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 Calex 54 - you've gotta get up and try

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Message(#)Calex 54 - you've gotta get up and try - Page 2 EmptyLun 21 Fév 2022 - 11:13



WHERE THERE IS DESIRE, THERE IS GONNA BE A FLAME. WHERE THERE IS A FLAME, SOMEONE'S BOUND TO GET BURNED. BUT JUST BECAUSE IT BURNS DOESN'T MEAN YOU'RE GONNA DIE, YOU'VE GOTTA GET UP AND TRY, TRY, TRY. GOTTA GET UP AND TRY, TRY, TRY
« J’ai jamais dit le contraire… Laisse tomber. » C'est exactement ce qu'il a dit, qu'on s'en foutait de comment il allait, de comment allait son cœur sauf que ce n'est pas mon cas, je m'en fous pas de ce qu'il ressent, de comment il va, sauf que je n'aurais visiblement aucune réponse à ces questions. Pourtant j'ai besoin de savoir, parce qu'en moi c'est trop le bordel, parce que je sens que mes peurs sont de plus en plus grandes, que mes émotions sont là prêtes à me submerger mais je ne veux pas. Je voudrais me concentrer sur lui mais il ne m'aide pas en évitant de me parler de ce qu'il ressent, de comment il vit la situation. Mal, ça je le sais, mais à quel point ? J'en sais rien finalement. Je crois que nous sommes tout les deux sous le choc, ça ne fait même pas 24h que nous avons appris pour Nathan, pour sa maladie et je ne sais pas comment le gérer, et je devine que Caleb ne sait pas non plus. Sauf que si lui ne sait pas c'est encore plus angoissant pour moi. J'ai peur de ce qu'il peut ressentir autant que j'ai peur de ce que je ressens, de tout ce que cette situation peut venir perturber dans notre vie aussi. J'ai confiance en nous, j'ai confiance en lui plutôt, je sais qu'on est fort quand on reste unis et présents l'un pour l'autre sauf que cette situation est inédite, est imprévu, inattendu et j'ai déjà peur de le voir s'éloigner. J'ai peur de ce qu'il ressentira si jamais. J'ai vraiment peur qu'il ne me le pardonne jamais si Nathan venait à refuser de le rencontrer, et pire encore s'il venait à mourir. Ce qui est une option plus que réaliste d'après la situation critique que l'on nous a présenté la veille et j'ai peur de ça. De la mort de Nathan, de la haine de Caleb envers moi, de ma propre haine envers moi-même aussi. « Pourquoi est-ce que tu parles encore de ça » Je me sens angoissée depuis cet appel par cette possibilité tragique, et c'est l'une des rares choses que j'arrive à verbaliser sauf que Caleb ne veut pas en parler, Caleb ne veut pas entendre parler de cette possibilité et je vois à son attitude qu'il ne se sent pas bien alors qu'il n'en parle même pas, qu'il refuse juste de l'aborder et ça ne me rassure absolument pas. « Je ne peux pas en parler. » Il ne veut pas, il ne peut pas, tout ce que je sais c'est que l'issue est la même, rien que cette pensée le rends si mal, alors je sais désormais que si le pire venait à arriver, je n'ose pas imaginer dans quel état il sera et ça ne fait que confirmer que j'ai raison d'avoir peur parce que oui j'ai peur. Peur pour Nathan d'abord. Peur pour Caleb aussi. Et peur pour nous. Et j'ai peur de moi aussi mais sur ça je peux encore avoir un impact, je peux encore contrôler les choses, alors que le reste ne dépends pas de moi. Il ne peut pas en parler, et j'accepte de me taire, j'accepte de l'écouter pour une fois et s'il ne veut pas parler de ça, ni parler de comment il va, je le questionne pour savoir s'il compte parler de Nathan à ses parents, encore une autre chose qui me fait peur, mais ce n'est pas à moi de décider, je n'ai plus mon mot à dire sur grand chose de toute façon parce que je suis la seule et unique responsable de tout ça alors je ferai ce qu'il faut pour Caleb mais aussi pour Nathan. Sauf, que pour le second je doute de pouvoir vraiment faire quelque chose à cause de cette grossesse et voilà encore une autre des choses qui me fait peur. J'ai l'impression d'être terrifiée par tout ce qui entoure Nathan, par tout ce qui vient de nous tomber dessus et par le futur désormais. Si je ne peux pas sauver Nathan parce que j'attends un autre enfant, comment on va faire? Le sens de ma question est pas claire mais mes doutes le sont pourtant. Pleins de questions en moi que je ne pose pas, que je garde pour moi pour ne pas risquer de perturber Caleb plus qu'il ne l'est déjà. « Je serai peut-être compatible moi aussi. » Il doute, je l'entends, il a déjà perdu l'espoir ? Sauf qu'il faut qu'il le soit, il doit l'être parce que Nathan ne peut pas mourir. « Je doute qu’ils ne te laissent passer les tests si on ne peut pas donner en étant enceinte de toute façon. » Il marque un point Caleb, mais s'il n'est pas compatible, si personne ne l'est est-ce que je pourrais aller jusqu'à le faire malgré tout ? Est-ce que je serai prête à mettre en danger ce bébé pour sauver Nathan ou est-ce que je vais laisser mourir Nathan pour protéger ce bébé quitte à lui en vouloir ensuite ? Trop, beaucoup trop de questions qui ne servent à rien en l'état actuelle des choses et que je garde pour moi. « Si le médecin a pas appelé ce soir, je me débrouille pour aller le voir, y'a trop de questions en attente là. » Le stress est pas bon pour le bébé c'est ce qu'on dit non ? Et bien désolée mais cette attente est stressant beaucoup trop pour nous tous et si au moins certaines questions pouvaient trouver une réponse ce serait quand même plus simple. « J'en viens même à me dire que si ça trouve avec ton cœur c'est trop risqué de donner, et je veux pas que tu prennes de risque. » Je ne peux pas prendre le risque de te perdre Caleb, une phrase que je retiens pour moi, parce que j'ai bien compris que la mort ça n'était pas le sujet à aborder et pourtant voilà une autre peur, sans doute irrationnelle, que je ressens. Je ne sais rien des dons, on sait à peine de quoi Nathan a besoin, alors comme je lui ai dis, les questions en attente commencent à me faire partir dans des scénarios catastrophes et je me sens de moins en moins en capacité de gérer. « J’ai pas envie de ne penser qu’aux pires scénarios. » Il a sans doute raison, à quoi ça sert de se torturer l'esprit de la sorte ? A quoi ça sert de créer les pires scénarios dans son esprit, de s'angoisser pour des choses qui sont sans doute fausses ? J'ai besoin d'air, j'ai besoin de distraction, de bruits, d'agitations autour de moi pour éviter que la seule agitation que je ressente soit celle dans mon cerveau. J'ai aussi besoin de fumer mais je ne peux pas, du moins pas une vraie cigarette, parce que j'ai quand même en tête que je dois protéger ce bébé, parce que malgré toutes mes craintes au sujet de la grossesse, de Nathan, je l'aime ce bébé et j'ai peur de le faire souffrir comme j'ai fais souffrir Nathan. L'air extérieur me fait du bien, l'agitation de la ville peut-être angoissant pour certains, pour moi c'est presque apaisant à cet instant précis. Je vapote un peu, je regarde les passants qui s'affairent, j'entends les rires d'un groupe de personnes à quelques pas de nous, je regarde ces gens qui courent en évitant les passants distraits, voilà l'agitation sur laquelle je veux me concentrer pendant quelques minutes pour me laisser le temps de souffler. Le soleil me brûle un peu les yeux mais ça donnera une excuse pour mes yeux rougis et brillants, je respire un peu, je souffle un peu et j'évoque l'idée d'aller chercher un cadeau pour Nathan. « T’es sûre qu’aller faire les magasins pour lui acheter quelque chose alors qu’on est même pas sûrs qu’il acceptera de nous voir est une bonne idée ? » Il me demande si je suis sûre ? Comme si je pouvais être sûre de quoique ce soit dans l'état actuel des choses ? « Non je suis pas sûre. » Je lève les épaules, hésitante. Mais pourtant je sens que c'est la chose à faire, et à défaut de penser à sa mort, en cherchant un cadeau on pourra peut-être penser à lui, à sa vie ? Je sens que toute cette situation risque d'être compliquée, que les semaines à venir vont être difficiles mais on va devoir y faire face et je sais qu'on va avoir besoin l'un de l'autre, ou plutôt que je vais avoir plus que jamais besoin de lui mais que je vais devoir être forte pour nous mais à cet instant j'ai surtout besoin de lui. De ses bras dans lesquels me réfugier parce que je sais que si le monde venait à s'écrouler, dans ses bras la chute serait moindre, et croyez moi mais après ces deux jours, j'ai presque l'impression que le monde est en train de s'écrouler et ça me terrifie. Je pourrais me réfugier contre lui mais je ne fais que lui demander parce que je ne supporterai pas qu'il me repousse et je ne veux pas lui imposer non plus ma présence prêt de lui, pas en public, pas après ce qu'il vit depuis deux jours à cause de moi. Sa réponse ne se fait pas attendre, sans un mot il s'approche de moi, il me prends dans ses bras et je sens ses bras autour de moi, et j'ai l'impression de sentir mes muscles qui se détendent, mes jambes qui tremblent un peu, mon corps qui se relâche contre lui je ne pensais pas que j'avais tant besoin d'un câlin mais là dans ses bras je me laisse aller, j'accepte d'être faible parce que je me sens en sécurité. Mes bras autour de sa nuque, je m'accroche à lui, j'ai tellement besoin de lui, je crois qu'il ne s'en rends pas compte et c'est sans doute pour ça que j'ai si peur de le voir s'éloigner si Nathan venait à mourir. Mais je ne peux pas lui dire ça, alors je ne dis absolument rien. « Ça va aller, d’accord ? » Il se détache de moi mais je sens sa main qui attrape la mienne et ce simple geste suffit à me rassurer beaucoup. Je secoue la tête tout en le regardant vapoter. « Oui, oui ça va aller, t'inquiète pas, on va surmonter ça ensemble. » Il est là et je dois penser à lui, et surtout je ne dois pas m'éloigner de lui, je dois être là pour lui comme je sais qu'il sera là pour moi, être uni c'est comme ça qu'on s'en sortira, enfin je crois, j'espère. « Tu peux compter sur moi, je suis là pour toi. » Je ne suis pas la personne la plus fiable pour ça, même moi je n'aurais pas confiance en moi, mais pourtant j'ai envie d'y croire, j'ai envie d'être là pour lui parce que je l'aime tellement, et aussi parce qu'il mérite quelqu'un de fort à ses côtés, parce que je suis responsable de toute cette situation et je dois au moins être assez solide pour assumer et le soutenir. Mes lèvres se posent sur les siennes, avec douceur, parce que nous sommes dans un lieu public, mais j'ai l'impression que ça fait trop longtemps que je ne l'ai pas embrassé et peu importe le monde autour, j'en ai besoin, tellement besoin. « Si tu veux qu’on parte lui acheter quelque chose on peut. » Il revient sur mon idée alors que j'avais la sensation qu'il ne trouvait pas l'idée très bonne. « Et au pire fera passer le cadeau à Rebecca. T’en penses quoi ? » Je secoue la tête à nouveau. « Je pense que c'est une bonne idée, et puis on a apprit tellement de choses, que ça peut nous permettre de penser à lui autrement. » Autrement que par le simple aspect médical, autrement qu'en pensant à la mort. Je sors la photo que j'ai pris avec l'accord de son éducatrice. « Il te ressemble tellement, ça te fait quoi de le voir ? » Au delà de la ressemblance, j'aimerai savoir ce qu'il ressent quand il voit cet enfant en photo, son fils.  « On aurait du lui donner une photo de toi peut-être qu'il aurait aimé voir à quoi tu ressembles ? » C'est juste une idée comme ça qui me passe en tête mais peut-être que mettre un visage sur une personne aurait pu l'aider à vraiment voir qu'il est bien réel, bien présent. Mais c'est trop tard enfin on pourra toujours l'envoyer par mail à son éducatrice. « Tu sais que je suis pas la plus douée pour trouver des choses simples, tu as déjà une idée ? » De nous deux c'est lui le plus à même de rester mesuré même s'il a déjà montré que ce soit avec nos filles ou avec moi même qu'il est lui aussi bien souvent excessif quand il s'agit de faire plaisir aux gens qu'ils aiment. La saint valentin de cette année est une belle preuve de son côté excessif tellement touchant. On marche dans les rues de Brisbane et si tout est encore bien présent en moi, les peurs, la tension, les questions, j'essaye de faire le vide dans ma tête. Ma main libre se pose sur mon ventre dans un geste presque anodin mais je relève la tête vers Caleb. « On pourrait acheter des vêtements pour bébé aussi pendant qu'on y est ? » Parce que je n'oublie pas ce bébé, je n'oublie pas ce tout petit-être qui pourtant rends tout plus compliqué mais que je veux gâter, que je veux protéger, que je veux aimer parce qu'il n'est en rien responsable.


@Caleb Anderson    :l: :l: :l: :l:    Calex 54 - you've gotta get up and try - Page 2 4014933344

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Message(#)Calex 54 - you've gotta get up and try - Page 2 EmptyMer 23 Fév 2022 - 12:26

Calex
Where there is desire, there is gonna be a flame. Where there is a flame, someone's bound to get burned. But just because it burns doesn't mean you're gonna die, you've gotta get up and try, try, try. Gotta get up and try, try, try
C’est encore à un des pires scénarios possibles qu’Alex pense en me disant avoir peur que je ne puisse pas non plus être donneur à cause de ma tachycardie. Si j’y ai pensé avant ? Oui peut-être un peu mais pour une fois j’ai envie de laisser mon pessimisme de côté, j’ai envie d’y croire parce que lui il ne doit plus avoir beaucoup d’espoir, Nathan. Il faut bien que quelqu’un y croie un peu pour lui et si Alex a choisi – ou pas, d’ailleurs – de ne penser qu’aux scénarios tous aussi catastrophiques les uns que les autres, moi j’essaie d’avoir un peu d’espoir pour lui. Donc je préfère ne pas lui répondre, et aussi certainement parce que je ne sais tout simplement quoi lui dire. Je comprends qu’elle veut bien faire et même si je ne suis pas forcément sûr qu’acheter des cadeaux à notre fils de dix ans que nous ne connaissons pas soit la meilleure des idées je suis prêt à la suivre et à le faire si c’est ce dont elle a besoin ou envie. Pour le moment elle me demande de la prendre dans ses bras et c’est sans plus attendre que je m’avance vers elle pour la serrer contre moi. Nous sommes en plein milieu du trottoir et si habituellement ce genre d’effusion en public n’est jamais une chose avec laquelle je suis à l’aise je sens que c’est ce dont elle a besoin, et moi aussi d’ailleurs. Je la serre contre moi encore un long moment avant de me détacher d’elle. « Oui, oui ça va aller, t'inquiète pas, on va surmonter ça ensemble. » Je lui souris doucement alors que mon pouce caresse le dos de sa main. « Tu peux compter sur moi, je suis là pour toi. » J’avoue en avoir douté. Surtout tout à l’heure, je me suis senti plus seul que jamais pendant ces quelques minutes, j’avais l’impression d’être en train de la perdre et vous ne pouvez pas savoir à quel point cette idée me terrifiait. Ses lèvres se posent brièvement sur les miennes et j’ai l’impression que nous ne nous sommes pas embrassés depuis une éternité – ce qui est sûrement faux. J’ai envie de prolonger ce baiser mais le monde qui passe autour de nous et les regards qui pourraient se poser sur nous m’en empêchent, mais ce n’est pourtant pas l’envie qui me manque. « Je pense que c'est une bonne idée, et puis on a apprit tellement de choses, que ça peut nous permettre de penser à lui autrement. » Je secoue la tête de haut en bas, je suis d’accord avec elle et ces derniers temps c’est assez rare pour être souligné. « On a eu beaucoup d’informations en si peu de temps, j’aurais dû prendre des notes pour être sûr de ne rien oublier. » Je grimace, parce que j’ai sincèrement peur d’oublier une partie de ce que l’éducatrice nous a dit et la possibilité de lui acheter quelque chose qui ne lui plaise pas m’angoisse également. « Il te ressemble tellement, ça te fait quoi de le voir ? » Mes yeux glissent sur le cliché qu’Alex tient entre les mains et j’observe cet enfant pendant quelques secondes et avant de lui réponde je déglutis et passe une main dans mes cheveux. « Ça fait bizarre. » Je lui avoue. Et ce n’est pas peu dire, voir que Nathan me ressemble autant me fait extrêmement plaisir mais c’est en même temps si étrange. « Vraiment bizarre. Mais peut-être un peu plaisant aussi. » J’espère qu’il n’a pas exactement tous mes défauts physiques – et ils sont vraiment nombreux – j’espère aussi et surtout qu’il n’a pas les mêmes complexes que moi. J’espère qu’il tient plus de sa mère sur ce point-là. « On aurait du lui donner une photo de toi peut-être qu'il aurait aimé voir à quoi tu ressembles ? » Je pense que s’il aurait voulu savoir à quoi ressemble ses parents il aurait demandé à Rebecca une photo de nous, non ? « Je doute que ça l’intéresse... » Impossible de lui en vouloir ceci dit après tout, comme je l’ai si bien dit plus tôt nous ne sommes personne pour lui. Je ne suis personne pour lui.

« Tu sais que je suis pas la plus douée pour trouver des choses simples, tu as déjà une idée ? » Sa réflexion n’était sûrement pas à but humoristique mais elle parvient tout de même à me faire rire. Je lâche un rire amusé parce qu’il est clair qu’Alex tombe facilement dans l’excès mais je peux tout à fait l’être moi aussi. Comme pour ce que j’ai préparé que la Saint Valentin de cette année je me rends bien compte que quatorze cadeaux – et pas forcément des petits – puissent être perçus comme étant légèrement excessifs. « Je sais pas… Peut-être une BD ? » C’est déjà une des nombreuses idées qu’Alex a émises tout à l’heure. « Ou bien un maillot de foot ou un sport du genre. » En partant du principe qu’il soutienne toujours l’équipe de Brisbane mais là-dessus Alex aura bien plus d’idées que moi aussi. « Ou bien s’il aime Harry Potter une peluche Hedwige ou Dobby. » Plusieurs petites idées que je lui donne et je peux la laisser trancher. « Ou peut-être qu’il est trop vieux pour une peluche ? J’en sais rien, je ne sais pas ce qu’on offre à un garçon de dix ans… » Je suis un peu perdu et surtout je ne sais pas vraiment ce qui pourrait lui faire plaisir. Main dans la main nous marchons en direction du centre commercial. « On pourrait acheter des vêtements pour bébé aussi pendant qu'on y est ? » Mon regard se pose sur son ventre et c’est en souriant que je constate que sa main s’est posé dessus. « On peut oui, tu crois que c’est une fille ou un garçon ? » Parce que si nous avons décidé de garder la surprise jusqu’à l’accouchement Alex peut toujours avoir son opinion ou son propre ressenti quant au sexe de ce bébé. Qu’il soit un garçon ou une fille ça m’est égal et je sais que ce bébé sera mon nouveau rayon de soleil. « D’ailleurs je ne t’ai même pas demandé si tu étais pas trop fatiguée ? » Je sais qu’elle n’a pas très bien dormi cette nuit et avec la grossesse ne plus qui la fatigue d’autant plus la journée, je m’en veux de ne pas avoir fait assez attention à elle. « Tu préfères qu’on rentre et qu’on y aille en voiture si tu es trop fatiguée ? » Ou l’idée d’acheter un cadeau sur internet pour Nathan est aussi une solution mais celle-ci ne me vient pas à l’esprit. Je veux simplement qu’Alex pense à elle et à ce bébé.

© nightgaunt


@Alexandra Anderson Calex 54 - you've gotta get up and try - Page 2 2954228499
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Message(#)Calex 54 - you've gotta get up and try - Page 2 EmptyVen 25 Fév 2022 - 16:39



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 « On a eu beaucoup d’informations en si peu de temps, j’aurais dû prendre des notes pour être sûr de ne rien oublier. »  S'il y a une chose qu'on ne peut pas lui retirer c'est que les choses importantes, il s'en souvient et pour ma part je n'ai aucun doute sur le fait qu'il saura ne rien oublier. « Si tu veux ce soir on notera tous ça mais je doute que tu oublies le plus important. » Les souvenirs, les dates, les détails, quand c'est important pour lui, il n'oublie pas et même si nous avons appris beaucoup de choses sur Nathan, et que l'émotion pourrait nous perturber un peu, je ne doute pas qu'il puisse se souvenir de ce que Nathan aime, du moins ce que nous avons appris qu'il aime. Et je ne pense pas pouvoir l'oublier non plus d'ailleurs, pas plus que son visage que j'ai vu évoluer sur les quelques photos que nous a présenté Rebecca. Un bébé devenu petit garçon puis presque jeune ado, quoique à 10 ans il est quoi ? Encore un enfant, plus vraiment un enfant, mais pas encore un ado ? J'en sais rien.  « Ça fait bizarre. Vraiment bizarre. Mais peut-être un peu plaisant aussi. » Et je peux comprendre que ce soit bizarre pour lui, parce que c'est étrange aussi pour moi. « Pendant un temps, quand je suis revenue à Brisbane, je le cherchais dans chaque petit garçon que je croisais. Et aujourd'hui je me dis que si je l'avais vu je n'aurais pas pu douter, j'ai vraiment l'impression de te voir à travers lui. » Et ce n'est pas qu'une impression, il a ses yeux, il a ses cheveux, il a son sourire, il est le portrait craché de Caleb, le fils de son père sans aucun doute et s'il y a au moins une chose positive à tout ça, c'est que nous n'avons aucun besoin de procéder à des vérifications concernant son identité parce qu'il est définitivement le fils de Caleb, du moins génétiquement parlant. Et si nous, nous savons à quoi il ressemble désormais, ce n'est pas encore le cas pour lui et je me dis que ça pourrait peut-être l'aider. « Je doute que ça l’intéresse... » Caleb n'est pas de mon avis, pas du tout mais je ne dis rien, il a sans doute raison, il a bien souvent raison de toute façon, et je lève les épaules doucement en guise d'unique réponse. Un jour peut-être il voudra savoir, un jour peut-être il voudra voir Caleb nous voir, un jour peut-être mais je ne sais même pas si je suis prête pour ce jour, et en attendant je me contente d'essayer de rester droite, de rester la tête hors de l'eau et d'encaisser chaque chose que l'on a pu apprendre sur lui depuis deux jours. Et sur l'idée aussi de lui acheter ce fameux cadeau dont on a parlé plus tôt. Commencer par un truc simple c'est ce que nous a conseillé son éducatrice et pour ça je me tourne clairement vers Caleb. Et je l'entends rire, je force les sourcils parce que clairement je ne m'y attendais pas. Je crois que ça fait longtemps que je l'ai pas entendu rire, bon pas si longtemps que ça en vrai mais ça me fait du bien d'entendre ce son parce que malgré tout ce que l'on vit il rit encore même si je ne sais pas trop pourquoi il rit pour être honnête. « Je sais pas… Peut-être une BD ? » Je secoue la tête, c'est simple une BD, trop simple peut-être à mon goût mais ça rempli les critères, simple et pas trop gros mais je ne suis guère emballée par l'idée. Peut-être que de toute façon rien ne pourra me sembler assez à côté de tout ce qu'il doit vivre en ce moment à cause de moi. « Ou bien un maillot de foot ou un sport du genre. » Je relève la tête vers lui, l'idée me plaît un peu plus mais je vois beaucoup trop d'inconvénient à cette idée. « On sait pas quel sport il aime et quelle équipe il supporte mais un maillot de l'équipe nationale de foot australien ça peut passer je pense oui mais ça va pas l'aider à s'occuper. » C'est aussi pour ça que j'avais pensé à un cadeau, à quelque chose pour l'aider à trouver le temps un peu moins long seul dans cette chambre spéciale. Il est seul, totalement seul et on ne peut rien y faire, et je doute qu'un maillot l'aide beaucoup.  « Ou bien s’il aime Harry Potter une peluche Hedwige ou Dobby. Ou peut-être qu’il est trop vieux pour une peluche ? J’en sais rien, je ne sais pas ce qu’on offre à un garçon de dix ans…  » C'est une très bonne interrogation qu'il a et je n'ai guère de réponse à lui apporter. Avec quoi joue un enfant de dix ans ? Je n'en sais absolument rien. De quoi a besoin d'un enfant dont la vie ne tient plus à grand chose ? J'en sais absolument rien. Je repense aux mots de son éducatrice, en ce moment il parle beaucoup des super-héros et d'Harry Potter c'est ce qu'elle nous a dit et peut-être que finalement une BD ou des livres, ça peut être une idée qui remplisse beaucoup de critères. « Je sais pas si c'est trop mais le coffret des livres Harry Potter ça peut être une idée non ? Ou comme tu as dis des BD de super-héros ? J'aurais bien dis des dvd mais je ne sais pas s'il aura quelque chose pour les regarder. » Et j'aurais pu proposer un lecteur dvd portable en plus mais je me doute que ça ne rentre pas dans les idées simples. Et finalement je réalise qu'un cadeau simple ça risque d'être compliquée parce que un- c'est impossible de savoir ce qui lui ferait plaisir et deux- rien ne sera suffisant. Mais ce n'est pas avec un cadeau ou même plusieurs que je vais arranger les choses, il sera toujours malade, il sera toujours seul, et ça ne pourra pas l'aider à oublier les 10 années de solitude et les abandons qu'il a du gérer à cause de moi. Mais je vais devoir faire avec ça et tout ce qui risque d'arriver ensuite. Je sais que les interrogations vont être grandes, que les doutes vont être nombreux et les peurs aussi. Mais si tout autour de Nathan risque d'être dur à gérer, j'ai quelque chose à quoi me raccrocher et c'est presque inconsciemment que je me retrouve à penser à cette grossesse, ma main sur mon ventre, c'est aussi pour ce bébé que je ne vais pas craquer, parce que je ne suis pas seule, parce que ce bébé compte sur moi, parce que Caleb compte sur moi aussi et il y a aussi Lucy et Lena qui ont besoin de nous. Et ce bébé je l'ai voulu, on en a parlé, on l'a attendu avec Caleb et c'est notre projet, notre bonheur et je ne veux pas que mon passé vienne perturber notre présent et la santé de ce bébé. « On peut oui, tu crois que c’est une fille ou un garçon ? » Je lève les épaules incapable de lui répondre, je ne sais pas on peut pas dire que je sois très douée pour ressentir les choses liées aux grossesses. J'ai pas ressenti que j'attendais plus d'un bébé pour la grossesse des jumelles, j'ai même pas senti que j'étais enceinte pour ma première grossesse alors de là à sentir si c'est un garçon ou une fille, c'est encore une autre étape. « Je sais pas, mais j’aimerai bien un petit garçon et toi tu as une préférence ? » Parce qu’on a déjà deux filles et pas de garçons. Enfin ça j’ai la lucidité de ne pas le dire parce qu’aujourd’hui n’est clairement pas le jour pour ça alors que Nathan notre premier enfant est partout dans notre esprit. « Juste pour pouvoir lui acheter pleins de nouveaux vêtements. » Que j'ajoute en souriant comme pour apporter un peu de légèreté. Caleb le sait, les vêtements c’est sacré chez moi. Mais même si nous venions à avoir une autre petite fille elle serait tout autant gâtée que ses deux sœurs. Et l’envie d’avoir un garçon c’est assez nouveau finalement puisque j’avais peur de ça lors de ma première enfin précédente grossesse celle des jumelles. J’avais peur d’avoir un garçon à cause du souvenir de Nathan. Mais aujourd’hui la grossesse, mes filles m'ont fait énormément de bien et ont apaisé certaines de mes angoisses. Des angoisses qui n’ont pourtant pas disparu et je les retrouve depuis hier même si elles sont différentes, même si c’est d’autres émotions que je ressens en pensant à Nathan désormais. Mes pensées se tournent encore vers lui, encore vers Nathan rien d'anormal en soit puisque notre vie a été complètement chamboulé depuis l'appel de son éducatrice la veille et la nouvelle n'a pas encore été digérée, analysée, comprise par mon esprit. « D’ailleurs je ne t’ai même pas demandé si tu étais pas trop fatiguée ? Tu préfères qu’on rentre et qu’on y aille en voiture si tu es trop fatiguée ? »  Je reviens vers lui, je concentre mon regard et mes pensées sur lui. « Non, non ça va je vais bien t'en fais pas, et marcher, prendre l'air me fait du bien. » Comment lui expliquer que les bruits extérieurs, que l'agitation de la rue m'apaise un peu ou en tout cas me permets de me concentrer sur autre chose ? Et que malgré la fatigue bien présente après la petite nuit et les inconvénients de la grossesse, j'ai peur du silence de notre maison. « Après, si tu veux rentrer et retrouver les filles on peut marcher un peu jusqu'à la maison et on ira un autre jour. » Je sais que pour lui ces deux derniers jours n'ont pas été simples du tout, moralement et physiquement, son cœur est mit à rude épreuve et je ne veux pas qu'il ne pense qu'à moi, je sais qu'il préfère être chez nous, je sais que la présence de nos filles l'apaise et je ne voudrais pas qu'il se force pour me faire plaisir. Je me rapproche de lui un peu, je me colle à lui et j'essaye de marcher à son rythme pour rester au plus près de lui, j'ai besoin de le sentir contre moi, j'ai besoin de sa présence, de sa force, de lui tout simplement. « Tu as déjà des idées de prénoms autre que Athenais ? » Je sais que c'est sans doute pas le moment propice pour parler de ça, qu'on a sans doute 150 autre chose de plus urgente à penser, à dire, mais c’est moins dur de parler de cette grossesse, c’est plus gérable émotionnellement et j'ai besoin de penser à cette grossesse comme étant quelque chose de positive, de joyeux, parce que ça l'est, ça l'a toujours été et je ne veux pas que les derniers évènements, et mes dernières pensées viennent ternir ça.


@Caleb Anderson    :l: :l: :l: :l:    Calex 54 - you've gotta get up and try - Page 2 4014933344

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Message(#)Calex 54 - you've gotta get up and try - Page 2 EmptySam 26 Fév 2022 - 17:25

Calex
Where there is desire, there is gonna be a flame. Where there is a flame, someone's bound to get burned. But just because it burns doesn't mean you're gonna die, you've gotta get up and try, try, try. Gotta get up and try, try, try
« Pendant un temps, quand je suis revenue à Brisbane, je le cherchais dans chaque petit garçon que je croisais. Et aujourd'hui je me dis que si je l'avais vu je n'aurais pas pu douter, j'ai vraiment l'impression de te voir à travers lui. » Quand elle est revenue à Brisbane pendant un temps elle cherchait Nathan à chaque fois qu’elle croisait un petit garçon qui semblait avoir son âge, ce qui prouve bien qu’elle n’était pas réellement sereine avec la décision qu’elle avait prise des années non plus tôt, non ? Est-ce qu’elle regrettait de l’avoir abandonné pour le laisser à l’adoption ou regrettait-elle de m’avoir laissé de côté dans cette histoire alors que je suis finalement tout autant impliqué qu’elle. Je ne l’ai pas porté pendant neuf mois et si j’entends et comprends tout à fait quand on nous dit que le lien entre la mère et l’enfant est unique, il n’en reste pas moins que cet enfant a la moitié de mon ADN et que le père a tout autant son mot à dire que la maman lors d’une grossesse et des choix qui gravitent autour de celle-ci. Ça peut paraître bête mais j’ai quelque fois l’impression que l’on a tendance à oublier le père ou le laisser de côté. On ne vit pas les choses de la même manière que les mères, c’est une certitude mais créer une connexion avec le bébé avant la naissance n’est pas toujours une chose facile pour nous, par exemple. « On sait pas quel sport il aime et quelle équipe il supporte mais un maillot de l'équipe nationale de foot australien ça peut passer je pense oui mais ça va pas l'aider à s'occuper. » Je la crois sur parole, j’hoche positivement la tête parce que finalement je n’y connais pas grand-chose et c’est elle qui est plus à même de me dire ce qui pourrait être le plus adapté pour un enfant qui aime le sport. Ce qu’aucun de nous ne sait en revanche, c’est le genre de cadeau que l’on fait habituellement à un garçon de cet âge-là. Le plus délicat étant qu’on ne le connait pas vraiment, certes, mais aussi qu’il faut se limiter à un cadeau simple, petit, pas trop cher et sans extravagance. Je sais qu’Alex compte sur moi pour trouver une idée mais ce qu’elle ne sait pas c’est que l’idée qui me plaît me plus et la première qui m’est venue à l’esprit n’a rien de pas extravaguant. « Je sais pas si c'est trop mais le coffret des livres Harry Potter ça peut être une idée non ? Ou comme tu as dis des BD de super-héros ? J'aurais bien dis des dvd mais je ne sais pas s'il aura quelque chose pour les regarder. » Je ne relève pas l’idée des DVDs, pas que l’idée soit mauvaise au contraire, mais je doute qu’il y ait des lecteurs DVDs à l’hôpital et encore moins dans chaque chambre. « J’aime bien l’idée des livres Harry Potter mais si il les a déjà ? » Pour ça il suffit peut-être simplement de demander à son éducatrice elle saura sûrement nous renseigner à ce sujet. C’est triste de devoir passer par l’éducatrice de Nathan pour savoir ce qu’il a déjà, ce qui lui ferait plaisir, ou pas. Alors que même si aux yeux de la loi je ne suis personne, je sais néanmoins que Nathan reste mon fils mais je suis tout de même obligé de passer par elle pour savoir ce genre de chose.

La question ne s’éternise pas vraiment et de toute façon une idée nous viendra peut-être en se baladant dans les rayons des magasins ? « Je sais pas, mais j’aimerai bien un petit garçon et toi tu as une préférence ? » J’hausse les épaules. « Pas vraiment, non. Tant que le bébé est en bonne santé c’est la seule chose que je demande. » Cette phrase pourtant assez simple et courante n’aura jamais eu autant de signification qu’aujourd’hui. Tant que ce bébé n’est pas malade, tant que la grossesse se passe bien du début à la fin. Ce qui n’a pas été le cas quand Alex était enceinte de Nathan puisqu’elle a fait un déni de grossesse et ne l’a appris qu’au cinquième mois et les choses ne sont pas beaucoup mieux déroulées pour Lucy et Lena puisqu’Alex a fait une fausse couche partielle et a perdu un fœtus au tout début de la grossesse. « Tout ce que j’espère c’est que la grossesse se déroule bien et sans surprise. » On sait déjà qu’il n’y a qu’un bébé, sauf si erreur de la part de sa gynécologue mais j’en doute fortement. « Juste pour pouvoir lui acheter pleins de nouveaux vêtements. » Sa réflexion me fait rire doucement. « On sait tous les deux que ce soit une fille ou un garçon on lui achètera encore pleins de vêtements et pleins de jouets. » Comme on l’a fait pour Lucy et Lena et comme on l’aurait fait si on avait gardé Nathan. Enfin même si, à l’époque je n’avais pas les mêmes moyens qu’aujourd’hui, pas du tout même. « Non, non ça va je vais bien t'en fais pas, et marcher, prendre l'air me fait du bien. » J’hoche doucement la tête et nous continuons ainsi à marcher doucement. « Après, si tu veux rentrer et retrouver les filles on peut marcher un peu jusqu'à la maison et on ira un autre jour. » Ma main resserre doucement la sienne et cette fois je secoue la tête avant de lui répondre. « Non non c’est bon, ça me va très bien. » Elle se rapproche de moi et j’en profite pour la serrer un peu plus contre moi tout en marchant doucement en direction du centre commercial. « Tu as déjà des idées de prénoms autre que Athenais ? » L’entendre me reparler de ce prénom qu’elle a refusé catégoriquement plusieurs fois me fait doucement sourire. « Pour un garçon j’aime bien Theo, Matheo, Nicolas. Et pour une fille… Emma, Rose, Chloé, Léonie, Romane. » Des prénoms auxquels j’avoue avoir déjà commencé à penser depuis quelques jours. « Je pense qu’on devrait refaire des listes, comme pour les filles. T’as des idées toi ? » Si pour Lucy nous avions rapidement trouvé un terrain d’entente pour le deuxième prénom nous avions passé beaucoup de temps à en parler et c’est finalement en vacances que nous avions fini par trouver alors que je commençais réellement à perdre espoir. « Je peux te poser une question ? T’es pas obligée de me répondre. » Même si j’aimerais sincèrement avoir une vraie réponse de sa part. Je lui laisse le temps de me répondre avant de me lancer. « Comment est-ce que tu as su que tu étais enceinte pour Nathan ?  » Je change un peu de sujet pour revenir à la raison pour laquelle nous étions dans ce salon de thé tout à l’heure en espérant sincèrement ne pas tout gâcher avec cette question.


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Message(#)Calex 54 - you've gotta get up and try - Page 2 EmptyDim 27 Fév 2022 - 1:43



WHERE THERE IS DESIRE, THERE IS GONNA BE A FLAME. WHERE THERE IS A FLAME, SOMEONE'S BOUND TO GET BURNED. BUT JUST BECAUSE IT BURNS DOESN'T MEAN YOU'RE GONNA DIE, YOU'VE GOTTA GET UP AND TRY, TRY, TRY. GOTTA GET UP AND TRY, TRY, TRY
 « J’aime bien l’idée des livres Harry Potter mais si il les a déjà ? » Il pose une question qui pourrait se poser pour presque tout ce que l'on pourrait décider de lui offrir. On ne sait rien de ce qu'il a déjà ou ce qu'il n'a pas. Excepté le fait qu'il n'ait pas de famille et qu'il soit malade, finalement on sait peu de choses de sa vie, de son quotidien, de comment il a grandi. « On enverra un message à son éducatrice pour savoir. » Que ce soit les livres ou un autre idée, de toute façon il nous faudra son avis puisque c'est celle qui connaît le mieux Nathan et c'est bien triste de se dire que c'est une éducatrice qui connaît le mieux Nathan. « Elle a parlé d'une famille d'accueil chez qui il était resté longtemps, tu penses qu'on pourrait essayer de les contacter, ils pourraient nous en dire davantage ? Ou même sa famille d'accueil actuelle ? » Je sais absolument pas si c'est légal, si même ils accepteront d'échanger avec nous mais la situation doit être si inhabituelle que je doute même qu'il y ait de vrais règles pour ce genre de situations, enfin j'en sais rien et finalement si j'ai appris une chose de mon père, c'est que les règles ne sont jamais un frein si on désire quelque chose. Oui c'est pas quelque chose de très propre comme leçon mais c'est peut-être la seule qui mérite que je la retienne, c'est dire si le reste est pire encore.

Mais si l'idée d'acheter quelque chose à Nathan reste dans mon esprit, c'est vers ce bébé que je porte que mes pensées se posent quelques instants. « Pas vraiment, non. Tant que le bébé est en bonne santé c’est la seule chose que je demande. » Et avec cette phrase de Caleb je sens que ma poitrine se serre un peu, que ma cage thoracique se contacte légèrement alors que je réalise une chose, j'ai tellement pensé que c'était ma faute la maladie de Nathan, que finalement je ne me suis même pas posé la question de savoir si ça pouvait avoir un lien avec la génétique et si ça pouvait toucher ce bébé ou Lucy ou Lena et alors que je pense à ça je ne me sens pas très bien. Ma main resserre celle de Caleb un peu plus fort et je soupire doucement en fixant la rue devant moi. Il ne veut pas penser au pire des scénarios, il ne veut pas penser au pire pour Nathan et je doute qu'il veuille entendre encore d'autres scénarios négatifs de ma part alors je ne dis rien, je garde cette question dans un coin de mon esprit pour le médecin qui sera plus à même de me répondre et d'apaiser ou d'alimenter mes craintes mais Caleb n'a pas plus de réponses que moi alors à quoi bon l'angoisser dès aujourd'hui ? Je me concentre sur ce bébé, sur les premières images qu'on a eu de lui ou d'elle, des premiers résultats positifs. Pas de grossesse gémellaire, pas de signe de décollement ou de mauvaise implantation, pas d'inquiétude particulière, et je pense à ça, je tente de penser à ça. « Tout ce que j’espère c’est que la grossesse se déroule bien et sans surprise. » Je soupire à nouveau avant de lui répondre. « Moi aussi. » Parce que j'ai déjà cru faire une fausse couche, j'ai déjà perdu un bébé même si pour tout le monde ce n'était pas un bébé encore, j'ai déjà vécu avec la peur de perdre les autres, et j'ai besoin que ça se passe bien. J'ai déjà vécu trop de chose autour de la grossesse alors j'ai envie, j'ai besoin que ça se passe normalement, mais il n'y a pas de raison que ça se passe mal non ? Qu'est-ce qui pourrait nous arriver encore ? J'ai bien une dizaine de pensées négatives dans la tête à ce moment que je sache en fermant les yeux. Non je ne vais pas le perdre, non il n'aura pas de malformation, non son cœur ne va pas s'arrêter de battre sans raison au milieu de la grossesse, non il ne va pas s'étrangler avec le cordon et non je vais pas me vider de mon sang le jour de l'accouchement. « J'ai besoin que pour une fois les choses se passent normalement mais ça va aller, je le sens bien. » Ce n'est pas totalement vraie mais j'ai besoin d'y crois en tout cas, j'ai besoin de me dire que même si tout semble compliqué aujourd'hui, cette grossesse reste notre projet, un désir partagé et une raison d'être heureux tout les deux, j'ai besoin de me raccrocher à certaine chose et la grossesse est une belle chose à laquelle penser quand tout semble plus dur. Oui je veux penser à ce bébé, je veux me projeter, je veux me dire que dans quelques mois nous aurons la joie de voir ce bébé venir remplir notre vie de bonheur, d'amour et de pleurs aussi. J'ai besoin de me convaincre que tout va bien se passer et l'idée de gâter ce bébé, fille ou garçon, me semble déjà être une chose à faire. « On sait tous les deux que ce soit une fille ou un garçon on lui achètera encore pleins de vêtements et pleins de jouets. » Il a raison, et je lui souris, garçon ou fille, ce bébé sera gâté mais encore plus il sera aimé, il aura tout ce que les filles ont eu, tout ce que Nathan n'a pas eu. Nous marchons tout les deux, main dans la main, personne autour ne peut se douter de ce qui vient de se passer dans notre vie, en même temps c'est impossible à expliquer non, impossible à croire aussi et pourtant c'est réel et j'ai besoin de prendre l'air, de marcher, de me vider la tête et Caleb semble d'accord avec ça et c'est contre lui que je me retrouve à marcher doucement, sans doute trop doucement pour vraiment me vider la tête, mais je ne peux pas me mettre à courir, je ne peux pas m'enfuir dans la douleur et je dois trouver un autre moyen pour gérer tout ce qui me passe en tête et je tente encore de penser à ce bébé à nouveau et c'est sur son prénom que je reporte mes pensées. « Pour un garçon j’aime bien Theo, Matheo, Nicolas. Et pour une fille… Emma, Rose, Chloé, Léonie, Romane. Je pense qu’on devrait refaire des listes, comme pour les filles. T’as des idées toi ? » Je pense déjà aux premiers qu'ils viennent de prononcer, je me les répètes dans ma tête. « J'ai déjà commencé une liste chéri. » Que je lui dis en riant un peu, pour une fois que c'est moi qui me projette la plus vite. « Enfin je note des prénoms que j'entends que j'aime bien mais rien de vraiment réfléchis pour le moment, quelques idées par ci par là. Et j'avais pas pensé mais Matheo j'aime bien, j'avais pensé à Matthew moi. J'ai aussi Aaron, Emile, James, Noah pour un garçon entre autre pour ceux qui me viennent en tête. » La liste est un peu plus longue mais c'est déjà une première liste d'idée de toute façon on ne va pas décider du prénom aujourd'hui, nous avons encore plus se six mois pour ça. « Pour une fille, j'aime beaucoup Rose et Emma, j'avais Lily-Rose et Emmy dans ma liste alors ça pourrait me plaire. » Pour les filles, c'est un peu différent parce que nous avons déjà proposé beaucoup de prénoms et je réalise que mes pensées se tournent tout naturellement sur des prénoms que j'aimais déjà pour les jumelles et qu'il avait déjà refusé mais encore une fois nous avons tout notre temps pour prendre une décision et aujourd'hui c'est plus un prétexte pour parler d'autre chose, pour penser à autre chose aussi. « Je peux te poser une question ? T’es pas obligée de me répondre. » Il me semble plus sérieux d'un coup et je le regarde en secouant la tête. « Oui dis moi. » Bien-sur que ça m'inquiète parce que s'il était question du prénom, il n'aurait pas eu besoin de me demander ça, et encore moins ajouter que je n'étais pas obligée de lui répondre. Il y a très peu de sujets qui peuvent nécessiter autant de prudences et j'ai un peu peur de voir sa question mais je me promets intérieurement de lui répondre, même si je ne lui promets pas à lui, ayant quand même beaucoup plus de facilité à me mentir à moi même qu'à lui. « Comment est-ce que tu as su que tu étais enceinte pour Nathan ?  » Nathan, ma première grossesse c'est donc ça le sujet qu'il veut aborder mais avec lequel il prenait autant de précaution et c'est pas étonnant finalement. Avant aujourd'hui on peut pas dire que Nathan ait été notre sujet de discussion privilégié loin de là même. Je suis surprise par sa question, et je crois que je n'arrive pas à le cacher mais même si je prends quelques instants pour lui répondre, je finis par le faire. « C'est Rachel qui m'a convaincu de passer des examens, j'étais fatiguée ... enfin je dormais beaucoup la journée quand tu étais au boulot, je pensais juste que c'était mon mode de vie, je sais pas si tu te souviens, je bossais un peu pour la première fois de ma vie et je sortais encore assez régulièrement surtout les soirs ou tu es de service, alors c'était assez logique finalement d'être fatiguée pour moi ... et après j'ai été malade, enfin c'est ce que je croyais, je mettais ça derrière les symptômes d'une maladie et de mes cuites, mais c'était pas vraiment ça, enfin j'avais toujours une bonne excuse et j'avais aucun vrai symptôme. Enfin bref, Rachel voulait que je fasse des examens et pour la rassurer j'ai accepté de faire une prise de sang. » Et c'est après ça que toute ma vie a changé. Je tente de me rappeler de ma réaction, je tente de me rappeler de ce que j'ai pensé à ce moment, mais il y a comme quelque chose qui me bloque, qui rend mes souvenirs flous, mais pourtant je sens bien que ce moment a eu un impact sur moi, un impact fort et tout mon monde s'est écroulé ce jour là et je me souviens maintenant de m'être effondrée moi aussi, retenue uniquement par Rachel. « On peut s'assoir un peu ? » Je vois un banc et j'ai besoin de m’assoir, de me poser, de faire le tri encore dans ma tête, surtout que je me doute que si Caleb a abordé ce sujet c'est qu'il a encore d'autres questions et je veux lui répondre du mieux que je peux. « Et je t'interdis de t'en vouloir d'avoir rien vu ou de te reprocher quoique ce soit. C'est le principe même du déni, ça touche tout ceux autour, tu me voyais nue tout les soirs, tu n'aurais jamais pu deviner ça. » Je sais qu'il est attentif à moi, il l'a toujours été et je ne veux pas qu'il s'en veuille de ne pas avoir deviné, moi même je ne savais rien. J'avais mes règles de façon régulière, je n'avais pas pris un gramme, et tout ça c'était ce que Caleb pouvait constater, pas de bébé à l'horizon, pas de seins ou de ventre qui grossit, pas d'envies spécifiques, même pas de sautes d'humeur, pas de grossesse en vue tout simplement. « Tu as d'autres questions que tu veux me poser mais que tu n'oses pas ? » Nathan est dans nos pensées, dans nos esprits depuis hier et ce pour les semaines à venir, alors je vais devoir en parler, je vais devoir faire face à mon passé et aux conséquences de celui ci et c'est le moment de le faire avec la seule personne qui mérite vraiment d'avoir toutes les réponses à ses questions, des questions que d'autres peut-être seront amenés à me poser mais avec Caleb, je peux parler, je dois parler surtout parce que désormais Nathan est plus que dans nos esprits, il est aussi dans nos vies et je ne peux plus fermer ce dossier et tenter d'oublier pour échapper aux souvenirs, à la culpabilité et à la douleur.  


@Caleb Anderson    :l: :l: :l: :l:    Calex 54 - you've gotta get up and try - Page 2 4014933344

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« Elle a parlé d'une famille d'accueil chez qui il était resté longtemps, tu penses qu'on pourrait essayer de les contacter, ils pourraient nous en dire davantage ? Ou même sa famille d'accueil actuelle ? » J’hausse les épaules. « Je ne suis pas sûr qu’on puisse non. » Déjà parce que nous n’avons aucun moyen de les contacter et je doute que l’éducatrice ait le droit de nous donner leur numéro de téléphone mais je me demande également si c’est éthiquement ou légalement correct.

Nathan est le sujet principal de nos conversations depuis la veille mais nous pensons cette fois à ce bébé pas encore né, le bébé numéro trois comme j’aime l’appeler mais l’arrivée de Nathan dans nos vies me ramène à cette réalité : nous avons déjà eu un enfant il y a dix ans et donc le bébé à venir serait plutôt le quatrième. Mais je ne sais pas si on peut considérer Nathan comme étant notre enfant parce que même s’il partage mon ADN et celle d’Alex au même titre que Lucy, Lena et bébé numéro trois (quatre) aux yeux de la loi il n’est pas notre enfant. Enfin il reste le fils d’Alex, si, mais pas le mien puisque mon nom n’apparaît nulle part sur les papiers de sa naissance. Comme si j’étais un père absent, comme si j’avais décidé de laisser Alex gérer la grossesse toute seule alors que ce n’était clairement pas le cas, je ne savais même pas que ma copine était enceinte. Nous nous concentrons alors sur ce bébé pas encore perceptible dans le ventre de ma femme et que ce soit une fille ou un garçon je sais que j’ai déjà énormément d’amour pour lui, à lui donner et que je meurs d’envie de le rencontrer et de le couvrir de cadeaux, de tendresse et d’affection. « J'ai besoin que pour une fois les choses se passent normalement mais ça va aller, je le sens bien. » Ça va aller, je le sens bien. Cette fois pas de grossesse multiple surprise, pas de fausse couche partielle, pas de déni de grossesse. Neuf mois qui se dérouleront le plus normalement possible, sans embûche. Moi aussi j’ai envie d’y croire alors j’essaie de rester positif et ma main lâche la sienne quelques secondes pour venir se poser sur son ventre encore plat, vu de l’extérieur personne ne pourrait savoir qu’elle est enceinte et que nous attendons un bébé et ma main vient rapidement retrouver la sienne alors que j’énumère quelques prénoms auxquels j’ai déjà pensé. Nous avons cette fois décidé de se garder la surprise du sexe, à savoir si nous allons résister à cette information jusqu’au bout des neuf mois. « J'ai déjà commencé une liste chéri. » Un grand sourire s’étire sur mes lèvres. « Enfin je note des prénoms que j'entends que j'aime bien mais rien de vraiment réfléchis pour le moment, quelques idées par ci par là. Et j'avais pas pensé mais Matheo j'aime bien, j'avais pensé à Matthew moi. J'ai aussi Aaron, Emile, James, Noah pour un garçon entre autre pour ceux qui me viennent en tête. » Est-ce qu’Alex vient vraiment de me dire qu’elle apprécie un des prénoms que j’ai proposés ? Ce qui est encore plus dingue c’est que je m’apprête à lui dire ; « J’aime bien Noah. James aussi. » Peut-être qu’avec un peu de chance cette fois nous allons trouver un prénom pus facilement que pour Lena. « Pour une fille, j'aime beaucoup Rose et Emma, j'avais Lily-Rose et Emmy dans ma liste alors ça pourrait me plaire. » Emmy. Je grimace. Parce que si j’aime beaucoup le prénom Emma, Emmy a beau beaucoup lui ressembler mais je ne l’aime pas du tout. « J’aime beaucoup Lily-Rose. » Je lui avoue, et après quelques secondes de blanc, je reprends. « Je rêve où on réussit à se mettre d’accord de plus en plus rapidement ? » Je lui demande d’un air amusé. Si nos différences ont pu nous poser problème à certains moments de notre vie et de notre relation ce n’est clairement plus le cas pour la plupart du temps et je considère nos divergences comme étant une grande force de notre couple.

Après ce petit aparté concernant le prénom de bébé numéro quatre c’est plusieurs questions qui me reviennent en tête et seule Alex peut m’apporter des réponses. Alors j’ose enfin lui poser des questions sur Nathan. « C'est Rachel qui m'a convaincu de passer des examens, j'étais fatiguée ... enfin je dormais beaucoup la journée quand tu étais au boulot, je pensais juste que c'était mon mode de vie, je sais pas si tu te souviens, je bossais un peu pour la première fois de ma vie et je sortais encore assez régulièrement surtout les soirs ou tu es de service, alors c'était assez logique finalement d'être fatiguée pour moi ... et après j'ai été malade, enfin c'est ce que je croyais, je mettais ça derrière les symptômes d'une maladie et de mes cuites, mais c'était pas vraiment ça, enfin j'avais toujours une bonne excuse et j'avais aucun vrai symptôme. Enfin bref, Rachel voulait que je fasse des examens et pour la rassurer j'ai accepté de faire une prise de sang. » Rachel a convaincu Alex de faire une prise de sang parce qu’elle avait remarqué que son amie n’allait pas bien ces derniers temps. Je baisse les yeux, je me sens honteux et assez mal d’entendre son récit pour la simple et unique raison que moi je n’avais rien remarqué du tout. Pour moi tout allait bien. Alex allait bien, je la sentais peut-être un peu plus distante et différente les derniers jours mais c’est tout. Je ne devais pas faire assez attention à elle et en arriver à cette conclusion me fait mal mais me rappelle également que c’est un reproche que ma femme m’avait déjà fait pendant la grossesse des filles. « On peut s'assoir un peu ? » Sans un mot je me dirige vers le banc pour m’y asseoir à ses côtés et alors que je m’apprêtais à lui répondre Alex reprend la parole. « Et je t'interdis de t'en vouloir d'avoir rien vu ou de te reprocher quoique ce soit. C'est le principe même du déni, ça touche tout ceux autour, tu me voyais nue tout les soirs, tu n'aurais jamais pu deviner ça. » Je n’aurais jamais pu deviner que ma petite-amie était enceinte de cinq mois alors qu’elle n’avait pas grossi du tout, effectivement mais je secoue la tête pour marquer mon désaccord avec elle. « Non, mais je n’avais même pas remarqué que tu étais plus fatiguée que d’habitude, ni que tu étais malade régulièrement. Je ne devais pas faire assez attention à toi, surtout si Rachel l’avait vu alors qu’elle ne vivait même pas avec toi, elle. » Ça me fait passer pour un bien médiocre petit-ami mais c’est tant pis pour moi, c’est mérité et très certainement véridique. « Il faut vraiment que je fasse plus attention à toi maintenant. » Je m’en veux beaucoup. Pas de ne pas avoir deviné la présence d’un bébé qui se cachait mais de ne pas avoir vu que ma petite-amie n’était pas bien. « Tu aurais dû me dire que tu n’étais pas bien… » J’ai presque envie de lui demander si elle me faisait vraiment confiance. Le contraire expliquerait pourquoi elle ne s’est pas tournée vers moi mais plutôt vers sa meilleure amie. « Tu as d'autres questions que tu veux me poser mais que tu n'oses pas ? » Je tourne mon regard vers elle pour la regarder dans les yeux durant un long moment. Ma main se pose à nouveau sur son ventre et je me penche vers elle pour l’embrasser sur la joue. Des questions j’en ai. Surtout une mais je me souviens que ses mots, quand elle m’avait demandé de ne pas lui demander de me parler de l’accouchement parce que c’était bien trop difficile pour elle. Je me pince les lèvres et ma main libre vient frotter ma barbe. « J’en ai une oui, mais il me semble que tu m’avais déjà dit que parler de ça était beaucoup trop difficile pour toi. » Mais depuis elle a évolué. On a tous les deux évolués, elle a vécu un autre accouchement qui s’est bien déroulé alors je tente. « Tu peux me parler un peu de l’accouchement ? » Je la regarde. « T’es pas obligée. Si c’est trop de mauvais souvenirs te force pas, c’est pas grave. » Mais j’aimerais en savoir plus, j’en ai peut-être même un peu besoin.

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Message(#)Calex 54 - you've gotta get up and try - Page 2 EmptyLun 28 Fév 2022 - 3:21



WHERE THERE IS DESIRE, THERE IS GONNA BE A FLAME. WHERE THERE IS A FLAME, SOMEONE'S BOUND TO GET BURNED. BUT JUST BECAUSE IT BURNS DOESN'T MEAN YOU'RE GONNA DIE, YOU'VE GOTTA GET UP AND TRY, TRY, TRY. GOTTA GET UP AND TRY, TRY, TRY
Cette journée est compliquée, depuis hier tout me semble plus compliquée de toute façon. C'est pas étonnant parce que le pire de mon passé vient de s'inviter dans notre présent et d'une manière que je n'aurais jamais pu envisager. Que Nathan me contacte un jour pour comprendre, pour avoir des réponses je pouvais encore m'y attendre mais je pensais avoir encore une dizaine d'année devant moi et surtout je ne pensais pas que ce serait une éducatrice qui prendrait contact avec nous parce que Nathan, ce petit garçon que j'ai abandonné y'a dix ans, est malade et qu'ils ne trouvent pas de donneur pour le sauver. Non rien de tout ça n'avait pu m'effleurer l'esprit un jour et si des scénarios j'en ai eu plusieurs le concernant, celui là est sans doute l'un des pires. Mais dans la plupart de mes scénarios j'étais seule pour gérer tout ça, pas de Caleb dans ma vie, pas de Lucy, pas de Lena et pas de grossesse non plus. Et ce sont autant de choses qui vont m'aider à gérer, je le sais, parce que je ne suis pas seule et que des gens comptent sur moi désormais. Il est venu le temps d'assumer je crois et si tout me fait peur, je n'ai guère le choix de tout façon, je dois faire face. Et après avoir parlé de Nathan, cette parenthèse autour de cette nouvelle grossesse me fait du bien, même si de nouvelles craintes arrivent, parler de ce bébé, sentir la main de Caleb qui se pose sur mon ventre, c'est une parenthèse bienvenue, et j'en ai plus que besoin. « J’aime bien Noah. James aussi. » Je le regarde comme pour m'assurer qu'il est sérieux, parce que je me souviens des discussions pour le prénom de Lena et nous avions quand même beaucoup galéré à trouver un prénom qui fasse l'unanimité alors qu'aujourd'hui les premiers que l'on propose semblent plaire à l'autre, c'est assez fou finalement. J’enchaîne sur les prénoms féminins ceux qui nous ont tant posé soucis, enfin un parce que pour Lucy finalement nous avions trouvé sans trop de discussions. « J’aime beaucoup Lily-Rose. » A nouveau je le regarde presque en souriant parce que nous avons l'air plutôt sur la même longueur d'onde et c'est pas quelque chose de si évident en général. « Je rêve où on réussit à se mettre d’accord de plus en plus rapidement ? » Il a l'air amusé et je lui souris légèrement à mon tour. « Non non tu rêves pas, on a l'air d'accord. » Et si les disputes sont encore trop nombreuses à mes yeux, nous arrivons de plus en plus à avoir un avis semblable, bien plus que quand nous étions jeunes. « Ca doit être l'effet du mariage ça. » Je n'y crois pas une seconde, je pense plutôt que c'est les années, la maturité aussi un peu, mais surtout la vie quotidienne à deux, la vie de couple, la vie de famille que l'on partage désormais depuis qu'il a accepté de me redonner une seconde chance. Et finalement on a dépassé nos un an et demi que l'on avait vécu ensemble à nos vingt ans, et je pense que c'est sans doute pour ça que désormais nous arrivons à avoir des avis semblables, parce que nous nous connaissons mieux. Mais je reste sur l'effet du mariage et c'est en venant déposer un baiser sur sa joue que je viens conclure cet échange, parce que si y'a bien une chose qui n'a par contre pas changé malgré les années c'est ce besoin que j'ai d'être près de lui, de le toucher, de l'embrasser constamment et je crois qu'aujourd'hui peut-être encore plus j'en ai besoin.

Et si parler de ce futur bébé me faisait du bien, Caleb change de sujet et Caleb parle d'un autre bébé, du moins d'une autre grossesse, celle de Nathan. C'est d'actualité, plus que jamais, mais ça ne rends pas pour autant les choses simples, bien au contraire. Mais, il a des questions, et elles sont légitimes, j'ai longtemps refusé de répondre à certaines, et il a pas forcément voulu pousser pour obtenir les réponses, parce que je pense que ce sujet nous faisait peur à tout les deux. Mais, aujourd'hui, Nathan est dans toutes nos pensées, et sans doute dans notre vie pour les semaines à venir et des questions je sais que je vais en recevoir beaucoup, je sais que je vais avoir des réponses à donner et ça commence aujourd'hui auprès de celui qui aurait du avoir toutes ces réponses plus tôt. Ne pas commencer à laisser les regrets m'envahir voilà ce que j'essaye de me dire alors que je lui donne le récit de ce moment ou j'ai appris pour la grossesse, ou du moins une partie de ce récit. J'ai beau ne pas aller très bien en me replongeant dans mes souvenirs, je vois bien que lui aussi il réagit à mes mots. Pas avec des mots, mais il baisse les yeux et j'ai peur de savoir ce qu'il ressent à cet instant. J'ai besoin de m'asseoir et il ne dit rien, il se dirige avec moi sur le banc et si je ne sais pas exactement ce qui lui passe par la tête, le fait est que je connais un peu Caleb et je sais qu'il va s'en vouloir de ne pas avoir été à la place de Rachel. Et j'aurais aimé qu'il soit là le jour ou j'ai reçu les résultats, j'aurais aimé que ce soit lui qui me retienne, j'aurais aimé que ce soit dans ses bras que je me suis écroulée, mais ce n'est pas le cas et toute dans cette histoire n'a qu'une responsable et c'est moi. « Non, mais je n’avais même pas remarqué que tu étais plus fatiguée que d’habitude, ni que tu étais malade régulièrement. Je ne devais pas faire assez attention à toi, surtout si Rachel l’avait vu alors qu’elle ne vivait même pas avec toi, elle. » Je secoue la tête, c'est exactement ce que je craignais, ses mots j'aurais pu les deviner et je m'en veux de le faire se sentir coupable. « Ne vas pas par là Caleb, ça ne te mèneras à rien et Rachel l'a vu puisqu'à plusieurs reprises je l'ai planté au milieu d'une après-midi shopping ou d'une soirée avec pour prétexte d'avoir envie de dormir, c'est parti de ça mais tu n'as rien à te reprocher ne te mets pas ça en tête. » J'étais bien avec lui, j'étais calme dans ses bras, je me sentais heureuse et jamais personne ne m'avait aimé comme lui m'avait aimé à cette période de ma vie. C'est d'ailleurs toujours le cas, mais c'est pas le sujet. « Il faut vraiment que je fasse plus attention à toi maintenant. » A nouveau je secoue la tête et cette fois ma main vient caresser doucement sa joue tout en le regardant. « Mais tu le fais déjà, tu fais attention à moi bien plus que tu ne fais attention à toi, tu fais attention à tout le monde d'ailleurs, mais arrête de croire que tu ne fais pas attention à moi, c'est complètement faux tu es la personne la plus attentionné que je connaisse. » Je ne dis pas ça pour le rassurer, quoique si, mais c'est surtout parce que je le pense sincèrement et parce que c'est ce qu'il fait depuis deux ans pour moi maintenant et même un peu plus. Il prends soin de moi, il prenait déjà soin de moi et finalement c'est le souvenir de nos retrouvailles qui me reviennent en tête, ce jour ou il m'a raccompagné jusqu'à chez moi alors que j'étais bourrée, alors que j'avais été horrible avec lui après huit ans d'absence, et c'est à ça que je pense alors qu'il est en train de mettre en doute le fait qu'il ne fasse pas attention à moi. « Tu as toujours fais attention à moi, le soir ou on s'est revu au bar, tu m'as raccompagné chez moi, c'est ce que tu es chéri, tu fais attention aux autres et ça me désole que par ma faute tu en doutes. »  « Tu aurais dû me dire que tu n’étais pas bien… » Et si j'ai pu avoir tendance à ne pas dire certaines choses, pour la grossesse, à cet instant je n'en étais pas consciente alors c'était pas quelque chose de dur à cacher finalement mon corps s'en était chargé tout seul. Mais il a pourtant raison, j'aurais du lui dire, pas que je n'étais pas bien, mais la suite. J'aurais du tout lui dire mais à quoi bon le dire à haute voix désormais ? « Mais j'allais bien Caleb, enfin je pensais aller bien je t'assure. J'ai toujours eu un peu de mal à ne pas dépasser mes limites et je pensais que c'était à cause de ça la fatigue c'est tout. Je t'assure que j'étais bien sinon je t'en aurais parlé. » J'étais insouciante, j'étais inconsciente aussi, mais j'étais heureuse. J'avais des amis présents et parfaits, bien que leurs images aujourd'hui ne soient plus vraiment associée au mot parfait, et surtout je l'avais lui et j'étais bien, vraiment bien, et ma vie me convenait comme elle était. Tout était parfait, tout sauf que j'avais en moi un bébé qui grandissait sans que je ne le sache. Et c'est une sacré tâche d'ombre dans mon monde parfait. Et étrangement, c'est au moment ou ma vie semble elle aussi parfaite, mes filles sont absolument parfaites, je les aimes tellement, mon mariage est parfait, mon mari est parfait, je fais un métier que j'aime, et il y a cette grossesse que l'on a désiré, voulu et attendu, que Nathan revient dans ma vie. Je ne veux pas faire de parallèle parce que je refuse que l'issue soit la même, je refuse de penser que ma vie va s'écrouler à nouveau mais j'en ai peur malgré tout. Tout comme j'ai peur des questions de Caleb, des questions liées à Nathan, mais je ne change pas de sujet pour autant, je suis assez forte pour faire face aux questions non ? Ce qui nous attends risque d'être hautement plus difficile que deux trois questions sur le passé non ? Il me donne de la force, sa présence est un vrai soutien pour moi, et ses marques d'affections m'aident à contrôler mes émotions. Ma main se pose sur la sienne, sur mon ventre et je ferme les yeux quelques secondes pour lever la tête vers le ciel. « J’en ai une oui, mais il me semble que tu m’avais déjà dit que parler de ça était beaucoup trop difficile pour toi. » Je me mords l'intérieur de la bouche, et mes épaules se contractent un peu en entendant ses mots parce que je crains déjà de savoir à quoi il fait allusion. « Tu peux me parler un peu de l’accouchement ? » Il ne me laisse pas le temps de trop me questionner puisqu'il le fait et c'est bien ce que je craignais. Et si de Nathan ou plutôt de la grossesse depuis mon retour j'ai été amené à en parler, l'accouchement n'a jamais été un sujet que j'ai abordé, avec personne. Si ce n'est avec ma sage-femme pour me préparer à l'accouchement des jumelles, mais le stricte minimum médical. Je reste immobile sur le banc, il y a que ma main qui serre un peu la sienne, je fixe un point devant moi, le vide alors que je me replonge dans mes souvenirs. Ceux que j'ai eu à la fois tant peur d'oublier et tant peur de me rappeler. Oui c'est incompréhensible, mais c'est pourtant ce que j'ai ressenti. « T’es pas obligée. Si c’est trop de mauvais souvenirs te force pas, c’est pas grave. » Il a du ressentir mon malaise en même temps je ne parle pas et c'est rarement bon signe, mais je vais lui en parler, je vais trouver la force, c'est d'ailleurs ce que j'essaye de trouver. Ma tête bascule sur son épaule et après avoir fait glisser plusieurs fois mes doigts dans mes cheveux, je prends une grande inspiration et je tente de lui parler un peu de l'accouchement, je ne sais absolument pas ce qu'il veut savoir mais j'accepte de lui parler, de manière sans doute décousue mais il a le droit de savoir après tout je l'ai privé de ce moment, alors c'est la moindre des choses. « Je sais pas ce que tu veux savoir. » Commencer par le début, par la fin ? Les détails, pas les détails ? Je sais pas mais je me lance dans le récit de cette journée qui a changé ma vie, celle de Nathan et celle de Caleb même si à ce moment là il n'en avait pas conscience. « Je suis arrivée à la maternité en fin de matinée, j'ai prévenu personne. » Et dans personne, je parle bien-sur de Rachel et mon cousin les deux seuls qui étaient au courant pour la grossesse, Caleb sait déjà que je ne l'ai pas prévenu alors qu'il aurait du être celui à mes côtés. « J'étais préparé, j'avais fais les cours de préparation correctement, les exercices de respirations, les positions pour soulager, enfin je savais tout ça mais en vrai je crois que j'ai rien géré du tout. Je voulais pas qu'on me parle, ni même qu'on me touche et pour un accouchement c'est compliqué. La seule chose que je voulais c'était qu'il naisse et qu'on me laisse enfin tranquille, que mon corps redevienne mon corps. » Ce fut un sacré bel échec quand on pense à la manière dont ensuite j'ai géré ce corps, il m'appartenait oui, mais vu ce que j'en ai fais c'est honteux, je le donnais au premier venu comme s'il n'avait plus aucune valeur. Cette pensée me traverse l'esprit, me fait frissonner mais ce n'est pas le moment de s'éparpiller, et pourtant ce jour là, j'ai essayé de m'éparpiller, de m'évader mais c'était impossible. « J'avais pris la décision de refuser la péridurale quelque soit l'intensité de la douleur, c'était le seul critère que j'avais pour le projet de naissance, je voulais avoir mal parce que la douleur physique était concrète, enfin je crois que c'est ce que je me suis dis, je pensais que ce serait plus simple de gérer la douleur physique, que je pourrais me concentrer sur ça et oublier le reste, et puis je méritais cette douleur, je crois que je pensais bêtement que souffrir à ce moment suffirait pour ensuite ne pas avoir à culpabiliser ou je ne sais pas vraiment ce que j'avais en tête finalement, tout ce que je sais c'est que ça n'a pas marché, enfin j'ai pas eu de péridurale et j'ai eu mal. » Mais ça en soit c'est loin d'être le plus important, c'était mon choix, comme tout le reste et il peut sans doute dire de façon certaine mais tout mes choix ont été les plus pourris possibles, et je pourrais sans doute être d'accord avec lui désormais, mais ça ne changerai absolument rien de le dire ou l'avouer non ? Je respire un peu, mes pieds tapent le sol alors que mes jambes bougent nerveusement. Tout est compliqué, mais je continue, je tente de lui donner des détails, ce qui me vient, ce que je peux lui partager, ce qu'il pourrait vouloir savoir, j'en sais rien finalement, je parle et normalement ça je sais faire. « Ça a été long, bien plus long que pour les filles, je sais pas si c'est moi qui bloquait ou si c'est lui qui était coincé, mais je le sentais descendre à chaque poussée puis il remontait toujours. Je voulais juste que ça se termine, que tout se termine et j'ai eu comme un moment de blanc, je crois que la douleur était trop forte. » Je ferme les yeux, je fronce les sourcils alors que je me replonge dans mes souvenirs, je ressens la sensation de mon corps qui se relâche subitement et la douleur qui me tiraille et me ramène. Je soupire, ce ne sont que des souvenirs, ils ne peuvent pas être douloureux, ils ne peuvent pas me faire me sentir mal. Ce ne sont que des souvenirs, un passé que j'ai vécu mais qui n'est que le passé. « Il allait bien, tout le long, il supportait bien les contractions, mieux que moi sans doute, il était déjà plus costaud, plus battant aussi. » Et ces mots me serrent le cœur en sachant qu'il doit se battre pour sa vie encore aujourd'hui. « J'ai tout donné pour lui, je voulais juste qu'il aille bien et qu'il soit en bonne santé. » Je voulais que tout se termine et qu'on me laisse tranquille à jamais. Je voulais ne plus jamais avoir à entendre parler de ce bébé, je voulais ne plus jamais avoir à revivre un tel moment et pourtant, j'ai eu deux filles et je suis à nouveau enceinte, le chemin parcouru depuis ce jour est immense. « Il a pleuré de suite quand il est né, comme Lucy. » Des pleurs que j'ai longtemps entendu dans mes cauchemars. « Ils ont voulu que je le prenne sur moi, que je le regarde mais j'ai pas pu. » Ça il le sait déjà, il sait que je n'ai pas pu regarder Nathan, sans doute qu'au fond de moi je savais que s'il avait un visage je ne pourrais jamais l'oublier, sans doute aussi que j'avais peur d'y voir un peu de nous, ou de m'attacher à lui ? Mais j'ai fais ce choix et comme beaucoup d'autres à cet époque, je n'ai pas toujours de réponses claires pour expliquer ce que j'ai fais et pourquoi je l'ai fais. « Il est né à 4h36 en plein milieu d'après midi, il pleuvait d'ailleurs. Il faisait 2kg980 pour 48 cm et il allait bien, c'est tout ce que j'ai su ensuite, tout ce que j'ai accepté de savoir aussi. » Jusqu'à aujourd'hui, c'est tout ce que j'ai su. Mais aujourd'hui ce bébé a bien grandi, dix ans se sont écoulés depuis qu'il est né, depuis que j'ai donné naissance à ce bébé et si depuis hier j'essaye tant bien que mal de me protéger, de ne pas me sentir trop proche de Nathan le jeune garçon de 10 ans malade, parler de mon accouchement semble faire exploser beaucoup de barrières. Je viens me pincer l'arrête du nez et je me mords la lèvre pour contenir l'émotion qui m'envahit. Non je n'ai pas craqué et je ne craquerai pas. « Ça réponds à tes questions ? » Je l'espère parce que j'ai fais ce que j'ai pu pour lui donner le plus de détails possibles, pour lui parler d'une chose que j'ai longtemps refusé d'aborder mais je l'ai fais parce qu'il mérite de savoir, parce qu'il a le droit de savoir et parce que c'est lui et que je ne veux plus avoir de secret pour lui. « Je peux te poser une question à mon tour et j'aimerai que tu sois honnête s'il te plaît. » Il le sait, je fais souvent ça, et je n'attends même pas sa réponse pour poser ma question. « Maintenant que tu es père, tu crois que tu aurais accepté de l'abandonner à l'époque ? » J'ai toujours su au fond de moi qu'il n'aurait jamais pu faire ça, bien qu'il m'ait un jour dit l'inverse, et j'ai vu sa réaction à la naissance des filles mais j'ai besoin pourtant de l'entendre. Pourquoi ? J'en sais rien, peut-être parce que j'ai besoin qu'au moins une des choses que j'ai pensé à l'époque soit vraie, parce que le reste s'est avéré être finalement faux. J'ai eu tord sur toute la ligne. Je le sais, mon choix n'a été bon pour personne et surtout pas pour Nathan et je m'en veux, je m'en veux énormément et la culpabilité est là bien présente, ça n'aidera ni Caleb, et encore moins Nathan mais mon dieu que je m'en veux. « Je suis tellement désolée. » Je lui ai déjà dis plusieurs fois mais aujourd'hui, les mots ont un sens encore plus grand et la maman que je suis devenue depuis a tellement honte de tout ça, et a tellement mal aussi d'imaginer ce bébé de quelques heures seul dans un berceau, d'imaginer cet enfant de dix ans seul dans une salle d’hôpital.


@Caleb Anderson    :l: :l: :l: :l:    Calex 54 - you've gotta get up and try - Page 2 4014933344

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Message(#)Calex 54 - you've gotta get up and try - Page 2 EmptyLun 28 Fév 2022 - 12:17

Calex
Where there is desire, there is gonna be a flame. Where there is a flame, someone's bound to get burned. But just because it burns doesn't mean you're gonna die, you've gotta get up and try, try, try. Gotta get up and try, try, try
Il y a quelques jours tout était encore parfait entre nous. Nous étions amoureux et heureux, et si malgré l’arrivée inattendue de Nathan dans nos vies j’aime toujours ma femme autant qu’au premier jour je sais que j’ai encore tout un tas de questions qui sont restées sans réponse. Je ne parle pas des interrogations que j’ai pu avoir sur cet enfant de dix ans dont seule Rebecca pourrait m’apporter des réponses, mais bien d’éclaircissements que seule Alex peut m’apporter. Parce qu’elle a volontairement décidé de me tenir en dehors de cette grossesse. Si je lui ai pardonné cette erreur qu’elle a faite des années plus tôt cela ne veut clairement pas dire que ça ne me fait plus mal, au contraire. J’essaie toujours de comprendre pourquoi elle a pris cette décision qui me parait toujours bien trop incompréhensible, mais ce n’est pas des questions à ce sujet que je veux lui poser pour la simple raison suivante ; je sais qu’elle ne saurait pas quoi me répondre. « Ne vas pas par là Caleb, ça ne te mèneras à rien et Rachel l'a vu puisqu'à plusieurs reprises je l'ai planté au milieu d'une après-midi shopping ou d'une soirée avec pour prétexte d'avoir envie de dormir, c'est parti de ça mais tu n'as rien à te reprocher ne te mets pas ça en tête. » Si je vais aller par-là et si je sais que ça ne me mènera effectivement à rien elle me prouve par son récit que je ne faisais pas assez attention à elle. Bien qu’elle tente de se rattraper, je m’en veux et me sens réellement coupable. « Mais tu le fais déjà, tu fais attention à moi bien plus que tu ne fais attention à toi, tu fais attention à tout le monde d'ailleurs, mais arrête de croire que tu ne fais pas attention à moi, c'est complètement faux tu es la personne la plus attentionné que je connaisse. » Sauf qu’elle m’a prouvé le contraire en m’expliquant comment elle a découvert cette grossesse surprise. Elle était toujours fatiguée, elle était malade et moi je n’ai rien vu alors que nous vivions ensemble. Donc non, je ne faisais très clairement pas assez attention à elle et j’en viens même à me dire que je devais être égoïste et extrêmement égocentrique pour ne pas remarquer que ma petite-amie n’allait pas bien. « Tu as toujours fais attention à moi, le soir ou on s'est revu au bar, tu m'as raccompagné chez moi, c'est ce que tu es chéri, tu fais attention aux autres et ça me désole que par ma faute tu en doutes. » Je fais attention aux autres mais pas assez, apparemment. « Tu dis tout ça juste pour essayer de me rassurer. » Essayer oui, et ce mot est important parce qu’il montre indirectement qu’elle n’y parvient pas et je pense que quoiqu’elle puisse me dire à présent j’aurais toujours en tête que je dois à présent être plus attentif à elle, à ce qu’elle ressent et à ses besoins. Pour ne pas refaire la même erreur. « Mais j'allais bien Caleb, enfin je pensais aller bien je t'assure. J'ai toujours eu un peu de mal à ne pas dépasser mes limites et je pensais que c'était à cause de ça la fatigue c'est tout. Je t'assure que j'étais bien sinon je t'en aurais parlé. » Elle n’est plus vraiment en raccord avec ce qu’elle me disait tout à l’heure. Elle était toujours fatiguée et elle était bien trop souvent malade donc non, elle n’allait pas bien et elle devait le savoir et je suis vraiment déçu de constater qu’elle ne m’en avait pas touché un mot. Mais ça rejoint ce que je disais tout à l’heure, elle devait penser que je n’y prêterais pas attention, raison pour laquelle elle a décidé de se tourner vers sa meilleure amie.

J’aimerais la croire mais c’est bien trop difficile et je m’en veux énormément. Alors je me tourne vers une partie que l’on n’a jamais réellement abordée ; l’accouchement. La seule chose que je sais à ce sujet-là est la date et le fait qu’elle a refusé la péridurale – assez peu étonnant de la part d’Alex si vous voulez mon avis. – Je sens que ma question la dérange et j’ai immédiatement envie de me rétracter parce que je ne veux surtout pas qu’elle se force à parler de quelque chose qui est bien trop difficile pour elle. « Je sais pas ce que tu veux savoir. » « Laisse tomber, c’est pas grave. » Je lui réponds au tac-au-tac, je pense à elle avant de penser à moi. Je vis depuis quelques années sans avoir le moindre détail sur cet accouchement alors je peux continuer à vivre ainsi, bien que toutes ces questions me hantent réellement. « Je suis arrivée à la maternité en fin de matinée, j'ai prévenu personne. J'étais préparé, j'avais fais les cours de préparation correctement, les exercices de respirations, les positions pour soulager, enfin je savais tout ça mais en vrai je crois que j'ai rien géré du tout. Je voulais pas qu'on me parle, ni même qu'on me touche et pour un accouchement c'est compliqué. La seule chose que je voulais c'était qu'il naisse et qu'on me laisse enfin tranquille, que mon corps redevienne mon corps. » Pourtant elle commence son récit, elle était seule le jour de l’accouchement et j’étais pourtant persuadé que Rachel l’avait accompagnée jusqu’à la fin. J’apprends qu’elle s’était vraiment préparée pour ce moment et cette information m’étonne grandement, je l’imagine seule, à ces cours de préparation à l’accouchement et ça me fait mal. Parce que j’aurais dû être à ses côtés, j’aurais dû être présent. « J'avais pris la décision de refuser la péridurale quelque soit l'intensité de la douleur, c'était le seul critère que j'avais pour le projet de naissance, je voulais avoir mal parce que la douleur physique était concrète, enfin je crois que c'est ce que je me suis dis, je pensais que ce serait plus simple de gérer la douleur physique, que je pourrais me concentrer sur ça et oublier le reste, et puis je méritais cette douleur, je crois que je pensais bêtement que souffrir à ce moment suffirait pour ensuite ne pas avoir à culpabiliser ou je ne sais pas vraiment ce que j'avais en tête finalement, tout ce que je sais c'est que ça n'a pas marché, enfin j'ai pas eu de péridurale et j'ai eu mal. » Très honnêtement, j’aurais pu me passer de ce monologue sur la douleur qu’elle a ressentie et qu’elle voulait s’infliger mais ce sont les détails qu’elle a choisi de me partager alors je me tais et je l’écoute. « Ça a été long, bien plus long que pour les filles, je sais pas si c'est moi qui bloquait ou si c'est lui qui était coincé, mais je le sentais descendre à chaque poussée puis il remontait toujours. Je voulais juste que ça se termine, que tout se termine et j'ai eu comme un moment de blanc, je crois que la douleur était trop forte. » Ma main serre la sienne. Je m’en veux de lui avoir demandé de me parler de ce moment parce que je sais qu’en parler est extrêmement difficile et douloureux mais j’en avais besoin. Encore une fois j’aurais dû penser à elle, et pas à moi. Je suis égoïste. « Il allait bien, tout le long, il supportait bien les contractions, mieux que moi sans doute, il était déjà plus costaud, plus battant aussi.  J'ai tout donné pour lui, je voulais juste qu'il aille bien et qu'il soit en bonne santé. Il a pleuré de suite quand il est né, comme Lucy. Ils ont voulu que je le prenne sur moi, que je le regarde mais j'ai pas pu. Il est né à 4h36 en plein milieu d'après midi, il pleuvait d'ailleurs. Il faisait 2kg980 pour 48 cm et il allait bien, c'est tout ce que j'ai su ensuite, tout ce que j'ai accepté de savoir aussi. » Voilà les informations que je voulais surtout savoir. Né à quatre heures trente-six de l’après-midi, il pesait 2kg980 pour 48 cm. J’essaie de comparer sa taille à la naissance à celle des filles mais elles sont nées prématurées elles, donc la comparaison n’est pas forcément judicieuse. « Il n’était pas très gros. » Plutôt dans la moyenne basse, même pas trois kilos alors qu’elle a tout de même mené la grossesse à terme. « Je ne sais même pas ce que j’étais en train de faire le cinq novembre 2011 à 16h36. » Autrement dit, je ne sais pas ce que je faisais au moment exact où mon fils est né et c’est une réalité que je n’avais jamais vraiment réalisée avant aujourd’hui. « Ça réponds à tes questions ? » J’hoche positivement la tête et me penche vers Alex pour l’embrasser doucement sur les lèvres. « Merci. Et désolé. » Parce que dorénavant je m’en veux de lui avoir posé cette question alors que je sais ô combien évoquer l’accouchement de Nathan est compliqué pour elle. « Je peux te poser une question à mon tour et j'aimerai que tu sois honnête s'il te plaît. » Je la regarde et sans même que je n’ai le temps de lui répondre elle parle à nouveau. « Maintenant que tu es père, tu crois que tu aurais accepté de l'abandonner à l'époque ? » Je crois que l’on connait tous les deux la réponse à cette question mais qui me semble tout de même assez légitime. Je joue avec mes doigts et je m’accorde quelques secondes de réflexion pour essayer de me mettre à la place de ce Caleb de 22 ans apprenant la grossesse de sa copine. « Je suis tellement désolée. » Je ne peux pas lui répondre que ce n’est pas grave parce que ça serait mentir ; ça l’est. Elle m’a privé de mon fils, elle a privé ce petit garçon de son père et n’a aucune raison valable pour justifier ce choix qu’elle a fait. « Si tu m’en avais parlé et si j’avais pu être présent à l’accouchement je sais que je n’aurais pas pu m’empêcher de le prendre dans mes bras. » Elle le sait sûrement. « Et je sais qu’à la seconde même où il aurait été contre moi je n’aurais jamais pu le lâcher. » J’hausse les épaules. Je me souviens du moment où j’ai pu prendre une de mes filles pour la première fois dans mes bras, Lena contre moi mes yeux complètement hypnotisés par ce bébé que je tenais dans les bras et la sensation d’amour décuplée fois mille que j’ai ressenti pour elle à ce moment-là. C’est ça le plus beau moment de ma vie et sans aucun doute la situation aurait été identique avec Nathan. « Tu avais raison, je n’aurais jamais pu l’abandonner. » J’aime beaucoup trop mon rôle de père de famille et pour mes filles je serais capable de tout et n’importe quoi. Elles sont mon rayon de soleil et l’amour que je ressens pour elles est tout bonnement indescriptible. Je renifle en même temps que ma main vienne frotter le bout de mon nez. « Tu penses que j’aurais pu te convaincre de rester avec nous ? » Une vraie question que je me pose et j’ose lui demander en tournant le regard vers elle. Nos vies auraient été différentes et même si du haut de mes 22 ans je n’étais psychologiquement et financièrement pas prêt à devenir papa jamais de la vie je n’aurais pu abandonner Nathan. J’en suis sûr à présent.

© nightgaunt


@Alexandra Anderson Calex 54 - you've gotta get up and try - Page 2 2954228499
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Message(#)Calex 54 - you've gotta get up and try - Page 2 EmptyMar 1 Mar 2022 - 8:35



WHERE THERE IS DESIRE, THERE IS GONNA BE A FLAME. WHERE THERE IS A FLAME, SOMEONE'S BOUND TO GET BURNED. BUT JUST BECAUSE IT BURNS DOESN'T MEAN YOU'RE GONNA DIE, YOU'VE GOTTA GET UP AND TRY, TRY, TRY. GOTTA GET UP AND TRY, TRY, TRY
« Tu dis tout ça juste pour essayer de me rassurer. » Il s'en veut pas ma faute et je me sens mal de lui infliger ça et de ne pas être capable de le rassurer. Pourtant je pense chacun de mes mots mais lui ne les entends pas, ou ne les pense pas et ça me désole beaucoup de le voir se remettre en question de la sorte. « Non je dis pas ça pour te rassurer mais parce que je le pense sincèrement. » Je crois sincèrement que Caleb est l'homme le plus attentionné, le plus doux, le plus prévenant que j'ai rencontré dans ma vie et c'est aussi des qualités que j'aime chez lui et qui font que je suis follement amoureuse de lui. Mais il en doute, par ma faute, il doute de lui encore et si je ne suis visiblement pas douée pour le rassurer quelque soit le sujet, je suis en revanche bien trop douée pour lui créer des complexes et le faire douter et je m'en veux beaucoup. Je sais que quoique je peux dire il va rester bloqué sur l'idée qu'il n'a pas vu et pourtant dans tout ça, la seule chose vraiment concrète, c'est le silence que je lui ai imposé ensuite, après la découverte. Je l'ai éloigné de moi et je l'ai privé de cette grossesse, et de l'accouchement de son fils. Il m'a questionné deux fois déjà sur le sujet et si jusqu'à présent je n'ai jamais réussi à en parler, aujourd'hui il semble que ce soit le moment ou jamais pour le faire. Pas parce que je me sens prête ou parce que ce sera plus simple, mais parce que si dans cette journée c'est cette question à laquelle il a pensé, ça prouve bien qu'il a besoin de réponse non ? Mais je ne sais pas ce qu'il veut savoir réellement. « Laisse tomber, c’est pas grave. » Je secoue la tête parce que j'ai beaucoup trop laisser tomber de choses dans ma vie et s'il m'a demandé des précisions sur l'accouchement c'est qu'il en a besoin non ? Alors même si je ne sais toujours pas ce dont il a besoin comme réponse, même si je ne sais pas ce que je peux lui dire ou non, jusqu'à ou je peux accepter de me replonger dans mes souvenirs de cette journée, je veux lui donner quelques réponses, ou au moins essayer. Quoi ? Je sais pas. Comment ? Je sais pas non plus. Mais je me lance, je parle. De façon sans doute désorganisée, je m'attarde sur certaines choses, j'en passe d'autres, je parle et il me laisse le temps nécessaire pour le faire. Il me laisse le temps de trouver mes mots, bien que je ne les cherche pas vraiment, je me replonge dans cette journée, je revis certains moments avec plus ou moins d'exactitude, avec plus ou moins de sensations, mais je tente de lui partager un peu de ce moment et je sais qu'il aurait du être avec moi ce jour là, je sais que je lui ai refusé ce moment, que tout ce que j'ai vécu je l'ai choisi mais ça n'est pourtant pas simple. Je sens sa main qui resserre la mienne et ça me donne la force de continuer, parce qu'il est là désormais et si ce jour là, il n'était pas présent pour me serrer la main, aujourd'hui il est là et c'est tout ce à quoi je dois me raccrocher. Je sens sa force, enfin sa présence me donne de la force et je finis mon récit, je lui parle enfin de Nathan, je lui partage les informations que j'ai eu ce jour là, les seules informations que je n'ai jamais eu sur lui. « Il n’était pas très gros. » Je ne m'étais jamais réellement questionné sur le poids de Nathan, à l'époque je n'avais aucune référence, aucune connaissance non plus et je me referais uniquement aux personnels soignant qui me disaient que tout allait bien. Pour lui en tout cas. Et visiblement sur ça aussi ils avaient faux. « Il n'a jamais été très gros durant toute la grossesse. » Du moins durant les mois ou j'ai su qu'il était là. Voilà une autre information que je ne lui avais jamais partagé, du moins je crois mais elle sort presque du tac-o-tac sans réflexion de ma part et pourtant j'en viens à me questionner sur cette information, est-ce la preuve que mon mode de vie a eu un impact sur lui et sur son développement ? Caleb ne peut pas répondre à ça alors je garde pour moi ces pensées, ces preuves encore que s'il est malade c'est ma faute.  « Je ne sais même pas ce que j’étais en train de faire le cinq novembre 2011 à 16h36. » Je ne peux pas répondre à sa question, mais je sais ce qu'il aurait aimé faire ce jour là et je me sens toujours coupable dès que l'on parle de ce moment ou de Nathan en général. Parce que j'ai commis une erreur, je le sais et elle est devenue encore plus réelle hier après l'appel de l'éducatrice. Mais l'erreur je l'ai commise et je m'en veux énormément même si ma culpabilité ne pourra rien changer au passé, ni même apaiser Caleb. « C'était un samedi. » Information ô combien pas importante mais c'est la seule information que je peux lui donner sur ce jour. Ça et le fait qu'il pleuvait en plein mois de Novembre, mais ça risque pas de l'aider beaucoup. J'espère en revanche que le reste a pu l'aider un peu, ou au moins que ça a répondu à ses questions parce que c'est le premier, et la première fois que je me livre ainsi sur ce moment, et c'est sans doute aussi la dernière parce qu'avec personne je ne veux reparler de ce passage de ma vie. Je suis surprise de le voir se pencher vers moi pour m'embrasser. Surprise sans doute parce que je pensais qu'il m'en voudrait, qu'il aurait besoin de temps pour digérer ou que sais-je encore mais si son baiser me surprends, je l'accueille et je le prolonge un peu, parce que j'en ai besoin et si lui le fait alors que nous sommes dans un lieu public c'est sans doute qu'il en a besoin aussi. « Merci. Et désolé. » Je lui souris, un léger sourire du bout des lèvres mais je lui souris, comme pour tenter de lui montrer que je vais bien. « Ne sois pas désolé, tu avais le droit de savoir. » Il avait le droit d'être présent aussi mais ça c'est impossible de revenir dix ans en arrière et de changer les choses. Et pourtant c'est bien vers le passé que je me tourne à nouveau avec cette question dont je connais pourtant déjà la réponse, ou du moins je la devine, mais j'ai besoin qu'il me le dise et peut-être aussi qu'il se l'avoue à lui même. Il met du temps à réagir, je vois bien que ma question le pousse à réfléchir. « Si tu m’en avais parlé et si j’avais pu être présent à l’accouchement je sais que je n’aurais pas pu m’empêcher de le prendre dans mes bras. Et je sais qu’à la seconde même où il aurait été contre moi je n’aurais jamais pu le lâcher. » Rien de tout cela n'est une réelle surprise pour moi, je le savais déjà ou du moins je le pensais déjà à l'époque, et j'en étais encore plus persuadée depuis que je l'ai vu revenir avec Lena dans les bras. Il est fait pour être père, il est tombé amoureux de nos filles à la seconde ou il les as vu, il l'était déjà même avant quand il leur parlé alors qu'elles étaient encore en moi. Rien de tout ça n'est donc étonnant, je voulais une réponse mais finalement je ne sais même pas comment réagir face à ça. A la fois ça me prouve que j'ai eu raison sur une chose au moins, mais ça me fait me sentir encore plus mal parce que oui, il voulait ce bébé, il aurait voulu ce bébé et par égoïsme, par lâcheté, par peur, ou que sais-je réellement encore, je l'ai privé de ce bébé. « Tu avais raison, je n’aurais jamais pu l’abandonner. » Et si généralement j'aime énormément l'entendre me dire que j'ai raison et si je me prive pas pour le faire répéter ces mots qui m'amusent tant, aujourd'hui il n'en est rien. Parce que j'aurais aimé avoir tord sur ça aussi finalement, j'aurais aimé qu'il me dise que lui non plus il aurait pas pu assumer un bébé, que nous n'étions pas la famille qu'il fallait pour Nathan, qu'il me confirme que mon choix de le laisser à l'adoption aurait été le sien aussi, mais non et je le savais déjà de toute façon. Je l'ai privé d'un fils qu'il aurait aimé, et j'ai privé Nathan d'un père qui aurait tout donné pour lui, ça en dit long sur moi non ? Je me frotte le visage des deux mains et je reste silencieuse. Je ramène mes cheveux en arrière, ma main sur ma nuque que je masse doucement, je m'agite un peu sur ce banc, je l'entends renifler et je n'ose pas le regarder de peur de le voir pleurer à cause de moi, encore une fois. « Je sais que rien de ce que je pourrais faire ou dire ne pourra changer ces dix années, mais tu as dis tout à l'heure que tu feras tout pour l'aider et c'est ce que je compte faire aussi, tu peux compter sur moi je vous abandonnerai pas une nouvelle fois. » Je soupire alors que je réalise que si lui semble m'avoir pardonné, même si je ne comprends pas comment, je sais que ce n'est pas mon cas encore et que si j'ai appris à vivre avec mon passé, je suis encore bien vulnérable face à celui ci et face à la trop grande culpabilité et aux regrets que je ressens encore, mais je vais devoir faire avec, pour penser à eux et pourtant c'est dur, je vous assure que c'est vraiment très dur de se retrouver face à ses erreurs et aux conséquences directes de celle ci. « Tu penses que j’aurais pu te convaincre de rester avec nous ? » Il me regarde, je le sens, je l'aperçois du coin de l’œil mais je n'ose pas tourner le regard vers lui, je ne veux pas qu'il voit mes yeux brillants, qu'il sente la difficulté que je ressens en pensant à tout ça. Je bouge à nouveau sur le banc, je ramène mes genoux vers moi et je pose mes pieds sur le banc. Si je le pouvais j'irais jusqu'à enfouir ma tête entre mes genoux pour me cacher, pour éviter d'avoir à faire face, mais je ne peux pas faire ça, pas maintenant alors je pense à sa question. « Je sais pas. » Et c'est la vérité, je ne sais pas ce qu'aurais été notre vie si je lui avais dis. Je ne sais pas si j'aurais pu rester, je ne sais pas si j'aurais appris à devenir mère, ni même si j'aurais aimé cet enfant. Je ne sais pas si cette grossesse ne nous aurait pas séparé mais je lui ai déjà dis une fois. Je crois qu'au fond de moi j'ai refusé de lui en parler parce qu'il aurait pu me dire que tout allait bien se passer, il aurait pu me faire croire que j'en étais capable, il aurait pu me convaincre que nous pouvions nous en sortir. Parce que c'est Caleb, et s'il n'est pas toujours le plus optimiste, il a ce côté rassurant, apaisant pour moi et quand je suis dans ses bras, quand il me dit que tout va bien se passer j'ai tendance à le croire parce que je sais que tant que je suis avec lui, rien de grave ne peut m'arriver. C'est difficile à expliquer, difficile à comprendre aussi peut-être mais c'est ce que je ressens et je crois qu'au fond de moi, la réponse à sa question est finalement assez simple. Je relève finalement la tête vers lui avant de lui répondre. « Je pense que tu aurais pu oui, je pense que j'ai eu peur que tu réussisses à me faire changer d'avis et que tu réussisses à me faire croire que tout allait bien se passer, je pense que c'est pour ça que je suis partie et que je ne t'ai rien dis, tu étais le seul à pouvoir me faire changer d'avis sauf que je ne pouvais pas être mère. » Je n'étais pas prête à être mère, je ne me voyais pas élever un enfant alors que j'étais encore une enfant moi aussi finalement. Incapable de gérer ma vie, incapable de connaitre mes limites, incapable de savoir ce que je voulais faire et il aurait fallu que je gère un bébé, que je sois un modèle pour lui alors que je n'avais pas eu de modèle, c'était impossible, inenvisageable pour moi et je crois que j'ai préféré continuer à me persuader que c'était la meilleure décision pour tout le monde alors qu'au final, c'était juste la décision la plus simple pour moi. « Mais je sais pas si savoir ça, va nous aider ou va nous faire plus de mal encore. » Moi ça me fait du mal, mais je ne veux pas parler pour lui. Parce qu'aujourd'hui peut-être pour la première fois, c'est avec une sincérité forte et à cœur ouvert que nous parlons de ce qu'aurais pu être notre vie et je crois avoir mon compte de regrets et de remords, mais je ne suis pas celle à plaindre finalement et s'il a besoin d'en parler encore, alors j'accepte de le faire. « Je sais pas si je suis prête à assumer tout ça auprès de ta famille, je veux pas qu'ils me détestent. » Je lui ai dis que je serais à ses côtés et que je respecterai son choix s'il venait à vouloir leur parler de Nathan mais je réalise à quel point c'est dur encore d'en parler et pourtant c'est avec Caleb que je le fais là, alors je réalise que faire face à sa famille je ne suis pas sûre d'être prête. Il y a autre chose que je ne pense pas être prête, c'est faire face à Nathan, mais je ne lui dis pas, je me concentre sur son désir à lui de le rencontrer. « Depuis hier, tu parles de vouloir le rencontrer, mais tu es sur que c'est une bonne idée ? » Après ce qu'il vient de me dire, et ce que je savais déjà, j'ai encore plus peur désormais de l'idée qu'il puisse rencontrer Nathan et que les choses se passent mal parce que je suis certaine qu'il va s'attacher à lui dès qu'il va le voir et j'ai peur qu'après il ne puisse plus vivre sa vie comme avant. Il n'aurait jamais pu le lâcher ce sont ses mots alors qu'en sera-t-il maintenant ? Alors que l'avenir est incertain, que même sa vie est incertaine. Beaucoup trop de questions encore et je sens qu'on a pas fini de s'en poser, des questions sans réponses, des questions aux réponses qui font peurs, des questions qui elles même font rappeler que le pire n'est jamais loin et je pensais que le pire était derrière nous pourtant.    

@Caleb Anderson    :l: :l: :l: :l:    Calex 54 - you've gotta get up and try - Page 2 4014933344

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Message(#)Calex 54 - you've gotta get up and try - Page 2 EmptyMar 1 Mar 2022 - 11:17

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Where there is desire, there is gonna be a flame. Where there is a flame, someone's bound to get burned. But just because it burns doesn't mean you're gonna die, you've gotta get up and try, try, try. Gotta get up and try, try, try
« Non je dis pas ça pour te rassurer mais parce que je le pense sincèrement. » Sauf que maintenant que je sais les raisons qui l’ont poussées à faire une prise de sang personne ne pourra m’enlever de la tête que j’aurais dû me rendre compte que ma petite-amie n’était pas bien ces derniers temps. Elle était fatiguée, bien plus que d’habitude et si cela aurait pu être mis sur le compte de son tout nouveau travail qu’elle venait de commencer Rachel a compris que ce n’était pas le cas. Elle était souvent malade et c’est même peut-être ça le pire, c’’est que je ne l’avais même pas remarqué mais encore une fois sa meilleure amie, elle, si. Je ne fais donc pas assez attention à elle et avec cette constatation je me promets de la regarder davantage et d’être moins égoïste et égocentrique. Si je m’en veux de rien n’avoir remarqué je n’éprouve pas réellement de la colère contre ma femme quand elle me raconte en détails son premier accouchement. J’aurais pu me rendre compte que je lui en voulais toujours mais non. Ce n’est pas le cas. Je l’imagine seule, apeurée, complètement paniquée et même si affronter tout cela seule était son choix je ne peux m’empêcher d’être touché par tout ce qu’elle me dit. « Il n'a jamais été très gros durant toute la grossesse. » C’est d’ailleurs peut-être la raison pour laquelle il a réussi à se cacher à la perfection les cinq premiers mois de sa vie. Il était si petit que personne ne savait son existence. Encore une pensée qui me fait du mal, parce que même si je ne connais malheureusement pas personnellement Nathan je suis sûr et certain qu’il aurait mérité de recevoir tout l’amour du monde. J’en aurais eu de l’amour à lui donner moi, je le sais. J’aurais eu de la tendresse pour lui, mais je n’ai rien pu faire de tout ça. Pas même assister à sa naissance, serrer la main d’Alex pendant l’accouchement pour lui donner de la force et du courage.  « C’était un samedi. » J’hoche la tête. J’étais peut-être au travail ou bien je passais du temps avec ma famille c’est également une possibilité. Mais j’aurais préféré être avec Alex dans cette maternité pour assister à la naissance de mon fils. « J’aurais tellement aimé pouvoir y être. » Intervention inutile de ma part parce qu’elle le sait, tout le monde le sait et sans même que je m’en rende compte je laisse la possibilité à Alex de s’en vouloir une nouvelle fois alors que ce n’est nullement mon intention. « Ne sois pas désolé, tu avais le droit de savoir. » Elle a raison, j’avais le droit de savoir, d’avoir plus de détails sur la naissance de mon fils, notre premier enfant, à défaut d’avoir eu la possibilité d’y assister comme chaque père de famille. Mais là voilà la différence, officiellement je ne suis même pas le père de Nathan. Je ne suis rien. Je ne suis personne et je sais que ce n’est pas la première fois que je fais cette réflexion mais c’est parce que c’est de loin une des choses les plus douloureuses pour moi. Je suis un inconnu, le géniteur au mieux, mais ce statut ne me convient absolument pas. Je la sens bouger je la sens s’agiter à côté de moi alors je me tourne un peu vers elle pour la regarder. « Je sais que rien de ce que je pourrais faire ou dire ne pourra changer ces dix années, mais tu as dis tout à l'heure que tu feras tout pour l'aider et c'est ce que je compte faire aussi, tu peux compter sur moi je vous abandonnerai pas une nouvelle fois. » Cette fois je la crois quand elle me dit ça, je sais qu’elle va réellement tout donner pour être présente pour moi et pour Nathan. Parce qu’en acceptant d’aborder le sujet de l’accouchement elle m’a montré qu’elle était prête à aller au-dessus de ses peurs. « Je t’avoue que tout à l’heure j’ai eu peur que tu me laisses tomber et que je sois obligé de tout gérer tout seul. » Parce qu’elle s’est renfermée sur elle-même et pendant un instant je me suis senti plus seul que jamais et je lui en ai énormément voulu de me laisser gérer une situation qui est tout aussi difficile pour moi que pour elle.

« Je sais pas. » Ce n’est pas vraiment une réponse comme ça que j’attendais mais je ne suis pas surpris qu’elle ne puisse pas m’apporter une réponse plus ferme. Je n’insiste pas alors que je la sens bouger encore plus sur le banc. Je me pince les lèvres tout en fixant droit devant moi, je ne regarde rien en particulier et je suis surtout perdu dans mes pensées. « Je pense que tu aurais pu oui, je pense que j'ai eu peur que tu réussisses à me faire changer d'avis et que tu réussisses à me faire croire que tout allait bien se passer, je pense que c'est pour ça que je suis partie et que je ne t'ai rien dis, tu étais le seul à pouvoir me faire changer d'avis sauf que je ne pouvais pas être mère. » Sauf qu’aujourd’hui Alex est une merveilleuse maman de deux princesses que j’aime plus que tout au monde, elle nous prouve donc que si elle peut ou pouvait être mère. Elle n’était juste pas prête pour ça à ce moment-là. « Tu sais, je n’étais pas prêt à l’époque moi non plus. Je n’avais que 22 ans et même si déjà à ce moment-là je savais que je voulais avoir des enfants je ne me voyais pas papa à cet âge-là. Et en plus de tout ça j’avais peu d’argent et quasiment aucune économie. » Je ne sais pas pourquoi je lui dis tout ça parce qu’elle le sait déjà plus ou moins. Sûrement une manière de lui montrer que si je n’étais pas prêt j’aurais néanmoins assumer, pour faire un bébé il faut être deux et j’ai ma part de responsabilité tout autant qu’elle. « Mais je sais pas si savoir ça, va nous aider ou va nous faire plus de mal encore. » Elle a raison, savoir ça pour ma part me rend surtout triste quand je réalise que j’aurais pu la convaincre de former une petite famille à trois. Avec Nathan. Ça aurait changé beaucoup de choses dans ma vie. « Je sais pas si je suis prête à assumer tout ça auprès de ta famille, je veux pas qu'ils me détestent. »  Je souffle longuement tout en frottant la paume de mes mains contre mes cuisses. « Moi non plus je ne suis pas prêt. » Je sais qu’ils ne vont pas comprendre la décision d’Alex – même moi je ne l’ai toujours pas comprise et je ne suis pas sûre qu’elle l’ait compris elle-même. – Mais j’ai bien peur qu’ils m’en veuillent de ne pas leur en avoir parlé. « On est pas obligés de leur en parler… » Il me semble même que ce soit la meilleure des solutions pour être tout à fait honnête. Vivre dans le déni encore pour quelques jours, c’est ce que j’ai décidé de faire. « Depuis hier, tu parles de vouloir le rencontrer, mais tu es sur que c'est une bonne idée ? »  je fronce les sourcils et ne laisse pas une seconde entre sa question et ma réponse. « Pourquoi ça ne le serait pas ? » J’ai beaucoup de mal à comprendre en quoi pouvoir enfin rencontrer mon fils ne serait pas une bonne idée. « Si tu savais à quel point je rêve de le rencontrer depuis que j’ai appris son existence. » Je me mords l’intérieur de la joue. Elle doit le savoir, je n’attends que ça et si j’avais peu d’espoir que ça puisse arriver un jour il est tout simplement hors de question que je ne laisse l’occasion me filer entre mes doigts. « Encore plus depuis que Lucy et Lena sont nées. » Parce que maintenant je suis père de famille et que je sais que ce c’est, d’aimer son enfant. « Il est tout seul depuis dix ans et j’ai juste envie de lui montrer que s’il le veut et s’il l’accepte il pourra compter sur moi maintenant. » je ne sais pas comment, je ne sais même pas si Nathan attend quoi que ce soit de nous mais pour moi il est inimaginable de ne pas le rencontrer.

© nightgaunt


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Message(#)Calex 54 - you've gotta get up and try - Page 2 EmptyJeu 3 Mar 2022 - 6:35



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Parler de ma première grossesse et surtout de la naissance de Nathan s'avère délicat pour moi et même douloureux, et je devine que ça doit sans doute l'être pour Caleb aussi. C'est ce moment de ma vie qui a tout changé finalement, qui nous a donné cette vie que nous avons vécu, l'un sans l'autre, et sans Nathan aussi. C'est à ce moment que tout est devenu concret, la naissance de Nathan et mon choix de l'abandonner sans jamais impliquer Caleb. Et jusqu'à ce moment j'aurais pu changer d'avis, j'aurais pu lui en parler et lui donner le droit de choisir mais une fois la naissance finalement tout était fini et tout était trop tard. Ca l'est aussi aujourd'hui, trop tard pour rattraper les années que je leur ai fais perdre, trop tard pour revenir en arrière, trop tard pour réaliser que j'ai fais la plus grosse erreur de ma vie mais je le sais, Caleb le sait aussi sans doute mais ça ne peut pas lui apporter un quelconque réconfort. « J’aurais tellement aimé pouvoir y être. » Je baisse les yeux inconsciemment parce que j'ai honte. Je sais qu'il aurait aimé être là, et je le savais sans doute aussi il y a dix ans mais si aujourd'hui je regrette, si aujourd'hui je sais que je ferais les choses différemment, ça ne changera rien au passé. Je pourrais m'excuser une énième fois, mais il s'en fout que je sois désolée finalement, du moins il le sait mais je lui ai enlevé son fils, je l'ai privé d'une partie de lui même et je sais désormais que ce que j'ai fais est horrible et qu'un je suis désolée ne pourra jamais suffire, ni pour lui, et encore moins pour Nathan, je leur ai fais du mal à tout les deux et c'est un constat que je dois accepter, et avec lequel je dois vivre désormais. Je ne peux rien faire pour le passé, rien faire pour me faire pardonner pour ça mais je peux agir sur le présent et c'est sur ça que je dois consacrer mes forces et mes pensées, même si à cet instant et après avoir parlé du passé, c'est dur de ne pas être envahie de souvenirs et de sentiments forts et douloureux liés à ce passé que l'on évoque depuis de longues minutes. Mais je vais être là pour Caleb, je vais être là pour Nathan désormais. Je lui en fais la promesse même si ce n'est pas réellement une promesse, c'est tout comme. « Je t’avoue que tout à l’heure j’ai eu peur que tu me laisses tomber et que je sois obligé de tout gérer tout seul. » Peut-être inconsciemment c'est ce que j'ai voulu faire ou ce que j'ai eu besoin de faire, mais il a vraiment eu peur que je le laisse tomber, alors que depuis hier j'essaye de me concentrer sur lui et sur Nathan, visiblement je m'y prends pas bien, mais ça n'étonneras sans doute personne. « Je suis désolée de t'avoir fais peur, mais ne doute plus de ça, je suis là. » Mes doigts viennent s'entremêler aux siens et je resserre la pression autour de sa main. « J'ai parfois besoin d'un peu de temps pour gérer mes émotions mais je te laisse pas tomber, je vais gérer tout ça, enfin on va gérer ça ensemble. » Je sais que mes émotions peuvent vite m'envahir, que je peux vite perdre tout contrôle sur moi-même et je ne veux surtout pas que ça m'arrive et au lieu de reporter toutes mes émotions sur les autres, j'essaye vraiment de les contenir et pour ça j'ai besoin de prendre sur moi et me taire m'évite de me laisser submerger, mais je comprends que Caleb se soit senti seul et je m'en veux de l'avoir laissé gérer, encore alors que mes intentions sont différentes désormais. Je veux être là pour lui. Je ne suis pas certaine d'en avoir la force, mais je vais tout faire pour trouver un moyen pour tenir le coup, pour ne pas m'effondrer, pour ne pas me laisser envahir par mes émotions, par mes souvenirs, par mes sentiments, pour Caleb et pour Nathan.

Et après la grossesse, l'accouchement, c'est sur un autre sujet qu'il va, toujours lié à Nathan, lié à notre passé mais il questionne le fait de savoir s'il aurait pu me faire changer d'avis. En d'autres termes il me force, et ils nous forcent, à savoir si notre vie aurait été différente si je lui en avais parlé. Et la réponse est finalement pas si dur à trouver mais elle n'apporte aucun réconfort. Oui il aurait pu me faire changer d'avis, oui il aurait pu rendre nos vies totalement différentes. « Tu sais, je n’étais pas prêt à l’époque moi non plus. Je n’avais que 22 ans et même si déjà à ce moment-là je savais que je voulais avoir des enfants je ne me voyais pas papa à cet âge-là. Et en plus de tout ça j’avais peu d’argent et quasiment aucune économie. » La différence c'est que lui voulais avoir des enfants. Lui savait ce qu'il voulait faire de sa vie. Lui aurait été un père parfait, lui aurait consacré sa vie pour s'occuper de cet enfant et faire en sorte qu'il ne manque de rien. Je le sais, il le sait, tout le monde le sait finalement, sauf Nathan. « On sait très bien que tu aurais tout donné pour lui, c'est ce que tu es. » Quand il aime quelqu'un, quand quelqu'un ou quelque chose compte pour lui, il est entier Caleb. Il est dévoué, il est parfois excessif aussi mais il est surtout prêt à tout pour les gens auxquels il tient et je sais que Nathan serait devenu le centre de son monde. Mais tout ça finalement ce ne sont que des hypothèses, qui sont plus que réalistes et plausibles mais qui malheureusement ne vont pas nous aider, au contraire même, elles font peut-être encore plus mal. Parce qu'elles montrent à côté de quoi nous sommes passés et nos vies auraient pu être totalement différentes, même meilleure pour la mienne, sans aucun doute possible. Mais finalement rien ne me dit que j'aurais vraiment accepté cet enfant, rien ne me dit que j'aurais pu l'aimer, rien ne me dit qu'on aurait été heureux si j'avais fais un choix différent. Mais rien ne me dit non plus que ça n'aurait pas été le cas, et puis je sais que mon choix ne m'a pas rendu heureuse alors ce n'est pas dur de penser qu'un autre choix aurait eu des conséquences bien meilleures sur moi, sur ma vie, sur la vie de Caleb aussi. Et sur la vie des gens autour. Sa famille ne sait rien, à l'exception de Primrose, personne ne connait l'existence de cet enfant abandonné il y a de ça plus de dix ans, et c'est encore une chose qui me terrifie, devoir avouer la vérité à sa famille, devoir faire face aux jugements de certaines personnes qui m'ont accepté dans leur vie et auxquelles j'ai menti aussi finalement depuis des années. « Moi non plus je ne suis pas prêt. » Il n'est pas prêt à assumer mes erreurs ? Ou il n'est pas prêt à ce que ses parents me déteste? Finalement peu importe la réponse à cette question, lui aussi semble inquiet par cette discussion qui semble de plus en plus inévitable. « On est pas obligés de leur en parler… » Pas obligés non, du moins pour le moment, parce que comme il l'a déjà dit, si nous ne sommes pas compatibles il faudra penser à Nathan et si leur dire peut lui donner une chance de vivre alors je sais qu'on le fera. « Je m'en veux de t'avoir mis dans cette position vis à vis de tes parents, on aurait du leur dire dès le début. » Parce qu'il semble avoir peur, c'est du moins ce que je ressens et finalement je me sens coupable que sa première pensée ce soit de continuer à mentir à ses parents, c'est moi qui ment pas lui et pourtant c'est ce qu'il propose de faire et finalement ça ne me rassure pas du tout, parce que si Caleb craint autant ce moment, c'est sans doute parce qu'il sait au fond de lui que ses parents vont me détester et que j'ai raison d'avoir peur. « Pour le moment on va gérer ça tout les deux, mais si on est obligé de leur dire, je ne veux pas que tu t'embrouilles avec ta famille à cause de moi, c'est à moi d'assumer les conséquences. » Je n'ai pas de famille moi, je l'ai accepté et si j'ai trouvé une famille auprès des Anderson, je peux vivre avec l'idée qu'ils me détestent mais pas vivre avec l'idée que Caleb se fâche avec ses parents à cause d'une chose dont il n'a pas eu la moindre part de responsabilité. Le chemin est encore long avant qu'on en arrive à ce moment mais il n'a jamais été aussi près pourtant. Nathan est là à quelques kilomètres de nous, à l’hôpital, pas dans nos vies mais il n'a jamais été aussi présent pourtant et je crains le moment ou il entrera vraiment dans nos vies, le moment ou Caleb verra ce petit garçon, le moment ou il va craquer devant son fils et l'aimer à l'instant même ou il va croiser son regard, dix ans plus tard, mais je sais pourtant que c'est ce qu'il va se passer et je crains que l'idée qu'il le rencontre ne soit pas si bonne que ça, même si je sais que c'est inévitable et qu'il en a besoin. « Pourquoi ça ne le serait pas ? » Sa réponse ne se fait pas attendre, son incompréhension est visible et logique finalement. « Si tu savais à quel point je rêve de le rencontrer depuis que j’ai appris son existence. Encore plus depuis que Lucy et Lena sont nées. » Oh je le sais et c'est justement aussi pour ça que j'ai peur que cette rencontre le bouleverse encore un peu plus. Je vois comme il est avec ses filles, je vois comme il est investi, comme il ferait n'importe quoi par amour pour ses deux princesses, alors oui j'ai peur de ce qu'il pourrait vouloir faire pour Nathan, et peur de ce qu'il pourrait ressentir si Nathan venait à ne pas survivre, une pensée qui me fait serrer la mâchoire. « J'ai peur que tu t'attaches à lui. » Et qu'il meurt ensuite. C'est sans doute la pensée la plus douloureuse à laquelle je pense, mais je me garde bien de le préciser, il ne veut pas penser au pire et je m'efforce de prendre en compte ce qu'il veut. « Tu l'as dis toi même, si tu avais pu le voir à la naissance tu n'aurais jamais pu le quitter. » Mais Nathan n'est pas notre fils légalement parlant, Nathan n'est l'enfant de personne finalement. « Il est tout seul depuis dix ans et j’ai juste envie de lui montrer que s’il le veut et s’il l’accepte il pourra compter sur moi maintenant. » Et c'est peut-être bien ça qui m'inquiète finalement. Le il pourra compter sur moi maintenant, il me semble clair qu'après ça, plus rien ne sera jamais comme avant, plus rien ne sera jamais simple parce que, par ma faute, la présence de Nathan dans nos esprits, et pire encore dans nos vies, rends tout plus compliqué. « Qu'est-ce que ça signifie pour nous ? Pour l'après ? » Si on oublie un instant qu'il est en sursit, qu'est-ce que ça signifie pour Nathan ? Pour notre couple ? Pour sa famille ? Pour nos filles ? Pour notre vie ? Il veut le rencontrer à tout prix, il veut être là pour lui, mais il veut quoi concrètement ? Et voilà à nouveau que le futur me terrifie, que l'avenir semble m'échapper. Je me frotte les tempes, la tête pleine de pensées, le cœur alourdi par toutes ces discussions. « Je veux que tu puisses le rencontrer et que tu puisses trouver des réponses à toutes tes questions mais j'ai juste peur de l'avenir, peur que tu puisses réaliser tout ce dont je t'ai privé et que tu finisses par m'en vouloir. » Parce qu'il y a une chose que je ne pourrais pas supporter, c'est de voir Caleb s'éloigner, mettre une distance entre nous, parce que j'ai trop besoin de lui, encore plus aujourd'hui, encore plus maintenant. « Je déteste le savoir seul. » Une remarque que je lâche en fixant l'horizon devant moi, en imaginant cet enfant dans un trop grand lit d’hôpital, seul, apeuré, livré à lui même. « Il va avoir besoin de toi. » Je sais que j'ai questionné il y a à peine quelques minutes l'idée qu'il le rencontre mais pourtant Nathan a besoin d'un homme comme Caleb dans sa vie, il a besoin d'un père comme Caleb dans sa vie mais je sais que je n'aurais jamais la chance de connaître notre fils et je sais que ça risque d'être compliqué pour nous à gérer à l'avenir. Je ferme les yeux, je soupire, finalement je ne suis plus vraiment certaine d'être en état pour gérer notre virée shopping, j'ai mal à l'estomac, j'ai mal à la tête, j'ai mal partout finalement et le manque de sommeil plus l'accumulation des émotions fortes commencent à se faire ressentir. « On peut rentrer ? On enverra un message à son éducatrice depuis la maison et on achètera tout ça sur internet, enfin si ça te dit ? » Je ne veux pas qu'il s'inquiète pour moi, je veux juste pouvoir m'allonger dans notre canapé, entendre le rire de nos filles qui sont bien loin de se douter de ce qu'il se passe, les entendre jouer et vivre, regarder Caleb jouer avec elles et oublier pendant quelques secondes que mes choix ont gâché la vie de notre fils, oublier qu'il est malade et qu'il va peut-être mourir, oublier que je ne pourrais sans doute rien pour lui, oublier qu'il existe dans mon esprit une possibilité pour que sa maladie puisse avoir des liens génétiques et que potentiellement on puisse vivre ça aussi avec Lucy, Lena ou avec ce bébé. Oublier, tout oublier juste quelques secondes et revenir 48h en arrière quand tout était parfait dans ma vie. Ce n'est pas possible mais là maintenant c'est ce dont j'ai besoin parce que l'air est irrespirable et le poids que je porte sur mes épaules me semblent bien lourd d'un coup.    


@Caleb Anderson    :l: :l: :l: :l:    Calex 54 - you've gotta get up and try - Page 2 4014933344

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