaire : celui de la corde au cou. « Je t’embête. Si t’as pas envie d’en parler, reprenons sur mon mariage qui approche. » S’interrompant le temps d’une gorgée de vin, elle avait repris aussitôt après « On se laisse un petit moment, peut-être d’ici deux ans. Il faut encore qu’on économise un peu, histoire de ne pas dilapider ce qu’on a pour cette seule journée. » Ne s’attendant peut-être pas à un délai aussi éloigné, le sourcil de Vitto s’était arqué avec un brin de surprise avant qu’il ne repose son propre verre sur la table. « Ah oui, j’ai encore un peu de temps avant de m’inquiéter de la couleur de ma cravate, donc. » Et en même temps, peu importait la couleur : il se sentirait plus à l’aise et plus à sa place qu’au mariage où il avait accompagné Gaïa un an plus tôt. « Enfin, si t’avais prévu de m’inviter, hm. T’es pas obligée, juste je t’en voudrai jusqu’à la fin de mes jours si tu le fais pas, mais bon … » L’air boudeur n’était destiné qu’à la taquiner, bien sûr.

Après ce qui avait ressemblé à une éternité, les plats commandés étaient finalement venus interrompre une nouvelle fois la conversation, la serveuse déposant l’une après l’autre leurs assiettes devant les deux amis, et l’odeur de risotto en émanant allant instantanément chatouiller ses narines. « Oh, attention, moment de vérité … » Une main toujours occupée à bercer Riley pour empêcher une esclandre, Lisbeth avait elle aussi respiré la bonne odeur de nourriture en commentant « Je viens de m’apercevoir en sentant ça que j’ai vraiment trop faim, » avant d’ajouter « Allez, à toi l’honneur. Mais ne me balance pas ton assiette en pleine tête si tu n’aimes pas ! » Ah, ah. Pointant le piquant de sa fourchette dans sa direction comme pour menacer de représailles, tant pour sa manière de se moquer que pour le risque culinaire qu’elle avait décidé de prendre, il avait piqué ladite fourchette dans son assiette avec une lenteur et une précaution calculées, l’encre de seiche ajoutant à la sensation de s’attaquer à un plat risqué. « C’est … pas mauvais. » Seulement ? Rien de plus ? « Ça va, ça va … C’est bon. Satisfaite ? » Autrement dit, dans le langage débordant de mauvaise foi de l’italien : cela ne faisait pas suffisamment honte à la cuisine de son pays pour qu’il se sente obligé de partir en vendetta contre le chef cuisinier. Pour les félicitations en revanche, il ne fallait pas compter dessus : on parlait toujours d’un restaurant qui servait ses pizzas dans des bols. Sauvages.
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